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Réf.

: M3002 V1

Plasticité en mise en forme -


Date de publication :
10 décembre 2007
Rappels de base, faits
Date de dernière validation :
expérimentaux
11 avril 2017

Cet article est issu de : Matériaux | Mise en forme des métaux et fonderie

par Eric FELDER

Résumé La mise en forme à l’état solide des matériaux métalliques repose sur leur
capacité à subir de grandes déformations irréversibles, dites « plastiques », à partir d’un
certain niveau de contraintes. Cette capacité n’est limitée que par les phénomènes d’«
endommagement » et de « rupture ». L’objectif de cet article est donc de présenter le jeu
d’équations décrivant le champ de vitesses v et de contraintes ?, lors de l’écoulement
plastique des matériaux métalliques dans les divers procédés du type laminage,
forgeage, tréfilage, étirage, emboutissage, usinage...

Abstract Forming solid-state metal materials relies on their ability to undergo large
irreversible deformations, called “plastics,” based on a certain level of stress. This ability
is limited only by the phenomena of “damage” and “rupture.” The objective of this article is
to present the set of equations describing the velocity field v and constraints ? during the
plastic flow of metallic materials in various processes such as rolling, forging, drawing,
stretching, stamping and machining.

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Plasticité en mise en forme


Rappels de base, faits expérimentaux
par Eric FELDER
Ingénieur civil des Mines de Paris, Docteur ès Sciences
Maître de recherches au Centre de mise en forme des matériaux (CEMEF)
École des Mines de Paris, CNRS de Sophia-Antipolis

1. Introduction à la plasticité .................................................................... M 3 002 – 2


1.1 Rappels sur la mécanique des milieux continus....................................... — 2
1.1.1 Déformations et vitesses de déformation ........................................ — 2
1.1.2 Description de l’état de contrainte .................................................... — 3
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1.1.3 Bilan énergétique................................................................................ — 4


1.1.4 Conditions aux limites........................................................................ — 5
2. Comportement uniaxial homogène .................................................... — 5
2.1 Essai de traction........................................................................................... — 5
2.2 Influence de la pression hydrostatique : essai de traction sous pression
hydrostatique fluide .................................................................................... — 7
3. Essais rhéologiques sous mono-chargement ................................... — 7
3.1 Essai de torsion : étude des grandes déformations ................................. — 8
3.2 Essai de flexion : étude des petites déformations des métaux en feuilles — 9
4. Comportements observés et schématisations usuelles ............... — 10
4.1 Plasticité à froid ........................................................................................... — 10
4.2 Plasticité à chaud ......................................................................................... — 11
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. M 3 006

a mise en forme à l’état solide des matériaux métalliques repose sur leur
L capacité à subir de grandes déformations irréversibles, dites « plastiques »,
à partir d’un certain niveau de contraintes. Cette capacité n’est limitée que par
les phénomènes d’« endommagement » et de « rupture ».
L’objectif de cet article est donc de présenter le jeu d’équations décrivant le
champ de vitesses v et de contraintes σ, lors de l’écoulement plastique des maté-
riaux métalliques dans les divers procédés du type laminage, forgeage, tréfilage,
étirage, emboutissage, usinage...
La théorie de la plasticité permet en effet d’analyser le comportement du métal
à trois échelles :
— à l’échelle globale du procédé :
• évaluation des forces et énergie nécessaires,
• étude de la morphologie de l’écoulement et de l’évolution géométrique de
la pièce,
• évaluation des limites du procédé (réductions maximales possibles),
• évaluation de la forme des surfaces libres et des risques de défauts (bords
en « os de chien » en laminage de tôles épaisses, défauts de remplissage de
gravures profondes ou de replis en forgeage à chaud...) ;
— à l’échelle locale de l’élément de matière supposé continu et homogène :
• évaluation des champs de contrainte et de déformation (voire de tempéra-
ture) qui conditionnent la qualité du produit final : microstructure, propriétés
mécaniques, contraintes résiduelles, endommagement (fissures),

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PLASTICITÉ EN MISE EN FORME __________________________________________________________________________________________________________

• évaluation des risques d’apparition d’hétérogénéités très localisées par


localisation de l’écoulement (bandes de cisaillement) ou par apparition d’ins-
tabilités mécaniques initiant la rupture ;
— à l’échelle microscopique :
• compréhension de l’évolution des éléments de la microstructure : inclu-
sions et porosités internes,
• modélisation de l’évolution de la rugosité du métal conditionnant l’aspect
esthétique de la pièce et l’intensité du frottement et de l’usure de l’outil.
De plus, afin de bien comprendre ses capacités au niveau de l’analyse et de
l’interprétation des essais mécaniques « complexes », le lecteur pourra se rap-
porter aux dossiers suivants :
— essais de dureté [M 4 154] à [M 4 157] et de compression [BM 7 531] utilisés
pour identifier la rhéologie du métal et son frottement sur les outils ;
— essais de formabilité [M 3 180] et [M 601].
(0)

Le tableau des symboles (notations et indices) figure en fin de dossier.


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1. Introduction à la plasticité 1.1 Rappels sur la mécanique des milieux


continus
Cette approche est basée sur la mécanique des milieux continus.
Nous en ferons un bref rappel préliminaire. On pourra dans ce sens La position d’un point M du corps considéré est fixée par ses coor-
consulter les ouvrages généraux [1] à [5]. données, à savoir les composantes xi (i = 1-3) (qui s’expriment en
m) du vecteur OM = x par rapport à un système d’axes orthonormés
Nous utiliserons des notations très voisines en distinguant tous (Ox1,x2,x3).
les vecteurs et les tenseurs par des caractères gras, les scalaires
étant notés avec les caractères usuels.
On adopte en outre la convention d’Einstein de sommation par 1.1.1 Déformations et vitesses de déformation
rapport aux indices répétés.
Ce texte est une remise à jour de celui rédigé par Jean-Loup Che- Nous allons nous restreindre au cas où le point M subit, à partir de
not [15]. Nous nous attacherons dans cette nouvelle version à sa position initiale x, un petit déplacement représenté par le vecteur
décrire de manière plus étendue le comportement plastique des U(x,t) dont les composantes Ui sont, dans le cas le plus général, des
matériaux métalliques, car le développement des techniques de fonctions des coordonnées xi de M et du temps t (unité légale en
simulation numérique [6] permet maintenant de tenir compte du seconde (s)). Ces composantes Ui sont homogènes à des longueurs
comportement réel des matériaux métalliques de manière beau- (unité légale en mètre (m)) et donc supposées petites par rapport
coup plus précise que dans les approches plus anciennes [2]. aux dimensions du corps.
Cette tendance s’inscrit dans la nécessité d’améliorer la producti-
Le point M a la vitesse v (vi, i = 1-3) dont les composantes vi (m/s)
vité des opérations de mise en forme par :
sont les dérivées des composantes de U par rapport à t :
— diminution des coûts et délais de conception et mise au point
des opérations ; ∂U ∂U
— amélioration de la qualité des pièces ; v ( x ,t ) = ------- soit v i = ---------i avec i = 1-3 (1)
∂t ∂t
— réduction du coût des opérations de finition (reprise d’usinage,
traitements thermiques ou de surface). On considère un petit déplacement qui, par hypothèse, engendre
Tout de suite, nous allons faire quelques rappels préliminaires des une petite déformation au point M et représentée par une matrice
notions nécessaires de mécanique des milieux continus, présenter 3*3 symétrique :
le comportement des métaux en sollicitation uniaxiale (traction),
puis les essais complémentaires disponibles (torsion, flexion). ⎛ ε 11 ε 12 ε 13 ⎞
⎜ ⎟
Nous terminerons sur les descriptions courantes de ce comporte- ε ( x ,t ) = ⎜ ε 21 ε 22 ε 23 ⎟ (2)
ment à froid et à chaud. ⎜ ⎟
⎝ ε 31 ε 32 ε 33 ⎠
Les notions de RPP (corps rigide-plastique), de plasticité des ⎛ ∂ U ∂ U ⎞
1
métaux à froid et à chaud seront, par contre, traitées à part dans les avec ε ij = --- ⎜ ---------i + ---------j⎟ = ε ji
dossiers respectifs [16], [17] et [18]. 2 ⎝ ∂x j ∂x i ⎠
En premier lieu notons que la théorie de la plasticité classique [1] i = 1-3
correspond à une simplification, ou une idéalisation, des faits expé- j = 1-3
rimentaux rappelés ici. Les termes du type εij sont les variations relatives de longueur du
Nous verrons ensuite comment enrichir la théorie pour tenir matériau au point M dans les directions Oxi alors que εij (i ≠ j),
compte du comportement réel des matériaux avec une meilleure appelé « déformation de cisaillement », est la demi-variation
précision. Auparavant, rappelons comment on décrit l’état de con- d’angle entre deux directions initialement parallèles, au point consi-
trainte et de déformation d’un milieu continu. déré, aux directions Oxi et Oxj.

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__________________________________________________________________________________________________________ PLASTICITÉ EN MISE EN FORME

Ces termes sont sans dimension et sont donc supposés petits Une exception notable concerne les produits issus de la métal-
devant 1. On en déduit aisément qu’au point M la variation relative lurgie des poudres (voir § 4.4 du dossier T.I. [17] et les références T.I.
de volume (supposée petite) vaut simplement : [19] et [20]).
i=3
∆V
θ = -------- = ∑ ε ii = ε ii (3) Un cas particulier de déformation est la « déformation plane »
V0 i=1 dont les champs de vitesse et de vitesse de déformation ont la
forme suivante :
Le dernier terme, appelé « trace de ε », est équivalent au précé-
dent en adoptant, pour alléger les écritures, la convention de som- ⎧v = f (x , x )
mation sur les indices répétés, ici i. ⎪ 1 1 1 2 ⎛ ε̇ 11 ε̇ 12 0 ⎞
⎪ ⎜ ⎟
L’outil de mise en forme se retrouve, a priori, dans un état de peti- v ⎨ v 2 = f 2 ( x 1 , x 2 ) → ε̇ = ⎜ ε̇ ⎟ (8)
21 ε̇ 22 0
tes déformations. ⎪ ⎜ ⎟
⎪ v3 = 0 ⎝ 0 0 0⎠
Côté métal, l’incrément de déplacement dU, durant un incrément ⎩
de temps dt, est toujours petit, ainsi que l’incrément de déformation
dε associé. Son rapport à dt est appelé « vitesse de déformation », Le métal se retrouve approximativement dans un tel état de
ε̇ = d ε ⁄ dt . Elle est également représentée par une matrice symétri- déformation en mise en forme de produits très larges (laminage
que 3*3 dont les composantes sont données par des formules ana- de tôles fines, par exemple) [21].
logues à (2), à partir des composantes du vecteur vitesse v :

⎛ ε̇ ⎞
⎜ 11 ε̇ 12 ε̇ 13 ⎟ 1.1.2 Description de l’état de contrainte
ε̇ ( x ,t ) = ⎜⎜ ε̇ 21 ε̇ 22 ε̇ 23 ⎟

(4)
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⎜ ε̇ ⎟ Le tenseur des contraintes σ en un point M est représenté par une


⎝ 31 ε̇ 32 ε̇ 33 ⎠ matrice 3*3 symétrique, de composantes σij :
1 ⎛ ∂v ∂ v ⎞
avec ε̇ ij = --- ⎜ -------i + -------j⎟ = ε̇ ji ⎛ σ 11 σ 12 σ 13 ⎞
2 ⎝ ∂x j ∂x i⎠ ⎜ ⎟
σ ( x ,t ) = ⎜ σ 21 σ 22 σ 23 ⎟ (9)
i = 1-3 ⎜ ⎟
j = 1-3 ⎝ σ 31 σ 32 σ 33 ⎠
Ces termes sont homogènes à l’inverse d’un temps et s’expriment
avec σij = σji
en s−1.
Les termes de cette matrice (unité en Pascal (Pa)) sont également
des fonctions des coordonnées xi de M et de t. Ils représentent les
Cette description cinématique est bien adaptée au cas des composantes des trois vecteurs contraintes particuliers. Il s’agit des
procédés de mise en forme où le métal subit de grandes forces agissant par unité d’aire sur les trois éléments de surface, dits
déformations plastiques ; on parle donc d’écoulement. « facettes », situés au point M et parallèles aux trois plans définis par
Un écoulement est dit stationnaire ou permanent si le vecteur le repère.
vitesse v ne dépend pas du temps t ; la zone de déformation Ainsi, σ11 et σ21 sont respectivement les composantes selon 0x1 et
n’évolue alors pas. 0x2 de la force T1 agissant sur la facette parallèle à Ox2x3, de nor-
De tels écoulements s’instaurent en laminage, tréfilage, tour- male Ox1. Les termes de la diagonale principale, du type σii, sont
nage ou perçage, mais pas en forgeage, emboutissage ou frai- donc des contraintes normales (à la facette) alors que les termes
sage où l’écoulement et la zone de déformation évoluent tout au hors diagonales σij (i ≠ j) sont des contraintes tangentielles (à la
long de l’opération. facette) dites « cissions ».
Un bilan des forces appliquées à un tétraèdre élémentaire com-
Au point M, la vitesse de variation relative de volume vaut : portant trois faces parallèles aux plans de coordonnées montre que
le vecteur contrainte T (Ti, i = 1-3) agissant sur la facette de normale
i=3 unitaire n (ni, i = 1-3) se déduit de σ selon la formule :
1 dV =
θ̇ = ---
- -------- ∑ ε̇ ii = ε̇ ii = div v (5) T=σ.n (10)
V dt i=1
avec Ti = σijnj
∂v i = 1-3
avec div v = ε̇ ii = -------i = v i ,i
∂x i Par convention, le vecteur contrainte T exprime l’action de ce qui
La conservation de la masse au point M s’écrit, en appelant est situé du côté de n (dessus de la facette) sur ce qui est situé en
ρ = ρ(x,t), la masse volumique (kg · m−3) du matériau au point M : dessous de la facette.
La matrice représentant l’état de contrainte σ en un point M étant
1 dρ dρ
θ̇ = – --- ------- → ------- + ρ div v = 0 (6) symétrique, il existe un repère orthonormé local où σ est diagonale,
ρ dt dt c’est-à-dire trois directions de « facettes » orthogonales deux à deux
dont les vecteurs contraintes sont normaux aux « facettes ».
dρ ∂ρ ∂ρ Dans ce repère, dit « repère principal », σ s’écrit :
avec ------- = ------ + v i -------
dt ∂t ∂x i
⎛ σI 0 0 ⎞
Un écoulement est incompressible si la masse volumique ρ est ⎜ ⎟
constante. Ceci implique que sa dérivée particulaire ρ̇ = dρ ⁄ dt σ = ⎜ 0 σ II 0 ⎟
soit, à tout instant et en tout point, nulle, c’est-à-dire que : ⎜ ⎟
⎝ 0 0 σ III ⎠
divv = 0 (7)
La trace de ε̇ d’un écoulement incompressible est donc nulle. avec σI, σII, σIII contraintes principales en M.
C’est le cas de l’écoulement plastique des produits métalliques cou- On peut toujours supposer que σI est la plus grande des trois :
rants ne présentant pas de porosités significatives. σI > σII et σIII (figure 1).

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PLASTICITÉ EN MISE EN FORME __________________________________________________________________________________________________________

Les variations avec x de σ sont reliées, par l’intermédiaire de la loi


τ fondamentale de la dynamique appliquée à un cube élémentaire de
faces parallèles aux plans de coordonnées, à l’accélération au point M :

dv ∂σ
ρ ⎛ ------- – g⎞ = div σ ρ ⎛ --------i – g i⎞ = --------ij- = σ ij ,j
dv
soit (13)
⎝ dt ⎠ ⎝ dt ⎠ ∂x j
(σI – σIII)/2
avec i = 1-3
T g vecteur accélération de la pesanteur (m · s−2).
En pratique, dans la plupart des procédés de mise en forme, la
vitesse des outils étant modérée et les contraintes internes du métal
σIII σII σI nécessaires pour le déformer élevées, les forces de masse peuvent
0 σ être négligées et le tenseur des contraintes vérifie l’équation dite
d’« équilibre » :
Figure 1 – Représentation de Mohr de l’état de contrainte en un
point M (lorsque la facette décrit toutes les orientations de l’espace, div σ = 0 (14)
l’extrémité du vecteur contrainte T décrit la zone hachurée comprise entre les
trois demi-cercles) On définit également deux grandeurs dérivées de σ : la pression
hydrostatique p et le déviateur des contraintes s par les formules :
Dans le cas simple d’un état de contrainte où σ13 = σ23 = 0, σ33 est
l’une des contraintes principales et les deux autres sont les racines ⎧ 1
⎪ p = – --- ( σ ii )
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de l’équation du second degré en λ : ⎨ 3 (15)


⎪ s = σ + p1 soit s ij = σ ij + pδ ij
λ 2 – λ ( σ 11 + σ 22 ) + ( σ 11 σ 22 – σ 12
2 ) = 0 (11) ⎩
Si, en outre, σ33 = 0, l’état de contrainte est dit état de contrainte avec i, j = 1-3
plane ; la tôle se déforme approximativement dans un tel état en δij symbole de Kronecker, les composantes de la matrice unité 1,
emboutissage où la contrainte normale imposée par les outils est δij = 1 si i = j, 0 sinon.
modérée.
Par construction, la trace de s est nulle. σ et s ont les mêmes direc-
De la même manière, il existe un repère orthonormé (a priori dif- tions principales. L’équation d’équilibre (11) s’écrit en fonction de p
férent) où ε̇ est représentée par une matrice diagonale ne compor- et s :
tant que les vitesses de déformations principales ε̇ I , ε̇ II , ε̇ III .
On définit pour le vecteur contrainte T sa composante normale σ gradp = divs (16)
(grandeur algébrique) et sa composante tangentielle τ (vecteur, de
module τ) par les formules :
σ = T . n = (σ . n) . n et τ = T − σn (12) 1.1.3 Bilan énergétique
Cette décomposition permet de représenter l’ensemble des états
de contrainte en un point M par un domaine dans le plan (σ,τ) La puissance de déformation par unité de volume vaut :
(figure 1). Ce mode de représentation est dû à Mohr.
En se plaçant dans le repère principal, comme n est un vecteur Ẇ u = σ : ε̇ = σ ij ε̇ ij = s ij ε̇ ij – p div v (17)
unitaire, on démontre que ce domaine est compris entre les trois
demi-cercles centrés sur l’axe des abscisses et passant par les
points représentatifs des contraintes principales, de coordonnées Dans cette relation, les doubles points : représentent le pro-
(σI,0), (σII,0) et (σIII,0). Le point représentatif se situe sur ces demi- duit contracté des deux tenseurs, à savoir la sommation sur
cercles lorsque la facette passe par une direction principale. Par tous les indices du produit de leurs composantes.
exemple, il se situe sur le grand demi-cercle quand la facette passe C’est une généralisation de la notion de produit scalaire de
par la direction de la contrainte normale intermédiaire σII. Ce résul- deux vecteurs de l’espace tridimensionnel usuel. Dans un écou-
tat permet de démontrer que la cission maximale au point M est lement incompressible, la puissance de déformation ne dépend
τmax = (σI − σIII)/2. que de s.

La représentation de Mohr est particulièrement utile pour Enfin, on démontre (théorème des puissances virtuelles) que
construire des champs de contrainte dans les problèmes de pour que le champ de contrainte σ, défini dans un domaine Ω et
déformation plane (§ 1.1.1) où l’on démontre que la direction engendrant la distribution de vecteur contrainte T sur la frontière S
Ox3 est direction de contrainte principale (§ 3.4 du dossier T.I. de Ω selon la relation (10), où n est la normale extérieure à Ω, vérifie
[16]). Cette représentation peut alors être précisée (voir ci-des- l’équation d’équilibre (14), il faut et il suffit que, pour tout champ de
sous). vitesse ν* continu et engendrant un champ de vitesse de déforma-
tion ε̇ * dans Ω selon les relations (4), on ait l’égalité :
À toute facette de normale n, on associe le repère orthonormé

∫σ ∫
direct (n,t,Ox3) où t est le vecteur unitaire situé dans le plan 0x1x2
faisant un angle + π/2 avec n. Le vecteur contrainte de n est contenu ∀ ν * engendrant ε̇ * : ε̇ * dV = T . ν * dS (18)
dans le plan 0x1x2 et on note σ et τ, ses composantes dans le repère
Ω S
(n,t), ce qui permet d’affecter un signe à la cission.
On démontre alors que lorsque n tourne d’un angle α, le point La relation (18) est à la base de toutes les approches numériques
représentatif de l’état de contrainte tourne d’un angle − 2α sur le cer- par éléments finis ; nous en verrons également l’intérêt d’un point
cle centré sur l’axe et passant par (σI,0) et (σII,0), cercle qu’il décrit de vue fondamental au § 4 du dossier [16], car elle permet simple-
donc totalement lorsque n tourne d’un angle π. ment d’exprimer qu’un champ de contraintes est en équilibre.

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1.1.4 Conditions aux limites


F
F/S0
Le champ de vitesse et les états de contrainte de l’outil et du métal
S
sont soumis à des conditions aux limites générales. Rm
À l’interface entre deux corps notés 1 et 2 (métal/outil, métal/ M
2R Rupture
atmosphère, outil/atmosphère) de normale n, la composante nor- 2R0 P
Re
male de la vitesse est continue ainsi que le vecteur contrainte : L0
L
n . (v1 − v2) = 0 (σ1 − σ2) . n = 0 (19)
En particulier, si un point de la surface du corps est soumis à un
fluide exerçant une pression p  , le vecteur contrainte de la facette E
M'
correspondante vérifie : 0 Ah AR
T = σ . n = – p n ∆L/L0
F
Par exemple, pour une surface en contact avec l’atmosphère, pf a principe de l'essai b évolution de la contrainte nominale
étant alors négligeable en général devant les contraintes internes du σn = F/S0 avec l'allongement relatif
matériau, on supposera T = 0 (condition dite de surface libre). εn = ∆L/L0
Le contact entre le métal et l’outil, c’est-à-dire entre deux corps soli-
des, est régi par (19) et une condition supplémentaire, dite « loi de Figure 2 – Essai de traction uniaxiale sur éprouvette axisymétrique
frottement », qui relie les composantes de la vitesse de glissement :
∆v = v2 − v1, où v1 et v2 sont respectivement les vitesses superficiel- Il consiste à mesurer la force F nécessaire pour augmenter la lon-
les du métal et de l’outil, et la cission qu’exerce l’outil sur le métal τ dite gueur L de la partie de l’éprouvette de section initialement cons-
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« cission de frottement », comme nous le verrons au § 5.2 du dossier tante. En pratique, le plus souvent, on mesure l’évolution de la force
[16] ainsi que dans [21]. en imposant une vitesse de déplacement à la traverse de la machine
Auparavant, il faut noter un point important concernant les condi- de traction. Il en résulte une vitesse de déformation de la partie utile
tions aux limites en mise en forme : à toute interface métal/outil Sk, de l’éprouvette (Oz étant la direction de traction) :
k = 1-N, on peut considérer avec une bonne approximation que
l’outil impose une cinématique de type corps rigide avec, au plus, ε̇ = ε̇ zz = 1 dL
--- ------- (21)
trois degrés de liberté en translation Vk et trois degrés de liberté en L dL
rotation ωk. Il leur correspond un torseur à six composantes com-
Nous considérons ici le cas d’un alliage métallique déformé très
posé d’une résultante Rk et d’un moment résultant Γk. En un point
en dessous de sa température de solidus TF, et homogène (proprié-
de l’interface, la puissance associée au vecteur contrainte T de la
tés indépendantes du point considéré dans le matériau, ce qui
relation (18) s’écrit, en notant τ la composante tangentielle de T :
nécessite, entre autre, une petite taille de grain et une composition
Ẇ S = T . v 1 = T . ( v 1 – v 2 ) + T . v 2 = – τ . ∆v + T . v 2 chimique homogène à l’échelle de l’éprouvette).
Considérons une éprouvette axisymétrique dont la partie utile a
→ ∫
Sk
T . v 1 dS = – ∫τ
Sk
. ∆v dS + R k . V k + Γ k . ω k
un rayon initial R0 (aire de la section S 0 = πR 02 ) et une longueur ini-
tiale L0 (figure 2 a). La déformation de la partie utile de l’éprouvette
est uniforme tant que la force croît (F/S0 < Rm résistance du maté-
Nous avons souligné l’indice k pour signaler l’absence de somma- riau, en deçà du point S) (figure 2 b).
tion. Dans ce domaine, l’évolution de la contrainte nominale σn = F/S0
Pour N outils, et pour les champs de vitesses ν* engendrant en sur- avec l’allongement relatif εn = ∆L/L0 met bien en évidence deux
face d’outil Sk une cinématique d’outils ( V k*, ω k* ) , à une discontinuité domaines très différents selon la valeur de σn :
tangentielle ∆ν* près, le théorème des travaux virtuels (18) s’écrit : — σn < Re contrainte critique dite « limite d’élasticité » : domaine de
l’élasticité linéaire où l’allongement augmente proportionnellement à

∀ ν * engendrant ε̇ * ∫σ

: ε̇ * dV = ∫
S′
T . ν * dS
la force et où, après décharge, l’éprouvette reprend ses dimensions ini-
tiales. Ce domaine se caractérise par la réversibilité des déformations,
la linéarité entre force et allongement n’étant pas toujours strictement
N observée. Physiquement, la contrainte modifie très légèrement, et de


⎛ ⎞
– ∑ ⎜ τ . ∆ ν * dS⎟ + R . V *+ Γ . ω * (20)
⎜ ⎟ k k k k
manière réversible, les distances entre les atomes du matériau ;
— σn > Re : au-delà du point P, domaine de déformation irréversible
k=1 ⎝ Sk ⎠ dite « plastique » : après décharge (ligne en pointillés MM′ ), la lon-
gueur de l’éprouvette a augmenté en laissant invariant son volume :
Dans cette relation, S′ représente la frontière de Ω, moins les
au-dessus d’un seuil critique de contrainte, la forme du matériau évo-
interfaces métal/outil Sk .
lue irréversiblement en laissant invariant le volume. Physiquement, la
contrainte atteint une valeur critique permettant d’activer un
mécanisme élémentaire de déformation irréversible ; en général un
2. Comportement uniaxial glissement relatif d’une partie du matériau par rapport à l’autre produi-
sant un cisaillement par déplacement irréversible de dislocations [22].
homogène Comme la variation de dimensions de l’éprouvette peut être
importante, il importe d’en tenir compte dans l’exploitation de
l’essai en définissant, à partir des valeurs courantes du rayon R et de
la longueur L de la partie utile, contrainte et déformation rationnel-
2.1 Essai de traction les respectivement notées σ et ε :
L
L’essai de traction est couramment utilisé pour caractériser le
comportement mécanique des métaux. Il se pratique usuellement
soit sur des éprouvettes asymétriques (figure 2 a), soit sur des πR 2
F
σ = ---------- ε = ∫ ε̇ dt = ∫
L0
------- = ln ⎛ ------⎞ = ln ( 1 + ε n )
dL
L
L
⎝L ⎠
0
(22)
éprouvettes plates découpées dans des tôles (§ 3.1 du dossier [17]).

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PLASTICITÉ EN MISE EN FORME __________________________________________________________________________________________________________

Les mécanismes élémentaires à l’échelle atomique étant des


cisaillements, la déformation plastique laisse invariant le volume du
σ matériau : si LRes, RRes et VRes désignent respectivement la lon-
gueur, le rayon et le volume de la partie utile de l’éprouvette après
R' décharge, on a donc :
M S
R
P V 0 = πR 02 L 0 = πR Res
2 L
Res = V Res

Ces deux domaines sont suivis d’un domaine III dit domaine de la
« striction ».

L’aire de la section de la partie utile de l’éprouvette ne reste pas


M' m
constante le long de l’éprouvette et la déformation se concentre,
0 ε
plus ou moins vite, au voisinage d’une section dite striction. Ce phé-
nomène est dû à l’instabilité intrinsèque de l’essai de traction : la
I II III force est le produit de l’aire de la section S, qui diminue, par la con-
Dans le stade III de la striction, l'état de contrainte est triaxial et la trainte σ qui, en cas d’écrouissage, augmente.
courbe SR' représente la vraie évolution de la contrainte d'écoulement
obtenue par mesure des rayons de courbure de la surface de la striction. Tant que l’écrouissage est important, la force croît avec la défor-
mation, ce qui assure une répartition homogène de la déformation ;
quand la diminution de section l’emporte sur l’écrouissage, la force
Figure 3 – Évolution avec la déformation totale ε de la contrainte
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tend à décroître et l’écrouissage n’est plus capable d’empêcher la


rationnelle σ lors de l’essai de traction uniaxiale d’un matériau concentration de déformation.
présentant un écrouissage
Le début de striction (point S) coïncide donc avec le moment où la
force F passe par un maximum qui correspond, pour la contrainte
On notera que la déformation rationnelle ε est, par définition, le nominale, à la résistance Rm (figure 2 b). Puis F décroît
cumul des incréments d’allongements relatifs, ce qui rend cette régulièrement jusqu’à la rupture de la striction (point R), et il en est
grandeur additive, propriété que ne possède pas l’allongement rela- de même de la contrainte calculée en rapportant la force à l’aire de
tif εn = ∆L/L0. L’évolution de σ avec ε, déduite de l’essai, est décrite la section calculée en supposant la déformation homogène : courbe
sur la figure 3. SR en trait plein de la figure 3.
Dans le domaine I dit « domaine élastique », contrainte et défor-
L’analyse précise de l’état de contrainte et de déformation dans la
mation radiale sont décrites par les relations :
striction [7] montre que l’état de contrainte réel n’est plus uniaxial,
même si la déformation reste sensiblement homogène, de valeur :
⎧ σ = Eε
σ  R e → ⎨ ∆R ⁄ R = – vε (23)
⎩ ε = ln(S0 /S)
Ces relations définissent les deux caractéristiques élastiques fon-
damentales d’un matériau : avec S aire de la striction à l’instant considéré.
— E (Pa) le module d’Young ; La contrainte d’écoulement que l’on peut en déduire (en utilisant
— υ (sans dimensions) le coefficient de Poisson. un critère de plasticité § 2 du dossier [16]) continue à croître (courbe
Dans le domaine II, dit « plastique », la déformation ε = 0 m est la SR′ en pointillé de la figure 3) lorsque le matériau ne subit pas
somme d’une déformation élastique ε e = M′ m , qui disparaît lors d’adoucissement ou d’endommagement ; ce dernier point sera
de la décharge, et d’une déformation plastique permanente (irréver- rediscuté au § 2.2.
sible) ε p = OM′ . Comme, en première approximation, le segment
de droite MM′ est parallèle au segment OP, les caractéristiques
élastiques n’ont pas varié et on a : L’essai de traction fournit également des informations pré-
cieuses sur la ductilité du matériau, à savoir son aptitude à subir
de grandes déformations plastiques, sans rupture ou décohé-
⎧ ε = εe + εp sions internes. La mise en forme d’un métal est d’autant plus

σ > Re → ⎨ σ ∆R e (24) facile que sa ductilité est plus grande.
⎪ ε e = --- ---------- = – νε e
⎩ E R

On constate que la fraction de la déformation totale appelée Ce point sera rediscuté aux § 2.2 et 4 du dossier T.I. [17]. Cette duc-
« déformation élastique » est toujours réversible : si l’on applique tilité est appréciée couramment à partir de deux grandeurs :
un nouveau chargement à l’éprouvette, le point représentatif par-
court à nouveau le segment M′M , dans le domaine élastique, avant — l’allongement total à la rupture AR (figure 2 b) ;
de subir une nouvelle déformation plastique. — la striction Σ = 100(1 − SR /S0) exprimée en % où SR est l’aire de
Le plus souvent, la contrainte nécessaire pour provoquer la défor- la section où se rompt l’éprouvette.
mation plastique, appelée contrainte d’écoulement (en traction
uniaxiale) et notée σ0, croît avec la déformation plastique : ce phé- L’allongement à la rupture n’est pas toujours très discriminant.
nomène est appelé écrouissage. Dans le cas contraire, on parle Par contre, la striction, bien que de mesure plus délicate, est davan-
d’adoucissement. tage représentative et, comme la déformation reste homogène dans
L’essai de traction permet donc de déterminer l’évolution de la la striction, on peut en déduire une estimation de la déformation
contrainte d’écoulement plastique avec la déformation plastique : (rationnelle) à la rupture du matériau :

σ0 = σ = Re + H(εp) (25) εR = ln(S0 /SR) = − ln(1 − Σ/100) (26)

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2.2 Influence de la pression


hydrostatique : essai de traction sous GPa
pression hydrostatique fluide
σo
0,8
(GPa)
Cu
Pour un produit massif, non issu de la métallurgie des poudres, 313
l’application d’un état de pression hydrostatique pur, grâce à un 0,7 MPa
fluide, ne produit qu’une (légère) diminution élastique et réversible
de son volume ; le rapport entre la pression hydrostatique imposée 0,6
p et la variation relative de volume θ étant le module de compressi-
bilité élastique Ke du matériau, qui est relié au module d’Young et au
coefficient de Poisson : 0,5

p = − Ke θ (27) 0,4

E 0,3
avec K e = -------------------------
3 ( 1 – 2v )
79
0,2
Un état de pression hydrostatique pur ne peut donc engendrer 156
une déformation plastique.
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0,1
0,1
Des essais pratiqués de manière intensive, notamment par Bridg-
man vers 1952, ont permis de montrer que l’essai de traction d’un 0
alliage métallique sous une pression hydrostatique pf élevée (impo- 0 1 2 3 4 ε
sée en pratique par un fluide) fournit la même courbe d’écrouissage La pression pf ne modifie pas l'écrouissage du matériau, mais son
σ0 = Re + H(εp) que l’essai pratiqué sous pression atmosphérique. augmentation déplace vers des déformations supérieures la
Dans un tel essai, le tenseur des contraintes s’écrit : décroissance de la contrainte due à la formation de cavités internes
(endommagement ductile), accroissant ainsi la déformation à la rupture.

⎛ pf 0 0 ⎞ Figure 4 – Essai de traction, sous pression hydrostatique fluide pf, de


⎜ ⎟
σ = ⎜ 0 pf 0 ⎟ cuivre recuit de haute pureté, d’après [7]
⎜ ⎟
⎝ 0 0 p f σ0
+ ⎠
Nous reviendrons sur ce point plus précisément au § 4.1 du dos-
La pression hydrostatique modifie par contre la capacité de défor- sier [17].
mation, avant rupture du matériau et il est intéressant, dans l’opti-
que de la mise en forme, de commenter les résultats obtenus.
À ce stade, on peut déjà noter que la capacité de mise en forme
La figure 4 représente l’évolution de la contrainte effective σ0 d’un métal augmente avec le niveau de pression hydrostatique
d’un cuivre recuit de haute pureté, donc contenant peu d’inclusions, imposé par le procédé. Par exemple, elle est assez limitée en éti-
pour des essais effectués avec diverses valeurs de la pression de rage et tréfilage, où l’on tire sur le produit, ce qui fait que la défor-
confinement fluide pf. mation du métal est rarement supérieure à 30 % [23].
À l’inverse, elle est très grande en filage où l’on comprime la
À pression pf donnée, on note que l’évolution de la contrainte billette et où on peut couramment allonger le métal d’un facteur
comporte deux phases : de l’ordre de 60, ce qui correspond à une déformation plastique
εp de l’ordre de 4 ([24] et [25]).
— une phase de croissance et l’ensemble des essais fournit une
courbe enveloppe commune à tous ; cette courbe correspond à la
courbe d’écrouissage sans endommagement du matériau
σ 0 = R e + H( ε p ) ;
— une phase de décroissance, d’abord graduelle, puis très bru-
3. Essais rhéologiques sous
tale, qui s’interrompt par la rupture ; cette phase est d’autant plus
décalée vers les grandes déformations que la pression de confine-
mono-chargement
ment pf est plus élevée. En conséquence, la déformation à la rupture
augmente fortement avec pf.
Si l’essai de traction est très utile, du fait de sa simplicité de mise
en œuvre et d’interprétation, son domaine d’utilisation est limité par
La phase de décroissance est due à la formation et la crois- le phénomène de striction du côté des grandes déformations. Par
sance de cavités internes, mécanisme responsable de l’endom- ailleurs, la mesure précise de la déformation de l’éprouvette dans le
magement ductile. domaine des petites déformations nécessite l’utilisation d’extenso-
Cet endommagement s’accompagne d’une diminution de la mètres ou de jauges de contraintes.
masse volumique du matériau, très faible, mais mesurable avec Nous ne parlerons pas ici de l’essai de compression ; son analyse
des balances de très haute précision (§ 4.4 du dossier [17]). mécanique est très proche de celle de l’essai de traction. Mais, s’il
Sur le plan mécanique, tout se passe comme si l’aire de la permet d’atteindre de plus grandes déformations puisque l’aire de
section effective où s’applique la contrainte diminue d’un fac- la section sur laquelle s’exerce la force croît constamment, la mise
teur (1 − D) où D est un nombre qui augmente à partir de 0 avec en œuvre nécessite des précautions pour minimiser l’influence du
la déformation. frottement du matériau sur les outils [8] et [26].

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angulaire de rotation de la partie mobile (z = L). D’où les composantes


non nulles de la vitesse et des vitesses de déformation et les expres-
Γ sions de la vitesse de cisaillement γ̇ et du cisaillement γ :

γ̇ ωr θr
θ u ϕ = ωr ⎛ --z-⎞ → ε̇ ϕz = ε̇ zϕ = --- = ------- γ = ----- (29)
⎝ L⎠ 2 2L L
avec θ angle de rotation total d’un des mors de
l’éprouvette par rapport à l’autre (figure 5).
■ Ces expressions s’appliquent également aux éprouvettes tubulai-
L R res et pleines.
■ Pour les éprouvettes tubulaires de petite épaisseur, elles mon-
trent que le cisaillement et sa vitesse sont sensiblement uniformes,
de valeur :
ωR θR
γ̇ ≈ γ̇ ( r = R ) = -------- γ ≈ γ ( r = R ) = ------- (30)
L L
−Γ L’hypothèse de cission uniforme est donc raisonnable et ceci est
un net avantage de l’utilisation d’éprouvettes tubulaires. L’inconvé-
nient d’une telle géométrie d’éprouvette par rapport aux pleines est
Figure 5 – Essai de torsion d’une éprouvette pleine : θ est l’angle de la plus grande difficulté de leur usinage et une mise en œuvre de
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rotation de la partie mobile, ω = dθ/dt la vitesse angulaire de rotation de la l’essai beaucoup plus délicate pour éviter les sollicitations parasites
partie mobile du type flexion.
■ Pour les éprouvettes pleines, la vitesse de cisaillement et le
On dispose d’autres essais rhéologiques mono-chargements qui cisaillement ne sont pas uniformes : ils sont proportionnels à la dis-
peuvent s’avérer très utiles ; parmi eux, les deux plus importants : tance à l’axe de l’éprouvette. Il est donc logique de supposer que la
— l’essai de torsion qui permet d’explorer le domaine des gran- cission n’est pas uniforme si elle dépend du cisaillement et/ou de sa
des déformations comme celles imposées par forgeage, filage et les vitesse.
passes successives de laminage ; Toutefois, cette dépendance linéaire entre r et les déformations et
— l’essai de flexion de plaques minces, bien adapté à l’étude du vitesse de déformations permet d’exprimer, en fonction du couple
comportement des métaux en feuilles, en petites et moyennes supposé dépendant de ω et de θ, la cission à la périphérie de l’éprou-


déformations, monotones ou alternées. vette (formule de Fields-Backhofen-Rossard établie à l’aide de déri-
Dans ces essais, le matériau ne subit pas une déformation vations partielles sous le signe ):
homogène ; l’analyse mécanique est toutefois possible, car la défor-
mation varie linéairement avec la distance à l’axe ou au plan médian ⎧ Γ = Γ ( ω ,θ )
⎪ R
de l’éprouvette. ⎪ Γ ∂ ln Γ ∂ ln Γ ⎞

⎛ ωR θR⎞ -------------- ⎛
⎨ ωr , θr⎞ 2πr 2 dr → τ ⎝ -------- , -------⎠ = 2πR 3 ⎝ 3 + --------------- + ----------------⎠ (31)
τ ⎛ ------
⎪Γ = ⎝L -----⎠ L L ∂ ln ω ∂ ln θ
⎪ L
3.1 Essai de torsion : étude des grandes ⎩ 0

déformations La comparaison à l’essai de traction sera faite au § 3 du dossier T.I.


[16].

Cet essai se pratique sur des éprouvettes axisymétriques pleines Notons que les dimensions de l’éprouvette étant invariantes
(figure 5) ou tubulaires. La partie utile est un cylindre de longueur L, au cours de l’opération, l’essai de torsion peut être utilisé pour
de rayon extérieur constant R et, pour les éprouvettes tubulaires, étudier les grandes déformations plastiques des métaux.
d’épaisseur e constante, généralement choisie petite devant R. Par ailleurs, on peut grâce à lui explorer le cas de déforma-
■ L’essai consiste à mesurer l’évolution du couple Γ lors de la rota- tions non monotones (torsion dans un sens, puis dans l’autre) et
tion d’une extrémité de l’éprouvette, l’autre extrémité étant mainte- ainsi estimer l’effet Bauschinger (cf. § 2.2 de [17]) qui se mani-
nue fixe (figure 5). feste essentiellement à froid où la vitesse de rotation a peu
d’influence (§ 4.1).
■ Considérons le repère polaire Orϕz associé naturellement à
l’éprouvette et dont l’origine O est située dans le plan de début de la Supposons que l’on impose à l’éprouvette un l’angle de rotation
zone utile, côté extrémité fixe. Les seules composantes non nulles θ1 > 0 dans un sens avec le couple Γ1(θ1), puis un angle de rotation
du tenseur des contraintes sont les cissions σϕz = σzϕ = τ qui équili- θ2 < 0, en sens inverse, avec le couple Γ = Γ1(θ1) + Γ2(θ1,θ2). La cis-
brent le couple. sion résultante, en un point de l’éprouvette, s’écrit
■ Pour une éprouvette tubulaire, dont l’épaisseur vérifie e << R, τ = τ1(γ1) + τ2(γ1,γ2) où γ1 et γ2 sont les cisaillements (de signes oppo-
cette cission peut être considérée comme uniforme avec une bonne sés) induits par θ1 et θ2. On en déduit :
approximation et vaut :
⎧ Γ = Γ ( θ ,θ )
⎪ 2 2 1 2
Γ ⎪ R
σ ϕz = τ = ------------------ (28) ⎪ θ1 R θ2 R ⎞ 1 ∂Γ 2 ∂Γ 2
2πR 2 e
■ Pour une éprouvette pleine, l’interprétation est plus complexe. En

⎪ Γ2 =


θ1 r θ2 r ⎞
τ 2 ⎛ --------

L L

, --------- 2πr 2 dr

→ τ 2 ⎛ ---------
L
,
⎝ - -----------⎠
L
= -------------3- ⎛ 3Γ 2 + θ 1 --------- + θ 2 ---------⎞
2πR ⎝ ∂θ 1 ∂θ 2 ⎠
(32)

0

effet, avec une bonne approximation, on peut supposer que les diver-
ses sections axiales de la partie utile tournent avec une vitesse angu- L’approche se généralise sans difficulté à une série de rotations
laire variant linéairement de 0 à la base fixe (z = 0) à ω, la vitesse alternées.

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y z
2P
f e/2
x
e
0
P 2L P
– e/2
a essai de flexion trois-points

P P R
x δ f

P P Figure 7 – Champ de déformation lors de la flexion d’une plaque


L 2/ L
mince (e << R)

b essai de flexion quatre-points


Pour un matériau homogène, la courbure dans chaque section est
Figure 6 – Essais de flexion d’une plaque mince (ef << L2)
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reliée au moment C = C(M). Ce moment, dans la moitié gauche des


éprouvettes, est :

⎧ Px 0xL
3.2 Essai de flexion : étude des petites M(x) = ⎨ (35)
⎩ PL LxL+ ( éprouvette 4 points )
déformations des métaux en feuilles
La flexion étant faible, la courbure C = d2y/dx2 ; on en déduit la
relation fondamentale :
La figure 6 présente les deux types d’essai de flexion couram- L+
ment utilisés :
— flexion trois points avec mesure de la flèche f, égale au dépla-
cement relatif entre les cylindres d’appui périphériques et le cylin-
f = ∫0
xC ( M ( x ) ) dx (36)

dre d’appui central ;


De (35) et (36), on déduit la loi C(M) pour l’éprouvette 3 points [7] :
— flexion quatre points avec mesure soit de la flèche f, soit du
déplacement relatif entre les cylindres d’appui périphériques et les 1 df
cylindres d’appui centraux δ. C ( M ) = ------ ⎛ 2f + P ------- ⎞ (37)
L2 ⎝ dP ⎠
L’éprouvette a une épaisseur e, une largeur b et une longueur utile
2L ou 2 ( L +  ) . On suppose que le matériau est homogène et que avec M = PL (3 points)
l’évolution de sa contrainte avec la déformation est (au signe près) L’expression pour l’éprouvette 4 points est différente :
la même en traction et compression σ(ε).
P
L’objectif de l’essai est de déduire la loi σ(ε) de l’évolution de la flè- ⎛ ⎞
che de l’éprouvette f ou de δ (flexion quatre points) avec la force P
appliquée par les cylindres d’extrémités.
α
( L +  )2 ⎜

C ( M ) = -------------------- ⎜ f + ( 2 – α )P – α


0



( L +  ) 2 M = PL (38)
f ( u )u α – 1 du⎟ α = ---------------------------
(L +  ⁄ 2)
-

P
On notera, qu’en pratique, le frottement du matériau sur les 1 ⎛ ⎞
cylindres d’application des forces empêche toute déformation
dans le sens de la largeur b de l’éprouvette : le matériau est
C ( M ) = ------ ⎜ δ + ( 2 – α′ )P – α′
L ⎜

∫0
δ ( u )u α′ – 1 du⎟ α′ = --- + 2 M = PL


L

donc en déformation plane (§ 1.1).

On peut effectuer le dépouillement de l’essai par une méthode À noter que la courbure de la partie centrale de l’éprouvette
directe dans le cas de faibles flexions, c’est-à-dire telles que (f/ de flexion 4 points étant constante, comme le moment, la pose
2 << 1 et faibles déformations : ef/L2 << 1 [9] et [10]. de jauges de déformation à la surface de l’éprouvette dans cette
L)
Dans ces conditions, la déformation ε dans une section varie zone fournit la déformation ε en z = e/2 et la relation C(M) :
linéairement avec la cote z à travers l’épaisseur (figure 7) nulle à mi- 2ε
épaisseur où z = 0, c’est une extension pour z > 0 et une contraction C = ------ M = PL
e
pour z < 0 et elle est reliée à la courbure locale de la section par la
relation :
De l’expression du moment en fonction de σ(ε) (34) et de l’expres-
e e
ε(z) = Cz – ---  z  --- (33) sion des déformations (33), on déduit ensuite σ(ε) :
2 2
e
σ ( ε ) = ---------- ⎛ 2M + ---------------------⎞
2 C
Par ailleurs, le moment de flexion vaut : ε = C --- (39)
e2 b ⎝ dC ⁄ dM⎠ 2
e⁄2

M = ∫
–e⁄2
zσ ( ε ( z ) ) dz (34)
On peut explorer avec cet essai les déformations non monotones :
flexion dans un sens, puis dans l’autre, et ainsi estimer l’effet Baus-
chinger et la nature de l’écrouissage (cf. § 2.2 du dossier [17]).

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L’analyse est comparable à celle effectuée dans le cas de la tor- 4.1 Plasticité à froid
sion, à ceci près qu’elle comporte deux étapes.
Du fait de l’apparition de la plasticité et des déformations irréver-
sibles, la réponse de chaque section de l’éprouvette dépend de son Entre 0,15 et 0,3TF, où TF est la température absolue du solidus de
état final, mais celui-ci n’est tributaire que du moment maximal l’alliage métallique, température T et vitesse de déformation ε̇ ont
appliqué. Nous ne considérons ici que le cas de la flexion 3 points. peu d’influence sur la contrainte de déformation. La structure méta-
Après application de P1 qui produit la flèche f1, on applique P2 < 0 llurgique n’évolue que durant la déformation, avec une multiplica-
qui produit une diminution de la flèche f2 < 0. tion des dislocations produisant un écrouissage marqué et une
Pour dépouiller la flexion inverse, il suffit de remarquer que la diminution de la ductilité [22] et [27]. C’est le cas de la déformation
variation de courbure, lors de cette décharge d’une section C2, est à 20 ˚C des aciers et des alliages d’aluminium (figure 9) et de cuivre.
en fait une fonction du moment maximal avant décharge M1 et du On peut définir sans difficulté une limite élastique et les relations
moment ajouté M2 : (23) à (25) définissent la courbe contrainte-déformation. La con-
C = C2(M1,M2) (40) trainte d’écoulement peut être souvent représentée dans un certain
domaine de déformation monotone par une loi puissance à seuil (loi
On a : de Krupkowski) :

L
σ0 = σ1(ε0 + εp)n (43)
f2 = ∫
0
uC 2 ( M 1 ( u ) ,M 2 ( u ) ) du
La plasticité du métal est alors caractérisée par trois paramètres :
— la consistance (en traction) σ1 ;
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⎧ M1 ( u ) = P1 u — le coefficient de prédéformation ε0 qui permet de rendre


avec ⎨
⎩ M2 ( u ) = P2 u compte de la limite d’élasticité R e = σ 1 ε 0n ;
— l’indice d’écrouissage n.
On reconnaît une relation analogue à celle de la torsion d’un
corps viscoplastique écrouissable. On peut donc facilement l’inver- Une telle relation décrit bien le comportement des aciers doux
dans un domaine assez étendu de déformation ( ε p  0 ,6 ) , mais elle
ser par dérivation sous le sigle ∫ : est moins bien vérifiée pour d’autres alliages, comme les alliages
d’aluminium où la croissance de σ0 avec εp tend à se ralentir aux
déformations élevées [10].
1 ∂f 2 ∂f 2 ⎧ M1 = P1 L
C 2 ( M 1 ,M 2 ) = ------ ⎛ 2f 2 + P 1 --------- + P 2 ---------⎞ ⎨ (41)
L2 ⎝ ∂P 1 ∂P 2⎠ ⎩ M2 = P2 L
Il faut noter que supposer la contrainte d’écoulement fonc-
La contrainte dans chaque fibre de la plaque σ2 est la somme de tion, uniquement de la déformation plastique, correspond déjà
la contrainte avant décharge σ1, fonction de la déformation ε1 impo- à une schématisation.
sée par P1, et d’une contrainte σ2 induite par la décharge, fonction De plus, une description fine des phénomènes nécessite de
de la déformation ε1 imposée par P1 et de la déformation ε2 de signe tenir compte de l’influence de T et ε̇ ; la contrainte d’écoule-
opposé imposée par P2 : ment étant, à très grande vitesse, nettement plus élevée qu’aux
vitesses de déformation accessibles par traction convention-
σ = σ1(ε1) + σ2(ε1,ε2) nelle.
Ces points sont importants pour le formage aux vitesses
On en déduit : industrielles et dans le comportement des structures dans le
choc [28] et [29].
⎧ ε1 = C1 e
---
2 ∂M 2 ∂M 2 ⎪
σ 2 ( ε 1 ,ε 2 ) = ---------- ⎛ 2M 2 + C 1 ----------- + C 2 -----------⎞
2
⎝ ⎨ (42)
e b 2 ∂C 1 ∂C 2 ⎠ ⎪ε = C e ---
On peut toutefois, pour simplifier la prise en compte du
⎩ 2 2
2 comportement :
— négliger l’écrouissage, lorsque le matériau a déjà subi de for-
Ces résultats se généralisent sans difficulté au cas d’une série de
tes déformations plastiques, et supposer le métal élastique-parfaite-
flexions alternées successives.
ment plastique (EPP) (figure 8 a). Le comportement mécanique du
matériau est alors caractérisé par son module d’Young E, le coeffi-
cient de Poisson υ et une contrainte d’écoulement plastique cons-
tante σ0 (σ0 = σ1 ; n = 0) ;
4. Comportements observés — négliger la déformation élastique, lorsque la déformation
et schématisations usuelles imposée est grande devant la déformation élastique à la limite
d’élasticité εe = Re /E, et suppose le métal rigide-plastique (RP)
(figure 8 b). Cette schématisation revient à supposer le module
Des comportements plus ou moins complexes sont observés à d’Young E infini. Le comportement mécanique du matériau est alors
l’aide des précédents essais [11]. caractérisé par la loi d’évolution de la contrainte d’écoulement plas-
tique σ0 (25) ou (43) ;
Un paramètre d’état particulièrement important est la tempé- — négliger les deux, la déformation élastique et l’écrouissage,
rature d’essai T (en Kelvin ou absolue) qui permet de distinguer lorsque le matériau a déjà subi de fortes déformations plastiques et
la plasticité à froid et la plasticité à chaud. que la déformation imposée est grande devant la déformation élas-
tique εe = σ0 /E (généralement inférieure au %), et supposer le métal
rigide-parfaitement plastique (RPP) (figure 8 c). Le module d’Young
Nous nous restreignons ici au cas des déformations monotones, E est alors supposé infini. Le comportement mécanique du matériau
largement rencontré en mise en forme. Nous rediscuterons le cas est alors caractérisé par la seule contrainte d’écoulement plastique
des déformations non monotones au § 2.2 du dossier T.I. [17]. qui est constante σ0 (σ0 = σ1 ; n = 0).

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__________________________________________________________________________________________________________ PLASTICITÉ EN MISE EN FORME

La contrainte d’écoulement plastique est une fonction complexe


de la déformation, de la vitesse de déformation et de la
σ σ σ température :
σ0 Re σ0
σ 0 = σ 0 ( ε ,ε̇ ,T ) (44)

À titre d’exemple, la figure 9 décrit les évolutions de σ0 pour l’alumi-


nium recuit.
Des représentations assez complexes permettant une bonne des-
0 ε 0 ε 0 ε cription des données expérimentales ont été proposées par Gavrus
EPP RP RPP [12]. En première approximation, au moins dans le domaine des
déformations et des températures pas trop élevées, de tels résultats
a b c
peuvent être représentés par une loi du type Norton et Hoff généra-
lisée, comme celle implantée dans les codes FORGE [13] :
Figure 8 – Idéalisations possibles de la courbe de traction à froid
d’un métal σ 0 = σ 1 ( ε 0 + ε ) n ε̇ m exp ( – β̃ [ T – T 0 ] ) (45)

Par rapport à (43), on voit apparaître deux autres caractéristiques :


— l’indice de viscosité m ;
4.2 Plasticité à chaud — le coefficient de thermodépendance β̃ .

Noter que les indices d’écrouissage n et de viscosité m sont, a


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Il s’agit du domaine de température supérieure à 0,5TF où la struc- priori, fonction de T, m étant fonction croissante de T, alors que n en
ture métallurgique de l’alliage métallique évolue notablement pen- est une fonction décroissante.
dant et entre les séquences de déformation, du fait de phénomènes
Au fur et à mesure que T augmente, le domaine d’écrouissage
de restauration et de recristallisation, phénomènes thermiquement
tend à disparaître, la contrainte d’écoulement devenant fonction
activés [22]. C’est le cas de la mise en forme à chaud des aciers (vers
uniquement de T et ε̇ . Ceci revient dans la relation (45) à annuler
1 200 ˚C), des alliages de cuivre (vers 800 ˚C) et des alliages d’alumi-
l’indice d’écrouissage n. Une simplification de la relation (45) est
nium (au-dessus de 400 ˚C).
alors possible dans un domaine limité de température : c’est la loi
de Norton et Hoff [14] :
La notion de limite d’élasticité tend à devenir évanescente au fur
et à mesure que la température augmente, car toute contrainte 1+m
appliquée induit une déformation plastique, la contrainte d’écoule- ---------------
ment plastique tendant vers 0 avec la vitesse de déformation aux σ 0 = σ 1 ε̇ m = 3 2
Kε̇ m (46)
températures élevées.
On a introduit ici la consistance en cisaillement K qui est propor-
On peut alors couramment négliger la déformation élastique. tionnelle à la consistance en traction σ1 [18].

0,15
Al Cu Si Fe
Bal. 0,016 0,07 0,24
σ0
(GPa) –1
18 ºC s
5
2, 1
0,

Aluminium
0,1
s
200 ºC 2,5
250 ºC
300 ºC 0,1
–1
–1 s
10 s 2,5

2,5 0,1

0,05 0,5
350 ºC –1 400 ºC –1
0,1 2,5
s s
2,5
–1
10 s
0,1
2,5 0,1
Figure 9 – Influence de la température, de la
0,5
déformation et de la vitesse de déformation sur
0,1 la contrainte d’écoulement plastique de
500 ºC
0 l’aluminium recuit (HV 24,4) – Résultats
0 0,2 0,4 0,6 0 0,2 0,4 0,6 0 0,2 0,4 0,6 0,8 d’essais de compression avec plastomètre à
ε came [22] sur éprouvettes de diamètre 12 mm
et hauteur 18 mm [8]

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PLASTICITÉ EN MISE EN FORME __________________________________________________________________________________________________________

Notations et Indices Notations et Indices


Symboles Unités Désignation Symboles Unités Désignation
Notations P N force de flexion
b m largeur d’éprouvette de flexion, q̇ ( q̇  ) m · s−1, rad · s−1 vecteur vitesse généralisée
de tôle en laminage
R m rayon de la partie utile de
dr – densité relative (rapport densité l’éprouvette (traction, torsion)
du matériau sur densité
maximale du matériau) R (Ri) N résultante
c J · kg−1 · K−1 capacité thermique massique
˙ (R )
R ij s−1 tenseur des vitesses de rotation
C m−1 courbure d’une section d’une rα – coefficient d’anisotropie de
éprouvette de flexion Lankford (traction selon une
direction faisant un angle α
D – variable d’endommagement avec la direction de laminage)
ė ( ė ij ) s−1 tenseur déviateur des vitesses Orϕz – coordonnées polaires
de déformations
Re Pa limite d’élasticité du matériau
e m épaisseur de tube
Rm Pa résistance du matériau
fp – fraction volumique de porosités
du matériau s (sij) Pa déviateur des contraintes
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E Pa module d’Young S0 m2 aire initiale de la section utile de


l’éprouvette de traction
F N force de traction, de laminage
SR m2 aire de la section de rupture de
f(σ) – critère de plasticité l’éprouvette de traction
g(τ) – critère de glissement interfacial t s temps
H (εp) Pa évolution de la contrainte de T (Ti) Pa vecteur contrainte
traction avec la déformation
plastique T K température absolue

HV – dureté Vickers x (xi) m vecteur position


k Pa cission maximale du métal X (Xij) Pa tenseur d’écrouissage
cinématique
K Pa · sm consistance en cisaillement
U J · kg−1 énergie interne massique
Ke Pa module de compressibilité
élastique U (Ui) m vecteur déplacement
Kσ Pa−1 index de plasticité de v (vi) m · s−1 vecteur vitesse
transformation vn m · s−1 module de la composante
L m longueur de la partie utile de normale de la vitesse
l’éprouvette (traction, torsion) vt (vt1,vt2) m · s−1 composante tangentielle
m – indice de viscosité de la vitesse

m – coefficient de frottement vref m · s−1 vitesse de référence


de Tresca (vitesse d’outil)

M N·m moment de flexion V (Vi) m · s−1 vecteur vitesse de translation


W˙ W puissance
n – indice d’écrouissage
n (ni) – normale unitaire définissant α K−1 coefficient de dilatation
une facette, normale unitaire thermique linéaire
extérieure au volume Ω
α s−m coefficient de frottement de
p Pa pression hydrostatique Norton-Hoff

pf Pa pression de fluide β – coefficient du modèle


d’écrouissage mixte de Hughes
q1 , q2 , q3 – coefficients de la loi de compor-
tement de Gurson-Tvergard β̃ K−1 coefficient de
thermodépendance de la
Q (QI) N, N · m vecteur force généralisée contrainte d’écoulement
Indices Indices
e : élastique e : élastique
p : plastique p : plastique
1 : métal 1 : métal
2 : outil 2 : outil
f : frottement f : frottement
u : par unité de volume u : par unité de volume
s : par unité d’aire de surface s : par unité d’aire de surface

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__________________________________________________________________________________________________________ PLASTICITÉ EN MISE EN FORME

Notations et Indices Notations et Indices


Symboles Unités Désignation Symboles Unités Désignation
χ – fraction volumique de nouvelle µ – coefficient de frottement de
phase Coulomb
γ – cisaillement ν – coefficient de Poisson
γ̇ s−1 vitesse de cisaillement ρ kg · m−3 masse volumique
Γ N·m couple de torsion, de laminage ρM kg · m−3 masse volumique maximale
du matériau
Γ (Γi) N·m moment résultant
θ = ln(V/V0) – déformation volumique (∼ ∆V/V0
∆v (∆v) m · s−1 discontinuité de vitesse pour petites variations)
(intensité)
σ (σij) Pa tenseur des contraintes
ε – déformation rationnelle totale
en traction σ Pa contrainte normale
εn – allongement relatif de σ0 Pa contrainte d’écoulement
l’éprouvette de traction plastique du matériau
ε0 – coefficient de prédéformation σn Pa contrainte nominale en traction
(loi de Krupkowski)
σ1 Pa · sm consistance (en traction)
εR
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– déformation à la rupture
σα Pa contrainte de traction dans
εp – déformation plastique en la direction faisant un angle α
traction avec la direction de laminage
εe – déformation élastique en traction σb Pa contrainte d’écoulement
en bi-expansion
ε (εij) – tenseur des (petites)
déformations σ Pa contrainte équivalente
ε – déformation généralisée Σ % striction (en traction)
˙
ε s−1 vitesse de déformation τ Pa cission
généralisée
ζ – triaxialité des contraintes, − p/σ0
ε̇ ( ε̇ ij ) s−1 tenseur des vitesses de
déformation ω rad · s−1 vitesse angulaire
λ, λ′ (Pa · s)−1 multiplicateurs plastiques ω (ωi) rad · s−1 vecteur vitesse de rotation
Indices Indices
e : élastique e : élastique
p : plastique p : plastique
1 : métal 1 : métal
2 : outil 2 : outil
f : frottement f : frottement
u : par unité de volume u : par unité de volume
s : par unité d’aire de surface s : par unité d’aire de surface

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P
O
U
Plasticité en mise en forme R

E
par Eric FELDER
N
Ingénieur civil des Mines de Paris, Docteur ès Sciences
Maître de recherches au Centre de mise en forme des matériaux (CEMEF)
École des Mines de Paris, CNRS de Sophia-Antipolis
S
Bibliographie
A
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V
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O
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P PLASTICITÉ EN MISE EN FORME __________________________________________________________________________________________________________


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