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et article fait suite à un premier article qui traite des chargements et des
C modes de ruine. Dans ce deuxième article, on traitera plus particulièrement
des dispositions retenues par les codes de construction ainsi que des spécificités
propres aux réseaux aériens et enterrés.
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Ci facteur de concentration
1.1 Généralités
De , Re diamètre et rayon extérieurs
Les concentrations de contraintes qui existent dans une tuyaute-
Dm , Rm diamètre et rayon moyens rie, du fait de discontinuités géométriques, sont extrêmement
importantes, notamment vis-à-vis des sollicitations cycliques. Il est
e épaisseur du tube donc important de connaître les zones où apparaissent ces concen-
trations et de pouvoir les évaluer.
E module d’élasticité On peut classer (d’après le code ASME) les discontinuités de
structure en :
Fa force d’ancrage a) discontinuité structurale étendue de forme, ou de matériau,
affectant la distribution de contrainte ou de déformation à travers
f contrainte admissible du matériau toute l’épaisseur de la paroi.
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Exemple : les piquages, les réductions, les coudes ;
H hauteur de couverture de la conduite enterrée b) discontinuité structurale locale affectant la distribution des
(minimum 0,8 à 1 m) contraintes ou déformations dans une partie relativement petite de
l’épaisseur de la paroi et provoquant de ce fait, des efforts nettement
I (1) moment d’inertie de la section droite du tube localisés.
Exemple : entaille, soudure à pénétration partielle.
I/V module d’inertie de la section droite du tube
Le facteur de concentration est le coefficient de forme qui repré-
sente le rapport de la contrainte maximale à la contrainte nominale :
i facteur d’intensification de contraintes
σ max
C i = -------------
K facteur de flexibilité σ nom
Mf moment de flexion Il existe une différence fondamentale entre les deux termes fac-
teur d’intensification de contrainte (§ 1.1.1) et facteur de concentra-
tion de contrainte (§ 1.1.2) en usage pour le calcul des tuyauteries.
MR moment résultant
Sauf spécifications particulières, les unités employées seront celles 1.1.2 Facteur de concentration de contraintes
d’un système homogène, les coefficients donnés correspondant eux aussi
à ce système.
Le facteur de concentration de contraintes Ci est utilisé notam-
π
(1) I = ------ ( D e4 Ð D i4 ) = 0 ,049 1 ( D e4 Ð D i4 ) ment dans les analyses des tuyauteries de classe nucléaire (classe 1
64
du Code ASME III). Il représente le rapport de la contrainte en un
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Soudure
Les contraintes réelles maximales doivent être mesurées de façon circonférentielle ))))
expérimentale au moyen de jauges de déformation, de modèles bout à bout
)) ) ) )
))))))))
)))))) )
photoélastiques, etc. ))
)) )) ))
)) )) ))
)) )) )))
)) )) ))
)) ) ) )
Le facteur d’intensification caractérise donc un niveau de résis-
))))))))
)
tance et le facteur de concentration représente l’évaluation d’une
contrainte réelle qui peut se vérifier si des mesures sont effectuées.
Soudure à emmanchement
Il existe donc une relation entre les deux termes ; cependant,
celle-ci est complexe et difficile à déterminer. Comme approxima- a différentes soudures
tion valable, on peut considérer que le premier est sensiblement
moitié du second. C’est-à-dire :
Ci = 2i
b soudure bout à bout (coupe)
Max 30°
Joints dans les zones de transition
délardées 1,9 max 2,1 max
e brute soudée
De
Les soudures arasées sont des soudures qui ont été meulées à la surface intérieure et extérieure afin d’enlever les irrégularités dues au sou-
dage ou les variations brusques de géométrie dues à un alignement défectueux.
δ décalage admissible.
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Von Karmann a proposé comme valeur du facteur de flexibilité : contrainte supérieure à celle due à la courbure, on peut donner les
directives suivantes :
10 + 12 λ 2 a) dans le cas où l’on utilise les facteurs d’intensification de
K = --------------------------
1 + 12 λ 2 contraintes sans tenir compte de l’influence des soudures, pas de
limitation suivant l’angle d’ouverture de la courbe ;
avec λ caractéristique de flexibilité = er ⁄ R m
2 ,
b) dans le cas où l’on utilise les facteurs de concentration de
e épaisseur du tube, contraintes en tenant compte des soudures, limitation dans les
courbes pour lesquelles l’angle d’ouverture est égal ou supérieur à
Rm rayon moyen de la section du tube, 30˚.
r rayon de cintrage.
De nombreux chercheurs se sont depuis penchés sur ce pro- 1.3.1 Courbes à sections
blème, donnant chacun des valeurs propres. Les méthodes propo-
sées sont souvent compliquées, raison pour laquelle il semble
préférable d’en rester à la formulation américaine couramment uti- Les changements de direction sont fréquemment réalisés sur les
lisée dans la pratique, basée sur une approximation proposée par tuyauteries basse et moyenne pressions (p < 30 × 105 Pa), par sec-
Beskin, et qui donne comme valeur : tionnement d’un tube droit (figure 2). Les courbes réalisées en sou-
dant des onglets (tronçons compris entre deux sections) présentent
1 ,65 des contraintes locales plus élevées que les courbes lisses.
K = ------------ Markl propose de prendre comme rayon de courbure effectif :
λ
ref = r
Comme les courbes provoquent un accroissement de flexibilité, la
contrainte due au moment fléchissant est accrue. Les facteurs de Dans le cas d’une seule section :
concentration de contraintes sur les surfaces extérieures valables
pour de petites valeurs de la caractéristique de flexibilité (λ < 0,5) 1 + cot θ
ont, suivant [1], les valeurs données dans le tableau 2. r ef < R m ----------------------
(0)
2
Étant donné la complexité et le coût des calculs de flexibilité et
Tableau 2 – Facteur de concentration de contraintes (Ci) que leurs résultats sont dans tous les cas approximatifs, il ne paraît
pas logique de mettre trop l’accent sur la précision dans l’évaluation
selon les modes de flexion
des facteurs d’intensification ou de concentration. Les ignorer n’est
Ci pas non plus envisageable, Markl propose de trouver un compromis
Flexion
qui consiste à utiliser l’équation :
longitudinale 0,84/λ2/3
dans le plan du cintrage 0 ,9 1 ,80
transversale 1,80/λ2/3 i = ----------- ou C i = ------------
λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
longitudinale 1,08/λ2/3
hors du plan de cintrage pour la flexion dans et hors du plan du cintrage, cette formulation
transversale 1,50/λ2/3 fournissant des résultats conservateurs. On trouve, dans le
tableau 3 la valeur des coefficients applicables selon les courbes
considérées.
Les essais réalisés par Markl correspondent assez bien avec ces
valeurs et permettent d’afficher les valeurs suivantes pour les fac-
teurs d’intensification de contraintes :
1.3.2 Effet de la pression intérieure sur les courbes
de grand diamètre
— flexion dans le plan du cintrage
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e e
s
s
Re θ
θ
Mh = Mx1 Mp = My 1 Mh = Mx1
Mp = My 1
z
1
1
Mp 1 0
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x y
Mp = My 3 Mt = Mz 1
2
Mp = My 3 Section droite médiane
3 2
3 Mt = My 3
Mh = Mz 3
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(0)
Rm (1 + cot θ)
r=
er 1 ,65 0 ,9 1 ,80 2 e ( 1 + cot θ ) 1 ,52 0 ,9 1 ,80
(3) -------- ------------ ----------- ------------ ------------------------------- ------------ ----------- ------------
r
Rm Rm 2
λ λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 2 Rm λ5 ⁄ 6 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
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r = s cot θ r = Rm
2
es cot θ 1 ,52 0 ,9 1 ,80 d 0 ,9 1 ,80
-------------------- ------------ ----------- ------------ (5) -------- 1 ----------- ------------
2 Rm 2
λ5 ⁄ 6 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 Rm λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
(1) Le code ASME III classe 1 donne comme valeur : (2) Cela constitue la base des essais de Markl [3].
(3) Théorie de von Karmann et extension de Beskin.
2/3
Ci = 1,95/λ (4) Communication de Pardue et Vigness.
(5) Référence : essais de Markl.
Pour les courbes comportant une soudure longitudinale, Ci est à
multiplier :
— pour une soudure arasée par 1,1 ;
— pour une soudure brute de soudage par 1,3.
Comme pour les coudes, le coût des calculs de flexibilité en avec c = (eef /e)3/2 = 1 toutes les fois où le raccord a la même
regard de la précision obtenue, pousse à l’utilisation d’une formule épaisseur que le tube à raccorder (cas des
unique pour la détermination du facteur d’intensification : tés soudés par exemple),
eef épaisseur effective du raccord dans le cas
i = 0,9/λ2/3 des tés soudés,
avec λ caractéristique de flexibilité : e épaisseur du tube à raccorder,
Rm rayon moyen du tube à raccorder,
λ = c ( er ef ⁄ R m
2 )
ref rayon de courbure effectif.
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y3
Mp = My 1
p =
M On trouve dans les tableaux 4 et 5 les facteurs d’intensification du
code américain dérivés de cette théorie.
M
Mt = Mz 3
Mt
= Mx
3
1.5 Contraintes thermiques dues
1
1 au gradient de température
I
M h = M z1 dans la paroi
Mh = Mz 2
2 On a vu (cf. [BM 6 720, § 1.3]) comment se traite le problème des
Mt
z
contraintes apparaît chaque fois que le déplacement d’un élément
x2
)
))
)))
Té ou piquage
)))
e 4 ,4 e
)))
0,9 Té 0,9
))))
))))))))
)
soudé )))
-------- ----------- ------------ -----------
)))))
)))
))))))
)))
)
))))) )
)))
) ) ) ) )))))))
Té ou piquage Dérivation
))))
( e + 0 ,5 e 1 ) 5 ⁄ 2 ( e + 0 ,5 e 1 ) 5 ⁄ 2
))))
)))))))
)))
)))
0,9 0,9
)))
)
))))
))) ))))
) ) ) ) ) ) ) )))
)
)))
))))
-------------------------------------- ----------- ))
-------------------------------------- -----------
)) )
))))
))) ) ))))
))))
de renfort type
))))
e 3 ⁄ 2 Rm e 3 ⁄ 2 Rm
)))
λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
))))
)
)))
)) ) ) )
))))
) ) ) )))))))
)))
x
x e Dérivation 3 ,3 e
))))
))))))))))))) )
----------- avec bossage )) ) ) )))
------------ -----------
R R
) ) ))))))
extrudé (1) λ2 ⁄ 3 Rm λ2 ⁄ 3
m m forgé (3)
Rm e
)))))))
Pièce de raccord 4 ,4 e
)))))
0,9
)))
)))
(1) Le té forgé est une pièce normalisée de dimension réduite se raccordant sur un tube droit, alors que le té extrudé est piqué directement sur un tube.
(2) Essais réalisés par Markl.
(3) Essais réalisés par Battelle.
(4) Essais réalisés par Blair.
(0)
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dm1
,3
(2b)
dm 2 dm 2
(2a) (2c)
eb 2 eb 2 Caractéristiques de flexibilité
,1
Dm er λ 1 = 1 Ð ----- si , 1 > , 0 , λ1 = 0
,0
,1 ,1 ,2
λ 2 = 1 Ð ----- si , 2 > , 0 , λ2 = 0
(1) ,0
eb 1 ,3
dm1 λ 3 = 1 Ð ----- si , 3 > , 0 , λ3 = 0
,0
,2 ,2 avec , 0 = Dm ef
(2b)
Facteur d’intensification de contraintes
0 ,9 2 ef
i = ----------- où h = --------
h 2 ⁄ 3 Dm
(2a) (2c)
(2d)
,2 ,2
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M i, 1 λ 1 M i, 2a M i, 2a λ 1 M i, 1
-----------
- + --------------------- -------------- + ------------------
Z Z Z Z
1 2 2 1
M i, 1 λ 1 M i, 2b
----------- M i, 2a + λ 2 M i, 2b idem par permutation
Termes de substitution - + --------------------- -------------------------------------------
pour les contraintes Mi /Z Z Z Z2
Max 1 2 Max
avec i respectivement M i, 1 λ 1 M i, 2c M i, 2a + λ 3 M i, 2c
RA, RB, RC et RD (cf. § 2.4) -----------
- + ---------------------
Z ------------------------------------------
1 Z 2 Z2
M i, 1 λ 1 M i, 2d
----------- M i, 2a + λ 2 M i, 2d
- + --------------------- -------------------------------------------
Z Z2 Z2
1
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σ , e = σ te et σ , i = σ ti
Soit une paroi d’épaisseur e représentée par un système équiva- Pour certaines applications, c’est la quantité de chaleur traversant
lent de n ressorts (figure 4 a) et soumise à une distribution de tem- le tube qui est connue. La différence de température des parois du
pérature (figure 4 b) non uniforme dans l’épaisseur. Si la dilatation tube dépend alors de la conductivité thermique du matériau k et de
est libre (figure 4 c), nous obtenons un allongement de chaque res- la quantité de chaleur Q qui est transmise par unité de longueur.
sort αTne. Cela ne pouvant se produire, chaque ressort reste dans la
position initiale (figure 4 d ) sous l’effet d’une force EαTn et consti- On a alors :
tue une symbolisation des contraintes thermiques dans la paroi
d’un tube. Q ln ( R e ⁄ R i )
∆ T = --------------------------------
Examinons, à présent, le cas d’une tuyauterie d’épaisseur non 2π k
négligeable dont la température de paroi interne est différente de la
température de paroi externe. Prenons l’exemple où le gradient de EαQ 2 R i2 R e
température est connu : on connaît les températures de paroi et σ te = ---------------------------- 1 Ð -------------------- ln ------
interne et externe. 4π k ( 1 Ð υ ) 2
Re Ð Ri 2 Ri
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Si le tube est mince : Dans tous les cas, on pourra se dispenser d’une analyse si l’on
dispose de résultats sur une tuyauterie similaire.
EαQ Eα ∆ T
---------------------------- = --------------------- La vérification complète d’un réseau comprend :
4π k ( 1 Ð υ ) 2(1 Ð υ)
— la limitation des contraintes primaires en service normal
Les contraintes thermiques totales en un point donné sont alors la (cf. [BM 6 720, § 2.3.4]) ;
somme de celles dues à la dilatation empêchée et celles dues au
gradient de température dans l’épaisseur. — la limitation des contraintes primaires occasionnelles
(cf. [BM 6 720, § 2.3]) ;
Si le tube est mince, ces expressions peuvent être simplifiées et
— la limitation des contraintes secondaires (cf. [BM 6 720,
l’on obtient :
§ 2.3.3]) ;
E α∆ T — la limitation éventuelle de la somme des contraintes primaires
σ , = σ t = ± --------------------- plus secondaires (cf. [BM 6 720, § 2.3.5]) ;
2(1 Ð υ)
— éventuellement, la limitation des contraintes à chaud (cas des
expression qui correspond à une variation linéaire de température tuyauteries travaillant dans le domaine du fluage (§ 2.2) ;
dans la paroi.
— la limitation des contraintes dues à un mouvement unique non
répété.
2.1 Différents postes Les codes attirent généralement l’attention sur les risques de
concentration de déformation de fluage dans les zones d’inertie
réduite ou soumises à des contraintes élevées sous certaines confi-
Les codes comportent deux postes bien distincts. gurations.
Le premier, commun à tous les circuits, concerne la détermination
des épaisseurs à donner aux éléments constitutifs d’un réseau de Les recommandations du type :
tuyauterie en fonction du couple pression-température. On procède — éviter les changements de géométrie (réduction localisée
de la manière suivante : d’inertie au droit d’une vanne de régulation) ;
— choix du matériau (si celui-ci n’est pas imposé) suivant les — s’assurer d’une bonne répartition des températures (éviter les
conditions d’emploi (température, fluide, milieu) ; lignes partiellement froides raccordées à des éléments soumis au
— détermination de la valeur de contrainte admissible en fluage) ;
service ;
— ou encore éviter les variations de la résistance du matériau des
— détermination de l’épaisseur des éléments droits ; éléments constitutifs dans les zones de fluage ;
— détermination des surépaisseurs éventuelles des éléments
courbes ; rendent l’analyse d’un réseau difficile et font plus appel à l’expé-
— détermination ou vérification des pièces de dérivation. rience qu’à une théorie précise.
Le second poste concerne la vérification des contraintes dans le La tentative faite à ce sujet dans (CODETI) paraît intéressante : elle
circuit. Il inclut l’analyse de la flexibilité. Cette analyse est autorisée consiste en effet à limiter la contrainte à chaud dans les zones
par des méthodes simplifiées approximatives, pratiquement par d’inertie réduite. Ce critère qui peut paraître sévère doit inciter les
tous les codes, si les conditions d’utilisation ne sont pas critiques. constructeurs à effectuer une mise en tension à froid de manière
Pour donner une classification arbitraire des conditions d’utilisation à éviter que la relaxation à chaud, mal répartie, ne provoque la
conduisant à l’un ou l’autre des types d’étude, nous nous référerons concentration localisée des déformations plastiques de fluage.
aux recommandations européennes (figure 5).
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2.4 Analyse d’un réseau K = 1,3 pour les charges exceptionnelles très peu
probables notamment charges dues à la neige et
au vent dont les valeurs sont égales ou
2.4.1 Vérification des contraintes primaires supérieures à 1,75 fois les valeurs normales,
devient :
MRB moment résultant dû aux charges occasionnelles
ou accidentelles, exemple : vent normal ou M R = [ ( i i M i ) 2 + ( i o M o ) 2 + M t2 ] 1 ⁄ 2
extrême, neige, charges dynamiques dues aux
transitoires, séisme, avec Mt moment de torsion,
et les critères d’admissibilité sont :
K=1 lorsque la durée d’application (DA) de la charge
est supérieure à 10 % de toute période de service p i D m M RA R e
de 24 h, par exemple : neige normale, vent σ 1 = -------------- + ------------------- < f
normal, 4e I
K = 1,15 lorsque DA < 10 % de toute période de service de p i D m M RB R e
24 h, σ 2 = -------------- + ------------------- < Kf
4e I
K = 1,2 lorsque DA < 1 % de toute période de service de
24 h. Par exemple : ouverture des soupapes, Les valeurs de K sont inchangées. Les valeurs des intensifica-
séisme nominal admissible (SNA), teurs io et ii sont celles du tableau 6.
(0)
eb 2 ef 0 ,9 3 i0
ef -------- 1 ----------- α angle -------- + 0 ,25
Dm λ2 ⁄ 3 d’inclinaison 4
de la tubulure
par rapport
dm
Di D0 Dm au collecteur
Té reconstitué d0
avec tubulure si e t < 1 ,5 e f
posée avec anneau di avec selle
ou pénétrante de renfort de renfort 0 ,9
et renforcé 2 ( e f + 0 ,5 e r ) 5 ⁄ 2 --------------------------------------
par anneau eb ------------------------------------------- λ 2 ⁄ 3 ( sin α ) 3 ⁄ 2
ou selle de renfort e f3 ⁄ 2 D m 0 ,9 3 i0
ef er er 1 ----------- α angle -------- + 0 ,25
si er > 1,5ef λ2 ⁄ 3 d’inclinaison 4
de la tubulure
par rapport
Di dm D0 Dm et au collecteur
8 --------
Dm
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di
eb
ef 0 ,9 0 ,9
ef 6 ,6 -------- 1 ----------- -----------
Dm λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
Di dm D0 Dm
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Piquage avec selle
de renfort insérée
d0 rt > d i / 8
et > 1,5 ef
di
eb
ef 0 ,9 0 ,9 3 i0
rt 1
ef et 8 ,8 -------- ----------- ----------- -------- + 0 ,25
Dm λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 4
Di D0 Dm
Té forgé
d0
dm
eb rt
ef 8 ,8 e f 0 ,9 0 ,9 3 i0
-------------- 1 ----------- ----------- -------- + 0 ,25
et Dm λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 4
di
D0 Di Dm
Té à souder
extrudé
d0
eb
et rt
ef 2r 2e 0 ,9 3 i0
1 + --------t --------f 1 ----------- -------- + 0 ,25
D D λ2 ⁄ 3 4
m m
Di D0 Dm
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eb
ef
2 ef 0 ,9 3 i0
-------- 1 ----------- -------- + 0 ,25
Dm λ2 ⁄ 3 4
Di D0 Dm
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Piquage avec 1
pièces forgées d0
Type 2,1 2,1
di manchon
forgé
eb
ef
ef 6 ,6 --------
Dm 1
0 ,9 3 i0
Type ----------- -------- + 0 ,25
Di D0 Dm weldolets λ2 ⁄ 3 4
etc.
Coude ou cintre
soudé bout-à-bout ef
Dm
4 ef Re 1 ,65 0 ,9 0 ,75 0 ,9
---------------- ------------ ----------- ------------ -----------
Re
Dm 2 λ λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
Di
D0
Coude à sections
rapprochées ou à θ ef
si
sections multiples
Dm
sm
2θ
2θ
4 Re ef 1 ,52 0 ,9 0 ,9 0 ,9
---------------- ------------ ----------- ----------- -----------
2θ Dm 2
λ5 ⁄ 6 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
Re
Di
D0
D s cot θ
sm > m (1 + tan θ) Re = m
2 2
si > 6ef
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0 ,9
4 Re ef 1 ,52 ----------- 0 ,9 0 ,9
---------------- ------------ λ2 ⁄ 3 ----------- -----------
Dm 2
λ5 ⁄ 6 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
θ < 22 ,5 °
2θ
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Re
Di
D0
Dm Dm (1 + cot θ)
sm > (1 + tan θ) Re =
2 4
2.4.2 Vérification des contraintes secondaires 2.4.3 Vérification de la somme des contraintes
primaires plus secondaires
La contrainte σ3, due au moment résultant MRC engendré par la
dilatation thermique et les charges variables, doit satisfaire La contrainte σ4, due aux moments résultants MRA et MRC, doit
l’équation : satisfaire :
iM RC R e p i D m 0 ,75 iM RA R e iM RC R e
σ 3 = --------------------- < uf a σ 4 = -------------- + ---------------------------------- + --------------------- < u ( f a + f )
I 4e I I
ou dans la méthode alternative : Dans la méthode alternative, les correcteurs sur le calcul des
moments résultants sont identiques à celles des équations σ1 et σ3.
( i i M i ) 2 + ( i o M o ) 2 + M t2 R e
σ 3 = ------------------------------------------------------------------------ < uf a 2.4.4 Vérification des contraintes à chaud
I
dans le domaine du fluage
avec fa = 1,25ffroid + 0,25fchaud,
u coefficient de réduction en fonction du nombre de Pour les tuyauteries en service à une température correspondant
cycles du tableau suivant. au domaine du fluage, la contrainte σ5, due à la pression intérieure
pi, au moment résultant MRA engendré par le poids et autres char-
(0) ges permanentes et au moment résultant MRC engendré par la dila-
tation thermique et les charges variables, doit satisfaire :
Nombre total de cycles équivalents Coefficient p i D m 0 ,75 iM RA R e iM RC R e
pour l’écart complet de température de réduction u σ 5 = -------------- + ---------------------------------- + --------------------- < f
4e I 3I
jusqu’à 7 000 1
de 7 000 à 14 000 0,9
2.4.5 Vérification des contraintes
de 14 000 à 22 000 0,8
dues à un mouvement unique non répété
de 22 000 à 45 000 0,7
de 45 000 à 100 000 0,6 Lorsque la contrainte de calcul est indépendante des caractéristi-
ques de fluage, la contrainte σ6, due au moment résultant MRD
au delà de 100 000 0,5 engendré par un mouvement non répétitif (exemple : tassement),
doit satisfaire l’équation :
iM RD R e
Lorsque la condition σ 3 < uf a n’est pas satisfaite, on vérifie la σ 6 = --------------------- < Min ( 3 f ; 2 R e )
somme des contraintes primaires et secondaires (cf. § 2.4.3 et 2.4.4). I
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2.5 Calcul des réactions en provenance Exemple : les caractéristiques utilisées sont les suivantes.
des sollicitations appliquées Pourcentage de mise en tension à froid : x = 66 %.
Module d’élasticité à froid : E = 21 020 daN/mm2.
à la tuyauterie sur les appareils
Module d’élasticité à chaud : Et = 17 653 daN/mm2.
(0)
Un des buts principaux des analyses de flexibilité est la vérifica-
tion des forces et moments appliqués sur les appareils. Force appliquée Moment appliqué
sur l’ancrage sur l’ancrage
On évalue la valeur des réactions à chaud et à froid : daN daN · m
— les réactions à chaud avec le module d’élasticité à chaud ; Fx Fy Fz Mx My Mz
Variantes
— les réactions à froid avec le module d’élasticité à froid.
Tuyauterie chaude sans mise en tension
R chaud
Pour les tuyauteries travaillant dans la zone de fluage, les réac- 454 200 − 275 703 − 952 362
tions à froid seront calculées en supposant le système entièrement
relaxé à chaud. Tuyauterie froide, relaxée en service à chaud
RR
− 540 − 238 327 − 837 1 134 − 431
La relaxation est un phénomène caractéristique des tuyaute- R chaud = Tuyauterie chaude avec 66 % de mise
en tension à froid
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L
r ,
h H
De
a
Dm
Dm De
,
Di De diamètre extérieur de l'onde
A Dm diamètre moyen de l'onde
, longueur d'une onde
a onde semi-torique en forme de U L longueur totale du soufflet
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a position initiale
–∆
θ
+∆
b compression ∆,
c extension
De
LT
A L x L
B
A zone tendue
θ B zone comprimée
De diamètre extérieur du soufflet
θ rotation angulaire
b déflexion latérale ∆,
3.1.2 Soufflets doubles
L longueur de chaque soufflet simple
Ils sont constitués de deux soufflets simples à N ondes reliés par LT longueur totale du soufflet double
un élément de tube droit (figure 11 a). On les utilise généralement x longueur de la partie droite
pour reprendre un déplacement par rotation des ondes, la partie
droite intermédiaire transforme les rotations opposées des deux Figure 11 – Soufflet double
soufflets en une déflexion latérale (figure 11 b).
6 L 2 + 9 Lx + 3 x 2 Ka De δa
K = ------------------------------------------- T = --------------------
4 L 2 + 6 Lx + 3 x 2 2 LT
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Celle du moment par l’expression : b soufflet simple équilibré par une rotule
Ka De δa
M = --------------------
4
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favorise la flexion. Quand la pression s’exerce sur les parois des
ondes (figure 12), une partie de la pression s’annule en A, tandis
qu’une seconde partie communique une réaction à la tuyauterie en
B et C. Les forces F1 et F2 s’équilibrent mutuellement lorsqu’il y a
plusieurs ondes successives. En ce qui concerne les dernières
ondes raccordées à la tuyauterie, elles transmettent ces forces en d soufflet double équilibré par une rotule
les cumulant aux forces longitudinales de pression propre au tube.
La somme de ces forces, ou résultante axiale des forces de pression Figure 13 – Soufflets équilibrés
est appelée effet de fond, sa valeur s’obtient par l’expression :
Fa = pSo
avec p pression effective,
So surface effective sur laquelle s’exerce la pression.
Cette surface est fonction du profil de l’onde. On peut toutefois
obtenir une bonne approximation de Fa en considérant So comme
l’aire de la section ayant pour diamètre le diamètre moyen de Figure 14 – Soufflet équilibré par des frettes
l’onde.
Deux problèmes peuvent alors se poser : l’un de retransmission
de l’effet de fond aux ancrages, l’autre de déformation propre des — contrainte méridienne de membrane sous l’effet de la
ondes. pression :
Dans le premier cas, on résout le problème en équilibrant l’effet pH
de fond par l’intermédiaire de tirants ou rotules disposés comme σ mm ( p ) = --------
2a
l’indique la figure 13.
— contrainte méridienne de flexion sous l’effet de la pression :
Pour la déformation propre des ondes, diverses solutions sont
utilisées ; certains constructeurs augmentent l’épaisseur de l’onde, pH 2
parfois par le truchement de parois multiples superposées. σ mf ( p ) = ----------- c p
2 a2
Il faut noter ici, que dans le cas de parois multiples, la détermina-
tion de Ka peut se faire à l’aide des précédentes formules (cf. § 3.1.1), avec cp coefficient qui permet de prendre en compte les
mais on doit introduire l’épaisseur d’une couche dans le calcul et conditions aux limites (influence du rayon de
multiplier le résultat obtenu par le nombre de couches superposées. 2r
Enfin, on peut placer à l’intérieur ou à l’extérieur des ondes, des piè- courbure par ------ et celle du diamètre de l’onde
H
ces d’appui appelées frettes (figure 14), permettant aux ondes voisi-
nes de s’équilibrer l’une sur l’autre. 2r
par -------- D m a ) ;
1 ,1
— contrainte méridienne de membrane due à la déformation ∆ de
3.1.4 Fatigue des soufflets : prévision de la durée l’onde :
de vie
E a2 1
σ mm ( ∆ ) = --- ------- ---- ∆
Le nombre de cycles qui peut être subi par un compensateur de 2 H 3 cf
dilatation n’est pas toujours fourni par le fabricant. L’approche du — contrainte méridienne de flexion due à la déformation de
problème peut être effectuée à l’aide des formules données par le l’onde :
CODAP.
5 a2 1
On effectue, en premier lieu, la détermination des contraintes σ mf ( ∆ ) = --- E ------2- ----- ∆
(valable pour les ondes en U) : 3 H cd
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Les coefficients cp, cf et cd sont fournis par les graphiques C8.5a, Rb rayon extérieur du tube interne ou rayon
C8.5b, C8.5c du CODAP. intérieur du tube externe,
On calcule ensuite la contrainte équivalente σeq sans soudure cir-
Rc rayon extérieur du tube interne.
conférentielle au sommet ou à la base de l’onde :
σeq = 0,7 [σmm(p) + σmf (p)] + [σmm(∆) + σmf (∆)] ; Pour un même matériau E1 = E2 et ν1 = ν2, on a alors :
Rt
avec Tf coefficient correcteur de température = ---------------- ,
R
20 ° C
1 Pour les hautes pressions on a également recours à l’autofrettage
--- N c coefficient de sécurité minimal requis, dont la technique consiste à effectuer sur un tube monobloc une
3
première mise en pression intérieure, supérieure à la pression de
Rt résistance à la rupture à température ambiante,
service, et qui provoque la plastification des couches internes. Lors-
R20 ˚C résistance à la rupture à 20 ˚C. que cette pression disparaît le retour élastique des couches internes
Nota : dans toutes les formules, la contrainte est exprimée en MPa. fortement plastifiées, tandis que les couches externes ne l’ont pas
été, fait apparaître des contraintes élastiques d’expansion dans les
couches externes et des contraintes de compression dans les cou-
ches internes. Lorsque l’on charge ensuite en pression, les contrain-
3.2 Tubes frettés et autofrettés tes résiduelles se superposent aux contraintes de service provo-
quant une décharge partielle des couches internes. La distribution
des contraintes dans l’épaisseur de la paroi est représentée sur la
Dans l’industrie, on utilise des canalisations soumises à des pres-
figure 16.
sions très élevées, ce qui conduit à des épaisseurs importantes. Une
particularité des enveloppes cylindriques creuses est que, comme
on l’a vu (cf. [BM 6 720, § 1.1.1]), la contrainte transversale est dou-
ble de la contrainte longitudinale. D’où l’idée d’assembler des viro-
les cylindriques par emboîtement (figure 15).
L’enveloppe intérieure assure la résistance à l’effort longitudinal et
à une partie de l’effort transversal ; l’enveloppe extérieure assure le
surcroît de résistance nécessaire à l’équilibrage de l’effort transver-
sal.
Figure 15 – Assemblage de viroles par emboîtement
Re
avec δ différence à froid entre le rayon intérieur du
tube externe et le rayon extérieur du tube
interne, AB répartition des contraintes à la première mise en pression
CD retour élastique à pression nulle : contraintes résiduelles
E1, E2, ν1, ν2 respectivement les modules d’élasticité
longitudinaux et coefficients de contraction EF contraintes en service
latérale (coefficient de Poisson), Figure 16 – Distribution des contraintes dans la technique
Ra rayon intérieur du tube interne, d’autofrettage
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4. Tuyauteries enterrées le rapport épaisseur sur diamètre extérieur est au moins de 1/100
peut convenir sans calcul.
— la pression (§ 4.2) ;
La conception se réalise suivant les mêmes principes que ceux — les charges et surcharges en fonction de la profondeur (§ 4.3) ;
des tuyauteries aériennes ou en galeries, en tenant compte des par-
ticularités liées au milieu ou s’effectuera la pose. — le module de réaction horizontal du sol ;
Le calcul de l’épaisseur des parois se fait en distinguant le cas — l’effet de berceau ;
standard des cas non standards.
— enfin, la méthode de calcul.
Le cas standard est celui de la pose en tranchée remblayée, pour
lequel le calcul de l’épaisseur se fait en tenant compte de la pression
intérieure et la pression extérieure due à la poussée des terres.
Les cas non standards correspondent à ce qu’il est convenu
d’appeler des points particuliers : 4.2 Pression
— les zones de passage d’engins si le tube n’est pas protégé par
une gaine ou une dalle ;
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— les zones d’affaissement ; En l’absence de spécification particulière, nous calculerons
— les zones de glissement de terrain ; l’épaisseur conformément au CODETI.
— les zones de séisme, etc.
La détermination des épaisseurs de parois pour ces zones particu- pD e
lières doit inclure une analyse des charges et/ou déplacement ainsi e = --------------------
qu’une analyse des contraintes et des déformations susceptibles de 2 fZ + p
se produire. Pour les tuyauteries enterrées, l’état d’absence de pres-
sion intérieure est souvent critique. avec Z coefficient suivant le contrôle réalisé
En règle générale, les canalisations sont enterrées pour garantir (cf. [BM 6 720, § 3.2.1]).
leur assise et leur protection. Elles sont conçues sur le principe de la
limitation de la contrainte circonférentielle de pression intérieure. Il y a lieu de tenir compte de la corrosion et des tolérances de
Des analyses particulières de contraintes peuvent s’avérer nécessai- fabrication dans la valeur ainsi calculée :
res pour les cintres ou les raccords en Té si ces canalisations sont
soumises à des variations de température significatives. — pour la corrosion, on prend 1 mm ;
L’étude que nous développons concerne la tenue mécanique des — pour les tolérances de fabrication, on néglige les ± 1 % sur le
tubes enterrés en acier. diamètre extérieur, on prend en compte sur l’épaisseur : ± 15 %
La corrosion chimique ou électrochimique ainsi que les problè- pour les tubes étirés sans soudure des normes françaises.
mes dus aux phénomènes de dilatation ne sont pas traités dans cet
article. Pour les autres tubes, on se reportera aux normes ou spécifica-
On peut mettre un tube en terre de différentes façons : tions du produit.
— poser le tube sur le sol et remblayer au-dessus ; Exemple :
— faire une tranchée et poser un seul tube puis remblayer ;
De = 40,64 cm
— faire une large tranchée et poser plusieurs tubes côte à côte,
puis remblayer ; p = 12 bar = 1,2 MPa
— faire un forage (généralement peu écarté de l’horizontale) et y f = 954 daN/cm2 = 954 bar = 95,4 MPa
glisser un tube. Z = 0,85 (soudure avec étude préalable et contrôle approprié)
La bonne tenue mécanique est fonction des différents paramètres corrosion = 0,1 cm
suivants : tolérance : ± 15 %
— l’épaisseur des parois qui est calculée pour résister à la pres-
sion intérieure du fluide véhiculé. Souvent, cette épaisseur est sura- 12 × 40 ,64
e = ------------------------------------------------------------------- = 0 ,32 cm
bondante pour résister à la poussée des terres et des surcharges ( 2 × 954 × 0 ,85 ) + 12
roulantes ou non. Ce paramètre est primordial ;
— la profondeur dont la croissance est favorable, tant pour les L’épaisseur minimale à retenir est :
charges de terre que pour les surcharges ; e + corrosion
— la nature et le degré de tassement du matériau de e 0 = -----------------------------------------
remblayage ; l’action des charges et surcharges tend à ovaliser le 1 Ð tolérance
tube par allongement du diamètre horizontal. 0 ,32 + 0 ,1
e 0 = --------------------------------- = 0 ,47 cm
Le terrain s’oppose à ce déplacement. De même, lors du rem- 1 Ð 0 ,15
blayage, si l’on tasse bien le matériau, on obtient un effet de ber-
ceau.
On voit que, dans ces conditions, le choix de l’épaisseur est un Dans la méthode de calcul des tubes enterrés, on tient compte
problème délicat. Cependant, l’expérience aidant, on peut dire que, de la pression intérieure du fluide. Cependant, son effet étant
dans un terrain moyen classique (angle de transmission d’environ favorable, puisque le tube a tendance à se remettre au rond, il y
35˚), pour des diamètres n’excédant pas 60 cm, pour une hauteur de aura lieu d’être prudent, car la conduite peut se trouver vide
remblayage au-dessus de la génératrice supérieure du tube de accidentellement. Il est donc sage de faire les deux calculs éven-
l’ordre de 100 cm, sans autre charge que le remblai, tout tube dont tuellement, avec et sans la pression et retenir la plus forte.
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2,5 45°
2 De
0,5
À partir d’un angle de transmission de 15˚, la formule ne s’appli-
0
0 5 10 15
que plus. Par exemple, en fond de rivière en terrain vaseux, l’angle
de transmission est zéro.
H /De
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On obtient donc :
Tableau 8 – Poids volumique et angle de transmission P = (1,7 × 0,001 7 × 802) + 1,95 = 20,45 daN/cm.
des remblais
Vase.............................................. 1 400 à 1 700 0 à 10 Une action verticale se transmet dans le sol suivant un angle fonc-
Argile saturée............................... 1 700 à 1 900 15 tion de la nature du terrain et de son état de tassement. On peut voir
(tableau 8) que la valeur de cet angle varie peu pour les terrains ren-
Argile humide.............................. 1 500 à 1 700 15 à 20 contrés habituellement.
Terre végétale humide................ 1 500 à 1 700 35 On peut prendre une valeur moyenne de 35˚.
Terre végétale saturée................. 1 750 20 à 35
On examine les différents cas de surcharges possibles.
Sable et graviers secs.................. 1 400 40
Sable et graviers mouillés........... 1 500 à 1 700 30 à 35 4.3.1.1 Charge concentrée en un point
Sable et galets humides.............. 1 400 à 1 600 45 Ce cas est schématisé figure 19.
Sable et galets mouillés.............. 1 600 à 1 800 35 à 40
AB = 2H tan α
Sable fin sec................................. 1 300 à 1 400 25
Sable fin humide.......................... 1 500 30 à 35 Surface de la zone de répartition de la charge :
Sable fin saturé............................ 1 700 25 π ( 2 H tan α ) 2
S = --------------------------------- = π H 2 tan2 α
(1) La valeur de γ à considérer est déterminée après examen du terrain. 4
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N Ly Lx
N N
H
α
H
α α
A B
De
De
a coupe transversale
a coupe transversale b coupe longitudinale
D C
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1 cm
Si
A B
1 cm
Zone de
répartition
Zone de
répartition
b vue en plan
A B
Figure 19 – Répartition d’une charge concentrée sur un tube enterré
c vue en plan
Sur 1 cm de zone, la charge est :
Figure 20 – Répartition d’une charge répartie sur un tube enterré
N 2 H tan α
q S = ---------------------------
π H 2 tan2 α
Surface au niveau inférieur :
Soit, sur 1 cm de tube de zone de répartition :
Si = (DA Ly) + (2H tan α Lx) + π(H tan α)2
N 2 H tan α De
QS = --------------------------- ---------------------- La charge répartie est au niveau de la génératrice supérieure :
π H tan α 2 H tan α
2 2
ND e Ss
Q S = --------------------------- n = ------
π H 2 tan2 α Si
ND e Ss
Q S = ----------------------- Q S = D e N ------
1 ,54 H 2 Si
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N
Tube
Argile
90°
Terrain
α = 20°
hauteur fixée par le cahier des charges. Puis, la fouille est comblée
avec du terrain rapporté. ks 1
F 1 = ---------
Dans la majorité des cas, il n’y a pas lieu de tenir compte de De
l’angle de transmission qui est différent d’une couche à l’autre.
Cependant, dans le cas où le résultat varierait de plus de 10 %, il y Valeurs de ks1 : argile compacte 50 à 100 daN/cm2
aurait lieu d’en tenir compte. Pour cela, il suffit de décomposer le très compacte 100 à 200 daN/cm2
calcul suivant chaque tranche, avec les formules exposées ci-des- dure 300 daN/cm2
sus.
4.3.3.2 Pour les sols sablonneux
4.3.1.4 Cas des charges roulantes
Ce module vaut :
Plusieurs cas sont possibles :
a) la tuyauterie est située sous une route, dans le domaine public, 3H
il faut se référer au convoi type envisagé [23]. F 2 = n h --------
De
On doit aussi tenir compte du coefficient dynamique (§ 4.3.2).
Valeurs de nh : sable sec ou humide, non tassé 0,22 daN/cm3
b) la tuyauterie est une conduite d’hydrocarbures passant sous
moyennement tassé 0,68 daN/cm3
voie ferrée de la SNCF. Une gaine est nécessaire.
bien tassé 1,8 daN/cm3
Il faut se référer à la législation et réglementation des pipelines de
la direction des carburants. On doit aussi tenir compte du coefficient sable noyé non tassé 0,13 daN/cm3
dynamique (§ 4.3.2). moyennement tassé 0,45 daN/cm3
bien tassé 1,1 daN/cm3
c) la tuyauterie est une conduite sous route ou voie ferrée dans le
domaine privé, non soumise à la réglementation des travaux Il est prudent d’envisager que la conduite rencontrera différents
publics ou de la SNCF. terrains. On pourra donc adopter les valeurs ci-dessous :
On définira un convoi type. Pour utiliser les formules développées F1 + F2
plus haut (§ 4.3.1.1) et (§ 4.3.1.2), il faudra déplacer le convoi type F = ------------------
prévu pour rechercher quelle sera la position qui assurera le maxi- 2
mum de charge sur la conduite.
avec F1 = 75/De et F2 = 0,68 × 3H /De, De étant en centimètres.
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L
avec e (cm) épaisseur du tube.
Dans tous les cas, la contrainte sera :
Le moment de flexion a pour valeur : soit un tube ayant les caractéristiques suivantes :
— à la génératrice supérieure : — diamètre extérieur De = 71,1 cm ;
— épaisseur e = 0,85 cm.
( P c Ð 0 ,051 p i + 0 ,0042 FR e ) Ce tube est réalisé en acier E 24.1 dont le module d’élasticité est
M f = 0 ,274 P 0 R e2 --------------------------------------------------------------------------
L E = 2 · 106 daN/cm2.
Il transporte comme fluide de l’eau froide et est enterré à :
— sur l’axe horizontal :
H = 200 cm. Il fonctionne sous une pression : pi = 7 daN/cm2.
( P c Ð 0 ,029 p i Ð 0 ,0124 FR e ) Le terrain est un terrain varié dont l’angle de transmission est
M f = 0 ,280 P 0 R e2 -------------------------------------------------------------------------- α = 35˚ et le poids volumique γ = 0,001 7 daN/cm3.
L
Le coefficient de joint de soudure a pour valeur : Z = 0,7.
— à la génératrice inférieure (moment maximal) :
On prend une surépaisseur de fabrication et corrosion égale à
( P c + 0 ,083 p i + 0 ,334 FR e ) 0,15 cm, donc l’épaisseur minimale à considérer est :
M f = 0 ,314 P 0 R e2 -----------------------------------------------------------------------
L e0 = 0,85 − 0,15 = 0,7 cm
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On a donc : Soit :
I e 02 1 ,055 + 5 ,738
---- = ------ = 0 ,081 6 cm 3 F = ------------------------------------- = 3 ,396 daN / cm 3
V 6 2
On considère une surcharge rectangulaire, ayant les caractéristi- Nous considérons le cas du berceau à 90˚ à la génératrice
ques suivantes : inférieure :
Lx = 700 cm et Ly = 120 cm,
L = 3,817 + 7 + (0,233 × 3,396 × 35,55) = 38,946 daN/cm2
avec N = 1 200 daN/m2 = 0,12 daN/cm2.
Le poids du fluide est : M f = 0 ,314 × 0 ,317 × 35 ,55 2
π ( De Ð 2 e0 )2 3 ,817 + ( 0 ,083 × 7 ) + ( 0 ,033 4 × 3 ,396 × 35 ,55 )
P f = ---------------------------------- × poids volumique --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
4 38 ,946
Mf = 27,230 daN · cm
π [ 71 ,1 Ð ( 2 × 0 ,7 ) ] 2 1
P f = ---------------------------------------------------- × ---------------
4 1 000 Soit la contrainte :
Pf = 3,815 daN/cm.
Mf 27 ,23
Le poids du tube est : σ = ---------- = --------------------- = 333 ,701 daN/cm 2 = 3 ,337 daN/mm 2
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I⁄V 0 ,081 6
Pt = π(Dme0) × poids volumique
7 ,85 On a par ailleurs :
P t = π ( 71 ,1 Ð 0 ,7 ) × 0 ,7 × ---------------
1 000
Pt = 1,214 daN/cm. 7 × 71 ,1 7
--------------------- Ð ---
2 × 0 ,7 2
Surface de la charge supérieure : f = ------------------------------- = 502 ,857 daN/cm 2 = 5 ,028 daN/mm 2
0 ,7
Ss = 700 × 120 = 84 000 cm2
D’où la contrainte globale :
Surface de la charge inférieure :
Si = [(700 + (1,4 × 200))120] + [(1,4 × 200) × 700] + (1,54 × 2002) σg = 3,337 + 5,028 = 8,365 daN/mm2
Si = 375 200 cm2
La charge sur 1 cm de tube est :
4.6 Canalisations de transport
84 000
Q s = 71 ,1 × 0 ,12 × ---------------------- = 1 ,910 daN/cm .
375 200
4.6.1 Généralités
Par ailleurs, on a :
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pi Dm
e min = -------------- + a (1)
2 fZ
avec a surépaisseur (tolérance de fabrication et a posée sur le sol à libre expansion
corrosion),
Z coefficient de joint longitudinal soudé (efficacité) Bande d'ancrage Bande d'ancrage
σ,
suivant contrôle CND. Z = 0,7 si pas de contrôle, Fa Fa
Z = 0,85 (si 10 % contrôle) et Z = 1 (100 %
contrôle).
Dm
Une bonne pratique consiste à considérer e min > ---------- comme b posée sur le sol à dilatation bloquée
100
base, compte tenu de la pression extérieure liée à la poussée des
terres sur le tube sans pression.
Ancrage fictif
Ancrage fictif
(frottement)
(frottement)
Répartition
De l’expression de l’épaisseur, on déduit : des forces
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pi Dm
σ c = ------------------------ (2)
2 ( en Ð a )
Zone de mouvement Zone stabilisée par le frottement Zone de mouvement
avec en épaisseur nominale retenue ; avec frottement avec frottement
Longueur active Lf Longueur active Lf
— la contrainte longitudinale de pression :
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Ancrage virtuel
(frottement)
Déplacement y2
H
dans le sol
A B
plastique
Force
1
De Wp
2
B W Grande longueur
élastique
Réponse
du sol
Coupe de la tranchée Idéalisation du modèle
a modélisation globale
Q réel
Φ
W W
Zone de stabilisation
45° – Φ /2 Déplacement du tube dans le sol Longueur active
par le frottement = longueur de frottement Lf
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Tronçon AB
Fa Fa = (ff Lf ) + Q considéré guidé
Vers le haut Vers le bas Latéralement A B
ff = force de frottement unitaire y0
W poids (par unité de longueur) du sol agissant sur la conduite
y0 = dilatation du tronçon AB
Wp poids (par unité de longueur) du tube, éventuellement en l'absence du tronçon BC
du fluide et/ou du revêtement
1
1
U = --- γ ( H + D m ) 2 tan2 ( 45 + Φ ⁄ 2 ) (8) y 1 = ------------------ ( F a Ð Q ) 2 (11)
2 2 A s Ef f
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lyse de la tuyauterie peut être exécutée suivant un modèle de poutre La limite d’élasticité du matériau constitutif de la tuyauterie est
console (figure 25 b). La longueur AB est considérée guidée sans σE = 365 MPa, soit pour le code appliqué une valeur de contrainte
rotation au point B. La force opposée par le sol est considérée élas- admissible f = 0,72 × 365 = 262,8 MPa.
tique offrant une résistance proportionnelle au déplacement local. Le facteur d’efficacité des joints soudés est Z = 1.
Cette approche tend à sous-estimer la déformation du sol. Au con- La hauteur de couverture est H = 1,2 m.
traire, elle tend à surestimer le moment du fait de l’absence de rota- Le poids volumique du terrain est γ = 1 800 daN/m3.
tion au point B. Les contraintes calculées en fonction du moment
L’angle interne de frottement du sol est Φ = 30˚.
sont donc également conservatives.
Par ailleurs, rappelons les valeurs suivantes :
En final, le moment longitudinal ne doit pas affecter le mouve-
— le module d’élasticité E = 2 × 105 MPa = 2 × 1010 daN/m,
ment longitudinal de façon à pouvoir écrire :
— le poids du tube, fluide et revêtement Wp = 303 daN/m,
— le coefficient de frottement de l’acier sur le sable µ = 0,4,
1
y 2 = ------------------ ( F a Ð Q ) 2 — le moment d’inertie de la section droite du tube I = 46 323 × 10−8 m4,
2 A s Ef f
— le module d’inertie de la section droite du tube I/V = 0,018 24 m3,
— le coefficient de dilatation de l’acier α = 1,2 × 10−5 ˚C−1,
Nous avons donc deux inconnues y2 et Q et nous avons besoin
— le coefficient de poisson de l’acier ν = 0,3.
d’examiner le tronçon BC pour résoudre le problème. Nous pou-
Nota : dans cet exemple nous assimilerons le diamètre moyen Dm au diamètre extérieur
vons considérer le tronçon BC comme une poutre semi-infinie sur
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De.
fondation élastique. Le cas considéré diffère de celui du pieu ou le
module élastique change en fonction de la profondeur. La formule L’épaisseur minimale requise pour tenir à la pression intérieure :
de ce pieu qui ne produit pas de moment final (rotule) ne peut être
utilisée. Dans notre cas et suivant la référence [26], on peut écrire : pi Dm 8 ,3 × 508
e min = -------------- = ---------------------------------- = 8 ,022 mm
2 fZ 2 × 262 ,8 × 1
Q′β
y 2 = ---------- (12) Nous choisissons une épaisseur normalisée en = 8,74 mm, soit
K
une contrainte circonférentielle de pression :
Q′ pi Dm 8 ,3 × 508
M f = ------- (13) σ c = ------------------------ = ------------------------------ = 241 ,2 MPa
2β 2 ( en Ð a ) 2 ( 8 ,74 Ð 0 )
σ , = Ð Eα ∆ t + 0 ,3 σ c = Ð ( 2 × 10 5 × 1 ,2 × 10 Ð5 × 70 ) + 0 ,3 × 241 ,2
avec Q’ force finale.
= Ð 95 ,64 MPa
En substituant l’équation (11) dans l’équation (12) et en réarran-
geant sa forme, nous obtenons : La contrainte équivalente suivant le critère de Tresca vaut :
Q ′ = c Ð c 2 Ð F a2 (15) σ eq = ( σc Ð σ, ) 2 + 4 τ 2
puisque τ = 0 :
ou
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Détermination de l’épaisseur :
pi Dm
e min = -------------- + a (1)
2 fZ
Calcul des contraintes :
pi Dm
σ c = ------------------------ (2)
2 ( en Ð a )
σ , = Ð ( Eα ∆ t ) + 0 ,3 σ c (5)
σ eq = σ c Ð σ , (6)
Calcul de l’effort de compression à dilatation bridée :
Fa = As[(Eα∆t) + 0,2σc] (4)
Calcul de l’allongement à libre dilatation compte tenu de la pression :
0 ,2 σ c L
∆ L = α ∆ tL + ------------------- (3)
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E
Calcul de l’allongement unitaire (ou expansion) thermique :
εt = α ∆t
sous pression εp = 0,2σc /E
totale εtot = εt + εp
Calcul de la force unitaire de friction :
ff = µ [(2γDmH) + Wp] (7)
Calcul de la résistance du sol :
1
U = --- γ ( H + D m ) 2 tan2 ( 45 + Φ ⁄ 2 ) (8)
2
Q = γ (H + Dm)2 tan2(45 + Φ/2)Dm (10)
Calcul de la longueur active en fonction de l’effort de frottement :
Fa Ð Q
L f = ----------------
ff
Calcul de la dilatation de la branche en fonction du frottement :
1
y 1 = ------------------ ( F a Ð Q ) 2 (11)
2 A s Ef f
Calcul de la raideur du ressort de simulation du sol :
U
K = ---------------------------------------- (9)
0 ,015 ( H + D m )
Détermination de l’inverse de la longueur élastique d’une poutre sur appui élastique :
K 1⁄4
β = --------- (11)
4EI
βA s Ef f
c = F a + ------------------ (16)
K
Q ′ = c Ð c 2 Ð F a2 (15)
Calcul de la déflexion finale :
Q′β
y 2 = ---------- (12)
K
Détermination du moment de flexion :
Q′
M f = ------- (13)
2β
Calcul de la contrainte liée au moment :
Mf
σ f = ----------
I⁄V
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Nous pouvons alors calculer les grandeurs suivantes : On peut tenter une nouvelle approche plus précise par ordinateur
qui devrait améliorer les valeurs. Cependant, le niveau atteint dans
Fa = As(0,2σc + Eα ∆t) = πDmen(0,2σc + Eα ∆t) cette approche associé à l’expérience permet de douter de la possi-
Fa = 3,141 6 × 508 × 9,57[(0,2 × 220,3) + (2 × 105 × 1,2 × 10−5 × 70)] bilité d’obtenir des valeurs acceptables pour les points particuliers
Fa = 3 238 801 N constitués par les changements de direction. En conséquence, il y a
lieu d’envisager des dispositions constructives, aptes à réduire de
εt = α ∆t = 1,2 × 10−5 × 70 = 0,000 8 m/m (0,84 mm/m) façon importante les contraintes thermiques.
La première approche consiste à envisager des courbes longs
εp = 0,2σc /E = 0,2 × 220,3/2 × 105 = 0,000 2 m/m (0,22 mm/m) rayons qui devraient améliorer grandement la situation (cf. compa-
raison avec calcul numérique ci-après).
ff = µ(2γDmH + Wp)
La seconde approche consiste à envisager une réduction des
ff = 0,4[(2 × 1 800 × 0,508 × 1,2) + 303] = 999 daN/m mouvements de la tuyauterie, en substituant aux ancrages virtuels,
créés par le frottement dans le sol, des ancrages réels (massif béton
γ Φ avec bride d’ancrage) disposés de part et d’autre des changements
Q = --- ( H + D m ) 2 tan2 45 + ---- D m de direction importants, de manière à réduire les longueurs actives.
2 2
Cette solution peut se révéler coûteuse et délicate de mise en
1 800 œuvre, du fait de la nécessité d’immobiliser où d’obtenir un dépla-
Q = --------------- ( 1 ,2 + 0 ,508 ) 2 tan2 ( 60 ) × 0 ,508
2 cement peu important des massifs d’ancrages.
Q = 4 001,3 daN Une troisième approche consiste à envisager la création de cham-
bre d’expansion aux changements de direction, ces chambres étant
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Fa Ð Q 323 880 Ð 4 001 exécutées par maçonnerie enterrée ou talutage à ciel ouvert en fonc-
L f = ---------------- = -------------------------------------------- = 320 ,2 m tion de l’environnement considéré. Il peut également être installé
ff 999
des coussins d’expansion en mousse de polyuréthane dans le sol, le
1 dimensionnement des coussins étant effectué en fonction des mou-
y 1 = ------------------ ( F a Ð Q ) 2 vements à absorber. On peut enfin pour certaines tuyauteries envi-
2 A s Ef f sager l’installation de compensateurs de dilatation, qui eux aussi
1 nécessiteront la création de chambres pour permettre la libre dilata-
y 1 = --------------------------------------------------------------------------------- (323 880 Ð 4 001 ) 2 tion.
2 × 0 ,015 273 × 2 × 10 10 × 999
Comparaison des résultats du calcul analytique simplifié
= 0 ,167 7 m = 167 ,7 m avec ceux d’un calcul numérique obtenus à l’aide du logiciel
CAESAR II
1 Φ
U = --- γ ( H + D m ) 2 tan2 45 + ----
2 2 Les données d’entrée (base commune) sont :
1 — diamètre de la tuyauterie : De = 508 mm
U = --- 1 800 ( 1 ,2 + 0 ,508 ) 2 tan2 ( 60 ) = 7 876 ,6 daN/m
2 — épaisseur de paroi : en = 9,57 mm
— pression de service : pi = 83 bar = (8,3 MPa)
U 7 876 ,6 — écart de température : ∆t = 70 ˚C
K = ---------------------------------------- = --------------------------------------------------- = 307 440 daN/m — hauteur de couverture : H = 1,2 m
0 ,015 ( H + D m ) 0 ,015 ( 1 ,2 + 0 ,508 ) — angle interne de frottement du sol : Φ = 30˚
— coefficient de frottement sol/tube : µ = 0,4
1⁄4 1⁄4
K 307 440 — poids volumique du remblai : γ = 1 800 daN/m3
β = --------- = --------------------------------------------------------------------------- = 0 ,301 8 — coefficient de dilatation thermique :
4EI 4 × 2 × 10 × 46 323 × 10 11 Ð 8
α = 11,213 × 10−6 ˚C−1 pour CAESAR II
βA s Ef f α = 12,000 × 10−6 ˚C−1 en analytique
0 ,301 8 × 0 ,015 273 × 2 × 10 10 × 999 — coefficient de déformation ultime du sol : 0,015 m−1
c = F a + ------------------ = 323 880 + ----------------------------------------------------------------------------------------------------
K 307 440 — coefficient de compactage : 1
= 623 436 daN
Nota : le coefficient de compactage pris égal à 1 constitue une donnée conservative. Il a
Q ′ = c Ð c 2 Ð F a2 = 623 436 Ð 623 436 2 Ð 323 880 2 = 90 731 daN en effet pour incidence d’augmenter la résistance du sol au déplacement.
Les résultats sont donnés ci-après :
Q′β
(0)
90 731 × 0 ,301 8
y 2 = ---------- = ----------------------------------------------- = 0 ,089 1 m soit 90 mm
K 307 440 CAESAR II CAESAR II
Calcul Analytique
coude R = 1D cintrage 30D
Q′ 90 731
M f = ------- = ------------------------------- = 150 317 m ⋅ daN Longueur active Lf 320 m 346 m 346 m
2β 2 × 0 ,301 8
Déplacement y2 90 mm 140 mm 90 mm
Mf 150 317
σ f = ---------- = ---------------------------- ≅ 824 MPa Contrainte σf 820 MPa 660 MPa 285 MPa
I⁄V 0 ,001 824
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P
O
U
Tuyauteries. Calcul de la résistance R
des éléments
E
N
par Bernard PITROU
Consultant
Ancien chef du service Calculs de la société Entrepose division Entrepose Montalev Services
S
Président du comité de direction du CODETI (SNCT) des commissions UNM – 70 & 706
Membre de la CCAP A
Bibliographie V
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Références
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Normalisation
Normes européennes (EN) PrEN 1591 (CEN/TC74) Brides et leurs assemblages. Règles de calcul des
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PrEN 13480 (CEN/TC267) Parties 1 à 7. Tuyauteries industrielles
PrEN 13445 (CEN/TC54) Récipient sous pression non soumis à la flamme
PrEN 1594 (CEN/TC234) Conduite de transport de gaz
International Organization for Standardization (ISO)
PrEN 13241 (CEN/TC107) Conception, calcul et installation pour tuyauteries
pré-isolées, enterrées pour chauffage urbain ISO DIS 2694 Appareils à pression
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E
Codes de construction
N CODAP Code français de construction des appareils à pression ANSI B 31-4 1974 Liquid petroleum transportation piping systems.
CODETI Code français de construction des tuyauteries industrielles
ANSI B 31-5 1974 Refrigeration piping.
EJMA Expension Joint Manufacturers Association Standard
ASME
Gas transmission and distribution piping systems.
A Codes américains
ANSI B 31-1 1973 Power piping.
ANSI B 31-2 1968 Fuel and gas piping.
Section III : Nuclear power plant component. Subsection
NC and ND 1974.
Parution : avril 2001 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 41.111.213.35
O
Organismes
I SNCT Syndicat National de la Chaudronnerie de la tôlerie et de la CCAP Commission Centrale des Appareils à Pression du Secrétariat
R CETIM
Tuyauterie industrielle
Centre Technique des Industries Mécaniques CEN
d’État à l’Industrie
Comité Européen de Normalisation
UNM Union de Normalisation de la Mécanique AFNOR Association Française de Normalisation (AFNOR)
P
L
U
S
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