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ume5,N °130407
ISSN 2111-4706

Publ
iél
e:2013-
04-
30

www.
sci
encel
ib.
fr
I.JOUILIL

1 Variabilité climatique et ressources en eau au


2 bassin hydrologique Oum ErRbia
3 Climate variability and water ressources in
4 watershed Oum ErRbia
5

6 I.JOUILIL1, M.A. TAJI2, 3, F.AMRAOUI4, M.TAHIRI1

1
7 Faculté des Sciences I Aïn Chock, Laboratoire Interface Matériaux et Environnement,
8 Département de Chimie, Université Hassan II-Casablanca, BP.5366 Mâarif, 20100, Maroc
2
9 Faculté des Sciences I Aïn Chock, Laboratoire Géosciences, Département de Géologie,
10 Université Hassan II-Casablanca, BP.5366 Mâarif, 20100, Maroc
3
11 Société Acri, Amenagement du territoire Environnement Hydrodynamique et Hydraulique
12 Observation de la Terre.
4
13 Faculté des Sciences I Aïn Chock, Laboratoire, Département de Géologie, Université Hassan
14 II-Casablanca, BP.5366 Mâarif, 20100, Maroc

15 Les emails de correspondance : m.tahiri@uh2c.ac.ma / jouililibtissam@gmail.com

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31 Résumé
32 Dans la région semi-aride du Maroc, La situation pluviométrique est critique et généralisé
33 pour les quatre bassins hydrauliques du pays (Oum Erbia, Sebou, Moulouya, Souss Massa).
34 L’examen des séries de données reconstituées par les indices de sécheresse les plus souvent
35 utilisés au Maroc pour la surveillance et la prévision des années de sécheresse fait ressortir
36 une fréquence plus élevée et une extension spatiale plus importante des sécheresses qui sont
37 désormais plus longues, plus fréquentes et elles se succèdent. nous avons connu plusieurs
38 périodes de sécheresse qui sont caractérisées par des pluviométries déficitaires et des apports
39 d’eau très faibles aux barrages du bassin hydraulique Oum ErRbia qui s’explique par la faible
40 hydraulicité des écoulements des principaux oueds des bassins versants Oum ErRbia, El Abid,
41 Lakhdar et Tassaout. Pendant les périodes sèches, les ressources en eau de surface et, par
42 conséquent, les volumes stockés subissent une diminution très nette. Il devient parfois
43 difficile de satisfaire la demande en eau, en particulier celle destinée à l'agriculture et la
44 production électrique. Afin de mieux gérer une telle situation, la connaissance des facteurs
45 climatiques et la caractérisation de la sécheresse par l'estimation des indicateurs sont
46 indispensables.
47 Mots clés – sécheresse, météorologie, hydrologie, bassin hydraulique, Oum Erbia.
48 Abstract
49 In the semi-arid region of Morocco, the situation is critical and widespread rainfall for the
50 four watersheds in the country (Oum Erbia, Sebou Moulouya Souss Massa).
51 An examination of data sets reconstructed by drought indices most commonly used in
52 Morocco for monitoring and predicting drought years revealed a higher frequency and spatial
53 extent largest droughts that are now longer, frequent and they succeed. We have experienced
54 several periods of drought are characterized by deficient rainfall and water supply dams very
55 low hydraulic basin Oum ErRbia which is explained by the low water flow of the main wadi
56 watershed ErRbia Oum El Abid Lakhdar and Tassaout. During dry periods, the water surface
57 and, therefore, the stored volumes undergo a sharp decrease. It sometimes becomes difficult
58 to satisfy the demand for water, particularly for agriculture and power generation. To better
59 manage this situation, knowledge of climatic factors and characterization of drought by
60 estimating indicators are essential
61 Key words- drought, meteorology, hydrology, water basin, Oum ErRbia
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64 1- Introduction
65 La sécheresse a toujours été présente dans l’histoire du Maroc, des études
66 dendrochronologiques (Stockton, 1988) ont montré que le Maroc a souvent connu dans le
67 passé des périodes d’intenses sécheresses, comme ce fut le cas durant les années 1944-1945,
68 1982-1983,1994-1995, 1998-2000 et 2006-2007et les successions d’années sèches 1980-1985,
69 1991-1995 et 1998-2001.(R.Bouaicha, A. Benabdelfadel 2010). Ces sécheresses revenaient
70 de façon périodique et amenaient parfois des famines et épidémies. Ainsi, la sécheresse de
71 1597-1608 a engendré une famine qui a exterminé le tiers de la population (Safi, 1990).
72 Durant les cinquante dernières années, on est passé d’une sécheresse tout les dix ans les
73 années 50-60 à deux à trois sécheresses par décennie (Agoumi & Debbarh, 2005).
74 On distingue quatre grands types de sécheresse : météorologique, agricole, hydrologique et
75 socioéconomique. Ces types de sécheresse peuvent ne pas se manifester simultanément, mais
76 la sécheresse météorologique reste l’élément moteur des autres. Elle se caractérise par une
77 réduction ou une mauvaise répartition, voir une absence des pluies dans une région donnée
78 pendant une période de temps (Bootsma et al. 1996). Les impacts de la sécheresse sont non
79 structurels, complexes et difficiles à quantifier, contrairement aux impacts des autres risques
80 naturels (Wilhite & Svoboda, 2000).
81 Le présent travail adopte les indices révélateurs du degré d'intensité de la sécheresse comme
82 approche méthodologique afin d’identifier et caractériser la sécheresse météorologique et
83 hydrologique au Bassin versant d’OUM ERBIA, et étudie les conséquences de la première sur
84 la seconde. Nous nous sommes intéressés à l’évolution des précipitations (P), des
85 températures (T), d’évaporation (EVP) et des apports d’eau aux barrages, et ce à partir de
86 données relevées par l’agence de bassin hydraulique d’OUM ERBIA.
87 2- Données et résultats
88 2.1. Contexte régional

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90 Figure.1 : Carte de situation du bassin versant Oum Er Rbia et ces principales
91 ressources
92 Figure.1: Location map of the watershed and Oum Er Rbia these key resources.
93 La pluviométrie moyenne annuelle sur le bassin de l'Oum Er Rbia est de 550 mm, elle varie
94 entre 1100 mm sur le Moyen Atlas et 300 mm dans la zone aval du fleuve. Il neige en
95 moyenne 20 jours/an au dessus de 800m. La température varie entre 10 et 50°C, l’évaporation
96 : 1600 mm par an en moyenne sur la cote et 2000 mm à l’intérieur du pays avec un maximum
97 mensuel de 300 mm en juillet et août. (Ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et
98 d’environnement)
99 Le bassin hydrographique de l’Oum Er Rbia concentre la plus large demande en eau du
100 Maroc (35%) (figure 1), principalement liée à sa demande agricole (40% de la demande
101 marocaine). La population dans la zone d’action de l’ABHOER est nombreuse et
102 essentiellement rurale (taux d’urbanisation de 39%). Ce bassin, véritable grenier du Maroc, a
103 bénéficié à plein de l’objectif national du million d’hectares irrigués et de la politique des
104 barrages d’irrigation. Grâce aux grands barrages d’Al Massira, Bine El Ouidane et Ahmed El
105 Hansali, l’Oum Er Rbia est le premier bassin du Maroc pour la production hydroélectrique.
106 2-2 Données
107 Les données pluviométriques, de températures d’évaporation et les apports d’eau aux
108 barrages, qui ont été collectées et analysées proviennent collectées proviennent de l’agence de

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109 bassin hydraulique OUM ErRBIA (ABHOER). Le tableau I et II montrent respectivement les
110 coordonnées des stations retenues et les barrages étudiés.
111 Tableau I : localisation des stations climatiques en coordonnées Lambert
112 Table I: Location of climate stations in Lambert coordinate
Coordonnées Lambert en grades
Station
X Y Z
TADLA 438642 165310 519

BENI MELLAL 409165 193045 537


113
114 Tableau II : Caractéristiques hydrologiques des quatre retenues de barrages.
115 Table II: Hydrological characteristics of the four dams.
Capacité
Ouvrage Oued Usage (Date mise en service)
(Mm3)
El Hansali Oum Er R’Bia 744 Energie + Irrigation (2001)
Bin El
El Abid 1 243 Energie + Irrigation (1954)
Ouidane
Energie + Irrigation + Eau Potable
Hassan Ier Lakhdar 244
(1986)
My Youssef Tassaout 151 Energie + Irrigation (1969)
116
117 2-3 Approches méthodiques
118 Les indices de sécheresse et les outils les plus souvent utilisés au Maroc pour la surveillance
119 et la prévision sont les suivants :
120 2-3-1 Indice de l'écart à la moyenne (Em)
121 C'est l'indice le plus utilisé pour estimer le déficit pluviométrique à l'échelle de l'année.
122 L'écart à la médiane est le plus utilisé par les agrométéorologues. Bien évidemment, quand
123 l'échantillon de données est dissymétrique, la différence entre la moyenne et la médiane est
124 grande. L'écart à la moyenne est la différence entre la hauteur de précipitation annuelle (Pi) et
125 la hauteur moyenne annuelle de précipitation (Pm).
126 Em = Pi - Pm (I)
127 L'écart est positif pour les années humides et négatives pour les années sèches. On parle
128 d'année déficitaire quand la pluie est inférieure à la moyenne et d'année excédentaire quand la
129 moyenne est dépassée. Cet indice permet de visualiser et de déterminer le nombre d'années
130 déficitaires et leur succession.
131 2-3-2 Indice de pluviosité (Ip)

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132 C'est le rapport de la hauteur de précipitation annuelle à la hauteur moyenne annuelle de


133 précipitation.
134 Ip = Pi/Pm (II)
135 Une année est qualifiée d'humide si ce rapport est supérieur à 1 et de sèche s'il est inférieur à
136 1. Pour situer une pluviométrie dans une longue série de relevés pluviométriques, on utilise
137 l'écart proportionnel à la moyenne (Ipm) qui diffère de la pluviosité en soustrayant 1 de cet
138 indice.
139 Ipm = Ip - 1 (III)
140 Le cumul des indices d'années successives permet de dégager les grandes tendances en faisant
141 abstraction des faibles fluctuations d'une année à l'autre. Quand la somme des indices croît, il
142 s'agit d'une tendance humide. La tendance est de type « sèche », dans le cas contraire.
143 2-3-3 Indice de déficit pluviométrique (Indice de l’écart à la normale (En))
144 Pour situer une pluviométrie dans une longue série de relevés pluviométriques, on utilise
145 l'écart proportionnel à la moyenne. Elle s’exprime par la formule suivante :
146 IDP (%) = (Pi − Pm)/Pm × 100(IV)
147 Où :
148 IDP : Indice de déficit pluviométrique (en pourcentage).
149 Pi : précipitation annuelle (en mm).
150 Pm : précipitation moyenne (en mm).
151 Cet indice nommé aussi Ecart à la normale, permet de visualiser et de déterminer le nombre
152 des années déficitaires et leur succession.
153 Une année est qualifié d’humide si cet indice est positif de sèche lorsqu’il est négatif.
154 Le cumul des indices d'années successives permet de dégager les grandes tendances en faisant
155 abstraction des faibles fluctuations d'une année à l'autre. Quand la somme des écarts croît, il
156 s'agit d'une tendance humide. La tendance est de type « sèche » dans le cas contraire.
157 2-3-4 Indice de Précipitations standardisé : IPS
158 L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a adopté l’Indice de précipitations
159 normalisé (SPI) en 2009 comme instrument mondial pour mesurer les sécheresses
160 météorologiques, aux termes de la « Déclaration de Lincoln sur les indices de sécheresse ».
161 L’Indice de précipitations normalisé (McKee et al. 1993, 1995) est un indice simple, puissant
162 et souple à la fois basé sur des données pluviométriques et il permet tout aussi bien de vérifier
163 les périodes/cycles humides que les périodes/cycles secs. Le SPI compare les précipitations
164 sur une certaine période – en principe 1 à 24 mois – à la moyenne à long terme de
165 précipitations observée sur le même site (Guttman, 1994 ; Edwards et McKee, 1997).

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166 La formule mathématique de SPI est la suivante :


167 SPI = (pi − pm)/σ (V)
168 Pi : Précipitation de l’année i
169 Pm : Précipitation moyenne
170 σ : Déviation standard ou écart type
171 On effectue une classification de la sécheresse suivant les valeurs des SPI. Le SPI est établi
172 pour quantifier le déficit des précipitations pour des échelles de temps multiples qui vont
173 refléter l'impact de la sécheresse sur la disponibilité des différents types de ressources en eau.
174 La sécheresse est modérée quand les valeurs d’IPS sont comprises entre 0 et –1.5, elle est
175 sévère quand cet indice est compris entre –1.5 et –2, au delà de –2 la sécheresse est considérée
176 comme extrême.
177 4 – Résultats et discussion
178 4-1 Sécheresse météorologique

179
180 Figure.2 : Evolution de température et la pluviométrie à la région Tadla Azilal
181 Figure.2: Evolution of temperature and rainfull in the aera Tadla Azilal
182 L’étude des séries pluviométriques (figure 2) des deux stations étudiées du bassin hydraulique
183 Oum ErRbia montre nettement la variabilité interannuelle de la pluviométrie et leur tendance
184 à la baisse, en plus d’une dispersion croissante dans le temps qui a pour origine la grande
185 irrégularité des épisodes excédentaires et déficitaires, ces derniers devenant plus déterminants.
186 Du point de vue thermique les valeurs établies de la région Tada-Azilal du bassin OUM
187 ERBIA depuis 1996 (figure 2) indique que les températures maximales, moyennes et
188 minimales montrent une augmentation significative des températures. Cette tendance est

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189 conforme au réchauffement global planétaire enregistré durant les cinquante dernières années
190 avec l’accélération de ce processus durant la période 1993-2005 qui figure au palmarès des
191 épisodes les plus chauds (GIEC, 2007).

192
193 Figure.3 : Evolution d’évaporation et de nombre de jour total de pluie dans la station
194 de TADLA.
195 Figure.3: Evolution of evaporation and total number of days of rain in the station
196 TADLA.
197 L’évaporation est fortement liée à la température de l’air, les dernières décennies ont connu
198 une température plus élevée en moyenne annuelle. L’analyse du nombre de jours de pluie à la
199 station de Tadla (figure 3) montre une tendance significative à la baisse. L’occurrence,
200 d’évaporation par contre évolue vers la hausse. Une évaporation plus forte implique donc des
201 besoins en eau plus importants. Parallèlement les apports pluviométriques ont chuté : d’où
202 une situation critique du secteur eau dans le bassin versant Oum Erbia.

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203
204 Figure.4 : Écarts par rapport à la moyenne : stations de Beni Mellal et Tadla.
205 Figure.4 : Deviations form the average: stations Beni Mellal et Tadla.
206 Afin de caractériser le niveau de sévérité des sécheresses vécues, nous nous sommes appuyés
207 sur le calcul de l’écart par rapport à la moyenne pour les deux stations retenues Tadla et Beni
208 Mellal. L’analyse présentée sur la figure permet de confirmer une fois de plus l’assèchement
209 accru du bassin hydraulique OUM ERBIA, Les sécheresses les plus persistantes sont
210 survenues au cours des dernières décennies, elles sont formées de trois, quatre et cinq années
211 sèches consécutives (figure.4).
212 Depuis 1980, on remarque des sécheresses fréquentes d’intensité modérée à forte et
213 touchant les deux stations du bassin hydraulique étudiée, ce qui en fait la décennie la plus
214 sèche.
215  La succession d’années sèches est de 5ans celle des années humides est de 10ans
216 maximum.
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218
219 Figure.5 : Evolution du cumul de l’indice de pluviosité à la région Tadla – Azilal
220 Figure.5: Evolution of cumulative rainfall index in the area Tadla - Azilal
221 En faisant le calcul des indices de pluviosité au niveau des stations Tadla et Beni Mellal et en
222 traçant les graphiques du cumul des indices (Pi/Pm-1) d'années successives sur toute la
223 période d'observation (figure 5) permet de constater que :
224 Que Les épisodes de sécheresse de 1980-81 à 1985-86, de 1991-92 à 1994-95 et de
225 2000-2001 à 2002-2003 généralisées sur tout le bassin, selon une intensité allant de modérée à
226 forte.
227  Qu'il apparaît des périodes à tendance sèche et des périodes à tendance humide. Ces
228 séquences apparaissent et fonctionnent à la même date au niveau des deux stations étudiées
229 durant la même période ;
230  Durant toute la période étudiée la tendance est à la sécheresse. Elle est entrecoupée
231 de deux courtes périodes humides ;

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233 Fig.5 : Indice de précipitations standardisé au cours de la période 1975-2009 la région


234 Tadla Azilal du bassin versant OUM ERBIA.
235 Fig.5: Standardized precipitation index during the period 1975-2009 in area Tadla
236 Azilal.
237 Tableau III : Fréquence des années sèches, normales et humides dans les deux stations
238 au cours de la période 1975-2009.
239 Table III: Dry, normal and humid years frequency in the both stations during the
240 period 1975-2009.

Nombre d'années en (%)


Limites de sévérité Beni Mellal Tadla
Extrêmement sèche 0,0 0,0
Sévèrement sèche 17,6 14,7
Modérément sèche 14,7 23,5
Normal 29,4 23,5
Modérément humide 26,5 23,5
Sévèrement humide 5,9 8,8
Extrêmement humide 5,9 5,9
241
242 Afin de faire une analyse ponctuelle au niveau des stations pluviométriques retenues dans
243 cette étude, et pour mieux évaluer les variations de la pluviométrie annuelle, nous avons
244 calculé les indices SPI. Les résultats du calcul sont résumés dans le tableau III.
245 L'indice standardisé de précipitation classe l'équivalent de 32,3% à Beni Mellal et 38,2% à
246 Tadla des années en termes de sécheresse sévère et modérée. Les années 1980/1982 ,1982/83,
247 1992/93 et 1993/94 est identifiée comme des années à forte sécheresse. On remarque
248 l'absence de sécheresse extrême.
249 4-2 Sécheresse hydrologique
250 Tableau.IV : Caractéristiques statistiques des précipitations annuelles et des apports
251 aux barrages au bassin versant Oum ErRbia pour la période 1990-2009.
252 Table.IV: Statistical characteristics annual precipitation and contributions to dams in
253 the watershed Oum ErRbia during the period 1990-2009.
Apports d'eau aux barrages (Volume en millions de Pluviométrie annuelle (mm)
m3/an) pour la période 1990-2009 pour la période 1990-2009
Hassan My B.E. El Al Station Station Beni
1er Youssef Ouidane Hansali massira tadla Mellal
Moyenne (mm) 185,4 202,2 698,4 586,5 673,3 283,7 422,7

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Médiane (mm) 147,1 158,1 477,6 465,5 608,1 271,6 407,1


Minimum (mm) 81,6 72,0 258,1 234,1 359,1 158,4 229,7
Maximum (mm) 481,7 484,7 1808,6 1218,0 1714,2 533,3 752,7
Ecat type (mm) 99,61 104,82 447,40 298,85 311,24 89,36 148,16
coefficient de
53,74 51,85 64,06 50,95 46,23 31,50 35,05
variation (%)
Coefficient
1,71 1,24 1,59 0,98 2,21 1,24 0,91
d'assymétrie
Etendue (mm) 400,1 412,6 1550,5 983,9 1355,0 374,9 523,0
254

255
256 Figure.6 : Evolution des apports d’eau aux principaux barrages du bassin hydraulique
257 Oum ErRbia
258 Figure.6: Evolution of the main water supply dams in the hydraulic basin Oum ErRbia.

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259 Le tableau III récapitule les principales caractéristiques statistiques des données de la
260 pluviométrie annuelle des deux stations climatiques du bassin versant Oum Er Rbia ainsi que
261 les séries des apports d’eau aux barrages du même bassin.
262 L’étude des séries pluviométriques et hydrologiques montre qu’elles sont relativement
263 dissymétriques. On note une différence significative entre les paramètres de position
264 (moyenne, médiane) pour les séries des apports d’eau aux barrages que pour celle des
265 précipitations observées aux stations climatique Tadla et Beni Mellal. L'écart entre le
266 minimum et le maximum (Range) est très important. Le coefficient de variation annuelle pour
267 les séries se caractérise par une forte fluctuation ; Il permet d'apprécier le degré de variabilité
268 dans une série et la dispersion des valeurs par rapport à la moyenne. Appliqué aux séries
269 hydropluviométriques, il montre que la variation des écoulements est plus importante que
270 celle des pluviométries. La différence entre paramètres de position est plus importante pour
271 les séries des apports que pour celles des précipitations. En se fondant sur les données
272 observées au niveau des différentes stations, on peut expliquer la dégradation
273 spatiotemporelle des conditions hydrologiques et leurs tendances à la baisse à l'intérieur du
274 bassin versant Oum ErRbia par les importantes fluctuations des écoulements expliqués par le
275 caractère erratique et irrégulier de la pluviométrie du bassin versant Oum Erbia.
276 A la lumière de l’analyse des séries chronologiques (figure 6) des apports d’eau aux barrages
277 du bassin Oum ErRbia, on constate la tendance à baisse généralisée sur tous les barrages
278 étudiés.Cette vulnérabilité des ressources en eau de surface est du à cause de la faible
279 hydraulicité et la surexploitation ; Autrement dit la demande agricole en eau du bassin s’élève à
280 près de 4 milliards de mètres cubes, au premier rang du Maroc, avec 32% de la demande totale
281 agricole. Celle-ci se trouve principalement dans des périmètres dominés par des barrages (75%).
282 (Source:ABH, PDAIREs, DRPE).
283 En Outre, le bassin hydraulique Oum ErRbia se classe en premier rang dans la production de
284 l’énergie hydroélectrique avec un pourcentage de 70% de la production hydroélectrique
285 nationale ; En mobilisant toutes ses ressources. Toute éventuelle réduction de ces ressources
286 en eau aurait un effet direct sur la production d’électricité.
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292 Conclusion
293 Les interrelations entre le système climatique et le cycle de l’eau sont nombreuses et d’une
294 redoutable complexité. La montée des températures affecte simultanément différentes
295 composantes des systèmes hydrologiques : la quantité des précipitations, mais aussi leur
296 intensité et leur fréquence.
297 Plusieurs indices de changement climatiques relatifs aux sécheresses sont proposés et calculés
298 dans cet article. D'après les résultats et analyses qui sont présentés en s'appuyant sur les deux
299 stations du bassin versant Oum ErRbia montrent :
300 Un allongement des périodes intra annuelles de sécheresse et donc une
301 augmentation de leur persistance temporelle.
302  La sécheresse est un phénomène aléatoire et fréquent, sa durée et son intensité
303 varient considérablement.
304 Un pourcentage de 38,2% d'années sèches on se basant sur la classification par
305 l’indice de précipitations standardisé.
306 Cette sécheresse météorologique étant caractérisée par un déficit pluviométrique se traduisent
307 par la sécheresse hydrologique qui se reproduit par une réduction de l'écoulement superficiel,
308 donc la tendance générale des phénomènes hydrologiques à la faible hydraulicité.
309 La disponibilité en eau du bassin Oum ErRbia pourrait être réduite si les précipitations
310 diminuent et la température augmente, perturbant non seulement les écoulements superficiels
311 mais aussi les usines associés aux barrages permettant la production énergétique et
312 l’agriculture pluviale et irriguée du bassin étudié puisqu’il présente la région la plus agricole
313 du Maroc, non seulement sa superficie est élevée (plus de 27% de la surface agricole utile
314 irriguée du Maroc) mais aussi la demande agricole en eau et très élevée.
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ISSN 2111-4706
I.JOUILIL

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