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tn»i^t J/eufi* t)é-<uî4 e*ÂVïM--}t-cJitufi**-
fta .vfl
N.o i.
JOURNAL
de la Cour et de laVilee.
Tout laifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 30.
M. le président a annoncé qu'il avoit reçu une lettre,
de M. Bouille, datée du 26 juin , & écrite de Luxem
bourg ; en voicile contenu :
Tome IV. Année 1701. A
(2)
te Le Roi "rient de faire* un effort pour briser le»
fers dans lesquels vous le retenez ; la destinée en a
décidé «ntroînen t. Il est encore votre captif,. & ses
jours , ainsi que ceux de la Reine , sont à la disposi
tion du "peuple que vous ayez rendu féroce J& sangui
naire , & qui ea; tbvenu l'objet de la rerreur de l'u
nivers.
I! e** intéressant que les causes du départ du Roi
scient connues de la France &de l'Europe. Dégagé de
tous les liens qui m'attachent à vous, je vais vous dire
la vérité , que vous n'êtes plus en état d'entendre v &
que vous n'écouterez peut-être point. Le Roi étant pri
sonnier , il étoît exposé aux plus sanglans outrages.
Je gémissoia de la fréné;,:e du peuple , des malheur»
du Roi &. de vos. opérations insensées ; mais j'espéroi»
que l'anarchie fluïroit , & c'est ce qui me faisoit sup
porter la honte & l'humiliation de communiquer avec
vous. L'assemblée é:oit partagée en divers partis ; le»
uns vouîoient le désordre , espérant en profiter pour
régner ; les autres une république. M. de la Fayette
étoit à la te ta de ce dernier parti; son ambition sourde
& cachée Je portoit à devenir le chef de l'empire. La
opulace étoit maîtresse , les loix étoient sans force ,
î 'armée une soldatesrjue effrénée.
Ce fut alors que jo formai le projet de tirer le Roi de
sa captivité : je lui proposai de le faire-sortir de Paris.
Le Roi & la Reine s'y refusèrent; ils craignirent
d'attirer des maux sur le. Royaume; je leur représentai
ue là promesse de rester dans la capitale , qu'ils m'al-
i éguoient , ne les iioit pas, parce qu'elle avoit élé arra
chée par la force. Le c8 Février je renouvellai ma pro
position,; j'essuyai le même refus , & pour les mêmes
causes. 'Je ire perdis cependant pas courage ,- & après
l'arrestation du 18 avril , je réitérai mes instances , je
fis valoir le salut du peuple , & enfin le Roi se décida;
il résolut d'aller à Montmédi , avec dessein d'annoncer
âa démarche aux puissances étrangères , & do faire en-
Borte- de suspendre- leur vengeance jusqu'à ce qu'une
nouvelle assemblée pût réformer ce que vous, avez fait.
Dès que le Roi iiuroit été hors de Paris , il aurait con-
(I)
roqué fine nouvelle législature 5 il se suroît porté le mé
diateur entre les puissances 8c son peuple. Voilà ce
«j ne vouloir le Roi, malgré la férorité des François; nul
«iiire motif ne l'a cr-'iduit. Croyez-moi , les princes
. «le l'Ev.rope qui sont menacés par le nionslre que vous
avez e::fanté, se proposât de vous attaquer.
Je conçois vos movens de défense -, ils sont nuls , 8c
votre châtiment sera un exemple mémorable j>our la
postérité. C'est moi oui ai fout' réglé , tout ordonné,
tout fait 5 c'is co.tr' liioi que vous pouvez exercer
votre fureur sanguinaire. Le Roi n'avoit donné aucun
ordre. J'ai voulu sauver ma patrie & mon R.ei , & si on
lui Are un cheveux de la tèle , il ne restera plus pierre
sur pierre à Paris. Je connois lus chemins , & je gui
derai ]e> armées étrangères; ce n'est, que le prélrde
d'un manifeste des puissances de l'Europe, qui voua
instruiront en c;racte'-es plus prononcés , de Ce que
tous avez à faire. Adieu, Messieurs.
VARIÉTÉS.
M. Estai... petit-fls très-prriéré du dfstning de la
jFrance, les vainqueurs de la. bastille, irei/,e commis
saires des guerres, M. du Mo-.irie/, les sans culotte»,
les atteïiers de charité & tous les chasseurs; de Kq-
beitsp.... ont été introduit?, pour rendre hommage &
prêter serment dans le sein de l'assemblée. On dit que
Mad. de Si lie, & Dorulon Picot. d»gu isées eu homme,
faisoient part e de cette dernière phalange, dont elles
dirigeoie:ït.les mouvemens & soulonoienl l'éiiergiqtie
éloquence.
v.
Un paysan d'Orbeval, devenu garde- de-corps à S te.
Menehoùlt , causoit avec le Roi sur les affaires du tenU»
( 7 )
Il lui exprima le plaisir que faisoit la nouvelle consti
tution à tous les paysans oe s^n département. —Le Lloi
«tonné de l'enthotisiasme d'un homme qui lui parois-
•oit raisonnable, eu parlant d'une clioso aussi dérai
sonnable , l'invita à iui faire connoîfre ce qu'ils trou-
voient, dans la nouvelle constitution , de ;>i avantageux
Îiour eux? —Les droits qu'elle nous donne , répondit
e paysan, de ne plus payer de taille, de Capitation,
de renies seigneuriales, <le lots & ventes, de dîmes,
d'avoir le tabac & le sel à bon marché, les entrées
franches dans les villes, le droit de chasser, celui de
se chauffer avec le bois des ci-devants seigneurs , de
pécher dans leiirs étangs , de les pendre s'ils le trou-
yent mauvais, de ne plus rien payer à la nation, qui
est assez riche avec les biens ecclésiastiques dont on
l'a'laissé s'emparer Quelques coups de fusil qu'on
tira sous les lenètres du Roi , l'empêchèrent d'en ap
prendre davantage.
''.•■.
3 OORN AL—
l . ■ . ':■•)• ;-■, . . • : iî i ft
VARIÉTÉS.
Réponse du Président de l'assemblée national»
à la lettre audacieuse de M. BOUILLE.
>
Avec de fiers sermens , avec de grands décrets,
Que craint-on des Bouilles , des Rois & des boulets î
Nouvelles maritimes.
, -On *tous mande que le Havire l'Illustre Famille-, Cftpi-
è*ic*i Ray , se prouvant v par les 49 degrés de lati|ud#
(M)
nord, feenriron par les 3 degrés de longitude e»t mêrh
<uen de Pans, son équipage, qui depuis long-tems entre-
tenait des lerau» de révolte contre son capitaine, a fini
par le mettre aux fers, avec quelques passagers, & l'ont
amené prisonnier dans le port de.... d'où ce bâtiment
«toit parti. Il est fort intéressant pour le commerce &
Ja navigation, que ce crime ne reste pas impuni.
V À Kl ETES.'!
A toi , la Fayette Bouille > toiine Scmenace ; BouilW
n'wt'poii't à craindre ; c'est l'esclave des tyrans qui.
s,'agite_dans ses fers. Paris est calme : c'est l'attitud»
d'un peuple libre , qui a pour appui les droits de
l'homme , & pour défenseur le héros des deux mondés.
Tu veilles , la Fayette ; la France entière peut som
meiller , on n'osera jamais l'attaquer.
N'asrtupas déjà fait toutes tes preuves ? Jeune en
core , & sous les traits d'Adonis , tu as la force d'Her
cule , l'expérience de Nestor , & les ruses d'Ulysse.
jN'as-tu pas appris dans les champs américains à vain
cre sans périls i
Quels prodiges n'as-tu pas opérés avec ton armée . . ï
Semblable à Cadrons , tu dis un mot , & des légion*
»Je soldats so lèvent tout armés à la voix de la liberté.
Tu dors le six octobre , & ton génie opère des mer
veilles-, il enchaîne les rois , il égorge leurs satellites ,
i,L-Gse davantage ! ! ! ! Il ne te laisse enfin que le soin
de les humilier , & tu t'en acquittes avec la grâce & la
sérénité qui n'appartiennent qu'à toi.
' Cette: antique noblesse , qui nagueres faisoit la
«doive & le salut de la nation , & qui devant toi n'est
que. poussière , ose un moment te croire capable d'ai
mer un roi ; tu la rassembles le 28 février , & tu la
braves , & la dissipe : son maître à elle-même a
1 réparé ton triomphe , en faisant complaisamment ds
( V)
poser clés armes destinées à li servir , & tu peuxsnns
te compromettre , insulter à des chevaliers désarmés.
Devant toi on outrage ton prisonnier le )8 avril ,
& ce n'est que toi que l'on plaint & que l'on venge.
Enlin , tu veux , par un exploit qui les surpasse
t< us, proiuer les taiens à l'univers entier & éterniser ta
gloire. Tu le veux , & les événemens viennent s'of
frir. Tu laisses à vo'on:é -échr.pper ta victime , tu la
suis de l'œil ; tu la ressaisis lorsqu'elle se croit hors
çl'atteiii]:e ; tu la reproduis au peuple stupéfait , &
tu sais donner ù ce nouveau triomphe un éclat inoui.
Tu y présides comme un Dieu tutélaire ; tu diriges
la marche , & toi seul ayant, comme un héros ,
la tète découverte , tu permets , lu ordonnes au
peuple l'insolence & le sacrilège , c'est-à-dire le plu*
saint dés devoirs.
Va , la Fayette , ta renommée surpasse déjà celle
des Catilina, des Brutus; nous ne craignons ni Bouilli ,
ni les puissances : tu nous garantiras de tout , & s'ils
(soient avancer .... ; si, pour leur malheur , les
ennemis de la liberté osoient nous apporter des fers 1 . . .
c'est alors que des sermens . . , des fédérations . . . . ,
des autels de la patrie , . . , des sans-culottes, des
vainqueurs de la bastille . . . , des sociétés fraternelle*
& à leur tête les Menou, lesBarnave, les Lecoititre, les
Panton, les Coppet , les Capets , les Robertspierre , les
Nicolas & tous ces héros patriotes , les dé'paitemens,
les municipalités, les districts, les assignats...) les
{.ros sols . . . , les JVîa.'s ne soyons pas pro
digues ^ économisons nos ressources ; il en faut si
feu pour combattre des tyrans & peur vaincre des
esclaves ! Le régicide club des Cordeiiers nous délivre!»
t'es premiers ; & pour nous défaire des autres , il ne
faut qu'une gouvionnade.
J'ai dit , je vais dormir.
Brochures nouvelles.
Doléa»ces des blancliisseujcs de Paris, adressées i
(20)
M. Chahroud, sur l'effet indigestif qu'a fait l'é'pîrr»
de M. le marquis cle Bouille dans l'esprit, le cœur, &c.
dès jacobins , des membres du côté gauche de l'assem
blée nationale, & de pareils sujets aussi fidèles à leur
Roi. Cet ouvrage ne se trouve nulle part.
VARIETES.
. M. Déon , major du régiment de Colonel-Général , a
adressé à ses soldais une lettre conçue en ces termes s
"Soldats, votre Roi ejl dans les fa s; le premier régi
ment d'infantetie lui fervira de garde: nos ojficicrs,
vos vrais amis , vous attendent à Furnes, où l'Empe
reur a fait donner des ordres pour recevoir les régi-
mens qui s'y réuniront pour la défenfe de leur Roi.
Làfera le noyau de l'armée. Vive le Roi !
ÏO U R N A L
ds la Cour et de laVille.1
— .
Tout taifçur de Journal doit tribut au malin
^ • y - ^ ,
Xd'feuille' du jour 'ayant tertonit^aux fleurs de lys ,
T •fiifùj.. ncus en empàro'tiS-ç Ù iicu* les mettrons iofi*
.. fijuxaut, à. la tête de a Journal.
fi1
V A RI Ë"t ¥"$.
, iie'j'sienr 3-rnlas ■Dfettet'% >qi»j a defendfi.jare.CA unç
clnglian^aji^e.(3e-fusiflers.le^.ont de Varenuits, contra
vn homme , une femme oî un enfant , nous" rà^p^ lie
Horutius Codés, qui"défendit ''seul' urt- pofct^de-ftftr»
une armée qui altaquoit la ville de Rome. Quel dom
mage que le sieur Cussy /députe de Nomandie , n'ait
pas été à Varennes, dans c« mom^(t-;là ! il çurpit iuut
le rôle d'Horatthi)s..Gp«:'lès d'après pâture. « U'i\
■ "'••■-' ^ Vvi1 r'» ■■;»■•» ■sMw.Ô
t »:•/ jj; - ' ■ j,* -)..(,) ... ' • ., ,-„„ 0| ,3
■^rrr
Dilemme.
Ouïe Roi étrrit libre, on il ne l'étoit pas. S'il
ëtoit libre, a-t-bn pu l'empêcher' de visiter ses pro
vinces , qui, autant qvie la bonne ville de Paris , ont
droit d'aspirer à sa présence ? S'il' n'étoit pas libre ,
toutes ses sanctions aux décrets de l'assemblée sont aussi
nulles qu'un engagement contracté par un prisonnier»
Non-sëulement le décret qui iixoit la distance de la
résidence du 'Roi n'étoit pas sanctionné, mais l'em
pêchement atroce au voyage à Saint-Cloud détruisoit
toute espèce dé contrat. , & déiuonfroit la captivité
du Roi.^
Meude - Monp AS.
Errata du Numéro d'hier.
Pag. 37 , Ir'g. 1 1 à leur retour ;' lise?, à leur tour.
Pag. 3â ," lis. )6& 17, erreurs ridicules j ««£ ^
rumeurs ridicules.
JOURNAL
di la Cour et de laVille.
Liberté constitutionnelle.
Vive la liberté d'opiner de la presse !
En France, aux Jacobins, c'est la suprême lot.
Défense à tout Français , cependant très-expresse ,
D'écrire ou d'opiner sinon contre le Roi.
Louis sans défenseur du trône doit descendre s
Un décret néanmoins au plus vil scélérat
Donne des orateurs pour les voir , les défendre !
Sans doute, mais le Roi... Le Roi n'en aura pas.
C'est ainsi qu'autrefois le peuple de Judée ,
Sans entendre le Christ , d'une commune voix ,
Dans le tumulte affreux d'une tourbe effréné*
Attacha l'Homme- Dieu sur l'arbre de la croix.
ASSEMBLÉE .NATIONALE,
Séance du $ Juillet.
VARIETES.
Le» Champenois n'ont point démenti leur réputation y
comment n'oitt-ils pas retenu le Roi parmi eux , pour le
défendre contre tous ses ennemis ? ils se seroient illus
trés à jamais.
Boutade.
CommenJ; peut-on être surpris
De voir un amas de bandits ,
Saccager ,: briser, par colère,
Toute espèce de fleurs de lys ?
Ne craignant plus l'oeil -de TiLÉaué. ,
Redoutant peu son cimeterre ,
"Il finir bien qu'ils fassent la gvJerr*
Au- signe dont ils sont flétrys.
<*3)
M. îe prince <de Lambesc est général-major mi scr~:
vice' de l'Empereur 5 le prince de Vâudenant y eitf
colonel.
Mï'«DF.-MoNPA '.
JOURNAL
De la Cour et de laVille.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Se'ancs du 6 Juillet.
J_iA munièipalité de Caudebec a arrêté un vaisseau qui
alloit de Rouen à Hambourg ; le peuple i'est imagiaé
Tome IV. Année 17511. G
( 5° )
«ju'il étoit chargé de -tonnes d'or & d'argent, réassem
blée a loyalement décrété qu'en vertu des droits d«
l'homme, ce vaisseau seroit déchargé & visité. —Lettre
des commissaires envoyés en Franche-Comté. Tout va
bien. —On a lu lti lettres des olhciers retirés dans les
Pays-Bas, aux solda. s du dixième régiment. Ils les son>
ment au nom de l'honneur, du Roi & ducomled'Artois,
de les joindre incessamment. —On a mis à l'ordre d'au
jourd'hui la loi sur les én^grans.
VARIÉTÉS.
Le jour qu'on apprit à Versailles le départ du Roi ,
la municipaliîé , d'accord avec les généraux, ordon
nèrent qu'on fit sur-le-champ des retrancheniens & des
fortificalions autour de la ville. A-peine cet ordre fut-
il donné, (pie 1rs ingénieurs , après avoir calculé ce qui
convenoit Je mieux , en firent faire qui ressemblent à
des fossés, & par-dessus lesquels on est maintenant
obligé de sauter , quand on veut entrer dans cette
Tille.
Nouveauté.
Arlequin Foleur , Prévôt & Juge; Parade à grand
spectacle. Nouvelle édition, dédiée au général Mor-
nhée, jouant supérieurement le rôle d'Arlequin. Le dé
nouement est sous presse.
r
(-5*)
y> Rappellez-vous que Denis le jeune , chassé de Sy-
» racuse, fut régenta. Corinth'e ».
—
Plusieurs députés du côté gauche ont été signer la
protestation laite par le côté droit contre le décret
(53 )
à jamais....... (l'expression manqne )..... quï Are à u»
Roi, à un père l'éducation de son fils. Ces députés,
en sortant de l'appartement , ont avoué qu'ils se sen-
toient très-soulagés , & qu'ils venoient de prendre du
baume de longue vie.
JOURNAL -
de la Cour et de laViiu
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 7 Juillet.
\JN a lu une lettre àa Roi , qui dsmeot les prët«ndu«
Tome IV. Année 1791. G
(Ai
ordres fonriés par lui pour engager les soldat» à sortir
du royaume pour joindre leurs iifhciers. On a entama
la discussion sur le (projet de loi conlrt les éniiijran* ;
•être affaire est ajournée ^ samedi.
~-r*a.ara*Mew&n*-œr™T,T,
VARIÉTÉS.
Le, véritable npm de l'officier arrêté à Varennes , &
conduit dans les prisons de Verdun , n'est ni Floriatt
ni Floric.c : il s'appelle M. de Floirac. C'est M. l'abbé
de Floiràc , son frère , qui nous prie d'insérer dans no
tre feuille cette petite note.
/
On a li bonté de -dire à Paris T -que les Anglois sont
esclaves. A Londres , on dit que les Français viennent
de démontrer jusqu'à l'évidencfe ce qu'on a toujours
pensé d'eux ; qu'ils ne sont pas faits pour être libres.
Il ;faut qu'il s'opère un grand changement dims"ieur
constitution physique , pour qu'elle soit assise sur un,e
base assez s.able. . .
Nouveauté.
Pétition pour lerejet ou la revision delà déclaration
d«s droits de l'homme & du citoyen : in-8.0 A Paris ,
che[ les marchands de nouveautés.
L'abbé Syeies qui a fait la déclaration des droits de
l'homme & du citoyen pour servir de bas» à. la cons-
tisution , est invité à lire cette pétition ; il y verra
la nécessité de refondre son ouvrage & de se borner
désormais à réciter son bréviaire.
MM. Pïet . . . Brog. ... & Jer . . Dum ... ont reçu
de Strasbourg , par la diligence , des roues dont les
frottes sont plaquées en argent. Ces messieurs, qui , de*
puis deux ans , ont le front de rouler dans le sens de la
révolution, auroient-ils lé projet: d'insulter à la miser* s
(6z)
-publique ? ou bien auroient-i]s prévu , par cette allusio»
ingénieuse , le sort qui les attend au bout de la carrière
qu'ils parcourent si glorieusement ?
/
(«3 )
i\x départ du roi, à Courbevoie, par la garde nationale *
qui rie les a relâchés qu'à cinq heures du matin. Toutes
lus protestations de patriotisme & de pis que ça, ont été
inutiles à Mad. de Hillcry. Il étoit trop juste qu'elle
goûtât des fruits de la constitution.
. S U P P L:t:M E NT
.r.-,. DuN.g 8.
?Jhzft
défenfe qui peu: tutraîner lcj plus siiar.di. maïhcuril ]Jiai
3.'...
s.-..- •.■'. rnrîo5;i ?t;in
?f;!n ?:o *:•■
f •■ n to /î'^i/nl-.b
/îi^i/ni-'ii n •r.-i ■'l
■'i m'
mi
N.e . «, W+jM Sainte Elisabeth ,
Samedi 9 Juillet -Ç^e^r Reine.
J O U R N AL-
de la Cour et de la Ville.
ASSEMBLÉE NATIONALE^
Séance, du 8 Juillet. ■"> !. I il •
VARIÉTÉS.
n '
La fête de Vcltaire cft retardée de quelques jours': elfe
n'en fera que plus brillante. Le ficur Carcn du Hcaumar--
thaïs, vêtu en Figaro, fera la fonction de maure des cé
rémonies; il marchera au milieu d'un choeur de werges qui
doit précéder la phalange des poètes. Il a été décide que
'la plus vierge de ces viergesporteroit fur un couffin de velout»
bien à crépines d'argent > plus bel oeuvre du grand eci.va.ti ,
& d'après le jugement du ferutin atêdjmique, la palme »
été donnée à la Pircelle d'Orléans : cet ouvrage immortel
fera dépofé fur l'autel de la patronne de Paris, & y demeurera
à perpétuité, pour l'édification des belles anus.
Le modefte Beaumarchais qui ne peut nous empêcher
de fentir tout ce que la patrie lui doit, voudra bien confentir
par complaifatue , à marquer lui-même la place à côte des
àeux grands hommes qui l'ont précède , & dès cet inttant ,
elle fera confacréc. ,
Le lendemain de la fête, fans plus tarder, Beaumar-i
chais prendra fou epec d'oi , celle avec laquelle il a com
battu le ci-devant duc de Chaulnes ; il volera fur la
frontietc , pour y trouver un trépas glorieux : fes précieux
reftes apportes de loui , procureront encore un fpectaclc digne
de la cuiiolite des haoitans de cette capitale de l'univers;
car il eft écrit dans Mathieu Lanfberg, qu'un grand homme
mourra- aux défens de la patrie , Pau troifieinc de la liberté.
Théâtre Italien.
. , .11 manquait de voir fur notre feene l'horrible apparition
de l'exécuteur de la haute-juft'ce , venant froidement cher^
cher la viétime qu'il va égorger au nom de la loi.: M Mar-
Collitr .nous a régalé de cette nouveauté. Sa pièce du chc-
.valicr.de la Barre, donnée mercredi a»x Italiens, n'eft pas fans
mérité; mais elle eft fans fruit & fans but moral : le tableau
f& encore plus repouifarit que déchirant; le parterre a ap
plaudi quelques partages : un morne filence a régné dans tout
le relie de la falle , & l'on y entendoit ces fculs mots : je n'y
reviendrai certainement pas. MM. Michu V Sbïicr te
tAeunier ont parfaitement rendu les perfonnages dont ils
étoietu chargés. Mais comment a-t-on pu trouver un aûeur
qui ait confenti à ptétet l'on vilage à celui du bourreau ?
Ah! M. Marfollicr , jeune er.core, pouvez- vous trouver
quelque plaifir à verfer l'indignation fin- deux claitès d'hom
mes qui ne font plus à craindre ? Laiflez les prêtres ; ils ne
..font pas les feuls fanatiques. Pardonnez aux erreurs des an
ciens tribunaux : vous n'avez pas eu l'intrépidité de les at.-
' laquer de leur vivant ; vous n'aurez pas aujourd'hui celle de
bous peindxc leurs belles aurons. Croyez-moi-, attendri lei
C 79 )
«oas avec Nina : faites-nous rire avec les deux P ttht~*
Savoyards , Se ne vous abaillcz point à flatter des pariions
de circonstance : lairTez aux charlatans , aux petits auteurs
cette gloriole fugitive qui les fait vivre un inftaut , comme.
les infectes fur les cadavres. Je ne fui* ni rrugiltrar ru prêtre ;
mais je fuis fenfible , Se des qu'un homme ou un ordre ne
peut plus nuire, je me borne à le plaindre., Se m'indigne
des outrages qu'on a l'impudeur Se la férocité de lui faire.
Verax.
J O U'R N A L
I i. V
DE LA CO'UR.EI DE L A V I I# L E.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séanct .diu%. Juillet.
IVIessieurs Cabales Sc'Montbaissicr ont eiiîo'è' leur.
Tome iV. Année *i 79 1. K" ■•''•
( 74)
démiffion. — Voici le décret rendu par l'aflémbtée contM
les émigrans , après de grands débats. Tout Français ab-
fent du Royaume., qui nu rentrera pas dans le ddai de deux
mois , à com^er de ce jour , fera fournis à la triple impo-
fition de fes biws , à partir de Cannée .179 1 , fans préju
dice d'une plus forte peine en en d'ïaVafion du théâtre
Français.
VARIÉTÉS.
Tremblez, ariftoctates ! tremblez , potentats '.tremblez,'
empereurs.! tremblez, Roi! tremblez, princes de l'univers!
-.-Royal-pituite , Charles de Hefft , royal-bonbon , 5c
M. de Moret...-BeJicle , viennent de prêter leur ferment
civique aux Jacobins , & de fuite à l'aflembléc nationale.
v
( 8o )
dreiTemtnt de plufieurs. griefs ; la garde a voulu les diflîpet j
ils ont fait réfiltance , Se ont poulfé Vincivifme jufqa'à mal
traiter , & même défarmer la garde; celle-ci , au contraire, a
donné les plws grandes preuves de modération. S'il étoit permis
de mêler de mauvaïfes pla:fanteries à un lujet auffi grave, bri
diroit que dans cette affaire, la forme attaquoit le fonds
de la canftitution.
JOURNAL
de la Cour et de la Ville.
Tout tàifeut de Journal doit tribut au malin
L * Fontaine.
■t1 ,
Je fuis Anglois-, je voyage & j'aimerois à obferver uti
lement. Je fuis tout émerveillé , quand je vois avec quelle
légèreté, avec quelle profonde ignorance on excelle, on
improuve tour-A-tour notre conilu'.uion dans votre ailcm-
bléc nationale. Il cil aifs, de deviner, à la force dont ces
meilleurs dcrai'ornietit fur cette matière, qu'ils n'ont pas
mcrr.e les notions ks plus communes : par exemple, ils affec
tent de citt-r avec complïifancc Mlackf:or.e. Eh bien, écoutons
ce m;me Yilackftcnt ; il n'etl gueres pciîîbîe de s'exprimer
d'une manic;c plus tranchante & plus decifîve. Anglais,
dir-'l, gardt\-vous des innovations ; elles font tou
jours dangeteujes : tranfmette[ ù vos neveux la conf-
tnutien que vous ont tranfimfe vos pères : prcjéier
l'txplrience à la t/n'orie , ou vous vous rendre^ iu-
drgi.es de la liberté.
il elt a remarquer , que parmi ceux qui , à Londres, ont
IctifcrW pour la fete du 14 Juillet, il le tronve à peire
mincie noms co unis. Les aw.es font ou des doeieftiqites
qui ont amallc des guinées en volanr lc.irs maître-;, ou ds
ces mefiieurs oui font à la pille de la belle jeun. Ile pour
ls-pro(tituer au prix de l'or, ou de ces gens, qui , nés dans
la fjng;, défirent dîner une fois dru s leur vie avec un Lord.
Il cil vrai que le ciefeendant des Chejîtrjicld ne 'era pas
ce jour-là un repas de famille . Nojn-Ga^ette.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 10 Juillet.
V> N a lu une dé, èche o .;.c'cUc du Roi d'Efp^ne , airef ■
Tome IV. Année 1791. L
(8z>
fiée â l'ambaffâdeur d'Èfpsgnc à la cour de France, pontt^-
la faite connoîrrc à l'aliembtée nationale. Sa majefté ca
tholique coajute les Français de réfléchir, fur leurs pro
cédés avac leur fouverain, de refpedlcr la perfonne du
Roi, fa dignité & celle de la Famille Royale. Elle ob-
ferve qu'il n'a pas toujours été au pouvoir de l'aflcmbléc
&-de la municipalité de P<uis. d'arrêter Se de faire punir
les infultes populaires laites au Roi , & que fou intention ,
. en partant , n'avois pu être que celle de fe mettre en
liberté. —L'affcmblée a paffé à l'ordre du jour. — M. le
préiident a annoncé que les cartes de députés ne fervirotchc
plus pour entrer dans les Tuileries. M. sAontlaufier 3. dit :
»j Je demande que M. de la Fayette (bit cité pour juf-
» tifier fes ordres; je le rends reiponfable fur fa tète de§ .
»>; outrages que la famille royale peut elluyer, & je n>c ré-
j>, ferve de le pourfuivre de la manière que j'avilerai ». — i
E'alfemblée encore une fois a paffe à l'ordre du jour.
VARIETES.
Un ci-devant gentilhomme, obligé de fuir fes Dieux pe
sâtes pour n'être point lanterné, écrivoit à fa mère : envoyez-
moi Fidèle, je vous prie , & mes autres chiens,&c. La lettre
interceptée a été portée à la municipalité, au diftri& 8c
au département, où l'on a favaroment jugé qu'il étoit quef-
tion d' Autnckiens-.ea eonfequepee, grand décret. Le gentil
homme a été arrêté & conflitue dans une prifon , d'où il n'eft
fort! que le fixicme jour , après avoir prouve par a , plus b Se
par tous les notables de fou voifiaage , qu'il n'avoit coa
lisé depuis long-tems qu'avec fes chiens. Ce malheureux
eft à - préfeot à Paris, où il att:ml , pour écrire à fa
luere , que les municijalitès fâchent liçe.
JOURNAL
de la Cour et de la Ville.
Tout hifeur de Journal doit tribut au matin
La Fontaine.
* * ■ * ■ ■ *
Comment gourer quelque repos ,
Quand nos Rois font en clclavagc,
Et «jue le plus affreux préfage
Nous annonce encore d'autres maux ?
Hâtons-nous d'empêcher les traître»
De confeJinmcr rant de forfaits :
Serions-nous chevaliers français,
Si nous taillions périr nos maîtres ?
Meude-Monîas,
Uae nation qui fc regarde comme un corps entier, qui régla
fa foi 0i particulier, fans avoir égard à ce qu'on croit dans
le refte de l'églife, eît une nation qui fc détache de l'églil'e
un:ve:felle , Se qui renonce à l'unité de la foi & des fen-
timertî , tant recommandés à l'églife par Jéfus-Chrift se
fes apôtres. Quand une é;;!lie ainîi cantonnée, attiibue à
la puiiTanee civile le droit de prononcer fur les dogmes on
la discipline , elle fc fait une matie e de religion, un principe
d'unité, que Jefus-Chrlft Si l'évangile n'onc pss établis ; eîie
change l'églife en corps politique, âc donne liai à ériger
autant dVgiilcs leparces, qu'il peut fe former d'états.
BcJJuet, Ylifl. des Variations , pag. %$?.
ASSEMBLEE NATIONALE.
Séance du zz Juillet.
X-/ assemblée eft inquiète fur le fort de M. du Verrier ,
qui ne donne plus aucun ligne de vi.-. Le bruit « e.t ic-%
Tome IV. Anne» 1791. M
•pandu qu'il étoir en état d'arreftation ; & l'afTemblée a dé
crété que le miniftre des affaires étrangères feroit mandé
pour venir rendre compte du réfultat de la miffion de M.
du Verrier. M. de Mommarin eft arrivé ; il a déclaré;
n'avoir reçu aucune nouvelle de M. du Verrier, depuis
le zz Juin ; mais il a renvoyé un courrier famedi a Ma-
yence, pour le reclamer. En artendaut, Mons du Verrier
se revient pas.
VARIÉTÉS.
On peut comparer la lettre du Roi d'Efoagne, lue £
l'afTemblée nationale, au falut que fc font deux tireurs d'ar
mes, avant de faire affaut.
Avis au Public.
La Bouche de Fer a perdu fa langue ; eeu* qui l'ont
trouvée font priés de vouloir bien la rapporter au docteur
Chappon, fecrétaire du Contrat-focial.
Queftion civique.
Par le talon ,
Le beau Paris meurcrit Achille ;
Par le talon ,
Attropos occit mon patron.
Du fufeau dont la parque file ,
Croit-on qu'un jour elle m'enfile
Par le talon/
Haufe-col, Afficheur, Citoyen , Préfident fîr
Chajfeur.
JOURNAL
de la Cour et de l a V i l l e»
Tout raileur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE,
Séance du i z Juillet.
JL/assemblée a décrété qu'elle enverroit une deputa-
-tiin de 14 merrhres à la Lte civique du 14. D'après la
Tome IV. Année 1791. JSj"
réfaltat it l'appel nominal , 103? députes font préfetu^
131 font abfens. M. le prêlideat a annoncé pour l'ordre
de demain , le rapport des 7 comités reunis , fut l'évé
nement de la nuit du 10 au 2.1 du mois dernier.
VARIETES.
De Caen , le 7 Juillet. —Le jongleur Claude Faucha
efl enfin parvenu à déranger totalement les ietes de notre
canaille & de nos imbécilles qui font ici eo grand nombre ,
en leur prêchant la loi agraire : perfonne n'ofe plus acheter
des biens du clergé ; & depuis l'arrivée de cette pefte évan-
gélilte, que nous n'avons pour évique que par itifpiration do
Diable, leur vente clt totalement arrêtée dans notre dépar-r
»:mcnt.
AVIS.
Le sieur Feyd... , ci-devant journaliste , vient
de louer une des boutiques qu'on construit au
tour du cirque du Palais-Royal; il va s'y établir
écrivain public. Les personnes qui auront con
fiance en lui , seront très-bien servies et à juste
prix : il traite la partie'du placet, des pétitions,
adresses , etc. etc. dans le dernier goût.
journal:
de la Cour et de laVilei.
• ■i
Tout taifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du ? 3 Juillet.
J_JE3 comités ont fait leur rapport fur l'affaire impor
tante da départ du Roi. L'objet de c.e rapport a été de
prouver que le Roi ne peut être mis en eaufe pour le
Tome IV. Année 17$»!. O
(105) ..r<
faitctcfon évafion ; mais qu'il y a lieu. à accufat:on son-
tie Ml Bouille & adhérens, aiiifr que contre les 'fleurs
Ferfen, Damas , C/ioifeuil , rStainvlllef Bouilli
fils , Tloriac , Rémi, les trois Gardes-dur Corps , &c. &c.
&c. Maigre les cris de M." Robèi tfpierre , l'alfemblée a
décrété que la difcuflion commencecpic, fui-le-champ, 6c
centinucroit les jours fuivans.
■ — iiiiWIi JiiTI'i^'jii'^j iMSfflf'-JF trrr» ■■■■■ ta»
VARIÉTÉS.
L'homme d'affaire de M. de Bouille ayaqt appris one
ce général avoir été obligé de fe recircr en pays étranger,
s'eft empreffé de nimaflsr tout l'argent qu'il a pu pour le
lui faire palier: il en a prévenu M. de Bouille , qui lui
a répondu: je vous remercie, mon cher , des foins que
. vous vous êtes donné | oui moi; mais jî n'ai nullement
beloin d'argent dans ce moment-ci; j'enfuis amplement
fourni pour .on^-tcnis : gardez pour mon retour celui que
vous ave? à moi.
Lorfque Dieu envoya aux Egyptiens les neuf plaies qui dé-
folerent ce peuple , il réferva pour les Français les deux plus
terribles" dont il eut pu accabler l'Egypte , une aJjcmbUe
nationale & d'.s clubs de Jacobins. " - '.
Charade. ~
■i Mon tout eft un-pérfonnage fameux par fon efprit , par f*
fcélératelle ,'ipar fes ralens-, -pat fes crimes , par fon génie ,
parafes- fureurs, pat fon routage:, "par fà lâcheté, par (on im
pudence &c par fa f.vlcrateiTe : 'retranchez mon chef, quieffc
une Bctfe de muiïquo-,': . . vous' m'6tez mes talens, mon ef>i
piit j: ïrïoh courage '& mon génie, & vous me laiffez avec le*
rctt'cV"'' ■• ■■'.'• '' •■'
,-,,' .:.-> .1.:'. '.' ' v i:-i ■ '■ ,',,"•. H rf»i •/, -f>v'..'î-.-i
:fJotiJ pouvons donner comme certain , que la dernière
âdreffe de Veidun, fi folle, fi bête , fi ridicule, a été fa
briquée & lue aux Jacobins"; envoyée à Verdun pout être
copiée, & de-là envoyée à l'alTemblée nationale. Des Jacobins
AnVetHS '( &" .l*y en a: Beaucoup') , nous ont aiTuné avoir af-
fifte- a la 'ccmpofiiif-n & -à 1a 'lecture- de cette pièce : qu'.on
jug*- par-là de t<Ji*¥é^lé-!'fadénrsque l'affembrée fe prodigue,
&rqVeilé dound' ériîuitt' pbur le voeu public /tandis que ce
nMt qerc le (ien & té'uittéfés adhérens , gagnés, par dé l'ar
gent, des placés, ou dés ëfpérances.
?T:5:::i . no/' •_■; '".■ ■<[ s'm . ■.■•,,;n i. :n:/-Vn
' Les Jacobins dans leur dernière féance, ont vivement pro-
pofé de déclarer la guerre à l'Empereur. Ce prince leur fer*
la répônfe d'u&gé à une politcrïe. Merlieurs , leur dira-t-il,
c'etoit à moi à avoir l'honneur de vous prévenir.
JOURNAL
» e la Cour et de laVille»
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 14 Juillet,
VyN a continué la difrnffiçn fut le ram ort, des Comité*
teunis relativement au départ du roi. Elle a excité des débati
Tome IV. Anoée 17511. P
f lr4 ) ,r.'
tics-tife , mais rien n'cft terminé encore. Elle fera reprife â
la feance de demain , qui commencera par la ledturc dé la pé
tition de la fociété fraternelle.
VARIÉTÉS.
Le filmée de l'immortel abbé Maury Si de fes vertueux
•ollègues-, efl pins noble & plus expreffif que l'élocjuencc
q.a'ils ont inutilement employée tant de fois. En voalanc
adoucir nos maux , ils les ont prolongés contre leur inten
tion , & n'ont fait que retarder le dénouement qui feroit ar
rivé depuis long-teras , s'ils n'euffent pas voulu , daDs cer
taine1; occasions , combattre des ennemis qui ne cherchoient
qu'à nous faire fouffrir. C'eltftofticucr le langage de la fa-
gefTe, que de chercher à le faire- entend te dans une afTembléc,
dont la majorité des membres , ennemie de la divinité, des
rois & de la nature humaine, n'en connoît d'autre que celui
de l'impiété , de la révbite & du criaie.
-
( Irf )
qfc'il falloit venger ce crime de lèze-nation; elle ne parle
pas inoins que d'aller piller , égorger , éclairer les Alle
mand* : fî l'un prend un parti aulli violent en laveur d'an
cfpion des Jacobins , que ne ■£ ra-t-on -pa's:, fi" les princes
étrangers exécutent leur projet, de faire pendre quantité de
députes inviolables, &'qui fe font eux-mêmes déclarés tçût
JOURNAL
DE LA C O U'R ET DE E A V I L E E.
Un Anglais.
ASSEMBLÉE NATIONALE,'
Séance du 1 5 Juillet.
VARIÉTÉS.
M. de Bouille , pour prouver aux Paiifiens qu'il n'a point
encore perdu la tète, vient , dit-on, de mettre à prix:
celles des 3} facYicux. Ce Bouille eft inquiétant ! Nous"
fàifons femblant de rice, mais ee n'eft pas de bon coeur.
.— Claire, Claire \ les enfans chantent la nuit quand
ils ont peur.
Henriadi,
Aux Rédacteurs.
Meilleurs , je m'ernprelTe de vous faire part d'un fait
qui peut fervir à montrer de quelle manière le préparent
kb détibétations de l'aiTemblée nationale. Au fortir de la
fiance de jeudi, des femmes qui étoient venues préfenter
tinc pétition, & qu'or» a renvoyées au lendemain, fe fonc
( «o
pTéTentées aux dépurés du côté de la coût du manège ;
une d'cntr'elles s'avancaftt au milieu des gardes, s'eft ex
primée ainfi : «< MM. les députés , fi vous n'écoutez pas,
» les 8j dépaitemens, Ji vous ne faites pas ce qui,
» nous voulons , nous tomberons fur vous-, c'eft là
» notre opinion». Son ton , fes geftes, fa figure, tout rap-
pelloit en elle une de ces cannibales cjui , défcfpérées de
n'avoir pu égorger le Roi le g oétobre, veulent aujour
d'hui le faire alfailiner juridiquement. Les chefs cjui les
conduifoient alors pouvoient bien les conduite encore
aujourd'hui.
Je fuis , &c.
Nouvelle caricature.
Elle repréfente M. de Moret.. de Chabrillant , dans la
icoment qn'il commande à Strasbourg l'aile dtoite d'un corps
de troupes de 1 5 bataillons. —Se trouve chez Facile^ , Md.
d'eftampes, au Palais-Royal.
■ J O U H N AL
De la Cour, et de laViliIï
Tout failcur de Journal doit tribut au milir»
La FonniNi.
VARIÉTÉS.
Les eonqaérans de la berline du roi vont difpnter de
gloire avec l«s vainqueurs de la baitille. Ils ne manqueront
pas de ptndre un petit caroffe à leur boutonnière.
I
Un député finiftre vantoir \c zélé du maître de pofte de
•Sainte-Menehoult & des habitant de Varcnncs,' cjci ont
arrêté le Roi. Un ariftocrare lui dit : ils ont mérité la cou
ronne civique, & j'en imagine une fuperbcj il n'y a qu'à
les pendre à des chênes ; i>s auront le feuillage entier pour
couronne. La nation de Paris, qui aime les fpectacles, fera
invitée à celui-, i
Grâce à la confl'tritioh
De la horde legilktri:e,
Jiouc France eft , comme Sîon,
Ssjk »ei , iaas loi , ni faeiifiés.
( *S5 )
L'on dit <le notre maire Silvain , qu'il ne fera jamais riefl
de ferme , parce qu'il cft trop pliant , & de notre gênerai
la Fayenee qu'il n'en vieudta pas à km honneur, parce
«qu'il cil trop dicouvtr».
C734)
Demande.'
Eft-il viai que le jour où douze beaux chevaux ont traîné '
dans la boue l'effigie de Voltaire depuis la ci-devant Baftille
jufqu'à la ci-devant Sainte-Geneviève, c'étoit M. le duc
«■dig ... qui, dan? un des groupes du cortège, remplilToïc*
le rôle de la pucelte d'Orléans , repréfentée par une com
mère à larges épaules, d'une figure bafie & commune, 8c
armée jufqu'aux dans ?
JOURNAL
DE la Cour et de'la Ville.
—^———————— ; ■ -, , |L.
Tout tâifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
Sur les tÉsistATURES & les conventions nationales ,
par M.Auguftin de Prunelé >, capitaine de dra~
gons , avec cette épigraphe :
" U f!.rCul df 1,édifice veut clu'on trolIve maintenant
** autant dobltacles pour y toucher, qu'il falloit d'abord
» de racilites pour le conftruire. >r
J. J. Rousseau huitième lettre écrite de la mon*
tagne; brochure in- s°. de 6 s pages. A Paris,
chez Gattey, libraire au Palais - Royal: & chez
tous les marchands de nouveautés.
Nous prévenons ceux qui prennent les a'cles de violence
pour du patnotifme, les injures pour de l'éloquence les
.attentats diriges contre les pouvoirs pour l'amour de la
liberté, de ne pas jetter les yeux fur cette difeuffion: elle
ne peut nullement leur convenir. On y voit un concilia
teur éclaire qui gémit fur les maux de la patrie, & qui
préface les itovens d'en diminuer la durée; en un mot,
c eft une nouvelle tentative de la raifon & de la modéra
tion : nous verrons fi elle reuffira aulfi bien que celles oui
lont précédées. Les principes de cette brochure font énon
ces avec «piditc te clarté ; d'après cela, nous nous bornons
a en indiquer U levure , le peu d'efpace ne uou* permet
tant pas d'en ptéfenter l'analyfe.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du iG Juillet , féance de la nuit.
Vjette féance eft remarquable par le projet de décret pro-
Tome IV. Année 17511. s
"■ l '38 )
VARIÉTÉS.
Nouvelles de Bruxelles.
Une femme nous écrit : je fuis grofic de nouvelles , je vzli
bientôt accoucher.
* »
( 144 )
nn officier municipal s'eft ttanfporté cfiez clic J pour êntëtf*
-dre fa dépofition. Monfieur , lui a dit la religieufe , en raf-
femblant toutes fes forces , je ne ferai jamais la délatrice dé
gens à qui j'ai voué mon exiftance & mes foins, Se je ne
cefferai pas , même dans cette circonftancc , d'être feeur de la
charité , comme j'en fuis martyre.
« *
V «
J ^'^*r«^ plufieurs châteaux à
Mardi i9 Juillet. ^^^ félons-fur-Saone,
JOURNAL
de la Cour et de la Ville.
'ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du z8 Juillet.
,1 jK municipalité de Paris a été inttoduite à la barre,
fit M. le Maire a fait le rapport dea évé"ncmens qui fe
Tome IV. Année 1791. T
. t « -
font parfés hier : il eft conforme à - peu - près au iia%
<cpc 'l'on -en'iic dans divers jcu,.rnaux. L'aflembl^ê a or
donné enfuite l'aïrctatiou du particulier oui a attente aus
jours de M. de la iayette.
.1 ..uSi-iMBEBEBCBSEa
VAKIÉTÉS.
lie calorie! Seg.... fi connu avant la révolution , par fon
■parti le plus, gai, & depuis la révolution, par fon parti
le plus fx je, arrivait -ifatwiuillement à l'alfeinblée natio-
iaaic , .par la mou do JVI» .-<Je Rocktchàuatt v'lj)«Iqu'une
fauile réflexion l'a ■ pq(di),;il a cru que fon abfence esnbar-
• laireroit davantage eue fa préfçncc , 6c il a envoyé tout-à-
coup fa démi/Tion; maiv l'a liernbléa s'en eft tirée à merveille j
.elle n'a nommé perfotme à'fa place, 5c fur-le-champ il s'qft
trouvé «emplaçé.
-H "O • . - . •' ,
Vous, Meilleurs, amateurs de nouveautés, comment
avex-vous négligé de parler de celle qui , dans ce moment ,
' occupe les bqas patriotes? C'eft une. gravure dans les plus
petites proportions, repréfentant M. de la Fayette entouré
de toutes les vertus civiques & militaires.. Un génie que
"les connoiflVurs cro-yent erre l'illufîon , lui pofe une auréole
ât gloire : eftampe ayant la. lettre.
Epitaphc.
L'an mil frpt cent quatre-vingt-onze,
Le vingt, plus un , du trois de Juin,
Vers les dcu.-; lieues di matin,
Non loin de Louis quinze en brenze,
A côté d'un royal jardin ,
Un monftre fiarpé d'.uia: bénie,
Au fan? venimeux, au teir.t biême,
Tenant un poignard pour hochet;
(Or c'étoit la fiile à Target),
Se traînant avec peine extrême,
Tomba mort à vingt mois partes.
Pric[ Dieu pour Us uipajjés.
Amen,
Réflexion.
Il n'y a qu'une combinaifon potir l'ordre parfait, & il
ti'cft pas permis aux hommes d'y atteindre.
Il y a très-peu de comb'.naifonî pour approcher de l'ordre.
Les corabinaifons pour le détordre font incalculable;. La
révolution dont nous fomraes les témoins & les viti;mes ,
prouve bien «ueilcment , mais bien évidemment, l'exacte ver
rite de ces trois proportions.
JOURNAL
de la Cour et de laViele. :
Tout faifeur de Journal doit tribut au malin
La FonVainb.
ASSEMBLEE NATIONALE.
Séance du ig Juillet.
■"■!• Fermond a été élu préfidenr. On a lu lac adrefles
àc plufieurs gardes nationales, de'panemeus, diitri&s, &c.
Tome IV. Année 1791. V
( 154 )
fcînfï que de plufieurs villes, fur les fa.&îeux qijî ont prcM
telle contre le décret rendu fur le départ du Roi. Ces
adteffes ont été Couvertes de vifs applaudiflèmcns, & l'im-
preflion ci» a été ordonnée. Une lettre du miniftre de l'in
térieur, rend compte des rnefures piifes pour la fabriçnion
d'une Hlonnoie de cuivre , & pour le moulage d'nne mon-
noie de cloches. —M. AUxandre - Bender - Beauhar-
nois , qui danfe tantôt fur un pied , tntôt fur l'autre,
a voulu faire une rnauvaife plaifanterié fur MM. Alquïtr
8c Biron, commillaiies envoyes dans les départcmer's du
Word ; fur quoi M. Camus lui a obfervé que quand les
pieds étoient fi légers , la ter» s'en raffeiitolt ordinaire
ment. On a beaucoup ri ; & fur ce, M. de préfident a levé
la iéai:cc. Plût à dieu qu'elle ne s'en relevât jamais !
VA RIETÉS.
M. de la Tour, fils d'un premier préfident ,& apparte
nant à des maifons confidérables , vient de braver publique
ment nos antioncs j réjugés, en jouant Gengifkan fur le.
théâtre de la nation. On dit que marfemoifelle Clairon lui
a fait fentir qu'elle connoilloit aufli bien L-s convenances fo- '
ciales que théâtrales : on en jugera par l'anecdote fuivante ;
JOURNAL
s la Cour et de la Ville:
Tout hifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 20 Juillet.
O^A-NCE ftérile d'un bour à l'autre. Décrer qui ordonne qu«
l'élection du gouverneur de M. le Dauphin fe fera de farnedi
er. huit.
Tome IV. Année 1791. X
a- •;■>:. \<j i v.
r i*i*i
», VARIÉTÉ S.
Grande colère d'un petit Poète fuftigê dans
nos Journaux.
Apprends , maître Gautier, qu'un enfant d'Apollon,
Jamais impunément ne fouffre qu'on Poffénfe;
J3esrh!lle tfraïts piquansque ta plume me lance,
Je prétends par un feul émouflet l'aiguillon.
Nous avons trop fouffert la fatyrique engeance ;
H faut un grand exemple ; or , voici ma vengeance 5 ;
je rais faire une pièce & mettre au bas ton non*,
Et pour mieux diàticr ta malice infolente,
Pour te rendre fufpetSt à tous les gens de goût , ....
Pour te décréditer , te faire huer par-tont ,
Pour qu'on penfe de toi tout le mal que j'invente,
Pour diffamer ton nom , que d'opprobre couvert ,
Il enfle des gitons la lifte fodomiqiae ;
Pour te vernir enfin d'un ridicule amer , •
Je lit fais imprimer demain dans la Chronisjue. '■, ■
Billet d'enterrement.
Messieurs,
Ipitaphe de Voltaire.
Ci gît l'enfant gdti dujieclt qu'ilgdtà.
Par M. P. IX &tr G. de Laufannt.
JOURNAL
de la Coua et de la Ville,
Tout raifeur de Journal doit tribut au malin
< La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 1\ Juillet.
VARIÉTÉS.
Les baromètres annoncent l'orage ; l'éclair brille du coté
du levant, l'aquilon 34 l'aufter le préparent à.fouffler; déjà
nous avons entendu les fifflemens de l'impétuevix vent du
midi , avant-coureur de la tempête. Puillent tous ces enfer»
d'Eolc, dilfrp^r les malignes influences qui nous environnent,
& le mépbitifme que nous relpirons depuis fi long-tems;
Aux Rédacteurs.
C'eft fûremenr par erreur, Meilleurs, que vous nvez
d''^ené madame dO:jc'e/:ar:ic coTtne un: démocrate.
C:t:e d.inie n'a jamais été fouillée de ûlmoctci<i(: elle
pen.e & parle comms uns bonuc fraoçiiic , ijui chérit 3c
{i76 )
refpe&e fon Roi. Vous lui rendrez une juftice qu'elle mi
lite , en faifant eomioîtr; fes véritables fentimens ,3c en ne la!
confondant, plus à l'avenir avec des gens qu'elle méprife.
- t
Le jeu de bar.
Meflîeurs , Te Rèi.
Monijlelir, frère du Roi.
Robcttfpîerre. Le Comte d'Artois. '
L'Evêque d'Autuo. Le Roi de Suéde.
Bonchotte. Le prince de Condé.
Judas Drouet. Le duc de Bourbon.
Guillaume. Le général Bînder.
D.ucd'Ôrl... Le prince Potcmkin.
Charles Vilette. Le général MollendoriF,
JNecker.
Meilleurs ,
Menôu.
Péthion. L'abbé Raynal, ; ..
Luynes.- - De Ca'.onne.
D'Aiguillon. De Bouille.
ta Rochefoucauld L'abbê Maury,
J/Abbé de fix pieds, P'Eprémefnil,
( 3 )
Le cuilrrc Gorfas. | Montlozier.
La Fayette. [Foucault.
Bailly. jFolievillc.
Bouche. iFnufrigny.
Saint-Huruge. [Guilleimy.
Général Luckncr. |Du Fraill'e-Duché.
Le commanHant des Pituites Cazales.
Le commandant des Bonbons (Msdiet de Monjau.
Lepréfidcnt des Jacobin';. Durji t.
Le preftdent des Cordeliers. |Goupilde Préfeln,
La Qes. Suleau.
Danton. Burks.
Marat. Le premier page du Roi,
Camille Defmoulins. . L'abbe Royôu.
Fréron. Du Roioy.
Le Pete Duchefne. > Samson.
Jean - Bart. . . .' .$
Tout le monde étant placé , & le fïgnal donné , le Roi,
fuivi de fes t ercs , s'avancera jour demander bàf: Auffitot
l'ardeur du côté gauche en fera partir MM. la ¥ayette »
Drouct & 'Guillaume,, 'qui, félon toute apparence , proJ
fixant du, peu d'exercice,du roi, le feront ptitonni'cr. Mais le
côté droit ne regardera pas pour cela la partie .comme per
due. M; de Bouille ,, pour délivrer le roi, s', lancera dans l'a-l
rêne, appuyé du fnncç'Pot'emkin Si. des g«.iï6aux Benaer Se
sAollenioxff ; auftuôt le duàclicroiit du côté;gouehe les
fieurs lAenou,Luynes & d'Aiguillon, {uiTe.fcjufcls'fondront
MM. les princes de Ccndê Si Bourbon fuivis de MM.
de Foucaud , Montlozier Se Guillamy : MM. l'i-
yêque d'Autun, Bouche , Bouc houe &z M comm-ndant
lies pirqii.es, courront lus au prince de Candi , & M. l'abbé
JA'aury airiyant, faifuâ d'une main vigoureufe l'èvéqut
d'Autun , & lp terràfléra ; enfin , là rnelée devenant
générale , il nous éft impcflible dé décrire tout ce qui
arrivera- te fieur fillette, voyant partir le page du Roi, le
talonnera de près; M. le duc d'Or, qui n'aime, point à
Je kafàrdcr , voyant cependant le côté droit pr'efque • rout
engage, voudra rïfquër une petite courte , aidé des fieurs La"
clos , &. l'abbé de Jix jrieJs. Alors M. d'Eprémefnil ,
çtargfé dj: la garde de} baissera remarquer au ficui Samjon
qu'il a bat lut toute la gauche , le déterminera à partit , Je
(4)
lui recommandera de prendre le due d'Or . : '. en le Frappa* t
fortement fur l'épaule. Le fieur Samfon s'élancera vive-»
ment. Les athlètes du côté gauche, tels que Marat , Ca~
mille-Defmoulins , Frèron , le père Duchesne_, Jean.'
liart , Sec. voyant fondre lut eux un fi redoutable adver-
faire, fuiront à toutes jambes; mais nous fommes convaincu»
que le fieur Samfonea attrapera plufieurs. Pendant ce tems-
Jà, il fe fera plufieurs campagnes particulières. M. de Ca-
lonne qui en demandera une à M. Necker , le pouffera St
le jettera dans un ras de boue. MM. de Folleville , Fau~
cigriy, Duriet, Madier, Dufraiffe-Duchl , Se Goupil
de Prêfeln,' donneront la challe au lieur Danton Se aux
ptéfidens des clubs ; enfin tout le côté droit redoublant d'ar
deur, & le côté gauche intimidé par le redoutable Samfon,
commencera à plier , &: nous ne doutons pas que le droit ne
remoorre une victoire complette , Si par conféquent la confti-
tution fera droite, au lieu de fort gauche qu'elle auroit ete.
A Brie, le i <f Juillet 1791.
PrelTé, moniteur , par les cire on fiances , de manifefter
mon vœu fur le nouveau ferment de l'armée , je me flatte
que vous voudrez bien inférer dans votre journal les prin
cipes invariables d'un de vos abonnés: ils font tels que je
les adrelîbis hier à M.de'Monard, commandant le régi
ment à Melun.
Catholique & gentilhomme avant d'être militaire, ma
loyauté & ma franchife ne me permettent pas une opinion
vacillante fur le nouveau ferment des fonctionnaires de
l'armée. Je n'ai garde , dans l'abattement de la douleur', da
ternir une tâche de trente & quatre ans de fervice , pac
le faux aveu d'un fentiment qui n'eft pas dans mon cceur.
Promettre fidélité au Roi & à la patrie, en tout ce qui
n'eft pas oppofé à la religion d; mes pères ; imiter Saint
Maurice Se fes compagnons, voila mon ferment.
Soit que je fois libre, foit que je devienne efclave,
fujet fidèle d'un Roi malheureux, je n'en ai pas d'autre à
prononcer. ,
Barfag. chevalier de Saint-Lodïs, capitaine des chaf-
feurs à cheval au cinquième régiment , détaché à Brie-;
Comte-Robert.
De l'Imprimerie du Jouirai de la Cour & de la yiHc.
Brigandages excrcts
j<:Ât£ l'Archevêque de
'«jS m*en
JOURNAL
•de u Cour et de la Vhlï.
Tout hifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 21 Juillet.
IVIoNSSEUR A'exandre de Ltimeth a fait Un rapport
Tome IV. Année ij$i. L
{'!#%
for l'état de défenfe des frontières , fur les moyens fd'àt-» .
laque des puiffapees environnantes. Il en refulreroit'^u'bi»''-
nous a groffi confidérablcment nos fujers d'alarmes à ci
fujet. Le tems feul peur éclsircir noî doutes. —M. du
Verrier eft arrivé avant-hier à Paris; il s'eft rendu hier ■
à l'aflemblée nationale , & a rendu compte de fa miffion.
41 a réellement été arrêté & détenu pendant il jours à
luxembourg, & fur la raifon qu'il n'avoir pas de paife-
jport , parce que des officiers Autrichien1; avoient reçu
de mauvais traitemens en France. —Il a été renvoyé au.
corruté.
VARIÉTÉS.
On affure qs'au moment du décret qui a été renfcftr
avant-hier fur les cochons, M. le préfident du comité
des recherches, qui porte ce nom, voulut fe retirer , com
me ne devant pas, par délicateffe, affilier à la difeuffion,'
mais qu'il fut fortement engagé à relier , vu que per-
fonne dans l'aflemblée ne pouvoir être dans le cas de
donner de plus grandes lumières que lui , fur Pobjet dons
il étoit question.
M. Bail...
On pille un ariftocrate;
Accourez , monfieur Bail... ;
Des loix il faut qu'aujourd'hui
Toute la rigueur éclate.
M. Bail
Eh ! qu'eft-qu'ça m'fait à moi ?
Que n'étoit-il démocrate?
Eh ! qu'eft qu'ca m'fait à moi?
Le peuple feul fait la loi.
Le Commissaire.
M. B A I L
JOURNAL
de la Cour et de laVille;
Tout taifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 23 Juillet.
l'A. Lavie interpelle le grand interprète Dandre de lira
s'il n'étoit pas vrai que les troupes impériales introduites.
Tome IV. Année 17^1. A a
d'ans le Porentrui , contre la teneur du traité Conclu ai
'tjSo, entre la France & l'évêque de Bâle; & G l'accueil-
tait, dans l'Allemagne, à tous les Français ém'grans, ne
conftituoit pas un état de' guerre. M. Daiulré répond:
Quoique je penfe que fi nous devions avoir la guerre , il
faudroit mieux la commencer de fuite, à-préfenr que nous
fommes en mefurc , cependant il eft inutile d'être les
aggrelleurs , dans la crainte de fermer toute porte à accom
modement : je conclus à réclamer feulement l'exécution du»
traité. En attendant , dit le vicaire de Baie , prefque évéque
«le Paris, je fuis d'avis de faire palfer des gardes nationales
à Bélbrt & à Befançon , & d'entourer le pays de Porentruï;
Au moyeu de cette dïfpofitïen , a ajouté île prélat militaire,
je fuis perfuade qu? les troupes autrichiennes partiront
bientôt. On ponrioit demander au général étoffe fi c'eft
en avant ou en a!riiere. '
La prudence de l'alîemblce ne s'eft point démentie juf->
eues à la fin. Le fequeftte des biens du Prince de Condé?
n'a point été ordonné : nouvelle porte à accommodcmenti
VARIÉTÉS.
Je viens de lire dans votre journal, que c'eft le bataillon
des Filics-Saint-Thomas qui a déployé famedi dernier , an
Palais-Royal , la plus grande vigueur contre les groupes de»
motionna ires foldés , &c. &c. & que cette conduite a été vi
vement applaudie de tous les honnêtes gens —Nous étions ,
il eft vrai , commandos par M. Gai , capitaine des grenadiers
du bat*illon de< Pillcs-Saint-Thomas ; mais nous devons
partsger l'eftime 3c les apphudi-cmens des bons citoyens avec
nos brave", camarades de Saint-Roch , qui étoient avec nous.
Signa , M.... , Grenadier des Filles-Saint-Thomas.
Du 10 juillet r 79 f .
M. Yeyde! , dogue fort en gueule des Jacobins, : e.
pouvant obtenir la parole du prefidenr, descendit de l'a
place, vint au bureau, & montrant le poing au prefidenr,
qui lui-même agitoit inutilement, de toutes fes forces la fan-
nette depuis un qnart-d'heurc pour obtenir du filmce : M.
le prefidenr , dit -il , (& à chacune de les paroles, le pré
sident lui lançoit un coup de fonnette en le lappellant à
l'ordre ) , M. le préfideut , je' demande la parole conrre
vous, j'ai la parole, je veux parler , c'eft une tyrannia
abominable. Le préfident conti nnnt toujours de le tïppeller
à l'ordre : allt[ vous j'aiic f..... , crie-t-il d'une voix
tle tonnerre; & il fort au milieu des hurlernens de fès
confrères, en jurant de. ne plu» revenir dans leur pé
taudière.
Defmeuniers,
Moi , je rie connois point de porte de derrière.
>-■'.■ . cil ■
Sur la folie de M.
-■sa !•: ■'.•■.'■ .: •
Robertfp. •■ .1
J'apprends qu'un grave perfor.nagc ,
Qu'à fon titre on peut croire fagej -V. *
( l9° >
Veut fe faire paffer pour fou:
Si, comme moi , chacun en juge,
DifonS que c'eft un fubterfuge
Bieu trouvé pour fauver fon col.
' t *
L'aff-'iTib'.ée, qui s'oceufie du myftere de l'incarnation f'ie
Yi liberté à coups de caoôa , ffçèit cous les jours des nou-
-A:
ri
( 1*2 )
velles foudroyantes des pays étrangers. Elle les dérobe
autant qu'elle peut à la connoiiTancc de f:s commettans :
loin d'imiter la conduite du gouvernement d'Angleterre ,
qui fait imprimer immédiatement les nouvelles qu'il reçoit,
& en donne avis au commerce , l'auTemblée national»
l'enveloppe d'un nuage impénétrable. Cependant les effets
baillent joarncllement , par les inquiétudes vagues que
l'on conçoit. Dernièrement une députation de la bourfe
fc rendit au comité diplomatique, pour avoir des nou
velles de l'étranger; l'éveque dAut... alî'ura à la dépu
ration, qu'il n'attendoit que la conclufion de 1S7 com-
C romis d'actions par lui vendues à livrer, pour faire pu-
lier les bulletins de Ratiibonne.
,j
N." 2Ç.' %$c=L3l. 9® brigands veutent
'*"''* biûUr divers chd-
lundi 25 Juillet. v; "**-<-" "':i'; •■*'"'"■'*•
JOURNAL ;
de la Cour et de laVillb.
Tout taifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.'
VARIÉTÉS.
Le perfonnes qre le.fîetir Carra, auteur des Annales
■patriotiques , défigie depuis quelque-tcms dans fes feuilles,
pour la féconde lépifla'ture , perfuadéès qui la recommanda-,
tion de c» faétieux , peot, no: -feulement 1rs éloigner de l'ho
norable fonction de rcprclentant de la nation , mais encore
faire croire qu'il s entretiennent avec lui & Tes fcmblablcs des
'relations blâmibl s, prient ùirtamment melfi-urs les jourr;J
liftes , vrais patriotes , d'accorder dans leur plus prochaine
feivllê , une place à la préfente note , afin dedérruire , par-là ,
la msuvaife iwprcflion que la recommandation perfide oS»
fieur Carra auroîr pu faire contr'éux dans l'opinion de leui»
concitoyens.
4
M. de la Lande, aftronome , comme chacun fait j
prophète , comme chacun fait , philofophittc , comme chacun
(ai: , 8c démagogue ou propagandiiie, comme chacun iaic ,
part pour Manh im, & prétend qu'il y va faire des obferva-
tions aftronomiqucs. On lui cro.t une autre destination , Se.
on invice qui il appartient de l'ob'etver lui-même.
Théâtre Je MoNSIF.UR.
On joue fur ce théâtre une nouvelle pièce Intitulée:
Lodoiska , o^i feduit Se enchante tous les fens , à l'excep
tion du fens commun.
; journal:!
de la Cour, et de laVillë»'
Tout faiféur de Jou.nal doit tribut an malitt
il A FONTAINE.
. .. ' ' ' ' —— T '■ ~
. L'expédition des affaires devient lente , à mefure que
plus de gens en font chargés : ils donnent trop à la • pru*
àencï , ou ne donnent pas allez à la fortune , & a fore*
de delib:ret , oa perd fouvent le fruit de la délibération.
Le gouvernement fe relâche , à melure que les m ■giftrais
ïe muitiplieBt ; & plus le peuple elt nombreux, plus la force
réprimante doit augmente^ d'où il fuit, que plus l'etac
s'agrandit, plus le gouvernement doit fe reflerrer, & que
le nombre des ckefs diminue en ralfon de l'augmentation
du peuple.
Contrat foetal, ch. t. :
Voltaire , cette idole erieenfée par les démagogues , éeji»
voit au duc de Richelieu le 10 mai 1771 : ---Si mon hér^*
ne peut deviner comment cette pctàudicrc finira, il n'y,a
pas d'apparenct qu'un vieil aveugle appercoive ce que la
•vue du vice roi d'Aquitain* ne voit pas. Je juge feulement
à Vue de pay* , que notre nation a toujours été légère Se
quelquefois tres-croelie , qu'elle n'a jamais fu le gouvernée
par clie-mémi!, qu'elle rt'cft pas trop digne d'être libr*.
J'ajouterai même encore, que j'aimerois mieux vivre fous
la patte du lion , que d'être continuellement expofé aux dent»
«l'an million de rats mes confrères.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
S-éancc dit 2^ Juillet.
JLiE directoire du département de la Feht inféiierre a
ictit à M. I: prélidtnt pou inftruire l'aiïtmblée de l'hett»
Tome IV. Anne* ijr$ï, Ce
( 202 ) ''-'.■
renx fuccès de 1'expédicion militaire contre les féditieux da
pays de Caux. Les municipalités rebelles fe font foumïfes;
& tout eft rentré dans l'ordre. —Un dcîret rend les fous-
olficiets refponfables de tous les raouvemens d'infubordi-'
nation.
VARIÉTÉS.
Le club des Jacobins n'a jamais été qu'un infiniment
dans les mains de l'aflemb'.ée. Elle l'a carelTé , protégé ,
{oufBé , tant qu'elle a cru en avoir befoin; mais cet inf
iniment davenoit dangereux ; elle l'a brifé avec colère >tktt
n'eft plus confequenr.
s. -I
On affiire que la conquête des biens de M. le prince de
Condê , ci-devant couiin du Roi, ett beaucoup plus iilui*-
tre & plus importante que l'allcmblee nationale ne le cro-
■yoit elle-même. Ce prince , décide depuis long-tems à ne
jamas revenir en France, avoit vendu tous les biens a
pluficurs fouvrrains de l'Europe. C'elt, dit-on , l'Empereur
qui a ac hetc Chantilly, le Roi de PrniTc, le Cleimo.itoist,
& l'Impératrice de Rulïie, les tertes fituées près d'Anceni».
Par les nouveaux décrets, ces illuftres acquéreurs v«nt
;étre obliges de venir habiter leufs polleffions en France,
fous peine de confifeation ; ainfi nous verrons bientôt S.
M. Impériale à Chantilly, le Roi de Prude, à Varcnn*,
& l'Impératrice de Ruffie, venir rétablir fa fanté & fes
forces dani> les heureux climats arrofés par la Loire. Au
refte , cet événement ne peut que hâter le moment qui
.répandra h bonhrur de notre conftuution dans tout le
refte de l'Erropc. Ces différais fouvera'ms , ayant rcfpiré
en Frauce l'ijr facré de la liberté , ne manqueront p«ts
d'aller le répmdre chez leurs fojets refpeétir's, dont fa
reconnoiffance ne fera fûremerit pas moindre que Cêffe
des Français e-ivtrs leur Roi , pour les bienfaits qui ta,
leur ont procuiée.
JOURNAL
& e la Cour et de laVillb»
— - ■ ■-———--* -——■■■■■■ ..—.,._ i i .-i.j»
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 16 Juillet*
X\tEN d'intén flant. —U 1 fecrétaire a invité lés Comité»
«le constitution & de révi ion à fe réunir ce foir ( mardi ).
Tome IV. A#iné.> 17511. Di __^
( aro )
^out entendre la lé&ure définitive de la charte conftîto*
tionnelle. —La queftion des ordres de MaUhe a été rea-;
voyéc à famcdi matin.
U
VARIÉTÉS.
Un gentilhomme breton difoit , il y a deux jours, an
Palais-Royal : Me voilà au niveau de la révolution ; je
fuis ruiné. —Le même difoit que la conftitution avoir ef
fectivement mis les nobles au niveau des roturiers , puifquct
giace à fes bienfaits , ils font tous également pauvres.
JOURNAL
de la Cour et de laVilee.
Tout hifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du ij Juillet,
V_/N a tendu compte d'une nouvelle révolte du Régiment
du Poit-au Prince qui s'elt embarqué pour arriver a l'OrisM ,
Tome IV. Année 1791. E e
( «* )
VARIETES.
Il eft incroyable combien les journaux j-eobiws, & la
Chronique !ur-ront , font devenus betes depuis qu'il ne '.eue
e'.t »!us peiraii de pucher l'affriflinat , le pillage & l'incendie.
Ce, écrits tïlïcmblcnt aux vipères qui ne font plus que ramper
inu.:i"çm:at dims la fange , lorfqu'on leur a arraché les dcar;.
— m bu > _
A t. / r -
Aux Rédacteurs.
i
J'ai, Meilleurs, été furpris, en lifaut fer votre feuille du
ij , la lifte des auteurs diftingués , de n'y pas trouver M.
( "3 )
Berquin : feroît-il mort ? faites cefler l'inquiétude d'un de
vos plus fidèles abonnes. G. Pyto/i.
R E P ON S E.
Lo nom n'étoit point fur la lifte , mais voici un article
qui répare cette injufte omiilion.
Le fentimcntal litrquina quitté la lyre enfantine & le
lit charmant de myitne, pour le trémoulîbir d'magogiqi •
de la dame Pankoucke : c'eft fous l'influence de cette taa'.a
uicolor , qu'il remplit chaque jour le large Moniteur.
Il vient aufli de remplacer aa Mercure Mallet-Dupait}
auteur cftimible & chargé de familie , que la mr.mt darre
eft parvenue à faciificr, n'ayant pu fe flatter de faire fléchit
fes principes.
Ah! j'oubllois : il cft JACOBIN.
Avis certain.
Les émigrés n'outre-pafleront pas le terme que Paflem-
Wéc leur "preferit: c'eft moi, Aieude-Mcnpas; qui cer
tifie Cette vérité.
I **4 )
Annonce hijiorique.
• Or» trouve , chez les marchands de nouveautés , une
feuille intitulé : ctdrc de marche de Formée patriote.
Nous avors été fâchés de trouver , dans cette agréable plai-
fanterie , piquante d'ailleurs par des vérités auftrres, une cr-
leur qi.v? nous hous cmpreif<ns de relever. On y lit , page 4 ,
tj/ae' l'orateur du peuple recouvrera la voix le premier du
»ois d'août. .L'auteur içnorott fans-doute que le patriote
Fréron ctt parti avec l'admiri.ftratcur Danton , pour pren
dre les rèi fi de la nouvelle république de Marfeille , en at
tendant ru'on les arme du long feeptre qui commande au*
flots de la tnéditerranéc.
-
N.° 19. j^^ „
j»-"**^% Ravages des hrigandf
Vendr. 25 Juillet. IJK? ^ /<2 *"««'*•-
J O U R N°A L
de la Cour et de laViele.
Tout hifeur de Journal doit tribut au malin.
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 28 Juillet.
Oy *- occupé
N s'eft ' de cette foule de faux alTignars-....!
qui circulenf
dans le commerce. —- n a indique le moyen de reccnnoîtieU».
Torpe IV. Anne* 175»!. F î
( 22(5 )
Bbns d'avec les faux. Un décret déclare qui; les membres du
«>ips légifbtif, les miniftres du roi, &c. , ne pourront faire
aucun fetvice perfonnel dans la garde nationale.
LkmmmtfcaBMttJBK». ■
VARIÉTÉS.
Les 'iaifons de Mad. dOuden... étant bien plus connues
tjacf^s opinions, nous ; vions cru pouvoir préjuger les unes
parles autres , &~nVpas fupponjr qu'elle méprifàt également
î'arurç iqu'elle a conferyée { Mad. de Berchiny), & l'amant
qu'elle a choifi (M. de Monter..). Nous demandons exeufe
le grâce à Màd. d'Oudenavd? , pour l'avoir fi mal jugée.
. Théâtre Itaïun.
Le fieur Chinard , adear très-aimé & qui mérite de
l'être , a eu la complaifance de fe charger du rôle de
gouverneur dans Guillaume - Tell, te public lui en a
fuve'rc, '& l'a couvert d'applaudillimens. r
L'auteur de cette pièce débite les pnillances : il a af-
faifonné le trait fublime de Çuillaume-Tcll de plufieuis
circopftances inlidleufement ajuftées à la révolution fran-
çaife ~ qui l'ont entièrement défiguré. Il a fait du gou
verneur un barbare imbécitle, dont il. n'y a pas d'exemple
dans toute la Bibliothèque bleue \ Se cela pour motiver
toute l'hotreur qu'il mamfclt'cl& infpire contre les princes,
leurs a gens St leurs foldats. Cette mauvaife foi n'elr pas .
«itère "du sjénie àc.M.-Sedafne'. O maudit cfprh jacobin l
ten fodfon corrompt les fources les plus pures. . ,_,j
• 'i ^ ,'•<*■■■■ '"• • /ï ■-•■< «■ •
( «?)
J O U R N A L
dï la Cour, et de la Vulï.
Tout hifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 2p Juillet.
V-JN a lu une adrefTe de quelques citoyens de Clermont-
ïerrand, qui preferit à l'aflcmblée, en termes très-indé-
Tome IV. Année 1791. G g
( .234 )
cens , Je faite place à une féconde légîflarare; —-Une' fé
conde (cgUlacnre? Il eft vrai que nous nous fommes trouvés
fi bien île la première !
VARIÉTÉS. ,
Le* prifonniers détenus dans la mcifon d'anét'dt la Mer-
cy, tviu , M. Charles de Damas, colonel du miiieme
régiment des dragons ci-devant monfieur ; M. de Flcrac
capitaine du même régiment -, M. Remy, quartier- maitre du
même r.giment ; M. Daudoin , capitaine du premier rcei-
ment de dragons, ci-deva;u Royal, & M. Lacour lieu
tenant du même régiment.
M. de Choifeuil eft allé à Orléans , l'ailêmbléc ayant cîé-
c'aré qu'il y avoir lieu à acenfation contre lui. Il cft colonel
du premier régiment de dragons ci-devant Royal.
On a cherché i perftiade;' au peuple que M. de Bouille
fils éioit parmi ces prifonniers : tout le rtKnde peut y entrer
( telle eft la configne donnée par MM. Bailly, de la Fayette,
&c. &'c. ) & fe convaincre qu'il n'y a que les brèves ger.s
ci-deflus memionnis.
( ?\* ) ;
minée. On affurc que S. M. I. a inftamment prié fon fue-
cefkur , le comte du Nord , de Cuivre en tout le plan
qu'elle a conçu relativement à la révolte de France. Tour
hijncnde doit fer rappeller que ce prince, pendant fon fé-
jour à Paris , honora de quelqu'attention M. le niarqu*
de la Fayette. Ce fouverain eft encore jeune , plein de
feu & d'ardeur; il ne feroit pas impoflîble que les cit-
col&ances ne lui fournillent l'occasion de renouveller '
connoirfance avec notre général.
P., S. Nous apprenons que S. M. l'Impératrice eft beaur
coup mieux.
! j O U R N A L»
de la Cour et de la Ville»
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 7.0 Juillet*
-V-/N a fait le rapport fut les ordres de Malte. On à été
aux- voix, & voici le décret qui a été rendu : il prouve qoé
Tome IV. Année 179». H I
I Î42 )
l'affemblée eft loin de vouloir rétrograder : Tout ordre ât
chevalerie , tout figne extérieur oui fuppofe des diftinétions
de nailîance, font fupprimés ea France, & il ne pourra- el»
être -établi de femblables à l'avenir. —Tout Français qui
conferveroit l'affiliation à un ordre de chevaU-iie d'un pay»
étranger , perdra f■ s droits & la qualité de citoyen Fiançais,
—La Domination du Gouverneur de M. le Dauphin eft
fufpeudue jufqu'apiès le décret qui iégle fes fondrions.
VARIÉTÉS.
Le R.QÏ fut conduit à la Ferré-fur-Jonare, chez M. Re
nard , marchand de bois & maire £c 1a ville , qui le reçut
avec le refpect & les égards dûs à fon fouverain. Il fe fit
un honneur de le ferviv à table pendant que fa femme dif-
pofoit tout dans fa maifon , pour le recevoir de fon mieux.
Elle fit fervir à LL. MM. un dîné excellent, accompagné
de ces recherches, de ces foins fi touchans dans l'infortune.
N'ayant l'air occupée que de la fanille royale , elle donnoit
fes ordres dans la maifon avec une préfenee d'îfprit qui n'ar-
noncoit point d'embarras. La Rein; ne Cç douta m"me que
forttard qui elle étoit , Se lui ayant fait des remeicîmens de
fes foins , elle lui demanda (l elle n'étoic pas la maîtreffe dç
la maifonîMad. Renard lui répondit avec une préfence
d'efprit qui toucha la Reine jufqu'aux larmes : Madame,
je rêtûis avant que votre majeftè eût honoré cette
maifon de fa pl/fence.
Ainfi , jadis Philèmon & Baucis reçurent fous leur
kainbte toit le maître des dieux, caché fous fes traits d'aa
Ample péleïki. '
La fille à Target e(t fous preffe, & fait fon entrée dans
le monde lundi prochain.
JOURNAL
de la Cour et de là Ville.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 3r Juillet.
1Y1. Fréteau a fait un .rapport albrmant fur les dernière*
twiclulicns de la diète oe R.uisbonns. Le collège élcdtoral
Tome IV. Année 1791. I i ' -
■ s-\ /;'.( 2^o ) *:
& le collège [des princes fe font réunis ; d'où II refaite qn«
la diète a invité l'Empereur à ordonuer l'armemenc des
cercles. —L'afferriblée va s'occuper féricufement de cet
objet. ; - ■•••» l»
VARIETES.
.
Avis aux Ojfîcïérs de l'armée qui ont quitté
leur régiment , pour ne pas fe brouiller avec
leur honneur & leur confeienee.
;
Quoiqu'on obfcrve foigneufement les officiers qui ont
crioilî notre bonne ville de Paris pour leur al.yle, nous pou
vons les alTurer qu'ils y feront mieux que pat-tout ailleurs ;
.. mais il fast qu'ils évitent de faire des confidences à des in
connus; — qu'ils prennent des précautions centre l'aident
patriotifme de certaines dames; —qu'ils évitent la fpeieté
des gens de bonne compagnie ConîVitu.iornellc, qui fervent
de limiers aux banqui rs de j t ; —qu'ils regardent à trois*
fois avant de recevoir en paiement des affignits, dent les
bons perdent aujourd'hui \6 poiu ioo, —Se fur-tout qu'ils
concentrent dans leur cœur les juftes plaintes qu'ils pour
ront faire , quand la licence fera place à la vraie liberté.
-■-
des Ho's n: l'eft pas. —Le garde national meprenrîla
m in, la ferre dans les deux tiennes; puis il $'eloigne fans
me répondre. ••
Signé , un élcdcur de 9t.
■s
Vers pour mettre au bas du portrait de la
Reine.
L'hiftoire, en la nommant, s'attendrira fur elle,
Et la poftérité dira,' vrrfant des pleurs:
Le ciel , pour la punit de l'avoir fait fi belle ,
.Voulut à fes attraits égaler fes malheurs.
Le Chevalier Des-Islets, ci-devant chevau-Uger
de la garde du Roi.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séana du ,1 Août,
V-/N a Jeter mm: a-. ec plus à: précifion le lci.c tenue
Tome IV. Année 1791. K k
.„. ........ ■ ■> V ( 2^0 )
les émîgrans ; aptàs quoi on a fait le rapport de l'état de*
places du Nord.
VARIÉTÉS.
Pendant l'exécution des cinq malheureux qu'on a pendus
vendredi , un des (pe&ateurs dit à fon voifin: fi ces irnbé-
cilles-là , au lieu d'attaquer Se voler un fermier , avoient at
taqué Se volé un châtelain , on leur auroit donné une cour
xonne civique , au lieu de les pendre.
A I R : // pleut y Bergcte*
Adorable Antoinette,
Il eft encore des coeurs ;
Qui coaronnenc.ta tête
..-.•:• Des plus charmantes rieurs. .
Confervc ton courage -,
■ .
II arrive fouvent
Que le plus grand orage
Prépare le beau tems.
Par Mad. la comtefTe de L. B. abonnée.
IfJtlOl \ t. —
Nous l'avons déjà dit , c'eft l'irréligion bien plus que le ft-
ratifme qui eft le reiTort fecret des troubles qui nous agiteut.
Les phiiolophes modernes , en voulant propager leurs doc
trines nouvelles , & en ôtant au peuple ie feul "frein & la feule
confolaticn qui lui reftoit , nous ramènent infenfiMement à
la barbarie, C'eft ainli qu'une hués de philofophes prépara la
chute de l'empire romain , & amena- ces fiecles d'ignorance
& d; tétiebrp , jd'où nous avions eu tant de peine à fortir.
—On retrouve dans les écrits des fophiîtes ou philofophes
des troificme, quatrième, cinquième & fixicme fiecles , toutes
les erreurs dont la Franchit infectée aujourd'hui.
/ ( 2.66 )
Paris } ce 31 jaillit.
Vous vous êtes dévoués, Meilleurs, à faire julHce de$
focs ou des fripons; c'clt à ces titres que je me pe- mets de
.vous aurefter quelques ligote fur un p»i«graphc que le ceiftre
Goifas a inféré dans foi; N°. de jeudi 17.,!! y e(b dit:
« uouze des ci- devant gardes-du-corps , chevaliers du 18
" février, reunis hier au foir à cinq heures, le font permis
» d affronter l'opinion publique, & de porter à haute & in-
■»** teliigiblc voix, une fente que la p-uit du 10 au tl rend
» peu cherc aux Français. Parmi ces MM. ttoi: le prelque
»> terrible Ste. Lace. » —Oui, M<.nfear, nous avons porté
en plein jour, & d'un commun accord , la famé du rei ,
une laute qui fut Se fera toujours chère aux FraViéfri*, malgré
l'opinion corrompue de quelques miferable-; , qui , fcmblables
aux harpies, le vantent de couvrit de boue tout ce i «'ils
touchent. Tous les bons Français ont répoi du à cette faute:
il ne manquait à nette fatisracljon , eue de ncus voir dé
noncés à la cao.iilic-.par un de ces écrivains de charnier , qui
penfent dans les rues, & qui ccriv.at fur les bernes. Faites
donc connoître a Goifas toute l'uendue de nette recoi -
rioitTance -, il y a long-tcms eue je cherche i'occaliondc le lui
témoigner en face.
Signe , Ste. LucÉ.
'< — —
L'avart-Je1 nier ,article du journal d'hier, qui com-
mc;-rc par ces mots : il jaudioit avoir la plume atroce
ce Chemcr , clt extrait u'iuic lettre de i'aint-Btieux.
J O U'R-N A L
de la Cour et de la Ville;
Tout hifcur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 2 Août.
UN arrêté du département de la Seine inférieure enjoint
aux prstres prétendus réfractes de fe retiter à dix lieueg
Tome IV. Année 175*1, L 1
-, ■
( 2^8 )
de leur ancien domicile. Il n'eft pas facile de fc faite une
idée du vide &. de la rtérilité de cette féance.
VARIÉTÉS.
i
' M Rdâtrcr a à\t à l'affemblée un mot plein de goût &
dnton'de la bonne compagnie : il faut , meilleurs, a-t-.l
jt détruire juÙu'au fumier de ranftocmtie.Umcwc
r 'Mnf « Itoctntes , pour montrer leur fourmilion aux
5>î ont été ronfler les derniers foupits de l'ariftocratie
«1» ror'tc de M. Rxdèrtr., & leur vapeur a été un encens
bien agréable au nîz de cette efpece de divinité.
M. Grippe-fous,
Que nous direz-vous ?
Eh bien ! comment vont les tentes ?
M. Grippe-sous.
Les affaires vout
De telle façon,
Qu; je crains fort pour mes rentes. ',
M. R O N G E-D ENIfRSi
Si du clergé
L'on a pillé
Les tentes,
;., £'cft pour payer ^
( 272 )
Pour rembourfer
Ivios reines.
M. GaiPfE-sout
Mais la guerre vient ;'
Nous ne tenons rien.
Ah ! c'eft bien fait de nos rentes.
*
( 274 >
JOURNAL
de la Cour sï de ia Vntt
Tout r.-.ileur d; Journal doir tribut -\i malin
La FontaihI.
ASSEMBLEE NATIONALE.
Séance du 3 Août,
VARIETES.
i
JOURNAL
DE LA COUS. ET DE L A V I L L E.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 4 Août.
V_yN a continué la difcufllon fur la garde foldée de Pari?;
—On a fait, le rapport fur les prêtres téfraâ aires. M. Char
Tome IV. Année 17511. N n
( 284 ^
pelier a demandé que Ton rédigeât un projet de décret qjï
la caufe du rr'tre factieux fût difbinguée de celle du prêtre
dont la confeience n'cll que timorée : on a adopté cette
rïiotion.
VARIÉTÉS.
Il faut trois ehofes pour faire la guerre , t.° de l'argent ;
t.° de l'argent, 3.0 enfin de l'argent. Qu'avons-nous pour
faire la guerre? du papier, du papier, & encore du pa
pier. , •
\
des Tartares , pourront foit bien 1'; ll:r voie , fous peu , dans
la plaine de Saint-Denis.
Chanson Constitutionnelle-
Air : Des Frai/es, &c.
On jure , difoi: Dillcn ,
Par peur , ou par prudence.
D'Autun par ambition ;
Mais pour moi je jure en confcicnce,
Science, feience.
Changement de domicile.
La Bouche de Fer, ci-devant au Cirque du Palais-
. Royal, elt maintenant chez M. l'abbé Sicard, élevé de l'abbé
de l'Epie.
SUPPLÉMENT
Du N.° 36.
Réponfe à la chanfoti attribuée au Vicomte de
MlR..., par Mademoifelle de M A RC H
Ak : Mon petit cœur , Ùc. .
J1.CC0URE2 tous fur ce trifle rivage, /
Guerriers Français , l'honneur de votre nomj
Louis gémit dans un dut efclavage;
Il vous attend pour ouvtir fa prifon :
[Voyez les pleurs de votre fouveraine ;
Elle eft toujours fiblime en fes douleurs 5
De fes ennuis venez romsre la chaîne ,
Et fur fes pas faites naître les fleurs.
ENVOI.
Nouveautés littéraires.
' La féconde livvaifon de l'Histoire de la Ré
volution de France, par M. Montjoye,
fondateur Se rédacteur du journal intitulé l'Ami du
Roi , paroît dans ce fflom:nu& fe vend chez Gaitey,
au Palais-Royal , S: au burc^Ple l'ami du Roi , rue Bail-
leul , hô;el Carignan. Prix , 5 liv.
JOURNAL
de la Cour et de iaVilié.
i ..-.a j ci
V A'R I É T É S.
Le rédadteur du journal général avoit , contre fon or
dinaire , l'imagination bien aride , lorfqo'il a compofé le
Ni. 184 de ce journal , dans lequel il a inféré 187 mots
-pour dire que le compofiteur de l'imprimerie du journal
de la Cour Se de la Ville, en plaçant ce titte : extrait du
journal général , en tête du troificme article de la page
150 du N°. ji de notre journal, aulieu de le placer en tête
du premier. —Les 187 mats du journal général , & les 80
qui compofcnt cet atticlc , en forment 3^4 fort ennuyeux
"pour le public : mais nous allons l'égayer, en lui difant
que le grand Alexandre , cet élevé dornarquis de Houille ,
qui, comblé de fes bontés , nous retrace fi bien la fable
de l'homme Çf duferptat ; cet homme-* qui, rejette de tout
tems du fein de la bonntie compagnie , n'avoir jufqu'ici
p«i*rfuivi que les beautés qui habitent un quatrième étage ,
devenu .enfin le roi des rois , crut qu'il étoit de fa loyale di
gnité de prendre des goûts plus relevés. Sortant, il y a quel
ques jours, du repaire jacobite, il alla aux charaps-élyfées }
il y appe19.1t une\i«devant jolie femme, qu'il avoit vu jadis
chez M. de Bouilli. Anflitôt notre légiflatcur feotic ( non
«oint au cœur , car il o'en a point ) un defir profane. Le len
demain il alla fe préfenter chez celle qui venoit d'avoir l'hon
neur de faite fa conquête. Sur fa bonne mine, les gens lui re-
fuferènt la poire. Il infifta , il revint > madame n'y étoit tou
jours point. Il réfolut enfin, après avoit feuilleté les romans
les plus paffionné* , d'écrire à fon invifible raaitrefle le billet
le pins tendre , le. plus preflant ..... Mais vovet un peu
iotoa'où peut aHct l'ariftoeratie d'une femme ! Celle-cinu»
renvoya fon charmant billet , & fe contenta d'y jotndte
un morceau de papier blanc , fur lequel elle écrivit ces mots;
•■j* ne puis , & détachant de la lettre imprimée de M.
( m1
de Bouilli, cette phraTe ,fupporttr U ftontt fr Thu~
miliation de communiquer avec vous , cils l'enferma
dans (on petit papier blanc, & lui renvoya le- toat .
Ne devons-nous pas des obligations à celle qui nous a fait
parvenir cette anecdote, dans la vue Tans-doute de prévenir
tout le beau fexe contre les attraits TtJuâcurs de cet Hercule
Alexandre, à qui per Tonne juTcju'ici, pas rrume la charte
fille du minifhe pleureur , & toutes les nymphes du palais ci-
devanc royal, n'a jamais Tu rfifter?
On nous affûte cjqc le grand Alexandre danfc fort bien.
Nous Terons inceffammenc à portée de juger de Ton talent;
cas il faut efpérer qu'avant peu il la danTcra.
Le comte de S , . . un de vos abonnés.
S'
C *94- )
ppte des Souverains , & nous venons e!e voit Louis XVLar-
rêté & conduit prifonnier par fes fujets à qui il a offert la
liberté la plus étendue dont un peuple puillè jouir; preuve
évidente que ce prétendu amour de la liberté 11'cft qu'un
fentiment factice, que les faftieux ont toujours trouvé le
moyen d'infpirer à ceux qu'ils vouloient lubjuguer eux-
mêmes.
JOURNAL
de la Cour et de laVille.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du 6 Août.
vJN a fait le rapport de l'affaire du Champ-de-Mars ;
ainfi que de l'ailadînat de deux citoyens r'u Gros Caillou. Il
paroît que cette affaire eft très-compliquée, 5c fuppofc un
jeffei n prémédité d'infulter la garde-nationale. Après avoir
lu ce rapport , il a été renvoyé au comité. M Bouche a
Tome IV. Année i7$>r. P p
fait la motion que nul ne pourra être député à la prochaine
législature , qu'en exhibant fa quittance dé contributions pu
bliques. Ce projet a été renvoyé à l'examen des comités de
conftitutioiv&de contribution.
VARIÉTÉS.
La quantité effrayante de numéraire-papier que l'on nous
forge fi libéralement tous les jouis, nous jette dans une
difare affreufe de loques Se de chiffons. Nous prions tous
les bons citoyens de venir au fçcours de ta chofe publique ,
en faif.int hommage à la nation de leurs vieilles che-
mifes. Nous ne doutons pas que le patriote Gorfas ne mon
tre l'exemple aux autres , en dépofant fur l'autel de la patrie
une de l'es trois chemifes grifes immortalifées pat l'aimable
auteur des fabbats jacobites.
Avis.
A la demande générale du publie , M. Val , profefléur de
phyfique amufanfc , donnera encore demain dimanche une
derniers repréferitation de (es expériences. Il fera £o expé
riences & tours dçs plus ingénieux & des plus nouveaux. Il en
démontrera 4 qu'on pourra exécuter fur-le-ehamp. On com>
nvncera à huit/ heures précifes. Prix, 3 liv. ,30 fols, 10 fols,
à la falle d'expofujon de tableaux , chez M. le Brun,
rue de Cléry , N°. 95- . Il y aura grande mnfique.
VARIÉTÉS.
. 0n »(&« que Gorfa 3 , pour réeompenfer 1« çele qu'aat té
moigné les pat.notes qui l'ont aidé à remporter la yiâoire
dont il (e glorifia fans-doute , leur a fait préftnt à chacun
d'une culotte de nanejuin.
*
(3»)
■propriétaire. En effet , les gens qui ne noifcdcnt abfohi-
mène tien, n'ayant pat confequent aucune diilraftio», feroient
très-proftes au métier de législateur.
JOUR N A L
de la Cour et de laVille.
M a B l y . entretiens Je Phocien.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
^> Séance du 8 Août.
VVN a commencé 'a difcuflîon du plan de conftirutio»;
L'aflcmblee a décrété qu'elle adoytoit la méthode des se-"
Tome IV. Année iy$i. R*
( 3*0
■"mités & la difrribution des parties entr'elles. —t'afcmhlie
> à confirme -le décret qui abolit la nobleffc, ordres, diitiuc-
tions , &c. ainii que celui qui abolit tous les privilèges.
■nuyiWffwaiM»
VARIÉTÉS.
il *JF
Aux Rédaâeurs du Journal de la Cour & de
la Ville.
■' .- , ,
Je vous prie, meffieurs , de vouloir bien inférer dan»
vorre Journal le récit d'un événement que le fieur Gorfas
s'cll empreifé de défigurer dans les derniers numéros de for»
.Journal.
Je fortois vendredi du palais-royal , n'ayant , félon ma
couturqe , ni armes ni même de canne , iorfqtie je rehco.itrai
" cet homme, qui non-content de m'avoir infnlté dans fon
• journal , jour avoir applaudi à quelqu'un qui portoit la
• faute du Roi , a fait fuite de cetfe irilu'te , en m'attaqoanc
"p;. fo/nelleinent. Il eteit aimé d'une efpece de ma (Tue , Se
auffi-tôt qu'il 'm'apperçut , il a leva pour m'en frapper. Je
me jettai fur lui pour la lui arracher j mais ce prudent per-
fohnage , efeorté par fes affilés , fe recula en criant : a Moi ,
ïATRioTfs, c'hst un ARISTOCRATE. Je fus faifis pat!
ces meilleurs & maltraité ; c'elt dans ce moment que ce
lâche me porta fur la tête deux coups , dont un m'étendit à
terre: je me relevai Se me jettai fur lui ; mais toujours mal
traite par fes fatellites, je ferois mort aflafliné fans le
fecours de qaelques perfonnes , & notamment d'un grenadier
Volontaire de la garde nationale, à qui je dois la vie, S£
que je délire de connohre pour lui en témoigner ma re-
connoidanec.
Voilà le récit exaft de cette aventure. —En attendant la
• 'juftice que j'ai reclamée des tribunaux j'ai lieu d'efpérer
"tjue tous les honnêtes gens me rendront celle ijui m'eft due,
s1
f 517 1
8c que le bataillon de la Indienne, dans lequel ce pirhro»
ofe dire qu'il eft foldat , lui défendra de prendre cette qiia-i
lité , qnand il reeonnoîtra qu'ils ont pour camarade un
homme aulti lâche que fcélcrat. Je fuis , &c.
S AINTE-LUCE.
Avis au Publie,
Le fie nr Zaferitre , maître ehauderonfiîer rue de Bercy j
annonce aux pa:riotes , qu'il s'engage à fouder à un prix
très-modique les fous-cloches qui fe cafteront fréquemmeDt
entre leurs mains.
;
K 3" 1
it qnî fe continue toujours avec prefle, differens parîs J
font ouverts, entr'aimes celui q-e dans trois mois M. d'Or-
Uans (Lelc&.-ur fupplecra au refte )
Comme tous les décrets fe font par artis & levé, le corniré
de conitituriona d.libcrcunaniin'm:nt , qu'une qualité eùcr-
tielle pour être membre de la nouv lie es;ifl.turc , fe, oi; d'a
voir des felfrs. Ce n'eit pis a [fez l'avoir une tête excellente,
du courage & beaucoup d.- co noilfdiice$; tout ce;a r>e f;[fit
pas pourïaire des loix On fe rappclie que M, d'Ambly ,-ar-
hnt de M. de Lauucc , avo.t die qu'il etoir couvert de blcf-
fures, & qu'il avoir eu une felle emportée. D' près c la , 1s
comité a propofé un projer de décret , pour qu'à l'avenir Te
trairerrent de M. de Lautrec , attendu qu'il n'a qu'une telle,
fût réduit à 9 liv. par jour.
■ J O U H N A L
de la Cour et de laVille;
Tout hifeur de Journal doit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.'
Séance du y Août.
One lettre de M. le Maire annonce à l'aflembléc qua
Tome IV. Année 17511. Ss
( 324)
les biens eccUfiaftiques fc vendent l'impoffîble. Comme per*
fonne ne les paye, & qu'ils ne le feront même jamais, on
conçoit à merveille cet eraprertèment. — Un décret rend
les 'marchands & négocians éligibles. L'affemblée a déter-:
miné enfuite les qualités requifes pour pouvoir jouit d«^
l'état de citoyen français.
VARIÉTÉS.
Sur la. police correctionnelle dont M. Def-i
meuniers fit le rapport.
Quand Defmeuniers eut fait, vaille que vaille,
Des noirs délits paflTer le châtiment ,
Pour le vaurien , qui d'un père fe raille ,
Il établit le cachot infamant,
Le pain & l'eau -, Moreau-t amendement
Se levé & dit : frère , je vous travaille
Sur le coucher; il me faut pour l'enfant
Un matelas , du foin , ou de la paille.
,—Eh bien! du foin , pour finir la bataille;
Et faites-en donnet à l'opinant.
Le Chevalier D e s-I s t ; ;J
>
•ttîeue font jouer un rôle prèjô on vous-- fera voyagera
Vhôrel des ïtfl,-xioov,. oà vous" autre le loa.» Je rum.nera
vote aife le Dictait mettable de la liberté nouvelle, «
de calculer toute l'étendue des droits de i'homme.
. Lxuait au Times.
Invitation.
De la canaille anthropophage,
Oui veut manger le cœur des Rois,
Allons brader l'afïreufc rage
Dans le pays des Iroquois.
Le chef des Iroquois cft plus refpc&é qu'un Roi d'Eu
rope. Quand il veut aller vilitçr une jluil/ée ce f fron
tière,.on ne le umene pas dans la fienne comme un voleur'
de juand chemin.
JOURNAL
de la Cour et de la Viliî,
Tout hife^r de Journal doit tribut au malrti
Là Fontaine.
A S S E M 3 L E E M A T iONAL E.
Séance du \ o Août,
l_y A S SE M-B ttf, rcvi.'anc'tous fe, décrets pajfés, a rr-
deerctes que le gouvernement elt menai civique , & que le
Tome IV. Année tj$>t. T t
("33* ).
•pouvoir exécutif cft délégué au Roi , afin d« confondre les
incrédules qui n'ont pas cru jufqu'à-prélent au premier dé
cret. On croit voir des en fan s qui, après avoir elfayé plu-
fieurs fois leur balle, fe difenr: ce eoup-ci c'eft pour
de bon.
'-"^■CTgrBMIW'"*""1"
VARIÉTÉS.
On arFc£tc tous les jours de vanter la révolution p.cM
lonoife, & l'on ne s'apperçoit pas, dans l'aveuglement oi
Ton efr plonge , que cette révolution n'a aucune efpecc
de relTemblance avec celle qui a dégradé notre patrie.
Celle de Pologn- n'a été , à \z bien prendre , que l'ouvrage
d'un moment, h nôtre a été celui du crime & la viola
tion des dvoits les plus facrès. Les Polonois peuvent-ils
nous envier un avantage que nous euflîons dételle il y a
treruc ans ? /
" ' /
Il n'v a aucun des dix-fept articles de la trop funefte
déclaration des droits de l'homme, que l'ajj emblée n'ah
mille fois bravé depuis qu'elle exifte. ,
A Linguet.
Dans vos logis , gardez-vous d'attirer
Cet avocat , à l'œil louche, au ton-rogue,
Saùi favoit qui fa deut va déchiier.
■
( 333 )
Il va toojours aboyant comme un dogue:
Au plus offrant, il débite fa rfrrguc,
Changeant toujours, non d'e Tyrit , mais de eceur;
Et pour prouver qu'il elt homme d'honneur ,
D'ârift ocrât c, il s'eft fait démagogue.
A VAffemblée nationale.
„ C'cft une honte, m on.fi et) r, c'eft use hente que le valet
metre le maître hors delà cosifon ', Au refte, mon âme eft
à diru-, mon créât ef: à mon roi ; & à l'égard de mon
corps, je l'r.hirjdoniie , ->'i! le tuut , aux m ciians qui défo-
lcnt ce rcyaume ». D;Jcouis du Préjidcnt de Harlay,
ait cl. cj' des ligi.HU> s.. i .
JOURNAL
de la Cour, et de la Ville,
Tout bifeur de .'ournal doit tribut su malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du z z Août.
VARIÉTÉS.
«
Comment !..^ dit à fon camarade
Un grenadier rempli d'honneur !
Aurions-rous allez peu de cœur
Pour recevoir à la parade
\ Ce vilain Philippe bourgeon?
ïlft-'il enregiftre ? — Parbleu! belle demande !
Votre delicateile eft bien peu de faifon.
D'Or peut fervir lorfquc Mot... commande.
>
C 34» )
fcteufes fe mettent en rr.archc de totit côté, & fe dîffO'ent
.à entrer hoftil:meit en France. par trois points difterens,
pour frapper à-!a-lois mi coup decifif. Voila des faits tres-
pofuifs, &. que je dùïe le plus incrédule des hommes de
me nier. J'ignore i;ucl fera l'événement -, mais le choc cft
prochain & inévitable. Je ne partage point la folle pre-
lomption de quc'.ques-ur.s de nos auttocraics d'outic-rhin ,
cjui croyent de boni.c-loi , qu'avec cinq on fix mille brives
de bonne Yolorite , ils mettront la France entière à la railon :
mais d'un autre côcc, (i vous fuppofcz des aimées nom-
breufes , bien dilcipiinces , & commandées par les plus
habile; généraux de l'£aropc , vous donnerez à cette quef-
tion une face bien différente.
Il n'y a pas de jour qu'il n'arrive dans ce pays une fou!e
d'officiers, arti.éspar le noble dtiir.de jouet aufli bien le.ir
rôle dans cette grande querelle, dont l'Europe entière attend
1: dénoûm»nt avec tant d'impatience :'quarjnc(.-:inq font a -
rivés hier foir, neuf la veille , & ainfî de fuite. Un jeune ol-
ficier de Normandie, échappé avec 6 liv. dans fa poché,
eft airive ici avec 7 fols & demi.
Vous (entez que c'efl la France, & toujours la France,
qui cil l'objet de tous nos entretiens. Ah ! que ne pouvons-
nous, au prix de tout notre fr.ng, la voir heureufe cette partie
chérie, devenue la viclimc de l'anarchie & de l'ambition ef
frénée de quelques fcelérats !
Nous parlons fouvent aulli du roi, de la reine , de leurs
malheurs ; alors tons les yeux fe mouillent de larme;. -Quel
quefois nous nous ferrons la m/m en j>aidant uii iilencc auui
énergique que douloureux : c'eit réellement un tableau at-
tendiiitant.
Je ne fiurois afTez vous dire combien toutes les lettres
que je reçois d'Allemagne me font plâifir. Il eft confiant que
l'opinion publique y tft entièrement, four nous, & fur-iout
dans cetic clalle de U fociété qui a fait la révolution en
France. Le peuple germain detefte coïûia!ciî-.c:it les demo-
c a es fiançais, & redemande pas mieux que de leur pioti-
ver avec énergie. Comptez que tous ces honnêtes gcas-Ià
feront inacceflibles à la feduétion.
( 342 )
. L'inauguration'cloit fe {me ici le 10 : ou fait de grands
préparai. ù roui cetec cérempnie. L/archidnc & l'archidu-
■ichcile fout actendus avec impatience: le premie-t .reprelcnteia
fa majefte impé iale.
EncoKe un mot avant de finir. Si vos patriotes n'étoient
pLiî toujours dans le delire de la fièvre , il y auroir un rappro
chement bien fimpie à leur mettre fous ies yeux : ce peuple-
ci (les Brabançons) a été le plus malheureux des peuples
lorsqu'il a voulu fe révolter contre fon fouveiain ; aujour
d'hui qu'il eft rentré dans le devoir , & qu'il repofe fous le
feeptre de fon maître légitime, je n'en connoi* pas de plus
heureux.
. miiih Ih ],'UàVmi
*
Plufieurs peintres français établis à Rome, s'étnnt avifés
«l'y prêcher la nouvelle doctrine des faûLux ,ont été priés par
le pape de foitir promptenu-nt de fes ca ?. Les propagandiers
ont auffi excité quelques mouvemens dans le pays de Vaudi
/ ( 344 '
mais le canton de Berne qsi en eft fouvcraîn , a nommé uoe
elpece de dictateur, avec le pouvoir ablolu Je punit fur-Ic-
champ , même de mort , tous féditieux convaincus d'avoir
prêché la révolte. On a arrêté quelques jacobins en Angle
terre'; mais ils y font fi méptifés , cju'on s'eft contenté de les
promener fur des ânes, la tête tojrnéc du côté de jla queue-.
Nous ne tarderons ras à voir paroîcre ce calendrier de ces nou
veaux martyrs, peints chacun avec l'inltrumcnt de fon fup-i
•flice; ilsfeiont les faints de noire nouvelle religion.
9
( 34* )
Pour réparer le déficit qu'a fait , que fait Se que fera dans
l'efpècc humaine le patriotilme , la guerre &r la loi martiale ,
l'affemblce va décréter la loi martiale des prêtres.
J O U R'N A L
de la Cour et de la Ville.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du il Août.
VARIÉTÉS.
Nous confeilloms à une grande dame de lire attentivement
un ouvrage de M. de Laclos, intitulé : les liaifons dan-
gereufes
es.
^
( m>
tous créer une garde, & raflembler autour de vous une conr
patriotique , qui n'auia d'autrs foin que celui de vous plaire.
La F.... fera votre capitaine des gardes-, Fillette comman
dera un corps de trois mille fans culottes, qui mcnteioot
la garde juîques dans votre appartement. J'aurai foin que le
jardin des jacobins foit bien fermé, & je placerai des fentinelles
jafques fur les toits & les cheminées. Ces vilains ariito.-raics
difent que je n'ai point de cœur! Adiea, mamour j adku,
non chou.
I
M. Gauthier d'Authevilk , prévôt -général du D'au-'
phiué , vient de faire paroître un mémoire adrefTe au terni.'
Kous ne faurion; trop engager nos lecteurs à fe le procurer. '
Il fe trouve chez Scnneville , au Palais royal, N.° 114.
JOURNAL
de la Cour et de laVilli.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du z 3 Août.
V^N a continué la difeuffion fur la constitution. Un
décret déclare que les membres du corps légiilatif pour-*
ïjoiic être réélus à la lcgiflature iuivante. Un fécond décie(
Tome IV. Année 1701. Y y
( 350
non moins remarquable, déclare que les membres du corp»
léjiflatif pourront être nommés au minilterc Se aux places
du gouvernement, mais feulement après deux année».
VARIETES.
Si le fort de nos Rois & de. nos Reines , heureux ou mal
heureux, bons ou mauvais, libtes ou efclavcs, eft d'être
continuellement trompés
V 1 L L E T T E.
C 3** )
La Chronique.
Imbécillc ! 5c ton grand dadet àzCoquillari , qui Iaiiî*
tomber fur toi fcs màifes plaiianterics 3
la F«H'/fc <& Jour.
Et ton Pithio/l enrage !
Et ton tiède U... 1 ....
La Chronique.
/lions, je te quitte, car je crois qu'à la fin tu me ferois
patler clairement. Adieu , je vais me confolcr de ta ren
contre dans deux ou trois petites fociétés dont je fais la
douceur , où l'on Commence déjà- à me comprendre, Se
où l'on a même deviné une lois le nom d'un de mes
portraits.
La Chronique.
Et moi, je m'en vais te dénoncer comme fi l'on t'enten-
do'.s & de-là , j'irai coutir quelques mauvais lieux oi
l'on me demande quand on eft yvre.
La Veuille du Jour.
Adieu adieu , vile feelératc. ■
La Chronique.
Adieu, fotte bégueule.
Er -ata du Numéro d'ki e:
Page s-t9 , Ug. n j je v°'Js allure bientôt veuf; life[, je
vous allure que je ferai bientôt veuf.
JOURNAL
de la Cour et de la Ville.
Tout hifeur d; Journal doit trrlxit »n malin
L a Fou ta 1 N K.
BOUQUET
A Ma R I E-A N TO I y/ ET TE
A'J fond de ton pil.iis, Jui= '^ p' iùm dorée,
-.+
A travers les- fo Hats don: elle cil ctroiree,
Si cette feuille,. un jo.n plus heureulc cuie moi,
En trompant le* A g"S, pénare jufqu'à toi;
f>i jamais, pat tes mnn., cette ic:iiiU- pielice,
E> fixant tes regards, c.rc.i: ta penfee ,
Paillent ces vers fans art, cchajpcs d- nn« errurs,
Te ditltaire un inlbuit , .fuf.'tv.die tes malheurs!
Reine, doit la grandeur 1 . 'cil plus one dans on.ame, >
Tu nous vejraî braver & le tçtaiy» ti la Aime ,
Les cliàîn.-s, les cachors, ic ter de> faciieux,
Pont .éclairer le pcucle & deilil d fe» )o;x,
Malgré ton» l»s e(T>rts du pnti tri IVgaie,.
Il g'.iétira bientôt de {?. ra;4e '.at'.me.
D: fes yeux ab\ifcs le bandeiu tomNcaj
.Comme i' t'aimoit jndL , 11 'i jour il l'aimera:
Te, malheurs déployant ton une «o.u<- |nrk-re,
Forceront fou ainoi . Tu 1- v ;,;.;,, ;'elp:ie,
A tes pieds'dcicitiiit les attentats divers,
Embraser, en pleurant, la tiacc de t'« fers.
ASSEMBLEE NATIONALE.
Séance du 14 Août.
ifur-»
i-iis tégimens en garnifon à Gray, fo.it en pleine infur-
Tome ÏV. Année 175*1. Z z
f( 3*4 )
re&ion On a continué la difcuuîpn fur la conftitntîwi
ftançaiie : on a revifé les décrets fur le Roi Se fur la ré
gence. M. Goupil ayant demande qu on donnât aux mem
bres de I* tynafltte royaïè , l) CfoaKttde princes Français,
M d'Orllans a noblement & pattiotiquement demande la •
quëftioa préalable. Cette cjueftion a ece)envoyée aux comités.
VA K.1ETES.
Belle confolatwn.
Au premier mai 1789 .nous avions des principes religieux}
an roi libre & refpedé, de l'argen-, du crédit , de la gaite ,
de la toaûderation au dehors, de la tranquillité au dedans^
C *i )
& un déficit de 50 millions au plus : mais nous étions inconf-
tituh. '
Actuellement nous avons les fureurs des fedtaires , un roi
prifonnier & défobei : nous loiv.mcs lins argent , ta'-'.s crédit ,
fans coi.fideration au dehors, la'ns iraïKjuilïitc au dedans ;
nous avons un déficit de 150 mi!lio:is a.: moins; mais nous
fommes co/ifiitués.
A la Reine.
Les rofes qu'on t'offrit en loitant de Parîr,
Tactique con.Jlitntionnf.lle.
Les Teuillùns , amis Je la conllitution, ci-devant Ta-'
cobins, amis de i:i conibufrion , tenant leurs fénr.ces à
Amiens, vons-prie,;:, meilleurs, d'inlerïr dans votre jour
nal le projet fuivant , q<:c nous crevons utile à la chofe
publique.
C: n'eft qu'avec une peine infinie, que ngas avons vu
le jeu de zeU- eue les bon.aies vrament faits pt*it potttt
ics atm:î ont de s'cnrôkr pour couipletiet les e;nt raille hom>
'( 3«7 *>
mes nécc.îaires & décrétés pour îtMchcr à la détente
de nos frontières. — Nous avons calcule ( fur des juftes
apperçus ) , que la nation pouvoir compter , dans ce moment,
lur vingt-cinq rr.ille beaux S: bons hommes, & ce nombre
eft fuffifant ; il ne s'agit que de leur faire trois coniman-
dcm:ns à propos, & lie leur donner l'uniforme que Toici.
Culottes, revers & vertes, blancs. — Le côté droit de
l'habit , bleu -, — le gnich.- , rouge, — & le dewiere , vert.
— Aurtl-lôt qu'on appercevra la première colonne des cin
quante mille Autrichiens donr on nous menace depuis le
lenJcmain de la révolution, notre général Rochambeau ,
en faifanc mettre nos iç milk hommes en bataille, fera voir
à ce; efclaves d'outre-Rhin , ij mille foldats d'in:an:etic.
— Nos ennemis voyar.t une (î petite armée, fe croyant
fûrs de la vi&oitc, s'avanceront fièrement; mas par le
commandement a gauche, nous leur ferons voir le côté
habillé "de bleu, qu'ils prendront pour vingt-cînq mille
canonnière. — C'elt alots que le général Bender y regar-
' Jeta à "eux fois, & qu'il s'cmpreifcra de faire le comman
dement , halte. —M. de Rochambeau, en habile géné
ral , profitera de leur étonnement , & l'augmentera en
faifant le commandement demi-tour à droite , ce qui
leur fera voir le côte rouge , où , pour mieux dire, vingr-
cinq mille Suillcs. — La colonne des ennemi' s'ébranlera,
& pour les renvoyer au pas de courte, dans (enr pays,
fans être obligés de titer un feu! coup de fufil, notre général
fera alors \t troifieme & dernier commandement, —à droite,
ce qui leur fera voir notre arricrc-gîrdc, compofée de vingt-
cinq mille dragons à pied.
Théâtre. Italien.
La reprife d'Euphrofinc a été reçue famedi avec tranfport;
à ce theâtre.
Le public a applaudi vivement ce paflage:
C O R A D I N.
JOURNAL ■»
DE LA COB|l Et DE LA V I L £ £
S
A S S E-M B LÉ S N A Tl O N A L £
Séance du 1 5 A^r.
>.
o
^/>J a ertcoie travaillé [a conliitution, malgré la chaleur.
du jour. Quantité de, décrets fur la r.gesce, fes enfans d'à
Rôi.l'hcik.ur pi'.-fomj-t'.t", L-S mmiftres & le corjii kgulatif.
Les 1 à'.Uciucns nous o ît erapcché d'en' paicouiir les détails.
VARIETES.
■ Nous dormirons inecrTamment nnc complainte faire à
l'oceafion dé la mafheurcufc affaire du Champ-de-Mars,^
fur l'air :
V A N I T-É D F S C H OS S S HÎIMA1DU
Petite argumentation.
Si tous les nommes naiJJ'ent & demeurent égaux
en droits, comme* le dit l'article premier de notre bien-
bcuicofe coiftitut'on, comment fe peat-il qu'elle ajo.ite,
dans un autre article, que pour être citoyen aâfif, il faut
payer une contribution >. L'homme qui n'eft pas en état
de payer cate contribution , n'eft donc pss & ne iemeure
donc pas l'égal de celui qui la pays? Mademoifelle lar-
ginctte en a donc menti , ainfi «[ne fon papa.
( 37<; )
;,
'T-'cx-eardinal de Loméni.,.., en renvoyant fon chapeau,
a quitté fa culotte & fes bas rouges II fe difpofe, dit-on £
à renvoyer fon co'doo-bleu. Qui eût jamais imaginé qu'un
archevêque, un cardinal & un premier miniftre , feroit, en (j
peu de tcms,fans chapeau, fans cordon, fans bis Se fans
culotte !
-
ir>
( 3?7 ï
itpn régale de Tes auteurs , fcuillirtcs , gagiftes, &c, , lefqueîi
ont moins à craindre le feu que la corde: cela Pauroir rallurc
lui qui alftirément n'eft vcwdu à aucune faction, & ne die
jamais que des vétités -, notamment dans fon N°. 433 ou jj
nous apprend qu'a Namur un officier du régiment de
Ctaii'fait a tait pendre ou palier aux couroyes en un fcul
jour , rrcnrè foldats de fon régiment , pour avoir lu les droits
de l'homme.
Ah! M. Eti-fcuillant, puifqu'on vous parte vos men-
fonges innoce ns , paifez aux auttes leuts figures poétiques.
JOUR N A L
de la Cour, et de la Ville.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance, du 16 Août»
\Jf$ a continue la difcurlion fur la conftitutîon. On a dé-
termine Les relations du corps legillatif avec le Roi , aiofi
Tome IV. Année 1751. Bbb
'( î*> )
que le mode de la fan&ion royale. —Nous nous arrêtons
fore peu fur tous ces décrets , parce que nous avons l'irn-'
moralité de les regarder comme autant de coups d'épéc
dans l'eau. — Un jugement de la haute-cour d'Orléans,
décharge pleinement M. Throuard de RiolUs de toutes
aceufation intentée contre lui , avec ordre de le remettre
en liberté «4 de lui rendre cous fei papiers.
VARIETES.
«
A des gens fans aveu , qu'on nomme fans culottes,
Danton ififoit : epeffieurs , nous fomraes citoyensv
Je vous en donnerai moi-même les moyens.
Le duc d'Or;.... eft des nôtres ; •
De ce cheffoyons les apôtres.
Frere Danton, répond un des brigands,
.Vous confondez par trop ici les rangs;
Point de coropaiaifon , s'il v.ous plaît , paffez outra ;
Donnez- npus un coquin qui ne foit pas J...-f....,
.... fc. •
Apres deux ans de travail Si trois jours de douleurs à
différentes reptiles , l'aill-mblée cil accouchée de 7,500 liv.
'j.i.ï.ft
( 58r S
j fols s den. de testes en faveur de M. de Lowendal ,
& en échange d« io.oco liv., dont elle fe débarralfe ac
tuellement.' Il lui fiéroit bien à-préfcnt de fc plaindre! que
diable aufli , pourquoi nlmitc-t-il p*N les étranges héros du
jour ? L'exemple cil feduifapt. M. de Luckner n'a-t-il
pas conftrvi $6,000 liv. de penfion , Si acquis 8o,ooo liv.
«'appoiotcmens , fans compter teut ce qui' ne fe compte
pas?... Et M, de Sparrc , qui éto" , il y a un an, aux
expédions, pour fa fubfiitancc pailèc , prefente Se à ve
nir , n'a plus maintenant d'autres foins rue de monter fa
maifon, de form r fes équipes, &c. M. de Ltwendal ,
fils d'un pere qui ne s'elt engagé à fetvir que le roi de
France , qui n'a jamais trompé ni trahi aucune «les puif.
fances qu'il a frtvies , qui ne s'tlt jamais rendu au plus
offrant & dernier cnchéiilfeur , & qui a tait une ample
moilfon de lauriers au profit de la France, & au prix de
toute /a fortune ; M. de Lowendal n'a-t-il pas bien des
titres à être mal traité de la nation ? Il n'en faut pas
tant aujourd'hui pour être dépouillé, volé, pillé, brûlé,
ièqueftré, •confifqué , &C. &c.
S
CE JOURNAL paraît tous Us matins.
Le prix de Vabarmement eji de 3 liv. par mois
pour Paris , & de 3 livres 1 5 fols pour la
Province , franc de port. Le Bureau ejï établi.
rue Percée-Saint-Andrc~des-Arcs ,.N". 21.
ASSEM3LEE NATIONALE.
Se'ancc du 17 Août.
VARIÉTÉS.
frLorfqu'il a été queftion de décider à l'alTembléc , fi en
laîlleroit lul>(iftcx le litre de prince, on a été étonné d'en
tendre le duc d'Or., réclamer la queition préalable. — La
regretteroit-il .' Giacc à la bonté & à l'humanité de Louis
XVI, cette queftion a été (upptimée.
Changement de domicile.
Le ficur Le Dru , poreur de fomicties , ci-devant tnès de-la
foire Saint-Germain , demeure maintenant quai de f-'cltûire ,
eu rez-de-chauflec de l'hôtel de M. le marquis de Fil
lette.
V.
( 391 t
et Fiat , offic'er ail régiment dr Vcitmndois. Cet hornm»
b avoue qu'on lui arvoit, donne à Strasbourg le brevet d'of
ficier de M. de Piat , \ oui jouet à hthingen le tôle d'ef-
pion ou d'ailufnn, félon les ciiconftanccs.il a donne des c-
claitolfemens lur l'sfiaite de Marfeille & fut celle du 6 Oc-
t >brc, donc il etoit un des principaux travailleurs. Od garde
à vue cet homme, cjui pourra fcivir en unis & lieu a la
confrontation.
JOURNAL
de la Cour et de laVille.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du t8 Août,
I iE département 4es Pyrrnnefs orientales a annoncé qu'il fe
failoit des mouvemeus dans les troupes efpagno'.cs : il dc-
Tom« IV. Année 175*1. Ddd
( 39* )
mande des fufils & des munitions , dont il manque totale*
flKm. On a accordé deux cent mille livres de penfions atlx
pettonnes c;ui ont concouru à l'arretarkm du Roi.
variétés.
Air: N eus ncus rr.arkro.-is dimanche.
Voici l'er.ncmi :
Ah ! mon bon ami ,
Ter.on.-nous fermes : je ttemble.
Quel bruit .l'on entend'.
I 'oreille me fend.
Ei^-ee la canon' Je tremble.
De quel aire
Eii-;1 pofte .'
Je tremble.
Je n'ai p;>5 périr j
J'.-.i du'ftialEéur :
Je tremble.
Pas n'ai froid courant, .
Mr.is ne fais comment
Il arrive gue je tremble.
A
( &7 )
DIALOGUE
Entre le Duc Z>'Orl.... & BARN....,/e trou
vant nc^-à-ne^ dans la cour du Manège.
Le Pue d'Or i.V'.'i
. Ah ! c'eft vous , Bain.... ? Je fuis bien aife de vou« trouver
feu) : écoutez. Parlons-nous un mitant à 'coeur oiv rt , fans.'
Craindre de nous raire horreur: exjji:j'.ie;-in <î pourquoi vous
m'avez a a donne, & pou quoi vous vous oevourz aujour
d'hui à un tâutomc de Roi? Dite»; me croirez- vous toui-
à-iait ruine!
B A R N .. ..
B A R N. , . ;
Le Doc d'Orl....
Mon dieu ! je fuis tout prêt -, depuis trois mois mcfjoalles
font faites , & je couche tout habillé.
«";.-•...-■•• _ > ■'■
B A, R N... SJ
,..,.,,. B A R N...
• Point de parole d honneur, fi vous voulez eue je compte
fur vous. . • .
( 4or )
Lt Duc d'Ori.:;: ■ v
Allons , ne vous fâchez pas -, je vous quitte pour jamais:
Adieu , mon cher protecteur.
B a R n . .. {fiertment)
Adiea , fouvenez-vous que je ne vous connois plus.
geftions perfides.
JOURNAL
de la Cour et de laVille.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du tg Août.
J_i"'ASSEM8t.Êt a rendu un décret portant érabliflcmeat d'un
«ibunal de caffation. . . ,.
Tome IV. Année 179t. Ee •
( 404 )
VARIETES.
Messieurs,
J'ai l'honneur de vous informer que mon tribunal informe
contre les auteurs , imprimeurs & dutribjteurs de la Chroni-
■ que de Paris , du Courrier des s s département , des An
nales patriotiques & littéraires de la France, & autres
jour iiauï incendiau es; jultice lera rendue à tous , conforrrté-
ment à la loi Se à la plus exacTx impartialité*.
tjoe le nombre en diminue tous le; jours, & qu'il*; feront bien
tôt suffi rates que les écus en circulation.
On don.ic avis aux amis du bog Roi, qne les fa&ieux ("ont
«3'accord de lis poullcr a bout , pour exciter des rixes donc
Lis piofkctoicni pour ramener le peuple qui fc la [le d'etrê'
leur dupe. Or> leur ie;cwn îuu'ie d .r.c madères, circanlpréls,-
& d'aitenlre patiemiv.cnt le tetou; tr.s-pioch ■in de l'ordre
& de la juitice. C'clt aux io\% à vençer les nom. êtes gerts;
«on le ir cjnieiilc de s'cloi^n:. de ces tentes du «le de Foi ,
•où-'é.j.bUifent loi & matin , les efpions des jacobins & da
■cornue JiKp'il.trut. ■ . .
r
( 4cS )
Wîuifaf'tt lui-même à la qua ite de bourgeois. ' Son père pu
tatif avoit, à là vérité, tianugé avec fa mère imais-fon grand'
père n'a jamai; voulu actrcditcr l'erreur publique par fa
rccoïinoillancv , & a perfifté mîme en mcurant à le rouer.
________ ■!>'''* ^™*
On 3 quelques violences à faire au meilleur des rois.
Les groupes le forment impunément au palais - royal :on
y inluite les honnêtes gens fois divers prétextes. Un Amé
ricain fans cocarde a été conduit au cotps-de-garde, à la
ftfârcsb : 1»$ motions inctnfiaire; s'y renouvellent > nous
oCon's prédire quelque nouvelle atrocité.
—
Gr.in.de prophétie de M. Vablé Maury vérifiée.
M. l'abbé Maury, difoit un homme du peuple, nous
a prédit que les petits ailignats nous tueroient. Il nous a
fait enteodrû que c'étoit un tour que les enragés nous
jouoient pour fe debairaifer de nois, quand nous ne leur
ferions plus bons à rien. Il avoit fièrement raifon ; mais
on uous avoit enforceles.
Article demandé.
Rad... de Sainte-Fo... retourne en hnnnc compagnie
depuis la révolution , dont il elt un des plus fervents apôtres :
c'elt le même , qui, après avoir dilapidé les deniers de Vf.
le. «onuc d'Artois , fut établi fut la (clkttc pat 1* i»clem,e.nc
*-.i
■■* » *'.'.«!»ww*iwpp^w
C 4*° )
te Paris , & de fuite auroit été pendu , fans la médiation
ttiiéncotditufe de ce prince. Ce croquant parue mercredi
17 au théâtre de la rue de Richelieu, avec M. le premier
préfident de Brogl . . . , & l'ex-miaiftre du Ferri . ... Ils
avoient demandé le marchand de Smirne , joué par M.
Bugafon , qu'ils venoiut chercher pour fouper.
Il eft des nœuds [écrits , il tft des fympathies :i\
s'établit de l'oreheftre au théâtre, une cori-lj ondaucc :c
regards fins etute ces quatre comédiens , St routes les
plates al'ufîoos turent fendes par eux , commc.des ateicif-
mes délicats le feroient par des gens de goût : ce tems-ci
met ces meflieuts bien à leur aife.
-. .. • Nowiçwù littéraires. ■;
Gblttâtèn des opinions 'de M. Màtouet, z vol. i/z-»« ,
; JOURNAL-
DI LA COVS ET DE UVUU
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du %o Août. ' '-
UN décru porte l'ctablilT m:n: d'un-.- haufeour rctio-
. «aie pour .ju^et les miniftres & autres agens du Roi.
Tome IV. Année 17511. Fff
s
(4T2)
V A R I ET É S.
r
Gorfas avoir deux vengeances à exercer : l'une contre
la garde nationale qui l'accable de mépris , 8c eft réfolue do
le chafler ; l'autre contre nous %;qui lui avons dit quelques-
unes de l'es vérités: pour faire <i'une pierre deux coups, il
a imaginé d'Uitcfer dans fa feuille 189, une efpece de
couplet de fa compolition, trcs-infultant pour la garde
nationale , Se de le donner comme extiait dé notre journal;
c'eft un tout de jacobin allez adroit.
Qu'on tiifc après un tel récit,
Que .les bètes n'ont po'.nt d'efpru! La Font- fab.
Maisfcl nous eft très-aile de prouver, que non-feulement
ce couplet ne" Te trouve dans aucun de nos journaux , mais
inSme que nous avons toujours rcfufé de l'y inférer , quoi
qu'il nous ait été Envoyé plufieurs fois , & fans-doute par
Gorfas lui-même. Qu'on juge de l'impudence du perfonnage
le bourreau de Paris l'a puni une fois , mais il eft in
corrigible. _ '
Nous nous réfeivons de pourfuivre criminellement ecc
imputent calomniitcut, ainli que fon écho Etienne-feud-
Jant. , police de
, ,la rlee-
Neus dcporons chez le commiuaire de
,ion du Théâtre Français , un aflîgnat de cent francs , cjui
fera remis à la perfonne qui fc préfentera chez lui avec le
N ° de ce journal , où l'on aura trouvé la copie du placard
affiché au -Palais-Roy al, & répété dans les journaux de
MM. Goifas & Feuillaiis du 19 de ce mois.
y
( 4*4 )
Tout journalise attaquant de ' : . 1
front les décrets ou membres de
f-roblee 6,ooo liv. d'amende;
Item , qui fe permettroit fur
iceux des chanfons , éuigtamnies,
bons mots, tnrcafmes , &c j,oooliv. d'amende
Tout homme qui excitera , ameu
tera , feulévcra le peupie par des
écrits ou motions incendiaires, s'il
en eft refaite dn defordre. .... i liv. 10 f. d'amende.
Qui dovmerok i hofpiraiitc ou nç
dénoncèrent pas un prêtre ron-jri-
rcur 3,000 liv. d'amende;
Qui infultcroit Se injtincroit
le Roi , -la "Reine , ou le prince
Royal i liv. io f. d'amende.
Item , qui infu reioit , &c. l'hom-
r. e (ai s'appeiloit j.idis le ci-devant
duc d'Or... , ou tout autre dé
pute gauche. . . 3,000 liv. & 5 ans de
gène.
QVi prendroit en entier le nom
de ion pore, i 10,000 liv. d'amende.
Qui teroit graver fur mr-tanx ou
peindre fur voitures , de vilains ani
maux , tels que Lions , Léopards ,
Siangi:ers , &c 10,000 liv. d'amende.
Qui employèrent fur des habits
de la faye ou laine treiiéc, autre
ment qu'en éjaulettcs, draçoncs,
&c. 10,000 liv. d'amende.
' Oui prendroit le nom de M. ci-
devant 5,000 liv. d'amende. '
Qui iroit à la me'Je ou à con-
fciTe à un prctie non jarctir s,,ooo liv. d'amende.
Tout ; vetre , officier , financier ,
qui ne débuterort pas p-r un gros
juron .... La perte de fa place.
Qui mettra de l'argent dans fa
poche pour voyager. .,.,.,.. Coufi'qué.
Qui ne fera pas librement un pré-
fciu 4 la nation Déclaré mauvais eîto-*
yen , SC taxé au doubles
' Qui voudroic s'aller promener
trop loin Les trois cinquièmes de
fon bien con&fqués. '
Tout général , colonel , père de
ftmillc , chef de-manufactures , &c.
qui donrtefoit Hes ordrss fans la #
petmiilion d'un club jacobin. . , . Eipulfé , appointemen»
' confifqués.
■ Qui n'efface-oit pas te mot royal N
dé to.ucs mfcJntions de bonûoucs ,
mai ifrdures , ljt»nes, fpeâucîe»,
&c. . . ■ h000 l«v. d'amende.
Qui auroit l'infoienee de fouiller
l'autel de la patrie La gene ou la guillo
tine, fuivant l'cnormité
; du CAS.
| Tout homme ou femme qui
portcio't deî talons , bonnets ,
cjnueaux , cocifiires , &c. plus éle
vés que les autres citoyens, & qui
par-h b'.eScroient l'égalité civile,
politique S: naturelle 3,600 liv. d'amende;
Qiii praâtrioi: du tems où un
citoyen cit de garde, patrouille,
exercices , pour aller troubler fon
ménage , Un déjeuner , Se la loi
du talion , s'il y a lieu.
Nota. Toute peine emporte avec elle perte ou fufpenfion
de la qualité de citoyen vOt\ï. Nous donnerons dans un de
nos prochains num.ros , le tarif des récompenfes , & le fup-
plçmenr des nouvel. c> punitions , à melure que l'affcmblée
çn oviior.nera. >
Avis.
... i
Il paraît ua petit ouvrage du chevalier de Pawelett, connu
pour chel d'une éducation militaire gratuite. Cet écrit <?<t
plein de vigueur , de raifon & d'excellentes vues. S'il peut
faire quelqu'impreffion fur MM. de l'affemblce , ce ûe,
fera pas le moindre des fervices que M. le Chevalier de
Pawlett a.ma rends* à fa partie. , .. . )
Nota. Cet ouvrage fe trouve chez M Potier t rue dys
Dcux-Ecus, près la rue de Grenelle, N° 47.
( 41*')
« nm i
L'énigme devinée.
Plus d'un Œdipe hier., pour un fujcc moins rare,
Reçurent de moi Sphinx , cette énigme bifarre :
Je crains Je voir le joni'j fombre entant de l'eonui,
Têtus fous fa diûce, & j'exifte pari m.
Je ronds , comme un vauiour, lut celui ça on opprime.
Mon plaifu !c plus deux cR d'inventer ua crime:
Calomnier l'honneur eft mon plus faint devoir.
Suivant qu'on- m'a payé r )-' dis blanc , je dis noir.
Aux regards verttreux-, to;ijo-.irs je trie cKkoiie,--
Et mon nom fufpenda •,"hrihV*'à-'hr-g3rd:-rcb(\
J'achêvois, qti?nd j'entends s'écùer çlj-v.vi-hnt :
Eh ! c'eft monfieur Eû-Ttuillant \-
::■■:.::. ..h ; [
Errata du Numéro d'avant-hier.
Page. 4ii, vers •;., . s'enfuyoit à grands pasy lifc[ , s'«n-
tuyoit à grands ,qtjs. ,.,„,.
• ' -' -1 . •
CF. JOU.RN AL paroi\ tous les matins.
Le prix désabonnement eft de 3 liv. par mois
pour Pd^BLfc de 3 livres t'^ fols pour la
Province^^mnc_de port. Le Bureau eft établi
rue Percée-Saint-André-des-Arcs , N°. 21.
;
De l'Imprimerie du Journal de 1» Cour & de la Ville,
-\
N.O *o ; t^^ Pillage du château de
~* * •* M. Mcmay en fraiwi
lundi 22 Août, yj&p 'l"-C«ml.
. J O U R N A L ,;
b e la Cour et de l a V i l l e.
■ ■•' ' . Tout faifcurI de Journal tdoit tribut au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
1
] Séance du %i Août.
Sfl* 1" Miniftre de la Juftice a rendu compte des atten
tats des foi-difans amis de la conftitutioB jacobin, tut kj
Tome IV. Année 1791. Ggg
fOflArons râdicîiitjf. Le rnin;.i\re de, l'intérieur a commu
nique à l'ait!-'rnSlee une adreUc de la fôcieté des âjnjs cÇe
la conftitution , ic ennenis du genre humain de Dijon ,
au peuple Je La'jzaniïè, ou dt: lui off.c les fecours & fes
forces, s*ir v ut le (oùlcver Contre Ces Souverains légitimes,
ftj. ^e Mron Gabriel (TFrlac, ba'ùiif de ^auzinùe, dé-
tiare que fi l'affmblce n'improuve point la conduite de ces
fcélcrits bou< guignons de Dijr.n , il commencera par faire
pendr° \ icviViircir.en: tout habijr.nt dé cette ville qui au-
roir. l'impudîutc audace de venir prêcher 1; carnage, la
ftdition & la révolte 'dans le pays de Vaud : Frincipiis
■ °ya: ,„„„„„.,„:..■.. . ■ ■
V A RI ET $ S.
Jrois députés eccléfiaftiques patTcrcnt les premiers à '%
ijid'mb'ie '«lés communes ; "<& préparèrent l'anarchie donc
notis JfinfcVç! les' v'.ctbies ; Tèvéque conftitutionnel de Poi
tiers , qui'el'V mort 'fvbitemcnt fur fon fiege, (fa ckaij'i
pêrà'te , ) i-.irès'bn diicours véhément contre le chef de
rc{jj[i.fr ; le fic.tr Jahlt, auffi mort fubkement à' côté d$
fon por de 'c/nambre,' il y a 7 ou 8 jours , & après avpir,
pôlic'.urii;ouvV,Vg: ' fcandalcux & détcftable en feveut d*|
mif'à^e'des prétics ;' Se enfin le fteur Motif..,,',, dont nous
§c vRèttf rien, (i ce n'eft qu'il étoit aufli cwagé que fes
deux confrères defur.ts.
* ■ ' ——■
'1':" "' '''. ' . , ' -- '--•• 'I-') [
" 5e demandé au rédacteur de la feuille du Jont , qui tai-
fonne fi bien fur rt-que nous avons à efpcAer .d'une, aou-
vellçî.;légjlîvitu[e;", yayls font }lcs moyens que leur a lailîtf
la première , de ramener la confiance, de foutenir la guerre ,
de rctabiir .rofd'e^.ICé^n'e/t pas de'l'argént ; nous ea aurons
encore moins d<ms un mois; cr: ne font pas des fotdats :
il faut autre choie 'que. des allignats pour les foudoyer;
ils ont pu fervir 3 les côvrorpprcj -T»ft» ils ne les ra-
*8m>s><ont. pas à \c.:r devoir : vous Verrez que, pour fe tiref
d'ajfFa-.re ,,jij Içronr' obligés dé'dctmndct' juftvei dejîèu» qai
leur lahient tant dc'maiùeuis à rc^a.ct. Ainli foie—il.
x
U'O
Dialogué éhirë LANJ VI K..« & B I A V ^n
L AN J WIN ...
Moi j j'en mets dix que non: ils nous coûtent fi peu!
» •••••.•.■•■.- - ' . î':**
B;IA U Z ..
* ' .. . *
Serai-je affez niais pour Imiter Sàfn.,.1
XJn gauche député ne doit pas être brave.
Je fêtai le plus laid , le plus fot en tout point , „jr ,
Mais à condition de ne me battre point.
Zi Chevalier des-Is-i...;
( 42i ) *
f';.n. -■ «■ '- ; .-, "Wl
Extrait d'une lettre de Strasbourg , du g Aoit.-—
Nous attendons tous les jours M. LucKner , qu'une incom
modité retient à Grenoble. M. Gtib contiuucra de com
mander jufqu'à fon arrivée. —Malgré les grands prépa
ratifs de guerre qui fc font de l'autre côté du Rhin , nous
n'y croyons pas , nous efpérons toujours que nos affaires
s'arrangeront. —Nous ferions d'ailleurs aflez tranquilles,
fans l'hiltoire du ferment des prêtres. Les conforraiftes foor,
en très-petit nombre , 5c les aon-couformiftes font très-nom
breux ; mais comme il en pafle tous les jours de l'autre coté ',
le culte fouffre,ce qui fait murmurer les catholiques , qui
n'attendent qu'un, nouvel otdcc.de chofes. Ce ferment'
fera la perte de celui qu'on a voulu établir. . I
î;. r.-rP * •::. ii î*, r'„.rt îpt .,:.:.• ;•>.. u l/Jïî:;nt-j n,._i« « • . >
ii." : I: ., : -1 ,ii». Miini», >■—i^»»—-4>.(u • j i.' c - *i- ' i"
s- ir?\.??. H??a}$—>' -.% fÇfli ,ûne invitation, .^e^ bal v il,» re-
eMk;hÇt ?ialkja6t pour raifon , cju'il ne fâ.voit.plus danfer.
_jK#ible ■de favegr fi de ftajrc deux chofes
"-.
jour; mais il lui a défendu de parler , & même de peafer l
, fous peine d'ètré refpe&ée jùfcju'à fa rnorr.' ' ' *-••-. ~
••
Plafiturs villages in->
cendiis dans le Daw
pAimis.
Mardi 23 Août.
JOURNAL
de u Cour et de laVule;
— ; ; «t
■ Tout hifeur di Journal doit trïbtit au malin
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séanc du Xx Août.
V-/-N a u d'v-r'rt lettres «"e: coWes. La- fermentation
^u*a occfimn: le détret fur le; ge.is de couleur cft «A
Tome TV. Année 17?!. Hhtv
> \
trème, & l'on h'uft fouit fans crainte de perdre noseo» -
lonics , & de voir commencer ta cafirre-ré'volution par l'hé-~" *
mifphere cju j, nous c'it oppofe. — Vojci le décret qui a été
xendu à la luire de la dilctiflion fur \\ liberté, de la prellc.
N.il homme ne peut être recherché ni poiirfuivi pour
ra'rfon des écries qu'il aura fait irr.pnmer on publier , far
quelque mati.ie que ce loit , fi ce n'elk qu'il ait provoque
à de-ricin !a dcfobciii&àc: à la loi , l'aviliikvient des pou
voirs canlHuiés àe. la icliltcncc à leurs r.ûes ou à quelqu'une
des acVions déclarées crimes ou délits par la loi.
«so6ailBE£iSasS!îi.aBuuni
VARIETES.
Les demouc-llcs du Palais-Royal difoient autrefois à ceux
de leuis amans dont elles n'avoient p2S liea de louer la
eén'érofitc : ce n'efl pas le Pérou , que ta cvnnoiffance.
Aujourd'ui que nous avons urne eonltitution qui doit nous
faite oublier le Pérou , Ci rte/i-pas la conjlitution , que
ta cour.o-jjMice. Nous invitons MM. les patriotes à véri
fier le tait.
I! y a dans te moment
jo.qao Pnidîens à Vetel.
tf;,ooo Amrichiens en Brnbanï.
ï-Sjoco hnnimes dans le Btifca^.
. ii,cor> Hrilois font préis.
'" 8,ooo Ha«ovr1cns arrivent.
8,000 de i'atméc des Français.
ij.ooo Suédois en route, Sec, Sic. &e,
■>
fergens d'inftru&ion qui organifciir les Français émigrés dans
lc> Pays- .bas.
Je fuis, &c.
Lt Chev. A. L. R. B...;
>,
( 43? )
Le Roya liftt.
;Vous aviez de l'honneur, tous étiez infolvablej
Mais , grâce à votre honte enfin , je fuis paye.
BouiXlonncmznt ariftocraùque>.
Si j'étois Roi, je voudrais être jufte ;
•Je le voud-ois , fi j'erois p>rc(idc.)t;
-'Et j'employerois alors lout l'afarneanr
Qu'on peut titet'de la clochette «u^uile,
Pour qu'un décret à l'eqnîté s'ajufte.
-• Qucfi le fang d'un brnvc maréchal, ^
S.i.ng noble & pur, circuloit dans mes veines,
'. Je tonnerais! Certes, je verrais mal
Qu'on diipouillât les hoirs d'un Lcwendat ,,
Pour revêtir leshîros d$ Varennes :
A leurs hauts faits s'il--fil!oit mettre un prix,
iT
Vers certain port arrofe par h Seine ,
Pour couronner leurs exp'oirs in mis,
N'cft-U donc pas quelques branche* iL chrne ?
rss
CE JOURNAL paroît tous les matins.
Le prix de t'abonnement efi de 3 liv. par mois
pour Paris, i/-' de g^lnres 1$ fols poi r la
Province, franc de port. Le Bureat ejl é abli
me Percée-Samr-Avdrc-des-Arcs y N°. 21 ■
i)c l'ira, r.mcnc du Jotiuui de la Cour & de U Ville,
F» Tivifteme terrtur parti-
•Mercredi 24 Août. y^J> 1ut-delfa'iIil»f:
'0* .O U H N A L :
;lb,ï:,iACouï et de la Ville.
'3VS_, ^ Tout fiifeur a: Jqurùsl doit ^ribnt jti MiÈn
t>i*; ,)«,. ..-. .. ,-j ;..., . ..-. T. A "FofiTAtNE.
'• ■ " TT7 ... ,' ~ "" ,", "
De nouTcarrr fo'dsts, pleins dV courrjge . & dans toute ls
yij;ucut de.'_l'agç,,uNjjçuiretu à-peinr comt o,; qu; la dilcî-
pline &i la comioilfanec de i'art m it.iire, foienf capable»
de donner tant d'ataniagiç à jL- :f ieiHesiro.i; « : dan» cette
prrrnafioOj, s'ils font commandes pat des officiers habiles,
» mit titont, f»4is doute des prudi^; S; car n'ctaiit pas carabic»
.,J%fti;Hifr«odre le danger , &.i 'iy.mr pas éprouve les p/çincs
cjue caufenc les bleliuret, iu foiu ordinairement pi aï Iw^is
Se plus téméraires que les vctei ans. Si, au tforitrgire,- M»
trouvent, comme dans YJffatTe frelVme, que le courage Si
la .orce lie font d'nucunc utilité, & ^ue tanlil qu'ils t'ont
lr'. plu» grands efforts, ils font defatâ Si deirmti pnr de»
moyens qu'ils ,\e f.niroieor cwn,u-intire, ils commencent -lot»
à perdre la confia^ êe qu'ils aroi m en leur biavoute, Si at-
■"ttlbBfrml iin pon»oi'"irrc(î(titrlé ar-fa <lilcjpline Si à ta icon-
-' inrilianèé de iVrt mrlïtiire qiiMs -n'ont pas : il> «gtlf nt er-
■ îofte^-vec craiiKc, Si il t'sut du rems pout l«ur dire recou-
'Tl^f Tefprit d'entreprife qu'il» poil", d <i.nt a .p»r:,rant.
^.,..1^ Extrait de ÎHijîoirè des ticlibhs de PAfriltiqtie
,a . .. tr juiglatfe , ygi f/ia.-.çois Foutrs , tom. *i ', 'pj jî').
i"--j_ r '.: . .v . . -
Lft difette des curés en Lorraine ciVfi,eonSdérablç , qu'on
eft obligé d'en aller rccrûtcr^ifeûrouTôn en 'trouve, bo;.«
ou mauvais.} tout eit egai, pourvu qu'an .en ait. — Un do
c?ux de la dernière recrue ,, cî^ un Alacien,' nomme l'abbs
Rssmi, à qui .t'oi^da"^^ comment, les prêtres epnftitur,'
tionuels etyic.jt. ré^àrijcs erv Agkçç; '-r-mal de. lapait
des cathoUjigsJ' mats 'fdut'.vq a'aiïhurs ajfî^ }ùnt..
parce q^e 'w^^/ojïile^^lut/Jriefispvurnçit/.
" ■•")" i-. ■■■ t s. i r,al-,:i' •:.■■ ..' . ..,
•V- i'-: ,) ■ 't ' ■ • M il ,
J'ai traverfé rapidement rçf.pa1ai«-royht ,M.le journalifte;
& j'ai vu av.ee faiisfaction , que le plus grand nombre des
hunne.tes,.gl'r>s -g%a kv.)t éloignes ,. je ^>v. a; appercu -que'
des figiii^»:vas."riotiques oV'Ses' peil'onncs qui n',-iy':nt pas
lu fan>*.lçiure votre, feu»; le , ont dû. .juin .etonn.-ès de fe voit
♦n f>-;mauvaie Cjjmfagnie, Quelques .femaines de patience
B" doivent riefl. coûter à qui .h p.re«4 depuis dox ans Se
dc'Tii : iejo.ur.de,' la j.ufticc. approcha; lailfo.is triomphes
le "crime encore quelques jours, mais, la ifons les cou^
■pabl '9> m dit-cr.CTuVuHf-.di nouveaux forfaits, fa:is nous
mêler avec eux , 6c lew offrir des' pietextts o'tchauftct
le peuple. -., ..'..■< . - ;•:' '
-
r cri. )
7-'itlr: -•-.-•■.»»■(.439 ).a:.!'i1.rjir:,.". ,•-•,-'.»
arffocntet-.8f •avi chevaliers da.'Scj&Miisvfluî font.autanèi
Je v ctimes que les Jaeor*i(K*« ont juré d'immoler à leur yen- 1
geanec. Au relie, nous fommes prtfuadçs que la vigiianee de
la municipalité & de la garde nationale pu.vcrilcia encore
une fois ce DcniVeaucom|lot'<Jes 'taùlieiw.-' — i~v .' ' "V
Messie vr s, ,
.->
Je fuis démocrate , maîs'quelcjuefoiï'taifdnnab'e.-—J'aveiif'
vu avec grand plaifir flotter fur la tente du café de Foi le
drapeau nicolor; on diloit môme 'Von cri rnettroit à tous
le; arbres du Palais-Royal, ce omÏ autoit fait ïelfembler co;
jardin à rue pcpiivere d'arlequins, {k aujoit procure d'heu
reux futmnirs au héros d *Oi ic :T5ôt"^" q n i dedeiïus fon cirque,
«uroit cru vo.it une arrnee -na,v.ale navoife.c. ^Ce -projet n'av
pas eu lieu ; on s'efr. coiyc'itejd^lcy'er; .un. .po'eao ,. que je
pris , dans le premie. .Bioraeut^, ffur-.iyiç pq;fnce , où l'on
alloit fafpeodre létaux yaiù,oie (jcef. . .-en expiation <Je fès
crimes , nctnmmcnt de celui qu'il a coramistin-. tarant, brûlci'.
l'cftigie du p.ipe. Ii y a apparence ou'an a renvoyé cette
exécution x un pus amplement imo.iïw ; -cir, au lieu de
Goif,... on y"n pendu j,c;fynibole,ic notre bo'-heor ,& d«.
notre liberté. Quel crevc-cocu-r peut un bpn patriote comme
moi, de voi; un pavi'Ion laniïi rd;~t"£ïab1e , pendu comme
Uis vi'uieuj Hclas I je rryrts .bi't?p, qui/ ce .ne ;On. m; maii-y
»ais avgurc. —Daignez , m-tlicurs ," 'rn# ïn;>rv«;èi ce que"
vous en pen'e/. Mon aitcilc.sf\ à t'hùtei-dleu , ou a
l'hôpital des tous; j'occupe alternativement ces deux
hôtels. 'depuis la revoluti "O. ' —Je -lui* ' patrioiiquement ,•
«cllieur*. voue &c ■ .. •• -• ', ■'■'■> •'"
Et i-F e uixl a n t.
? , -• .1.1 ■j . . . •: ',
7t lui dis cependant.... -^ '•■ -f- . »::-i% ."tr
• -,,-.-, .,....,,,, . ,. l.Am;; ,.;
»■.. , ^ . ... > . - - . -
,', . Des fottifes grolliere».
'„', s\ ',—•■• . ■-'-:, '-te ..« ,>-'" ' .- - -*. r'~r - - v . ..
Eii-Feo IlL AN'*
~'a !' ,i:;A'î ■
&;&i»>ceçe> peuxponr lec^omnUr^ ^ ^ ,; ^
Eti-FediIiant.
Oue veux-tu que j'y feue* _
.-•51 stp -fl.:.* E<* .»»*».» "V w ■■'•Ti- " f-
ïHiâidrai'b.j'-alii^rtïib 3. *'.-;j-.î'. / ;«**Œ
Choifir des trait* plus fins ;p»u*?l««f lai.jjècbebefi
Fouiller recoins dans la balle Se dans la popalaee, ,-,
N
teh
Efl-FjSVl t**«Tî,
Devant «b ;. maudu .hfi«»^l n* A°MtV Vtî?l!c''et ' ; -*"»
J'aligne en vain des. mots afflG longs qus 4e» .toifes, ,
Il éclate de rite à mes rimes grivoifes. •
Comme de l'art des vers je rnéconnorsfcs loïx,
_ . . .■ .> - »" 'i , .
roue mieux compter ics jheds je compte par mes doigts.
■■ Y\A**^r -
'l -t
'/h!
Xrj- . •. ; quel Icrvicc
,-i, ,'\ V infâme!
tj'-.: il attaque
:.o-.'«o l'hnoneur!
r>W» M^l-cp i£
y .:,, ■ET4-FiiW.|,i,jt.A*'M.1
coi j*' m
S~
. r *4^
L' A m i.
Le relie de la ville
T'envîfaee , mon cherv'Ufi par cSîMeoH^aunen,
Mais eofflrûe ^ti h'orrime à pendre;': . .
Eï.-FsuiLrANr;
■i ai^ïil ' . Ob me. conçoit donc bien?
.....
•On ne.^n^uTeoMpattir^^.t^em^lcWVisjwLfa four za
Palais-RÔyal , qu'a' ttliH qui fe fit le 17 i«fin ïu Çham;-^-
Mars , & qui eur de fi fum'fles .fuitesV^oîus pour lès ^
tieux que pourJçs. rejrïfij. NoTjs.. invirpns de nouveau les
honnêtes gehs'l' fuir"'ce repaire d'aiiaïïirf^ & de rcvolt'-ï.
Le eiub des jatobinsi -fiirlenx «lestotips nnt lui font porris
depuis que^s^i^ns ,7 V^mble fo,foe%« po.y a dis
tribue, de l'aigirtt, & quelq les grands forfaits fe preparenj.
J? .1 R A J. ' '1
.. jv'.'. m .n
ÎTUSixxul'ir.sL^r.:;." J. .'.::; f::,' ;i;V7îl Js'-'S !
Si quelque çhofe pouvoir relever M. Barnàve aux
yeux de la faine >ttfe: du ; fubhe ,-«e <bpt .les injure*
plates -Si déec;.ûta«es. vpmi«. périodiquement corme loi,
par toUtce-queWrVlittcaïurc a de plus V,P'& de plus
tnéprifable. .Quand on ell^c^om. i,-' par un- ficel , ua
Gorfas 01. mxJ3rijbt ;'ôù*& bien près de t eft.mc de*
honnêtes gç^.-iAsiVêfavï.'ovqqs'p', «f ma» 50 bj
us /«* matins,
Ltvnx'^fal^nn^miniWd^m. Wr ^[J
pour Paris, & de* ^-'itires 1$ fols pour la
Province, fram.df far*. ^#^?&r#r7r€(fr
■ ■
De l'Imirirn«i«!':dto^oirVits'<ïeriî!ed,Ùr ft 4Mi V3U;
Jeudi 35 Août. ..H^P ;:'
: J O D R N'A L ;
DE LA COVl ET DE 1 A V I L L J$.
^ A3 S»E H BL Ê E N A *T * Q » A mL
: x • • :
I " Vr\ Anglais difoit : les démocrates /'t îe'kts ont donné ;
J»n- <■ n douter, à enr* ennemis de» verjjc» poulrh'S fouet
ter. Vo'l.i les ft>ldats -français liv'rt-'s' a- i'^çiclilcip;»ne ; rbus
_ .huilent coiiutiatiuet , nul ne lait obéir. Mais quelles feront
ta premières victimes de cette infubordînatiem ? Ce foat
ceux roc mes qui l'auront provoquée. On ne rétablit pas
l'ordre., aojfi vît* qu'on l'a détruit. Il» fentiront «et incon
vénient , quand ils le » rtont forcés d'oppofet une "troupç
jpditcipliocc- aux foldats le; plus aguerris U les mieux
conduit» ^u'il j ait au ity>u*dïr '""
/
S U P P L É M E N T
. ÏJuN^'T^
les Jacobirîs toitjvitts Jacobins.
a AH4-*MJ O l
.•■ AtMAW.Tï' F^..«c>.vfciisJnui Jaignei fut moi/' 3 A 4. ICI
La illt-t-pat lois. tomber le îegatd-le-plus- tendre.,
\;o«)czrvaa« rni'tnon eccuv vous rugage fi roi ?
Helas ! dç.vpus aimer cui pourreit le défendre !
J-e-ue-couDUi-j--mais de uaitiplus-itduifansj;
"Vous êtes ujt.e^ifant gâté par la nature, .
Op ne fe lîlTe point ^vrrflL>Wr>Hgr?r\:,'»ûl>fl Pk
Dont ies moindres, di rails font trop intérelTans. , . .-
\ < us avez de i'cfrrit U'S çr?ces de votre ace. ^ct
Mais pourouoiTaut-il donc ou avec tant davantage. '. ,~
i, ',. . , .T/oi 3. , 3Iii bis no» jioi tuov S) luv ! Ad.
\ ous Uitvj 7. le paru de ces hcmnes mechaus.,
Dont l'a ver e'e délire a perdu la PauicP . . Jt
1 vi>J3î,-r .*>. I --- l --{• - • O ïi ;ferl , 111,5 r.oM
Irtiik-ï a (a laideur ce hor.teux (enrunens : u ,
Ctft fous des traits hideux qu on peint, unejunc. T^ ^ ^
Hàtez-vous d'anjurtr cet^coupâole «rtur^ ' ^^ ^j
L'amour, vous le lavez , eft un ar.ïlpcra^ «£ of) „)ft Q
Et vous,, ,>ç"i^.l.».^o.c,cpmroeu1;e,eJdrefc,r(}3 ^ ^
J O U K N A L
de la Cour st de la Ville.
Tout faifeur de Journal doit tribut au mal»
La Fontaisi.
■ ■■ 1 w» ■ m 1
A Mad. la Comujfe de W***-
J'aime de nos aïeux la touchante fimplefle-,
Du jour de leur naiilance ils feraient le retour.
Eh ! qui ne vouùroit voit étetnifet le jour
Qui vit naître une epoufe , un père v une rmît reiTe !
Mon eccut, (in; le comme eux , fui: le vecu de leurs cœurj:
Is sWioieot un bouquet ; j'ofe t offrir ces fleurs.
Sn rolpiiaiit l'oeillet, la rofe parfumée,
L'âme Croit relpirei ton haleine embaumée.
O fi. les du Zéphir! o reines du prinremps !
Par le contrarie heureux d -s couleurs les plus vives,
Peigne» de foo cfptit les trefors rcnaiilans,
St la vaiieti de fes grâces naïves.
Enorgueillie z- vous de mourir fut le feia
De l'aimable objet que j'adore !
Hélas! vous ignoriez ce foi tu né dclticl
Charmante fleurs, votte déclin
Seca plus doux que rotte auiore.
te Chevalier des-Isuts.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du a 5 Août.
VJst lettre du miniftre di la gaerre, proure qne l'iti-
fubordin- lion eft portée à loi comble parmi les troupes.
Plnfieurs r.gimens font en p'einc infurreciion : 9 eft phi»
aile de faite an tableau du mal, que d'y porter remède.
Tome IV. Année 1701. L 1 l
T-es citoyens de Nantes roS1* «rit à l'aflemblée , post fa
juier. de lufyer-dre le dcrret relatif aux gens de couTcut.
Vo décret dtclarè" qïïc ' lc?"rr>éttib"ïcT de la famille royale
__ _ _ . _ Mes
uv.-uvcn-.ens du drlin' i laquai?, ri'- ia raiton, il elt parven»,
comme eux, aif-deruier degte de l'av il'demcnr & du mépris»
Jnsrisfiï jlïp '.sjoiricq 25! 3t;p flo'ff lïnp .«nsvnas Jilsl II
asHislq sb jDïmmv vil ,,'! tumhhI»/ inp •» 3110J isvi.'ojr;»-
joalulluq s riiiis <sl ii»oi ùo rtibi£J 53 iotb Sj«j;jo<J, 5ija .
fis I! Lea%.ui poJJ.ÙQBe«;dçiiJa{ njftiWlïl«.'efeîntxsJfi0f;SÇ9y,'e;
43titï3iVttf^e'fi3*i^^^Cïf1 .«^.-f^fi^ï/fW^WM db^KHÇrtc
-161
K',"ïten«ji a r*m»ivérftWt;tOfr«JT,ttti't,ei»ett. •"
ï-j\ wsiiisi'j , ?nuii!3l «-jb ,ol r.i /ul.jj-jis^-jl ( «,it.t.
,<irnviE| il-, ,'i ....i.v, r: -■hllT;ahfi' .' . ■;'-: i ,,
suub'I ', ïllsloon Ri 'u'I Jti .ih->1^i.i« «sijub *»J '. s\4j^
-2m k. s-iu&d *v_;\kl .WF^HIUM. inoi/i .siwsifJJ^bin si
On a remarqué A Pfttdcatf 1 f"rwf"nr à Met» ft 1
Nancy , que déplais te moment où tes Ifraelites te font.
"
mUm as îudnj lioh iamuol ** Tirelici juoT
.an lATKol aJ AVIS. . .
Très-Joli» tewe à «cadre dans 1: déprtemënt de l'Yonne,'
Creér fur le bord de la ri*icrcfj, datfs la po(k(Wft>W>flu*i<4iic
fi? Wf^A^ëafHei'itUe^tf^f*i tfijP&fliv. Me gtMMpdP
eô^fiœ,«"^sV^é*éi,^dcPT4g&*i,.iîeft»Jro»>if£i2««pï
arpens de bois en nne feule pièce, auxquels t'iecfnere&r^dtftti»-;
juin Ire ta 300 autre* arpens d<i£o*s ipygqau^flu^ticnijent.
Le chàte»», tout neuf ,eft hfeiMïBUfci^.sKteffygnso-
eîeroe, & commodément diftràboéiwUi ttloSflfldfligJi^ts^icut
de glaces Se boiferics, & pToprdnertfrtieubJ&j, il-n'y.-a jjju'à
s'y établir. ta3niit( nocl il nu jtof co'ioD
Les jardins joliment défîmes; font «n pW«e joaÇlncc
jwur l'utile à l'agréaWie. »**»* Sïlâ'up j.ii;!uov sr> l7 *
S'adrcter, pour plus amples £cla$Krac^!#s£'à5foï;'.)llo>»
aot, notaire, rue de ParBti^ei :!,ïf ittftânefy f£ Jjro-
erietaire a&uellcment àParis , a^ét qtfH'off^orrHa'ïWitet
directement. **«*», ' "». « »*. » «*T
.-JLt-Llri.X-l
~C£"_ "J.QTTRN At paraît tous les matins.
Le prix 3e l'abonnement eft de 3 liv. par mois
pour Paris , tf de 3 livres 1 5 fols peut la '
Province ufranc de port. Le Bureau eft établi
rue Percée-Saint-André- des-Arcs , N0. 21. :
h —.— _<>
\
eoittagp.îJaM tffcititT¥ns/e r&ipluÏÏcàeiS jZj&&nJe'ààa§€,
& qu'on veut lui efcrocjuer (es elpera.uc.~s; car .nous favonJ
de bonne part , tjue.iee Font li* (tttOiiïfoampf... & Lacl.n
"qui vont prclidcr à cj journal. Qu'on juge , après cela , df
l\'per$t qui, j-a'j-,i c^aftériïer 9 & pqi&w: ft: pc6{«4re1fr'l'«l
^ç*--^ .4. <i'ft»«t«*,ffit«i»e»s,J«juc;;lci.niopi^ \uon ;;v , <.:• £>■>
.Joio<i''''j ?! iiO.'up x;m au^' Ku;'<n qnrvJS'Jti iro;V' .» ^
. J, O U H N, A L
DE t A C 6 V'W •' fc'*1 ')»*'""i:iAjf.VvI-i.tliB,
-,
VARIÉTÉS.
Un certain député que nous désignerons feulement par
fes qualités de jacobin, de roux & d'inquiliteur , a dit
encore nier à f aiîènablee , que les princes étrangers r.'ofe-
roient jamais nous attaquer , de peut d'inoculer la pelle
à leurs foldats. On devroit être bien las de répéter & d'en
tendre de- pareil'es emavngances , que teus les exemples
ne cefTent de démenti . Quand le roi de Prude a envoyé
des troupes en Hollande rétablir l'ordre, & venger l'iniulta
fait;* fa fœiu , n'y ont-elles pas trouvé des prétendus
patriotes aufii effrénés , & fur-tout auffi riches que les nôtres?
Ouand les mêmes Pruflicns ont paiTe l'hyver à Liège, quand
les Autrichiens fe font empares de Porentru, mis en in-
forrecYion par les jacobins , aucun foldat a—i—il balancé à
faire Ion devoir? n'ont-ils pas réfille à l'argent, aux pro
mettes, aux grands mots de tyrannie, de liberté, Sic. i
Mais c'eft' fur- tout dans les Pays-Bas que set exemple
e(t le plus frappant. Trois mille Autrichiens y ont tenu
tête pendant dix-huit mois à toute l'armée brabançonne:
ils attaautiient cependant bien réellement leurs compa
triotes & leurs frères ; il êroit bien aifé de féduire un &
petit nombre de fdldats , s'ils ea avoient été fufceptibtes,
& on y a bien employé tous les moyens; mais tout cela
n'a abouti qu'a dilliper toute cette horde patriotique ,. même
avant i'anivée de l'armée, & les Pays-B-s autrichiens ont
é'té oblifés de redevenir riches, heureux & ttanquilles» '
Prenons garde qu'il, ne nous en arrive bientôr autant.
S'il eft vrai eue les f;i-.V.sux ont l?it offrir quatre-vingt»
millions à îno.ilcigneur le eom:t d'Artois, ils ont juge
ce prince d'après eux- mûmes, lis n'»nt de Dieu que l'ar
gent , Sa. comptent l'aoïlDSur pour u:n.
f. 470 )
; ■■'■'•.'• . '
' 'Il y avoir bien long-tems qu'on n'avo'it vu à l'aflcm-
Wée une feenc aufli plaifante que celle qui s'y eft palfee
jwdi 1.5 août dcmirri-OR n'autoit jamais cru que M.
Goupil, à fon âge, put ap^lquer un coup de fouet aufli
vi'goureufcrhent : il a rcrralle les Armagnacs d'une manière
à ne s'en relever jamais. Il faut voir dans les journaux
le_S détails de cette i'eance, ci) jamais le faixafme, l'ironie,
la' jUifa tuerie, jcii.te dh)c j lus grandes vérités, n'ont été
employés d'une manière plus vlÙorieufe : maïs c'ell lui-touç
lotlque M. Goupil a parle de l'affaire d'Ouclfent , qu'on
a entendu de tous côtés des yr.ix qui ctioient, A FONDS
PJï CALE , avec tant de Forte &' d'applaudiikmens , que
les-. iitVÇQS .4c .cetjc journée, avec (on. digne. Memor Sil... ,
fe rappeiiant le danger qu'ils y avaient couru, Si croyant
entendre encore le bruit du canon, ont humblement bailfé
h tête julqu à terre ,. en cherchant le petit cfcaliçc pqur
defeindre dai.s la folle aux lions, .: • J,„v1/- .• ■ " • ?
-. ■•«■ —-i~m"mmr'.- - '. ;,-'^! '•;
0ji afîure qqe l'nfTerablée, rour faire les chofes çn règle,
apves avoir prefentt la conftitution i la fanctiori du roi,
l'enverra auffi à celle de M. Suleau, & de M. de Sqnnc-
Sàyardin.
Sue,
J'ai l'honneur de mettre fous les yeux de votre niajefté la
copie d'une lettre que je viens de recevoir de M. du Portail.
Comme elle n'énonce pas les ordres de votre majefté, je lés
avtendxai.a.vec itfoeâ & foumiffion , & je renouïclle autour*
a
(473)
d'bui, S i r F , cd loyal chevalier, le ferment de fidélité
que vous doit tout bon Fiançais.
Signé , le chevalier de M e s g r i cm T.
A Wi.ada.me Dupont.
Oui, célefte Dupont, j'approuve le lien ■>.■'**
Qui de Bouche & de vous unit les tendres âmes-,
Mais d'où vient cju'au tèmt Bouche ne dit plus rieaï
Il boude l'aflemblée , aufli bien que nos dajnes.
La féance pat lui s'entamoit tous les jours j
Il prêchoit au déferr , mais il prêchoit toujours. i
Un avis s'ouvroit-il? vite il ouvroit la bouche ,
Et chacun s'écrioit : c'eft encore monfîeur Bouche*
Orateurs & beautés, tout s'en plaint. Dieux! quels cris
Pour un homme à bonne fortune!*
Ah ! Dupont , ah ! madame , au nom de la commune,
Rendez Alcibiadc aux nvmphes de Paris,
Et Ciceton à la tribuce.
ti
Lt Cheya'ier des-ÏslsîsJ'
Jè
Nos eompatrioteJWB
eswja ont
c été faire un tour en Allemagne,
feront bien étonnés; , cJHknd
qW n ils rentreront dans leurs foyers,
de voir que l'aflemblee nationale, après avoir fait difpa—
xoitre tout l'or que rlbus avions, foit parvs-nuc à faire re-
■aître J'heureur tei# de Page d'or1,
t
» 9 A
f«$W
On chante dans les rues "Se Paris la parodie d'une"ct,ïrv»
fon qu'on jfit il y a qur.trs ans , fur ujr^araapx coquin
«otomé Pouillblier :*cile cfcoarnençfït am&r v
P-" 'TàfvJV fktHu,T :•; UO?À 3 ' '
Mon cher Pou illa lier , &c.
La parodie cpfai-4^C*âê>Mthc<MtKr.c; ainfî:
Tu feras rompu , ._ ..:... j
Mon cher dur..... ;
+. Iv'endemamie'-pa-aî-.éàvania^t,^^ "*'„•">
■:■ J O U R N A L
de la Cour et de la V i l l e;
—i
— • *• Tout hifcnr de Journal doit tribut au malin '
La Fontaine.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
Séance du z8 Août.
JLi's députés de Clermont & de Vatcn: es on: donné à en-,
tendre que fi' le roi reparte pat Varenncs , oc ne L y ar r< te: a plus
Tome IV. Apnée 175» 1. &M
lî paroît çk, fi on réuflit à remettre. l'ordre dans te*
tfoiïpes de ligne:, on-aiita beaucoup plu» de^-peîne à y par
venir qtrtoœoj'en.x«u à leur*<Mi*èeirblier leurs devoirs : oa
n'a oublié I ce ffljet , aucune, précaution, car il eft même
ordonné dç foire rctr"fiir'T??*7Bliîât's infuhordonîiés.
M, Jilirard a foie un Ipngdrco^rs, rdonc,Poa oublié
ât'de^ander'lMmprèftic^^i^pàrMrP^e, parlé fur Rouf'
feaù , cjui ka.incriraniment t^^fcompagnjc à foliaire Se
Mirabeau.
■ - i-f ;■<<!■<> — "H niiim i iwi([i|irii in'ViiV ""'■~1' ■ ■
anîïs'îE'rrT >•■>'*' *-'\t]i\ t»" T é '^"WV* ■3"*m3'\';lV-*i
an, ,'j.. -,,-.. -,jvv7-- *V # -^ JïcirfW>»! n-jioEobdu*»-
l^Tc
f'caï^rïfë ^A» WflrM '^f'êftîfSvIlia^ 3ïès 'pÛâ
'iïionittueufes & de la folie jiL^us délirante — Les enthou-
iïaftes de notre celefte révolutiçn n'qnt point vu fans in-
<Hgttayqn , t^Ujftc^acjyljige ^, c^p^rnq^Y^tfi >^Utte
maia/mipie,, -ofe &jifikx l>rcl^;,/^teWr^Pfi|é:>s':£«VjSft
upol^
Ci-gîia constitution
•• Q"i «,geant a d'iferaion
s, . *..» K „ i ...» If
sMmV* 6'.")ircH r«lig>oB> ' ^H;
•- ■""'feCtetaon.cJH.iigcition. I *
.;;•.,■■
■ les ptrfonnes dont l'abonnement expire à là fin .
ie ce mois , font prit es de le faire renouvelle/ au plu
tôt , afin de ne point ("prouver d'interruption.
rase
CE JOVKNAL paroît tous lès matins.
Le prix de Cubonnemenf ejî de 3 Uv. par mois
peur Paris y tf de 3 livres l.$ fols pour U
Province y franc de port. Le Bureau tjr étahtk
rue Percée-Saint-Andm-dcs~Arcs , N". aj. .
f.j, ■ . - ■ r-
Pe l'Imprimerie du Itmttml dr fe-Cçwr Oc de U -ViJ%
Mardi 30 Août. ^^^'^''««^'-y-
, ,1 Q JJ.'H N A,,JU,
de LÀ Cour et de la Vie le;
>'
Tout faifeur de Journal doit tribut au mtlio
La Fostaini.
* ♦»> $ . «W ^
M
i,**f Maloujt prétend,, que l'opinion ««jinitt aâueJUementJ
fur la conflitution , n'eift que celle des cluÊs (onM'inrcrromptL
La lictfttce, etmtinue'-ti-rlf a fait tant-d'e'pavigés* 1» lie de
Ja nation bouillonne.^ grands murrrmresj. JM, le préfident. ,
fans fc couvrir, dit gravement : vous bleflez les principes
reconnus; veas occabonnez du tumulte. M. Malouer reprend^,
Tome IV. Année ï7>J. ^PP
& dit : n'ops fêtions la tntion qui n'auroit pas de lie ( q*
¥f^.5M.rjMâië8eî!teiWlitf,r:*ff jfrop&Qni^!feettrç îaVaôf-
^itoiW ^é'éat û,^rfe:'fdâ'fi«fô'aui'Çe?a,rî&rê^iÀoi Sc'n'è l*
"9â'tibës.mflàc?aS rôoje^'éri! if'à'rïfêlts3 ats:4%itWt,;:àFmjï
r ' . ■ '"""
V\ft>RAPÈ$rs#.S.. .
Tons les FnnedV^nMHPip»3!» mSà W&&, ni
les mêmes gflffieipes'fnarfol MiMq !d&*e«/pwfw, i&i'fhicii ,
N
.twte a 4tc.w!5péft.,pRTW?'?>«nt.,frr,e^li».Jq8|çijpu^e due
V
( rtV )
" Ve ntendois l'autre jour une dame dire à une autre: fa
preuve que nous pouvons nous paffer de' foî, c'efV'qtiè fraus
rionss en
eh lômrtiîS.
foinroîS. paires
pafféi pendant troiSjOurs,
tioisjbim , &kijui
qu'à' vrai cure
nouss nous en paflbns depuis près de deux «ils. Oèi, Ini ré"~
pondidit l'autre, comme un maïaieAcflft «^ &&* pas Terre,
fe »palîe de la fanré.,i...iMfl m;oo .^osinfiVC but , '•..■ut il, b
'ni'irrt inTfTiTTrttTWWWns iiil li'up A-'j J, r.J
•Grâce '«il-
,Vbuj '^vèil'vu
—m nu»c'escCàtcauk' 'de' carte
^rir,..i, h r_. .;»,/: ?ai bâtis ncnirjlemcnt'
.,'1 Air.vi: par
rwiu ■>,.-!) it»
L...
2i;v i.-.v Jo
._.
if3luu3<J 25I.ÇD03 'jf notiïHJqjb ni oup ?\'taj
„ fïtrrXs» an g) ?sb ^~"Tljîl ^j^^^ i^'^li'-i zsb ahni'9,0 . ob
«mjfjji esb .33S , xù*>jf»w r»fc-( flwfflod-lsvor ab iij'^a îb
#r/^... oJe, ^îrrvs^ •nàtwil d'âfrç ^ccità6 >>Jjjiis. for» Hëi*
mçatjV çVavà-dùc ;dà^s J&.J>qj«tfy , ^r-j^j.^^'a^ aflteut
^^''^M^^'9^K^)liP^..?«^a>tJlés>)n'i#1.pafilbii^>
& l'on eft un peu indigné, après.-ftiyoU An* :t fuppItmqntaB
numéro 1 1 de l'Argus , que ce foit lui Brijf. . , qui traite les
autres de flippons , àifi/uffatmitt Aifcilélats.
— ml ■■ -'■* -~B«-I«J««" «ft 5itf\;6't
bai'f ; .
jîifte] eTplojRotr dfu»e $rjjgnàuor| tr^p lç>Sg-*:ps cbnffirrfrééï
Admette, toijs jks hiépjiêtes gcB$:f„rcnnen£lè pffls hi ut ing
, «féq-aufirt |e M.Att/dfU; & tian^Uii tcnrê, cjù. ppfcfcii e t<jû*
i Icm^ndefé r^li ; furJjDJi! égoï/rrie ,^e fpeft^ d'Un hbmm&
i ««urigcuxjqujfaïc braSe: !a tjaajai,fe,|eft' f«fr fogr toucher -
■y i^cceurs esih fttffti
■■.ff;.fr:8u ir..
? *
T.--
V.
i ]fimtl&cinftifù.ùonti$l cke\ no% voïfinl, >
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:- lè:3t<vi &rfcàa£*tân6&ïio&i fis aux idécgcts Iqtfon,
If
re&ntjcraj )lScr« '{enfé^ «iVoft fanft ortgés.1 Ngui
feïfods'gu ^n 3atn dcwc négajtjGJns^aJeiit : une" agyrnjtijki •
«jais n^: gnoiiofls ÇJUîfc tt*g /«»# valoîcn
j franc lis ■*,- ■ -■ - ■ oi/ïer*
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13
II ■t7 a>'A À* MoiScnt-cifvk,faillies £atcâfe£<?: <K&
tmêh 'ojt/tn out!i5, iiour
Uf j.JKOtf; 1« f!ip«i>:,gjiâi|lc & s
qui Sr'«ipKt'€i! ç&cioir Jfeius «Reliés. S
-i
- o rr. S
S» , .» llrfjl «wrr ~
5- ! s
; djpi taSp d£ X&rfiwe»i'«ff-"âeridgK çhezî; prciidei£ -
/". tfe4'a *e„p<ur obtenir ftyicge t»dra:fc"jj çUcrvèulofc
. et m rioii <k i:ctte"vii!;"in|ortiinec:poùi?rcfufei -
^ ;k& iccomp^fc qyou ïaicordSes à?l'errcUr^rii fts g reDdife
^ ?Cuç;pabIe5r, Piôifllcr de l<rnr t^énrïV iù plfe^tfde^ciir bt ,
.'■i S0^1]"*^8» ,ls ff'é«»rci|t av«rï<.-& trom*es ba* 1^ iieua !
-„,■ tfr*J
Md»^ ^e T'*^ M.jdç 1^^~+.LA
ccrte dépàta.icai 'viennent =trfi ^pplicr" i
flu>>-. daigne leur- -permettre fe rfe ciullitûèJ orifoni^m- '
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JOURNAL
DE LA COUS. ET DE LAVlLtB,'
ASSEMBLÉE N A T ÎO K ALE. ??
4... •, ■ .;. • *
Séance du yb Août, > •"
Dtf/^re' s renvoyé la convenrical nationale %a <*-
lendriet Prer. M. de I.xTaytnt a>étea3»i que le dro*
#Ju peuple fraocais de changer fa csoaltkmion , étoit «9.
if*);
prefctiptîblé. L'aflemblée a jugé qu'ils aroîent raifon ton
deux , & a décrété'^0"e—hr" rfstiofl a" !e droit rmpreferip-f
'■"ll" .s\6noh
. tfpece
e convention avec .cei;.ar.iitoctare ,•■ fous li»:pfctexte ûu*ïl
te veut plu!tpsu^1tjjwrpjçb4pSu?F^«ft1nrr^!Jftr,çïiiKa^
"N
eu "
tourne D ^^^i^1*'^?^^ 1«H . »***
.■i^cyno3->.."n niw^i'<iJ i jiiiiiw^b irrt>l
t« horreurs «fiélà ïôîJats commettent à PhaMWfS
«ù ils roivcne.i^l'hMt«itl**<s 4i**«rrt<*k •péntlai'.t 4efbtif , & où
ils violc%„|r.'5iiîlpi»<>i<51M^tti«i*«>!0<ejfa' mHtv«no indçhé
latre çoius
gc, de camtc
Î'iti'on n'envoyé cliiifclWt'ia 'gàftitf'i "Cùr umi3 fanM» Dieu
«fcéjtte paot^e-m^ùitTftei^ne:1 aîf toems'âe la r ..-flexion,
ii.£i-éiÇEîK£ tbujpuf^'e» moyen «foux & jYat-(ioH(jue a. là
vengeance illégale & incertaine d'un^carcehde deË. 'SS
ce que dit le frère CL de.~G*«p*»priecé de famille efl vrai ,
(comme on n'en doit pas douter, guifau'iljje Ji^^Mr
même ) , en -paot dfcvé qae* «eTsidet-îà a 'eu un furieux: droic
U'aîiiell'e^^lpt^yi^c, à .-« , fujet-là FeùrFre-' du ■' fàur*;'; (ta
dimanche' i^ ijpfo .^àj^^age ^ja geisecoitYlrw li^eajirvi
vi-nbX
igd«M
ïréffll
tt"iP?'fiASK"ftu-fc Miwiwni * simili •-»'«««f/1
«3*
i in* ib sliioâ -,b .jjhn.iq ri at i7a»Tl *j; :,i> "P *
•W*J jik jL ii'uwiuti ,»tfob «i" 3iob ",v r!0 *fnn,0>"'
SW"ffnWÏ?fe*k#kfi«|l»i4B corps po , ( saam
^^c?.c<J^eà^iS^aâfeVat}^^^bfiK
Ne trouvez-vous pis là de la contradiction?
Non, du tout , c'eflt^rffejib *J!fc/ïopftn)ltfefc »«'*»*
Des mots Ne dît-on^as^ j'jiw -Atett U.yppodreme
A'gauche , un homme honnête, & pas un honnête
honvtu
Jtnsifii :;1 ït£> rtp\
Avis.
Lès performes dent l'abonnement expire à la fin
de'; ce mois ,fofu priées de le faire renouveller au plu-
tôth , afin de ne point éprouver d'interruption.
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Andté-des-Ans , N.° 2T.
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