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: BM7990 V1
Simulation
Date de publication :
10 juillet 2018 de la fabrication additive
Mots-clés Résumé Cet article traite de la simulation numérique de la fabrication additive qui
simulation | modélisation | consiste à prévoir l'évolution de la construction d’un objet 3D par dépôt de matière ou
impression 3D | fabrication
additive consolidation sélective. Cette simulation multiphysique décrit les transformations
thermomécaniques de la matière, depuis la matière première jusqu'au matériau consolidé
sur l'édifice 3D. La simulation de l’évolution continue de la géométrie de la pièce pendant
sa construction met en œuvre des méthodes numériques spécifiques de suivi de la
nouvelle surface libre. La simulation thermomécanique permet ensuite de déterminer
l'état de contraintes résiduelles et les déformations finales de la pièce fabriquée.
Keywords Abstract This article deals with the numerical simulation of additive manufacturing, which
simulation | modelling | 3D consists in predicting the evolution of the construction of a 3D object by material
printing | additive
manufacturing deposition or selective consolidation. This multiphysics simulation describes the
thermomechanical transformations of the material from the raw material to the
consolidated material on the 3D part. The continuous geometry evolution simulation of
the part during its construction uses specific numerical methods for tracking the new free
surface. Thermomechanical simulation is then conducted to determine the residual
stresses field and the final strains of the manufactured part.
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Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
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On retiendra deux modes de dépôt utilisés en fabrication additive : un alliage liquide, ou déposer un flux de gouttes fondues par un
– l’extrusion/dépôt essentiellement utilisée avec les polymères plasma (soudage à l’arc) ou projeter de la poudre fondue par laser
(thermoplastiques et photopolymères), (Direct Metal Laser Deposition : DMLD).
– le dépôt de métal fondu sous forme de gouttes ou de poudre La projection de poudre fondue est réalisée par couplage entre
fondue projetée. un flux de poudre, dont l’écoulement est assisté par un gaz neutre,
et un faisceau laser qui interagit à la fois avec les grains de poudre
D’une certaine façon, le soudage à l’arc des métaux et alliages pour les fondre et avec le substrat sur lequel vont s’impacter les
peut être aussi considéré comme une technologie de fabrication grains fondus. C’est en fait une technologie de rechargement par
additive. Un fil électrode fusible (soudage MAG) ou un fil introduit laser (laser cladding) qui peut être utilisée pour réaliser des objets
dans un plasma (soudage TIG avec apport de matière) sont fondus par fabrication additive (Direct Metal Laser Deposition).
et déposés sur un substrat métallique. Il y a d’ailleurs de très gran-
des similitudes entre la simulation des procédés de soudage à l’arc La projection de poudre et sa fusion peuvent être modélisée en
et plusieurs procédés de fabrication additive. La fusion d’un métal deux étapes successives :
d’apport, la fusion/ solidification du substrat, les transferts de cha- – simuler l’écoulement du gaz inerte considéré comme un fluide
leur et de masse, les transformations de phase et l’établissement monophasique visqueux newtonien ;
d’un champ de contraintes et déformations résiduelles sont des – calculer la trajectoire et la température de chaque particule de
phénomènes physiques qui sont communs. poudre considérée comme une sphère rigide isotherme entraı̂née
dans un flux de matière par frottement avec le gaz précédent et
1.1.1 Extrusion/dépôt de polymères par l’action de la gravité.
L’extrusion des thermoplastiques nécessite de porter ces derniers Un modèle plus élaboré pourra considérer les collisions entre les
dans des conditions thermomécaniques favorables. Une tempéra- particules et sur les parois de la buse d’impression.
ture de mise en œuvre élevée est nécessaire pour amener le maté- En ce qui concerne le dépôt de matière sur le substrat, le trans-
riau dans un état visqueux où il est très peu rigide. Cette tempéra- fert de chaleur et de masse est assuré par l’action de chauffage du
ture sera donc supérieure à la température de transition vitreuse. laser et par l’impact des particules fondues.
Par exemple pour l’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) dont la
température de transition vitreuse est assez élevée (105-115 C), la
température d’impression utilisée est comprise entre 230 et 250 C. 1.2 Fabrication additive par consolidation
Plus la vitesse de cisaillement est grande, plus il est facile de for- sélective
cer le polymère à s’écouler à travers la buse d’impression. Cette
réduction de viscosité est liée à l’alignement moléculaire et au La consolidation sélective consiste à utiliser un ou plusieurs fais-
démêlage des longues chaı̂nes de polymère. ceaux d’énergie (laser ou faisceau d’électrons) pour durcir locale-
ment un matériau préalablement déposé. Le matériau est déposé
Pour forcer l’écoulement des thermoplastiques, deux solutions sous forme de poudre (couche par couche) ou est présent sous
sont communément utilisées : forme liquide (résine photosensible). La source d’énergie focalisée
– pousser un fil plastique depuis la température ambiante où il va balayer la couche de matériau pour dessiner l’objet et durcir le
est rigide, avec des galets d’entraı̂nement dans la buse d’impres- matériau par frittage, fusion/solidification ou photopolymérisation.
sion qui fournira les bonnes conditions de température, c’est la La modélisation de ces procédés consiste donc à estimer la quan-
technologie Fused Deposition Modelling (FDM) ; tité d’énergie qui sera introduite localement dans le substrat, à
– utiliser une vis d’extrusion conjointement à un système de modéliser la consolidation (frittage de grains, fusion/solidification
chauffage pour convoyer des granulés plastiques depuis l’état de poudre, polymérisation de la résine), la diffusion de la chaleur
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la porosité avec une densification du matériau. Si l’on considère la additive basées sur le dépôt de matière, la consolidation sélective
poudre comme un milieu continu équivalent pour simplifier la ou la projection sélective sur lit de poudre.
modélisation, ses propriétés effectives seront donc dépendantes
de cette densification.
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substrat, du gaz environnant et de la température [2]. La longueur avec u vitesse d’écoulement du fluide (m.s-1),
d’absorption est de l’ordre de 10 mm à 1 mm dans les matériaux
r masse volumique (kg.m-3) qui peut être consi-
denses non transparents. Une partie de l’énergie incidente est
dérée comme constante si les variations de
absorbée dans cette couche de surface, une autre partie pénètre
dans les espaces inter-particules et interagit avec les couches plus volume sont faibles,
profondes. La structure poreuse de la poudre change drastique- p pression (Pa),
ment pendant l’interaction avec le laser avec des changements
morphologiques. Le facteur d’absorption est donc modifié au h viscosité dynamique (Pa.s),
cours du temps. g accélération de la pesanteur (m.s-2).
Le facteur d’absorption dépend de la longueur d’onde du
laser [2]. Pour les métaux et alliages métalliques, le facteur Si l’on fait l’hypothèse de l’incompressibilité, l’équation de bilan
d’absorption décroı̂t avec l’augmentation de la longueur d’onde. de masse (2) se réduit à ∇.u = 0. Il est clair que dans le bain de
Par exemple, le facteur d’absorption pour le fer sous argon est de fusion, la densité r dépend de la température. L’approximation de
0,64 pour le laser YAG (1,06 mm) et 0,45 pour le laser CO2 (10,6 mm). Boussinesq peut alors être utilisée dans l’équation de bilan de la
À l’opposé, pour les oxydes et les polymères, le facteur d’absorp- quantité de mouvement (3) :
tion augmente significativement avec la longueur d’onde. Ainsi
pour l’alumine (Al2O3) sous argon, il est de 0,03 pour le laser YAG ρg = ρ0 (1 − β (T − Tm )) g (4)
et 0,96 pour le laser CO2.
La détermination du facteur d’absorption est sensible à l’environ- avec b coefficient d’expansion thermique (K-1).
nement gazeux. La détermination sous environnement neutre, par
exemple sous argon, est préférable. L’oxygène qui peut être présent La viscosité dynamique h dépend fortement de la température.
dans l’air ou les porosités intervient clairement dans le facteur Dans la simulation de la fabrication additive des métaux et alliages
d’absorption de l’énergie [2]. métalliques fondues, on suppose souvent que l’état liquide peut
Le chauffage par un faisceau concentré d’énergie peut être être décrit comme un fluide newtonien avec une viscosité dyna-
modélisé par une source surfacique de chaleur (en W.m-2) avec mique qui dépend de la température. Dans le cas de la fabrication
rendement al correspondant au facteur d’absorption du matériau. additive des polymères qui comporte souvent une étape d’extru-
On peut aussi faire intervenir l’angle local q entre la normale à la sion, la viscosité dépend des contraintes mécaniques de cisaille-
surface S du matériau et la direction d’incidence du faisceau. ment appliquées et de la température. La dépendance de la visco-
On peut proposer la formule suivante pour estimer la densité de sité avec la température et le taux de cisaillement γ [3] peut être
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puissance I, si la puissance du laser P est distribuée de façon cons- décrite par le modèle de Cross-WLF (Williams Landel Ferry) :
tante à l’intérieur d’un cercle de rayon rl.
η0
Pl αl cos θlPl η=
(
n−1)
I = αl cos θl = (1) ⎛ ⎛ η0γ ⎞ ⎞
S πrl2 ⎜⎝ 1 + ⎜⎝ τ * ⎟⎠ ⎟⎠
Une autre hypothèse commune consiste à choisir une densité de ⎡ − A1 (T − Tref ) ⎤ (5)
η0 = D1 exp ⎢ ⎥
puissance Pl / S qui est une fonction exponentielle décroissante de ⎢⎣ A2 + (T − Tref ) ⎥⎦
la distance radiale r au centre du faisceau laser :
γ = ∇u + (∇u ) =
t
( ∇u + ( ∇u ) ) : ( ∇u + ( ∇u ) )
t t
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La conservation de l’énergie gouverne les transferts de chaleur. dépôt continu de matière. Dans le procédé de frittage sélectif de
Si l’on considère que le domaine de simulation peut s’écouler ou poudre par laser (Selective Laser Sintering), l’énergie du laser est
rester solide, le transfert de chaleur peut se coupler aux équations utilisée pour provoquer la liaison des grains sans création d’un
d’écoulement précédentes. La chaleur est transmise par conduction bain de fusion macroscopique. La poudre peut être mono – ou
et par convection dans le milieu matériel selon l’équation suivante : multicomposants avec des points de fusion différents. Dans le cas
multicomposants, un seul des matériaux sera porté à la tempéra-
⎡ ∂T ⎤
ρCp ⎢ + u.∇T ⎥ = ∇. (k ∇T ) + Sv (7) ture de fusion, il jouera le rôle de liant. Il s’ensuit que le transfert
⎣ ∂t ⎦ de chaleur se produit dans un milieu poreux qui se densifie au fur
et à mesure qu’il interagit avec le laser. La poudre peut être pré-
avec Cp capacité thermique à pression constante chauffée ce qui diminue la quantité d’énergie nécessaire pour assu-
(J.kg-1.K-1), rer le frittage et donc les gradients de température dans la pièce qui
k conductivité thermique (W.m-1.K-1) sont à l’origine des contraintes et déformations résiduelles.
Sv terme source (W.m-3) qui peut correspondre à La densification entraı̂ne une évolution de la porosité et donc des
la chaleur apportée par un matériau chauffé et propriétés thermiques de la poudre au cours du processus de frit-
déposé en fabrication additive. tage. Dans la simulation, il est possible de considérer la poudre
comme un milieu continu dont les propriétés thermiques évoluent
À la surface du substrat, des pertes thermiques par convection au cours du temps en fonction de la densification et de la tempéra-
avec le gaz ambiant et par rayonnement participent au refroidisse- ture [5]. La densification est décrite par la densité volumique du
ment. Si le substrat est surchauffé, il peut se produire une vapori- matériau r évaluée au cours du temps à partir d’une équation
sation de la matière qui dissipe de la chaleur dans le gaz d’évolution où la température active le processus de densification :
environnant.
dρ ⎛ E ⎞
La solidification et les changements de phase à l’état solide sont = A ( ρmax − ρ ) exp ⎜ − a ⎟ (8)
accompagnés de variation de l’enthalpie. La solidification libère de dt ⎝ RT ⎠
la chaleur ce qui limite la vitesse de refroidissement. La prise en
compte dans la simulation de la chaleur latente de fusion peut se avec rmax densité du matériau considéré 100 % compact,
faire en augmentant artificiellement le Cp autour de la température
de fusion ou en écrivant directement l’équation de conservation de A constante,
l’énergie en enthalpie. Ea énergie d’activation (J.mol-1),
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2.1.2.2 Modélisation du dépôt de poudre par fusion laser R constante universelle des gaz parfaits
(R = 8,31447 J.mol-1.K-1)
La figure 2 schématise les transferts de masse et d’énergie asso-
ciés au procédé de dépôt de poudre par fusion laser. C’est un pro-
cédé complexe à simuler, car il est caractérisé par un apport de Exemple :
matière projetée sous forme de poudre fondue, et le substrat pré- Pour le polycarbonate qui est un thermoplastique amorphe, la
sente un bain de fusion dont l’écoulement participe activement à la constante A est estimée à 8,84.1016s-1, rmax à 1 200 kg.m-3 et E à
diffusion de chaleur par convection. La géométrie de la surface 149,66 kJ.mol-1 [5].
libre du bain de fusion impacté par la poudre dépend de nombreux
facteurs comme la tension de surface, le gradient spatial de tension La conductivité thermique effective keff dépend de la conducti-
de surface, la pression d’impact des grains de poudre. vité thermique du matériau solide ks et de la fraction volumique
Le procédé de fabrication additive par projection de poudre fon- de porosité bp. La conductivité thermique du matériau solide ks
due par laser porte une partie du substrat à la température de est une fonction de la température. Finalement, la fraction volu-
fusion ce qui crée un bain liquide qui en se solidifiant produira un mique de porosité peut être évaluée en fonction de la densité
Chauffage
Poudre – rayonnement
Poudre – convection
fondue – vaporisation
Bain fondu
Zone Convection +
Couche de dépôt
de solidification conduction Bain fondu
Zone refondue
Enthalpie Conduction Zone de solidification
de changement
d’état
Couches
Conduction Zone solide
précédentes
Zone solide
a b
Figure 2 – Transfert de masse et d’énergie pendant le dépôt de poudre par fusion laser (DLMD) (d’après [4])
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volumique r. La conductivité thermique effective de la poudre travail des tensions de surface Ws . Finalement, l’égalité de l’équa-
devient donc une fonction de la température et de la densité. tion (10) conduit à l’approximation suivante :
h (t )
1/ 2
k s = c1 + c 2T ⎛ tγ ⎞
= sinα (t ) = ⎜ (11)
(
k eff = k s 1 − c 3 βp − c 4 βp2 ) r (t ) ⎝ ηr0 ⎠⎟
(9)
ρmax − ρ
βp = 2.2 Dépôt de matière
ρmax
Le dépôt de matière peut être réalisé de différentes façons : sous
Les constantes de ce modèle d’homogénéisation sont évaluées forme discrète de gouttes ou gouttelettes, sous forme d’un flux
expérimentalement. Pour le polycarbonate, les constantes de ce continu de matière (forme de cordon) ou d’une projection de pou-
modèle d’homogénéisation sont respectivement (c1 ; c2 ; c3 ; dre fondue. La matière déposée est souvent chauffée pour être plus
c4) = (0,02504 ; 0,0005 ; 0,2 ; 1,73) (pour c1 et c2 en système MKS) [5]. malléable et assurer sa coalescence sur le substrat. Le mouvement
La chaleur spécifique est une fonction de la température. Dans le cas ou écoulement de la matière dans le gaz environnant le substrat
d’un polymère thermoplastique semi-cristallin, il faut intégrer la cha- peut être modélisé par deux approches. Lorsque l’apport de
leur latente de cristallisation dans la simulation thermique. matière correspond à une multitude de particules (gouttelettes ou
grains), la simulation peut être grandement simplifiée en considé-
2.1.2.3 Simulation du frittage laser rant la matière comme un ensemble de particules matérielles
discrètes indéformables dont on peut décrire la trajectoire et la
L’approche précédente considère la poudre comme un milieu vitesse avant impact sur le substrat. De plus, si la taille des particu-
continu équivalent. Cette description permet de réaliser des simula- les est faible, si la conductivité thermique est élevée et si la convec-
tions du frittage laser en utilisant des codes commerciaux tels que tion avec le gaz environnant est faible, on peut considérer que
COMSOL Multiphysics ou ANSYS-Fluent qui possèdent des modu- chaque particule aura une température homogène, mais qui pourra
les de calculs de transferts thermiques et d’écoulement de fluide. varier sur le parcours avant contact avec le substrat. Le nombre de
Si l’on se place à l’échelle des grains de poudre, l’interaction avec Biot Bi peut permettre d’évaluer s’il est nécessaire de procéder à
le laser provoque la coalescence. Il est possible de modéliser cette une modélisation 2D ou 3D du transfert de matière. En effet, Bi
transformation. La coalescence de deux gouttes sphériques d’un compare la résistance au transfert thermique à la surface et à l’inté-
fluide newtonien (la viscosité ne dépend pas de la contrainte méca- rieur du corps.
nique appliquée) est un processus dynamique qui peut être décrit à
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v
(
Wv = ∫∫∫ η∇u : ∇u + ∇ut dV = ∫∫∫ 3η ε dV = −γ ) v
ds
dt
= Ws (10)
milieu continu déformable.
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2γ
Δp = pi − pext = (13)
Rg
Réservoir
Lorsque la goutte rencontre le substrat, son équilibre et son
mouillage, caractérisé par l’angle q sur la figure 4, sont déterminés Chauffage
par l’action de la gravité et des tensions de surface. L’angle de
mouillage q est déterminé par l’équilibre entre les énergies de sur-
face liquide/gaz g lg, liquide/solide g ls et solide/gaz g sg au point triple
de rencontre des interfaces. La figure 5 schématise cet équilibre.
L’équilibre des tensions de surface permet de déterminer l’angle
de mouillage q.
γ sg = γ lg cos θ + γ ls (14)
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de comportement de Cross-WLF décrit au § 2.1.2 convient parfaite- La figure 8 présente les résultats de simulation lorsque le sys-
ment pour décrire la dépendance de la viscosité en fonction de la tème d’extrusion atteint le régime stationnaire souhaité. À ce
température et du taux de cisaillement. Les taux de cisaillement stade, la résistance chauffante est régulée pour stabiliser la tempé-
dans la buse sont typiquement de l’ordre de 100 à 200 s-1 [11]. rature d’extrusion.
La figure 7 schématise la modélisation qui a été réalisée avec le
logiciel COMSOL Multiphysics. Lorsque le matériau sort de l’extrudeur, il est refroidi par la
convection avec l’air, mais comme le filament est encore connecté
à la buse d’extrusion, la chaleur continue à se diffuser ce qui ralen-
tit ce refroidissement. Finalement, plus la conductivité thermique
Fil solide du polymère extrudé est grande, moins le filament se refroidit lors-
Buse d’extrusion qu’il quitte la buse d’extrusion [11].
⎛ 1⎞
h (t ) ⎛ 3γ t ⎞ 3 ⎟
= sin α (t ) = sin ⎜⎜ ⎜ (15)
r (t ) ⎝ 2πηr0 ⎟⎠ ⎟⎟
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⎝⎜ ⎠
Pression Pe
Pression Ps
Source de
chaleur
volumique
Figure 7 – Modélisation de l’extrusion par procédé FDM – Couplage entre transferts thermiques et écoulement du polymère
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217
3,11 × 10–3
× 10–3
200 3
180
2,5
160
140
2
120
1,5
100
80
1
60
0,5
40
y y
20
x 0
z 20 z
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x 0
( )
Plateau chauffé (17)
= ηp ISpdt − 4 πrp hc (T − T ∞ ) dt − 4 πrp2εmσb T 4 − T∞
2 4 dt − X ρL V
f p
Figure 9 – Dépôt d’ABS fondu couche par couche par procédé FDM
(image réalisée par microtomographie à rayons X) avec Vp volume de la particule sphérique de rayon rp,
4 3
Vp = πr ,
2.2.3 Projection de poudre fondue 3 p
Sp surface projetée de la sphère sur un plan
Dans le cas de la fabrication additive par dépôt de poudre fondue Sp = πrp2 ,
par laser (laser cladding ou Direct Laser Metal Deposition), où
l’apport de matière est assuré par une multitude de grains, il est I densité du rayonnement laser incident sur la
raisonnable de considérer chaque grain comme un corps indéfor- surface de la particule (W.m-2) avec un facteur
mable avec une température homogène. d’absorption hp,
Le mouvement des grains de poudre est gouverné par les forces hc coefficient d’échange convectif avec le gaz,
de frottement du gaz et par la gravité. En appliquant le principe fon- em émissivité du matériau,
damental de la dynamique, la simulation permet de suivre la trajec-
sb constante de Stefan-Boltzman.
toire de ces particules supposées sphériques et indéformables [9] .
ρgCd πrp2
(v g − v p ) v g − v p + mpg
dv p
mp = (16)
dt 2 2.3 Méthodes numériques
pour la simulation de la consolidation
avec m masse (kg),
v vitesse (m.s-1), La plupart des simulations de la fabrication additive sont réali-
sées par la méthode des éléments finis (logiciels commer-
r masse volumique (kg.m-3), ciaux COMSOL Multiphysics, ANSYS ou ABAQUS) particulière-
Cd coefficient de traı̂née. ment adaptée aux maillages complexes pour modéliser les
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conséquences thermohydrodynamiques et thermomécaniques encore déposés sont réduites drastiquement pour qu’elles ne parti-
de la fabrication additive. cipent pas au stockage d’énergie mécanique et thermique. On peut
La méthode des volumes finis (logiciel commercial ANSYS- dire que l’on fait « naı̂tre » un élément du domaine de calcul en lui
Fluent) est aussi utilisée, car elle est facile à mettre en œuvre sur affectant les propriétés thermophysiques de la matière et on le
des maillages structurés pour simuler la conservation de la masse, « tue » en les réduisant drastiquement (proche de 0) pour que l’élé-
de la quantité de mouvement et de l’énergie qui sont impliquées ment ne participe pas aux échanges d’énergie (figure 10c).
dans le dépôt de matière et sa consolidation. & La troisième catégorie consiste à modéliser uniquement le subs-
On peut classifier les simulations de la consolidation en fabrica- trat et à faire évoluer sa géométrie au cours du dépôt par un mail-
tion additive en quatre catégories. lage mobile qui se déplace au fur et à mesure du remplissage pour
respecter la conservation de la masse ajoutée. Cette technique de
& La première consiste à simuler le domaine de fabrication addi- maillage mobile s’appelle la méthode ALE (Arbitrary Lagrangian
tive comme un milieu diphasique air/matière (substrat + dépôt). Eulerian) (figure 10d).
La simulation, en plus de décrire la conservation de la masse, de
l’énergie et de la quantité de mouvement dans tout le domaine, & La dernière méthode se base sur les éléments discrets. La matière
doit localiser la géométrie de l’interface matière/gaz et estimer sa est modélisée par un ensemble de grains en contact dont on déter-
courbure locale pour introduire dans les mailles contenant l’inter- mine à chaque instant la trajectoire et la température. Il n’y a donc
face des termes sources produisant les mêmes actions que les pas de maillage. Cette méthode peut simuler un écoulement de
conditions aux limites d’une surface libre. Deux méthodes numéri- matière sous forme granulaire ou la poudre des procédés de conso-
ques peuvent être mises en œuvre dans ce cadre, la méthode des lidation sélective (figure 10e).
lignes de niveau (Level Set Method) (figure 10a) et la méthode des
volumes de fluide (Volume of Fluid) (figure 10b). 2.3.1 Méthodes de suivi de surface libre
& La seconde consiste à modéliser toute la géométrie de la pièce Dans la simulation de la fabrication additive, l’interface matière/gaz
finale et à activer les éléments du maillage du domaine de calcul au joue un rôle majeur. Sa géométrie définit la surface actuelle de la
fur et à mesure du remplissage. Tous les éléments sont considérés pièce en construction et les transferts d’énergie ont souvent lieu à tra-
initialement dans le calcul, mais certaines propriétés physiques vers cette interface, c’est pourquoi son suivi pendant la simulation
(rigidité mécanique et conductivité thermique) des éléments non est une étape essentielle.
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φ=0
F = 0,5
F=0
φ = 0,5
φ=1
F=1
a méthode des lignes de niveaux (Level set) b méthode des volumes de fluide (Volume of Fluid)
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
1 1 1 1 1 0 0
1 1 1 1 1 1 1
d méthode par maillage mobile
(Arbitrary Lagrangian Eulerian)
c méthode par activation d’éléments
Figure 10 – Méthodes numériques utilisées pour simuler l’apport de matière associé à la fabrication additive
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1 214
1
220
0,9
0 0,3
–5 0 120
–100 0 0,2 –5
5 –100 0
× 103 5
z 0,1 × 103 100
z
x
y 0 x
y
0 80
81,3
Figure 11 – Simulation thermique d’un dépôt de matière fondu par éléments finis
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prenant en compte le mécanisme de différence de compacité peu- L’état de la matière doit aussi être pris en compte, et l’état liquide
vent s’écrire sous la forme du produit de trois fonctions [18] : ou la poudre solide ne présente quasiment pas de rigidité et ne doit
pas participer au stockage de l’énergie mécanique. La fusion locale
⎛ ΔV
εijpt = f1 ⎜
⎝ V
⎞
⎠ (
, σ 1y ⎟ .f2 (z , z ) .f3 Sij , σ y ) (30) du matériau doit par ailleurs remettre à zéro les variables internes
correspondant aux déformations permanentes.
ΔV La matrice de raideur des éléments non encore activés par un
avec variation volumique relative entre les phases
V dépôt de matière ou des éléments à l’état liquide ou poudre peut
mère et produite,
être artificiellement réduite pour limiter leur impact sur l’équilibre
σ 1y limite d’élasticité de la phase mère, mécanique de la pièce en cours de fabrication. La méthode dite
z fraction volumique formée de la phase produite, naissance et mort d’éléments (element birth and death) [20] peut
être utilisée. Elle est disponible dans différents codes de calculs
Sij partie déviatorique du tenseur des contraintes, commerciaux, ANSYS et ABAQUS par exemple. Les éléments sont
sy limite d’élasticité du mélange. désactivés jusqu’à la solidification. Ils sont présents dans la simula-
tion, mais leur rigidité a été multipliée par un facteur de réduction,
La fonction f2 est généralement normalisée, elle s’annule pour c’est donc un contrôle sur la température atteinte dans l’élément
z = 0 (pas de phase produite) et vaut 1 lorsque z = 1. qui détermine son activation.
d’extraire les déformations élastiques. L’incrément de contrainte La figure 14 synthétise les phénomènes physiques mis en œuvre
correspondant à cet incrément de déformation élastique est : pendant la fabrication additive. L’état final de la pièce : géométrie,
microstructures et structure des porosités, déformations et
Δσije = Dijlm . Δεlm
e (31) contraintes résiduelles dépendent de ces couplages. L’enchaı̂ne-
ment séquentiel de ces couplages peut être décrit en 6 étapes.
avec Dijlm matrice de raideur élastique qui s’écrit pour un La simulation de la fabrication additive ne peut se faire qu’à par-
matériau isotrope en fonction du module de tir d’un outil de simulation multiphysique qui intègre les couplages
Young E et du coefficient de Poisson n [19] : décrits en figure 14. De plus, cet outil doit être optimisé pour gérer
des grands modèles de calcul, car la fabrication additive est multi-
échelle avec un domaine de calcul dont la géométrie évolue à
Dijlm =
E ⎡1
(δ δ + δilδjm +
1 + v ⎢⎣ 2 ij lm
v
)δ δ
⎤
1 − 2v ij lm ⎥⎦
(32) chaque instant. Des logiciels tels que COMSOL Multiphysics,
ABAQUS, ANSYS et Fluent répondent en partie à ces besoins.
3
1 2
Réorganisation de la matière :
Transfert d’énergie Fusion/solidification – cristallisation
Tranfert de masse Frittage – diffusion
Transfert de quantité Photopolymérisation – polymérisation
de mouvement Séchage – coalescence
Variations
4
de volume
Conditions de bridage
Évolutives Déformations
Fabrication de support
5
Déformations
et contraintes 6
résiduelles
Figure 14 – Phénomènes physiques associés aux étapes de la création d’une pièce par fabrication additive
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Mode de fabrication d’une pièce par ajout continu de matière qui Sv Source volumique de chaleur W.m-3
se consolide pour former un objet rigide. Ce mode de fabrication
est souvent réalisé couche par couche de façon à simplifier la pro- T Température K
grammation du chemin de consolidation (fichier Gcode) et la tech-
nologie de fabrication. L’impression 3D fait partie de la fabrication u Vitesse d’écoulement d’un fluide m.s-1
additive, mais cette terminologie est plutôt utilisée par le grand
public, alors que la fabrication additive est un terme utilisé par les
vg Vitesse d’écoulement du gaz m.s-1
industriels en opposition aux techniques par enlèvement de
matière comme l’usinage.
vp Vitesse de la particule m.s-1
kt
Coefficient de conduction thermique entre
W.m-2.K-1 γ Taux de cisaillement s-1
grains
ee Déformation élastique –
Lf Chaleur latente de fusion J.kg-1
em Émissivité du matériau –
mp Masse de la particule kg
Déformation plastique de l’élément de
p Pression dans le fluide Pa ep –
matière
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n Coefficient de Poisson –
se Contraintes élastiques Pa
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P
O
U
Simulation de la fabrication additive R
E
par Frédéric ROGER
Institut Mines Telecom Lille-Douai, Université de Lille, N
Lille, France
Références bibliographiques
S
[1] TAN (H.). – Three-dimensional simulation [8] ESHELBY (J.D.). – Discussion in paper by applied mechanics and engineering 305,
A
of micrometer-sized droplet impact and
penetration into the powder bed. Chemical
Engineering Science 153, 93-107 (2016).
Shaler AJ, Seminar on the kinetics of
sintering. Metals Trans 185 806-807 (1949).
[15]
537-561 (2016).
Outils logiciels
ABAQUS ANSYS Fluent
https://www.3ds.com/fr/produits-et-services/simulia/produits/abaqus/ https://www.ansys.com/Products/Fluids/ANSYS-Fluent
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O
U COMSOL Multiphysics
R https://www.comsol.fr/
S
A
V
O
I
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P
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