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Département Génie des Procédés et Environnement (GPE)

MST : Sciences et Gestion de l'Environnement (SGE).

Compte rendu des travaux pratiques


Traitement des eaux usées urbains

Réalisé par : -KHAMMALI SOUHAIL Demande par : Pr. SAFAADI


-HISNI AYOUB
Introduction

L'implantation des décharges dans les sites non appropriés ou non aménagés spécifiquement à cet
effet accentue le risque de contamination des eaux de surface et souterraines, et par conséquent la
santé humaine sachant que l'eau est source de vie. Suite à une évolution bio physico-chimique de ces
déchets ainsi entassés et à l'action des pluies, il se génère un jus appelé lixiviat. Ce jus constitue une
source de pollution pour l'environnement. En effet, en plus des odeurs qu'il émet, il entraîne une
altération pour la qualité des eaux de surface et souterraines due à sa charge polluante élevée
(matières organiques, minérales et pollution bactériologique marquée par le développement des
bactéries, virus et algues). De manière plus générale, le problème de la gestion des déchets est
quotidien et planétaire et la situation est dramatique dans les pays en développement et notamment
au Maroc.

La coagulation-floculation est un procédé qui a montré une grande efficacité de l'élimination de la


pollution dans le traitement des effluents. Ce processus peut être appliqué directement sur les lixiviats
pour éliminer les matières organiques avec les matières en suspension, sans être affectée par la
toxicité dans les lixiviats. Au cours des dernières années, un large éventail d'expériences de laboratoire
et à l'échelle pilote a été menée pour évaluer l'effet de plusieurs coagulants. Les plus couramment
utilisés dans le traitement des eaux usées sont les sels trivalents de fer FeCl3, Fe2(SO4)3 et d'aluminium
Al2(SO4)3 et dans une moindre mesure le sulfate ferreux FeSO4.

Cependant, dans l'application du traitement par coagulation-floculation pour les lixiviats, une grande
quantité de boue est générée. Cet aspect est à prendre en considération lors du choix du coagulant.
Les objectifs de cette étude sont donc l'examen de l'efficacité des processus de coagulation floculation
pour le traitement de lixiviat, notamment en termes de turbidité, production de boues et
d'enlèvement de la couleur. Les conditions optimales pour l'application efficace de traitement de
lixiviat par coagulation floculation ont été réalisées en utilisant le chlorure ferrique FeCl3. (Pour notre
groupe)

1 Jar test (Test de décantation)


1.1 Principe de coagulation floculation
Il s'agit de faire décanter le plus rapidement possible des particules qui trouble l'eau et mettent un
temps infini à décanter sans traitement; on parle de particules colloidales. Le principe est donc de
neutraliser les charges de surface des colloïdes dans un premier temps avec un coagulant afin de
supprimer les mouvements oscillatoires permanant de ces particules. C'est ces interactions /
répulsions entre elles qui les empêchent de décanter. Le coagulant est un cation métallique : ici on
utilisera l'ion ferreux. Dans un second temps, il s'agit de les faire décanter rapidement. Pour cela on
utilise un floculant qui agglomère les particules. Leurs masses ainsi augmentent et leurs vitesses de
sédimentation également.
1. Matériels :
 Fiole jaugée.
 Coagulants.
 Agitateur magnétique.
 Un floculateur à hélices (jar test).
 Béchers 500ml
 Pipette

1.2 Procédure Jar Test


Les tests de coagulation floculation ont été réalisés en utilisant un floculateur à hélices (jar test). Le
matériel d'essai est constitué par un floculateur à quatre agitateurs (Floculateur Fisher 1198) muni
d'une vitesse de rotation individuelle variant entre 0 et 200 tr/min. Cet appareil permet d'agiter
simultanément le liquide contenu dans une série de béchers remplis chacun de500ml de lixiviat.
Différentes concentrations du coagulant choisis ont été ajoutées au lixiviat. Le mélange est agité d'une
façon rapide à 150 tr/min pendant 3 min. La vitesse est par la suite réduite à 40 tr/min durant 15 min.
Après un certain temp de décantation, le volume des boues est mesuré puis le surnageant est récupéré
pour analyser les paramètres tel que la turbidité. Le pH, la conductivité, la couleur...

La concentration optimale du coagulant a été déterminée sur la base de la turbidité, le volume des
boues produites et l'aspect visuelle du surnageant.

Le processus de coagulation par le chlorure ferrique (FeCl3) peut être décrit par ce qui suit

reaction: FeCl3+3HCO3 + 3H2O = Fe (OH)3H2O(s) + 3CO2 + 3Cl-

Fecl3 [20 g/l] 2.5 5 7.5 10 15 20

mg/L 100 200 300 400 600 800 1000

1.3 Résultat et discussion

Volume des
[C] Volume p Turbidité
boues
T 0 0 19,9
100 2,5 20 56,6
200 5 125 10,5
300 7,5 99 27,2
400 10 76 39,8
600 15 45 52,5
800 20 27 53,7
1000
25 20 59,3
L'efficacité du processus de coagulation floculation pour le traitement de lixiviat est évaluée
notamment en termes de production de boues, de turbidité et d'enlèvement de la couleur. La
production des boues a été estimée après décantation des lixiviats coagulés et floculés.

140 70
120 60
100 50
80
Volume des boues

40
60 30
40 20
20 10
0
0
0 200 400 600 800 1000 1200
0 200 400 600 800 1000 1200
concentration de chlorure férrique concentration de chlorure férrique

Figure 2 : volume des boues en fonction de [c] Figure 1: turbidité en fonction de [c]

140

120

100

80

60 turbidité

40 volume des
boues
20

0
0 200 400 600 800 1000 1200
concentration de chlorure férrique

Figure 3 : Variation de la turbidité et du volume des boues en fonction de la dose de FeCl3

L’étude du traitement de lixiviat par le Chlorure Ferrique est illustrée sur la figure 3.
Ces résultats montrent que la turbidité diminue avec l'augmentation de FeCl3. La dose
optimale obtenue dans ces conditions est estimée à 5 g/l avec une turbidité voisine de 10.5
NTU.
La quantité de boues produite pour la dose optimale étant 125 ml/0.5L donc 250 ml/L.
Au-delà de cette dose, nous constatons une augmentation de la turbidité, et le passage de la
couleur jaune clair à foncée dû à l'augmentation de FeCl3 défavorisant l'agglomération des
polluants. Ce changement s'explique par la redissolution des hydroxydes ferriques en milieu
acide provoquant la coloration foncée du surnageant et l'augmentation de la turbidité.

1.4 INTRODUCTION
Dans les eaux naturelles et les eaux usées, le phosphore se trouve sous différentes formes de
phosphates telles que les orthophosphates, ou « phosphore réactif », les phosphates hydrolysables et
les phosphates organiques, lesquelles peuvent être de forme dissoute ou particulaire. Les
orthophosphates sont les phosphates qui peuvent être dosés sans hydrolyse ou sans digestion
oxydante. Le phosphore dans les eaux naturelles provient principalement de l'utilisation des
détergents ainsi que du drainage des terres agricoles fertilisées. En général, le phosphore n'est pas
toxique pour l'homme, les animaux ou les poissons et c'est principalement pour ralentir la prolifération
des algues dans les milieux aquatiques que la concentration en phosphore doit être limitée.

1.5 DOMAINE D’APPLICATION


Nous allons utiliser cette méthode pour analyser les orthophosphates présents dans deux échantillons,
à savoir le lixiviat brut et le lixiviat traité par coagulation-floculation. Pour ce faire, nous allons utiliser
un floculateur à hélices (jar test) et le chlorure ferrique (FeCl3) comme coagulant.

1.6 PRINCIPE
L'anion orthophosphate réagit avec le molybdate d'ammonium en milieu acide pour former l'acide
phosphomolybdique. Cette réaction est connue sous le nom de réaction de Molibdate de Phosphore
ou de réaction de Molibdate d'Ammonium.

Formation du complexe phosphomolybdique :

(NH4)6Mo7O24•4H2O + H3PO4 → (NH4)3PO4•12MoO3 + 18H2O

Cet acide est réduit par l'acide ascorbique en bleu de molybdène, en formant un précipité bleu de
molybdène.

Réduction de l'acide phosphomolybdique :

12MoO42- + 3 Ascorbate + 24H+ → Mo12O39 Ascorbate3- + 12H2O

Dont l'absorbance à 700 nm est proportionnelle à la concentration de phosphore.


1.7 Réactifs
Acide sulfurique, H2SO4 (solution à environ 15% (v/v) d’acide).

Hydroxyde de sodium, NaOH (solution à environ 120 g/l).

Acide ascorbique (solution à 20 g/l).

Tartrate d’antimoine et potassium (solution à environ 2.8 g/l).

Molybdate d'ammonium (NH4)6 Mo7O24, 4H2O (solution à 40 g/l).

Réactif combiné (Dans une fiole jaugée de 100ml, mélanger : 50 ml d'acide sulfirique, 5 ml de la
solution de tartrate, 15 ml de la solution de molybdate d'ammonium, Compléter-au volume avec de
l'eau distiller.

Solution mère de phosphate, correspondant à 50mg/l. (Peser 0, 2197 g de dihydrogénophosphate


de potassiu (KH2 PO.), seché à 105 °C à l'étuve pendant 1 heure, puis dissoudre dans l'eau. Ajouter
1ml d'acide sulfirique (2-2-1) et compléter à 100 ml avec de l'eau distillée).

Solution étalon de phosphate, correspondant à 0,2 mg/l (Prélever 4,0 ml de la solution mère de
phosphate et compléter exactement à 1000 ml avec de l'eau distillée). (1 ml de cette solution
contient 0,2 μg de P).

1.8 CALCUL ET EXPRESSION DES RÉSULTATS

Tableau 1: la basse gamme d'étalonnage.

Echantillon Concentration Absorbance


mg/l
T 0 mg/l 0
1 0,2 mg/l 0,001
2 1 mg/l 0,015
3 2 mg/l 0,035
4 3 mg/l 0,056
5 4 mg/l 0,077
Eau traite (fd=2) X mg/l 0.131
Eau brute (fd=10) X mg/l 0.092

Deux types d’échantillons à analyser :

Le lixiviat brut avec un facteur de dilution 10


Et lixiviat traiter par coagulation floculation (Fecl3 comme coagulent) avec un facteur de dilution 2.

0,09
0,08 y = 0,0196x - 0,0026
0,07 R² = 0,9969

0,06
absorbance

0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
-0,01
[orthophosphate] en mg/l

Les valeurs d'absorbance obtenues pour le lixiviat brut et le lixiviat traité (avec FeCl3) sont élevées,
ce qui signifie que nous devons utiliser une nouvelle courbe d'étalonnage (haute gamme) réalisée par
un autre groupe.
Tableau 2 : haute gamme d'étalonnage.

Echantillons Concentration mg/l Absorbance


T 0 0,012
1 1 0,092
2 5 0,223
3 10 0,401
4 15 0,57
5 20 0,701
0,8
y = 0,034x + 0,0442
0,7

0,6

0,5
absorbance

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0 5 10 15 20 25
orthophosphate] en mg/l

Les résultats obtenus a partir la courbe 2 :

Echantillon Concentration Absorbance


mg/l
Eau traite (fd=2) 2.553 mg/l 0.131
Eau brute (fd=10) 1.405 mg/l 0.092

Pour l’eau traite le facteur de dilution est 2 donc :

C = 2.553 . 2 = 5.106 mg/l

Pour l’eau brute le facteur de dilution est 10 donc :

C = 1.405 . 10 = 14.058 mg/L

A partir de ses résultats de orthophosphate en peux déduire que le traitement par coagulation-
floculation avec FeCl3 ait permis d'éliminer environ 36% des orthophosphate, il est important de noter
que d'autres méthodes de traitement peuvent être nécessaires pour éliminer complètement la
pollution de l'eau. Les résultats de cette étude sont encourageants et montrent que la coagulation-
floculation avec FeCl3 peut être une méthode efficace pour réduire la pollution dans l'eau contaminée.

1.9 Dosage des polyphosphates


Dosage du phosphore provenant globalement des orthophosphates et des polyphosphates après
conversion de ces derniers en orthophosphates par hydrolyse à l'ébullition en milieu acide minéral
concentré,

Détermination de la concentration en phosphore provenant des phosphates hydrolysables par


différence entre le teneur globale et la teneur provenant des ions orthophosphates.
1.10 Hydrolyse
Introduire la prise d'essai dans le ballon ou la fiole conique de 200 ml et ajouter 10 ml d'acide
sulfurique. Porter à ébullition et la maintenir pendant 30 minutes environ, en veillant à ne pas évaporer
à sec.

Après refroidissement à la température ambiante neutraliser partiellement à pH 2 avec la solution


d'hydroxyde de sodium.et Compléter à 100 ml avec l'eau distillée.

1.11 Résultats
Echantillon Concentration Absorbance
mg/l
Eau traite (fd=2) 3.081 mg/l 0.063
Eau brute (fd=10) 0.53 mg/l 0.013

Nous avons travaillé sur la courbe de la Basse gamme des orthophosphates et avons obtenu des
résultats intéressants pour la concentration de ces substances dans ces deux types d'eaux.

Nous avons mesuré la concentration d'orthophosphates dans les eaux traitées à l'aide d'un facteur
de dilution de 2. Nous avons ainsi obtenu une concentration de 3.081 mg/l, que nous avons
multipliée par le facteur de dilution pour obtenir la concentration réelle de 6.162 mg/l. Cette mesure
est importante car elle permet de s'assurer que les niveaux d'orthophosphates dans les eaux traitées
restent dans les limites réglementaires.

Nous avons également mesuré la concentration d'orthophosphates dans les eaux brutes, en utilisant
un facteur de dilution de 10. Nous avons constaté que la concentration d'orthophosphates était de
0.53 mg/l. Cependant, en prenant en compte le facteur de dilution, la concentration réelle
d'orthophosphates dans l'eau brute était de 5.3 mg/l.

La concentration en P2O5, exprimée en mg/l, est donnée par les formules suivantes :
C2 = k.d.100/v) (Ae – Ab)

2 DETERMINATION D’AMMONIUM
L'ammonium dans l'eau traduit habituellement un processus de dégradation incomplet de la
matière organique. L'ammonium provient de la réaction de minéraux contenant du fer avec des
nitrates. C'est donc un excellent indicateur de la pollution de l'eau par des rejets organiques
d'origine agricole, domestique ou industriel. De part leur oxydation en nitrates, qui associés aux
phosphates, posent des problèmes d’eutrophisation dans les milieux aquatiques. Ce qui nous
pousse à être en accord avec la norme de rejet de l’ordre de 80 mg par litre maximum si on
l'exprime en ions ammonium en sortie de station d’épuration. La mise en solution de NH4+
dans l'eau correspond à l'équation suivante :

NH4+ + H2O NH3 + H3O+


2.1 PRINCIPE
La méthode de Nessler est une méthode de mesure de la concentration d'ammonium (NH4+)
dans une solution qui dans notre TP lexiviat traité par cogulation floculation. Voici les principes
de cette méthode :

La méthode de Nessler est basée sur la formation d'un complexe brun rougeâtre entre
l'ammonium et le réactif de Nessler, qui est une solution alcaline de sulfure de mercure
(Hg2SO4).

Lorsque le réactif de Nessler est ajouté à une solution contenant de l'ammonium, le


complexe brun rougeâtre se forme immédiatement. Plus la concentration d'ammonium
est élevée, plus la couleur du complexe est foncée.

La mesure de la concentration d'ammonium se fait par comparaison de la couleur de la


solution testée avec celle d'une série d'étalons de concentrations connues. La
comparaison se fait visuellement, en utilisant une cuve colorimétrique.

La méthode de Nessler est une méthode qualitative et semi-quantitative. Elle permet de


déterminer si la concentration d'ammonium dans une solution est élevée ou faible, mais
elle ne permet pas de mesurer précisément cette concentration.

La méthode de Nessler est sensible à d'autres composés qui peuvent réagir avec le réactif
de Nessler et former des complexes colorés similaires à celui de l'ammonium. Il est donc
important de bien choisir les conditions de l'expérience et de réaliser des contrôles pour
éliminer les interférences potentielles.

La méthode de Nessler est largement utilisée en chimie analytique pour la détermination


de la concentration d'ammonium dans les eaux usées, les sols et les aliments.

2.2 Méthode
Les étapes pour effectuer une analyse d'ammonium par la méthode de Nessler :

 Préparer la solution d'échantillon à tester en la filtrant si nécessaire.

 Préparer le réactif de Nessler en mélangeant les solutions de sulfate de cuivre,


d'hydroxyde de potassium, de KI et de KIO3 dans les bonnes proportions.

 Ajouter le réactif de Nessler à l'échantillon et mélanger.

 Laisser la solution reposer pendant quelques minutes pour que la réaction ait lieu.
 Mesurer la couleur de la solution et la comparer à une échelle de référence pour
déterminer la concentration d'ammonium.

2.3 Résultats

Echantillion CONCENTRATION (mg/L) ABSORBANCE (nm)


T 0 0.O09
1 1 0.117
2 2 0.147
3 3 0.192
4 4 0.218
5 5 0.221
Eau traité x 0.152
eau brute x 0.208

Il y a deux types d'échantillons à analyser : l'eau brute et l'eau traitée par coagulation-
floculation avec l'utilisation de coagulant FeCl3.

la concentration de l'ammonuim en fonction de l'absorbance


0,3
y = 0,0511x + 0,0284
R² = 0,9626
0,25

0,2
absorbance

0,15

0,1

0,05

0
0 1 2 3 4 5 6
Concentration

2.3.1 Résultats des échantillons :

Eau traité 2.48 0.152


Eau brute 3.58 0.208
2.3.2 Interprétation de résultats :
L'ammonium est un contaminant courant dans les eaux usées et peut être nocif pour
l'environnement et la santé humaine s'il est présent en quantités élevées. L'élimination de
l'ammonium de l'eau est donc une étape importante dans le traitement de l'eau contaminée. Bien
que le traitement par coagulation-floculation avec FeCl3 ait permis d'éliminer environ 30% de
la pollution par ammonium, il est important de noter que d'autres méthodes de traitement
peuvent être nécessaires pour éliminer complètement la pollution de l'eau. Les résultats de cette
étude sont encourageants et montrent que la coagulation-floculation avec FeCl3 peut être une
méthode efficace pour réduire la pollution par ammonium dans l'eau contaminée.

3 Détermination de la demande chimique en oxygéné


(DCO)
La demande chimique en oxygène (DCO) est un paramètre couramment utilisé pour évaluer la
quantité de matière organique présente dans un échantillon d'eau dans notre cas il s’agit de
lexiviat traité par coagulation floculation (FeCL3 comme coagulant), de sol ou de boue. Elle
mesure la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder la matière organique sous forme de
composés carbonés, azotés et soufrés en présence d'un agent oxydant puissant, tel que le
dichromate de potassium.

La DCO est exprimée en mg/L d'oxygène et peut être mesurée à l'aide de diverses méthodes,
notamment la méthode de la digestion thermique, la méthode du dichromate de potassium et la
méthode du permanganate de potassium. Les résultats de la DCO peuvent être utilisés pour
surveiller l'efficacité des processus de traitement des eaux usées et pour déterminer les
concentrations de substances toxiques dans l'eau.

3.1 Principe
La méthode de mesure de la demande chimique en oxygène (DCO) par dosage au sel de Mohr
en présence de dichromate de potassium avec une solution titrée de sulfate de fer (II) et
d'ammonium hexahydraté est une méthode couramment utilisée pour mesurer la DCO dans les
eaux usées et les autres échantillons environnementaux. Le principe de cette méthode repose
sur l'oxydation des composés organiques par une solution combinée de permanganate de
potassium et de dichromate de potassium en milieu acide, suivie de la réduction des ions
dichromate par le sel de Mohr, puis de la titration de l'excès de sel de Mohr avec une solution
titrée de sulfate de fer (II) et d'ammonium hexahydraté.

Voici les étapes de la méthode de mesure de la DCO par dosage au sel de Mohr en présence de
dichromate de potassium avec une solution titrée de sulfate de fer (II) et d'ammonium
hexahydraté :

Préparation de l'échantillon : Prélever une quantité connue de l'échantillon et introduire


dans un erlenmeyer.

Ajout de l'oxydant : Ajouter une quantité mesurée de permanganate de potassium et de


dichromate de potassium à l'échantillon, afin d'oxyder la matière organique présente.

Digestion : Placer l'erlenmeyer dans un bain-marie préchauffé à 100°C et laisser


chauffer pendant une heure pour permettre une digestion complète de la matière
organique.

Ajout de sel de Mohr : Ajouter une quantité mesurée de sel de Mohr dans l'erlenmeyer,
afin de réduire l'oxydant résiduel présent dans l'échantillon. Cette réduction se traduit
par la formation d'un précipité brun rougeâtre de sulfate de fer(II) dans la solution.

Titration : Titrer l'excès de sel de Mohr non réduit avec une solution titrée de sulfate de
fer (II) et d'ammonium hexahydraté de concentration connue, jusqu'à l'apparition d'une
coloration brun rougeâtre persistante. Cette coloration indique la fin du titrage et la
quantité d'oxydant résiduel présente dans l'échantillon.

Calcul de la DCO : La DCO est calculée à partir de la quantité d'oxydant résiduel


présente dans l'échantillon, qui est égale à la différence entre la quantité initiale de
permanganate et dichromate de potassium ajoutée et la quantité de sel de Mohr utilisée
lors du titrage. Cette valeur est exprimée en mg/L d'oxygène.

3.2 Mode opératoire


Le processus de mesure de la DCO implique plusieurs étapes à suivre. Tout d'abord, on
transvase 10 ml de l'échantillon dans une fiole de l'appareil à reflux, en s'assurant qu'il est dilué
si nécessaire. On y ajoute ensuite 10 ml de solution de dichromate de potassium ainsi que
quelques régulateurs d'ébullition, en homogénéisant soigneusement. On verse lentement et avec
précaution 15 ml d'acide sulfurique-sulfate d'argent en agitant prudemment le tube, en veillant
à ce que le mélange ne vire pas immédiatement du jaune au vert clair. Si cela se produit, il
faudra recommencer en diluant l'échantillon.

Si un précipité blanc apparaît, cela signifie que l'échantillon contient beaucoup de chlorures et
il faudra recommencer l'analyse en ajoutant une quantité suffisante de sulfate de mercure avant
la solution acide sulfurique-sulfate d'argent, jusqu'à ce que le précipité disparaisse (pas plus de
5 ml). On ajoute la même quantité de solution de sulfate de mercure dans le blanc.

Ensuite, on place le tube dans le bloc chauffant, en reliant le réfrigérant au tube et en portant le
tout à une température de 148°C (+3°C) pendant 110 min. Si le mélange vire au vert clair après
cette étape de chauffage, il faudra également recommencer en effectuant une dilution de
l'échantillon. Après avoir laissé refroidir le mélange, on lave la paroi interne du réfrigérant avec
de l'eau désionisée, en recueillant les eaux de lavage dans le tube. On débranche ensuite le
réfrigérant du tube et on complète à environ 100 ml avec de l'eau dés ionisée, en refroidissant
le tout à température ambiante. Enfin, on titrera l'excès de dichromate avec la solution de sulfate
de fer (II) et d'ammonium en présence d'une ou deux gouttes de solution

D’indicateur à la ferroïne, ou par potentiométrie. Il est important de noter que bien que la
quantité de ferroïne ne soit pas critique, elle doit demeurer aussi constante que possible. On
notera le changement brusque de couleur du bleu-vert au brun-rouge comme point de virage,
même si le bleu-vert réapparaît au bout de quelques minutes.

Remarques :

 Le dichromate de potassium est réduit :

Cr2O72- + 14 H + + 6 e- 2 Cr3 + + 7 H2O

 Le dichromate de potassium résiduel est dosé par une solution de sulfate

de fer (II) et d’ammonium (donc de Fe2 +), en présence de ferroïne (indicateur


d’oxydo-réduction) :

Fe2 + Fe3 + + e-

 La réaction globale du dosage est la suivante :

Cr2O72- + 14 H + + 6 Fe2 + 2 Cr3 + + 6 Fe3 + + 7 H2O


3.3 Résultats
La demande chimique en oxygène (DCO) exprimée en milligrammes d’oxygène par litre est
égale à :

DCO =8 000*C*(V1 – V2) /V0

V0 = Volume de prise (mL).

V1 = Volume de sulfate de fer et d’ammonium (II) nécessaire à l’essai à blanc (mL).

V2= Volume de de sulfate de fer et d’ammonium (II) nécessaire à l’essai utilisée pour la
détermination

C = Est la concentration exprimée en moles par litre de la solution de sulfate de fer (II) et
d’ammonium

. DCO = 288 mg/L

Au Maroc, les normes de rejet pour la DCO sont réglementées par la réglementation de la
qualité des eaux de rejet dans le milieu hydraulique, qui fixe des limites maximales pour les
polluants rejetés dans l'eau. Selon cette réglementation, la limite maximale autorisée pour la
DCO dans les eaux usées rejetées est de 125 mg/L pour les eaux usées industrielles et de 60
mg/L pour les eaux usées domestiques. Par conséquent, une valeur de DCO de 288 mg/L est
considérée comme très élevée et dépasse largement les limites maximales autorisées par la
réglementation marocaine. Dans ce cas, des mesures devraient être prises pour réduire la
pollution organique de l'eau afin de se conformer aux normes de rejet applicables. Il
convient de noter que les réglementations locales peuvent varier en fonction de
l'emplacement, du type d'activité et du type de polluant rejeté. Il est donc important référer
aux réglementations locales applicables pour déterminer les limites maximales autorisées
pour la DCO et d'autres polluants dans les eaux de rejet.
4 Détermination de la matière en suspension contenue dans
une eau usée (MES)
La teneur et la composition minérale ou organique des matières en suspension dans les eaux
sont très variables. Elles sont mesurées en amont et en aval des stations d'épurations afin
d'établir la qualité et le niveau d'efficacité des procédés utilisés et d'ajuster le dosage des agents
chimiques appliqués.

Les analyses des MEST permettent de connaître la quantité de matière non dissoutes, qu'elles
soient organiques ou minérales, présentes dans un échantillon.

Deux techniques sont actuellement utilisées pour la détermination des matières en suspension :
la séparation par filtration directe ou centrifugation.

La méthode par filtration est réservée aux eaux qui sont dilué ou qui contiennent de faible
charge polluante en termes de matières en suspension, cette technique est basée sur un
prélèvement d'un volume d'eau usée et le passer à travers un filtre à membrane filtrante puis
sécher avec le dépôt retenu dans un four à 103-105 "C. Les MES qui se déposent au font du
filtre représentent la pollution non dissoute.

La centrifugation est réservée aux eaux trop chargé en matière en suspension pour être filtrées
dans de bonnes conditions, ou cas où la durée de la filtration dépasse environ une heure, pour
les deux techniques il reste à respecter les conditions opératoires pour pouvoir aboutir à de bons
résultats.

Les matières en suspension désignent l'ensemble des matières insolubles dans l'eau sable,
boues, argile, débris de roches, matière organique...L'intérêt de l'analyse est de caractériser les
boues pour optimiser leur manipulations et leur valorisations (filtre presse,épandage...).Les
matières volatiles en suspension sont utilisées pour déterminer la part de matière organique
(volatile à 550°C) présente dans les MES permettant d'estimer la stabilité des boues, c'est à dire
leur capacités à ne pas fermenter.

4.1 BUT
Le but de déterminer la quantité et la nature des matières en suspension dans une eau usée est
de mesurer le niveau de pollution de l'eau et d'évaluer l'efficacité des procédés de traitement
des eaux usées. Les matières en suspension peuvent contenir des éléments polluants tels que
des métaux lourds, des micro-organismes pathogènes, des produits chimiques toxiques, etc. La
connaissance de la quantité et de la nature des matières en suspension dans l'eau usée permet
de déterminer si les niveaux de pollution sont acceptables selon les normes environnementales
et sanitaires, et de prendre les mesures appropriées pour réduire la pollution de l'eau. De plus,
la connaissance de la quantité et de la nature des matières en suspension est importante pour
optimiser la gestion des boues produites par les procédés de traitement des eaux usées,
notamment pour leur stockage, leur transport, leur épandage sur les terres agricoles, ou leur
incineration.

4.2 Méthode
Prendre la membrane de filtration avec une pince bien stériliser et la déposer entre la fiole à
vide et le godet.

- Introduire l’échantillon à analyser dans le godet.

- Récupérer la membrane.

- Sécher le filtre à 105°C pendant 1h.

- Mesurer la masse du résidu retenu sur le filtre.

4.3 Résultats et discussion


La concentration en MES est calculé d’après la formule suivante :

MES = ( M2 – M1 / V ). 1000
M0 : la masse du filtre vide (en mg).
M1 : la masse du filtre et son contenue après séchage à 105°C (en mg).
V : volume de prise d’essai (en ml).

MES = 150 mg/L


(Avec M1=0.080g et M0=0.077g)
Interprétation de résultats

la méthode de filtration pour analyser la concentration de matière en suspension dans un lexiviat


traité par FeCl3 et donner une concentration de 150 mg/L, cela signifie qu'il y a 150 mg de
matière en suspension par litre de lexiviat traité. Cette concentration peut être comparée aux
normes de qualité environnementale pour déterminer si elle est acceptable ou non. Les normes
de qualité environnementale peuvent varier en fonction de la source de l'eau, de l'utilisation
prévue de l'eau et de la réglementation locale. En général, une concentration de matière en
suspension inférieure à 50 mg/L est considérée comme bonne pour la plupart des utilisations de
l'eau, tandis qu'une concentration supérieure à 200 mg/L peut être considérée comme
dangereuse pour les écosystèmes aquatiques.
Conclusion

Durant ces séances des Tps, on a pu lier entre tous ce qu’on a


étudier théoriquement et ce qui existe dans la pratique, on a
concrétisé nos idées, du coup on a pris une idée sur le vrai
traitement des eaux usées, surtout les techniques qu’on a
utilisé comme coagulation / floculation, dosage des
phosphates, et des nitrates, … etc.
Le traitement des eaux usées a une grande importance pour
réduire la pollution présente dans l’eau. Cette pollution résulte
d'activités humaines : à travers d’une utilisation domestique,
ou dans les réseaux industriels.
Le traitement des eaux usées sert à s’assurer de sa qualité. En
effet, l’eau traitée est considérée comme “eau propre” qui va
être utilisée dans les activités humaines, ou rejetée en milieu
naturel. Ces milieux peuvent être de différentes natures :
rivière, mer, lac, etc.
Valeurs limites générales
Valeurs trouver
de rejet dans les eaux
Paramètres pour lixiviat
superficielles ou
traité
souterraines
MES 100 150
DCO 500 288

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