Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
: M2382 V1
Métallurgie et recyclage
Date de publication :
10 décembre 2004 du rhénium
Par mail :
infos.clients@teching.com
Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur M 2 382 − 1
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Walter Noddack, Ida Take et Otto Berg ont découvert le rhé- ReO2 + 4 H+ + 4 e− ⇔ Re + 2 H2O E0 = + 0,25 V
nium en 1925 à partir de l’analyse de son spectre aux rayons X.
Ils furent les premiers à l’avoir isolé. La production a été assurée ReO 4– + 8 H + + 7 e – ⇔ Re + 4 H 2 O E0 = + 0,34 V
au départ par les résidus de la métallurgie du cuivre allemande.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ne purent Le rhénium peut être employé comme catalyseur
plus s’approvisionner en Allemagne ; c’est alors que Melaven et d’hydrogénation :
Bacon commencèrent à produire du rhénium à partir des pous-
H 2 sur Re
sières résultant du grillage de la molybdénite à Miami Copper. CO CH 4
Leur brevet fut déposé pour récupérer le rhénium à Washington
H 2 sur Re
(Pennsylvanie) où la molybdénite de Kennecott était grillée. La et C2 H4 C2 H6
production démarra en 1956. Shattuck Chemical, une compa-
gnie indépendante qui grillait de la molybdénite au Colorado, Il réagit avec certains réactifs de base de l’industrie chimique
obtint une licence du procédé Kennecott et devint le principal comme le résume le schéma suivant [21] :
producteur mondial dans les années 1960. Les méthodes de
récupération mises en œuvre par Shattuck Chemical furent fina-
lement adoptées par Molibdenos y Metales (Molymet) au Chili,
qui est devenu le premier producteur du monde occidental Bases alcalines
depuis 1970. fondues Chauffage à l'air
Perrhénates Re2O7
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 2 382 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
rhénium provenant d’autres sources que la molybdénite, 80 % des Tableau 2 – Production minière annuelle en rhénium
réserves sont situées aux États-Unis, au Chili et au Canada. contenu dans le minerai [14] [28]
La production minière annuelle (tableau 2), qui a connu une aug- Production
mentation importante de 33 % en 5 ans pour atteindre 41 450 kg de Pays (kg)
rhénium en 1999, s’est effondrée en 2001 (26 000 kg) et en 2002
(23 100 kg). Cette chute proviendrait de la réduction de la production 1999 2001 2002
de cuivre-molybdène dans les mines de cuivre. Il faut cependant Asie
prendre avec précaution les chiffres du tableau 2 : par exemple, pour
Arménie 700 750 700
les États-Unis, la quantité de rhénium récupéré est moindre que celle
contenue dans les minerais. Elle se situe probablement aux environs Iran 50 - -
de la moitié des quantités extraites à la mine. Les chiffres de produc- Kazakhstan 2 400 2 500 2 500
tion restent confidentiels chez la plupart des producteurs. Ouzbékistan 300 - -
(0) Europe
Russie 700 1 200 1 200
Tableau 1 – Réserves mondiales de rhénium métal [14] Amérique du Nord
Canada 1 300 1 700 1 700
Réserves Répartition États-Unis 11 900 11 800 9 400
Pays
(tonnes) (%)
Amérique Centrale et du Sud
Asie Chili 13 000 2 000 2 000
Arménie 95 3,8 Mexique 6 300 - -
Iran 50 2,0 Pérou 4 800 5 000 5 000
Autres pays - 590 600
Kazakhstan 190 7,6
Total 41 450 26 000 23 100
Ouzbékistan 59 12,3
Europe (0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur M 2 382 − 3
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
3. Usages, consommation, Aux États-Unis, les consommations en 2000 se sont réparties sui-
vant les secteurs d’utilisation de la façon suivante : raffinage
marché pétrolier, 35 % ; superalliages à haute température, 55 % ; autres,
10 %.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 2 382 − 4 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
4. Minéralogie et occurrences fures complexes, telle la dzhezkazganite déjà citée, mais quand les
concentrations en molybdène et en soufre sont élevées, il est cap-
rhénifères turé par la molybdénite. Dans les grès cuprifères, les accumulations
de rhénium se rencontrent dans les zones à bornite et à chalcopy-
rite-pyrite. Dans les sédiments bitumineux, tels que les kupferschie-
fers de Mansfeld (Allemagne), les accumulations de rhénium se
4.1 Minéralogie rattachent à l’action de solutions hydrothermales en fin de proces-
sus génétique. Enfin, il est parfois paragénétiquement associé au
molybdène et à l’uranium (Texas, Arizona ; Dakota, Niger), probable-
La source majeure du rhénium est la molybdénite, MoS2. L’associa- ment sous forme de Re2O7. Le rhénium était d’ailleurs récupéré
tion Mo-Re s’explique par le fait que les systèmes cristallins Mo-S et dans les années 1960 dans la mine d’U-Mo de San Antonio (Texas).
Re-S ont des structures et des dimensions de maille élémentaire (para- Parmi les sources non traditionnelles de rhénium, il faut citer les
mètre a) similaires (tableau 5). Le rhénium est lié isomorphiquement condensats des gaz ou des scories provenant de l’activité volcani-
à la molybdénite. Apparemment, la teneur en rhénium de la molybdé- que (îles Kouriles en Russie). On envisage dans ce cas une possibi-
nite varie avec la température de formation de la minéralisation. lité d’en récupérer annuellement 1 à 1,5 t. Des schistes bitumineux
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur M 2 382 − 5
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Préparation du minerai
Teneur Mo : 0,04 à 0,5 %
Réactifs :
- Collecteur
- Régulateur basique de pH
- Moussant
Collecteur et moussant
Concentré de cuivre
Flottation de la molybdénite
(non flotté)
Concentré de molybdénite
Mo : 40 à 52 %
Cu < 1 à 2 %
Re : teneur variable (ppm) Figure 1 – Schéma classique d’obtention
d’un concentré de molybdénite, minéral
porteur du rhénium
5. Minéralurgie 6. Métallurgie
La seule voie industrielle de récupération du rhénium à partir des
Dans la plupart des cas, la récupération du rhénium passe par la sources primaires est le grillage du concentré de molybdénite. Des
concentration de la molybdénite des porphyres cuprifères à cuivre- procédés hydrométallurgiques sont restés dans le domaine des
molybdène (figure 1). possibilités de récupération, mais ils n’ont pas dépassé le stade
pilote.
• Le premier stade de la récupération consiste à opérer une flotta-
tion globale des sulfures de cuivre (chalcopyrite) et de molybdène
pour donner un concentré mixte à l’aide de collecteurs (xanthates
ou dithiophosphates), d’un régulateur basique de pH (chaux) et d’un 6.1 Voie pyrométallurgique
moussant (méthylisobutylcarbinol, MIBC).
• Le concentré est ensuite traité en décomposant les xanthates La molybdénite est grillée pour obtenir le trioxyde MoO3 suivant
adsorbés par grillage à une température voisine de 400 ˚C la réaction fortement exothermique :
(procédé Utah) ou par chauffage à la vapeur, ou en déprimant la
chalcopyrite par du ferrocyanure, de l’hypochlorite et du cyanure 7
(procédé Morenci), ou par du pentasulfure de P et Na (procédé MoS 2 + --- O 2 → MoO 3 + 2 SO 2 − 213 kcal à 900 K
2
Nokes).
Le grillage des concentrés s’effectue généralement dans des fours
• La molybdénite est ensuite flottée en utilisant de l’huile comme de type « Nickols » ou dans des fours à lit fluidisé [4]. L’exothermi-
collecteur et un alcool comme moussant, si nécessaire. cité de la réaction rend le procédé peu consommateur d’énergie.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 2 382 − 6 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
L’air injecté dans le four joue le rôle d’agent oxydant. La température Re 2 S 7 + 28 OCl – + 16 OH – → 2 ReO 4– + 28 Cl – + 7 SO 42 – + 8 H 2 O
est de l’ordre de 600 ˚C. Non seulement il y a formation de MoO3,
mais aussi de Re2O7 et de HReO4, qui sont volatils au-dessus de L’oxydation est réalisée dans une cellule d’électrolyse bipolaire
360 ˚C et passent dans les gaz [13]. Lors du fonctionnement du four, contenant une suspension de molybdénite dans une solution de
la température des différents étages est difficilement contrôlable. Si, NaCl qui génère des ions hypochlorites OCl−. La solution contenant
par exemple, la température du premier étage est de 620 ˚C (tempé- Mo et Re est acidifiée pour réduire les chlorates par SO2. Le procédé
rature permettant le grillage de la molybdénite sans que l’oxyde de a été développé en pilote sur 7 t de molybdénite par Kennecott [37].
molybdène se volatilise), il est courant que la température du La consommation énergétique nécessaire à l’oxydation s’élève à
septième étage descende à 420 ˚C. Si celle-ci diminue encore de 22 kWh/kg de Mo, soit environ de 7 200 kWh/kg de Re. À ces coûts
60 ˚C, l’heptoxyde de rhénium (Re2O7) n’est plus gazeux. Le taux de énergétiques prohibitifs s’ajoute le coût d’une étape chimique com-
rhénium volatilisé dépend du pourcentage de sulfure grillé et du plexe pour récupérer Mo et Re passés en solution, conjuguant des
temps de grillage (figure 2). Afin de diminuer la durée de grillage et séparations par solvant et sur charbon actif.
de réduire le volume des gaz, on enrichit l’air en oxygène dans des
proportions égales à 40 % du rapport stœchiométrique nécessaire à
l’oxydation de MoS2. On peut ainsi réduire de dix fois le volume des
gaz de combustion, ce qui a pour avantage d’augmenter la concen- 6.3 Séparation du rhénium
tration en Re. Cette méthode nécessite un contrôle très strict des et du molybdène en solution
températures que l’on régule par une vaporisation d’eau. On oxyde
ainsi plus de 90 % du rhénium contenu dans la molybdénite. Il sem-
ble enfin que la souplesse nécessaire pour obtenir une récupération Tous les procédés de traitement précédents sont basés sur l’oxy-
élevée est mieux réalisée dans des petits fours de 3 t de capacité dation. Ils aboutissent à la formation d’une solution d’acide sulfuri-
que dans des fours de 10 t. que, où le molybdène et le rhénium se retrouvent sous leurs formes
les plus oxydées, Mo(VI) et Re(VII). Les ions ReO 4– sont monomères
Les gaz de grillage sont traités par cyclonage et/ou par un collec-
et leur structure ne varie pas dans un domaine de pH très large (1 à
teur de poussières, puis ils passent dans un filtre à eau. On obtient
10), alors que les espèces ioniques du molybdène varient en fonc-
une solution concentrée d’acide sulfurique (H2SO4 > 2 N) enrichie en
tion du pH de la solution, et se polymérisent lorsque la concentra-
molybdène (Mo > 1 g/L) et en acide perrhénique HReO4 (Re < 1 g/L).
tion en Mo augmente.
En effet, bien que MoO3 soit insoluble dans l’eau, il présente une
solubilité non négligeable en milieu fortement acide. Les procédés de séparation Re/Mo sont des procédés hydrométal-
lurgiques, appliqués à des solutions diluées de rhénium [29] et le
La majeure partie du rhénium se trouve en solution, à condition
produit final est le perrhénate d’ammonium.
d’éviter la condensation du dioxyde de rhénium ReO2 au niveau du
cyclone, comme cela est le cas lorsque celui-ci est mal isolé thermi-
quement. Le taux de captation du rhénium peut descendre alors à
50 %. Au niveau du filtre à eau, il faut recycler l’eau tant que la con- 6.3.1 Procédés d’extraction par résines
centration ne dépasse pas 1,4 g/L Re. Au-dessus de cette valeur, on échangeuses d’ions
constate que l’absorption de l’acide perrhénique diminue. La solu-
tion ainsi obtenue est traitée pour la récupération du rhénium. ■ Le premier procédé Kennecott [38] a été employé jusqu’aux
années 1970 (figure 3). Il s’applique à une liqueur contenant au
minimum 100 mg/L de rhénium. Dans une première étape, on neu-
tralise la solution d’acide sulfurique 6 N par NaOH ou Ca(OH)2
6.2 Voie hydrométallurgique pour atteindre un pH de 8, et en même temps on oxyde par NaClO
ou Ca(ClO)2. Les impuretés, tels le fer, le cuivre..., sont précipitées
et décantées. La solution claire passe sur des colonnes garnies
A priori, il n’existe pas de procédé uniquement hydrométallurgi- d’une résine base forte de type Amberlite IRA 400. Le molybdène
que de traitement de la molybdénite, appliqué à l’échelle indus- est élué à la soude, ensuite les impuretés résiduelles (Cu, Fe...)
trielle. Cependant, différentes études ont été menées en sont éluées avec HCl dilué, et enfin le rhénium est élué à l’acide
laboratoires de recherche et, pour certaines, jusqu’au stade pilote. perchlorique 0,5 à 1 M. À partir de cette solution de rhénium
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur M 2 382 − 7
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
MoS2 Eau
Pulpe
Calciné MoO3
Boues
Epaississeur
Surverse
Fixation sur
résine IRA 400
Mo Elution 1 NaOH
Fe, Cu, ... Elution 2 HCl dilué
Elution 3 HClO4
Solution Re
HCl Précipitation
de Re2S7 Filtration Solution
H 2S
Re2S7
NH4OH Dissolution
de Re2S7 Cristallisation
H2O2
acidifiée par HCl, le sulfure de rhénium Re2S7 est précipité par obtient ainsi un perrhénate ayant une pureté de 95 %, avec un taux
ajout de H2S. Après filtration, le précipité Re2S7 est dissous dans de récupération de 85 % du rhénium contenu dans la solution
une solution d’ammoniaque et d’eau oxygénée pour permettre la mère. Le procédé est cependant complexe et coûteux, et l’emploi
cristallisation du perrhénate d’ammonium, qui est ensuite purifié d’acide perchlorique est dangereux en raison de ses propriétés
par une suite d’opérations de dissolution-recristallisation. On d’inflammabilité.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 2 382 − 8 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
MoS2 Eau
Pulpe
Calciné MoO3
Boues
Epaississeur
Gypse Filtration
Fixation sur
résine IRA 93 SP
Solution Re
Cristallisation
Tableau 7 – Analyse des perrhénates d’ammonium obtenus pour éviter la précipitation immédiate de perrhénate d’ammonium
par cristallisation de l’éluat de thiocyanate d’ammonium dans les pores de la résine. On évapore directement l’éluat pour cris-
talliser le sel de rhénium NH4ReO4, évitant ainsi l’étape de précipita-
Récupération Analyse des produits tion et de dissolution de l’heptasulfure de rhénium. Toutefois, le
du rhénium thiocyanate d’ammonium ne permet pas une élution efficace et son
(%) Re (%) Mo (%) Ca (%) Fe (%) Al (%) S (%) recyclage nécessite une précipitation du thiocyanate, suivie par une
électrolyse. La qualité des produits est donnée dans le tableau 7.
Perrhénate brut
85 70 0,11 0,005 0,02 0,01 0,025 ■ Le procédé Pechiney utilise la résine anionique Amberlite
IRA 93 SP, de type base faible, qui fixe moins fortement le molyb-
Perrhénate recristallisé dène que la résine IRA 400, afin de faciliter les opérations d’élution
[7] [9] [18]. Après adsorption, le molybdène est chassé de la résine
85 72 0,02 0,005 0,01 0,001 0,01
par une solution acide contenant du rhénium suivant la technique
de reflux dite back flow (figure 4). Ensuite, le rhénium est élué par
■ Le second procédé Kennecott [34] utilise une solution de thio- une solution ammoniacale NH4OH 1 M. La cristallisation directe de
cyanate d’ammonium 1 M, au lieu de l’acide perchlorique comme cette solution permet d’obtenir un perrhénate très pur. Le molyb-
agent éluant. Un avantage important de ce procédé vient du fait que dène contenu dans la solution de reflux est fixé par une résine
le perrhénate d’ammonium peut être directement précipité à partir de ammonium quaternaire base forte, puis élué par NaOH sous forme
la solution éluante. Cependant, il est important de ne pas employer de molybdate de sodium.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur M 2 382 − 9
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
■ Le procédé russe [24] de séparation sur résines anioniques de ■ Extraction par les alkylamines à longues chaînes suivie
type base faible, s’applique aux solutions sulfuriques issues du par les chlorures d’alkylammoniums à longues chaînes
grillage des concentrés et aux solutions nitro-sulfuriques de lixi-
● L’extraction du rhénium et du molybdène est réalisée par l’Hos-
viation de ces concentrés en milieu acide nitrique. Il utilise
tarex A 327 (tri n-octyl ou n-décylamine) à 100 g/L dissous dans du
d’abord la résine AN-82-10 P, dont la base radicale est l’hexamé-
xylène, à partir d’une solution à pH 0,7 provenant de la lixiviation de
thylène-imine, pour fixer sélectivement Mo(VI), qui est ensuite
molybdénites contenant Mo 12 à 19 g/L, Re 0,066 à 1 g/L, Cu 1,35 g/L
désorbé par une solution NH4OH. Ensuite, le rhénium est fixé sur
et H2SO4 150 g/L. Le rapport de phase organique/phase aqueuse est
la résine AN-105-14G dont la base radicale est la cyclohexylamine,
égal à 1/2. La réextraction est réalisée à l’aide d’une solution
puis élué par une solution NH4OH, qui donne du perrhénate
d’ammoniaque à 10 % avec un rapport de phases de 5. Le rhénium
d’ammonium.
est ensuite séparé de la solution basique (pH = 12) dans une autre
boucle d’extraction par solvant utilisant l’extractant HOE-S-2706
(chlorure de tridécyl ou trioctylméthylammonium) à 100 g/L dans le
6.3.2 Procédé au charbon actif xylène. La réextraction du rhénium est réalisée par l’acide nitrique et
donne une solution à 29,2 g/L de Re, alors que la solution de départ
titrait 0,066 mg/L. Des essais en pilote ont été réalisés par Pietsch en
Le charbon actif présente l’avantage d’utiliser des agents éluants 1982 [33].
moins onéreux que dans le cas des résines de type base forte. La
séparation peut s’effectuer à pH = 8-9, à partir d’une solution conte- ● Gerhardt et al. [19] [20] utilisent, pour l’extraction de W(VI),
nant environ 1 g/L Re et 10 g/L Mo. Le molybdène est réextrait sélec- Mo(VI) et Re(VII) contenus dans des solutions provenant du grillage
tivement, en premier, par une solution titrant 150 à 350 g/L de NaCl. de la molybdénite (1,15 g/L Re, 18,6 g/L Mo et 1,1 M H2SO4) ou
Le rhénium est ensuite élué à l’aide d’une solution à 50 % d’alcool issues de l’attaque sodique de concentrés de wolframite, soit la dii-
(méthanol, éthanol ou propanol) avec 0,1 à 0,5 % de thiocyanate. sododécylamine (DIDA), soit le mélange 86 % DIDA – 14 % TOA (tri-
Après lavage à l’eau, le charbon peut être recyclé plusieurs dizaines octylamine), le kérosène étant le diluant. Re, W et Mo sont extraits
avec une récupération de 99 %. Les métaux sont réextraits de la
Parution : décembre 2004 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
de fois.
phase organique par une solution ammoniacale. La sélectivité n’est
La méthode au charbon actif s’applique aussi au minerai de assurée que pour la séparation (W, Mo, Re) et (Cu, Mg, Mn, Fe, Co,
Mansfeld (Allemagne), dont les solutions contiennent 0,2 g/L Re, 2 à Al), dont la co-extraction ne dépasse pas 1 à 2 %.
8 g/L Cd et 30 à 70 g/L Zn. Dans ce cas particulier, l’élution du rhé-
nium s’opère à chaud par une solution diluée de KOH. On précipite ■ Extraction par les phosphonates
ensuite KReO4 par refroidissement [26].
Molybdenum Corporation of America (Molycorp) a traité des solu-
tions issues du grillage de la molybdénite (contenant environ 22 g/L
Mo, 140 mg/L Re et 210 g/L H2SO4), par le dibutyl-butylphosphonate
6.3.3 Procédés aux solvants (DBBP) dilué à 25 % en volume dans du triéthylbenzène ou dans tout
autre diluant à haute teneur en aromatiques. Pour un rapport de
phase aqueuse/phase organique de 10, le rhénium est extrait en un
De nombreux extractants ont été étudiés pour la séparation du seul étage. Sa réextraction peut être effectuée directement par de
rhénium et du molybdène en milieu solvant, mais seuls les extrac- l’eau.
tants aminés et les phosphonates donnent des résultats acceptables
à l’échelle industrielle. L’efficacité de l’extraction par les amines Un mélange d’amine, d’acide di-2-éthylhexylphosphorique
diminue comme suit : amine quaternaire > tertiaire > secondaire > (DEHPA) et de tributylphosphate (TBP) dans du kérosène permet
primaire. Toutefois, la réextraction posant parfois quelques difficul- d’extraire le molybdène à partir de la solution appauvrie en rhé-
tés, on a fait appel aux phosphonates. nium, provenant du stade précédent. La réextraction s’effectue avec
de l’ammoniaque après un lavage à l’eau de la phase solvant. Les
■ Extraction par les ammoniums quaternaires résultats métallurgiques figurent dans le tableau 8.
(0)
Karagiozov et Vasiliev [23] utilisent un mélange à 3,5 % de triocty- Solution concentrée 149,0 33,3 91,08 3,07
lamine (TOA) et 1,5 % d’Aliquat 336 dans du kérosène contenant 5 %
d’isooctanol (pourcentages en volume), pour traiter une solution
sulfurique (pH 2,2) à 4 g/L Mo et 0,4 g/L Re. La réextraction totale du ■ Extraction par les acides organiques
molybdène est réalisée en deux étapes à l’aide d’une solution à
12,5 % d’ammoniaque, avec un rapport phase organique/phase Les acides organiques de type RnXO (X = N, P, As, Se, Sb) sont
aqueuse de 5/1. La réextraction du rhénium est effectuée ensuite par connus comme extractants d’ions métalliques : (C6H5)3AsO,
de l’acide nitrique 8 M en cinq étapes, avec un rapport de phases (CH3)2SeO, (C6H5)2SeO, (C4H9)3PO extraient le rhénium. Leur pou-
identique de 5/1. voir extractant dépend de leur basicité [25].
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 2 382 − 10 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
6.3.4 Procédés par précipitation ● Les alliages binaires peuvent être traités par grillage oxydant
[35]. Dans ce cas, on obtient Re2O7 volatil. Cette méthode permet
d’atteindre une récupération de 92 à 94 %. Il est possible aussi de
Par ces procédés, on obtient le rhénium métal (cémentation) ou
combiner une chloruration avec une extraction par solvant. On
un composé rhénifère (précipitation chimique).
récupère ainsi de l’ordre de 92 % du rhénium. Une autre voie con-
■ Cémentation siste à dissoudre électrochimiquement les alliages Mo-Re et W-Re
dans des solutions alcalines, ou l’alliage Ni-Re en milieu sulfurique.
Kennecott Copper a mis au point une méthode consistant à La récupération de Re à partir des solutions de lixiviation est réa-
cémenter le rhénium et le molybdène contenus dans une solution lisée par solvant ou par résine.
acide (pH = 2 à 3) sur de la poudre de zinc ou de fer [36]. Pour
récupérer le cément de rhénium, on utilise un métal collecteur pour Les alliages Pt-Re sont grillés puis lixiviés en milieu acide (ou
fixer les fines particules. On obtient un précipité trimétallique. Le basique). Le rhénium est extrait de la solution d’attaque par résine
métal collecteur (Cu ou Ag) est introduit à raison de 1 g/L, en même pour donner un perrhénate très pur, à 99,99 % [17].
temps que le métal de base (Zn, Fe), soit sous forme de poudre, soit
sous une forme d’ions dissous. Cette façon de procéder permet de ● Les alliages ternaires Al-Pt-Re constituent certainement le cas le
récupérer plus de 90 % du rhénium contenu dans la solution. Une plus difficile à traiter industriellement. Deux voies sont possibles :
grande partie du molybdène est également précipitée. On obtient soit la fusion avec Na2CO3, soit l’oxydation sous atmosphère très
donc un préconcentré de rhénium, qui est ensuite lixivié en milieu oxydante. On atteint des récupérations de 90 % de Re [17].
oxydant.
● Dans tous les cas, une fusion oxydante est toujours en mesure
■ Précipitation directe de Re2S7 de faciliter la mise en solution aqueuse, car les oxydes de rhénium
sont solubles dans l’eau. La solution peut ensuite être traitée par
La précipitation de l’heptasulfure est quantitative, quand elle solvant ou par adsorption sélective sur des résines. Dans le cas où
s’effectue dans des milieux très acides en injectant du sulfure l’alliage est fixé sur un support, on préfère utiliser des bains d’oxy-
Parution : décembre 2004 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
d’hydrogène, H2S, ou mieux encore en ajoutant du sulfure acide de dants, afin de dissoudre le moins possible le support.
sodium, NaSH, à la solution contenant le rhénium [31]. Toutefois, le
précipité contient de nombreuses impuretés, ce qui nécessite de
mettre en œuvre d’autres techniques de séparation.
■ Catalyseurs de reformage
7.3 Ressources diverses
Les méthodes utilisées pour le traitement de ces catalyseurs figu-
rent dans les fascicules concernant la « métallurgie des Les pétroles lourds à haute viscosité, le bitume et les schistes bitu-
platinoïdes » [M 2 391] [10] et le « recyclage des métaux précieux » mineux [12] peuvent contenir de très faibles teneurs en rhénium
[M 2 394] [8]. Aux États-Unis, plus de 2 250 t/an de catalyseurs usés (< 10 ppm). Sa récupération à partir de ces sources est difficile.
de reformage Pt-Re sont traités pour récupérer Pt et Re [30].
Une autre ressource, bien que beaucoup plus limitée que la pré-
■ Scraps d’alliages
cédente, est représentée par la molybdénite rhénifère associée à
Drobot et Bukin [15] classent ces déchets en trois catégories prin- des minerais d’uranium. Dans ce cas, le rhénium passe dans les
cipales, en fonction de leur traitement : les alliages binaires W-Re, solutions issues de l’attaque oxydante du minerai d’uranium. Le
Mo-Re et Ni-Re, les alliages ternaires Al-Pt-Re et les autres produits rapport Re/Mo dans ces solutions est généralement supérieur à
secondaires contenant du rhénium. celui des concentrés de molybdénite.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur M 2 382 − 11
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
technique, consiste à obtenir l’acide perrhénique purifié par électro- car elles contiennent du molybdène et du sélénium.
dialyse de la solution de perrhénate. On utilise un électrodialyseur ● Les boues d’oxydation-neutralisation des solutions acides (par
multichambre, les chambres étant séparées par des membranes NaOH, NaClO, H2O2) : elles contiennent du Na2SO4, qui est invenda-
d’échangeurs anioniques et d’échangeurs cationiques [1]. Des solu- ble. Elles doivent être stockées.
tions de HCl à 10 g/L et à 1 g/L alimentent, respectivement, les cham- ● La clarification de la solution rhénifère : elle peut être assurée
bres anodique et cathodique de l’électrodialyseur. La densité de par une précipitation de sulfate de calcium, puis une filtration. Les
courant est de 300 A/m2 et la température de 50 ˚C. La dépense résidus organiques, provenant des réactifs de flottation, sont rete-
énergétique est de 28,9 kWh/kg de Re. On est limité par la concen- nus dans le gypse du gâteau de filtration.
tration d’acide perrhénique, car pour des concentrations supérieu- ● L’emploi de H2S, comme agent de précipitation de Re2S7, est
res à 300 g/L, on détériore les membranes. toujours délicat et demande des précautions particulières.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 2 382 − 12 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
P
O
U
Métallurgie et recyclage du rhénium R
E
par Pierre BLAZY
N
Professeur honoraire
Ancien Directeur de l’École nationale supérieure de Géologie (ENSG)
et El-Aid JDID S
Docteur ès sciences
Ingénieur de recherche au Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM) A
V
O
Parution : décembre 2004 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Références bibliographiques I
[1] AGAPOVA (L.Ya.), PONOMAREVA (E.I.) et
ABISHEVA (Z.S.). – Production of concentra-
ted rhenium acid by electrodialysis of rhe-
Symposium on Rhenium and Rhenium
Alloys, Annual meeting, Orlando, Floride,
9 13 février 1997. [24]
336 followed by selective stripping. Hydro-
metallurgy, 4, 51-71, 1979.
KHOLMOGOROV (A.G), KONONOVA (O.N.),
R
nium salts solutions. Hydrometallurgy, 60, [13] COUDURIER (L.), WILKOMIRSKY (I.) et MORI- KACHIN (S.V.), ILYICHEV (S.N.), KRYUCHKOV
p. 117-122, 2001. ZOT (G.). – Molybdenite roasting and rhe- (V.V.), KALYAKINA (O.P.) et PASHKOV (G.L.). –
[2] ALPER (A.M.), BOYER (C.W.) et MARTIN nium volatilisation in a multiple hearth Ion exchange recovery and concentration of
[3]
(B.E.). – U.S. Patent no 4 006 212, 1977.
AMMAN (P.R.). – U.S. Patent no 3915690,
furnace. Institution of Mining and Metallurgy,
C 34, 20 pp, 10 mars 1970.
rhenium from salt solutions. Hydrometal-
lurgy, 51, p. 19-35, 1999. P
1975. [14] CROWSON (Ph.). – Statistics and analyses of [25] KRASOVEC (F.) et KLOFUTAR (C.). – Organic
[4] APRIAMOV (R.A.), DORONKIN (E.D.) et
BAROEV (F.V.). – An outline of the process of
the World’s Mineral Industry. Minerals Hand-
book, Ed. Mining Journal Books Ltd, 333-339,
oxydes as extractants for metal ions. Procee-
dings Solvent Extraction Chemistry. North
L
2001. Holland, Amsterdam, p. 509-516, 1967.
accessory rhenium extraction from molybde-
nite concentrates in fluid-bed roasters. TMS :
International Symposium on Rhenium and
[15] DROBOT (D.V.) et BUKIN (V.I.). – Recycling of
Rhenium. International TMS : International
[26] LANGE (A.) et GRAF (G.). – Improvement of
the wet metallurgical stage of rhenium reco-
U
[5]
Rhenium Alloys, Annual meeting, Orlando,
Floride, 9-13 février 1997.
BADALOV (S.T.). – The geochemistry of rhe-
Symposium on Rhenium and Rhenium
Alloys, Annual meeting, Orlando, Floride, 9-
13 février 1997. [27]
very by the use of activated charcoal. Freiber-
ger Forschunghefte, B 99, p. 25-42, 1964.
LIPMANN (A.). – Perspectives on the Rhe-
S
nium in copper-molybdenum deposits of [16] EL GUINDY (M.I.). – Processing of spent plati- nium Market. www.lipmann.co.uk, 1998.
Almalyk. Renii, Akad. Nauk S.S.R., Inst. Met., num-rhenium catalyst for rhenium recovery. [28] MAGYAR (M.J.). – Rhenium. U.S. Geological
32-36, 1958. TMS : International Symposium on Rhenium Survey, Mineral Commodity Summaries,
[6] BASITOVA (S.M.) et GODUNOVA (L.I.). – Dis- and Rhenium Alloys, Annual meeting, p. 136-137, January 2003.
tribution of rhenium in Central Asian molyb- Orlando, Floride, 9-13 février 1997. [29] MAHESH (C.Jha.) et WILLIAM (A.M.). –
denites. Geokhimiya, 813-817, 1962. [17] ELUTIN (A.V.), ISTRASHKINA (M.V.) et PERE- Extraction of rhenium from molybdenite con-
[7] BLAZY (P.), FLOREANCIG (A.) et JDID (E.A.). – DEREEVA (Z.A.). – Rhenium recovery from centrates. TMS : International Symposium on
Ministère de la Recherche et de la Technolo- secondary raw materials of various type. Rhenium and Rhenium Alloys, Annual mee-
gie. Contrat 88 R 0733, 1991. TMS : International Symposium on Rhenium ting, Orlando, Floride, 9-13 février 1997.
and Rhenium Alloys, Annual meeting, [30] MILLENSIFER (T.A.). – Rhenium. Mining Jour-
[8] BLAZY (P.) et JEHANNE (Y.). – Recyclage des
Orlando, Floride, 9-13 février 1997. nal, Ltd’s Mining Annual Review, 1998, 1999,
métaux précieux. Techniques de l’Ingénieur,
[M 2 394], 2002. [18] FLOREANCIG (A.) et JDID (E.A.). – Brevet 2000, 2001, 2002.
Français 91 02876. 06/03/1991. [31] NADLER (W.) et BORCHERS (F.J.). – Gewin-
[9] BLAZY (P.), JDID (E.A.), FLOREANCIG (A.) et
MOTTET (B.). – Selective recovery of Rhe- [19] GERHARDT (N.I.), PALANT (A.A.) et DUNGAN nung von Rhenium aus das löstgasen der
nium from gas-scrubbing solutions of moly- (S.R.). – Extraction of Tungsten (VI), Molybde- Molybdänit Abröstung. Erz Metall (40), N 6,
bdenite roasting using direct precipitation num (VI) and Rhenium (VII) by di-isododecy- p. 293, 1987.
and separation on resins. Separation Science lamine. Hydrometallurgy, 55, p. 1-15, 2000. [32] PAGANELLI (L.). – Rhenium content of moly-
and Technology, 28 (11 et 12), 2073-2096, [20] GERHARDT (N.I.), PALANT (A.A.), PETROVA bdenite of Mount Mulat (Predazzo) and other
1993. (V.A.) et TAGIROV (R.K.). – Solvent extraction Italian molybdenites. Geochim et Cosmo-
[10] BLAZY (P.) et JDID (E.A.). – Métallurgie des of Molybdenum (VI), Tungsten (VI), Rhenium chim, Acta 27, 401-404, 1963.
platinoïdes. Techniques de l’Ingénieur (VII) by di-isododecylamine. Hydrometal- [33] PIETSCH (H.B.). – The application of solvent
[M 2 391], 2003. lurgy, 60, p. 1-5, 2001. extraction for tungsten, molybdenum and
[11] CAPITANT (M.), FRANCOTTE (J.), PICOT (P.) [21] HELSOP (R.B.) et ROBINSON (P.L.). – Chimie rhenium. Symposium Ion exchange and sol-
et TROLY (G.). – Haute teneur en Rhénium inorganique. Éd. Flammarion Sciences, 1973. vent extraction, Oslo Symposium, 1982.
dans une molybdénite de Kipushi. Compte [22] HOCQUARD (C.). – Synthèse Rhénium : les [34] PRATER (J.D.) et PLATZKE (R.M.). – Kennecott
rendu Ac. Sciences, 257, p. 3443, 1963. points clefs. BRGM, 2 pp., 10.2001. Copper Corporation. U.S. Patent no 3558 628,
[12] CHEKMAREV (A.M.), TROSHKINA (I.D.) et [23] KARAGIOSOV (L.) et VASILIEV (C.). – Separa- 1971.
MENDELEYEV (D.). – Rhenium recovery from tion of rhenium and molybdenum by extrac- [35] RAKOVA (N.N.), MIAKISHEVA (L.V.), YEGO-
non-traditional resource. TMS : International tion with mixture of trioctylamine and Aliquat RYCHEV (K.N.) et STRIZHKO (V.S.). – Beha-
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
E
N Producteurs
(0)
S Pays
Tableau A – Principaux producteurs de rhénium
A Allemagne
Degussa AG http://www.degussa.de
H.C. Stark GmbH and Co KG http://www.hcstark.com
V Chili Molymet
(Molibdenos y Metalles S.A.)
http://www.molymet.cl
I
R
P
L
U
S
tiwekacontentpdf_m2382 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200034807 - edf dipnn cnepe // aurelie GABILLET // 163.62.112.197
Gagnez du temps et sécurisez vos projets
en utilisant une source actualisée et fiable
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES
Questions aux experts* Articles Découverte Dictionnaire technique multilingue Archives Info parution
Les meilleurs experts techniques La possibilité de consulter 45 000 termes en français, anglais, Technologies anciennes et versions Recevez par email toutes les nouveautés
et scientifiques vous répondent des articles en dehors de votre offre espagnol et allemand antérieures des articles de vos ressources documentaires
*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com