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Réf.

: A720 V1

Écoulements diphasiques
Date de publication :
10 mai 1982 - Lois générales

Cet article est issu de : Sciences fondamentales | Physique Chimie

par Jean-Michel FITREMANN

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Écoulements diphasiques
Lois générales
par Jean-Michel FITREMANN
Agrégé de Sciences Physiques
Docteur ès Sciences
Directeur de la Division Écoulements Diphasiques Industriels, Société Hydroscience

1. Principes de base ..................................................................................... A 720 - 2


1.1 Écoulements polyphasiques et systèmes industriels............................... — 2
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1.2 Écoulements diphasiques et suspensions................................................. — 2


1.3 Phénomènes de transfert............................................................................ — 2
2. Cinématique .............................................................................................. — 2
2.1 Distribution des phases............................................................................... — 2
2.2 Distribution de l’interface............................................................................ — 2
2.3 Équation de transport d’une grandeur interfaciale................................... — 3
2.4 Moyennes statistiques ................................................................................ — 4
2.5 Moyennes volumiques. Moyennes sur une variété.................................. — 4
2.6 Doubles moyennes...................................................................................... — 5
2.7 Transformation des dérivées surfaciques ................................................. — 5
3. Théorèmes de conservation.................................................................. — 5
3.1 Équations locales de conservation............................................................. — 5
3.2 Équations volumiques de conservation .................................................... — 6
3.3 Moyennes statistiques ................................................................................ — 6
4. Lois de conservation usuelles .............................................................. — 6
4.1 Simplifications courantes ........................................................................... — 6
4.2 Cas particuliers ............................................................................................ — 7
4.2.1 Écoulements laminaires..................................................................... — 7
4.2.2 Écoulements sans transfert de masse .............................................. — 7
4.2.3 Écoulements dispersés ...................................................................... — 7
4.3 Équations de l’énergie................................................................................. — 7
5. Équations complémentaires ................................................................. — 7
5.1 Conditions aux limites................................................................................. — 7
5.2 Relations thermodynamiques .................................................................... — 8
5.3 Lois rhéologiques ........................................................................................ — 8
6. Lois phénoménologiques ....................................................................... — 8
6.1 Dilatation, granularité, coalescence ........................................................... — 8
6.2 Transferts de masse, de quantité de mouvement et d’énergie entre
phases........................................................................................................... — 9
6.3 Transferts externes ...................................................................................... — 9
Références bibliographiques ......................................................................... — 11
Formulaire ........................................................................................................... Form. A 721
5 - 1982

e présent article donne les définitions et les théorèmes de base nécessaires


L au traitement des différents problèmes d’écoulements diphasiques. Le for-
malisme utilisé nécessite, pour sa compréhension, les notions exposées dans
A 720

l’article Mécanique des fluides [A 1 870] de ce traité.


Le lecteur trouvera des applications aux cas d’un mélange gaz-liquide et d’un
mélange fluide-solide (suspension) dans les articles qui suivent.

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ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

1. Principes de base — un échange d’énergie entre phases, qui peut être accompagné
d’échange de masse (réaction, changement d’état) ou non (transfert
de chaleur) ;
1.1 Écoulements polyphasiques — un échange d’énergie entre l’extérieur et le système, qui peut
provenir de la convection des effluents ou des déséquilibres entre
et systèmes industriels le système et l’extérieur.
Le transfert entre phases s’effectue à travers les interfaces : c’est
Dans de nombreuses situations industrielles, on est amené à en général le phénomène le plus difficile à analyser. Le transfert
véhiculer des mélanges de plusieurs fluides ou de fluides et de aux parois du système est un des résultats recherchés mais
solides, dans des proportions extrêmement variées, ou encore un nécessite d’abord l’analyse du transfert entre phases.
constituant présent sous deux phases plus ou moins en équilibre
thermodynamique. Le cas de deux fluides sert de modèle dans les articles suivants
car c’est le cas le plus complexe.
Des exemples courants sont :
— les écoulements eau-vapeur (ébullition, condensation) en pro-
duction d’énergie et propulsion ;
— les mélanges d’hydrocarbures (extraction et transport du
pétrole et du gaz naturel) ;
2. Cinématique
— les fluides cryogéniques (fréon, hydrogène, hélium) ;
— les mélanges solides-gaz (transport pneumatique) et 2.1 Distribution des phases
liquide-solide (transport hydraulique).
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Avec les variables de Lagrange, dans des relations telles que


r = G (a 0 , t ), la mécanique diphasique diffère très peu de la
1.2 Écoulements diphasiques mécanique monophasique, à ceci près que l’interface séparant les
et suspensions deux phases peut être traversée par les particules matérielles ; la
particule subit alors des discontinuités de propriétés physiques à
l’instant de son passage à travers l’interface.
La complexité de ces systèmes est en général telle qu’il est impos-
sible de les décrire dans le détail à l’aide des concepts de la Avec les variables d’Euler, on doit définir en premier lieu le
mécanique des fluides habituelle (monophasique). Un formalisme domaine occupé par chaque phase par leur distribution eulérienne
approprié, décrit dans le présent article, permet alors une description (figure 1) :
globalisée, mais utilisant des grandeurs physiques accessibles.
χ 1 ( r, t ) = 1 ; χ2 ( r , t ) = 0 si i ( r , t ) > 0 
Même en se limitant au cas d’un mélange de deux phases, les 
phénomènes sont très complexes. Les écoulements d’un mélange χ1 ( r , t ) = 0 ; χ2 ( r , t ) = 1 si i ( r , t ) < 0  (1)
gaz-liquide et ceux d’un mélange fluide-solide (suspension) sont 
χ 1 et χ 2 non définis si i ( r , t ) = 0 
décrits dans les articles spécialisés du présent traité.
Divers noms ont été donnés à des mélanges particuliers, par (la première distribution signifiant, par exemple, que le point de
exemple : coordonnées r est dans la phase 1 à l’instant t ),
— émulsion : mélange liquide-liquide finement divisé ; ce terme
est parfois appliqué à un mélange gaz-liquide sous forme de très avec  i ( r, t ) = 0 (2)
petites bulles très nombreuses ;
— mousse : mélange gaz-liquide à très fort taux de gaz ; interfaces équation de l’interface, choisie de telle sorte que  i ( r, t ) > 0 dans
à géométrie polyédrique ; la phase 1 et < 0 dans la phase 2.
— brouillard, aérosol : suspension dans un gaz de très fines gout- On a alors :
telettes de liquide ; l’appellation dépend de la taille des particules ; χ 1 + χ 2 = 1 si  i ( r, t ) ≠ 0 (3)
— lit fluidisé : suspension de corps pulvérulents par un faible
courant de gaz.

2.2 Distribution de l’interface


1.3 Phénomènes de transfert
On conservera le nom d’interface même lorsque celle-ci est divisée
Il peut exister des systèmes diphasiques en équilibre (par en plusieurs éléments. L’équation (2), qui est une représentation
exemple : superposition de deux fluides de densités différentes au lagrangienne de l’interface, peut se mettre sous la forme para-
repos) mais la plupart du temps, il y a mouvement et transfert entre métrique :
phases et entre les phases et l’extérieur du système. On constate r = S (a, t ) ; a = (a1 , a 2 , a 3)
en général :
— un échange de masse entre l’extérieur et le système : c’est le
plus souvent le but recherché ou le résultat des forces appliquées ;
— un échange de masse entre phases provenant d’un déséquilibre
chimique ou thermique entre les phases ; cet échange peut ne pas
avoir lieu et ne pas être recherché ; en génie chimique, il est le but
essentiel du processus ;
— un échange de quantité de mouvement avec l’extérieur,
pouvant s’accompagner d’échange d’énergie (propulsion ou non des
effluents, efforts sur les parois du système) ;
— un échange de quantité de mouvement entre phases, dû à
leur différence de densité ; cet échange est lié au glissement entre
phases qui est une notion essentielle de la mécanique diphasique ;

Figure 1 – Distribution des phases

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES

L’élimination des paramètres a1 , a 2 , a 3 de ces équations avec f et [T ] respectivement fonction et tenseur quelconques,
redonne (2). Dans le cas où l’interface est également une surface n normale à  ,
matérielle, a peut être identifié aux coordonnées initiales des
particules. n normale à  dans le plan tangent à  ,
Pour obtenir une forme eulérienne de (2), on introduit une distri- 1 1
-------- + -------- (que l’on pose parfois égal à 2 ) double de la
bution de Dirac δi sur l’interface, c’est-à-dire une masse uniforme  1  2 courbure moyenne de la surface  .
de densité 1 sur l’interface i . Si l’on cherche à visualiser l’inter-
face comme une pellicule d’épaisseur finie infime ε, δi est alors une Notons que l’on a également :
densité égale à 1/ε dans toute la pellicule et à 0 hors de celle-ci.

1

1
divn = – -------- + -------- (11)
En fait, δi est la limite de la distribution définie ci-dessus lorsque 1 2
ε → 0, soit :
 1 et  2 sont comptés algébriquement le long de n , vers le
δi (r, t ) = ∞ si  i ( r, t ) = 0 (le point de coordonnées r est sur
centre de courbure (respectivement C 1 ou C 2).
l’interface à l’instant t ) ;
δi (r, t ) = 0 si  i ( r, t ) ≠ 0 . Les opérateurs grad et Div des équations (9) et (10) sont des
opérateurs surfaciques, par exemple :
La propriété fondamentale de δi est de transformer les intégrales
de volume en intégrales de surface sur i selon le théorème : 1 ∂ 1 ∂
grad = e 1 -------- ----------- + e 2 -------- -----------
h 1 ∂x 1 h 2 ∂x 2

f δ i d =  f d (4) avec e 1 et e 2 vecteurs unitaires tangents à la surface  ,
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i ∩ 
h 1 et h 2 longueurs des arcs unitaires dans le système de
On ne peut définir la vitesse d’une surface géométrique, mais on coordonnées curvilignes orthogonal (x 1 , x 2) choisi
peut définir sa vitesse normale : sur  .
∂ i Cependant, si les quantités f et [T ] sont des grandeurs surfa-
v i ⋅ n = – -----------  grad  i (5) ciques, c’est-à-dire ne dépendant que de x 1 et x 2 , on a identique-
∂t
ment ∂f / ∂x 3 = ∂f /∂n = 0, ainsi que pour les composantes de [T ].
Comme grad  i est normal à  i , cela entraîne aussi, quelle que Dans ce cas, on peut confondre les opérateurs surfaciques avec les
soit la définition utilisée pour la vitesse tangentielle d’interface : opérateurs tridimensionnels usuels.
La signification du second membre de (10) est plus claire si l’on
∂ remarque que, pour une quantité surfacique F :
----------i- + v i ⋅ grad  i = 0 (6)
∂t
divF – F · n divn = div[F – n (F · n)] + n · grad (F · n) = divF t
On peut alors utiliser les définitions de χk et δi pour obtenir les
théorèmes fondamentaux : avec F t composante tangentielle de F.
À l’aide de (9), la règle de Leibniz devient, pour un élément de
∂χ k surface :
- + v i ⋅ grad χ k = 0
---------- ( k = 1, 2 ) (7)
∂t

∂δ
d
--------
dt
 
f d = 
∂f
------- d +
∂t
 
f v  ⋅ n  d


---------i + v i ⋅ grad δ i = 0 (8) (12)
∂t


1
 1

f v  ⋅ n -------- + -------- d 
1 2

Pour cela, il suffit de remarquer que l’on peut écrire avec v  ⋅ n  vitesse normale de la courbe  ,
χ 1 = H [  i ( r, t ) ] où H est la distribution d’Heaviside égale à 0 v ⋅ n vitesse normale de la surface  .
si l’argument est négatif et à 1 si l’argument est positif ; sa dérivée
est dH /dx = δ où δ est une distribution de Dirac à l’origine. En Lorsque la courbe  est une courbe matérielle, il y a avantage
dérivant χ1 , en prenant son gradient et en utilisant (6), on à définir une vitesse d’interface v i par :
obtient (7). v i = (v i · n)n + v t (13)
en prenant pour v t la vitesse matérielle tangentielle, ce qui assure
Ces dernières équations expriment sous forme eulérienne l’iden- que v  , v  et v i sont identifiables dans les calculs.
tité de l’interface. Ce sont les équations eulériennes de conservation
géométrique.

2.3 Équation de transport


d’une grandeur interfaciale

Les théorèmes de Gauss et d’Ostrogradski sont applicables à


une surface gauche  limitée par une courbe  (figure 2) sous les
formes suivantes :



f n  d =  
1 1
grad f + f n -------- + --------
1 2   d (9)

 
[ T ] ⋅ n  d =  
1 1
Div [ T ] + [ T ] ⋅ n -------- + --------
1 2   d (10)

Figure 2 – Coordonnées interfaciales. Courbure

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ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

2.4 Moyennes statistiques 2.5 Moyennes volumiques.


Moyennes sur une variété
La moyenne statistique f d’une grandeur f est, par définition :
N
1 Le même procédé peut être utilisé pour définir une moyenne
f = ------
N ∑ fj spatiale. Pour un volume diphasique, on notera les moyennes
j=1
phasiques spatiales :
où l’indice j se réfère à N réalisations indépendantes du phéno-
mène avec des conditions aux limites identiques. Dans le cas
1 2  
R 1 = --------
-, R 2 = --------- , R i = ------i- 
d’écoulements stationnaires, la moyenne f est identique à la    

  
moyenne temporelle. Les moyennes des distributions élémentaires
 (20)
sont particulièrement importantes et notées : f1 d  f2 d  f d  
1 2 i i
 f 1  = -------------------------- ,  f 2  = -------------------------- ,  f i  = ----------------------- 
α1 = χ 1 , α2 = χ 2 , αi = δ i (14) 1 2 i 

avec α1 + α2 = 1 (15)
avec  1 et  2 volumes des phases 1 et 2,
Les moyennes des grandeurs extensives (volumiques pour une i aire d’interface contenue dans  .
phase et surfaciques pour l’interface) sont également importantes.
Cependant, ce que l’on mesure couramment, ce sont des moyennes On a aussi la moyenne diphasique :
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phasiques, moyennes sur le seul nombre de réalisations où la phase
considérée est présente au point de référence. Si, sur N réalisations,
f d
on en a N1 où la phase 1 est présente et N 2 = N – N1 où la phase 2 
< f > = R 1  f 1  + R 2  f 2  + R i  f i  = ---------------------- (21)
est présente, on aura : 
α1 = N1 /N, α 2 = N 2 /N , N→∞
et les moyennes phasiques dans les phases 1 et 2 :
N1 N2

1
Remarque : la notation < > = ------
 
n’est pas ambiguë, de 
= 1 = 1
f 1 = --------- ∑ f1j , f 2 = --------- ∑ f2j , N→∞  même que les moyennes phasiques volumiques. En cas de
N1 N2  besoin, on utilisera des indices pour d’autres éléments
j=1 j=1  (16)
d’intégration.
= = 
ou encore f1 = α 1 f 1 et f 2 = α 2 f 2 

On peut remarquer que R1 = < χ1 >, R2 = < χ2 > et R i = < δ i >, donc
Le nombre de réalisations où le point de référence est sur l’inter- que < f > est bien la moyenne de (18), puisque grâce à (4) et (20) :
face est un infiniment petit par rapport à N mais, pondérées par δi
qui est infiniment grand, les moyennes surfaciques gardent un < f > = < f1 χ1 + f2 χ2 + fi δi > = R1  f1  + R2  f2  + Ri  fi 
sens et l’on peut définir une moyenne interfaciale par :
R i = < δ i > est l’aire interfaciale volumique, grandeur importante
= f i δi f i δi dans les échanges interfaciaux.
f i = ------------
- = ------------
- (17)
δi αi On a des formules équivalentes pour des moyennes sur une sur-
face ou sur une courbe contenues dans le domaine diphasique,
Pour toute grandeur définie dans chaque phase par les fonctions f1 mais les définitions de R i sont plus complexes. Il vaudra mieux
et f2 (volumiques) et sur l’interface par f i (surfacique), on peut alors utiliser (21) dans tous les cas en faisant tendre le volume  vers
définir en tout point une grandeur diphasique par : une surface ou une courbe. On peut aussi s’aider de :

 
f = f1 χ 1 + f2 χ 2 + fi δ i (18)
d
f δ i d = f --------------------- (figure 4a)
et sa moyenne, à l’aide de (16) et (17), par :   n ⋅ n
= = =
f = α1 f1 + α2 f2 + αi fi (19)
et  
f δ i d =
p
n ⋅ n p
fp
∑ -----------------------
i
- (figure 4b)
La figure 3 donne une image de ces définitions. Le sens des
moyennes d’interface apparaîtra plus clairement dans le On désigne par ρ1 , ρ2 les masses volumiques des phases et par
paragraphe 2.5. ρi la masse surfacique de l’interface. Les grandeurs extensives f1 ,
f2 , f i peuvent alors s’exprimer en fonction des grandeurs massiques
ψ1 , ψ2 , ψi par :
f1 = ρ 1 ψ 1 , f2 = ρ 2 ψ 2 , f i = ρi ψi
On remarque que, cette fois, ψi est de même nature et a les
mêmes dimensions (grandeur par unité de masse) que ψ1 et ψ2 .

Figure 3 – Définition des moyennes phasiques


dans le cas d’un écoulement stationnaire

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES

2.7 Transformation des dérivées surfaciques

Afin de simplifier l’écriture de certaines relations et de mettre en


évidence les termes de transfert interfaciaux, il nous faut les
théorèmes suivants :

1
 
1
Div ( [ T i ]δ i ) = δ i Div [ T i ] + [ T i ] ⋅ n --------- + --------- (27)
1 2

1
 
1
grad ( f i δ i ) = δ i grad f i + f i n --------- + --------- (28)
1 2

La démonstration de ces formules est faite dans la référence


bibliographique [1].

3. Théorèmes de conservation
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3.1 Équations locales de conservation


La loi de conservation d’une grandeur volumique f s’écrit :

d
--------
dt
 
f d =  
[ T ] ⋅ n d + 

Q d (29)

avec  volume matériel limité par la surface  ,


[T ] densité de flux de la quantité f,
Q source volumique de cette même quantité f.
À présent, f, [T ] et Q sont des grandeurs diphasiques parfaite-
ment définies par (18), d’où :

Figure 4 – Définitions pour les intersections d’une interface  i


avec des surfaces et des courbes
d
--------
dt  
( f 1 χ 1 + f 2 χ 2 + f i δ i )d

= 

( [ T 1 ] χ 1 + [ T 2 ] χ 2 + [ T i ] δ i ) ⋅ nd (30)

2.6 Doubles moyennes


+ 

( Q 1 χ 1 + Q 2 χ 2 + Q i δ i ) d
On ne peut pas composer les moyennes spatiales et les moyennes
statistiques pour les grandeurs phasiques telles que f k , f i , etc. C’est On transforme facilement les intégrales de surface par le théorème
par contre possible pour des distributions définies partout telles que de Gauss, les intégrales sur δi par les théorèmes (4), (27) et (28) ; on
f1 χ1, fi δi , ou f1 χ1 + f2 χ2 + fi δi . On obtient alors par un calcul simple : utilise aussi la règle de Leibnitz volumique et (12) et, en remarquant
que les distributions χk sont quelconques, on obtient la loi de
= conservation volumique locale usuelle :
< f 1 χ 1 > = < f 1 χ 1 > ou R 1  f 1  = < α 1 f 1 > (22)
∂f k
= --------- + div f k v k = div [ T k ] + Q k ( k = 1, 2 ) (31)
< f i δ i > = < f i δ i > ou R i  f i  = < α i f i > (23) ∂t
et son équivalent surfacique :
et, si f est donné par (18) :
<f> = <f > (24) ∂f
f 1 ( v i – v 1 ) ⋅ n 1 + f 2 ( v i – v 2 ) ⋅ n 2 + --------i + div f i v i
∂t
= (32)
En général on n’a pas  f 1  = < f 1 > . 1
 
1
= – [ T 1 ] ⋅ n 1 – [ T 2 ] ⋅ n 2 + div [ T i ] + [ T i ] ⋅ n --------- + --------- + Q i
En turbulence, on est amené à calculer des moyennes phasiques, 1 2
= =
produits du type ρ 1 v 1 ou ρ 1 v 1 ⊗ v 1 identiques aux moyennes Il n’y a pas d’ambiguïté sur vi qui n’intervient, en fait, que par sa
statistiques utilisées en mécanique monophasique. Il est alors composante normale. Les opérateurs div sont des opérateurs sur-
avantageux d’employer des moyennes massiques, notées : faciques dans (32) comme au paragraphe 2.3.
En ne développant qu’une partie des termes de (30), on obtient
= = deux autres formes des équations locales de conservation :
 ρ1 v1
v 1 = --------------,
~
v ⊗v
ρ1 v1 ⊗ v1
= ---------------------------- (25) — l’équation diphasique de conservation :
=
ρ1
1 1 =
ρ1

------- ( f 1 χ 1 + f 2 χ 2 ) + div ( f 1 v 1 χ 1 + f 2 v 2 χ 2 )
et les fluctuations v 1′ définies par : ∂t
= – div ( [ T 1 ] χ 1 + [ T 2 ] χ 2 ) – Q 1 χ 1 – Q 2 χ 2 (33)
 (26)
v 1 = v 1 + v 1′ ; ρ 1 v 1′ = 0 ∂f 1
 
1
= – --------i + div f i v i – div [ T i ] – [ T i ] ⋅ n --------- + --------- – Q i δ i
∂t 1 2

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ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

— l’équation phasique de conservation :


4. Lois de conservation usuelles

------- f k χ k + div f k χ k v k – div [ T k ] χ k – Q k χ k
∂t (34)
= [ f k ( v i – v k ) ⋅ n k + [ T k ] ⋅ n k ]δ i On a regroupé dans [Form. A 721] les lois les plus usuelles de
conservation diphasiques pour le cas d’un mélange gaz-liquide,
Dans les équations (33) et (34), le second membre définit les ceci afin de mettre en évidence certaines lois d’état que l’on verra
sources interfaciales respectivement diphasique et phasique de la au paragraphe 5.
quantité f . Ces sources sont les quantités qui assurent le transfert Le tableau 1 de [Form. A 721] résume les définitions utilisées.
entre phases et jouent un rôle essentiel dans la mécanique
Le tableau 2 de [Form. A 721] donne les lois de conservation
diphasique.
locales, pour chaque phase, pour la masse, la quantité de mouve-
ment, l’énergie cinétique et l’énergie totale (1er principe) sous la
forme enthalpie et sous la forme entropie. Ces équations expriment
3.2 Équations volumiques de conservation les lois classiques des milieux fluides continus monophasiques. On
y trouve également les lois de conservation interfaciales de la masse,
de la quantité de mouvement, de l’énergie (1er principe) et de la
En intégrant les équations locales (33) et (34) sur un volume croissance de l’entropie (2e principe).
fixe 0 , on obtient la forme volumique des théorèmes de conser- Dans les tableaux 3 et 4 de [Form. A 721], on a les théorèmes de
vation (l’indice 0 indiquant des quantités fixes) : conservation de la masse et de la quantité de mouvement sous les
— équation diphasique : formes statistiques locale et volumique. La turbulence a été mise
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en évidence par les contraintes de Reynolds :


d
--------
dt
 0
( f 1 χ 1 + f 2 χ 2 )d +  0
( f 1 v 1 χ 1 + f 2 v 2 χ 2 ) ⋅ n d = = ~
[  k′ ] = – ρ k [ v k′ ⊗ v k′ ] = – ρ k [ v k′ ⊗ v k′ ] (39)
=  0
( [ T 1 ] χ 1 + [ T 2 ] χ 2 ) ⋅ n d +  0
( Q 1 χ 1 + Q 2 χ 2 )d (35) Enfin, le tableau 5 de [Form. A 721] donne les équations phasiques
de conservation de l’énergie mécanique pour l’ensemble du fluide,
+  i ∩ 0
∂f
∂t
1 1

– --------i – div f i v i + div [ T i ] + [ T i ] ⋅ n --------- + --------- + Q i d
1 2 
puis pour le mouvement moyen (l’équation de conservation de
l’énergie turbulente est alors déduite de l’équation du mouvement
d’ensemble). Cette dernière est semblable à l’équation de conser-
— équation phasique : vation de l’énergie mécanique pour un écoulement laminaire avec
en sus :
d
--------
dt
 f
0 k
χ k d +  f
0 k
v k χ k ⋅ n d  =
— le travail des contraintes de Reynolds : v k ⋅ [ ′k ] ;
— la production d’énergie turbulente :
= 
0
[ T k ] χ k ⋅ n d +  0
Q k χ k d (36) = = 
 k = [ ′k ] : [ Grad v k ] (40)

+ 
i ∩ 0
 fk ( vi – vk ) ⋅ nk + [ Tk ] ⋅ nk  d La variété des théorèmes de l’énergie totale est telle qu’il est
impossible de les citer tous ou de faire un choix. Les équations
indiquées dans les tableaux peuvent servir de base au développe-
ment de théorèmes particuliers à chaque situation.
3.3 Moyennes statistiques

On peut moyenner statistiquement les équations précédentes


4.1 Simplifications courantes
puisque, pour une distribution, dérivation et sommation commutent
(cela n’est pas vrai pour une fonction continue par morceaux, non ■ ρi = 0 : il faut prendre garde toutefois que les produits ρi e i
définie partout). On obtient alors, par exemple, pour une équation et ρi s i , qui sont des grandeurs surfaciques, restent
phasique locale : finis.
∂ = = = = ■ [ i ] = 0 : les contraintes visqueuses interfaciales ne sem-
------- α k f k + div α k f k v k – div α k [ T k ] – α k Q k blent jouer un rôle que lors des coalescences, des
∂t (37)
ruptures de jets et des phénomènes de films min-
= αi  fk ( vi – vk ) ⋅ nk + [ Tk ] ⋅ nk  ces.

et, pour une équation phasique volumique : ■ λi = 0 : on peut négliger la conduction thermique interfa-
ciale.
d
--------
dt
 0
=
α k f k d + 0
=
α k f k v k ⋅ n d =  0
=
α k [ T k ] ⋅ n d
■ grad σ = 0 : on néglige l’effet Marangoni (celui-ci intervient
surtout lors des coalescences).
(38) = =
■ p G ≈ p L ≈ p : la différence des pressions phasiques est faible.
+  0
=
α k Q k d + 0
α i  f k ( v i – v k ) ⋅ n k + [ T k ] ⋅ n k  d =
■ σ αi  p : cela revient à négliger les termes interfaciaux dans
les bilans diphasiques de quantité de mouvement.

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES

4.2 Cas particuliers Si de plus l’écoulement est stationnaire, l’énergie turbulente est
constante et :
= =
4.2.1 Écoulements laminaires  k = Φ′k (47)

Dans ce cas, les termes turbulents sont nuls, en particulier les ce qui montre que le puits d’énergie est égal à la somme de la dis-
contraintes de Reynolds. Il peut se produire que l’écoulement soit sipation moyenne et de la dissipation turbulente.
laminaire dans une phase et turbulent dans l’autre.
Dans le cas d’écoulements finement dispersés, les mouvements
dans la phase dispersée (repérée par l’indice d ) sont quasiment
nuls : on a alors [  d ] ≈ 0 , mais l’intégrale des contraintes sur
l’interface garde une valeur finie non nulle.
5. Équations complémentaires
L’ensemble des équations de bilan est insuffisant pour résoudre
4.2.2 Écoulements sans transfert de masse un problème diphasique. D’autres relations provenant de la physique
ou de l’expérience sont nécessaires.
En l’absence d’échange moléculaire entre phases, on a :
=
ρ k ( v k – v i ) ⋅ n k = 0 et donc ṁ k = 0 5.1 Conditions aux limites
=
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Les termes proportionnels à ṁ k (donc aussi à ṁ k ) dans les bilans


interfaciaux de quantité de mouvement et d’énergie disparaissent Compte tenu du paragraphe 4.1 (ρi = 0), la conservation de la
simultanément. masse à l’interface s’écrit sous la forme simplifiée :

ṁ 1 + ṁ 2 = 0 (48)
4.2.3 Écoulements dispersés
= En l’absence de transfert de masse entre phases, on a séparément :
L’expression α i f˙k du terme de transfert de quantité de mouve-
ment entre phases n’est pas facile à utiliser dans le cas des écoule- ṁ 1 = 0 et ṁ 2 = 0 (49)
ments dispersés. Il vaut mieux introduire la force Fp exercée par la
phase continue (repérée par l’indice c ) sur une particule : La relation f˙1 + f˙2 = f˙i s’écrit, toujours dans le cas où ρi = 0 :

Fp = –  [ Tc ] ⋅ nc d  (41)
m˙ 1 v 1 ⋅ n 1 + m˙ 2 v 2 ⋅ n 2 + p 1 – p 2 – τ 1 nn + τ 2 nn
1 (50)
 
p 1
= σ --------- + --------- + τ i nn
1 2
et la force interfaciale Fi :

Fi = 
p
1 1
grad σ + σ n --------- + ---------
1 2   d (42)
 1t –  2t = grad σ +  it + ṁ 1 v 1t + ṁ 2 v 2t

où l’on a, pour simplifier l’écriture, rassemblé les forces visqueuses


(51)

d’interface dans le tenseur [  i ] .


On a alors :
Fc = – F p (43) L’indice t désigne les composantes tangentielles :

Fd = F p + F i (44) T t = [ T ] · n – n (n · [ T ] · n )

et les identités : et l’indice nn les composantes normales :


= = Tnn = n · [T ] · n
α i f˙c = n F c 
=  Compte tenu de (48), on peut encore écrire :
= 
α i f˙d = n F d  (45)
1 1
   
 2 1 1
= = ṁ 1 ------- – ------- + p 1 – p 2 – τ 1nn + τ 2nn = σ --------- + --------- + τ i nn (52)
 ρ1 ρ2 1 2
α i f˙i = n F i 
et, en anticipant sur la continuité des vitesses tangentielles :
où n est le nombre de particules par unité de volume.
 1t –  2t = grad σ +  it (53)

Dans (52), les termes de transfert de masse et les contraintes


4.3 Équations de l’énergie normales sont en général faibles devant les termes de pression, ce
qui généralise la loi de Laplace :
1
 
On remarque que les contraintes de Reynolds sont nulles sur la 1
p 1 – p 2 = σ --------- + --------- (54)
paroi. La puissance des contraintes visqueuses n’est non nulle que 1 2
sur les surfaces mobiles éventuellement présentes (pompes,
turbines, agitateurs). (les courbures étant comptées algébriquement dans le sens n2) au
Le terme de production d’énergie turbulente est parfois difficile cas dynamique lorsque la contrainte visqueuse interfaciale normale
à évaluer ; si l’on suppose que la turbulence est localement est peu importante, ce qui est le cas dans les fluides ordinaires.
homogène, on a : De la même façon, en l’absence d’effet Marangoni et de viscosité
= = interfaciale, on obtient la continuité des contraintes tangentielles :
∂ 1= 
 k = ------- ----- ρ k v k′ 2 + Φ′k (46)
∂t 2  1t –  2t = 0 (55)
=
où Φ′k est la dissipation turbulente volumique.

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ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

Les termes omis dans les équations (54) et (55) ne peuvent plus 5.3 Lois rhéologiques
être négligés lors des coalescences, des ruptures de jets ou lorsque
des substances tensio-actives (surfactants) créent des viscosités Les contraintes visqueuses et turbulentes doivent être liées aux
interfaciales considérables. autres variables par des lois d’origine expérimentale. Dans le cas
En postulant que les sources d’entropie interfaciales sont nulles des fluides newtoniens, les lois de contraintes visqueuses usuelles
(principe de réversibilité des transferts aux interfaces), on trouve : s’appliquent (proportionnalité entre contraintes et déformations).
Dans le cas contraire, les lois rhéologiques appropriées doivent être
v1t = v2t = vit (56)
utilisées (article Fluides non newtoniens [A 710] dans le présent
ce qui permet de définir la vitesse d’interface sans ambiguïté traité). En ce qui concerne les contraintes turbulentes, on en sait trop
par (13) : peu actuellement pour les exprimer directement, ce qui amène à
vi = (vi · n)n + vit traiter les problèmes diphasiques par des méthodes intégrales où
seules les contraintes pariétales apparaissent : elles sont évaluées
puis les températures : par référence à des expériences convenables.
T 1 = T2 = T i (57)
En ce qui concerne les contraintes interfaciales, la situation est
et enfin : très complexe : la turbulence d’une des phases entraîne la turbulence
= =
d’interface et l’on ne sait pas exprimer [ ρ i v i ⊗ v i ] ni [  i ] en fonction
ṁ 1 e 1
p1
ρ1
v1 – vi 2
- – τ 1nn
- – T 1 s 1 + -------------------------
+ -------
2  des autres variables du système. Dans le cas où le mouvement à
l’interface est laminaire, on introduit deux coefficients de viscosité

 = 0
p2 v2 – vi 2 interfaciale, l’un pour les effets du cisaillement et l’autre pour les
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– e 2 + -------
ρ2
- – τ 2 nn
- – T 2 s 2 + -------------------------
2 effets de dilatation surfacique.

d’où l’on tire :


— soit ṁ 1 = 0 , qui est la condition de non transfert de masse ;
— soit, en introduisant les énergies libres diphasiques g k : 6. Lois phénoménologiques
2 2
ṁ 1 ṁ 2 Lorsqu’on étudie un système diphasique dans le détail, à l’aide
2
- – τ 1nn = g 2 + ----------
g 1 + ---------- 2
- – τ 2nn (58) des équations locales et des conditions aux limites, le système
ρ1 ρ2 d’équations est complet et les transferts interfaciaux sont solutions
du problème.
qui, dans la plupart des cas, peut également s’écrire sous la forme
simplifiée : Dans le cas où l’on étudie le système globalement, à l’aide des
équations statistiques moyennées, les termes de transfert doivent
g 1 ( p 1 , T 1 ) = g 2 ( p 2 , T 2 ) ; m˙ 1 ≠ 0 ; T 1 = T 2 = T i (59) être donnés a priori. Ces relations complémentaires doivent être
obtenues par l’évaluation des grandeurs suivantes :
Exemple : sur la courbe de saturation, on a : =
vi ⋅ nk dilatation,
ps = ps (T )
1
 
1
et g1 (ps , T ) = g 2 (ps , T ) v i ⋅ n k --------- + --------- granularité,
1 2
Comme dg k = ( dp k /ρ k ) T à la température d’interface, on trouve =
k ṁ i masse surfacique,
pour un mélange liquide-vapeur à fort contraste de densité (c’est-à-dire =
loin du point critique) : ṁ k transfert de masse entre phases,
=
pG = ps ( Ti )  f˙i source d’impulsion interfaciale,

 (60) =
 
1 1
p L = p s ( T i ) – σ --------- + ---------  f˙k friction interphases,
1 2 
ė i source d’énergie interfaciale diphasique,
ė k source d’énergie interfaciale phasique,

5.2 Relations thermodynamiques ou de leurs équivalents intégrés sur un volume d’installation.


C’est le problème le plus difficile à résoudre dans la prévision des
écoulements diphasiques. Il n’y a, hélas, pas de méthode générale
Les relations d’état des fluides et de l’interface : pour évaluer les termes inconnus des équations de bilans et l’on a
recours à l’expérience pour clore le problème. On peut toutefois
pk = pk (ρk ,Tk ) indiquer quelques lignes directrices assez générales.
σ = σ (Ti )
doivent être données, ainsi que les différents coefficients de trans-
port (viscosités, conductibilités, etc.).
6.1 Dilatation, granularité, coalescence
Le cas le plus simple est celui d’un mélange isotherme de fluides Il existe quelques cas simples où la dimension des interfaces est
isovolumes ; il suffit alors de se donner les valeurs constantes de connue d’avance (particules solides) ou dépend uniquement des
ρ1 , ρ2 , σ, µ1 , µ2 . Si les variations de pression sont notables, on conditions aux limites (injection de bulles ou de gouttes dans un
utilisera une équation d’état simplifiée pk (ρk ) pour le gaz. milieu assez dilué ). En dehors de ces cas, on devra évaluer les
variations de taux de présence par analyse de la dilatation, le plus
souvent due à l’accélération du mélange.

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La granularité dépend, après oubli des conditions de mélange, L’échange de masse est le plus souvent le débit de chaque phase
d’un équilibre entre l’écoulement dans la phase continue et les forces à travers les sections d’entrée et de sortie de l’installation ; on
de cohésion interfaciale, le plus souvent d’une interaction définit alors le débit de masse qk :
turbulence-déformation. Des critères de stabilité sont alors utilisés
pour évaluer les distributions statistiques des dimensions de la
phase dispersée. qk =  Se
= 
α k ρ k v k ⋅ e d = S e < α k ρ k 
=
vk > (63)

Dans le cas d’interfaces peu courbées (écoulements stratifiés ou


où la moyenne est effectuée sur la section d’entrée Se .
annulaires), il s’agit de prédire les ondulations de surface par analyse =
de l’interaction écoulement-interface. Souvent, la pesanteur joue un En général, on peut supposer ρ k constant dans la section et l’on
rôle dans ce phénomène. écrit couramment :
La coalescence est un phénomène complexe qui met en jeu les Qk 
contraintes surfaciques et les interactions moléculaires dans les col- U k = ---------------
= = < α k v k > vitesse débitante de la phase k (64)
lisions entre particules. Les lois en sont mal connues et son incidence ρk Se
sur les écoulements doit être prise en compte empiriquement.
La covariance < αv > peut être évaluée en fonction des moyennes
< α > et < v > par des mesures.
L’échange de quantité de mouvement est plus complexe et conduit
6.2 Transferts de masse, au résultat net d’une perte de pression.
de quantité de mouvement Signalons tout d’abord que la pression absolue n’intervient pas
et d’énergie entre phases dans les équations de quantité de mouvement grâce à la
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combinaison :
L’analyse détaillée du transfert de masse entre phases est trop grad p1 χ1 + p1 n1 δi = χ1 grad p1 (65)
longue pour être faite ici. Indiquons seulement qu’en règle générale,
la phase vapeur est dans les conditions de saturation (60). Dans ce En négligeant la source interfaciale, le bilan de quantité de
cas, on a un flux de masse proportionnel à la différence des mouvement s’écrit facilement pour un écoulement unidirectionnel
= = de direction e dans une conduite de section constante :
températures moyennes T 1 – T 2 . Les coefficients de transfert sont
très différents pour une bulle, une goutte ou une interface plane et ∆ < p >S S
- ( 1 – m 2 ) = < ρ >  g ⋅ e + ------ < e ⋅ [  ] ⋅ n > S
------------------------ (66)
on doit étudier séparément chaque cas. L 
Le transfert de quantité de mouvement entre phases dépend avec ∆ < p > S variation de pression entre deux sections distantes
largement de la configuration : écoulement stratifié ou annulaire, de L et de surface moyenne S.
écoulement dispersé, écoulement à poches de gaz, etc. Il dépend
aussi, pour les écoulements rapides, des phénomènes d’accéléra- Évaluer < ρ >  revient à évaluer < αk >S dans chaque section à
tion, c’est-à-dire du gradient de pression moyenne. En l’absence de l’aide des équations de conservation de la masse et de la quantité
lois bien établies pour ce type de transfert, on utilise la notion dérivée de mouvement (ou de glissement).
de glissement : on remplace alors le système d’équations phasiques Le calcul de la moyenne des contraintes sur la surface S du
de conservation de la quantité de mouvement par l’équation dipha- système exige une analyse détaillée de l’écoulement. En général, la
sique et une relation de glissement locale : contrainte pariétale  k est proportionnelle à l’énergie cinétique
moyenne :
  
(61)
----- ρ k 
v 12 = v 1 – v 2 1= 2
v k αk
2
ou globale :
   où v  2 est calculé extérieurement à la couche limite. Selon la
< v 12 > = < v 1 > – < v 2 > (62) k
configuration d’écoulement, on aboutit à des lois plus ou moins
Cette relation provient d’analogies avec des écoulements simples complexes pour évaluer cette moyenne où intervient le taux de
ou de mesures directes. présence αk .
Le transfert de chaleur entre phases suit une loi de proportionnalité L’intégrale du terme d’accélération est en général proportionnelle
= = à la différence de pression, d’où la forme de l’expression (66), où
en T 1 – T 2 avec un coefficient dépendant, ainsi que pour le transfert les termes d’accélération valent – m 2 ∆ < p > S / L .
de masse, de la courbure de l’interface. En conséquence, chaque cas m 2 est une fonction du taux de vapeur de la phase compressible,
doit être étudié séparément. de la compressibilité (en général isotherme) du fluide et du glisse-
Enfin, pour tous ces transferts, les coefficients dépendent de ment entre phases et joue le rôle d’un nombre de Mach. Il n’est négli-
l’état de turbulence des phases ainsi que les exemples choisis dans geable, le plus souvent, que si les vitesses sont faibles, inférieures
les articles d’application du présent traité le montrent. à quelques m/s. Pour une installation complexe, lorsque l’écoule-
ment n’est plus unidirectionnel, il est recommandé d’utiliser le bilan
d’énergie cinétique (c’est obligatoire lorsqu’il y a des surfaces
mobiles susceptibles d’échanger du travail avec le fluide).
6.3 Transferts externes Dans le cas d’un transfert de chaleur avec l’extérieur, il faut écrire
le bilan d’enthalpie. Les couches limites au voisinage des parois sont
Un système diphasique non statique échange toujours masse, assez souvent semblables aux couches limites monophasiques. On
quantité de mouvement, énergie avec le milieu extérieur. pourra donc appliquer les mêmes lois de transfert locales, une fois
évalués les paramètres dynamiques, vitesse extérieure à la couche
limite et frottement pariétal.

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ÉCOULEMENTS DIPHASIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

Notations et symboles Notations et symboles

Symbole Définition Symbole Définition

a = (a 1 , a 2 , a 3 ) coordonnées lagrangiennes Rk taux de présence moyen volumique de la


 courbe phase k
k , i dissipation massique dans la phase k , à Ri aire interfaciale volumique
l’interface 1 , 2 rayons de courbure principaux d’une surface
ek , ei énergie massique de la phase k , de l’interface sk , si entropie massique de la phase k, de l’interface
ė k , ė i source d’énergie interfaciale relative à la S, S e surface latérale d’une conduite, section d’une
phase k , diphasique conduite
e1, e2, e3 vecteurs unitaires du repère orthogonal local S vecteur définissant l’équation d’une surface
e vecteur unitaire axial d’une conduite [Sk ] tenseur des vitesses de déformation
f fonction courante, représentant en général ,  0 surface matérielle, surface fixe
une grandeur volumique i interface
fk , fi grandeur volumique relative à la phase k , t temps courant
grandeur surfacique
Tk , Ti température absolue de la phase k, de
f˙k , f˙i source de quantité de mouvement interfaciale l’interface
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relative à la phase k , relative à l’interface


[T k ], [T i ] tenseur flux d’une grandeur physique
F forces agissant sur une particule associée f dans la phase k, à l’interface
g accélération de la pesanteur [T k ], [T i ] tenseur des contraintes complet de la phase k,
gk énergie libre massique (fonction de Gibbs ) de de l’interface
la phase k Uk vitesse débitante de la phase k
hk , hi enthalpie massique de la phase k , de vk , vi vitesse locale de la phase k, de l’interface
l’interface
 vitesse de glissement de la phase 1 par
H distribution de Heaviside v 12 rapport à la phase 2 (moyenne massique)
 courbure moyenne de l’interface
[I] tenseur unité à deux ou trois dimensions ,  0 volume matériel, volume fixe
k volume de la phase k
1, 2, 3 unités de longueur des coordonnées locales
x1, x2, x3 x1, x2, x3 coordonnées curvilignes orthogonales locales
L longueur d’une conduite αk , αi taux de présence local de phase k, d’interface
m nombre de Mach diphasique β angle d’une conduite avec l’horizontale, positif
ṁ k , ṁ i source de masse interfaciale relative à la ascendant
phase k , à l’interface δ distribution de Dirac
n nombre de particules par unité de volume δi distribution de Dirac interfaciale
n, n k vecteur unitaire, normale à l’interface ∆ différence globale
extérieure à la phase k ε infiniment petit
n , n vecteur unitaire normal à une courbe, à une ψ potentiel des forces de gravité
surface ψk , ψi grandeur massique de la phase k, de
N, N j nombre de réalisations indépendantes d’une l’interface
expérience, numéro d’une des réalisations χk distribution de présence de la phase k
P périmètre d’une conduite ηk deuxième viscosité (dilatation) de la phase k
P k , Pi périmètre moyen phase k - paroi, périmètre λk , λ i diffusivité thermique de la phase k, de
moyen interfacial l’interface
p, pk pression, pression dans la phase k µk viscosité dynamique de la phase k
ps pression de vapeur saturante πk potentiel de pression de la phase k
= production volumique d’énergie turbulente ρk masse volumique de la phase k
k dans la phase k ρi masse surfacique de l’interface
Q source volumique d’une grandeur physique σ tension interfaciale
associée f [  k ], [  i ] tenseur des contraintes visqueuses de la
Qk , Qi source volumique de la phase k, source phase k, de l’interface
surfacique de l’interface [  k′ ] tenseur des contraintes turbulentes
qk, q débit massique de la phase k, rapport de (contraintes de Reynolds) de la phase k
débits
r rayon vecteur courant

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Liste des Indices Opérateurs

0 indique un élément fixe grad gradient d’un scalaire


1, 2 phase 1, phase 2 [ Grad ] tenseur gradient d’un vecteur
k phase k, k = 1, 2 div divergence d’un vecteur
i interfacial Div divergence vectorielle d’un tenseur
d, c phase dispersée, continue . contraction sur un indice (produit scalaire)
G, L gaz, liquide : contraction sur deux indices (double produit
p particule scalaire)
j numération d’une suite ⊗ produit tensoriel de deux vecteurs
| | module
– moyenne statistique
= moyenne statistique phasique (volumique ou
surfacique)
 moyenne massique
< > moyenne sur une variété (indiquée en indice),
volume, surface, courbe
Parution : mai 1982 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249

  moyenne phasique sur une variété, volume,


surface, courbe
’ fluctuation turbulente par rapport à la
moyenne massique
t transposition d’un tenseur

Références bibliographiques

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