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: M3003 V1
Cet article est issu de : Matériaux | Mise en forme des métaux et fonderie
Abstract Rigid-plastic behavior is a mapping of the actual behavior of metallic alloys. This
mapping serves as the basis for the construction of all the more realistic models of plastic
behavior. The objective of this theory is to describe the behavior of rigid-plastic material in
a state of stress and deformation broader than that observed in mono-load testing, such
as traction, torsion and bending. For that, it is necessary to make various assumptions
and initially disregard the finer phenomena that occur in actual materials.
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— que le matériau est isotrope, ce qui signifie que ses propriétés Dans l’espace des contraintes principales, le domaine plastique
mécaniques sont indépendantes de la direction de la sollicitation ; f = 0 définit une surface. Les hypothèses faites précédemment per-
— que son comportement est le même quand on change l’état de mettent de préciser les caractéristiques de cette surface dite
contrainte σ en − σ (hypothèse déjà adoptée pour interpréter l’essai « surface d’écoulement » :
de flexion au § 3.2 du dossier [42]) ;
— qu’il obéit au principe du travail maximal de Hill [30] (cf. § 3.1) ;
— que la contrainte d’écoulement est constante (§ 4.1 du ■ L’hypothèse d’invariance du comportement plastique, lorsque la
dossier [42]). pression hydrostatique varie, signifie que :
Les contraintes σ < σ0 correspondent à celles où le matériau reste ■ Enfin, l’hypothèse d’obéissance au principe de Hill [30] implique
rigide et le cas σ = σ0 définit la contrainte permettant la déformation que la frontière d’écoulement et C sont convexes, c’est-à-dire
plastique. situées au-dessus de toute corde et en dessous de toute tangente
Il nous faut donc définir tous les états de contrainte susceptibles (ou l’inverse). On en déduit que C se trouve entre les deux hexago-
de provoquer une déformation plastique. On introduit pour ça une nes réguliers HI et HT admettant respectivement pour milieux des
fonction scalaire f des composantes du tenseur des contraintes σ et côtés, ou sommets, les points Qi (i = 1-6) (figure 1).
possédant les propriétés suivantes :
On voit donc que les hypothèses faites restreignent considérable-
⎧f(σ) < 0 domaine rigide ment le choix des critères possibles. L’hexagone HT et le cercle pas-
⎪ sant par les points Qi sont deux cas possibles correspondant,
⎨f(σ) = 0 domaine plastique (1)
⎪ respectivement, au critère de Tresca et de von Mises, comme nous
⎩f(σ) > 0 est interdit allons le voir.
σ'I
2 σIII
H1 3 1
1
axe 1
Q1 σ0 3
C 1
Q2
Q6 0
σII
HT
A1
σI
a cas général
Q5 Q3 σ'II
σ'III σII
σ0
Q4
A2 A3
Les axes 0σ'I, 0σ'II, 0σ'III, sont les projections des axes de
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_σ
0
Comme le plan (π) contient les vecteurs (sI, sII, sIII), on en déduit
qu’en axes principaux, f s’écrit : _
Γ Γ
2 + s2 ) – 2σ2
_ _
f = 3 ( s I2 + s II III 0 (6) F F F F
pi
f = 2 ( σ I2 – σ I σ II + σ II
2 – σ2) (8) L’essai de traction-pression interne engendre, avec une bonne
0
approximation, un état de contrainte plane homogène ayant pour
Dans le plan (σI,σII), c’est l’équation d’une ellipse où s’inscrit contraintes principales :
l’hexagone du critère de Tresca (figure 3 b).
F
σ I = σ zz = --------------- σ II = σ ϕϕ = p i R
---- σ III = σ rr ≈ p i << ( σ I ,σ II ) (12)
2πRe e
Un des intérêts majeurs du critère de von Mises est que, con-
trairement au critère de Tresca, il possède une forme analytique On peut donc directement déterminer la forme de la frontière
simple en axes quelconques. d’écoulement dans le 1er secteur (figures 2 b et 3 b). D’anciens
essais [3] montrent que la frontière d’écoulement est régulière, sans
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0,6
2.4 Test expérimental : essais multiaxiaux τ/Re
x x
x
Afin d’apprécier la pertinence expérimentale des critères de plas- Critère de Tresca
Critère de Misès
0,4
ticité, on peut déjà comparer directement les résultats des essais de
traction (§ 2.1 du dossier [42]) et de torsion (§ 3.1 du dossier [42]), x
puisqu’en torsion la cission mesurée s’identifie à la cission maxi-
male k.
Le cas de la flexion (§ 3.2 du dossier [42]) qui impose une défor- 0,2
x
mation plane avec une contrainte uniaxiale sera abordé au § 3.4.
La pertinence des critères est plus ou moins bien vérifiée selon
l’état du matériau (taille et orientation des grains, histoire thermo-
mécanique antérieure). Nous allons seulement évoquer des procé- 0
dures expérimentales possibles puisque nous revenons sur ce point 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
dans le dossier [17]. Une étude assez complète peut être menée en σ / Re
réalisant des essais biaxiaux sur éprouvettes tubulaires, de faible
Cuivre x Aluminium Acier doux
épaisseur e :
— traction (force F) sous pression interne pi (figure 4 a) ; Figure 5 – Test expérimental des critères de plasticité avec des
— traction (force F)-torsion (couple Γ) (figure 4 b). essais de traction-torsion d’éprouvettes tubulaires minces [30]
3. Loi d’écoulement
ε
Pour une section plane, le domaine rigide est situé d’un même
La plasticité est donc une théorie incrémentale où il faut suivre
pas à pas l’évolution du matériau. Ce point sera encore plus mar- côté par rapport à toute tangente.
qué avec l’introduction de l’écrouissage (§ 2 du dossier [17]).
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∂f ( σ ) ∂f ( σ )
3.1 Principe du travail maximal : f ( σ ) = 0 → ε̇ = λ ------------- ou ε̇ ij = λ ------------- λ0 (16)
∂σ ∂σ ij
énoncé et conséquences immédiates
Cette relation traduit ce qu’on appelle couramment « la règle de
La considération des mécanismes élémentaires de déformation normalité ». λ est le multiplicateur plastique, assujetti seulement à
plastique des matériaux métalliques permet d’établir qu’ils doivent être positif ou nul, et cette condition exprime simplement que le
généralement vérifier le principe du travail maximal [30] qui, de ce vecteur vitesse de déformation est de même sens que la normale
fait, devient une méthode puissante et pertinente pour construire la extérieure à la frontière d’écoulement (figure 6).
loi d’écoulement.
Pour σ connu, ε̇ est connu à λ près. La réciproque est discutée ci-
Notons qu’il s’agit, en fait, d’un cas très particulier (et dessous.
d’ailleurs singulier, voir dossier [18]) d’application d’un forma-
lisme standard (principe de dissipativité normale dû à Lord Kel- ■ Si le critère f est indépendant de la pression hydrostatique,
vin) basé sur la thermodynamique des processus irréversibles et l’écoulement est incompressible (§ 1.1.1 du dossier T.I. [42]) :
permettant de construire les lois de comportement des maté- divv = 0, comme il se doit.
riaux [31] à [33].
On nomme « thermodynamique du milieu continu » (Conti- En outre, on montre aisément que, si f est exprimé en fonction du
nuous thermodynamics) cette branche de la thermodynamique. déviateur s, les vitesses de déformation s’obtiennent par dérivation
partielle de f par rapport au déviateur.
À un instant donné, l’état de contrainte vérifie le critère de
plasticité : f(σ) = 0. ■ Les tenseurs des contraintes et des vitesses de déformation ont
Les divers états de contrainte possibles σ*, au point M, vérifient : mêmes directions principales.
f(σ*) 0 .
Le principe du travail maximal fournit directement une estimation
par défaut de la puissance dissipée dans un écoulement plastique
Le principe du travail maximal s’énonce ainsi : pour tous les permanent [3] comme en laminage, tréfilage ou filage (figure 7) : la
champs de contrainte possibles σ*, la vitesse de déformation ε̇
vitesse y évolue de deux valeurs constantes v0 à v1 > v0, alors que
au point M associée à σ vérifie :
l’aire de la section de l’écoulement évolue de S0 à S1 < S0.
∀σ * f ( σ * ) 0 → ( σ – σ * ) : ε˙ = ∑ ( σ ij – σ ij* ) ε˙ ij 0 (15)
i ,j
Du fait de l’incompressibilité, on a la conservation du débit volu- On se situe sur une face du prisme de Tresca (figure 2 a) qui
mique Dv : admet un plan tangent, la face elle-même. De la relation (16), on
déduit aussitôt :
v1 S L
D v = S 0 v 0 = S 1 v 1 → ------ = -----0- = -----1- (17) ∂f
v0 S1 L0 ⎧ ε̇ I = λ -------
- = λ
⎪ ∂σ I
⎪
⎪ ∂f
Ces rapports définissent l’allongement subi par le métal lors de ⎨ ε̇ II = λ ---------- = 0 λ0 (20)
son passage dans la zone de déformation. ⎪ ∂σ II
⎪ ∂f
Considérons un point M0 de S0 et la ligne de courant associée, ⎪ ε̇ III = λ -----------
- = –λ
c’est-à-dire la ligne L(M0) passant par M0 et tangente en chaque ⎩ ∂σ III
point au vecteur vitesse v ; soit s l’abscisse curviligne le long de L ;
soit dS0 l’élément d’aire de S0 en M0 et le tube de courant corres- Il s’agit bien d’un écoulement incompressible et localement plan
pondant, c’est-à-dire la surface s’appuyant sur dS0 et tangente en (les directions des contraintes principales varient généralement
chacun de ses points au vecteur vitesse. On note dS = dS(M0,s), d’un point à un autre). La connaissance de ε̇ définit les contraintes
l’aire de la section du tube de courant le long de L(M0) par le plan de principales extrêmes à une pression hydrostatique près (ce qui est
normale v. normal), mais ne donne aucune information sur la contrainte princi-
pale intermédiaire.
Par intégration de (15) dans le volume Ω de l’écoulement, on a :
■ σI > σII = σIII → f1 = σI − σIII − σ0 ou f2 = σI − σII − σ0
∫σ ∫σ
On se situe sur une arête du prisme de Tresca (figure 2 a). On a
∀σ * f ( σ * ) 0 → Ẇ = : ε˙ d V * : ε˙ d V alors :
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Ω Ω
(18) ⎧ ∂f ∂f
=
∫ ∫ σ * : ε˙ d S d s
⎪ ε̇ I = λ -------1- + µ -------2- = λ + µ
⎪
⎪
∂σ I
∂f 1
∂σ I
∂f 2
M0 ∈ S0 L ( M0 ) ⎪
⎨ ε̇ II = λ ---------- + µ ---------- = – µ λ0 µ0 (21)
⎪ ∂σ II ∂σ II
Considérons le champ de contrainte σ*, plastiquement admissi- ⎪
ble, consistant en une simple contrainte uniaxiale selon v et de ∂f 1
⎪ ε̇ = λ ----------- ∂f 2
⎪ III - + µ ------------ = –λ
valeur σ0 ; le seul terme de vitesse de déformation dissipant de la ⎩ ∂σ III ∂σ III
puissance est dv /ds où v est le module de v. Par ailleurs, en vertu de
l’incompressibilité, on a la conservation du débit dans le tube de L’écoulement est toujours incompressible, mais n’est plus locale-
courant : ment plan, en général. Dans ce cas, la connaissance de ε̇ définit tou-
tes les contraintes principales, à une pression hydrostatique près.
∫ ∫ ∫
v 0 dS 0 dv
= σ 0 dv -----------------
- = v0 S0 σ0 ------- (19) Ẇ u = 2k Max J ( ε̇ J ) (22)
v v
S0 L ( M0 ) L
v
soit Ẇ D v σ 0 ln ⎛ -----1-⎞ 3.3 Loi d’écoulement associée au critère
⎝ v 0⎠
de von Mises
La puissance de déformation est donc au moins égale au produit
du débit volumique par la contrainte d’écoulement et le logarithme
de l’allongement du métal. On a donc un minorant de l’énergie La loi d’écoulement se déduit aisément des diverses expressions
nécessaire à la mise en forme. du critère (6) à (10). L’expression la plus simple s’obtient à partir de
la forme générale du critère en fonction du déviateur des contrain-
En l’absence de frottement, responsable d’une autre dissipation tes. On obtient alors :
d’énergie (§ 5.2), on appelle « travail redondant » le supplément
d’énergie à fournir pour une opération de mise en forme par rapport à ∂f
ce minium ; il dépend de la géométrie des outils et peut être minimisé ε̇ ij = λ --------- = λ ′s ij → ε̇ = λ ′s λ′ = 6λ 0 (23)
en optimisant la forme des outillages. Ainsi, en tréfilage avec des filiè- ∂s ij
res coniques, il décroît avec l’angle de la filière et tend vers 0 [43].
Les deux tenseurs s et ε̇ sont donc proportionnels. Pour inverser
cette relation et exprimer le multiplicateur plastique, reportons
l’expression de s en fonction de ε̇ dans le critère (10) que vérifie s.
On a alors la relation :
3.2 Loi d’écoulement associée au critère
de Tresca 3
-------- ε̇ ij ε̇ ij = 2 σ 02 (24)
λ ′2
On se place dans le repère principal des contraintes. Deux cas En définissant la vitesse de déformation généralisée :
sont à envisager : 1/2
ε = ⎛ --- ε̇ ij ε̇ ij⎞
˙ 2
(25)
■ σI > σII > σIII → f = σI − σIII − σ0 ⎝3 ⎠
ε̇ zz ε̇ ϕz 4 2 ⎞ 1/2
ε = ⎛ ε̇ zz
˙ 2
On dit que Ẇ u ( ε̇ ) est la « fonction potentiel des vitesses »,
------
- = ------- et + --- ε̇ ϕz (29)
σ ⎝ ⎠
3τ 3 conjuguée du critère de plasticité f(σ).
Appliquons la loi d’écoulement à la déformation plane
(relations (8) du dossier [42]) pour préciser l’état de contrainte asso- Ces résultats se généralisent et permettent une description de la
cié. plasticité à chaud (§ 1.3 du dossier T.I. [18]).
En vertu de (23) et par définition de p et s ((15) du dossier [42]) : Dans le volume Ω de métal, la puissance totale dissipée vaut
donc :
⎧ ε̇ = ε̇ = 0 → s = s = 0 → σ = σ = 0
⎪ 13 23
∫ ∫
13 23 13 23
˙
⎨ 1 1 (30) Ẇ = Ẇ u dV = σ 0 ε dV (35)
⎪ ε̇ = 0 → s = σ – --- ( σ ) = 0 → σ = --- ( σ + σ ) = – p
⎩ 33 33 33 3 ii 33 2 11 22
Ω Ω
Il faut insister sur le fait que ces théorèmes, dans leur version
∫σ
Ω
: ε̇ dV =
∫S
T d . v dS +
∫
S
T . v d dS (37)
Nous considérons un écoulement plastique d’un corps de volume En soustrayant l’équation (37) relative à la solution et en tenant
Ω limité par une surface S sur laquelle on suppose que s’exercent, compte du fait que σ* vérifie les conditions aux limites en con-
soit des vitesses, soit des contraintes. On définit alors sur S le vec- trainte, on obtient :
teur vd de la façon suivante (pour i = 1-3) :
— v id = composante imposée ;
— v id = 0 , lorsque la composante n’est pas imposée.
Un vecteur Td
est défini de manière analogue. Nous supposons le
∫
S
T . v d dS –
∫
S
T* . v d dS =
∫
Ω
( σ – σ * ) : ε̇ dV (39)
∫ ∫
ment, conditions aux limites), ni même, comme nous le verrons au
§ 6.3, existence de solutions. Ψ(σ*) = T* . v d dS T . v d dS (40)
Nous reviendrons au § 6 sur ces points qui ne posent pas de pro- S S
blème pour ce qui suit où, par abus de langage, nous parlerons de
« la » solution (en supposant implicitement qu’il en existe au moins
une). Ceci signifie que la puissance des forces extérieures associée
aux vitesses imposées est maximale pour le champ de con-
trainte solution des équations, ou encore que le champ de con-
Notons simplement ici que cette unicité n’est pas possible puis- trainte solution maximise la fonctionnelle ψ(σ*).
que, le plus souvent, la solution comporte des zones rigides où
les six composantes du champ de contrainte ne sont astreintes
qu’à vérifier les trois équations d’équilibre (14) du dossier T.I. [42]. Ce théorème est d’utilité assez réduite en général, car il est sou-
vent difficile de construire des champs de contrainte plastiquement
admissibles « performants », c’est-à-dire approchant bien le champ
Ces théorèmes servent de base à l’établissement des propriétés solution σ. Des méthodes de construction par blocs ont été toutefois
des solutions dans le cas où elles existent. Nous appelons donc ci- développées dans le cas de géométrie simple [35].
dessous v, σ, ε̇ , respectivement le champ de vitesse, de contrainte
et de vitesse de déformation solution des équations dans Ω et T la Il est également possible dans certaines situations d’utiliser la
distribution de vecteur contrainte correspondante sur S associée à théorie de l’élasticité pour construire de tels champs plastiquement
la normale extérieure de Ω. admissibles.
T . v* = T . vd + Td . v* 0 vt1 vt1 + ∆v x1
∫
Ω
σ * : ε̇ * dV –
∫
S
T d . v* dS
∫
S
T . v d dS =
∫
Ω
σ : ε̇ dV –
∫
S
T d . v dS (43) des zones « mortes » (quasi-rigides) qui se forment au voisinage des
outils en forgeage de produits massifs (« croix du forgeron »), en
laminage de tôles fortes, en filage avec filières plates [21], et dans le
La dernière égalité résulte de (37). L’inégalité exprime que le cisaillement primaire donnant naissance au copeau d’usinage [44].
champ de vitesse solution minimise la puissance des forces exté-
rieures associées aux vitesses imposées. Comme le premier terme Du fait de la conservation de la masse et de l’incompressibilité, la
ne dépend que du champ de vitesse v*, tout champ de vitesse ciné- discontinuité ne peut être que tangente à Sc et on peut toujours con-
matiquement admissible permet de calculer une valeur supérieure à sidérer que la discontinuité de vitesse est le cas limite d’une couche
la valeur exacte, d’où le terme de « borne supérieure ». de transition d’épaisseur h petite et tendant vers 0 (figure 8).
Dans le cas du critère de von Mises et de la loi d’écoulement asso- En un point M de Sc, considérons le repère orthonormé Mx1,x2,x3
ciée, en vertu de (33), on peut dire que le champ de vitesse solution
tel que Mx3 est normal à Sc et Mx1 colinéaire et de même sens que
minimise la fonctionnelle :
la discontinuité de vitesse ∆v (figure 8).
∫ ∫
˙ En première approximation, dans la couche de transition, les
Φ ( v* ) = σ 0 ε * dV – T d . v* dS (44)
composantes de la vitesse v selon Mx2 et Mx3 sont constantes et
Ω S seule la composante selon Mx1 varie. Supposons cette variation
continue et monotone. Le champ de vitesse dans la couche de tran-
Ce théorème est d’emploi plus facile que le précédent, la cons-
sition et la vitesse de déformation associée (4) (du dossier [42])
truction de champs de vitesse cinématiquement admissibles
« performants » étant assez aisée pour les problèmes de géométrie valent donc :
simple, en déformation plane ou axisymétrique [3].
Dans son acception stricte, le théorème ne fournit qu’une estima- ⎧ x3
tion par excès de la puissance des forces extérieures associée aux ⎪ v t1 + ∆vg h ⎛⎝ ------⎞⎠ ⎧0 u = 0
⎪ h gh ( u ) = ⎨
vitesses imposées, mais on admet généralement que si l’on consi- v ⎨v avec ⎩1 u = 1
dère une classe de champs cinématiquement admissibles, c’est le ⎪ t2
champ minimisant Φ qui a la « morphologie la plus proche » du ⎪ vn g h′ ( u ) 0 0 u 1
champ solution et cette extrapolation heuristique du théorème ⎩
donne généralement de bons résultats (cf. § 4.1 du dossier [17]). ⎛ ⎞
∆v x3 ⎜ 0 0 1 ⎟
Par ailleurs, il est possible de dériver un champ de contrainte → ε̇ = ------- g h′ ⎛ ------⎞ ⎜ 0 0 0 ⎟
2h ⎝ h⎠⎜ ⎟
depuis un champ de vitesses. Ce qui permet une estimation du ⎝ 1 0 0 ⎠
champ de contrainte solution [37]. (45)
Nous allons ci-dessous généraliser ces théorèmes en tenant
compte de l’existence de discontinuités de vitesse internes et des La couche est donc siège d’un cisaillement intense, comme prévu,
interactions avec les outils. et la vitesse correspondante tend vers l’infini quand h tend vers 0.
En ce qui concerne la puissance associée, on a donc, en vertu des ■ Cette loi satisfait le principe de dissipation normale :
relations (22) pour le critère de Tresca et (11), (25) et (33) pour le cri-
tère de von Mises : ∀τ * g ( τ * ) 0 → ( τ – τ * ) . ∆v 0 (50)
∫
∆v x3 ∆v x3
Ẇ u = k ------- g′h ⎛ ------⎞ → Ẇ S = k ------- g h′ ⎛ ------⎞ dx 3 = k∆v
directement :
⎝ h⎠ ⎝ h⎠ (46)
h h
0 Ẇ f = mk∆v ∆v = ( ∆v 12 + ∆v 22 ) 1 / 2 (51)
La puissance dissipée par unité d’aire de surface de discontinuité
■ La relation (47) s’inverse sous la forme suivante, analogue à (34) :
est donc finie et égale au produit de la cission maximale par le
module de la discontinuité de vitesse. On démontre alors, en
∆v ∂Ẇ f ( ∆v )
décomposant le volume en sous volume où v* ou bien v est conti- g ( τ ) = 0 → τ = mk ------- = ----------------------
- (52)
nue, que les théorèmes s’appliquent toujours ; la seule modification ∆v ∂∆v
est, pour le théorème de la borne supérieure, que l’intégrale de Ẇ S
vient s’ajouter à l’expression de la fonctionnelle Φ(v*) (44). ■ Dans le plan (τ1,τ2), le critère de glissement interfacial définit un
disque circulaire. La loi de frottement stipule que le point représen-
Dans le cas de la déformation plane, cette formule est à la base de tatif de la cission doit se situer sur le cercle frontière du disque pour
l’application du théorème de la borne supérieure avec les champs que le glissement puisse se produire et la vitesse correspondante
de vitesse du type « blocs rigides » : le champ est constant dans des est dirigée suivant la normale extérieure au cercle au point consi-
triangles et la seule dissipation d’énergie s’effectue le long des côtés déré. Cette loi vérifie donc également le principe du travail maximal.
des triangles [3] [35].
On démontre alors aisément que, pour une telle interaction inter-
Pour le critère de Tresca, on démontre que, à partir de deux faciale, les théorèmes établis ci-dessus s’appliquent également,
champs cinématiquement admissibles, on peut construire par avec quelques modifications. Il faut adopter aux interfaces métal/
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superposition un champ plus performant [36]. outil, l’hypothèse que les conditions aux limites portant sur V, ω, R
et Γ sont analogues, aux discontinuités de vitesse près, à celles por-
tant sur v et T au § 4.1.
5.2 Interface métal/outil : On définit donc, à chaque interface métal/outil Sk, quatre vecteurs
loi de frottement donnés Vd, ωd, Rd et Γ d tels que :
2
Ω Sc
∑S k
g(τ) = ∑
α=1
τ α2 – m 2 k 2 (48) –
∫
S′
Td . v* dS – R kd . V k* – Γ kd . ω k* (55)
■ Il y a proportionnalité entre vitesse de glissement et cission de Divers auteurs ont développé des méthodes pour analyser des
frottement, traduisant une interaction isotrope (τ et ∆v sont colinéai- conditions non-standard et appliquer le théorème de la borne supé-
res) et satisfaisant la règle de normalité : rieure à des écoulements plastiques permanents en prenant en
compte l’effet de l’écoulement sur la distribution de contrainte
∂g ( τ ) d’écoulement, supposée fonction de la déformation et de la vitesse
∆v = λ′ -------------- λ′ 0 (49)
∂τ de déformation [38], ou la forme de la surface libre [39].
Par ailleurs, Collins [40] a démontré un théorème de borne supé- solution et que, lorsque les conditions aux limites ne portent que sur
rieure pour le frottement de Coulomb [21], à savoir que certains v, cette valeur Φ(v) représente la puissance du chargement Q . q̇ . Le
champs de vitesse maximisent la puissance des forces associées vecteur q̇ définit les conditions aux limites sur le champ de vitesse
aux vitesses imposées, mais le champ solution n’appartient pas for- v et on peut dire qu’un champ de vitesse solution est une fonction
cément à cette classe de champs de vitesse et on ne sait pas estimer (d’ailleurs homogène de degré 1) de q̇ : v = v ( q̇ ) avec
l’écart résiduel entre cette estimation et la valeur réelle. v ( λq̇ ) = λv ( q̇ ) ∀λ.
deux lois. Il s’agit donc de lois qui, vérifiées à une échelle, le sont À titre d’exemple, considérons le laminage de tôles minces
également à l’échelle supérieure. (figure 9). Le système est symétrique et on ne considère que sa moitié
En considérant l’écoulement plastique dans son ensemble, on supérieure constituée d’un cylindre de rayon R et de la moitié de la tôle
retrouve donc le même type de lois, sous réserve que les sollicita- dont l’épaisseur h(x) évolue de hi à hs = hi − ∆h pour x variant de 0 à ,
tions mécaniques et les réponses en terme de vitesse d’évolution longueur de la zone de déformation.
puissent être décrites par un nombre fini de grandeurs, c’est-à-dire Le vecteur chargement Q de ce système comporte deux
deux vecteurs : le vecteur chargement Q ( Q , = 1 – L ) et le vecteur composantes :
vitesse d’évolution q̇ ( q̇ , = 1 – L ) . — le couple Γ qu’applique le cylindre et auquel est associée sa
vitesse de rotation ω ;
— la traction T exercée en sortie et à laquelle est associée la vitesse
6.1 Aspect chargement : de sortie de la tôle Vs.
surface de charge On peut d’emblée montrer que le fonctionnement nécessite un
niveau minimal de frottement et ainsi discuter l’existence de solution.
En effet, l’estimation par défaut de la puissance (19) fournit aussitôt, en
La géométrie de l’ensemble métal+outils est fixée. L’écoulement est notant b(x) la largeur de la tôle qui évolue de bi à bs entre l’entrée et la
caractérisé par deux vecteurs Q ( Q , = 1 – L ) et q̇ ( q̇ , = 1 – L ) sortie :
lorsque le métal est soumis dans un procédé à un instant donné à des
bi hi ⎞
outils supposés rigides : les Q sont alors des composantes de Γω + TV s σ 0 b s h s V s ln ⎛⎝ -----------
-⎠ (59)
résultantes, ou de moment résultant, les q̇ les vitesses de transla- bs hs
tion et de rotation associées.
Nous illustrerons ce point dans le cas du laminage au § 6.3. Énon- avec b i b ( x ) b s
çons maintenant les lois globales en considérant l’aspect charge- Nous appelons α l’abscisse angulaire de la tranche de métal d’abs-
ment [41]. cisse x (figure 9), de valeur maximale αi. La valeur maximale du couple
possible est obtenue en supposant la cission motrice sur tout l’arc de
On démontre qu’il existe un domaine de chargement de frontière
contact, égale à sa valeur maximale mk .
convexe défini par une fonction scalaire h(Q) et possédant les pro-
priétés suivantes : Par ailleurs, le système ne peut fonctionner de manière stable que si
la vitesse finale Vs est au moins égale à ωR. On a donc :
h(Q) < 0 domaine rigide
σ0 hs bi hi ⎞
ωR V s → m m c1 ( T ) = ------ --------- ln ⎛ -----------
T
h(Q) = 0 domaine plastique (56) Γ b s R 2 α i mk - – ------------------- (60)
k Rα i ⎝ b s h s⎠ kb s Rα i
h(Q) > 0 est impossible
h(Q) = 0 définit donc la « surface de charge », soit l’ensemble des
chargements engendrant l’écoulement plastique du métal qui obéit Cette expression montre que le niveau minimal de frottement
au principe du travail maximal et, par suite, à la règle de normalité : nécessaire est fonction décroissante de la traction appliquée en sor-
tie. On peut dire qu’en dessous de ce niveau de frottement, le pro-
∂h ( Q ) blème ne comporte certainement pas de solution.
∀Q* h ( Q* ) 0 → ( Q – Q* ) . q̇ 0 → q̇ = λ ---------------- λ0 (57)
∂Q
On ne connaît pas de solution exacte du problème ; nous allons
donc construire une solution cinématique approchée, en adoptant
diverses hypothèses pour simplifier l’analyse :
6.2 Aspect cinématique :
potentiel des vitesses — la longueur est supposée petite devant la largeur de la tôle
bi : << b i : l’écoulement peut être considéré comme plan, en pre-
mière approximation, du fait du frottement et de la grande largeur
Considérons maintenant l’aspect cinématique. À l’aide du de la tôle [21]. La variation relative de largeur est donc négligeable
théorème de la borne supérieure, il est aisé de démontrer que la bi /bs ∼ 1. Notre analyse est donc valable pour tout type de critère,
fonctionnelle Φ a la même valeur pour tout champ de vitesse même si dans l’intermédiaire, nous utilisons celui de von Mises ;
R
h
y ∆v = ωR – t . v ≈ ωR – V s -----s- 0x y = h(x)
α h (65)
V 1/2
∆v ( x n ) = 0 → x n = – L ⎛ -------s- – 1⎞
2hi = Vs (2T) ⎝ ωR ⎠
2 (hs+∆h) 2hs
0 x l x
Les puissances dissipées en volume (33) et (46) et à l’interface (51)
s’écrivent donc :
h hi
ωR (Γ)
Ẇ = b ∫∫ ˙
σ 0 ε dy dx + b ∫ k∆v dy + b ∫ mk∆v dx
0 0 0 0
Figure 9 – Laminage de tôle mince avec traction T. Géométrie du hi (66)
système Ẇ = kb ⎛ 2V s h s ln ⎛ ------⎞ + V s h s ------- + mωR ( 2x n – )
⎝ ⎝h ⎠ 2R
s
xn –
— on suppose que la réduction d’épaisseur vérifie ∆h << R. Il en – mV s L 2a tan ⎛ ---------------⎞ + a tan ⎛ ---⎞ ⎞
⎝ L ⎠ ⎝ L⎠ ⎠
résulte qu’on a les relations géométriques :
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0,45
Contrairement au cas de l’étirage, la contribution des divers phé-
nomènes au couple et à la puissance de mise en forme n’est pas évi- 0,46
dente. Par exemple, il n’est pas aisé de voir comment varie le couple T/(kbhs)
avec le frottement, même si un théorème général prévoit qu’il en est 0,44
fonction croissante [21].
0,42
Nous allons l’expliciter dans un cas particulier. Toutes les observa-
tions qui seront faites à propos de cette solution approchée sont 0,04
0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
qualitativement conformes à celles que l’on attend de la solution
exacte. Quantitativement, les hypothèses géométriques faites m
( b >> >> h ) garantissent que cette estimation est proche de la b comparaison des puissances
valeur exacte. Ce type de calcul peut s’avérer utile pour valider une spécifiques réduites en laminage
approche par éléments finis, a priori plus fine et plus précise, mais Γω/(kbh sV s) et étirage entre
dont l’efficacité numérique dépend de divers paramètres, permet- Γ = 0))
« galets fous » T/((kbhs) (Γ
tant, par exemple, de régulariser la loi de comportement dont le
choix est parfois difficile et qui peuvent biaiser les résultats.
Figure 10 – Laminage sans traction (T = 0) et étirage entre « galets
■ Application numérique fous » (Γ = 0) de tôles minces. Influence du frottement (R = 200 mm ;
hs = 1 mm ; ∆h = 0,2 mm)
Afin d’illustrer ces formules, considérons le laminage d’une tôle,
d’épaisseur finale 2hs = 2 mm, subissant une réduction d’épaisseur
2∆h = 0,4 mm entre deux cylindres de rayon R = 200 mm. La figure 11 représente la surface de charge réduite
( T ⁄ [ kbh s ] , Γ ⁄ [ kbR ] ) pour deux valeurs du frottement. Elle est très
On déduit aisément des formules précédentes que ∼ 8 ,94 mm ,
L = 20 mm et l’angle d’attaque αi ∼ 0,044 rad ∼ 2,52 deg. On est bien légèrement bombée et convexe et son domaine intérieur se dilate
dans les conditions géométriques adoptées. lorsque le frottement augmente.
La formule (70) donne m c2 ∼ 0 ,046 ∼ tan α i et m c1 ( 0 ) ∼ 0 ,035 ,
formule classique pour décrire les conditions de non-patinage en
régime permanent de laminage [21].
Γ/(kbRl )
Au fur et à mesure que le frottement augmente, le point neutre se
déplace vers l’entrée et, en parallèle, le couple de laminage aug-
0,06
mente (figure 10 a). La courbe d’évolution est peu courbée, mais
convexe, conformément aux prévisions théoriques. 0,05
m = 0,2
On peut rapporter la puissance nécessaire Γω au débit volumique
0,04
de matière bhsVs, grandeur que l’on peut appeler « puissance
spécifique » qui, dans le cas de l’étirage entre galets, représente 0,03
exactement la contrainte d’étirage T/(bhs). Cette grandeur permet m = 0,1
de comparer les deux types d’opérations. 0,02
0,01
On note que, pour les deux opérations, cette puissance spéci-
fique est fonction croissante du frottement. Elle est un peu 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
supérieure en laminage qu’en étirage. T/ (kbhs)
En étirage à frottement nul, elle vaut
( 2 ⁄ 3 )σ 0 ( ln ( h i ⁄ h s ) + ⁄ ( 4R ) ) ∼ 0 ,236σ 0 , valeur effectivement Figure 11 – Laminage avec traction de tôles minces. Surface de
supérieure à la valeur minimale estimée au § 3.1 : ln(hi / charge réduite ( T ⁄ [ kbh s ] , Γ ⁄ [ kbR ] ) pour deux valeurs du coefficient
hs) ∼ 0,182σ0. de frottement (R = 200 mm ; hs = 1 mm ; ∆h = 0,2 mm).
Le vecteur normal à cette courbe est proportionnel à ( h s V s , R ω )
En chaque point, la normale extérieure est proportionnelle au vec- L’analyse se transpose directement : la contre-traction diminue
teur ( h s V s , Rω ) . Des calculs simples montrent que la puissance l’effet de la traction et, en l’absence de traction, la contre-traction
spécifique diminue légèrement et de manière monotone quand la est équivalente à une traction négative, ce qui correspond à une
traction augmente. extension de la surface de charge à gauche de l’axe des
Une analyse des contraintes montre, par contre, qu’en parallèle, ordonnées qui pourrait être analysée sans difficulté comme pré-
l’intensité des tractions augmente, point important pour l’endom- cédemment.
magement du métal (§ 4.1 du dossier [17]). Cette extension du côté des T négatifs correspond une remon-
tée du couple Γ (la contre-traction tend à retenir le produit)
Cette analyse s’étend sans difficulté à un laminage avec contre-
(figure 11). En outre, sur le plan des contraintes, la présence de
traction C. Il suffit de remarquer que la puissance s’écrit alors, en
contre-traction va encore accentuer le caractère dépressif ( p < 0)
vertu de l’incompressibilité :
de l’opération [45].
h h
Ẇ = Γω + TV s – CV i = Γω + ⎛ T – C -----s-⎞ V s = ω + T ′V s avec T ′ = T – C -----s- (71)
⎝ hi ⎠ hi
P
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Plasticité en mise en forme R
E
par Eric FELDER
N
Ingénieur civil des Mines de Paris, Docteur ès Sciences
Maître de recherches au Centre de mise en forme des matériaux (CEMEF)
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