Tba1908

Réf.
: TBA1908 V1
Les revêtements
Date de publication :
10 février 2018 monocouches minces et
synthétiques
Cet article est issu de : Construction et travaux publics | Techniques du bâtiment :

l'enveloppe du bâtiment
par Williams PAUCHET
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Les revêtements monocouches

minces et synthétiques
Ex maître d’œuvre de la Défense nationale et en indépendant
Formateur en direction de chantier
1. Membranes d’étanchéité ........................................................................... TBA 1 908 - 2

1.1 PVC plastifié (chlorure de polyvinyle plastifié)......................................... — 2
1.2 Assemblage des lés .................................................................................... — 3
1.3 Polyoléfines thermoplastiques (TPO)........................................................ — 5
1.4 Polyéthylène chlorosulfoné (Hypalon de DuPont) ................................... — 5
1.5 Autres types de membranes thermoplastiques ....................................... — 5
2. Membranes ou feuilles élastomères ......................................................... — 6
2.1 EPDM (éthylène-propylène-diène monomère)......................................... — 6
2.2 Caoutchouc butyl ........................................................................................ — 7
2.3 Choix ............................................................................................................ — 8
2.4 Différentes méthodes de production des membranes minces ............... — 8
Parution : février 2018 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200030089 - ctc centre // dde TLEMCEN // 41.103.204.158
2.5 Propriétés et techniques de pose .............................................................. — 8

2.6 Différents principes d’assemblage ............................................................ — 8
3. Pare-vapeur et isolation thermique .......................................................... — 8
3.1 Problème de l’hygrométrie des locaux ..................................................... — 9
3.2 Matériaux pour pare-vapeur ...................................................................... — 13
3.3 Matériaux pour isolation thermique.......................................................... — 13
3.4 Matériaux pour couches d’indépendance................................................. — 15
4. Systèmes d’étanchéité liquide (SEL) ........................................................ — 16
4.1 Composition ................................................................................................ — 16
5. Conclusion ................................................................................................... — 20
6. Glossaire ...................................................................................................... — 20
Pour en savoir plus .............................................................................................. Doc. TBA 1 908
L a mise en étanchéité des toitures-terrasses peut être réalisée par différents

matériaux, comme le bitume ou l’asphalte. Ces matériaux sont souvent uti-
lisés lorsqu’il s’agit d’étanchéité simple n’ayant pas d’autre fonction que
d’assurer une imperméabilité de la toiture.
Les supports sur lesquelles sont mis en œuvre ces matériaux d’étanchéité
4 - 2018
doivent être adaptés aux produits utilisés. Pour cela, ils auront des caractéris-
tiques techniques de construction et de finition exceptionnelles afin que les
différents types de produits proposés par les fabricants puissent remplir leurs
fonctions d’étanchéité.
TBA 1 908
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TBA 1 908 – 1
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LES REVÊTEMENTS MONOCOUCHES MINCES ET SYNTHÉTIQUES ____________________________________________________________________________
1. Membranes d’étanchéité chéité, ni en parties courantes, ni en relevés ; elles ne sont

employées que pour l’habillage des points particuliers.
Elles offrent un allongement assez élevé, une très bonne sou-
On distingue un certain nombre de revêtements différents livrés plesse à froid et une bonne durabilité.
en feuilles minces de polymères thermoplastiques (1 à 2 mm
d’épaisseur) : Ces feuilles calandrées sont mises en œuvre par soudure à l’air
chaud ou au solvant, ou bien peuvent être collées sur toute leur
• PVC plastifié : surface dans le cas de toitures en pente ou si l’on s’attend à des
– polyéthylène chloré (CPE), dépressions dues au vent.
– copolymère éthylène-bitume (ECB), très peu utilisé, Quelques fabricants, peu nombreux, les commercialisent sur le
– polyéthylène chlorosulfoné (CSPE) en Hypalon de DuPont, marché français : Sarnafil et Sika-Trocal.
– polyoléfine thermoplastiques (TPO) ;
Les tableaux 1 à 3 fournissent à titre indicatif les caractéris-
• membranes ou feuilles élastomères : tiques techniques importantes en étanchéité pour un exemple de
– polyisobutylène (PIB), tel revêtement d’étanchéité.
– caoutchouc butyle,
Les membranes en PVC plastifié armé peuvent être posées :
– caoutchouc EPDM = éthylène-propylène-diène monomère.
– par collage, en adhérence sur panneaux isolants ou sur l’élé-
ment porteur ;
1.1 PVC plastifié (chlorure de polyvinyle – en indépendance avec protection lourde ;
– ou encore avec fixations mécaniques (cas le plus fréquent).
plastifié)
Cette membrane Sikaplan D non armée présente évidemment
Les membranes en PVC plastifié (PVC-P) sont le plus souvent un allongement à la rupture beaucoup plus élevé.
armées avec un voile, un tissu de verre ou une grille en polyester Pour la pose en adhérence, les fabricants de membranes PVC
pour assurer une bonne stabilité dimensionnelle. prévoient en général que la feuille de surface en PVC-P (d’environ
Les membranes sans armatures ni sous-faces ne peuvent pas, 1,5 mm d’épaisseur) soit associée à une sous-couche en non-tissé
en principe, être utilisées pour constituer le revêtement d’étan- de polyester, ce qui facilite grandement le collage.
Tableau 1 – Caractéristiques des feuilles Sikaplan G et Trocal SGK (Source : Avis technique Sikaplan de Sika)
Valeurs spécifiées Valeurs spécifiées Trocal
Caractéristiques Unité Norme de référence
Sikaplan G et VG SGK
1,2 à 2 Moyenne PVC 1,5
Tolérance : Tolérance :
Épaisseur mm Guide UEAtc
±5 % ±5 %
±10 % ind. ± 10 % ind.
Masse surfacique g/m2 Guide UEAtc Selon les épaisseurs 2 100
ISO R 527
Allongement à la rupture % ≥ 15/15 ≥ 100
Éprouvettes rectangles
Contrainte à la rupture N/50 mm > 1 200/1 100 ≥ 800
Retrait libre à 80 °C % Guide UEAtc < 0,5 ≤ 0,3
Résistance à la déchirure amorcée N DIN 53363 53315 ≥ 270/260
Résistance à la déchirure au clou N Guide UEAtc ≥ 400 ≥ 400
Température minimale de pliage °C Guide UEAtc –30 –30
Taux de plastifiant % Guide UEAtc 31-32 31-32
Résistance au pelage entre deux
N/50 mm DIN 53367 ≥ 80
couches
Résistance au poinçonnement
kg Guide UEAtc ≥ 25
statique
Résistance au poinçonnement
J NF P 84-353 D3
dynamique
Perméance à la vapeur d’eau Coef. μ Guide UEAtc ≥ 30 000 ≥ 30 000
– M3 pour feuille
Classement de réaction au feu,
Sikaplan 12 G gris clair M3 pour feuille Trocal
au brûleur électrique, sur support
– M2 pour feuille SGK gris clair
non isolant incombustible
Sikaplan 12 VG gris clair

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_____________________________________________________________________________ LES REVÊTEMENTS MONOCOUCHES MINCES ET SYNTHÉTIQUES
Tableau 2 – Résistance aux intempéries et au vieillissement (Source : Société Sika-Trocal)

Test de résistance au vieillissement Exigence de la normeDIN 16734/16735 Résultats d’essais
Comportement après passage en étuve – 7 jours à 80 °C
Variation de résistance à l’élongation ±20 % ±10 %
Variation de résistance à la rupture ±20 % ±10 %
Pliage à basse température –20 °C (pas de fissuration) –40 °C (pas de fissuration)
Après stockage en milieux aqueux (NaCl, Ca(OH)2, H2SO4)
Variation de résistance à la rupture ±20 % ±10 %
Vieillissement artificiel (4 500 MJ/m2)

Variation à résistance à la rupture ±20 % ±20 %
Trokal SGK résiste à la grêle selon norme suisse SIA 280.
Tableau 3 – Caractéristiques spécifiées d’identification de Sikaplan D (membrane PVC non armée

pour relevés) (Source : Avis technique Sika)

Caractéristiques et unités Normes de référence Valeurs spécifiées pour Sikaplan 18 D
Épaisseur (mm) 1,8
Masse surfacique (kg/m2) 2,2
Allongement à la rupture (%) SIA 280 et DIN 16730 360
Résistance à la traction (N/mm2) DIN 16730 Directive UEAtc 20/17
Retrait libre après séjour en étuve à 80 °C

Directive UEAtc <3
(%)
Résistance au poinçonnement statique Directive UEAtc (NF P 84-352) Classe L4
Résistance au poinçonnement dynamique Directive UEAtc (Perfo Test) Classe I3
Pliage à basse température SIA 280 et DIN 16730 Directive UEAtc Bon comportement jusqu’à –30 °C
Teneur en plastifiant DIN 53738 31 à 32
Le collage en plein peut alors être réalisé, avec une colle polyu- • les membranes PVC sans sous-couche polyester sont sou-
réthanne par exemple (les colles adaptées sont fournies par les dables à l’air chaud, à la lame chaude ou en haute fréquence ;
fabricants de ces membranes). la figure 1 montre la soudure à l’air chaud, par exemple ;
Les relevés et points singuliers peuvent être traités avec une • sinon, toutes les membranes PVC, avec ou sans sous-
membrane PVC non armée plus souple. couche, peuvent être assemblées entre elles avec des colles
Certaines membranes PVC sont compatibles avec le bitume spéciales pour le PVC (qui contiennent des solvants puis-
(pour des rénovations de toiture), d’autres pas. sants pour le PVC tel le THF, tétrahydro furane) ou avec des
Certaines sont résistantes aux UV, d’autres non (il faut ques- adhésifs polyuréthannes. Le PVC est assez facile à coller
tionner les fabricants pour toutes ces précisions). solidement (figure 2).
1.2 Assemblage des lés Remarque

Les exigences et conditions d’assemblage des lés sont les sui- Pour tous les types de membranes, nous expliquerons en
vantes : détail les techniques de pose dans les sections suivantes.
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Figure 1 – Soudure à l’air chaud de membrane en PVC (Source : Leister)

(1) Dépose des filets de colle C 300 SIKA – TROCAL au chariot
(2) Colle C 300 SIKA – TROCAL

égalisée à la raclette
1,74 m
largeur utile
(3) Application de la membrane 10 cm

TROCAL SGK sur surface encollée 2,00 m
Marouflage
Bande de pontage TROCAL SG pour
le raccordement et about de rouleaux
de membrane TROCAL SGK
(4) Recouvrement de 6 cm
Thermosoudure de 3 cm minimum
Figure 2 – Pose de la membrane PVC TROCAL SGK par collage avec colle spéciale polyuréthanne C300 (Source : Sika TROCAL)

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Tableau 4 – Exemple de membrane monocouche en polyoléfines Paraply de Siplast (Source : Siplast-Icopal)

Membrane polyoléfines Paraply – Présentation
Paraply est une membrane thermoplastique à base de polyoléfines de 1,2 mm d’épaisseur, renforcée par une armature grille de verre
située à mi-épaisseur. La face supérieure est traitée anti-UV et pigmentée. Paraply est proposée en trois largeurs.
Largeur (m) 0,98 1,60 1,97
Longueur des rouleaux (m) 25 20 20
Poids des rouleaux 34 44 55
Coloris standard Gris-blanc Gris-blanc Gris
Caractéristiques techniques
Résistance à la déchirure au clou (UEAtc) (N) > 400
Pliabilité à froid (UEAtc) (°C) ≤ –50
Stabilité dimensionnelle (UEAtc) (%) ≤ 0,3
Résistance au poinçonnement statique (kg) ≥ 25 (L4)
Résistance au poinçonnement dynamique (J) ≥ 20 (D3)
Ne contient ni chlore, ni plastifiant.

Matériaux accessoires
Paraply NA : membrane thermoplastique de 1,5 mm d’épaisseur, à base de polyoléfines, non armée. Elle comporte une face blanche et
une face grise anti-UV. Elle est réservée à l’exécution des détails de toiture (angles, manchons, platines…).
Pose
• Paraply largeur 0,98 m et 1,60 m : en semi-indépendance par fixations mécaniques les feuilles sont déroulées planes et sans tension avec
un recouvrement minimal longitudinal de 10 cm. Soudure à l’air chaud sur 3 cm minimum entre fixations et bordure du lé. Le recouvre-
ment d’about de lés est de 5 cm minimum.
• Paraply largeur 1,97 m : en indépendance : les feuilles sont déroulées planes et sans tension avec un recouvrement minimal longitudinal
et d’about de lés de 5 cm. Soudure à l’air chaud sur 3 cm minimum.
1.3 Polyoléfines thermoplastiques (TPO) Mais ensuite, il « réticule » plus ou moins lentement après
exposition en toiture et devient un caoutchouc « réticulé », ce qui
Ces membranes sont à base de copolymères éthylène-propy- lui confère une grande résistance mécanique.
lène, auxquels sont ajoutés des stabilisants, des pigments et des Après cette réticulation, la membrane ne peut plus être soudée
antioxydants afin de les protéger des UV. à chaud et il faut alors la coller avec des adhésifs spécialement
Elles existent en version renforcée ou non renforcée et les formulés pour l’Hypalon.
épaisseurs varient de 1,1 à 1,6 mm, avec différentes largeurs de La principale méthode d’installation s’effectue au moyen de
laize (1,5 à 3 m de large). fixations mécaniques, mais les membranes Hypalon peuvent
Ces membranes sont le plus souvent posées avec des fixations aussi être collées en plein ou posées sous protection lourde en
mécaniques car les polyoléfines sont très difficiles à coller solide- indépendance.
ment. On peut cependant souder les lés à chaud. L’Hypalon® est très résistant à l’oxydation, à l’ozone et à de
Elles résistent très bien au vieillissement en extérieur, aux UV, nombreux produits chimiques et polluants. Il existe en différentes
aux produits chimiques, à l’eau et même à un certain nombre de couleurs et est maintenant très peu utilisé en Europe.
solvants.
Le tableau 4 présente les caractéristiques de telles membranes.
1.5 Autres types de membranes
thermoplastiques
1.4 Polyéthylène chlorosulfoné (Hypalon D’autres types de membranes existent dans d’autres pays
de DuPont) (États-Unis en particulier) :
– éthylène interpolymer (EIP) : mélange de polyéthylène et de
Il s’agit d’un produit mixte : thermoplastique pendant 6 à 9 mois PVC, en général renforcé par un tissu polyester, rarement utilisé,
après sa fabrication, il peut alors être soudé à la chaleur. aux États-Unis seulement ;

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– NBP : alliage de butadiène-acrylonitrile et de PVC avec d’autres rature, à l’eau et restant souple à basse température (–45 °C). Il
ingrédients, moins fréquemment utilisé et seulement aux États- résiste aussi à l’abrasion et à divers produits chimiques.
Unis. Les membranes EPDM présentent une élasticité supérieure à
300 %, ce qui leur permet d’absorber les mouvements des sup-
ports même importants et les variations de température.
L’un des grands intérêts est la possibilité de livrer ces
2. Membranes ou feuilles membranes EPDM en grandes nappes sans joints jusqu’à 15
élastomères mètres de large et 60 mètres de long, plus ou moins « sur
mesure », ce qui réduit le temps d’installation et le nombre de
joints, d’où une étanchéité « garantie ».
Les tableaux 5 et 6 fournissent les principales propriétés de ces
2.1 EPDM (éthylène-propylène-diène membranes EPDM de deux fournisseurs importants.
monomère) Les membranes EPDM sont en général non renforcées afin
d’utiliser au maximum leur très grande élasticité. Cependant, des
C’est le type de membrane le plus utilisé aux États-Unis (et membranes renforcées peuvent être utilisées pour des étanchéités
peut-être aussi dans le monde), puisque son fabricant (Firestone) fixées mécaniquement.
indique qu’il s’en est posé plus de 1 milliard de m2 depuis son Le jointoiement des lés successifs doit être fait avec des adhé-
démarrage en 1980. sifs spécialement étudiés, fournis par les fabricants de
Le caoutchouc EPDM non vulcanisé est mélangé avec des membranes EPDM (figures 3 et 4).
huiles, du noir de carbone, des agents vulcanisant et d’autres Le tableau 7 indique les types d’adhésifs à utiliser, par exemple
adjuvants. Le mélange est ensuite calandré en grandes nappes pour poser et jointoyer les membranes EPDM de la société Fires-
(qui peuvent atteindre des dizaines de mètres de longueur ou de tone.
largeur) et vulcanisé en usine.
Aux États-Unis, les membranes EPDM sont de loin les produits
Une fois livré, il s’agit donc d’un élastomère vulcanisé, très d’étanchéité les plus utilisés en pose sous protection lourde (les-
résistant au vieillissement, aux UV, à l’ozone, aux chocs de tempé- tage avec graviers/gravillons).
Tableau 5 – Caractéristiques des membranes EPDM RubberGard® (société Firestone)

Membrane standard – EPDM RubberGard®
Types de produits
Membrane Largeur Longueur Poids
0,045"/1,15 mm 1,67 – 2,28 – 3,05 – 6,10 – 9,15 – 15,25 – 30,50 – 45,75 – 61 m 1,4 kg/m2
12,20 – 15,25 m
0,060/1,52 mm 1,67 – 2,28 – 3,05 – 6,10 m 15,25 – 30,50 m 1,9 kg/m2
Membrane armée d’un polyester – EPDM RubberGard® MAX
Membrane Largeur Longueur Poids
0,045"/1,15 mm 2,28 – 3,05 m 30,50 m 1,6 kg/m2
0,045" FR/1,15 mm 2,28 – 3,05 m 30,50 m 1,6 kg/m2
0,060" FR/1,52 mm 2,28 – 3,05 m 30,50 m 2,0 kg/m2
Propriétés physiques1)
Propriétés Méthode de test Résultats
Résistance à la traction EN 12311.2 ≥ 8 N/mm2
Allongement EN 12311.2 ≥ 300 %
Flexibilité à basse température ASTM D 2137 –45 °C
Résistance aux UV (4 000 h QUV) ASTM G53-84 Pas de fissuration
Résistance ozone ASTM D 1149 Pas de fissuration
Perméabilité à la vapeur d’eau (facteur μ) 58.000
Résistance à la déchirure EN 12112-2 ≥ 50 N
1) Propriétés physiques pour la membrane standard 0,045" (1,15 mm).

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Tableau 6 – Caractéristiques des membranes EPDM de la société Giscosa® (Espagne)
Giscolene® Exigences de AENOR UNE 53.586-861) Valeurs Giscosa
Largeur Selon le fabricant ≥ 1 500 mm

Longueur Selon le fabricant ≥ 20 m
Dureté 50-70 shore A 64-70
Résistance à la traction > 9,0 MPa – > 91,8 kg/cm2 > 9,3-11,8 MPa – > 95-120 kg/cm2
Allongement à la rupture > 300 % 400-450 %
Unité de valeur 100 % – 25-38 kg/cm2
Unité de valeur 300 % > 6,2 MPa – > 63 kg/cm2 > 6,9-10 MPa – > 70-90 kg/cm2
Résistance à la déchirure > 22 KN/m 35-40 KN/m
Absorption d’eau 168 h à 70° < 1 % en volume <1%
Pliabilité à basse température (–55 °C) Pas de fissure Pas de fissure
Vieillissement 168 h à 115° variation en % =
Dureté ±10 % ±10 %
Résistance à la traction < 30 % < 10 %
Allongement à la rupture < 50 % < 35 %
Les membranes Giscolène® livrées par Giscosa® ont la marque de qualité AENOR (Espagne).
Couche de protection lorsque le lestage RubberGard EPDM

est constitué de gravier concassé Profil compressible
RubberGard EPDM
Bande QuickSeam
RPF Strip Quick Prime Plus
Isolation 40 mm
(max) Latte d’ancrage
ou plaquettes
Isolation fixées tous les 300 mm
Plat galvanisé de 1,0 mm minimum fixé d’un seul côté
Figure 3 – Traitement d’un joint plat lors de la pose de feuilles

d’étanchéité en EPDM (Doc. Firestone)
Isolant compressible
Les seuls fournisseurs actuels de membranes EPDM sont Fires-
tone (importé des États-Unis), Giscosa (Espagne) et Phoenix en Figure 4 – Pontage d’un joint de dilatation en EPDM. La feuille
Allemagne. d’EPDM supporte des allongements très importants, ce qui permet
de ponter des joints de dilatation très larges (Doc. Firestone)
2.2 Caoutchouc butyl Il peut être posé suivant deux techniques : indépendance mono-
couche lestée ou posée en adhérence par collage sur toute sa sur-
Il se présente également en rouleaux d’une feuille homogène, face (le monocouche est alors apparent).
d’épaisseur comprise entre 1 et 1,5 mm, de largeur de 1 à 2 m, ou Nous étudierons les techniques de pose dans les sections qui
en nappes plus grandes préfabriquées en usine. suivent.
Après vulcanisation, il ne présente aucune liaison chimique Les membranes à base d’élastomères vulcanisés sont infusibles
libre et est donc très résistant au vieillissement. et ne peuvent pas être soudées. Elles doivent donc être assem-

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– calandrage et vulcanisation (par exemple pour l’EPDM) ;

Tableau 7 – Colles et mastics utilisés pour coller, – extrusion, pour les membranes polyoléfines.
jointoyer les membranes EPDM
de la société Firestone Elles peuvent être non armées ou armées (dans ce dernier cas,
elles sont associées à une armature qui peut être minérale ou syn-
Flashings thétique, tissée ou non).
Elles sont livrées sous forme de rouleaux de largeurs et lon-
Firestone Formflash : bande autovulcanisante utilisée pour
gueurs différentes selon les fabricants. Leur épaisseur nominale
habillage des détails de toitures tels angles, raccords de
est la plupart du temps comprise entre 1,2 et 3 mm, et leur masse
ventilation et autres pénétrations de toiture.
est donc beaucoup plus faible que pour les chapes et feuilles à
Colles, mastics, primaires et produits d’étanchéité base de bitume que nous avons étudiées précédemment.
La figure 5 montre la constitution des divers types de
Firestone Splice Adhesive : colle de contact à base de butyle membranes synthétiques.
utilisée pour l’assemblage de l’EPDM avec du FormFlash. Elle
sert aussi comme adhésif sur support métallique.
Firestone Bonding Adhesive : colle de contact à base de
néoprène pour coller la membrane EPDM sur tous supports tels
2.5 Propriétés et techniques de pose
que bois, métal, maçonnerie et autres supports compatibles.
Ces membranes thermoplastiques ou élastomères sont parfois
Firestone Water Based Bonding Adhesive : colle de contact à
plus onéreuses que les matériaux d’étanchéité classiques cités
base de latex de néoprène pour coller la membrane EPDM sur
dans les sections précédentes ; elles doivent de plus être collées
bois, métal, maçonnerie et autres supports compatibles.
sur toute leur surface le plus souvent et soigneusement jointoyées
Firestone Lap Sealant : mastic EPDM utilisé pour sceller et
entre feuilles par soudure ou collage (tableau 8).
protéger les recouvrements et en finition des détails.
Firestone Water Block Sealant : mastic butyle utilisé comme Étant monocouches, ces membranes ne peuvent garantir une
cordon étanche au droit des finitions utilisant un profil étanchéité parfaite que si les assemblages des joints sont totale-
métallique sous compression tels que rives et amorces d’eaux ment fiables et solides : il faut donc une main-d’œuvre qualifiée et
pluviales. respecter les systèmes d’assemblage préconisés par les fabricants
Firestone Pourable Sealer : mastic polyuréthanne à deux et les Avis techniques.
composants utilisé pour étancher et sceller les pénétrations
difficilement accessibles.
Firestone Splice Wash : solvant utilisé pour nettoyer et préparer 2.6 Différents principes d’assemblage
les surfaces EPDM destinées à recevoir la colle.

Les lés sont assemblés en atelier ou sur chantier par :
– thermosoudure ;
blées et fixées sur le support soit par un adhésif, soit par des fixa- – soudure au solvant, soudure à froid ;
tions mécaniques. – collage.
Les membranes en caoutchouc butyle sont maintenant très peu Le personnel de mise en œuvre et d’assemblage des
présentes en France sur ce marché, alors qu’elles avaient d’excel- membranes synthétiques doit être formé et agréé par le fabricant
lentes performances. concerné.
2.3 Choix
Il faut bien comprendre que chaque pays a ses habitudes et la 3. Pare-vapeur et isolation
France privilégie les étanchéités en bitume modifié SBS (et les
membranes en PVC).
thermique
Aux États-Unis, on utilise massivement l’asphalte et les bitumes
modifiés d’une part, les membranes EPDM de l’autre. Le plus souvent, lorsque l’on réalise l’étanchéité des toitures et
toitures-terrasses, on procède en même temps à leur isolation
En Italie, on utilise beaucoup les étanchéités en bitume modifié thermique en installant des plaques de matériaux isolants :
APP et moins les bitumes modifiés SBS.
– polystyrène expansé ;
Ces préférences résultent du dynamisme commercial de tel ou – mousse de polyuréthanne ;
tel fabricant, des usages dans la profession, des normes, DTU et
– Foamglass (verre cellulaire) ;
Avis techniques, etc., ainsi que des températures rencontrées sur
– laine minérale ;
les toitures, le bitume APP étant plutôt meilleur en pays chauds et
le bitume SBS meilleur (plus souple) en pays tempérés ou froids. – etc.
Pour faire leur choix, qui est un choix multicritères, les installa- C’est donc un système complet qui est installé, comme celui
teurs d’étanchéité et les maîtres d’ouvrage doivent donc examiner montré sur la figure 6 et qui comprend les éléments suivants, en
très attentivement toutes les caractéristiques des divers revête- partant de l’élément porteur :
ments d’étanchéité, en les comparant aux exigences spécifiques – un pare-vapeur, destiné à empêcher la vapeur d’eau contenue
des travaux à réaliser. à l’intérieur du bâtiment de migrer dans l’isolant thermique où elle
pourrait se condenser, ce qui diminuerait son pouvoir isolant et
pourrait le dégrader ;
2.4 Différentes méthodes de production – un isolant thermique ;
des membranes minces – éventuellement un écran d’indépendance pour désolidariser le
revêtement d’étanchéité de l’élément porteur ou du support ;
Ces membranes sont obtenues par les quatre modes de fabrica- – le revêtement d’étanchéité lui-même, ou membrane de diffé-
tion suivants (selon leur nature chimique) : rents types ;
– calandrage (par exemple pour le PVC) ; – une protection rapportée ;
– enduction (pour les membranes avec sous-couches) ; – une autoprotection en relevés.

TBA 1 908 – 8
Couche de surface
Couche de surface
Armature :
Armature : tissé polyester
tissé polyester tissé verre ou non-tissé
tissé verre ou non-tissé voile de verre
voile de verre
Non-tissé
polyester
Couche inférieure Couche inférieure

(même composition que la couche de surface)
a membrane synthétique armée (PVC-P) b membrane synthétique armée sous-facée

(exemple : Trocal SGK de Sika Trocal)
Couche de surface Couche de surface

Non-tissé polyester
(voile de verre (ECB))
Couche inférieure
(il peut y avoir une seule couche) Couche inférieure
c membrane synthétique non armée d membrane synthétique non armée sous-facée

(pour habillage des points particuliers) pour faciliter le collage en plein
Figure 5 – Divers types et composition de membranes synthétiques
Nous allons examiner ces différents éléments et indiquer leurs

Tableau 8 – Principes d’assemblage caractéristiques techniques et leur composition.
des membranes
Assemblage Thermosoudure Solvant 3.1 Problème de l’hygrométrie

PVC plastifié Oui Oui
des locaux
CPE Oui Oui 3.1.1 Propriétés de l’air humide contenu

à l’intérieur des locaux
CSPE Oui Oui
L’air humide est un mélange d’air sec et de vapeur d’eau sous
PIB Non Oui forme gazeuse. La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air
est en général désignée par sa valeur absolue W (en g/m3), ou sa
ECB Oui Non pression partielle p (en mm de Hg) de vapeur d’eau.
La quantité maximale de vapeur d’eau que peut contenir l’air à
EPDM Non Adhésif une certaine température est désignée par Ws ou ps (humidité à
saturation).

TBA 1 908 – 9
Couche de finition
(autoprotégée)
Protections diverse
(dalles, gravillons, etc.)
Relevé
(cas courant)
Enduit d’imprégnation
à froit (EIF)
Équerre de renfort soudée
Étanchéité
(une ou plusieurs
couches)
Isolant thermique
2e couche d’étanchéité
1re couche d’étanchéité

Pare-vapeur soudé sur EIF
Écran d’indépendance
Pare-vapeur
(cas courant)
Élément porteur ou support

(béton, panneaux à base de bois, bacs en acier, etc.)
Figure 6 – Les différents constituants du système complet : étanchéité + isolation thermique
La quantité de vapeur correspondant à la saturation croît avec porteur, soit au-dessus ; par exemple, s’il n’y avait pas de pare-
la température. De ce fait, un air non saturé à +20 °C peut le deve- vapeur, les propriétés de l’isolant seraient détruites.
nir en se refroidissant et être ainsi le siège de condensation.
3.1.4 Classification des locaux en fonction de leur
3.1.2 Point de rosée hygrométrie
On appelle point de rosée la température critique à laquelle On définit quatre types de locaux, en fonction de leur hygromé-
l’humidité relative atteint la saturation (100 % HR) lorsque le trie en régime moyen pendant la saison froide, établie par le rap-
volume d’air considéré se refroidit (HR = humidité relative). port W/n où
Le diagramme de l’air humide (ou diagramme de Mollier) W est la quantité de vapeur produite dans le local en une heure
exprime la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air, en fonc-
(g/h) et n le taux horaire de renouvellement d’air (m3/h).
tion de la température et du pourcentage d’humidité relative.
Les documents particuliers du marché doivent préciser la classe
d’hygrométrie de chacun des locaux.
3.1.3 Diagramme de Mollier
À titre indicatif, un classement des locaux les plus courants
En fonction de l’humidité relative de la pièce, il y aura conden- pour la France métropolitaine est donné, compte tenu de leur uti-
sation sur les parois, si leur température superficielle est infé- lisation, leur destination et leur conception habituelles (tableau 9).
rieure ou égale à celle correspondant à la saturation (figure 7, en
B sur le diagramme).
3.1.5 Constitution du système pare-vapeur
Ici, si l’on part d’un air à 22 °C et 60 % HR et si les parois sont
froides, il y aura un début de condensation en dessous de 14 °C.
en fonction de l’hygrométrie des locaux
Par conséquent, dans les climats tempérés comme la France, on Le tableau 10 regroupe les règles d’installation indiquées dans
aura forcément en hiver une condensation, soit dans l’élément les DTU 43

TBA 1 908 – 10
g d’eai/kg d’air sec Humidité relative

Humidité absolue
100 %
Diagramme de Mollier
(pression = un atmosphère ou un bar)
90 %
20
80 %
n
tio
ra
tu
sa
de
70 %
e
rb
u
Co
15
60 %
50 %
10
B A
Brouillard 40 %
30 %
5
20 %
10 %
Air humide
0
0 5 10 b 15 20 a 25 Température °C
Figure 7 – Diagramme de Mollier

TBA 1 908 – 11
Tableau 9 – Teneurs en humidité de l’air à l’intérieur de différents types de locaux (habitations,

commerciaux ou industriels)
Hygrométrie Apport d’humidité Exemples de locaux
• Bâtiments industriels sans production de vapeur

• Bâtiments à usage de stockage
• Halls de sports sans public (non compris les douches, vestiaires…)
Faible W/n ≤ 2,5 g/m3 • Immeubles de bureaux non conditionnés
• Logements équipés de ventilations mécaniques contrôlées avec un
système permettant d’évacuer les pointes de production de vapeur
d’eau
• Bâtiments d’habitation, y compris les cuisines et salles d’eau correc-

tement chauffées et ventilées et sans suroccupation
• Locaux scolaires, sous réserve de ventilation appropriée
Moyenne W/n > 2,5 g/m3 et W/n ≤ 5 g/m3
• Bâtiments industriels dont le process de production ne génère pas
de vapeur d’eau
• Centres commerciaux
• Locaux sportifs avec public

Une ventilation appropriée
Moyenne (mais forte • Locaux climatisés
permet le maintien en classe
par intermittence) • Locaux culturels et salles polyvalentes
moyenne
• Hôpitaux
• Bâtiments d’habitation suroccupés et médiocrement ventilés

W/n > 5 g/m3
• Locaux avec forte concentration humaine ou animale (locaux sco-
Forte et
laires, vestiaires collectifs, certains bureaux ou salles de réunions,
W/n ≤ 7,5 g/m3
bâtiments d’élevage agricole, certains ateliers, etc.)
• Locaux à forte production de vapeur d’eau (piscines, saunas, conser-
veries, teintureries, papeteries, laiteries industrielles, ateliers de

lavage de bouteilles, brasseries, cuisines collectives, salles d’eau,
blanchisseries industrielles)
• Locaux à atmosphère humide contrôlée pour les besoins de fabrica-
Très forte W/n > 7,5 g/m3
tion des produits (boulangeries et pâtisseries industrielles, fabrication
de contreplaqué à chaud, tannage des cuirs, etc.)
• Locaux sanitaires de collectivités
• Locaux spéciaux tels que locaux industriels nécessitant le maintien
d’une humidité relative élevée
Tableau 10 – Constitution et mise en œuvre du pare-vapeur (selon le DTU 43)

Pare-vapeur
Avec EAC Sans EAC
Hygrométrie
et chauffage des locaux Type Revêtement sous
Sous revêtement
protection lourde ou Sous protection lourde
apparent
revêtement apparent
EIF + EAC + BE3) 25 VV EIF + BE3) 25 VV 50 EIF + BE3) 25 VV 50

Cas courant2) Pare-vapeur courant
50 soudé en plein soudé en plein
Locaux à forte
hygrométrie ou EIF + bitume
EIF + EAC + aluminium
planchers chauffants Pare-vapeur renforcé élastomérique 35 Alu
bitumé
n’assurant qu’une partie soudé en plein
du chauffage
Locaux à très forte

hygrométrie ou EIF + feutre bitumé EIF + écran perforé1)
Pare-vapeur renforcé sur
planchers chauffants perforé1) + EAC + bitume élastomérique
couche de diffusion
assurant la totalité du + aluminium bitumé 35 Alu soudé en plein
chauffage
1) En périphérie et autour des émergences, le pare-vapeur est rendu adhérent sur une largeur de 0,50 m minimum, interruption du feutre
bitumé perforé ou de l’écran perforé.
2) Par cas courant, on entend les planchers hauts des locaux à faible ou moyenne hygrométrie ne comportant pas d’éléments chauffants.
3) BE = bitume modifié élastomère.

TBA 1 908 – 12
3.2 Matériaux pour pare-vapeur d’étanchéité bicouche bitume SBS. Elle présente les caracté-
ristiques suivantes :
– épaisseur minimale 2,5 mm ;
3.2.1 Enduit d’imprégnation à froid (EIF) – armature voile de verre de 50 g/m² minimum ;
L’enduit d’imprégnation à froid est un produit à base de bitume – dans le cas de pare-vapeur collé à l’EAC, les deux faces doivent
en solution ou en émulsion. La teneur en bitume doit être égale être grésées.
ou supérieure à 40 %. Le tableau 11 donne un exemple de composition et caractéris-
tiques d’une telle feuille pour pare-vapeur feuille souple de
3.2.2 Enduit d’application à chaud (EAC) bitume armé Banver 40 SPP de la société Meple.
• Feuille de bitume élastomérique 35 Alu : cette feuille est
L’enduit d’application à chaud est à base de bitume oxydé ou conforme aux spécifications indiquées dans un Avis tech-
de bitume polymère pouvant contenir une certaine proportion de nique ou un document d’application de revêtement d’étan-
fines ne dépassant pas 30 % de la masse totale. chéité bicouche bitume SBS. Elle est autoprotégée par feuille
Le point de ramollissement bille et anneau nominal, selon la métallique et conforme à la norme P 84-316 de mars 1992
norme NF EN 1427 de janvier 2000 (Bitume et liants bitumineux – (Étanchéité – Chape souple de bitume armé en tissu de verre
Détermination de la température de ramollissement – Méthode autoprotégé par feuille métallique thermostable TV-TH) aux
« bille et anneau »), doit être égal ou supérieur à 100 °C. différences près suivantes :
La pénétration à 25 °C, selon la norme NF EN 1426 de – liant en bitume élastomérique (bitume SBS) ;
décembre 1999 (Bitumes et liants bitumineux – Détermination de – sous-face film thermofusible ;
la pénétrabilité à l’aiguille), doit être comprise entre 25 dixièmes – épaisseur minimale 3,5 mm.
de millimètre et 45 dixièmes de millimètre. Le pare-vapeur peut aussi être intégré au revêtement isolant en
L’enduit d’application à chaud (EAC) est une couche de maté- constituant un des parements.
riau contenant une masse moyenne de bitume pur de 1,2 kg/m2 et • Feuille de bitume élastomère BE 35 pour réaliser les relevés.
de masse minimale de bitume pur 1 kg/m2.
• Aluminium bitumé éventuellement.
3.2.3 Feuilles préfabriquées pour pare-vapeur

On distingue les types de feuilles suivants.
3.3 Matériaux pour isolation thermique
• Bitume modifié par élastomère SBS (BE 25 VV 50) : cette Avant de présenter les divers isolants utilisés en étanchéité de
feuille est conforme aux spécifications indiquées dans un toitures, nous devons expliquer comment calculer la résistance
Avis technique ou un document d’application de revêtement thermique (ou inversement la conductivité) d’une toiture-terrasse.
Tableau 11 – Caractéristiques d’une feuille pare-vapeur souple de bitume armé Banver 40 SPP
de la société Meple
Composition
Liant bitume oxydé g/m2 3 630
Armature Voile de verre g/m2 95
Finition surface Grésage g/m2 250
Film
Finition sous-face g/m2 10
thermofusible
Caractéristiques
Résistance à la traction 410/350

L/T Minimale Moyenne N/5 cm
(NF EN 12311-1) 350/300
Résistance à la rupture 2,5

armature L/T Minimale Moyenne %
(NF EN 12311-1) 2
Pliabilité à froid Ø 50 mm °C –10

Maximale Moyenne
(NF P 84-350) 0
Stabilité dimensionnelle
L/T Maximale % 0,1
(NF EN 1107-1)
Tenue à la chaleur (UEAtc) 85

Minimale Moyenne °C
80

TBA 1 908 – 13
3.3.1 Résistance thermique d’une toiture-terrasse

isolée Tableau 12 – Coefficients de conductivité usuels
en toiture-terrasse (valeurs indicatives extraites
Puisqu’il s’agit d’un flux thermique ascendant, la résistance des Règles ThU)
thermique est donnée par la formule suivante :
Matériaux λ (en W/m.K)
Béton plein, densité > 2,3 et < 2,6 2,00
Béton caverneux, densité > 1,8 et < 2,0 1,35

Chaque terme représentant l’épaisseur d’une couche (expri-
Béton cellulaire, densité < 0,5 0,18
mée en mètre) divisée par la conductivité λ (en W/m.K) du maté-
riau qui la compose, donne la valeur de la résistance thermique Bois de charpente 0,23
de la couche considérée.
Panneau de particules 0,18
0,04 représente la résistance opposée au passage du flux ther-
mique de la paroi vers l’ambiance extérieure (Rse). Laine de roche 0,041
0,10 représente la résistance opposée au passage du flux ther-
Liège expansé 0,049
mique de l’ambiance intérieure vers la paroi (Rsi).
Mousse phénolique 0,035
3.3.2 Coefficient de conductivité Mousse de polyuréthanne 0,033
Le tableau 12 fournit les coefficients de conductivité λ des maté-
Perlite fibrée 0,056
riaux que l’on peut rencontrer dans la construction de toitures.
Polystyrène expansé : classe E 0,039
3.3.3 Calcul de la résistance thermique totale Polystyrène expansé : classe F 0,037
Nous allons maintenant calculer la résistance thermique totale Verre cellulaire (ou Foamglass) 0,050
de la toiture complète. Prenons l’exemple d’une dalle en béton
isolée en polystyrène expansé (classe F), avec étanchéité sous Étanchéité bitumineuse 0,23
protection lourde en gravillons (tableau 13).
Gravier (protection) 2,0
3.3.4 Prévision des risques de condensation Asphalte pur 0,70
Pour déterminer la température dans chaque couche du toit et Asphalte sablé 1,15
identifier le risque de condensation sous le pare-vapeur, on établit
le diagramme du toit (figure 8) avec : Eau (à + 10 °C) 0,60
– en abscisse, les températures (par exemple, en hiver de –10 °C
à +20 °C) ;
– en ordonnées, les différentes couches représentées avec une chaque niveau. Dans l’exemple traité, la température au niveau du
épaisseur proportionnelle à la résistance thermique de chacune pare-vapeur serait de +17 °C.
d’elles (tableau 12). Le diagramme de Mollier permet alors d’évaluer le risque de
Le segment MN qui rejoint l’extérieur du toit à l’abscisse –10 °C, condensation sous le pare-vapeur, en fonction du degré hygromé-
à l’intérieur du toit à l’abscisse +20 °C, indique la température à trique de l’ambiance intérieure.
Tableau 13 – Calcul de la résistance thermique d’une dalle en béton isolée en polystyrène expansé (classe F),
avec étanchéité sous protection lourde en gravillons
Épaisseur e Conductivité thermique λ Résistance thermique
Couches
(m) (W/m.K) (m2.K/W)
Gravillon 0,04 2,0 0,04/2,0 0,020
Étanchéité bitumineuse 0,005 0,23 0,005/0,23 0,022
Isolation (PS expansé) 0,07 0,037 0,07/0,037 1,892
Pare-vapeur 0,005 0,23 0,005/0,23 0,022
Béton plein 0,18 2,0 0,18/2,0 0,090
Plâtre (enduit intérieur) 0,02 0,57 0,02/0,57 0,035
Rsi (résistance superficielle intérieure) 0,100
Rse (résistance superficielle extérieure) 0,040
Résistance thermique de la toiture (m2.K/W), soit Up = 0,45 – Total : 2,221

TBA 1 908 – 14
Dans l’exemple schématisé par la figure 8, ce risque n’apparaît 3.3.6 Caractéristiques générales des isolants
que pour des ambiances intérieures à +20 °C, de degré hygromé- thermiques
trique supérieur à 82 % HR.
Les panneaux isolants non porteurs, supports d’étanchéité
En fait, dans la pratique et en première approche, la tempéra- autres que ceux à base de liège aggloméré expansé pur, doivent
ture au niveau du pare-vapeur doit être : bénéficier d’un Avis technique ou d’un document d’application.
• > +10 °C pour une toiture d’habitation ; Les Avis techniques des panneaux isolants non porteurs défi-
• > +14 °C pour une toiture de local humide mais peu chauffé ; nissent :
• ≥ +19 °C dans les cas extrêmes de locaux chauds et très – les dimensions extrêmes d’utilisation (longueur, largeur, épais-
seur) ;
humides.
– leurs caractéristiques (dimensionnelles, pondérales, méca-
niques, hygrométriques, stabilité dimensionnelle, etc.) ;
3.3.5 Différents types d’isolants thermiques – leur conductivité thermique ou résistance thermique ;
– leur mode de pose et de fixation (collage, fixation mécanique) ;
Les isolants thermiques les plus utilisés en toitures et toitures- – le nombre de lits admis et les associations avec des panneaux
terrasses sont les suivants : de nature différente ;
• des plastiques cellulaires : – les revêtements d’étanchéité compatibles et leur protection
(par exemple, incompatibilité avec le bitume) ;
– polystyrène expansé de diverses classes (exemple : Styrodur – les limitations d’emploi en fonction de la destination de la toiture ;
de BASF, Roofmate de Dow, Unimat de Lafarge), – leur utilisation éventuelle en isolation inversée (isolant placé
– des plaques de mousse de polyuréthanne rigide, en général au-dessus de l’étanchéité) : dans ce cas, on utilise le plus souvent
revêtues d’un parement qui peut être un papier ou un non-tissé le polystyrène extrudé ou la mousse de polyuréthanne. La figure 9
revêtu de bitume ou une toile de verre (exemples : Knaufthane de montre la fixation mécanique de panneaux de polystyrène expansé
Knauf, Eurothane de Recticel) ; sur bacs acier.
• des panneaux à base de matériaux minéraux :
– laine minérale ou laine de roche (exemple : Panotoit de Saint- 3.4 Matériaux pour couches
Gobain-Isover, Rockwool de Rockwool Isolation),
d’indépendance
– perlite expansée (exemple : Fesco Board ou Ultragard de Sitek/
Thermal Ceramics),
– verre cellulaire (exemple : Foamglass de Pittsburg- Corning) ; 3.4.1 Composition

• des panneaux à base de liège. Rappelons qu’il s’agit d’un matériau en feuille, disposé entre le
On utilise rarement d’autres isolants tels que la mousse phéno- revêtement d’étanchéité et son support, destiné à les désolidariser
lique (Ultragard de Sitek). pour que les déformations du support (fissurations, mouvements des
M
RSE 0,040
Gravillon 0,040
Étanchéité 0,040
Isolant 1,892
Pare-vapeur 0,022
Béton 0,090
Plâtre 0,035
RSI 0,100 N
+17 °C
–10 °C 0 °C +10 °C +20 °C
Figure 9 – Pose d’isolant en polystyrène expansé sur couverture en
Figure 8 – Diagramme de toit bacs en acier (Doc. Renovtoit de la société KNAUF)

TBA 1 908 – 15
joints) ne se transmettent pas au revêtement d’étanchéité et donc ne • soit d’un feutre bitumé perforé conforme aux spécifications
le détériorent pas. Différents matériaux peuvent être utilisés. (sauf pour l’asphalte).
■ Écran VV 110 ■ Écran perforé adapté au soudage
C’est un voile de verre obtenu par une répartition régulière de Il se présente sous deux formes :
fibres de verre, sans direction préférentielle, encollées entre elles • résille de verre :
pour former une feuille de masse surfacique 100 g/m2. Sa largeur
minimale est de 1 m. – masse minimale : 50 g/m2,
– dimension d’ouverture des mailles : 5 mm à 7 mm,
Ses caractéristiques mécaniques selon la norme NF EN ISO – résistance à la rupture par traction selon la norme NF EN ISO
29073-3 sont les suivantes : 13934-1 de juin 1999 (Textiles – Propriétés des étoffes en traction –
– résistance à la rupture en traction (sens longitudinal et trans- Partie 1 : détermination de la force maximale et de l’allongement à
versal) ≥ 300 N/5 cm ; la force maximale par la méthode sur bande),
– allongement à la rupture en traction (sens longitudinal et trans- – sens longitudinal ≥ 350 N/5 cm,
versal) ≥ 1,2 % ; – sens transversal ≥ 600 N/5 cm ;
– après immersion dans l’eau à 50 °C pendant 24 h, la résistance
• grille de verre :
à la traction doit être au moins égale à 210 N/5 cm.
– masse minimale : 170 g/m²,
■ Papier kraft – dimension d’ouverture des mailles : 9 mm × 9 mm,
Il doit être de 70 g/m2 au minimum, éventuellement crêpé. – enduction : styrène butadiène,
– résistance à la rupture :
■ Papier dit « entre-deux sans fil » – L (longueur) > 1 750 N/5 cm,
Il est constitué de deux papiers kraft de 60 g/cm2 chacun, – T (travers) ≥ 1 750 N/5 cm.
contrecollés par 20 g/m2 de bitume.
■ Écran d’indépendance pour travaux de réfection
3.4.2 Matériaux pour couche Les caractéristiques sont indiquées au tableau 14.
de semi-indépendance
■ Écran VV 50
C’est un voile de verre obtenu par la répartition régulière de fibres 4. Systèmes d’étanchéité
liquide (SEL)
de verre, sans direction préférentielle, encollées entre elles pour for-

mer une feuille de masse surfacique 50 g/m2 (tolérance : – 5 %). Sa
largeur minimale est de 1 m.
Ses caractéristiques selon la norme NF EN ISO 29073-3 sont les
suivantes : 4.1 Composition
– résistance à la rupture en traction sens longitudinal : Il s’agit de produits liquides ou pâteux qui sont appliqués
≥ 100 N/5 cm ; comme un enduit, plus ou moins épais, au rouleau ou au pistolet,
– sens transversal : ≥ 50 N/5 cm ; sur le support ou sur l’isolant revêtu d’une protection adéquate, et
– allongement à la rupture en traction (sens longitudinal et trans- qui sèchent et polymérisent ensuite pour former un film solide,
versal) : ≥ 1 %. étanche et protecteur, suffisamment élastique pour supporter les
■ Écran perforé adapté au collage (EAC) et à l’asphalte variations dimensionnelles du support et des matériaux sur les-
quels il est appliqué, suffisamment épais pour donner l’étanchéité
Il est constitué : (figure 10).
• soit d’un papier kraft de 100 g/m² minimum après crêpage Les choix les meilleurs sont alors les polyuréthannes, les acry-
(avant perforation), perforé : liques et les silicones, qui sont trois familles de polymères
– diamètre de perforation : 40 mm, étanches, élastiques après réticulation et résistant aux atmos-
– nombre de trous par mètre carré : 120 environ ; phères ambiantes, au vieillissement, aux UV et à l’eau.
Tableau 14 – Écran d’indépendance pour travaux de réfection (exemple Voilécran kraft de la société Meple)
Composition
Voile de verre (100 g/m2)
obtenu par répartition régulière de fibres de verre sans direction préférentielle
encollées entre elles pour former une feuille
g/m2 170
+ papier kraft (70 g/m2)
Les deux feuilles sont enroulées ensemble et non contrecollées
Caractéristiques techniques
Résistance à la traction
(NF EN 12311-1 de décembre 1999 – Feuilles souples
d’étanchéité – Partie 1: feuilles d’étanchéité de toiture L/T Moyenne N/5 cm ≥ 300
bitumineuse – Détermination des propriétés en
traction)
Allongement à la rupture
(NF EN 12311-1 de décembre 1999 – Feuilles souples d’étanchéité – Partie 1: feuilles d’étanchéité de % 1,2
toiture bitumineuse – Détermination des propriétés en traction)
Conservation de 70 % de la résistance initiale après immersion dans l’eau à 50 °C pendant 24 heures

TBA 1 908 – 16
(8) Option antidérapante application

de la couche de finition avec mélange
de corindon calibré
(7) Finition colorée : 1 couche de

Parathane Finish (intérieur)
ou UV Clear coloré en extérieur
à raison de 150 g/m2 minimum
(9) Joint souple

avec Parathane Mastic
(6) Armature de renfort
(3) Primaire : Parathane Primer

appliqué en une couche
(100 à 350 g/m2 selon la porosité du support)
(4) Chanfrein
en Parathane Mastic
(2) Préparation du support

(nettoyage, ponçage abrasif,
sablage, grenaillage…)
(1) Support en maçonnerie

(béton armé, dalles, chapes adhérentes, …) (5) Revêtement d’étanchéité
Parathane Coating à raison de
1,5 kg/m2 et d’épaisseur > 1,2 mm
(appliqué en deux couches au minimum)
Figure 10 – Système d’étanchéité liquide Parathane de la société Siplast à base de revêtement polyuréthanne
4.1.1 SEL à base de polyuréthannes – bonne résistance aux intempéries et au vieillissement, le seul
petit inconvénient étant les risques de jaunissement aux UV.
Les polyuréthannes constituent la famille chimique la plus inté-
Les SEL base polyuréthanne peuvent être :
ressante ici car ils peuvent être formulés « sur mesure » pour don-
ner, après polymérisation, des films ayant toutes les qualités – des systèmes PU monocomposant qui réticulent par réaction
requises pour l’étanchéité : chimique avec l’humidité de l’air ambiant ;
– films solides, très élastiques (jusqu’à 400 % d’élongation à la – ou bien des systèmes PU à deux composants.
rupture) ; Ils s’appliquent en général en deux ou trois couches pour former
– étanchéité à l’eau et à la vapeur d’eau ; un revêtement dont l’épaisseur totale est de 1,2 à 2 mm, selon les exi-
– excellente adhérence sur tous les matériaux utilisés dans le gences de durabilité, de trafic, l’emplacement où il se trouve et la pré-
bâtiment : béton, bois, métaux, plastiques, etc. ; sence ou non d’une armature de renfort (figure 11).

TBA 1 908 – 17
Les SEL polyuréthannes, du fait de leur très grande élasticité,

peuvent « ponter » des fissures pouvant atteindre plusieurs mm
de large.
Comme ils forment un revêtement continu, ils sont très pra-
tiques d’emploi pour traiter les relevés (avec utilisation d’une toile
de renfort), les angles, les solutions de continuité.
Le tableau 15 fournit les principales caractéristiques techniques
d’un revêtement SEL à base polyuréthanne monocomposant
(Hyperdesmo de la société Alchimica Chemical SA) qui inclut un
géotextile pour renforcer les points singuliers de la toiture, épais-
seur ≥ 1,4 mm (valeurs données dans l’agrément technique euro-
péen ATE 04/0082 délivré par l’EOTA (Organisation européenne
pour l’agrément technique).
■ Règles professionnelles
Les systèmes d’étanchéité liquide font l’objet de règles
professionnelles émises par l’APSEL (Association profession-
nelle des systèmes d’étanchéité liquide) et la CSFE (Chambre
syndicale française de l’étanchéité). Ces règles indiquent les cri-
tères de performances des SEL et les classent en différentes
catégories selon les utilisations et les exigences (SE1 à SE5)
(tableau 16).
Comme on le voit ici, les systèmes d’étanchéité liquide font
maintenant l’objet d’agréments techniques européens.
Il faut bien noter que les règles professionnelles (de 1999) ne
concernaient que des SEL sur planchers extérieurs en maçonnerie
dominant des parties non closes du bâtiment, donc essentielle-
Figure 11 – Mise en œuvre au rouleau d’un produit d’étanchéité ment des balcons et loggias. Pour des étanchéités de toitures-
liquide (Doc. Soprema) terrasses, il faut se reporter aux Avis techniques.
Tableau 15 – Caractéristiques techniques d’un revêtement d’étanchéité liquide base polyuréthanne mono-
composant (Hyperdesmo de la société Alchimica Chemical SA)
Résistance à la diffusion de la vapeur d’eau
(EN 1931). μ < 2 000 Résistance à la chaleur (EOTA TR-11)
Essai d’étanchéité Les échantillons sont exposés à une température de 80 °C pendant 100 jours
(EOTA TR-003). Étanche
Émission de substances dangereuses Essai de fatigue Apte
Le produit, une fois appliqué, ne contient ni ne libère de
substances dangereuses selon la base de données de l’UE Poinçonnement dynamique (–20 °C) 13
Traction (MPa)
3,6
Adhérence du système (EN ISO 527-3) (non renforcé)
(EOTA TR-4). Apte (> 50 KPa) Allongement (%)
170
(EN ISO 527-3) (non renforcé)
Résistance au poinçonnement dynamique Résistance au rayonnement UV en présence d’humidité (EOTA TR-10)
(EOTA TR-6). I3 Les échantillons sont exposés pendant 2 000 heures au rayonnement UV
Résistance au poinçonnement statique Traction (MPa)
5,3
(EOTA TR-7). L4 (EN ISO 527-3)
Résistance à la fatigue Allongement (%)
670
(EOTA TR-8). Apte (EN ISO 527-3)
Résistance aux basses températures (–20 °C) Poinçonnement dynamique
I3
Poinçonnement dynamique I3 (–10 °C)
Résistance aux hautes températures (90 °C)
Poinçonnement statique L1
Effet des conditions climatiques Résistance à l’eau chaude (EOTA TR-12)
Les propriétés de traction et d’allongement du système Les échantillons sont mis en contact avec une eau à 60° pendant 30 jours
sont modifiées quand il est appliqué et réticulé aux deux
niveaux de températures 0 °C et 40 °C mais les résultats Adhérence (KPa) (béton) 2 577
obtenus se situent dans la fourchette des spécifications
données par le fabricant (apte) P. statique (90 °C) L1

TBA 1 908 – 18
Tableau 16 – Critères performanciels des SEL. Tables des seuils spécificatifs de performance
Nature de l’essai (annexe C) Classe État Initial Après vieillissement conventionnel
Pression d’eau – 0,06 MPa pendant

Tous SE Pas de passage
24 heures
Arrachement/traction directe sur béton Tous SE ≥ 0,5 MPa adhésif/cohésif ≥ 0,5 MPa adhésif/cohésif
Susceptibilité au cloquage Tous SE Pas de cloquage
Températures d’essais +23 °C –10 °C –20 °C +23 °C –10 °C –20 °C
Fissuration progressive
SE1 2 mm 1 mm 2 mm 1 mm
(moyenne sur 3 éprouvettes)
Fissuration instantanée SE2

(moyenne sur 3 éprouvettes) 2 mm 2 mm
SE3
3 mm 3 mm
SE4
2 mm 2 mm
SE5
Endurance aux mouvements du support SE2

1 à 3 mm → 500 cycles SE3
2 ± 1 mm
Conservation de l’étanchéité SE4
SE5
Réparabilité/Arrachement SE1
SE2 ≥ 0,5 MPa
SE4
Dégradation par l’eau/Arrachement Tous SE ≥ 0,5 MPa
Sollicitations mécaniques SE1

SE2 25 daN 25 daN
SE4
SE3
7 daN
SE5
Adhérence du carrelage SE3

≥ 0,4 M
SE5 ≥ 0,4 MPa
Pa
Sous carrelage collé
4.1.2 SEL à base de résines polyester – Qualiconsult – cahier des clauses techniques ;
– garantie décennale étanchéité.
Certains fabricants proposent des SEL base polyester. Le
tableau 17 fournit les caractéristiques d’un tel revêtement d’étan-
chéité, le Trixel de la société Kemco Trixa, qui est bien destiné à 4.1.3 SEL à base de résines acryliques
l’étanchéité de toitures-terrasses non accessibles et zones tech-
niques sur différents supports. Il est utilisé armé en plein, en Les acryliques, principalement en émulsions aqueuses, consti-
2 mm d’épaisseur. Il convient sur supports neufs et anciens. tuent une troisième possibilité pour les SEL. Étant en émulsion
Résistant aux UV, il peut rester nu, mais son bon comportement aqueuse, ils sont très faciles d’emploi. Ils ont une élasticité infé-
au poinçonnement autorise également son lestage par gravillon- rieure aux polyuréthannes.
nage, ainsi que les passages occasionnels pour maintenance.
Ce revêtement SEL à base de résine polyester a les certifica- 4.1.4 SEL à base d’élastomères silicones
tions suivantes :
– agrément technique européen ETA 03/0025, marquage CE ; Ils sont très performants, mais moins utilisés que les SEL base
– CSTB – DTA/Avis technique n° 5/05 – 1824 ; polyuréthannes en raison de leur prix plus élevé.

TBA 1 908 – 19
Tableau 17 – Caractéristiques techniques d’un revêtement polyester Trixel

Valeurs d’identification et de performances
min 2,0 mm
• Épaisseur du revêtement obtenu
> 0,5 MPa
• Adhérence sur mortier
F5
• Endurance à la fissuration cyclique
7,5 mm
• Élongation à la rupture sur fissure instantanée (à –10 °C)
6540
• Facteur μ de résistance à la diffusion de vapeur d’eau (perméable à la vapeur d’eau)
Température admissible en service de –30 °C à +90 °C
Climats admissibles Tous climats
Classement FIT sur béton F5I5T4
Classement TRIXSEL V210 – Agrément technique européen
Durée de vie utile W3 (> 25 ans)
Zones climatiques M (modérée) et S (sévère)
Charges admissibles P4 sur support incompressible

P3 sur support compressible
Pente de la toiture S1 à S4 (toutes pentes)
Température superficielle minimale TL4 (–30 °C)
Température superficielle maximale TH4 (+90 °C)

5. Conclusion ECB Copolymères éthylène-bitume

EIF Enduit d’imprégnation à froid
L’ensemble de ces matériaux, associés aux techniques de pose,
permettent de réaliser les étanchéités des toitures terrasses, EIP Éthylène interpolymers
légères ou lourdes, en fonction de leurs utilisations et de leurs
supports, tout en tenant compte des régions climatiques. EPDM Éthylène-propylène-diène monomère
HR humidité relative
6. Glossaire PIB Polyisobutylène
PVC Chlorure de polyvinyle
APSEL Association professionnelle des systèmes
PVC-P PVC plastifié
d’étanchéité liquide
CPE Polyéthylène chloré SEL Systèmes d’étanchéité liquide
CSFE Chambre syndicale française de l’étanchéité THF Tétrahydro furane
CSPE Polyéthylène chlorosulfoné TPO Polyoléfines thermoplastiques
EAC Enduit d’application à chaud TPO Polyoléfines thermoplastiques

TBA 1 908 – 20
P
O
U
Les revêtements monocouches R
minces et synthétiques
E
N
S
Ex maître d’œuvre de la Défense nationale et en indépendant
Formateur en direction de chantier
Normes
A
NF P84-316 (juin 2010) Étanchéité – Chape souple de bitume NF EN ISO 29073-3 (décembre 1992) Textiles – Méthodes d’essai pour
V
O
armé en tissu de verre autoprotégé nontissés – Partie 3 : détermination
par feuille métallique thermostable de la résistance à la traction et de
40 T.V.-th – Définition et caractéris- l’allongement
I
tiques
NF EN ISO 13934-1 (juin 1999) Textiles – Propriétés des étoffes en
NF EN 1426 (décembre 1999) Bitumes et liants bitumineux. Détermi- traction – Partie 1 : détermination de
nation de la pénétrabilité à l’aiguille. la force maximale et de l’allonge-
R
ment à la force maximale par la
NF EN 1427 (janvier 2000) Bitume et liants et liants bitumineux méthode sur bande)
– Détermination de la température
de ramollissement – Méthode « bille
et anneau »
Annuaire P
Altek® BASF L
U
http://www.groupealtek.com/realisations/ http://www.basf.com/fr/fr.html
Société Meple Dow
http://www.meple.com/ http://fr.dow.com/fr-fr/contact
Société Axter
http://www.axter.eu/
KNAUF SAS
http://www.knauf-batiment.fr/solutions/etancheite-toiture-terrasse S
Siplast-Icopal Alchimica Chemical SA
http://www.siplast.fr/profil/societe/contact http://www.alchimicafrance.fr/
Société Texsa Soprema
http://www.texsa.fr/fr http://www.soprema-entreprises.fr/
SikaFrance SAS Trixel
http://www.sika.f http://www.societe.com/societe/trixell-411195043.html
Firestone
http://www.set-etancheite.fr
2 - 2018
Doc. TBA 1 908

Doc. TBA 1 908 – 1
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par Williams PAUCHET

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Les revêtements monocouches

1. Membranes d’étanchéité ........................................................................... TBA 1 908 - 2

2.5 Propriétés et techniques de pose .............................................................. — 8

L a mise en étanchéité des toitures-terrasses peut être réalisée par différents

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LES REVÊTEMENTS MONOCOUCHES MINCES ET SYNTHÉTIQUES ____________________________________________________________________________

1. Membranes d’étanchéité chéité, ni en parties courantes, ni en relevés ; elles ne sont

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_____________________________________________________________________________ LES REVÊTEMENTS MONOCOUCHES MINCES ET SYNTHÉTIQUES

Tableau 2 – Résistance aux intempéries et au vieillissement (Source : Société Sika-Trocal)

Comportement après passage en étuve – 7 jours à 80 °C

Variation de résistance à l’élongation ±20 % ±10 %

Variation de résistance à la rupture ±20 % ±10 %

Pliage à basse température –20 °C (pas de fissuration) –40 °C (pas de fissuration)

Après stockage en milieux aqueux (NaCl, Ca(OH)2, H2SO4)

Variation de résistance à l’élongation ±20 % ±10 %

Variation de résistance à la rupture ±20 % ±10 %

Pliage à basse température –20 °C (pas de fissuration) –40 °C (pas de fissuration)

Vieillissement artificiel (4 500 MJ/m2)

Variation à résistance à la rupture ±20 % ±20 %

Pliage à basse température –20 °C (pas de fissuration) –40 °C (pas de fissuration)

Trokal SGK résiste à la grêle selon norme suisse SIA 280.

Tableau 3 – Caractéristiques spécifiées d’identification de Sikaplan D (membrane PVC non armée

pour relevés) (Source : Avis technique Sika)

Épaisseur (mm) 1,8

Masse surfacique (kg/m2) 2,2

Allongement à la rupture (%) SIA 280 et DIN 16730 360

Résistance à la traction (N/mm2) DIN 16730 Directive UEAtc 20/17

Retrait libre après séjour en étuve à 80 °C

Résistance au poinçonnement statique Directive UEAtc (NF P 84-352) Classe L4

Résistance au poinçonnement dynamique Directive UEAtc (Perfo Test) Classe I3

Teneur en plastifiant DIN 53738 31 à 32

1.2 Assemblage des lés Remarque

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LES REVÊTEMENTS MONOCOUCHES MINCES ET SYNTHÉTIQUES ____________________________________________________________________________

Figure 1 – Soudure à l’air chaud de membrane en PVC (Source : Leister)

(1) Dépose des filets de colle C 300 SIKA – TROCAL au chariot

(2) Colle C 300 SIKA – TROCAL

(3) Application de la membrane 10 cm

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_____________________________________________________________________________ LES REVÊTEMENTS MONOCOUCHES MINCES ET SYNTHÉTIQUES

Tableau 4 – Exemple de membrane monocouche en polyoléfines Paraply de Siplast (Source : Siplast-Icopal)

Largeur (m) 0,98 1,60 1,97

Longueur des rouleaux (m) 25 20 20

Poids des rouleaux 34 44 55

Coloris standard Gris-blanc Gris-blanc Gris

Résistance à la déchirure au clou (UEAtc) (N) > 400

Pliabilité à froid (UEAtc) (°C) ≤ –50

Stabilité dimensionnelle (UEAtc) (%) ≤ 0,3

Résistance au poinçonnement statique (kg) ≥ 25 (L4)

Résistance au poinçonnement dynamique (J) ≥ 20 (D3)

Ne contient ni chlore, ni plastifiant.

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Tableau 5 – Caractéristiques des membranes EPDM RubberGard® (société Firestone)

Membrane Largeur Longueur Poids

0,060/1,52 mm 1,67 – 2,28 – 3,05 – 6,10 m 15,25 – 30,50 m 1,9 kg/m2

Membrane armée d’un polyester – EPDM RubberGard® MAX

Membrane Largeur Longueur Poids