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GENIE CIVIL
Remerciement
Au terme de ce travail, avant toute chose, je remercie Dieu, tout puissant, pour sa grâce
dans ma vie, pour m’avoir donnée la santé, la force, la volonté, la patience de préparer ce projet
de fin d’année.
J'adresse mes vifs remerciements à mon encadreur Mr. Hatem KAROUI, Pour m’avoir
constamment guidé tout long de ce projet et pour ces conseils précieux. J’adresse aussi mes
sincères reconnaissances à tous les enseignants de l’école pluridisciplinaire international pour
leurs aides, soutiens et leurs conseils. Sans oublier le chef de Département de Génie Civil Mr
Kais Ghenia.
Une mention particulière va à mes chers parents qui ont toujours été une source de
motivation.
SOMMAIRE
Introduction ............................................................................................................... 9
Généralité ................................................................................................................ 13
Généralité ................................................................................................................ 27
Introduction ........................................................................................................................... 55
Bibliographie ......................................................................................................................... 78
Annexes................................................................................................................................. 79
Tableau 5: Inégalité à vérifier à l’ELU pour une charge excentrer ; en fonction de la forme de la
semelle ...................................................................................................................................... 21
Tableau 6:Inegalites à vérifier à l'ELS pour une charge excentrer ; en fonction de la forme
semelle ...................................................................................................................................... 21
Tableau 7:Methode pressiométrique permettant d’évaluer les tassements sous une fondation
superficielle ............................................................................................................................... 21
Tableau 10:Facteur partiel de résistance à la portance en fonction des états limites .................... 25
Tableau 11: Facteur partiel de résistance au glissement en fonction des états limites .................. 26
Tableau 14:Inclinaison des actions de poussée sur le plan de calcul fictif ................................... 32
Tableau 15:Valeur du facteur partiel de résistance au glissement en fonction des états limites
ultimes....................................................................................................................................... 33
Tableau 16:valeur du facteur partiel de résistance au glissement en fonction des états limites
ultimes....................................................................................................................................... 34
Tableau 27: tassement de la couche molle sous les semelles isolées ........................................... 53
Tableau 28: tassement total du terrain sous les semelles isoleés ................................................. 53
INTRODUCTION GENERALE
La géotechnique est une discipline particulière par le fait qu’elle s’intéresse à des
domaines très variées comme la géologie, l’hydrologie, la mécanique des sols et des roches, la
résistance des matériaux, …et intervient dans toutes les étapes de la réalisation d’une
construction.
Depuis près de 40 ans ,dans le cadre du programme des Eurocodes , le domaine du
bâtiment et des travaux publics tente à l’ échelles européenne de se doter des normes de calcul et
de conception .En France ,l’Eurocode 7 qui traduit cette volonté pour la géotechnique , s’ appuie
sur des normes d’application national qui traitent spécifiquement du dimensionnement des
certains ouvrages géotechniques : les fondations superficielles , les fondations profondes , les sols
renforcés ,les murs et les écrans de soutènement .
Tout maitre d’ouvrage doit dans son propre intérêt prendre en compte la nature du sous-
sol et ses caractéristiques mécaniques ; de ce fait il peut adapter son projet en conséquence et
définir le système de fondation de l’ouvrage avec un meilleur rapport de sécurité/cout .les
données géotechniques recueillis à partir des campagnes de reconnaissance des sols doivent
données des information les plus complète possible sur le terrain naturel .
Le présent travail est composé de trois parties, la première est une étude bibliographique
qui consiste à étudier de manière générale les aspects théorique et pratique des justifications des
ouvrages géotechniques dans le cadre normatif imposé. Cette partie a été répartie en trois
chapitre :
Chapitre 1 : Présentation générale sur l'Eurocode 7
Chapitre 2 : Fondations superficielles selon la norme NF94-261
Chapitre 3 : Ouvrage de soutènement selon la norme d’application de l’Eurocode 7
La deuxième partie pratique qui porte sur les justifications des fondations superficielles suivant la
norme NF94-261 ; et la troisième partie qui est aussi une partie pratique porte sur les
justifications, et la modélisation numérique d’un mur de soutènement suivant la norme imposée
Enfin notre travail se termine par une conclusion générale qui résume les points essentiels
EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
La norme EN 1997 doit être utilisée conjointement avec la norme EN 1990 :2002, qui définit les
principes et les exigences en matière de sécurité et d’aptitude au service, décrit les principes de
base du calcul et de la vérification des structures et donne des directives sur les aspects liés à leur
fiabilité. Elle traite également des exigences de résistance, de stabilité, d’aptitude au service et de
durabilité des ouvrages
Les valeurs numériques des actions sur les bâtiments et les ouvrages de génie civil à prendre en
compte dans Les calculs sont fournies par la norme EN 1991, en fonction des types de
constructions. Les actions imposées par le terrain, comme les pressions des terres, doivent être
calculées conformément aux règles de l’Eurocode 7.
Contenu de l’Eurocode 7
L'Eurocode 7 basé sur le calcul géotechnique comportait, à l'origine, trois parties. Ainsi,
trois normes expérimentales (prénormes ENV) furent publiées :
• ENV 1997-1 - Partie 1 : Règles générales (1994 ; version française en 1996).
L'Eurocode 7 - Partie 1 est un document assez général qui ne donne que les principes
du calcul géotechnique pour l'approche aux états limites. Ces principes concernent le calcul des
actions géotechniques sur les structures (bâtiments et ouvrages de génie civil) et le calcul des
éléments structuraux eux-mêmes en contact avec les sols (semelles, pieux, murs de soutènement,
etc.). Des règles ou modèles précis de calcul.
C’est-à-dire des formules précises ou des abaques, ne sont données que dans des
annexes informatives. La raison principale est que les méthodes de calcul en géotechnique diffèrent
d'un pays à l'autre et qu'il n'était pas possible d'arriver à un consensus, surtout si beaucoup de ces
méthodes ont encore besoin d'être étalonnées et adaptées au format des états limites...Les
discussions menées sous les auspices du TC 250/Sous-comité 7 pour la conversion de l'ENV 1997-
1 en EN se sont surtout concentrées sur :
La définition des valeurs caractéristiques des paramètres géotechniques ;
Les combinaisons de charges pour vérifier les états limites ultimes en situations de projet durables
et transitoires ;
Le traitement séparé des remblais et des pentes et l'insertion d'une section qui comprend l'ensemble
des clauses sur la stabilité générale ;
Section 1 : Généralités
Section 8 : Ancrages
Section 12 : Remblais
Le rôle de cette partie de l'Eurocode 7, dédiée aux essais en laboratoire et in –situ, est
de donner les exigences essentielles pour les appareillages et les procédures d'essais, pour la
présentation des résultats, pour leur interprétation, ainsi que pour la dérivation des paramètres
géotechniques pour le calcul. Elle est un complément aux exigences de la partie 1, permettant
d'assurer une conception géotechnique sûre et économique.
Elle fait le lien entre les exigences de la partie 1, en particulier la Section 3 « Données
géotechniques » et les résultats d'un certain nombre d'essais en laboratoire et en place. Elle ne
couvre pas la normalisation des essais géotechniques eux-mêmes. Un nouveau Comité technique
(le TC 341) sur la reconnaissance et les essais géotechniques a précisément été créé par le CEN,
afin d'établir les normes d'essais correspondantes. A cet égard, le rôle de Cette partie est « d'utiliser
» et de se référer aux normes d'essais détaillées couvertes par le TC 341.
La version finale pour l'EN 1997-2, en cours de mise au point finale, comporte les
sections suivantes (CEN 2004b) :
Section 1 : Généralités
La manière d'établir et d'utiliser ce que l'on appelle les « valeurs dérivées » à partir des
résultats d'essais est également abordée. Le but des clauses est de donner des indications sur
l'utilisation des exemples de modèles de calcul figurant dans les annexes de la partie 1. Ainsi, la
partie 2 comprend un certain nombre d'annexes informatives avec des exemples précis de
paramètres et de coefficients géotechniques utilisés couramment dans le calcul. Comme dans le cas
de la partie 1, les modèles de dérivation ou de calcul ne sont donnés qu'à titre d'exemples, mais il
y a aussi un assez large accord pour leur utilisation future en Europe. Quoi qu'il en soit, ils donnent
une image claire des approches qui existent sur le continent pour utiliser les résultats d'essais dans
le calcul des structures géotechniques.
Semelle filante :
Semelle isolée :
Semelle en Radier :
Aux ELU :
Le glissement de la semelle ;
Stabilité générale.
Aux ELS :
Les charges de fluage incluant une vérification de la capacité portante et de critère d’excentricité
du chargement a appliqué sur la fondation
Le fonctionnement et la durabilité des éléments de fondation
La stabilité vis-à-vis des déplacements et des rotations, y compris sous les actions liées aux
gonflements des sols
Capacité portante
La méthode a partir des résultats des essais au laboratoire c’est-à-dire à partir de la cohésion (𝐶) et
de l’angle de frottement (𝜑). Cette méthode est peu utilisée en France
La méthode a partir des essais in-situ c’est à dire à partir de la pression limite de Menard (𝑃𝑙𝑒 ) ou
de la résistance de pointe (𝑞𝐶 ) du pénétromètre.
1
𝑞𝑙 = 𝛾1 . 𝐵. 𝑁𝛾 (𝜑) + (𝑞 + 𝛾2 𝐷). 𝑁𝑞 (𝜑) + 𝐶. 𝑁𝐶 (𝜑 )
2
Avec :
𝜋 𝜑
𝑁𝑞 = 𝑒 𝜋 𝑡𝑎𝑛𝜑 tan ( + )
4 2
𝑁𝐶 = (𝑁𝑞 − 1) cot 𝜑
{ 𝑁𝛾 = 2(𝑁𝑞 − 1) tan 𝜑
Pour une fondation isolée de longueur L. Les trois facteurs de capacité portante sont affectés de
coefficient correcteur qui tienne compte de la forme de la semelle
𝑁𝑞 −1
𝐵 𝐵
𝑠𝑐 = 𝑠𝑞 → 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒é
𝑁𝑞 −1
𝑠𝛾 = 1 − 0,3 ; 𝑆𝑞 = 1 + sin 𝜑′ 𝐿 ; {
𝐿 𝐵
𝑠𝑐 = 1 + 0,2 𝐿 → 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑜𝑛 𝑑𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒é
A court terme, l’effet de la nappe sur la capacité portante nous donne une pression de
rupture :
1
𝑞𝑙 = 𝛾 . 𝐵. 𝑁𝛾 + 𝛾2 𝐷. 𝑁𝑞 + 𝐶𝑢 . 𝑁𝐶
2 1
A long terme :
1
𝑞𝑙 = 𝛾 . 𝐵. 𝑁𝛾 + 𝛾2 𝐷. 𝑁𝑞 + 𝐶. 𝑁𝐶
2 1
Les sols purement cohérents ont une capacité portante en fonction de la cohésion non
drainée Cu s’écrit en contraintes totales :
𝑞𝑙 = 𝑞0 + (𝜋 + 2)𝐶𝑢 = 𝑁𝐶 𝐶𝑢
𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑠𝑖𝑛𝜑
1 𝐵0 1+𝑠𝑖𝑛𝜑 𝐵0 1+𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑞𝑙 = 𝛾. 𝐵. 𝑁𝛾 ( ) + 𝐶 [𝑁𝑞 ( ) (1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑) − 1] 𝑐𝑜𝑡𝜑
2 𝐵 𝐵
Pour les charges excentrées, la pratique consiste à faire le calcul de portance sur une semelle
filante de largeur B ’ :
𝐵′ = 𝐵 − 2𝑒
Ce qui revient à avoir une fondation centrée sous la charge. Dans le cas d’un excentrement
« e' » parallèle à la dimension « L », on procède de même pour cette dimension :
𝐿′ = 𝐿 − 2𝑒
𝑄 = 𝑞𝑙 . 𝐵′ . 𝐿′
Avec :
- B’ largeur effective
- L’longueur effective
Cette méthode a été développée à l'origine par L. Ménard. La contrainte de rupture (capacité
portante unitaire) sous charge verticale centrée est donnée par :
𝑞𝑛𝑒𝑡 = 𝐾𝑝 . 𝑃𝑙𝑒 ∗ . 𝑖𝛽 . 𝑖𝛿
Avec :
𝐷
1
𝐷𝑒 = ∫ 𝑃𝑙 ∗ (𝑧) 𝑑𝑧
𝑃𝑙𝑒 ∗
𝑑
De façon générale, d = 0 sauf si les propriétés du sol en surface sont très médiocres. Dans ce cas-
là, il est possible de négliger, de manière sécuritaire, l’épaisseur de sol concernée. Il est
possible dans certains cas particuliers d’avoir De >D, par exemple lorsque la valeur de pl * au-
dessus de la semelle est plus grande que celle sous la semelle.
La valeur de Kp dépend de la forme de la semelle et de son encastrement. Les formules qui suivent
𝐷𝑒
peuvent être appliquées seulement dans le cas où < 2 ; au-delà
𝐵
𝐾𝑝 = 𝐾𝑝,𝑚𝑎𝑥
𝐷𝑒 𝐷𝑒
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑲𝒑,𝑩⁄ = 𝐾𝑝0 + (𝑎 + 𝑏 ) (1 − 𝑒 −𝐶 𝐵 )
𝑳 𝐵
Tableau 3 Détermination du facteur de portance de portance pressiométrique
KP se calcule en combinant ces deux cas particuliers. La relation à utiliser est alors la suivante :
𝐵 𝐵
𝐾𝑝,𝐵⁄ = 𝐾𝑝,𝐵⁄ × (1 − ) + 𝐾𝑝,𝐵⁄ ×
𝐿 𝐿=0 𝐿 𝐿=1 𝐿
Avec :
Tableau 5: Inégalité à vérifier à l’ELU pour une charge excentrer ; en fonction de la forme de la semelle
Tableau 6:Inegalites à vérifier à l'ELS pour une charge excentrer ; en fonction de la forme semelle
Dans le cas d‘un sol hétérogène, les tassements sphériques (déformations volumiques) et
Tableau 7:Methode pressiométrique permettant d’évaluer les tassements sous une fondation superficielle
𝑆𝑓 = 𝑆𝑐 + 𝑆𝑑
𝛼 2 𝐵 𝛼
𝑆𝑐 = (𝑞′ − 𝜎′𝑣0)𝜆𝑐 . 𝐵 ET 𝑆𝑑 = (𝑞′ − 𝜎′𝑣0 )𝐵0 (𝜆𝑑 . )
9𝐸𝑐 9𝐸𝑐 𝐵0
Avec :
- Ec : module pressiométrique Ménard équivalent dans la zone où les déformations volumiques sont
les plus importantes (de 0 à B / 2) ;
- λc , λd : coefficients de forme.
Avec :
3 1 1 1
- =𝐸 +𝐸 +𝐸
𝐸3,5 3 4 5
3 1 1 1
- =𝐸 +𝐸 +𝐸
𝐸6,8 6 7 8
8 1 1 1
- = 𝐸 +𝐸 +⋯+𝐸
𝐸9,16 9 10 16
Dans le cas où les valeurs E 9 à E 16 ne sont pas connues mais que l’on peut considérer que
E9;16 ≥ E 6;8 sur la base d’une connaissance géologique et géotechnique du site suffisante, Ed
s’obtient selon la formule :
1 0.25 0.3 0.25 0.2
= + + +
𝐸𝑑 𝐸1 𝐸2 𝐸3,5 𝐸6,8
Si une couche molle intercalaire d’épaisseur H, se situe à une profondeur supérieure à B sous
la fondation, Le calcul du tassement peut alors être estimé selon les formules suivantes :
𝑆𝑓 = 𝑆 + 𝑆𝑚
Avec :
- Ed’ : module dévia torique sans prise en compte de la couche molle (il s’agit de remplacer
les modules Em de la couche molle par des modules Em’ du même ordre de grandeur que ceux
des couches plus dures situées de part et d’autre) ;
- Δqm : valeur de la surcharge au niveau de la couche molle estimée en tenant compte de la diffusion
des contraintes grâce notamment aux formules de dispersion de la charge Iz de la théorie de
Boussinesq
Stabilité de la semelle
4.1 Vérification de la capacité portante
Une fois la contrainte qnet calculée, il est possible de procéder aux vérifications de
capacité portante du sol. Il faut vérifier pour tous les cas de charges et de combinaisons d’actions,
l’inégalité suivante :
𝑽𝒅 − 𝑅0 ≤ 𝑅𝑉,𝑑
Avec
- Vd : valeur de calcul de la charge verticale transmise par la fondation en ne tenant pas compte de
la poussée d’Archimède ;
- Rv;d : valeur de calcul de la résistance ultime du terrain ;
- R0 : valeur du poids du volume de sol constitué du volume de la fondation située sous le niveau du
terrain après travaux et des sols compris entre cette fondation et le niveau du terrain après travaux :
𝑹𝟎 = 𝑨. 𝒒𝟎
Avec
𝑅𝑣,𝑘 𝐴′𝑞𝑛𝑒𝑡
𝑅𝒗,𝒅 = =
𝛾𝑅,𝑣 𝛾𝑅,𝑣 × 𝛾𝑅,𝑑,𝑣
Avec
- γR;d;v : coefficient de modèle associé à la méthode de calcul utilisée, commun aux différents états
limites ;
- A : surface de la semelle
𝐻𝒅 ≤ 𝑅𝒉,𝒅 + 𝑅𝒑,𝒅
Avec :
δa;k est la valeur caractéristique de l’angle de frottement à l’interface entre la base de la fondation
et le terrain (dans le cas de l’approche 2, δ a;k = δ a;d )
- pour les fondations coulées en place, δa;d peut être égale à la valeur de calcul de l’angle de
frottement à l’état critique ϕ’crit ;
2
- pour les fondations préfabriquées lisses, δa;d peut être égale à 3 𝜑′𝑐𝑟𝑖𝑡 .
Un ouvrage de soutènement peut retenir soit des terres en remblai (sol, roche, remblai)
et de l’eau, L’effort de poussée exercé par le massif de terre retenu peut être reprise de diverses
manières.
Trois modes principaux peuvent être distingués :
Les murs de soutènement : ce sont des ouvrages généralement fondés superficiellement, dont le
poids (incluant parfois une partie de la masse de sol retenu) joue un rôle prépondérant ;
Les écrans de soutènement : ce sont des ouvrages minces (acier, béton armé ou bois), retenus ou
soutenus par des ancrages, des butons ou la butée des terres. Leur résistance à la flexion joue un
rôle important, alors que leur poids est insignifiant ;
Les ouvrages en remblai ou sol renforcé : ce sont des ouvrages qui comportent des rangées
sensiblement horizontales de renforcements, interposées entre des couches successives du remblai
au fur et à mesure de la construction de l'ouvrage.
Aux ELU :
Le glissement de la semelle ;
Stabilité générale.
Aux ELS :
𝜎𝑣 = 𝛾. 𝑧
échantillon de sol constamment draine´ (c’est-à -dire un sol dans lequel la pression interstitielle est
constamment nulle : U = 0) des contraintes, axiale et radiale, croissant de telle façon qu’il n’y ait
aucune déformation latérale de l’échantillon. Les contraintes 𝜎𝑣 et 𝜎ℎ croissent
𝜎𝑣
proportionnellement. Le rapport ⁄𝜎ℎ est appelé coefficient de pression latérale au repos et noté
K0
Dans le cas des sables et des argiles normalement consolidées, il existe une formule empirique
donnant la valeur de K0 en fonction de l’angle de frottement interne effectif 𝜑′:
𝐾0 = 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑′
Dans le cas des sols sur consolidés, le coefficient K0 est donnée par :
𝐾0 = 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑′√𝑅𝑂𝐶
𝜎𝑎 = 𝐾𝑎 𝛾𝐻
𝜋 𝜑
Avec 𝐾𝑎 = 𝑡𝑎𝑛2 ( 4 − 2 )
𝜎𝑝 = 𝐾𝑝 𝛾𝐻
𝜋 𝜑 1
Avec 𝐾𝑝 = 𝑡𝑎𝑛2 ( 4 + 2 ) ⟹𝐾𝑝 = 𝐾
𝑎
𝜋 𝜑′
𝐾𝑎 = 𝑡𝑎𝑛2 ( − ) → à 𝑙𝑜𝑛𝑔 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
4 2
B. La théorie de coulomb :
La force de poussée Fa
1
𝐹𝑎 = 𝛾. 𝐻2 𝐾𝑎
2
Où Ka coefficient de poussée, est donné par la formule de Poncelet :
−2
2(
𝑠𝑖𝑛 𝜂 − 𝜑) 𝑠𝑖𝑛(𝜑 + 𝛿 ). 𝑠𝑖𝑛(𝜑 − 𝛽 )
𝐾𝑎 = 2
[1 + √ ]
𝑠𝑖𝑛 𝜂. 𝑠𝑖𝑛(𝜂 + 𝛿 ) 𝑠𝑖𝑛(𝜂 + 𝛿 ). 𝑠𝑖𝑛(𝜂 − 𝛽 )
1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜋 𝜑
𝐾𝑎 = = 𝑡𝑎𝑛2 ( − )
1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 4 2
𝜎𝑝 = 𝜎𝑧 . 𝐾𝑝 . 𝜓 + 2𝑐√𝐾𝑝 𝜓
Avec :
- Kp coefficient de butée ;
- 𝜓 Coefficient de réduction ;
- c cohésion du sol
Les composantes verticale σpz et horizontale σpx de la poussée des terres sont
exprimées par les équations ci-dessous :
Avec :
- 𝞪 angle de frottement entre le sol et la structure ;
- 𝞭 inclinaison de la face arrière de la structure par rapport à la verticale.
𝐻𝒅 ≤ 𝑅𝒉,𝒅 + 𝑅𝒑,𝒅
Avec :
1
𝑅ℎ,𝑑 = 𝑚𝑖𝑛 ( (𝐴′ . 𝐶𝑢,𝑘 ) ; 0,4. 𝑉𝑑 )
𝛾𝑅.ℎ × 𝛾𝑅;𝑑;ℎ
Tableau 15:Valeur du facteur partiel de résistance au glissement en fonction des états limites ultimes
𝑉𝑑 . tan 𝛿𝑎,𝑘
𝑅ℎ,𝑑 =
𝛾𝑅.ℎ × 𝛾𝑅;𝑑;ℎ
δa;k est la valeur caractéristique de l’angle de frottement à l’interface entre la base de la fondation
et le terrain (dans le cas de l’approche 2, δ a;k = δ a;d )
𝑅𝑝;𝑘
𝑅𝑝,𝑑 =
𝛾𝑅;𝑝
𝛾𝑅;𝑝 : Le facteur partiel dépendant du type de réaction mobilisée devant la semelle et du type d’état
limite ultime
Tableau 16:valeur du facteur partiel de résistance au glissement en fonction des états limites ultimes
Le torseur des efforts (Md, Vd, Hd) doit être calculé au centre géométrique de la base
de la semelle du mur soutènement .la semelle est considérée de type filant pour le calcul de
l’excentrement.
𝑀𝑑
𝑒𝑑 =
𝑉𝑑
Avec :
2𝑒 1 7𝐵
1− ≥ ⟹𝑒<
𝐵 15 15
A l’ELS :
2𝑒 1 𝐵
1− ≥ ⟹𝑒<
𝐵 2 4
𝑀𝑠𝑡𝑏;𝑘
𝛾𝑠;𝑑 𝑀𝑑𝑠𝑡;𝑘 ≤
𝛾𝑅;𝑑
Avec :
- 𝛾𝑠;𝑑 : valeur du coefficient partiel relatif aux actions qui vaut 1,35 ;
- 𝛾𝑅;𝑑 : valeur du coefficient partiel relatif aux résistances qui vaut 1,1 ;
2.4 Dimensionnement
Une fois la stabilité générale est vérifiée, il convient de démontrer la résistance
structurale du mur en béton armé. Le calcul quant à lui est réalisé selon la norme NF EN 1992-1.on
procèdera donc par le calcul :
De l’enrobage des armatures 𝐶𝑛𝑜𝑚 ;
Les sections d’armatures du mur (semelle et voile) sont issues d’un dimensionnement
suivant l’Eurocode 2 :
𝑏. 𝑑. 𝛼𝑢 . 𝑛. 𝑓𝑐𝑑
𝐴𝑆 =
𝜎𝑠𝑢1
𝐴𝑠𝑤 𝑏𝑤 𝑠𝑖𝑛𝛼
𝜌𝑚 = = 0.08√𝑓𝑐𝑘
𝑆 𝑓𝑦𝑘
Avec :
- Défaut d’équilibre vertical, qui ne concerne que les écrans chargés mécaniquement
en tête (écrans jouant également le rôle de fondation) ou ancrés par des tirants très
inclinés ;
Par rupture des terrains autour des appuis ;
Les coefficients proposés par Kérisel et Absi ont été établis à partir de la théorie de
Boussinesq dont les hypothèses sont les suivantes :
L’inclinaison des pressions sur le parement δ est déterminée a priori par le projeteur ;
Les lignes de rupture combinent des lignes planes et des spirales logarithmiques ;
Coefficient de réaction Kh
Dans le domaine élastique, la pression exercée par le sol sur l’écran à un niveau donné
est alors directement proportionnelle au déplacement de l’écran à ce niveau. Les lois de réaction
utilisées sont des lois de mobilisation linéaire avec paliers de poussée et de butée dont le domaine
pseudo-élastique est caractérisé par le coefficient de réaction Kh.
La norme NF P94-282 en annexe informative propose la formulation suivante pour
la détermination du coefficient de réaction (dérivée de la méthode de Schmitt) :
4
𝐸𝑀 3
𝐾ℎ = 2 × 𝛼
1
𝐸×𝐼 3
( 𝐵 )
0
Avec :
Contraintes de poussée
sous le fond de fouille, il est tenu compte du caractère ponctuel des profilés HEB, et
la contrainte équivalente de poussée est calculée de la façon suivante :
𝐵 × 𝐶𝑑𝑖𝑓𝑓
𝜎𝑎𝑑 = (𝛾𝐺 . 𝐾𝑎𝛾 . 𝜎𝑣 + 𝛾𝑄 . 𝐾𝑎𝑞 . 𝑞)
𝑒ℎ
Avec :
3.5 Justification
La justification de l’équilibre vertical de l’écran (à ne réaliser que si écran est soumis à des
charges verticales d’origine structurelle ou en présence de tirants scellés fortement inclinés) :
Il convient de satisfaire l’inégalité suivante :𝐹𝑐 ;𝑑 ≤ 𝑅𝑐 ;𝑑
Avec :
Avec :
À court terme, dans le cas où des sols présentant des propriétés mécaniques
médiocres sont rencontrés sous la base de l’écran, les contraintes déstabilisatrices et stabilisatrices
caractéristiques se calculent de la façon suivante :
𝑞𝑑𝑠𝑡𝑏,𝑑 = 𝜎𝑣1,𝑘 et 𝑞𝑠𝑡𝑏,𝑑 = (𝜋 + 2)𝐶𝑢,𝑘 + 𝜎𝑣2,𝑘
𝜎𝑣1,𝑘 et 𝜎𝑣2,𝑘 : respectivement les contraintes verticales totales à l’amont et à l’aval de l’écran à
la base de l’écran dans le cas général des écrans continus ou à la base de la partie continue dans
le cas des écrans discontinus ;
Avec :
- 𝜎′𝑣1,𝑘 et𝜎′𝑣2,𝑘 : respectivement les contraintes verticales effectives à l’amont et à l’aval de l’écran
à la base de l’écran dans le cas général des écrans continus ou à la base de la partie continue dans
le cas des écrans discontinus ;
- 𝜑′𝑘 : valeur caractéristique de l’angle de frottement effectif du terrain sous la base de l’écran.
Selon la norme NF P94-500, définissant les missions d’ingénierie géotechnique ainsi que
leur enchainement, la mission qui nous a été confiée est une étude géotechnique de conception type
G2 phase projet (PRO). Cette étude a pour but de :
Définir les hypothèses géotechniques à prendre en compte au stade du projet (valeurs
caractéristiques des paramètres géotechniques en particulier) ;
Établir les notes techniques donnant les choix constructifs des ouvrages géotechniques
(fondations, dispositions vis-à-vis des nappes et des avoisinants) ;
Établir des notes de calcul de dimensionnement niveau projet de ces ouvrages, les valeurs
seuils ;
Déterminer les types de fondations et les dimensions à mettre en œuvre et leurs niveaux
d’assises ;
Nous prenons comme hypothèse que les bâtiments soumis à notre étude sont des structures
courantes de bâtiments. Elles sont par conséquent de catégorie 4 soit d’une durée indicative
d’utilisation de 50 ans.
Nous prenons comme hypothèse que, les bâtiments soumis à notre étude sont de catégorie
géotechnique 2 avec des conditions de site simples ou complexes, ils sont par conséquent de classe
de conséquence CC1 ou CC2.
Les descentes de charge transmises pour la zone des sondages SP2 et SP3 sont les
suivantes :
Nota : Les descentes de charge à l’ELU et sous efforts sismiques n’ont pas été transmises
par le BET structure.
Dans la zone située au niveau du sondage SP1, le bâtiment est prévu avec un niveau de
sous-sol (3.6 m de profondeur), par rapport au niveau actuel des sondages. Les descentes de
charges verticales à ELS quasi-permanent ont été transmises. Elles sont récapitulées ci-dessous.
Par appui :
Effort vertical ELS (G+Q) maximum = 675 kN
Nota : Les valeurs des actions considérées pour les vérifications ELU sontobtenues en
multipliant les valeurs à l’ELS par un facteur de 1,4.
Synthèse géotechnique
2.1 Programme de reconnaissance
Les investigations géotechniques ont permis de rencontrer les formations suivantespour chaque
forage :
Tableau 19: Lithologie du terrain
Forage en SP2
Forage en SP3
Forage en SP1
La pression limite nette (Pl* en MPa) qui correspond à l’état limite de rupture et qui
permet le calcul de la capacité portante ;
La pression de fluage nette (Pf* en MPa) qui correspond à la limite entre chaque
couche ;
Le rapport EM/Pl est également fourni sur les coupes. Ce dernier permet notamment de
déterminer le coefficient α appelé coefficient rhéologique ou coefficient de structure du sol.
Ces sondages indiquent aussi la présence d’une nappe d’eau à 6m pour l’essai SP1 et
6,20m pour essai SP2 et 5,6m pour l’essai SP3.
Globalement d’après les essais pressiométriques réalisés dans les sondages SP1et SP2/SP3,
les résultats sont les suivants :
FORAGE SP2
FORAGE SP3
La condition à vérifier :
𝑉𝑑 − 𝑅0 ≤ 𝑅𝑉,𝑑
Pour le calcul de la portance aux ELU et aux ELS, on utilise la formule suivante :
𝑅𝑣,𝑘 𝐴′𝑞𝑛𝑒𝑡
𝑅𝒗,𝒅 = =
𝛾𝑅,𝑣 𝛾𝑅,𝑣 × 𝛾𝑅,𝑑,𝑣
Avec :
𝑞𝑛𝑒𝑡 = 𝐾𝑝 . 𝑃𝑙𝑒 ∗ . 𝑖𝛽 . 𝑖𝛿
ZONE 1 ZONE 2
M (MN) 0 0 0,08 0
e (m) 0 0 0,07 0
L (m) 1,5 1 1 1
D (m) 1 1 1 1
i𝞭 1 1 1 1
i𝞫 1 1 1 1
Condition Ok Ok Ok Ok
ZONE 1 ZONE 2
M (MN) 0 0 0,08 0
e (m) 0 0 0,07 0
L (m) 1,5 1 1 1
D (m) 1 1 1 1
i𝞭 1 1 1 1
i𝞫 1 1 1 1
Condition Ok Ok Ok Ok
3.4 Glissement
Condition à vérifier :
ELS Caractéristiques
𝐵
Semelles filantes : 𝑒 < 4
𝑒𝐿 𝑒𝐵 1
Semelles isolées : (1 − )(1 − )≥2
𝐿 𝐵
ELU Caractéristiques
7𝐵
Semelles filantes : 𝑒 < 15
𝑒𝐿 𝑒𝐵 1
Semelles isolées : (1 − )(1 − ) ≥ 15
𝐿 𝐵
Semelle 0 0,23 Ok
filante
Semelle 0 0,23 Ok
filante
Tableau 24: vérification de l'excentrement à l'ELU
3.6 Tassements
La justification du tassement est faite seulement aux ELS en utilisant la méthode dans la
norme NF P 94-261, dans le cas d’une couche molle intercalaire.
Le tassement est donné par :
𝑆𝑓 = 𝑆 + 𝑆𝑚
1 1
𝑆𝑚 = 𝛼𝑚 (𝐸 − 𝐸′ ) 𝛥𝑞𝑚 𝐻 et 𝑆 = 𝑆𝐶 (𝐸𝐶 ) + 𝑆𝑑 (𝐸′𝑑 )
𝑚 𝑑
Zone 1 0,5 46,6 47,1 0,3 1,5 2,65 1,4 0 0,8 5,2 6,0 11,1
Zone 2 0,5 46,6 47,1 0,3 1,5 2,65 1,1 0 0,6 4,1 4,7 8,7
Zone1 1,5 1,5 47,0 45,7 0,3 1,5 2,65 1,11 0 2,0 5,9 7,9 10,2
Zone 2 1 0,8 47,0 45,7 0,3 1,5 2,65 1,34 0 1,4 5,9 7,3 9,4
6
Tableau 28: tassement total du terrain sous les semelles isoleés
3.7 Conclusion
La présence de remblais imposera un contrôle rigoureux de tous les fonds de fouille afin de
s’assurer que les fondations reposent dans le sol homogène en place et qu’il n’y a pas de terrain de
mauvaise qualité.
La base des fondations reposera systématiquement sur un fond de fouille homogène.
Il est à noter que les profondeurs d’encastrement des fondations sont indiquées par rapport
au niveau du terrain naturel lors de la réalisation des investigations.
Nous avons supposé qu’il n’y ait pas d’apport de remblais ou tout apport de charges à la périphérie
et sous la construction. Dans le cas contraire, ils pourraient entraîner des tassements différentiels
complémentaires.
Il est recommandé de réaliser les terrassements en période favorable, hors intempéries.
Une règle communément admise consiste à planter des arbres et arbustes à une distance des
constructions égale ou supérieure à une fois et demie leur hauteur adulte afin d’éviter les désordres
résultant de la dessiccation ou de la poussée des racines.
Pour tout arbre dessouché au droit du projet, il faudra remblayer avec un matériau sain,
inerte et insensible à l’eau et compacter selon les règles de l’art. Les futures fondations seront
ancrées de 30cm dans le sol en place par rapport au niveau bas de l’ancien enracinement et de manière
à respecter les profondeurs minimales préconisées dans la partie spécifique aux fondations.
Dans le cas de fondations situées à des profondeurs différentes, les niveaux de
fondationssuccessives devront être tels qu’une pente maximale de 3 de base pour 2 de hauteur relie
les arrêtesdes semelles les plus proches (appuis isolés) et 3 de base pour 1 de hauteur (pour les appuis
filants).
Les fondations devront être mises hors-gel suivant les recommandations en vigueur.
Nous recommandons également la réalisation d’analyses d’agressivité des eaux vis-à-vis des
bétons pour déterminer la classe de béton et les types d’armatures à prévoir. Des gainages
spécifiques anticorrosion seront à prévoir compte tenu de la présence d’eau. Utiliser un ciment
faisant prise sous l’eau.
La présence d’un géotechnicien en phase travaux afin de contrôler les fonds de fouille est
recommandée, dans le cadre d’une mission G4 selon la norme NF P-94-500.
Avis sur le sous-sol généralisé
Dans le cas d’un sous-sol généralisé l’encrage des fondations superficielles va se situer sous la
couche mole de l’argile donc une profondeur de 4.8m au-dessous du niveau naturel du sol
Dans le cadre d’une opération de construction d’un bâtiment situe sur la commune de
Limoux(sud-Ouest de Carcassonne), dans la ZAC Charles Cros, le long de la D118., il est prévu
un terrassement général sur 5 mètres de hauteur. Notre travail consiste à dimensionner un mur en
L (largeur de la semelle) permettant de retenir le terrain tel que présenté sur la figure 1 du
paragraphe I.
Renseignements généraux
1.1 Description du projet
Le mur de soutènement devra être réalisé devant le bâtiment mais sera dissocié du bâtiment
afinde laisser une coursive de circulation. Un caniveau technique avec réseaux sera disposé sur 50
cm de hauteur devant la semelle du mur (voir figure ci-dessous)
Hypothèse de calcul
On a comme hypothèses de calcul :
Données géotechniques :
Selon la coupe des sondages SP1 et SP2 réalisé sur site, on a les données suivantes :
FORAGE SP1
FORAGE SP2
Argile, ferme, marron clair, à quelques 1,60 − 3,60 1,36 − 1,56 4,80 −
cailloutis, carbonate 19,90
Sable et graviers à graviers et sables, à 3,50 − 4,70 1,76 25,10
liant argilo- limoneux carbonaté
Marne argileuse, saine, jauneclair
4,70 − 8,00 4,80 – 5 134.8 −
938,3
Tableau 30: synthese des relevées pressiometrique du site
2
𝐸𝑀= = 236,13 𝑀𝑃𝑎 𝑒𝑡 𝑃𝑙 ∗ = 4.78 𝑀𝑃𝑎
1 1
+
135 938,3
L’épaisseur du voile et de la semelle du mur sont de 0,5 𝑚è𝑡𝑟𝑒, la hauteur du mur est de 5
𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠.
Les remblais apportés sont sablo-graveleux et seront considérés :
𝑐 = 0, = 35 ° et = 20 𝑘𝑁/𝑚3.
L’interface béton/marne sera considérée avec un angle de frottement de 30 °.
Considérerons, par simplification, = 0 et les tables de Kerisel et Absi pour déterminer la
DIMENSIONNEMENT DU MUR
Globalement, un mur est en équilibre sur l’action de cinq charges :
Le poids du mur appliqué au centre de gravité
L’effort de poussée venant du massif de terre (remblai rapporté dans ce cas) sur le mur
L’effet de sous pression sous le mur (pas pris en compte ici car aucune information sur le niveau
d’eau)
La réaction du sol.
Pour que le mur soit stable, il faut que l’action de ces différentes charges se compensent et
s’annulent. Pour remplir cette condition, il convient de réaliser les justifications ci-après selon
la norme NF P94-281 :
Justifications du non-poinçonnement du sol selon la méthode pressiométrique aux ELSet ELU
Justifications vis-à-vis des charges excentrées (vérification du non-renversement) auxELS et
ELU ;
Justifications du non-glissement aux ELU ;
Avant d’effectuer les différentes vérifications, il est indispensable de pré-dimensionner la
largeur de la semelle B et de définir les différentes actions appliquées sur le mur.
𝜋 𝜑 𝑌−𝛽
On a : 𝛳 = 4 + 2 + 2
𝑠𝑖𝑛𝛽
Comme nous n’avons pas de talus, 𝛽 = 0° et 𝑦 = (𝑠𝑖𝑛𝜑 ) = 0
𝜋 𝜑 𝜋 7𝜋 25𝜋
𝛳= + → 𝜃= + →𝜃=
4 2 4 72 72
Soit :
𝐻
Comme 𝐻𝑣 ≥ 𝐵𝑡 tan 𝜃 donc 𝐵𝑡 ≤ tan𝑣𝜃
4.5
⟹𝐵𝑡 ≤ 1.92 = 2.34𝑚
⟹𝐵 = 𝐵𝑡 + 𝑒 = 2.8 𝑚
𝐵𝑡 . 𝑡𝑎𝑛𝜃
𝛿 = 𝛽 + (𝛿0 − 𝛽 ) (1 − )
𝐻𝑣
𝛿 = 0.42 ° = 0
Les efforts ainsi que les moments fléchissant (stabilisants et déstabilisants) sont illustrés dans
le tableau suivant :
0,00
𝑭𝒂 (𝒌𝑵)
67,50 1,67 113,14
𝑭𝒒𝟏 0,00
(𝒌𝑵)
13,50 2,50 33,88
𝑭𝒒𝟐
23,00 0,00 1,65
(𝒌𝑵)
𝑾𝒕 207,00 1,65 341,55
• Calcul de 𝑹𝟎
• Calcul de 𝑽𝒅
En se basant sur la représentation des forces de la figure ci-dessus, 𝑉𝑑 est donné par
l’expression suivante :
𝑉𝑑 = (𝑊1 + 𝑊2 + 𝑊𝑡) + 𝛾𝑄 𝐹𝑞2
𝛾𝐺 = 1,35 𝑎𝑢𝑥 𝐸𝐿𝑈 𝑒𝑡 1 𝑎𝑢𝑥 𝐸𝐿𝑆 et 𝛾𝑄 = 1,50 𝑎𝑢𝑥 𝐸𝐿𝑈 𝑒𝑡 1 𝑎𝑢𝑥 𝐸𝐿𝑆
• Calcul de 𝑅𝑉;𝑑
𝑅𝑣,𝑘 𝐴′𝑞𝑛𝑒𝑡
𝑅𝒗,𝒅 = =
𝛾𝑅,𝑣 𝛾𝑅,𝑣 × 𝛾𝑅,𝑑,𝑣
• Calcul de 𝑞𝑛𝑒𝑡
Le calcul de 𝑞𝑛𝑒𝑡 est effectué suivant la méthode pressiométrique détaillée dans l’annexe
D de la norme NF P 94-261 :
𝑞𝑛𝑒𝑡 = 𝐾𝑝 . 𝑃𝑙𝑒 ∗ . 𝑖𝛽 . 𝑖𝛿
𝐻𝑑
𝛿𝑑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( )
𝑉𝑑
2𝛿𝑑 2
𝑖𝛿 = (1 − )
𝜋
• Calcul de 𝑨′
La valeur de la surface effective A’ de la semelle superficielle est calculée selon les
indications de l’annexe Q de la norme NF P 94-261. Il s’agit de la surface comprimée réduite
correspondant au modèle de Meyerhof.
2𝑒
𝐴′ = 𝐴 (1 − )
𝐵
𝛿𝑑 0,25
𝐷𝑒 2,00
𝑖𝛽 1,00
𝐴′ 0,92
𝑹𝑽;𝒅(𝑲𝑵) 2421.43
𝑽𝒅 (𝑲𝑵) 437,14
𝛿𝑑 0,34
𝐷𝑒 2,00
ELS 𝐾𝑝 1,10
Comme
𝑖𝛿 0,62 𝑹𝑽;𝒅 > 𝑽𝒅 alors la
condition est Verifiée
𝑖𝛽 1,00
𝐴′ 1,60
𝑹𝑽;𝒅(𝑲𝑵) 2267,79
𝑽𝒅 (𝑲𝑵) 321,25
𝑒 1
(1 − 2 ) ≥
𝐵 15
7𝐵
𝑒≤ = 1,31 𝑚
15
𝑒 1
(1 − 2 ) ≥
𝐵 2
𝐵
𝑒≤ = 0,7 𝑚
4
𝐴𝑢𝑥 𝐸𝐿𝑈 𝑒𝑡 𝑎𝑢𝑥 𝐸𝐿𝑆, 𝑴𝒔𝒕𝒂𝒃 = 𝑾𝒎𝟏 × 𝒃𝒍𝒎𝟏 + 𝑾𝒎𝟐 × 𝒃𝒍𝒎𝟐 + 𝑾𝒕 × 𝒃𝒍𝒕
Aux ELU On a :
𝐻 𝐻
𝑀𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏 = 𝛾𝐺 × (𝐹𝑎 × ) + 𝛾𝑄 (𝐹𝑞1 × )
3 2
Aux ELS, on a :
𝐻 𝐻
𝑀𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏 = (𝐹𝑎 × ) + (𝐹𝑞1 × )
3 2
Soit :
𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑙𝑢 , 𝑀𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏 = 202,80 𝐾𝑁. 𝑚
{
𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑙𝑠 , 𝑀𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏 = 146,48 𝐾𝑁. 𝑚
On a :
𝑀𝑠𝑡𝑎𝑏−𝑀𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏
𝑑 = 𝑉𝑑
201,05
𝑑𝑒𝑙𝑢 = = 0,46𝑚
437,14
{
257,59
𝑑𝑒𝑙𝑠 = = 0,80𝑚
321,25
ET
𝐵 𝑒 = 0,94 𝑚
𝑒= 2−𝑑 ⟹ { 𝑒𝑙𝑢
𝑒𝑒𝑙𝑠 = 0,60𝑚
aux ELU ;
• Calcul de 𝑅𝑝,
• Calcul de 𝐻𝑑
𝐻𝑑 = 1,35. 𝐹𝑎 + 1,50. 𝐹𝑞1
• Calcul de 𝑅ℎ,d
;k
Rh, d = Vd tanδa
γR;h×γR;d;h ⟹ en condition drainé
Et
𝑉𝑑 . tan 𝛿𝑎,𝑘
𝑅ℎ,𝑑 = = 173,93 𝐾𝑁
𝛾𝑅.ℎ × 𝛾𝑅;𝑑;ℎ
𝛼 2 𝐵 𝛼
𝑆𝑐 = 9𝐸 (𝑞 ′ − 𝜎′𝑣0 )𝜆𝑐 . 𝐵 Et 𝑆𝑑 = 9𝐸 (𝑞 ′ − 𝜎′𝑣0 )𝐵0 (𝜆𝑑 . 𝐵 )
𝑐 𝑐 0
𝐸𝑀 236,13
= = 49,4 > 16 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝛼 = 1
𝑃𝑙 4,78
𝝀𝒄 = 𝟏. 𝟓 ; 𝝀𝒅 = 𝟐. 𝟔𝟓
𝑊 𝑊𝑚2 𝑊
𝜎 ′ 𝑣0 = 𝛾. ℎ ; 𝑞 ′ = (𝐻−𝑒)
𝑚1
+ 𝑡
+ (𝐻−𝑒) +𝑞
𝑒
1
𝑆𝑐 = (0,194 − 0.1) × 1,5 × 2.8 = 0,186 𝑚𝑚
9 × 236
2 2,8 1
𝑆𝑑 = × (0,194 − 0,1) × 0,6 × (2,65 × ) = 0,66 𝑚𝑚
9 × 236 0,6
Sous notre mur de soutènement, le tassement final est très faible donc négligeable.
Aucun problème de tassement n’est donc à craindre.
Il permet :
Dans notre cas , le sol est constitué de deux couches (argilo et marne) et d’un remblai. Les
paramètres sont donc variables selon le cas simulé comme il est indiqué dans le tableau ci-après
:
Déformation du maillage
Déplacement
Le déplacement du sol vers le mur a incité une pression latérale sur le mur qui a provoqué son
déplacement horizontal.
Coefficient de stabilité
La stabilité du mur est estimée par un facteur de sécurité que nous avons déterminé directement
par le code Plaxis 2d.
Le coefficient de stabilité est egale à 1,21 alors la stabilité du mur est vérifiée en présence de la
surcharge. Notre modèle est donc stable.
Théoriquement, le mur est dit stable si le coefficient de stabilité est > 1. Mais dans la pratique,
ce coefficient est compris entre 1,15 et 1,30.
Pour étudier l’influence de la largeur B du mur, nous avons utilisé deux géométries différentes
de mur. Le premier mur a une largeur de 2.6 m et le deuxième de 2.3 m de c’est modèle ont été
simulé ainsi les résultats ont été présenté ci-dessus.
Citons que notre dimensionnement n’est qu’une interprétation basée sur les données en
notre possession, l’étude détaillée et exhaustive des principes d’exécution relève de la phase
d’exécution et sera effectué par l’entreprise et le BET Structure en fonction des caractéristiques
réelles des matériaux.
Pour prévenir les risques liés à ces éventuelles venues d’eau, nous faisons les
subjections suivantes :
On évite les périodes de pluie.
Dans tous les cas, le bétonnage interviendra immédiatement après l’excavation des fouilles
de fondation.
La présence éventuelle d’eau en fond de fouilles nécessitera un pompage préalable au
bétonnage pour travailler à sec en veillant à ne pas entraîner les fines.
Être prêt pour un blindage si le niveau d’eau dépasse les fouilles du projet ou
également le recours à des solutions comme la paroi berlinoise…
Pour qu’un mur de soutènement soit solide, il faut aussi prêter une attention toute
particulière au drainage, c’est-à-dire à l’évacuation des eaux. Ces dernières doivent pouvoir
passer à travers le mur afin d’éviter de le pousser, de créer des fissures et de le briser. Pensez
donc, en amont, à l’installation d’un système de drainage :
Soit naturel, si votre mur est constitué d’un matériau doté de qualités drainantes (roches,
pierres…), comme c’est souvent le cas pour les murs poids : l’eau passera alors toute seule dans
le mur.
Soit via la mise en place de drains réguliers ou de barbacanes, depuis la base du
mur jusqu’au sommet, si votre mur est en béton armé ou en parpaing. Cela permet d’abaisser le
plus possible le niveau d’eau derrière le mur. Selon le type de sol, une natte drainante peut
également être posée derrière l’édifice et collecter les eaux en pied de mur.
CONCLUSION GENERAL
Cette étude nous a permis de rassembler plusieurs connaissances sur les fondations
superficielles et les ouvrages de soutènement, leur comportement, les différentes approches de
calcul sous l’action de chargement ainsi que l’analyse des variantes par le logiciel plaxis2D un
programme basé sur la méthode des éléments finis pour faire une analyse de stabilité. Nous
avons ensuite appliqué ces connaissances sur des cas pratiques afin de prédimensionner et de
vérifier les différentes justifications de ces ouvrages.
Ainsi nous pouvons conclure ce travail en espérant qu’il soit à la hauteur des ambitions
de tous ceux qui nous ont fait confiance et qui nous ont consacré du temps pour nous fournir les
meilleures conditions de travail.
Bibliographie
Annexes