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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES

Année : 2022 N° d’ordre :

MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de Master ès Sciences et Techniques

Mention : Sciences et Techniques


Parcours : Géosciences Appliquées
Spécialité : Géologie et Géophysique pétrolières
Présenté et soutenu publiquement
Par

NGALEBAYE SOO Clara Merveille


Titulaire de Licence de Géologie
Le 26 décembre 2022

IDENTIFICATION DES STRUCTURES GEOLOGIQUES


DANS LA PARTIE ONSHORE DU BASSIN COTIER :
IMPLICATION PETROLIERE

DIRECTEURS DE MEMOIRE
Timothée MIYOUNA, Maître-Assistant CAMES, Université Marien NGOUABI
Euloge MONDJO, Ingénieur Géologue, Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC)
JURY
Président : MBILOU GAMPIO Urbain, Maître de Conférences CAMES, Université Marien NGOUABI
Membres : BOUDZOUMOU Florent, Professeur Titulaire CAMES, Université Marien NGOUABI
MIYOUNA Timothée, Maître-Assistant CAMES, Université Marien NGOUABI
TSONO Romuald, Ingénieur Géologue, Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC)
TABLE DES MATIERES
DEDICACES ........................................................................................................................................ iii

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................ iv

LISTE DES TABLEAUX, FIGURES, ABBREVIATIONS ET SIGLES ........................................ v

PRESENTATION GENERALE DE LA SNPC............................................................................... viii

INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1

CHAPITRE I : GENERALITES ......................................................................................................... 2

I.1. Contexte et Justification ................................................................................................................ 2


I.2. Problématique ............................................................................................................................... 2
I.3. Objectifs ........................................................................................................................................ 4
I.3.1. Objectif principal ................................................................................................................... 4
I.3.2. Objectifs spécifiques .............................................................................................................. 4
I.4. Hypothèses .................................................................................................................................... 4
CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................................... 5

II.1. Quelques notions sur l’exploration pétrolière, le système pétrolier, la géologie structurale ainsi
que la sismique réflexion ..................................................................................................................... 7
II.1.1. Notions sur l’exploration pétrolière ...................................................................................... 7
II.1.2. Le système pétrolier .............................................................................................................. 7
II.1.3. Notions élémentaires en géologie structurale ..................................................................... 10
II.1.4. Méthode sismique Réflexion .............................................................................................. 11
II.2. Contexte géographique et géologique........................................................................................ 13
II.2.1. Contexte géographique ....................................................................................................... 13
II.2.2. Contexte géologique ........................................................................................................... 15
II.3. Activités, calendrier et phases de réalisation ............................................................................. 19
CHAPITRE III : METHODOLOGIE ET MATERIEL UTILISE ................................................ 21

III.1. Méthodologie............................................................................................................................ 21
III.1.1. Description de la zone d’étude .......................................................................................... 21
III.1.2. Traitement des données ..................................................................................................... 22
III.2. Matériel d’étude ...................................................................................................................... 27
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS ....................................................................... 28

IV.1. Résultats ................................................................................................................................... 28


IV.1.1. Analyse des cartes structurales aux toits des formations antésalifères .............................. 28
IV.1.2. Analyse des cartes des isopaques des formations antésalifères étudiées........................... 44
IV.2. Interprétation des résultats et discussion .................................................................................. 52
IV.2.1. Interprétation des cartes isobathes des formations antésalifères ....................................... 52

i
IV.2.2. Identification des leads et prospects sur l’onshore du bassin côtier congolais .................. 54
IV.2.3. Identification des zones de migration des hydrocarbures.................................................. 62
IV.2.4. Interprétation des cartes isopaques des formations antésalifères ...................................... 65
CHAPITRE V : CONCLUSION ET PERSPECTIVES .................................................................. 68

V.1. Conclusion ................................................................................................................................. 68


V.2. Suite et valorisation des données ............................................................................................... 69
V.3. Perspectives ............................................................................................................................... 69
V.4. Bilan par rapport au projet professionnel .................................................................................. 70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................................... 71

ANNEXES

ii
DEDICACES
Je dédie ce travail à mon père NGALEBAYE Vianney et à ma mère BOUESSO NTADI
Marthe. Aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de l’amour dont ils ne cessent de me
combler. Leur confiance à mon égard le long de mon parcours universitaire a été pour moi une
source de motivation durant ces dernières années. Que Dieu leur procure bonne santé et longue
vie.

A celles que j’aime beaucoup et qui m’ont toujours soutenue tout le long de mon parcours
académique, mes grandes sœurs Julienne « Joujou » et Arlette Ninèle. Profonde est ma
gratitude envers elles. Puisse le Seigneur les bénir dans toutes leurs entreprises ;

A mon frère cadet Gloire, mon confident, il a toujours été près de moi durant ce travail, grande
est ma reconnaissance à son égard. Un jeune homme qui me transmet sa joie de vivre.

A toute ma famille, et mes amis et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que ce
projet soit possible, je vous dis merci.

iii
REMERCIEMENTS
Ce mémoire n'aurait été possible grâce au concours de plusieurs personnes aimables, fruit d'une
collaboration, à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude.

Je voudrais tout d’abord adresser toute ma reconnaissance à M. Basile Guy BOSSOTO,


Professeur Titulaire CAMES, Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques pour m’avoir
permis de m’inscrire au sein de la faculté.

Ensuite, je désire remercier les membres du jury pour leur attention et leur disponibilité dans la
réalisation de ce travail, en particulier le président du jury M. Urbain MBILOU GAMPIO,
Maitre de Conférences CAMES, Chef de Parcours Master des Géosciences ainsi que M.
Florent BOUDZOUMOU, Professeur Titulaire CAMES qui a examiné ce travail.

Je tiens à témoigner ma gratitude envers mon directeur de mémoire M. Timothée MIYOUNA,


Maitre-Assistant CAMES pour sa patience, sa disponibilité et la confiance accordée à ma
personne et envers M. Romuald TSONO, Chef de Division Géosciences & Exploration pour
ses conseils et son soutien durant ce travail.

Aussi, j’exprime ma reconnaissance à et tous les membres des parcours Licence de Géologie et
Master des Géosciences de la Faculté des Sciences et Techniques qui m’ont fourni les outils
nécessaires à la réussite de mes études universitaires.

Je désire remercier Monsieur le Directeur Général de la Société Nationale des Pétroles du


Congo, M. Maixent Raoul OMINGA pour m’avoir accordé le stage au sein de sa structure.

Je remercie aussi M. Louis ANDZOUONO, Chef de Département Data Base pour ses précieux
conseils.

Mes remerciements à mon encadreur et guide de travail, M. Euloge MONDJO, pour la


connaissance reçue ainsi qu'à M. Brice DEBI et Mme Sabine MABONDZO, ingénieurs pour
la formation qu'ils m'ont donnée dans ce domaine.

Un grand merci à tous les agents de la Division Géosciences & Exploration et du Département
Data Base pour leur soutien.

Enfin, je tiens à témoigner ma gratitude à Hardy NKODIA et Prince Espoire WAMENE


OKOUMEL enseignants vacataires au département de Géologie ainsi qu’à tous mes amis pour
leur confiance et leur soutien inestimable.

iv
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES, ABBREVIATIONS ET SIGLES

LISTE DES TABLEAUX


Tableau I: Calendrier d'exécution des activités ........................................................................ 19
Tableau II: Récapitulatif des données générales utilisées ........................................................ 21

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Image d'un système pétrolier téléchargé sur www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-
prospective/decryptages/energies-fossiles/tout-savoir-petrole .................................................. 7
Figure 2 : Image des Pièges pétroliers téléchargée sur www2.ggl.ulaval.ca/ .......................... 9
Figure 3 : Les types de migration d’après Tissot & Welte (1984) ........................................... 10
Figure 4 : Types de failles d’après Foucault & Raoult (2005) ................................................ 11
Figure 5 : Image montrant une acquisition Sismique Onshore téléchargée sur
www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/prospection-exploration-gaziere-et-
petroliere .................................................................................................................................. 12
Figure 6 : Localisation de la zone d'étude ............................................................................... 13
Figure 7 : Carte isobathe du toit du socle (modifié par Méloux et al., 1983, et APPA, 1988) 17
Figure 8 : Coupe schématique de la partie proximale de la marge congolaise (modifié par
Baudouy & Legorjus, 1991) ..................................................................................................... 17
Figure 9 : Coupe Lithostratigraphique du bassin côtier congolais d’après Massamba,
2011,carte recueillie dans la base de données de la SNPC ..................................................... 18
Figure 10 : Courbe de conversion temps_profondeur et équation de la courbe ..................... 24
Figure 11 : Conversion d’une carte isochrone en carte isobathe............................................ 25
Figure 12 : Correction d'une carte des isobathes à partir de la carte des erreurs ................. 26
Figure 13 : Réalisation de la carte des épaisseurs à partir des cartes isobathes.................... 26
Figure 14 : Carte des isobathes au toit de Vandji ................................................................... 29
Figure 15 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des grès de Vandji ...................... 30
Figure 16 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des grès de Vandji ...................... 30
Figure 17 : Carte des isobathes au toit de Sialivakou ............................................................. 32
Figure 18 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des marnes de Sialivakou ........... 33
Figure 19 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des marnes de Sialivakou ........... 33
Figure 20 : Carte des isobathes au toit de Djéno .................................................................... 34
Figure 21 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des grès de Djéno ....................... 35

v
Figure 22 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des grès de Djéno ....................... 35
Figure 23 : Carte des isobathes au toit de Pointe-Noire ......................................................... 37
Figure 24 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des marnes de Pointe-Noire ....... 38
Figure 25 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des marnes de Pointe-Noire ....... 38
Figure 26 : Carte des isobathes au toit des grès de Mengo ..................................................... 40
Figure 27 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des grès de Mengo ..................... 41
Figure 28 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des grès de Mengo ..................... 41
Figure 29 : Carte des isobathes au toit de Pointe-indienne .................................................... 42
Figure 30 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des argiles de Pointe-indienne ... 43
Figure 31 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des argiles de Pointe-indienne ... 43
Figure 32 : Carte des isopaques de Sialivakou ........................................................................ 45
Figure 33 : Carte des isopaques de Djéno ............................................................................... 46
Figure 34 : Carte des isopaques de Pointe-Noire .................................................................... 48
Figure 35 : Carte des isopaques de l'ensemble grès de Mengo-argiles de Pointe-indienne
inférieure .................................................................................................................................. 49
Figure 36 : Carte des isopaques de Pointe-indienne ............................................................... 51
Figure 37 : Carte des leads et prospects au toit de Vandji ...................................................... 55
Figure 38 : Lead de Nanga IA2 et localisation ........................................................................ 55
Figure 39 : Coupe sismique du lead Nanga IA2 de l'horizon des grès de Vandji et localisation
.................................................................................................................................................. 56
Figure 40 : Prospect de Mboundi-Kouakouala et localisation................................................ 56
Figure 41 : Coupe sismique du prospect de Mboundi-Kouakouala de l’horizon des grès de
Vandji et localisation ............................................................................................................... 57
Figure 42 : Carte des leads et prospects au toit de Djéno ....................................................... 58
Figure 43 : Carte du lead de Conkouati et localisation .......................................................... 58
Figure 44 : Coupe sismique du lead de Conkouati de l'horizon des grès de Djéno ................ 59
Figure 45 : Carte des leads et prospects des grès de Mengo .................................................. 60
Figure 46 : Carte du lead de Nanga I et localisation .............................................................. 60
Figure 47 : Coupe sismique du lead Nanga I au toit de l'horizon des grès de Mengo ............ 61
Figure 48 : Prospect MKB_Banga-kayo et localisation .......................................................... 61
Figure 49 : Coupe sismique du prospect MKB_Banga-kayo au toit de l'horizon des grès de
Mengo ....................................................................................................................................... 62
Figure 50 : Carte des isobathes des marnes de Sialivakou et migration des hydrocarbures .. 63

vi
Figure 51 : Carte des isobathes des marnes de Pointe-Noire et migration des hydrocarbures
.................................................................................................................................................. 64
Figure 52 : Carte des isopaques des marnes de Pointe-Noire et zones de fenêtres à huiles ... 66

LISTE DES ABBREVIATIONS ET SIGLES


BAC : Banga Kayo

BIN : Bindi
C.O.T : Carbon Organic Total

D.G.E : Division Géosciences & Exploration

G.T.E.P : Milliards de Tonnes Equivalents Pétrole

HOL : Holmoni

K.B : Kelly Bushing

KKL : Kouakouala

KUN : Kundji

M.D : Measured Depth

MEN : Mengo

M.K.B : Mengo Kundji Bindi

P.I.B : Produit Intérieur Brut

P.S.T.M : Pre-Stack Time Migration

S.N.P.C : Société Nationale des Pétroles du Congo

S.P.A.F.E : Société des Pétroles d’Afrique Equatoriale

T.W.T : Two-Way Time

T.D : Total Depth

vii
PRESENTATION GENERALE DE LA SNPC
La Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) est une compagnie qui gère les ressources
pétrolières de la République du Congo. C’est une société de droit public créée par la loi n°001-
98 du 23 Avril 1998. Elle est un établissement public à caractère industriel et commercial. Elle
a été créée en vue de la mise en œuvre d'une expertise de haut potentiel dans l'industrie
pétrolière en vue de développer un pôle industriel pétrolier majeur au Congo.

Objectifs

La SNPC a cinq (5) objectifs principaux à savoir :

➢ entreprendre directement, ou à travers ses filiales, ou encore en association avec des


partenaires, les activités de recherche, de production, de traitement, de transformation,
de mise en valeur, de transport et de commercialisation des hydrocarbures liquides ou
gazeux, tant sur le territoire congolais qu’à l’étranger ;
➢ concourir à l’élaboration de la politique du gouvernement en matière de gestion des
hydrocarbures liquides ou gazeux ;
➢ participer aux opérations de contrôle et de vérification exercées par l’Etat ;
➢ créer un cadre propice à la formation du personnel congolais et contribuer à la
constitution d’un pôle de compétences congolais dans le secteur de l’industrie
pétrolière.
➢ et plus généralement, entreprendre ou participer aux opérations industrielle,
commerciale, technique, mobilière et immobilière se rapportant, directement ou
indirectement, aux opérations visées ci-dessus.

Organisation Générale de la SNPC

La SNPC est une société holding c’est-à-dire elle regroupe des actions ou des titres dans
diverses sociétés dans le but d’en assurer l’unité de direction. Elle possède donc des filiales et
des participations qui sont des sociétés. Elle est contrôlée par des structures de l’Etat qui ont
pour but de vérifier son fonctionnement interne.

Voici l’organigramme du groupe SNPC :

viii
➢ Organisation de la Direction Générale
La SNPC est présidée par un conseil d’administration et dirigée actuellement par son Directeur
Général, M. Maixent Raoul OMINGA.

La Direction Générale est assistée par trois (3) Directions centrales : la Direction Amont
Pétrolier, la Direction Aval Pétrolier et la Direction des Finances et de la Comptabilité ainsi
qu’un Secrétariat Général. L’organigramme ci-dessous nous présente cette structuration :

Nous avons effectué notre stage au sein deux (2) entités à savoir : le Département Data Base et
la Direction Amont Pétrolier plus précisément dans la Division Géosciences & Exploration.

ix
➢ Le Département Data Base
Le département Data Base est un département directement lié à la Direction Générale. Il est

animé par M. Louis ANDZOUONO. Il a pour vocation de gérer les données patrimoniales

explo-production du Congo et de les valoriser pour rendre attractif le domaine minier congolais.

➢ La Direction Amont Pétrolier


La Direction Amont Pétrolier est dirigée par M. Jude ONDONDA et est composée de trois (3)
divisions dont la Division Géosciences & Exploration. Voici son organigramme :

Direction
Amont

Div association et tutelle Div


Div Géosciences
Développement
et Exploration
et Opération

Dpt Association
Dpt Audit
et relation
technique Dpt
tutelle Dpt Dpt
Dpt Géologie Dpt Gisement Optimisation de Dpt Travaux Dpt Puits
Géophysique Exploitation
la Production

❖ La Division Géosciences & Exploration (DGE)


La DGE est animée par M. Romuald TSONO. Elle a pour rôles :

• définir, coordonner et superviser la réalisation des programmes d'exploration dans les


permis opérés puis de participer à la définition des programmes d'exploration dans les
permis associés ;

• conduire les études régionales, de subsurface et de synthèse, les analyses et


interprétations géologiques et géophysiques afin de permettre la réalisation des
programmes d'exploration de la société ;

• définir les programmes d'acquisition de données, de monitoring de la productivité des


puits ;

• conduire les études de caractérisation des réservoirs, les traitements et les interprétations
de données des gisements en vue de leur suivi et de la prévision de leur comportement ;

x
• contrôler leur comportement depuis la phase de la définition structurale jusqu'à la phase
d'optimisation tout au long de la vie des champs.

xi
INTRODUCTION
Depuis 1973, la consommation mondiale de combustibles énergétiques fossiles a pratiquement
doublé, passant de 4.7 à 8.7 milliards de tonnes d’équivalent pétrole (Gtep) surtout les produits
pétroliers et le pétrole brut (3.6 Gtep) d’après Thioubou, 2020. Le pétrole représente ainsi 41%
de la consommation mondiale énergétique. Cette importance découle de son utilisation pour de
nombreuses applications (Thioubou, 2020).

En République du Congo, cette ressource constitue un élément important dans l’économie


congolaise. Les études ont été menées à l’époque coloniale avec la SPAFE dans le but
d’explorer les bassins sédimentaires congolais. Aussi, la Société Nationale des Pétroles du
Congo (SNPC) en tant que compagnie s’occupant de la gestion des ressources pétrolières du
Congo mène des recherches afin d’explorer de nouveaux gisements d’hydrocarbures. Des
techniques sont développées dans la recherche des hydrocarbures telle que la sismique
réflexion. Cette technique utilisée dans la reconnaissance des structures du sous-sol est celle
que nous avons utilisée dans le cadre de cette étude.

La présente étude a pour but de comprendre l’empreinte tectonique des formations antésalifères
dans l’onshore du bassin côtier en vue de mieux cerner leur structuration.

Aussi, ce travail souligne les questions scientifiques suivantes : Quelle est la structuration des
formations antésalifères du bassin côtier ? Quel est l’impact des structures du socle sur la
structuration et l’évolution des dépôts dans le bassin ? Quelle est l’influence des structures des
formations antésalifères sur les accumulations en huiles ?

Notre étude consistera d’abord à traiter les données sismiques 2D et 3D des campagnes
antérieures et les données des puits, à analyser les résultats obtenus, les interpréter et les
discuter. Ce mémoire comporte une introduction, les généralités qui font l’objet du premier
chapitre et dans lesquelles sont présentés le contexte et la justification, la problématique, les
objectifs et les hypothèses de recherche ; la revue bibliographique qui est notre deuxième
chapitre faisant l'état des connaissances sur le bassin côtier congolais et présente l'état
d'avancement des connaissances sur le sujet ; la méthodologie et matériels qui présentent le
protocole de la technique de l'étude et le matériel utilisé dans le cadre de cette étude ; les
résultats et discussion dans lesquels nous présentons, analysons et discutons les résultats
obtenus. Enfin ce mémoire se termine par la conclusion et les perspectives.

1
CHAPITRE I
GENERALITES
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1. Contexte et Justification

Les hydrocarbures sont des composés énergétiques utilisés dans plusieurs secteurs de
l’industrie. Ils représentent près de deux tiers (2/3) de la consommation énergétique mondiale
et constituent donc une grande source économique pour les pays producteurs.

En République du Congo, environ deux tiers (2/3) du PIB national et 80 % des exportations
sont reliés au pétrole (Diop et al., 2012). Les hydrocarbures sont rencontrés généralement dans
les bassins sédimentaires. Ces bassins présentent des conditions géologiques favorables à la
formation et à l’accumulation des hydrocarbures regroupés sous le concept de système pétrolier.
Au Congo, il existe deux (2) bassins sédimentaires aux potentialités pétrolières : le bassin côtier
et celui de la cuvette congolaise. Cependant notre travail porte sur la partie onshore du bassin
côtier localisé au Sud-Ouest du Congo. Ce bassin s’est mis en place au Méso-Cénozoïque par
un phénomène de rifting.

La recherche des gisements d’hydrocarbures dans le bassin côtier est importante pour
l’économie du pays. En effet, plusieurs études ont été menées dans ce bassin et ont permis de
mieux connaître sa lithostratigraphie, sa tectonique l’ayant affecté et les structures résultantes.
Ces travaux ont abouti à la découverte de plusieurs gisements de portée mondiale. Aussi, des
techniques sont utilisées lors de ces travaux afin d’explorer de nouveaux gisements pétroliers.
Parmi ces techniques, figure la sismique réflexion, associée à la géologie.

Ce travail vise d’abord à identifier :

➢ les zones hautes et basses conjuguées correspondants aux systèmes de horsts et grabens
reconnus dans les travaux aéromagnétique et gravimétrique d’Elf Congo sur l’onshore
du bassin côtier ;
➢ les thèmes pétroliers à étudier en rapport avec les structures géologiques du bassin.

Cette étude est faite afin de découvrir de nouveaux gisements d’hydrocarbures et de confirmer
ceux déjà découverts dans les permis pétroliers attribués aux différentes sociétés pétrolières.

I.2. Problématique

Le bassin côtier a fait l’objet de nombreuses études d’explorations pétrolières telles que celles
de Giresse (1982), Reyre (1984), Mbani (2008) et Massamba (2011). En effet, des campagnes
sismiques et de forages d’exploration ont été réalisés depuis la période coloniale jusqu’à nos

2
jours (les campagnes sismiques 75LN, 75LS, 81LL ; les forages des puits KUN-1 en 1980, et
MEN-101 en 1979, etc. À l’issue de ces études sur la zone onshore, le bilan des résultats reste
mitigé dans certains endroits par rapport aux attentes des compagnies pétrolières. Il a été
constaté, à la lecture de rapports géologiques de fin de sondage, que de nombreux puits ont des
statuts de "puits secs" et l’absence de certains niveaux sédimentaires dans les séquences en
comparaison à la coupe lithostratigraphique du bassin côtier. Ce constat peut être illustré par
l’absence de certains thèmes importants comme Tchibota, Toca, les intra Pointe Indienne, les
grès de base et les grès de Vandji. À partir des données analogues, il est noté que ces thèmes
présenteraient de bonnes caractéristiques pétrophysiques et ont une productivité bonne à très
bonne. Ces réservoirs sont absents notamment dans des puits Kundji du permis MKB (Mengo
Kundji Bindi) au Sud-Est de l’onshore du bassin côtier mais sont cependant rencontrés dans les
permis Niambi, Conkouati au Nord-Ouest. Ces résultats seraient associés en premier à une
technologie non avancée pour réaliser une bonne interprétation des données à ces époques et en
second à l’absence de certaines notions sur la structuration du bassin côtier.

La réinterprétation de certains cubes et lignes sismiques associée nous permettra d’identifier les
structures sédimentaires ou tectoniques qui affectent la zone d’étude. Cette étude est menée afin
de mieux comprendre l’organisation des corps sédimentaires, la morphostructurale du bassin
ainsi que les différents drains qui ont alimenté l’onshore du bassin côtier. L’objectif est de
comprendre et d’expliquer ces résultats négatifs obtenus dans certains puits, d'identifier des
nouvelles cibles et d’orienter les nouvelles campagnes d’exploration.

Les questions que nous nous posons sont les suivantes :

➢ Quelles sont les structures géologiques à caractère pétrolifère sur l’onshore du


bassin côtier ?
➢ Les structures mises en évidence ont elles joué un rôle dans la migration des
hydrocarbures et les résultats de forages ?
➢ L’allure du socle a-t-elle influencé l’organisation des séquences sédimentaires dans
cette partie du bassin ?

Telles sont les questions auxquelles nous répondrons progressivement dans ce travail.

3
I.3. Objectifs

I.3.1. Objectif principal


L’objectif principal est d’identifier les structures géologiques affectant les formations
susceptibles de former les prospects dans l’onshore du bassin côtier.

I.3.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de ce travail sont les suivants :

➢ élucider la structure du bassin et la morphologie du toit des formations antésalifères ;

➢ déterminer les structures contrôlant la migration des hydrocarbures ;

➢ déterminer les variations latérales des épaisseurs et dégager les zones de sédimentations
maximales ;

➢ mesurer les axes tectoniques et leur impact sur la sédimentation.

I.4. Hypothèses

Les hypothèses suivantes ont été émises afin de réaliser cette étude :
➢ la structure du bassin est en horsts et grabens et la morphologie du toit des formations
antésalifères est ondulée ;
➢ ces ondulations contrôlent la migration des hydrocarbures dans les réservoirs ;
➢ les structures rencontrées influencent les épaisseurs des formations géologiques
antésalifères et les fosses sont les zones de sédimentation maximale ;
➢ les horsts et les grabens sont contrôlés par des failles orientées NW-SE.

4
CHAPITRE II
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Le bassin côtier congolais fait partie des bassins côtiers composant le golfe de Guinée (Guiraud
et al. 2001). Il couvre la zone côtière onshore et offshore de la ville de Pointe-Noire. Le bassin
côtier congolais s’étend de 150 km de long sur 60 km de large et est tapissé d’un relief surélevé
et montre une plaine côtière au Sud-Ouest.

Le bassin côtier congolais forme la marge océanique passive (Reyre, 1984) de la plaque
continentale africaine. Il s’est mis en place lors de l’ouverture de l’océan Atlantique à partir du
Crétacé inférieur. De nombreux travaux (Giresse, 1982 ; Reyre, 1984 ; Guiraud et al, 2001 ;
Massamba, 2011) ont permis de comprendre la géologie, la structure et la tectonique du bassin
côtier du Congo. À cet effet, tous s’accordent que le bassin est dominé par des effondrements.

La topographie de ces effondrements a été mise en évidence à partir des mesures


gravimétriques, sismiques et magnétométriques exécutées par la Société des Pétroles en
Afrique Equatoriale (SPAFE) (Massengo, 1970). Cette étude montre que la topographie du toit
du socle est très accidentée et présente des dénivelées de 1000 à 3000 m correspondant à une
succession de horsts et de grabens à orientation perpendiculaire ou au contraire parallèle à celle
du bâti mayombien (Giresse, 1982).

Les effondrements correspondent aux principaux linéaments N140-N160 et N30-N50, et NS et


sont mis évidence par l’analyse sismique, de la gravimétrie (1975) et de la couverture
aéromagnétométrique (1975) réalisée par Elf Congo. À partir de l’interprétation des lignes
sismiques, une carte d’isobathes a été réalisée à la base du socle et montre un monoclinal
régulier incliné vers le Sud-Ouest (Pele et al., 1995). Cette étude a conduit à la découverte du
prospect de Kouakouala confirmé par le puits KKL-1 dans les grès de base (grès de
Kouakouala-Mboundi) au sommet d’un compartiment de socle basculé vers le Nord-Est.

Ensuite, Elf Congo a pu mettre en évidence le prospect de Patra, reconnu sur une zone haute du
socle. Cette zone haute a été définie par la carte en isobathe au toit de la Formation de Pointe
Noire. Elle met aussi en évidence l’existence d’un trend limité par des failles d’orientation
N160. Nous pouvons aussi citer le prospect Mboussou, reconnu à l’aplomb d’une zone haute
du socle sur la base des données sismiques et gravimétriques entre la structure de Kundji et le
puits Tchiniambi-1. À l’issue de ces travaux en 1995, deux zones prospectives ont été mises en
évidence sur les grès de Kouakouala-Mboundi dans le permis de la Loémé : le trend de
Kouakouala-Mboundi, et le trend Mboussou-Patra (Pele et al., 1995).

5
En second, WING WAH a réalisé des acquisitions sismiques 2D sur le bloc Kayo Nord et fait
l’interprétation de ces lignes. Ce travail a d’une part, abouti à la réalisation des cartes isochrones
aux toits de la Formation de Pointe Noire et celle de Vandji. Il est constaté que dans le bloc
Nord Kayo, l’ensemble des strates augmentent vers le Nord-Est et sont entrecoupées par une
série de failles orientées N-NW formant une structure à piège contre faille. L’axe du piège
s’étend suivant la direction NE-SW (Guo Tao, 2018).

D’autre part dans le bloc sud du permis Kayo, on a pu mettre en évidence quatre (4) prospects
dont celui de Bango Kayo à partir des cartes isohypses aux toits de Chéla, Mengo et de Vandji
Lucula. WING WAH a montré que le cadre structural du bloc du permis Kayo Nord est marqué
par les grabens de Diyessi et de Pointe-Noire séparés par le horst de Kitombo-Pointe et le bloc
sud plus profond est situé dans le bassin d’Emeraude marqué par une alternance de grabens
(Pointe Noire, Mengo) et de horsts (Mboundi-Mengo, Kouakouala-Kundji) (Guo Tao & Guo
Ping, 2014)

Enfin, la société Chevron a réalisé la carte isobathe au toit du Chéla dans le permis Conkouati.
Cette carte a mis en évidence la structure de Mafouta, qui est une structure anticlinale affectée
par une série de failles normales du Nord au Sud et d’Ouest à l’Est. Cette structure se ferme
contre une faille normale au toit des argiles de Pointe Indienne ainsi qu’au toit de Chéla.
Cependant, les analyses des déblais et logs du puits MAF-1 n’ont pas été encourageantes et le
puits a été abandonné (Olaby-Yockat, 1991). Enfin, les travaux de SPAFE sur le permis
Conkouati ont abouti à la réalisation des cartes d’isobathes aux toits du sel, et des marnes de
Pointe-Noire. Elles mettent en évidence une structure au niveau des marnes noires ayant montré
une culmination fermée à l’Ouest contre une faille (Lebox, 1962)

Des études similaires ont aussi été réalisées dans d’autres bassins africains tels que le Delta du
Niger comme les travaux de Nwankwo & Anyanwu (2016) et Rotimi et al (2010). Ces études
se sont basées sur l’analyse sismique et ont pu mettre en évidence les prospects pétroliers. Au
niveau du bassin sénégalais, Miyouna (2006) a réalisé une étude paléogéographique et a mis en
évidence à partir de la réalisation de cartes des isobathes, des isopaques et des faciès, les traits
structuraux des formations géologiques tertiaires au niveau de cette zone.

6
II.1. Quelques notions sur l’exploration pétrolière, le système pétrolier, la
géologie structurale ainsi que la sismique réflexion

II.1.1. Notions sur l’exploration pétrolière


L'exploration (ou prospection) pétrolière consiste à découvrir des accumulations
d'hydrocarbures liquides et gazeux éventuellement solides, techniquement et économiquement
exploitables dans les bassins sédimentaires. Ainsi, les bassins sédimentaires sont des sites
particuliers où maturent et se piègent les hydrocarbures.

La localisation des bassins susceptibles de contenir les accumulations d'hydrocarbures se fait


dans l’objectif de vérifier l’existence, et le fonctionnement du système pétrolier (roche mère -
roche réservoir - roche couverture) afin de définir des prospects.

II.1.2. Le système pétrolier


Un système pétrolier regroupe l’ensemble des conditions géologiques propices à
l’accumulation des hydrocarbures (Magoon et Dow, 1994). Ce système prend en compte cinq
(5) paramètres selon Allen (1990), Gluas et Swarbrick (2004). Ce sont : la roche mère, la roche
couverture, le piège, la roche réservoir et le timing (Figure 1).

Figure 1 : Image d'un système pétrolier téléchargé sur www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-


prospective/decryptages/energies-fossiles/tout-savoir-petrole

7
II.1.2.1. Roche mère

La roche mère est une roche sédimentaire riche en matière organique où se forment les
hydrocarbures. Cette roche a une faible porosité et une faible perméabilité (Chadouli, 2013).
Les roches mères peuvent être des argiles, des marnes, des boues argileuses ou des calcaires.

II.1.2.2. Roche réservoir

La roche réservoir est une formation sédimentaire poreuse et perméable contenant les
hydrocarbures confinés par des roches imperméables et caractérisée par un système de pression
naturelle. La roche réservoir est caractérisée par deux paramètres : la porosité et la perméabilité.
La porosité est définie comme la fraction du volume des vides sur le volume total de la roche,
tandis que la perméabilité est liée à la connexion des pores et facilite la circulation des fluides
sous l’effet d’un gradient de pression et se définit par la loi empirique de Darcy (1856).

II.1.2.3. La roche couverture

La roche couverture est une roche imperméable qui se trouve au-dessus de la roche réservoir
formant une barrière, et qui a pour rôle d’empêcher la migration du pétrole et du gaz vers la
surface et leur permettre de s’accumuler pour former un gisement. Les roches couvertures les
plus fréquentes sont les mudstones, les argilites, les shales et les évaporites.

II.1.2.4. Le piège

Les pièges sont des zones d’accumulation des hydrocarbures dans la roche réservoir (Figure
2). Ils sont normalement identifiés par les méthodes sismiques. En général, on distingue deux
(2) types de pièges : les pièges structuraux et les pièges sédimentaires.

➢ les pièges structuraux qui sont des zones de déformation géométriques des couches
géologiques et qui permettent l'accumulation des hydrocarbures comme les plis et les
failles;
➢ les pièges sédimentaires qui sont définis comme des zones de variation latérale de la
porosité et de la perméabilité des roches réservoirs comme les récifs.

On trouve parfois ces deux types de pièges combinés dans les diapirs de sel. (Al Saab,
2007).

8
Argiles

Argiles
Calcaires

Figure 2 : Image des Pièges pétroliers téléchargée sur www2.ggl.ulaval.ca/

II.1.2.5. Migrations

Une fois les hydrocarbures formés, ils migrent dans un système conventionnel à travers la roche
mère et se dirigent vers la roche réservoir (migration primaire) où ils s’accumulent par le
phénomène de migration secondaire si toutes les conditions de remplissage sont présentes
(Figure 3). Il s’agit d’avoir une roche réservoir avec une bonne porosité, une bonne
perméabilité et aussi la présence d’un piège et de la couverture. Si ces conditions ne sont pas
présentes ou partiellement absentes, les hydrocarbures migrent vers la surface, c’est ce qu’on
appelle « une dysmigration » (Al Saab, 2007).

9
RESERVOIR

OIL
ROCHE
MERE

GAS

Figure 3 : Les types de migration d’après Tissot & Welte (1984)

II.1.3. Notions élémentaires en géologie structurale


Les définitions que nous donnons dans cette partie ont été tirées du dictionnaire de Géologie de
Foucault & Raoult (2005) :

➢ la géologie structurale est définie comme l’étude des déformations des roches et des
ensembles régionaux ;
➢ une déformation est un changement de forme ou un déplacement d’un solide sous l’effet
d’une contrainte. On distingue deux (2) types de déformations : la déformation ductile
(plis) et cassante (failles) ;
➢ les plis sont le résultat de la flexion ou de la torsion de roches ;
➢ les failles sont des cassures de terrain avec déplacement relatif des parties séparées.

Une structure géologique est toute configuration géométrique de la roche que l’on peut décrire
(Davis, et al., 2011).

10
La Figure 4 montre les différents types de failles en fonction de leurs rejets.

Figure 4 : Types de failles d’après Foucault & Raoult (2005)

Parmi les failles, nous pouvons distinguer les failles normales qui vont être étudiées lors de ce
travail. Ces failles mettent en place un système de horsts et de grabens ainsi que des môles. Le
môle est désigné comme un haut fond qui divise parfois un bassin large en micro bassins

II.1.4. Méthode sismique Réflexion


La sismique réflexion est une technique de mesure qui consiste à enregistrer en surface les échos
issus de la propagation dans le sous-sol d'une onde sismique provoquée. Elle est basée sur la
mesure des temps de propagation dans les couches du sous-sol, d’ondes acoustiques générées
artificiellement par une source et leur réflexion au contact d’une surface de stratification puis
leur transmission vers d’autres couches géologiques (Figure 5). Ces temps de propagation
permettent de déterminer la géométrie et la configuration des couches géologiques et donc d’en
apprendre plus sur la nature et la structure du sous-sol. Ces données en temps sont ensuite
traitées puis interprétées afin d’obtenir des cartes structurales du sous-sol.

11
Figure 5 : Image montrant une acquisition Sismique Onshore téléchargée sur
www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/prospection-exploration-gaziere-et-
petroliere

Interprétation sismique
En phase d’exploration, l’interprétation conduira à l’implantation d’un forage maximisant les
chances de découvertes. En phase de développement ou de production, l’intégration des
données géophysiques, géologiques et de production précisera le modèle de réservoir. Il en
résultera une optimisation des campagnes de forage de développement (Canal, 2000).

Il existe deux types d’interprétation : l’interprétation structurale et l’interprétation


stratigraphique. L’interprétation structurale consiste à suivre les évènements sismiques qui sont
des horizons simples et des failles. Et l’interprétation stratigraphique consiste à suivre les
évènements sismiques qui définissent des figures sédimentaires.

L’interprétation se fait à l’aide de plateformes telles que Pétrel, Kingdom Suite, Geographix,
etc.

Le but de l’interprétation est de réaliser des cartes structurales des formations, parmi lesquelles :
les cartes isochrones et isobathes. Les cartes isochrones sont définies comme des cartes

12
présentant des courbes reliant des points de même temps tandis que les cartes isobathes sont
des cartes montrant des courbes reliant des points de même profondeur.

II.2. Contexte géographique et géologique

II.2.1. Contexte géographique

II.2.1.1. Localisation de la zone d’étude

La zone d’étude (Figure 6) correspond à la partie onshore du bassin côtier comprenant les
départements de Pointe Noire et du Kouilou. Ces départements se situent au Sud-Ouest du
Congo.

Figure 6 : Localisation de la zone d'étude

13
II.2.1.2. Climat

Le climat de notre zone d’étude est de type tropical bas-congolais, caractérisé par une longue
saison pluvieuse chaude qui s’étend d’octobre à mai avec une période de fléchissement de
janvier à février et une longue saison sèche fraîche de juin à septembre. En effet, ce climat est
sous le contrôle dominant des basses pressions intertropicales d’octobre en mai, des hautes
pressions subtropicales australes et des eaux froides du courant de Benguela de juin à
septembre. Les températures moyennes annuelles se situent entre 23 et 26°C et le minimum
principal de juillet est le plus marqué se situant entre 20 et 22°C. Aussi, le maxima de
pluviométrie se situe en novembre et mars-avril avec des précipitations dépassant les 220
mm/mois, alors que le minima intervient de juin à aout pendant lequel les précipitations sont
nulles. Le régime des précipitations est de l’ordre de 1200-1600 mm/an dans la plaine côtière
pour atteindre près de 1800 mm/an sur les reliefs du Mayombe (in Y.Callec et al., 2015).

II.2.1.3. Relief et hydrographie

Le domaine côtier s’étend sur près de 50 km de large, de la ligne de rivage jusqu’aux contreforts
du Mayombe. (in Y.Callec et al., 2015). Son relief se compose de trois grandes unités
topographiques qui s'abaissent de l'Est vers l'Ouest. Il s'agit du Mayombe, des bas-plateaux et
de la plaine littorale. L'étagement des surfaces depuis le littoral jusqu'au Mayombe est la
principale caractéristique géomorphologique du relief. La plaine côtière est légèrement ondulée
et séparée de l’océan par des cordons sableux disposés en trois séries parallèles les unes des
autres (Levesque, 1973). Cette plaine est affectée par l’érosion littorale qui fait reculer la ligne
de côte (Batchy, 2009) et par les érosions et les inondations continentales. Les plateaux (Plateau
de Hinda) sur lesquels se développent des Cirques sont séparés par des vallées d’importance
variable et dont l’altitude maximum avoisine 180 m (Schwartz, 1996).

Concernant le réseau hydrographique, trois types de cours d'eau drainent la région selon Sitou
(1994) : les courtes rivières qui naissent au pied du talus interne et dont le fonctionnement est
lié à la fois au climat régional et à la dynamique de l'océan Atlantique. Ensuite, les cours d'eau
qui prennent leur source dans le Mayombe ; leur lit est bordé de terrains marécageux dans le
bassin sédimentaire. Enfin le troisième type est représenté par l'unique fleuve, le Kouilou, qui
traverse le massif montagneux par un tracé sinueux avant de se jeter dans l'océan. Ces différents
cours d'eau approvisionnent de nombreux lacs qui parsèment le bassin côtier (Sitou, 1994).

14
III.2.1.4. Végétation

La végétation de notre zone d’étude offre l’aspect classique d’une mosaïque de forêts-savanes
avec une nette prédominance de la savane. La savane est soit herbacée à dominance Loubétia
et Hypparhenia, soit arbustive dominée par Amona Senegalensis, avec un peuplement de taille
réduite (0,5 à 1,5 m de hauteur) et couvrant mal le sol (Koechelin, 1961 ; Loubelo, 1990), cités
par Mayima (2009), ainsi les observations faites sur le terrain et sur les cartes de l’occupation
des sols dans cette zone d’étude montrent que cette savane a été remplacée à plus de 80% par
un massif forestier artificiel composé en grande majorité d’eucalyptus et secondairement de
pins et d’acacias. À proximité des grands axes et des villages, la forêt est fortement dégradée,
laissant place à des zones de cultures (Makani, 1964).

II.2.2. Contexte géologique


II.2.2.1. Histoire tectonique et lithostratigraphie du bassin côtier

Le bassin côtier congolais est un des segments de la marge africaine atlantique dont l’évolution
est liée à l’ouverture de l’Atlantique sud au Crétacé inférieur (Guiraud & Maurin, 1991 ;
Grosdidier et al., 1996a, b). La structuration du bassin côtier est illustrée par les Figures 7 et 8.
La Figure 7 est le schéma structural du socle et nous permet d’observer en premier les zones
de haut-fond et de bas fond du socle tels que le nose de Noumbi, le horst de Kaba, la fosse de
Bela... Puis la Figure 8 montre que le bassin est structuré en horsts et grabens contrôlant la
sédimentation en allant vers le rivage.

Massamba (2011) sur la Figure 9 montre trois (3) grandes séries du bas en haut :

➢ L’antésalifère

La série antésalifère est marquée par une sédimentation gréso-argileuse à marneuse, lacustre à
fluviatile (les grès de Base, les grès de Vandji, les marnes de Sialivakou, les grès de Djéno, les
marnes de Pointe-Noire et les argiles vertes de Pointe Indienne. Ces sédiments se sont déposés
dans un système fluvio-lacustre. Aussi, dans la Formation des argiles de Pointe-indienne, on
observe des variations de faciès telles que les grès de Mengo, les carbonates de Toca....

L’antésalifère se termine au sommet par les sables de Chéla d’âge Aptien, dont l’épaisseur varie
entre 15 et 60m, reposent en discordance sur l’ensemble des formations sous-jacentes constitués
à la base par des niveaux conglomératiques polygéniques surmontés par des sables et des grès
fins à moyens à ciment dolomitique et à petits lits d’argiles vertes.

15
➢ Le salifère de la Loémé

Le salifère de la Loémé présente une sédimentation cyclique pouvant atteindre près de 1000m
d’épaisseur. La séquence est constituée à la base d’argiles noires bitumineuses riches en débris
de bois surmontée par un niveau salufère épais. Ce niveau est constitué par une alternance
d’halite, sylvinite et Carnalite. Touit ce cycle est couronné par un banc d’anydrite d’environ 50
m d’épaisseur (Desthieux et al., 1993).

➢ Le Post Salifère

Le post-salifère est constitué des Carbonates de Sendji d’âge Albien constitués des par une
alternance de calcaires dolomitiques et de dolomies calcareuses dont l’épaisseur varie autour
de 50 à 1700 m ensuite de la Formation de Likoulala d’âge Cénomanien supérieur à Turonien
caractérisés par des grès fins, des marnes et des calacaires bioclastiques. Ses équivalents
latéraux sont la Formation de Tchala et les dolomies de Loango. Au-dessus de ces formations,
apparaissent les marnes de Maningo et Silts d’Emeuraude d’âge Sénonien à Eocène qui sont
succédés par la Formation argilo-sableuse de Paloukou (Desthieux et al., 1993).

En dehors des séries sédimentaires citées, affleurent en onshore les séries de Contact, de Holle
et des Cirques.

16
Figure 7 : Carte isobathe du toit du socle (modifié par Méloux et al., 1983, et APPA, 1988)

Figure 8 : Coupe schématique de la partie proximale de la marge congolaise (modifié par


Baudouy & Legorjus, 1991)

17
Plusieurs puits forés dans le bassin côtier illustrent bien ce système pétrolier comme l’indique
la Figure 9.

Figure 9 : Coupe Lithostratigraphique du bassin côtier congolais d’après Massamba, 2011,carte


recueillie dans la base de données de la SNPC
18
II.3. Activités, calendrier et phases de réalisation

Les activités réalisées lors de ce travail sont résumées dans le Tableau I :


Tableau I: Calendrier d'exécution des activités

2021 2022 Organisme


Activités Mois de la mise
en œuvre
7 .... 10 11 12 1 2 ….. 9 10 11 12
Maison
Recherche
documentaire et
bibliographique

Création d’un projet


Pétrel
Société
Intégration des données Nationale
sur le logiciel des Pétroles
du Congo
Interprétation (SNPC),
géologique et sismique Maison
Faculté des
Interprétation des
Sciences et
résultats Techniques
(FST)
Rédaction du rapport
de stage et du mémoire
de Master

Faculté des
Soutenance Sciences et
Techniques
(FST)

19
CHAPITRE III
METHODOLOGIE ET
MATERIEL
UTILISE
CHAPITRE III : METHODOLOGIE ET MATERIEL UTILISE
III.1. Méthodologie

La méthodologie comprend la recherche bibliographique sur le thème, le traitement et


l’interprétation des données.

III.1.1. Description de la zone d’étude

Il a été question de faire une présentation du cadre géologique de la zone, un état des
connaissances sur la géologie pétrolière et l’interprétation sismique dans l’exploration
pétrolière, ainsi qu’un état de connaissances sur les puits forés sur la zone d’étude et enfin sur
les drains et prospects proposés lors des campagnes d’exploration sur la zone d’étude. Elle a
consisté à la collecte et à la synthèse en premier des données de puits (positionnement, tops
formations, déviations), dans les rapports d’implantation de puits et de fin de sondages exécutés
sur la zone d’étude (Leroy, 1962 ; Vallée, 1979 ; Rerat & Guibert, 1979 ; Barret & Rerat ,1980 ;
Rerat, 1980 ; Quentin & Rerat, 1981 ; Cousquer & Salini, 1981 ; Kala-Kala, 1982 ; Davis et
al,1982 ; Rousselot, 1982 ; Cheng, 2018 ; Diakese et al., 2009 ; Guo Tao et al., 2014 ; Guo Tao,
2018) en second des données culturelles (limites des permis onshore du bassin côtier) et enfin
des lignes sismiques 2D et cubes sismiques 3D acquises sur la zone d’étude. Le Tableau II
résume ces données.

Tableau II: Récapitulatif des données générales utilisées

DONNEES GENERALES
Puits : 64 Puits Puits d’appréciation
d’exploration
Données
géologiques Well headers Well tops Well checkshots

Données Sismique 2D Sismique 3D


sismiques 293 lignes regroupées en 9 2 Cubes sismiques dans le permis MKB
campagnes de lignes
sismiques

Données
Contours des permis de l’onshore du bassin côtier
culturelles

21
III.1.2. Traitement des données

Le traitement des données a consisté à réaliser les cartes structurales isobathes, isopaques à
l’aide des données sismiques de la zone d’étude avec le logiciel Pétrel.

III.1.2.1. Interprétation des données sismiques

L’interprétation des données sismiques consiste à suivre des horizons sismiques qui
correspondent à des toits de formation. Elle s’est faite par la technique du picking manuel et
celle du picking semi-automatique. Nous avons appliqué ces techniques dans le suivi des
horizons des formations antésalifères.
L’objectif de ce travail est de donner un sens géologique aux images sismiques du sous-sol.

L’interprétation sismique se fait généralement selon la procédure suivante :

➢ préparation des données à interprétation ;


➢ contrôle qualité des données des puits (well header, well tops, checkshots,
déviations et logs) et des données sismiques (lignes et cubes sismiques) ;
➢ calage de la sismique avec certains puits (checkshots) ;
➢ interprétation sismique en temps et/ou en profondeur (horizons et failles) selon les
types d’images sismiques disponibles (PSTM ou PSDM) ;
➢ réalisation des cartes structurales en temps (cartes d’isochrones) ;
➢ réalisation du modèle de vitesse ;
➢ conversion en profondeur ;
➢ réalisation des cartes structurales en profondeur (cartes d’isobathes) ;
➢ identification et définition finale des zones d’intérêts (leads et prospects) ;
caractérisation des réservoirs ;
➢ calcul volumétrique ;
➢ évaluation des risques et ;
➢ proposition des points d’implantation des forages.

Cependant compte tenu des objectifs assignés, la procédure utilisée s’est arrêtée à
l’identification des leads et prospects. L’interprétation des données sismiques s’est faite selon
la procédure suivante :

22
a. Préparation des données à l’interprétation
La préparation des données à l’interprétation a consisté à établir premièrement une base de
données sur les puits de la zone d’étude, cette base de données inclut les wells headers, les tops,
les checkshots, les déviations sur les logiciels Excel 2016 et Bloc-notes et deuxièmement les
cubes 3D et les lignes sismiques 2D. Les fichiers de well header, tops et checkshots sont en
format .txt et les lignes et cubes sismiques sont en format segy.

b. Contrôle qualité des données de puits


Le contrôle qualité des données de puits a consisté à la vérification des données de puits ainsi
que la sismique à notre disposition et enfin les charger. Nous avons débuté par le chargement
des wells headers, puis celui des wells tops, checkshots et de la sismique 2D et 3D.

c. Calibration sismique/puits (checkshots, VSP)


Les welsl headers, les trajectoires et les tops de puits sont des données liées à la profondeur de
ces puits. Or, la sismique est faite sur l’enregistrement des temps de parcours des ondes
sismiques dans le sous-sol. Donc pour établir une relation entre ces données de puits et la
sismique utilisée, on a procédé par la calibration sismique à l’aide des checkshots.

d. Interprétation sismique et réalisation des cartes structurales


Nous avons travaillé sur neuf (9) campagnes sismiques 2D différentes ainsi que deux cubes 3D
réalisés dans le permis MKB. Ces sismiques, acquises dans des référentiels différents, ne
facilitent pas l'interprétation. Pour pallier à ce problème, nous avons donc réalisé les « miss
ties » afin d’avoir un référentiel commun, après avoir fait un composite line au niveau des puits
d’étude.

Ensuite, nous avons fait l’interprétation de quelques failles sur la sismique et des horizons des
toits de toutes les formations antésalifères du bassin côtier. Pour ce travail, nous avons utilisé
la méthode de picking manuel et semi-automatique avec Pétrel 2015 et 2019.

Les cartes structurales sont élaborées suite à l’interprétation des horizons sismiques
correspondant aux marqueurs géologiques et des failles.

23
e. Réalisation d’un modèle de vitesse, conversion en profondeur, réalisation des cartes
structurales en profondeur (cartes d’isobathes)
Les données sismiques utilisées étant en temps, pour obtenir une carte en profondeur, nous
avons réalisé la conversion cartes isochrones-cartes isobathes. Les cartes isochrones sont des
cartes présentant des courbes reliant des points de mêmes temps et les cartes isobathes sont des
cartes présentant des courbes de mêmes profondeurs.

Nous avons utilisé les checkshots de 18 puits repartis sur l’ensemble de la zone d’étude afin
d’établir une relation générale entre les données en temps et celles en profondeur, puis établi
une courbe MD= f(t) sur le logiciel Petrel à l’aide de la fenêtre « Windows Function » à partir
de ces données (Figure 10). Cette équation est de la forme Y=Ax+B.

La conversion temps-profondeur (Figure 11) a consisté à utiliser les surfaces isochrones


réalisées dans l’application de l’équation de la droite obtenue de la forme Y=AX+B.

Information sur la droite de régression :


Z vs. TWT picked
Y= 1.51538*X+82.4767
Avec Y correspond à Z (carte isobathe) et X (carte
isochrone) à TWT

Figure 10 : Courbe de conversion temps_profondeur et équation de la courbe

24
CHELA_depth= 1.51538*CHELA_time +82.4767
Application de l’équation de la droite à une surface
dans l’outil « calculatrice » et obtention, du résultat.

Figure 11 : Conversion d’une carte isochrone en carte isobathe

Après avoir réalisé la carte isobathe, deux (2) approches ont été utilisées afin d’obtenir une
meilleure représentation de la réalité du terrain par la carte. Premièrement, nous avons ajusté
les valeurs des isobathes interprétées avec les profondeurs aux tops des formations rencontrées.
Et deuxièmement, nous avons utilisé la carte des erreurs afin de mettre en évidence les écarts
de profondeurs au niveau des tops. Puis nous avons associé la carte interprétée avec la carte des
erreurs afin de plus se rapprocher de la réalité (Figure 12).

25
Carte DEPTH_MPN= DEPTH_MPN_1- MD (Base
de données erreur_MPN)
Avec DEPTH_MPN_1 : Carte non corrigée

Figure 12 : Correction d'une carte des isobathes à partir de la carte des erreurs

f. Réalisation des cartes isopaques avec les cartes structurales


Les cartes isopaques sont des cartes des mêmes épaisseurs. Pour les réaliser ; il faudrait faire la
différence entre la carte en profondeur au toit et à la base de la formation étudiée (Figure 13).

Isopaque = toit A – base A

Figure 13 : Réalisation de la carte des épaisseurs à partir des cartes isobathes

26
III.2. Matériel d’étude

Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé le logiciel Pétrel. Ce logiciel est une plateforme
développée par Schlumberger dans le domaine de l’industrie de l’exploration et de la production
pétrolière.

27
CHAPITRE IV :
RESULTATS ET
DISCUSSION
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS
Ce chapitre présente les résultats de notre travail et la discussion y relative.

IV.1. Résultats

Les résultats concernent en premier l’analyse des cartes structurales isobathes aux toits des
formations antésalifères ensuite celle des cartes des épaisseurs résultantes des formations
antésalifères.

IV.1.1. Analyse des cartes structurales aux toits des formations antésalifères
IV.1.1.1. Les grès de Vandji (Néocomien)

La Figure 14 est la carte structurale des grès de Vandji. Les sismiques utilisées pour le pointé
de cet horizon présentent des réflecteurs (en profondeur) de mauvaise qualité et ne facilitent
pas le pointé des grès de Vandji le long des permis recouvrant notre zone d'étude.

Le toit des grès de Vandji montre des dômes localisés au nord du permis Nanga IIA (visible sur
la Figure 15) ainsi qu’au Sud-Ouest du permis MKB II. Le dôme du permis Nanga IIA culmine
près de -1200 m et limite un synforme d’axe NE-SW dans le permis Conkouati. Ce synforme
limite la zone haute au centre du permis Conkouati. Il s’effondre vers le sud, mettant en place
un second qui s'ouvre vers le rivage avec des courbes isobathes de près de 3000 m serrées au
niveau des flancs dans les permis Holmoni B, Nanga IIB et IVC et Kayo Nord. Le second
synforme est marqué par des failles normales de direction NW-SE orientées vers le Sud-Ouest
limitant une zone haute au centre du permis Nanga IIA. La zone haute au centre du permis
Nanga IIA est séparée d’une zone haute du permis Mboundi par un synforme au Nord du permis
Nanga IA.

Ensuite, la zone haute localisée dans le permis Mboundi (montrée sur la Figure 16) s’étend
jusqu’aux permis Zingali, Nanga III, Kouakouala et Loufika. Elle correspond à un plateau,
incliné vers le Sud-Ouest et est limitée par une pente dont les courbes de niveau sont serrées.
Elle est caractérisée par des failles normales en échelon de direction NW-SE. D’autres failles
normales de même direction sont identifiées dans les permis MKB II et Banga-Kayo où elles
séparent des zones hautes.

Enfin le toit des grès de Vandji montre au centre du permis de Nanga IIA et à l’ouest de MKB
II une fosse où ils sont rencontrés à près de de 3000 m.

28
Légende

Lignes
composites
A et B
respectivem
ent de 3 et 2
lignes
sismiques
2D

Failles

Figure 14 : Carte des isobathes au toit de Vandji

29
Grès de Vandji

Failles

Figure 15 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des grès de Vandji

Socle

Grès de
Vandji
Failles

Figure 16 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des grès de Vandji

30
IV.1.2.2. Les marnes de Sialivakou (Néocomien)

La Figure 17 est la carte structurale des marnes de Sialivakou. Les difficultés similaires à celles
rencontrées dans le pointé des grès de Vandji sont présentes ainsi que l’absence des données de
puits pour la corrélation.

Le toit de Sialivakou nous montre trois (3) synformes. Le premier, situé dans les permis Nanga
IVA et Holmoni B (visible sur la Figure 18) caractérisé par un axe orienté N-S. Sur son flanc
est, les isobathes sont plus serrées et limitent par des failles une zone haute constituant un dôme
dont les profondeurs peuvent atteindre 1500 m. Ensuite, le second synforme est localisé dans
les permis Nanga I, Kayo-Sud, Nanga IVA et au Nord de Banga-kayo. Son axe est orienté NE-
SW. Au niveau de ce synforme, on rencontre certaines zones de fosses où les marnes de
Sialivakou peuvent atteindre 2700 m. Le troisième synforme est situé dans le Sud-Est du permis
MKB II (identifié sur la Figure 19) et au centre de Banga-kayo. Ces deux (2) synformes limitent
un haut plateau incliné vers le Sud-Ouest. Ce plateau est séparé du haut au centre de Nanga IIA
par un creusé qui s’approfondit vers le Sud-Ouest. Enfin, au nord de Nanga IIA, la carte montre
un dôme où les marnes de Sialivakou atteignent près de 1400 m de profondeur.

IV.1.2.3. Les grès de Djéno (Néocomien)

La remarque faite lors de l’interprétation des formations sous-jacentes a été observée sur la
qualité des sismiques lors du pointé de l’horizon des grès de Djéno (Figure 20). Les grès de
Djéno présentent aussi la même structuration que celle des grès de Vandji et des marnes de
Sialivakou (Figures 21 et 22).

31
A
Légende

Lignes
composites
A et B
respectivem
ent de 2 et 3
B lignes
sismiques
2D

Failles

Figure 17 : Carte des isobathes au toit de Sialivakou

32
Marnes de
Sialivakou Failles

Figure 18 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des marnes de Sialivakou

Socle

Marnes de
Sialivakou Failles

Figure 19 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des marnes de Sialivakou

33
A
Légende

Lignes
composites
A et B
respectivem
ent de 2 et 3
B lignes
sismiques
2D

Failles

Figure 20 : Carte des isobathes au toit de Djéno

34
Grès de
Djéno
Failles

Figure 21 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des grès de Djéno

Socle

Grès de
Djéno Failles

Figure 22 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des grès de Djéno

35
IV.1.2.4. Les marnes de Pointe-Noire (Barrémien)

La Figure 23 est la carte structurale des marnes de Pointe-Noire. La mauvaise qualité de la


sismique rend difficile le suivi des réflecteurs de cet horizon.

L’analyse de la Figure 23 montre en général une structure monoclinale orientée vers la ligne
de rivage et permet d’identifier quatre (4) synformes. Le premier est situé au sud du permis
Niambi (montré sur la Figure 24) où les marnes atteignent des profondeurs de près de 2200 m.
Il est caractérisé par un axe orienté NNW-SSE ainsi que des flancs à courbes largement
espacées. Le second synforme succède au premier. Il est situé au Sud-Ouest du permis
Conkouati. Il est caractérisé par un axe orienté NE-SW et un flanc à isobathes très serrées
limitant une zone haute au centre du permis Conkouati. Le troisième synforme est situé au
Nord-Est de ce permis. Il possède un axe orienté NNW-SSE et limite la zone haute du permis
Conkouati par un flanc à courbes espacées. Son flanc ouest est caractérisé par des courbes plus
serrées à la limite d’une zone haute dans le permis Nanga IIA. Le quatrième synforme est, quant
à lui, localisé dans le permis Nanga I (identifié sur la Figure 25), d’axe orienté NE-SW, à
isobathes largement espacées au niveau des flancs. En second, nous pouvons distinguer comme
sur les cartes précédentes, les zones hautes au Sud-Est de MKB II et au Nord-Est de Banga-
kayo. Enfin, les marnes de Pointe-Noire sont affectées par des failles normales de direction
mayombienne montrant des effondrements au toit de cette formation.

36
B

Légende

Lignes
composites
A et B
A respectivem
ent de 3 et 1
lignes
sismiques
2D

Failles

Figure 23 : Carte des isobathes au toit de Pointe-Noire

37
Socle

Marnes de
Pointe-Noire

Failles

Figure 24 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des marnes de Pointe-Noire

Socle

Marnes
de Pointe-
Noire

Faille

Figure 25 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des marnes de Pointe-Noire


38
IV.1.2.5. Les grès de Mengo (Barrémien)

La Figure 26 est la carte structurale des grès de Mengo. La mauvaise qualité des réflecteurs
sismiques au sein de certains permis et l’absence de certaines données de puits de corrélation
nous ont empêchés de pointer l’horizon grès de Mengo sur toute la zone d’étude. La Figure 26
montre en premier un plateau situé dans les permis Nanga IIA, Mboundi, Zingali II,
Kouakouala, Nanga III et Loufika. Il est incliné vers le Sud-Ouest et est divisé au Sud-Est du
permis Nanga IIA par un fossé d’effondrement. Ce plateau a une pente à courbes isobathes
faiblement espacées. Il se succède par un second plus profond vers la ligne de rivage. Ensuite,
nous pouvons identifier une antiforme située entre les permis Nanga I et Nanga IIA à pente et
caractérisée par des courbes isobathes serrées, d’axe orienté vers le Sud-Ouest. Aussi, la carte
montre un synforme situé au Nord-Ouest du permis MKB II (Figure 27) et dans le permis
Nanga I (Figure 28). Ce synforme est caractérisé par un axe orienté ENE-WSW.

Sur cette carte, quelques dômes apparaissent au Sud-Est du permis Conkouati, dans les permis
Nanga IIA, Holmoni B, MKB II et entre les permis Mboundi, Zingali II. Enfin des failles
normales de direction NW-SE affectent ces grès et mettent en place des zones d’effondrements.
Comme au niveau des grès de Vandji et ceux de Djéno, le toit des grès de Mengo présente deux
zones hautes dans les permis MKB II et Banga-kayo.

IV.1.2.6. Les argiles de Pointe-indienne (Barrémien) et les sables de Chela


(Aptien)

Les argiles de Pointe-indienne (Figure 29) et les sables de Chela présentent en général une
structure monoclinale orientée vers le Sud-Ouest (Figures 30 et 31). Entre les permis Niambi
et Conkouati, nous pouvons distinguer une zone haute séparant deux (2) synformes. Ces
derniers ont des flancs à courbes isobathes serrées.

39
Légende

B Lignes
composites
A et B
respectivem
ent de 3 et 1
lignes
sismiques
2D
A
Failles

Figure 26 : Carte des isobathes au toit des grès de Mengo

40
Grès de Mengo

Failles

Figure 27 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des grès de Mengo

Grès de Mengo

Faille

Figure 28 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des grès de Mengo

41
B Légende

Lignes
composites
A et B
respectivem
ent de 3 et 1
lignes
sismiques
2D

A Failles

Figure 29 : Carte des isobathes au toit de Pointe-indienne

42
Argiles de
Pointe-indienne

Figure 30 : Profil sismique de la ligne composite A au toit des argiles de Pointe-indienne

Argiles de Pointe-
indienne

Figure 31 : Profil sismique de la ligne composite B au toit des argiles de Pointe-indienne


43
IV.1.2. Analyse des cartes des isopaques des formations antésalifères étudiées
IV.1.2.1. Les marnes de Sialivakou

La Figure 32 montre la variation des épaisseurs des marnes de Sialivakou. La tendance des
épaisseurs des marnes de Sialivakou dans la zone d’étude est de l’ordre de 25 à 175 m sauf à
quelques endroits où ces épaisseurs peuvent atteindre 300 m.

IV.1.2.2. Les grès de Djéno

La carte des épaisseurs (Figure 33) montre que les grès de Djéno ont généralement des
épaisseurs de près de 50 m sur la zone d’étude. D’une part, au Sud-Est de la zone d’étude, dans
les permis MKB II, Banga-kayo, Kayo sud et Nanga IVA ces épaisseurs vont de 250 à 400 m.
D’autre part au centre du permis Nanga I ainsi que dans les permis Holmoni A et B, Kayo Nord,
Nanga IVC et Nanga IIA, les grès de Djéno atteignent des épaisseurs allant jusqu’à 750 m
d’épaisseur.

44
Figure 32 : Carte des isopaques de Sialivakou

45
Figure 33 : Carte des isopaques de Djéno
46
IV.1.2.3. Les marnes de Pointe-Noire

Sur la Figure 34, les marnes de Pointe-Noire atteignent des épaisseurs d’environ 150 m dans
les permis Mboundi, Nanga II, Kouakouala, Loufika, Zingali et Nanga I. Dans les permis Nanga
I, Nanga IIA et Holmoni B, les marnes noires atteignent des épaisseurs de près de 725 m. Dans
les permis Nanga IVA, Kayo Sud, Banga-kayo et MKB II, les épaisseurs sont de 350 à 425 m.

IV.1.2.4. Ensemble grès de Mengo- argiles de Pointe-indienne inférieures

La carte des épaisseurs de l’ensemble grès de Mengo-argiles de Pointe-indienne inférieures


(Figure 35) présente une tendance des épaisseurs de 200 m le long de la zone d’étude sauf à
certains endroits tels que dans le permis Conkouati, où cet ensemble a atteint 900 m d’épaisseur
au Nord-Est. Au Sud-Ouest de ce permis, les épaisseurs augmentent en allant vers la côte, de
près de 1250 m.

Au niveau de quelques zones des permis Mboundi, Nanga I, Nanga II, Nanga IVA et MKB II,
cet ensemble a atteint près de 400 m d’épaisseur.

47
Figure 34 : Carte des isopaques de Pointe-Noire

48
Figure 35 : Carte des isopaques de l'ensemble grès de Mengo-argiles de Pointe-indienne inférieure

49
IV.1.2.5. Les argiles de Pointe-indienne

La carte des épaisseurs des argiles de Pointe-indienne (Figure 36) montre du Nord-Ouest au
Sud-Est, des épaisseurs moyennes de 900 m en général.

Les argiles de Pointe-indienne sont moins épaisses au centre du permis Conkouati et


disparaissent à la frontière des permis Mayombe et Zingali.

La carte des isopaques montre de grandes épaisseurs de ces argiles dans les permis Nanga I,
Nanga IVB, Pointe-indienne, Niambi et Conkouati. A ce niveau, ces argiles atteignent des
épaisseurs d’environ 1300 m. Les plus fortes épaisseurs sont rencontrées au Sud-Ouest du
permis Conkouati où elles croissent atteignant jusqu’à 1500 m.

50
Figure 36 : Carte des isopaques de Pointe-indienne

51
IV.2. Interprétation des résultats et discussion

Les études antérieures faites dans l’onshore du bassin côtier congolais ont permis de révéler
plusieurs structures aboutissant à des prospects. Leurs résultats ont été positifs à certains
endroits de la zone au niveau des réservoirs connus tels que les grès de Mengo, cas du permis
MKB II mais négatifs dans les réservoirs des carbonates de Toca du permis Niambi. Notre étude
a consisté à élucider la morphologie des formations antésalifères ainsi que leurs variations
d’épaisseurs afin de montrer l’impact des traits structuraux sur les dépôts de sédiments dans
cette zone. Ce travail s’est fait en s’appuyant sur l’interprétation des lignes sismiques 2D et
cubes sismiques 3D faits sur la zone et sur les tops des formations rencontrées.

IV.2.1. Interprétation des cartes isobathes des formations antésalifères


L’interprétation des résultats des cartes structurales s’est faite d’abord au niveau des formations
considérées comme réservoir dans l’onshore du bassin côtier congolais dans le but d’identifier
les leads et prospects ensuite au niveau des formations non réservoirs en vue de montrer des
zones de migration primaire des hydrocarbures.

IV.2.1.1. Interprétation au toit des réservoirs

a. Les grès de Vandji et de Djéno


La disposition des structures sur les cartes (Figures 14 et 20) montre que les toits des grès de
Vandji et de Djéno sont ondulés.

Au niveau des grès de Vandji, cette ondulation est caractérisée par des pentes douces dans le
permis Nanga IIA et plus fortes dans les permis Holmoni B, Kayo Nord. Ces fortes pentes
montrent des accidents importants ayant affecté la Formation de Vandji. Ceci explique la
présence des failles pointées dans ces zones.

Dans le cas des grès de Djéno, les pentes des ondulations sont très fortes au flanc est du
synforme du permis Conkouati et à la limite du plateau du permis Mboundi et ses environs.

Au niveau des cartes au toit des grès de Vandji et de Djéno, le synforme au nord du permis
Conkouati correspond au fossé de Kola. En second, entre les permis Nanga I et Nanga IVB, les
failles sont identifiées et traduisent un système de horst et de graben qui correspond au horst de
Meningue et au graben du Bas-kouilou. Ces éléments ont été mis en évidence sur le schéma
structural au toit du socle APPA (1988) et montre l’influence de la topographie et la tectonique
du socle sur les grès de Vandji et de Djéno. Enfin les zones hautes au Sud-Est de MKB II et

52
Banga-kayo correspondent aux hauts Tchitanzi d’après Rerat (1980) et de Banga-kayo montrée
par l’étude de Debi (2017).

b. Les grès de Mengo


L’interprétation de la carte des isobathes des grès de Mengo montre en premier un
approfondissement progressif de cette couche vers la ligne de rivage. Cela est marqué par les
deux plateaux consécutifs inclinés. Ensuite, les courbes très serrées sur la pente du plateau du
permis Mboundi traduisent que cette pente est très forte tandis que les courbes isobathes moins
espacées montrent les pentes des synformes et anticlinales sont moins fortes. Enfin les zones
hautes au Sud-Est de MKB II et Banga-kayo correspondent aux hauts de Tchitanzi et de Banga-
kayo.

c. Les sables de Chéla


La carte structurale des sables de Chéla montre que le bassin s’approfondit. Elle présente
quelques zones dans les permis Niambi et Conkouati témoignant de l’influence des dépôts sous-
jacents sur le dépôt des sédiments de cette formation.

IV.2.2.2. Interprétation au toit des formations non réservoirs

a. Les marnes de Sialivakou


La carte des isobathes au toit des marnes de Sialivakou traduit en général un effondrement de
cette formation montrant l’ouverture du bassin vers le Sud-Ouest.

b. Les marnes de Pointe-Noire


Au niveau des marnes de Pointe-Noire, les synformes identifiés correspondent aux fosses de
Bela, Tchibota ainsi que de Kola. La zone haute au centre du permis Conkouati correspond au
nose de la Noumbi. Ces structures sont mises en évidence sur le schéma structural au toit du
socle modifié de Méloux et al (1983) et d’APPA (1988).

Ensuite, les failles pointées traduisent l’effondrement du bassin et mettent en place des systèmes
d’horsts et de grabens, comme ceux situés dans le permis Nanga IVB. Cette zone correspond à
la zone de horst de Meningue et du graben de Bas-Kouilou d’après le schéma structural APPA
(1988). Les failles affectant les marnes noires dans les permis Mboundi, Zingali, Kouakouala,
Loufika et Nanga IIA sont considérées comme des failles bordières limitant les zones hautes
des confins de la chaîne du Mayombe.

53
Enfin, les zones hautes rencontrées au toit de cette formation sont des zones où les carbonates
de Toca pourraient se déposer, ceci a été prouvé par Harris (2000).

c. Les argiles de Pointe-indienne


La carte des isobathes des argiles de Pointe-indienne est quelque peu similaire à celle des sables
de Chéla. Elle montre l’approfondissement du bassin côtier congolais et quelques zones dans
les permis Niambi et Conkouati témoignant de l’influence des dépôts sous-jacents sur le dépôt
des sédiments de cette formation.

Cependant quelques dômes ainsi que des failles observées sur les cartes des marnes de
Sialivakou et de Pointe-Noire montrent respectivement les zones et axes de migration des
hydrocarbures des marnes de Pointe-Noire et des marnes de Sialivakou qui sont considérées
comme roches mères dans l’onshore du bassin côtier congolais.

IV.2.2. Identification des leads et prospects sur l’onshore du bassin côtier


congolais
L’interprétation structurale aboutit à l’identification des pièges structuraux marqués par la
morphologie des réservoirs dont les toits ont été interprétés.

IV.2.2.1. Dans les grès de Vandji

Les dômes identifiés sur la carte sont des structures fermées (Figure 37). Ces dômes et les
structures faillées constituent des pièges structuraux. Ainsi, nous pouvons identifier quatre (4)
leads et un (1) prospect : les leads de Nanga IA1, Nanga IA2 (Figures 38 et 39), ceux de MKB
II et Banga-kayo et le prospect de Mboundi-Kouakouala (Figures 40 et 41).

Le lead de Nanga IIA1 est caractérisé par un alignement de structures fermées parmi lesquelles
une structure au Sud-Est recoupée par une faille normale et les leads de MKB II et Banga-kayo
marqués par des structures fermées dont certaines sont contre faille, et des structures faillées.

Le prospect de Mboundi-Kouakouala correspondant au trend de Mboundi-Kouakouala, a été


découvert par les études de Pele et al (1995). Ce prospect est caractérisé par des failles en
échelon qui recoupent le réservoir des grès de Vandji ainsi que les grès de Base (grès de
Kouakouala-boudi). Ces failles mettent en place des structures faillées le long desquels des
puits avaient été forés et ont obtenu des résultats positifs d’après les fiches récapitulatives des
puits du permis Kouakouala et Mboundi.

54
Lead de Nanga IA1

Lead de Nanga IA2

Prospect de Mboundi-Kouakouala

Leads de MKB II_ Banga-kayo

Figure 37 : Carte des leads et prospects au toit de Vandji

Figure 38 : Lead de Nanga IA2 et localisation

55
Figure 39 : Coupe sismique du lead Nanga IA2 de l'horizon des grès de Vandji et localisation

Figure 40 : Prospect de Mboundi-Kouakouala et localisation

56
Figure 41 : Coupe sismique du prospect de Mboundi-Kouakouala de l’horizon des grès de Vandji et localisation

IV.2.2.2. Dans les grès de Djéno

Nous pouvons identifier sur la Figure 42 :

➢ la zone de Conkouati (Figures 43 et 44) ;


➢ les deux zones de Nanga IIA ; la première est caractérisée par des structures fermées
regroupées dont quelques-unes sont contre failles et la seconde est marquée par le lead
de Nanga IIA2 qui est un anticlinal susceptible d’être un piège d’hydrocarbures ;
➢ les zones de MKB II et de Banga-kayo sont caractérisées par plusieurs structures
fermées alignées dont certaines sont recoupées par des failles.

57
Lead de Conkouati

Leads de Nanga IIA1 et Nanga IIA2

Leads de MKB II et Banga-kayo

Figure 42 : Carte des leads et prospects au toit de Djéno

Figure 43 : Carte du lead de Conkouati et localisation

58
Figure 44 : Coupe sismique du lead de Conkouati de l'horizon des grès de Djéno

IV.2.2.3. Dans les grès de Mengo

Quatre (4) zones d’étude détaillées sont mises en évidence (Figure 45).

➢ D’abord, la zone 1, située dans le permis Nanga I est marquée par quelques structures
fermées ainsi que certaines contre-failles constituant le lead de Nanga I (Figures 46 et
47).
➢ Ensuite, la zone 2, localisée dans les permis Nanga IIA et Holmoni B est marquée par
des structures constituant le lead Nanga IIA.
➢ Puis, la zone 3, caractérisée par des structures faillées constituant le lead de Mboundi-
Kouakouala.
➢ Enfin, la zone 4, située entre les permis MKB II et Banga-kayo (Figures 48 et 49), est
caractérisée par des structures fermées et d’autres contre-failles. Plusieurs puits de
Banga-Kayo et de MKB II ont été forés dans la zone et produisent des hydrocarbures.
Cette zone constitue le prospect de MKB II_Banga-kayo.

59
Lead de Nanga I

Lead de Nanga IIA

Lead de Mboundi-Kouakouala

Prospect de MKB II_Banga-kayo

Figure 45 : Carte des leads et prospects des grès de Mengo

Figure 46 : Carte du lead de Nanga I et localisation

60
Figure 47 : Coupe sismique du lead Nanga I au toit de l'horizon des grès de Mengo

Figure 48 : Prospect MKB_Banga-kayo et localisation

61
Figure 49 : Coupe sismique du prospect MKB_Banga-kayo au toit de l'horizon des grès de Mengo

IV.2.3. Identification des zones de migration des hydrocarbures


Les marnes de Sialivakou, les marnes de Pointe-Noire et les argiles de Pointe-indienne font
partie des roches mères susceptibles d’alimenter les réservoirs de l’onshore du bassin côtier
congolais d’après les études de Pele et al (1995). Les cartes structurales au toit de ces formations
révèlent des zones de dômes ainsi que des zones de failles qui pourraient être des zones de
migration des hydrocarbures. Les Figures 50 et 51 illustrent ces zones.

62
Figure 50 : Carte des isobathes des marnes de Sialivakou et migration des hydrocarbures

63
Figure 51 : Carte des isobathes des marnes de Pointe-Noire et migration des hydrocarbures

64
IV.2.4. Interprétation des cartes isopaques des formations antésalifères
L’interprétation des cartes isopaques des formations antésalifères nous montre que les
épaisseurs des sédiments sont plus importantes dans les zones de fossés plutôt que dans les
zones de hauts fonds. C’est le cas des argiles de Pointe-indienne dont les épaisseurs diminuent
au niveau du nose de la Noumbi. Alors que leurs épaisseurs augmentent au fur et à mesure que
le bassin s’approfondit, témoignant un phénomène de subsidence. Ces fortes épaisseurs au
niveau de cette formation montrent que nous pouvons rencontrer des variations de faciès tels
que les grès de Mengo qui constituent un réservoir.

Au niveau des formations réservoirs, les zones de fortes épaisseurs coïncident avec les zones
de pièges structuraux identifiés. Elles constituent des endroits susceptibles de contenir les
hydrocarbures.

Au niveau des formations pouvant être des roches mères dans l’onshore du bassin côtier
congolais, les zones de fortes épaisseurs traduisent des endroits où ces roches mères seraient
dans la fenêtre à huile telles que présentées sur la Figure 52. Nous pouvons distinguer sur la
carte des épaisseurs des marnes de Pointe-Noire, quatre (4) zones de fenêtres à huile,
rencontrées dans les permis comme ceux de Holmoni B, Nanga IVC, Nanga IIA, MKB II,
Banga-kayo et Kayo Sud.

65
Figure 52 : Carte des isopaques des marnes de Pointe-Noire et zones de fenêtres à huiles

66
De cette discussion, découle que les formations antésalifères du bassin côtier sont structurées.
Ces structures sont héritées de la topographie du socle ainsi que de la tectonique ayant affectée
le bassin côtier. Les zones hautes et basses identifiées seraient liées à un système d’horsts et de
grabens. Les failles observées décrivent le mouvement d’ouverture du socle comme le montre
Giresse (1982). L’interprétation des données sismiques montre des formations considérées
réservoirs affectées par des plis anticlinaux contre-failles qui constituent des leads et prospects.
Les ondulations aux toits des formations géologiques antésalifères impactent les accumulations
des sédiments sus-jacents. Au niveau des zones hautes, l’épaisseur des formations supérieures
est plus faible que celle au niveau des zones de bassins. Dans les roches mères, les zones hautes
et les failles sont les voies de migration des huiles ainsi que les zones de fortes épaisseurs qui
sont des zones de « fenêtre à huile » des roches mères

Les zones pouvant faire l’objet d’études plus détaillées sont le prospect de MK II_ Banga-Kayo
dans le cas des grès de Mengo ainsi que le lead de Nanga IIA2 dans le cas du thème des grès
de Vandji.

67
CHAPITRE V : CONCLUSION ET PERSPECTIVES
V.1. Conclusion

Ce mémoire montre que les résultats négatifs de nombreux puits et l’absence de certains
niveaux sédimentaires sont reliés au contexte structural du bassin côtier. Le bassin côtier est
marqué par des zones hautes et basses associées à des horsts et grabens. Le problème des puits
cités est dû à leur implantation au niveau des zones de hauts fonds où il y’a eu absence de dépôts
de certains niveaux sédimentaires et des faibles épaisseurs. Ensuite, nous notons l’absence des
anticlinaux et failles permettant la migration et l’accumulation des huiles. Mais, les puits à
huiles sont pour la plupart repartis dans les zones basses où les épaisseurs sont plus grandes.
Ces puits sont associés à des anticlinaux et failles qui ont permis la migration et l’accumulation
des huiles.

Ces zones de hauts fonds et de bas-fonds héritées du socle sont identifiées aux toits des
formations anté argiles de Pointe-indienne. Les formations des argiles de Pointe-indienne et de
Chéla montrent quant à elles au niveau de leurs toits un monoclinal orienté vers le Sud-Ouest.
Cette étude révèle un approfondissement progressif du bassin du permis Mayombe vers la ligne
de rivage. Au niveau des grès de Vandji, des grès de Djéno et des marnes de Pointe-Noire, est
observé un synforme correspondant à la fosse de Kola dans le permis Conkouati. Entre les
permis Nanga I et Nanga IVB, les failles sont identifiées et traduisent un système d'horst et de
graben qui correspond au horst de Meningue et au graben du Bas-kouilou. Une zone haute a été
identifiée au toit des marnes noires dans le permis Niambi, attribuée au nose de Noumbi.
Ensuite, un synforme correspondant à la fosse de Bela a été observé au Sud du permis Niambi
au toit des marnes noires. Les toits des formations anté argiles de Pointe-indienne montrent des
zones hautes au Sud-Est de MKB II et Banga-kayo qui correspondent aux hauts Tchitanzi et de
Banga-kayo.

Les dômes correspondent à des zones de pièges anticlinaux au toit des formations réservoirs.
Ces zones sont affectées par des failles et constituent des structures faillées. Ces structures
contrôlent la migration des hydrocarbures dans la zone d’étude. Au toit des grès de Vandji, ont
été reconnus le prospect de Mboundi-Kouakouala et le lead de Nanga IA1. Ensuite, nous notons
la reconnaissance des leads de Conkouati et de Nanga IIA au toit des grès de Djéno. Puis, au
niveau des formations considérées comme roches mères, les zones de failles et de dômes sont
des zones permettant la migration des hydrocarbures.

68
La structuration mise en évidence affecte les accumulations sédimentaires. Dans le permis
Niambi, au niveau des zones hautes du socle tel que le nose de Noumbi, les assises
sédimentaires ne sont pas grandes. Les marnes noires atteignent moins de 50 m d’épaisseur
dans cette zone. Alors que dans les zones plus basses tels que la fosse de Kola, le graben du
Bas-Kouilou, les épaisseurs des formations sédimentaires sont plus grandes allant jusqu’à 200
m pour les marnes noires et 150 m dans le cas des grès de Djéno.

En dernier lieu, l’étude a montré des zones d’accumulation maximale de sédiments des
formations considérées comme roches mères dans le bassin côtier. Elles correspondent à des
zones de fenêtres à huiles et sont rencontrées dans certains permis de la zone d’étude comme
celui de Holmoni B.

V.2. Suite et valorisation des données

Les résultats de ce travail révèlent d’une grande importance tant sur le plan scientifique que
dans le secteur économique en particulier dans l’exploration pétrolière dans l’onshore du bassin
côtier congolais.

Sur le plan scientifique, ce travail a montré l’influence de la tectonique affectant le bassin côtier
congolais sur les dépôts sédimentaires. Il a donc permis de comprendre l’impact de la structure
topographique du socle sur les sédiments déposés dans le bassin et leurs accumulations.

Dans l’exploration pétrolière, ce travail réalisé au sein de la Société Nationale des Pétroles du
Congo (SNPC) montre l’influence des structures du socle sur les formations sus jacentes et leur
relation avec la présence des hydrocarbures dans ces zones. Ainsi, il révèle l’impact de la
tectonique du bassin sur la présence d’un système pétrolier fonctionnel. Il ouvre ainsi de
nouvelles perspectives dans la recherche de nouveaux thèmes pétroliers tels que les grès de
Vandji, carbonates de Toca dans les permis actuellement non exploités appelés zones libres.

V.3. Perspectives

Cette étude ouvre la porte à plusieurs champs de recherches en vue de consolider l’état de
connaissance actuel sur l’exploration pétrolière et peut constituer un outil de support dans les
futurs travaux que mènera la SNPC. De cette étude, découle les champs d’études suivants :

➢ réaliser des cartes de faciès sédimentaires et pétrophysiques au niveau des formations


géologiques de l’Antésalifère ;

69
➢ interprétation stratigraphique et ré estimation volumétrique des hydrocarbures dans les
réservoirs de Mengo, Toca, Djéno, grès de base (grès de Kouakouala-Mboundi) et de
Vandji ;
➢ une étude biostratigraphique plus détaillée sur les thèmes grès de Vandji, carbonates de
Toca ;
➢ une caractérisation pétrographique et reconnaissance d’autres thèmes pétroliers tels que
les grès de Kouakouala-Mboundi rencontrés au niveau du permis Mboundi et Kouakouala.

V.4. Bilan par rapport au projet professionnel

En conclusion, ce mémoire a été bénéfique pour moi tant sur le plan scientifique et
professionnel que sur le plan personnel. Sur le plan scientifique et professionnel, ce mémoire
m’a permis d’aborder les sujets avec une méthodologie scientifique adaptée et de pouvoir mieux
traiter et interpréter les données faisant l'objet de ma recherche. J’ai pu confronter les notions
apprises à la faculté aux réalités en entreprise et comprendre leur application notamment dans
la sédimentologie et la tectonique. J’ai acquis de nouvelles compétences en l’occurrence :
l’interprétation sismique, la manipulation des données de puits sur le logiciel Pétrel. Je compte
ainsi poursuivre ma carrière dans le domaine de l’exploration pétrolière en géosciences. Sur le
plan personnel, cette expérience m’a permis de comprendre que la recherche scientifique se fait
dans un but précis et nécessite une méthodologie cohérente ordonnée en vue d’accomplir ce
but.

70
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74
ANNEXES
Annexe 1 : Carte des puits sur l'Onshore du Bassin côtier

Annexe 2 : Sismique 2D utilisée


Annexe 3 : Sismique 3D utilisée

Annexe 4 : Données de well header (X, Y, KB, MD, Symbol)


Annexe 5 : Données de well tops (marqueurs géologiques de puits)

Annexe 6 : Données de checkshots utilisés


RESUME
Le but de cette étude est d’identifier les structures affectant les
formations géologiques susceptibles de contenir des hydrocarbures
sur l’onshore du bassin côtier. Cette étude a été faite à l’aide des
données de près de 64 puits pétroliers ainsi que des campagnes
sismiques sur la zone d’étude, mises à notre disposition par la SNPC.
La morphologie du toit du socle affecte la structuration des toits des
formations anté argiles de Pointe-indienne. Les Formations des
argiles de Pointe-indienne et de Chéla montre un monoclinal orienté
vers le Sud-Ouest. Dans le permis Niambi, au niveau des zones hautes
du socle telle que le nose de noumbi, les assises sédimentaires sont de faibles épaisseurs.
Cependant, les zones de creux telles que la fosse de Kola, le graben du Bas-Kouilou sont des
zones d’accumulation importante de sédiments, environ 200 m pour les marnes noires. Des
dômes observés au toit des formations considérées comme réservoirs correspondent à des zones
de pièges anticlinaux affectées par des failles. Au toit des grès de Vandji, ont été reconnus le
prospect de Mboundi-Kouakouala et le lead de Nanga IA1. Enfin, dans le cas des roches mères,
ces structures contrôlent la migration primaire des hydrocarbures.
Mots clés : Exploration pétrolière, interprétation sismique, tectonique, bassin côtier, Pointe-
Noire

ABSTRACT
The goal of this study is to identify the structures affecting the geological formations likely to
contain hydrocarbons on the onshore part of the coastal basin. It has been realized with almost
64 drilling wells data and seismic campaigns in the study zone. These data have been given to
us by the SNPC. Basement morphology impacts structuration on tops of ante Pointe-indienne
clays layers. Pointe-indienne and Chela layers show a monoclinal oriented to the West southern.
In Niambi block, on basement highs as Noumbi nose, layers have little thicknesses. However,
lower zones as Kola hollow, Bas-Kouilou graben are important zones of sedimentary
accumulation, almost 200m thickness of black marls. Observed domes on tops reservoirs are
such as anticlinal trapping zones affected by faults. On top of Vandji sandstones, Kouakouala-
Mboundi prospect and Nanga IA1 lead were identified. Finally, these structures on source rocks
control primary hydrocarbon.
Key words : Petroleum exploration, seismic interpretation, tectonic, coast basin, Pointe-Noire

Université Marien NGOUABI Adresse électronique de l’auteur :

Faculté des Sciences et Techniques ngalebayeclara@gmail.com

BP : 59 Tel : 00242 050929879

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