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L'implantation des décharges dans les sites non appropriés ou non aménagés spécifiquement à cet
effet accentue le risque de contamination des eaux de surface et souterraines, et par conséquent la
santé humaine sachant que l'eau est source de vie. Suite à une évolution bio physico-chimique de ces
déchets ainsi entassés et à l'action des pluies, il se génère un jus appelé lixiviat. Ce jus constitue une
source de pollution pour l'environnement. En effet, en plus des odeurs qu'il émet, il entraîne une
altération pour la qualité des eaux de surface et souterraines due à sa charge polluante élevée
(matières organiques, minérales et pollution bactériologique marquée par le développement des
bactéries, virus et algues). De manière plus générale, le problème de la gestion des déchets est
quotidien et planétaire et la situation est dramatique dans les pays en développement et notamment
au Maroc.
Cependant, dans l'application du traitement par coagulation-floculation pour les lixiviats, une grande
quantité de boue est générée. Cet aspect est à prendre en considération lors du choix du coagulant.
Les objectifs de cette étude sont donc l'examen de l'efficacité des processus de coagulation floculation
pour le traitement de lixiviat, notamment en termes de turbidité, production de boues et
d'enlèvement de la couleur. Les conditions optimales pour l'application efficace de traitement de
lixiviat par coagulation floculation ont été réalisées en utilisant le chlorure ferrique FeCl3. (Pour notre
groupe)
La concentration optimale du coagulant a été déterminée sur la base de la turbidité, le volume des
boues produites et l'aspect visuelle du surnageant.
Le processus de coagulation par le chlorure ferrique (FeCl3) peut être décrit par ce qui suit
Volume des
[C] Volume p Turbidité
boues
T 0 0 19,9
100 2,5 20 56,6
200 5 125 10,5
300 7,5 99 27,2
400 10 76 39,8
600 15 45 52,5
800 20 27 53,7
1000
25 20 59,3
L'efficacité du processus de coagulation floculation pour le traitement de lixiviat est évaluée
notamment en termes de production de boues, de turbidité et d'enlèvement de la couleur. La
production des boues a été estimée après décantation des lixiviats coagulés et floculés.
140 70
120 60
100 50
80
Volume des boues
40
60 30
40 20
20 10
0
0
0 200 400 600 800 1000 1200
0 200 400 600 800 1000 1200
concentration de chlorure férrique concentration de chlorure férrique
Figure 2 : volume des boues en fonction de [c] Figure 1: turbidité en fonction de [c]
140
120
100
80
60 turbidité
40 volume des
boues
20
0
0 200 400 600 800 1000 1200
concentration de chlorure férrique
L’étude du traitement de lixiviat par le Chlorure Ferrique est illustrée sur la figure 3.
Ces résultats montrent que la turbidité diminue avec l'augmentation de FeCl3. La dose
optimale obtenue dans ces conditions est estimée à 5 g/l avec une turbidité voisine de 10.5
NTU.
La quantité de boues produite pour la dose optimale étant 125 ml/0.5L donc 250 ml/L.
Au-delà de cette dose, nous constatons une augmentation de la turbidité, et le passage de la
couleur jaune clair à foncée dû à l'augmentation de FeCl3 défavorisant l'agglomération des
polluants. Ce changement s'explique par la redissolution des hydroxydes ferriques en milieu
acide provoquant la coloration foncée du surnageant et l'augmentation de la turbidité.
1.4 INTRODUCTION
Dans les eaux naturelles et les eaux usées, le phosphore se trouve sous différentes formes de
phosphates telles que les orthophosphates, ou « phosphore réactif », les phosphates hydrolysables et
les phosphates organiques, lesquelles peuvent être de forme dissoute ou particulaire. Les
orthophosphates sont les phosphates qui peuvent être dosés sans hydrolyse ou sans digestion
oxydante. Le phosphore dans les eaux naturelles provient principalement de l'utilisation des
détergents ainsi que du drainage des terres agricoles fertilisées. En général, le phosphore n'est pas
toxique pour l'homme, les animaux ou les poissons et c'est principalement pour ralentir la prolifération
des algues dans les milieux aquatiques que la concentration en phosphore doit être limitée.
1.6 PRINCIPE
L'anion orthophosphate réagit avec le molybdate d'ammonium en milieu acide pour former l'acide
phosphomolybdique. Cette réaction est connue sous le nom de réaction de Molibdate de Phosphore
ou de réaction de Molibdate d'Ammonium.
Cet acide est réduit par l'acide ascorbique en bleu de molybdène, en formant un précipité bleu de
molybdène.
Réactif combiné (Dans une fiole jaugée de 100ml, mélanger : 50 ml d'acide sulfirique, 5 ml de la
solution de tartrate, 15 ml de la solution de molybdate d'ammonium, Compléter-au volume avec de
l'eau distiller.
Solution étalon de phosphate, correspondant à 0,2 mg/l (Prélever 4,0 ml de la solution mère de
phosphate et compléter exactement à 1000 ml avec de l'eau distillée). (1 ml de cette solution
contient 0,2 μg de P).
0,09
0,08 y = 0,0196x - 0,0026
0,07 R² = 0,9969
0,06
absorbance
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
-0,01
[orthophosphate] en mg/l
Les valeurs d'absorbance obtenues pour le lixiviat brut et le lixiviat traité (avec FeCl3) sont élevées,
ce qui signifie que nous devons utiliser une nouvelle courbe d'étalonnage (haute gamme) réalisée par
un autre groupe.
Tableau 2 : haute gamme d'étalonnage.
0,6
0,5
absorbance
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25
orthophosphate] en mg/l
A partir de ses résultats de orthophosphate en peux déduire que le traitement par coagulation-
floculation avec FeCl3 ait permis d'éliminer environ 36% des orthophosphate, il est important de noter
que d'autres méthodes de traitement peuvent être nécessaires pour éliminer complètement la
pollution de l'eau. Les résultats de cette étude sont encourageants et montrent que la coagulation-
floculation avec FeCl3 peut être une méthode efficace pour réduire la pollution dans l'eau contaminée.
1.11 Résultats
Echantillon Concentration Absorbance
mg/l
Eau traite (fd=2) 3.081 mg/l 0.063
Eau brute (fd=10) 0.53 mg/l 0.013
Nous avons travaillé sur la courbe de la Basse gamme des orthophosphates et avons obtenu des
résultats intéressants pour la concentration de ces substances dans ces deux types d'eaux.
Nous avons mesuré la concentration d'orthophosphates dans les eaux traitées à l'aide d'un facteur
de dilution de 2. Nous avons ainsi obtenu une concentration de 3.081 mg/l, que nous avons
multipliée par le facteur de dilution pour obtenir la concentration réelle de 6.162 mg/l. Cette mesure
est importante car elle permet de s'assurer que les niveaux d'orthophosphates dans les eaux traitées
restent dans les limites réglementaires.
Nous avons également mesuré la concentration d'orthophosphates dans les eaux brutes, en utilisant
un facteur de dilution de 10. Nous avons constaté que la concentration d'orthophosphates était de
0.53 mg/l. Cependant, en prenant en compte le facteur de dilution, la concentration réelle
d'orthophosphates dans l'eau brute était de 5.3 mg/l.
La concentration en P2O5, exprimée en mg/l, est donnée par les formules suivantes :
C2 = k.d.100/v) (Ae – Ab)
2 DETERMINATION D’AMMONIUM
L'ammonium dans l'eau traduit habituellement un processus de dégradation incomplet de la
matière organique. L'ammonium provient de la réaction de minéraux contenant du fer avec des
nitrates. C'est donc un excellent indicateur de la pollution de l'eau par des rejets organiques
d'origine agricole, domestique ou industriel. De part leur oxydation en nitrates, qui associés aux
phosphates, posent des problèmes d’eutrophisation dans les milieux aquatiques. Ce qui nous
pousse à être en accord avec la norme de rejet de l’ordre de 80 mg par litre maximum si on
l'exprime en ions ammonium en sortie de station d’épuration. La mise en solution de NH4+
dans l'eau correspond à l'équation suivante :
La méthode de Nessler est basée sur la formation d'un complexe brun rougeâtre entre
l'ammonium et le réactif de Nessler, qui est une solution alcaline de sulfure de mercure
(Hg2SO4).
La méthode de Nessler est sensible à d'autres composés qui peuvent réagir avec le réactif
de Nessler et former des complexes colorés similaires à celui de l'ammonium. Il est donc
important de bien choisir les conditions de l'expérience et de réaliser des contrôles pour
éliminer les interférences potentielles.
2.2 Méthode
Les étapes pour effectuer une analyse d'ammonium par la méthode de Nessler :
Laisser la solution reposer pendant quelques minutes pour que la réaction ait lieu.
Mesurer la couleur de la solution et la comparer à une échelle de référence pour
déterminer la concentration d'ammonium.
2.3 Résultats
Il y a deux types d'échantillons à analyser : l'eau brute et l'eau traitée par coagulation-
floculation avec l'utilisation de coagulant FeCl3.
0,2
absorbance
0,15
0,1
0,05
0
0 1 2 3 4 5 6
Concentration
La DCO est exprimée en mg/L d'oxygène et peut être mesurée à l'aide de diverses méthodes,
notamment la méthode de la digestion thermique, la méthode du dichromate de potassium et la
méthode du permanganate de potassium. Les résultats de la DCO peuvent être utilisés pour
surveiller l'efficacité des processus de traitement des eaux usées et pour déterminer les
concentrations de substances toxiques dans l'eau.
3.1 Principe
La méthode de mesure de la demande chimique en oxygène (DCO) par dosage au sel de Mohr
en présence de dichromate de potassium avec une solution titrée de sulfate de fer (II) et
d'ammonium hexahydraté est une méthode couramment utilisée pour mesurer la DCO dans les
eaux usées et les autres échantillons environnementaux. Le principe de cette méthode repose
sur l'oxydation des composés organiques par une solution combinée de permanganate de
potassium et de dichromate de potassium en milieu acide, suivie de la réduction des ions
dichromate par le sel de Mohr, puis de la titration de l'excès de sel de Mohr avec une solution
titrée de sulfate de fer (II) et d'ammonium hexahydraté.
Voici les étapes de la méthode de mesure de la DCO par dosage au sel de Mohr en présence de
dichromate de potassium avec une solution titrée de sulfate de fer (II) et d'ammonium
hexahydraté :
Ajout de sel de Mohr : Ajouter une quantité mesurée de sel de Mohr dans l'erlenmeyer,
afin de réduire l'oxydant résiduel présent dans l'échantillon. Cette réduction se traduit
par la formation d'un précipité brun rougeâtre de sulfate de fer(II) dans la solution.
Titration : Titrer l'excès de sel de Mohr non réduit avec une solution titrée de sulfate de
fer (II) et d'ammonium hexahydraté de concentration connue, jusqu'à l'apparition d'une
coloration brun rougeâtre persistante. Cette coloration indique la fin du titrage et la
quantité d'oxydant résiduel présente dans l'échantillon.
Si un précipité blanc apparaît, cela signifie que l'échantillon contient beaucoup de chlorures et
il faudra recommencer l'analyse en ajoutant une quantité suffisante de sulfate de mercure avant
la solution acide sulfurique-sulfate d'argent, jusqu'à ce que le précipité disparaisse (pas plus de
5 ml). On ajoute la même quantité de solution de sulfate de mercure dans le blanc.
Ensuite, on place le tube dans le bloc chauffant, en reliant le réfrigérant au tube et en portant le
tout à une température de 148°C (+3°C) pendant 110 min. Si le mélange vire au vert clair après
cette étape de chauffage, il faudra également recommencer en effectuant une dilution de
l'échantillon. Après avoir laissé refroidir le mélange, on lave la paroi interne du réfrigérant avec
de l'eau désionisée, en recueillant les eaux de lavage dans le tube. On débranche ensuite le
réfrigérant du tube et on complète à environ 100 ml avec de l'eau dés ionisée, en refroidissant
le tout à température ambiante. Enfin, on titrera l'excès de dichromate avec la solution de sulfate
de fer (II) et d'ammonium en présence d'une ou deux gouttes de solution
D’indicateur à la ferroïne, ou par potentiométrie. Il est important de noter que bien que la
quantité de ferroïne ne soit pas critique, elle doit demeurer aussi constante que possible. On
notera le changement brusque de couleur du bleu-vert au brun-rouge comme point de virage,
même si le bleu-vert réapparaît au bout de quelques minutes.
Remarques :
Fe2 + Fe3 + + e-
V2= Volume de de sulfate de fer et d’ammonium (II) nécessaire à l’essai utilisée pour la
détermination
C = Est la concentration exprimée en moles par litre de la solution de sulfate de fer (II) et
d’ammonium
Au Maroc, les normes de rejet pour la DCO sont réglementées par la réglementation de la
qualité des eaux de rejet dans le milieu hydraulique, qui fixe des limites maximales pour les
polluants rejetés dans l'eau. Selon cette réglementation, la limite maximale autorisée pour la
DCO dans les eaux usées rejetées est de 125 mg/L pour les eaux usées industrielles et de 60
mg/L pour les eaux usées domestiques. Par conséquent, une valeur de DCO de 288 mg/L est
considérée comme très élevée et dépasse largement les limites maximales autorisées par la
réglementation marocaine. Dans ce cas, des mesures devraient être prises pour réduire la
pollution organique de l'eau afin de se conformer aux normes de rejet applicables. Il
convient de noter que les réglementations locales peuvent varier en fonction de
l'emplacement, du type d'activité et du type de polluant rejeté. Il est donc important référer
aux réglementations locales applicables pour déterminer les limites maximales autorisées
pour la DCO et d'autres polluants dans les eaux de rejet.
4 Détermination de la matière en suspension contenue dans
une eau usée (MES)
La teneur et la composition minérale ou organique des matières en suspension dans les eaux
sont très variables. Elles sont mesurées en amont et en aval des stations d'épurations afin
d'établir la qualité et le niveau d'efficacité des procédés utilisés et d'ajuster le dosage des agents
chimiques appliqués.
Les analyses des MEST permettent de connaître la quantité de matière non dissoutes, qu'elles
soient organiques ou minérales, présentes dans un échantillon.
Deux techniques sont actuellement utilisées pour la détermination des matières en suspension :
la séparation par filtration directe ou centrifugation.
La méthode par filtration est réservée aux eaux qui sont dilué ou qui contiennent de faible
charge polluante en termes de matières en suspension, cette technique est basée sur un
prélèvement d'un volume d'eau usée et le passer à travers un filtre à membrane filtrante puis
sécher avec le dépôt retenu dans un four à 103-105 "C. Les MES qui se déposent au font du
filtre représentent la pollution non dissoute.
La centrifugation est réservée aux eaux trop chargé en matière en suspension pour être filtrées
dans de bonnes conditions, ou cas où la durée de la filtration dépasse environ une heure, pour
les deux techniques il reste à respecter les conditions opératoires pour pouvoir aboutir à de bons
résultats.
Les matières en suspension désignent l'ensemble des matières insolubles dans l'eau sable,
boues, argile, débris de roches, matière organique...L'intérêt de l'analyse est de caractériser les
boues pour optimiser leur manipulations et leur valorisations (filtre presse,épandage...).Les
matières volatiles en suspension sont utilisées pour déterminer la part de matière organique
(volatile à 550°C) présente dans les MES permettant d'estimer la stabilité des boues, c'est à dire
leur capacités à ne pas fermenter.
4.1 BUT
Le but de déterminer la quantité et la nature des matières en suspension dans une eau usée est
de mesurer le niveau de pollution de l'eau et d'évaluer l'efficacité des procédés de traitement
des eaux usées. Les matières en suspension peuvent contenir des éléments polluants tels que
des métaux lourds, des micro-organismes pathogènes, des produits chimiques toxiques, etc. La
connaissance de la quantité et de la nature des matières en suspension dans l'eau usée permet
de déterminer si les niveaux de pollution sont acceptables selon les normes environnementales
et sanitaires, et de prendre les mesures appropriées pour réduire la pollution de l'eau. De plus,
la connaissance de la quantité et de la nature des matières en suspension est importante pour
optimiser la gestion des boues produites par les procédés de traitement des eaux usées,
notamment pour leur stockage, leur transport, leur épandage sur les terres agricoles, ou leur
incineration.
4.2 Méthode
Prendre la membrane de filtration avec une pince bien stériliser et la déposer entre la fiole à
vide et le godet.
- Récupérer la membrane.
MES = ( M2 – M1 / V ). 1000
M0 : la masse du filtre vide (en mg).
M1 : la masse du filtre et son contenue après séchage à 105°C (en mg).
V : volume de prise d’essai (en ml).