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Kenitra
Semestre 2
Cycle d'Ingénieur
COURS
Pr Med.RAFIK
SOMMAIRE
Chapitre VI : Polycondensation 35
2
Ingénierie des polymères
Introduction
Le terme de polymère est très ancien puisque, dès 1866, Berthelot mentionnait que « le
styrolène aujourd’hui appelé styrène), chauffé à 200°C pendants quelques heures, se
transforme en un polymère résineux ». N’était-ce pas le premier polymère synthétique
reconnu ? C’est probable. Il n’en demeure pas moins que la notion de polymère, dans le sens
que nous lui donnons aujourd’hui, a dû attendre les années 1920, avec les travaux de H.
Staudinger (prix Nobel 1953), pour être accepté et ce n’est qu’au cours de la décennie
suivante que la théorie « macromoléculaire » a définitivement triomphé de la théorie
« micellaire » à laquelle elle était opposée.
La définition d’un polymère généralement acceptée est celle d’un système formé
par un ensemble de macromolécules, c'est-à-dire d’entités moléculaires de grande taille,
issues de l’assemblage covalent d’un grand nombre d’unités répétitives plus
communément appelés unités (ou motifs) monomères. Les édifices macromoléculaires
ainsi définis ont des dimensions moléculaires (caractérisées par leur masse molaire) très
supérieures à celles des molécules simples ; il en résulte, pour le polymère résultant, des
propriétés nouvelles utilisables, en particulier, dans des matériaux structuraux.
Exemple
*Les polymères naturels sont issus des règnes végétal ou animal. On peut cependant
mentionner, dans cette catégorie, la famille des polysaccharides (cellulose, amidon…..), celle
des protéines (laine, soie….), le caoutchouc naturel, etc. ;
3
Ingénierie des polymères
*Les polymères artificiels sont obtenus par modification chimique des polymères
naturels, de façon à transformer certaines de leurs propriétés ; les esters cellulosiques
(nitrocellulose, acétate de cellulose…) ont toujours connu une certaine importance
économique ;
Il est difficile de proposer une classification exhaustive tant la variété des propriétés a
multiplié les applications des polymères, comme matériaux en particulier. Il est cependant de
regrouper les polymères en trois grandes catégories :
*Les polymères techniques ont des caractéristiques mécaniques qui leur permettent
de se substituer, de plus en plus, aux matériaux traditionnels (métaux, céramiques…) dans de
nombreuses applications ; les polyamides, les polyacétals… font partie de cette famille ;
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Ingénierie des polymères
Les homopolymères,
Les copolymères.
a) Les homopolymères
Les homopolymères sont des polymères qui ne possèdent qu’une seule unité. Parmi les
homopolymères, on peut citer le polyéthylène.
Exemple
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Ingénierie des polymères
Queue-à –queue
Le plus régulier et le plus probable est l’enchainement tête – à-queue, les autres
enchaînements doivent être considérés comme des irrégularités de structure.
Il n’ya pas que les doubles liaisons qui forment des polymères :
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Ingénierie des polymères
Il existe trois façons de procéder, toutes trois couramment utilisées. Certains revues
scientifiques imposent l’emploi de la nomenclature officielle alors que les milieux industriels
préfèrent utiliser les sigles, plus simples mais plus ambigus dans leur mise œuvre.
a) Nomenclature officielle
Elle suit Les recommandations de l’Union internationale de chimie pure et appliquée
(IUPAC) et consiste à désigner l’unité monomère selon les règles en vigueur pour la chimie
organique et, après mis entre parenthèses, à faire précéder ce nom du préfixe «poly».
Par exemple :
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Ingénierie des polymères
Remarques
*Lorsque le nom du monomère est formé de plusieurs mots, il est mis entre parenthèses et
précédé de «poly».
*Les polymères naturels possèdent chacun un nom qui leur est propre : cellulose, kératine
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Ingénierie des polymères
La polycondensation.
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Ingénierie des polymères
a) Polymérisation en chaîne
Pour symboliser MnM*, on va écrire simplement M*. Cela veut dire que le monomère
activé M* est équivalent du point de vue thermodynamique ou cinétique au polymère terminé
par M* (MnM*).
On s’aperçoit que la réactivité de ces deux espèces est absolument identique, ce qui va
nous permettre la simplification les calculs de cinétique. En effet, les équations cinétiques ne
vont pas dépendre de la longueur de la chaîne.
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Ingénierie des polymères
CH2=CH2 et -(CH2-CH2)n-
Il est nécessaire d’avoir une toute petite quantité d’amorceur. Ainsi, la concentration
en amorceur A est de l’ordre de 10-5 M alors que la concentration en monomère est de l’ordre
de 0,5 M.
R R avec M du type
M M* R M* n
R
Exemple :
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Ingénierie des polymères
Exemple :
Exemple
CH2=CH-CN ____
CH2=CH-Ph
CH2=CH-CH=CH2
CH2=CH-COOCH3 ____
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Ingénierie des polymères
Monomères Formules
Ethylène H2C=CH2
Styrène
Chlorure de vinylidène
Acétate de vinyle
Méthacrylate de méthyle
Anhydride maléique
Isoprène
Propylène
Chlorure de vinyle
Fluorure de vinylidène
Acrylate de méthyle
Acrylonitrile
Butadiène
Divinylbenzène
isobutylène
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Ingénierie des polymères
II Polymérisation radicalaire
1) Formation du centre actif
Pour former les centres actifs, nous avons besoin d’un amorceur qui va faire apparaître
le radical.
H
C C
formation d'un centre actif
H2
qui doit être un radical
a) Amorceur thermique
C’est une molécule qui, quand on la chauffe, se décompose en radicaux. Les radicaux
sont alors capables de transférer leurs électrons au monomère.
Exemple:
Peroxyde de benzoyle
b) Amorceur redox
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Ingénierie des polymères
Les radiations ionisantes utilisées sont les rayons X, et . Dans ce cas, on observe
des amorçages directs. Les mécanismes réactionnels ne sont pas complètement connus dans
ce type d’amorçage.
H2
C
HC
L’avantage de ce type d’amorceur est que l’on ne rajoute pas une espèce chimique en
bout de chaîne.
Dans une réaction, la concentration en amorceur est de 10-6 à 10-8 mol L-1 de radical
pour 0,5 à 10 mol L-1 de monomère.
Ainsi, seule une fraction de l’amorceur est efficace. Appelons cette fraction f. Si la
réaction est efficace à 100%, f=1. Dans la réalité, 30 à 80% de l’amorceur est efficace donc f
appartient à [0,3 ; 0,8]. Ce facteur tient compte des pertes par désactivation.
Dans le cas, d’un rayonnement , il n’y a pas de perte d’efficacité car chaque rayon de
lumière entraîne la formation d’un radical.
a) Amorçage.
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Ingénierie des polymères
vd 2k d A f
L’hypothèse de l’état quasi-stationnaire (EQS) est l’état où, à tout instant, il y a autant
de centres actifs détruits que formés. On a donc dA./dt=0 et par conséquent
Va =Vd et donc
b) Propagation
Il y a équiréactivité des centres actifs quelle que soit la longueur de la chaîne portée
. . .
par le monomère ( AM AMMM AMn M ).
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Ingénierie des polymères
.
La détermination de M
. .
est difficile car toute chaîne porteuse de M s’écrit M .
c) Terminaison
Dans ce cas, on a deux espèces inactives. Cette réaction n’a pas beaucoup d’influence
sur les masses.
. .
M M t 2 M
k
vt 2 k t M . 2
Remarque
L’hypothèse de l’état quasi - stationnaire (EQS) est l’état où, à tout instant, il y a
dM .
0
autant de centres actifs détruits que formés. On a donc dt et par conséquent va = vt
et donc :
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Ingénierie des polymères
.
De cela, on peut en déduire M car kd est stable, f est connu, [A] choisi et kt est
mesuré.
On a donc :
f k d A
M. kt
v p k p M M .
On remplace alors ceci dans et on obtient :
est reliée au degré de polymérisation car à t final, sera directement égal à DPn s’il
DPn
y a une dismutation et à 2 s’il s’agit d’une recombinaison.
Et par conséquent :
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Ingénierie des polymères
M n M0
e) Réaction de transfert
C’est la réaction qui va entraîner l’arrêt de la chaîne cinétique sans pour autant arrêter
la polymérisation.
. .
/\/\/\/\/\/\/\/\- M + TB /\/\/\/\/\/\/\/\-BT + B
.
TB est l’agent de transfert et B va être capable de réamorcer une chaîne.
H
B C C
B + H2
R R
Cet agent va raccourcir les chaînes et limiter les masses molaires. Ainsi, quand on veut
des oligomères, on charge le milieu réactionnel en agent de transfert (télomérisation).
Il existe beaucoup d’agents de transfert. Parmi toutes les différentes espèces, on peut
en citer plusieurs.
Les thiols.
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Ingénierie des polymères
vp
λ DPn
On avait vu que va mais avec le transfert de masse, on va avoir :
vp
DPn
v phénomène conduisant à l'apparition de nouvelles chaines
Or Vtr(s) = Ktr(s) M.S , Vtr(s) = Ktr(M) M.M et Vtr(A) = Ktr(s) M.A
d’où
et
f) inhibition
Les phénols et polyphénols ainsi que les amines aromatiques, réagissent avec les
radicaux libres en croissance par arrachement d’hydrogène,
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Ingénierie des polymères
Le radical aryloxyle formé possédant une réactivité trop faible pour réamorcer
efficacement la polymérisation.
L’hydroquinone est un inhibiteur très utilisé bien que son mécanisme d’action soit
controversé ; en effet, ce composé peut non seulement réagir comme un phénol mais aussi, en
présence d’oxygène moléculaire, donner de la benzoquinone et réagir comme telle :
H H
C C
H2
+ O2 C C O O
H2
X X
C’est pour cela qu’il faut faire la polymérisation radicalaire en absence de O2.
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Ingénierie des polymères
La polymérisation est une méthode de polymérisation très utilisé car, d’une part, elle
s’applique à une grande variété de monomères éthyléniques et, d’autre part, elle accepte des
techniques et des conditions opératoires diverses. Cinq grandes techniques sont couramment
utilisé, qui présentent chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Chaque monomère
polymérisable par voie radicalaire peut faire appel à une ou plusieurs des ces techniques.
a) Polymérisation en masse
Cette technique n’utilise ni solvant ni dispersant et donne des polymères d’une grande
b) Polymérisation en solution
Cette technique est fréquemment utilisée au laboratoire car elle permet d’atteindre des
conversions élevées sans risque d’effet de gel. Les solvants utilisables doivent être solvants du
polymère et inerte vis-à-vis des radicaux libres, l’amorceur doit être soluble dans le milieu
c) Polymérisation en dispersion
précipitée (par adsorption du monomère ou de l’amorceur sur les particules) mais en général,
la précipitation est responsable d’une limitation des masses molaires du polymère résultant.
d) Polymérisation en suspension
catalyseur et dispersées dans l’eau. On opère dans des réacteurs à agitateur vertical pouvant
atteindre 100m3. Il est facile de contrôler la réaction et de laver le polymère sous forme de
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Ingénierie des polymères
perles. Ce procédé est largement employé (PVC, Polystyrène, PMMA, résines fluorés, etc.),
e) Polymérisation en émulsion
mécanisme différent- dans un réacteur vertical à forte agitation, le catalyseur, soluble dans
l’eau, se concentre dans les micelles d’un tensioactif. Le monomère est ajouté
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Ingénierie des polymères
Polymérisation ioniques
Il existe deux types de polymérisation : les polymérisations anioniques et les
polymérisations cationiques. On va partir du monomère de type
R
III. La polymérisation anionique
a) monomères utilisés
O
R C C O
H2C CH2 H2 H2
R
b) Les amorceurs
Exemple
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Ingénierie des polymères
Cet amorceur va former un polymère à deux extrémités actives. Une espèce dianion
joue un rôle d’amorceur bifonctionnel.
c) Etude cinétique
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Ingénierie des polymères
La vitesse de propagation
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Ingénierie des polymères
H3C
C CH2
H3C
Il est utilisé pour la fabrication de matériau élastomère tel chambre à air, joint de
cocotte minute, intérieur de pneus. L’imperméabilité au gaz est 100 fois supérieure à celle des
caoutchoucs naturels. En plus, ces polymères à base d’isobutylène sont résistants
thermiquement et peuvent être utilisés comme joints d’étanchéité dans les circuits vapeurs.
a) Amorçage.
Acide de Brönsted
Exemple :
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Ingénierie des polymères
Acide de Lewis :
Les acides de Lewis (TiCl4, SnCl4, BF3, AlCl3) constituent la classe d’amorceurs
cationique la plus importante. Ces amorceurs sont pratiquement toujours utilisés avec un
coamorceur.
On a alors l’équation :
b) Propagation.
+ - + - + -
C AMXn C // AMXn C + AMXn
paire d'ions
paire d'ions
séparé par le ions libres
intime
solvant
La séparation dépend également de la taille du contre ion. Si le contre ion est petit (par
exemple BF3), il va pouvoir rester très proche du petit carbocation. Par contre, si le contre ion
est gros, on aura tendance à avoir des ions libres.
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Ingénierie des polymères
Exemple 1 :
kp 17 6 0,003
Quand I2 est utilisé comme amorceur cationique, on le considère comme I 3 .
I2 est le plus petit contre ion de la série et donc kp est la plus petite.
Exemple 2 :
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Ingénierie des polymères
*Transfert au monomère.
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Ingénierie des polymères
Terminaison induite par des impuretés nucléophiles (H2O, éthers, amines tertiaires,
esters…) qui, par réaction avec un centre actif, génèrent des carbéniums de faible réactivité,
incapables de réamorcer la polymérisation.
Nous nous limiterons dans cette étude cinétique au cas où la polymérisation ne fait
intervenir qu’un seul type de centre actif avec établissement d’un état stationnaire
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Ingénierie des polymères
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Ingénierie des polymères
isotactique.
Mécanisme de la réaction
Initiation
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Ingénierie des polymères
Propagation
Terminaison
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Ingénierie des polymères
Chapitre VI : Polycondensation
VI/ Polymérisation par étapes
La polymérisation par étapes est analogue à une succession de réactions chimiques
organiques. L’exemple le plus souvent utilisé pour ce type de polymérisation est la
polyestérification (également appelé polycondensation).
La masse des polymères qui vont se former va augmenter doucement dans le temps. Si
on met le catalyseur adéquat, toutes les molécules vont réagir du premier coup : toutes les
réactions réagissent.
Exemple :
Exemple :
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Ingénierie des polymères
N 0 N C0 C
p
N0 C0
présence.
MMMM* ...
M
a) Equation de Carothers
Carothers est le premier à avoir fabriqué du Nylon en essayant de synthétiser une fibre
remplaçant la soie naturelle.
N0 N 1
p 1
N0 DPn
d’où
N0
DPn
N
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Ingénierie des polymères
Si on a 100 molécules à t=0 et qu’il ne nous en reste plus que 50 à t, alors il est forcé
que statistiquement, chaque molécule contient deux motifs de monomère. Ainsi, dans notre
C’est en regroupant ces deux équations que Carothers a pu établir son équation :
1
DPn
1- p
on a DPn de 100. Dans le cas du dernier DPn si le monomère a une masse 100, on obtient
Avec la polymérisation par étapes, on obtient des polymères qui ont des masses maximales de
30000.
L’hypothèse que nous utiliserons pour cette étude est que [COOH]=[OH]=C. On va
travailler dans les conditions stœchiométriques.
Pour qu’une réaction de polyestérification ait lieu, il faut qu’il y ait acidification.
On a constaté que l’acide pouvait jouer le rôle de catalyseur. On va étudier deux cas de
catalyse : soit on considère la diacide en excès, soit on ajoute un catalyseur.
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Ingénierie des polymères
d COOH d COOH
vp k OH COOH COOH vp k COOH
3
dt et donc dt .
dC
3 kdt
On intègre entre 0 et t et entre C0 et C. L’équation C devient :
1 1 C0 C C20 C2
2 2 2 k t p C20 2 k t
C C0 . Or C 0 d’où C
2
et donc
DP
n
2
2 C20 k t 1
Les catalyseurs généralement utilisés sont des acides sulfoniques RSO3H à environ 1 à
5%. On a la même réaction mais le catalyseur acide n’intervient pas dans l’équation cinétique.
d COOH
vp k OH COOH
dt
d COOH
vp k COOH
2
On et donc dt .
dC
2 k dt
On intègre entre 0 et t et entre C0 et C. L’équation C devient :
1 1 C0 C C0 C
k t p C0 k t
C C0 . Or C 0 d’où C et donc
DP
n C0 k t 1
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Ingénierie des polymères
Exemple :
* C C O n *
H2 H2
Pour une masse d’environ 400, ce polymère est un liquide de frein. Par contre, avec
une masse d’environ 2000, ce polymère apparaît sous forme de poudre blanche et est utilisé
dans la fabrication de médicaments.
Mw wiMi
i
Ci
wi
où wi est la fraction massique et C . Ainsi
C M i i N Mi
2
i
Mw i
i
C i
i N M
i
i i
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Ingénierie des polymères
masse de polymère M
DPn n
masse d' unité ou de motif m
MW
Il correspond au rapport M n . Généralement on trouve un Ip compris entre 2 et 20 car M W >
Mn .
Quand M W = M n on a Ip=1 ; toutes les chaînes ont la même longueur et l’on parle alors
d’échantillon isomoléculaire.
A : M=30000
B : M=80000
Calculer M n et. M W
Le degré de polymérisation
Exemple :
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Ingénierie des polymères
a) Liaisons intermoléculaires
Nous avons vu précédemment que la longueur de chaine fait appel aux liaisons
primaires qui sont des liaisons covalentes. Leur force implique la résistance des chaînes lors
des opérations de mise en œuvre des polymères organiques.
Nous nous intéressons ici aux liaisons secondaires qui assurent la cohésion entre les
chaînes. Elles sont d’origine électrostatique. Citons interactions entre ions, interactions ion-
dipôle, liaisons hydrogène et enfin interaction de Van der Waals dipôle-dipôle.
Hormis les polyamides où les liaisons hydrogène jouent un rôle important, ce sont les
forces de van der Waals qui contribuent principalement à la stabilité des polymères.
*La présence de ramifications dans les polymères branchés empêche une grande
approche et les liaisons intermoléculaires restent faibles.
* Les polymères réticulés présentent en général une forte cohésion ce qui justifie leurs
propriétés thermomécaniques remarquables (existence de liaisons covalentes dans toutes les
directions).
b) Taux de cristallinité
Selon la force et le nombre de liaisons intermoléculaires, on distingue les polymères
amorphes, cristallins, ou semi-cristallins.
*La faiblesse ou l’absence de liaisons pontales se traduit par une structure totalement
désordonnée (analogue à celle de verre). Le polymère est dit amorphe ou vitreux. Il a alors
une faible résistance à la traction et le chauffage permet un écoulement visqueux, les
macromolécules glissent les unes sur les autres.
Par contre l’existence de liaisons pontales fortes assure une cohésion entre les chaines.
Il existe alors des domaines à organisation cristalline, appelés cristallites.
41
Ingénierie des polymères
NB
*Plus le polymère est ramifié, plus le caractère amorphe est important, et plus le
taux de cristallinité est faible.
42
Ingénierie des polymères
Les cristallites représentent donc un frein pour la mise en forme de certains polymères.
Néanmoins, on doit travailler à T supérieur à Tg mais pas nécessairement à T supérieur à Tf
car il est souvent utile de garder un certain degré d’organisation.
Un polymère est soluble dans un certain solvant si les molécules de ce solvant peuvent
s’insérer entre les chaines et remplacer les interactions entre chaines par des interactions
solvant/polymère. Cela suppose don des liaisons intermoléculaires propres au solvant ou
propres au polymère d’énergie voisine.
43
Ingénierie des polymères
4).Viscosimétrie
Introduction
Depuis les premiers travaux de Staudinger en 1926, l'étude de la viscosité des
solutions macromoléculaires s'est avérée une méthode empirique très utile pour déterminer la
masse molaire des polymères linéaires. En effet, les perturbations produites dans l'écoulement
d'un fluide par la présence de grandes molécules dissoutes dans ce dernier se traduisent par
une augmentation de la viscosité du système. Cet accroissement de la viscosité est d'autant
plus important que le volume hydrodynamique des macromolécules est grand. Ce dernier est
relié à l'écart quadratique moyen entre les extrémités de la chaîne lequel est relié à la masse
molaire
a) Définition de l'indice limite de viscosité
Dans la pratique, la viscosité des solutions macromoléculaires est déterminée en comparant le
temps d'écoulement (t) d'un volume donné de solution à travers un capillaire au temps
d'écoulement (t0) d'un volume égal de solvant pur.
Si l'on désigne par ƞ la viscosité de la solution et par ƞ0 celle du solvant pur, on appelle
viscosité relative (ƞr), le rapport ƞ/ƞ0. Pour des solutions suffisamment diluées, la densité de la
solution est voisine de celle du solvant pur et la viscosité relative est donnée par le rapport t/t0
(voir l'équation de Poiseuille). L'accroissement relatif de viscosité appelé viscosité spécifique
(ƞsp) s'écrit alors:
η - η0 t - t0
ηsp = = ηr -1 = (1)
η0 t0
Pour des solutions infiniment diluées, cas où les molécules de soluté sont
indépendantes les unes des autres, la perturbation totale de l'écoulement est égale à la somme
des perturbations dues à chacune des molécules prise isolément. Dans ce cas, la viscosité
spécifique doit être directement proportionnelle à la concentration et l'on peut écrire:
ηsp
lim ( ηsp ) = = Cte = ηsp (2)
C
Dans cette expression, C représente la concentration en gramme par mL de solution et
[ƞ] l'indice limite de viscosité, aussi appelé "viscosité intrinsèque". L'indice limite de viscosité
est une grandeur qui dépend de la taille et de la forme des macromolécules en solution. Dans
la pratique on obtient [ƞ] par l'extrapolation de (ƞsp/C) à concentration nulle.
44
Ingénierie des polymères
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Ingénierie des polymères
études théoriques dont les plus intéressantes sont celles de Debye et Bueche, de Kirkwood et
Riseman et de Fox et Flory.
La théorie de Fox et Flory montre que l'indice limite de viscosité, [ƞ], est
proportionnel au rapport du volume hydrodynamique de la macromolécule à sa masse molaire
ce qui en terme de l'écart quadratique moyen entre les extrémités de la chaîne r2, se traduit par
l'expression:
r 2
η = (7)
M
où Φ est une constante universelle.
Une conséquence importante de la théorie de Fox et Flory est sa propriété de rendre
compte de la variation de l'exposant a de la relation de Mark-Houwink (équation (6)) en
fonction de la qualité du solvant. En effet, en solvant thêta de Flory, où la chaîne se comporte
comme une chaîne repliée au hasard, la statistique conformationnelle permet de prévoir que
n'est proportionnel à la masse molaire M. L'équation (7) s'identifie alors à l'équation (6) avec
la valeur 0,5 pour l'exposant a. En bon solvant, la valeur de l'exposant a supérieure à 0,5
provient de 1'expansion de la chaîne due aux effets de volume et aux interactions à longue
distance lesquels se compensent mutuellement en solvant thêta de Flory.
Enfin signalons que lorsque l'échantillon étudié est polymoléculaire, l'utilisation de la
relation (6) établie suivant les conditions décrites précédemment conduit à une masse molaire
moyenne, appelée moyenne viscosimétrique Mv. On peut facilement montrer
donnée que cette moyenne est donnée par la relation suivante:
1/a
Ci Mia
Mv = (8)
C
i
où ci représente la concentration des molécules de masse moléculaire Mi. La valeur du
paramètre a étant comprise entre 0,5 et 0.8. Mv est une grandeur intermédiaire entre Mn et
Mp, les masses molaires moyennes en nombre et en poids de l'échantillon.
5) Isomérie de configuration
a)Tacticité
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Ingénierie des polymères
*Les radicaux R sont tous du même côté du plan (même configuration du carbone
asymétrique): on a un polymère linéaire isotactique.
*Les radicaux R sont situés alternativement de part et d’autre du plan : le polymère est
linéaire syndiotactique.
*Les radicaux R sont fixés au hasard, de façon aléatoire : le polymère est linéaire
atactique.
* les molécules réguliers peuvent se ranger côté à côté pour former des structures
cristallines
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Ingénierie des polymères
48
Ingénierie des polymères
*Pourquoi ?
Améliorations des propriétés des homopolymères,
Introduction
I/ Définition
Un copolymère formé par deux types d’unités monomère est un bipolymère, bien que
dans l’usage courant il soit désigné simplement par un copolymère.
Suivant les types des monomères et les conditions de réaction, on peut obtenir les
copolymères dont les enchaînements de base sont les suivants :
1) Copolymères statistiques
Ce sont des copolymères dans lesquels les motifs monomères A et B sont répartis
statistiquement le long de la chaîne macromoléculaire.
Poly(styrène-co-acrylonitrile)
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Ingénierie des polymères
2) Copolymères alternés
Par exemple :
3) copolymères à blocs
Ils sont formés par des enchainements de séquences poly A et poly B. Ils peuvent être
du type bibloc, tribloc ou multibloc et ils sont désignés par poly(A-b-B).
Exemple
4) Copolymère greffés
Un copolymère greffé est constitué d’une chaîne principale (tronc) formée d’unités
constitutives A partants des chaînes latérales (greffons) de structure chimique B. Ils sont
désignés par : poly(A-g-B)
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Ingénierie des polymères
5) variantes
II. Synthèses
Ces différents copolymères peuvent être obtenus par voie radicalaire, par voie ionique
ou encore par réaction de polycondensation. Etant donné que la copolymérisation par voie
radicalaire est le procédé le plus utilisé, notamment au stade industriel, la cinétique de la
réaction sera traitée en détail dans ce cas.
51
Ingénierie des polymères
1) Copolymères statistiques
Réactions d’amorçage
Réactions de propagation
Réactions de terminaison.
*Amorçage
*Propagation
*Terminaison
52
Ingénierie des polymères
Dans ce schéma :
Dans ces équations, A et B ainsi que A* et B* représentent les concentrations
en monomères A et B et en radicaux A* et B*.
53
Ingénierie des polymères
On a donc :
Equation de Mayo :
Les valeurs de r1 et r2 dans cette équation sont appelés les rapports de réactivité des
monomères, qui caractérisent la réactivité d’un centre actif donné par un monomère du même
type ou de l’autre type.
54
Ingénierie des polymères
L’équation (5) donne dans un intervalle de temps le rapport des concentrations des
deux monomères dA/dB incorporés dans le copolymère, quand le rapport des
concentrations en monomères restants est A/B.
De façon générale, le rapport dA/dB a une valeur différente du rapport A/B qui
caractérise la composition du mélange de monomères. Ainsi si l’un des monomères, par
exemple A, est plus réactif que l’autre, le copolymère sera plus riche en A. Comme dans ces
conditions le milieu réactionnel s’appauvrit progressivement en A, à la fin de la réaction le
copolymère formé sera plus riche en B.
55
Ingénierie des polymères
Selon les valeurs des rapports de réactivité r1 et r2, la forme des courbes
d’incorporations est différente.
Si le produit est égal à l’unité, on peut écrire que : r1=K11/K12 =K21/K22 =1/r2.
Dans ces conditions, les réactivités des radicaux A* et B* vis-à-vis des monomères A
et B sont identiques et l’équation de composition du copolymère (5) se réduit à :
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On remarque que si r1 est supérieur à l’unité, le copolymère formé est plus riche en
unité A que le milieu, celui-ci a donc tendance à s’appauvrir à mesure que la
copolymérisation progresse, le copolymère qui se forme devient de plus en plus pauvre en A.
sa composition tend donc vers celle de l’homopolymère (B)n.
Couples r1×r2
Ce cas se produit lorsqu’un des monomères est plus réactif vis-à-vis des radicaux que
l’autre monomère. On obtient des courbes de composition (figure 2) de forme similaire à
celles obtenues lorsque r1r2=1 (figure 1), que r1r2soit plus petit ou plus grand que 1. Lorsque
les valeurs de r1 et r2devienneent trop dissemblables, comme dans le cas du couple styrène-
acétate de vinyle (r1=55, r2=0.01) (fig. 2, courbe 3). Il est pratiquement impossible de
copolymériser les monomères.
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Dans ce cas, la propagation croisée est favorisée et dans ce type de copolymère, les
blocs homogènes sont très courts.
Figure 3 : courbe de composition calculée dans le cas de r1r21 avec r11 et r21.
dA/dB=A/B
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Et ainsi
Le premier cas (r11 et r21) est le seul qu’on puisse rencontrer en copolymérisation
radicalaire.
Remarque
Lorsque les rapports de réactivité sont tous les deux nuls (r1=r2=0) c'est-à-dire lorsque
chaque centre actif ne additionner que le monomère de l’autre type (K11=K22=0), le
copolymère formé ne sera plus statistique mais alterné.
Une telle situation qu’on rencontre par exemple pour le système anhydride maléique-
acétate de vinyle, est donnée par la figure 4.
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A B r1 r2 T(°C)
Acrylate de méthyle H2C=CCl2 1.0 1.0 60°C
éthylène Acétate de vinyle 1.07 1.08 90°C
MeAMe Acétate de vinyle 9.0 0.1 60°C
Styrène Acétate de vinyle 55 0.01 60°C
Styrène MeAMe 0.5 0.5 60°C
Styrène Anhydride maléique 0.01 0 60°C
Isoprène Styrène 2.05 1.38 50°C
b = 1- r1r2/(1-r1)(1-r2)
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A et B sont les concentrations molaires initiales des monomères à l’arrêt de
copolymérisation.
Donc
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Donc
En exprimant FA en fonction de fA, r1 et r2, on peut intégrer cette relation par voie
numérique ou par voie graphique.
r2 =r1 +
Par voie analytique, on détermine la composition des copolymères formés à des faibles
taux de conversion, de telle façon qu’on puisse admettre que a/b = dA/dB. Compte tenu de
l’équation (8), on aura une série de droites, donc l’intersection permet de déduire r1 et r2.
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Une méthode similaire, dite de FINEMAN ROSS, consiste à linéariser l’équation (5)
sous la forme :
Y = r2 + X r1
A/B1 et B/A1
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Et notamment si:
Dans ces conditions, l’équation (5) peut être simplifiée et se mettre sous la forme :
dA/dB = r1A/B
R1 et R2 : réactivité du radical A et B
Q1 et Q2 : réactivité du monomère A et B
On a ainsi :
r1=
r2 =
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r1×r2 =
Q=1 e = -0.8
Styrène – acrylonitrile
VI Vitesse de copolymérisation
Pour l’homopolymérisation :
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On obtient :
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Les polymères montrent un comportement rhéologique qui doit être pris en compte
lors de l'utilisation ou la production de ces types de matières, comme la viscosité du produit
fondu, la fluidité, les propriétés viscoélastiques, le comportement thermique, la température
de vitrification, le vieillissement, etc. Plusieurs tests et méthodes d'analyse sont utilisés pour
optimiser les propriétés du polymère jusqu'à ce qu'il réponde à toutes les exigences.
Les tests rhéologiques sont utiles pour :
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Optimisation du produit fini (par exemple les matériaux plastiques dans la production
automobile).
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