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CHAPITRE 3

FOUILLES ET DEBLAIS A L'AIR LIBRE


SOMMAIRE

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CHAPITRE 3 - FOUILLES ET DEBLAIS A L'AIR LIBRE

3.1. DOMAINE D'APPLICATION 1

3.2. FOUILLES POUR LES INSTALLATIONS DE L'ENTREPRENEUR 1

3.3. CLAUSES GENERALES 2


3.3.1. Classes 2
3.3.2. Emploi des explosifs 2
3.3.3. Profils et surfaces des excavations 3
3.3.4. Stabilité des fouilles 3
3.3.5. Mise à la décharge ou en dépôt 4
3.3.6. Préparation de la fondation 4

3.4. EPUISEMENTS 7
3.4.1. Généralités 7
3.4.2. Epuisement gravitaire 7
3.4.3. Epuisement par pompage 7
3.4.4. Qualité des eaux rejetées 8

3.5. EXPLOITATION DES ZONES D'EMPRUNT DES TERRES 8

3.6. EXPLOITATION DE LA CARRIERE D'ENROCHEMENTS 9


3.6.1. Généralités 9
3.6.2. Qualité 10
3.6.3. Découverte 10
3.6.4. Approvisionnement 10
3.6.5. Essais de tir 10

3.7. MESURES DE PROTECTION LIEES AUX ZONES D'EMPRUNT, D'EXTRACTION


OU DE DEPOT 11
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CHAPITRE 3

FOUILLES ET DEBLAIS A L'AIR LIBRE

3.1. DOMAINE D'APPLICATION

Les travaux traités dans ce chapitre comprennent les excavations et la mise en dépôt ou en
décharge des déblais correspondant :

- au déboisage et débroussaillage,

- au décapage préalable,

- aux fouilles proprement dites pour l'exécution des ouvrages définitifs,

- aux excavations dans les zones d'emprunt,

- à l'exploitation des carrières.

3.2. FOUILLES POUR LES INSTALLATIONS DE L'ENTREPRENEUR

Les fouilles nécessaires pour les installations de chantier et, d'une manière générale, pour
toute construction relevant de la seule responsabilité de l'Entrepreneur, ne sont pas
concernées par ce chapitre. Toutefois, il est bien entendu que l'agrément du Maître d'Oeuvre
avant que ces travaux ne soient entrepris, est nécessaire de façon à ce que celui-ci puisse
étudier les points suivants :

- effets des excavations sur les ouvrages existants ou à construire,

- conséquence de ces travaux sur la stabilité des talus et des structures voisines,

- lieu de dépôt ou de décharge des matériaux provenant des fouilles,

- effets sur les conditions d'écoulement de l'eau et sur l'aspect final du site.

Même après agrément de ces fouilles, le Maître d’Oeuvre peut imposer certaines restrictions
et conditions relatives aux procédés employés et à l'utilisation des explosifs.

Toute autre excavation effectuée pour les convenances de l'Entrepreneur ou la rectification


des fouilles précédentes dans un but quelconque doivent également être agréées par le
Maître d’Oeuvre de la même manière.

Le Maître d’Oeuvre peut demander que certaines de ces fouilles soient bétonnées ou
remblayées avec les matériaux qu'il désire. Cette demande est faite au moment de l'agrément
donné pour l'exécution de ces fouilles.

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3.3. CLAUSES GENERALES

3.3.1 Classes

Les terrains sont décomposés en deux classes :

- Terrains meubles : cette classe comprend tous les terrains meubles pouvant être excavés
par les engins de terrassement courants sans ameublissement préalable.

- Terrains rippables : cette classe comprend l'excavation de mort-terrain et de roc altéré et


fracturé qui nécessite l'emploi d'un bouteur à plein régime (jusqu'à un D9 ou équivalent),
mais ne nécessite pas l'emploi systématique d'explosifs.

- Terrains rocheux : cette classe comprend l'excavation de tout roc faisant partie intégrante
de la masse rocheuse, qui ne peut être enlevé que par l'emploi systématique de forage et
sautage, par l'emploi de coins, de barres et de marteaux piqueurs, et qui, sous l'action
d'un bouteur à plein régime jusqu'а D9 ou équivalent) génère moins de 150 m 3 par heure.

3.3.2 Emploi des explosifs

3.3.2.1. Généralités

Dans le cadre de la législation en vigueur, il appartient а l'Entrepreneur d'organiser son


approvisionnement afin d'éviter tout risque d'interruption des travaux.

Il est tenu de prendre toutes précautions nécessaires pour que les tirs de mines ne détériorent
pas les ouvrages existants, qu'ils soient définitifs ou provisoires. La mesure de la vitesse de
déplacement du sol au voisinage des ouvrages peut être prescrite par le Maître d'Oeuvre.

Les plans de tir sont soumis au visa du Maître d'Oeuvre. Celui-ci peut notamment imposer, au
vu d'essais préalables, la diminution des charges d'explosif, l'emploi d'explosifs peu brisants,
ou la modification du plan de tir.

Le Maître d'Oeuvre peut prescrire, pour des raisons dont il reste seul juge, que les fouilles
soient exécutées par excavations successives.

Les techniques du prédécoupage (pre-splitting) ou du découpage fin (smooth blasting) seront


en principe appliquées systématiquement pour le' fouilles au contact des ouvrages annexes
en béton et dans les zones présentant un risque de hors profil.

L'enlèvement de la dernière couche de rocher, de 1 m d'épaisseur, qui mettra à nu la surface


d'appui des ouvrages, sera exécuté de manière а éviter tout ébranlement ou dislocation du
rocher sous-jacent : seules les faibles charges d'explosifs y seront admises.

Le Maître d'Oeuvre pourra interdire l'emploi d'explosifs dans l'excavation des derniers 50
centimètres.

3.3.2.2. Prédécoupage

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Cette technique permet entre autres avantages :


- de réduire au minimum l'ébranlement du rocher, et donc les zones à soutenir,
- de réduire les hors-profils,
- d'accroître la stabilité des parements, facteur essentiel de sécurité pour le chantier.

Il est rappelé а l'Entrepreneur qu'un certain nombre de principes doit être observé, pour
donner au procédé du prédécoupage sa pleine efficacité :

a) les trous de prédécoupage, beaucoup plus rapprochés que dans un tir normal d'abattage,
doivent être positionnés et alignés avec soin (l'espacement sera de l'ordre de 30 cm),

b) la charge par trou de prédécoupage, obtenue par un explosif très brisant en quantité plus
faible que dans un trou d'abattage, doit être surtout très bien répartie. Le cordon détonant
ordinaire (à 12 g/ml) ou renforcé (à 40 g/ml) employé en simple ou en double, répond bien
а ces critères,

c) la mise а feu de tous les trous de prédécoupage doit être rigoureusement simultanée,

d) le prédécoupage sera considéré comme acceptable dans les zones où 50 % des trous de
prédécoupage restent visible.

3.3.2.3. Découpage fin

Cette méthode consiste à tirer, de préférence avec décalage par micro-retards, des trous de
mine assez rapprochés entre eux (écartement de 50 cm environ) et placés à faible distance du
profil d'excavation à atteindre, après la volée principale d'abattage. Ces tirs de découpage
peuvent être faits, soit après l'abattage et le marinage de la volée principale, soit avec la volée
principale en assurant un décalage dans le temps par retards. Les trous de découpage
doivent être positionnés et alignés avec autant de soin que pour la technique du
prédécoupage. L'explosif employé en faible charge doit être bien réparti le long du trou.

3.3.3 Profils et surfaces des excavations

Les plans d'exécution notifiés à l'Entrepreneur définissent les surfaces et profils théoriques
des fouilles à exécuter.

Aucune saillie ne doit subsister à l'intérieur des profils théoriques. Les plans pourront être
complétés, modifiés ou adaptés par le Maître d’Oeuvre en cours de travaux et au moment de
l'inspection de la fouille, notamment pour tenir compte des conditions de bonne exécution et
de sécurité.

Les surexcavations imputables à l'Entrepreneur doivent être remblayées à ses frais, suivant
les instructions du Maître d’Oeuvre, soit avec du béton, soit avec du remblai compacté.

Les excavations exécutées selon les profils indiqués par les plans ou les directives du Maître
d’Oeuvre ne doivent être en aucun cas remblayées ou bétonnées avant qu'elles n'aient été
levées et que le Maître d’Oeuvre ne les ait inspecté et approuvé par écrit.

3.3.4 Stabilité des fouilles

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L'Entrepreneur, en accord avec le Maître d’Oeuvre, exécute tous les travaux de protection
utiles à la sécurité des personnes, du matériel et de l'ouvrage, tels que purges, murs de
protection, boulonnage du rocher, étayages, blindages, gunitage, béton projeté, limitation de la
hauteur et de la pente des talus, risbermes, filets de sécurité, etc. ou tout autre moyen que le
Maître d’Oeuvre pourra imposer en temps voulu.

Si au cours des travaux il apparaît que, soit la stabilité des talus mis au profil conformément
aux dessins d'exécution, soit celle des ouvrages voisins, soit celle des étayages et blindages
eux-mêmes n'est pas assurée, l'Entrepreneur doit prendre, s'il y a urgence, les mesures
nécessaires et en rendre compte au Maître d’Oeuvre pour agrément ou, dans le cas contraire,
les soumettre à l'agrément préalable de ce dernier.

Les étayages et blindages ne peuvent être enlevés par l'Entrepreneur qu'avec l'autorisation du
Maître d’Oeuvre; ils ne peuvent être abandonnés dans les fouilles qu'avec son accord.

Les talus destinés à rester exposés de façon définitive doivent être réglés et purgés à la
satisfaction du Maître d’Oeuvre.

3.3.5 Mise à la décharge ou en dépôt

Les déblais provenant des fouilles sont :

- soit réutilisés directement pour la constitution des remblais,

- soit mis en dépôt en vue d'une réutilisation ultérieure,

- soit mis à la décharge (aussi appelée mise en dépôt définitif).

L'Entrepreneur doit soumettre à l'approbation du Maître d’Oeuvre les zones de dépôts et de


décharges ainsi que la destination de chaque type de déblais.

Les déblais destinés à une réutilisation ultérieure sont stockés de manière à assurer la
conservation de leurs propriétés initiales. On prendra en particulier toute mesure pour éviter la
ségrégation.

Les zones de dépôt et décharges doivent être stables, protégées de l'érosion et elles ne
doivent pas gêner l'écoulement des eaux ni les travaux ultérieurs.

Les décharges doivent s'intégrer au site après la fin des travaux, le Maître d’Oeuvre se
réservant le droit d'en prescrire un modelage.

3.3.6 Préparation de la fondation

Les travaux de préparation de la fondation, préalables au dépôt et au compactage des


remblais sur cette fondation, ou au bétonnage, comprennent au minimum les opérations
suivantes .

3.3.6.1. Traitement des surfaces de fondations meubles

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Sur les fondations meubles (sous les recharges en remblai, etc.), les travaux comprennent
l'enlèvement de la végétation et de la couche supérieure de terrain selon les épaisseurs de
fouille demandées par le Maître d’Oeuvre dans les plans d'exécution, et le traitement du
terrain mis à jour par humidification, scarification et compactage selon les consignes du Maître
d’Oeuvre.

3.3.6.2. Traitement des surfaces de fouilles au rocher

La fondation doit être tout d'abord sommairement réglée de manière à faire disparaître les
surplombs et grosses cavités. Les petites cavités restantes et les fissures sont ensuite traitées
pour assurer une bonne étanchéité du contact. Les travaux nécessaires seront rémunérés à
l'Entrepreneur par application des prix de bordereau (réglage et nettoyage au m 2, traitement
des cavités et fissures au m3 de béton de forme ou de mortier, etc.).

Dans le cas où le traitement de surface serait réalisé avant les travaux d'injection du contact
noyau-rocher l'entrepreneur devra prendre les dispositions nécessaires pour entretenir le fond
de fouille et pour éviter toute détérioration par le passage des engins de forage, conformément
à l'article 2.36 du CCAP. Les éventuelles dégradations devront être réparées à la charge de
l'Entrepreneur.

a) Curage des cavités superficielles restantes

Les cavités superficielles, rencontrées éventuellement après réglage de la fondation du noyau


de la digue, des tapis en rive et des ouvrages en béton, seront traitées spécialement.

Ces travaux consistent à enlever tous les matériaux altérés ou décomposés dans les fissures,
failles ou cavités situées en fond de fouille et dans des zones ne permettant pas l'emploi de
moyens mécaniques.

Ces matériaux seront enlevés soit par exécution de tranchées ou puits excavés par des
procédés manuels, soit au jet d'air, soit par lavage а haute pression avec un mélange d'air et
d'eau.

Toutes les caractéristiques de ces nettoyages seront décidées par le Maître d'Oeuvre au fur et
à mesure de l'avancement des travaux.

b) Traitement particulier par utilisation de mortier liquide, de béton de forme ou par


gunitage

En plus des précautions générales qui seront prises au voisinage des fonds de fouilles et du
curage des cavités superficielles, des traitements spéciaux des surfaces de fouilles au rocher
sont envisagés localement pour assurer une bonne étanchéité du contact.

Le traitement des fissures et des formes du rocher se fera soit à l'aide de mortier liquide, soit à
l'aide d'un béton de forme, éventuellement par gunitage.

Il est bien entendu que l'Entrepreneur devra prendre toutes les dispositions pour réduire ce
traitement au strict minimum.

Le traitement des fissures et des formes du rocher sera exécuté avant les injections de
consolidation et étanchéité éventuelles. Son importance dépendra de l'état de la fondation et

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sera précisée par le Maître d'Oeuvre au cours des travaux. Le traitement de surface sera
protégé de façon suivie pendant deux semaines, de la même façon que les bétons frais.

 Traitement au mortier liquide

Le procédé consiste а verser ou а projeter au balai, dans toutes les petites fissures de la
fondation, un mortier liquide composé en principe et sauf indications contraires du Maître
d'Oeuvre, d'une part de ciment pour trois parts de sable en poids et de suffisamment d'eau
pour obtenir !a consistance la mieux adaptée aux dimensions des fissures, de telle manière
que la fondation présente un fini étanche et sans fracture.

 Béton de forme

Les irrégularités de forme d'un fond de fouille, tels que petits surplombs, discontinuités locales
qui subsisteraient malgré le soin apporté à l'exécution des excavations, pourront être corrigées
par des bétons de forme, chaque fois que le Maître d'Oeuvre l'estimera nécessaire. Les
dimensions de ces bétons seront définies sur place par le Maître d'Oeuvre. L'état de leur
surface devra garantir un très bon contact avec le remblai : enlèvement des laitances,
correction des nids de cailloux, nettoyage а la brosse et а l'eau et l'air sous pression, etc.

 Gunitage

Les surfaces à traiter seront nettoyées et rendues rugueuses si nécessaire. Elles seront
maintenues humides dès le début de l'opération.

Pour le mortier projeté classique, le mélange contiendra 600 kg de ciment pour 1 m 3 de sable,
sauf indications contraires du Maître d'Oeuvre. On ajoutera l'eau juste nécessaire pour obtenir
un revêtement ayant la meilleure adhérence possible, le retrait minimal et la dureté maximale.
Le sable sera passé au tamis à mailles carrées de 4 mm (AFNOR n° 37) et aura une teneur en
eau maximale de 8%.

Lorsque des armatures seront nécessaires, elles seront fixées solidement et ne devront pas
être déplacées par le jet de l'appareil de projection.

La surface de chaque couche sera préparée avec soin et nettoyée aux jets d'eau et d'air avant
application de la couche suivante.

La surface à revêtir sera limitée par des joints de construction ; une fois commencé le
traitement d'une surface ainsi limitée, on ne pourra l'arrêter avant achèvement complet.

Conformément aux instructions du Maître d'Oeuvre, l'Entrepreneurs installera un nombre


suffisant de repères pour permettre d'estimer correctement l'épaisseur du revêtement.
L'appareil de projection sera utilisé uniquement par des ouvriers expérimentés et selon les
règles de l'art.

L'épaisseur totale du revêtement sera réalisée en un nombre de couches suffisant pour


prévenir tout affaissement ou mauvaise adhérence du revêtement. L'exécution se fera de bas
en haut.

c) Fouilles а recouvrir de béton

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Toute surface de rocher, destinée à être en contact avec le béton présentera le profil indiqué
par les plans de fouille. Le rocher endommagé par l'usage d'explosifs sera enlevé, et le fond
de fouille sera préparé par perforation, déroctage à la main, pétardage de surface et autres
méthodes permettant d'obtenir le meilleur état de surface possible. La surface du rocher sera
nettoyée avec un jet d'eau et d'air sous pression et par brossage ou curage si nécessaire,
pour obtenir une surface rugueuse et dure, assurant un bon contact avec le béton. Les
fissures et fractures du roche ; seront nettoyées jusqu'à la profondeur qui paraîtra satisfaisante
au Maître d'Oeuvre. Les fissures, failles et cavités éventuellement rencontrées seront traitées
comme spécifié plus haut.

3.3.6.3. Inspection des fonds de fouilles et relevés topographiques

L'Entrepreneur doit fournir un levé topographique de la surface de fondation. Il ne peut


commencer les remblais ou le bétonnage sans en avoir reçu l'autorisation du Maître d’Oeuvre
et sans que celui-ci ait au préalable fait procéder, si nécessaire, au levé géologique du fond de
fouilles. Pour cette dernière opération, le Maître d’Oeuvre peut requérir l'assistance de
l'Entrepreneur, qui ne peut arguer d'un retard de ce fait.

3.4. EPUISEMENTS

3.4.1. Généralités

L'Entrepreneur prend toutes les dispositions nécessaires pour dériver les eaux de
ruissellement et pour évacuer l'eau des fouilles, quelle que soit sa provenance. Il doit assurer
l'épuisement des fouilles et leur maintien à sec pendant toute la durée de mise en place des
bétons ou des remblais quel que soit le débit. Il devra disposer d'un système de mesure
directe des débits pompés.

Ces dispositions, qui doivent avoir reçu l'agrément du Maître d’Oeuvre avant tout début
d'exécution, sont maintenues par l'Entrepreneur en bon état de fonctionnement pendant toute
la durée des travaux.

Elles peuvent se classer en deux groupes :

- épuisement gravitaire,

- épuisement par pompage.

Le coût relatif à ces dispositions est supposé réparti sur les prix unitaires du bordereau Génie
Civil.

3.4.2. Epuisement gravitaire

Le dispositif comporte dans ce cas tous les ouvrages nécessaires à la mise à sec du chantier,
tels que batardeaux de protection, cunettes ou conduites de dérivation et d'écoulement vers
un exutoire agréé par le Maître d’Oeuvre, ouvrages de franchissement de tous obstacles
naturels ou dus aux travaux, etc.

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3.4.3. Epuisement par pompage

Au cas où le dispositif gravitaire ne peut trouver naturellement son exutoire à l'aval en dehors
de la zone des travaux; ou si le rabattement de la nappe s'avère nécessaire, l'Entrepreneur est
tenu de mettre en oeuvre le matériel de pompage nécessaires.

La capacité de pompage est calculée pour les conditions les plus défavorables et
l'Entrepreneur est tenu de disposer en tout temps sur le chantier d'une réserve de pompage
d'au moins 25 % de la capacité installée.

Au cas où des puits filtrants ou pointes filtrantes doivent être mis en oeuvre, leur profondeur,
espacement, diamètre, épuisement et mode d'exploitation doivent recevoir l'agrément du
Maître d’Oeuvre. Le dispositif proposé doit permettre d'éviter tous désordres dans le terrain
tels qu'entraînement des fines, tassements excessifs, etc.

Après usage, les puits filtrants doivent être remplis selon des modalités agréées par le Maître
d’Œuvre.
Indication

3.4.4. Description de la vallée alluviale

Il a été prévu de réaliser une coupure étanche sous le barrage au moyen d’une fouille qui doit
permettre de remplacer les sables par de l’argile et assurer l’étanchéité du barrage.

Pour réaliser cette clé d’étanchéité en argile, il sera nécessaire d’excaver jusqu’à la côte -10m
NGT et atteindre l’argile Miocène imperméable.

Les sondages réalisés montrent la présence d’une nappe dont l’écoulement se fait en direction
du lac Ichkeul .Son niveau hydrostatique s’équilibre 2 à 3 m sous le niveau du sol.

Pour réaliser ces travaux de fouilles, il sera nécessaire de rabattre la nappe jusqu’au
substratum argileux qui se trouve 20 m sous le TN à la cote -10 m NGT et ce sur environ 100
m de large.

A cet effet, l'Entrepreneur est tenu de mettre en œuvre le matériel de pompage et le dispositif
d'épuisement appropriés.

3.4.5. Qualité des eaux rejetées

L'Entrepreneur prend toutes les dispositions utiles pour rejeter à l'aval du chantier des eaux de
qualité au moins égale à la qualité moyenne des eaux de la rivière avant travaux.

Il doit s'attacher notamment à les décanter et à les débarrasser des hydrocarbures.

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3.5. EXPLOITATION DES ZONES D'EMPRUNT DES TERRES

Le mode d'extraction des matériaux et le matériel de transport sont laissés au choix de


l'Entrepreneur sous réserve de l'agrément du Maître d’Oeuvre et de l'observation des
prescriptions ci-après. Les travaux d'extraction sont conduits de telle sorte que l'on puisse
extraire de la zone choisie le maximum possible de matériaux pouvant servir à la construction
des remblais et de façon à obtenir un matériau le plus homogène possible pendant toute la
construction. Aucun matériau des zones d'emprunts ne peut être utilisé par l'Entrepreneur
ailleurs que dans l'ouvrage, sauf dérogation écrite du Maître d’Oeuvre.

Avant tout commencement d'exploitation, l'Entrepreneur doit procéder :

- à la coupe de toute végétation et à la combustion ou à la mise en décharge dans un lieu


agréé par le Maître d’Oeuvre des produits de cette coupe, laquelle s'étendra jusqu'à dix
mètres hors des limites des zones d'emprunt,

- à l'enlèvement des souches des arbres coupés et de leurs racines dont le diamètre est
supérieur à 2 cm,

- à la démolition d'éventuelles constructions existantes, y compris les fondations, les puits,


ouvrages de toutes natures, gabions, etc. et au transport des produits de démolition
jusqu'à la décharge proposée par l'Entrepreneur et agréée par le Maître d’Oeuvre,

- à l'enlèvement de la terre végétale et matériaux impropres sur toute l'aire des zones
d'emprunt et à son transport à une décharge ou dépôt proposé par l'Entrepreneur et agréé
par le Maître d’Oeuvre,

- à l'exécution de tous dispositifs nécessaires pour couper ou collecter et dériver les apports
d'eau par infiltration, ruissellement ou écoulement, ces dispositifs devant être entretenus
en toutes périodes, quelles que soient les conditions atmosphériques,

- à la mise en place de barrières de protection en cas de danger pour les personnes ou


pour les animaux.

L'Entrepreneur doit préciser les moyens qu'il entend utiliser pour corriger éventuellement la
teneur en eau naturelle. Dans toute la mesure du possible, la correction de la teneur en eau
est faite sur la zone d'emprunt, assez longtemps à l'avance pour qu'une bonne homogénéité
soit assurée.

3.6. EXPLOITATION DE LA CARRIERE D'ENROCHEMENTS

3.6.1. Généralités

Il est rappelé que les matériaux à filtre et les enrochements de protection proviendront en
principe :

- des carrières ouvertes en amont rive droite du site (carrières C-1 et C-2),
- d’une des carrières en service les plus proches, par exemple, de la carrière El Melah et ce
après l’accord du Maître de l’œuvre.

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10 Barrage Douimis - CCT

Ces différents matériaux seront appelés « enrochements » dans la suite du texte.

Les procédés d'excavation utilisés et le programme d'exploitation seront soumis à


l'approbation du Maître d’Oeuvre (notamment en rive droite, où le profil des fouilles devra être
compatible avec l'aménagement de la route). L'exploitation des carrières devra être conduite
de façon à fournir des matériaux conformes aux spécifications avec le minimum de pétardages
secondaires. En fonction des rendements réels obtenus pour la production d'enrochements,
l'exploitation de la carrière rive gauche pourra, si nécessaire, être poursuivie dans le versant
de la rive ou en profondeur, afin de garantir les quantités d'enrochement nécessaires à
l'aménagement.

Le programme devra être élaboré de manière à minimiser, dans la mesure du possible, les
mises en dépôt provisoire et la reprise des déblais. Les méthodes d'excavation devront
permettre d’éviter; la contamination des déblais réutilisables par des matériaux indésirables.

La création des pistes d'accès et leur entretien ainsi que toutes les suggestions liées à
l'exploitation des carrières, sont à la charge de l'Entrepreneur. Le coût en résultant est
supposé inclus dans les prix unitaires des matériaux extraits de la carrière.

3.6.2. Qualité

Les enrochements destinés à l'emploi dans les ouvrages doivent avoir une dureté et une
résistance à l'abrasion suffisantes pour pouvoir être déversés en vrac et manipulés avec des
engins mécaniques sans se casser ni se désagréger. Ils doivent être aussi homogènes et
aussi propres que possible et ne s'altérer ni à l'air ni à l'eau s'ils sont utilisés en protection ou
en talus extérieurs des ouvrages.

3.6.3. Découverte

Avant exploitation d'éventuelles carrières, les zones d'extraction sont débarrassées des
couches de terre meuble et de rocher altéré jusqu'à atteindre le rocher permettant d'obtenir
des enrochements conformes aux spécifications.

Les matériaux de couverture ainsi extraits sont rémunérés par les différents prix de fouille pour
mise en dépôt définitif.

3.6.4. Approvisionnement

L'Entrepreneur prendra toutes dispositions pour pouvoir procéder en temps voulu au


chargement de chaque catégorie d'enrochement. En toute circonstance le Maître d’Oeuvre à
la possibilité de refuser des enrochements qu'il juge impropres.

Toute ségrégation, au chargement comme au déchargement, doit être évitée.

3.6.5. Essais de tir

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Les procédés d'excavation utilisés et le programme d'exploitation sont soumis à l'approbation


du Maître d’Oeuvre.

En particulier, l'Entrepreneur doit effectuer des essais de tir systématique sur une première
zone de la fouille ou éventuelle carrière préalablement découverte à cet effet. L’Entrepreneur
communiquera au Maître d’Oeuvre, les éléments et les résultats de ces essais.

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3.7. MESURES DE PROTECTION LIEES AUX ZONES D'EMPRUNT,


D'EXTRACTION OU DE DEPOT

a) Emprunt de matériaux en carrière

- obtention des autorisations préalables à l'ouverture de sites d'emprunt ou d'extraction,

- mesures générales pour limiter les impacts de l'exploitation (bruit, poussières, circulation).

b) Dispositions pour pallier la modification du régime hydraulique

Les effets d'une extraction, au niveau du régime hydraulique des eaux, doivent faire l'objet de
mesures particulières :

 Pour les eaux de surface (hydrologie)

- rétablir les écoulements naturels perturbés par l'extraction,

- dimensionnement des ouvrages d'assainissement disposés à l'exutoire des zones


d'emprunt et d'extraction,

- éviter le déversement des eaux de lavage (éventuelles) dans le réseau naturel compte
tenu du risque d'érosion des berges; sinon il y aura lieu de prévoir un bassin tampon pour
régulariser le rejet.

 Pour les eaux profondes (hydrogéologie)

- limitation des charges d'explosifs dans le cas de voisinage de sources captées (risques
d'ouverture de fissures),

- approfondissement de puits riverains avoisinants dans le cas de diminution de potentialité


suite à un rabattement de nappe éventuel. .

 En ce qui concerne la qualité de l'eau

- Dans la plupart des cas, il n'y a pas lieu de déverser les eaux de lavage (éventuelles) des
agrégats dans le milieu naturel. Un traitement en circuit fermé permettra de les réutiliser
après passage dans un bassin de décantation.

- De plus, il faudra mettre en place un lieu de dépôt pour le stockage des matériaux
polluants (essence, fuel, graisses, etc.), ainsi qu'une aire étanche pour l'entretien des
engins et un lieu de stockage pour les boues de décantation.

- Il ne faudra pas oublier de prévoir un réseau permettant la collecte des eaux de


ruissellement chargées de poussières vers un bassin de décantation.

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c) Réhabilitation des sites d'extraction

La réhabilitation des sites d'extraction a pour but de réduire les impacts inhérents à l'érosion
des sols, au milieu naturel et au paysage.

La remise en état des zones d'emprunt devra s'effectuer selon les mesures précisées ci-après.

Au début des travaux, la terre végétale dans le site sera décapée soigneusement (10 cm
supérieurs) et stockée séparément, pour être réutilisée dès la fin du prélèvement des
matériaux.

Les dépôts prendront la forme de cordons, merlons ou talus déposés le long ou à la périphérie
des aménagements, afin de constituer une réserve de terres susceptibles d'être régalées en
phase finale. La terre végétale ne devra pas être amassée en épaisseur de plus de 2 m, sinon
elle perdra ses qualités biologiques. Elle ne devra en aucun cas être mélangée aux stériles.

A partir de chaque zone d'emprunt et de ses spécificités typologiques, il sera établi un schéma
d'aménagement qui décrira sommairement :

- les mouvements de terre,


- les terrassements,
- les déplacements de blocs,
- les creusements de collecteurs.

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