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COURS DE PRETRAITEMENT ET
Année universitaire
2023-2024
PRETRAITEMENT ET TRAITEMENT PRIMAIRE DES EAUX USEES
INTRODUCTION ET GENERALITES :
L’assainissement des eaux usées est devenu un impératif pour nos sociétés modernes.
En effet, le développement des activités humaines s'accompagne inévitablement d'une
production croissante de rejets polluants.
Les ressources en eau ne sont pas inépuisables. Leur dégradation, sous l'effet des rejets d'eaux
polluées, peut :
- non seulement détériorer gravement l'environnement,
- mais aussi entraîner des risques de pénurie.
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Les villes marocaines déversent environ 550 millions m par an d’eaux usées :
* 45% sont traités grâce à 117 stations d’épuration.
* Seuls 20% du volume de ces eaux sont réutilisés.
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Le processus d'assainissement :
De l’entrée de la station jusqu’au rejet dans le milieu naturel, les différentes étapes du
traitement des eaux usées et les principales tâches effectuées sont les suivantes :
- Relevage
- Prétraitement
- Traitement primaire
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- Traitement secondaire :
Elimination des matières polluantes solubles (carbone, azote, phosphore)
Procédés utilisables : biologique, membranaire, physico-chimique
Bassin d'aération : Traitement biologique par micro-organismes des matières organiques
Clarification : L'eau est une nouvelle fois décantée pour se débarrasser des boues organiques
avant de pouvoir être rejetée.
- Traitements tertiaires :
Dans certains cas spécifiques : Elimination très poussée des matières polluantes azotées et
phosphorées.
Exemple : pour les eaux de baignade.
Désinfection : Neutralisation des virus et bactéries pathogènes. Utilisation d'agents chlorés
(très économiques), d'ozone, d'ultraviolets, de filtration sur membranes.
Désodorisation.
Elle rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées.
Chaque dispositif est conçu pour extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus
dans les eaux.
La succession des dispositifs est bien entendue calculée en fonction :
- de la nature des eaux usées recueillies sur le réseau
- et des types de pollutions à traiter.
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I- LE RELEVAGE
Le transport des eaux usées dans les collecteurs se fait généralement par gravité, sous l'effet
de leur poids.
Cependant, si les eaux usées arrivent à un niveau plus bas que les installations de dépollution,
on se sert de pompe de relevage pour le transport des eaux usées vers la station d'épuration.
On peut également utiliser des vis d'Archimède.
II- LE PRETRAITEMENT
A l'arrivée dans la station d'épuration, ces eaux brutes doivent subir des traitements préalables
appelés prétraitements.
Ces dispositifs de prétraitement sont présents dans toutes les stations d’épuration, quels que
soient les procédés mis en œuvre à l’aval.
Ils ne constituent pas une opération de traitement complète des effluents urbains.
L'objectif de ces prétraitements est d'éliminer les éléments solides ou particulaires les plus
grossiers de la phase liquide.
Il s'agit des déchets volumineux (dégrillage), des sables et graviers (dessablage), et des
graisses et huiles (dégraissage et déshuilage). Ce sont de simples étapes de séparation
physique.
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II-1. Dégrillage et tamisage
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II-2. Le dessablage
Le dessablage consiste à faire passer l'eau usée dans des bassins appelés "dessableurs" où la
réduction de la vitesse d’écoulement entraîne le dépôt des sables au fond de l’ouvrage.
Ce dessablage débarrasse ainsi les eaux usées des éléments grossiers, des particules minérales
plus ou moins fines et des sables de dimension supérieure à 200 microns.
Ces éléments sont susceptibles d’endommager les installations en aval :
- ensablement de conduits, des bassins,
- usure des pompes et autres organes métalliques,
- colmatage des tuyauteries,
- accumulation dans les réservoirs à boues et les digesteurs
Les sables sont récupérés de différentes façons :
- raclage vers une fosse de collecte,
- aspiration par une pompe suceuse…
Les sables récupérés sont essorés, puis lavés avant d'être soit envoyés en décharge, soit réutilisés
selon la qualité du lavage.
Le déshuilage-dégraissage consiste à éliminer les huiles et les graisses présentes dans les eaux
usées, qui peuvent gêner l'efficacité des traitements biologiques qui interviennent ensuite.
Le dégraissage s'effectue par flottation. L'injection de microbulles d'air au fond de l'ouvrage
permet l’accélération de la remontée en surface des corps gras (flottaison).
Les graisses sont raclées à la surface, puis stockées avant d'être éliminées (mise en décharge ou
incinération).
Elles peuvent aussi faire l'objet d'un traitement biologique spécifique au sein de la station
d'épuration.
80 à 90 % des graisses et matières flottantes (soit 30 à 40 % des graisses totales) sont éliminées
par le déshuilage-dégraissage.
L'effluent est débarrassé des sables et graisses Les sables et les graisses sont récupérés dans
des bacs séparés.
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Eléments à prendre en compte dans le choix d'une technique de prétraitement
Toute la chaîne complète de prétraitement n'est pas indispensable.
Certains critères comme :
- la nature des effluents,
- le type de traitement prévu en aval
- ou la taille de la station
peuvent permettre de faire l'économie de l'un ou l'autre de ces prétraitements ou plutôt opter pour
une chaîne complète de prétraitement.
Au plan de l’investissement :
Les prix de mise en œuvre des différents équipements pour les prétraitements des effluents
urbains varient en fonction de :
- De la qualité et de la robustesse du matériel
- De la concentration des eaux brutes à traiter
- De l'efficacité recherchée.
Au plan de l’exploitation :
- Les coûts relatifs à l'énergie et à la main d'œuvre sont moindres par rapport aux autres stades du
traitement,
- Nécessitent peu de surveillance mais il faut prévoir le remplacement des pièces mécaniques au
bout d’un certain moment,
- Tenir compte des frais d'évacuation des déchets prélevés.
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III- TRAITEMENT PRIMAIRE
Après les prétraitements, il reste dans l’eau une charge polluante dissoute et des matières en
suspension.
Les traitements primaires ne portent que sur les matières particulaires décantables.
Le traitement primaire se fait par une décantation ou un traitement physico-chimique :
- Il est habituellement utilisé comme première étape avant le traitement secondaire.
- Lors du traitement primaire, les contaminants les plus faciles à séparer sont éliminés : il s’agit
des solides qui se séparent aisément, les couches d'huile et autres composés légers.
III-1. Décantation
La décantation primaire classique consiste en une séparation des éléments liquides et des
éléments solides sous l'effet de la pesanteur.
La décantation est la méthode de séparation la plus fréquente des MES et des colloïdes.
Les matières solides se déposent au fond d'un ouvrage appelé décanteur pour former les boues
primaires.
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- L'utilisation d'un décanteur lamellaire permet d'accroître le rendement de la décantation :
La décantation lamellaire consiste à multiplier dans un même ouvrage les surfaces de séparation
eau-boue.
Ainsi, le positionnement de faisceaux lamellaires (tubes ou plaques parallèles) dans la zone de
décantation crée un grand nombre de cellules élémentaires de séparation.
Afin d’assurer l’évacuation des boues, il est nécessaire d’incliner les lamelles par rapport à
l’horizontale.
Ce type d'ouvrage comporte des lamelles parallèles inclinées, ce qui multiplie la surface de
décantation et accélère donc le processus de dépôt des particules.
Une décantation lamellaire peut :
- éliminer plus de 70 % des matières en suspension
- et diminue de plus de 40 % la DCO et la DBO.
* particules colloïdales (moins de 1 micron) : Ce sont des MES de même origine que les
précédents mais de plus petite taille, dont la décantation est excessivement lente.
* et des substances dissoutes (moins de quelques nanomètres):
A- La coagulation
C’est la déstabilisation des particules colloïdales par addition d'un réactif chimique appelé
coagulant.
Les coagulants :
* Les cations trivalents :
La neutralisation des charges négatives à la surface des colloïdes est réalisée par addition de
cations dans l'hypothèse où l'on utilise un coagulant inorganique.
La coagulation est d’autant plus efficace que la valence du cation est élevée.
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Influence du pH : les coagulants inorganiques (minéraux) changent les propriétés physico-
chimiques (pH, conductivité,…) de l'eau à traiter en raison de leur hydrolyse.
M 3+ + 3 H2O M(OH)3 + 3 H+
Le pH nécessaire pour la coagulation peut être ajusté en ajoutant une base ou un acide.
Le pH optimal constitue un compromis entre le pH nécessaire pour la coagulation (lié à la nature
des colloïdes) et le pH nécessaire à la floculation (lié à la croissance du floc d’hydroxyde de fer
ou d’aluminium).
Ce pH et la solubilité minimale sont fortement influencés par la force ionique et la présence de
composés organiques tels que les acides humiques.
B- La Floculation
Le temps et le gradient de vitesse sont importants pour augmenter la probabilité de chocs entre
les particules.
Le pH est un facteur très important pour l'élimination des colloïdes.
Polymères minéraux (silice activée) et polymères naturels (amidon, algues) sont les premiers à
avoir été utilisés.
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Si l'on combine ces adjuvants de floculation avec des techniques de séparations modernes, on
peut produire des boues très épaissies qui seront directement traitées dans des unités de
déshydratation.
- Les traitements physico-chimiques permettent d'éliminer certains toxiques contenus dans les
effluents industriels :
* par exemple le phosphore qui est à l'origine de l'eutrophisation des cours d'eau,
* de même que l‘azote, les détergents, les matières grasses.
Ils conviennent de ce fait aux rejets industriels.
- S’adapte à des extensions successives notamment lorsqu'on vise une épuration ultérieure par
voie biologique.
Coûts d'exploitation
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UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DES SCIENCES-SEMLALIA
MARRAKECH
Année universitaire
2023-2024
Systèmes intensifs de traitement des eaux usées
BOUES ACTIVEES
Le procédé biologique de traitement des eaux résiduaires par boues activées est le plus
répandu à l’échelle internationale.
Lieu de naissance : Angleterre par Edward Ardern et William Lockett en 1914.
Jusqu’à la fin de la 2ème guerre mondiale, le dimensionnement des stations d’épuration reste
très prudent.
Ce n’est qu’après que se développent les systèmes à forte charge avec l’utilisation de bassins
combinés.
Le principe des boues activées réside dans une intensification des processus d'auto-épuration
que l'on rencontre dans les milieux naturels.
Le procédé “boues activées” consiste à mélanger et à agiter des eaux usées brutes avec des
boues activées liquides, bactériologiquement très actives.
Une station de boues activées comprend :
- des systèmes de prétraitement généralement automatisés (dégrillage, dessablage,
déshuilage) ;
- un traitement primaire composé de décanteurs ;
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- un traitement secondaire biologique où les eaux boueuses sont agitées par des turbines
qui fournissent l’oxygène nécessaire à la minéralisation de la matière organique ;
- un décanteur secondaire pour séparer l’eau des boues en suspension ;
- un stabilisateur de boues ;
- Un traitement tertiaire.
C’est ainsi que les micro-organismes de la boue activée entrent constamment en contact avec
les polluants organiques des eaux usées, ainsi qu’avec l’oxygène, et sont maintenus en
suspension.
L’aération des eaux résiduaires a lieu dans des bassins en béton qui ont une forme appropriée
en fonction :
- du système d’aération,
- du mode d’introduction des eaux et de la boue activée.
Afin de maintenir une biomasse suffisante, la boue est recyclée par pompage dans
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le bassin de décantation
secondaire.
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Paramètres de fonctionnement d'un réacteur biologique :
En traitement d'eau, un réacteur biologique pourra se caractériser suivant trois paramètres
essentiels :
- la charge (massique et volumique),
- l'aptitude des boues à la décantation,
- et l'âge de ces boues.
Charge massique et volumique :
On appelle charge massique Cm (ou facteur de charge) le rapport entre la masse de nourriture
(exprimée généralement en terme de DBO5) entrant journellement dans le réacteur et la masse
de boue contenue dans ce réacteur :
Q. So Q : le débit journalier
Cm = ------- So : la concentration en substrat
Xt. V Xt : la concentration en matières en suspension de la boue
V : le volume du réacteur
Cette notion de charge massique est importante, car elle conditionne pour une boue activée :
- son rendement épuratoire :
Les faibles charges massiques correspondant à des rendements épuratoires élevés,
Les fortes charges massiques, correspondant à des rendements plus faibles.
- la production de boues biologiques :
- le degré de stabilisation des boues produites :
Les procédés à faible charge se caractérisent par des boues en excès moins
fermentescibles; dans ce cas la respiration endogène poussée conduit à une biomasse
minéralisée,
- les besoins en oxygène ramenés à la pollution éliminée :
L'importance de la respiration endogène à faible charge conduit à des consommations
d'oxygène rapportées à la pollution éliminée, supérieures à celles obtenues en forte
charge.
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On classe les différents procédés par boues activées suivant la valeur de la charge massique à
laquelle ils fonctionnent
Mixed Liquor Suspended Solids "MLSS" : c’est la quantité totale des matières en suspension
solide organique et minérale incluant les microorganismes.
Elle est déterminée par filtration d’un échantillon de la liqueur. On met le filtre à sec à une
température de 105°C et on détermine le poids des solides dans l’échantillon.
Mixed Liquor Volatile Suspended Solids "MLVSS" : c’est la partie organique des MLSS qui
comprend :
- la matière organique non microbienne
- les microorganismes morts et vivants
- et les débris cellulaires (Nelson & Lawrence, 1980)
Q x DBO5
F/M = -----------------
MLSS x V
Pour des bassins d’aération conventionnels, le rapport F/M est 0.2 à 0.5.
Un faible rapport F/M montre que les microorganismes dans le bassin d’aération sont
dépourvus de nourriture.
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Le bon fonctionnement d'une station de boues activées repose sur :
- celui du bassin d'aération,
- mais également sur celui du clarificateur.
L’âge des boues varie entre 5 et 15 jours dans les boues activées conventionnelles (U.S. EPA,
1987)
- d'autre part, production d'un excédent de matière vivante et de matière inerte appelé boues
en excès.
Bien évidemment, sur une station d'épuration, il y a coexistence de ces deux réactions.
La seconde réaction n'étant jamais complète, car elle correspondrait à des temps de séjour des
boues très élevés, conduisant à des volumes d'ouvrages beaucoup trop importants.
Si la seconde réaction n'est pas complètement réalisée, elle est plus ou moins déplacée vers la
droite suivant les procédés utilisés.
Plus elle est déplacée vers la droite, moins la production de boues en excès est élevée, mais
plus la consommation d'oxygène est importante.
Dans l'exemple précédent, l'oxydation complète des 6 molécules de glucose a donc demandé
36 molécules d'oxygène.
Ces 36 molécules correspondent à la DCO des 6 molécules de glucose, ou encore à la
DBOultime.
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Sur les 36 molécules d'oxygène :
- 16 ont été utilisées pour la synthèse
- et 20 pour la respiration endogène.
La décantabilité dépend d'un certain nombre de facteurs qui influent sur les caractéristiques
du floc bactérien :
- présence de rejets industriels,
- teneur en oxygène dissous,
- variation des conditions de charge des micro-organismes tout au long du cycle de
traitement,
- mode d'aération,
- température, etc.
Ces facteurs causent une défloculation partielle des flocs des boues activées (Chudoba, 1989).
Chaque ouvrage de décantation est caractérisé par un paramètre technique fondamental :
Vitesse ascensionnelle (ou charge hydraulique superficielle).
Cette vitesse est calculée en divisant le débit admis dans l’ouvrage par sa surface libre (ou
surface utile intéressée par la remontée de l’eau épurée) :
Q Va: vitesse ascensionnelle exprimée en
Va = ---------- m3/m2.h ou m/h
S Q : débit en m3/h
S : surface de l’ouvrage en m2
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Pour un décanteur normalement dimensionné et bien exploité, la vitesse ascensionnelle
admissible est d’autant plus faible que l’aptitude des boues à la décantation est mauvaise.
VD30
IB = -------- avec IB : Indice de Boues (en ml/g)
Cep
VD30 : Volume de boue Décanté après 30 minutes (en ml/l)
Cep : Concentration en matière en suspension de l’échantillon homogénéisé introduit
dans l’éprouvette (en g/L).
* Si IB inférieur à 50 mL·g-1 : mauvaise décantabilité (les flocs ne sont pas assez concentrés)
* Si IB est compris entre 80 mL·g-1 et 150 ml·g-1 : bonne décantabilité
* Si IB supérieur à 150 ml·g-1 : boues filamenteuses à faible décantabilité.
Une bonne décantation intervient quand les microorganismes des boues sont en phase
endogène c-à-d quand les sources de C et d’énergie sont faibles et le taux de croissance est
réduit.
Une bonne décantation intervient quand le rapport F/M est faible.
Inversement, un rapport élevée F/M entraîne une faible production de boue.
Une faible décantation peut être causée par des variations brusques de :
- La température
- le pH
- absence de nutriments (N, P, micronutriments)
- présence de produits toxiques
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Pour que le clarificateur puisse séparer efficacement la biomasse de l'eau traitée, cette
biomasse doit être correctement floculée.
Dans les flocs, l’utilisation des nutriments est plus utilisée à cause de la proximité des
bactéries entre elles.
Les produits libérés dans un floc par un groupe de ces microorganismes peuvent servir de
substrat pour un autre groupe (Mc Loughlin, 1994).
Durant la phase de croissance exponentielle, les bactéries restent dispersées dans le milieu de
culture.
Au moment du passage en phase ralentie, elles s'agglomèrent en flocons de couleur brunâtre
d'aspect déchiqueté pouvant atteindre couramment quelques millimètres.
La production d’exopolymères par les microorganismes des boues activées a été étudiée dans
des cultures en batch et en continue.
Les polymères ont un poids moléculaire élevé (> 10.000) et constituent 36 à 62% de la DCO
totale des cultures.
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Au-delà de 9 jours, bien que la décantabilité reste bonne dans l’ensemble, on constate
un début de défloculation qui se traduit par une diminution
de la taille du floc et une augmentation du nombre de petites particules échappées à ce
floc (floc en tête d’épingle).
Inversement, en dessous de 4 jours, le floc très hydrophile décante plus mal et le
nombre de microorganismes libres augmente très rapidement.
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Les systèmes d’aération
Les systèmes d'aération équipant un bassin à boues activées ont un double
but :
- apporter aux micro-organismes aérobies l'oxygène, généralement emprunté à l'air,
dont ils ont besoin,
- provoquer une homogénéisation et un brassage suffisants de façon à assurer un
contact intime entre le milieu vivant, les éléments polluants et l'eau ainsi oxygénée.
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Biologie des boues activées :
Les flocs des boues activées contiennent :
- des cellules bactériennes
- particules organiques et minérales
- le tout emprisonné dans un réseau de composés polymériques extracellulaires
- associés à leurs prédateurs (microfaune)
- débris végétaux et minéraux
L’ensemble floc-eau instertitielle constitue la boue activée.
Le diamètre du floc varie entre 1 µm (taille de certaines bactéries) et ≥ 1000µm (Parker et al.,
1971; U.S. EPA, 1987).
Le nombre de cellules viables à l’intérieur constitue 5 à 20% de l’ensemble des cellules dans
un floc (Weddle & Jenkins, 1971).
Cependant, d’autres études plus récentes ont montré un grand pourcentage de biomasse
microbienne active dans le floc (Head et al., 1998)
Les flocs de boues activées contiennent des microorganismes procaryotes et eucaryotes.
Bactéries :
Les bactéries des boues activées sont généralement des bactéries à Gram négatif.
Une centaine de souches bactériennes se développent dans les boues activées.
Les genres bactériens les plus fréquents qui se développent dans un floc bactérien sont :
- Zooglea
- Pseudomonas
- Flavobacterium
- Alcaligenes
- Achromobacter
- Corynebacterium
- Comomonas
- Brevibacterium
- Acinetobacter
- Bacillus sp.
ainsi que d’autres bactéries filamenteuses responsables du gonflement de la boue activée :
Sphaerotilus, Beggiatoa, Vitreoscilla.
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Une bactérie : coque en tétrade appelée "G" a été trouvée dans des boues activées avec
réacteur en batch avec le glucose et l’acétate comme nutriment.
2 souches de cette bactérie "G" ont été identifiées et appartiennent à l’espèce Tetracoccus
cechii (Blackall et al., 1997).
La quantité de bactéries aérobies actives diminue au fur et à mesure que la taille du floc est
élevée.
La partie interne du floc relativement large favorise le développement de bactéries strictement
anaérobies comme les bactéries méthanogènes et sulfatoréductrices (Zone d’anoxie).
Les abondances totales des bactéries dans un floc de boues activées sont de l’ordre de 108
UFC/ml.
Champignons :
Les boues activées ne favorisent pas la développement des champignons.
Cependant, quelques champignons filamenteux sont occasionnellement observés dans les
flocs.
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Les genres les plus dominants sont :
Geotrichum
Penicillium
Cephalosporium
Cladosporium
Alternaria
Le gonflement des boues peut résulter du développement de Geotrichum candidum qui est
favorisé à pH acide.
Protozoaires :
Ce sont des prédateurs des bactéries dans les boues activées comme dans les autres
écosystèmes aquatiques.
Les Ciliées apparaissent les plus abondants des protozoaires dans les stations de boues
activées (Sudo & Adiba, 1984).
Les genres les plus importants : Chilodonella, Colpidium, Blepharisma, Euplotes,
Paramecium, Lionotus, Trachelophyllum, Dpirotomum, Vorticella.
Les flagellées : ces protozoaires se déplacent par un ou plusieurs flagelles.
les flagellées les plus importants sont : Bodo sp., Pleuromona sp., Monosiga sp., Hexamitus
sp. et Poteridendron sp.
Les Amibes : se déplacent doucement avec des pseudopodes (projections de la cellule).
La prédation des bactéries par les protozoaires a lieu quand le nombre de bactéries est
supérieure généralement à 108 cellules /ml.
Les Rotifères :
La taille de ces organismes multicellulaires varie de 100 à 500 µm.
Les rotifères se développant dans les systèmes de traitement des eaux usées appartiennent aux
ordres suivants :
- Bdelloidea (exemples : Philodina sp., Harbrotrocha sp.)
- Monogononta (exemples : Lecane sp., Notommata sp.)
Ces espèces sont les plus communes dans les stations de boues activées et dans les lits
bactériens.
- Le rôle des rotifères consiste à :
* éliminer les bactéries libres en suspension non floculées
* et contribuer à la formation des flocs par production de mucus.
La ciliature des rotifères est importante que celle des protozoaires. Les rotifères se déplacent
donc plus et réduisent le nombre des bactéries en suspension.
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Elimination de l’azote :
L’élimination biologique de l’azote fait intervenir quatre réactions principales :
a- L’ammonification
b- L’assimilation
c- La nitrification
d- La dénitrification
Dans les eaux usées urbaines, ainsi que dans de nombreuses eaux usées industrielles, l'azote
est essentiellement présent sous forme organique et ammoniacale.
NH4+ + 2 O2 --------- N03- + 2H+ + H2O
La vitesse de transformation de l'ammonium en nitrate dans un procédé par boues activées est
voisine de 3 mg de N - NH4+ oxydé en N03- par g. de M.V. et par h.
Il s'agit donc d'une valeur relativement élevée
- Nitrosomonas : µmax = 0,08 h-1 : oxydation de NH4+ en N02-
- Nitrobacter : µmax = 0,03 h-1 : oxydation de N02- en N03-
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- Dénitrification :
La nitrification doit être suivie de la dénitrification pour éliminer l’azote.
Globalement, en épuration d'eaux résiduaires, on admet la réaction suivante:
N03- + 6 H++ 5e- 0,5 N2 + 3 H2O
On peut rajouter une source de carbone pour réaliser la dénitrification, ou dans un système
unique avec utilisation de carbone endogène pour la dénitrification.
Le taux de dénitrification dans les eaux usées dépend de :
- la concentration des nitrates : souvent plus élevée que 1 mg/l
- la concentration de biomasse
- le donneur d’électrons : exemple : méthanol (Barnes & Bliss, 1983).
- l’oxygène dissous : concentrations en O2 > à 0,5 mg.l-1 sont largement inhibitrices de
la dénitrification).
- pH : le pH optimal se situe entre 7 et 8,2.
- Elimination de phosphore :
L’élimination du phosphore peut se faire par :
- des produits chimiques par précipitation (exemples : par le fer ou l’aluminium)
- déphosphatation microbiologique
La déphosphatation microbiologique intervient une étape anaérobie et une étape aérobie.
Durant la période aérobie, les microorganismes consomment et accumulent le phosphore.
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Avantages des boues activées :
- adaptées pour toute taille de collectivité (sauf les très petites) ;
- La station de boue activées n’exige pas une grande superficie ;
- bonne élimination de l'ensemble des paramètres de pollution ;
(MES, DCO, DBO5, N par nitrification et dénitrification) ;
- adaptées pour la protection de milieux récepteurs sensibles ;
- boues légèrement stabilisées ;
- facilité de mise en œuvre d'une déphosphatation simultanée.
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Bassin à flux piston :
L’effluent à traiter et les boues recirculées sont admis sensiblement au même point en tête du
bassin qui est aménagé de façon à constituer un canal de grande longueur.
EB : Eau brute
BR : Boues de retour
C : clarificateur
Dans le bassin à flux de piston, les concentrations en substrat, les besoins en oxygène de la
liqueur des boues activées, varient tout au long de son parcours.
C’est pourquoi la puissance d’oxygène installée est normalement dégressive d’amont en aval
(tapered aeration).
Ce type de bassin est le plus ancien. Il est utilisé en particulier en cas de nitrification et
s’adapte aux grandes installations.
Normalement dimensionné pour d’importants temps de séjour (5 à 6h au débit moyen), il est
parfois utilisé à forte charge avec des temps de séjour de 1 à 2h, et des concentrations de
liqueur en MES de 1 à 2 g/l (procédé appelé modified aeration).
Pour toute réaction qui n’est pas d’ordre nul, le réacteur à flux piston permet d’atteindre le
meilleur rendement d’épuration.
Toutefois, une réalisation hydrauliquement parfaite est impossible et conduirait à des
constructions trop coûteuses.
Un facteur de dispersion longitudinale est inévitable
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Cependant, la grande longueur relative de la boucle, et la disposition très ponctuelle des
aérateurs, conduisent à des variations assez sensibles de la teneur en oxygène dissous tout au
long du bassin.
Lorsque les aérateurs sont de type horizontal, le réacteur est dénommé "chenal d’oxydation".
S’ils sont de type vertical, l’appellation "caroussel" est fréquente.
Il est toujours possible d’associer plusieurs bassins à boucle en série "s’engrenant" les uns aux
autres.
Bassin à cascade :
Ce type de réacteur est constitué d’une série de bassins à mélange intégral que la liqueur des
boues activées traverse successivement.
Il permet de se rapprocher de la cinétique des bassins à flux piston, tout en mettant des
réacteurs compacts de construction simple.
Il s’adapte très bien aux traitements associant l’élimination de l’ammonium et du phosphore à
celle de la pollution carbonée.
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Les besoins en oxygène sont ainsi beaucoup mieux répartis que dans un bassin à flux piston
et, pour une même concentration en MES à l’entrée du clarificateur, la masse de BA dans le
réacteur est aussi supérieure.
Age des boues : C’est le temps moyen de résidence des microorganismes dans le système.
MLSS x V
Age des boues = ---------------------------
SSe x Qe + SSw x Qw
MLSS : Mixed Liquor Suspended Solids (mg/L)
V : Volume du bassin d’aération (L)
SSe : Suspended Solids dans l’effluent (mg/L)
Qe : Quantité d’eau usée dans l’effluent (m3/jour)
SSw : Suspended Solids dans la boue (mg/L)
Qw : Quantité de boues (m3/jour)
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DISQUES BIOLOGIQUES
Disques biologiques = Biodisques
En anglais: Rotating biological reactor ou Rotating Biological Contractor (RBC)
Cette technique remonterait au 19ème siècle avec les travaux de Weigrand sur le
pouvoir épurateur des roues des moulins à eaux.
La commercialisation des disques biologiques a débuté en Allemagne de l’Ouest dans
les années 1960.
Cette technologie s’est largement répandue en Europe puis aux États-Unis dans les
années 1970.
On compte maintenant plusieurs milliers d’installations dans le monde (Mba et al.,
1999).
La biomasse est fixée sur des disques tournant autour d'un axe horizontal et baignant
en partie dans l'eau à traiter
De par la rotation, la biomasse se trouve donc alternativement en contact avec l'eau à
traiter et l'oxygène de l'air.
La mise en rotation des disques est généralement assurée par un moteur électrique.
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Traitement préalable :
Les disques biologiques utilisés pour le traitement des eaux usées domestiques sont
généralement précédés :
- d’un dégrillage,
- d’un système de traitement primaire
- et, si requis, d’un bassin d’égalisation.
Un dégrillage moyen (12 à 25 mm d’ouverture) est recommandé pour éliminer les
matières fibreuses et autres déchets susceptibles de s’accrocher dans les biodisques.
Le traitement primaire est le plus souvent constitué :
- soit d’un décanteur primaire conventionnel pour les plus grandes installations,
- soit d’une fosse septique,
- ou décanteur primaire avec accumulation des boues pour les installations plus
petites.
Dans le cas d’un décanteur primaire conventionnel, le taux de charge hydraulique au
débit de pointe ne doit pas dépasser 60 m3/m2.d et le décanteur doit être muni d’un
système d’extraction de boues.
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Il est recommandé d’ajouter un bassin d’égalisation.
Lorsque l’affluent des biodisques (ou effluent du traitement primaire) risque d’être
septique :
- ce qui se produit lorsqu’une fosse septique est utilisée (ou décanteur primaire avec
accumulation des boues),
- une préaération de l’affluent est recommandée à moins qu’un système d’aération
supplémentaire soit prévu dans la cuve des biodisques.
Un bassin d’égalisation aéré peut remplir ces deux fonctions.
Les réalisations comprennent souvent plusieurs étages de disques, les premiers servant
à l'élimination du carbone organique, les derniers pouvant servir à la nitrification.
Les charges sont exprimées en g de DBO5 par m2 de surface de disque et par jour :
en général, elles ne dépassent guère 25 à 30 g/m2.j.
Avec des charges nettement inférieures, une nitrification est envisageable mais la
sensibilité à la température est grande.
Cette technique a l'avantage d'une faible consommation d'énergie électrique (2 à 4
W.m-2 de disque), mais sa diffusion est très handicapée par :
- la nécessité de stabiliser les boues (primaires et biologiques),
- la grande difficulté d'obtenir à partir d’une eau usée domestique un effluent
traité à moins de 40-45 mg.l-1 de DBO5, sans surcoût d'investissement important,
- la nécessité de couvrir les disques pour les protéger des mauvaises conditions
climatiques.
Le film biologique :
Plusieurs micro-organismes sont capables de coloniser la surface des disques et s’y
fixer naturellement et forment un biofilm d’une épaisseur d’environ 1 à 4 mm.
La fixation se fait par l'intermédiaire d'une matière gélatineuse à base d'exopolymères
produite par les bactéries et à l'intérieur de laquelle ces dernières ont une certaine
mobilité.
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La colonisation initiale d'un solide s'effectue sur un certain nombre de sites privilégiés
et à partir de ces sites, il y a développement continu du biofilm, jusqu'à ce que la
surface totale du support soit couverte par une couche monocellulaire.
A partir de ce moment-là, la croissance continue par production de nouvelles cellules
qui viennent recouvrir la couche initiale.
L'oxygène et les nutriments véhiculés par l'eau à traiter, diffusent à travers l'épaisseur
du biofilm, jusqu'à ce que cette épaisseur soit telle que les amas cellulaires les plus
profonds ne soient plus exposés à l’oxygène.
Réacteur à biodisques :
Le réacteur est constitué de disques en matière plastique, de diamètre élevé et montés
sur un axe horizontal. Le tambour, à-demi immergé (environ 40 %) tourne autour de
cet axe.
Les disques sont réalisés en polystyrène, PVC ou feuilles de polyéthylène ondulées et
ont un diamètre de 2 à 3 m.
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Ils sont espacés de 2 à 3 cm, leur vitesse de rotation est de 1 à 2 tours par minute, et
présentant une surface spécifique de 121 m2/m3.
Pour une unité, l'arbre peut atteindre 7,5 m et supporter des disques de 3,7 m de
diamètre, développant ainsi une surface de 10 000 m2.
Un clarificateur, dimensionné sur des vitesses ascensionnelles pouvant atteindre 2m.h-1
en pointe, doit retenir les boues en excès.
L'absence de brassage dans la cuve d'aération :
- impose la présence d'un décanteur primaire,
- interdit la recirculation de boues depuis le clarificateur.
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L'efficacité du procédé dépend essentiellement :
a) de la vitesse de rotation des disques;
b) du temps de séjour;
c) du nombre d'étages;
d) de la température.
c) Pour les eaux usées urbaines également, l'expérience a montré qu'il y avait intérêt à
porter le nombre d'étages de 2 à 4.
On ne gagne rien en augmentant davantage le nombre d'étages.
Plusieurs explications peuvent être avancées :
- d'un point de vue purement cinétique, il y a toujours intérêt à envisager un réacteur
à flux piston ou une série de réacteurs à mélange intégral.
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- dans les différents étages, il peut y avoir sélection d'une biomasse bien adaptée au
substrat particulier de chaque étage.
La flore nitrifiante se développe par exemple dans les derniers étages où la DBO
carbonée est faible.
Pour les eaux très chargées et à faible vitesse de dégradation, on peut être conduit à
utiliser plus de quatre étages.
Pour les eaux très chargées, le premier étage peut être plus important de manière à y
maintenir des conditions aérobies.
On peut aussi envisager de prévoir un clarificateur intermédiaire pour empêcher
l'établissement de conditions anaérobies dans les auges.
d) Pour les eaux usées domestiques, la température n'affecte pas le procédé entre 13 et
29°C. En dessous de 13°C, les performances diminuent.
Ceci est lié d'une part à la nature des eaux domestiques et à la relation entre la couche
aérobie du biofilm et la vitesse de diffusion de l'oxygène.
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Charge maximale sur le premier stade :
Un taux de charge excessif sur le premier stade provoque :
- un épaississement du biofilm,
- un dépassement des capacités de transfert d’oxygène,
- et l’apparition de micro-organismes indésirables de type Beggiatoa, formant une
biomasse blanchâtre.
Il en résulte :
- des problèmes de septicité,
- une détérioration des rendements,
- une surcharge structurale
- et des risques de bris d’équipements.
Pour prévenir de tels problèmes, le taux de charge organique sur le premier stade ne
doit pas dépasser 30 g DBO5 totale/m2.d ou 12 g DBO5 soluble/m2.d.
Il peut être souhaitable d’ajouter de la flexibilité à l’installation en prévoyant une
alimentation étagée des deux premiers stades en cas de surcharge.
Aération supplémentaire :
Quelques réalisations prévoient une aide à la rotation et à l'oxygénation par une
insufflation d'air complémentaire sous des godets solidaires de certains disques.
Aération supplémentaire :
L’ajout d’un système d’injection d’air dans les eaux usées contenues dans le bassin des
disques est optionnel.
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Il s’agit d’une flexibilité additionnelle qui peut s’avérer particulièrement intéressante
lorsque les charges à l’affluent sont élevées et qu’il n’y a pas de bassin d’égalisation
aéré en amont.
L’apport d’air aide à :
- limiter l’épaisseur du biofilm en décrochant la biomasse excédentaire,
- élimine la septicité,
- et assure des conditions aérobies.
Le débit d’air généralement recommandé est de l’ordre de 2,8 m3/min avec une
capacité installée allant jusqu’à 4,2 m3/min pour un arbre typique de 8,2 m de longueur
et 3,7 m de diamètre.
Recirculation :
La recirculation d’une partie de l’effluent en tête des biodisques favorise un meilleur
étalement de la charge sur le milieu de support, surtout lorsque le débit est faible et la
concentration élevée.
Elle permet aussi un apport additionnel d’oxygène dissous au premier stade.
Bien qu’il soit optionnel, un système de recirculation est recommandé dans tous les cas
où l’on anticipe des périodes de débits très faibles par rapport au débit de conception.
Le taux de recirculation recommandé est d’environ 25 % du débit moyen de
conception.
Recouvrement :
Dans les conditions climatiques froides, les disques biologiques doivent être protégés
par un abri.
En plus de prévenir les problèmes de gel à basse température, l’abri protège le milieu
de support des rayons UV et aide à prévenir la prolifération d’algues sur le milieu.
Là où les disques biologiques sont utilisés dans des stations de taille relativement
petite, le décanteur secondaire est généralement situé à l’intérieur de l’abri.
L’abri doit être muni d’un système de chauffage et d’une ventilation adéquate.
L’abri doit être conçu de façon que le milieu et les équipements demeurent accessibles
et que l’on puisse effectuer le remplacement complet d’une unité de biodisques en cas
de bris.
Rendement :
Le rendement en MES permet d’atteindre une concentration à l’effluent de l’ordre de
15 à 30 mg/L.
Les exigences de rejet fixées en DBO5 et MES pour la technologie des disques
biologiques appliquée au traitement des effluents domestiques d’assainissement des
eaux sont les suivantes :
• moyenne annuelle 25 mg/L ou 75 % d’enlèvement ;
• moyenne trimestrielle 35 mg/L ou 65 % d’enlèvement.
Ces valeurs sont facilement atteintes dans la majorité des stations à biodisques.
On peut atteindre des valeurs de l’ordre de 15 à 20 mg/L en DBO5 et en MES avec un
enlèvement de plus de 80 %.
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LITS BACTERIENS
En anglais : Trickling filters ou biofilter
Le procédé biologique de traitement des eaux résiduaires par lits bactériens a été
introduit à la fin du 19ème siècle.
Un lit bactérien est constitué d'une couche de matériau, dit de garnissage, recouvert
d'un biofilm sur lequel ruisselle l'eau usée.
Au cours de la percolation de l'eau au travers du lit, les matières organiques sont
éliminées par le biofilm :
Le substrat et l'oxygène diffusent au travers du biofilm où se produit la métabolisation,
les métabolites et le CO2 diffusent en direction du liquide.
Au cours de sa pénétration dans le biofilm, l'oxygène est consommé du fait de la
respiration microbienne, définissant ainsi une zone à activité aérobie; au-delà, l'activité
bactérienne est anaérobie.
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Le principe de fonctionnement d'un lit bactérien, quelquefois appelé filtre bactérien ou
filtre percolateur consiste à faire ruisseler l'eau à traiter sur une masse de matériau, de
surface spécifique comprise entre 50 et 200 m2.m-3, servant de support aux micro-
organismes épurateurs qui y forment un film plus ou moins épais.
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Les matériaux de support :
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Fonctionnement du lit bactérien :
Quand le substrat ne diffuse plus jusqu'à eux, les micro-organismes présents dans la
couche anaérobie finissent par mourir puis par s'autolyser.
Leur contenu cellulaire devient alors disponible pour d'autres micro-organismes aérobies
facultatifs ou anaérobies.
Quand toutes les réserves de substrat sont vraiment épuisées, la lyse des cellules restantes
induit un détachement local du biofilm de la surface.
Cette surface devient disponible pour une nouvelle colonisation.
Le détachement du biofilm peut être créé ou favorisé par le courant d'eau passant à sa
surface.
Quel que soit le matériau, tous les lits bactériens à ruissellement fonctionnent selon les
mêmes principes.
Une aération est pratiquée, le plus souvent par tirage naturel, plus rarement par ventilation
forcée à contre-courant.
Suivant la charge volumique appliquée, on distingue les lits à faible charge et les lits à
forte charge, dont les caractéristiques de fonctionnement pour les eaux résiduaires urbaines
sont les suivantes :
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Dans les lits à forte charge, qui nécessitent généralement une recirculation, la charge
hydraulique est telle qu'elle permet l'homogénéisation de la flore bactérienne aux différents
niveaux.
L'autocurage du matériau sur lequel ne subsiste qu'une mince pellicule active permet des
échanges rapides et enlève au lit bactérien la tâche de dégrader lui-même la matière
cellulaire formée.
Malgré leur bon rendement (95% d’élimination de la DBO5), les lits à faible charge sont
peu employés à cause des risques fréquents de colmatage et le développement important de
mouches.
Les lits à forte charge, avec recirculation, sont plus fréquemment rencontrés pour
l'élimination de la pollution carbonée.
Recirculation :
La recirculation a plusieurs avantages :
- l'autocurage du lit bactérien,
- l'ensemencement des eaux décantées,
- la dilution des eaux résiduaires à forte DBO.
Les lits bactériens à remplissage traditionnel présentent un certain nombre d'avantages par
rapport aux procédés à boues activées :
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- surveillance plus réduite,
- économie notable d'énergie, l'air étant fourni la plupart du temps par tirage naturel à
travers le lit,
- "récupération", souvent assez rapide après un choc toxique.
Pour traiter des eaux usées industrielles présentant une forte DBO, telles que celles des
industries agro-alimentaires, les lits bactériens à remplissage traditionnel sont peu
employés en raison des risques de colmatage et de prolifération excessive de films
biologiques filamenteux.
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Les remplissages plastiques permettent de réduire considérablement ces risques et
présentent un coefficient de transfert d'oxygène plus élevé.
Leur domaine d'utilisation est ainsi très différent de celui des lits bactériens à remplissage
traditionnel, car :
- ils peuvent travailler sous des charges volumiques élevées, comprises entre 1 et 5 kg/m .j.
de DBO5, voire plus,
- le prix élevé de ces matériaux incite également à utiliser les lits bactériens plastiques sous
forte charge.
Dans ces conditions, le rendement d'élimination de la DBO5 n'est pas suffisant pour
produire un effluent conforme aux normes habituellement en vigueur, car il oscille entre
50 et 80 %, suivant le type d'eau traitée et de la charge volumique adoptée.
Les lits bactériens à remplissage plastique permettent de s'affranchir d'une partie de ces
inconvénients.
En particulier, le fort indice de vide des matériaux utilisés réduit considérablement les
risques de colmatage.
En outre, le poids du remplissage plastique étant bien inférieur à celui des remplissages
minéraux, il est possible de concevoir des installations plus hautes, réduisant ainsi la
surface occupée.
Un autre intérêt réside dans les surfaces développées plus importantes et le meilleur tirage
naturel d'air, qui permettent, par conséquent, de travailler à des charges volumiques
supérieures.
Les lits bactériens plastiques sont particulièrement adaptés au traitement des eaux usées
industrielles :
- prétraitement d'eaux résiduaires concentrées d'industries agro-alimentaires
(laiteries...),
- traitement d'eaux de raffineries, etc.
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Il est déconseillé d'attendre d'un lit bactérien à remplissage plastique une efficacité trop
élevée (supérieure à environ 80 % sur la DBO5).
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