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effluents/fumées
1. Pollution de l’eau
La pollution organique : elle concerne les microorganismes pathogènes présents dans l’eau
comme les bactéries et les virus. Cette pollution bactériologique se caractérise par un taux élevé de
coliformes fécaux. La pollution organique provient principalement des excréments, des ordures ménagères
et des déchets végétaux
La pollution chimique : Elle concerne les nitrates et les phosphates contenus dans les pesticides,
les médicaments humains et vétérinaires, les produits ménagers, la peinture, les métaux lourds (mercure,
cadmium, plomb, arsenic…), les acides, ainsi que les hydrocarbures utilisés dans l’industrie.
3. Traitement des effluents domestiques et industriels
Les industriels peuvent choisir parmi trois modes d’épuration pour leurs effluents aqueux :
Le rejet en milieu naturel après traitement par une station d’épuration autonome (interne au site
industriel)
Le rejet, après généralement un pré-traitement sur le site industriel, en réseau d’assainissement
aboutissant à une station d’épuration collective industrielle ou bien le plus fréquemment urbaine avant
rejet en milieu naturel ;
L’épandage des effluents liquides sur les sols agricoles.
Les eaux usées, qu’elles soient d’origine domestique ou industrielle, sont collecté es par un réseau
d’assainissement complexe pour être traitées dans une station d’épuration avant d’être rejetées dans le
milieu naturel. En station, les traitements varient en fonction de la nature de ces eaux usées et de la
sensibilité à la pollution du milieu récepteur.
Aujourd’hui, les usines de traitement des eaux usées sont devenues des usines de dépollution,
compactes, couvertes, désodorisées, automatisées. Elles mettent en œuvre des traitements de plus en plus
performants, capables d’éliminer à la fois la pollution carbonée, l’azote et le phosphore. Ces usines sont
dimensionnées pour traiter une certaine charge de pollution et assurer un rejet conforme à l’arrêté
préfectoral d’autorisation. De l’entrée de l’usine jusqu’au rejet dans le milieu naturel, les différentes étapes
du traitement des eaux usées et les principales tâches effectuées sont schématiquement les suivantes :
Pré traitement
Dégrillage : A l’arrivée, l’eau usée en provenance des égouts passe entre les barreaux métalliques
d’une grille (ou d’un tamis) qui retiennent les déchets volumineux (papiers, feuilles, matières plastiques,
objets divers…) et l’effluent est relevé jusqu’au niveau de l’usine à l’aide de vis d’Archimède ou de
pompes.
Dessablage : Les sables et graviers susceptibles d’endommager les installations en aval (ensablement
de conduites, des bassins, usure des pompes et autres organes métalliques…) se dé posent au fond de
bassins conçus à cet effet. Ils sont récupérés de différentes façons : raclage vers une fosse de collecte,
pompe suceuse…
Dégraissage-déshuilage : L’injection de fines bulles d’air dans un bassin permet de faire remonter
les huiles et les graisses en surface où elles sont raclées selon le principe de l’écumage.
Traitement primaire
La décantation « primaire » s’effectue dans des bassins, le plus souvent de forme cyclonique, mais il
existe bien d’autres types de décanteurs. Elle permet d’éliminer 70 % environ des matières minérales et
organiques en suspension qui se déposent au fond du bassin où elles constituent les boues dites « primaires
». Celles-ci sont récupérées par raclage au fond du bassin et envoyées dans des épaississeurs pour y être
traitées. Les performances de la décantation peuvent être améliorées par l’adjonction de produits
chimiques (sulfate d’alumine, chlorure ferrique, agents de coagulation…). Cette technique qu’on appelle
« floculation » permet de capter 90 % des matières en suspension.
Traitement biologique
Après décantation, l’effluent est introduit dans des bassins équipés de dispositifs d’aération (turbines,
insufflation d’air…) où des microorganismes, naturellement présents dans l’effluent, dégradent les
matières organiques dissoutes. L’air insufflé leur fournit l’oxygène nécessaire pour respirer et ils se
développent en se nourrissant de la pollution organique. Ces microorganismes exercent également un effet
physique de rétention de la pollution par leur propension à se rassembler en films ou flocons. Les
techniques de traitement biologique les plus couramment employées sont : les boues activées, les lits
bactériens (bactéries fixées), les biofiltres (bactéries fixées), des procédés membranaires sont utilisés
depuis quelques années.
Traitements complémentaires
Pour obtenir une épuration plus poussé e, notamment lorsque la sensibilité du milieu récepteur l’exige
(zone de baignade, vie piscicole, prise d’eau potable en aval de la station…), il peut être nécessaire
d’effectuer des traitements complémentaires du type : - filtration sur lit de sable, - désinfection par le
chlore ou d’autres produits oxydants (ozone…), - élimination de l’azote, - élimination du phosphore.
Les locaux des usines de traitement des eaux usées sont ventilés en permanence. L’air « vicié » est
traité avant rejet dans l’atmosphère. Ces usines génèrent des « déchets » : refus (produits retenus lors) du
dégrillage, produits de curage, dessablage, déshuilage… et des boues qui doivent subir des traitements
spécifiques.
1. Pollution de l’air
On appelle pollution de l’air un ensemble de gaz et de particules en suspension présents dans l’air
(intérieur ou extérieur) dont les niveaux de concentration varient en fonction des émissions et des
conditions météorologiques, et qui sont nuisibles pour la santé et l’environnement. On distingue
généralement les polluants dits primaires, rejetés directement par l’Homme tels que le dioxyde de carbone,
de soufre ou les métaux lourds, et les polluants secondaires. Ceux-ci se forment plutôt par la réaction des
polluants entre eux dans l’atmosphère. L’ozone par exemple provient de la transformation de l’oxygène
face à d’autres gaz et avec une température élevée. Considéré comme dangereux une fois dans
l’atmosphère, c’est aussi l’ozone qui, en se mélangeant avec les polluants issus de l’activité humaine,
donnera naissance à ce que l’on appelle communément le smog. Un brouillard brunâtre très nocif que l’on
voit parfois stagner au-dessus des grandes villes. Une fois émis dans l’air, ces gaz polluants seront poussés
sous l’effet du vent ou de la pluie, parfois jusqu’à des milliers de kilomètres de leur source d’émission.
On parlera de pollution atmosphérique à partir du moment où la part de particules par mètre cube d’air
dépassera un certain seuil.
De manière globale, nous observons déjà leurs effets néfastes à travers deux manifestations
principales. L’effet de serre d’une part, dû à une trop forte concentration de certains gaz et qui participe
au réchauffement climatique. Et d’autre part, la destruction de la couche d’ozone pourtant indispensable
à la vie sur Terre et sans laquelle nous nous exposons dangereusement aux rayons ultraviolets du soleil.
Les polluants primaires qui proviennent de sources d’émission variables, avec notamment :
-Le plomb : longtemps présent dans nos essences, il peut encore être lié aux activités
métallurgiques. Comme tous les métaux lourds, il pourra contaminer l’eau, le sol ou les aliments et se
frayer un chemin dans tous les organismes vivants, avec des effets nocifs à court et à long terme.
-Le monoxyde de carbone : libéré par les moteurs des voitures et les appareils de cuisson et de
chauffage fonctionnant au gaz, au bois ou au charbon.
-Le dioxyde de soufre : issu majoritairement de la combustion d’énergies fossiles, il se révèle très
irritant pour les muqueuses.
-Les oxydes d’azote : nous y retrouvons le monoxyde d’azote et le dioxyde d’azote, tous deux
émis lors des procédés de combustion ou de l’utilisation d’engrais azotés. Très irritants également, ils
jouent un rôle important dans la formation de polluants secondaires tels que l’ozone.
-Les hydrocarbures : liés à l’utilisation de solvants, ou émis lors de combustions incomplètes.
-L’ammoniac : associé majoritairement aux activités agricoles, il est un gaz potentiellement
mortel si inhalé à forte dose.
-Les matières particulaires : issues de l’érosion des sols mais aussi de la vaste majorité de nos
activités domestiques et industrielles, les particules en suspension sont à l’origine d’affections
respiratoires et de cancers.
-Les composés organiques volatils : acétone, benzène ou perchloroéthylène, les COV se répandent à
toute vitesse dans l’atmosphère et découlent de nos transports, de l’industrie manufacturière et de l’usage
de solvants.
Les polluants secondaires qui se forment au sein même de l’atmosphère, par l’interaction de
deux ou plusieurs contaminants. Nous y retrouvons :
-L’ozone : tour à tour essentiel à la vie terrestre ou polluant atmosphérique lorsque présent dans les
basses couches de l’atmosphère. Responsable de l’apparition de boutons en cas de réaction allergique, il
sera, dans des cas bien plus graves, à l’origine d’inflammations importantes des bronches et de l’appareil
respiratoire dans sa globalité.
-Le nitrate de peroxyacétyle : issu de transformations photochimiques au contact de polluants tels
que l’ozone ou les hydrocarbures imbrûlés, c’est dans le smog que nous le retrouvons généralement.
-Les sulfates : formés par oxydation du dioxyde de soufre, leur effet laxatif à long terme peut entraîner
une déshydratation.
-L’acide sulfurique : il se forme sous l’effet de l’humidité atmosphérique sur le dioxyde de soufre.
La combustion de ressources fossiles
Du charbon des chaudières industrielles au pétrole de nos moteurs à essence et diesel, les ressources
fossiles dont nous dépendons encore largement constituent l’une des principales causes de pollution de
l’air.
Les activités agricoles
Le recours aux insecticides, aux pesticides et aux engrais est allé croissant dans le secteur de
l’agriculture. Les produits chimiques, responsables de 97% des émissions d’ammoniac, pollueront à la
fois l’air et les eaux de notre planète. Quant à l’agriculture sur brûlis, censée permettre un défrichage
rapide et efficace, elle favorise à la fois la déforestation et le rejet de carbone dans l’atmosphère.
L’après-vie des déchets
Dans les décharges, les déchets déposés ou enfouis génèrent du méthane. Hautement inflammable, il
s’agit de l’un des principaux gaz à effet de serre. Démantelés puis brûlés dans des décharges à ciel ouvert,
ce sont aussi nos appareils électroniques qui contribuent à la pollution de l’air en laissant s’échapper les
substances toxiques et les métaux lourds qui les composent.
L’activité industrielle
Les industries manufacturières appauvrissent elles aussi la qualité de l’air en libérant monoxyde de
carbone, hydrocarbures et composés organiques en grande quantité, comme le font également les
raffineries de pétrole.
Les exploitations minières
Poussière et produits chimiques sont libérés dans l’air au cours du processus, provoquant une pollution
atmosphérique massive. Malgré quelques efforts ces dernières années, l’activité minière continue
également de contaminer les réserves d’eau et d’impacter la biodiversité.
Le procédé sec
À l’opposé du traitement humide, le procédé sec traite les fumées telles qu’elles se présentent à la
sortie de la valorisation énergétique en faisant le nécessaire pour que la température soit compatible avec
les tech-nologies appliquées. Ceci suppose un système contrôlé de refroidissement. Il peut être soit indirect
(échan-geur), soit direct par addition d’air ambiant ou par pulvérisation d’eau (certaines nomenclatures
parlent alors de procédé semi-sec). Il traite les différentes formes de pollution : les poussières, la pollution
halogénée, la pollution soufrée, la pollution métaux lourds volatils, la pollution dioxines et panache.
Le système sec a deux inconvénients majeurs : (a) il faut refroidir les fumées avant de rentrer dans
la chaîne de traitement ; ce conditionnement est parti-culièrement strict lorsqu’il s’agit de filtres à
manches. (b) La surstœchiométrie réactionnelle propre au système sec qui représente un coût
d’exploitation significatif.
Le système semi-humide
Il s’agit en fait de système hybride entre les systèmes humide et sec tentant de conserver les
avantages et de limiter les inconvénients de chacun des systèmes. En effet, il correspond en fait à
un procédé humide mais à purge nulle.