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L'eau ne peut être réduite à une simple marchandise ; elle doit être reconnue comme un bien
universel, nécessitant ainsi protection, préservation et traitement adéquats. Elle représente une
ressource cruciale pour l'humanité, revêtant également une importance capitale pour les secteurs
agricoles et économiques, tout en étant étroitement liée à la qualité de notre environnement.
Néanmoins, elle demeure vulnérable en tant que réceptacle générique de diverses formes de
pollution. https://www.theses.fr/2011STRA6135
Même si elle semble inépuisable en apparence, la répartition de l'eau sur Terre est marquée par
d'importantes inégalités, et à court ou à long terme, tous les pays seront confrontés à des problèmes
de pénurie d'eau. La gestion des ressources en eau de surface a été une priorité majeure des
autorités publiques. https://www.u-picardie.fr/beauchamp/duee/ecosse/ecosse.htm
https://www.grafiati.com/en/literature-selections/eaux-usees-epuration-ile-de-france-france/
dissertation/
Pour faire face à l'épuisement des ressources naturelles et pour protéger l'environnement,
l'utilisation du traitement des eaux usées municipales représente une source renouvelable et fiable
d'eau pour l'agriculture et d'engrais. Ces eaux usées contiennent souvent des nutriments tels que
l'azote et le phosphore. D'une part, cette approche contribue à réduire la pression sur l'agriculture.
D'autre part, il est plus approprié d'utiliser des sources régulières pour fournir de l'eau potable aux
résidents. https://www.ummto.dz/dspace/handle/ummto/1515
Ce chapitre décrit définition, l’origine et les polluants des eaux usées et les
caractéristiques des eaux usées, ainsi que les méthodes conventionnelles de traitement
biologiques des eaux usées
Figure 1 : Les eaux usées dans le cycle de l’eau (UN WATER, 2017)
Des résultats anormaux dans le contrôle de paramètres permettent de déceler et d’évaluer les
niveaux de pollutions. La pollution de l’eau est fonction des substances dissoutes susceptibles d’être
nuisibles qu’elle contient et, dont la plupart, ne sont décelables qu’à l’analyse.
Les contaminants physiques dans les eaux usées sont des éléments non dissous ou non chimiques
présents dans l'eau. Ils peuvent inclure :
1. Matières en suspension : Ce sont des particules solides ou colloïdales en suspension dans
l'eau, telles que des sédiments, de la boue, du sable, des particules organiques et
inorganiques. Ces matières peuvent rendre l'eau trouble et obstruer les canalisations et les
équipements de traitement.
2. Matières flottantes : Il s'agit de débris flottants tels que des morceaux de plastique, de bois,
de papier, de feuilles mortes et d'autres matériaux qui peuvent être transportés par les eaux
usées.
3. Température : Les eaux usées peuvent contenir des températures anormalement élevées en
raison de rejets industriels ou d'autres sources, ce qui peut avoir un impact sur la vie
aquatique et l'écosystème environnant.
4. Couleur : Certains polluants, comme les colorants industriels, peuvent donner une couleur
inhabituelle à l'eau usée, ce qui peut nuire à la qualité de l'eau.
5. Odeurs : Les eaux usées peuvent dégager des odeurs désagréables en raison de la
décomposition de matières organiques ou de la présence de substances chimiques
odorantes.
6. Turbidité : La turbidité mesure le degré de trouble de l'eau causé par les particules en
suspension. Elle peut être un indicateur de la qualité de l'eau et de la capacité à soutenir la
vie aquatique.
7. PH : Le pH de l'eau peut être altéré par des déversements d'acides ou de bases, ce qui peut
avoir des effets néfastes sur l'écosystème aquatique.
8. Conductivité électrique : La conductivité électrique de l'eau peut augmenter en raison de la
présence de sels dissous, ce qui peut indiquer la pollution par des produits chimiques
inorganiques.
Il est important de surveiller et de contrôler ces contaminants physiques dans les eaux usées pour
minimiser leur impact sur l'environnement et la santé humaine, et pour assurer un traitement
approprié des eaux usées avant leur rejet dans l'environnement.
1. Bactéries et virus : Les eaux usées peuvent contenir des bactéries pathogènes telles que
Escherichia coli (E. coli), Salmonella, et des virus tels que les norovirus et les rotavirus. Ces
microorganismes peuvent entraîner des maladies gastro-intestinales et d'autres problèmes
de santé.
2. Parasites : Certains parasites, tels que les vers intestinaux et les protozoaires, peuvent être
présents dans les eaux usées. Ils peuvent également causer des infections chez l'homme.
3. Champignons : Des champignons, y compris des moisissures, peuvent être présents dans les
eaux usées. Certains d'entre eux peuvent produire des toxines potentiellement dangereuses.
4. Matériel génétique : L'ADN et l'ARN provenant de divers organismes peuvent être présents
dans les eaux usées. Cela peut inclure des séquences génétiques de bactéries résistantes aux
antibiotiques, ce qui soulève des préoccupations en matière de santé publique.
5. Produits chimiques microbiens : Certains microorganismes dans les eaux usées peuvent
produire des composés chimiques potentiellement toxiques, tels que des toxines
bactériennes.
6. Produits pharmaceutiques et hormones : Les eaux usées peuvent contenir des résidus de
médicaments et d'hormones provenant des activités humaines. Ces substances peuvent
avoir des effets néfastes sur les organismes aquatiques et peuvent également présenter des
risques pour la santé humaine.
7. Matière organique décomposable : Les eaux usées contiennent souvent de la matière
organique provenant de déchets alimentaires, de matières fécales, etc. La décomposition de
cette matière organique par des microorganismes peut consommer de l'oxygène dans l'eau,
ce qui peut entraîner une diminution des niveaux d'oxygène dissous et des problèmes pour la
vie aquatique.
Il est important de traiter les eaux usées de manière appropriée pour éliminer ou réduire ces
contaminants biologiques afin de protéger la santé publique et l'environnement. Les stations
d'épuration sont conçues pour éliminer une grande partie de ces contaminants avant le rejet
des eaux traitées dans l'environnement.
La mesure de la demande chimique en oxygène (DCO) est une analyse purement chimique
qui reflète la quantité de matière organique présente dans l'échantillon, qu'elle soit
biodégradable ou non biodégradable. La DCO permet d'évaluer la quantité de substances
chimiquement oxydables, comprenant notamment certains sels minéraux oxydables et la
majeure partie des composés organiques. Ainsi, elle offre une estimation des composés
carbonés présents dans l'eau. Dans le cas des eaux usées domestiques, la concentration en
DCO se situe généralement entre 500 et 700 mg/L.
I.2.2 Le pH
Le potentiel d’hydrogène (pH) est un indicateur de l’acidité (pH < 7), de la basicité
(pH > 7) ou de la neutralité (pH = 7) d’un milieu. Le pH influence les conditions de
vie biologique, il varie de 0 à 14. Pour les effluents industriels, la législation en
vigueur admet un pH qui varie de 5,5 à 8,5, car à partir d’un pH < 4,5 ou > 8,
l’épuration biologique d’une station de traitement des eaux usées est compromise ; il
faut le neutraliser. Pour les effluents domestiques, il est généralement voisin de la
neutralité.
I.2.3 Azote
L’azote se présente essentiellement sous forme organique (urée, protéines, acide urique,
amines, etc.) et ammoniacal (NH4+) dans l’effluent urbain. Une grande quantité de nitrates
provient de laiteries et des équarrissages, des cokeries, des fabriques d’engrais azotés, des
industries de bois, textiles, produits chimiques, etc. (Veolia Eau, 2008).
l’azote dur : qui peut se trouver sous forme minéral (ammoniacal, nitrate) ou organique. Sa présence
organique ou ammoniacal se traduit par une consommation d’oxygène dans le milieu naturel et
altère les conditions de vie.
La somme de ces différentes formes, exprimée en mgN L-1, constitue l’azote total (noté NT, TN ou
NTOT) ou azote global (NGL).
I.2.4 Phosphore :
Le phosphore présent dans les eaux usées se trouve sous différentes formes, notamment sous forme
d'orthophosphates (PO43-), de polyphosphates (phosphates inorganiques condensés), et de
phosphate organique (atomes de phosphore liés à la matière organique). Les phosphates minéraux,
tels que les orthophosphates, représentent généralement de 60 à 80 % du total des phosphates
(P2O5) présents (Veolia Eau, 2008).
L'élimination du phosphore s'effectue par des méthodes de traitement chimique et biologique. Étant
donné que le phosphore ne peut pas être éliminé sous forme de gaz, il peut uniquement être capturé
dans les boues résultantes du traitement des eaux usées.
La station est équipée d'un réseau d'assainissement collectif de 100 km, principalement de
type unitaire, avec une petite partie de réseau pseudo-séparatif située dans la zone
nouvellement construite.
Le système de traitement adopté est le traitement biologique par boues activées à faible
charge. La capacité nominale de dépollution est de 3800 kgDBO5/j en tant que charge
organique pendant la période de pointe estivale, correspondant à une concentration moyenne
en DBO5 de 400 mg/l. Cette station d'épuration permet le rejet d'une eau traitée conforme aux
normes marocaines et européennes.
I.4 Description de la STEP
La station d'épuration actuelle de la ville d'Al Hoceima a été construite en deux phases distinctes. La
première phase, qui consistait en une ligne de traitement par boues activées, a été mise en service
en 1996. Par la suite, la station existante a fait l'objet d'une réhabilitation des installations existantes
et d'une extension grâce à la création d'une deuxième ligne de traitement, qui a commencé à
fonctionner en 2011.
1. Filière d’épuration des eaux usées : un prétraitement conventionnel constitué d’une succession
d’opération de dégrillage, dessablage et déshuilage.
5. Filière boue.
Traitement
tertiaire
Traitement
scondaire
Prétraitement
1) Prétraitement :
a. Dégrillage :
Le dégrillage est une opération à séparer les déchets volumineux (matières plastiques,
papiers…) contenus dans les eaux à traitre, et à protéger ainsi la station contre l’arrivée des
gros objets susceptibles de provoquer des bouchages dans les différentes unités de
l’installation.
Au niveau de la STEP d’Al-Hoceima, on a deux de dégrilleurs automatiques à tambours
rotatifs sont placés au travers du canal d’écoulement des eaux usées afin de retenir les déchets
flottants volumineux (0,6cm < taille).
a) Dessablage –dégraissage :
Cette étape revêt une importance cruciale pour prévenir les problèmes d'usure prématurée
voire de rupture d'équipement induits par les sédiments transportés par les eaux usées. Le
dessablage constitue une opération essentielle visant à séparer, par sédimentation, les sables
et autres particules minérales plus ou moins fines des eaux usées après le dégrillage. Cette
séparation est réalisée afin d'éviter tout blocage des canalisations et des pompes en aval de
la station.
Le dégraissage, quant à lui, est une opération destinée à éliminer les matières grasses et les
huiles (de densité inférieure à celle de l'eau), difficilement biodégradables, soit par flottation
naturelle, soit par une accélération de ce processus grâce à l'injection de fines bulles d'air.
L'objectif principal du dégraissage est d'empêcher la flottation des graisses et des huiles à la
surface des bassins d'aération, tout en facilitant le transfert d'oxygène dans ces bassins. Dans
la STEP d'Al-Hoceima, deux bassins de dessableurs/dégraisseurs sont déployés.
Le dessablage s'effectue par la décantation des sables au fond du bassin, ces derniers étant
récupérés après un processus de lavage dans un classificateur, puis stockés en vue de leur
déversement ultérieur dans la décharge.
Le dessablage-dégraissage repose sur le principe de la flottation, où les graisses et les huiles
remontent à la surface des bassins grâce à l'insufflation d'air par une pompe de type air flot.
Ils sont ensuite extraits et récupérés dans un bassin dédié au traitement biologique des
graisses.
Les traitements secondaires englobent les techniques visant à éliminer les matières polluantes
solubles telles que le carbone, l'azote et le phosphore. Dans la plupart des cas, l'élimination
des polluants carbonés et azotés repose sur des procédés de nature biologique. Actuellement,
la station d'Al Hoceima utilise le traitement biologique par "culture libre". Ce terme regroupe
les procédés où l'on favorise le développement d'une culture bactérienne dispersée sous forme
de flocons dans le liquide à traiter.
Le principe général de ce procédé vise à accélérer le processus naturel d'oxydation de la
matière organique qui se produit dans les milieux récepteurs. Il est principalement mis en
œuvre par la technique des boues activées. Cette méthode implique la mise en contact des
eaux usées avec un mélange riche en bactéries par agitation, favorisant ainsi la dégradation de
la matière organique en suspension ou dissoute. Une aération importante est nécessaire pour
soutenir l'activité bactérienne et la décomposition de ces matières. Ensuite, une décantation
est effectuée, à partir de laquelle les boues riches en bactéries sont renvoyées vers le bassin
d'aération (ONA, 2011).
Figure 4 : Schéma descriptif du processus de traitement secondaire
a) Traitement biologique
→ Zone de contacte :
Dans cette zone, l'eau brute est acheminée vers les réacteurs biologiques, où elle entre en
contact avec les boues recerclées pendant quelques minutes avant de se diriger vers le bassin
d'anoxie. Cette étape vise à maintenir une concentration suffisante de bactéries épuratoires.
→ Réacteur biologique :
Les eaux de prétraitement sont acheminées et repartie dans les réacteurs biologiques
appelés également Aérateurs, dans lesquels s’effectue la transformation biochimique
de la matière organique par les micro-organismes aérobie qui constituent un élément
fondamental de la filière de boues activées.
Bassin anoxie :
La zone anoxique est positionnée en amont du bassin d'aération et est équipée d'agitateurs
dont le rôle est d'éviter le dépôt des matières en suspension. Les boues recirculées, ainsi
que la liqueur mixte concentrée en nitrates, sont ramenées à l'entrée de la zone anoxique.
La présence de matières organiques biodégradables transportées par l'eau résiduaire et
l'absence d'oxygène dissous dans le bassin d'anoxie activent le processus de
dénitrification assuré par les bactéries hétérotrophes.
Figure 5 : Bassin anoxie
Bassin d’aération
La zone aérobie est le réacteur dans lequel s’effectue la dégradation de la matière organique
par des bactéries aérobies, il est également le siège des réactions de nitrification et la dé
phosphatation biologique.
Elimination de la pollution azotée
Lors du transport des effluents jusqu’à la station d’épuration, des réactions d’ammonification
ont lieu, transformant cet azote organique en ammonium, forme particulièrement nuisible les
ressources d’eau de surface, c’est pour cela qu’on doit prévoir l’élimination de la pollution
azotée.
L’élimination de l’azote ammoniacal est, le plus souvent, obtenue grâce à des traitements
biologiques de « nitrification-dénitrification ».
Le principe de la nitrification consiste en l’oxydation, par des bactéries aérobies, de l’azote
ammoniacal en nitrate. Les espèces dites « nitrifiantes » sont des bactéries autotrophes qui
tirent leur énergie de l’oxydation. Les bactéries responsables de la nitrification sont les
Nitrosomonas et les Nitrobacter. La nitrification s’effectue en 2 étapes :
La nitritation : oxydation des ions ammonium en nitrites, selon la réaction suivante :
La nitratation : oxydation des nitrites en nitrates, selon la réaction suivante :
Le principe de la dénitrification est une réduction des nitrites et nitrates en azote gazeux,
qui se dégage dans l’atmosphère, selon la réaction suivante :
Figure 6 :La réaction de la nitrification et dénitrification
Cette est installée en aval du bassin d’aération, elle facilité l’élimination de gaz qui gêner la
décantation dans clarificateur tel que l’O2, et H2S.
3) Traitement tertiaire :
a) Micro-tamis :
L’eau traitée subit d’abord un micro-tamisage pour l’élimination finale de la matière en suspension
restante dans l’eau. A chaque fois les micro-tamis sont lavés par l’eau pour éviter le colmatage.
Stabilisation
chimique
des boues
Déshydratation
par
centrifugation
Epaississement
gravitaire
Epaississement gravitaire :
L'épaississement gravitaire des boues est un processus utilisé dans le traitement des boues générées par
les stations d'épuration des eaux usées. L'objectif principal de cette étape est de réduire la teneur en
eau des boues, ce qui les épaissit et facilite leur manipulation et leur traitement ultérieur. Le processus
d'épaississement gravitaire repose sur la séparation des solides et des liquides par gravité, exploitant
les différences de densité entre les particules solides et l'eau.
Voici comment fonctionne généralement le processus d'épaississement gravitaire des boues :
• Introduction des boues : Les boues liquides provenant du traitement des eaux usées sont
introduites dans une cuve d'épaississement.
• Sédimentation : À l'intérieur de la cuve d'épaississement, les particules solides présentes dans
les boues commencent à se déposer au fond sous l'effet de la gravité. Ce processus de
sédimentation permet de séparer les solides de l'eau.
• Formation d'une couche épaissie : Au fil du temps, une couche épaissie de boues se forme au
fond de la cuve. Cette couche contient une concentration plus élevée de matières solides que la
boue initiale.
• Élimination de l'eau clarifiée : L'eau clarifiée, maintenant séparée des solides, est éliminée du
haut de la cuve.
• Récupération des boues épaissies : Les boues épaissies restantes au fond de la cuve sont
pompées ou transportées pour un traitement ultérieur, tel que la digestion anaérobie ou la
déshydratation des boues.
Déshydratation par centrifugation
La déshydratation par centrifugation des boues est un processus couramment utilisé dans le traitement
des boues issues des stations d'épuration des eaux usées. L'objectif principal de ce processus est de
réduire davantage la teneur en eau des boues épaissies, produisant ainsi des boues déshydratées plus
solides et plus faciles à manipuler et à éliminer. Voici comment fonctionne généralement le processus
de déshydratation par centrifugation des boues :
La stabilisation chimique des boues est un processus visant à réduire la biotivité et la menace
pathogène des boues générées dans les stations d'épuration des eaux usées. L'objectif est de rendre les
boues plus stables et moins susceptibles de causer des problèmes environnementaux ou sanitaires. Ce
processus peut impliquer l'ajout de produits chimiques spécifiques pour traiter les boues.
La conductivité électrique est probablement l’une des plus simples et des plus importantes pour le
contrôle de la qualité des eaux usées. Elle traduit le degré de minéralisation globale, elle nous
renseigne sur le taux de salinité. Les valeurs de la conductivité enregistrées au niveau des eaux usées
brutes de la ville d’Al-Hoceima varient entre 1260µs/cm et 3500µs/cm avec une moyenne de
2463µs/cm.
Figure 13 : Conductimètre
I.7 Demande Biochimique en oxygène (DBO5)
- La DBO5 ou demande biologique / biochimique en oxygène en cinq jours est la quantité
de l’oxygène nécessaire aux micro-organismes aérobies de l’eau pour utiliser les
substances qu’elle contient. Il s’agit donc d’une consommation potentielle de l’oxygène
par voie biologique. Ce paramètre constitue un bon indicateur de la teneur en matières
organiques biodégradables d’une eau naturelle polluée ou d’une eau résiduaire.
La méthode utilisée pour la mesure de la demande biochimique en oxygène (DB05) est la
méthode des flacons à l'OxiTops.
La mesure avec OxiTops repose sur la pression dans un système fermé (flacons) et dans
J'obscurité (enceinte à DBO5) à 20'C. les micro-organismes présents dans l'échantillon et qui
dégradent la matière organique, consomment l'oxygène dissous et forment du CO2 ce
dernier est absorbé par NaOH (ajouté aux flacons) et en le transformant en carbonate de
sodium, ce provoque qui détecté par l'OxiTops.
Mode opératoire :
o Rincez les flacons d'analyse avec l'échantillon.
o Homogénéiser l'échantillon.
o Prélever un prix d'essai de l'échantillon le tableau ci-dessous :
Figure 14 : Flacons à Oxitop Figure 15 : Enceinte à DBO Figure 16 : : Test en tubes à DBO5
Lecture :
Considérer comme présentant une réaction positive les tubes pour ceux qui, après 24 heures
d'incubation, observe un trouble dû à une croissance bactérienne et un dégagement gazeux
dans la cloche de Durham (Tubes positifs).
Mode de calcul :
Le nombre de coliformes fécaux par 100 ml d'échantillon exprimé en (c.f/100 ml) est donné
par l'expression suivante :
Nbre C.F=NPP/TX
NPP : nombre le plus probable lu dans la table de Mac Craddy (Voir Annexe 2)
Tx : taux de dilution correspondant à la dilution la plus forte retenue.
CONCLUSION
Au cours de notre stage à la STEP, nous avons effectué un suivi analytique et un contrôle du
fonctionnement des différentes filières de traitement à travers plusieurs analyses périodiques
des eaux usées.
De ce travail on peut tirer les conclusions suivantes :
• Le rendement épuratoire a connu une fiabilité significative. En effet, ces rendements ont
atteint des valeurs de 96%, 95% et 85% respectivement pour la DBO5, DCO et MES ;
• Les rendements épuratoires bactériologiques de coliformes totaux et fécaux sont conformes
aux valeurs exigées par la norme marocaine, leur abattement est proche de 100%. Ces
valeurs montrent une bonne performance épuratoire de la station, due au bon
dimensionnement des bassins, des systèmes d’aération et à l’adaptation des
microorganismes biodégradeurs de la matière organique;
• Grace à l’efficacité de la technique, la qualité des eaux épurées permet leur réutilisation en
agriculture (Catégorie A selon le tableau de classement des eaux épurées destinées à
l’irrigation) (Ministère de l’Environnement du Maroc, 2002).