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La pollution est une notion largement débattue, mais on retient ici la définition donnée par la législation
marocaine en la matière : « La pollution de l’environnement est tout impact ou modification directe ou
indirecte de l’environnement provoqué par un acte ou une activité humaine ou par un facteur
naturel susceptible de porter atteinte à la santé, à la salubrité publique, à la sécurité ou au bien-être
des personnes ou de constituer un danger pour le milieu naturel, les biens, les valeurs et les usages
licites de l’environnement » (article 3 de la Loi n°11-03)
L’eau, partie intégrante et importante de l’environnement, est exposée à différentes sources de pollution,
notamment de nature domestique, agricole et industrielle. Il convient d’indiquer à ce propos que l’activité
hospitalière génère des rejets variés.
LesRejets Domestiques: Tous les jours nous rejetons de l’eau sale. Deux types
d’eaux domestiques sont connus :
Les eaux provenant des toilettes, chargées de germes fécaux et diverses
autres matières organiques pleines d’azote. Elles sont appelées les eaux
« vannes »
Les eaux provenant de cuisines et salles de bains qui sont remplies de débris
organiques, de détergents et de graisses. Ces dernières sont nommées
eaux de lavage ou encore eaux ménagères.
Une personne produit en moyenne à peu près dans les 200 grammes de produits toxiques combinés. Les
matières rejetées les plus connues sont le phosphore, l’azote, les matières organiques ainsi que les matières
en suspension (ce sont des ensembles de matières solides insolubles invisibles à l’œil nu et présentes dans
un liquide). Un seul être humain produit des millions de germes pour seulement cent millilitres d’eau.
Pour répondre aux exigences réglementaires, les effluents doivent subir des traitements préalables avant
leur rejet dans la nature. Diverses méthodes de traitement sont mises à profit dans ce cas et concernent les
techniques de coagulation , floculation , précipitation , filtration , adsorption , percolation et celle
de l’extraction . Beaucoup de travaux scientifiques s’intègrent dans le cadre du développement
durable qui consiste entre autres en l’usage de biosorbants disponibles et non coûteux. Ceci permet
d’inviter les producteurs de pollution de l’eau à l’utilisation de ces procédés dans le traitement de leurs
effluents.
Après leur utilisation humaine ou industrielle, ou leur pollution accidentelle, les rejets liquides pollués
doivent être collectés et épurés avant leur rejet dans l’exutoire naturel. Celui-ci doit parfois aussi être
redimensionné pour recevoir ces débits. Ce sont donc d’autres stations de traitement ou d’épuration qui
doivent être réalisées. Dessablage , filtration, coagulation, aspersion , traitements biologiques, sont les
étapes successives du traitement. Elles nécessitent des bassins souvent de grandes dimensions, équipés de
grilles, de pompes, d’installations d’insufflation, etc, et sont complétées par des bassins de stockage des
boues.
L’élimination par voie biologique des pollutions organiques, azotée et phosphorée nécessite, pour chaque
type de réactions, des conditions particulières de mise en œuvre (présence ou absence d’oxygène dissous,
temps de séjour de la biomasse dans les réacteurs, …). L’épuration est réalisée par des cultures
de biomasse épuratrice en suspension dans l’eau ou fixée sur un support.
Pour les rejets liquides industriels, leurs caractéristiques varient énormément selon le type d’industrie et
les habitudes locales. Elles ne sont souvent pas acceptées par les stations d’épuration municipales.
Un prétraitement ou un traitement complet sur site est donc nécessaire. Il existe plusieurs technologies
de traitement des eaux usées compactes, faciles à utiliser, qui produisent des effluents propres soit pour
l’élimination, soit pour un traitement additionnel pour réutiliser l’eau
L’importance du traitement des eaux usées (rejets liquides) est connue depuis l’antiquité romaine : à
l’époque son but principal était de traiter les eaux issues de l’agriculture afin de diminuer les odeurs émises.
Cependant, il a fallu attendre le XIXe siècle pour que l’épuration de l’eau devienne incontournable à la
société. Les apparitions sporadiques des épidémies ayant été reliées aux bactéries présentes dans l’eau, les
populations urbaines ont pris conscience que l’enjeu du traitement des eaux était fondamental. Peu après,
les grandes villes ont aussi compris qu’il fallait réduire la quantité de polluants présents dans l’eau que l’on
déversait dans l’environnement. Ce furent les premiers pas vers des contrôles plus stricts des eaux usées.
Aujourd’hui ce contrôle est imposé par des législations au niveau européen aussi bien que national et le
traitement des eaux usées est un enjeu majeur à la fois collectif mais aussi individuel.
Le traitement des rejets liquides permet donc à la population urbaine aussi bien que rurale de mieux
contrôler son impact sur l’environnement. Les eaux usées peuvent contenir des pesticides,
des polluants ou autres substances qui, même diluées, peuvent avoir un effet à long terme sur les milieux
naturels. Traiter les rejets liquides aujourd’hui a une visée aussi bien sanitaire qu’environnementale. Ces
techniques tendent à être aussi rapprochées de la nature que possible, utilisant même dans certains cas des
bassins d’épuration avec des plantes
Une station d'épuration a pour but d'assainir les eaux usées urbaines avant leur rejet
dans les cours d'eau. Elle n'a PAS pour objectif de rendre les eaux usées potables.
1. Le prétraitement
A leur arrivée à la station d'épuration (en provenance du collecteur), les eaux usées
sont tout d'abord débarrassées des gros déchets (sacs plastiques, papiers, bois,
etc.), puis du sable et des matières lourdes et, enfin, des substances légères comme
les huiles, l'essence et diverses graisses.
2. Le traitement biologique
Celui-ci est identique aux mécanismes d'épuration qui ont lieu dans la nature.
1ère étape : les eaux passent dans un bassin contenant une multitude de bactéries
qui forment des "boues activées" se nourrissant des pollutions et nettoyant ainsi les
eaux. A l'issue de la 1ère étape, environ 90% des impuretés sont décomposées.
2ème étape : les boues activées sont ensuite dirigées vers un second bassin où elles
décantent. L'eau surnageant se clarifie petit à petit et, lorsqu'elle est totalement
épurée, peut être rejetée dans la rivière. Les boues qui se sont déposées au fond du
bassin sont, quant à elles, pompées et traitées.
3. Valorisation des boues
Après leur pompage, les boues sont déshydratées avec de la chaux et, si elles sont
de bonne qualité, valorisées en agriculture dans les limites de la réglementation. in
BW valorise en agriculture plus de 95% de ses boues !
4. Contrôle et rejet dans la rivière
Des échantillons sont prélevés aux différents stades du procédé d'épuration pour en
contrôler le bon fonctionnement. L'eau satisfaisant aux normes européennes est
restituée à la rivière dans le respect de la biodiversité.
Une station d’épuration est installée généralement à l’extrémité d’un réseau de
collecte des effluents (eaux usées domestiques et urbaines et, par extension, les
eaux usées industrielles ou agricoles) et juste en amont de la sortie des eaux qui
seront épurées.
Les premiers traitements sont présents dans toutes les stations, ils consistent en :
Pour enlever les matières restantes, on utilise différents systèmes faisant intervenir :
Les systèmes d'épuration
1. Les systèmes biologiques
L'élimination des composés organiques :
Ils utilisent des bactéries aérobies qui dégradent rapidement par voie oxydative les
composés organiques contaminant l’eau. Ces micro-organismes ont une activité
pratiquement illimitée. Ils sont capables de transformer nombre de molécules organiques ou
minérales grâce à leur extrême richesse en enzymes qui catalysent les réactions
nécessaires d’une part, à leur respiration, d’autre part à la synthèse de la matière vivante par
biodégradation du milieu.
L'élimination de l'azote :
L'azote organique se transforme dans les eaux usées en azote ammoniacal (NH4+).
L'élimination de l'azote ammoniacal est, le plus souvent, obtenue grâce à des traitements
biologiques, de « nitrification-dénitrification ». La nitrification consiste en une
transformation, par des cultures bactériennes, de l'azote ammoniacal en nitrates (NO3), une
forme oxydée de l'azote. Une seconde phase, la dénitrification, complète le processus. Les
nitrates, sous l'action de bactéries « dénitrifiantes », sont transformés en azote gazeux. Ce
gaz s'échappe alors dans l'atmosphère.
L'élimination du phosphore :
La déphosphatation biologique consiste à provoquer l'accumulation du phosphore dans les
cultures bactériennes des boues. Le rendement moyen est d'environ 60 %.
Sur SIG -Beauce les stations d'épuration sont repérées en fonction de leur système
d'épuration
- lit bactérien (des galets ou des supports alvéolaires) : les eaux usées
décantent sur un lit bactérien poreux L'aération est donnée par l'oxygène de l'air. Le
biofilm qui se forme se détache et tombe au fur et à mesure de sa formation.
- les biofiltres (des argiles cuites, des schistes, du polystyrène, des graviers ou
des sables), le développement des bactéries se fait sur des disques. Le biofilm
obtenu dans ce cas reste accroché aux filtres.
2. Les traitements physico-chimique:
Ils permettent d'agglomérer les particules par :
coagulation
floculation