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: J5830 V2
Polymérisations en chaîne
Date de publication :
10 mai 2017 - Mécanismes
Date de dernière validation :
01 octobre 2020
Mots-clés Résumé De nombreux matériaux polymères d’usage courant et innovants sont élaborés
Copolymérisation | par polymérisation en chaîne par voies radicalaire et ionique. L’ingénierie
Polymérisation radicalaire |
Polymérisation ionique macromoléculaire permet de préparer des polymères de façon contrôlée en termes de
structures macromoléculaires et de distribution des masses molaires, ce qui est à l'origine
de nombreuses propriétés thermomécaniques.
Keywords Abstract This article concerns radical and ionic chain polymerization used to synthesize
copolymerization | radical usual polymer materials. After stating the main definitions and preliminary notions, the
polymerization | ionic
polymerization article deals with the mechanisms of radical and ionic chain polymerization, and shows
how this chemistry allows both chain building and molecular weight control. The
importance of chemistry for macromolecular architecture is highlighted.
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Polymérisations en chaîne
Mécanismes
par Thierry HAMAIDE
Professeur
Université Claude Bernard Lyon 1
Ingénierie des matériaux polymères, Villeurbanne, France.
Cet article est la version actualisée de l’article [J 5 830] intitulé « Polymérisation », rédigé
par Alain GUYOT et publié en 2000.
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kp L · mol–1 · s–1 Constante de vitesse de propagation Note : en pratique, le terme polymère présente une signifi-
–1 –1 cation ambiguë puisqu’il désigne aussi bien une substance
kt L · mol ·s Constante de vitesse de terminaison
polymère qu’une macromolécule. Le terme macromolécule
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Dans une copolymérisation, fait référence à une molécule individuelle constituée d’unités
constante de vitesse de propagation monomère et le terme polymère désigne une substance
kAB L · mol–1 · s–1 constituée de macromolécules.
de la chaîne en croissance (centre
actif) A sur le monomère B On notera que dans le guide pour les monomères et les
polymères, l’agence européenne des produits chimiques,
Concentration du monomère au conformément au règlement REACH (article 3, paragraphe 5),
[M(t)] mol · L–1
temps t définit une « molécule de polymère » (soit une macromolé-
cule) comme une molécule qui contient une séquence d’au
g · mol–1 Masse molaire moyenne en nombre
moins 3 unités monomère, liées de façon covalente à au
g· mol–1 Masse molaire moyenne en masse moins une unité monomère ou un autre réactif [1].
Le terme polymère peut être utilisé sans ambiguïté comme
Mi g· mol–1 Masse molaire de l’espèce i substantif et adjectif (mélange polymère, par exemple). Les
adjectifs polymérique et monomérique n’existent pas. Il est
mi g Masse de l’espèce i préconisé de ne pas accorder monomère dans l’expression
Ni Nombre de moles de l’espèce i unités monomère, car on fait référence à des unités de type
monomère (cf. liaisons hydrogène = liaisons de type hydro-
Dans un copolymère, probabilité gène).
conditionnelle pour qu’une unité
PAB
monomère A soit suivie d’une unité
monomère B Il est d’usage de représenter une réaction de polymérisation en
faisant apparaître le(s) monomère(s) et l’unité de répétition
Rapport de réactivité du monomère (figure 1). On ne précise pas les extrémités de chaîne.
rAB A dans la copolymérisation des
deux monomères A et B Les homopolymères sont formés à partir d’un seul monomère.
Degré de polymérisation moyen en Dans ce cas, l’unité monomère constitue à elle seule l’unité de
masse répétition (tableau 1). L’utilisation de plusieurs monomères
conduit à des copolymères.
wi Fraction massique de l’espèce i
Exemple : copolymères à base de butadiène et de styrène (BS),
isobutène et isoprène (caoutchouc butyle), éthylène et acétate de
vinyle.
1. Définitions et notions
de base Dans ce cas, les unités monomère peuvent se distribuer de diffé-
rentes manières dans les macromolécules selon le protocole opé-
ratoire et la réactivité des monomères.
Bien que l’objet de cet article soit la synthèse macromoléculaire
par polymérisation en chaîne, il est nécessaire de définir au préa- Exemple : la figure 2 illustre la répartition des unités monomère
lable un certain nombre de termes de chimie et de physico-chimie dans un fragment de chaîne d’un copolymère statistique à base de
macromoléculaires. Les définitions de l’IUPAC, traduites en fran- styrène et d’acrylonitrile.
çais par la Commission d’enseignement du groupe français des
polymères [1] [2] sont gardées dans cet article, même si l’usage et
le monde industriel utilisent assez souvent des termes différents Il est alors souvent impossible de définir une unité de répétition,
spécifiques à chaque domaine d’application des polymères, hérités sauf si les unités monomère sont parfaitement alternées
d’anciennes nomenclatures. (copolymères alternés). L’unité de répétition est alors constituée
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n
n
O
La nature des extrémités de chaînes dépend des conditions expérimentales
b synthèse du poly(éthylène téréphtalate) à partir de l’acide téréphtalique et de l’éthylène glycol
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On parle de réseau covalent lorsque les connections sont for- étant le degré de polymérisation moyen en nombre qui
mées de liaisons chimiques covalentes. Des interactions faibles se définit aussi par le rapport du nombre d’unités monomère,
(liaisons hydrogène, forces de van der Waals) peuvent aussi mener autrement dit le nombre de monomères ayant polymérisé, sur le
à un assemblage macromoléculaire non covalent. Ces réseaux nombre de macromolécules :
physiques forment des gels viscoélastiques de faible module élas-
tique qui présentent un comportement de solide lorsqu’ils sont au
repos (liquides qui ne coulent pas à l’échelle de temps de leur uti- (6)
lisation). La suppression de ces interactions conduit à des macro-
molécules individuelles. Il existe un continuum de la solution
visqueuse au gel sans frontière bien définie et la transition sol-gel Cette relation générale est particulièrement utile en synthèse
apparaît lorsque la viscosité tend vers l’infini. macromoléculaire : le nombre de macromolécules formées est fixé
par la chimie de polymérisation utilisée (polymérisation en chaîne
radicalaire ou ionique) tandis que la conversion indique le nombre
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1.3 Distribution des masses molaires d’unités monomère. On a donc facilement accès au degré de poly-
mérisation moyen en nombre.
En pratique, il est impossible d’obtenir un polymère dont toutes
les macromolécules présentent exactement le même nombre
d’unités monomère, et donc ayant la même masse molaire. On Il faut noter que les propriétés des polymères dépendent
définit une masse molaire moyenne en nombre par le rapport non seulement de leur structure moléculaire et des interac-
de la masse de polymère sur le nombre de moles de tions intra- et interchaînes qui en découlent, mais aussi de
macromolécules : leurs masses molaires, tant par leur valeur moyenne que par
leur distribution. On sait déterminer expérimentalement ces
valeurs moyennes par différentes techniques analytiques, par
(1) exemple par chromatographie liquide d’exclusion stérique
(SEC), viscosité en solution diluée... [A 3 060].
Si l’on fractionne le polymère en familles de macromolécules
ayant sensiblement la même masse molaire Mi , la masse molaire
moyenne en nombre peut être écrite sous la forme : 1.4 Chimies macromoléculaires
1.4.1 Grandes chimies de polymérisation
(2)
Selon la polymérisabilité des monomères, on distingue habituel-
lement deux grands modes de chimie macromoléculaire, à savoir
la polymérisation par étapes et la polymérisation en chaîne. Les
avec mi masse de la famille de masse molaire Mi , mécanismes et les intermédiaires réactionnels sont fondamentale-
Ni nombre de moles de macromolécules de masse molaire ment différents et il est essentiel d’en connaître les bases pour
Mi , comprendre la façon dont les macromolécules se construisent [3]
fi fraction molaire de la famille de masse molaire Mi . [4] [A 3 040].
Si la masse molaire moyenne en nombre est très souvent utili- La polymérisation par étapes fait appel à des monomères au
sée pour caractériser un polymère, certaines propriétés des maté- moins difonctionnels porteurs de fonctions chimiques réactives
riaux polymères, notamment les propriétés rhéologiques, sont telles qu’alcool, acide, amine, isocyanate, époxyde... Les réactions
sensibles, non pas à la fraction molaire, mais à la fraction mas- entre ces fonctions chimiques conduisent à des entités difonction-
sique wi des populations. Par exemple, l’ajout d’une faible fraction nelles qui assurent la croissance des macromolécules par
molaire de macromolécules de masse molaire élevée dans une couplages successifs de chaînes toujours plus grandes avec libéra-
solution de polymère peut suffire à augmenter notablement la vis- tion éventuelle de molécules de faible masse molaire (eau, éthy-
cosité du système. On est ainsi amené à considérer une masse lène glycol...) (figure 3a ) [J 5 831].
molaire moyenne en masse définie par :
(4)
Figure 3 – Polymérisation par étapes et polymérisation en chaîne
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La polymérisation en chaîne concerne principalement les olé- l’extrémité active se transfère de la chaîne macromoléculaire en
fines, les diènes conjugués, les monomères vinyliques et plusieurs croissance à une autre molécule, dite agent de transfert, qui
hétérocycles oxygénés ou azotés. La croissance des chaînes se fait devient à son tour active.
par réactions successives des molécules de monomère sur un Certaines polymérisations en chaîne peuvent aussi avoir lieu
centre actif porté par la chaîne en croissance (figure 3b ). selon un mécanisme de coordination-insertion dans une liaison
métal-carbone ou métal-oxygène. La polymérisation des oléfines
Cet article est consacré aux polymérisations en chaîne par catalyse Ziegler-Natta et métallocène (formation des PEHD,
par voies ioniques et radicalaires avec un focus particulier PELLD, PP notamment) met en œuvre les liaisons métal-carbone.
sur ces dernières car de loin les plus pratiquées industrielle- Cet article ne traite pas de la polymérisation catalytique des
ment. oléfines [J 1 260]. Un exemple de la polymérisation par coordina-
tion-insertion des lactones est développé dans le paragraphe 2.1.1.
Les polymérisations en chaîne sont encore souvent appelées 1.4.3 Ingénierie macromoléculaire
polyadditions car le mécanisme global peut aussi être vu
comme une succession d’additions de molécules de mono- L’ingénierie macromoléculaire, ou architecture macromolécu-
mère sur un centre actif. De même, toutes les polymérisations laire, a pour objet la préparation de polymères dont la structure est
par étapes sont appelées polycondensations. La nomenclature parfaitement contrôlée. Le contrôle peut porter sur n’importe quel
officielle IUPAC distingue les polymérisations en chaîne et les élément de la structure macromoléculaire :
polymérisations par étapes. – les masses molaires et leur distribution, en particulier pour cer-
taines applications une recherche de distribution des masses
molaires étroite ;
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1.4.2 Généralités sur les polymérisations – la nature des extrémités de chaîne : oligomères et polymères
en chaîne fonctionnalisés ;
– les modes d’enchaînement des motifs : copolymères à blocs,
Que l’on soit en mode ionique ou radicalaire, la construction de statistiques ;
la chaîne commence toujours par une réaction d’amorçage qui – les ramifications : polymères et copolymères greffés,
consiste en la réaction d’un centre actif, le plus souvent issu d’un copolymères peignes, voire le taux de réticulation (élastomères et
amorceur, avec une première molécule de monomère. Le centre thermodurs) ;
actif peut être un ion (anion, cation) ou un radical et nécessite – le contrôle de la stéréochimie des enchaînements (polymère
l’apport d’un amorceur dans le milieu réactionnel. La nature du isotactique ou syndiotactique).
centre actif définit le type de polymérisation (anionique, catio- D’une manière générale, le contrôle de la distribution des masses
nique, radicalaire, complexe métallique). Cette réaction d’amor- molaires passe le plus souvent par le contrôle des réactions de ter-
çage conduit à une nouvelle molécule porteuse d’un centre actif minaison des chaînes de façon à obtenir un caractère « vivant »
capable de réagir avec une autre molécule de monomère. La nou- pour le type de mécanisme considéré (§ 2.1.1). Cet adjectif est sou-
velle molécule issue de cette réaction porte aussi à son extrémité vent accolé à la polymérisation anionique. Il est plus difficile de
un centre actif capable de réagir avec une autre molécule de contrôler les polymérisations cationiques et il a fallu attendre les
monomère, et ainsi de suite. La figure 4 explicite ces trois modes années 1990 pour trouver des systèmes efficaces pour la polyméri-
de polymérisation en chaîne anionique, cationique et radicalaire sation radicalaire contrôlée (PRC). Quelques exemples d’ingénierie
d’un monomère porteur d’une double liaison polymérisable macromoléculaire sont donnés au fur et à mesure de l’article.
(dérivé vinylique...).
La construction de la chaîne se poursuit par un grand nombre de
réactions de cette nature (réactions de propagation). On appelle
chaîne cinétique une chaîne macromoléculaire constituée d’un 2. Polymérisations ioniques
certain nombre d’unités monomère et porteuse d’un centre actif à
son extrémité (extrémité active). La croissance de la chaîne peut
s’arrêter par une réaction de terminaison bimoléculaire entre 2.1 Polymérisations anioniques
deux chaînes cinétiques provoquant la destruction de ces deux
centres actifs. La croissance de la chaîne cinétique peut aussi être 2.1.1 Amorceurs et construction
interrompue par une réaction de transfert, au cours de laquelle de la chaîne macromoléculaire
Le centre actif est un carbanion ou un oxanion associé à un
contre-ion le plus souvent métallique. La polymérisation peut se
R R faire par ouverture d’une double liaison vinylique (styrène,
A A diène, méthacrylate de méthyle...) ou d’un hétérocycle (oxirane,
A R R lactone, lactame, cyclosiloxane...). Les amorceurs sont des com-
posés organométalliques tels que le butyl lithium (BuLi), le
diphénylméthane potassium, le cumyl potassium, des alcoolates
R R alcalins (éthanolate de potassium...) ou des systèmes généra-
teurs d’ions radicaux (naphtalène sodium) qui agissent par
A A
A R R transfert d’électrons. Le choix de l’amorceur dépend non seule-
ment du monomère, mais aussi de l’architecture des macromolé-
cules recherchées. La polymérisation se fait en solution dans un
R R solvant inerte vis-à-vis du centre actif (solvant aprotique tel que
A cyclohexane, tétrahydrofurane, dioxane, DMSO...).
A
A R R
La figure 5 rappelle l’ensemble des réactions élémentaires mises
en œuvre lors de la polymérisation anionique du styrène
A = centre actif issu de l’amorceur amorcée par le BuLi. En l’absence de toute autre molécule pré-
sente sous forme d’impureté ou introduite volontairement suscep-
Figure 4 – Les trois modes de polymérisation en chaîne tible de réagir avec le centre actif, les réactions de propagation se
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Bu Li CH2
CH Bu Bu
Li Bu Li
Li n
amorçage propagation
H
Bu Li Bu
n MeOH n
HCl
O O O
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O O
EtO O K EtO OH
n n
RO RO R OR
Al OR Al O RO Al OR
RO RO O
O O O
O
O
ε-CL
OR OR OR
O O O
RO
Al O RO Al O RO Al O
RO OR OR
b polymérisation par ouverture de cycle de l’ε-caprolactone amorcée par un alcoolate d’aluminium Al(OR)3.
Après la première insertion d’une unité monomère dans la liaison Al-O, les ligands alcoolate constituent
de fait les chaînes en croissance, dont la masse molaire augmente au fur et à mesure de l’insertion
de nouvelles unités monomère dans la liaison Al-O
poursuivent jusqu’à consommation complète du monomère (poly- moléculaire (rétroscission) ou intermoléculaire. On utilise préféren-
mérisation vivante). Si la réaction d’amorçage est très rapide tiellement l’éthyl-2-hexanoate d’étain ou un alcoolate d’aluminium
(amorçage quasi-instantané), il s’ensuit une distribution des pour polymériser les lactones usuelles (glycolide, lactide, ε-capro-
masses molaires très étroite (distribution de Poisson). En fin de lactone). Dans ce dernier cas, la polymérisation relève d’un méca-
polymérisation, les centres actifs sont désactivés par addition d’un nisme de coordination-insertion (figure 6b ). Les réactions de
composé protique. transestérification sont alors limitées, voire absentes et on
retrouve un comportement de polymérisation vivante permettant
La polymérisation par ouverture de cycle des éthers cycli- un meilleur contrôle de la masse molaire moyenne.
ques tel que l’oxyde d’éthylène peut être amorcée par un alcoolate
alcalin, de préférence le sel de potassium (figure 6a ). L’amorçage
de la polymérisation avec l’alcoolate du diéthylène glycol conduit à 2.1.2 Influence du solvant
une chaîne avec deux extrémités en croissance. Leur désactivation
par un composé protique en fin de réaction donne les poly(oxydes Beaucoup de réactions de polymérisation par voie anionique se
d’éthylène) (POE), encore dénommés poly(éthylène glycol)s (PEG) font en solution. En milieu hydrocarboné, les composés organo-
quand les masses molaires sont faibles. métalliques et les chaînes en croissance sont plus ou moins asso-
ciés en agrégats solubles, et seule l’espèce dissociée est active
La polymérisation des lactones amorcée par un alcoolate vis-à-vis de la réaction de propagation. Certains solvants à
alcalin donne lieu à des réactions de transestérification intra- constante diélectrique plus élevée (dioxanne, éthers simples)
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4 (9)
1
1,4 trans 1,4 cis 1,2
Le degré de polymérisation moyen en nombre augmente linéai-
Figure 7 – Unités monomère issues de la polymérisation rement avec la conversion. On montre que la distribution des
du butadiène masses molaires suit une loi de Poisson, avec une dispersité Ð voi-
sine de 1.
déplacent l’équilibre vers la dissociation et accélèrent les réactions
d’amorçage et de propagation. Les deux partenaires de la paire 2.1.5 Ingénierie macromoléculaire anionique
restent toutefois en contact. D’autres solvants plus polaires (THF, et applications industrielles
par exemple) sont dissociants et solvatants et sont susceptibles de
s’insérer entre les deux parties de la paire d’ions. La solvatation est En l’absence de toute espèce susceptible de désactiver les
plus poussée avec des solvants plus polaires tels que les glymes, chaînes en croissance, les chaînes gardent leurs extrémités actives
mais il faut utiliser des éthers couronnes, des cryptands ou des après la consommation totale du monomère (polymérisation
solvants chélatants capables de complexer les contre-ions pour vivante). L’addition séquentielle d’une autre quantité du même
obtenir une séparation complète des ions. La réactivité du carba- monomère conduit à l’allongement des chaînes.
nion est alors fortement accrue et les valeurs des constantes de Si l’on ajoute un autre monomère, les chaînes recommencent
vitesse de propagation peuvent être multipliées par 103, voire 104 à croître pour former des copolymères à blocs. Cette propriété
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quand le carbanion est totalement libre. Les équilibres de dissocia- est utilisée pour contrôler l’architecture des polymères, qui est
tion et de solvatation dépendent fortement de la température. Par fonction de la nature de l’amorceur et des rapports molaires
ailleurs, ils sont très dynamiques, de sorte qu’une espèce en crois- monomère/amorceur.
sance peut, au cours de sa vie, se trouver sous diverses formes.
Il en découle plusieurs applications industrielles, basées sur le
La structure des unités monomère issues de la polymérisation fait que les blocs sont le plus souvent incompatibles chimique-
des diènes (butadiène, isoprène) dépend aussi de ces équilibres et ment. Il s’ensuit la formation de domaines de nature chimique dif-
du solvant. Ainsi, la polymérisation en milieu apolaire conduit férente dont la structure dépend de la proportion de chacun des
majoritairement à une structure de type 1,4 (cis ou trans) alors que blocs [5] [6] [7].
des unités de type 1,2 (avec une double liaison pendante) sont
observées par addition d’un faible pourcentage d’un solvant
polaire (figure 7). Exemple : les copolymères à blocs (diblocs et triblocs)
polystyrène-b-polybutadiène (figure 8a ) ou polystyrène-b-polyisoprène
(Kraton® SBS, SIS ) présentent une nanostructuration due à l’incompa-
2.1.3 Cinétique de polymérisation tibilité des blocs, ce qui leur confère des propriétés thermoméca-
niques particulières (thermoplastiques élastomères TPE).
La vitesse de polymérisation est définie comme étant la vitesse L’hydrogénation subséquente conduit à des copolymères PS-b-PE
de disparition du monomère considérant l’ensemble des réactions (SEBS, SEPS ) [8].
de propagation, puisque la consommation du monomère lors de
l’amorçage est négligeable devant le grand nombre de réactions
En copolymérisation statistique, les réactivités des monomères
de propagation. On se place aussi dans le cas d’un amorçage ins-
sont très fortement différenciées.
tantané. On suppose une constante de vitesse de propagation kp
moyenne pour toutes les réactions de propagation. La vitesse de Exemple : dans le cas d’une copolymérisation butadiène-styrène, le
polymérisation s’écrit : butadiène est consommé beaucoup plus rapidement que le styrène
(§ 4.2). Il s’ensuit un copolymère poly(butadiène-co-styrène) présen-
(7) tant un gradient de composition le long de la chaîne macromolécu-
laire. Après désactivation par SiCl4, on obtient des copolymères en
étoile, dont chaque branche est un copolymère
avec [M(t )] concentration du monomère au temps t, polystyrène-b-poly(butadiène-co-styrène) (Styrolux®) (figure 8b ).
[M–(t )] concentration en centres actifs au temps t. Ce gradient de composition permet de moduler la transition
Si l’on considère un amorçage très rapide (instantané), et qu’il vitreuse du bloc concerné. Par ailleurs, la structure en étoile per-
n’y a pas de désactivation des centres actifs, la concentration en met d’augmenter notablement la masse molaire tout en gardant glo-
centres actifs est constante, égale à la concentration en balement la même viscosité ou le même indice de fluidité [9] [10].
amorceur [A], soit [M–(t )] = [A]. On en déduit l’expression de la Ces polymères trouvent leurs applications notamment dans le
cinétique de polymérisation : domaine de l’emballage.
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m n m
4. SiCl4
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hn
I I + • + R2• + H X
R R R R
R2H
X
b amorceur photocationique
C2H5 CH2 C
Et
Amorçage
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CH2 C C C CH2 C CH C + H⊕
H Élimination
H⊕ CH3
Réamorçage
systèmes époxydes et les éthers vinyliques en couche mince. Le l’isobutène. La copolymérisation de celui-ci avec l’isoprène conduit
nombre de photons absorbés est proportionnel à l’intensité inci- au caoutchouc Butyl [J 6 020] dont l’intérêt réside dans son imper-
dente. L’opération n’est efficace qu’en couches minces (revête- méabilité relative aux gaz (chambres à air).
ments, vernis, encres d’imprimerie) et aussi sur des matériaux
transparents, ainsi que dans des opérations de haute technologie On peut aussi citer les oligomères fonctionnels d’isobutène obte-
telles que la microlithographie, la flexographie [AM 3 044]. nus par ène-synthèse ou par réaction avec l’anhydride maléique
qui sont utilisés comme additifs d’huile de moteur ou résines pour
adhésifs.
2.2.2 Polymérisation cationique de l’isobutène
La polymérisation de l’isobutène peut être amorcée par un
cation alkyle produit in situ (figure 11). On forme le carbocation le 2.2.3 Polymérisation cationique du THF
plus stable (carbocation tertiaire) et la propagation s’effectue par
réactions successives d’un monomère sur le centre actif. La vitesse La polymérisation du THF peut être amorcée par un acide de
de polymérisation est très grande, du fait de la solvatation ou de la Brønsted par protonation de l’un des doublets libres conduisant à
séparation des ions. La grande réactivité des carbocations conduit un centre actif de type oxonium (figure 12a ). La propagation est
à des réactions d’arrêt de la croissance des chaînes par formation assurée par l’attaque d’un atome de carbone en α de l’oxonium,
de doubles liaisons terminales et libération d’un proton. Ce proton provoquant ainsi l’ouverture du cycle. Le centre actif peut être
peut réamorcer la croissance d’une autre chaîne. L’ensemble de désactivé par addition d’eau, conduisant au poly(THF)
ces deux réactions peut être vu comme une réaction de transfert (figure 12b ).
sur le monomère. Les réactions de transfert ayant des énergies
d’activation supérieures à celles des réactions de propagation, on Parallèlement à la réaction de propagation, la chaîne en crois-
peut limiter leur importance relative en abaissant fortement la tem- sance peut aussi subir une réaction de rétroscission par attaque
pérature de polymérisation (– 80, – 100 °C). L’ensemble de ces d’un doublet libre de l’atome d’oxygène de l’avant-dernière unité
réactions est illustré par la figure 11. monomère (figure 12c ). Cette réaction conduit à un équilibre pro-
Les applications les plus importantes de la polymérisation catio- pagation-dépropagation avec une concentration résiduelle en
nique des dérivés vinyliques concernent la polymérisation de monomère [M]e . En conséquence, la polymérisation ne suit plus
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TfOH
O H O
O O O
H TfO
TfO
a réactions d’amorçage et de propagation
H O O OH
O H O + H
n n
O
H H
O O H O +
H O O O
n n
une cinétique d’ordre 1 par rapport au monomère et la concentra- dont la décomposition est provoquée par chauffage ou par un
tion résiduelle en monomère dépend de la température : rayonnement (UV, γ , X).
La très grande réactivité des radicaux libres provoque des réac-
(10) tions de terminaison bimoléculaires entre deux macroradicaux en
croissance avec pour conséquence une durée de vie de ces macro-
radicaux très limitée, inférieure à la seconde. La polymérisation
avec variation d’enthalpie, radicalaire ne présente donc pas le caractère d’une polymérisation
variation d’entropie, vivante. Ce caractère vivant peut être restauré dans certaines
conditions (polymérisation radicalaire contrôlée PRC) (cf. § 3.4).
R constante de Boltzmann.
Enfin, on peut aussi observer des réactions de transfert radicalaire
Cette relation montre aussi que, au-delà d’une certaine tempéra- entre un macroradical en croissance et un agent de transfert.
ture dite température plafond, la réaction ne peut démarrer.
Il peut aussi se produire des réactions de désactivation intermo- 3.1.1 Amorçage des réactions
léculaires. L’ensemble de ces réactions intra- et intermoléculaires
conduisent naturellement à une redistribution des degrés de poly- L’amorçage chimique est souvent utilisé au niveau industriel.
mérisation et donc à un élargissement de la distribution des Les amorceurs les plus courants sont les peroxydes ou les com-
masses molaires. posés azoïques. Sous l’action de la chaleur, ces composés se dis-
Les poly(THF), ou PTMO [poly(tétraméthylène oxide], présentent socient en radicaux libres, puis réagissent avec une première
des températures de transition vitreuse basses et, de par leurs molécule de monomère dans ce qui constitue la réaction d’amor-
deux extrémités hydroxylés, peuvent être utilisés en tant que seg- çage proprement dite.
ments souples dans la fabrication des polyuréthanes.
Deux exemples classiques, à savoir l’amorçage du styrène par le
peroxyde de benzoyle (POB) et celui du méthacrylate de
3. Polymérisations méthyle par l’azobisisobutyronitrile (AIBN) sont représentés
figure 13. Le POB est couramment utilisé pour la synthèse de
radicalaires résines échangeuses d’ions par polymérisation en suspension du
styrène.
3.1 Construction des chaînes
Les amorceurs thermiques sont en général utilisés spécifique-
par voie radicalaire ment dans un certain intervalle de température, en fonction de leur
cinétique de décomposition qui suit une cinétique du premier
Comme pour les polymérisations ioniques, la construction des
ordre. Ils sont souvent caractérisés par leur temps de demi-vie :
chaînes commence par une réaction d’amorçage, suivie de nom-
breuses réactions de propagation. Le centre actif est un radical,
c’est-à-dire un électron libre non apparié. Celui-ci est le plus sou-
vent amené dans le milieu réactionnel par un amorceur radicalaire avec une énergie d’activation de l’ordre de 120 à 165 kJ · mol–1.
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O
O
kd •
O O
O 2
O
O O
•
O O
•
O Me
•
CH3 CH3 kd CH3 CH3 CH3
O
H3C N N CH3 2 H3C • + N2 H3C CH2 C•
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CN CN CN CN COOMe
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caux dérivés de l’éthylène, du chlorure de vinyle, de l’acétate de contribution de la dismutation devient significative si le monomère
vinyle) et ne représente alors qu’un faible pourcentage de comporte deux substituants, voire prépondérante dans le cas du
l’ensemble (1 à 2 %). Dans le cas du chlorure de vinyle, il conduit à MMA (figure 16).
une dégénérescence du radical et à un transfert sur le monomère
La réaction de terminaison est extrêmement rapide. Les
par l’intermédiaire d’un radical chlore.
constantes de vitesse kt correspondantes sont de l’ordre de 106 à
Comme par voie ionique, la réactivité des diènes conjugués se 108 mol · L−1 · s−1 et dépendent peu de la température. Les éner-
manifeste par des enchaînements 1-4 et 1-2. La double liaison rési- gies d’activation sont seulement de quelques kJ · mol−1, mais
duelle peut être réactive, ce qui conduit à des ramifications ou dépendent fortement de la longueur des chaînes en croissance et
même à des réticulations en fin de processus, lorsque la plupart des de leur concentration. Elles sont aussi largement contrôlées par la
monomères ont été convertis. En polymérisation radicalaire, la pro- diffusion dans le milieu. Au-delà d’une certaine viscosité de celui-ci
portion des enchaînements autres que 1-4 est de l’ordre de 20 %. (qui correspond à la limite où les chaînes deviennent enchevêtrées
Dans la réaction de propagation, on admet que la connaissance dans des macromolécules linéaires), on observe une accélération
d’une constante de vitesse kp suffit à la détermination de la vitesse de la polymérisation (dite effet Tromsdorff ou encore effet de gel)
de réaction, quelle que soit la longueur de la chaîne en croissance. due à une diminution de la vitesse de terminaison et, par consé-
À l’exception des très courtes chaînes (moins de 3 unités mono- quent, à une augmentation de la concentration des radicaux.
mère), cela est tout à fait correct. La constante de vitesse de pro-
pagation suit aussi la loi d’Arrhenius avec une énergie d’activation 3.1.4 Réactions de transfert
le plus souvent comprise entre 20 et 30 kJ · mol–1. Sans être aussi
élevée que l’énergie d’activation de la décomposition des amor- Le macroradical peut aussi réagir avec un autre composé en pro-
ceurs, l’énergie de propagation est relativement importante. La voquant un arrêt précoce de la croissance de la chaîne et le trans-
réaction de propagation est aussi très exothermique (ΔHp varie de fert du centre actif sur une autre entité moléculaire, d’où la
50 à 90 kJ · mol–1), de sorte qu’il est extrêmement important de dénomination agent de transfert pour ce composé (figure 17).
• •
kt
a couplage
b dismutation
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R R R R
kp
•
R R ktr
R2S-H
H • R • H
+ R2S R2S +
R R R R R
Le nouveau radical issu du transfert peut réamorcer la chaîne
Le nouveau centre actif peut éventuellement amorcer la croissance Les composantes du milieu réactionnel peuvent aussi être
d’une nouvelle chaîne ; si cette réaction de réamorçage est suffi- agents de transfert : solvant, monomère, amorceur (en particulier
samment rapide, la réaction de transfert n’a pas de conséquence les hydroperoxydes, par le H du groupe OOH, mais pas les
sur la vitesse de polymérisation. diazoïques). Les macromolécules formées peuvent aussi être
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Toluène 0,2 × 10−4 (80 °C) 0,1 × 10−4 (80 °C) 3.2 Cinétique de polymérisation
Comme pour les polymérisations ioniques, la vitesse de polymé-
nC12H25SH 15 (60 °C)
risation est la somme des vitesses de propagation puisque la
consommation du monomère par d’autres réactions (amorçage ou
C6H5SH 2,7 (60 °C) 0,08 (60 °C)
réamorçage après transfert) est négligeable, étant donné le très
• CH3
•
H
• CH2 = CH2
CH3
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grand nombre d’étapes de propagation. L‘équation suivante décrit donc nécessaire de définir deux échelles de temps pour le calcul
la vitesse de polymérisation : des masses molaires, à savoir :
– le temps nécessaire pour faire une macromolécule, de l’ordre
(11) de la seconde ;
– le temps de la réaction de polymérisation, qui peut dépasser la
dizaine d’heures.
avec kp constante de vitesse de propagation,
Dans le premier cas, le paramètre pertinent est la longueur
[M] concentration en monomère, moyenne des macroradicaux en croissance (longueur cinétique
[M•] concentration en macroradicaux qui est toujours très moyenne), notée :
faible (de l’ordre de 10−7 − 10−8 mol · L−1).
Son estimation fait appel à l’approximation de l’état quasi sta- (15)
tionnaire (AEQS), basée sur une concentration en macroradicaux
constante, ce qui implique que la vitesse de production des radi-
caux actifs soit égale à la vitesse de disparition des macroradicaux, Selon le mode de terminaison, le degré de polymérisation
soit : moyen en nombre est compris entre . Si les approxima-
tions précédentes sont valables, la longueur cinétique moyenne
est proportionnelle à la concentration en monomère. En consé-
S’il en était autrement, on assisterait soit à l’arrêt de la polyméri- quence, le degré de polymérisation moyen des macromolé-
sation ou au contraire à une accélération continue de la polyméri- cules décroît exponentiellement avec le temps. On montre que la
sation qui pourrait devenir explosive à cause de la forte dispersité Ð tend vers 2 dans le cas des terminaisons par dismuta-
exothermicité. tion et 1,5 dans le cas du couplage.
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Puisque la concentration [A] en amorceur diminue avec le Le second cas fait référence au polymère récupéré en fin de
temps, l‘expression de la vitesse de polymérisation est alors don- réaction, constitué de l’ensemble des macromolécules formées
née par : tout au long de la réaction. En d‘autres termes, on est face à une
collection de macromolécules dont le degré de polymérisation
(12) moyen dépend du moment de leur création. En supposant une
cinétique du premier ordre pour le monomère, on a :
qui après intégration, amène à :
(16)
(13)
avec a fraction de macroradicaux se terminant par couplage.
avec [A(0)] et [M(0)] concentrations initiales en amorceur et en Dans le cas où le transfert intervient, le degré de polymérisation
monomère respectivement. est régi par l’équation de Mayo :
Une expression approchée est souvent utilisée si la variation de
la concentration en amorceur est négligeable durant le temps de (17)
polymérisation : [A] ≈ [A(0)] . Dans ce cas, l’équation de vitesse
s’intègre facilement et on retrouve une cinétique du premier ordre
avec degré de polymérisation réel,
par rapport au monomère analogue à l’équation (8) :
degré de polymérisation en l’absence de réactions de
(14) transfert,
CT constante de transfert sur l’agent X dont la
où : concentration est [X].
La dispersité Ð en est naturellement augmentée.
Compte tenu du caractère statistique des processus radicalaires
d’une part, et du fait que l’on produit des macromolécules diffé-
avec K constante de vitesse de polymérisation. rentes à chaque instant d’autre part, on ne sait pas calculer la dis-
Cette approximation reste globalement valable tant que le temps tribution des masses molaires analytiquement. Il est commode
de polymérisation n’excède pas le temps de demi-vie de l’amor- d’analyser la croissance des chaînes en termes de probabilités en
ceur. Cette équation, basée sur la décomposition thermique d’un utilisant par exemple la méthode de Monte-Carlo qui conduit à des
amorceur, n’est plus de mise dans le cas d’un amorçage résultats précis. Il existe cependant des expressions analytiques
photochimique [AM 3 044]. approchées pour représenter la distribution des masses molaires,
notamment des distributions dites exponentielles généralisées qui,
malgré tout, dépendent de paramètres ajustables (distribution de
On note dès maintenant que, dans ces conditions, la durée Wesslau, par exemple).
de vie très brève des centres actifs ne permet pas d’obtenir
des copolymères à blocs par addition séquentielle des mono-
mères. L’obtention de copolymères à blocs par polymérisation 3.4 Polymérisations radicalaires
radicalaire est possible par polymérisation radicalaire contrô- contrôlées
lée (§ 3.4).
3.4.1 Principe
3.3 Distribution des masses molaires Bien que la polymérisation radicalaire soit la plus développée
par les industriels pour préparer des (co)polymères car autorisant
La valeur des masses molaires moyennes peut être calculée la mise en œuvre d’un très grand nombre de monomères et de
dans les cas simples en se rappelant que la durée de vie des procédés, en général interdits en polymérisation ionique, elle
macroradicaux entre amorçage et terminaison est très faible. Il est souffre de l’absence d’un contrôle précis en termes de masses
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molaires et de dispersité requis pour certaines applications. Ces forme dormante et donc réactivables, ce qui autorise l’élaboration
difficultés sont dues à la très grande réactivité des macroradicaux de copolymères à blocs, ce qui est impossible par voie radicalaire
vis-à-vis du transfert et de la terminaison qui conduisent à une conventionnelle. La proportion de chaînes mortes est générale-
durée de vie de ces radicaux inférieure à la seconde, interdisant en ment inférieure à 10 %.
particulier toute élaboration de copolymères à blocs par addition On utilise principalement trois grandes méthodes de contrôle en
séquentielle de monomères. polymérisation radicalaire [12] [13] [14] [15] [16] :
La polymérisation radicalaire contrôlée (PRC) permet de mettre – une désactivation réversible en faisant réagir des radicaux
en œuvre une ingénierie macromoléculaire par voie radicalaire en nitroxyde NMP (Nitroxyde Mediated Polymerization ), des com-
combinant les avantages de la polymérisation anionique vivante et plexes du cobalt CoMP (Cobalt Mediated Polymerization ) ;
de la polymérisation radicalaire sans souffrir de ses inconvénients. – une désactivation réversible par transfert d’atome ATRP (Atom
Il est ainsi possible d’élaborer non seulement des polymères à dis- Transfer Radical Polymerization ), avec un système amorceur halo-
persité faible, mais aussi des copolymères à blocs. De façon géné- géné – complexe organométallique d’un métal de transition (Cu,
rale, la stratégie consiste à limiter les réactions de terminaisons Ru...) – ligands phosphines ou aminés, pour créer et désactiver les
bimoléculaires en diminuant de façon substantielle le nombre de radicaux selon un mécanisme redox ;
macroradicaux présents dans le milieu réactionnel : en effet, la – une réaction de transfert réversible par addition – fragmenta-
vitesse de disparition des macroradicaux R est proportionnelle à tion RAFT (Reversible Addition – Fragmentation Polymerization )
[R•]2, alors que la propagation ne dépend que de [R•]. avec des agents de transfert de type dithioester.
Cette limitation s’obtient en établissant un équilibre entre macro- Les méthodes NMP et RAFT sont brièvement décrites par la suite.
radicaux actifs et espèces bloquées issues de ces macroradicaux,
donc désactivées, que l’on qualifie souvent d’espèces 3.4.2 Polymérisation radicalaire contrôlée
« dormantes ». Cet équilibre doit être en faveur des espèces par les nitroxydes (NMP)
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kdeact
NC C Mn• + •O N NC C Mn O N
kact
kp M
kdeact
NC C •
Mn+1 + •O N NC C Mn+1 O N
kact
O
•O N
P OEt
OEt
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S S S • S S S
Mn• R kadd Mn R kb Mn + R•
Z Z Z
k-add
kp M kp M
A
•
Mn+1 RM•
kadd S • S kb S S
Mk• + S S Mn Mk + Mn•
Mk
Mn
kt k-add Z Z
Z kt
kp mM pM k
Terminaison B p
Terminaison
•
Mk+m Mp+n•
Cependant, ce système n’est efficace qu’avec un nombre limité vinyle. Dans le cas particulier des xanthates, on utilise plus spécifi-
de monomères (styréniques, esters acryliques, vinylpyridine). quement le terme MADIX (Macromolecular Design via the Inter-
L’acétate de vinyle n’est pas polymérisable par NMP, de par la trop change of Xanthates ).
faible stabilisation des radicaux propageants. La polymérisation du La polymérisation peut être menée en milieu homogène, dont le
MMA par NMP, difficile à cause de réactions secondaires, n’a été milieu aqueux ou hydro-alcoolique, et en milieu dispersé, notam-
décrite qu’en 2007. ment en émulsion.
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• •
kAA
kSS •
•
O O O O
O O CH3 CH3
kSA CH3 kAS
• •
O O O O
CH3 CH3
Figure 21 – Réactions de propagation en copolymérisation radicalaire du styrène (S) et de l’acrylate de méthyle (A) faisant apparaître
la distribution statistique des unités monomère
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Acrylonitrile Acrylate de méthyle 1,50 0,84 Prenons d’abord le cas de la copolymérisation entre le styrène (S)
et l’acrylate de méthyle (A). Les valeurs des deux rapports de réacti-
Styrène 0,04 0,40
vité sont rS = 0,75 et rA = 0,20, inférieures à 1, ce qui implique que
Méthacrylate chaque macroradical a une réactivité plus grande pour le monomère
0,75 0,25 antagoniste que pour son propre monomère. La structure des chaînes
de méthyle
Butadiène sera donc à tendance alternée.
Styrène 1,40 0,58 Si l’on considère maintenant le cas du couple styrène (S) – butadiène
(B) dont les deux rapports de réactivité sont rS = 0,58 et rB = 1,40. On
Méthacrylate voit que le radical butadiényl réagit préférentiellement avec le butadiène
Styrène 0,46 0,52
de méthyle et la tendance ira vers la production de longues séquences d’unités
butadiène avec peu d’incorporation d’unités styrène.
Isoprène 1,38 2,05
Styrène Chlorure
1,85 0,24
de vinylidène La copolymérisation radicalaire conduit à des copolymères
statistiques dont la structure chimique est souvent décrite
Tétrafluoroéthylène Éthylène 0,85 0,15 sous la forme représentée figure 22, ce qui laisse penser à un
copolymère à blocs polyA-b-polyB. Dans cette représentation
symbolique, x et y sont les fractions molaires en unités A et B
des deux monomères et leur réactivité. Il existe aussi un modèle dans le copolymère (x + y = 1) et non pas le nombre d’unités
pénultième, beaucoup moins fréquent, qui considère que l’unité de deux blocs.
pénultième intervient sur la réactivité des macroradicaux. Il y a
alors 4 types de radicaux différents (– AA•, – AB•, – BA•, – BB•) et 8
réactions de propagation différentes. 4.2 Diagramme de composition
On définit des rapports de réactivité ri par le rapport des deux et dérive de composition
constantes de vitesse d’homopolymérisation kii et de copolyméri-
sation kij : Pour pouvoir analyser le système, on utilise aussi l’approxima-
tion de l’état quasi-stationnaire pour chacun des macroradi-
caux de type A• et B•, ce qui implique que les vitesses des deux
Le tableau 4 donne quelques exemples de valeurs de rapports réactions de copolymérisation A• + B et B• + A soient égales. Après
de réactivité. Ces rapports de réactivité sont toujours spécifiques avoir écrit les cinétiques de consommation des deux monomères,
d’un couple de monomères et sont les paramètres fondamentaux à savoir – d [A]/dt et – d[B]/dt, on obtient l’équation de
de la copolymérisation qui permettent de déterminer non seule- copolymérisation :
ment la composition des macromolécules à tout instant (composi-
tion instantanée), mais aussi la distribution des séquences,
c’est-à-dire la proportion des enchaînements des unités monomère (18)
en termes de diades, triades...
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où :
1,0
fA , fB fractions molaires.
0,6
Cette équation permet de connaître la composition instantanée
FS
des macromolécules. En effet, les deux quantités d[A]/dt et d[B]/dt
représentent les quantités de monomères A et B consommées
0,4
pendant le temps de réaction dt. Si l’on considère un temps de
réaction dt égal à la durée de vie des macroradicaux en croissance,
inférieur à la seconde, ce temps dt est aussi le temps nécessaire
0,2
pour construire des macromolécules. Puisque les monomères
consommés se retrouvent sous forme d’unités monomère dans les
macromolécules, le rapport d[A]/d[B] est aussi égal au rapport
0,0
molaire des unités A et B dans les macromolécules formées pen-
dant ce temps dt. 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
fS
En général, la valeur de ce rapport d[A]/d[B] est différente de
celle du rapport [A]/[B] relatif à la concentration des deux mono- styrène-acrylate de méthyle (rS = 0,75 et rA = 0,20)
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0,4 (23)
Fractions molaires fs
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essentiellement de la répétition d’unités dérivées, de fait ou macromolécules sont suffisamment indépendantes pour que, par
conceptuellement, de molécules de faible masse molaire. chauffage, le matériau fonde (T > Tf) ou se ramollisse (T > Tg).
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P
O
U
Polymérisations en chaîne R
Mécanismes E
N
par Thierry HAMAIDE
Professeur
Université Claude Bernard Lyon 1
Ingénierie des matériaux polymères, Villeurbanne, France
S
A
Sources bibliographiques
V
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À lire également dans nos bases
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INIZAN (G.). – Copolymère isobutylène/isoprène ou
FONTANILLE (M.) et GNANOU (Y.). – Structure mo- MARECHAL (E.). – Polycondensation et polyaddi-
caoutchouc butyl. [J 6 020] – [J 1 153] (archives
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1991).
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tion. [AM 3 040] (2009). [AM 3 060] (1996). mensionnelles. [AM 3 045].
5 - 2017
Données statistiques
De nombreuses données statistiques sur les plastiques sont disponibles sur Pour les polymères biosourcés, le rapport « Product overview and market
le site de PlasticsEurope, association professionnelle européenne avec des projection of emerging bio-based plastics », bien que datant de 2009, offre
représentants dans les 28 états membres de l’Union européenne. Plastics- des informations très intéressantes sur les monomères de substitution
Doc. J 5 830v2
Europe est l'un des porte-paroles des fabricants de plastique européens. http://www.uu.nl/sites/default/files/copernicus_probip2009_
http://www.plasticseurope.fr (consulté le 20 décembre 2016). final_june_2009_revised_in_november_09.pdf (consulté le 20 déc. 2016).
Fiches techniques
De nombreuses fiches techniques sur les sites des fabricants. Par exemple Élastomères thermoplastiques Copolymères à blocs
Copolymères éthylènes – monomères vinyliques http://www.kraton.com
http://www.evatane.com
http://www.lotryl.com Amorceurs radicalaires
http://www.lotader.com. http://www.luperox.com
http://www.exxonmobilchemical.com. https://www.akzonobel.com
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