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Cours UEF 2.2.1 Intitulé :
HYDROLOGIE
Préparé par :
Dr. DJELLOULI Fayçal
2019-2020
Table des
matières
Objectifs 5
Avant propos 6
5. Le bilan hydrologique...........................................................................12
5.1. Formes possibles de l'équation du bilan..........................................................12
5.2. Applications nécessitant un bilan hydrologique..................................................13
3. Le relief.............................................................................................18
3.1. Répartition des altitudes (hypsométrie)......................................................18
3.2. Les altitudes caractéristiques....................................................................20
3.3 Les indices de pente...................................................................................20
-2-
2.2. Le bac Colorado........................................................................................29
2.3. Le Bac GGI..............................................................................................30
2.4. Utilisation des bacs et des résultats des mesures..........................................30
6. Infiltration.........................................................................................38
6.1. Définition .................................................................................................38
6.2. Mesure directe de l'infiltration ....................................................................39
3. Pluviométrie.......................................................................................45
3.1. Le pluviomètre .......................................................................................45
3.2. Le pluviographe.......................................................................................46
4. La mesure des précipitations solides......................................................48
4.1. Le nivomètre totaliseur..............................................................................48
4.2. Le nivomètre enregistreur..........................................................................48
4.3. Nivomètres à rayonnement ‘'γ''..................................................................49
5. Présentation des résultats de mesure....................................................49
5.1. Diagramme enregistré .............................................................................49
5.2. Hyétogramme..........................................................................................50
6. Le réseau d'observation....................................................................51
7. Estimation des données manquantes....................................................52
8. Calcul de la pluie moyenne sur un bassin versant....................................52
8.1. Calcul par la moyenne arithmétique ............................................................53
8.2. Calcul de la moyenne par la méthode de Thiessen . . ....................................53
8.3. Calcul de la moyenne par la méthode des isohyètes (Isovaleurs).....................54
V - Chapitre 5 : Hydrométrie 56
1. Mesures des hauteurs..........................................................................56
1.1. Échelles limnimétriques...............................i............................................56
1.2. Les limnigraphes......................................................................................57
1.3. Acquisition des débits en fonction du temps.................................................59
2. Les méthodes de jaugeages..................................................................60
2.1. Réservoirs étalonnés.................................................................................61
2.2. Déversoirs triangulaires en mince paroi......................................................61
2.3. Déversoirs rectangulaires en mince paroi.....................................................63
2.4. Jaugeurs à ressaut....................................................................................64
2.5. Jaugeages par dilution (chimique)...............................................................66
2.6. Jaugeage aux flotteurs.............................................................................70
2.7. Jaugeages par exploration du champ des vitesses.........................................70
-3-
3. Matériel de jaugeage...........................................................................73
3.1. Principe de fonctionnement d'un moulinet....................................................74
3.2. Matérialisation de la section et déplacement transversal................................74
3.3. Mesure et détermination de la vitesse moyenne le long d'une verticale............77
Bibliographie 82
Webographie 85
-4-
Objectifs
-5-
5
I- Avant propos
-6-
6
Chapitre 1 :
II -
I
Introduction à
2. Sciences utilisées
-7-
7
Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
3. Domaines d'applications
Les domaines d'application de l'hydrologie sont également très variés, les plus
importants sont :
L'agriculture (drainage, irrigation...) ;
L'étude des ressources en eau : eau potable, pour l'industrie... ;
La sécurité des biens et des personnes (protection contre les inondations,
crues) ;
La lutte contre la pollution : étude des débits d'étiage évacuant les effluents,
les calories ;
L'énergie hydraulique ; La navigation.
Le transport solide (dépôt ou érosion) ;
Aménagement des cours d'eau et des bassins versants,
l'environnement fluviale et aquatique,
4. Cycle de l'eau
D'après Claude (2017) [7] , le cycle hydrologique est un concept qui englobe, à
l'échelle du système terre, les phénomènes de transformation, de mouvement et de
renouvellement de l'eau (figure 1.1) [34].
-8-
8
Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
Fondamental
Les mécanismes à l'œuvre au cours du cycle hydrologique n'agissent pas seulement
à sens unique ou les uns à la suite des autres, mais ils interagissent et sont aussi
concomitants.
1. Sous l'effet du rayonnement solaire, l'évaporation de l'eau liquide à partir du
sol, des océans et des autres surfaces d'eau fait élever l'eau à l'état de
vapeur dans l'atmosphère.
2. L'élévation des masses d'air humide qui sont généralement relativement
chaudes, vont se refroidir pour provoquer la saturation et déclencher la
condensation de la vapeur d'eau sous forme de gouttelettes constituant les
nuages.
3. Puis la vapeur d'eau transportée et temporairement stockée dans les nuages
est restituée aux océans et aux continents par les précipitations à l'état
solide ou liquide.
4. Une partie de la pluie qui tombe est interceptée par les feuilles des
végétaux, puis absorbée et partiellement restituée sous forme de vapeur à
l'atmosphère. L'interception peut être aménagée pour la favoriser en
milieu urbain au moyen de plantations sur la voirie, d'espaces verts ou de
terrasses végétalisées sur les toitures.
5. La pluie non interceptée atteint le sol et, selon les conditions qui y règnent,
elle peut s'évaporer, s'accumuler dans des retenues, ruisseler pour s'écouler
jusqu'aux cours d'eau ou bien s'infiltrer dans le sol.
6. L'eau infiltrée peut s'emmagasiner dans le sol et être utilisée par les plantes.
7. L'eau infiltrée peut aussi, si elle est abondante, percoler en profondeur dans
le sous-sol et contribuer ainsi au renouvellement de la nappe phréatique, qui
est la première masse d'eau, contenue dans la porosité du terrain aquifère,
rencontrée par un puits.
8. L'écoulement souterrain à partir d'une nappe peut rejoindre la surface du
sol au niveau des sources ou des cours d'eau.
9. L'évaporation à partir du sol, des cours d'eau et des plantes, ainsi que la
transpiration des plantes, complètent le cycle. Les deux phénomènes étant
souvent indiscernables, ils sont compris sous le terme « évapotranspiration
».
Parmi tous ces processus, ceux qui concernent le plus l'hydrogéologie sont
l'infiltration, la percolation et l'écoulement souterrain.
L'infiltration désigne la pénétration de l'eau dans le sol et la circulation de cette eau
dans le sous-sol sous l'action de la gravité et éventuellement de la pression. Le
taux d'infiltration est le volume d'eau ou la lame d'eau qui s'infiltre par unité de
temps (mm/h ou m3/s). Elle concerne donc l'eau qui s'est infiltrée assez
profondément dans le sous-sol pour atteindre la zone saturée et qui alimente donc
la nappe phréatique.
Attention
En raison de la diversité de ses modalités, on ne doit plus parler de « l'écoulement
», mais « des écoulements ». On peut d'abord distinguer les écoulements
superficiels, mesurés par le rapport d'un volume d'eau par surface de terrain et par
unité de temps, qui rejoignent rapidement les exutoires, et les écoulements
souterrains, mesurés par un rapport volume/temps, donc un débit, qui sont plus
lents. Les premiers se subdivisent en écoulements de surface et de subsurface : ce
dernier mot entend, de façon vague, un écoulement dans une tranche supérieure
saturée du terrain.
-9-
9
Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
Laborde (2009) [20] a posé une question dans son livre intitulé ‘' éléments
hydrologiques de surface ‘' , Quelles sont les quantités d'eau correspondant à
chacun des termes des éléments hydrologiques et avec quelles vitesses se font les
échanges ?. Cette question a une réponse dans la thèse de Gildas DAYON
(Dayon,2015) [8];où; explique que : Le moteur des échanges d' eau est le soleil
par l'énergie qu'il apporte sous forme de rayonnement, énergie qui va servir à
évaporer l'eau à la surface du globe et initier le cycle de l'eau (Figure 1.2) [29]. Les
océans recouvrent près des deux tiers de la planète, ils forment ainsi, et de loin le
principal réservoir d'eau pour l'atmosphère. La cryosphère terrestre et les eaux
souterraines représentent les deux plus importants réservoirs d'eau douce de la
terre. Les eaux de surface, rivières et lacs sont pourtant l'une des principales
sources d'eau pour les activités humaines. La taille de chacun des réservoirs ne
permet d'avoir qu'une image partielle du cycle hydrologique globale. Il est essentiel
de raisonner également en terme de flux d'eau entre chacun de ces réservoirs. La
vapeur d'eau est essentiellement issue des océans, les précipitations sont
globalement plus faibles que l'évaporation au-dessus de ceux-ci (Figure1.2) [29].
Cette vapeur d'eau est advectée par l'atmosphère au-dessus des surfaces
continentales où elle se condense pour tomber sous forme de neige ou de pluie.
Une majorité de ces précipitations, plus de la moitié, retourne à l'atmosphère par
évapotranspiration (Figure 1.2) [29]. L'eau qui ne retourne pas à l'atmosphère
ruisselle, pour une partie, vers les rivières puis s'écoule jusqu'à la mer.
Figure 1.2: Cycle hydrologique global terrestre avec la taille de chacun des
réservoirs (en encadré en 1000 km3) et les flux entre chacun de ces réservoirs (en
1000 km3.an−1)
-10-
10
Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
Gleick (1993) [12]a établi les réserves totales et les réserves d'eau douce des
différents stocks d'eau de la planète illustrés dans le Tableau 1.1
Le Tableau 1.1. Fraction des réserves totales et des réserves d'eau douce des
différents stocks d'eau de la planète
-11-
11
Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
5. Le bilan hydrologique
L'équation du bilan hydrique se fonde sur l'équation de continuité, elle peut s'écrire
sous différentes formes plus ou moins précises selon le degré de finesse d'analyse
désiré et selon la richesse des mesures disponibles.
Elle peut s'exprimer comme suit, pour une période et un espace donnés :
P +S =R+ E+( S + ΔS )
Avec :
P : précipitations (liquide et solide) (mm) ;
S : ressources disponibles à la fin de la période précédente (eaux souterraines,
humidité du sol, neige, glace) (mm) ;
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains (mm) ;
E : évaporation (y compris évapotranspiration) (mm) ;
S + ΔS : ressources accumulées à la fin de la période étudiée (mm).
Sous sa forme la plus générale et pour une période déterminée (mois, année), ce
bilan peut s'écrire
encore sous la forme simplifiée suivante :
E=I −O ± ∆ s
avec :
E : évaporation [mm],
I : flux d'eau entrant [mm],
O : flux d'eau sortant [mm],
ΔS : variation de stockage (positive ou négative) [mm].
Si ΔS ≅ 0 (bassin versant naturel relativement imperméable), la différence entre
les débits entrant (les précipitations) et sortant correspond au déficit d'écoulement.
Ce déficit d'écoulement représente essentiellement les pertes dues à l'évaporation.
Il peut être estimé à l'aide de mesures (pluies et débits) ou de méthodes de calcul
(formules de Turc et Coutagne).
-12-
12
Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
-13-
13
Chapitre 2 : Le
III -
II
bassin versant
D'aprés Boudol et Hampp (2006) [5] « La fin du 18ème siècle fut introduit la notion
de bassin au point qu'un révolutionnaire estima , voir texte en épigraphe, qu'elle
servirait de frontière ! »
1. Définition
-14-
14
Chapitre 2 : Le bassin versant
Figure 2.2. Distinction entre bassin versant réel et bassin versant topographique
-15-
15
Chapitre 2 : Le bassin versant
2.1. Surface
2.2. Périmètre
-16-
16
Chapitre 2 : Le bassin versant
2.3. La forme
La forme du bassin versant conditionne son comportement hydrologique (influer sur
l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin versant). Il existe différents indices
morphologiques qui caractérisent le milieu et permettent de comparer les bassins
versants entre eux. Deux indices peuvent être cités :
a) L'indice de Gravelius
L'indice de forme la plus utilisée est le "coefficient K G de Gravelius [13]" . Il se
définit comme le rapport du périmètre du bassin versant au périmètre du cercle
ayant même surface (appelé aussi coefficient de capacité). Il est appelé aussi
coefficient de compacité.
K G = p/( 2 √ πA)=0.28 p / √ A
Avec :
KG : est l'indice de compacité de Gravélius,
A : surface du bassin versant (km2),
P : périmètre du bassin (km).
Cet indice se détermine à partir d'une carte topographique en mesurant le
périmètre du bassin versant et sa surface. Il est proche de 1 pour un bassin
versant de forme quasiment circulaire et supérieur à 1 lorsque le bassin
est de forme allongée
C'est une notion qui a été proposée par Roche (1963) [35] pour pouvoir comparer
facilement les bassins entre eux du point de vue de l'influence de leurs
caractéristiques sur l'écoulement.
Il s'agit donc d'une transformation purement géométrique en un rectangle de
longueur ‘ L 'et de largeur ‘l' dans laquelle le contour du bassin devient un rectangle
de même périmètre et la même surface que le bassin versant. Les courbes de
niveau sont parallèles à ses petits côtés et l'exutoire sera un des petits côtés du
rectangle. les paramètres sont :
l=((K g √ A)/1.12)[1−√(1−(1.12/ K g )2 )]
-17-
17
Chapitre 2 : Le bassin versant
Avec:
KG: indice de compacité de Gravelius ;
A: surface du bassin versant (km²) ;
l: largeur du rectangle équivalant (km);
L: longueur du rectangle équivalant (km).
3. Le relief
Pour établir la la courbe hypsométrique du relief d'un bassin ; on porte une altitude
donnée en abscisses et en ordonnées la surface du bassin pour laquelle chaque
point est à une cote au moins égale à cette altitude (Eskenasi, 1991) in ( Kisangala
Muke , 2009) [19] (Voir tableau 2.1)
Cette courbe hypsométrique peut aussi servir de référence pour les valeurs de H5
et H95 dans le calcul d'indice global d'un bassin versant (Figure 2.5 [9] et Figure
2.6 [1]) . Le relief peut être illustré par la courbe hypsométrique.
-18-
18
Chapitre 2 : Le bassin versant
Méthode
La courbe hypsométrique est obtenue en mesurant les surfaces comprises entre les
-19-
19
Chapitre 2 : Le bassin versant
b) L'altitude moyenne
L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe hypsométrique ou de la
lecture d'une carte topographique. On peut la définir comme suit :
H moy =∑ ( Ai hi )/ A
Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin (m) ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau (km2) ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m) ;
A : superficie totale du bassin versant (km2).
Remarque
L'altitude moyenne est peu représentative de la réalité. Toutefois, elle est parfois
utilisée dans l'évaluation de certains paramètres hydrométéorologiques ou dans la
mise en œuvre de modèles hydrologiques.
c) L'altitude médiane
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface
totale du bassin, sur la courbe hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de
l'altitude moyenne dans le cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné
présente une pente régulière.
-20-
20
Chapitre 2 : Le bassin versant
a) L'indice de pente Ip
A partir du rectangle équivalent, Roche (1963) [35] a introduit la notion d'indice de
pente qui traduit la pente moyenne au niveau du bassin. soit :
n
I p=(1/ √ L) ∑ √ ( X i (a i−a(i−1) ))
i=1
Ip : Indice de pente
L : Longueur du rectangle équivalent
Xi : Portion de la surface du bassin comprise entre les courbes de niveau, côte a i et
ai-1 (%).
(ai-ai-1) : Dénivelée entre deux courbes de niveau voisines
c) La pente moyenne
La pente moyenne du cours d'eau détermine la vitesse avec laquelle l'eau se rend à
l'exutoire du bassin donc le temps de concentration. Le calcul de la pente moyenne
du cours d'eau s'effectue à partir du profil longitudinal du cours d'eau principale et
de ses affluents.
Elle est définie comme étant le rapport entre la dénivelée totale du rectangle
équivalent et sa longueur.
Imoy=D / L
Avec :
D= Hmax - Hmin (m)
L : représente la longueur du rectangle équivalent (km)
L : Longueur du rectangle équivalent (m)
-21-
21
Chapitre 2 : Le bassin versant
Méthode
La classification de Strahler se base sur les règles suivantes :
1. tout cours d'eau n'ayant pas d'affluent est dit d'ordre 1 ,
2. au confluent de deux cours d'eau de même ordre n, le cours d'eau résultant
est d'ordre n+1 ,
3. un cours d'eau recevant un affluent d'ordre inférieur garde son ordre, ce qui
se résume par: n + n = n + 1 et n + m = max (n,m)
Exemple
Exemple hiérarchisation du réseau
-22-
22
Chapitre 2 : Le bassin versant
Ces "lois" empiriques relient le nombre, la longueur moyenne et l'ordre des cours
d'eau. On constate que pour un bassin versant homogène, le "rapport de
confluence" Rc, rapport du nombre Ni de cours d'eau d'ordre i au nombre N i+1 de
cours d'eau d'ordre i+1, est sensiblement constant :
Rl =l i /l (i−1) ≅ Cte
Conseil
Rc c'est un nombre sans dimension qui exprime le développement du réseau de
drainage. C'est un élément important à considérer pour établir des corrélations
d'une région à une autre. Sogreah (1967) [37] , révèle que les chevelus
hydrographiques sont bien hiérarchisés si (Rc = 2).
-23-
23
Chapitre 2 : Le bassin versant
La densité de drainage, introduite par Horton (1945) [15] , est la longueur totale
du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant :
n
D d =∑ L x / A
x=1
Avec :
Dd : densité de drainage (km/km2) ;
Lx : longueur de cours d'eau (km) ;
A : surface du bassin versant (km2).
Elle représente le nombre de cours d'eau (N) par unité de surface (A), Elle est
calculée par la formule :
F s= N / A
Ces profils sont établis en portant en abscisses les longueurs développées à partir
d'un point de référence et en ordonnées les côtes de l'eau dans le cours d'eau
principal et dans ces affluents (parfois on donne la cote du fond). Ces profils sont
parfois disponibles lorsque la navigation, où les besoins en hydroélectricité ont
nécessité des études. Mais dans la plupart des cas, on devra faire ce relevé, soit
par nivellement sur le terrain, soit plus sommairement à partir des cartes
topographiques.
Les profils en long permettent d'estimer la pente moyenne du cours d'eau (Figure
2.9) [20]. Cette pente moyenne sert surtout dans l'évaluation des temps de
concentration d'un bassin versant, ce temps de concentration étant lié à la vitesse
de propagation des particules fines. On calcule généralement la pente moyenne I
d'un cours d'eau par la formule suivante :
n
1/ √ I =(1/ L) ∑ l i / √(i j )
j =1
Dans cette formule, le cours d'eau de longueur totale L est découpé en n tronçons j
où la pente ij est constante sur lj. une longueur lj
-24-
24
Chapitre 2 : Le bassin versant
-25-
25
Chapitre 3 :
IV -
III
Évaporation et
infiltration
1. Généralités et définitions
Définition : Évaporation
L'évaporation est le processus par lequel l'eau liquide est convertie de l'état liquide
ou solide, à l'état gazeux par un transfert d'énergie thermique. Au point que sur les
continents environ 70 à 75 % du total de la précipitation annuelle retourne à
l'atmosphère par évaporation et transpiration, donc c'est une part importante du
cycle hydrologique. Le principal facteur qui favorise l'évaporation est la radiation
solaire.
Selon (Koli Bi, 2016) [18] , l'évaporation océanique parait être le facteur le plus
important du cycle. Chaque année, ce sont :
430 000 km3 d'eau qui sont restitués à l'atmosphère ;
-26-
26
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Définition : Évapotranspiration
L'évapotranspiration (ET) est la quantité de vapeur d'eau transférée dans
l'atmosphère par transpiration des plantes et des végétaux et l'évaporation à partir
des surfaces d'eau libre, sol, de la neige, de la glace au niveau du sol produite à
partir d'un bassin versant(Figure 3.1) [42],
Définition : Évapotranspiration potentielle
L'évapotranspiration potentielle (notée par la suite Etp) est la quantité maximale
d'eau susceptible d'être perdue en phase vapeur, sous un climat donné, par un
couvert végétal continu spécifié bien alimenté en eau et pour un végétal sain en
pleine croissance
Définition : Évapotranspiration réelle
L'évapotranspiration réelle (notée par la suite Etr) somme des quantités de vapeur
d'eau évaporées par le sol et par les plantes quand le sol est à une certaine
humidité et les plantes à un stade de développement physiologique et sanitaire
spécifique
-27-
27
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Définition : Interception
L'interception est la partie des précipitations captée et retenue par la végétation,
puis évaporée sans avoir atteint la surface du sol (Figure 3.2) [11]. Le volume
d'eau ainsi perdu est appelé pertes par interception.
La quantité d'eau interceptée est en fonction :
1. des caractéristiques de la tempête ;
2. de l'espèce, de l'âge et de la densité des plantes et des arbres ;
3. de la saison de l'année.
Environ 10 à 20 % de la précipitation est intercepté et retourne au cycle
hydrologique par évaporation durant la saison de croissance (OMM, 2012) [31] .
-28-
28
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
2. Mesure de l'évaporation
Aldomany (2017) [2] mentionne que ces bacs d'évaporation recommandés par
l'OMM et l'AIHS comme instrument de référence, sont utilisés de façon
systématique aux Etats Unis par l'U. S. Weather Bureau. Ce bac est constitué d'un
cylindre métallique de 121,9 cm de diamètre et de 25,4 cm de hauteur, l'eau est
maintenue à 5 ou à 7,5 cm du rebord. Ce récipient cylindrique est réalisé en fer
galvanisé. Ce type de bac d'évaporation est le plus utilisé dans les recherches
scientifiques pour estimer l'évaporation des plans d'eau (Figure 3.3) [20]. Lenters
et al (2013) [24] indique que les mesures prises par un bac de classe A ont
besoind'un coefficient de correction pour être utiles dans l'estimation de
l'évaporation des lacs et des réservoirs de barrage de moyenne a grande
profondeur.
-29-
29
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Laborde (2009) [20] a donné des recommandations sur l'utilisation des bacs. Ces
bacs doivent toujours être installés dans un site représentatif du milieu
hydrologique ambiant. Sous nos climats, on évitera de mettre les bacs au milieu
d'une zone recouverte de sable ou de gravillons (augmentation de la température)
mais plutôt au milieu d'une zone enherbée. Par ailleurs, les bacs devront être
entourés d'un grillage pour éviter que des animaux viennent y boire. Chaque bac
doit être associé à un pluviomètre pour pouvoir corriger l'évaporation apparente
des précipitations. Cependant, le pluviomètre doit avoir le même coefficient de
captation que les bacs. On utilisera donc des pluviomètres de mêmes dimensions
que les bacs et disposés au sol. Évidemment, lorsque les averses sont importantes
(quelques dizaines de millimètres), il est illusoire de mesurer avec une bonne
précision une évaporation de quelques millimètres au maximum. Pour mesurer
-30-
30
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
P +I ± R−E− D ± S =0
ET =P +I −D
-31-
31
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
-----------------------------
Figure 3.6. Lysimètre : Schéma de principe
Remarque
Dans la conduite normale d'un lysimètre il n'y a pas d'apports d'eau (irrigation) ; la
période comprise entre deux drainages consécutifs peut alors atteindre plusieurs
mois et le lysimètre ne donne qu'une estimation globale de l'évapotranspiration
durant cette longue période. Cette estimation est par ailleurs entachée d'une erreur
: la profondeur de sol est limitée a celle du lysimètre.
4. Estimation de l'évapotranspiration
-32-
32
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
K =1+[(50−hr )/70]
I g =I gA∗[0,18+0,62∗H ]
avec :
IgA : radiation globale théorique (en cal/cm2/jour) ;
H : durée théorique des jours du mois.
Les abaques (Figure 3.7) [20] et les formules suivantes permettent d'évaluer I gA et
H en fonction de la latitude et du mois dans les mêmes unités (cosinus d'angles
en º) et en numérotant les mois de 1 (janvier) à 12 (décembre).
H =362,7+(0,201∗lat)+(4,085∗lat−80,99)∗cos( 30,01∗i−188,9)
-33-
33
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Complément
Cette formule d'emploi aisé, bénéficie d'un préjugé assez favorable quant à la
précision des estimations obtenues à l'échelle mensuelle. Parfois, on utilise même
cette formule à l'échelle décadaire en y adjoignant, si besoin, un terme tenant
compte des effets de la végétation.
avec
12
i=(t /5)1.5 et I =∑ i
i=1
et
a=0,5+((1,6∗I )/100)
Mois J F M A M J Jt A S O N D
K 0.73 0.78 1.02 1.15 1.32 1.33 1.33 1.24 1.05 0.91 0.75 0.70
Ou
Ta : désigne la température de l'air (en °C), Re : le rayonnement extraterrestre (MJ
• m−2 • jour−1),
λ : la chaleur latente de vaporisation de l'eau (MJ • kg −1) et ρ sa masse volumique
(kg • m−3).
Cette ETP n'est fonction que de la température de l'air Ta et du rayonnement
extraterrestre
Re : (lui-même fonction de la latitude Φ et du jour julien J), par les formules
-34-
34
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
λ=2.501−(0.002361∗T a ) ((
(en MJ•kg-1)
Ou
GSC : constante solaire = 0.0820 MJ • m−2 • min−1
dr : distance relative inverse Terre-Soleil
ωs : angle horaire au coucher de Soleil (rad)
Φ : latitude (rad)
δ : déclinaison solaire (rad)
δ =0,409∗sin[((2∗π∗J ) /365)−1,39]
-35-
35
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Attention
Cette formule est d'un emploi aisé mais elle ne donne malheureusement que l'ordre
de grandeur de l'ETR. En effet, cette formule permet l'estimation du "déficit
d'écoulement" qui ne se rapproche de l'évapotranspiration réelle que pour des
bassins versant relativement étendus, sans échanges à la frontière et pour des
durées d'observation assez longues pour que l'on puisse négliger les variations de
réserves souterraines dans la mesure du possible.
Laborde (2009) [20] a donné une explication sur cette méthode, qui est basée sur
la notion de réserve en eau facilement utilisable (notée par la suite RFU).
On admet que le sol est capable de stocker une certaine quantité d'eau (la RFU);
cette eau peut être reprise pour l'évaporation par l'intermédiaire des plantes. La
quantité d'eau stockée dans la RFU est bornée par 0 (la RFU vide) et RFU max
(capacité maximale de la RFU qui est de l'ordre de 0 à 200 mm suivant les sols et
sous-sols considérés, avec une moyenne de l'ordre de 100 mm).
L’estimation du la RFU peut être calculée par la méthode de Hallaire.
RFU = (C – F /100)* h * D + 30 mm
Avec :
RFU : Réserve facilement utilisable en (mm)
C : Capacité de rétention aux champs
F : Capacité au point de flétrissement des plantes
h: profondeur de la couche traversée par les racines
D : Densité apparente du sol, supposée : D = 1
30 mm : correspondent au déracinement capillaire.
Hallaire propose :
C – F = 05 % : un sol sableux
C – F = 10% -15% : un sol limoneux
C – F = 20 % :un sol argilo – limoneux
On admet que la satisfaction de l'Etp a priorité sur l'écoulement, c'est-à-dire
qu'avant qu'il n'y ait d'écoulement, il faut avoir satisfait le pouvoir évaporant (Etp =
Etr). Par ailleurs, la complétion de la RFU est également prioritaire sur
l'écoulement.
-36-
36
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Méthode
On établit ainsi un bilan à l'échelle mensuelle, à partir de la pluie du mois P, de l'Etp
et de la RFU.
Si P > Etp, alors :
Etr = Etp
il reste un excédent (P - Etp) qui est affecté en premier lieu à la RFU, et, si
la RFU est complète, à l'écoulement Q
Si P < Etp :
on évapore toute la pluie et on prend à la RFU (jusqu'à la vider) l'eau
nécessaire pour satisfaire l'Etr soit :
Exemple
Nous illustrons un exemple de bilan de Thorthwaite simplifié
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Pluie du mois 67 55 41 49 54 77 60 67 65 55 61 62
Etp 3 8 33 61 90 103 109 94 67 35 14 5
RFU 100 100 100 88 52 26 0 0 0 20 37 100
Etr 3 8 33 61 90 103 86 67 65 35 14 5
D.A 0 0 0 0 0 0 23 27 2 0 0 0
Ecoulement 64 47 8 0 0 0 0 0 0 0 0 23
-37-
37
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
6. Infiltration
1.
6.1. Définition
Selon l'interprétation de Roche (1963) [35] l'infiltration par définition, est le flux
d'eau qui peut pénétrer dans un sol à partir de sa surface, elle est une des
composantes principales du bilan hydrologique (Figure 3.8) [43]. Elle peut aussi,
dans certains cas, augmenter le rendement hydrologique d'un bassin (bilan) en
mettant à l'abri de l'évaporation une partie des précipitations, surtout s'il s'agit de
nappes relativement profondes. Les possibilités d'emmagasinement du sous-sol
d'un bassin sont appelées capacité de rétention ; c'est une dénomination plutôt
qualitative en général non chiffrable. Un sol imperméable aboutit au contraire à un
régime irrégulier. Si le bassin est accidenté, les crues seront brutales ; si le
bassin est plat, la rétention de surface (partie des précipitations qui est
interceptée à la surface du sol) sera importante et les pertes par
évaporation seront élevées.
En fait, la définition précédente de l'infiltration est très simple et acceptable
théoriquement, mais la circulation verticale de l'eau dans le sol, surtout les sols non
saturés, est très complexe. Le mouvement de l'eau dans le sol est expliqué par A.
Vernet (1969) [40] en disant : « Si, dans un système, l'eau se trouve à des
potentiels différents, ceux-ci auront naturellement tendance à s'égaliser. Il en
résulte un déplacement de l'eau des plus forts vers les plus faibles potentiels
hydriques »
Donc, le potentiel hydrique, ou énergie potentielle de l'eau, résulte à la fois
de la position (potentiel gravitaire) et de l'état interne (potentiels de
pression).
-38-
38
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
a) Méthode de Muntz
C'est une méthode de mesure directe, elle est l'une des méthodes les plus connues
en France et dans les États Africains d'expression française. La méthode Muntz
utilise (Figure 3.9) [35] un cylindre en tôle épaisse, de section intérieure 100 cm 2
(ϕ = 112 mm) et de 25 cm de haut. Le bord supérieur est renforcé par une virole
extérieure ou une couronne soudée. Le cylindre est enfoncé dans le sol de 5 cm
environ en prenant soin de l'ébranler le moins possible. L'alimentation peut se faire,
soit par un flacon-verseur transparent à niveau constant, spécialement gradué en
hauteurs d'infiltration, soit de la manière suivante : une pointe fine est foncée dans
le sol de manière à dépasser d'environ 3 à 4cm.
Méthode
Au début de la mesure, on remplit d'abord avec précaution pour ne pas déranger la
surface du sol, jusqu'à affleurement de la pointe. On ajoute alors une quantité
d'eau connue au moyen d'un récipient taré, tout en déclenchant un chronomètre à
aiguille rattrapage. Au moment où la pointe réapparaît, on rajoute le même volume
d'eau tout en arrêtant une des aiguilles du chronomètre (à laquelle on fait rattraper
l'autre, une fois la lecture faite), etc.
b) Méthode de Porchet
-39-
39
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Méthode
On creuse un trou de rayon R et de profondeur H, que l'on remplit d'eau. On note
ensuite, à intervalle régulier, la hauteur x de l'eau au-dessus du fond du trou. Pour
une cote x, la surface d'infiltration est :
2
(π∗R + 2∗π∗Rx)ou(2∗π∗R(x + R / 2))
et le débit d'infiltration :
2∗K∗π∗R∗( x+ R/ 2)
En combinant ces deux relations et en intégrant entre les points (x 1,t1) et (x2,t2), on
trouve aisément :
D'où
En posant
∆ t=t 2 −t 1
φ( x 2)=(R/2)∗log (x 2 + R / 2)
-40-
40
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
Remarque
La méthode est employée en général avec des trous de faibles dimensions
(diamètre de l'ordre de 10 cm) faits à la tarière.
Roche (1963) [35] souligne qu'il y'a plusieurs auteurs qui ont proposé des indices
de saturation, permettant de caractériser, l'état de saturation du terrain juste avant
une précipitation, puisque, de cet état de saturation, dépendra la fraction de la
précipitation qui s'infiltrera et sera perdue pour le ruissellement.
1- Kohler donne un indice de saturation
I =α∗P 1∗( K −t 0 )
S =∑ Pi∗((K −t i)/100)
C'est le rapport du volume ruisselé sur un bassin au cours d'une averse au volume
précipité par cette averse. Son calcul constitue une estimation indirecte du
volume d'eau infiltré dans le sol, mais tient compte également des pertes par
interception et par rétention de surface, dont une partie est consommée
ultérieurement par l'évaporation.
-41-
41
Chapitre 3 : Évaporation et infiltration
-42-
42
Chapitre 4 : Les
V-
IV
précipitations
1. Introduction
2. Définition
-43-
43
Chapitre 4 : Les précipitations
-44-
44
Chapitre 4 : Les précipitations
3. Pluviométrie
Selon Roche (1963) [35], les différents appareils sont utilisés pour cette mesure. le
choix dépendra du type des précipitations, des conditions naturelles du site de
mesure et de l'objectif des mesures à réaliser. Il existe deux classes d'appareils
permettant de mesurer la pluie :
3.1. Le pluviomètre : instrument de base de la mesure des
liquides ou solides, le modèle le plus courant est le pluviomètre dit
Association. Il se compose d'un seau tronconique de contenance
variable suivant l’abondance des pluies journalières et d'un entonnoir
surmonté d'une bague à arête chanfreinée matérialisant la surface de
réception (figure 4.3) [20]. Cette surface n'est pas normalisée par
l'Office Météorologique International (OMI). En France, on a adopté
400 et 2000 cm2. Dans les régions tropicales et équatoriales, les
pluviomètres sont généralement équipés avec des bagues de 400
cm 2• Notons toutefois que le Congo ex-Belge est équipé de
pluviomètres dits standard d'une surface réceptrice de 100 cm2.
- L'appareil est en général installé sur un trépied (support monotube) de telle façon
que l'arête de la bague soit à l,50 m au-dessus du sol. La surface de réception doit
être horizontale, le pluviomètre doit être éloigné de chaque obstacle d'une longueur
au moins deux fois égale à la hauteur de l'obstacle (Figure 4.4) [35]. Les lectures
se font une ou deux fois par jour .
-45-
45
Chapitre 4 : Les précipitations
Son principe se base sur deux augets solidaires oscillent autour d'un axe en
équilibre instable. L'un des augets repose sur une butée, l'autre se trouve en
position de remplissage sous le cône du réceptoir de pluie. Au cours du
remplissage, la verticale passant par le centre de gravité de l'ensemble se déplace
en recoupant un segment limité par l'axe et le point de butée. La bascule change de
position : le premier auget se vide et le deuxième commence à se remplir ((Figure
4.5) [45] . Les basculements sont comptés soit mécaniquement avec
enregistrement sur papier enroulé autour d'un tambour rotatif, soit électriquement
par comptage d'impulsions. Le basculement d'un auget se produit donc pour un
volume d'eau bien déterminé (correspondant en général à 0,1 ou 0,2 mm ou 0,5
mm de pluie. (Les deux dernières surfaces sont celles préconisées par l'O.M.M.)).
Les pluviographes à augets basculeurs sont actuellement les plus précis et les plus
utilisés
-46-
46
Chapitre 4 : Les précipitations
b) Le pluviographe à pesée
Il est utilisé aux Etats-Unis. Il est constitué d'une sorte de balance enregistreuse
qui mesure à chaque instant le poids total des précipitations recueillies par une
surface réceptrice et inscrit directement sur un graphique « l'équivalent en eau »
des précipitation en terme de hauteur d'eau en fonction du temps.
Dans un Pluviographe à pesée classique (Figure 4.6) [46], l'eau recueillie dans le
cône de réception s'écoule vers un auget unique qui se remplit progressivement et
qui se vide par déplacement de son centre de gravité dès qu'une masse d'eau fixée
est atteinte (150 à 200 g pour les modèles courants). L'eau est évacuée à
l'extérieur du Pluviographe et l'auget reprend sa position initiale. Entre deux
basculements, la masse de l'auget et de l'eau qu'il contient est mesurée en continu
-47-
47
Chapitre 4 : Les précipitations
rapidement. Les mouvements du flotteur sont enregistrés par un tambour rotatif à
vitesse constante, entouré d'un papier, et déterminent le tracé du pluviogramme
(Figure 4.7) [20]. Les pluviographes à siphon ne sont plus que très rarement
installés. Cependant on peut encore en rencontrer sur le terrain comme du matériel
russe installé en Syrie [20] .
Tous les pluviographes sont aptes à mesurer l'équivalent en eau des précipitations
sous forme solide qui atteignent le capteur. Le principe de la mesure de la neige
consiste à convertir la quantité de neige tombée en son équivalent d'eau liquide.
Laborde (2009) [20] explique les procédures de mesure. Il suffit de leur adjoindre
un système de réchauffage pour que la neige ou la grêle fonde au contact de
l'entonnoir. Pour les pluviographes mécaniques, on leur adjoint généralement un
chauffage au gaz propane, la bouteille, le brûleur et le thermostat prenant place
dans la cabine. Pour les appareils à transducteur, la place réduite conduit à utiliser
un chauffage électrique.
Notons tout de suite que néanmoins, ces appareils ne donnent qu'une estimation
très grossière des chutes de neige car les flocons sont très soumis aux vents qui
perturbent les appareils.
-48-
48
Chapitre 4 : Les précipitations
-49-
49
Chapitre 4 : Les précipitations
5.2 Hyétogramme
-Cas (2) si cet intervalle de temps est lui- même supérieur à une certaine valeur
définie compte tenu du type de problème étudié (par exemple 1 heure).
-50-
50
Chapitre 4 : Les précipitations
6. Le réseau d'observation
-51-
51
Chapitre 4 : Les précipitations
Zone Densité
Topographie plane (régions
01 station /600-900 Km2
tropicales et Méditerranéennes)
Régions montagneuses (Tropicales
01 station /100-250 Km2
tempérées et Méditerranéennes)
Régions montagneuse à
01 station /Km2
précipitation irrégulières
Zone aride et polaire 01 station /1500-10000Km2
1 P x ,a
P x=
n
∑ P
P x ,i i
Hote (1993) [16] précise que le calcul de la pluie moyenne sur une surface plus ou
moins étendue repose sur l'hypothèse que la pluie ponctuelle est représentative de
la région qui lui correspond. La légitimité de cette hypothèse dépend de la densité
du réseau de mesure, du type de temps (averse ou régime d'Ouest) et de la
topographie de la région. Cette hypothèse doit être examinée dans chaque cas
particulier, pour estimer la précision des résultats présentés dans une étude.
-52-
52
Chapitre 4 : Les précipitations
1
P moy =
n
∑ Pi
Cette méthode n'est pas très rigoureuse car elle ne tient pas compte de la
répartition spatiale des stations sur le bassin.
P moy =
∑ Ai Pi
A
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : aire totale du bassin (=Σ Ai),
Pi : précipitation enregistrée à la station i,
Ai : superficie du polygone associée à la station i.
La méthode consiste à :
1. Délimiter le bassin versant et y reporter la position des pluviomètres
(intérieur et à l'extérieur mais près des limites) ;
2. Joindre les sites de pluviomètres par des segments de droite pour former un
réseau de triangles ;
3. Tracer des bissectrices perpendiculaires aux côtés des triangles, qui
formeront des polygones autour des stations. Si un polygone coupe la limite
de la zone, celle-ci sera considérée comme la frontière extrême du
polygone ;
4. Délimiter les polygones formés et mesurer leur surface ;
5. Calculer la pluie moyenne en utilisant la formule.
-53-
53
Chapitre 4 : Les précipitations
Les isohyètes sont des lignes de même pluviosité (isovaleurs de pluies annuelles,
journalières, etc.) Lorsqu'on veut tracer un réseau pour un bassin déterminé, il est
bon, quand on le peut, de tenir compte d'un certain nombre de stations situées en
dehors du bassin. Si l'on a plusieurs bassins à traiter dans la même région, on
tracera un réseau général, dans lequel on découpera les réseaux particuliers des
différents bassins étudiés. Quand les courbes isohyètes sonttracées voir (figure
4.12) [25], la pluie moyenne peut être calculée de la manière suivante :
k
∑ Ai Pi
P moy = i =1
A
avec
(hi +h i+1 )
P i=
2
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : surface totale du bassin et Ai : surface entre deux isohyètes successives hi et
hi+1 ,
-54-
54
Chapitre 4 : Les précipitations
-55-
55
Chapitre 5 :
VI -
V
Hydrométrie
Selon Roche (1963) [35] , une échelle limnimétrique est une plaque graduée,
enmétal émaillé ou non (Figure 5.1) [20] , en bois, en ciment, en pierre
(lave émaillée) installée de telle façon que, dans la mesure du possible, son
extrémitéinférieure trempe toujours dans l'eau lors des étiages les plus sévères.
Le bois estgénéralement réservé aux installations provisoires, pour des
observations effectuées à 5 ou 10 cm près, et encore lui préfère-t-on souvent la
tôle émaillée,facile à installer et récupérable.
Une échelle limnimétrique graduée placée au bord des rivières et des oueds pour
repérer le niveau de l'eau (Figure 5.2) [6] .
Les échelles limnimétriques nécessitent la présence d'un observateur pour effectuer
les lectures. Ces dernières sont effectuées 3 à 4 fois par jours en période d'étiage
(faibles débits) et toutes les 10 minutes en période de crues
-56-
56
Chapitre 5 : Hydrométrie
a) Le limnigraphe à flotteur
C'est un appareil qui maintient un flotteur à la surface de l'eau grâce à un
contrepoids, par l'intermédiaire d'un câble et d'une poulie. Le flotteur suit les
fluctuations du niveau d'eau, qui sont reportées sur un graphe solidaire d'un
-57-
57
Chapitre 5 : Hydrométrie
tambour rotatif (à raison d'un tour par 24h ou par semaine ou par mois) (figure
5.3) [49]. La précision de la mesure est de 5 mm environ. Les limnigraphes à
flotteurs sont simples à utiliser mais leur utilisation est difficile dans les cours d'eau
à forte charge solide à cause de l'ensablement du puit du flotteur ou de la prise
d'eau sur la rivière
-58-
58
Chapitre 5 : Hydrométrie
-59-
59
Chapitre 5 : Hydrométrie
Méthode
Dans la pratique, cette opération se fait généralement de la manière suivante :
On enregistre en un point du cours d'eau (la station hydrométrique), la
hauteur d'eau H en fonction du temps. Cet enregistrement H (t) est appelé
"limnigramme"
A différents instants t = t1, t2, ... tn, on pratique des mesures instantanées
de débits Qt1, Qt2, ...Qtn ; ces mesures correspondent à des
enregistrements de hauteur synchrone Ht1, Ht2, ... Htn.
Dans certaines conditions hydrauliques, comme le passage en "section
critique", il existe une relation biunivoque entre la hauteur d'eau et les
débits. Dans ces conditions, les différents jaugeages (Qti, Hti) permettent
d'établir la relation hauteur-débit appelée courbe de tarage : Q (H).
En combinant la courbe de tarage Q (H) et le limnigraphe H (t), on obtient
aisément l'évolution du débit en fonction du temps Q (t) appelé
hydrogramme
Remarque
Il est convenu d'écrire le résultat des mesures sur le terrain avec trois chiffres
significatifs quelle que soit la valeurs du débit
de 0 à 1 m3/s : trois chiffres après la virgule en m3/s
de 1 à 10 m3/s : deux chiffres après la virgule en m3/s.
de 10 à 100 m3/s : Un chiffre après la virgule en m3/s.
de 100 à 1000 m3/s : valeur entière en m3/s
au-dessus de 1000 m3/s : arrondi à la dizaine de en m3/s
Rappel
Rappelons que :
dix ou mieux quinze jaugeages bien répartis sur toute l'amplitude de
variation de cote à l'échelle, sont nécessaires pour tracer la courbe de
tarage,
des jaugeages de contrôle doivent être réalisés à intervalles réguliers pour
décaler les dé-tarages éventuelles,
le tracé de la courbe est d'autant plus précis que les variations de cote à
l'échelle sont faibles pendant la durée des mesures ;
Il existe toujours une certaine dispersion entre les points expérimentaux due
aux erreurs inévitables de mesure. Le tracé est effectué en laissant,autant
que possible, un nombre égal de points de part et d'autre de la courbe
moyenne.
-60-
60
Chapitre 5 : Hydrométrie
Cette technique dite aussi méthode volumétrique ou jaugeage capacitif, c'est une
technique simple, permet de déterminer le débit directement à partir du temps
nécessaire pour remplir d'eau un récipient d'une contenance déterminée . On
obtient le débit Q par la relation suivante :
Q=v /Δ t
Q : le débit (m3s-1)
v: le volume de récipient (m3)
Δt : temps de remplissage de récipient (s)
Cette méthode n'est généralement pratiquée que pour des débits très faibles,
quelques ‘'l/s'' au plus. Elle peut s'appliquer à des petits débits de quelques litres ou
dizaines de litres par seconde à quelques ‘'m 3/s''. Cette méthode est surtout utilisée
pour jauger des sources ou de très petits cours d'eau (Figure 5.5) [20].
Q=a∗h b
Le déversoir triangulaire en mince paroi est un dispositif très précis pour les
mesures de débits. Il doit être formé d'une échancrure en V symétrique, située
dans une mince paroi verticale. La bissectrice de l'angle de l'échancrure doit être
verticale et équidistante des côtés du canal d'approche. La paroi du déversoir doit
être lisse et plane, surtout sur la face amont et elle doit être perpendiculaire aux
parois et au fond du canal.
Dans la pratique, il est prudent de réaliser quelques jaugeages de contrôle
permettant de déterminer les valeurs a et b dans les conditions réelles
d'installation. Il en est de même pour les autres types de déversoirs rectangulaires
avec ou sans contraction, à large seuil ou profilés.
Laborde (2009) [20] recommande que l'installation d'un déversoir ne peut se faire
que si la pente est suffisante pour permettre un relèvement de la ligne d'eau amont
sans conséquences néfastes ; d'autre part, le ralentissement provoqué à l'amont
-61-
61
Chapitre 5 : Hydrométrie
Où :
Q : est le débit (m3s-1)
Ce : le coefficient de débit f (α, h/p, p/B)
g : l'accélération de la pesanteur (m2s-1)
α : l'angle formé par les parois de l'échancrure
he : la charge piézométrique fictive ou hauteur de la surface liquide amont par
rapport au point bas de l'échancrure (m).
Trois dimensions de déversoirs triangulaires sont recommandées par l'Organisation
Internationale de Normalisation (ISO):
L'échancrure type 90° où l'écartement des sommets de l'échancrure est égal
à deux fois la hauteur verticale correspondante (tg α/2 = 1)
L'échancrure type 1/2 (α = 53°8') où l'écartement des sommets de
l'échancrure est égal à la hauteur verticale correspondante (tg α/2 = 0.5)
L'échancrure type 1/4 (α = 28°4') où l'écartement des sommets de
l'échancrure est égal à la moitié de la hauteur verticale correspondante (tg
α/2 = 0.25).
Si le lit et les parois du canal d'approche sont éloignés de l'échancrure on peut se
servir des formules suivantes :
- échancrure type 90 °
5
8
Q=C e √ 2 g he 2
15
-62-
62
Chapitre 5 : Hydrométrie
Q=1,32 tg ( α )h 2,47
2
Remarque
En plus des conditions générales d'installation, les restrictions d'ordre pratique
suivantes doivent être respectées :
h : charge 0.05 m < h< 0.40 m
p : pelle amont p > 0.45 m
B : largeur du canal B > 1.2 m
h / B < 0.20
La figure 5.7 [33] ci-dessous donne les schémas d'un déversoir rectangulaire en
mince paroi.
-63-
63
Chapitre 5 : Hydrométrie
Où :
Q : est le débit (m3s-1)
Ce : le coefficient de débit
g : l'accélération de la pesanteur (ms -2)
be : la largeur fictive de l'échancrure (m)
he : la charge piézométrique fictive ou hauteur de la surface liquide en amont par
rapport au niveau de la crête (m)
avec :
be = b + kb si b est la largeur du déversoir
he = h + kh si h est la charge mesurée
En pratique he = h + 0.001 m.
Fondamental
Toute la paroi doit être lisse et unie, surtout sur la partie amont. Elle doit
être perpendiculaire aux parois et au fond du canal.
La crête du déversoir doit être une surface plane horizontale,
perpendiculaire avec la face amont de la paroi du déversoir. L'intersection de
ces deux surfaces doit être rectiligne et à arête vive.
La largeur de la surface de la crête (mesurée perpendiculairement à la face
de la paroi) doit être égale à 2 mm.
Le déversoir est dit avec contraction latérale lorsqu'une échancrure est
pratiquée dans la paroi mince ; le déversoir est dit sans contraction latérale
lorsque la longueur de la lame déversante est égale à la largeur du canal
Laborde (2009) [20] mentionne que ces équipements ont pour but de provoquer un
passage en régime critique où la relation hauteur-débit est biunivoque et ne dépend
théoriquement que des dimensions géométriques de l'appareil. Ce passage en
régime critique est provoqué soit par un rétrécissement de la veine fluide, soit par
un relèvement, soit par les deux à la fois.
On peut citer :
- Les seuils jaugeurs à ressaut de type Hydrologic, fonctionnant dans une
gamme de débits allant de 0.8 l/s à 152 l/s,
- Les seuils métalliques, ils s'installent dans des canaux en maçonnerie, de
section rectangulaire et de pente faible. Le débit exprimé en l/s et par mètre de
largeur varie de 7 l/s pour une largeur de 0.70m et une pelle de 0.12 m à 1378 l/s
pour une largeur de 1.45 m et une pelle de 0.48 m.
- Canaux Venturi - Jaugeur Parshall. Ce type d'équipements sera préféré aux
seuils pour les stations à fort charriage (Figure 5.8) [50], ces derniers
présentanttoujours des inconvénients non négligeables concernant les
affouillements en aval,l'ensablement amont, la surélévation du plan d'eau amont,
etc.
-64-
64
Chapitre 5 : Hydrométrie
-65-
65
Chapitre 5 : Hydrométrie
Cette méthode de jaugeages par dilution s'applique à des torrents ou des rivières
en forte pente où l'écoulement est turbulent ou pour lesquels on ne trouve pas de
section se prêtant à des jaugeages au moulinet. Elle consiste généralement à
injecter dans le cours d'eau un corps en solution, et à suivre l'évolution de sa
concentration au cours du temps. C'est une méthode dite «par dilution» ou encore
«chimique».
Le principe général consiste à injecter dans la rivière une solution concentrée d'un
traceur (sel, colorant,...) et à rechercher dans quelle proportion cette solution a été
diluée par la rivière.
Cette dilution est une fonction du débit, supposé constant le long du tronçon, et
dans certaines conditions il est possible d'obtenir une relation linéaire entre le débit
Q [l.s-1] de la rivière et le rapport C 1/C2 de la concentration C1 [g.l-1] de la solution
injectée à la concentration C2 [g.l-1] d'échantillons prélevés à l'aval du point
d'injection dans la rivière (Figure 5.10) [33], Deux méthodes d'injection sont
utilisées :
La méthode à débit constant
La méthode par injection instantanée
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66
Chapitre 5 : Hydrométrie
Conseil
Les conditions suivantes sont nécessaires pour que les méthodes par intégration ou
dilution puissent être appliquées :
le débit de la rivière doit rester à peu près constant pendant la mesure ;
le traceur doit passer dans sa totalité par l'emplacement de prélèvement des
échantillons ;
à la hauteur des prélèvements, le mélange doit être tel qu'en chaque point
de la section du cours d'eau, doit passer la même quantité de traceur.
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67
Chapitre 5 : Hydrométrie
c1
Q=q( )
c2
-68-
68
Chapitre 5 : Hydrométrie
M V∗C 1
Q= T =
T ∗C̄ 2
∫ C 2 (t ) dt
0
Avec :
Q : débit du cours d'eau [l/s ou m3/s] ;
M : masse de traceur injecté [g] ; M = V . C1 ;
V : volume de la solution lâchée dans le cours d'eau [l ou m3] ;
C1 : concentration de la solution lâchée dans le cours d'eau [g/l] ;
C2: concentration moyenne du traceur dans les échantillons, obtenue par
intégration [g/l] ;
C2(t) : concentration de l'échantillon prélevé au temps t [g/l];
T : durée du prélèvement [s]
c) Prélèvements et analyses
Dans la méthode à débit constant, on prélèvera une quinzaine d'échantillons (un
par minute) en passant de la rive droite, au milieu, puis à la rive gauche et retour
(Figure 5.12) [20]. Dans la plupart des cas, l'analyse est faite par colorimétrie ; on
procédera donc, durant le jaugeage, à un prélèvement de solution à C1 que l'on
diluera avec l'eau de la rivière à différentes concentrations voisines du C 2 escompté.
Au laboratoire, ces échantillons dilués serviront à l'étalonnage du colorimètre.
Complément
Ces méthodes sont utilisables dans les rivières où un mélange rapide et homogène
peut-être obtenu (notion de distance de "bon mélange", écoulement turbulent) et
où il ne se produit ni perte ni arrivée de traceur ou d'eau entre les points d'injection
et d'échantillonnage.
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Chapitre 5 : Hydrométrie
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Chapitre 5 : Hydrométrie
Q=∫ v ds
s
ou plus explicitement
RD f ⟨x ⟩
Q= ∫ ∫ V ⟨ X , y ⟩ dy dx
RG 0
Méthode
ÉTAPE 1: La section transversale est subdivisée en des sous-sections parfois
appelées panneaux ou sous-domaines. La plupart des chenaux naturels doivent être
subdivisés entre 20 à 30 sous-sections pour correctement tenir compte de leur
géométrie (Figure 5.15) [14].
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Chapitre 5 : Hydrométrie
q i=v i∗Ai
Où :
qi : est le débit d'écoulement à travers la sous-section i,
vi : est la vitesse moyenne dans la sous-section i,
Ai : est l'aire de la section transversale de la sous-section i.
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Chapitre 5 : Hydrométrie
Q=q1 +q 2 +q 3+ q 4+ , , , , , ,+ q n
Figure 5.19. Calcul du débit total dans la section transversale du cours d'eau
3. Matériel de jaugeage
Moulinet
D'après Roche (1963) [35] , Pour l'hydrologue, une vitesse se mesure presque
toujours avec un moulinet, ce dernier est un appareil de mesure de la vitesse d'un
mouvement fluide. Il est composé d'une hélice qui détecte la vitesse du courant
transmet les indications à un contacteur chargé de fermer un circuit électrique,
pour un nombre de tours donné, sur un organe compteur : compteur d'impulsions,
couineur, signal lumineux, écouteur téléphonique ou chronographe enregistreur.
Les moulinets sont montés sur des perches pour jauger les basses eaux ; et sont
montés sur des saumons pour jauger les hautes eaux et les crues (Figure 5.20).
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Chapitre 5 : Hydrométrie
Figure 5.20. Matériels de jaugeage (moulinet sur perche et saumon lesté par cable)
Selon Greg (2016) [14] , l'écoulement entraine une rotation de l'hélice du moulinet.
Un aimant relié à l'hélice du moulinet envoie un signal (impulsion) – un signal par
tour – à travers un interrupteur à lames souples étanche. Le nombre d'impulsions
(tours d'hélice) est proportionnel à la vitesse de l'eau au point de mesure. La série
d'impulsions est enregistrée par le compteur connecté.
Le nombre de tours, mesuré pendant un certain temps (temps d'exposition) permet
de déterminer la vitesse, en suivant la formule de tarage (équation d'étalonnage)
de l'hélice :
v=k∗n+C
a) Le jaugeage à gué
Le jaugeage à gué au moulinet est une méthode privilégiée, plus simple à mettre
en œuvre pour mesurer de débit de cours d'eau lorsque les conditions le
permettent. Le jaugeage à gué avec un moulinet est normalement plus précis que
les mesures faites avec les moulinets suspendus à des câbles où à partir d'un pont.
Lors d'un jaugeage à gué, L'opérateur se déplace le long de la section de jaugeage
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Chapitre 5 : Hydrométrie
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Chapitre 5 : Hydrométrie
froid et d'autre part, que l'on peut jauger sur des profondeurs plus grandes (jusqu'à
3 m) et à de plus fortes vitesses (jusqu'à 3 m/s). Dans ce dernier cas, on fixe la
perche sur un pied support on peut jauger avec des profondeurs < 1 m et des
vitesses < 1 ms-1.
Ces limites sont un peu augmentées avec une perche manœuvrée par un chariot -
treuil : P < 2 m et V < 2 ms -1 environ. Avec une cyclopotence, les profondeurs
peuvent atteindre 10 m et les vitesses 3 ms-1.
Le dispositif de mesure sera déplacé à partir de ces ouvrages avec du matériel
approprié : perche suspendue à un support (pied de perche par exemple), saumon
de lestage monté sur porte-à-faux simple, porte-à-faux monté sur véhicule,
cyclopotence manuelle ou motorisée (Figure 5.22) [33] .
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Chapitre 5 : Hydrométrie
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Chapitre 5 : Hydrométrie
Méthode
On procède comme suit pour la correction : si C représente la constante, et V la
vitesse de descente, le saumon aurait mis un temps T = C/V pour atteindre le fond.
Il suffira une fois atteint le fond, de faire une mesure pendant ce temps T, et de
rajouter le temps et le nombre de tours enregistrés aux valeurs comptabilisées
pendant la descente.
Le jaugeage par intégration ne peut donner de bons résultats que si le temps de
mesure est suffisamment long : 60 à 100 secondes. Ceci implique de ne jamais
utiliser cette méthode pour des profondeurs < 0.30 m avec la perche AGAR III
(vitesse de montée = 0.5 cm/s), ou <1 m avec le montage sur saumon (vitesse de
descente = 1.5 à 2 cm/s).
Cette méthode ne pourra non plus être employée pour des vitesses d'écoulement
faibles (< 0.5m/s), la vitesse de descente du moulinet devant être nettement plus
réduite que la vitesse du courant.
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Chapitre 5 : Hydrométrie
hi
q i=∫ v i dh
0
Q
V moy =
S
Q=∫ u dS
0
Le calcul de Q peut se faire par la méthode des trapèzes. Q s'exprimera alors par :
ui + ui +1
Q=∑ ( )d S i
i 2
Ensuite
Q
V moy =
S mouillée
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Chapitre 5 : Hydrométrie
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Signification des
abréviations
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