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INTRODUCTION
Les polymères sont parmi les produits chimiques ayant le plus d’applications industrielles.
Ce sont des macromolécules obtenues par la combinaison d’un grand nombre de molécules
plus petites.
Lespolymères ont une masse molaire très importante.
Pour mettre en œuvre correctement ces matériaux, il est important de connaître leur
mécanisme de réaction avec leurs avantages et leurs inconvénients spécifiques.
I. DÉFINITIONS
Les polymères, sont des matériaux organiques composés de macromolécules (molécules géantes).
Ces macromolécules sont formées par exemple de la répétition d’un même motif ou unité
monomère n fois tout au long de la molécule.
Notation :
n est appelé « degré de polymérisation » : c’est le nombre d’unités monomères ou motifs qui
constituent une chaine de polymère.
En général, les chaines de polymères n’ont pas toutes exactement la même longueur. n est une
moyenne.
n peut être très élevé : de l’ordre de plusieurs millions
La masse moléculaire molaire d’un polymère est donc également une moyenne :
M = n x Masse molaire du monomère ou du motif
M peut être très élevée pour un polymère : de l’ordre de plusieurs millions de g.mol-1
• La cellulose
• L’amidon
• Les protéines
• Etc…
Exemples :
• Le polyéthylène
• Le polystyrène-(CH2-CH(Ph) n-
• Le PVC (C2H3Cl)n
• Les polyesters
• Le nylon
• Etc…
Enfin, grâce à la chimie, l’homme fabrique de nouveaux matériaux en modifiant les polymères
naturels
Exemples :
Bien qu'il existe de nombreuses variantes des réactions de synthèse des polymères, on peut les
ramener à deux grandes catégories :
1- Polymérisations enchaîne
La caractéristique commune des réactions de polymérisation en chaîne, qui les distingue des
polycondensations, est la formation de centres actifs (intermédiaires réactionnels) ne préexistant
pas dans le monomère. Ces centres actifs ont une réactivité très différente de celle des monomères.
Ils fixent en général de nombreuses molécules de monomère, et la croissance du polymère s'effectue
essentiellement par ces additions successives.
D'après la nature des centres actifs (radical, cation ou anion) on distingue plusieurs types de
polymérisation. Mais dans la majorité des cas, le mécanisme comporte trois étapes classiques :
- Etape d'amorçage (ou d'initiation) créant le centre actif sur une molécule de monomère;
Dans ce cas les centres actifs sont des radicaux libres qui peuvent se former selon divers processus :
• par choc biomoléculaire du monomère,
• sous l'effet des radiations lumineuses (h. ) sur le monomère à partir d'une substance instable (In2)
.
libérant des radicaux ( In ) qui, par action sur une molécule de monomère, donne naissance à une
molécule active.
Amorçage:
A.I.B.N
Propagation:
Les polymérisations radicalaires sont les plus fréquentes parmi les polymérisations industrielles.
- le polystyrène(PS)
- le polyéthylène haute pression (PEHP) plus connu sous le nom de polyéthylène basse densité
(PEbd) qui est préparé, en présence de peroxydes, entre 1500 à 3000 atm, à 200°C. Les chaînes
comportent alors de nombreuses ramifications; il en résulte une faible densité.
Dans les polymérisations anioniques des monomères vinyliques, le carbone portant la liaison active
est polarisé négativement :
l'oxygène ou le soufre :
Amorçage: Il se fait par des organométalliques (BuLi ,LiCH2–CH2–CH2–CH3), des bases fortes
organiques (amidure de sodium : NaNH2) ou minérales (NaOH, KOH) ou par des métaux alcalins.
Exemple : polymérisation anionique du styrène
Remarquons que ce type de polymérisation n'est possible que si le carbanion est stabilisé par la
présence d'un groupement à effet mésomère accepteur (-M) et / ou inductif attracteur (-I).
Propagation:
Lorsque ces réactions sont effectuées dans des conditions de grande pureté, dans des solvants aprotiques
(cyclohexane, THF, dioxane, DMF...), pour éviter la réaction de transfert d'hydrogène avec le solvant, elles ne
présentent pas d'étape de terminaison : la réaction se poursuit jusqu'à épuisement du monomère.
A part le styrène, il existe beaucoup d'autres monomères qui polymérisent selon le processus
anionique.
Exemples :
Dans les polymérisations cationiques des monomères vinyliques catalysées par des acides
protoniques ou de Lewis, le carbone portant la liaison active est polarisé positivement :
Amorçage :
Il peut se réaliser de trois façons :
- acides protoniques (HCl,H2SO4...)
Propagation:
Elle se fait, comme pour les réactions radicalaires ou anioniques, par action d'une molécule de monomère
activée, sur une autre, et formation d'une nouvelle molécule activée.
Exemple :
Terminaison :
Elle se fait par perte d'un proton en du carbocation, ou par capture d'un anion :
Un exemple typique d'une telle polymérisation est la préparation du polyisobutène à partir de l'isobutène :
Au cours des réactions de polymérisation, l'enchaînement des motifs monomères s'effectue généralement
d'une manière assez désordonnée suivant plusieurs conformations possibles. Avec les monomères
vinyliques, les substituants latéraux sur la chaîne macromoléculaire peuvent se disposer au hasard de part
et d'autre de celle-ci (disposition atactique). Avec les composés diéniques tels que le butadiène
CH2=CH—CH=CH2 ou l'isoprène CH2=C(CH3)—CH=CH2 , la polymérisation laisse dans la chaîne une
double liaison par motif monomère donnant des possibilités locales de conformation "Z" (Cis) ou "E"
(Trans) également distribuées auhasard.
Les recherches de Ziegler et Natta (prix Nobel de chimie 1963) ont permis d'obtenir des polymères de
conformation stéréorégulière, de haute densité et de très faible polymolécularitégrâce à divers
systèmes catalytiques dont les plus utilisés sont TiCl3 / Al(C2H5)2Cl et TiCl4 / Al(C2H5)3 . Le mécanisme
ne sera pas développé dans ce cours.
Les monomères vinyliques conduisent alors (selon les conditions expérimentales) à des polymères
isotactiquesou syndiotactiques. Ces polymères stéréo réguliers présentent des chaînes à ordonnancement
très régulier, donc une plus grande cohésion moléculaire que les polymères atactiques. Ceci engendre un
point de fusion plus élevé et de meilleures propriétés mécaniques.
Exemples :
- le polypropylène atactique est un produit mou, sans application technique, tandis que le polypropylène
isotactique a donné une matière plastique et une fibre textile intéressante.
Le polyisoprèneCis (caoutchouc)
Autres applications :
Comme nous l'avons déjà vu, le polyéthylène polymérise par voie radicalaire (1500 à 3000
atm à 200°C) en présence de peroxyde pour conduire au PEbd.
Par le processus de Ziegler-Natta on peut également l'obtenir à 70°C, sous 100 atm voire même avec des
pressions beaucoup plus faibles.
Donc jusque là on ne peut pas parler de stéréorégularité vu qu'il n'y a pas de substituants sur la double
liaison du monomère (l'éthylène). Pourtant il y a une grande différence entre les deux polymères obtenus
par ces deux processus.
* Par la voie radicalaire la chaîne comporte de nombreuses ramifications, ce qui donne un polymère de
structure essentiellement amorphe (voir cristallinité § 3-2) et aura une faible densité"PEbd".
* Par la voie de Ziegler-Natta la chaîne est linéaire avec un taux de cristallinité élevé (88%).la
densité du polymère sera alors élevée"PEhd".
2- Réactions de polycondensation
Les polycondensations sont des réactions classiques de la chimie organique : estérification, amidification
... portant sur des molécules qui possèdent des fonctions réactives à leurs extrémités. Les
polycondensations se distinguent des réactions de polymérisation en chaîne par le départ d'un sous-
produit de réaction qui, le plus souvent est une petite molécule : H2O, HX, NH3, et par une succession de
réactions entre des molécules croissant progressivement. Ils se forment au début des petites chaînes de
taille variable qui vont réagir entre elles et aboutir peu à peu à des macromolécules.
2-1- Réactions de polycondensation avec une seule matière première
La molécule (notée : A—B) possède deux groupements fonctionnels antagonistes et suffisamment éloignés
l'un de l'autre, pour éviter une réaction de cyclisation.
Exemple : les acides aminés qui peuvent donner des polyamides.
* la polycondensation de l'acide amino-11 undécanoïque fournit une fibre textile, le Nylon-11
ou Rilsan :
Dans ce cas les molécules de départ possèdent des extrémités réactives identiques.
Elles sont notées : A—A et B—B.
Exemples :
- Le polyamide ou Nylon-6,6
- Le polyester type Tergal
Si l'une des petites molécules a une fonctionnalité supérieure à deux, la polycondensation donne des
macromolécules tridimensionnelles. Exemple : les glyptals.
Un polymère peut être caractérisé par son degré de polymérisation ou sa masse moléculaire. Le degré de
polymérisation est le nombre total de monomères contenus dans une macromolécule.
Lorsque ce degré de polymérisation (DP) est inférieur à 30, on parle d’oligomère et lorsqu’il est supérieur
à 30, c’est un polymère.
Lorsqu’on observe un polymère de synthèse ou un polymère naturel, il est souvent constitué d’un mélange
de chaînes macromoléculaires de tailles différentes avec des degrés de polymérisation différents.
Mw : est la masse moléculaire moyenne de toutes les macromolécules présentes dans le matériau,
Si la température s’élève, l’agitation moléculaire qui en résulte va rompre progressivement ces liaisons
secondaires. Le matériau va pouvoir s’écouler sous son propre poids : il présente alors le comportement
d’un liquide visqueux.
Des chaînes homopolymériques ou copolymériques peuvent se greffer sur d’autres chaînes au cours de la
polymérisation. Au dessus de la température de transition vitreuse, ces matériaux présenteront
comportement visqueux plus marqué que les polymères linéaires.
3. POLYMÈRES RÉTICULÉS
Les chaînes macromoléculaires peuvent être organisées de façon de aléatoire dans l’espace et constituer
ainsi une phase amorphe. La phase amorphe est, en théorie équivalente à un liquide « figé », sans ordre
moléculaire à grande distance. Il existe néanmoins des orientations macromoléculaires préférentielles.
Elles peuvent être rangées régulièrement avec la constitution d’un ordre responsable d’une propriété
caractéristique de l’état cristallin : l’aptitude du matériau à diffracter les rayons X selon des angles
définis. Ces structures peuvent aussi être objectivables en lumière polarisée.
Dans un polymère, les deux états ordonnés et désordonnés peuvent exister dans un même matériau
qui est alors de nature semi-cristalline.
V - PROPRIÉTÉS
Les polymères présentent des caractéristiques mécaniques propres. Ils présentent un comportement
vitreux lorsqu'ils sont amorphes, des caractéristiques de fibres lorsqu'ils sont cristallisés mais
également un comportement visco-élastique .
Leur structure, leur masse moléculaire, leur caractère linéaire ramifié ou non, réticulé ou non
déterminent fortement leurs propriétés physico-chimiques. Le paradoxe des macromolécules est que
des chaînes très différentes par leur composition chimique peuvent avoir des propriétés physiques
analogues. Certains polyesters ou silicones présentent des propriétés viscoélastiques analogues à
certains hydrocarbures insaturés. À l'inverse, des polymères à chaînes chimiquement identiques
peuvent avoir des propriétés physiques totalement différentes. Un même composé peut être
hautement élastique ou complètement amorphe en fonction de la température et de l'arrangement
macromoléculaire.
1. POLYMÈRES THERMOPLASTIQUES, THERMODURCISSABLES
Dans le cadre des résines constituées de macromolécules pour réaliser des matières plastiques, deux
types de comportement très différents sont décrits en fonction de la nature et de la structure des
polymères les constituant :
• Une résine thermodurcissable est constituée de chaînes linéaires réticulées entre-elles. Les
chaînes sont liées dans l'espace par des liaisons fortes de type covalent. Nous sommes donc en
présence d'un réseau tridimensionnel insoluble et infusible.
Introduction
La préparation de tout composé chimique, même un polymère, nécessite des conditions permettant
d'obtenir des résultats satisfaisants des produits souhaités avec le minimum de sous-produits. Tant en
laboratoire que dans l'industrie, il est nécessaire de connaître les caractéristiques physiques et
chimiques du matériau afin de pouvoir évaluer la voie de synthèse et les conditions expérimentales les
plus appropriées.
Les techniques de polymérisation peuvent être réparties en deux types de système: homogène et
hétérogène. Ces deux groupes représentent des conditions de fonctionnement très différentes, tant au
niveau du laboratoire qu'à l'échelle industrielle. Les techniques qui utilisent le système homogène sont
les suivantes: polymérisation en masse (ou séquencée) et polymérisation en solution.
Les techniques qui utilisent le système hétérogène sont les suivantes: polymérisation en émulsion,
polymérisation en suspension, polymérisation interfaciale et polymérisation en phase gazeuse.
La polymérisation en masse de monomères vinyliques est plus difficile, car les réactions sont
hautement exothermiques et à une vitesse
qui dépend fortement de la température. En même temps que le problème de transfert de chaleur dû à
l'augmentation de la viscosité au début de la réaction, cela conduit à la difficulté du contrôle et à une
tendance à l'hétérogénéité de la taille des molécules formées; le poids moléculaire du polymère peut
atteindre des valeurs très élevées.
2. Polymérisation en solution
3. Polymérisation en émulsion
La taille de la particule émulsionnée varie de 1 nm à 1 mm. Les poids moléculaires sont élevés, de
l'ordre de 105.
4. Polymérisation en suspension
Dans la polymérisation, le système aqueux a le monomère sous forme de phase dispersée, ce qui
donne un polymère sous forme de phase solide dispersée. Le procédé a réuni les avantages des
techniques de masse et d'émulsion, mais se distingue par la localisation de l'amorce et la cinétique.
La technique de suspension est largement utilisée pour la polyaddition, ce qui donne un polymère
ayant une taille de particules supérieure à celle obtenue par émulsion et est préférée dans la
fabrication de polymères industriels
Acides Aminés, Peptides et
Protéines
LES ACIDES AMINÉS
Introduction
Les acides aminés sont les constituants fondamentaux des protéines.Plus de 300 acides aminés ont été
inventoriés.Synthétisés par les animaux, les micro-organismes et les végétaux.
1. Définition
a- Solubilité
Les plus solubles sont les plus petit (glycocolle) ou ceux qui portent des radicaux mouillables
comme NH2, COOH ou OH.
• Les acides aminés à long chaine carbonée sont peu solubles dans l’eau.
• Faiblement solubles dans l’alcool.
En présence de deux phases liquides (éthanol/eau), les aminoacides se répartissent dans les deux
phases avec des coefficients de partage
Spécifique. (c a d le rapport des activités chimiques du soluté dans les deux phases).
• Les acides aminés comprennent tous, 1 ou 2 carbones asymétriques: en général ce sont des
moléculeschirales.
• L’atome de carbone asymétriques appelé centre de la chiralité est lié à quatre substituant
différentsdonc substitué asymétriquement.
• Ils sont appelées “énantiomères” (non superposables; images l’un de l’autre dans un miroir)
1. Liaison peptidique
Une liaison peptidique est une liaison covalente qui s'établit entre la fonction carboxyle portée par le
carbone α d'un acide aminé et la fonction amine portée par le carbone α de l'acide aminé suivant dans
la chaîne peptidique.
• La réaction du groupe carboxylique d’un acide aminé avec le groupement aminé d’un acide
aminé suivant, permet de former un amide secondaire avec élimination d’une molécule d’eau.
• Cette liaison, s’appelle liaison peptidique, permettant la formation d’un dipeptide, etc…
La liaison peptidique est une liaison qui a les caractéristiques d’une double liaison partielle, ce qui
a trois conséquences (stable, rigide et plane).
• La distance entre les atomes de C et de N sont plus petite que dansune liaison simple,
mais plus grande que dans une vrai double liaison.
• La libre rotation autour de la liaison C-N est impossible(importance pour la
conformation des protéines).
• Les atomes qui participent à cette liaison (les 6 atomes Cα, C, O, N,H et Cα)
se trouvent dans un même plan avec une disposition trans.
Les peptides sont d’autant plus solubles dans l’eau qu’ils sont plus petits et contiennent d’avantage
d’acide aminé hydrophile.
- Ils sont chargés : ils contiennent un groupement NH3+ (aminoterminale) et un groupement
C00- (C-terminal) et des groupements ionisables sur les chaines latérales des résidus acides
aminés
- Ils se comportent comme un ion dipolaire et peuvent migrer dans un champ électrique.
- Ils absorbent la lumière dans l’ultraviolet (λ: 220 à 230 nm ou à 280 nm s’ils contiennent un
acide aminé aromatique
a. Propriétés chimiques
Les peptides présentent les réactions chimiques de radicaux portés par les chaines latérales des
résidus d’acides aminés (les fonctions alcool peuvent être estérifiées par un phosphate ou un sulfate)
LES PROTEINES
Définition
Les protéines sont des macromolécules de type polymère composée d’une ou plusieurs chaînes
d'acides aminés (chaines polypeptidiques). .
Les protéines (ou les protides) sont des éléments essentiels car elles ont des rôles très variés au
sein d’une cellule et au sein d’un organisme:
– un rôle structurel (l'actine),
Déprotection
Les conditions classiques de la déprotections sont de l’eau et un milieu acide.
Synthèse des polymères
monodimensionnels et
tridimensionnels
1. Polyoléfines
Une polyoléfine, parfois appelée polyalcène, désigne un polymère saturé , synthétique, issu de
la polymérisation d'une oléfine (aussi appelée un alcène) telle l'éthylène et ses dérivés. En chimie, le
mot oléfine est synonyme d'alcène (qui lui est préféré).
La formule générale est -(CH2-CRR') n-, où R et R' peuvent être l'atome d'hydrogène (H) ou
les radicaux alkyle apolaires (moment dipolaire nul) tels que:
a. Présentation
Les polyoléfines forment la plus importante famille de matières plastiques, avec quatre représentants
(PP, HDPE, LDPE, LLDPE).
Le polyéthylène basse densité linéaire de sigle PEBDL ou LLDPE et de formule chimique (C2H4)n
Les polyoléfines forment la plus importante famille de matières plastiques, avec quatre représentants
(PP, HDPE, LDPE, LLDPE) parmi les plastiques de grande consommation.
b. Propriétés chimiques
Les polyoléfines possèdent une très bonne stabilité chimique. A des températures inférieures à 60°C,
elles sont pratiquement insolubles. Elles ne sont attaqués ni par les acides (sauf oxydants) ni les bases,
ni les solutions de sels. Elles sont insolubles dans l'eau et même plutôt hydrophobes (l'eau ne mouille
pas). Les polypropylènes sont sensibles aux hydrocarbures. Les polyoléfines sont à l'état naturel très
sensible à l'action des rayons ultraviolets (UV) en présence d'oxygène (air) mais il existe des
photosstabilisants efficaces, comme par exemple le carbone black, le colorant inévitablement en noir.
En raison de leur nature paraffinique, les polyoléfines sont hydrophobes et possèdent en général une
grande inertie chimique (aux solvants, acides, bases, etc.). Ces matériaux ont donc une qualité
alimentaire. Le collage est très difficile (la surface est particulièrement inerte, des traitements de
surface spéciaux sont nécessaires).
Leur densité est très faible [0,83 (cas du PMP) < d < 0,95] : ils flottent dans l'eau.
Ils sont opaques, sauf le PMP (transparent).
2. Polyalphaoléfines
Les polyalphaoléfines (ou poly-α-oléfines, PAO) sont issues de la polymérisation d'une alphaoléfine
(ou α-oléfine).
Celles obtenues par polymérisation du n-décène-1, suivie d'une hydrogénation et d'une distillation,
trouvent une application dans la lubrification de haut de gamme. Les grades hydrogénés de
faibles masses molaires (oligomères) sont utilisés comme base synthétique dans les lubrifiants pour
moteurs et pour transmissions.
Les lubrifiants à base de PAO restent fluides à basse température, en rapport avec leur difficulté à
cristalliser ou à se solidifier. En effet, la flexibilité est apportée par les longs groupes octyle (C8H17-
) latéraux qui empêchent le rapprochement des chaînes principales, ce qui diminue la cristallinité.
Cette propriété permet une utilisation sur une large plage de température (lubrifiants multigrades).
3. Copolymères oléfiniques
• Polyisobutylène (PIB)
4. Polyéther
Les chaînes macromoléculaires des polyéthers ont généralement comme groupes terminaux des
fonctions hydroxyle (-OH). Les polyéthers peuvent être aliphatiques ou aromatiques, on parle alors
dans ce second cas de polyaryléther.
a. Polyéthers aliphatiques
• à faible masse, les groupes terminaux influencent les propriétés de ces polymères et on les appelle
des polyéthers glycols ou tout simplement glycols ;
• à masse élevée, l'influence de ces groupes est beaucoup plus faible et les polyéthers sont nommés
différemment.
Oxyde de polyéthylène
Polyéthylène (PEO), Polymérisation par
glycol (PEG) -CH2- Carbowax de Dow
poly(oxyéthylène) ouverture de cycle de
CH2-O- Chemical
(POE) ou poly(oxyde l'oxyde d'éthylène
C2nH4n+2On+1
d'éthylyène) (PEOX)
Oxyde de
Polypropylène Polymérisation par
polypropylène, -CH2-
glycol (PPG) ouverture anionique
poly(oxypropylène) CH(CH3)
de cycle de l'oxyde de
(POP) ou poly(oxyde de -O-
C2nH4n+2On+1 propylène
propylène) (PPOX1)
Polytétraméthylèn
e glycol (PTMG)
Polymérisation par
-CH2-
(C4H8O)n ouverture de cycle Terathanede Invist
Polytétrahydrofurane CH2-
du tétrahydrofurane e a, PolyTHF
ou (PTHF) CH2-
n présence d'un de BASF
poly(tétraméthylè CH2-O-
catalyseur acide
ne éther) glycol
(PTMEG)
1. Polyéthers aromatiques
Les polyaryléthers ou polyéthers aromatiques (PAE) sont une famille de polymères qui
contiennent des liaisons éther aromatique dans leur chaîne principale. Ils présentent une
bonne résistance à la chaleur. On distingue les polyphénylènes éthers « modifiés »,
facilement transformables, qui sont des mélanges thermoplastiques techniques.
a. Propriété
Les caractéristiques des matériaux varient selon leur composition. Le mélange PPE +
SBPolyphenylene Ether et Styrene Butadiene a une densité d'environ 1,06 et résiste au choc à froid.
La température maximale d'utilisation de certains grades (qualité de polymère) est égale à 150 °C.
• le 1,2-divinylbenzène ou orthodivinylbenzène ;
• le 1,3-divinylbenzène ou métadivinylbenzène ;
• le 1,4-divinylbenzène ou paradivinylbenzène.
1,2-divinylbenzène
1,3-divinylbenzène
1,4-divinylbenzène
Les composés ortho et méta sont à température et pression normales des liquides incolores,
inflammables, irritant pour les muqueuses et se polymérisant facilement. Le composé para, dû à sa
configuration particulière, a une température de fusion bien plus haute.
b. Utilisation
Les divinylbenzènes sont utilisés comme agent de réticulation dans des copolymères du polystyrène,
ce qui réduit leur solubilité dans les solvants organiques, augmente leur résistance physique, leur
dureté, leur résistance à la chaleur, sans affecter leur aspect et leurs propriétés optiques ou électriques.
Le para-divinylbenzène est également un composé dans la Cholestyramine qui est une résine
échangeuse d'ions utilisée comme normolipémiant.
2. Phénoplastes
Les phénoplastes ou « résines phénol-formaldéhyde » (sigle PF) sont issus du formaldéhyde CH2O et
du phénol C6H6O. Ils font partie de la famille des polymères thermodurcissables. Le phénol étant
un monomère trifonctionnel (la molécule monomère possède trois sites actifs), il se forme finalement
un réseau tridimensionnel.
Un exemple bien connu est celui de la « bakélite » de formule chimique (C6-H6-O.C-H2-O)x (marque
déposée), le plus ancien matériau polymère synthétique industriel.
a. Synthèse
• Lors d'une première étape, les précurseurs (appelés aussi pré-polymères ou oligomères, qui
constituent la résine) des polymères finaux sont formés par un début
de polycondensation (dégagement d'eau) du formaldéhyde avec le phénol (ou certains de ses
dérivés substitués, tels les crésols).
• Au cours de la seconde étape de la production, la structure finale des macromolécules est obtenue
par réticulation, vers 150 °C. Une fois durcie, la matière ne peut plus être mise en forme (structure
définitive) et est insoluble.
b. Propriétés
Les phénoplastes montrent une bonne résistance à la chaleur. Ils présentent une teinte foncée, une
bonne stabilité dimensionnelle, sont moins durs et moins fragiles que les aminoplastes.
c. Application
Les méthodes de mise en forme et les applications sont similaires à celles des aminoplastes.
Les phénoplastes sont utilisés sous forme de poudres à mouler pour fabriquer du matériel électrique
(pour le bâtiment, l'électroménager), de résines pour obtenir des stratifiés, de liants ou adhésifs (pour
la fabrication de bois agglomérés ou de matériaux composites renforcés fibres de verre, par exemple),
en tant que peintures, etc.
3. Polyuréthane
Les polyuréthanes peuvent être fabriqués avec une grande variété de textures et de duretés en variant
les monomères utilisés et en ajoutant d'autres substances. Ils sont utilisés pour
les colles, peintures, élastomères (« caoutchoucs »), mousses, fibres. Ainsi, ces plastiques aux vastes
applications sont utilisés dans un grand nombre d'industries.
Analyse d'un polymère
L’analyse des polymères est la partie de la science des polymères qui concerne leur analyse, c’est-à-
dire leur identification, leur caractérisation et leur dosage. Le tableau suivant liste les principales
méthodes d’analyse des polymères en fonction des caractéristiques recherchées.
Spectrométrie optique :
En solution :
• viscosimétrie ;
• chromatographie par exclusion
stérique (CES) ;
• fractionnement par couplage flux-
force (FFF) ;
• diffusion statique de la lumière ;
• diffusion dynamique de la lumière ;
À l'état fondu :
• Analyse sol-gel ;
Densité de réticulation des polymères réticulés.
• gonflement par solvants.
• contrainte à la rupture ;
• allongement à la rupture ;
• viscoélasticité :
• Essais
o fluage et relaxation de contrainte,
mécaniques traditionnels ; extensométrie ;
o viscosité complexe (η*),
• Rhéométrie en oscillation ;
o modules (E* et G*) et complaisance (J*)
• DMA.
complexes,
o amortissement (tan δ),
o transitions vitreuses (Tg) et sous-
vitreuses,
o courbes maîtresses.
Nous avons résumé ci-dessous l’apport de la RMN pour l’étude des polymères.
Spectroscopie infrarouge I.R Parmi toutes les méthodes d'analyses des polymères, la
spectrophotométrie infrarouge (I.R) occupe une place privilégiée pour trois raisons: - elle fournit aux
matières plastiques des informations extrêmement abondantes concernant la structure des
macromolécules, mais aussi concernant la nature et la concentration des adjuvants et des charges
éventuelles, ou morphologie (cristallinité, orientation etc...) - elle donne lieu à une littérature très
abondante, il existe par ailleurs des ouvrages spécialisés dans le domaine des polymères et plusieurs
atlas de spectres spécifiques aux matières plastiques ont été publiés. - le coût des appareils et leur
facilité d'emploi mettent cette méthode à la portée des laboratoires les plus modestes
Les méthodes courantes de caractérisation des polymères solides sont basées sur les
spectroscopies Infrarouge, UV-Visible, Raman, et RMN. La spectroscopie consiste à étudier
les fréquences particulières que la matière peut :
• absorber
• émettre
• diffuser
Spectrométrie optique :
En solution :
• viscosimètre ;
• chromatographie par exclusion
stérique (CES) ;
• fractionnement par couplage flux-
force (FFF) ;
• diffusion statique de la lumière ;
• diffusion dynamique de la lumière ;
Masses molaires et leur distribution.
• osmométrie ;
• tonométrie ;
• cryométrie ;
• ébulliométrie ;
• ultracentrifugation.
À l'état fondu :
• Analyse sol-gel ;
Densité de réticulation des polymères réticulés.
• gonflement par solvants.
• contrainte à la rupture ;
• allongement à la rupture ;
• viscoélasticité :
• Essais
o fluage et relaxation de contrainte,
mécaniques traditionnels ; extensométrie ;
o viscosité complexe (η*),
• Rhéométrie en oscillation ;
o modules (E* et G*) et complaisance (J*)
• DMA.
complexes,
o amortissement (tan δ),
o transitions vitreuses (Tg) et sous-
vitreuses,
o courbes maîtresses.
RMN signifie Résonance magnétique nucléaire: il s'agit d'une technique d'analyse qui permet de
déterminer la structure d'une molécule organique. Il existe plusieurs types de RMN. Celle que nous
allons étudier est la RMN du proton, c’est-à dire celle mettant en jeu les atomes d’hydrogène, atomes
composés d’un proton et d’un électron. La RMN consiste à soumettre une molécule à un champ
magnétique. Ce dernier permet de faire résonner les atomes d’hydrogène de la molécule. Les
différentes fréquences de résonance des atomes d’hydrogène sont consignées dans un graphique
permettant de déterminer la structure de la molécule.
- Sur l’axe des ordonnées, une unité arbitraire proportionnelle à l’intensité du signal.
- Sur l’axe des abscisses, la fréquence de résonance convertie en une grandeur appelée « déplacement
chimique » qui ne dépend pas de la fréquence émise par le spectromètre. Le déplacement chimique
noté δ est exprimé en partie par million noté PPM et est caractéristique d’une configuration précise
d’atomes d’hydrogène. Ces différentes configurations sont consignées dans des tables qui peuvent
être en dernier recours utilisées pour orienter votre analyse du spectre RMN.
- Des pics simples ou multiples qui correspondent aux signaux des atomes d’hydrogène.
Des protons équivalents sont représentés par le même signal sur le spectre. En effet,
plusieurs protons peuvent contribuer au même signal. Des protons sont équivalents s’ils
ont le même environnement chimique. On considère des protons comme équivalents
s’ils sont portés par le même atome de carbone, ou s’ils sont portés par deux atomes de
carbone impliqués dans une relation de symétrie dans la molécule.
4. Courbe d’intégration
5. Protons voisins
Deux atomes d’hydrogène sont dits voisins s’ils sont séparés par trois liaisons simples.
Si des atomes d’hydrogène sont séparés par plus de 3 liaisons simples, ils ne sont pas
voisins.
Le rayonnement infrarouge (IR), invisible à l’œil nu, est situé dans domaine de longueur
d’onde supérieur à 800 nm.
Lorsqu’un échantillon est traversé par un faisceau lumineux IR, une partie de la lumière est
absorbée. C’est grâce à cette absorption que nous allons pouvoir déceler la présence de
groupements d’atomes caractéristiques.
Une seconde zone à droite correspondant à un nombre d’onde inférieur à 1400 cm-1, appelée
« empreinte digitale » que nous ne pourrons pas analyser à cause de sa complexité.
3. Groupes fonctionnels
Les groupements d’atomes (appelés aussi groupes fonctionnels) les plus courants et
détectables par spectre IR sont :
- Les alcools
- Les acidescarboxyliques
- Les aldéhydes
- Les cétones
- Lesesters
- Les amines
- Les amides
Afin d’identifier les groupes fonctionnels présents dans une molécule, on dispose de tables
suivantes :
5. Liaison hydrogène
La liaison hydrogène est une interaction d’origine électrique entre molécules. Sans liaison
hydrogène, il n’y a par exemple pas d’eau à l’état solide ou liquide. A cause des
électronégativités différentes des atomes composant la molécule d’eau (H20), il y a aura un
surplus d’électrons au niveau de l’atome d’oxygène (le plus électronégatif) et un déficit
d’électrons au niveau des deux atomes d’hydrogène (les moins électronégatifs). Le
pourcentage de transmittance du spectre IR et la forme des bandes d’absorption va être
modifié par la présence de cette liaison hydrogène.
6. OH libre
À l'état gazeux, une bande d'absorption forte et fine vers 3620cm-1est caractéristique de
liaison O-H. il n'existe pas, dans cet état physique, de liaison hydrogène entre les molécules
d'éthanol, la liaison O-H est appelée « O-H libre ». Le même comportement sera observé
lorsque l’alcool est très dilué.
7. OH lié
• Alcools : Chercher une bande large caractéristique du groupement –O-H entre 3200
et 3400 cm-1 (Attention à l’étatphysique)
• Amines : Chercher la présence de deux bandes N-H dans la bande 3500cm-1
Aperçu générale sur la spectroscopie de masse
1. Introduction
2.Application
- selon l'axe des abscisses : les rapports m/z des ions détectés (en impact électronique,
z=1;m/zs’exprimealorsenDalton).
- selon l'axe de ordonnées : l'abondance relative de ces ions. Celle du pic le plus
intense est fixé arbitrairement à100.
- Lepicmoléculaireoupicparent:ilcorrespondàl’iondenombredemasseégalà la masse
moléculaire de lasubstance.
- Lespicsfragments:ilscorrespondentauxdifférentsionsfragments.
4. Analyse spectrale
- Lesalcènes
a- Le benzène
1. Absorbance
Lorsque la solution est placée dans un spectroscope, elle reçoit un rayonnement d'intensité I0. Comme
expliqué précédemment, elle en diffuse une partie et absorbe l'autre. L'intensité (I) du rayonnement issu
de la cuve est donc inférieure à l'intensité du rayonnement initial (I0).
A partir de ces intensités on définit l'absorbance A = log (Io / I) L'absorbance est une grandeur
sans unité qui est d'autant plus grande que le rayonnement est absorbé. La loi de Beer Lambert
L'absorbance A mesurée par un spectroscope dépend de plusieurs facteurs :
• La largeur L de cuve de spectroscopie,
• La concentration C de la substance dissoute,
• Le coefficient d'absorption molaire ε, aussi appelé coefficient d'extinction molaire. Il s'agit d'une
grandeur qui dépend de l'espèce dissoute en solution, du solvant utilisé et de la longueur d'onde du
rayonnement.
Ces grandeurs sont liées par la loi de Beer-Lambert : [A=ε.C.L]
• avec ε en L.mol-1.cm-1
• c en mol.L-1
• L en cm
• A sans unité
Etant donné que le coefficient d'absorption molaire dépend de la longueur d'onde du rayonnement,
l'absorbance en dépend également.
2.Spectre UV-Visible
Afin d'obtenir un spectre UV-visible, la solution est soumise aux rayonnements dont la longueur d'onde
est comprise dans l'intervalle 200-400 nm (domaine des ultraviolets) et dans l'intervalle 400-800 nm
(domaine de la lumière visible). Pour chaque longueur d'onde, l'absorbance est mesurée et les données
recueillies sont utilisées pour tracer les variations de l'absorbance (en ordonnées) en fonction de la
longueur d'onde (en abscisse). Le graphique ainsi obtenu constitue un spectre UV-visible.
Un spectre UV-visible comporte toujours une longueur d'onde (λ ) pour laquelle l'absorbance est
max
maximale (Amax)
λmax est une grandeur caractéristique du composé analysé. Elle peu donc permettre d'identifier l'espèce
chimique en solution. Cependant des molécules proches peuvent avoir des λmax très similaires. La
forme du spectre a aussi son importance. Il peut exister des maxima locaux (plusieurs pics) également
caractéristiques du composé. La spectrométrie UV-visible n'est pas la plus efficace pour identifier
une molécule inconnue. En effet, les spectrométries infrarouges et de masses, ainsi que la RMN, sont
plus puissantes. Par contre elle est très utilisée pour :
• L'analyse quantitative d'une molécule connue,
• Le suivi de l'évolution d'une concentration d'une molécule donnée lors d'une réaction chimique,
• Comme détecteur en aval d'une autre méthode d'analyse (CCM, chromatographie liquide).
Résumé du cours polymérisation
Les polymérisations sont difficiles à surveiller en ligne. La capacité à déterminer la conversion dans les
importante compte tenu de la nécessité de surveiller et de contrôler de près les processus et d’améliorer
les performances des procédés de fabrication existants ainsi que des nouveaux. Les informations sur les
distributions de poids moléculaires et les profils des groupes d'extrémité sont souvent indispensables pour
Qu'une polymérisation se déroule par addition sous forme de réaction en chaîne ou de condensation dans
une réaction par étapes, il est essentiel de comprendre parfaitement la chimie afin de faire progresser la
paramètres critiques de la réaction du polymère peut conduire à un contrôle précis des polymérisations en
plusieurs étapes, à la mesure en temps réel des monomères résiduels et, au final, à l'amélioration des