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Introduction
I. Principe de l’épuration
1. Définitions
a. Les eaux usées
Trois grandes catégories d'eaux usées sont distinguées en fonction de leur origine. Dans un
premier temps, les eaux pluviales subissent une pollution indirecte causée par l'homme. En
effet, au contact de l'air chargé de particules polluantes, l'eau de pluie devient impure. De
plus, en ruisselant, elle se mélange aux déchets présents au sol, comme les huiles de vidange,
les résidus de métaux lourds ou les restes de pneus. Selon la situation, les systèmes de collecte
des eaux pluviales sont qualifiés de « séparatifs » lorsqu'ils sont recueillis séparément, ou «
unitaires » s'ils sont combinés avec les eaux usées.
Ensuite, il est important de différencier les eaux industrielles, qui varient considérablement
d'une industrie à l'autre. Elles peuvent contenir des substances toxiques ou des métaux lourds.
Dans certains cas, les industries les prétraitent avant de les rejeter dans les systèmes de
collecte.
Enfin, les eaux domestiques proviennent des usages privés et ménagers de l'eau. Elles sont
principalement polluées par des éléments organiques tels que les graisses, les solvants, les
détergents, les matières organiques azotées et les germes fécaux. La consommation annuelle
d'eau domestique dans une communauté de 1000 personnes varie entre 55 000 et 70 000 m3.
Leur pollution annuelle est estimée à 29 tonnes de matières en suspension dans les eaux usées,
24 tonnes de matières organiques, 6 tonnes de matières organiques azotées et 1,5 tonne de
phosphore. Pour préserver notre environnement, le traitement de ces déchets est essentiel, et
c'est là que l'épuration entre en jeu.
b. L’épuration
L'épuration des eaux usées implique l'élimination suffisante de substances polluantes pour que
l'eau rejetée dans l'environnement naturel ne le détériore pas. Cette démarche
environnementale vise à préserver notre écosystème et nos ressources en eau, d'où la
normalisation des performances de nos stations d'épuration.
Pour les stations qui traitent plus de 2000 équivalents habitants, les exigences sont adaptées
aux caractéristiques du milieu naturel, avec des rendements ciblant une fourchette de 70 à 90
% selon les situations. En ce qui concerne les stations desservant de petites collectivités,
celles de moins de 2000 équivalents habitants, les performances dépendent du type de
système de traitement employé, avec des taux de rendement variant entre 30 % et 60 %.
2. Processus d’épuration
La station de traitement par boues activées comprend un dispositif de prétraitement avec un
dégrilleur et un dessableur, suivi d'un traitement primaire avec un décanteur primaire et un
réacteur (bassin d'aération). Ensuite, un clarificateur ou décanteur secondaire assure le
traitement secondaire, suivi d'un bassin de désinfection pour le traitement tertiaire. Enfin, un
dispositif est dédié au traitement des boues résiduelles.
a. Prétraitement
Le prétraitement vise à séparer les matières grossières et les éléments qui pourraient perturber
les étapes ultérieures du traitement. Il comprend le dégrillage, pour filtrer les déchets
volumineux, le dessablage pour faciliter la décantation et prévenir l'abrasion des équipements,
ainsi que le dégraissage et le déshuilage pour éviter l'encrassement de la station par des
graisses. L'élimination des graisses améliore le transfert d'oxygène dans le bassin d'aération.
Dégrilleur :
À l'entrée de la station d'épuration, les effluents bruts doivent passer par un dégrillage (parfois
un tamisage) pour retenir les matières volumineuses (flottants, etc.) à travers des grilles. Cette
opération est réalisée, si possible, avant la station de relevage pour protéger les pompes ou vis
d'Archimède et assurer le bon fonctionnement des étapes ultérieures du traitement.
Le prétraitement est défini selon trois catégories :
- Prédégrillage : les barreaux des grilles sont espacés de 30 à 100 mm.
- Dégrillage moyen : les barreaux sont espacés de 10 à 30 mm.
- Dégrillage fin : les barreaux sont espacés de moins de 10 mm ; généralement précédé d'un
prédégrillage de protection.
Les grilles peuvent être verticales, mais elles sont le plus souvent inclinées de 60° à 80° par
rapport à l'horizontale et sont composées de barreaux droits en acier.
Les grilles manuelles
Les grilles manuelles sont composées de barreaux droits de section circulaire ou rectangulaire.
Elles sont généralement inclinées sur l'horizontale (60° à 80°) et peuvent être mobiles (sur
glissière) ou pivotantes pour faciliter le nettoyage du canal par un by-pass destiné à éviter les
débordements en cas d'obstruction. Ces grilles sont principalement utilisées dans les très
petites installations d'épuration, où le nettoyage est effectué manuellement à l'aide d'un râteau.
Cette opération indispensable au bon fonctionnement de l'installation nécessite un nettoyage
quotidien, parfois avec plusieurs interventions de l'exploitant dans la journée, ce qui entraîne
un surcoût d'exploitation.
Les grilles mécaniques
Elles sont indispensables pour les stations d'épuration de taille plus importante et parfois
utilisées même pour des installations de faible envergure afin de réduire les interventions
manuelles de nettoyage. Ces grilles fonctionnent automatiquement par horloge électrique ou
en se basant sur l'élévation de la hauteur d'eau à l'amont. On peut les distinguer en deux
types : les grilles à nettoyage par l'amont et celles à nettoyage par l'aval.
Le dessablage
Le dessablage est une étape du traitement des effluents bruts, visant à éliminer les sables
présents. Cette opération est essentielle pour plusieurs raisons :
- Éviter les dépôts dans les canalisations qui pourraient entraîner leur bouchage.
- Protéger les pompes et autres organes mécaniques contre l'abrasion causée par les particules
de sable.
- Préserver le bon fonctionnement des autres étapes de traitement, notamment le réacteur
biologique.
- Réduire la production de boues.
Le dessablage cible les particules minérales de granulométrie supérieure à 100 micromètres,
permettant ainsi d'améliorer l'efficacité globale du processus de traitement des eaux usées. En
éliminant les sables, un fonctionnement optimal de la station d'épuration et une meilleure
qualité de l'eau traitée avant son rejet dans l'environnement sont garantis.
b. Traitement biologique
Ouvrage de traitement primaire
Le traitement primaire des eaux usées vise à éliminer les polluants sous forme insoluble et en
solution. Environ 70% de la pollution organique, mesurée par la DCO et la DBO5, provient de
la fraction particulaire. Les techniques de traitement primaire se basent sur la décantation
gravitaire pour séparer les matières solides du liquide. La décantation primaire élimine les
matières en suspension décantables sans ajout de réactifs chimiques, réduisant la pollution des
effluents bruts de 40% à 60% pour les matières en suspension et de 25% à 40% pour la DBO5
et la DCO. Ce traitement cible la réduction significative des matières en suspension,
notamment 50% à 60% des MES totales et 80% à 90% des MES décantables. Les méthodes
incluent la décantation classique, où les éléments solides se déposent au fond du décanteur
pour former les boues primaires.
Le Clarificateur
Le clarificateur a pour objectif de séparer les flocs biologiques de l'eau à épurer. Les boues
déposées dans le clarificateur sont renvoyées vers le bassin d'aération pour maintenir une
concentration quasi constante en bactéries, tandis que les boues en excès sont acheminées vers
les installations de traitement de boues.
c. Traitement de boues
Les boues issues des diverses filières de traitement des eaux usées se présentent sous
différentes formes :
- Boues fermentescibles (boues primaires, boues biologiques en excès).
- Boues diluées (boues primaires, boues physico-chimiques de déphosphatation, boues
biologiques en excès).
Le choix de la filière doit prendre en compte plusieurs facteurs :
- Capacité de la station.
- Nature des boues.
- Fiabilité de la filière concernant le devenir des boues.
- Impact des surnageants et des filtrats sur le fonctionnement de la station.
- Surface disponible.
- Coûts d'investissement et d'exploitation.
Quelle que soit la filière choisie, l'objectif demeure le même :
- Réduire le volume des boues (épaississement, déshydratation, incinération).
- Réduire leur pouvoir fermentescible (procédés chimique, biologique, thermique).
Les traitements des boues s'effectuent généralement en plusieurs étapes, adaptables selon la
filière sélectionnée :
- Stabilisation biologique, chimique ou thermique.
- Épaississement, conditionnement et déshydratation.
- Évacuation (épandage, décharge, incinération).
d. Traitement de désinfection
En plus des traitements de base, des mesures complémentaires sont souvent nécessaires. La
désinfection joue un rôle essentiel en éliminant les micro-organismes pathogènes. Cette
opération peut être effectuée en ajoutant du chlore ou de l'ozone ou en exposant l'eau à des
rayons ultraviolets, assurant ainsi la sécurité sanitaire de l'eau traitée.
La déphosphatation est une autre étape importante. Elle permet de réduire les niveaux de
phosphates en excès dans l'eau, lesquels peuvent être néfastes pour les écosystèmes
aquatiques. Ce processus s'accomplit en ajoutant des agents tels que la chaux ou le chlorure de
fer, favorisant la précipitation des phosphates et améliorant ainsi la qualité de l'eau rejetée.
Ces traitements complémentaires sont indispensables pour garantir que les eaux usées rejetées
dans nos écosystèmes restent conformes aux normes environnementales et préservent la santé
de nos écosystèmes fragiles.
II. Calcul des débits et des charges polluantes
1. Calcul des débits
a. Débit journalier
Le débit journalier représente la quantité totale d'eau usée qui est traitée par une station
d'épuration en une journée complète, généralement mesurée en mètres cubes par jour
(m³/jour). Il prend en compte toutes les eaux usées générées par les activités domestiques,
commerciales et industrielles sur une période de 24 heures.
Il est donné par la formule :
Q j=D . N
Avec :
D : débit de rejet (L/hab/J), 170 L/hab/J
N : Nombre d’habitants à l’horizon considéré, 2000 personnes
Q j=170∗2000
3
Q j=340 m / j
c. Débit de pointe
Le débit de pointe représente la période de la journée où le débit d'eau usée est à son
maximum. Cela se produit généralement lorsque de nombreuses personnes utilisent
simultanément les installations sanitaires, comme le matin ou en fin d'après-midi. Le
dimensionnement de la station d'épuration doit prendre en compte cette pointe pour s'assurer
que la capacité de traitement est suffisante même pendant ces moments de demande
maximale.
Il est donné par la formule :
Q p=C p .Q m
2.5
C p=1.5+ si Qm ≥ 2.8 L /s
√ Qm
C p=3 si Qm <2.8 L/ s
2.5
C p=1.5+ =2.76
√ Qm
Q p=2.76∗3.94
3
Q p=10.86 l /s=39 m /h
d. Débit diurne
Le débit diurne fait référence au débit d'eau usée pendant les heures de jour, lorsque l'activité
humaine est généralement plus élevée. Ce débit est en contraste avec le débit nocturne, qui se
produit pendant les heures de nuit lorsque l'activité est plus faible. Le dimensionnement de la
station d'épuration doit tenir compte des variations entre les débits diurnes et nocturnes pour
garantir un traitement efficace tout au long de la journée.
Il est donné par la formule [1] :
Qj 340
Qd = =
16 heures 16
3
Qd =5.9 l/s=21.25 m /h
2000∗60
δ 1=
1000
δ 1=120 Kg/ j
Concentration de la DBO5
Elle est donnée par la relation [1] :
δ1
[ DBO5 ]=
Qj
120
[ DBO5 ]=
340
Concentration de MES
Elle est donnée par la relation :
δ2
[ MES]=
Qj
180
[ MES]=
340
Données valeurs
Débits
Charges polluantes
en mg/l 351
en mg/l 529
N e : Nombre d’espacement, N e =N bv +1
L−e
N bh=
e+ d
20−1
N bh= =9.5
1+1
N bh=10 barreaux horizontaux
La perte de charge
Elle est donnée par l’équation :
2
KV
J=
2g
J : perte de charge en mètre.
V : vitesse maximale d’approche, 0.8 m/s
g : accélération de la pesanteur, 9.8 m²/s
()
3
d 4
K : coefficient de frottement : K=C s
e
C s : coefficient de forme du fer : oblongue (1.7), circulaire (1.8) et rectangulaire (2.4)
( )
3
10 4 2
1.8∗ ∗0.8
10
J=
2∗9.81
J=0.059 m
La perte de charge à travers la grille, avec une vitesse d'arrivée de 0,8 m/s, mesure 59 mm, ce
qui est inférieur à la perte de charge autorisée de 150 mm [10]. Le colmatage augmente la
perte de charge, d'où la nécessité de nettoyer régulièrement la grille.
Pour le dégrillage, un dégrilleur automatique sera utilisé, effectuant le nettoyage
automatiquement.
Le dimensionnement du dégrilleur est résumé dans le tableau …
Superficie ouverte de la
m² 0.054
grille
Nombre de barreaux
- 25
verticaux
Nombre de barreaux
- 10
horizontaux
Pertes de charges mm 59
b. Dessableur
Procédure de calcul :
Étape 1 : Connaître le débit de pointe et le temps de séjour de l’eau (Ts ) dans le dessableur.
Étape 2 : Calculer le volume total de sable qui s'accumule dans le dessableur en une journée
en utilisant le débit de pointe et le temps de séjour.
Étape 3 : fixer la hauteur du dessableur.
Étape 4 : À partir du volume et de la hauteur du dessableur, calculer le diamètre du
dessableur.
Dimensionnement
Le volume
Le volume du dessableur est donné par :
V =Q p∗T s
V : volume du dessableur.
Q p: débit de pointe, 0.011 m3/s
V =0.011∗5∗60
3
V =3.26 m
Le diamètre du dessableur :
Le diamètre du dessableur est donné par :
D=
√ 4∗V
π∗h
D : diamètre du dessableur
V : volume dessableur, 3.26 m3
h : hauteur du dessableur, égale 1 mètre.
D=
√ 4∗3.26
π∗1
D=2m
Débit volumique d’air injecté :
Le volume d’air à injecter est donnée par la relation :
Qair =Q p∗V
Hauteur m 2.5
Volume m3 3.26
Diamètre m 3
Quantité de matières
Kg/j 37.8
minérale éliminée
Quantité de matières en
Kg/j 142.2
suspension restante
2. Traitement biologique
a. Le décanteur primaire
Surface du décanteur
La surface du décanteur est donnée par la relation :
Qp
Stot =
τ
Q P: le débit de pointe, 39 m3/h
Volume du décanteur
Le volume du décanteur est :
V tot =Q p∗T r
V tot =39∗1.5
3
V tot =58.7 m
D=
√ 4∗S tot
π
D=
√ 4∗19.5
π
D=5 m
Hauteur du décanteur
La hauteur du décanteur est donnée par le rapport :
V tot
H=
S tot
58.7
H=
19.5
H=3 m
Calcul des charges polluantes
Le décanteur primaire élimine 35 % de la DBO5 et 95 % de la matière minérale.
La DBO5 éliminée : DBO5 e =0.35∗120=42 Kg/ j
Surface m3 98.72
Volume m3 296.2
Diamètre m 11
Hauteur m 3
Charges à l’entrée
MM 162
Charge éliminée
DBO5 Kg/j 42
MM 15.39
Charge à la sortie
DBO5 Kg/j 78
MM 0.81
Volume de boues
m3 57.39
produites
b. Bassin d’aération
Charges polluantes en DBO5
La concentration en DBO5 à l’entrée est donnée par la relation :
L0
S0 =
Qj
S0 : concentration en DBO5 en g/L à l’entrée du bassin
78 3
S0 = =0.229 Kg /m
340
S0 =229 mg/l
La concentration en DBO5 à la sortie doit être conforme aux normes de rejets établies par
l’OMS, qui sont de 30 mg/l, d’où la charge à la sortie est :
Ls =S s∗Q J
30∗340
Ls =
1000
Ls =10.2 Kg/ j
Le =78−10.2
Le =67.8 Kg/ j
Rendement d’élimination
Le rendement de l’élimination est donné par le rapport :
Le 67.8
R= ∗100= ∗100
L0 78
R=86.92 %
Volume du bassin
Le volume est déduit de la charge volumique C v
L0
C v=
V
L0
V=
Cv
V : volume du bassin en m3
L0: charges en DBO5 à l’entrée du bassin en kg/j, 78 Kg/j
78
V=
1.2
3
V =65 m
Masse des boues dans le bassin :
La masse des boues dans le bassin est déduite de la charge massique :
L0
C m=
M
L0
X a=
Cm
X a: masse des boues dans le bassin en kg
78
X a=
0.4
X a=195 Kg
195
[ X ¿¿ a ]= ¿
65
3
[ X ¿¿ a ]=3 Kg/m ¿
Dimensionnement du bassin d’aération
L
Les dimensions seront évaluées en utilisant la relation: =2
l
et la hauteur sera choisie dans la plage de 3 à 5 mètres.
Surface horizontale
V
Sh =
H
Sh: surface horizontale
V : volume du bassin, 6 m3
H : hauteur du bassin, 3 mètres.
65
Sh =
3
2
Sh=21.67 m
Largeur du bassin
l=
√ √
Sh
2
=
21.67
2
l=3.3 m
Longueur du bassin
L=2∗l=2∗3.3
L=6.6 m
Temps de séjour
V 65
T s= =
Q p 39
T s=1.67 heures
Besoins en oxygène
La quantité d’oxygène journalière
q O 2=a ' Le +b ' X a
q O 2=56.28 KgO 2 / j
Avec :
T d : Période diurne en heures égal à 16 heures
0.6∗67.8 0.08∗195
q O 2/ p= +
16 24
q O 2/ p=3.19 Kg O2 /h
Système d’aération
Calcul d’aérateur de surface à installer :
La quantité totale d’oxygène transférée par unité de puissance dans les conditions
standard (N0) :
Elle est déterminée par la formule d’Hormanik :
−3
N 0=1.98∗10 ∗Pa +1
Pa : Puissance par m² du bassin, 70 à 80 w/m², 75 w/m²
−3
N 0=1.98∗10 ∗75+1=1.15 Kg O2 / Kwh
N=N 0∗ (
( β∗C s−C l )∗( a'∗C T−20 )
Cs )
Avec :
β : L’effet des solides dissous, est de l’ordre de 0,9 (Gaid, 1984)
C l : Concentration en oxygène dissout dans la masse liquide à T= 25 C°. Sa valeur est
comprise entre 1.5 et 2 mg/l. (BEDIA, 2012), 2 mg/l
C s : Concentration de saturation en oxygène à la surface à la condition standard à 20°C.
Où :
Sh : Surface horizontale du bassin (m²), 21.67 m²
w n=1.625 kwh
Le nombre aérateur
Elle est calculée par la formule :
wa 4.15
Na= = =2.55
wn 1.625
N a =3 aérateurs
Avec :
∆ X : La quantité de boues en excès
X min : les 30% des matières minérales contenues dans les MES qui sortent du déssableur, 162
Kg/j
X dur : Boues difficilement biodégradables (appelées matières dures), elles représentent
X eff : La quantité des fuites de MES avec l’effluent (dépend des normes de rejet, généralement
elle est égale à 30mg/l) , X eff =0.03∗Q j =0.03∗340=10.2 Kg/ j
∆ X=16.2+37.8+0.55∗67.2−0.092∗195−10.2
∆ X=62.82 Kg/ j
Concentration de boues en excès
Elle est déterminée par la formule :
1200
[ X ¿¿ m]= ¿
Im
Avec :
[ X ¿¿ m]¿ : Concentration de boues en excès.
I m: indice de Mohlman.
La décantabilité des boues est jugée satisfaisante lorsqu'elle se situe dans la fourchette de (100
à 150) ml/g. L’indice de Mohlam correspond au volume occupé par un gramme de boues
sèches après une décantation de 30 minutes dans une éprouvette de 1 litre. Dans le cas
spécifique donné, l'indice de décantabilité est évalué à 125 ml/g.
1200 3
[ X ¿¿ m]= =9.6 Kg /m ¿
125
Le débit de boues en excès
Ce débit est donné par :
∆X
Qexés =
62.82
[ X ¿ ¿ m]= ¿
9.6
3
Qexés =6.54 m / j
Hauteur du bassin H m 3
Besoin en oxygène
Bilan de boues
∆ X p: La boue primaire
∆ X p=120+142.2
∆ X p=262.2 Kg/ j
- La boue secondaire
Elle est constituée de la quantité de boue en excès.
∆ X s=∆ X
∆ X s=62.82 Kg/ j
∆ X totale=325.02 Kg/ j
S2: la concentration des boues primaires qui est généralement égale à 9.6 g/l.
62.82
Q 2=
9.6
3
Q2=6.544 m / j
La concentration du mélange
Elle est donnée par le rapport :
∆ X totale 325.02
[ S ]= =
Qtotale 17.032
[ S ] =19.083 Kg/m3
Le volume de l’épaississeur
Il est donné par la formule :
V =Q totale∗T s
T s: le temps de séjour des boues qui est de 1 à 15 jours, il est pris égal à 2 jours.
V =17.032∗2
3
V =34.064 m
La surface horizontale unitaire
Elle est donnée par la relation :
V
Sh =
H
Sh: la surface u horizontale de l’épaississeur
Le diamètre de l’épaississeur
Il est donné par la formule :
D=
√ 4∗S hu
π
=
√
4∗11.355
π
D=3.8 m
D≈4 m
Dimensionnement du digesteur
Le débit arrivant du digesteur
Ce débit est donné par l’expression :
∆ X totale
Qd =
Sd
∆ X totale: La boue arrivant du digesteur, 325.02 Kg/ j
Sd : la concentration des boues arrivant du digesteur qui est généralement égale à 80 g/l.
325.02
Qd =
80
3
Qd =4.063 m / j
Le volume du digesteur
Il est donné par la formule :
V '=Qd∗T s
T s: le temps de séjour des boues qui est T s=175∗10(−0.03 .t ), t est pris égal à 35°,
−0.03∗35
T s=175∗10 =15.59 jours .
'
V =4.063∗15.59
' 3
V =63.342 m
La surface horizontale unitaire
Elle est donnée par la relation :
V'
S 'h =
H'
S ' h : la surface unitaire horizontale d’un digesteur
Le diamètre de l’épaississeur
Il est donné par la formule :
D=
'
π√
4∗S' hu
=
4∗21.114
π
'
√
D =5.185 m
'
D ≈ 5.5 m
La quantité de matières sèches des boues fraîches (issues du traitement
primaire des eaux usées)
Elle est donnée par la formule suivante :
F g=Q d∗F s∗K s
K s : poids spécifique de la matière sèche de la boue fraîche qui est égal à 1 tonne/m3.
F g=4.063∗1∗0.035
3
F g=0.142tonne/m
3
QCH 4=33.83 m / j
4. Traitement de désinfection
a. Dose du chlore à injecter (Cl2) :
Le dichlore, également appelé chlore gazeux (Cl2), offre plusieurs avantages dans le
traitement des effluents. En tant que désinfectant puissant, il élimine les micro-organismes
nocifs et réduit les risques de maladies liées à l'eau. Ses propriétés d'oxydation décomposent
les polluants organiques, les odeurs et autres contaminants dans les effluents. Il laisse un
résidu dans l'eau traitée pour une protection continue contre la croissance microbienne. Le
dichlore agit rapidement, convient aux désinfections rapides et est économique à utiliser.
Cependant, une manipulation prudente et le respect des réglementations sont essentiels pour
éviter les impacts environnementaux négatifs.
La dose de dichlore nécessaire dans les conditions normales pour un effluent traité est de 5 à
10 mg/l pour un temps de contact de 30 minutes.
Dose journalière du chlore (Cl2) :
Elle est donnée par la formule :
D j=Q j∗DCl 2
340∗10
D j=
1000
D j=3.4 Kg/ j
Il est donc nécessaire d’installer une pompe doseuse qui débite au 3 l/h.
A la sortie du clarificateur, les eaux transitent par un bassin de chloration à l’eau de Javel. En
tête du bassin, il y a une cellule de mélange avec agitateur pour l’injection de l’eau de Javel
nécessaire à la désinfection.
Le volume du bassin de désinfection :
Il est calculé en utilisant le débit de pointe et le temps de séjour :
V =Q p∗T s
Q p: le débit de pointe, 39 m3 /h
V =39∗0.5
3
V =19.5 m
La surface horizontale :
Elle est donnée par la relation :
V
S=
H
V : le volume du bassin, 98.5 m3
H : la hauteur du bassin, elle est fixée à 3 m
19.5
S=
3
S=6.5 m²
Les dimensions du bassin de désinfection :
En considérant que le bassin est carré, le côté est donné par la formule :
l= √ S= √ 6.5
l=2.55 m
Le dimensionnement du système de traitement de désinfection est résumé dans le tableau…
Désignation Unité Valeur
b. Dessableur
L'entretien régulier du dessableur dans une station d'épuration est d'une importance capitale
pour garantir un traitement efficace des eaux usées. Voici les étapes essentielles pour assurer
un entretien optimal du dessableur :
Maintenir la propreté quotidiennement :
Il est primordial de maintenir le dessableur propre et débarrassé des résidus accumulés. Un
nettoyage quotidien permet d'éviter tout risque d'obstruction qui pourrait nuire au bon
fonctionnement du dispositif. Le personnel d'entretien doit retirer les sables et les graviers
accumulés, assurant ainsi une efficacité optimale de l'installation.
Vérifier le bon fonctionnement quotidiennement :
Chaque jour, une vérification minutieuse du bon fonctionnement du dessableur est requise.
Cela implique de s'assurer que les mécanismes internes, tels que le pont roulant et les
procédés de raclage, fonctionnent correctement. Toute anomalie ou défaillance potentielle
doit être détectée rapidement pour permettre des interventions préventives.
Matériel utilisé :
Pour effectuer l'entretien du dessableur, une pelle est l'outil le plus couramment utilisé. Elle
permet de retirer efficacement les sables et les graviers accumulés dans le dessableur,
facilitant ainsi le nettoyage régulier de l'installation.
Temps nécessaire pour l'entretien :
En moyenne, l'entretien complet du dessableur nécessite environ 15 à 30 minutes par semaine.
Ce temps est bien investi pour assurer le bon fonctionnement et la performance optimale de
l'installation de traitement des eaux usées.
Devenir des sables :
Les sables récupérés dans le dessableur peuvent être traités de différentes manières. Deux
options courantes sont le stockage en décharge et l'utilisation en remblais. Cependant, il est
important de noter que lors de l'utilisation en remblais, des précautions doivent être prises
pour éviter le lessivage de matières organiques vers les cours d'eau. Cette mesure vise à
prévenir toute contamination environnementale et à préserver la qualité des ressources
hydriques.
2. Traitement biologique
a. Bassin d’aération
L'entretien régulier du bassin d'aération dans la station d'épuration est essentiel pour garantir
un traitement efficace des eaux usées et maintenir une qualité optimale de l'eau rejetée. Voici
les principales étapes à suivre pour assurer un entretien efficace du bassin d'aération :
Contrôle quotidien des équipements d'aération :
Chaque jour, il est primordial de contrôler l'état de tous les équipements d'aération pour
s'assurer qu'ils fonctionnent correctement. Les aérateurs doivent être en bon état de marche
pour assurer une oxygénation adéquate des eaux usées et favoriser l'activité microbienne
essentielle au traitement biologique.
Entretien des procédures automatiques de démarrage et d'arrêt :
Les procédures automatiques de démarrage et d'arrêt des aérateurs doivent être vérifiées et
entretenues régulièrement pour garantir leur bon fonctionnement. Ces dispositifs permettent
de gérer efficacement l'aération en fonction de la charge organique et des besoins en oxygène
du bassin.
Notation des paramètres de fonctionnement :
Chaque jour, les paramètres de fonctionnement tels que le débit et le taux d'oxygène doivent
être notés. Ces données sont essentielles pour évaluer la performance du bassin d'aération et
identifier d'éventuels problèmes ou fluctuations.
Mesure quotidienne de la charge en DBO5 et de la concentration des boues :
La charge en DBO5 (demande biochimique en oxygène sur 5 jours) et la concentration des
boues dans le bassin doivent être mesurées et notées quotidiennement. Ces mesures
permettent d'évaluer l'efficacité du traitement biologique et de surveiller la santé du système.
Contrôle et suivi bimensuel des eaux de sortie :
Deux fois par mois, des prélèvements composites des eaux de sortie du bassin d'aération
doivent être effectués pour analyser le pH, l'alcalinité, la DBO5 et la DCO (demande
chimique en oxygène). De plus, une fois par mois, un échantillon doit être envoyé à un
laboratoire externe pour une analyse indépendante des résultats obtenus in situ. Ces contrôles
sont cruciaux pour s'assurer de la conformité des eaux traitées avant leur rejet dans
l'environnement.
Contrôle régulier des rejets phosphates et nitrates :
Une à plusieurs fois par semaine, les rejets de phosphates et de nitrates sur l'eau épurée
doivent être testés à différents moments de la journée. Ces tests simples réalisés à des jours
différents de la semaine aident à surveiller l'efficacité du processus d'élimination des
nutriments. En cas de remontées de boues ou de formations anormales d'écumes, un test
nitrate est effectué en sortie de bassin après l'arrêt des aérateurs.
Temps nécessaire :
Les tâches spécifiques d'entretien du bassin d'aération varient en termes de temps requis. Par
exemple, le test de l'ammoniac peut prendre environ 2 minutes, tandis que le test de nitrate
peut être effectué en 1 minute.
b. Entretien des décanteurs (décanteur primaire et clarificateur) dans une Station
d'Épuration
L'entretien régulier des décanteurs dans une station d'épuration est indispensable pour assurer
leur bon fonctionnement et garantir une clarification efficace des eaux traitées. Voici les
étapes essentielles pour un entretien optimal des décanteurs :
Maintien de la propreté :
Il est essentiel de maintenir les décanteurs en parfait état de propreté. Pour cela, il dispose
d'un racleur de surface pour récupérer les flottants et d'un racleur de fond pour concentrer les
boues décantées vers le centre de l'ouvrage. Pour optimiser la récupération des flottants, des
larges trémies sont mises en place, et la pente d'approche sur la trémie d'évacuation est douce.
Le racleur de fond, reposant sur un radier lisse, doit pouvoir être remonté facilement par
l'exploitant sans nécessiter de vider entièrement le décanteur. Un bouton d'arrêt d'urgence est
également prévu sur l'ensemble du pont racleur pour assurer la sécurité du personnel.
Gestion de la recirculation des boues :
Afin de réduire les risques de bouchage dans les conduites de recirculation des boues, il est
recommandé de favoriser un fonctionnement continu de la recirculation, mais avec de brefs
temps d'arrêt ou une alternance des pompes pour prévenir tout blocage. Pour éviter le
fonctionnement de la pompe en cas de non-alimentation du poste (en cas de bouchage ou
d'isolement accidentel du poste), un contacteur d'arrêt du pompage est installé, déclenché par
un niveau très bas.
Vérification des dispositifs de pompage des écumes :
Tous les six mois, il est nécessaire de vérifier le bon fonctionnement des dispositifs de
pompage des écumes. Ces dispositifs permettent d'éliminer les matières flottantes et les
graisses en surface du clarificateur.
Analyses contractuelles après clarification :
Des analyses contractuelles, telles que la DBO (demande biochimique en oxygène), la DCO
(demande chimique en oxygène) et les MES (matières en suspension), doivent être effectuées
sur l'eau après clarification. Ces analyses permettent de contrôler l'efficacité du traitement et
d'ajuster si nécessaire les paramètres de fonctionnement des décanteurs.
Vidange périodique des ouvrages :
Tous les 5 ans, il est recommandé de procéder à une vidange des ouvrages pour contrôler et
entretenir les structures immergées des décanteurs.
Matériel d'Entretien et de suivi :
Le matériel nécessaire pour l'entretien des décanteurs comprend un balai à manche
suffisamment long pour le nettoyage des parois et une citerne pour la vidange des écumes.
Pour le suivi régulier du clarificateur, il est recommandé de disposer d'1 à 2 éprouvettes d'un
litre en plastique, d'1 chronomètre, et d'1 disque blanc de mesure de la turbidité ou disque de
Secchi pour évaluer la limpidité de l'eau.
Temps Nécessaire :
Le temps nécessaire pour le brossage des parois d'un décanteur statique est estimé à 15 à 30
minutes par semaine. Par contre le temps nécessaire pour le suivi de la décantation en
éprouvette est d'environ 30 minutes, tandis que la mesure de la limpidité et du niveau des
boues peut être réalisée en 30 secondes.
V. Estimation des coûts de la station
Conclusion