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הספריה הלאומית
S 92 C 6451
Scènes de la vie privée /
Balzac, Honoré de , 1799-1850
Vol. 2
C.1
1211976-20
SCÈNES
DE
LA VIE PRIVÉE .
1
1
CORBEIL, imprimerie de CRÈTE.
SCÈNES
DE
LA VIE PRIVÉE
PAR M. DE BALZAC .
DEUXIÈME SÉRIE :
PARIS
1849
$ 9206451
V.g
843.7
SCÈNES
DE
LA VIE PRIVÉE .
LA VENDETTA .
épaules .
Eh bien , que viens-tu faire ici , mon pauvre
Bartholomeo ? dit le premier consul à Piombo.
-Te demander asile et protection , si tu es un
vrai Corse, répondit Bartholoméo d'un ton brusque.
- Quel malheur a pu te chasser du pays ? Tu en
..
étais le plus riche , le plus ……
J'ai tué tous les Porta , répliqua le Corse d'un
son de voix profond en fronçant les sourcils .
Le premier consul fit deux pas en arrière comme
un homme surpris .
― Vas-tu me trahir ? s'écria Bartholomeo en
jetant un regard sombre à Bonaparte . Sais-tu que
nous sommes encore quatre Piombo en Corse ?
Lucien prit le bras de son compatriote , et le se
coua.
Viens-tu ici pour menacer mon frère ? lui dit
il vivement .
Bonaparte fit un signe à Lucien qui se tut . Puis ,
il regarda Piombo , et lui dit : Pourquoi donc as
tu tué les Porta ?
- Nous avions fait amitié , répondit- il , les Bar
banti nous avaient réconciliés . Le lendemain du jour
où nous trinquâmes pour noyer nos querelles , je les
quittai parce que j'avais affaire à Bastia . Ils restèrent
chez moi , et mirent le feu à ma vigne de Longone .
1.
6 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
2
100 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
1
104 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
LA JEUNE FILLE .
LA FEMME .
à passer.
- Voilà une de vos victimes , dit la marquise.
Madame d'Aiglemont regarda sa tante en mani
festant un étonnement mêlé d'inquiétude .
- C'est un jeune Anglais , un gentilhomme , sir
Arthur Grenville . Son histoire est intéressante . Il
est venu à Montpellier en 1803 , espérant que l'air
de ce pays où il était envoyé par les médecins , le
guérirait d'une maladie de poitrine à laquelle il de
vait succomber. Comme tous ses compatriotes , il
MÊME HISTOIRE . 145
ce pas ?
- Oui.... quelquefois .... Il me cherche trop
souvent .
N'êtes-vous pas souvent troublée dans la so
litude par la crainte qu'il ne vienne vous y sur
prendre ?
Hélas ! oui , ma tante . Mais je l'aime bien , je
vous assure .
Ba Ne vous accusez-vous pas en secret vous-même
LA MÈRE .
1
MÊME HISTOIRE . 177
elles devinèrent la lutte commencée entre la mar-
quise et madame de Roulay qu'elles n'épargnèrent
pas dans leurs médisances .
Les bizarres pressentimens qui avaient si souvent
agité Julie se trouvaient tout à coup réalisés . En
s'occupant de lord Arthur , elle s'était complue à
croire qu'un homme , en apparence aussi doux ,
aussi délicat , devait être resté fidèle à son premier
amour . Parfois elle s'était flattée d'être l'objet de
cette belle passion , la passion pure et vraie d'un
homme jeune , dont toutes les pensées appartiennent
à sa bien-aimée, dont tous les momens lui sont con-
sacrés , qui n'a point de détours , qui rougit de ce
qui fait rougir une femme , pense comme une femme,
ne lui donne point de rivales , et se livre à elle sans
songer à l'ambition , ni à la gloire , ni à la fortune .
Elle avait rêvé tout cela de lord Arthur , par folie 2,
par distraction ; puis tout à coup elle crut voir son
rêve accompli . Elle lut sur le visage presque fémi-
nin du lord anglais les pensées profondes , les mélan-
colies douces , les résignations douloureuses dont
elle-même était la victime . Elle se reconnut en tui .
Le malheur et la mélancolie sont les interprètes les
plus éloquens de l'amour, et correspondent entre deux
êtres souffrans avec une incroyable rapidité . La vue
intime et l'intus-susception des choses ou des idées
sont chez eux complètes et justes. Aussi la violence
du choc que reçut la marquise lui révéla-t-elle tous
les dangers de l'avenir . Trop heureuse de trouver un
prétexte à son trouble dans son état habituel de souf-
178 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE
8
MÊME HISTOIRE . 179
LA DÉCLARATION.
LE RENDEZ-VOUS .
}
198 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
3
200 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
stance délicate où ses passions mauvaises seront
mises en jeu ; il est faible de caractère, et me tuerait
peut-être provisoirement , quitte à mourir de cha
grin le lendemain . Mais ce fatal bonheur n'est pas à
craindre ...
Il y eut un moment de silence , pendant lequel les
pensées des deux amies se portèrent sur la cause se
crète de cette situation.
- J'ai été bien cruellement obéie , reprit Julie en
lançant un regard d'intelligence à Louisa . Cependant
ne lui avais pas interdit de m'écrire . Ah! il m'a
oubliée, et a eu raison . Il serait par trop funeste que
sa destinée fût brisée ! n'est-ce pas assez de la mienne .
Croirais-tu, ma chère, que je lis les journaux anglais
dans le seul espoir de voir son nom imprimé . Eh
bien , il n'a pas encore paru à la chambre des lords .
- Tu sais donc l'anglais ?
- Je ne te l'ai pas dit , je l'ai appris.
-Pauvre petite , s'écria Louisa en saisissant la
main de Julie , mais comment peux-tu vivre encore ?
-Ceci est un secret , répondit la marquise en
laissant échapper un geste de naïveté presque enfan
tine. Écoute . Je prends de l'opium. L'histoire de la
duchesse de... , à Londres , m'en a donné l'idée . Tu
sais , Mathurin en a fait un roman . Mes gouttes de
laudanum sont très-faibles . Je dors . Je n'ai guère
…
.
que sept heures de veille , et je les donne à ma fille… .
Louisa regarda le feu , sans oser contempler son
amie , dont elle conçut pour la première fois toutes
les misères .
MÊME HISTOIRE. 201
A - Louisa , garde-moi le secret , dit Julie après un
moment de silence.
Tout-à-coup un valet apporta une lettre à la mar
quise.
- Ha ! ... s'écria-t- elle en pâlissant.
-Je ne demanderai pas de qui , lui dit madame
de Wimphen.
La marquise lisait , et n'entendait plus rien. Son
amie vit les sentimens les plus actifs , l'exaltation la
plus dangereuse, se peindre sur le visage de madame
d'Aiglemont qui rougissait et pâlissait tour à tour.
Enfin Julie jeta le papier dans le feu.
Cette lettre est incendiaire ! Oh ! mon cœur
m'étouffe.
Elle se leva , marcha , ses yeux brûlaient .
- Il n'a pas quitté Paris , s'écria-t-elle .
Son discours saccadé , que madame de Wimphen
n'osa pas interrompre , fut scandé par des pauses ef
frayantes . A chaque interruption , les phrases étaient
prononcées d'un accent de plus en plus profond . Les
derniers mots eurent quelque chose de terrible .
- Il n'a pas cessé de me voir , à mon insu . Un de
mes regards surpris chaque jour l'aide à vivre . Tu
ne sais pas , Louisa ? il meurt ! Il demande à me dire
adieu. Il sait que mon mari s'est absenté ce soir pour
plusieurs jours , et va venir dans un moment . Oh !
j'y périrai. Je suis perdue. Écoute ? reste avec moi.
Devant deux femmes , il n'osera pas ! Oh ! demeure ,
je me crains .
- Mais mon mari sait que j'ai dîné chez toi , ré
.
202 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
18 .
SOUFFRANCES INCONNUES .
Prva
234 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
40
MÊME HISTOIRE. 237
dans votre bazar humain , et vous nommez Société
ce repaire d'égoïsme ! Mais exhérédez les femmes !
Au moins accomplirez-vous ainsi une loi de nature ,
en choisissant vos compagnes , en les éprouvant au
gré des vœux du cœur.
— Madame , vos discours me prouvent que
ni
l'esprit de famille , ni l'esprit religieux ne vous tou
chent. Aussi , n'hésiterez-vous pas entre l'égoïsme
social qui vous blesse , et l'égoïsme de la créature
qui vous fera souhaiter des jouissances...
-La famille , monsieur, existe-t-elle ? Je nie la
famille dans une société qui , à la mort du père ou
de la mère , partage les biens et dit à chacun d'aller
de son côté. La famille est une association tempo
raire et fortuite que dissout promptement la mort.
Nos lois ont brisé les maisons , les héritages , la pé
rennité des exemples et des traditions . Je ne vois que
décombres autour de moi.
Madame, vous ne reviendrez à Dieu que quand
sa main s'appesantira sur vous , et je souhaite que
vous ayez assez de temps pour faire votre paix avec
lui. Vous cherchez vos consolations en baissant les
yeux sur la terre , au lieu de les lever vers les cieux .
Le philosophisme et l'intérêt personnel ont attaqué
votre cœur, vous êtes sourde à la voix de la religion
comme le sont les enfans de ce siècle sans croyance !
Les plaisirs du monde n'engendrent que des souf
frances , vous allez changer de douleurs , voilà
tout .
LA BIÈVRE.
LA VALLÉE DU TORRENT .
LA FASCINATION,
1
296 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
pouvoir inexplicable ?
Allez , qui que vous puissiez être , reprit gra-
26.
306 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
1
MÊME HISTOIRE. 311
capote.
Nous sommes perdus , dit froidement à M. de
Verdun le capitaine espagnol , qui avait épié de l'œil
les gestes des trois chefs pendant la délibération , et
les mouvemens des matelots qui procédaient au pil
lage régulier de son brick.
Comment , demanda froidement le général .
B Que voulez- vous qu'ils fassent de nous ? ré
pondit l'Espagnol . Ils viennent sans doute de recon
29 .
342 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE .
21
EXPIATION.
LA VENDETTA .. 1
MÊME HISTOIRE . 107
LE RENDEZ-VOUS . • • 109
La Jeune Fille . • • ib.
La Femme. 129
La Mère... • 160
La Déclaration. 185
Le Rendez - vous . 197
SOUFFRANCES INCONNUES . 210
LA FEMME DE TRENTE ANS . • 240
LE DOIGT DE DIEU. • 275
La Bièvre. • • ib.
La Vallée du torrent. 285
LES DEUX RENCONTRES . 295
La Fascination. ib.
Le capitaine Parisien . 331
ENSEIGNEMENT , 561
EXPIATION. 566
臻
6
B
הספריה הלאומית
S 92 C 6451
Scènes de la vie privée /
Balzac, Honoré de, 1799-1850
Vol. 2
C.1
1211976-20