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: M3000 V2
Cet article est issu de : Matériaux | Mise en forme des métaux et fonderie
Mots-clés Résumé Après avoir situé l’importance économique du domaine de la mise en forme des
métallurgie | plasticité | métaux, l’article présente l’ensemble des procédés de fabrication des pièces métalliques,
thermomécanique | tribologie
puis décrit de manière détaillée les opérations de mise en forme par déformation
plastique avec et sans enlèvement de matière. Il précise ensuite la géométrie et la
cinématique des différents procédés, puis les phénomènes physiques fondamentaux mis
en jeu dans la mise en forme, et les modalités de la mise en œuvre pratique des
procédés selon la température et la nature des principaux alliages (base fer, aluminium
et cuivre).
Keywords Abstract After stating precisely the economical importance of the field of the metal
metallurgy | plasticity | forming, the article presents the various manufacturing processes of metallic parts, then it
thermomechanics | tribology
describes more in details the operations of metal forming by plastic deformation with and
without material removal. Then after having described the geometry and the kinematics of
the various processes, the article presents the fundamental physical phenomena involved
in metal forming and the practical application conditions according to the temperature and
the nature of alloys (based on iron, aluminum and copper).
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Notations Unités
A m2 aire de la section de l’éprouvette
D – critère d’endommagement de Latham et Cockroft
E Pa module d’Young
F N force de traction
L m longueur d’éprouvette
m – coefficient de frottement de Tresca
pH Pa pression hydrostatique
R m rayon d’éprouvette
Re Pa limite d’élasticité
t s temps
T C, K température
Tf K température absolue de fusion
e – déformation
ε – déformation généralisée de von Mises
ε s-1 vitesse de déformation
l – allongement du produit mis en forme
s Pa tenseur des contraintes
s0 Pa contrainte d’écoulement plastique
σ Pa contrainte généralisée de von Mises
1. Aspects généraux de modifier la forme d’un solide et très utiles dans diverses situa-
tions, notamment pour la réalisation ou la réparation d’outillages
de mise en forme :
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Tableau 1 – Évolution et formes diverses des procédés de mise en forme des métaux et alliages
métalliques
laminages sur train tandem, cage réversible, cage universelle, cage Sendzimir,
Laminage XVIe siècle
laminoirs de tubes à pas pélerin, laminoirs Manesmann perceurs…
Filage à froid de Pb et de métaux filage à chaud des alliages Al, Cu, filage à chaud (1 200 C) au verre des aciers,
XIXe siècle
mous extrusion (20 C) des aciers phosphatés savonnés
moyens simples : des moules, un outil de frappe et un sup- 1.2.1 Substitution de procédés
port. Par la suite, il a fallu attendre 1940, pour que les Alle-
mands inventent la forge à froid (extrusion) des aciers pour La substitution de procédés vise à remplacer diverses opérations
fabriquer des pièces d’armement durcis par écrouissage en d’usinage, peu économes en matière première et en énergie, par
économisant des éléments d’alliage ; cette innovation des opérations de mise en forme sans enlèvement de matière
majeure a été rendue possible par l’introduction de la lubrifi- comme le forgeage à froid ou le frittage. Dans l’industrie automo-
cation par la phosphatation et le savonnage. En 1970, dans le bile, par exemple, la forge à froid s’est développée au détriment de
cadre des politiques d’économie d’énergie imposées par le l’usinage. La coulée continue directe des demi-produits a permis
premier choc pétrolier, la coulée continue des demi-produits d’améliorer la qualité métallurgique tout en supprimant les opéra-
en acier prend son véritable essor industriel et a depuis sup- tions de laminage à chaud sur lingots et en économisant de la
planté totalement la coulée traditionnelle en lingots pour la matière (suppression des têtes et pieds de lingots). Pour les maté-
fabrication des produits courants en aciers. Depuis 1990, envi- riaux dont le coût matière est très élevé, de telles substitutions sont
ron, l’hydroformage constitue une opération intéressante de très attractives : ainsi, le frittage permet de réduire notablement la
certaines gammes industrielles de travail des métaux en perte de matière dans la réalisation d’éléments de turbomachines
feuille ; en alliages réfractaires de l’industrie aéronautique. Même pour
Vers les premiers siècles de l’ère chrétienne, apparaissent les des matériaux moins onéreux comme les aciers, le forgeage-
procédés d’étirage de fils à travers des plaques percées et frittage se révèle d’un grand intérêt économique pour fabriquer
d’usinage de pièces à l’aide de burins, forets, limes et scies. des pièces comme les bielles des moteurs à explosions. Par ail-
Petit à petit, ces procédés mécaniques d’usinage (dits tradi- leurs, le forgeage à chaud se soucie régulièrement des progrès de
tionnels) se sont diversifiés en tournage, fraisage, perçage, la fonderie et de sa volonté de conquérir le marché de certaines
brochage, taraudage... procédés pratiqués sur diverses machi- pièces mécaniques comme les arbres à cames.
nes-outils spécialisées ; leur mise en œuvre et leurs perfor-
mances ont considérablement évolué à partir de 1960 avec Néanmoins, plutôt que de tenter la substitution systématique de
l’introduction de la commande numérique qui donne nais- procédés, il importe plutôt d’essayer de tirer parti au mieux, et de
sance, entre autres machines-outils polyvalentes, aux centres manière complémentaire, des performances des divers procédés
d’usinage. Malgré les progrès des procédés de formage sans de mise en forme, avec et sans enlèvement de matière, à l’état
enlèvement de matière, les procédés mécaniques d’usinage massif comme à l’état de feuilles, pour bâtir la gamme de fabrica-
restent les procédés de mise en forme des métaux les plus tion la plus économique possible. Le concepteur a donc intérêt,
importants d’un point de vue économique ; sinon à disposer de la panoplie la plus large possible de procédés
À la Renaissance, apparaissent le laminage, devenu depuis, de mise en forme, du moins à bien connaı̂tre l’état actuel de leurs
du fait de sa très haute productivité et de sa grande polyva- possibilités techniques.
lence, le procédé de mise en forme sans enlèvement de
matière le plus important, et le procédé de gravure par eau 1.2.2 Suppression ou réduction des traitements
forte, devenu à l’ère moderne l’usinage chimique. Ce dernier de finition des pièces
procédé reste toutefois le procédé d’usinage non traditionnel
le plus confidentiel, à côté des autres procédés développés à
partir de 1945 : procédés d’usinage par abrasion (meulage, Les praticiens de la mise en forme visent maintenant à pro-
rectification, polissage, rodage, jet d’eau abrasif, ultrasons), duire directement et sans opérations supplémentaires la
électroérosion, usinages électrochimique, au jet d’eau, oxy- pièce avec toutes ses spécifications, tant dimensionnelles que
coupage, avec un faisceau de lumière laser ou d’électrons. mécaniques, à cœur comme en surface tout en économisant
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Ces procédés ont permis, entre autres applications, de résou- au maximum l’énergie et la matière, notamment les éléments
dre les problèmes d’usinage et/ou polissage des matériaux de d’alliages rares et chers.
faible usinabilité mécanique, comme les outils de mise en
forme ;
Des traitements thermomécaniques sont ainsi pratiqués en lami-
Au siècle dernier, apparaı̂t le filage à chaud des alliages cui- nage, forgeage, filage et emboutissage à chaud. Moyennant un
vreux rendu possible par la réalisation de presses hydrauli- choix judicieux de la composition chimique de l’alliage mis en
ques de fortes capacités. C’est au français Jacques Séjournet forme et des conditions thermiques durant, entre et après les opé-
que revient le mérite de l’invention, vers 1945, de la lubrifica- rations de formage, ces traitements permettent d’obtenir les struc-
tion au verre qui rend possible le filage à chaud des aciers et
tures et les propriétés adéquates pour l’utilisation. De tels traite-
d’autres alliages de haute dureté (alliages de titane…).
ments thermomécaniques ont souvent été mis au point en
La plupart des objets métalliques d’utilisation courante ont subi simulant expérimentalement la séquence des opérations à l’aide
plusieurs opérations de mise en forme à l’état massif ou/et à l’état d’essais rhéologiques comme la torsion à chaud. Ainsi, la baisse
de feuilles. Traditionnellement, la mise en forme d’une pièce métal- constante de la température de laminage à chaud des tôles d’acier
lique est suivie d’un traitement thermique (se référer aux articles et le bobinage à une vitesse adéquate permettent d’obtenir des
traitant des Traitements thermiques de la rubrique Traitements tôles de structure bainitique, compromis intéressant entre dureté
des métaux), permettant de conférer à la pièce la microstructure et et fragilité. L’emboutissage à chaud de l’acier 22MnB5 permet
les propriétés mécaniques requises par son utilisation, et, le plus d’obtenir, par trempe après formage dans les outils refroidis, une
souvent, d’un traitement de surface pour maı̂triser ses propriétés pièce de très haute résistance (1 500 MPa). Par ailleurs, par le déve-
superficielles : rugosité (aspect esthétique, adhésion à un autre loppement de procédures d’essais tribologiques, on peut maı̂triser
matériau), propriétés mécaniques (résistance à la fatigue), chimi- le régime de lubrification par optimisation du lubrifiant, et de la
ques (résistance à la corrosion, adhésion à un autre matériau) et nature et de l’état de surface des outils de mise en forme ; on
tribologiques (diminuer le frottement, augmenter la résistance à contrôle ainsi le frottement et l’état de surface du produit tout en
l’usure) (se référer aux articles portant sur les traitements de sur- augmentant la durée de vie des outils. Ainsi, des essais de bipoin-
face des rubriques Traitements des métaux et Tribologie). çonnements répétés ont montré que l’utilisation d’aciers à cylin-
Si la nature des opérations de mise en forme n’a pas fondamen- dres présentant en surface des carbures durs, type carbure de
talement changé durant les quarante dernières années, leurs condi- vanadium, et le choix de bons additifs de lubrification permettent
tions de mise en œuvre ont très fortement évolué dans le sens de former sur les outils un film de transfert fin. Ce film de transfert
d’une productivité de plus en plus élevée. Quatre grandes tendan- assure un bas frottement et permet dans le laminage à froid sur
ces se sont ainsi développées. cage Sendzimir d’obtenir des tôles d’acier inoxydable au fini miroir.
1.2.3 Enchaı̂nement continu des diverses virtuelle de mise en forme capable, à l’aide des résultats d’expé-
opérations riences de métallurgie physique, d’essais rhéologiques et tribologi-
ques, d’améliorer fortement les performances des chaı̂nes de
L’enchaı̂nement des opérations se développe de manière irrésis- fabrication.
tible, avec élimination progressive des temps morts et des stocka-
ges intermédiaires, donnant naissance à une chaı̂ne de production Actuellement, on conçoit systématiquement les opérations de
aussi continue que possible. Le caractère continu des diverses opé- forgeage à froid et à chaud et d’emboutissage par simulation
rations a en effet un double avantage : réduction des coûts de stoc- numérique, et les opérations de laminage sont optimisées de
kage et amélioration de la qualité du produit, toute rupture dans la même. L’informatique devient donc l’auxiliaire incontournable
chaı̂ne de fabrication amenant l’apparition de défauts ou une de l’ingénieur de mise en forme. La figure 2 donne ainsi
baisse de propriétés. On enfourne directement de plus en plus les l’exemple d’une opération de forgeage à tiède (600 C)
demi-produits chauds en aciers élaborés par coulée continue dans d’engrenages : l’optimisation par de tels calculs de la forme
les trains de laminage à chaud ; on assiste au développement pour de la préforme permet de diminuer significativement la force
les tôles, d’installations réalisant sur une ligne continue les de forgeage (de 9,4 %) et les risques de formation de replis
opérations de laminage à froid, de recuit, de déposition d’un (de 9,8 %).
revêtement…
Figure 2 – Opération de forgeage à tiède (600 C) d’engrenage en Figure 3 – Problèmes scientifiques de la mise en forme par
acier déformation plastique
métal à l’état solide. Rappelons que la plasticité d’un matériau cor- Ces procédés sont principalement de deux types (figures 5h
respond à son aptitude à présenter, après application d’un état de et 5i) :
contrainte vérifiant le critère de plasticité σ = σ0, dont la valeur cri-
la découpe par cisaillage qui permet, par cisaillement plas-
tique est définie par la contrainte d’écoulement s 0, une déforma- tique du matériau dans l’espace inter-lames, d’extraire de la
tion permanente laissant invariant en première approximation son feuille ou de la barre l’ébauche qui sera mise en forme par
volume (§ 3.2). On peut ainsi classer les procédés en deux grandes emboutissage, filage, forgeage ou de finir la mise en forme :
catégories : les procédés de mise en forme avec enlèvement de ébavurage, séparation en pièces unitaires, perçage de pièces
matière et les procédés de mise en forme sans enlèvement de (débouchure)… ;
matière.
l’usinage par un outil coupant ou coupe qui consiste à ôter
La figure 5 présente les principaux procédés où la mise en forme sous forme de copeaux l’excès de matière par rapport à la
s’effectue par déformation plastique du métal à l’état solide. Nous forme souhaitée. Par essence, ces opérations sont peu écono-
présentons également les mises en forme par fonderie et par mes en matière et en énergie, mais restent indispensables
frittage. pour la réalisation de multiples objets. Bien que fondamenta-
lement différentes des opérations du type laminage, forgeage,
elles relèvent du même type d’approche scientifique, puisque
2.1 Procédés de mise en forme la formation du copeau se fait par cisaillement plastique du
par déformation plastique sans métal. C’est également le cas des procédés d’usinage par
enlèvement de matière grains abrasifs (meulage, rectification, rodage, polissage, usi-
nage par ultra-sons, jet d’eau abrasif), où l’enlèvement de
Ces procédés sont particulièrement économes en matière car, matière est obtenu par formation de micro-copeaux.
aux défauts ou aux excès de matière (bavures) près, le produit a le
même volume que l’ébauche. On distingue ainsi les procédés Les procédés d’usinage se sont beaucoup développés et res-
suivants : tent les procédés dominants (figure 6). Ils souffrent néanmoins
le laminage qui consiste à réduire la section du produit par d’un handicap par rapport aux procédés sans enlèvement de
écrasement entre deux cylindres motorisés ; matière : ils ne peuvent remodeler les microstructures du pro-
duit. En outre, ils transforment les couches superficielles du
l’emboutissage qui transforme une feuille de métal plane en
métal sur une certaine profondeur (figure 7) et doivent donc
un produit mince de forme non développable, en général par
être, dans certains cas, complétés par des traitements thermi-
enfoncement d’un poinçon dans la feuille plaquée, éventuelle-
ques et/ou des traitements de surface.
ment à sa périphérie contre la matrice par le serre-flan ;
serre-flan
cylindre
poinçon
tôle flan
matrice
filière
filière
tube
mandrin
fil
conteneur poinçon
filière
billette
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tas
grain de
poussée lopin
lopin
matrice
copeau
outil tranchant
cisaille
mâchoire
i coupe
h cisaillage
120
lingotière
100
1995 chambres de refroidissement
Consommation
80
($/habitant)
15 m environ
Japon
60 Allemagne
États Unis chalumeau oxycoupeur
40 Italie
Suisse
Grande Bretagne
20 France demi-produit
1975 laminage à chaud
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Figure 8 – Procédé de coulée continue d’acier
Production ($/habitant)
Volume retiré ΔV
PRESSAGE PRESSAGE
conventionnel non COMPACTAGE
conventionnel ISOSTATIQUE
laminage À
filage CHAUD
FRITTAGE par pesanteur
Pièce de volume V
Zone de peau de la pièce affectée par l’usinage
FORGEAGE
Figure 7 – Principe de la mise en forme par enlèvement de matière REPRESSAGE
(usinage) FRITTAGE
LAMINAGE
Il est important d’évoquer les procédés de mise en forme par thermique FORGEAGE
fonderie, car les pièces ainsi produites peuvent subir des mises en rectification
forme en phase solide par déformation plastique. L’élaboration par revêtement
fonderie conditionne leurs microstructures et leurs propriétés, ce
qui peut imposer aux mises en forme ultérieures des conditions
particulières de mise en œuvre. La mise en forme par fonderie
consiste à remplir un moule de matériau liquide ; la solidification PRODUIT FINI DE MÉTALLURGIE DES POUDRES
induite par le refroidissement du métal permet de récupérer une
pièce dont le contour extérieur est fixé par la surface interne du
moule. On distingue deux grandes classes de procédés : Figure 9 – Mise en forme de produits issus de la métallurgie
des poudres
– les procédés de coulée continue (figure 8), où la solidification
de la périphérie du matériau durant son passage dans une lingo-
tière sans fond, puis son arrosage lors de son passage sur un maintien à haute température où la diffusion de matière réduit la
train de rouleaux permet de produire avec une forte productivité porosité (frittage), avec éventuellement application de contrainte
des demi-produits, généralement repris par laminage à chaud ; (compactage isostatique à l’aide d’un fluide ou plus complexe à
– les procédés de moulage discontinu qui permettent d’obtenir l’aide d’outils) ; ces contraintes produisent une déformation plas-
des pièces unitaires de forme proche de leur forme d’utilisation. Il tique d’un produit poreux, avec changement de forme et diminu-
en existe une grande variété : coulée en moules permanents ou tion de volume.
perdus, coulée centrifuge de tubes, coulée sous pression… Cette mise en forme est économe en matière première, mais son
coût est très élevé ; elle reste limitée à la mise en forme de maté-
riaux très onéreux et de hautes performances, difficiles, voire
2.4 Procédés de mise en forme impossibles à obtenir par d’autres voies, comme les outils (carbure
par frittage de tungstène fritté en phase liquide de cobalt, aciers rapides de
haute ténacité), les éléments de moteurs aéronautiques en superal-
La mise en forme par frittage (figure 9) part de matériaux sous liages réfractaires qui nécessitent un contrôle très poussé de leur
forme de grains de poudre que l’on mélange pour obtenir la composition chimique et de leur microstructure (figure 10) ou des
composition chimique souhaitée, puis que l’on densifie sous la pièces de porosité contrôlée (filtres, coussinets de paliers poreux).
forme visée par disparition progressive des vides entre les Enfin, le frittage à l’aide d’un laser de couches successives de pou-
grains. Cette densification est obtenue par une succession de dre permet de fabriquer des pièces (procédé de photocopie 3D ou
pressage (simple tassement des grains les uns contre les autres), fabrication additive) [BM 7 017].
Forgeage
Matriçage
Usinage final
Figure 10 – Gammes de fabrication possible d’un disque de turbomachine par déformation plastique et par métallurgie des poudres
3. Phénomènes physiques
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T T T
fondamentaux I II LIQUIDE L
TA
T0
3.1 Transition liquide-solide TM M P N
LIQ
et refroidissement jusqu’à TF L+S UI
D US
la température ambiante SOL
IDU
S TB
En fonderie, le métal subit un changement d’état physique : pas- SOLUTION SOLIDE S
sage de l’état liquide à l’état solide, avec restitution de l’enthalpie
C%
de fusion, et sa température dans l’état solide diminue très forte- 0 100
ment, jusque 20 C. Le diagramme d’équilibre décrit, en fonction t A C 0 C1 C C2 CF B
de la température (de la pression) et de la concentration, la struc- a évolution thermique b diagramme d’équilibre
ture d’un mélange de corps purs définis. Considérons le cas d’un
mélange de deux constituants A et B. Le cas le plus simple est
celui où ils forment une seule phase solide. La figure 11b décrit ce Figure 11 – Diagramme de solidification avec un seul fuseau
diagramme constitué de trois domaines : correspondant à une solubilité mutuelle complète (solution
solide A-B)
– à haute température, la phase liquide homogène,
– aux températures situées entre les courbes de liquidus et soli- Ce diagramme impacte fortement la solidification d’un mélange
dus, le milieu biphasé liquide-solide, liquide A-B. Suivons le refroidissement d’un liquide de concentra-
– la phase solide, en dessous de la courbe du solidus. tion C (figure 11b) :
Ce diagramme peut être établi expérimentalement par analyse – la phase solide apparaı̂t à la température T0 et sa concentration
thermique : l’évolution de la température du système, à une vitesse est C0 < C, concentration obtenue par intersection de l’horizontale
d’extraction ou d’apport de chaleur fixée, présente des points angu- T = T0 passant par le point (C, T) avec la courbe des températures
leux, voire des paliers (fusion ou solidification des corps purs A et de solidus ;
B) caractéristiques des températures de transformation du système – au fur et à mesure que la température baisse, les concentra-
(figure 11a). tions des phases solides et liquides, si cette évolution était très
lente, seraient égales aux concentrations C1 et C2 intersection de une section carrée. Le problème d’optimisation à résoudre consiste à
l’horizontale passant par P (C, T) avec les courbes de solidus et déterminer la séquence des hauteurs de la billette après les coups
liquidus, et avec des concentrations proportionnelles aux lon- n 1, 3, 5, 7, 9, ce qui introduit 5 paramètres d’optimisation (les 2 der-
gueurs des segments PN et MP respectivement (règle du bras de niers coups doivent imposer des hauteurs fixés), permettant de
levier). réduire au maximum les porosités. Après simulations de 75 forgea-
ges, l’algorithme d’optimisation MAES permet de déterminer une
En fait, la forte mobilité des atomes en phase liquide fait que
séquence de forgeage optimale (figure 12b bas), à comparer avec
l’évolution de concentration de la phase liquide, consistant en un
une séquence un peu moins satisfaisante (figure 12b haut). Les
enrichissement progressif en corps B, est généralement conforme
porosités ont presque toutes disparu et ne subsistent qu’en extrémi-
au diagramme. Par contre, les valeurs beaucoup plus faibles des
tés où le forgeage est peu efficace pour refermer les porosités.
coefficients de diffusion en phase solide font que la phase solide,
après solidification complète, aura une concentration hétérogène,
évoluant de C0 environ, pour les zones de début de solidification,
à C pour les zones solidifiées en dernier. Il y a donc inévitablement 3.2 Déformation plastique, et frottement
des phénomènes de macro-ségrégation lors de la solidification de
grandes pièces, phénomènes qui, s’ils ont des conséquences et ductilité
gênantes pour l’utilisation du produit ou une mise en forme ulté-
rieure, ne pourront être corrigés que par un traitement thermique La mise en œuvre pratique des procédés de mise en forme est
d’homogénéisation. une conséquence de la physique de la déformation plastique des
alliages métalliques. La déformation plastique peut se produire
La contraction du métal lors de la solidification et de son refroi- lorsqu’une contrainte uniaxiale, par exemple de traction, atteint
dissement jusqu’à la température ambiante peut entraı̂ner la for- une valeur critique, dite limite d’élasticité Re (figure 13).
mation de fissures ou de porosités dans le produit. Elle produit
une séparation de la croûte solide de la paroi du moule ou de la La valeur de cette contrainte critique s’identifie, pour chaque état
lingotière (formation d’une lame d’air) qui ralentit la cinétique de du matériau, à ce que l’on appelle la contrainte d’écoulement plas-
refroidissement du produit et modifie sa microstructure. Enfin, tique s 0. Les déformations plastiques pouvant atteindre de grandes
l’intensité et la direction du gradient de température vont condi- valeurs, on les caractérise par cumul de petits allongements relatifs
tionner la microstructure du produit (denditrique équiaxe ou colon- irréversibles. On définit donc la déformation généralisée pour
naire), structure qu’il pourra être nécessaire de détruire par cor- l’essai de traction en appelant Lp la longueur finale de la partie
royage à chaud par laminage ou forgeage. déformée après décharge :
Lp
Exemple : dL ⎛ Lp ⎞
La figure 12 donne une illustration intéressante des possibilités ε= ∫ L
= ln ⎜ ⎟ = ln λ
⎝ L0 ⎠
(1)
actuelles de la simulation numérique pour résoudre ces problèmes. L0
La simulation de la solidification d’une billette montre que certai-
nes zones présentent une porosité plus ou moins importante selon le Cette relation définit la grandeur l = Lp/L0 qui est l’allongement
critère de Yamanaka (figure 12a). Pour refermer ces porosités, on subi par le métal, grandeur intéressante, car permettant de caracté-
soumet la billette à une série de 12 forgeages libres entre tas plats, riser un procédé de mise en forme de manière globale d’un point
la billette étant tournée de 90 après chaque forgeage pour maintenir de vue énergétique, comme nous allons le voir.
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a isovaleur de l’indice de porosité de Yamanaka en fin b isovaleur 0,2 du critère de porosité après un bon
de solidification de la billette corroyage (haut) et après le corroyage optimal (bas)
Figure 12 – Évaluation numérique des porosités dans une billette coulée et optimisation numérique du processus de corroyage par forgeage
pour réduire ces porosités [3]
F
σ
2R
Wu
2R0
L0 L Re
E
ε
0 εp
⎛- p 0 0 ⎞ ⎛- p 0 0 ⎞ ⎛0 0 0 ⎞
σ = ⎜ 0 - p 0 ⎟ = ⎜ 0 - p 0 ⎟ + ⎜0 0 0 ⎟
⎜⎝ 0 ⎟ ⎜
0 σ zz ⎠ ⎝ 0 ⎟
0 - p ⎠ ⎝ 0 0 σ zz + p ⎟⎠
⎜
0,50
m = 0,02 courbe change avec le frottement, grandeur difficile à maı̂triser pré-
m = 0,05 cisément, il importe de prendre une valeur de a réalisant un com-
promis. La valeur a = 3,46 semble ainsi optimale.
0,40
α = 3,46o
3.3 Frittage et densification plastique
α = 4,32o
0,30 Les phénomènes de diffusion sont thermiquement activés [7].
Ainsi, lors du frittage de poudres à haute température, les gradients
de potentiels chimiques associés à la courbure des grains de pou-
dre et à leur énergie de surface induiront un transport de matière
0,20
par diffusion de surface qui petit à petit soudera a les grains les
0,03 0,08 Dmax 0,13 uns aux autres et tendra à faire disparaı̂tre le vide entre eux tout
en produisant une contraction du produit. L’opération de frittage
peut être accompagnée de réactions chimiques entre certains
constituants des poudres et/ou, dans certains cas, du passage en
Figure 16 – Évolution de la contrainte de tréfilage réduite en fonction
phase liquide de certaines poudres, liquide qui doit mouiller les
de l’endommagement maximal du métal pour diverses valeurs
du coefficient de frottement de Tresca [6] grains solides résiduels (cas du frittage des carbures de tungstène
cémentés CW_Co par fusion du cobalt). Dans le compactage isosta-
certain niveau de déformation, d’autant plus important que p est tique à chaud, effectué en phase solide, les contraintes appliquées
élevée, s 0 décroı̂t du fait de la multiplication de l’endommagement engendreront une déformation de l’ensemble que l’on peut décrire
du matériau qui induit des porosités internes, puis des fissures et par le formalisme de la déformation plastique compres-
qui à terme provoque la rupture de l’éprouvette. sible [M 3 004] : à la vitesse de déformation par cisaillement induite
par le déviateur des contraintes s = s + pH1 se superpose une
& On comprend bien ainsi pourquoi la plupart des procédés pro- vitesse de déformation du volume (et de la masse volumique)
duisent une déformation plastique sous un état fortement com- induite par la pression hydrostatique pH = - (s ii)/3. On peut ainsi
pressif pour éviter d’endommager le produit. Les déformations optimiser la forme de la préforme obtenue par compactage à
imposés par des procédés très compressifs comme le filage et le froid, afin d’obtenir la pièce dans la fourchette de tolérances dimen-
forgeage sont plus élevées que celles imposées par des procédés sionnelles imposées et le degré de porosité compatible avec les
imposant un état du type traction – compression comme l’étirage propriétés de rupture nécessaires (figure 17).
200
Domaine
du formage
à tiède
Résilience (J.cm-2)
100
Domaine Domaine
du formage du formage
à froid à chaud
0
6,7 7,0 7,5 Figure 18 – Évolution avec la température de formage de la
contrainte d’écoulement plastique de divers aciers [8]
Masse volumique (g.cm-3)
On notera qu’il existe le domaine intermédiaire de la déforma- ébaucher par laminage à chaud, puis éventuellement à froid, puis
tion à tiède (ou à mi-chaud), notamment par forgeage (figure 18), terminer la mise en forme par forgeage, emboutissage, tréfilage…,
permettant, au moins en théorie, de cumuler les avantages du et le cas échéant assembler, puis traiter thermiquement ou superfi-
chaud (contrainte d’écoulement plus faible qu’à froid) et du froid ciellement… ; la mise aux cotes finales d’une pièce de forme com-
(durcissement du produit par écrouissage). Toutefois, cette pratique plexe se fait par usinage. Une explication de ce schéma est que,
reste assez peu développée, du fait de gros problèmes de formula- compte tenu de la vitesse de refroidissement limitée d’un métal et
tion des outils et des lubrifiants. Enfin, pour certains alliages métal- de la microstructure et des propriétés mécaniques du produit
liques, il existe des opérations de mise en forme au-dessus de la coulé, généralement pas assez satisfaisantes, il est plus rentable
température ambiante, mais en dessous du domaine tiède, une élé- de couler des produits de forte section et de réduire leur section à
vation de température modérée diminuant significativement leur la valeur d’utilisation par mise en forme à l’état solide, que de cou-
contrainte d’écoulement (forgeage vers 200 C des aciers inoxyda- ler directement un produit de section voisine de celle du produit.
bles) et/ou augmentant leur ductilité (tréfilage vers 300 C des
aciers rapides, matériaux durs et très peu ductiles à 20 C). On en tire deux conséquences :
la plupart des produits subissent donc une série de passes de
Une comparaison des divers procédés de mise en forme est don-
née dans le tableau 2. laminage qui est de ce fait le procédé de mise en forme sans
enlèvement de matière le plus important, du fait de sa haute
productivité et de la variété de formes accessibles (tôles, pro-
4.2 Évolution des conditions filés, barres, tubes, fils) ;
de l’ébauchage vers la finition une conséquence majeure est que la vitesse du métal lors de
ses mises en forme successives augmente constamment afin
D’une manière générale, le schéma de fabrication d’un produit de garantir une bonne productivité (figure 19), une brame
suit au moins dans le cas d’un produit de faibles dimensions le par- d’acier est extraite de la lingotière à une vitesse de l’ordre du
cours suivant. Après élaboration, on coule un produit que l’on va m.min-1, alors que la tôle fine est laminée à 30 m.s-1 !
Tableau 2 – Comparaison des divers procédés de mise en forme à chaud, à tiède et à froid
Mise en forme
Caractéristiques
À froid À tiède À chaud État semi-liquide État liquide
Température ( C) :
Énergies
élevées moyennes faibles négligeables
Forces de mise en forme
Qualité du produit :
– tolérances
élevées moyennes faibles faibles faibles
dimensionnelles
restaurée et/ou
– structure métallurgique Ecrouie écrouie – dendritique
recristallisée
Aspects tribologiques :
variée : émulsions,
difficile : eau, huile,
huiles, savons,
– lubrification problèmes graisse graphitées ; difficile : laitiers, poteyages
métaux mous (Sn…),
verres…
polymères…
Sur la figure 19, on observe qu’il y a une évolution inverse des La reprise par laminage à chaud du produit long coulé en continu
coûts et dimensions d’atelier. Un tel schéma d’opérations nom- (bloom, billette) permet d’obtenir directement divers profilés utili-
breuses et successives par ailleurs montre tout l’intérêt de la mise sables comme éléments de structures assemblés par soudage :
en ligne continue des procédés. Notez que les procédés n’ont pas rails, palplanches, poutrelles. Mais, la mise en forme est générale-
des performances équivalentes, notamment sur le plan des toléran- ment poursuivie à chaud par laminage, filage ou forgeage, puis à
ces du produit (tableau 3) [9]. Les déchets de fabrication sont faci- froid par laminage (tubes), tréfilage (fils), forge à froid (visserie,
les à recycler à partir de l’étape fonderie. boulonnerie…), étirage et usinage (pièces mécaniques diverses).
Qualité ISO 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Procédé
Forgeage en matrice S S S S S S N N N N N
Extrusion S N N N N N
Laminage N N N N N
Laminage (calibrage) S N N N
Estampage N N N N N N
Emboutissage N N N N
Étirage S N N N N N
Découpe à la cisaille N N N N N N N
Découpe de précision S N N N N
Refoulage N N N N N
Fabrication normale N
Fabrication spéciale S
1 250 ° C
FONTE PRÉPARATION
LIQUIDE
HAUT FOURNEAU
1 600 ° C
CENTRALE A OXYGÈNE
1 600 ° C CONVERTISSEUR
A L’OXYGÈNE FOUR ELECTRIQUE
1 600 ° C
a filière fonte ou + b filière ferrailles
FOUR DE
METALLURGIE
SECONDAIRE
RÉPARTITEUR
LINGOTIÈRES
LINGOTIÈRE BRAMES
BLOOMS ACIER SOLIDE
BILLETTES 800 ° C
DÉMOULAGE
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DES LINGOTS
FOUR DE RECHAUFFAGE
Figure 20 – Filières d’élaboration et de premières transformations par laminage à chaud de l’acier (Document AFA)
& Les propriétés des alliages métalliques se sont fortement autres matériaux émergents. Citons l’invention du forgeage à
améliorées, ce qui a réduit la masse nécessaire à une utilisation froid (1940), du filage à chaud lubrifié au verre (1945), du lami-
donnée. Ce progrès a été accompli grâce à une évolution mar- nage universel, puis des traitements thermomécaniques à chaud
quée des techniques d’élaboration et de mise en forme qui ont par laminage (1960), ces évolutions ont été évoquées au
permis aux alliages métalliques de résister à la concurrence des paragraphe 1.2.
On peut ajouter les évolutions suivantes des aciers induites par en une opération la fabrication de profilés de forme complexe
leurs conditions d’élaboration et de mise en forme : type menuiserie métallique.
– coulée continue nécessitant l’addition d’aluminium pour fixer & En ce qui concerne la famille des alliages cuivreux, la troisième
l’oxygène dissous (calmage) (1970) ; d’où des problèmes d’usure en importance (production mondiale de l’ordre de 20 Mt/an), le
d’outillage, notamment en coupe et finition par tréfilage, forge à tableau 5 montre des différences sensibles par rapport aux cas pré-
froid… et donc modification des élaborations avec augmentation cédents : les produits plats sont assez peu importants (10 %) ; le
des teneurs en soufre et manganèse, et réalisations d’inclusions principal produit, du fait de ses applications électriques, est le fil
duplex, triplex neutralisant les inclusions d’alumine abrasives ; de cuivre pur (53 %), produit long par excellence.
– emboutissage (1980) : abaissement des teneurs en carbone
pour augmenter la ductilité, permettre la galvanisation à chaud ; & Le fil de cuivre est obtenu comme le fil d’aluminium par coulée
d’où risques de grippage accrus et nécessité de créer des rugosités continue, laminage à chaud, décapage et, après bobinage, tréfilage.
anti-grippage par laminage skin-pass (temper rolling) ; La figure 21 présente ainsi une installation de coulée sur bande
– développement et améliorations de la filière électrique, permet- Hazelett, puis laminage direct à chaud de la bande coulée sur
tant un recyclage des déchets tout en économisant de l’énergie et cages Properzi (entre 3 cylindres) amenant le fil au format machine :
en diminuant des rejets de CO2, la rendant capable d’élaborer des diamètre 8 mm, suivi, avant bobinage, d’un « décapage » à l’alcool
brames pour produits plats ; en spires ; un tel traitement régénère en fait le cuivre à partir de
– multiplication des nuances et croissance continue des tonnages l’oxyde de cuivre, évitant ainsi une perte de ce métal cher. De telles
d’acier inoxydable, de tôles revêtues, de nuances spéciales : aciers installations de mise en ligne directe de la coulée continue et du
double phase, multiphasés, TRIP, bake hardening… laminage tandem sont fréquentes pour les alliages à bas point de
fusion : on la retrouve par exemple pour la fabrication des tôles
de zinc.
4.4 Cas des alliages non ferreux Le laminage conserve donc une grande importance pour le for-
mage des cuivreux. Comme pour les alliages d’aluminium, les pro-
& Les alliages d’aluminium, en importance économique (produc- duits filés (tubes, barres et profilés) représentent une part impor-
tion mondiale 45 Mt/an), se situent juste en dessous des aciers, tante (25 %), mais nécessitent généralement une finition à froid
avant le cuivre et ses alliages. Le tableau 4 montre clairement le par étirage.
poids dominant (~ 75 %) des produits obtenus par laminage :
& Pour les non-ferreux, les ateliers sont de taille plus modeste et
soit à l’état de produits plats : laminés, feuilles minces (55 %, très spécialisés. Les figures 22 et 23 décrivent ainsi les schémas
pourcentage voisin de celui des aciers) et utilisés principale- de fabrication respectivement des tubes en cuivre et des barres,
ment après emboutissage et étirage comme emballage ali- profilés et fils en laitons. L’ébauchage est effectué par filage à
mentaire, la boı̂te boisson (cam) en est le produit type ; chaud, procédure la plus économique compte tenu de la variété
soit à l’état de fils (20 %) et éventuellement repris par tré- des profils fabriqués et des tonnages assez limités correspondants.
filage pour la fabrication de fils conducteurs type câble La figure 24 décrit le schéma de fabrication des bandes en laiton
téléphonique. par laminage à chaud, puis à froid.
Une différence importante par rapport au cas des aciers est la
grande importance des produits directement filés à partir de billet- Tableau 5 – Ordre de grandeur des diverses utilisations
tes coulées (~ 21 %) ; ceci a pour origine la très bonne filabilité à
chaud (vers 500 C) de certains alliages d’aluminium qui permet
du cuivre et de ses alliages en France
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Tubes 1 –
Coulée continue Format coulé : 120 x 50 mm2 à 12 m. min-1 pour une production de 40 t/h
Fil machine 6
Laminage à chaud
Figure 21 – Fabrication de fils machine en cuivre par coulée continue-
Poudres 1 –
laminage Hazelett-Twinbelt Contirod
ÉBAUCHAGE FINITION
PARC À MÉTAUX FONDERIE
À CHAUD
Profilés,
barres creuses,
Lingots de zinc Fusion etc.
Décapage Barres droites
Déchets de Coulée rondes,
Réchauffage Calibrage carrées, six pans, etc.
récupération
Démasselotage Barres droites Barres creuses
Filage Dressage et Profilés
et Bloc carrées, six pans,
rondes chanfreinage Bottes
Déchets de débitage (Ø 250 x 700 mm
2e transformation par exemple) (Ø 40 mm et plus) Étirage de fil
Couronnes Recuit ou
Déchets usine (Ø 6 à 40 mm) Tréfilage petites
( 1re transformation) Découpe barres
(Jusqu’à
Déchets Déchets Déchets
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Ø 1 mm)
Déchets
Lingots ou
cathodes Réchauffage Laminage Refendage
de cuivre Fusion à froid éventuel
Laminage
Coulée à chaud Recuit Laminage
Lingots
de zinc Démasselotage Scalpage Décapage Recuit
Déchets de Plateau Ébauche Bandes en
Ébauche
fabrication (section scalpée Alésage Décapage rouleaux
bobinée
(2e transformation 700 x 160 mm (710 x 10 mm (30 x 0,3 mm
(690 x 2,7 mm
par exemple Laminage par exemple)
et usine par exemple) par exemple)
et longueur éventuel
de 1re
transformation) 1,5 à 5 m)
Cisaillage
froid (le cas du laminage à chaud étant traité dans la rubrique lami-
nage des volumes Élaboration et recyclage des métaux), la fabrica- coupe ; cutting
tion de tubes et de rails par laminage et l’aspect métallurgique du La coupe d’un matériau correspond à l’échelle macroscopique à
laminage des tôles sur trains continus. Deux articles présentent la l’enlèvement de matière à une pièce induite par un outil tranchant
caractérisation de l’aptitude à l’emboutissage des tôles. sous forme d’un (tournage) ou plusieurs (fraisage, perçage…)
Métallurgie des poudres copeaux effectué sur une machine-outils. L’énergie dissipée asso-
ciée est due à la formation du ou des copeaux par déformation
Cette partie présente les principes et les débouchés des procédés plastique et au frottement des copeaux sur les faces de travail de
de mise en forme à partir de poudres, les techniques de fabrication, l’outil. À l’échelle microscopique du contact entre deux pièces, le
les applications et les propriétés des divers produits obtenus. glissement d’un matériau A sur un corps abrasif (grain abrasif
d’une meule de rectification, aspérités d’un corps B) peut sous cer-
taines conditions géométriques, rhéologiques et tribologiques pro-
duire une perte de matière de A par formation de microcopeaux.
6. Conclusion emboutissage ; sheet metal stampling
Opération ou suite d’opérations de mise en forme par déforma-
La mise en forme des matériaux métalliques est devenu un sec- tion plastique sans enlèvement de matière d’un métal en feuille
teur industriel de très haute technicité et en progrès constant, avec effectuée le plus souvent à froid et destiné à lui conférer une
grand nombre de problèmes dont la résolution nécessite le recours forme non développable en général. L’ébauche appelée flan est
à des moyens très performants. Parmi ces outils, l’informatique découpée dans une tôle, plaquée éventuellement contre la périphé-
occupe une place de choix. Grâce aux progrès réalisés dans la rapi- rie de la matrice par le serre-flan et mise en forme entre la matrice
dité de calcul des ordinateurs et au développement de logiciels de et un poinçon mobile. Dans emboutissage profond, le produit
calculs de plus en plus performants pour simuler les phénomènes obtenu est semi-tubulaire, avec un fond et une paroi cylindrique
mécaniques, thermiques, métallurgiques et tribologiques présents plus ou moins haute.
dans la mise en forme, les ingénieurs des bureaux d’étude peuvent
étirage ; drawing
concevoir pour un moindre coût les opérations, et accélérer leur
mise au point et leur optimisation. Dans cette recherche de Opération de mise en forme par déformation plastique sans enlè-
connaissance et de maı̂trise de plus en plus grandes des opérations vement de matière d’un produit long effectuée le plus souvent à
de mise en forme, les logiciels auront toujours besoin de données froid. La mise en forme est obtenue en tirant à l’aide d’une pince
expérimentales de plus en plus précises sur le comportement et auto-serrante la barre, le tube ou le profilé à travers une filière.
l’évolution des matériaux, et leurs interactions via le frottement et L’objectif peut être de réduire les dimensions et/ou modifier la
forme de la section du produit. Un autre objectif est de polir la sur- mise en forme ; metal forming
face du produit, de lui imposer des dimensions plus précises et
Consiste à réaliser une pièce métallique ayant des dimensions,
d’améliorer sa rectitude (calibrage). Dans l’étirage d’un produit
un état de surface et des propriétés mécaniques conformes à un
tubulaire, la surface intérieure du tube peut être libre (étirage à cahier des charges donné. Les principales méthodes de mise en
creux) ou calibrée par une poire. Dans l’étirage sur mandrin d’un forme sont les suivantes :
produit semi-tubulaire obtenu par emboutissage profond, le pro-
duit est enfilé sur un mandrin qui provoque l’amincissement de sa fonderie par remplissage d’un moule par un métal liquide et
paroi en le tirant à travers une filière. attente de sa solidification ; la coulée centrifuge permet par
rotation du moule de couler des tubes. Dans les opérations
filage ; extrusion de coulée continue ou semi-continue, l’enceinte de confine-
ment du liquide est ouverte et permet la sortie en continu
Opération de mise en forme par déformation plastique sans enlè- d’une ébauche de produit plat (tôles) ou de produit long (fil,
vement de matière effectuée à froid ou à chaud. L’extrusion d’un tube) ;
produit consiste à introduire une ébauche dans une matrice et à
produire à l’aide d’un poinçon mobile l’écoulement du métal à tra- déformation plastique en phase solide avec (coupe, découpe,
vers le fond de la matrice (filière) et/ou provoquer la formation usinages par abrasion) ou sans enlèvement de matière (lami-
d’une partie tubulaire par remontée du métal le long du poinçon. nage, forgeage, emboutissage, étirage, filage, tréfilage…) ;
Le filage à chaud de produits de grande longueur est effectué à frittage de poudres en phases solides ou avec une phase
l’aide d’une presse hydraulique horizontale. Une billette cylindrique liquide ;
de grandes dimensions est enfilée dans un conteneur destiné à usinage par les procédés physico-chimiques : électro-érosion,
empêcher son expansion ; on produit la formation de une ou plu- électrolyse, faisceaux laser et d’électrons, torche plasma,
sieurs barres, tubes ou profilés par écoulement du métal à travers oxycoupage ;
la filière à l’aide d’un grain de poussée agissant sur l’arrière de la assemblage de deux ou plusieurs pièces.
billette ou par rentrée de la filière dans le conteneur dont l’arrière
est alors fermé. On calibre la surface intérieure des parties tubulai- plasticité ; plasticity
res à l’aide d’un ensemble : plaque d’alimentation/filière à ponts
(alliages d’aluminium) ou d’un mandrin interne traversant la bil- Correspond à la capacité d’un matériau solide à subir de gran-
lette (aciers). Les produits sont guidés sur l’aire de réception par des déformations irréversibles lorsqu’un certain niveau de
un tracteur de filage. contrainte s est atteint. Ainsi, en traction, le matériau s’allonge
irréversiblement lorsque la contrainte appliquée atteint la limite
forgeage ; forging d’élasticité Re : après décharge et annulation de la force appliquée :
la longueur du matériau a augmenté dans la direction de la
Opération ou suite d’opérations de mise en forme par déforma- contrainte de traction ; simultanément les dimensions latérales
tion plastique sans enlèvement de matière effectuée à froid, à tiède ont diminué, mais le volume n’a pas changé. La déformation plas-
ou à chaud sur un pilon ou une presse mécanique ou hydraulique. tique est incompressible, ce qui implique qu’un état de contrainte
L’estampage ou le matriçage part d’une ébauche, obtenue générale- hydrostatique s = - pH1 ne peut produire de déformation plas-
ment par cisaillage d’une barre cylindrique ou par une opération de tique. Tous les matériaux, y compris les plus fragiles (comme le
mise en forme précédente (laminage, forgeage) ; l’opération marbre) qui se cassent dans le domaine élastique en traction,
consiste à l’écraser entre deux matrices se rapprochant l’une de sont plastiques si la pression hydrostatique pH = - (sii)/3 associée
l’autre pour conférer à la pièce la forme des gravures des matrices à l’état de contrainte est suffisamment élevée. L’énergie dépensée
(forme en creux). L’excès de matière est évacué à la périphérie de la durant cette déformation plastique est dissipée et augmente la
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pièce sous forme de bavures dont l’écrasement permet la remontée température du matériau. Il y a possibilité de déformation plas-
du métal dans les parties profondes des gravures. Dans le forgeage tique lorsque qu’une relation sur les contraintes, dites critère de
sans bavure, on contrôle de manière très précise la masse de plasticité, est vérifiée : σ (σ ) = σ0 où s 0 est la contrainte d’écoule-
l’ébauche afin de limiter au maximum l’excès de matière par rap- ment plastique, c’est-à-dire la contrainte de traction nécessaire
port à la masse de la pièce finie et le métal de l’ébauche est injecté pour induire une déformation plastique du matériau dans son
dans une cavité fermée à l’aide d’un poinçon mobile. À froid, l’opé- état actuel. Ce critère évolue du fait de l’écrouissage. Par exemple,
ration peut être une opération d’extrusion. le critère de plasticité de von Mises, le plus utilisé, s’écrit :
1/ 2
laminage ; rolling ⎛3 ⎞
σ = ⎜ Sij Sij ⎟ où s est le déviateur des contraintes s = s + pH1.
⎝2 ⎠
Opération de mise en forme par déformation plastique sans enlè-
La déformation plastique des matériaux cristallins est assurée par
vement de matière effectuée à froid, à chaud ou dans le haut du
la création, la multiplication et le déplacement de défauts linéaires,
domaine tiède. Le laminage consiste à faire passer un produit
les dislocations. Leur mouvement étant thermiquement activé,
entre deux (ou trois) cylindres motorisés afin de réduire les dimen- pour T > 0,5 Tf, la contrainte découlement plastique est une fonc-
sions de sa section et/ou modifier la forme des produits longs. On tion croissante de la vitesse de déformation et une fonction
distingue le laminage de produits plats entre cylindres lisses (dia- décroissante de la température. De ce fait, à très haute tempéra-
mètre constant) et le laminage de produits longs entre cylindres à ture, près du point de fusion, le domaine élastique disparaı̂t ;
cannelure ou entre deux cylindres lisses et deux galets à axe verti- toute contrainte si minime soit-elle, provoque une déformation
cal (cage universelle). La succession des opérations peut se faire en plastique plus ou moins rapide du matériau. Le matériau est dit
tandem par passage sur une succession de cages mises en ligne. viscoplastique : sa contrainte d’écoulement, après une déforma-
Elle peut aussi se faire sur une cage réversible par allers-retours tion qui sature l’écrouissage, peut souvent être représentée
successifs du produit dans l’entrefer, avec, après chaque passage, comme une fonction puissance de la vitesse de déformation. La
inversion du sens de rotation des cylindres et rapprochement des plasticité joue un rôle fondamental dans les procédés de fabrica-
cylindres. Il existe une très grande variété d’opérations de laminage tion des métaux où elle permet la mise en forme sans enlèvement
tant du point de vue de la forme du produit (plein, creux, profilé) de matière et par les procédés d’usinage mécanique : coupe,
que de la structure des cages : l’outil le plus utilisé en laminage découpe mécaniques et usinage par abrasion (meulage, rectifica-
de produits plats est la cage quarto qui comporte deux cylindres tion, polissage, rodage, jet d’eau abrasif, ultra-sons).
de travail soutenus par deux cylindres d’appui, destinés à limiter
tréfilage ; wire drawing
la flexion élastique des cylindres de travail. Enfin, certaines opéra-
tions d’ébauchage de lopins destiné à être forgés peuvent se faire Opération de mise en forme par déformation plastique sans enlè-
par passage de l’ébauche entre deux cylindres gravés. vement de matière généralement effectuée à froid. Son but est
de réduire le diamètre d’un fil en le tirant à travers une filière. individualisés et tirent le fil sans glissement. Dans les machines de
L’opération est rendue continue par enroulement de spires du fil petits diamètres, le fil est aspergé d’un lubrifiant liquide et
sur un cabestan à axe vertical et motorisé et enchaı̂nement en s’enroule alternativement sur deux cabestans comportant des par-
lignes des opérations sur une tréfileuse multipasses. Dans les tréfi- ties de diamètres différents, l’accommodation des vitesses étant
leuses pour fils de gros diamètre (> 1 mm), les cabestans sont assurée par un léger glissement du fil sur les cabestans.
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P
O
U
Mise en forme des métaux R
Aspects mécaniques et thermiques
E
par Eric FELDER
Ingénieur civil des Mines de Paris, docteur es Sciences Physiques, N
Maı̂tre de Recherches honoraire MINES ParisTech – CEMEF (Centre de Mise en Forme des
Matériaux), Sophia-Antipolis, France
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taux – Calculs en plasticité. Dunod, Paris, t.1
308 p., t.2 403 p. (avec problèmes et exerci-
(1950).
Outils logiciels
Transvalor a développé une suite de logiciels de simulation hautement – Rem3D‚ pour l’injection des matériaux polymères.
performants, qui couvrent une vaste gamme de procédés de formage des http://www.transvalor.com/fr/
matériaux métalliques solides et liquides, ainsi que des polymères :
http://www.3ds.com/products-services/simulia/products/abaqus/
– FORGE‚ pour la mise en forme du métal à très haute température, à
http://www.deform.com/
chaud et à froid ;
– COLDFORM‚ pour le formage des métaux à froid ; https://www.esi-group.com/software-services/virtual-manufacturing/
– THERCAST‚ pour la coulée en lingotière et les procédés de fonderie en
continu ;
O
U Articles disponibles sur Internet
R http://www.transvalor.com/uploaded/ckeditor/files/Actualit%C3%A9s/
ESAFORM%202014/Inverse%20Analysis%20of%20Forming%20Processes%
http://www.transvalor.com/uploaded/ckeditor/files/Actualit%C3%A9s/
ICTP2014/Recent%20and%20future%20developments%20in%20finite%20
20based%20on%20FORGE%20environment2.pdf element%20metal%20forming.pdf
E Sites internet
N European Scientific Association for Material Forming (fondée en 1997)
http://esaform.utcluj.ro/
European Powder Metallurgy Association
http://www.epma.com/
Commissions thématiques : Laminage, Coulée et solidification, Mise en
forme des tôles fines-emboutissage à chaud-superplasticité, Poudres-maté-
riaux frittés, Soudage par friction-malaxage, Fabrication additive
S http://www.sf2m.asso.fr/CommissionsThematiques/commthema.htm
A Événements
V ICTP : International Congress on the Technology of Plasticity 43e édition (NAMRC 43) du 8 au 13 juin 2015 à l’University of North Caro-
lina à Charlotte, Caroline du Nord
O Tous les 3 ans
11e édition du 19 au 24 octobre 2014 à Nagoya (Japon)
ICTMP : International Conference on the Tribology of Manufacturing Pro-
cesses (bi-annuel depuis 2010)
ESAFORM International Conference (annuel) :
I 18e édition en 2015 à Graz – Austria, du 15 au 17 avril
1re édition : en 1997 0 Gifu, Japon
2e édition en 2004 à Nyborg au Danemark
NAMRC : North American Manufacturing Research Conference (annuel
R depuis 1973, USA)
40e édition (NAMRC XL) du 4 au 8 juin 2012 0 à l’University Notre Dame,
3e édition en 2007, à Yokohama au Japon
4e édition du 13 au 15 juin 2010, Nice, France
Indiana 5e édition du 4 au 8 juin 2012 à l’University Notre Dame, Indiana, USA
e
41 édition (NAMRC 41) du 10 au 14 juin 2013 à Madison, Wisconsin 6e édition du 22 au 24 juin 2014 à Darmstadt en Allemagne
L Annuaire
U Documentation – Formation – Séminaires MINES ParisTech
Parution : novembre 2015 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143
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