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COURS DE GESTION ET TRAITEMENT DES


REJETS OU EFFLUENTS INDUSTRIELS

Chapitre 1 : Quelques généralités.


L’industrie a eu un apport considérable dans le développement des nations et surtout
en Europe, il y a plusieurs années. C’est aussi un facteur de développement humain.
Comme l’homme est au centre de ce développement , il est aussi l’élément majeur
pour la pollution et la dégradation de l’environnement ou de l’écosystème. L’impact
de l’homme est trop négatif pour l’environnement , ainsi pour réduire cet impact
négatif, il faut traiter les effluents efficacement.

1.1. Quelques concepts à retenir dans ses lignes.

- Un effluent : est ensemble de fluides qui comprend les eaux usées provenant
des activités domestiques et des activités industrielles, de même que les eaux
de ruissellement. Ces influents sont produits par les industries
agroalimentaires, automobiles, minières, chimiques, … et souvent coulés dans
une station d’épuration(STEP) pour traitement avant recyclage ou rejet dans la
nature.

- Industrie : un lieu de la production de biens grâce à la transformation des


matières premières ayant subies une ou plusieurs transformations en
exploitant une source d’énergie. Autrement dit, Une industrie est une activité
humaine qui produit un bien matériel (non-agricole) en grandes quantités et
généralement dans de grandes entreprises . Les industries appartiennent
au secteur secondaire. Le but de ce dernier est de transformer des matières
premières en produits fabriqués à des fins commerciales. Elle correspond à
l’activité économique qui combine les facteurs de productivité pour produire
des biens matériels destinés au marché. Le rôle ici est la création des emplois
bien payés surtout dans le secteur des services. Il y a plusieurs sortes
d’industrie comme pour l’alimentation, construction, distribution, électronique,
mécaniques, papier, imprimerie… l’industrie est le secteur le plus polluants
surtout le secteur de l’électricité émetteur de CO2 dans le monde( contribution
à la production de réchauffement climatique, GES). L’industrie textile est la
seconde plus polluante. La pollution des usines sont de trois formes comme
la pollution de l’air (avec les fumées) , des sols et de l’eau( rejet des eaux
usées ou déchets industriels) et sonore( bruit qu’ engendre l’activité
industrielle).

- Rejets industriels : déchets industriels sont tous des déchets qui proviennent
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des processus de fabrication, de transformation, de nettoyage, de


maintenance ou de consommation générés par les industries ou l’activité
industrielle. C’est donc toute production qui génère des sous-produits
indésirables. Tout ce qui sort de l’industrie après production qui peut être mis
au rebus ou revaloriser. Disons que les effluents ou rejets industriels peuvent
être de diverses natures comme les eaux usées, les huiles, les hydrocarbures,
les colorants, détergents dérivés nitrés ou chlorés comme polluants
organiques, métaux ou des acides minéraux (HCl, H2SO4, HNO3…).

1.2. Différents types d’effluents : Origine.

La première catégorie concerne les effluents d’origine domestique qui sont


identique et qui sont des eaux résiduaires industriels, très variés. Ils sont classés
en quatre catégorie :
- Les rejets ou effluents de fabrication : sont issus des procédés industriels qui
impliquent un contact entre l’eau et des matières gazeuses solides ou liquides.
Etant donné que l’on rejette ici des polluants continus ou discontinus, il serait
indispensable de prévoir un bassin d’homogénéisation. Pour les industries qui
travaillent par campagne spécifique, l’analyse de rejet devient compliquée car
ceux-ci évoluent constamment( car de parachimie …)
- Les effluents industriels particuliers : ce sont des effluents qui nécessitent
plusieurs tris pour leur fournir des précédés d’épuration adaptés. Le but est de
récupérer des matières ou de l’eau de fabrication. Si cela n’est pas possible,
ses effluents sont dirigés vers un bassin de stockage pour un traitement
ultérieur. Un processus de prétraitement est nécessaire pour ses eaux
d’origines industrielles ou alors un second processus d’épuration peut
convenir pour les effluents de catégorie commercial, soudes usées, condensat
des papeteries, cas de rejets toxiques…
- Les effluents de machine : sont ceux qui coulent d’objets industriels divers
comme des eaux usées coulant des vannes, des cuves. Il y a aussi des fluides
qui proviennent de purge de réfrigérateur ou de chaudière et des boues de
traitement d’appoint.
- Les rejets occasionnels : sont des liquides qui s’échappent accidentellement
au cours de déplacement ou de stockage de certains effluents comme les
eaux polluées après lavage de sols, des outils de production, eaux polluées
des orages qui provoquent des surcharges hydrauliques. On dirigera les
effluents vers un barrage d’observation.

La seconde catégorie qui sera à l’étude dans ce cours et le mode de traitement ,


concerne :

- Les déchets solides industriels : sont tous les matériaux non fluides mis au
rebut. Ils sont de sous-produits des opérations industrielles, agricoles et
minières, y compris des déchets dangereux ainsi que les ordures et les résidus
d’égout provenant des collectivités. Il comprend principalement des déchets
sans caractéristiques dangereuses comme des chutes de cuir, des éponges
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pour le traitement en industrie textile ou des chaussures comme le cuir, des


déchets plastiques provenant de l’industrie de moulage, des métaux
provenant des usines de quincaillerie, des déchets de papier de bois.

- Les effluents gazeux industriels : se présentent sous forme de substance


pure ou mélangée et comprennent de l’air contaminé par COV( particules
secondaires issues des réactions physico-chimiques), des
poussières( particules primaires émises dans l’atmosphère issues de toutes
les combustions incomplètes liées aux activités industrielles ainsi qu’aux
transports) émises aussi par l’agriculture et de même d’origine naturelle), des
composés nitreux(NOX …) ou sulfurés (SO2), du dioxyde ou monoxyde de
carbone (CO, CO2)et des métaux volatils ( liés aux activités métallurgiques).

- Les effluents liquides industrielles : désignent le fluide résiduaire d’origine


industrielle provenant de la chimie et pétrochimie, de la métallurgie, du secteur
pharmaceutique, de l’industrie minière, de l’agroalimentaire. Dans ces
effluents il y a des polluants à traiter par les techniques thermiques,
membranaire, biologique et physico-chimique. S’agissant des métaux rares, la
valorisation matière est importante et la réutilisation des eaux usées traitées
sur le site ou hors site de traitement.

1.3. Nature des effluents en fonction de mode de traitement.

- Les éléments insolubles séparables physiquement avec ou sans floculation : il


s’agit des matières flottantes( graisse, hydrocarbure aliphatiques, goudrons,
huiles organiques, résine), les matières en suspension( sables, oxyde,
hydroxyde, latex, fibres, adjuvant de filtration, pigments, soufre colloïdal).
- Les éléments organiques séparables par adsorption : comme les colorants,
détergents, composé phénolés ; dérivés nitrés, chlorés.
- Les éléments séparables par précipitation : * des métaux (Fe ,Cu, Zn…) qui se
précipitent dans une certaine zone de pH, les sulfures, * les anions ; PO4 3- ,
SO42- , F-
- Les éléments séparables par dégazage : il s’agit de * H2S, NH3, SO2, CO2 ; *
phénol, hydrocarbure léger ou aromatiques, dérivés chlorés
- Les éléments pouvant nécessité une réaction d’oxydoréduction : comme CN,
Cr(VI), Cl2, S2- et NO2-
- Les acides minéraux et bases : * les bases diverses, * les acides comme HCl,
HF, HNO3 et H2SO4.
- Les éléments concentrables par échange d’ions par osmose : connu sont : *
les radionucléides, * les sels acides / bases fortes, composés organiques
ionisés(échanges d’ions) ou non(osmose inverse)
- Les éléments biodégradables : c’est le cas de sucre, protéines, phénols,
certains composés organiques tels que formol, aniline, détergents et même
les hydrocarbures aromatiques qui peuvent être biodégradable ainsi que les
composés minéraux comme S2O32- et SO 2-).
- Les éléments oxydants/oxydant fort (O3,O3*, H2O2 ) si les composés
organiques plus ou moins adsorbables : pesticides, détergents, composés
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macromoléculaire, HAP
- Les colorants : la coloration des effluents est due à des colloïdes( pigments
sulfurés) ou à des substances dissoutes comme les Matières Organiques et
les dérivés nitrés

1.4. Classification des industries.

Il y a plusieurs manières de classer les industries : selon les opérations qu’elles


font, les produits qu’elles utilisent, la destination des produits fabriqués , qu’elles
soient des pointes ou des industries traditionnelles. Dans les paragraphes qui
suivent , on procède à la classification :

 Selon les opérations ou leur rôle qu'elles font :

- Les industries de base il s’agit des industries d'extraction des matières


premières (mines de fer, de phosphate...), d'extraction des combustibles
(charbon, hydrocarbures...), mais aussi les industries qui à partir de ces
matières premières fabriquent des produits de base ou semi-finis
(fonte, aluminium, produits chimiques...) qui seront utilisés dans l'industrie de
transformation. Elle produit des biens qui sont utilisés directement comme les
biens d’équipement, des biens de consommation.

- Les industries de transformation produisent des biens directement utilisables,


des biens d'équipement comme les machines, ou des biens de
consommation comme l'électro-ménager ou les vêtements...

 Selon les produits ou les technologies qu’elles utilisent:

- L'industrie lourde utilise des matières premières encombrantes et lourdes il en


est de même pour les biens qu'elle fabrique tels que la
sidérurgie, constructions navales.

- L'industrie légère , c’est une classification par produit des biens légers tels
que les produits électroniques, les vêtements.

 Selon la destination des produits fabriqués:

- L'industrie des biens d'équipement fabrique des produits permettant la


fabrication d'autres biens, par exemple l'industrie de la machine-outil, ou des
produits destinés à une utilisation collective comme les moyens de transport
collectif

- L'industrie des biens de consommation livre des produits destinées à la


consommation individuelle (textile et vêtements, automobiles, électro-
ménager...)
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 Les industries de pointe : nécessitent de fortes recherches par un


personnel ayant un haut niveau d'études (ingénieurs, chercheurs
scientifiques...) elles exigent beaucoup de capitaux, car les études de
recherches sont longues et n'aboutissent pas toujours. C'est la cas pour
l'industrie aérospatiale, l'industrie électronique, l'industrie
pharmaceutique...Les installations de production sont souvent aussi très
coûteuses, le personnel de production souvent très qualifié représente
aussi des coûts importants.

 Les industries traditionnelles existantes depuis des décennies voire des


siècles sont basées sur des techniques anciennes avec un investissement
faible dans la recherche de l'innovation technologique.

Dans cette classification, on regroupe la production (ou les différents types


d’industries par secteur) en quatre secteurs de production . Il s’agit de secteur
primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire.

Le secteur primaire : regroupe l'ensemble des activités dont la finalité consiste en


une exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines,
gisements. Pour être clair, le secteur primaire ainsi dénommé industries extractives
s’intéresse à l’extraction des matières premières. Qui peut correspondre à l’industrie
pétrolière, des mines, d’exploitation forestière. Ce secteur correspond bien aux
activités d’exploitation et de production des ressources premières. Au vocable
secteur primaire, on peut aussi associé le termes industries primaires car elles sont
reliées à l’extraction des ressources de la terre surtout avec les activités concernant
l’énergie ou les activités minières. Ceci justifie le fait que les activités du secteur
primaire fournissent des matières premières et des sources d’énergie. Le rôle de
l’activité de secteur primaire est de fournir l’alimentation pour les animaux et les
hommes. Dans la société, il reste le plus ancien secteur d’activité humaine et
demeure le secteur vital à l’économie d’une société Dans ce secteur y inclure aussi la
chasse, la pêche. Les activités de secteur primaire fournissent des matières
premières ainsi que des sources d’énergie pour le secteur secondaire qui est
l’industrie. Il rend aussi possible les activités de secteur tertiaire tel que la
construction, les transports et le commerce. Les activités de ce secteur regroupent
tous les agents économiques qui exercent dans l’exploitation (concernent les projets
d’exploitation, de production et de distribution des matières premières). Parfois les
industries extractives sont classées dans le secteur secondaire.

Le secteur secondaire regroupe l'ensemble des activités consistant en une


transformation plus ou moins élaborée des matières premières comme les industries
manufacturières, mais également la construction. L’agroalimentaire, le textile, la
sidérurgie, la métallurgie, la construction, la mécanique et l’industrie chimique sont
dans le secteur secondaire.

Le secteur tertiaire ou de service, il se définit par complémentarité avec les activités


agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire). Il se compose :
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 Du tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités


financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers,
hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
 Du tertiaire principalement non-marchand (administration publique,
enseignement, santé humaine, action sociale).

Le secteur quaternaire, issu essentiellement du secteur tertiaire, et regroupant


l'ensemble des activités qui visent à fournir des services très élaborés, en lien avec
l'informatique, comme les activités liées à l'innovation, au numérique et à la
communication (médias, activités de conseil et de recherche et développement). Ce
secteur nécessite une main-d'œuvre hautement qualifiée, mais il est surtout
transversal aux autres secteurs ce qui lui confère un contour un peu flou. Ce
quatrième secteur conjugue le secondaire et le tertiaire : ses produits ne sont ni des
biens, ni des services, mais une combinaison des deux. Ils constituent un nouveau
service : la mise à disposition temporaire de biens, de personnes, ou de
combinaisons de biens et de personnes (le montage financier, la garantie, la
maintenance ou l'assurance réparation, contractualisés avec le bien en question).

1.5. Les causes des risques industriels.

Il existe à l’origine deux principales causes des risques industrielles. Les


dégradations proviennent souvent des industries spécifiques comme les industries
chimiques. Il peut s’agir des produits destinés à l’agroalimentaire comme les engrais
et les produits pharmaceutiques.
Aussi les causes des risques industriels peuvent provenir des sociétés de fabrication
des produits de consommation comme l’eau de Javel. Les établissements
pétrochimiques qui fabrique de l’essence, le gaz de pétrole liquéfié, le goudron
peuvent aussi provoquer des risques industriels.

1.6. Les conséquences liées aux accidents industriels.

Lors d’un accident industriel , on distingue 4 types de risques à savoir :

- Le risque d’incendie entraîne des brûlures, inhalation de fumée asphyxiante et


toxique.
- Le risque d’explosion provoque des lésions internes au poumon et tympan.
Les victimes peuvent se blesser à cause de la projection de débris ou se brûler.
- Les risques toxiques en cas d’éventuelle formation de nuages toxiques. Les
symptômes peuvent se traduire par l’irritation des yeux, de la peau, ainsi que
l’irritation des poumons. Les victimes touchées par les risques toxiques
peuvent avoir des nausées.
- Le risque radioactif, l’exposition à des substances dangereuses augmente
l’apparition du cancer. Les produits radioactifs disséminés dans l’air irradient
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les populations exposées.

1.7. Les risques technologiques en industrie.

L’eau peut provoquer plusieurs risques technologiques comme la rupture de barrage


ou digue. Il s’agit d’une destruction partielle ou totale d’un ouvrage artificiel ou
naturel qui peut entraîner l’inondation des zones situées en aval. Le risque industriel
représente un danger quand la zone à risque dépasse le site ou qu’en cas de danger,
l’établissement peut provoquer une propagation toxique.
Le transport de matières dangereuses présente également des risques qui peuvent
entraîner des dégâts sans précédent tel que la marée noire.
Le risque nucléaire diffère de la menace industrielle lorsque la matière dangereuse
mise en cause est radioactive.

1.8. Les industries les plus polluantes.

Les industries manufacturières sont des industries de transformation des biens, c'est
à dire principalement des industries de fabrication pour compte propre mais elles
concernent aussi la réparation et l'installation d'équipements industriels ainsi que
des opérations en sous-traitance pour un tiers donneur d'ordres. Ces installations
lourdes peuvent relever de secteur tertiaire et donc susceptible d’être des industries
polluantes.

Ainsi les secteurs les plus polluants seront cités sachant que l’activité humaine est
responsable d’une immense pollution. Chaque secteur produit des tonnes et tonnes
de CO2 dans divers secteurs d’activité. Plusieurs déchets s’accumulent sans souvent
solution de recyclage et des milliards des déchets ou microparticules envahissent les
sols, les eaux de notre planète. Voici les plus gros pollueur du secteur :

- Le secteur énergétique.

La production d’énergie et d’électricité est la championne des secteurs polluants. Elle


est à l’origine de 31,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est le secteur
des transports qui pollue le plus, et la production énergétique arrive en seconde
position, ceci grâce aux centrales nucléaires, qui ne rejettent pas de CO2.

- Le secteur de transport.

Le secteur des transports est sur la deuxième marche du podium des émetteurs de
GES (gaz à effet de serre). La mondialisation a considérablement amplifié les flux de
marchandises, autant que de passagers. Regroupant le transport routier, maritime,
ferroviaire et aérien, ce secteur est responsable de 24,6 % des émissions de GES
mondiales. * Le transport routier : Le transport routier est le plus employé, et par
conséquent, il globalise 75 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Nos
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voitures polluent de moins en moins, mais elles sont de plus en plus nombreuses sur
les routes. La circulation routière en ville est responsable de plus de 50 % des
émissions d’oxyde d’azote.* Le transport maritime : Le transport maritime rejette de
l’oxyde d’azote et de l’oxyde de soufre. *Le transport aérien : Bien qu’il soit souvent
stigmatisé, le transport aérien émet quatre fois moins de CO2 que le parc automobile
et trois fois moins que les poids lourds. Les avions d’aujourd’hui consomment 85 %
de kérosène en moins que ceux d’il y a 60 ans. Mais les avions sont 2,5 fois plus
nombreux à sillonner le ciel. L’auréole revient au transport ferroviaire, le moins
polluant de tous les modes de transport.

- Le secteur agricole.

L’activité agricole rejette essentiellement du méthane, produit par le bétail. Les


émissions de GES engendrées par l’agriculture représentent environ 15 % du total
mondial des GES. Parallèlement, les déforestations massives diminuent gravement
la population d’arbres. Les arbres sont pourtant le poumon de la planète, puisqu’ils
absorbent le CO2. En diminuer le nombre de façon importante, à l’échelle planétaire,
augmente donc la pollution.

- Le secteur textile .

Le secteur du textile est extrêmement polluant. La fabrication des articles est


gourmande en énergie et utilise de nombreux produits responsables d’émanations et
de rejets toxiques, aussi bien dans l’atmosphère, que dans les sols et les eaux,
polluant les sous-sols et les nappes phréatiques. Les produits sont souvent fabriqués
dans des pays pauvres, peu sensibilisés aux problèmes environnementaux, dans des
usines qui tournent au gaz ou au charbon. Mais le textile pollue une seconde fois, en
engendrant une quantité importante de déchets. En effet, les vêtements fabriqués à
bas coût sont de mauvaise qualité et s’usent rapidement. À l’arrivée, ce sont des
quantités astronomiques de vêtements usagés qui s’entassent et saturent les filières
de recyclage.

- Le secteur de l’industrie plastique .

Ce n’est pas une grande nouvelle, la planète croule sous les déchets plastiques.
Cette matière a envahi notre quotidien, remplaçant rapidement de nombreux objets
en métal ou en verre, les rendant plus légers et beaucoup moins coûteux. Moins
solides également, ils se cassent et s’abîment plus rapidement mais peu importe,
c’est l’occasion d’en changer, ils sont si peu chers. Le plastique envahit les plages et
les océans, engorge les déchetteries, et dénature des paysages entiers.

1.9. Rejets industriels : Impact sur l’environnement et la santé .

L’environnement recouvre l’ensemble des éléments biotiques et abiotiques qui


entourent une espèce et qui lui permettent de vivre. Tous les rejets et surtout
industriels dégradent l’environnement comme l’air, l’eau et le sol avec des matières
qui n’étaient pas présentes dans le milieu. Ce qui entraine une perturbation de
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l’écosystème. Pouvons-nous constaté que la pollution industrielle peut avoir trois


formes différentes. En effet , * la pollution de l’air avec des fumées que rejettent les
usines, * la pollution des sols et de l’eau au travers des eaux usées ou les déchets
industriels ( signalons que les eaux usées et les déchets perturbent le cycle de
l’azote dans le sol et y provoque la montée de sel ( sur ce type de sol contaminé,
aucune végétation n’y pousse) et enfin * la pollution sonore causée par le bruit
qu’engendre l’activité industrielle.

- Les usines utilisent des systèmes d’aspiration des poussières dans leur
processus de fabrication. L’air n’est pas filtré avant d’être rejeté à l’extérieur.
- D’autres usines ne tiennent pas leurs déchets pour favoriser le recyclage ou la
valorisation. Les déchets contenant des éléments nocifs se sont pas
récupérés et traités comme les huiles, solvants, acide, piles, tubes à néon,
composants électroniques par des sociétés spécialisées et donc se retrouvent
dans les dépotoir sauvage.
- Les usines rejettent des gaz acides toxiques, ici parlons de fumée, qui
retombe avec la pluie. On parle alors des pluies acides néfaste pour la
végétation et les êtres vivants. S’ajoutent les emissions de CO2 et CO très
toxique.

Ces rejets ont pour conséquences sur l’environnement par :

- Les pluies acides qui détériore la végétation( jaunissement des feuilles des
plantes, la dégradation des pierres, des monuments et la disparition de
plancton sur la surface de l’eau.
- Couche d’ozone représente un trou causé par sa détérioration et qui pour les
humains augmente de cancer de peau et des problèmes de cataracte.
- Effet de serre, qui provoque une augmentation de température, des accidents
climatiques, la monté de niveau de la mer et la fonte des glaciers.

Les indications multiples observées et même au niveau des sols portent sur :

- L’épuisement des ressources en eau ;


- Épuisement des ressources minérales ;
- Épuisement des ressources énergétiques ;
- Changement climatique ;
- L’altération de la biodiversité ;
- La réduction de matières organiques ;
- Lae sol ne filtre plus
- La contamination de l’eau stocké dans le sol et les eaux souterraines.

Faisons une remarque à ce niveau concernant le déversement des produits pétroliers


dans la mer. Il met en danger la vie marine que certaines espèces de la faune et de
la flore sous-marine disparaitront.

Au niveau de la santé, les rejets industriels sont à la base de l’émergence des


plusieurs maladies. Nous citons à cet effet :
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- Les troubles respiratoires à cause des carrières ou les scieries ;


- Les maux de gorge
- Les maux des yeux ;
- Les maux de la peau comme le Cancer de la peau ;
- L’hépatite B
- La fièvre typhoïde
- Et …

1.10. Gaz à Effet de Serre (GES) .

Sont à l’origine des gaz naturellement présents dans l’atmosphère. En absorbant une
partie de la lumière du Soleil et de la chaleur émise par la terre, ils garantissent les
conditions de la vie sur la planète. L’effet de serre qu’ils provoquent est donc un
phénomène naturel. Mais , du fait de l’activité humaine a généré de gigantesques
quantités de certaines gaz ainsi que l’accumulation de nouvelles substances,
amplifient l’effet de serre naturel et provoquent des dérèglement. Distinguons alors
ici deux types de gaz à effet de serre. En effet il y a des gaz à effet de serre naturels
(H2O, CO2,CH4,N2O, O3) et des gaz à effet de serre dit industriels(gaz fluorés, soufrés
et azotés). En passant, il faut savoir que tous les gaz n’ont pas le même pouvoir
réchauffant. Le potentiel de réchauffement global(PRG)( voir tableau 1) d’un gaz est
sa capacité de garder la chaleur dans l’atmosphère pendant une période déterminée.

Tableau 1 : Gaz à effet de Serre avec leur PRG calculé avec référence conventionnel
CO2=1.

Gaz à effet de Serre Formule PRG


1 Dioxyde de carbone CO2 1
2 Méthane CH4 28
3 Protoxyde d’Azote N2O 273
4 Hexafluorure de Soufre SF6 25200
5 Tri fluorure d’Azote NF3 17400
6 Gaz fluorés HFC,CFC,PFC 771-7380
(sources : ARG 2021)

Gaz à effet de serre naturels vs Gaz à effets de Serre « industriels ».

Gaz à effet de serre naturels

1. La vapeur d'eau (H₂O)

 Le plus important des gaz à effet de serre naturellement présents dans


l'atmosphère.
 Est créé par l'évaporation de l'eau présente à la surface de la Terre.
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2. Le dioxyde de carbone (CO₂)

 Est créé par la décomposition naturelle de matières animales ou végétales,


mais est absorbé par les plantes au cours du processus de photosynthèse
(transformation de CO₂ et d'eau en sucres sous l'effet de la lumière solaire).
 Est créé en grandes quantités à la suite des activités humaines,
principalement :
o la production d'énergie par la combustion de combustibles fossiles
(charbon, pétrole et gaz naturel),
o la déforestation, surtout dans les régions tropicales, pour la
conversion des forêts en terres agricoles,
o des processus industriels comme la production de ciment et de chaux,
o certaines activités dans la pétrochimie et la sidérurgie.

3. Le méthane (CH₄)

 Est créé par la décomposition de matières végétales en milieux humides.


 Un peu plus de la moitié des émissions totales de méthane est provoquée
par les activités humaines :

o L'agriculture (rizières, fermentation dans l'intestin des ruminants,


utilisation de fumier et de lisier),
o Le traitement des déchets ménagers (versages, compostage),
o L'exploitation, la distribution et la consommation de gaz naturel (fuites,
gaz insuffisamment ou non brûlé).

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre. Il provient de la décomposition des


matières organiques issues de l'agriculture et des décharges, ainsi que de
l'extraction et de la distribution du gaz naturel.

4. Le protoxyde d'azote ou "gaz hilarant" (N₂O)

 Les émissions de ce gaz à effet de serre à la suite des activités humaines


proviennent de :
o L'agriculture (utilisation d'engrais contenant de l'azote),
o L'industrie chimique (ex. production d'acide de salpêtre),
o La combustion de combustibles fossiles pour le chauffage
domestique et les transports.

5. L'ozone (O3)

 L'ozone est naturellement présent dans la stratosphère (à une altitude de 10-


15 km) : il protège la planète contre les dangereux rayons UV.
L'affaiblissement des concentrations en ozone stratosphérique (le célèbre
“trou dans la couche d'ozone”) est provoqué par des substances produites
par l'homme et qui désintègrent l'ozone à ces altitudes, comme un certain
nombre de composés fluorés (ex. les gaz propulseurs dans les aérosols).
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 Mais l'ozone est également créé dans la troposphère (le milieu de vie de
l'homme) à la suite d’une réaction chimique - sous l'effet d'une lumière
solaire intense - entre des substances résultant de la pollution de l'air.
L'ozone, gaz très réactif, est nuisible pour la santé, exerce un impact négatif
sur le rendement des cultures agricoles, aux basses altitudes et enfin l'ozone
renforce également l'effet de serre.

Gaz à effet de serre "industriels"

6. Les gaz fluorés (CFC, HCFC, HFC, PFC, etc.)


 Utilisés dans les systèmes de refroidissement (réfrigérateurs, air
conditionné), comme solvants (entre autres pour le nettoyage des
composants électroniques), les extincteurs ; également utilisés dans la
production d'aluminium et de mousses synthétiques.
 Ont un puissant pouvoir d'absorption des rayons infrarouges et sont
chimiquement très stables ; exercent un rôle important dans l'effet de serre
actuel (leur GWP varie entre 1.300 et 11.700).
 Les CFC et les HCFC provoquent la décomposition de l'ozone
stratosphérique (aux hautes altitudes) ; ils sont interdits (ou sont en passe
de le devenir. Les produits de substitution (HFC) ne sont pas nuisibles, mais
ils contribuent à l'effet de serre.
7. L'hexafluorure de soufre (SF₆) :
 Utilisé dans les transformateurs et les doubles vitrages (isolation sonore).
 N'est produit qu'en très petites quantités, mais possède un très fort pouvoir
d'absorption des rayons infrarouges (son “pouvoir de réchauffement global”
est 23.900 fois plus élevé que celui du CO₂) ; chimiquement très stable.
8. Le tri fluorure d’azote (NF₃) :
 Gaz incolore, inodore, non inflammable mais toxique
 de plus en plus utilisé comme dégraissant industriel dans la fabrication des
écrans LCD et des cellules photovoltaïques
 A cause de son grand GWP de 17.200 et de la croissance rapide de son
utilisation industrielle (le NF₃ remplace de plus en plus le SF₆), ses émissions
ont plus d’impact qu’initialement estimé.

1.11. Types d’industrie en général.

En fonction des produits finis pour la commercialisation, plusieurs ou des milliers de


personnes travaillent chaque jour pour la transformation. En général, voici les types
d’industrie existants :

- Industrie sidérurgique

Ces types d’industries sont responsables de la transformation du fer en acier . Ce


métal est utilisé dans la construction de ponts, de bâtiments et de pièces
automobiles.
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- Industrie métallurgique

Ils se consacrent au travail de certains métaux très différents du fer, comme le


cuivre, pour fabriquer des câbles et des connexions, ou de l’aluminium avec lequel
sont fabriqués des pièces et des profilés automobiles, entre autres.

- Industrie du ciment

Dans ce cas, les usines sont dédiées à la fabrication du ciment et du béton


armé nécessaires à tous les types de construction : maisons, routes, avenues, ponts
et même d’autres usines et grands bâtiments.

- Industrie automobile

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un type d’ industrie dédié à la conception, à la
fabrication et à l’assemblage d’automobiles et de toutes sortes de moyens de
transport terrestre, ainsi qu’à la construction de leurs pièces détachées.

- Industrie agroalimentaire

Les industries alimentaires utilisent des matières premières issues de l’agriculture,


de l’élevage et de la pêche pour fabriquer toutes sortes d’aliments, de conserves et
de boissons.

- Industrie de la fourrure

Ce type d’industrie transforme les peaux d’animaux et le cuir en vêtements ,


chaussures, meubles et même en accessoires pour la maison tels que des tapis et
des tissus d’ameublement.

- Industrie du textile

Il y a d’autres industries qui fabriquent des vêtements et des chaussures à partir de


la fabrication de tissus de toutes sortes qui sont fabriqués avec des matières
premières telles que les fibres végétales, le coton et les synthétiques.

- Industrie chimique

Produit toutes sortes de produits chimiques tels que des acides, des engrais, des
peintures, des explosifs. Des produits de nettoyage et autres produits similaires sont
également fabriqués.

- Industrie de l’armement

C’est celui qui produit des armes, des balles, des plans de missiles. En outre, il est
14

dédié à la recherche de nouvelles armes et au développement de services pour les


installations militaires et de défense.

- Industries de pointe

Dans ce cas, les industries qui utilisent les dernières technologies et découvrent et
créent les dernières inventions . Ils sont en pleine croissance et expansion
permanente. Un bon exemple est l’industrie informatique qui est responsable de la
création de nouveaux programmes informatiques comme les logiciels . Aussi
l’aérospatiale et l’aéronautique qui se consacrent au développement des modèles
les plus avancés d’engins spatiaux. Dans ce domaine, on peut également citer
l’industrie de la robotique et l’industrie des télécommunications.

1.12. Principaux polluants atmosphérique : les particules en


suspension(PM).

Les industries citées rejettent aussi des particules dans l’air et qui sont les polluants
atmosphérique. Elles sont issues de toute combustion incomplète . les particules
formées dans l’atmosphère à la suite de réactions physicochimiques qui impliquent
le SO2, Nox, COV sont toxiques. ainsi elles sont classées en fonction de leur taille :

 PM10 : particules de diamètre inférieur à 10 micromètres. Elles sont retenues


au niveau du nez et des voies aériennes supérieures (effet sur la santé) ;
 PM2.5 : particules de diamètre inférieur à 2,5 micromètres. Elles pénètrent
profondément dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires et
peuvent passer dans la circulation sanguine(effet sur la santé).

Les particules sont particulièrement nocives pour la santé. Elles provoquent des
irritations et des problèmes respiratoires chez les personnes sensibles et sont
associées à une augmentation de la mortalité (affections respiratoires, maladies
cardiovasculaires, cancers, etc.). Les polluants comme SO2, NOx, COV, O3,NH3,HAP,
métaux lourds provenant des industries peuvent aussi être rejeté dans
l’atmosphère( voir détails de leurs comportements).

- Le Dioxyde de soufre : SO2

Le dioxyde de soufre est produit à partir de la combustion d'énergies fossiles (fioul,


charbon, lignite, gazole, etc.). Quelques procédés industriels émettent également des
oxydes de soufre, comme la production d’acide sulfurique, la production de pâte à
papier, le raffinage du pétrole, etc. Ils peuvent également être émis par la nature,
notamment par les volcans.

Le dioxyde de soufre est un polluant qui provoque une irritation des muqueuses, de la
peau et des voies respiratoires (toux, gêne respiratoire, troubles asthmatiques). Il
favorise également les pluies acides. C’est également un précurseur de particules
secondaires en se combinant, sous certaines conditions, avec les oxydes d’azote
(NOx).
15

- Les oxydes d’azote : NOX

Les oxydes d’azote (NOx) regroupent le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote
(NO2). Ils sont émis lors de la combustion : chauffage, production d’électricité,
moteurs thermiques des véhicules, etc. La chimie de l’azote (fabrication de nitrate
d’ammonium, etc.) ou l’utilisation de produits nitrés dans les procédés industriels
(verrerie, etc.) sont également des émetteurs. Enfin, l’utilisation des engrais azotés
entraîne des rejets de NOx. Les émissions d’origine humaine peuvent localement
devenir très largement prépondérantes.
Les volcans et les éclairs sont aussi susceptibles de créer les conditions favorables à
la formation d’oxydes d’azote. De même, les sols naturels secs peuvent émettre du
monoxyde d’azote au cours du processus biologique de transformation de l’azote du
sol.

Une fois dans l’air, le monoxyde d’azote (NO) devient du dioxyde d’azote (NO2), gaz
irritant pour les bronches et favorisant les crises d’asthmes et les infections
pulmonaires. Les personnes asthmatiques et les jeunes enfants sont plus sensibles
à ce polluant(effet sur la santé).

Les NOx sont également précurseurs d’autres polluants : dans certaines conditions
climatiques et d’ensoleillement, ils réagissent avec certains polluants selon des
processus physico-chimiques complexes intervenant dans l’atmosphère( effet sur
l’environnement).

Ils réagissent en particulier avec les composés organiques volatils (COV) pour
conduire à la formation d’ozone troposphérique ou avec l’ammoniac (NH3) pour
conduire à la formation de particules secondaires.

Les principaux effets sur l’environnement des NOx sont :


 l’acidification des milieux, qui peut entraîner des chutes de feuilles ou
d’aiguilles, des nécroses et influencer de façon importante les milieux
aquatiques ;
 l’eutrophisation, c’est-à-dire l’apport excédentaire d’azote dans les milieux
naturels et notamment les sols, qui conduit à une réduction de la biodiversité.

- Les composés organiques volatils : COV

Les composés organiques volatils (COV) constituent une famille très large de
produits comme le benzène, l’acétone, le perchloroéthylène, etc. qui se trouvent à
l’état de gaz ou s’évaporent facilement dans les conditions classiques de
température et de pression lors de leur utilisation.

Les COV peuvent provoquer des irritations, une diminution de la capacité respiratoire
et des nuisances olfactives. Certains sont considérés comme cancérogènes
(benzène, benzo-(a)pyrène)(effet sur la santé) . Même si, au niveau planétaire, les
16

émissions de COV proviennent à 90 % de sources naturelles (plantes, certaines


zones géologiques qui contiennent du charbon ou du gaz), les émissions liées aux
activités humaines sont beaucoup plus ponctuelles et peuvent parfois devenir
prépondérantes localement, en particulier dans les régions fortement industrialisées.

Les COV réagissent avec d’autres polluants de l’atmosphère et sont ainsi, avec le
méthane et les oxydes d’azote, des précurseurs d’ozone, de particules secondaires
ou de gaz à effet de serre( effet sur l’environnement).

- L’ozone : O3

L’ozone (O3) est un gaz indispensable à la vie terrestre. Naturellement présent dans
l’atmosphère, il forme une couche dans la stratosphère (de 12 à 50 km au-dessus du
sol), qui protège des rayons ultraviolets. Plus de 97 % des rayons ultraviolets sont
interceptés par cette couche. Dans les basses couches de l’atmosphère (de 0 à 12
km au-dessus du sol), l’ozone est en revanche un polluant atmosphérique nocif pour
la santé humaine, les animaux et les végétaux, à cause de son caractère oxydant.

L’ozone a ainsi des effets négatifs importants sur la santé. Il est irritant pour
l’appareil respiratoire et les yeux, et il est associé à l’augmentation du taux de
mortalité durant les épisodes de pollution.
Par ailleurs, il impacte de façon significative à la baisse les rendements agricoles,
jusqu’à 10 % de pertes estimées. Il contribue aussi à l’oxydation de certains
matériaux comme les textiles ou le caoutchouc ‘effet sur l’environnement) .

- L’ammoniac : NH3

L’ammoniac est lié essentiellement aux activités agricoles (volatilisation lors des
épandages et du stockage des effluents d’élevage, et épandage d’engrais minéraux
azotés).

C’est un gaz irritant qui possède une odeur piquante, il brûle les yeux et les poumons.
Il s’avère toxique quand il est inhalé à des niveaux importants, voire mortel à très
haute dose(effet sur la santé) .

Il provoque une eutrophisation et une acidification des eaux et des sols. C’est
également un gaz précurseur de particules secondaires. En se combinant avec
d’autres substances, il peut former des particules fines qui auront un impact sur
l’environnement et la santé.

- Les hydrocarbures aromatiques polycycliques : HAP

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques sont issus des combustions


incomplètes, de l’utilisation de solvants, de dégraissants, et de produits de
remplissage des réservoirs d’automobiles, de citernes, etc.

Ils provoquent des irritations, une diminution de la capacité respiratoire et des


17

nuisances olfactives. Certains sont considérés comme cancérogènes (benzène,


benzo-(a)pyrène)( effet sur la santé). Ils jouent un rôle de précurseur dans la
formation de l’ozone(effet sur l’environnement).

- Les métaux Lourds

La plupart des métaux lourds sont des éléments constitutifs de la croûte terrestre. Ils
peuvent être mis en suspension en plus ou moins grande quantité, par exemple par
érosion ou au cours d’éruptions volcaniques ou de feux de forêts.

Les sources humaines sont principalement liées aux activités métallurgiques comme
l’extraction minière, l’aciérie, la transformation manufacturière, etc., de combustion
(production énergétique ou incinération de déchets) et aux transports, en particulier
routier. Le secteur routier a cependant connu une diminution spectaculaire de ses
émissions de plomb au cours des deux dernières décennies par suite de l’interdiction
des essences plombées au niveau européen.

La majorité des éléments métalliques (dont Fe, Zn, Ni, As, Cr) est indispensable à
faibles doses à la vie animale et végétale. Cependant, à des doses plus importantes,
ils peuvent se révéler très nocifs. D’autres éléments (Pb, Cd, Hg) n’ont aucun effet
bénéfique.

Les métaux lourds peuvent être inhalés directement par l’homme ou ingérés par celui
-ci lorsque la chaîne alimentaire est contaminée (sols, eau, aliments). Ils
s’accumulent dans les organismes vivants et ont des effets toxiques à court et long
termes. Chez l’homme, ils peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales,
hépatiques, respiratoires, etc. Certains, comme le cadmium, l’arsenic, le nickel et le
chrome hexavalent sont cancérigènes(effet sur la santé).

Notons que les impacts de la pollution atmosphérique sont classés en deux groupes .
En effet :

 Les effets immédiats (après une exposition de courte durée) : manifestations


cliniques, fonctionnelles ou biologiques qui surviennent dans des délais
rapides à la suite des variations journalières des niveaux ambiants de pollution
atmosphérique. Cela peut se manifester par des irritations oculaires ou des
voies respiratoires, des crises d’asthme, une exacerbation de troubles cardio-
vasculaires et respiratoires pouvant conduire à une hospitalisation, et dans les
cas les plus graves au décès ;
 Les effets à long terme (après des expositions répétées ou continues tout au
long de la vie) : les polluants de l’air favorisent la poursuite et/ou
l’accroissement d’événements de santé, induisent une surmortalité et une
baisse de l’espérance de vie. Ils peuvent contribuer au développement ou à
l’aggravation de maladies chroniques telles que : cancers, pathologies
18

cardiovasculaires et respiratoires, troubles neurologiques, troubles du


développement, etc.

C’est l’exposition chronique à la pollution de l’air qui conduit aux effets et donc aux
impacts les plus importants sur la santé. La pollution de l’air a des impacts
particulièrement importants sur les personnes vulnérables ou sensibles comme les
enfants, les personnes âgées, les fumeurs, les malades du cœur ou des poumons ou
encore les personnes asthmatiques.

Sur l'environnement, La pollution de l’air peut avoir des impacts suivants :

 Le bâti : la pollution de l’air a de nombreux effets sur les matériaux, tels la


perte de masse des calcaires exposés à la pluie, la perte de transparence du
verre à la teneur de l’air en suies, en SO2 et en NO2, la perte superficielle des
vitraux anciens en potassium et calcium à l’humidité relative de l’air et à sa
teneur en SO2 et NO2 ;
 L’agriculture qui se trouve à la fois impactant et affectée par la pollution de
l’air, notamment au niveau de la production et la qualité des produits ;
 Les écosystèmes : de fortes concentrations de certains polluants peuvent
conduire à des nécroses visibles sur les plantes et entraîner une réduction de
la croissance des plantes. Elle peut également contribuer aux phénomènes de
pluies acides qui, en liaison avec d’autres facteurs (sécheresse, parasites, etc.)
entraînent le dépérissement des forêts et la dégradation des sols. Des études
mettent en avant le phénomène d’eutrophisation lié à la pollution de l’air
extérieur, notamment via l’impact sur les écosystèmes de l’excès de dépôt
d’azote.

1.13. Conclusion .

Le chapitre sur les généralités permet de bien comprendre les concepts pour la suite
de ce cours qui s’occupera de :

- La gestion et le traitement des effluents solides industriels au chapitre 2,


- La gestion et le traitement des effluents gazeux industriels au chapitre 3,
- La gestion et le traitement des effluents liquides industriels au chapitre 4.

Des industries cités, un travail dirigé permettra aux étudiants de visiter et d’explorer
la gestion et le traitement des effluents soit solides, liquides ou gazeux. Le choix est
aux étudiants afin de la facilitation de travail sur le terrain.
19

Chapitre 2 : Gestion et traitement des effluents ou déchets solides


industriels.

2.1. Définition .

Les déchets industriels sont tous les déchets provenant des processus de
fabrication, de transformation, de nettoyage, d'utilisation, de maintenance ou de
consommation générés par les industries ou l'activité industrielle, à l'exception des
émissions atmosphériques, qui sont spécifiquement réglementées.

Le terme générique « déchets solides » désigne tous les matériaux non fluides mis
au rebut. Ce sont les sous-produits des opérations industrielles, agricoles et minières,
y compris quelques DÉCHETS DANGEREUX, ainsi que les ordures et les résidus
d'égout provenant des collectivités (voir EXPLOITATION MINIÈRE).

Il faut rappeler ici qu’il y a une différence entre les déchets solides et les déchets
solides industriels qui réside dans différentes méthodes de traitement. En effet, les
déchets solides font référence aux déchets solides et semi-solides produits par les
êtres humains dans la filière de consommation, de la vie, de la production et d’autre
activités.

Les déchets solides comprennent principalement les particules solides, les ordures,
les scories, les boues, les produits jetés, les ustensiles endommagés, les produits
défectueux, les carcasses d'animaux, les aliments avariés, les excréments humains
et animaux, etc. Certains pays classent les liquides à haute concentration tels que les
déchets acides, les déchets alcalins, les déchets. l'huile et les déchets de solvants
organiques en tant que déchets solides.

Les déchets solides industriels désignent les déchets solides produits au cours du
processus de production industrielle sans caractéristiques dangereuses.

Il comprend principalement des chutes de tissu, des chutes de cuir, des matériaux de
20

bordure en éponge pour le traitement de vêtements ou de chaussures, des déchets


plastiques provenant d'usines de moulage, des chutes de métal provenant d'usines
de quincaillerie, des déchets de papier, du bois et d'autres déchets non recyclables.

2.2. Classification des déchets solides industriels.

Ce sont des résidus et tous déchets règlementés que l’on va énuméré dans ce
rubrique selon leurs caractéristiques et selon leurs natures.

- Les déchets inertes ou déchets non dangereux : sont des déchets (DI) qui, en
général, en raison de leurs caractéristiques, ne constituent pas une menace et
ne présentent pas de risque pour l'environnement ou la vie humaine et animale.
Ils ne nécessitent aucun traitement avant le stockage. Notons que les déchets
non dangereux peuvent être subdivisés en déchets ordinaires( produit au
cours d’une routine dans les hôpitaux, foyers, écoles, bureau), déchets inertes
(qui ne se décomposent pas facilement dans la nature comme les cartons, un
certains types de papier) et recyclables (qui peuvent être réutiliser comme du
verre, du papier, des tissus et certains types de plastiques). Cette
classification comprend les gravats, les déchets appartenant à
la classification de la ferraille les cendres ou le verre. Ils peuvent aussi être
utilisé pour remplir des terrains après collecte. Ils peuvent s’agir des déchets
de béton, des tuiles, des briques. La filière de traitement connue est le centre
de stockage adaptés ou Centre d’Enfouissement Technique(CET)

- Déchets urbains ou déchets assimilables aux déchets urbains : comprennent


les déchets générés par les activités situées dans les villes, les zones de
bureaux, les secteurs industriels et les services générés par les différentes
activités menées par la population. Également appelés déchets solides
municipaux (DSM), les plus courants sont les déchets organiques, les
conteneurs et emballages en carton qui sont des matières organiques
dégradables et en plastique, bien que certains de ces derniers soient toxiques
selon la classification des plastiques.

- Déchets industriels banals : sont non dangereux et concernent des ordures


ménagères ou les déchets de bureau. Les DIB sont l’ensemble des déchets en
mélange non inertes et non dangereux produits par les activités habituelles
d’un professionnel. Comme les ferrailles, papiers, cartons, verre, bois, déchets
verts, les DIB peuvent aussi avoir le nom de déchets résiduels après tri à la
source(DRATS) La chaine de gestion commence par l’incinération. Leur
recyclage reste le meilleur moyen pour les revaloriser sur le plan énergétique
et matériel.

- Déchets Dangereux ou Déchets Industriels Spéciaux : Ces déchets (DIS) sont


considérés comme dangereux parce qu'ils sont nocifs et nuisibles à la santé
humaine, et qu'ils ont des effets négatifs sur l'environnement, étant donné
qu'ils sont très corrosifs, inflammables et toxiques. Les solvants, les peintures,
21

les bombes aérosols, sont dans cette catégories. Ils s’appelaient aussi
déchets générateurs de nuisances car dangereux pour l’homme et son
environnement en raison de toxicité due à la présence des substances
chimiques ou biologiques, aux risques d’incendie et d’explosion. Trois
catégories sont à distinguer dans les DIS. Il s’agit des déchets à dominante
organique comme les résidus hydrocarbures de la pétrochimie, goudrons,
solvants ; des déchets minéraux liquides comme les acides, bases, bains de
traitements de surfaces ; comme les déchets minéraux acides comme les
catalyseurs usés, sables de fonderie, boues d’hydroxydes métalliques. On se
trouve aussi parfois avec les déchets toxiques en quantités dispersés (DTQD)
et les emballages souillés qui ne sont pas d’origine industrielle. Il s’agit d’un
gisement dispersé, d’origines très diverses(collectivité locales, ménages, PME,
PMI…). Ces déchets vont de la bouteille de trichloréthylène du particulier aux
reliquats de pesticides et fongicides du cultivateur, jusqu’aux déchets de la
petite PMI de traitement de surface. En raison de ces caractéristiques
particulières, ils nécessitent des processus de traitement et d'élimination
spécifiques pour chaque déchet toxique d’où il faut les stocker dans des
conteneurs hermétiquement fermés. Leur traitement spécial est à la fois
l’incinération et l’enfouissement. On peut régénèr certains déchets pour les
recycler et les revaloriser.

- Les déchets biodégradables ou organiques : se caractérisent par leur capacité


à se désintégrer ou à se dégrader rapidement en devenant un autre type de
matière organique. Comme exemple, les déchets de nourriture, les fruits, les
légumes.

- Les déchets non-biodégradables ou non organique ou inorganiques : il s'agit


de déchets qui, en raison de leurs caractéristiques chimiques, subissent une
désintégration naturelle très lente. Nombre de ces déchets peuvent être
recyclés par des méthodes complexes, comme les boîtes de conserve,
certains plastiques, le verre ou le caoutchouc. Dans d'autres cas, leur
recyclage ou leur transformation n'est pas possible, comme dans le cas des
piles, qui sont dangereuses et polluantes.

2.3. Gestion et Traitement de déchets solides industriels.

Le traitement des déchets solides s’effectue en plusieurs étapes avant la collecte, y


compris la séparation et le stockage, le transport depuis le point de collecte et enfin
son élimination ou sa transformation. Les déchets solides industriels méritent un
traitement correcte car la grande partie d’entre eux sont très dangereux. Plusieurs
étapes doivent être suivis mais avant tout il faut arrêter d’en produire.

2.3.1. Etapes de gestion des déchets solides industriels.

- Création des déchets solides industriels : c’est le moment où les déchets sont
générés. C’est aussi l’étape de tri et séparation en fonction de leur dangerosité
22

et de leurs caractéristiques physico-chimiques. C’est l’étape d’éviter le


mélange.
- Stockage de déchets solides industriels : étape de contrôle, de collecte et
stockage séparé des déchets pour éviter mélanges, fuites et déversements. Il
faut utiliser les emballages appropriés et étiqueter avec la date, le type de
déchet et un code pour le suivi ou la traçabilité. Tout sera acheminé ou
transporté vers le site de stockage.
- Transport des déchets solides industriels : doit être conforme à la législation
du pays. Une fiche technique doit accompagner le véhicule.

2.3.2. Traitement et gestion finale.

Le traitement dépendra du type déchets solides industriels. Les déchets dangereux


ne sont pas traités de la même manière que les autres déchets non dangereux. Le
traitement est effectué dans le but de rendre les déchets solides industriels aussi
respectueux de l’environnement. Plusieurs moyens de traiter les déchets solides
industriels existent ; en voici quelques-uns :
- La technique de compostage
- La technique de méthanisation
- La technique d’incinération
- La technique d’enfouissement (CET).
- Traitement physique - chimique ;
- Traitement biologique
- Traitement Thermique
- Technique de Recyclage
- Encapsulation

2.3.2.1. Quelques techniques de traitement des déchets solides industriels.

2.3.2.1.1. Traitement physicochimique.

Les traitements physico-chimiques des déchets solides industriels sont des


processus qui modifient les propriétés physiques et chimiques des déchets pour en
réduire la nocivité, le volume, ou pour en extraire des composés valorisables. Ces
traitements peuvent être appliqués à différents types de déchets, notamment
industriels, ménagers, biomédicaux, ou issus de la construction. Citons, la
stabilisation/solidification, l’incinération, le traitement thermique, la lixiviation,
l’oxydation chimique, la neutralisation et la précipitation chimique.

2.3.2.1.1.1. Traitement par Incinération :

L'incinération est un processus de combustion contrôlée qui réduit les déchets


solides en cendres, gaz, et chaleur. Ce traitement permet de diminuer le volume des
déchets et de détruire les composés organiques dangereux. Cependant, l'incinération
doit être bien gérée pour limiter les émissions de substances toxiques comme les
dioxines et les furanes. L’oxydation s’effectue à des températures trop élevées entre
700 et 900°C en présence d’un excès d’air en vue de réduire le volume et poids de
23

résidus. Tout est transformé en gaz, en chaleur et matériaux inertes. La chaleur est
récupérée sous forme de vapeur.

Cette vapeur sert à alimenter le réseau de chauffage et produit de l’électricité.

2.3.2.1.1.2. Traitement thermique :

Des méthodes comme la pyrolyse, la gazéification, et le plasma sont utilisées pour


traiter les déchets solides industriels à des températures élevées, en l'absence ou en
présence limitée d'oxygène.

Ces techniques transforment les déchets en gaz, huile, et charbon, qui peuvent être
valorisés énergétiquement ou chimiquement.

2.3.2.1.1.3. Traitement par Lixiviation/Extraction chimique :

Ce traitement consiste à dissoudre les contaminants des déchets solides industriels


en les mettant en contact avec des solutions chimiques. Par exemple, les métaux
lourds peuvent être extraits des sols ou des cendres grâce à des agents lixiviants
comme les acides ou les chélateurs.

2.3.2.1.1.4. Traitement par adsorption :

L'utilisation de matériaux adsorbants tels que le charbon actif ou les résines échangeuses
d'ions peut éliminer les contaminants en les fixant sur la surface de l'adsorbant. Il est
important de noter que le choix du traitement physico-chimique dépend de la nature des
déchets, des réglementations en vigueur, des objectifs de traitement, ainsi que de
considérations économiques et environnementales. De plus, la combinaison de plusieurs
traitements peut être nécessaire pour atteindre un niveau de décontamination satisfaisant

Notons que Les déchets solides industriels peuvent être triés, réduits ou recyclés à
l'aide de nombreuses techniques comme le broyage, le criblage ou le concassage.

2.3.2.1.2. Techniques de récupération et recyclage des déchets solides industriels.

Le technique de broyage, criblage ou concassage. Ces techniques consistent à


réduire le volume des matériaux afin de les revaloriser ou bien de les éliminer plus
facilement.

2.3.2.1.2.1. Technique de broyage :

- Le Broyage lent : Cette technique consiste à broyer les déchets, l’avantage de


cette solution est qu’elle génère peu de fines et de poussières.
- Le Broyage rapide : Cette technique broie efficacement les déchets en offrant
un bon rendement, mais génère davantage de poussières.

2.3.2.1.2.2. Technique de concassage et de criblage.


24

Le Concassage et criblage : Le concassage permet de réduire la taille des matériaux


et le criblage permet de trier et d’affiner la matière. Ces deux techniques combinées
tendent à réduire le volume et à produire une granulométrie précise en vue de
recycler ou valoriser le matériau.

Remarques.
Les autres thèmes comme la mise en décharge ou dans un centre d’enfouissement
technique, méthanisation, le compostage, le traitement biologique… sont des sujets
à traiter dans les travaux dirigés(voir Assistant et Etudiants). Par exemple la filière de
déchets inertes est adaptée au CET. Le DB pour la chaine de gestion c’est au niveau
de l’incinération pour y être recycler efficacement en vue de la revalorisation
énergétique . Et les déchets industriels spéciaux seront soit incinérer soit conduits à
l’enfouissement.

2.3.3. Conséquences de la mauvaise gestion des déchets solides industriels.

La mauvaise gestion des déchets solides entraine plusieurs conséquences qui sont
graves. Citons :
- La dégradation de l’air ou bien la pollution de l’air : Les émissions de fumées et
de gaz sont à la base de la diminution de la qualité de l’air.
- La pollution de sols : provoque à son tour l’abandon des terres qui ne sont plus
fertiles pour l’agriculture
- La pollution de l’eau : par les rejets toxiques dans les rivières, ruisseaux… il y a
modification de l’écosystème marine. Ce qui conduit à l’eutrophisation avec
plusieurs conséquences.
- La santé des humains : est atteinte sous forme de plusieurs maladies
directement ou indirectement.
- Au niveau de l’environnement : la détérioration esthétique de paysage, de la
ville qui transforme la nature de l’homme.

Chapitre 3 : Gestion et traitement des effluents gazeux industriels.

3.1. Introduction.

Les effluents gazeux sont constitués d’air contaminé par des composés organique
volatils, des poussières, des composés nitreux ou sulfurés, du dioxyde ou monoxyde
de carbone et des métaux volatils. D’autres composés comme le méthane est une
substance pure sans aucun air. Ce dernier produit par biodégradation anaérobie des
déchets organiques. Cependant l’azote nitreux produit par purge de désorbeurs
thermiques ou celui du gaz de combustion des incinérateurs. Au niveau de chapitre
concernant les généralités, les constituants des effluents gazeux y ont été
développé.(à lire). Les sources d’effluents gazeux sont multiples. Voyons.

3.2. Quelques sources d’effluents gazeux industriels.

Sont nombreuses et parfois imprévisibles. Il convient d'évaluer chaque lieu afin de


25

repérer les sources éventuelles de ces effluents. Les principales sont :

 les émissions passives provenant directement de lieux contaminés :

o méthane produit par la biodégradation naturelle de la matière organique;


o gaz sulfurés produits par la dégradation de la matière organique;
o composés organiques volatils ou semi volatils s'échappant des pores
des sols contaminés;
o poussières soulevées par le vent;
o gaz s'échappant des réservoirs non étanches ou de vieux contenants
mis au rebut.
 les émissions résultant du traitement in situ de lieux contaminés :

o extraction sous vide du sol;


o chauffage du sol pour la volatilisation des contaminants;
o barbotage;
o bio ventilation ;
o stripping à la vapeur.

 les émissions résultant de travaux d'excavation ou d'autres interventions en


surface :
o émissions volatiles s'échappant de sols, de sédiments ou de déchets
perturbés;
o poussières soulevées par les équipements de construction;
o gaz d'échappement de moteurs et de véhicules.

 les émissions produites par le traitement ex situ des matières solides :


o surfaces exposées des matières solides durant le stockage, la
manipulation et le mélange;
o gaz de combustion des incinérateurs;
o gaz de purge des désorbeurs thermiques;
o réacteurs pour le traitement biologique des boues
o épandage des boues sur le sol;
o traitement des agents de fixation dans le sol ou les sédiments.

Les sources d'effluents gazeux peuvent être départagées en deux grandes catégories,
selon que les effluents proviennent de conduites, de cheminées ou d'évents ou,
plutôt, de la surface d'un lieu ou de réservoirs de retenue ou d'un traitement.

Les émissions appartenant à la première catégorie ont essentiellement une origine


ponctuelle et sont relativement faciles à maîtriser et à recueillir lorsqu'un traitement
s'avère nécessaire. Les effluents gazeux issus de sources ponctuelles sont souvent
émis par une série d'évents (p. ex., galerie de puits de ventilation du sol).
Habituellement, ces évents sont raccordés à un collecteur, et les effluents sont
pompés vers une installation de traitement centrale.

Les effluents gazeux provenant de surfaces sont essentiellement de nature diffuse


26

et plus difficiles à maîtriser et à recueillir.

Leur gestion repose sur l'application de l'un des procédés :


 Aspiration sous vide des effluents gazeux - ces méthodes visent à créer une
pression négative vue d'aspirer la totalité ou la majorité des émissions
s'échappant des surfaces exposées, au moyen de conduites d'air installées au
-dessus ou à proximité des surfaces exposées et d'une unité centrale de
pompage. Selon la méthode utilisée, les conduites acheminent les effluents
vers une cheminée d'évacuation des gaz non traités ou vers une unité de
traitement. Dans certains cas, on entoure les surfaces exposées de hottes afin
d'accroître l'efficacité de la collecte.
 Confinement des effluents gazeux par des moyens physiques et une pompe à
vide : avec cette technique, les surfaces exposées sont confinées à l'intérieur
d'un bâtiment ou d'une tente, et l'application des méthodes se fait à l'intérieur
de cette structure. Le bâtiment ou la tente est pourvu d'un évent par lequel
tout l'air confiné à l'intérieur de la structure doit passer. L'extraction de l'air
intérieur s'effectue par création d'une légère dépression. Sous l'influence de
cette dépression, la pression de l'air à l'intérieur de la structure s'abaisse, et
l'air extérieur s'infiltre par toutes les fissures ou orifices pour chasser l'air
intérieur par l'évent de collecte. L'air ainsi expulsé peut alors être acheminé
vers un système de traitement. Dans certains cas (p. ex., en cas de
confinement provisoire), on peut utiliser une bâche sans système de collecte
pour prévenir la création d'effluents gazeux.

3.3. Divers techniques de traitement des effluents gazeux industriels.

Il est parfois nécessaire de traiter les effluents gazeux, ou émissions gazeuses, afin
d'éliminer ou de détruire les contaminants qu'ils renferment. Sont considérées
comme des effluents gazeux les émissions résultant du traitement des eaux
souterraines et du sol, celles provenant directement de la surface du sol ou des eaux
souterraines, ou encore celles produites par les méthodes de ventilationin situ .
Malgré la diversité des sources d’effluents gazeux, le nombre de techniques de
traitement applicables aux émissions gazeuses demeure relativement restreint.

Il existe de nombreuses options pour le traitement des effluents gazeux. Souvent,


certains effluents peuvent être rejetés directement dans l'atmosphère s'ils satisfont
aux normes applicables aux émissions atmosphériques. Cette option peut être
envisagée dans certains cas (p. ex., ventilation des vapeurs d'essence), cependant on
ne l’étudiera pas ici.

3.3.1. Méthodes axées sur le dépoussiérage

Nous passerons vite en revue, les méthodes axées sur le dépoussiérage.


L'élimination des poussières en suspension dans l'air ne soulève pas de difficultés
majeures, et de nombreuses méthodes ont été mises au point à cette fin. Ces
méthodes seront décrites ici.
27

3.3.1.1 Le Clinox : Dépoussiéreur à haute température.

3.3.1.1 Description de la technologie :

Le dépoussiéreur clinox permet de filtrer des effluents gazeux à haute température


contenant des particules incandescentes. Le principe est basé sur le systèmes de
filtres à manches. Les sacs filtrants utilisés sont en acier inoxydable et résistent aux
températures inférieures à 600°C. ce procédé rend possible le traitement des
effluents gazeux provenant des chaudières, des cimenteries et des industries
métallurgiques. Les composantes du clinox sont * un déflecteur, *des sacs filtrants, *
un système de décolmatage par inversion d’air comprimé, * des trémies d’évacuation
des cendres et des particules, une trappe d’accès pour le remplissage et le
remplacement des sacs, * un système de contrôle du procédé de filtration.

3.3.1.2 Performance :

Le procédé Clinox permet d'obtenir une concentration de poussière inférieure à 50


mg/Nm3 à la sortie de la cheminée (concentration sèche corrigée à 8 % d'oxygène). Il
présente, de plus, les caractéristiques suivantes :
- L'investissement nécessaire à sa mise en place est moindre que pour les
systèmes d'électrofiltres conventionnels ;
- Aucun rejet liquide n'est généré
- Le tout est facile à opérer grâce au système de contrôle du procédé;
- La vitesse de filtration des émissions gazeuses est de l'ordre de 1,8 m/min.

3.3.1.3 Limites d’application

La température des gaz pouvant être filtrés par ce procédé ne doit pas dépasser 600
°C. Quant à la vitesse de filtration, elle ne peut excéder 3,0 m/min.

3.3.2. Traitement des effluents gazeux par absorption.

3.3.2.1. Description de la technologie.

La technologie d'absorption par voie humide permet le traitement des polluants dans
les émissions gazeuses. Elle s'applique particulièrement aux émissions reliées à la
combustion, aux émissions acides et aux odeurs. Ces polluants sont notamment
produits par les industries papetières, métallurgiques et chimiques ainsi que par les
entreprises procédant à l'incinération des déchets.

Le traitement des émissions gazeuses par la méthode d'absorption par voie humide
consiste à neutraliser les contaminants à l'aide d'un liquide d'épuration. Ce liquide
d'épuration, dont la nature varie en fonction des contaminants à traiter, est mis en
contact avec les émissions gazeuses. Les contaminants sont alors captés par le
liquide et extraits de l'effluent gazeux. À la sortie du système, les eaux d'épuration
peuvent être rejetées dans le réseau d'égout ou, si leurs caractéristiques l'exigent,
dirigées vers un système de traitement.
28

3.3.2.2. Nature de contaminants traités.

Le tableau 3.1. montrent les émissions acides et le composés volatils organiques à


récupérer dans l’alcool.

Tableau 3.1. Nature des contaminants par procédé.

Emissions acides COV(Récupération


d’alcools)
HCL : Acide Alcool, BTEX*
Chlorhydrique
HF : Acide Phénol, composés nitrés
Fluorhydrique
H2SO4 : Acide sulfurique Composés Sulfurés
HNO3 : Acide Nitrique
H3PO4 : Acide Phosphorique
Cl2 : Chlore
Emission de Combustion Odeurs
SO2 : Dioxyde de Soufre Anhydride Sulfureux, H2S
Nox : Oxyde d’Azote Ammoniac, NH3
* Benzène, toluène, Ethylbenzène, Xylène
3.3.2.3. Performances.

Le système de traitement des effluents gazeux permet l'élimination de la plupart des


contaminants contenus dans les émissions gazeuses.

Il s'adapte aux variations de concentration des contaminants contenus dans les


émissions gazeuses à traiter, et le temps de réponse est inférieur à 2,5 secondes.

3.4. Analyse et traitement de dioxyde de carbone( CO2 ).

Les industries produisent aussi du CO2 qui fait parti aussi des GES. Il faut partout le
moyen savoir les techniques pour le capter et voir comment diminuer son influence
dans la participation à l’effet de Serre.

Le principe de captage et stockage du CO2 s’applique aux industries qui en sont


émettrices comme les centrales électriques qui fonctionne au charbon, au gaz ou au
fuel de même que les industries de sidérurgie, de pétrochimie, de cimenterie, de
raffinerie de pétrole…

3.4.1. La Capture de CO2.


29

La combustion de ressources énergétiques fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole),


de ressources énergétiques renouvelables (biomasse) ou de dérivés de ces
ressources entraîne la formation de molécules de dioxyde de carbone ou CO2.

Le procédé de capture (parfois appelé captage) du CO2 (CSC, le terme anglophone


CCS (Carbon Capture and Storage ) consiste à piéger les molécules de CO2 avant,
pendant ou après l’étape de combustion afin d’éviter sa libération dans l’atmosphère
(gaz à effet de serre).

Trois familles de procédés de capture sont ainsi envisagées :

 La capture avant la combustion : précombustion ;


 La capture après une combustion classique (à l’air), avec peu ou pas de
modification du procédé de combustion : postcombustion ;
 La capture après une combustion à l’oxygène pur : oxycombustion.

Le CO2 extrait est obtenu sous forme gazeuse ou liquide, généralement mélangé à
d’autres espèces gazeuses minoritaires.

3.4.1.1. Famille de procédés de capture de CO2 : Fonctionnement.

3.4.1.1.1. Capture avant la combustion : PRECOMBUSTION.

Une combustion est une réaction libérant de l’énergie et faisant intervenir :

 Un réducteur : le combustible (charbon, fioul, gaz, biomasse, etc.) ;


 Un oxydant aussi appelé comburant : généralement l’oxygène contenu dans l’air
(l’air est un mélange d’azote N2 pour 78%, d’O2 pour 21% et d’autres espèces -
moins de 1%, (notamment du CO2).

Typiquement, le combustible est composé de chaines carbonées. La réaction de


combustion s’écrit alors sous forme simplifiée :

C + O2 → CO2

À l’issue de la combustion, le CO2 est contenu dans les gaz d’échappement mais
reste une espèce minoritaire.

La technologie de capture en précombustion nécessite de modifier l’ensemble du


procédé de combustion. Les principales étapes sont :

 gazéification du combustible, pour obtenir un mélange de CO + H2O ;


 transformation chimique permettant d’obtenir un mélange CO2 + H2 ;
 extraction du CO2 par solvant (typiquement du méthanol) ;
 production d’énergie grâce à l’hydrogène (turbines).

Ces différents procédés permettent d’atteindre des taux de capture du


CO2 généralement de l’ordre de 80 à 95%. La capture en oxycombustion peut même
30

permettre de dépasser 95%, voire 99% de taux de capture. La figure 1 illustre le


mécanisme lié à l’étape de précombustion.

Figure 1 : La capture du CO2 en précombustion

3.4.1.1.2. Capture après la combustion : POSTCOMBUSTION.

Ce procédé consiste à intervenir en aval de l’étape de combustion et à traiter les gaz


de combustion pour en extraire le CO2.

Les gaz de combustion contiennent majoritairement du N2, provenant de l’air entrant,


mais également du CO2, de l’O2, de l’eau, des NOx et SOx (oxydes d’azote et de soufre)
et d’autres produits (combustion incomplète, espèces minoritaires de l’air entrant).

Le procédé le plus commun est la capture par un solvant présentant une affinité pour
les molécules de CO2 (c’est-à-dire capable de se lier avec des molécules de CO2 dans
certaines conditions, notamment de pression et de température). La capture se fait
en deux temps :

 charge du solvant : les gaz de combustion sont mis en contact avec le solvant,
qui se lie aux molécules de CO2 ;
 régénération : le solvant est « régénéré » dans un autre compartiment pour
libérer les molécules de CO2 qui s’y étaient fixées.

Le reste du gaz de combustion, appauvri en CO2, est libéré dans l’atmosphère. La


réussite de la capture repose sur le choix du solvant et des procédés choisis pour la
mise en contact. Les solvants aux amines, notamment la MEA (monoéthanolamine),
sont les plus utilisés.

D’autres solvants sont à l’étude visant à limiter notamment les coûts, l’énergie de
régénération (énergie nécessaire pour effectuer le cycle charge-régénération) et les
impacts socio-environnementaux. La figure 2, résume l’étape décrite ci-haut, la
capture du CO2 par post combustion.
31

Figure 2 : La capture du CO2 par postcombustion .

3.4.1.1.3. Capture après la combustion à l’oxygène : OXYCOMBUSTION.

L’oxycombustion consiste à injecter de l’oxygène pur(et non pas de l’air) au cours de


la combustion. Cela évite d’introduire du N2 dans le foyer de combustion et de le
retrouver dans les gaz de combustion. Des étapes de lavage et de déshydratation
des fumées sont suffisantes pour isoler le CO2.

Cette technologie nécessite la production de grandes quantités d’oxygène très pur.


L’oxygène est obtenu par séparation de l’oxygène de l’air( exemple par cryogénie).

La figure 3, montre le mécanisme de capture du CO2 par oxycombustion.

Figure 3 : Capture de CO2 par oxycombustion .


32

3.4.2. Le stockage du CO2.

Le processus de stockage de carbone est difficile. Les étapes suivantes sont à


retenir :

1. Capture avant son évacuation dans l’atmosphère.


2. Compression et transport soit via des gazoducs, soit dans des citernes
jusqu’à une zone de stockage. Le transport peut également se faire par
bateau.
3. Injection dans d’anciens gisements de pétrole et de gaz, de veines de charbon
exploitable ou de formations salines.

En amont du stockage, le CO2 doit être transporté, soit par pipeline, soit par bateau,
soit encore par camion pour de petites quantités. Le CO2 extrait est ensuite stocké
dans des formations géologiques ( pour bien contenir le gaz) du sous-sol permettant
sa séquestration sur le long terme, typiquement plusieurs siècles.

Le stockage en grande quantité est réalisé en profondeur dans des formations


géologiques. Les technologies de forage et d’injection sont déjà bien connues, et
utilisées notamment pour l’extraction du pétrole. Il est cependant nécessaire de
s’assurer de l’étanchéité du site de stockage. Les sites potentiels les plus courants
sont les aquifères salins, les gisements épuisés de pétrole et de gaz et les veines de
charbon non exploitées.

L’étanchéité est assurée par une ou plusieurs couches géologiques imperméables au


CO2 et un scellement des puits d’injection en fin d’exploitation. De nombreuses
études portent encore sur l’impact des constituants du flux de CO2 (CO2 et espèces
minoritaires) sur les roches constituant les cavités de stockage.

Pendant toutes les phases de stockage et les phases suivant la fermeture du site de
stockage, un suivi est mis en place pour détecter toute fuite éventuelle et y remédier.
Les sites de Stockage peuvent être situé en mer ou sur le continent.

L’avantage environnemental de la capture et le stockage du CO2 est de limiter les


émissions de CO2 dans l’atmosphère et ainsi limiter l’effet de serre. C’est une bonne
manière de contenir autant que possible le réchauffement climatique. Avec cette
technique on substituera le pétrole par un carburant solaire à partir du CO2.

3.4.2.1. Principe de séquestration du carbone.

Le CO2 capturé peut ensuite être soit recyclé, soit stocké sous forme de gaz ou de
liquide, un procédé appelé séquestration. Ce principe concerne deux types de
carbone : le carbone naturel ( on y appliquera la bio séquestration) et le carbone
industriel.

3.4.2.1.1. Technique de Bio séquestration : séquestration carbone naturelle.


33

La séquestration naturelle du carbone se fait à l’origine naturellement. Les émissions


anthropiques sont extraites de l’atmosphère à partir de l’équilibre du cycle de
carbone ou le cycle biogéochimique. Le schéma 1, montre et explique le mécanisme
naturel de captage et stockage du CO2.

Schéma 1 : captage et stockage naturel du dioxyde de carbone(CO2).

Explication du schéma :

- Atmosphère : Le carbone est présent sous forme de gaz carbonique ou


méthane ;
- Hydrosphère (océans) : Le CO2 est dissous dans l’eau. Avec l’action des
phytoplanctons, une partie est transformée en carbonate de calcium (CaCO3).
Lorsque ces organismes meurent, leurs carapaces se retrouvent au fond de la
mer (lithosphère) pour former des roches carbonatées (CaCO3).
- Biosphère (sols) : le carbone est fixé dans la biomasse sous forme de
carbone organique (plantes, animaux, etc.). Le processus menant à cette
séquestration par des organismes vivants est la photosynthèse. Le carbone
peut être rejeté par : fermentation ( il est relâché sous la forme de CH4 ;
respiration (il est relâché sous forme de CO2 ; fossilisation ( le carbone est
emprisonné dans un organisme vivant qui s’enfouit dans la terre (lithosphère),
cette forme organique se fossilise et devient une roche carbonée ( pétrole, du
charbon ou du gaz).
- La Lithosphère : le Carbone est sous forme de carbonates qui sont des
roches calcaires et le carbone fossile deviennent des combustibles tel le
pétrole, le gaz ou le charbon.

Comme remarque, à la suite des phénomènes de volcanisme, ces roches carbonées


(une partie comme les combustibles fossiles) ou carbonatées ( comme le CaCO3)est
libérée dans l’atmosphère sous forme de CO2.

3.4.2.1.2. Technique de séquestration carbone industrielle.


34

Le captage se rapporte aux activités industrielles. En effet, on capte et on stocke le


carbone issu des activités d’exploitation industrielle. Le schéma 2, montre
l’explication comme pour le schéma 1 de séquestration du carbone avec les mêmes
étapes.

Schéma 2 : séquestration du carbone par la biomasse.

Le captage du CO2 par solvant est la technique la plus connue. La fumée produite
par une activité industrielle est captée. L’ajout d’un solvant sépare le CO2 du reste
des composants. Le mélange est chauffé pour ne récupérer que le CO2. Il est ensuite
comprimé, refroidi et enfin liquéfié avant d’être transporté dans des sites de
stockage. Le CO2 capté est ensuite stocké dans des couches très profondes en
dessous de la terre, des sites surveillés et analysés pour garantir un stockage
permanent.

3.4.2.2. Différents lieux de Stockage du carbone.

Il existe les lieux plus importants de stockage de carbone :

- Les substrats géologiques rocheux. Cela peut être dans d’anciens gisements
d’hydrocarbures, des veines de charbon (on remplace le méthane par le CO2)
ou dans des aquifères salins (formation géologique constituée de roches
sédimentaires poreuses).
- Les fonds océaniques. On peut doper la croissance du phytoplancton en
fertilisant certaines zones marines par du fer. Certains chercheurs ont
également imaginé la possibilité de dissoudre le CO2 à plus de 1000 mètres de
profondeur, voire 3000 mètres (dans des fosses marines à haute pression).
- Les minéraux. Il existe des tests pour minéraliser le CO2 sous forme de
carbonates.

3.4.2.3. Autres méthodes de séquestration de carbone.


35

Ce sont des méthodes expérimentales qui ne seront pas détaillées pendant ce


cours. Citons :

- La séquestration de carbone par des microorganismes


- Capter le carbone par le processus de photosynthèse des algues( les
microparticules récupérées peuvent être ré-utilisées comme engrais
- Usage de capsules de carbone ou des sphères de carbone poreuse : il s’agit
d’un dépôt chimique en phase vapeur qui fait usage de la chaleur et s’applique
à un revêtement sur un matériau.
- Capture par Cryogénie (ici les matériaux sont produits, stockés, transportés et
utilisés dans des températures extrêmement froides. Ce procédé permet ainsi
d'obtenir des réactions chimiques très intéressantes)
- Capture par membranes sélectives( méthodes
membranaires)( Le captage du carbone peut se faire grâce à ce qu'on appelle
des membranes à haut rendement, des filtres polymères capables de
sélectionner spécifiquement le CO2 dans des mélanges de gaz tels que ceux
qui sont rejetés par les usines. (Fonctionnaliser les chaînes polymères à
sélectivité CO2 sur du graphène nanoporeux nous permet de créer des
membranes d’épaisseur nanométrique, mais sélectives du CO2)

3.4.2.4. Questions et comment faire pour diminuer les émissions.

Pourquoi stocker le CO2 ? trois levier sont nécessaire pour réduire les émissions :

* L’efficacité énergétique,
* Le développement des énergies renouvelables et
* Le captage de CO2.

Stocker le carbone, une solution efficace à long terme ?

Pourquoi en produire

Pourquoi ne pas en réduire ou diminuer

Questions pour votre débat.

3.4.3. Les procédés de traitement des effluents gazeux industriels.

3.4.3.1. Introduction

On cite deux types de technique de traitement des effluents gazeux industriels. Il


s’agit des techniques de traitement récupératives ( absorption, adsorption,
condensation, séparation par membranes) et les procédés de traitement
destructives ( l’incinération ou oxydation thermique, lavage chimique, les procédés
de traitement biologique et les procédés de traitement par plasma froid).

Pour être claire, les procédés de traitement des effluents gazeux sont classés en
36

deux groupes selon la finalité de traitement.

- Les méthodes récupératrices ( valorisation des composés)


- Les méthodes destructrices (élimination des composés)

La seconde façon est de faire le classement par nombre d’étapes de traitement.


- Procédés direct implique une seule étape( incinération ou traitement par
plasma)
- Procédés indirects implique plusieurs étapes( au moins deux étapes) c’est-à-
dire le transfert de la pollution gazeuses vers une phase liquide ou solide suivi
par l’étape de traitement proprement dit( exemple le procédés biologique).

Dans toutes les techniques, les plus importantes et plus appliquées sont :

- L’incinération thermique
- L’adsorption.

Dans les paragraphes qui suivent on va décrire l’ensemble de traitement :

- Principe de la technique
- Domaine d’application
- Avantages et/ou inconvénients.

3.4.3.2. Les techniques de traitement récupératives.

Consistent en une concentration finale de polluants soit dans la phase


gazeuse( perméation gazeuse ou adsorption), soit une phase liquide (absorption). La
récupération des polluants basée sur un changement d’état du fait d’un changement
de température (condensation). La finalité est la valorisation des molécules
récupérée.

3.4.3.2.1. La technique d’absorption.

- Principe :

c’est un procédé de séparation qui assure le transfert sélectif d’un composé gazeux
dans un liquide (Solubilisation). L’ adsorption repose sur un déséquilibre
thermodynamique entre les fugacités (donc les potentiels chimiques) de ce composé
dans les phases liquides et gazeuse. (Usage de Loi d’Henry. )

- Choix du solvant :

Le choix du liquide de lavage est la solubilité de composé à traiter dans le solvant. La


condition à respecter : - faible volatilité, - non-toxicité, - faible coût, - pouvoir mouillant
élevé. Le choix est fonction de rendement global et de la sélectivité souhaité par
rapport au composé traité. Les polluants peuvent être traité avec un solvant aqueux,
comme les composés hydrosolubles, les cétones et les alcools. Pour réduire les
37

dimensions du contracteurs gaz-liquide : le transfert du polluant peut s’effectuer en


présence d’une réaction avec différentes solution de lavage( acide, basique ou
autres). On doit connaitre le dimensionnement du contracteur gaz-liquide : * le débit
de l’effluent gazeux à traiter, * le type de polluant à éliminer, * l’efficacité de
l’élimination souhaitée.

- Le choix du contracteur.

L’efficacité dépend : * gradient de concentration, * temps de contact de deux phases,


* la surface effective de contact. Les différents types de contracteurs sont classés :

- Contracteurs à taux de rétention liquide important tel que colonne à plateaux,


colonne à bulles et les cuves agitées mécaniquement.
- Contracteurs à faible taux de rétention liquide ( phase liquide dispersée)
comme colonnes à pulvérisation, colonne à garnissage.
- Contracteur du type venturi( cas particulier) ; le monde de contact dépend de
la valeur des débits liquides et gazeux mis en œuvre.

En conclusion, cette technique a un rendement faible car elle induit un coût


supplémentaire sensible. Elle traite aussi partiellement les effluents gazeux
industriels. On l’utilise en association avec les autres procédés( traitement
biologique).

3.4.3.2.2. La technique d’adsorption.

- Principe :

Système basé sur la concentration d’un composé contenu dans une base gazeuse ou
liquide sur un solide microporeux (adsorbant). Ce terme regroupe l’ensemble des
phénomènes de transport gazeux, de transfert dans la porosité du solide et
d’interaction avec la surface de ce solide.

- Mise en œuvre de procédé :

S’effectue en deux phases ; * un phase d’adsorption préférentielle du ou de composé


polluant par passage du gaz à traiter au travers de l’adsorbant et * une seconde
phase de régénération de l’adsorbant et du récupération du polluant adsorbé( = étape
de désorption). La température conditionne les performances de la technique.

Le processus de désorption résulte de déplacement de l’équilibre d’adsorption du


polluant sur l’adsorbant. Les paramètres qui influencent cette équilibre sont * une
diminution de la pression totale, * une augmentation de la température, * un
déplacement des substances adsorbées pour une autre molécule.

- Les adsorbants connus :

* charbon actif utilisé dans le domaine de traitement des effluents gazeux contenant
38

des COV odorants ; * les zéolithes qui sont des squelettes cristallins aluminosilicates
constitués de tétraèdres SiO4 et AlO4 assemblés par la mise en commun des atomes
d’oxygène. Le solide cristallisés ont donc une structure microporeuse faite de cavités
et de canaux de taille bien définie. Cette molécule a un caractère hydrophile, un
absorbant incombustible ; * silicagel ; * alumine activé…

- Mise en œuvre.

L’efficacité de l’adsorption est fonction de plusieurs facteurs : * type d’adsorbant


(nature, distribution, poreuse, surface spécifique…* de la nature du polluant ; * de
leurs concentrations, * de l’humidité relative ; * de la température, * du temps de
séjour du gaz dans la colonne ; * de la hauteur de la colonne.
Le dimensionnement du procédé d’adsorption est fonction de * débit d’air à traiter, *
de la nature du polluant et * de la concentration du polluant.

Technique d’adsorption en lit fixe nécessite deux colonnes garnies d’adsorbant pour
une alternance de cycles d’adsorption-désorption ( pour un fonctionnement en
continu).
L’intérêt du lit fluidisé est de réaliser le cycle d’adsorption/désorption en continu sur
la même installation.

En conclusion, cette technique permet le transfert de polluant de la phase gazeuse


vers la phase solide avec une grande surface spécifique. Comme adsorbant connu
c’est le charbon actif et le zéolithe.
L’étape de désorption est nécessaire pour récupérer le polluant et envisager un
traitement . le gaz chaud sera traité par incinération ou condensation.

Avantages :
- Efficacité d’épuration supérieur à 95%
- Rusticité face à la variation de concentration en entrée du procédé
- Possibilité de valoriser le solvant.
Inconvénients :
- Condition de mise en œuvre sont restrictives( la composition de l’effluent doit
être simple)
- Température inférieur à 30 ou 40°C
- Pas la présence de contaminant comme les cétones.

3.4.3.2.3. La condensation.

- Principe.

Consiste à effectuer un changement de phase ou des composés gazeux en liquide


ou en solide par abaissement de la température. Il faut séparer le liquide ou le solide
du gaz porteur. Ensuite l’étape de destruction ou une valorisation des composés
condensés. C’est une technique non sélective qui utilise le système multi étages.

- Mise en œuvre.
39

(Soumis au froid ):
- L’eau ou l’air à température ambiante même à très fort taux d’humidité
- L’eau glycolée, la saumure
- L’azote liquide ou le CO2 (liquide cryogénique)

Il existe trois configurations opératoires :

1. Procédé à contact direct où le fluide de refroidissement et l’effluent gazeux se


rencontrent dans un contacteur gaz-liquide ou par pulvérisation( mise en
œuvre condensation et absorption). Tenir compte dans le dimensionnement
de transfert thermique et de transfert matière.
2. Procédé de contact indirect : l’échange de fluide réfrigérant et l’effluent se
passe à travers une surface. Il faut dans cette configuration une circulation de
fluide froid contre-courant de l’effluent gazeux( température pas uniforme).

3. Procédé à contact indirect avec le fluide colporteur intermédiaire. Le fluide


refroidit d’abord dans un échangeur qui vaporise de l’azote liquide puis
transféré vers le condenseur de solvant. Le fluide intermédiaire régule la
température dans le dispositif( pas de formation de givres).

En conclusion, le piégeage pas condensation est basé sur le changement d’état des
molécules d’intérêt et permet la récupération des certaines effluents à forte valeur
ajoutée en une seule étape.

3.4.3.2.4. Séparation par membrane.

- Principe :

Est de fractionner un mélange gazeux en mettant à profit l’affinité de certains


composés gazeux pour le matériau constituant la membrane. L’air chargé de
l’effluent gazeux est mis au contact d’une membrane dense( de 2mm de diamètre)
composé des polymères élastomères dans laquelle est appliqué un différentiel de
pression( force motrice).

- Mise en œuvre.

Le matériaux constituants le film perméable gazeux sont choisis de façon que


l’effluent gazeux soit adsorbé par rapport à l’azote, gaz qui est de référence pour
représenter l’air. Les membranes dense représentent une sélectivité élevée et une
bonne perméabilité. L’épaisseur de la membrane varie de 1-20 micron. Elles sont
disposées sur des supports microporeux et l’ensemble est renforcé par une structure
non tissée qui assure la résistance mécanique.

Dans l’industrie la membrane a une surface allant de 5 à 20mm2/unité et connus


pour travailler dans des conditions de température comprise entre la température
ambiante et 60°C pour une pression inférieur à 15 bars. La performance dépend de la
40

nature des composés à séparer et de la membrane choisie.

Relevons plusieurs inconvénients :


- Reste anecdotique dans le domaine de traitement des effluents gazeux
- Cout de membranes trop élevé
- Manque de rusticité car la performance dépend des membranes
- Principale limitation dépend du seuil maximal d’épuration que l’on peut
atteindre.

En conclusion :

les technologies sont couplées entre elles afin d’atteindre des degrés d’épuration
élevés et des coûts de traitement minimisés. Enfin leur association avec les
procédés destructives permet de concentrer les polluants( faible débit et forte
concentration) optimisent ainsi le coût de fonctionnement de l’étape de destruction.

3.4.3.3. Les procédés de traitement destructives.

3.4.3.3.1. Introduction.

Permettent un traitement global de la pollution malgré la complexité de composition


des rejets atmosphériques. Les technologies permettent en une seule ou plusieurs
étapes d’aboutir à la destruction complète par oxydation des composés contenus
dans les effluents gazeux industriels.

Cette technique repose sur la mise en œuvre des procédés chimiques( lavage
chimique), électrique(plasma), thermiques (incinération) ou biologique (dégradation
par voie microbienne).

L’autre classification est basée sur le nombre d’étapes nécessaire au traitement. En


effet, on distingue les procédés directs( à une seule étape : incinération ou le
traitement par plasma) et les procédés indirects, pour deux étapes au moins. Il s’agit
de l’étape de transfert de la pollution de la phase gazeuse vers une phase liquide ou
solide suivi de l’étape de traitement proprement dite ( cas de procédés biologique par
exemple).

Ainsi donc dans les lignes qui suivent, il sera développé :

- Le procédé d’incinération ou oxydation chimique


- Le procédé de lavage chimique
- Le procédé de traitement biologique
- Le procédé de traitement par plasma.

3.4.3.3.2. Le procédé de traitement biologique.

3.4.3.3.2.1. Principe de traitement biologique de l’air.


41

3.4.3.3.2.1.1. Introduction

Considérons le cas de l’épuration biologique des effluents gazeux : Traitement


biochimique de l’air , usage de biofiltre. Le milieu concerné par cette technique est
l’air interstitiel et les polluants visés qui sont : essences, les substances
odorantes, les COV, les hydrocarbures pétroliers, les phénols, BTEX… avec
comme infrastructure, les raccordement usuels, assise plane ( à assurer).

3.4.3.2.2.1.2. Principe de la technique de traitement biochimique de l’air.

Correspond à une généralisation des procédés d’épuration comme celui de


l’épuration biologique de l’eau. Quand l’on procède par l’oxydation complète des
polluants, on aboutit à la formation de biomasse, à la production de CO2 et de
l’eau. Deux étapes sont importantes :

- Le transfert des polluants contenus dans la phase gazeuse vers la phase


liquide( c’est l’étape d’absorption)
- La dégradation de ces polluants s’en suit par des microorganismes

Le taux d’oxydation est fonction de la concentration de biomasse viable et son


activité métabolique spécifique.

Bref, ce principe consiste à faire dégrader les contaminants organiques solubles


qu’ils contiennent par des microorganismes( bactéries et champignons) en présence
de l’oxygène( c’est la réaction d’oxydation biologique). Il en résulte les gaz
carboniqueCO2 et de l’eau et une biomasse( des composés inorganiques).

La définition est claire et donne ce qui suit :

Le traitement biologique de l'air repose sur l’oxydation partielle ou complète des


polluants contenus dans le gaz à traiter par les microorganismes. Cette
transformation aboutit à la formation de biomasse, de CO2, d'H2O et de sels
minéraux.

3.4.3.2.2.1.3. Fonctionnement de la technique.

Les bioprocédés sont parmi les processus qui nécessitent de l’eau car les
substances dissoutes fournissent l’énergie nécessaire aux microorganismes. Les
microorganismes consomment tous composés organiques avec des vitesses de
dégradation très variables. Ils oxydent le sulfure d’hydrogène(H2S) et
l’ammoniac(NH3) qui sont des composés nauséabonds, en SO42- et NO3-qui n’ont pas
d’odeur( neutre). L’épuration biologique de l’air n’est pas perturbée tant que les
microorganismes n’entrent pas en contact avec des acides, des bases ou des
substances toxiques tant que l’air à traiter leur apporte de la nourriture et l’oxygène à
suffisance. La technique fonctionne à température ambiante, produit peu de sous-
produits de dégradation et nécessitent l’apport énergétique réduits. Cette technique
ou procédé comprend les biofiltre et biolaveur ( biofiltre à biomasse mobile).
42

3.4.3.2.2.1.4. Description technique.

- Biofiltre : avant de décrire la technique proprement dite, le biofiltre est un


système composé d’un matériau de garnissage qui peut être organique ou
inorganique sur lequel se déposent des microorganismes formant un biofilm.
La phase aqueuse de ce système est donc immobile. Le gaz polluée est
injecté dans le matériau où il sera transformé par les microorganismes qui y
adhèrent. Pour maintenir les microorganismes en activité, un apport en
humidité et en matière nutritive est constamment infecté. Cette technique est
efficace dans le traitement de gros volume d’air avec une faible quantité des
polluants.

Dans le cas de cette technique, un ventilateur insuffle l’air à traiter à travers un


lit filtrant composé de matériel organique humecté. Les composés gazeux
sont dissous dans le film humide entourant le support, où ils sont ingérés par
les microorganismes et dégradés en parallèle à la dégradation lente du
support organique, indépendantes des composés gazeux. Le matériel du lit
fourni de la nourriture, des sels nutritifs et de l’eau aux microorganismes. Il
doit être changé après quelques années, car sa dégradation induit une
augmentation de la fraction fine et implique une baisse de pression.
L’humidité du filtre est maintenue par un humidificateur placé en amont. Le
coût d’installation étant faible, cette technique est beaucoup utilisée en
industrie.

La limite de cette technique est double ; d’une part la lenteur de procédé de


dégradation biologique et d'autre part l'incapacité de dégrader certains
polluants récalcitrants.

L’efficacité du biofiltre lors de son fonctionnement dépend - des paramètres


compartiments de biofiltre(organique ou inorganique), de la nature du
matériau de garnissage et des microorganismes ; - des paramètres
physicochimiques comme la température, le pH et le taux d’humidité ; - des
paramètres influençant le transfert gazeux comme le débit, la vitesse, le
temps de passage dans le garnissage, la composition et la concentration de
polluant.

Les sources de microorganismes sont diverses. En effet, ils proviennent - des


boues activées provenant de STEP ; - de consortia bactériennes enrichis au
laboratoire et – d’échantillons prélevés sur des biofiltre traitant des composés
similaires.

Les polluants passent de la phase gazeuse à la phase liquide. Ils sont alors
utilisés par la biomasse comme aliment (source de carbone). Le gaz propre
sort directement dans l’atmosphère par la partie supérieure : la finalité de
fonctionnement de biofiltre.
43

Les avantages de biofiltre porte sur :

- La Grande adaptabilité aux variations de polluants


- Le traitement des particules fines et des faibles concentrations en ammoniac
- L’absence des sous-produits et le non-génération des effluents liquides
- Les équipements facile à construire et à installer
- Le faible coût d’investissement et d’exploitation.

Biolaveur ou biofiltre à biomasse mobile : désigne qu’ici les microorganismes


se trouvent en phase liquide. Il est composé de deux compartiments : une
colonne ou tour d’absorption qui transforme le polluant gazeux en liquide, et
d’un bioréacteur contenant les boues activées où les microorganismes sont
en suspension. Ce qui nécessite un brassage et une oxygénation permanentes
pour maintenir les microorganismes dans cet état. Ce procédé comprend deux
étapes :
L’étape d’absorption qui permet un transfert continu des polluants de la phase
gazeuse vers la phase liquide( le solvant est l’eau), la concentration de
l’espèce à éliminer dans la phase liquide est faible, sa solubilité est grande et
sa concentration dans la phase gazeuse est grande . les contacteurs gaz-
liquide utilisés assure le transfert de masse requis dans un volume le plus
réduit possible.
L’étape de dégradation biologique : se déroule dans un compartiment de
régénération et assure l’élimination des polluants de la phase liquide. Avec un
temps de séjour suffisant, on assure à la fois l’oxydation des composés et la
croissance microbienne. Cette technologie est adaptée aux composés
solubles dans l’eau.

La technique se décrit comme suit : un ventilateur insuffle l’air à traiter dans le


laveur. Les contaminants qu’il contient sont dissous dans de l’eau. Les
polluants dissous sont ensuite dégradés par des microorganismes, soit dans
un bassin à boues activées placé en aval (station d’épuration), soit par
aspersion d’un lit bactérien (biofilm fixé sur un support solide) placé dans le
laveur même. Les biolaveur sont nettement moins volumineux que les biofiltre
travaillant en conditions similaires. Mais les microorganismes peuvent
obstruer le lit bactérien et les gicleurs tandis que le gaz carbonique, l’eau et les
sous-produits de dégradation acides (SOx, HCl, HF, etc.) générés la plupart du
temps sont susceptibles d’endommager ces éléments, c’est pourquoi il est
nécessaire de réguler le pH.

Le fonctionnement : Le composé à dégrader est d'abord absorbé dans la


phase liquide située dans une tour d'absorption remplie de liquide. L'opération
consiste à faire circuler le gaz à contre-courant à travers le liquide où sont
absorbés les polluants et l'O2. Par la suite, le liquide est alimenté dans un
réacteur à garnissage dans un matériau inerte recouvert du biofilm chargé de
dégrader le polluant.
Leurs avantages par rapport aux biofiltre sont l'absence d'accumulation de
44

produits pouvant avoir des effets nocifs sur les micro-organismes et la facilité
de contrôle du processus biologique à travers la composition du milieu liquide.
Ils sont cependant plus coûteux car ils nécessitent deux équipements, un pour
l'absorption et l'autre pour la biodégradation du polluant, ce qui les rend peu
économiques par rapport aux biofiltres à lit ruisselant.

Le choix du système le plus approprié dépend des caractéristiques du courant


gazeux à traiter, de l'efficacité d'élimination attendue et des coûts impliqués.
Les biolaveur sont les systèmes les plus appropriés pour le traitement des
composés hautement solubles dans l’eau.

La spécificité de biolaveur :
- Nécessité de limiter l’apport d’azote ou d’installer un dispositif de rinçage
mécanique (pour prévenir les engorgements par la biomasse).
- Nécessité de réguler le pH (neutralisation des sous-produits acides de la
dégradation microbienne).
- Nécessité d’installer une déviation partielle du flux et de conditionner l’eau de
lavage.
- Contrôle et régulation de l’alimentation en azote et en phosphore

La variante de cette technique est celle qui procède par arrosage à l’eau qu’on
appelle le réacteur à lit arrosé. En effet on utilise un matériel filtrant inerte à durée de
fonctionnement illimitée avec pertes de pression réduites. Ce matériel ne peut pas
stocker l’humidité d’où on l’arrose d’eau et e sel nutritif comme de l’engrais pour les
microorganismes.

3.4.3.2.3.1.5. Polluants visés.

Les polluant visés sont multiples. On cite :

- L’essence
- Les hydrocarbures organiques comme les composés volatils organiques(COV)
- Les hydrocarbures pétroliers
- Les phénols
- BTEX( Benzène , toluène, Ethylbenzène, Xylène

3.4.3.2.2.1.6. Application de la technique

- Dans le traitement des odeurs de l’industrie


- Dans l’industrie métallurgique
- Dans la station de compostage
- Dans les décharges et usines de traitement des déchets solides urbains
- Dans les industries combustibles dérivés des déchets(CDD)
- Dans les usines de traitement des eaux usées urbaines.

3.4.3.2.2.1.7. Suivi de traitement par cette technique :


45

Il est nécessaire de suivre en continu l’air et l’eau des effluents. Ce qui nécessite une
alimentation en oxygène suffisante. Cette technique ne supporte pas l’introduction
de gaz stérilisants qui ont un effet toxique et détruisent les microorganismes. Il faut
surveiller la température qui est comprise entre 10 à 40°C. Avec des installations
spécialisées on peut atteindre 55°C. L’humidité relative est supérieure à 0.9 et les pH
très acides sont utiles pour dégrader les composés soufrés inorganiques. Le rapport
carbone, azote et phosphore(C : N : P) est à adapter car il ne présente aucun
problème lorsqu’il faut éliminer les odeurs.

3.4.3.2.2.1.8. L’expérimentation pratique : Evaluation.

Avec cette technique, il faudra garantir la mesure d’assainissement de moyenne à


longue durée avec un investissement technique moyen à élever. Ce qui nécessite les
frais de réparation et d’entretien faibles ou moyens. Il faut aussi garantir que le
procédé est applicable uniquement aux polluants biodégradables. Garantissant que
l’on travaille avec les polluants contenus dans l’air interstitiel, il faut s’assurer que les
installations sont faites pour cette cause. Et ainsi on peut confirmer que ce procédé
correspond à l’état de la technique. Pour éliminer les hydrocarbures organiques et
des polluants odorants, on s’assure que les biofiltre et biolaveur sont fiables.

3.4.3.2.2.1.9. Conclusion.

Les procédés biologiques sont basés sur l’utilisation des molécules polluantes
comme substrat carboné pour les microorganismes. Ces technologies nécessitent le
transfert des polluants de la phase gazeuse vers la phase liquide. Le mode le plus
utilisé est le biofiltre. L’avantage est justifié par sa mise en œuvre, faible coût
d’investissement et de maintenance et son cout car les autres procédés ont des
limites(caractère propre) . Cette technique est applicable pour les faibles
concentrations et permet une épuration efficace. L’inconvénient est sur la taille des
installations car les débits ne sont pas limitants.

3.4.3.3. Conclusion sur les techniques récupératrices et destructives.

Les techniques dites récupératrices comprennent l’absorption, l’adsorption et la


condensation. Ce sont des techniques pour leur mise en œuvre comme procédé pour
la récupération et la valorisation. On utilise souvent l’adsorption comme technologie
non destructive et plus employée avec comme problème de la régénération de
l’adsorbant.

Les techniques destructives de traitement des gaz regroupent le lavage chimique, le


traitement par plasma , de l’incinération thermique ou catalytique que l’on n’a pas
détaillé ici et les procédés biologique que l’on a détaillé avec un cas précis. Leurs
intérêts ce qu’elles aboutissent à un traitement global des effluents en détruisant les
molécules responsables de la pollution. Ces techniques peuvent être associées à
celles récupératrices. Toute fois les procédés de traitement biologique est une
alternative pour lutter contre la pollution atmosphérique. Cette technique peut être
46

appliqué à tous les types d’effluents.

Chapitre 4 : Gestion et traitement des effluents liquides


industriels.

4.1. Définition des effluents liquides industriels.

L’industrialisation est un facteur de développement de l’espèce humaine. Il est à la


base des éléments qui dégradent l’environnement. Traiter ses effluents industriels
est un élément indispensable pour en diminuer et réduire l’impact négatif des
industries. Les industries génèrent beaucoup d’eau usée provenant des procédés de
traitement.

Les effluents sont alors des fluides qui comprennent les eaux usées provenant des
activités domestiques et des acteurs industriels ainsi que les eaux de ruissellement.
Ils proviennent des industries agroalimentaires, pharmaceutiques, automobiles,
minières. Ces effluents sont convoyés vers les stations d’épuration (STEP) pour un
47

traitement adapté si pas le recyclage ou un rejet dans la nature.

Les effluents industriels appelé aussi eaux résiduaires industrielles(ERI) sont varié et
ainsi, ils sont classés en :
- Les effluents de fabrication : sont issus des procédés industriels qui
impliquent un contact entre l’eau et matières gazeuses, solides ou liquides.
Les effluents rejettent des polluants continus ou discontinus d’où il faut
prévoir un bassin d’homogénéisation.
- Les effluents des particuliers : il faut faire le tri pour en fournir des traitements
d’épuration adaptés. On peut récupérer l’eau de fabrication et des matières
premières. Si cela n’est pas possible, les effluents industriels seront conduits
dans un bassin de stockage pour un traitement ultérieur. Pour certains eaux
usées industrielles un prétraitement est nécessaire. Ce second processus
d’épuration convient aux eaux ammoniacales, soudes usées, condensat de
papeterie…
- Les effluents des machines : sont des liquides qui coulent d’objets industriels
divers comme les eaux usées qui coulent de la tuyauterie de vannes, des
cuves, des boues de traitement des eaux d’appoint, industrie de production
d’engrais, de tamisage de sable et gravier, de lavage de charbon…
- Les rejets occasionnels : ce sont les fluides qui s’échappent au cours des
stockage ou déplacement de certains effluents( eaux usées après le lavage de
sol…), les rejets de services généraux.

Retenons que les effluents liquides industriels sont composés d’eaux usées chargés
des divers matières polluante aux propriétés uniques et réactions particulières avec
l’environnement et la santé publique, qu’il faudra bien traité. Il s’agit des :

- Des hydrocarbures
- Des polluants organiques des divers types,
- Des acides minéraux
- Des métaux
- …..

4.2. Pollution due aux eaux usées industrielles.

Les eaux industrielles sont classées en deux catégorie : les eaux usées industrielles
organiques et les eaux usées industrielles inorganiques. Toutes les deux contiennent
des graisses et détergents, des matières organiques(MO), des débris( humains), des
substances dissoutes comme les résidus des médicaments. On peut alors énumérer
ce que les eaux usées industrielles peuvent porter comme polluant. Il s’agit de :

- La pollution des matières organiques


- La pollution due aux rejets des hydrocarbonés et chimiques provenant des
industries chimiques, de raffinerie de pétrole, des produits pharmaceutiques…
- La pollution due aux graisses(industrie agroalimentaire, production des pâtes
48

à papier,…
- La pollution due aux matières en suspension minérales comme dans les cas
des industries productrices des engrais, lavage de charbon…
- La pollution par des matières organiques en suspension comme dans les cas
des production des gravillons, débris…

Ces eaux peuvent être toxiques pour l’écosystème( espèces aquatique) et aussi pour
l’homme. Ci-haut on a estimé que les eaux usées doivent être conduites dans une
station d’épuration STEP pour leur traitement. Le traitement des eaux usées est
l’ensemble des procédés visant à dépolluer l’eau usée avant son retour dans le milieu
naturel ou sa réutilisation. L épuration des eaux usées consiste à un traitement
biologique à quatre étapes.

4.3. Les paramètres physique et chimiques des effluents liquides industrielles.

Le suivi de la pollution due au rejet issus d’une station d’épuration se fait au moyen
des mesures analytiques des paramètres physiques et chimiques.

Dans ce paragraphe sera regroupé , les paramètres dont il est question, suivants :

- La température (T°) et matière en suspension (MES) comme paramètre


physique et
- Le pH, la conductivité électrique, l’oxygène dissous, la demande chimique en
oxygène(DCO), la demande biochimique en oxygène(DBO), l’azote, les nitrates,
l’azote ammoniacal, le phosphore, le sulfate comme paramètre chimique.

4.3.1. la Température.

C’est un paramètre général et important dans les eaux usées. Cette température doit
être connue avec précision car le rôle joué est dans la solubilité des sels et des gaz. Il
est fonction de la conductivité électrique dans la mesure où il y aura dissociation des
sels dissous.

4.3.2. Matière en Suspension (MES).

C’est un paramètre global. En effet, dans les eaux usées, il y a la présence des
particules flottantes( qui est une pollution particulaire) , des matières dissoutes( qui
est une pollution dissoute) , de même des matières colloïdales( pollution colloïdale).
On distingue alors ses trois états : état de suspension, état colloïdal et étant dissous
qui montrent que dans le rejet industriel les particules sont souvent présentes et sont
d’origine minéral. La pollution particulaire est due à la présence des particules à
grande taille supérieure à 10 µm. La mesure de MES permet ainsi de connaître la
quantité de matières particulaires décantables et colloïdales, organiques et/ou
minérales, présentes dans une eau usée.

4.3.3. Le potentiel d’hydrogène (pH).


49

Le potentiel hydrogène ou pH est un paramètre général , qui dépend de la


température.
Si on assimile activité à concentration, la valeur du pH est facilement calculable par
diverses équations (cas le plus simple : pour un acide fort pH = -log10[acide fort] et
pour une base forte pH = 14 + log10[base forte]) .

Dans les traitements des eaux usées, le pH a le rôle prépondérant. Dans la station,
les réactions chimiques ont lieu de décontamination, favorise les réactions de
complexation ou de précipitation sélective., les eaux acides dont le pH<6, favorisent
la solubilisation des métaux.

Car une réaction à pH trop faible ou trop forte entraine un effet néfaste sur les
organismes aquatiques. Si alors le pH est trop basique alors la vie biologique est
perturbée alors on favorise la formation d’ammoniac qui est nuisible aux poissons.

4.3.4. La conductivité Electrique.

la conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau comprise
entre deux électrodes métalliques de 1 cm2 de surface et séparées l’une de l’autre
de 1 cm. La conductivité électrique (en Ω-1 m-1 ou S m-1) est l’inverse de la résistivité
électrique (en Ω m). c’est la capacité d’une solution aqueuse de conduire le courant
électrique.
La conductivité permet ainsi d’évaluer la quantité de substance minérale dissoute
sous forme ionique. Plus la concentration en solutés dissous sera importante, plus
la conductivité sera élevée. La conductivité communique donc une information sur la
quantité de cations (calcium, potassium, magnésium, etc.) et d’anions (chlorures,
sulfates, phosphates, nitrates, etc.) contenus dans une solution (c’est donc un
paramètre de somme). C’est un moyen rapide et peu coûteux pour déterminer la
force ionique d’une solution.

4.3.5 L’oxygène dissous.

L’oxygène dissous est également un paramètre important pour les industriels qui ont
choisi un traitement biologique des eaux usées (secteurs papetiers,
agroalimentaires,). Une mesure directe de la teneur en oxygène dissous dans un
échantillon (cette mesure peut, par exemple, donner une indication sur la santé d’un
cours d’eau à un instant et à un endroit donné) .
Une mesure de la quantité de matières organiques qui, lors de leur décomposition,
sont susceptibles de consommer l’oxygène présent (cette mesure dite demande en
oxygène permet d’apprécier la santé globale du cours d’eau). La teneur d’oxygène
dissous ( mgO2 L-1) dépend de nombreux facteurs : température , pression
atmosphérique, salinité, pénétration de la lumière, quantité de nutriments, respiration
des organismes aquatiques, oxydation et dégradation des polluants.
La présence de matière organique réduit la teneur en oxygène dissous dans l’eau par
oxydation à travers un procédé microbiologique. La teneur diminue quand la
température augmente ou que la pression atmosphérique diminue avec l’altitude.
50

4.3.6. Demande chimique en Oxygène (DCO).

La demande chimique en oxygène ou DCO est un paramètre global (paramètre


composite) couramment utilisé pour caractériser une eau. Elle donne une indication
sur les quantités de substances chimiquement oxydables présentes dans l’eau.sa
mesure correspond à une estimation des matières oxydables qui sont présents dans
l’eau d’origine soit organique soit minéral.

La DCO correspond en effet à la consommation en oxygène de la solution au cours


d’une réaction d’oxydation permettant ainsi d’estimer non seulement sa charge
polluante mais également les substances qui sont difficilement dégradables
biologiquement.

La DCO s’exprime en mg d’O2 L-1 ou (mg/L) et est égale à la quantité d’oxygène


nécessaire pour oxyder dans des conditions opératoires définies les matières
organiques et minérales oxydables présentes dans un échantillon donné. La DCO
reste le paramètre global le plus fiable pour la mesure de l’oxydabilité et de la
dégradabilité de la pollution organique des eaux usées.

La DCO sert de base pour la conception et l’évaluation des capacités de traitements


des Station d’épuration (STEP) privilégiant la voie biologique pour dégrader les
polluants.

4.3.7. La Demande Biochimique en Oxygène ( DBO) .

La demande biochimique en oxygène sur cinq jours ou DBO5 est un paramètre de


somme utilisé pour caractériser une eau, notamment les eaux de STEP lors de
traitements primaires ou de lagunage industriel. Elle permet de quantifier la fraction
de matière organique biodégradable (MOB) présente dans l’eau (matières
biochimiquement dégradables).

Plus la quantité en composés biochimiquement oxydables sera alors importante,


plus la valeur de la DBO sera élevée. La DBO permet, en effet, d’évaluer la fraction
biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées car elle correspond à
la quantité d’oxygène nécessaire aux micro-organismes (bactéries) pour décomposer
partiellement ou pour oxyder totalement en CO2 1 g de substances organiques
présente dans l’eau, en un temps donné. Cette mesure est réalisée après cinq jours
d’incubation à l’obscurité à 20 °C.

4.3.8. L’azote .

Cet élément peut avoir deux caractères ; soit organique soit minéral. Il provient de
l’urée, des acides aminées, des protéines, des polypeptides.

L’azote peut se trouver dans les eaux de rejets sous forme minérale ou organique à
différents niveaux d’oxydation que l’on distingue en trois types de formes : l’azote
ammoniacal (forme réduite), l’azote organique (forme réduite) et l’azote minéral
51

(deux formes oxydées). La somme de ces différentes formes, exprimée en mg N L-1,


constitue l’azote. On distingue alors deux formes d’azote sous forme ammoniacal,
nitrites et nitrates. C’est la majeure partie de l’azote total ou dur.

4.3.9. Les Nitrates.

Le nitrate est une substance chimique naturelle qui entre dans le cycle de l’azote. I y
+
a deux formes, lune ionisées( NH4 ) et l’autre non ionisé(NH3) Il est présent à l’état
naturel partout dans l’environnement. Il se crée dans l’atmosphère lors de l’oxydation
de l’azote par les microorganismes des plantes, du sol ou de l’eau.
Les nitrates se composent de l’association du cation et de plusieurs anions pour
former par exemple le nitrate de potassium, le nitrate d’argent ou encore le nitrate
d’ammonium. On parle alors de sel ou d’ester de l’acide nitrique. Toutes les sources
d’azote sont des sources potentielles de nitrate.
Le nitrate représente la plus stable des deux formes de l’azote. Sous action
-
microbienne, il peut être réduit en nitrite (NO2 ) qui est la forme la plus toxique. Dans
l’eau, les nitrates peuvent provenir de :

 décomposition de matières végétales ou animales ;


 engrais utilisés ou fumier en agriculture apporte une grande quantité de
nitrates dans l’environnement.
 eaux usées domestiques et industrielles conduisant à la nitrification de
l’azote ;
 précipitations ;
 formations géologiques renfermant des composés azotés solubles.

Un test nitrate donne en quelques minutes la concentration en azote nitrique d’un sol
ou d’une eau. Dans le secteur agricole, le résultat permet d’adapter le dosage des
prochaines phases de fertilisation.

4.3.10. Le Phosphore.

Le phosphore et ses composés (composés phosphorés ou matières phosphorées)


sont également responsables de l’eutrophisation. Il est introduit dans
l’environnement à partir du drainage des terres agricoles fertilisées (engrais
transportés par ruissellement), des rejets industriels et urbains (détergents et
produits d’entretien) ou encore de la présence de matières fécales animales et
humaines. En général, le phosphore n’est pas toxique pour l’homme, les animaux ou
les poissons et c’est surtout pour ralentir la prolifération des algues dans les milieux
aquatiques que la concentration en phosphore doit être limitée. Dans les eaux
naturelles et les eaux usées, le phosphore se trouve principalement sous la forme de
phosphates ou PO43- (composés phosphatés). Plusieurs formes de ce composé sont
obtenues pendant la minéralisation. Il s’agit de :
52

On exprime la teneur en phosphate en mgL-1 de PO4 ou P2O5. Dans les travaux


dirigés, voir l’azote ammoniacal et le sulfate.

4.4. Les Paramètres Organoleptiques.

Ce sont les paramètres que l’on perçoit par notre sens comme le gout , la couleur,
d’odorat. Dans le cas qui nous concerne, on parlera de la turbidité et de la couleur.

4.4.1 . La turbidité

Une turbidité se mesure par la quantité d’énergie lumineuse arrivant dans la masse
d’eau, et d’énergie peut alors mener à une diminution de la production primaire, et
donc à une fragilisation des réseaux trophiques. C’est alors l’opacité d’un milieu
trouble. C’est la diminution de la transparence d’un liquide à la suite de la présence
des matières non dissoute.

La turbidité est généralement mesurée par néphélométrie en utilisant un turbidimètre


qui donne une mesure en unités de turbidité néphélométriques (NTU
pourNephelometric Turbidity Unit ) ou en unités FNU pourFormazine Nephelometric
Unit . La diffusion des particules en suspension est comparée à celle dans les mêmes
conditions de particules standards en suspension en utilisant la formazine comme
étalon. Cependant, il peut y avoir une corrélation entre la concentration des particules
et l’atténuation de l’intensité lumineuse .
Quand il y a la présence des matières colloïdales d’origine organique, la turbidité est
faible.

4.4.2. La couleur.

C’est aussi un paramètre organoleptique car il est observable par le sens. En effet, la
couleur de l’eau est bleue lorsque les longueurs d’ondes courtes sont peu
absorbables alors que les grandes longueurs d’onde , ici , sont absorbable
rapidement. La vraie couleur est liée aux seules substances en solution.

4.5. Les Paramètres Bactériologiques.

La qualité bactériologique est l’un des paramètres importants de la potabilité de l’eau.


Elle se mesure par la présence d'un indicateur de pollution des organismes, comme
les germes totaux, et des coliformes fécaux( Escherichia coli) . Le nombre total de
germes représente la densité de la population bactérienne dans l'eau usée. Cette
mesure permet une évaluation globale du caractère pernicieux de l'eau, sans
déterminer les sources de contamination.
53

E. coli est l'une des bactéries les plus déterminées indiquant une contamination
fécale. Les germes totaux etE. coli sont utilisés comme indicateurs pour mesurer le
niveau de pollution et la qualité de l'eau.

4.5.1. Recherche des coliformes.

Les coliformes totaux ( ensemble entérocoques et coliformes fécaux) tous d’origine


fécale sont des indicateurs de pollution ou de contamination microbiologique. Il
relève de l’infiltration de l’eau de surface. A UFC/ ml il faut désinfecter l’eau

Remarque :

Les analyses microbiologiques réalisées en laboratoire ont pour but de déceler et


évaluer la présence dans les eaux de microbes pathogènes dangereux pour l’homme :
eau potable, eaux de baignade, … Les polluants microbiologiques sont les bactéries,
les virus, les protozoaires, les parasites. Ces analyses reposent sur la recherche dans
les eaux de bactéries indicatrices de leur éventuelle contamination fécale,
lesEscherichia coli (E. coli ) et les Entérocoques.

Ces organismes, d’origine intestinale sont naturellement présents dans les


déjections animales ou humaines qui via les déversements, eaux usées et épandages
peuvent se retrouver dans l’eau. Les Entérocoques sont pathogènes de même que
certains colibacilles. L’eau potable du robinet doit être exempte de la présence de
ces bactéries.
Une présence très importante de germes fécaux dans une eau indique une pollution
fécale importante d’origine humaine ou animale en amont d’un point d’eau.

4.6. Paramètres caractéristiques des effluents liquides industriels à traiter.

Sont liés à la station d’épuration. Il s’agit :

- De la charge hydraulique :qui est le rapport du débit reçu sur la capacité


hydraulique nominale de la station ; exprimée en % de la capacité.
- De la charge organique de la station : qui est le rapport de la pollution reçue
sur la capacité normale de la station . elle s’exprime en % du flux normal en
DBO5 .
- Du rendement épuratoire de la station qui est un rapport entre la pollution
éliminée et celle qui entre dans la station au cours de la même période. Les
charges de pollution sont calculées sur base des mesures réalisées.
- De la concentration qui est une masse par unité de volume(mg/l) et qui
renseigne surf la qualité de l’effluent.
- Du débit qui est un volume par unité de temps(m3/j…), ce qui est reçu par la
station en temps sec.
- Du Flux qui est le produit du débit par la concentration qui est un paramètre
qui donne l’indication sur la quantité de pollution.
- De la charge massique qui est une masse de nourriture entrant dans le
54

réacteur par rapport à la masse de boue présente dans le réacteur. Et donc


c’est le rapport de la charge en DBO5 reçue sur la quantité de boues présente
dans le bassin d’aération. Ce qui caractérise l’équilibre biologique du
traitement.

4.7. Catégories des eaux usées.

- Les eaux domestiques : comprennent les eaux de vannes( issus des toilettes) et les
eaux grises( cuisine et salles de bains)
- Les eaux industrielles : sont les eaux résiduaires issues de l’activité industrielle.
Leur nature diffère selon le type d’activité de l’entreprise( avec MO biodégradable ou
non, huiles et graisses, métaux lourds, eaux salines)
- Les eaux pluviales et de ruissellement : sont des eaux de pluie qui ne sont par usée
mais se charge de polluants et particules en milieu urbain( au contact des fumées
industrielles ou particules en suspension, par lessivage des toits et des sols.

4.7. Epuration des eaux usées : Traitement.

Les méthodes de traitement sont souvent spécifiques au matériau. Il s’agit des


méthodes de traitement d’oxydation avancé, une distillation, une adsorption, un
ozonisation, une vitrification, une immobilisation chimique ou une mise en décharge.
Concernant les traitements pour les effluents liquides industriels, comme les eaux
usées, on considère ainsi quatre étapes. Avant les explications en détail, les lignes
suivantes en donnent en bref :
Pour traiter les eaux usées, il existe plusieurs procédés comme dit en bref plus haut
dans ce paragraphe( détailler). Il s’agit :

- De l’étape de prétraitement ( qui est un procédé physique)


- De l’étape de traitement primaire ( qui est procédé physico-chimique)
- De l’étape de traitement secondaire ( qui est un procédé biologique)
- De l’étape de traitement complémentaire ( qui est un procédé tertiaire).

But des procédés cités : atteindre un niveau d’épuration élevée.

1. Les prétraitements : permettent d’éliminer les plus grossiers par les


procédés de dégrillage, de dessablage et de déshuilage-dégraissage
2. Le traitement physico-chimique ou traitement primaire : les MES sont
agglomérés sous l’action de produits chimiques(technique de
coagulation-floculation) formant par décantation, un lit de boues
d’épuration. Ce procédé permet d’éliminer facilement les MES et de
réduire le DBO5 ainsi que le DCO
3. Le traitement biologique ou traitement secondaire : se fait soit en
présence d’oxygène(traitement aérobie) soit en l’absence de celui-
ci( traitement anaérobie par méthanisation). L’action de certains
bactérie dégrade la matière organique.
4. Les traitements complémentaires ou traitements tertiaires : les
procédés de déphosphatation, de désinfection ou de filtration sont
55

utilisés dans le cas de rejet des eaux usées en milieu naturel et


écosystèmes très fragiles. Ils consistent à se débarrasser de l’eau des
derniers micro-organismes pathogènes et autres contaminants
chimiques.

Diverses solutions pour optimiser l’épuration des eaux usées industrielles.

- La réutilisation des eaux usées traitées(REUT) : la technologie zéro rejet


liquide épure l’eau afin qu’elle ait une qualité suffisante pour être réutilisée
dans les process industriel comme eau de refroidissement, eau de rinçage,
eau de lavage…
- La digestion anaérobie ou méthanisation : ce processus permet de traiter les
eaux usées tout en produisant de biogaz.
- Le traitement biologique : permet de réduire de manière naturelle la teneur en
matières organiques et convient particulièrement à l’industrie alimentaire.
- Le traitement des boues d’épuration : vise le recyclage(épandage, compostage)
ou la revalorisation énergétique.

Voici les explications en détail de traitement des eaux usées.

- Par définition, les eaux usées sont celles contaminées par les activités
humaines et rejetées après leurs utilisation domestique ou industrielle.
- Composition des eaux usées : elles contiennent plusieurs éléments tel que *
du sable et d’autres matières en suspension, * des microorganismes
pathogènes pouvant causer des maladies( bactéries et parasites), des
déchets organiques en décomposition, * des produits chimiques
divers( nettoyants, solvants, hydrocarbures, médicaments), * éléments
nutritifs stimulant la croissance des algues et des végétaux aquatiques de
façon excessive.

Afin de réduire les risques de contamination, le traitement des eaux usées comprend
une suite d’opération qui implique les procédés physiques, chimiques , biologique.
Avant le traitement, les eaux usées doivent être collectées et acheminées à l’usine
d’épuration.

Comment la collecte des eaux usées d’effectue ? A cette question il y a deux


principaux réseaux d’assainissement :

- Le réseau unitaire (égout combiné): il comprend les eaux de ruissellement, de


voirie, pluviales et usée de domicile. Tous vont dans la SEP par le même égout.
- Le réseau séparatif , concerne les égouts pluviaux et sanitaires sont séparés. *
Les eaux de ruissellement sont transportées vers un cours d’eau et * les usées
vers la station d’épuration.
Les types de traitement des eaux usées sont multiples et vise à retirer les polluants
avant leur évacuation. Selon les localités, le traitement varie. Cela implique que la
qualité des eaux usées et la quantité de polluants rejetés dans l’environnement
varient d’un endroit à l’ autre.
56

a) Concernant le prétraitement : les effluents doivent subir un prétraitement


comportant un certains nombres d’opération à caractère physique ou
mécanique. Le but est d’extraire et éliminer les éléments solides en
suspension ou en flottation. Ses opérations sont : le dégrillage, le dessablage
et le déshuilage.
A propos de dégrillage : il s’agit ici de retenir les gros déchets solides au
moyen des grilles à barreaux verticales dont l’écartement varie entre 3 à
100mm en fonction de l’efficacité voulu. Ainsi on élimine les bois, les
plastiques, les papiers, bouteilles, feuilles, … qui cause des dégâts aux
machines des différentes unités de l’installation.
A propos de dessablage et déshuilage(opération associée) : le but ici est
d’extraire des eaux brutes les sables, les graisses, les particules minérales
plus ou moins fines en suspension de manière à ne pas abimer les pompes en
avant . Le sable se dépose dans le fond de l’ouvrage et racler par la pompe
montée sur le pont roulant et les huiles et graisse flottent car leur densité sont
inférieur à celle de l’eau. L’aération augmente la vitesse de monter des
particules grasses dont la récupération s’effectue dans une zone de
tranquillisation.
b) Concernant le traitement primaire par procédé physico-chimique : il élimine
plus de la moitié de matière en suspension et constitue une pré épuration non
négligeable( insuffisant pour ne pas garantir la qualité du rejet en milieu
naturel il fait appel à différents procédés physiques et chimiques ou les
matières se disposent au fond par différence en raison d’une densité
supérieure à celle de l’eau. La décontamination est possible lorsque les eaux
pré traiter séjourne dans un local, dans un bassin de décantation primaire. Les
matières en suspension organique ou non se dépose dans le fond du bassin
simplement par gravité. Ils y sont raclé et évacué formant ainsi les boues
primaires pour déstabiliser la suspension. Les colloïdes sont des particules de
trop faible diamètre responsable de la couleur et de la turbidité de l’eau de
surface. En raison de leur très faible vitesse de sédimentation ; la seule
solution pour éliminer les colloïdes est de procédé à une coagulation-
floculation. La coagulation consiste à la déstabiliser en éliminant la charge
électrostatique de manière à ensuite favoriser leur rencontre. La floculation
est le processus physicochimique au cours duquel des matières en
suspension dans un liquide s’agglomèrent pour former des particules grosses,
généralement très poreuses, nommés FLOCS. Le type de traitement primaire
n'est pas généraliser mais la coagulation-floculation suivie de décantation
permet d’éliminer plus ou moins 90% des matières en suspension et de 40% à
65% de DBO5 des effluents résiduels urbaines. Les résidus collectés sont
chargés en matière fermentescible et doive nt subir un traitement spécifique
avant d’être stabilisé.
c) Concernant le traitement secondaire ou biologique : deux cultures sont
utilisées au courant de cette étape biologique. Il s’agit de culture libre ou les
boues activées existe lorsque la biomasse est en suspension et la culture
fixée ou le lit bactérien, le moment où la biomasse est fixée sur le support. Si
57

le prétraitement fait appel à des procédés physiques, le traitement secondaire


est une épuration biologique. C’est ici où s’élimine l’essentiel de la pollution
carboné biodégradable. Plusieurs types de bassins aux réacteurs sont utilisés
selon que les microorganismes sont fixés sur un support ou en suspension
dans l’eau. On parle de différente culture (ici culture libre) et culture fixée).
Culture libre caractérise le mécanisme d’autoépuration en milieu aquatique
pas contre la culture fixe, on accélère le mécanisme de biofiltration par le sol.
Pour la culture libre par exemple de boue activée, il suffit de mettre en contact
l’eau usée avec une biomasse épuratrice qui en fait , un écosystème simplifié
et sélectionné en faisant appel à des microorganismes. Elle est constituée
souvent d’un être vivant de petite taille inférieure au mm, microflore de
bactéries et des animaux, protozoaires… la dégradation de matière organique
se réalise alors par voie aérobie (ie en présence d’oxygène). Il consiste à
transformer les impuretés grasses par l’action de biomasse alors la bactérie
digère la M.O. à condition de régler convenablement la quantité d’O2 dissous
de la biomasse. Dans le bassin à boue activée, on provoque le développement
d’une culture bactérienne libre sous forme de floc dans un bassin brassé et
aéré et alimenté ou non à épurer. Un brassage est à réaliser en surface au
moyen de turbine où au fond du bassin par diffusion de bulle d’air. Il a pour but
d’éviter le dépôt et d’homogénéisé le mélange des flores bactériennes et de
l’eau usée. L’aération qui se fait à partir de l’oxygène ayant pour but de
dissoudre l’oxygène dans l’eau et de répondre au besoins des bactéries
épuratrices aérobies. Le temps de contact eau usée-biomasse est de l’ordre
de 6 à 10 h. Une épuration simplifiée du traitement secondaire peut s’écrire :

Eau usée + biomasse + O2 eau  épurée +accroissement de la biomasse +


gaz

Une partie de boue formée sera recyclée dans le bassin d’aération pour en
assurer l’ encensement en microorganisme l’excès de boue étant extrait et
traité. Les stations d’épuration
peuvent combiner aussi le tertiaire.

d) Concernant le traitement tertiaire ou complémentaire : on ajoute le


traitement complémentaire au traitement de base lorsque les eaux usées
doivent être rejeté dans les écosystèmes fragile. Parmi les traitements
supplémentaires citons :

- Désinfection : permet d’éliminer les microorganismes pathogènes par l’ajout


de chlore ou des ondes par action des rayons ultraviolets ( pour éviter le rejet
dans le milieu aquati que).
- Déphosphatation : permet de précipiter les phosphates en excès dans l’eau
en y ajoutant de la chaux ou de chlorure de fer
- Sur un lit de sable et de charbon activée permet d’éliminer divers
contaminant chimique. C’est le traitement de finition pour atteindre les basses
concentrations de DBO,DCO, MES, Azote et Phosphore.
58

Chapitre 5 : Cas pratique : Gestion des rejets industriels

5.1. Introduction

Cette partie du cours concerne les rejets industriels liés à divers industries les plus
polluantes. Citons par exemple :

- La gestion et rejets industriels dans une industrie pharmaceutique


- La gestion et rejets industriels dans une industrie agroalimentaire
- La gestion et rejets industriels dans une industrie métallurgique
- La gestion et rejets industriels dans une industrie textile

Cette partie est considérée comme les travaux dirigés sous la supervision des
assistants. Toute fois deux cas seront à l’étude à titre d’exemple . Il s’agit :

- De la gestion des déchets et effluents liquides dans une cimenterie


- Du traitement des eaux usées dans l’industrie laitière : cas de boues issus de
la laiterie.

5.2. Cas 1 : Gestion des effluents liquides dans une cimenterie : cas de SOUR.
59

Dans les cimenteries, on utilise abondamment de l’eau pour plusieurs raisons. C’est
le cas de la cimenterie de SOUR en Algérie. L’eau utilisée par cette société provient
de l’Algérienne des Eaux(ADE) que la cimenterie stock et qui le distribue dans divers
services. Cette société a une société d’épuration des eaux usées qui contribue à la
protection des ressources hydriques et surtout à la sauvegarde de l’environnement.

5.2.1. Quelques détails sur la station d’épuration ( photo 5.1).

Date de mise en service 1980 et est une station de traitement biologique de boue
activé en fonctionnement automatique. L’eau y circule dans un circuit fermé et la
station n’a aucun rejet à l’extérieur. Son entretien et/ou nettoyage se passe tous les
deux ans. L’eau industrielle récupérée a deux fonctions : * nettoyage de surface et *
refroidissement des équipements. Cette station comprend :

- Pour 6 m3 avec deux pompes centrifuges un puit de pompage pour stocker


des eaux usées provenant des différents ateliers.
- Une grille( 30mm entre barreaux)
- Du sable pour empêcher le passage des particules les plus fins que 30 mm
- Un canal d’aération avec rotor ( capacité de 200m3 étendue sur 245 m2).
- Bassin de compensation( capacité 30 m3)
- Une chambre de filtre(surface 14 m2) avec filtre à sable de 2.1m2.
- Un réservoir à eau épurée( capacité de 20 m3)
- Un puits de boues( capacité 2.5m3)
- Un bassin de concentration de boues( capacité de 10 m3) sur une surface de 4
m2
- Un lit de séchage des boues ( étendue sur 48 m2).

5.2.2. Nature des effluents de la cimenterie.

Cette station traite des eaux usées


- Des sanitaires ( avec des substances polluantes)
- De la cantine(avec des substances nutritives)
- De pluie et de ruissellement( avec des matières en suspension et les
micropolluants organiques.

5.2.3. Etapes de traitement des eaux usées de la cimenterie.

L’objectif de traitement des eaux usées est de réduire la charge polluante existante.
Les eaux usées sont collectées et évacuées en aval de la station à l’aide d’un réseau
d’assainissement séparatif. Le réseau récolte les eaux usées dans des canalisations
différentes de celles des eaux de pluie. Les étapes de traitement sont ainsi
expliquées :

5.2.3.1. Le stockage ( photo 5.2) :


60

Le puit de pompage sert à stockés les différents effluents chargés des matières
grasses, ; matières organiques et matières minérales.

5.2.3.2. Dégrillage ( photo 5.3) :

L’eau passe au travers une grille( photo 5.4) qui sert à retenir les papiers, feuilles,
matières plastiques … soit les déchets les plus volumineux.

5.2.3.3. Dessablage :

Opération indispensable pour éviter le passage des particules les plus fines afin
d’éviter le colmatage des canalisations. Le tuyau de béton transporte l’eau vers le
canal d’aération.

5.2.3.4. Traitement biologique.

Qui consiste à l’utilisation de la flore bactérienne dans les eaux usées pour dégager
les matières polluantes. La cimenterie fait usage de l’eau de l’Oued qui a en son sein
de la flore et la faune bactérienne naturelle. Le canal d’aération ( Photo 5.5)
fonctionne comme suit : trois heures d’aération par la marche de rotor pour crée le
phénomène d’oxygénation qui est important à la prolifération des micro-organismes
avec une heure de stagnation. L’aération permet la fourniture en oxygène aux
microorganismes vivant en milieu aérobie qui pourront dégrader la matière organique
contenue dans les eaux usées. La stagnation assure la décantation primaire des
boues au fond du canal. Après cette étape, les deux premiers centimètres d’eau
traitée du canal représente la quantité la plus pur qui passe par le réservoir vers le
bassin de compensation.

5.2.3.5. Décantation secondaire

L’eau déversée du canal d’aération suit une décantation secondaire dans le bassin de
compensation( Photo 5.6) qui contient des pompes centrifuges. Après la décantation,
les boues actives déposer au fond de bassin est retourné vers le puits de pompage et
l’eau traité évacuée vers le filtre à sable par les tuyauteries.

5.2.3.6. Filtre à sable.

Est utilisé comme dernière étape du processus de traitement des eaux usées c’est-à-
dire près la décantation son but est la suppression de la turbidité. L’eau passe par le
filtre à sable ( photo 5.7) du haut vers le bas à travers diverses couches ; couche
d’anthracite et une couche de gravier. Ceci pour arrêter les particules trop petites et
obtenir des eaux filtrées. Il sera évacué vers le réservoir à épurée. L’eau épurée est
évacuée à l’aide des pompes vers le château d’eau industrielle où elle est utilisée
pour le refroidissement des équipements comme les radiateurs, les moteurs., le
nettoyage et l’arrosage des surfaces. La station d’épuration de cette cimenterie ne
rejette rien de l’extérieur. On valorise l’eau épurée comme une eau industrielle( soit
environ 10630 m3 , voir compteur vanne de la valorisation de l’eau photo 5.8)
61

5.2.3.7. Traitement des boues.

L’eau purifiée qui est cumulée au fond du canal et évacuée vers le puits des boues
(photo 5.9)est fait à l’aide de la pente qui transporte les boues du canal. Au niveau
de canal d’aération( après traitement primaire), la boue activée est séparée de l’eau
purifiée. Les boues sont transportées par la suite par les tuyaux de pompage du puits
vers la bassin de concentration où se fait la décantation des boues activées pour
réduire le volume des boues tout en augmentant la concentration pour permettre la
déshydratation. Les boues activées vers le lit de séchage et l’eau retourne vers le
canal d’aération ( après la décantation des boues).

5.2.3.8. Lit de séchage.

Après la phase d’épaississement, le traitement des boues est complété par une
déshydratation qui a pour objectif de faire passer la boue de l’état liquide à une
consistance plus ou moins solide dans le lit de séchage. Le lit de séchage est
constitué par une couche de 30 à 40 cm de sable qui repose sur deux couches de
gravier, un filtre et un système de conduite. Les boues sont disposées à la surface du
sable dans un premier temps, l’eau interstitielle percole rapidement à travers le sable,
le système de conduite permet de la renvoyer dans le puits de pompage. Les boues
restent à la surface du lit de sable et sèche au cours du temps. Ces bous sèches sont
recyclées avec la matière première dans le four.

5.2.4. Les principaux paramètres de pollution.

Dans toute station d’épuration des eaux usées, il est nécessaire d’effectuer des
analyses de l’eau brute (à l’entrée) et de l’eau traitée ( à la sortie). L’analyse porte sur
les paramètres suivants :
- La température (T°C) : qui agit comme un facteur physiologique sur le
métabolisme de croissance de microorganismes vivants dans l’eau. Elle joue
un rôle important dans la solubilité des sels et surtout des gaz( en particulier
l’O2) dans l’eau, ainsi que la détermination de la vitesse de réactions
chimiques.
- Le potentiel d’hydrogène( pH) : est la mesure de l’activité des ions H+ contenu
dans l’eau. Le pH exprime l’acidité (0 à 7) ou l’alcalinité( 7 à 14) d’une eau.
Cette valeur soit basse ou élevée altère la croissance des microorganismes
existant dans l’eau( leur gamme de croissance est comprise entre 5 et 9). Se
faisant par un pH-mètre cette mesure de savoir si l’échantillon d’eau est celle
de l’acide , une base ou neutre.
- La turbidité : caractérise le degré de non-transparence de l’eau et traduit la
présence des matières en suspension(MES).
- Les matières en suspension (MES = mgL-1): comprennent toutes les matières
minérales de type sable ou organiques de type mucilagineux, qui ne sont pas
solubles dans l’eau. La teneur en MES est obtenue par la pesée après filtration
ou centrifugation et séchage à 105°C.
- La demande biochimique en oxygène(DBO) : est la quantité d’oxygène en
62

mg/l consommé dans les conditions de l’essai de l’incubation à 20°C et à


l’obscurité pour assurer par voie biologique l’oxydation des matières
organiques biodégradables présents dans l’eau usée. On prend comme
mesure le DBO5 la quantité d’oxygène consommé au bout de 5 jours.
-1
- La conductivité (mScm ): est la propriété que possède une eau de favoriser le
passage d’un courant électrique. Sa mesure donne une idée sur la salinité de
l’eau. Plus la concentration ionique des sels dissous est grande plus la
conductivité est grande.
- L’azote : est sous forme organique ou ammoniacale dissoute dans l’eau usée.
L’azote organique est constitué souvent des protéines, , des acides aminés ,
des polypeptides, , de l’urée. L’azote ammoniacale est sous deux formes :
+
l’ammoniac (NH3)et l’ammonium(NH4 ). En milieu oxydant, l’ammonium se
transforme en nitrite puis nitrate.

5.2.5. Résultat de l’eau de la station d’épuration de la cimenterie de Sour en 2019.

L’analyse se fait sur : * eaux usées( entré dans la station), * eaux traitées( eaux
sorties) et * eaux industrielles. Les résultats sont consignés dans le tableau 1.

Tableau 1 : les résultats d’analyse des échantillons

Paramètres Unité STEPe STEPs Eau


industrielle
pH - 6.88 6.92 6.95
T° °C 22.10 22.80 24.40
Conductivité mScm-1 1814 2000 1330
Turbidité NTU 88 06 02
MES mgL-1 67 03 01
N mgL-1 0.48 0.38 0.21
Ammoniacal
DBO5 mgL-1 190 06 30

STEPe : entrée station d’épuration. STEPs = Sortie station d’épuration

Comme dit plus haut le traitement s’effectue sur les effluents liquides d’une
cimenterie de Sour. Les données à interpréter sont indiqué dans le tableau 1. En
effet :

- pH : à l’entrée de la station le pH est de 6.88 alors qu’à la sortie , il est de 6.62


et pour l’eau résiduaire , le pH est de 6.95. en définitive, les pH sont proches
répondant aux normes algériennes qui montre que le pH pour le rejet industriel
oscille entre 6.5-8.5.
- Température : varie entre 22.10°C et 22.80°C à l’entrée et à la sortie tandis que
celle de l’eau industrielle est de 24.40°C. les normes algériennes montrent que
la température varie jusqu’à 30°C. ce qui montre que l’étude donne des bons
résultats.
- La conductivité : montre une valeur variable de 1330 mScm-1 à 2000 mScm-
63

1
,proches les unes des autres. Ce qui implique que les échantillons d’eau
analysée sont chargés des sels dissous
- La turbidité : elle est de 88 NTU à l’entrée et diminue à 06 NTU après
l’épuration des boues activées et la valeur de l’eau industrielle est de 02 NTU.
Il y a donc la dégradation de matière organique contenue dans l’eau
brute.(Nephelometric Turbidity Unit :NTU)
-1 -1
- MES : à l’entrée sa quantité est de 67mgL , à la sortie de 03 mgL et la
-1
quantité de l’eau industrielle 01 mgL . Le constat est que une diminution de la
MES à l’entrée et à la sortie du STEP qui montre l’efficacité de traitement.
-1 -1
- Azote ammoniacale : les valeurs à l’entrée(0.48 mgL ), à la sortie(0.38mgL )
-1
et dans l’eau industriel(0.21mgL ) sont proches et diminuent ; correspondent
-1
aux normes algériennes qui montre une variation de 1-3 mgL .
-1
- DBO5 : 190 mgL à l’entrée de la STEP, cette augmentation de concentration
d’eau usée s’explique par la présence d’une charge polluante importante. 06
mgL-1 pour l’eau traitée à la sortie du STEP et pour l’eau industrielle la valeur
est de 30 mgL-1. À la suite de cette diminution, il est démontré l’efficacité du
traitement de la station d’épuration.

Pages photos

5.3. Cas 2 : Gestion des effluents et des boues issus de la transformation Laitière.

5.3.1. Introduction.

L'industrie laitière génère un volume important d'eaux usées, qui proviennent à la fois
64

de la production des produits et des unités de conditionnement. Les eaux usées de


l'industrie laitière se composent d'une combinaison d'eau, de solides, de graisses et
d'agents de nettoyage. Le volume et les caractéristiques des eaux usées de
l'industrie laitière peuvent varier en fonction de facteurs tels que le type de produit
laitier fabriqué, les méthodes de transformation utilisées et la taille de l'exploitation.

Les eaux usées de l'industrie laitière doivent être correctement traitées avant d'être
rejetées, car elles contiennent des niveaux élevés de matières organiques, d'azote et
de phosphore, qui peuvent contribuer à la pollution de l'eau.

5.3.2. Les principaux contaminants des eaux usées de l’industrie laitière.

 Matière organique : les eaux usées provenant de l'industrie laitière contiennent


des niveaux élevés de matière organique, notamment des graisses, des
protéines et du lactose. Cette matière organique peut contribuer, si elle n'est
pas correctement traitée, à des niveaux élevés de demande biochimique en
oxygène (DBO) et de demande chimique en oxygène (DCO) dans les masses
d'eau réceptrices, ce qui peut réduire les niveaux d'oxygène dissous et nuire à
la vie aquatique.
 Nutriments : les eaux usées de l'industrie laitière sont riches en nutriments
tels que l'azote et le phosphore, qui peuvent contribuer à l'eutrophisation des
masses d'eau réceptrices. L'eutrophisation est le processus par lequel l'excès
de nutriments entraîne une croissance rapide des algues et d'autres plantes
aquatiques, ce qui se traduit par une baisse de la qualité de l'eau, un
appauvrissement en oxygène et la mort des poissons.
 Pathogènes : les eaux usées laitières peuvent contenir des bactéries, des virus
et d'autres micro-organismes susceptibles de présenter un risque pour la
santé humaine en cas d'ingestion ou d'inhalation. Ces agents pathogènes
peuvent provenir d'excréments animaux, d'excréments humains ou
d'équipements ou de surfaces contaminés dans les installations de
transformation des produits laitiers.
 Agents de nettoyage : les installations de transformation laitière utilisent
divers agents de nettoyage, tels que des acides, des alcalis et des détergents,
pour nettoyer et désinfecter les équipements et les surfaces. Ces agents
peuvent être nocifs pour la vie aquatique et contribuer à la pollution de l'eau
s'ils ne sont pas correctement gérés.
 Antibiotiques et hormones : les eaux usées provenant de l'industrie laitière
peuvent contenir des résidus d'antibiotiques et d'hormones utilisés pour traiter
ou améliorer la production de lait chez les vaches laitières. Ces résidus
peuvent contribuer au développement de bactéries résistantes aux
antibiotiques et présenter des risques pour la santé humaine et
l'environnement.

La composition des eaux usées de l'industrie laitière varie également


considérablement en fonction de la catégorie de produits. Dans l'industrie laitière, les
produits sont très divers, principalement le lait pasteurisé et stérilisé, le yaourt, le
fromage, la crème, le beurre, la crème glacée et le lait en poudre. La caractérisation
65

des eaux usées joue un rôle important dans la conception du système de traitement.
La concentration de DCO (demande chimique en oxygène) dans les eaux usées
laitières varie considérablement en fonction du produit fabriqué. Par exemple, la
charge polluante des eaux usées d'une entreprise produisant du yaourt est très
différente de celle d'une entreprise produisant du fromage. Étant donné que les
usines de production de yaourt ont des paramètres faibles en matière de matières
grasses et de DCO, elles n'ont généralement besoin que d'un traitement physique ou
biologique pour satisfaire aux normes de rejet. En revanche, les paramètres relatifs
aux matières grasses et à l'azote oxydable Kjeldahl étant élevés dans les usines de
production de fromage, les unités de traitement physique + chimique + biologique
sont généralement préférées dans les usines à petite échelle.

5.3.3. Production de l’industrie laitière.

L'industrie laitière fabrique une large gamme de produits à partir du lait et des
ingrédients laitiers. Les produits laitiers les plus courants sont les suivants :

 Le lait : il s'agit du produit le plus basique et le plus fondamental de l'industrie


laitière. Il est utilisé comme boisson et comme ingrédient dans d'autres
produits.
 Fromage : Le fromage est fabriqué en coagulant les protéines du lait et en
séparant le caillé du lactosérum. Le caillé est ensuite pressé, moulé et affiné
pour créer différents types de fromage, tels que le cheddar, la mozzarella et le
parmesan.
 Beurre : le beurre est obtenu en barattant la crème pour séparer la graisse du
liquide. Il est utilisé comme pâte à tartiner et comme ingrédient dans la
cuisine.
 Yaourt : Le yaourt est obtenu par fermentation du lait avec des bactéries qui
transforment le lactose en acide lactique. C'est ce qui donne au yaourt son
goût aigre caractéristique et sa texture crémeuse.
 Crème glacée : La crème glacée est fabriquée en combinant du lait, de la
crème, du sucre et des arômes, et en congelant le mélange tout en le barattant
pour créer une texture lisse et crémeuse.
 Protéine de lactosérum : La protéine de lactosérum est un sous-produit de la
fabrication du fromage, riche en protéines et utilisé comme complément
alimentaire.
 Lait en poudre : le lait en poudre est fabriqué en retirant l'eau du lait et en
séchant les solides restants. Il est utilisé comme alternative pratique et stable
au lait frais.
 Lait concentré : le lait concentré est obtenu en retirant la majeure partie de
l'eau du lait et en y ajoutant du sucre. Il est utilisé comme édulcorant et
comme ingrédient dans les desserts et les pâtisseries.
 Crème : la crème est la riche couche grasse qui s'élève à la surface du lait. Elle
est utilisée comme assaisonnement et comme ingrédient dans la cuisine.
 Lait concentré : le lait concentré est obtenu en chauffant le lait jusqu'à ce
qu'environ 60 % de l'eau s'évapore. Il a un goût légèrement caramélisé et une
consistance plus épaisse que le lait ordinaire. Il est largement utilisé dans les
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recettes de gâteaux, de tartes et d'autres desserts.

Les points 1,2 seront développé dans des travaux dirigés concernant le traitement des eaux
usées de l’industrie laitière à propos de méthodes de traitement physique, chimique et
biologique. Il faut savoir que le choix de la technologie de gestion des eaux usées laitières
dépend de facteurs tels que le volume et les caractéristiques des eaux usées, la
disponibilité des ressources et les réglementations locales. Il est essentiel de
connaître la composition des eaux usées avant de pouvoir concevoir correctement
une station d'épuration des eaux usées laitières.
Normalement, une combinaison des technologies suivantes peut être utilisée pour
atteindre le niveau souhaité de traitement et de réutilisation ou de rejet des effluents :
- Le traitement physicochimique
- La digestion anaérobie
- Le Traitement aérobie
- La filtration membranaire
- L’ oxydation avancé
Le travail alors sera accès aux diverses technologies citées pour la gestion et les
rejets des eaux usées ( des effluents liquides) de l’industrie laitière.
Maintenant il serait souhaitable de se focaliser sur la gestion des effluents et des
boues issus de la transformation laitière dans le point suivant.

5.3.4. Gestion des effluents laitiers et des boues issus de la transformation laitière.

L’objectif ici est qu’on fasse une meilleure gestion de ressource en eau au sein d’une
laiterie. Les traitements effectués permettent une gestion optimisée des effluents en
sortie des ateliers de fabrication de type de lait.

5.3.4.1. caractérisation des effluents laitiers.

Les effluents sont caractérisés par des charges élevées de matière organique. Ils
contiennent de l’eau et du lait ou des résidus de produits laitiers dilués. L’existence
du phosphore peut être lié aux produits de nettoyage. La qualité des effluents
dépends des produits finis fabriqués. Les données du tableau 2, montre le type de
transformation en fonction de la concentration des rejets(gL-1).

Tableau 2. Type de transformation en fonction de la concentration.

Type de Concentration dans les rejets(gL-1)


Transformation MES DCO DBO5 Azote réduit Azote organique Phosphore
Lait de consommation 0,33-5,1 0,53-14 0,33-8,1 0,33-0,21 0-0,16 0,01-0,08
Yaourts et desserts
lactés
Poudre 0,08-0,21 0,47-1,1 0,29- 0,01-0,11 x 0,11-0,04
0,59
Fromage 0,02-1,9 0,22-7,4 0,14-5 0,01-0,24 0-0,09 0-0,19
Multi-activités 0,26-1,1 1,1-5,0 0,54-3,1 0,02-012 0-0,13 0,02-0,06

5.3.4.2. Procédés appliqués aux effluents laitiers.


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L’ installation rencontrée dans plusieurs sites est composée :


- D’un prétraitement
- D’un traitement secondaire( = principal)
- D’un traitement tertiaire éventuel

1. Les prétraitements

Ici on retire les gros déchets compris dans les effluents et de neutraliser ces derniers
lorsqu’ils sont trop acides ou basiques. Le tableau 3 présente les principaux
prétraitements rencontrés dans les sites de transformation laitière.

Tableau 3 : Principaux prétraitements.


Prétraitement Objectif Principe
Bassin tampon Ecrêter le débit Bassin à l’entrée de STEP
Neutralisation Équilibrer le pH Traitement chimique
Dégrillage, Séparer les éléments grossiers Séparation physique à l’aide d’une
tamisage surface percée d’orifices réguliers
Flottation Extraire les graisses et substances non Injection des fines bulles d’air qui,
décantables en remontant à la surface
emportent les particules solides
Dégraissage Retirer les graisses Séparation des graisses par
différence de densité

2. Les traitements secondaires.

Principale étape de traitement des effluents comme les traitements aérobie (qui
sont efficace pour réduire la DCO et la DBO parmi les derniers, les boues activées
et le lagune aéré sont les procédés les plus présents sur les sites de
transformation laitière et anaérobie. Les principes de deux traitements sont
inscrits dans le tableau 3.

Tableau 3 : Principes de traitements aérobie et anaérobie.


Traitement Principe
Boues Contact avec les eaux usées à traiter avec le biomasse active de
activées microorganismes aérobies dans les boues en présence de l’oxygène(air ou
oxygène pur). Suivi d’une étape de décantation. Sur les sites ce sont des boues
activées à aération prolongée qui sont installées
Lagunage Traitement par les algues, des bactéries, le soleil, le vent dans un bassin peu
aéré profond alimenté en oxygène par des aérateurs.

3. Les traitements tertiaires.

Traitement mis en place pour retirer un ou des polluants spécifiques avant rejet dans
le milieu. Les techniques existantes, on retrouve l’ajout de chlorure ferrique pour
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précipiter les phosphates et la désinfection pour abaisser la charge bactérienne de


l’effluent traité.

Traitement des boues.

Les boues de cette filière sont en majeure partie épandues comme engrais ou
fertilisant. Elles peuvent être épandues dans leur forme initiale ou après un
traitement adapté.
Trois étapes de traitement des boues :
- Le prétraitement physico-chimique, l’épaississement
- L’égouttage/déshydratation
- Le séchage
L’objectif de prétraitement :

- faciliter leur égouttage


- limiter le développement de pathogène
- réduire les émissions olfactives indésirables.

La seconde étape du traitement à réduire le volume des boues en diminuant la


quantité d’eau qu’elles contiennent. Elle peut être suivi ou non d’une étape de
séchage afin d’atteindre une siccité très élevée.
Le tableau 4, recense quelques-uns des principaux types de traitement mis en place
pour les boues issues de la transformation laitière.

Tableau 4. Principaux types de traitement.


Procédé objectif Principe
Chaulage Stabilisation des boues Ajout de chaux
Floculation Amélioration de la séparation solide- Ajout des produits chimiques
liquide (polymère, chlorure ferrique…)
Décantation Augmentation de la siccité Sédimentation
Egouttage Augmentation de la siccité(5-10%) Table ou tambour d’égouttage
Centrifugation Augmentation de la siccité(20-30%) Ségrégation par densité en
imposant une rotation grande
vitesse

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