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N° de série :
Université Nangui-Abrogoua Mémoire présenté pour l’obtention du
Diplôme : Master en Sciences
et Gestion de l’Environnement
N° du candidat: CI0208030204
Nom: BOUATRIN SPECIALITE : HYDROGEOLOGIE
Prénoms: Kouassi Désiré
Laboratoire: Géosciences et Environnement
Sujet :
Jury
EVALUATION DE LA
Président : M. KAMAGATE Bamory PRODUCTIVITE DES FORAGES
Maître de conférences, D’EAU EN MILIEU DE SOCLE
Université Nangui-Abrogoua
DANS LA REGION DU
Superviseur scientifique : M. KOUAME
Kouassi Innocent
TCHOLOGO
Maître de conférences,
Université Nangui-Abrogoua
Université Nangui-Abrogoua
Table des matières.………………………………………………………………………i
Résumé ........................................................................................................................... x
Introduction .................................................................................................................... 1
1.4.CadreHydrologique ............................................................................................ 7
i
2.6. Paramètre hydrodynamique ..................................................................... 14
2.7. Aquifères.................................................................................................. 14
3.3.3. Test sur la moyenne d’une loi gaussienne (Moyenne µ inconnue et variance
�² connue) 20
ii
3.4.3. Test de Wilcoxon-Mann-Whitney pour deux échantillons indépendants 24
Logarithme ................................................................................................................... 25
iii
CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................. 35
5.1.Résultats ......................................................................................................... 37
5.1.8. Relations entre les arrivées d’eau, la profondeur des altérites, la profondeur
totale des forages et les épaisseurs de socle .................................................................... 43
5.1.11.1.Test de normalité……………………………………………………….47
PERSPECTIVES ...................................................................................................... 57
Bibliographies .............................................................................................................. 58
ANNEXES ................................................................................................................... 62
iv
Liste des figures
Figure 1 : Carte de la région du Tchologo ...................................................................... 5
Figure 2 : Carte géologique de la région du Tchologo (extrait de la carte géologique de
Côte d’Ivoire modifiée) .............................................................................................................. 6
Figure 3 : Variation moyenne mensuelle des précipitations de 1944 à 1998 (Adja, 2002
in Fossou, 2010) ......................................................................................................................... 7
Figure 4: Réseau hydrographique de la région du Tchologo (Fossou, 2010) ................ 8
Figure 5: Courbe par palier de débit réalisé sur un forage à Linguekoro S/P de Kong
(Kouadio, 2013) ....................................................................................................................... 12
Figure 6: Nappe libre (Mermoud, 2006) ...................................................................... 15
Figure 7: Nappe captive (Mermoud, 2006) .................................................................. 15
Figure 8: Différentes variétés de granite (Pgosse, 2005) ............................................. 16
Figure 9: Différentes variétés de schiste (Marmet, 2016) ............................................ 17
Figure 10: Histogramme des fréquences selon la loi de Benford (Delahaye, 2006) .... 26
Figure 11: Localisation des forages de la zone d’étude. .............................................. 30
Figure 12: Exemple de determination de la transmissivité dans le forage de Kalakala 2
par la remonté de Cooper-Jacob ............................................................................................... 34
Figure 13: Test statistique des variables QA, s' et s par la loi de Benford ................... 37
Figure 14: Histogramme de la distribution des débits des forages par classe de débit 39
Figure 15: Relation des débits en fonction des profondeurs des forages ..................... 40
Figure 16: Relation des débits en fonction des profondeurs des altérites .................... 41
Figure 17: Relation formations géologiques et moyenne des débits ............................ 42
Figure 18: Fréquence des débits dans les formations géologiques............................... 42
Figure 19: Rélation des débits spécifiques en fonction des débits air-lift .................... 43
Figure 20: Relation entre les arrivées d'eau, l’épaisseur des altérites, épaisseur du socle
et la profondeur totale des forages ........................................................................................... 44
Figure 21: Transmissivité en fonction du débit spécifique .......................................... 47
Figures 22: Tests de normalité des différents paramètres par la droite de Henry ........ 48
Figure 23 : Représentation des différentes variables sur le dendrogramme ................. 51
v
Liste des tableaux
Tableau I: Récapitulatif des résultats du Khi-deux des différents paramètres ............. 38
Tableau II : Tableau de comparaison des transmissivités ............................................ 45
Tableau III: Comparaison des transmissivités avec la matrice de corrélation de
Pearson………………………………………………………………………………………..45
Tableau IV: Comparaison des transmissivités avec la matrice de corrélation Gamma
..................................................... …………………………………………………………….45
Tableau V: Comparaison des transmissivités avec la matrice de corrélation de Spearman
.................................................................................................................................................. 46
Tableau VI: Tableau des corrélations entre les différentes variables ........................... 49
Tableau VII: Matrice de distance entre les variables ................................................... 51
Tableau VIII: Agrégation finale des variables selon la distance Euclidienne .............. 51
vi
DEDICACE
vii
Remerciements
Mes remerciements vont à l’endroit de toutes les personnes ayant apporté leur concours
à la réalisation de ce mémoire particulièrement à:
- Professeur Savané Issiaka, l’Ex Doyen de l’UFR des Sciences et Gestion de
l’Environnement (SGE) pour les enseignements reçus ;
- Professeur Edia Oi Edia de l’Université Nangui Abrogoua Responsable de notre filière
pour sa disponibilité et son efficacité qui nous a permis d’achever notre année ;
- Professeur Kouamé Kouassi Innocent de l’Université Nangui Abrogoua, le Directeur
scientifique de mon mémoire dont la sollicitude et la disponibilité ont été d’un apport
très appréciable dans l’élaboration de cette tâche de recherche. Je tiens de tout cœur à
lui exprimer ma profonde gratitude. J’ai été heureux et fier d’apprendre à ses côtés ;
- Docteur Douagui Gountoh Aristide de l’Université Nangui Abrogoua qui nous a
toujours soutenus et guidés dans le cadre de notre mémoire ;
- Monsieur Kouadio Assoué Sylvestre étudiant en Thèse à l’UFR SGE et Responsable de
l’entreprise Arc-Ingénierie, grâce à qui nous avons obtenu les données pour la
réalisation de ce mémoire. Sa franche collaboration et sa simplicité nous a permis
d’avancer considérablement dans nos recherches ;
- Ma mère Abénan Manzan qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui, je lui dois tout ;
- Tous mes frères et sœurs pour le soutien qu’ils m’apportent au plan financier et moral ;
- Mme Atsé de l’UFR SGE pour ses conseils qui m’ont permis de continuer les études
cette année.
Je n’oublie pas mon ami et frère Béda Amichalé étudiant en Master 2 à l’UFR SGE
pour son aide au cours de cette année universitaire. Je n’oublie pas aussi, les étudiants de
Master 2 pour le soutien qu’ils m’apportent au niveau de la compréhension des cours et
pour la bonne collaboration qui existe entre nous.
viii
Sigles et abréviations
� : test de Kolmogorov-Smirnov
� : débit maximal ( /ℎ
� : Rabattement maximal (m)
AE : Arrivée d’Eau (m)
H: test de Kruskal-Wallis
Pr : Productivité ( /ℎ
QA : Débit air-lift ( /ℎ
Qs : Débit spécifique ( /ℎ
s: rabattement (m)
T: transmissivité (m²/s)
U: test de Wilcoxon-Mann-Whitney
W: test de Shapiro-Wilk
ix
Résumé
Dans la région du Tchologo au Nord de la Côte d’Ivoire, l’alimentation en eau potable
des populations rurales est assurée en majorité par les eaux souterraines. Cette étude porte sur
l’évaluation de la productivité des forages d’eau en milieu de socle dans la région du Tchologo.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons évalué la productivité des forages à partir des débits
air-lift. En outre ce travail a consisté premièrement, à vérifier la fiabilité des données (débit air-
lift, rabattement et rabattement résiduel), ensuite à étudier les relations entre le débit air-lift, les
paramètres physiques des forages, la lithologie et le débit spécifique. Une étude comparative
entre la méthode d’écopage et celle de la remontée de Cooper-Jacob, a montré que la méthode
de la remontée de Cooper-Jacob est la mieux adaptée pour la détermination de la transmissivité
avec les essais de pompage de courte durée.
En plus, les tests de corrélation et la classification ascendante hiérarchique (CAH) ont
prouvé que les paramètres qui caractérisent la productivité sont les débits air-lift, les débits
spécifiques et les transmissivités. Les résultats des différentes études attestent que dans la région
du Tchologo, les profondeurs les plus productives se rencontrent entre 55 et 80 m. La tranche
de 8 à 50 m des altérites offre les meilleurs débits. L’évaluation de la productivité en fonction
des formations géologiques montre que les schistes sont plus productifs que les granites. De
plus, 55% des débits rencontrés dans la région sont faibles, cela peut être imputé au manque
d’études avant l’implantation des ouvrages. Pour pallier les échecs et les déficits en eau potable
dans la région nous demandons la prise en compte de nos recommandations citées dans les
perspectives.
Mots clés
Productivité ; débit air-lift ; aquifères de socle ; Région du Tchologo ; Côte d’Ivoire
x
Introduction
En Côte d’Ivoire, l’eau souterraine constitue la principale source d’alimentation en eau
potable de la population rurale. Aujourd’hui, le cap des 16 000 points d’eau sur le territoire
ivoirien est largement dépassé (Yao, 2009). En effet, le territoire ivoirien est constitué à 97,5
% de roches cristallines et cristallophylliennes, milieu par essence complexe. Compte tenu de
la complexité des aquifères de socle, certains auteurs ont dirigé leurs recherches vers la
connaissance de la densité et l’orientation des fractures, afin de mieux comprendre les
paramètres qui influencent la productivité des forages d’eau (Savané et al., 1997 ; Jourda, 2005 ;
Biémi, 1992).
Dans la région de Tchologo, les travaux de Soro (2005) ont déjà établi la carte de la
densité des fractures dans les trois quarts (¾) de la région. C’est-à-dire Diawala, Niéllé,
Ferkessedougou, Ouangolodougou et Koumbala. Cependant malgré l’utilisation de la
géophysique et la télédétection pour la localisation des fractures, certains forages sont soldés
par des échecs lors des campagnes d’implantation de forage hydraulique (Kouakou et al., 2016).
Ce qui veut dire que les fractures seules ne garantissent pas la bonne productivité des forages.
De ce fait, l’identification des formations géologiques qui contrôlent l'écoulement et la
compréhension des forages plus productifs que d'autres dans une même zone sont des questions
encore difficiles à résoudre (Coulibaly, 2009). Il est vrai que les travaux de Lasm (2000) ont
montré que le débit spécifique est l’expression de la productivité. Cependant, selon la définition
établit par le SIGES (2016), la productivité d’un captage dans un aquifère, est le débit que peut
capter un forage. En plus au niveau des données mises à notre disposition, il n’y a pas eu
d’essais de pompage pour des forages dont le débit air-lift est supérieur à 3,5 /ℎ. Or les débits
air-lift évoluent jusqu’à 24 /ℎ dans notre zone d’étude. Nous risquons d’ignorer tous ces
forages qui donnent de très bon débit si nous évaluons la productivité avec les débits
spécifiques.
Les travaux de Fossou (2010) ont déjà évoqué la productivité des forages dans cette
région, cependant ils n’ont pas pris en compte la nature des formations géologiques (schistes
et granites). En plus la méthode de Cooper-Jacob utilisée pour la détermination des
transmissivités ne s’adapterait pas aux essais de pompages de courte durée mais plus tôt aux
essais de pompage de longue durée (Portet, 2003). De plus, dans le cas de la descente la valeur
de la transmissivité pourrait être biaisée par les incertitudes de mesures dues aux pertes de
charges quadratiques (Mangoua, 2013).
1
Il est donc important d’utiliser d’autres méthodes bien adaptées afin de connaître les
zones de forte productivité des forages d’eau et les paramètres hydrogéologiques qui
influencent cette productivité pour une réduction des échecs et une meilleure exploitation des
ressources en eaux souterraines dans les projets de réalisation d’ouvrages hydrauliques dans la
région du Tchologo.
C’est dans cette optique que le présent travail a été initié dans la région du Tchologo au
nord de la Côte d’Ivoire. Il a pour thème : « Evaluation de la productivité des forages d’eau en
milieu de socle dans la région du Tchologo »
L’objectif principal est de connaître l’environnement hydrogéologique des terrains
cristallins et cristallophylliens de la région du Tchologo.
Cet objectif principal comprend plusieurs objectifs spécifiques :
- Premièrement il s’agit d’évaluer la qualité des données (débits air-lift, rabattement et
rabattement résiduel) qui seront utilisées pour l’évaluation de la productivité et la
détermination des paramètres hydrodynamiques ;
- Ensuite évaluer l’influence des formations géologiques et des paramètres physiques des
forages sur la productivité des forages ;
- De plus faire une analyse comparative entre la méthode d’écopage et celle de la
remontée de Cooper-Jacob pour la détermination de la transmissivité.
Ce travail est organisé en trois parties :
La première est consacrée aux généralités. Elle présente la zone d’étude dans son
contexte géologique, hydroclimatique et hydrogéologique. Les notions de bases du
travail et des tests statistiques seront expliquées.
La deuxième porte sur le matériel et méthodes utilisés. En effet, de nombreuses
méthodes existent pour aborder notre problématique. Le choix opéré est fonction des
objectifs poursuivis mais aussi du degré de précision des résultats attendus. Elle détaille
les techniques de calcul, d'estimation et de validation.
La troisième partie expose les résultats et la discussion. En définitive, l’analyse de
l’ensemble des résultats permettra une meilleure compréhension des zones les plus
productives et de mieux organiser le suivi des paramètres hydrogéologiques établis
dans la zone d’étude.
Une conclusion, des recommandations et des perspectives terminent cette étude.
2
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
3
CHAPITRE 1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1. Situation géographique
La région du Tchologo, région située au nord de la Côte d'Ivoire, est une circonscription
administrative et une collectivité territoriale ayant pour chef-lieu, la ville de Ferkéssedougou
(figure 1). La région est limitée au Sud par la région du Hambol; à l’Est par le Boukani ; à
l’Ouest, par le Poro ; au Nord par le Burkina Faso et la République du Mali. Cette région
regroupe trois départements dont Ferkessédougou, Kong et Ouangolodougou, et onze sous-
préfectures qui sont entre autre les villes de Ferkessedougou, Koumbala, Togoniere, Bilimono,
Kong, Sikolo, Diawala, Nielle, Toumoukro, Kouara et Ouangolodougou. Situé entre 10°28,200
et 8°37,800 latitudes Nord et 5°49,800 et 3°46,200 longitudes Ouest, la région du Tchologo fait
partie du grand District des savanes au nord de la Côte d’Ivoire. Elle couvre une superficie de
17728 km² et est peuplée, selon le recensement général de la population et de l’habitat en 2014,
de 249 602 habitants.
Les Niarafolos et les Dioulas sont les groupes ethniques dominants du territoire. Les
populations rurales de la région s'adonnent, pour l'essentiel, à l'agriculture et/ou à l'élevage.
Elles réalisent des cultures vivrières, notamment de l'igname, du maïs, du riz, de l'arachide, du
mil, du sorgho. Elles réalisent également des cultures annuelles de rente et en particulier du
coton, du tabac, du soja et diverses cultures maraîchères. L'élevage est tourné vers les bovins,
caprins, porcins, ovins, volaille et intègre la pisciculture et l'apiculture.
La végétation de la région est celle de la savane arborée. Le climat y est très chaud et
très sec (du type du climat soudanais), avec, en décembre et janvier, l’harmattan, un vent
puissant venu du Sahara, qui abaisse considérablement la température. La grande saison sèche
(octobre-mai) précède la saison des pluies marquée par deux maxima pluviométriques, l'un en
juin et l'autre en septembre.
4
Figure 1 : Carte de la région du Tchologo
5
et de Niéllé. Ce constat est en concordance avec la figure 2, qui présente les schistes fortement
concentrés dans ces deux sous-prectures. On y trouve aussi les schistes à l’extrême Est de la
région dans le département de Kong. On peut en déduire que la région est faiblement concentrée
en schiste.
1.3. Pluviométrie
La courbe des moyennes mensuelles des précipitations de la période de 1944 à 1998
présente une pluviométrie qui croît de janvier à août pour décroître jusqu’en décembre. A partir
de janvier à mai, les précipitations sont faibles et varient de 6 à 120 mm. Les pluies tombent
dans la période de juin à octobre dans l’ordre de 90 à 290 mm environ, elles sont maximales au
mois d’août où la moyenne précipitée de la période est d’environ 290 mm. C’est le mois le plus
pluvieux de la région.
6
Figure 3 : Variation moyenne mensuelle des précipitations de 1944 à 1998 (Adja, 2002 in
Fossou, 2010)
7
Figure 4: Réseau hydrographique de la région du Tchologo (Fossou, 2010)
En Côte d’Ivoire, les réservoirs d’eaux souterraines se rencontrent aussi bien au niveau
des altérites, dans les formations du bassin sédimentaire côtier, que dans les séries volcano-
sédimentaires et granito-migmatites.
Pendant longtemps, l’on a ignoré l’existence d’eau souterraine dans les milieux
cristallins fissurés du fait de la méconnaissance de ces milieux alcalin. La recherche d’eau
souterraine était essentiellement orientée vers les altérites, captées à l’aide d’ouvrages peu
profonds. En effet, ce sont les aquifères les plus connus surtout par les populations rurales dont
l’alimentation en eau potable se faisait essentiellement par des puits. Cette situation a durée
jusqu’à l’apparition d’outils performants (marteau fond de trou) dans la réalisation des forages
8
permettant l’exploitation des eaux souterraines dans le socle fissuré ou fracturé. Il est connu
maintenant l’existence de deux types d’aquifères dont celui des altérites et des fissures.
9
altérites contre une faible porosité utile. Les études de plusieurs auteurs en Côte d’Ivoire (Faillat
et al., 1982 ; Faillat, 1986 ; Biémi, 1992 ; Lasm, 2000) ont montré que les ouvertures des
fractures pouvaient atteindre l’ordre du centimètre. Le comportement hydrogéologique diffère
selon qu’il s’agisse des roches volcano-sédimentaires ou des granito- migmatiques.
Les roches volcano-sédimentaire se caractérisent par d’importantes schistosités pouvant
augmenter la porosité des réservoirs (CEFIGRE, 1983 in Biémi, 1992). Ces plans de schistosité
ont généralement une perméabilité faible et les ressources qu’elles renferment sont limitées
(Biémi, 1992). La présence d’intercalations détritiques ou volcano-détritique dans ces roches
peut favoriser la formation de réservoirs à importante fonction capacitive en profondeur (Biémi,
1992). Les granitos migmatites sont caractérisés par un grand nombre « d’arrivées d’eau » qui
témoignent de la richesse en eau des formations cristallines non altérées (Biémi, 1992). Ces
arrivées d’eau surviennent souvent sous des horizons altéritiques d’épaisseur assez élevées :
120 m au Mali, 124 m en Côte d’Ivoire, 400 m dans les mines de Tarkwa au Ghana.
10
CHAPITRE 2 : QUELQUES NOTIONS DE BASE
2.1. Essai de pompage
Les pompages d’essai concernent tous les ouvrages en vue d’une exploitation des eaux
souterraines et notamment ceux nécessitant la connaissance des paramètres hydrodynamiques,
ils sont cadrés par la Loi sur l’Eau (BRGM, 2012). Ils se déroulent en deux phases.
11
Figure 5: Courbe par palier de débit réalisé sur un forage à Linguekoro S/P de Kong
(Kouadio, 2013)
2.2. Productivité
La productivité d’un forage, (Pr), est le débit maximum qui peut être pompé dans
l’ouvrage, pendant une durée définie, sans que le rabattement induit par le pompage ne dépasse
le rabattement maximum admissible. Le rabattement maximum retenu doit être égal au
12
rabattement maximum mesuré sans dépasser le rabattement maximum admissible (Kouamé,
2013).
= × � = � (1)
Pr : la productivité du forage
� : rabattement maximal
Qs : débit spécifique
� : débit maximal
Selon la définition établit par le système d’information pour la gestion des eaux
souterraines (SIGES), la productivité d’un captage dans un aquifère, est le débit que peut capter
un forage (SIGES, 2016).
2.3. Transmissivité
La transmissivité (T) est le Volume d’eau qui peut traverser un prisme d’aquifère, de
longueur unitaire, de hauteur égale à celle de l’aquifère (e) sous l’effet d’une baisse de pression
égale à l’unité (BRGM, 2012).
En d’autre terme, la transmissivité d’un aquifère représente la capacité de cet aquifère à
mobiliser l’eau qu’il contient (SIGES, 2016). Elle se détermine lors de pompages d’essai
T=K.e (2)
K étant la perméabilité du terrain (m/s) ; e, l’épaisseur de l’aquifère (m) et T la
transmissivité (m²/s)
13
Dans un aquifère libre, l’eau est libérée par l’action des forces de gravité (drainage). Le
coefficient d’emmagasinement S est égal, en pratique, à la porosité efficace (la porosité
résiduelle concerne l’eau de rétention). Les valeurs usuelles vont de 1% pour certains limons et
jusqu’à 30- 40% pour les alluvions grossiers bien lavés.
Dans un aquifère captif ou semi-captif, l’expulsion de l’eau est le résultat de la
compression de l’aquifère et de la baisse du niveau statique lors du pompage provoquant une
baisse de pression, une détente élastique et une déformation du solide libérant l’eau (actions
d’élasticité de l’eau et du solide). Les modules d’élasticité étant faibles, le volume d’eau libéré
est beaucoup plus petit, à caractéristiques égales, que pour les nappes libres. Le coefficient
d’emmagasinement S est ici de 100 à 1 000 fois (voir 10 000 fois) plus petit. Les valeurs usuelles
se situent entre 0,1 et 0,01 %. Le coefficient d'emmagasinement se mesure sur le terrain au
moyen d'essais de pompage (Portet, 2003).
2.7. Aquifères
Un aquifère est défini comme un milieu susceptible de contenir de l’eau. Les aquifères
non consolidés les plus fréquents sont les dépôts de sable et de gravier. Les aquifères consolidés
les plus fréquents sont des roches sédimentaires perméables telles que les grès et les calcaires,
et toutes les roches fracturées ou altérées (Ababou, 2007).
14
arrive souvent que le drainage gravitaire des pores ne soit pas instantané ; l’eau est alors libérée
seulement un certain temps après la baisse du niveau piézométrique. On a ainsi une nappe libre
dite à débit retardé (Mermoud, 2006).
15
volcaniques équivalentes : rhyolites) dont les minéraux essentiels sont des feldspaths et du
quartz, et les minéraux secondaires des micas, des pyroxènes et des amphiboles.
Le grain de la roche est compris entre 0,25 et 1 cm ou plus. Le nom de pegmatite est
employé pour une variété particulière de granite, où certains cristaux peuvent atteindre plusieurs
centimètres. Les minéraux sombres sont le mica, l'amphibole, ou le pyroxène. Le quartz entre
parfois pour 27 % dans l'analyse totale de la roche. Le mica et les minéraux opaques pour 3 à
10 %. Si l'albite est présente et qu'elle est plus abondante que l'orthose, la roche est appelée
granite sodi-potassique ou granite alcalin. Lorsque l'albite représente plus d'un dixième du
feldspath calcique et l'anorthite (qui est un feIdspath du groupe des plagioclases) le granite est
dit monzonitique (Michel, 2009).
2.8.2. Schistes
Un schiste est une roche qui a pour particularité d'avoir un aspect feuilleté, et de se
débiter en plaques fines ou « feuillet rocheux ». On dit qu'elle présente une schistosité. Il peut
s'agir d'une roche sédimentaire argileuse, ou bien d'une roche métamorphique (figure 9). Ils
peuvent présenter des natures différentes. Beaucoup proviennent du métamorphisme
d’anciennes argiles. Les micaschistes sont riches en micas qui leur confèrent un aspect brillant
sur leur surface de clivage (Michel, 2009).
Le schiste argileux sédimentaire est une roche formée d'argile ayant sédimenté au fond
d'une eau calme. Alors que le schiste métamorphique provient d'une argile qui sous l'action de
la pression et de la température présente un feuilletage régulier en plans parallèles : la «
schistosité ». Le plan de schistosité est oblique à la direction d'aplatissement (la stratification).
Deux épisodes de déformation de directions différentes conduisent à la formation de deux
directions de schistosité différentes, et à la création de "frites" (morceaux de roche allongés, de
section assez petite, typiquement 1 cm ou moins). Parmi les schistes notables, l'ardoise, très
plane et de schistosité marquée, se débite en fines dalles servant à la couverture des toitures.
On peut aussi utiliser la lauze de schiste, plus épaisse. On parle de micaschiste dans le cas d'un
16
métamorphisme de plus haut grade, qui conduit à la présence de micas blancs (muscovite) ou
noirs (biotite) dans le plan de schistosité (CSTC, 2016).
Notons qu’il n'est pas nécessaire, pour le simple collectionneur, de connaître les noms
des différentes variétés de granite ou de schiste. A moins qu'il puisse faire une étude détaillée
au microscope, pour être certain du nom de la roche, le nom de granite ou de schiste sera
suffisant.
17
CHAPITRE 3 : GENRALITES SUR LES TESTS STATISTIQUES
3.1. Loi normale
La loi normale est la plus connue et la plus utile des lois de probabilité théoriques. Elle
prend aussi le nom du génie Carl Friedrich Gauss. Elle est la plus célèbre parce qu’elle résume
de nombreuses distributions statistiques observées. La représentation graphique de sa fonction
de densité, continue et symétrique, a une forme très simple. C’est la fameuse courbe gaussienne,
dite « en cloche », même si la ressemblance avec une véritable cloche laisse à désirer. Elle est
aussi la plus utile parce qu’elle permet l’utilisation de très nombreuses techniques statistiques
lorsqu’elle est vérifiée.
Des tests d'adéquation permettent de s’assurer qu’une distribution est suffisamment
proche de cette loi théorique pour bénéficier de ses nombreux avantages. Ce sont les tests de
normalité, qui lui sont spécifiques, éventuellement ceux de Kolmogorov-Smirnov et du khi²,
ainsi que le test visuel de la droite de Henry (Baudot, 2016).
3.2.1.Test de Shapiro-Wilk
18
Les valeurs seuils � pour différents risques α et effectifs n sont lues dans la table
de Shapiro-Wilk (Ricco, 2011).
Une autre méthode couramment utilisée en pratique pour visualiser plutôt que tester si
la loi d’une variable aléatoire relative est normale est la droite de Henry. L’utilisation d’une
échelle spéciale, appelée échelle galtonienne ou gausso-arithmétique, permet de transformer les
fonctions de répartition complexes de type gaussienne en droites. Pour ce faire, l’échelle des
ordonnées est transformée par la fonction inverse de la fonction de répartition de la loi
gaussienne (Monbet, 2009). Soit X ~ N(�, �²) et Z ~ N(0; 1).
Désignons par �� et F les fonctions de répartition de X et Z, respectivement. Si l’on note
� l’ensemble des valeurs prises par X, il est clair que l’on a �� � = F( � ), où
� = ( � - µ)/ �. (5)
Ainsi, une variable aléatoire relative est normale si et seulement si les points de
coordonnées ? ( �, � ) sont alignés sur la droite d’équation � = ( � - µ)/ �
3.3.1. Définition
Un test paramétrique est une procédure de décision entre deux hypothèses concernant
la valeur des paramètres d'un modèle probabiliste. L'hypothèse nulle notée � est celle que l'on
considère vraie apriori. Le but du test est de décider si cet apriori est crédible.
L'hypothèse alternative notée � est l'hypothèse complémentaire de � .
Autrement, un test est dit paramétrique si les hypothèses sont relatives à un paramètre
statistique (m, s, …) associé à la loi de probabilité décrivant la variable étudiée, il nécessite
généralement des conditions de validité (en particulier, une distribution gaussienne de la
variable) (wikistat, 2016)
19
cas paramétrique grâce au théorème de la limite centrale. La loi de ̅̅̅̅ est par exemple
�²
approchée par � µ, ). Les procédures de test sont alors les mêmes. Dans le cas le plus
défavorable du petit échantillon non gaussien, ce sont les procédures de tests dits non
paramétriques qu’il faut mettre en œuvre (wikistat, 2016).
On suppose que l’on observe les réalisations d’un n-échantillon ( ,…,Xn) issu d’une
loi N(µ, �²) avec µ inconnue et �² connue. On se donne donc l’hypothèse nulle � : "µ = µ ",
µ étant une valeur donnée par l’énoncé ou provenant de connaissances théoriques. Ensuite, il
existe trois types d’hypothèse � correspondant à leur alternative spécifique � :
– � composite : µ µ contre � : µ > µ , test unilatéral à droite ;
–� composite : µ µ contre � : µ < µ test unilatéral à gauche ;
–� simple : µ = µ contre � : µ ≠ µ , test bilatéral (Baudot, 2016).
� ̅̅̅̅
�� >�̅� est la probabilité critique calculée par le logiciel et à comparer avec α
(wikistat, 2016).
20
3.3.3.2. Test unilatéral à gauche � : µ < µ
Même méthode que précédemment, sauf que l’on remplace l’événement {̅̅̅̅ > ̅ }
par {̅̅̅̅ < ̅ } (wikistat, 2016).
La méthodologie du test bilatéral est également la même que celle du test unilatéral
droite, sauf que l’on remplace l’événement {̅̅̅̅ > ̅ } par {|̅̅̅̅ − µ | > |̅̅̅ − µ |} (wikistat,
2016).
Dans le cas où la variance n'est pas connue, on doit l'estimer en utilisant les
observations. La statistique de test du test de la moyenne est alors donnée par :
̅̅̅̅
� � −µ
= ⁄√
(8)
Dans ce cas, Z ne suit plus une loi de Gauss car le dénominateur n'est plus une constante
mais une réalisation de l'estimateur de la moyenne de la variable X. L'écart-type s Par
construction, S² suit une loi du x² à (n - 1) degrés de liberté si X suit une loi de Gauss. Y est
alors une variable aléatoire suivant une loi de Student à (n-1) degrés de libertés. Et on utilise
une table de la loi de Student pour conclure le test.
Remarque :
Lorsque le nombre d'observations n est grand (supérieur à 30), on peut utiliser le
théorème de limite centrale pour approcher la loi de la statistique Z (Monbet, 2009).
21
Cette variable suit soit une loi chi-deux à (n - 1) degrés de liberté. Le test le plus utilisé,
par exemple en contrôle de qualité, est celui unilatéral. On veut par exemple détecter la dérive
d’un procédé, testé si la variance d’un paramètre de la production a significativement augmenté
même si la moyenne est restée proche de la valeur nominale. on veut tester l’hypothèse
composite � : σ � contre l’alternative � : σ > � .
²
La probabilité critique est � n − > n − ) (10)
� � ²
22
3.4. Test non paramétrique
3.4.1. Définition
23
Remarque :
Le test de Kolmogorov-Smirnov est disponible dans R, à la fois pour tester la conformité
d'une distribution observée à une distribution théorique et pour tester l'égalité de distribution de
deux séries de données. La fonction est ks.test()
Ce test repose sur l’idée que deux séries de valeurs mélangées et ordonnées par valeurs
croissantes, doivent conduire à un mélange homogène si l’hypothèse H0 d’identité des
distributions est vérifiée. Soit ( ,…, ) et ( , … , ) deux échantillons, les deux suites étant
fusionnées et réordonnées, (resp. ) désigne la somme des rangs des observations de
l’échantillon 1 (resp. l’échantillon 2) dans cette suite en affectant éventuellement un rang moyen
en cas d’égalité entre valeurs.
La statistique U est défini par la plus petite des deux valeurs et
+
= + − (13)
+
= + − (14)
La loi de U est tabulée (effectifs < 16) ou, lorsque et sont suffisamment grands, U
suit une loi gaussienne de moyenne (nm + 1) /2 et de variance nm(n + m + 1)/12 ; le test se
ramène au test de la moyenne d’un échantillon gaussien (wikistat, 2016).
Comme pour des échantillons gaussiens, la variable considérée est celle X - Y des
différences. Le test dit des signes consiste à dénombrer le nombre K de différences positives.
Sous l’hypothèse d’homogénéité, k suit une loi binomiale B(n, 0,5). Ce test est facile à mettre
en œuvre mais s’avère moins puissant que le test de Wilcoxon pour données appariées.
Soit ( � , �) n paires d’observations de deux variables X et Y sur le même échantillon ;
( ,… ) désigne la suite des différences qui sont ordonnées par ordre croissant des valeurs
+ −
absolues | � | ; (resp. ) désigne la somme des rangs correspondants aux valeurs positives
+ −
(resp. négatives) ; R désigne alors la plus petite des valeurs et . En cas de différence
nulle �= 0, l’effectif n est réduit d’une unité et en cas d’ex-æquo, le rang moyen est utilisé. La
loi de la statistique R est tabulée et pour des valeurs plus grandes R suit approximativement une
loi gaussienne de moyenne n(n + 1)/4 et de variance n(n + 1)(2n + 1)/24 (wikistat, 2016).
24
3.4.5. Test de Kruskal-Wallis pour plusieurs échantillons
�= ∑ = ̅−̅ ² ⇔ ∑ =
�
− + (15)
+ +
3.5.1. Propriétés
Logarithme
Le logarithme (décimal) d’un nombre positif a, noté log a, est la puissance à laquelle il
faut élever 10 pour obtenir a.
�
= (16)
Ainsi :
log1000 = 3 car = 1000
−
log 0,01 = -2 car = 0,01
Premier chiffre significatif
25
C’est le premier chiffre non nul le plus à gauche dans l’écriture d’un nombre.
Ainsi : 4 853,746 → 4 ; 0,03911→ 3
−
4853,746 = ⏟, . 0,03911 = ⏟, .
� �
Le premier chiffre significatif d’un nombre est donc la partie entière de sa mantisse.
Cette loi, très surprenante, est absolument empirique mais elle colle relativement bien à
la réalité pour pas mal de situations. Un ensemble de valeurs numériques suit la loi de Benford
lorsque, pour chaque chiffre c (donc de 1 à 9), la proportion de valeurs commençant par c vaut
+
� (figure 10).
Selon Valette-Duchêne (2012), des données « honnêtes » suivent assez souvent la loi de
Benford. Lorsqu’il y a fraude, les valeurs suivent rarement la loi de Benford. Cependant,
l’éloignement à la loi de Benford peut amener une suspicion de fraude mais ce n’est en aucun
cas une preuve.
35,0%
30,0%
fréquence d'apparition
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
1 2 3 4 5 6 7 8 9
premiers chiffres significatifs
Figure 10: Histogramme des fréquences selon la loi de Benford (Delahaye, 2006)
26
3.6. Classification ascendante hiérarchique (CAH)
3.6.1. Principes généraux
Disons d’emblée qu’une classification n’est jamais unique. Elle dépend des objets à
classer, et de la méthode pratique de classification utilisée. On ne présente dans ce mémoire
qu’une méthode de classification, parce qu’elle est la plus connue et la plus éprouvée : la
classification ascendante hiérarchique (CAH).
En effet, le terme de classification sert à désigner soit une partition soit une hiérarchie.
On obtient une partition si l’on partage un ensemble I en un système de classes non vides, de
telle sorte que tout individu i appartienne à une classe et une seule. Si l’ensemble I est divisé
en un nombre fini de classes, dont chacune est divisée en un nombre fini de classes et ainsi de
suite, on parle alors d’une hiérarchie de classes emboîtées. L’exemple de classification
hiérarchique le plus connu et sans doute le plus cité est celui fourni par les sciences naturelles
qui stipule que les êtres vivants sont partagés en deux règnes (le règne animal et le règne
végétal) chacun de ces deux règnes est lui-même subdivisé. Par exemple, parmi les animaux,
on distingue : vertébrés, invertébrés ; puis parmi les vertébrés, on compte les mammifères, les
oiseaux, les reptiles, les batraciens et les poissons (Ambapour, 2003).
28
CHAPITRE 4 : MATERIEL ET METHODES
4.1. Matériel
4.1.1.Données
Les données collectées pour la réalisation de ce travail comprennent les données
cartographiques et les données hydrogéologiques de forages.
29
Figure 11: Localisation des forages de la zone d’étude.
4.2. Méthodes
4.2.1.Traitement des données de forages
4.2.1.1. Validation des données
Nous avons considéré que les données rapportées au cours des campagnes hydrauliques
sont représentatives des réalités du terrain. Néanmoins certaines données sont à prendre avec
réserves, car les mesures sur le terrain ne semblent pas toujours accomplies avec la rigueur
nécessaire ; de plus les valeurs réelles (rabattements et débits des forages non équipés) ont
tendance à être estimées. Pour le contrôle et la validation de ces données nous avons utilisé la
loi de Benford (Delahaye, 2006) qui stipule que, le premier chiffre décimal x vérifie une loi de
répartition de la forme :
30
+�
P(x=c) = ��� (18)
�
Pour c=1,2,...,9. La loi de Benford nous permettra de faire ressortir les irrégularités dans
nos données de forages comme le font les méthodes sismiques dans la disposition des structures
géologiques du sous-sol (Coulibaly, 2009). L’extraction des données s’est faite sur le tableur
Excel de Microsoft Office. Elle consiste à sélectionner les premiers chiffres non nuls le plus à
gauche des données de forage. C’est ainsi que nous avons pu regrouper le nombre de chiffre de
1 à 9 pour chaque paramètres, puis calculer par la suite leur fréquence d’apparition. Ensuit nous
avons tracé les histogrammes de fréquence d’apparition de ces trois (3) paramètres et nous les
avons interprété par rapport au modèle idéal de Benford. Une fois cela fait, pour mieux
apprécier si ces ci trois paramètres obéissent effectivement à la loi de Benford, nous allons
utiliser dans la suite le test statistique de Khi-deux qui est un test d’adéquation à la loi de
Benford.
− ² − ² ( �− �) �− � ²
+ +⋯+ =∑ (19
� �
31
4.2.2.Détermination des paramètres hydrodynamiques
T : transmissivité (m²/s) ;
V : volume d’eau pompé ( (V= Q×t)
32
s’ : rabattement résiduel dans le forage (m)
t : temps écoulé depuis l’extraction du volume d’eau pompé (s) (Kouassi et al., 2013).
Notons que la méthode d’écopage, est applicable à l’étude de la remontée d’une nappe
immédiatement après l’arrêt d’un pompage de courte durée (nappe non stabilisée).
, � , .( � + ′ ) , � , . ′
′= . . log − . . log (22)
� �
, � ′
�+
D’où ′ = . . log (23)
� ′
33
Figure 12: Exemple de determination de la transmissivité dans le forage de Kalakala 2
par la remonté de Cooper-Jacob
Nous avons besoin d'une règle d'agrégation pour déterminer le moment où deux classes
seront suffisamment similaires pour n'en former qu'une seule. Plusieurs possibilités sont
offertes. Dans le cas de notre travail, nous avons utilisé les "plus proches voisins" au sein des
classes pour déterminer les distances entre classes. Cette méthode est appelée "saut minimum"
ou "single linkage". Elle produit des chaînes de classes, ce qui signifie que les classes sont liées
les unes aux autres comme les maillons d'une chaîne, par de simples objets qui sont proches les
uns des autres. Cette règle provoque des chaînes d'objets assemblés en classes, et les résultats
obtenus ressemblent à de longues chaînes (Statsoft, 2016).
CONCLUSION PARTIELLE
Les paramètres hydrodynamiques ont été déterminés à partir de l’analyse des données
des fiches techniques de forages et des essais de pompage de 177 forages. Les méthodes
utilisées pour la détermination des transmissivités sont la méthode d’écopage et celle de la
remontée de Cooper-Jacob. La Classification ascendante hiérarchique (CAH) a été utilisée pour
connaître les processus qui gouvernent les paramètres hydrodynamiques des eaux souterraines.
Ces différentes méthodes ont permis, d’obtenir les résultats présentés dans la troisième partie
de cette étude.
35
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSION
36
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET DISCUSSION
5.1. Résultats
5.1.1. Validation des données (débits air-lift, rabattement,
rabattement résiduel)
La figure 13 présente les histogrammes des fréquences des valeurs de débits air-lift
(QA), rabattement (s), rabattement résiduel (s’) en fonction des valeurs du premier chiffre selon
la loi de Benford. Ces histogrammes montrent que les chiffres 1, 2 et 3 apparaissent plus de
fois que les chiffres 4, 5, 6, 7, 8 et 9 comme prévu par la loi de Benfort. Il n’en est pas le cas
pour les chiffres 4, 7 et 8 qui apparaissent un peu moins de fois selon les prévisions de Benfort
au niveau des débits air-lift. De même, les chiffres 6, 7 et 8 apparaissent un peu moins de fois
selon les prévisions de Benford au niveau des rabattements résiduels. Donc pour mieux
apprécier si ces paramètres obéissent effectivement à la loi de Benford nous allons utiliser dans
la suite le test statistique de Khi-deux.
40,00%
35,00%
fréquence d'apparition
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
1 2 3 4 5 6 7 8 9
prémiers chiffres significatifs
Figure 13: Test statistique des variables QA, s' et s par la loi de Benford
37
5.1.2.Test d’adéquation à la loi de Benford : Khi-deux
Les valeurs du Khi-deux (χ ) de chaque paramètre sont consignées dans le tableau I. Le
degré de liberté est de 8. Le seuil de significativité α = 10 %, donc la valeur du Khi-deux seuil
(χ � ou χ ,9 ) lue sur la table du χ est de 13,36 pour 8 degré de liberté.
Le test d’ajustement du Khi-deux à la loi de Benford est positif pour les trois paramètres.
Ce qui atteste que le débit air-lift, le rabattement et le résiduel respectent la loi de Benfort. Le
respect de la loi de Benford montre que ces valeurs ne sont pas biaisées.
QA s s’
χ 7,12 12,6 4,64
χ ,9 = χ 13,36 13,36 13,36
� Acceptée Acceptée Acceptée
38
45,00%
40,00% 38,12%
pourcentages 35,00%
30,00%
25,00% 23,13%
21,87%
20,00%
16,88%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
]0 - 1[ [1 - 2,5[ [2,5 - 5] >5
39
30
25
debits air-lift (QA en )
20
15
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
profondeurs totales des ouvrages (Pt en m)
QA( m3/h)
Figure 15: Relation des débits en fonction des profondeurs des forages
40
30
25
20
15
Debits air-lift (QA en m3/h)
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70
epaisseur d'alteration (Ea en m)
QA( m3/h)
Figure 16: Relation des débits en fonction des profondeurs des altérites
41
formotions géologiques schiste 5,1
granite 3,45
0 1 2 3 4 5 6
moyenne des débits
60,00% 56,95%
50,00%
40,00%
40,00%
pourcentage d'apparition
30,00% 30,00%
30,00%
21,19% 21,85%
20,00%
10,00%
0,00%
[0,3 - 2,5[ [2,5 - 5] >5
Classe de débits
% granite %schiste
0,7
0,6
y = 0,0565x1,2291
R² = 0,5648
0,5
débits spécifiques (Qs)
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
débits air-lift (QA)
Figure 19: Rélation des débits spécifiques en fonction des débits air-lift
80
70
60
50
40
30
20
10
0
EA (m)
-10 ES (m)
-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Pt(m)
AE1 (m)
Figure 20: Relation entre les arrivées d'eau, l’épaisseur des altérites, épaisseur du socle et la
profondeur totale des forages
44
qu’il existe une forte corrélation entre la transmissivité et le débit spécifique (respectivement
0,615571, 0,780282 et 0,917606).
Nous pouvons dire à partir de cette analyse qu’il est préférable d’utiliser la méthode de
Cooper-Jacob par rapport au à celle de l’écopage pour la détermination de la transmissivité. De
ce fait, pour la suite de notre étude nous utiliserons la méthode de la remonté de Cooper-Jacob.
Remarquons que par faute de données d’essais de pompage, la transmissivité a été
calculé uniquement dans 71 forages sur les 177 prévus. Pour la même cause, les forages des
sous-préfectures de Diawala et de Niéllé, n’ont pas pu bénéficier d’un calcul de transmissivité.
45
Tableau V: Comparaison des transmissivités avec la matrice de corrélation de Spearman
46
Nuage de Points (Feuille de données11 10v*72c)
logT = -0,4556+1,2609*x; 0,95 Int. Conf.
0,0
-0,2
-0,4
-0,6
-0,8
-1,0
-1,2
-1,4
logT
-1,6
-1,8
-2,0
-2,2
-2,4
-2,6
-2,8
-3,0
-2,4 -2,2 -2,0 -1,8 -1,6 -1,4 -1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0
logQ/s:logT: r² = 0,7817; r = 0,8841; p = 00,0000; logQ/s
y = -0,4556 + 1,2609*x
47
Droite de Henry de Qs(m²/h)
Droite de Henry de QA( m3/h) 3
2,5
2,0
2
1,5
1,0
0,5
0,0 0
-0,5
-1,0 -1
-1,5
-2,0 -2
-2,5
-3,0 -3
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 -0,1 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
Valeur Observée Valeur Observée
2
2
Valeur Normale Théorique
1
Valeur Normale Théorique
0
0
-1
-1
-2 -2
-3 -3
0 5 10 15 20 25 30 35 -0,1 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Valeur Observée Valeur Observée
2
2
Valeur Normale Théorique
1
Valeur Normale Théorique
0
0
-1 -1
-2 -2
-3 -3
-10 0 10 20 30 40 50 60 70 10 20 30 40 50 60 70 80
Valeur Observée Valeur Observée
2
2
Valeur Normale Théorique
Valeur Normale Théorique
1
1
0
0
-1 -1
-2 -2
-3 -3
50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 20 30 40 50 60 70 80
Valeur Observée Valeur Observée
Figures 22: Tests de normalité des différents paramètres par la droite de Henry
48
5.1.11.2. Matrice de corrélation entre les différentes variables
Le tableau VI présente la matrice de corrélation de Spearman entre les différentes
variables. L’épaisseur d’altération (EA) est fortement corrélée négativement (R = -0,81) avec
l'épaisseur du socle (ES). Cela s’explique par le fait que lorsque l’épaisseur du socle est
profonde, l’épaisseur des altérites dimunie de taille. Nous constatons qu’il existe une très forte
corrélation entre la transmissivité (T) et le débit spécifique (Qs) (R = 0,91). Cette très forte
corrélation montre que le rabattement dans le forage est l’expression de la transmissivité. En
réalité, lorsque la transmissivité est élevée, le rabattement est faible et cela donne de très bon
débit spécifique.
Remarquons aussi que le débit spécifique est corrélé négativement (R = -0,60) avec la
profondeur totale. Ce qui signifie que pour une très forte profondeur totale du forage, on obtient
un débit spécifique faible. En d’autre terme, lorsque le forage est trop profond, le rabattement
est aussi très élevé et cela engendre des débits spécifiques faibles. Il en est de même pour
l’arrivée d’eau (AE1) qui quant à elle est moyennement corrélée avec la profondeur totale (Pt)
(R = 0,53) et l’épaisseur d’altération. Cela montre bien que ces deux paramètres peuvent
influencer la profondeur des arrivés d’eau mais à un degré moindre. Ce qui explique le fait que
dans notre zone d’étude le maximum des arrivées d’eau est situé entre 0 et 45m (avec forte
concentration entre 20 et 45m) au niveau des altérites et entre 52 et 80m au niveau de la
profondeur totale.
Il est bien de signaler qu’il existe une bonne corrélation entre le débit air-lift, le débit
spécifique et la transmissivité. Cette bonne corrélation atteste que ces trois variables évoluent
de la même manière et expriment un phénomène commun qui est la productivité des forages.
Tableau VI: Tableau des corrélations entre les différentes variables
QA( m3/h) Qs(m²/h) NS(m) T (m²/s) EA (m) ES (m) Pt(m) AE1 (m)
QA( m3/h) 1,000000
Qs(m²/h) 0,676872 1,000000
NS(m) -0,068094 0,236253 1,000000
T (m²/s) 0,594228 0,917606 0,307380 1,000000
EA (m) -0,184338 -0,173296 0,179754 -0,123474 1,000000
ES (m) -0,087499 -0,181019 -0,227718 -0,201274 -0,813892 1,000000
Pt(m) -0,383404 -0,603539 -0,224786 -0,550298 0,150435 0,334379 1,000000
AE1 (m) -0,201504 -0,481691 0,074262 -0,347734 0,514665 -0,206651 0,538969 1,000000
49
5.1.11.3. Classification ascendante hiérarchique (CAH)
Les distances entre les différentes variables sont consignées dans le tableau VII. Ce
tableau montre que les variables les plus proches sont le débit spécifique et la transmissivité.
Ensuite, viennent le débit air-lift et le débit spécifique, puis le débit air-lift et la transmissivité.
En outre, le tableau VII nous a permis la construction du dendrogramme de la figure 23.
L’interprétation du dendrogramme se fait à l’aide du tableau d’agrégation (tableau VIII).
En effet, l’agrégation finale des variables montre que le premier regroupement
significatif s’est établit entre la transmissivité et le débit spécifique avec une très faible distance
(1,212856). Cette faible distance confirme la forte corrélation qui existe entre ces deux
variables (tableau VI) et aussi le fait que le débit spécifique soit sous l’influence de la
transmissivité dans le forage. Le deuxième s’est produit au niveau du débit air-lift, le débit
spécifique et la transmissivité avec une faible distance (14,98331). Ce regroupement atteste
effectivement que ces trois variables expriment la productivité dans le forage. Ensuite, le
troisième regroupement s’est fait avec le débit air-lift, le débit spécifique, la transmissivité et le
niveau statique, mais cette fois à une distance un peu élevée (116,2967). Ce regroupement
montre bien que le niveau statique est influencé par la productivité dans le forage. Une attention
particulière a été accordée à l’épaisseur d’altération et à la première arrivée d’eau dans cette
classification. Le regroupement entre ces deux variables montre réellement qu’à un degré
moindre, l’épaisseur d’altération influence la première arrivée d’eau dans le forage.
Enfin, le dernier regroupement s’est produit au niveau de l’ensemble des variables par
une large distance (205,1348) avec à la tête la profondeur totale de foration. Le fait que la
profondeur totale de foration soit à la tête de ce regroupement confirme que ce paramètre
influence l’ensemble des autres paramètres y compris la productivité. En réalité lorsque la
profondeur totale de foration est très peu ou trop élevée, cela peut influencer négativement la
productivité dans le forage. C’est pourquoi les profondeurs les plus productives se rencontrent
entre 55 et 80 m dans la région de Tchologo.
50
Tableau VII: Matrice de distance entre les variables
Dist. Euclidiennes
QA( m3/h) Qs(m²/h) NS(m) T (m²/s) EA (m) ES (m) Pt(m) AE1 (m)
QA( m3/h) 0
Qs(m²/h) 15 0
NS(m) 116 127 0
T (m²/s) 16 1 128 0
EA (m) 233 244 150 245 0
ES (m) 292 305 217 306 207 0
Pt(m) 500 513 404 513 306 245 0
AE1 (m) 325 337 236 338 149 154 205 0
Dendrogramme de 8 Variables
Saut Minimum
Dist. Euclidiennes
250
200
Dist. Agrégation
150
100
50
0
Pt(m) ES (m) AE1 (m) EA (m) NS(m) T (m²/s) Qs(m²/h) QA( m3/h)
51
5.2. Discussion
Dans le socle cristallin et cristallophyllien, outre les densités et l’orientation des
fractures, la productivité des ouvrages peut être aussi liée à certains paramètres tels que la
profondeur des forages, l’épaisseur des altérites et la nature pétrographique (Durand, 2001).
Les tests de corrélation et la classification ascendante hiérarchique ont montré que la très forte
profondeur des forages peut avoir une influence négative sur la productivité des forages dans
notre zone d’étude. Ces résultats viennent confirmer les travaux de Dewandel et al. (2006) qui
dit que selon l’environnement géologique et hydrogéologique, il existe une profondeur au-delà
de laquelle les chances de trouver un horizon aquifère s’amenuisent, notamment au sein des
roches de socle altéré, du fait de la diminution de la fréquence puis de la disparition des fissures
perméables. En réalité lors des campagnes d’hydraulique villageoise, la décision d’arrêt de
foration n’est pas rationalisée. Certains forages sont précocement arrêtés dès l’obtention du
débit escompté. Par contre, d’autres sont prolongés jusqu’au métré maximum défini dans les
clause techniques du projet, surtout lorsque le résultat du sondage est négatif (Kouadio et al.,
2010). Il est aussi bien de signaler que la méthode de prospection utilisée lors des campagnes
d’hydraulique villageoise dans le cadre de notre étude, est la méthode géomorphologique. Cette
méthode ne permet pas de localiser avec précision les fractures dans le socle comme le fait la
géophysique (Kouadio, 2013). Donc les profondeurs des forages ne correspondent pas
forcement aux profondeurs des fractures. De ce fait, les forages les plus profonds correspondent
généralement au moins productifs. La profondeur d’un forage donné est donc sous l’influence
du débit recherché et ne repose sur aucune considération technique et scientifique. C’est ce qui
explique la corrélation négative entre la profondeur totale et les variables qui expriment la
productivité. Par ailleurs, des études statistiques entre la productivité et la profondeur d’un
forage ont montré que la probabilité de rencontrer des fractures ouvertes au-delà d’une
profondeur comprise entre 90-100 mètres est négligeable (Faillat, 1986). Dans la région du
Tchologo, les profondeurs de foration les plus productives se rencontrent entre 55 et 80 m de
profondeur. Ce résultat est supérieur au résultat obtenu à Katiola qui varie entre 30 et 75 m de
profondeur (Gnamba et al,. 2014).
La corrélation significative qui existe entre Pt et AE1 (r = 0,53) s’explique par le fait
que les forations s’arrêtent lorsque la première arrivée d’eau est significative. En Hydraulique
villageoise, cette situation est fréquente. En effet, le sondage s’arrête quand le débit de l’AE1
est supérieur ou égal à 0.5 /h quelque soit la formation géologique (Kouadio, 2013).
52
Selon Dewandel et al. (2006), l’essentiel de la perméabilité des aquifères de socle
provient de la partie inférieure du profil d’altération, l’horizon fissuré stratiforme qui est situé
sous les altérites meubles (lorsque celles-ci n’ont été érodées). Cependant, la présence de cet
horizon ne garantit pas une bonne productivité de l’aquifère. Nos travaux ont montré qu’il existe
une corrélation non significative entre la productivité et l’épaisseur d’altération. En plus les
épaisseurs les plus productifs se situe dans les 50 premiers mètres. Au-delà de cette valeur, les
débits deviennent relativement faibles. Ces résultats sont conformes à ceux de Soro et al. (2010)
qui ont montré qu’en effet, les fractures hydrauliquement actives ont tendance à se fermer avec
la profondeur. De même, elles peuvent se colmater si les arènes qui les recouvrent sont des
argiles.
L’analyse comparative des transmissivités a montré qu’avec la méthode d’écopage, les
corrélations sont faibles entre la transmissivité et le débit spécifique. Alors qu’avec la méthode
de Cooper-Jacob, les corrélations sont fortes. Cette différence serait due au manque de facteur
de correction au niveau même de la formule de l’écopage.
− −
La transmissivité dans la région du Tchologo varie entre 3,91. m²/s et 1,50. m²/s
−
avec une moyenne de 1,54. m²/s. Cette transmissivité est légèrement différente de celle
− −
trouvée par Fossou (2010), qui varie entre 4,62. et 6.38. m²/s avec une moyenne de
9,18. −
m²/s. La différence constatée est dû au fait que nous n’avons pas utilisé les mêmes
données de forage. Ainsi la transmissivité peut différer d’un point à l’autre dans une même zone
d’étude. Nous n’avons pas eu besoins de corriger la transmissivité par ce qu’avec la méthode
de la remontée Cooper-Jacob, l’effet des pertes de charge est négligeable sur la transmissivité
(Kouadio, 2013). Cependant la très forte corrélation existant entre le débit spécifique et la
transmissivité (0,91) montre bien que celui-ci est l’expression de la productivité. En effet, le
débit spécifique permet d’évaluer la qualité d’un ouvrage car il prend en compte la productivité
du couple «nappe-ouvrage» (Sinan et al., 2003). Selon Biémi (1992), l’on peut à partir des
valeurs des débits spécifiques avoir une idée de l’ampleur d’un programme de campagne
d’hydraulique dans une région ainsi que les techniques employées pour l’implantation des
forages. La distribution des fréquences des valeurs transformées (LogT et LogQs) suivant la loi
log normale diffère de celle obtenue par Soro et al. (2010) dans la région des lacs, mais elle est
en accord avec celle obtenue plusieurs autres auteurs (Lasm, 2000 ; Acheampong et al., 1998 ;
Jalludin et al.,2004 in Soro et al., 2010 ). Ainsi donc, l’estimation de la transmissivité à partir
du débit spécifique peut se faire avec une marge d’erreur acceptable de 95%. Selon Lasm
(2000), la relation qui unit la transmissivité au débit spécifique indique que ce dernier est
53
l’expression de la géométrie des fractures et de leur connexion avec l’ouvrage. Le débit
spécifique est probablement fonction du nombre de fractures interceptées par le forage et de ce
fait il se trouve influencé par la profondeur d’équipement et le développement du forage.
En dehors des propriétés géométriques et de la connexion, d’autres facteurs comme la
nature pétrographique et l’épaisseur des altérites du réservoir peuvent influer la productivité
des forages. Les études statistiques ont montré que dans la région du Tchologo, bien que n’étant
pas nombreux, les schistes sont plus productifs que les granites (figures 17 et 18). Ces résultats
sont similaires à ceux obtenus par la majorité des auteurs ayant travaillé sur la productivité des
forages tels que Blé et al. (2015) dans la région Daoukro; Koïta (2005) dans la région de
Dimbokro ; Kouadio (2013) dans la région du N’Zi, d’Iffou et de Moronou. Les épaisseurs
d’altération les plus productives se situent entre 8 et 50 m de profondeur. Ces épaisseurs
diffèrent de celles de la zone de Katiola qui varient entre 20 et 50m (Gnamba et al., 2013).
Conclusion partielle
L’étude des corrélations entre les paramètres hydrogéologiques et aussi la classification
ascendante hiérarchique (CAH), ont montré que les paramètres qui expriment la productivité
sont le débit air-lift, le débit spécifique et la transmissivité. Cependant les paramètres physiques
qui gouvernent la productivité des forages d’eau sont la profondeur totale de foration,
l’épaisseur d’altération, la nature pétrographique et le degré d’ouverture des fractures et leurs
connectivités.
Cette étude nous a permis également d’établir, d’abord une relation entre le débit air-lift
et le débit spécifique (équation 24), ensuite une autre entre la transmissivité et le débit
spécifique (équation 26) dans cette région du Tchologo. Ces relations sont les suivantes :
, 9
= , �
, 9
T= ,
C’est deux relations nous ont permis de calculer la transmissivité dans les forages où il n’y a
pas eu d’essais de pompage.
54
CONCLUSION GENERALE ET
PERSPECTIVES
55
CONCLUSION GENERALE
Retenons que la région du Tchologo est constituée essentiellement de granite. Parmi les
177 forages réalisés, seul 10 ont été fait dans une zone schisteuse les 167 autres ont été réalisé
dans les granites. Cependant les études statistiques ont montré que les schistes semblent être
plus productifs par rapport aux granites. Ces études ont également montré qu’il n’existe pas de
relation véritable d’une part entre la productivité et la puissance de l’épaisseur des altérites, et
d’autre part entre la productivité et la profondeur des forages. Néanmoins, il existe un intervalle
de profondeur totale comprise entre 55 et 80 m où la productivité est généralement la plus
favorable. De même la majorité des ouvrages à débits élevés ont en réalité des épaisseurs
d’altération comprises entre 8 et 50 m. En plus la classification ascendante hiérarchique (CAH)
a prouvé que le débit air-lift, le débit spécifiques et la transimissité expriment la productivité
des forages d’eau dans notre zone d’étude.
Notons que cette étude nous a permis d’avoir non seulement une meilleur idée du
fonctionnement des aquifères mais une bonne compréhension des essais de pompages. Le
regroupement des forages à fort débit dans une même zone et le fait que ces forages coïncident
avec les zones de forte densité de fracturation, nous ont permis de dire que la forte productivité
dans le socle serait fortement liée au degré d’ouverture des fractures et à leur connexion par
rapport au forage. Cependant la nature pétrographique, l’épaisseur d’altération et la profondeur
totale peuvent influencer les valeurs de la productivité malgré la présence de ces fractures.
56
PERSPECTIVES
Dans l’objectif de satisfaire les besoins en eau de la population de Tchologo, il serait
nécessaire de suivre les recommandations suivantes :
- il faut que dans l’avenir des études géophysiques soient réalisés dans cette région
afin de localiser les fractures,
- réaliser des forages à dessein, s’il le faut, même sans être équiper, mais
seulement à but scientifique, en vue d’une réalisation de la carte
hydrogéologique de la région du Tchologo. Cette carte pourra en réalité mieux
guider les opérateurs économiques qui désirent apporter leurs expertises dans le
domaine de l’hydraulique dans la région.
- Envisager une modélisation des écoulements et le transport dans les aquifères
fracturés de la région
57
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61
ANNEXES
i. Images d’un essai de pompage à Anokoi 2 sous-préfecture d’Aniama
62
Les données qui ont servies aux différents tests statistiques
villages QA( Qs(m²/ NS(m) T(m²/s) T(m²/s) EA (m) ES (m) Pt(m) Sr(m) AE1 nature de la
m3/h) h) CJ éco (m) roche
ALLAMA 1,2 3,39E- 8,63 1,14393 1,58E- 27,04 32,11 59,15 0,84 42 Granite
DJOUKAH 02 E-06 05
A
AROUNA 0,5 5,05E- 24,6 1,81576 2,51E- 40 19,2 59,2 0,01 47 Granite
TOGO 02 E-06 05
BOUGOU 1,8 5,85E- 13,35 3,81309 1,69E- 25 34,17 59,17 1,05 53 Granite
02 E-06 06
BOUGOU 0,8 6,22E- 9,07 1,60997 8,40E- 32,2 20,68 52,88 0,15 35 Granite
GNERE 02 E-06 05
BRAHIMA 3 1,70E- 15 1,05919 4,61E- 28 26,74 54,74 0,12 34 SCHISTE
VOGO 01 E-05 05
DALAVO 0,6 4,48E- 25,5 1,3181 7,04E- 23,15 41,7 64,85 7,51 42 Granite
GO 02 E-06 05
DANGBA 1,3 1,71E- 22,85 1,37695 6,95E- 22 34,12 56,12 0,31 29 Granite
DOUGOU 01 E-05 05
DIEMBAL 1,5 2,96E- 12,11 4,41515 2,99E- 25 31,08 56,08 0,39 29 Granite
A2 01 E-05 04
DIEOUAR 3,6 9,08E- 2,44 3,63151 4,49E- 4 74,59 78,59 9,35 69 Granite
AKAHA 02 E-06 06
DIOGONA 2 2,41E- 7,75 1,64697 8,92E- 20 40,53 60,53 17,53 24 Granite
KAHA 01 E-05 05
DJANGAL 1,9 2,38E- 18,45 5,5199 7,85E- 30 30,23 60,23 4,66 33 Granite
A 01 E-05 05
DJEDANA 2 2,42E- 14,12 0,00014 2,39E- 19 37,03 56,03 3,09 27 Granite
01 9533 05
DOULAYE 2,7 4,16E- 17,86 6,43296 1,19E- 32,87 20,58 53,45 0,24 34 Granite
VOGO 01 E-05 04
DRAMAN 2,25 3,55E- 19,35 7,62617 3,32E- 34,19 19,1 53,29 2,58 37 Granite
EVOGO 01 E-05 04
FASSELE 2,2 2,09E- 9,44 2,79626 3,39E- 17 38,98 55,98 1,04 21 Granite
MON 01 E-05 04
FONONIK 2,5 4,15E- 9,88 1,9258 7,88E- 22,76 36,2 58,96 0,22 23 DIORITE
AHA 01 E-05 05 QUARTZI
TE
FOUGNEG 1,8 1,14E- 4,9 1,10524 7,66E- 19 37,18 56,18 0,23 24 Granite
UE F2 01 E-06 05
GBAMBA 1 4,05E- 14,27 1,34885 2,07E- 45 27,15 72,15 0,2 45 Granite
LIVOGO 02 E-06 04
KALAKAL 2,57 5,93E- 8,92 2,96573 2,90E- 8 64,15 72,15 0,44 63 Granite
A F1 02 E-06 06
KALAKAL 0,3 6,58E- 9,71 1,61204 2,90E- 38 34,1 72,1 13,72 64 Granite
A F2 03 E-06 07
KAMONO 0,4 2,51E- 32,57 1,83593 3,28E- 28 43,96 71,96 0,35 58 Granite
KAHA 02 E-06 05
KISSIVOG 1,5 1,40E- 10,09 1,05644 7,58E- 30,97 22,41 53,38 0,31 34 Granite
O 01 E-05 05
KITIENKA 0,5 3,60E- 13,4 8,76572 4,81E- 23,68 48,37 72,05 1,08 27 Granite
HA F2 02 E-07 05
KOKO 2,1 1,31E- 13,3 9,36548 1,13E- 30 24,64 54,64 0,08 32 Granite
01 E-06 04
KOLEYAL 0,5 2,42E- 25,29 1,57366 9,95E- 28 26,44 54,44 0,27 33 Granite
IVOGO 02 E-06 04
KOLON 0,6 2,12E- 8,93 5,64902 3,21E- 10 61,91 91 0,24 Granite
02 E-07 06
KONIENE 1,3 1,09E- 13,77 5,60115 1,61E- 9 47,03 56,03 4,13 25 Granite
01 E-06 05
KORKAN 1,63 6,10E- 8,33 1,84877 4,27E- 11 45,15 56,15 1,37 35 Granite
A 02 E-06 06
KORKOU 0,6 2,90E- 8,86 7,62617 9,09E- 33,64 38,56 72,2 13,07 35 Granite
NOUVOG 02 E-07 06
O
KORODIA 3,6 1,11E- 17,98 9,24385 1,86E- 7,26 48,77 56,03 0,14 37 Granite
LA 01 E-06 06
KORON 1 2,14E- 17,4 4,40623 1,34E- 12,3 42,14 54,44 14,09 19 Granite
01 E-05 04
KOROWIT 0,6 1,40E- 5,31 4,53939 7,85E- 22 50,2 72,2 4,75 61 Granite
A 02 E-07 07
63
KOUSSOR 1,2 5,54E- 6,85 1,65234 4,40E- 40,5 16 56,5 0,3 43 Granite
OUKAHA 02 E-06 05
LABANA 0,5 3,35E- 21,12 1,2105 3,80E- 30,56 45,9 76,46 0,31 57 Granite
VOGO 02 E-06 06
LAFOKPO 2,25 7,75E- 8,85 2,24299 9,61E- 31 41,15 72,15 1,79 42 Granite
KAHA 02 E-06 06
LAMEKA 0,6 1,20E- 8,4 4,3401 4,29E- 20 34,54 54,54 9,14 26 Granite
HA 1 02 E-07 06
LAMEKA 1,5 9,22E- 5,8 3,75783 1,01E- 24 45,86 69,86 0,09 36 Granite
HA 3 F2 02 E-06 04
LAMTOG 3,6 1,83E- 13,6 6,77882 9,78E- 6 48,54 54,54 0,42 26 Granite
O 01 E-06 06
LAWA 1,28 4,97E- 29,7 7,06127 8,40E- 26 29,98 55,98 0,43 34 Granite
CARREFO 01 E-05 05
UR
LINGUEK 3 3,46E- 14,9 2,62972 1,18E- 23 33,01 56,01 12,18 26 Granite
ORO 01 E-05 04
MAMADO 2,54 1,00E- 9,84 4,88075 7,94E- 42,16 17,13 59,29 0,17 50 Granite
UVOGO 01 E-06 05
MAMOUR 0,51 1,53E- 13,5 4,68274 1,39E- 33,19 48,6 81,79 0,97 63 Granite
OUVOGO 02 E-07 06
MAPINA 1,3 8,02E- 10,66 2,93749 1,24E- 10 46,18 56,18 0,33 26 Granite
02 E-06 05
MOMIRAS 0,6 1,99E- 30,19 8,47353 1,03E- 63,4 15,44 78,84 0,09 67 Granite
SO 02 E-07 06
NAMBIRG 1,7 6,11E- 12,6 1,60056 9,44E- 58,5 13,65 72,15 0,4 62 Granite
UEKAHA 02 E-06 06
NAMBON 2,4 7,25E- 11,19 3,05047 1,03E- 46 19,66 65,66 0,08 50 Granite
KAHA 02 E-06 05
NAMBOU 2,8 2,01E- 12,57 1,69471 1,44E- 36,19 20,09 56,28 0,35 41 Granite
VOGO 01 E-05 04
ODIELIVO 1,5 1,24E- 11,66 1,03056 8,58E- 24 35,22 59,22 2,91 25 Granite
GO 01 E-05 05
PEDJOVO 1,5 1,83E- 14,54 1,2272 2,67E- 35,59 20,7 53,29 5,56 39 Granite
GO 01 E-05 05
PISSAKA 2,5 4,08E- 13,36 1,44435 5,08E- 20,91 32,5 53,41 0,87 25 DIORITE
HA 01 E-05 05 QUARTZI
TE
PONGALA 1,7 3,94E- 8,75 1,52523 1,94E- 3 56,27 59,27 0,62 21 Granite
02 E-06 06
SEFONGU 0,514 1,35E- 6,8 3,91086 1,08E- 20,72 51,48 72,2 0,33 26 Granite
EKAHA 02 E-07 05
SEREGUE 2 1,61E- 15,53 1,64004 2,87E- 24 32,03 56,03 0,66 34 Granite
TOU 01 E-05 04
SEYDOUV 2,5 2,50E- 8,64 3,29781 9,72E- 29,97 23,33 53,3 0,17 30 Granite
OGO 01 E-05 05
SIDANA 1,5 7,89E- 7,62 3,15566 5,79E- 28,02 28,01 56,03 0,5 33 Granite
02 E-06 05
SIKOLO 2,4 7,58E- 9,42 3,00425 7,97E- 38,04 34,06 72,1 1,23 40 Granite
02 E-06 05
SONOYO 1 2,57 4,64E- 24,6 1,76532 4,78E- 29,9 23,4 53,3 1,96 32 Granite
01 E-05 05
SONOYO 2 1,5 1,85E- 30,8 1,62259 1,46E- 41,95 22,8 64,75 1,17 50 Granite
01 E-05 04
TANDOV 3,6 6,58E- 25,14 5,38318 8,40E- 32,7 20,9 53,6 0,22 38 Granite
OGO 01 E-05 05
TATIEN 1,7 7,67E- 7,32 3,20111 9,15E- 26 30,08 56,08 0,06 36 Granite
02 E-06 05
TCHASSA 1,3 4,90E- 11,86 1,35576 1,44E- 42,1 28,44 70,54 0,23 51 SCHISTE
NAKAHA 02 E-06 05
TCHEKEL 1,2 5,85E- 21,7 2,03365 2,02E- 38,97 23,6 62,57 1,46 44 Granite
EZO 02 E-06 05
TIEBINGU 2 1,32E- 4,82 5,08412 1,35E- 14,71 44,3 59,01 0,49 46 DIORITE
EKAHA 01 E-06 05 QUARTZI
TE
TINDALA 3 8,59E- 15,27 4,42097 2,00E- 18 36,54 54,54 3,02 44 Granite
02 E-06 06
TOGONIE 1,5 3,56E- 3,7 9,07878 7,54E- 40,47 18,65 59,12 0,39 44 Granite
RE F1 02 E-07 05
TOGONIE 2,5 1,68E- 5,96 1,14393 1,51E- 23,72 35,55 59,27 12,84 31 Granite
RE F2 01 E-05 04
TOUALA 2 3,04E- 14,5 2,65258 1,52E- 12 42,64 54,64 2,93 17 Granite
01 E-06 04
64
TOUALA 2 1,2 1,32E- 16,37 1,51765 1,33E- 2 58,38 60,38 3,01 54 Granite
01 E-05 04
VILLAGE 2 1,83E- 10,14 7,94393 2,46E- 37,14 21,9 59,04 0,23 45 SCHISTE
A F1 01 E-06 05
YEDIANE 2 5,56E- 14,95 1,27103 8,41E- 30,1 24,54 54,64 0,29 36 Granite
KAHA 02 E-06 05
YONDOL 3,1 3,64E- 13,34 1,07664 4,62E- 8 48,08 56,06 0,24 21 Granite
O 01 E-05 05
65