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Préparation d’échantillons de
Date de publication :
10 mars 2002
l’environnement pour analyse
minérale
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Préparation d’échantillons de
l’environnement pour analyse minérale
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L’analyse chimique joue dès lors un rôle très important : seules les données
obtenues dans des conditions adéquates et interprétées de façon raisonnée
pourront garantir le succès des interventions ultérieures. Par le passé, nous
avons été témoins de situations où la liaison entre les différentes étapes
concernant l’étude de la protection de l’environnement sous-estimait le
contrôle analytique ; aujourd’hui encore, nous ne pouvons affirmer que l’utili-
sation de l’analyse chimique a atteint son juste niveau dans ce domaine. Il faut
alors parler de stratégie analytique, représentée par les points suivants :
— définition rigoureuse du problème à traiter ;
— sélection des échantillons orientée en fonction du problème (échantil-
lonnage) ;
— préparation appropriée de l’échantillon ;
— dosage quantitatif des éléments associés au problème initial ;
— validation et évaluation des résultats ;
— interprétation des résultats et conclusion.
Du point de vue de la recherche de la situation initiale, il faut se baser sur un
ensemble d’analyses caractérisées par un nombre élevé de dosages des
éléments dans divers échantillons, en sachant que leur composition en
éléments majeurs (matrice) est inconnue et/ou variable. Il faut rappeler ici que
cette matrice est précisément responsable de la plus ou moins grande difficulté
de l’analyse en raison des effets qu’elle peut imposer durant la préparation de
l’échantillon ou lors de la mesure de l’élément considéré (analyte). Selon ce
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l’analyte au cours des différentes étapes de l’analyse. Elles pro- suite à une acidification de l’échantillon peut être évitée.
viennent essentiellement des réactifs et matériels utilisés ou de Nota : le lecteur intéressé par cette étape importante trouvera dans les normes
l’air ambiant du laboratoire et deviennent d’autant plus gênantes ISO 5667-1 à ISO 5667-16, un ensemble complet d’informations et de recommandations
que l’on souhaite abaisser le seuil de détermination. Il est indispen- par type d’échantillons, se rapportant à ce sujet.
sable d’évaluer cette contamination par plusieurs « blancs » repré-
sentatifs et d’en tenir compte lors du calcul des résultats. Les
contaminations sont en général systématiques d’un échantillon à 3.3 Contaminations associées
l’autre pour la part due aux réactifs utilisés ; les autres sources sont
essentiellement variables et aléatoires. Il importe également de à la préparation de l’échantillon
distinguer les contaminations contractées au cours du prélèvement
et de la conservation de l’échantillon de celles apportées lors de sa La préparation des échantillons comprend un certain nombre
préparation ou au cours des dosages. d’opérations : homogénéisation, broyage, pesée, minéralisation,
solubilisation, dilution, jaugeage. Ces étapes, réalisées au labora-
toire, sont sources potentielles de contaminations dues essentiel-
lement au matériel, aux réactifs et à l’air ambiant.
3.1 Échantillonnage
Le broyage d’échantillons solides, souvent inévitable, peut
L’échantillonnage est la première et l’une des plus importantes apporter une pollution liée à la dureté des échantillons par rapport
étapes ; son rôle est d’assurer la représentativité de l’échantillon à celle du matériau du broyeur. Ainsi, par exemple, l’agate, maté-
étudié. C’est aussi l’une des principales sources d’erreurs. Il ne riau habituellement utilisé pour les mortiers de laboratoire,
peut cependant pas être considéré comme faisant directement par- présente une dureté similaire à celle du quartz des échantillons de
tie du protocole d’analyse : pour cette raison, nous ne présente- sol ou de sédiment. Il en résulte une abrasion des récipients de
rons ici que ses aspects essentiels. Dans le cas où sa réalisation ne broyage, qui peut enrichir l’échantillon en certains éléments. Dans
serait pas basée sur les connaissances actuelles dans ce domaine, ce cas, il est plus prudent d’utiliser des broyeurs de dureté supé-
sur l’utilisation d’outils appropriés et sur la prise de certaines pré- rieure (corindon, carbure de bore...).
cautions, l’échantillonnage peut induire des erreurs aussi bien Les étapes de solubilisation des échantillons exigent l’emploi de
systématiques qu’aléatoires. Celles-ci peuvent, dans certaines réactifs et de récipients en porcelaine, verre ou verre de silice,
conditions, atteindre quelques ordres de grandeur, surtout en ce Teflon, platine ou plastiques divers. Les impuretés présentes dans
qui concerne les éléments traces. les réactifs sont des sources importantes (et constantes) de
Nota : le lecteur intéressé par cette étape primordiale est invité à se reporter à des contaminations, en particulier s’ils sont utilisés en grande quantité
ouvrages spécialisés [1] [2] [3] [4] [5] [6]. pour la décomposition des échantillons. Il existe sur le marché des
produits relativement coûteux de haute pureté (Suprapur, Ultrapur,
Specpure...) permettant d’éviter dans une large mesure ce genre
3.2 Prélèvement et conservation de contaminations. Il est également possible d’envisager la purifi-
cation des produits (surtout des acides) dans son propre labora-
de l’échantillon toire : il faut toutefois se rendre compte qu’il s’agit là de procédés
très délicats, nécessitant une expérience et des précautions
Selon les échantillons à analyser et les éléments à doser, le particulières ainsi que l’utilisation de dispositifs spéciaux réalisés
matériel de prélèvement, de filtration et de conservation doit être en matériaux réputés coûteux (Teflon, verre de silice).
soigneusement sélectionné et décontaminé afin de limiter les
risques de pollution. Ils sont importants au cours de ces étapes et Lors de la préparation des échantillons, un certain nombre de
deviennent même parfois critiques lorsqu’ils concernent des principes est à respecter :
milieux comme par exemple les eaux naturelles. Des pertes — consulter la littérature et tenir compte des objectifs réels de
peuvent également se manifester dans ce cas et certaines précau- l’analyse. Le procédé le plus complexe n’est pas nécessairement le
tions sont donc à prendre sur le terrain. plus adapté ;
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— limiter la masse de la prise d’essai et le volume des réci- d’importantes conséquences lors de l’analyse. Il est communément
pients ; reconnu que l’acide nitrique est celui qui pose le moins de
— réduire au maximum le nombre et les quantités de réactifs problèmes dans toutes les techniques de spectroscopie atomique :
mis en œuvre ; sa concentration dans les échantillons peut atteindre 10 % en
— décontaminer préalablement la vaisselle par trempage de masse et parfois même plus, sans répercussion néfaste sur la
quelques heures dans l’acide nitrique dilué, suivi de rinçages inten- qualité de l’analyse.
sifs avec l’eau déminéralisée ; L’acide chlorhydrique n’est pas gênant en ICP-AES ; en revanche,
— s’assurer que les surfaces internes de la vaisselle en porce- son utilisation seule est à exclure en ETAAS en raison des interfé-
laine, verre, verre de silice ou Teflon sont exemptes de griffes ou rences chimiques en phase vapeur qu’il peut générer. Lors de
d’autres signes de dégradation afin d’éviter des phénomènes l’étape d’atomisation, une partie de l’analyte est volatilisée sous
d’adsorption d’éléments traces sur des sites ainsi créés ; forme de chlorure et l’absorption moléculaire que celui-ci produira
— utiliser des réactifs de haute pureté ; est compensée par le système de correction (deutérium, Zeeman)
— simplifier les opérations chimiques en évitant filtration, trans- en tant que signal non spécifique. Dans ce cas, il en résulte une
vasement, dilution et jaugeage non indispensables. L’objectif étant réduction du signal atomique de l’analyte. En cas de nécessité
la solubilisation des éléments à doser, une partie de la matrice d’utilisation d’acide chlorhydrique, l’ajout d’un excès d’acide
peut rester en tant que résidu insoluble dans la mesure où celui-ci nitrique permet d’éviter le phénomène décrit (par exemple lors des
ne retient pas les éléments étudiés. Cela doit cependant être préa- attaques à l’eau régale).
lablement vérifié (analyse séparée du résidu ou validation de la
Pour certaines applications comme par exemple le dosage de
méthode à l’aide de matériaux de référence, par exemple) ;
l’arsenic, l’emploi de l’acide chlorhydrique doit être évité égale-
— effectuer des essais à blanc avec les mêmes quantités de ment en ICP-MS, car il est responsable d’une interférence polyato-
réactifs et dans les mêmes conditions que le procédé appliqué aux mique à la masse m /z 75. Le chlorure présent dans l’échantillon se
échantillons dans le but d’évaluer les contaminations possibles ; combine avec l’argon du plasma en formant 40Ar35Cl+ de masse
— vérifier les taux de recouvrement pour la totalité de l’analyse identique à celle de l’arsenic. Dans ces conditions, les deux masses
à l’aide de matériaux de référence de composition similaire à celle sont détectées simultanément, conduisant à des concentrations
des échantillons étudiés. Si les taux de recouvrement sont défici- apparentes plus élevées en arsenic.
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certaine dureté (sols, sédiments...), ces traitements consistent en 5.1 Voie sèche (dry ashing )
un broyage (à sec ou sous un liquide), manuel (mortier) ou méca-
nique (broyeurs à billes, anneaux, disque, marteaux...), usinés en
La minéralisation de la matière organique est assurée ici par une
matériaux divers de dureté convenable (acier, agate, carbures de
calcination dans un four à la température communément admise
bore ou de tungstène, corindon...). L’homogénéisation d’échan-
de 450 oC. En plus des fours à moufle traditionnels, le marché pro-
tillons solides moins résistants (tissus végétaux et animaux, ali-
pose depuis peu des fours à micro-ondes spécialement conçus
ments...) est habituellement réalisée à l’aide de différents mixers.
pour atteindre des températures élevées. Avec ces dispositifs, le
Pour rendre plus aisé le broyage de certains échantillons frais de
gain de temps est considérable car des températures de l’ordre de
nature organique, ils peuvent être rendus plus friables par congé-
1 000 oC sont atteintes en quelques minutes, performance irréali-
lation dans l’azote liquide.
sable avec les fours à moufle. De plus, les besoins en énergie des
Le séchage préalable des échantillons peut avoir lieu à tempéra- fours à micro-ondes sont sensiblement inférieurs.
ture ambiante à l’air (surtout dans le cas du dosage du mercure) ou L’échantillon brut ou séché (habituellement à 103-105 oC) est
dans une étuve (75 oC pour le mercure, 105 oC pour les autres élé- pesé dans le récipient de calcination (généralement une capsule de
ments). Le séchage par lyophilisation est actuellement très utilisé platine) et placé dans un four. La température est progressivement
pour les échantillons de sédiments, de sols et de boues ; il permet élevée suivant un programme de chauffe pour atteindre 450 oC,
de conserver la texture de l’échantillon et/ou facilite l’opération de maintenus quelques heures. Le résidu minéral résultant de la cal-
broyage. cination (cendres) est ensuite mis en solution par un acide appro-
prié (nitrique ou chlorhydrique). Après avoir transféré la solution
Dans la suite de l’article, nous discutons essentiellement les cas
dans une fiole jaugée et l’avoir portée à volume, elle est analysée
où l’on recherche la teneur totale de l’élément dans l’échantillon.
et les résultats finaux sont exprimés, selon que l’échantillon a été
Cela implique donc une solubilisation quantitative des échantillons
préalablement séché ou non, sur la masse de l’échantillon sec ou
solides. Pour assurer la solubilisation totale de certaines familles
brut. Ce type de procédé porte le nom de voie sèche. Comparé à
d’échantillons (sols, sédiments, végétaux), ces procédés sont
la voie humide (§ 5.2), il présente de nombreux avantages.
cependant trop complexes pour les appliquer dans des analyses de
routine. Pour des besoins de contrôle de la pollution de l’environ- En premier lieu, les éléments à doser peuvent être concentrés
nement par exemple, ils sont alors remplacés par des procédés dans un faible volume final de solution : en effet, des pesées
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plus simples et plus facilement applicables en routine. Ceux-ci importantes d’échantillons de nature organique peuvent être ainsi
mènent toutefois rarement à l’obtention des teneurs totales mais réduites en masses très faibles de cendres qui sont ensuite
sont suffisants pour satisfaire l’objectif de l’étude. Ce point est dis- aisément dissoutes par un volume minime d’acide. Cette possibi-
cuté en détail au paragraphe 5.2. lité de concentrer les éléments permet souvent leur dosage à des
niveaux de concentration habituellement inaccessibles par la tech-
Les échantillons de nature organique ou mixte subissent deux nique de mesure disponible.
étapes distinctes qui ont parfois lieu simultanément : la minéralisa-
Ensuite, la décomposition de la matière organique est réellement
tion et la mise en solution. Les échantillons de nature minérale
quantitative. La présence de certaines molécules organiques en
sont simplement solubilisés.
solution, qui résistent aux minéralisations par voie humide, peut
Les attaques très efficaces par fusion alcaline sont peu utilisées interférer sur certaines techniques de mesure, comme par exemple
pour le dosage des éléments traces dans les domaines de l’envi- l’ICP-MS ou l’ICP-AES avec nébulisation ultrasonique.
ronnement (géologie exceptée) en raison des apports importants De plus, la matrice de l’échantillon est simplifiée au maximum et
de fondants qu’elles nécessitent. Si l’analyse concerne les élé- les solutions d’analyse ont un aspect très acceptable (limpides et
ments traces, l’addition massive de fondants est source potentielle incolores), ce qui est rarement le cas de solutions obtenues par
de contamination et entraîne également une modification radicale voie humide.
de la matrice initiale de l’échantillon. Ce dernier fait peut devenir
particulièrement gênant lors des mesures. En revanche, cette tech- Enfin, les volumes de réactifs utilisés et le nombre de manipu-
nique de mise en solution est très bien adaptée pour le dosage des lations sont réduits au minimum.
majeurs (Si, Al, Fe, Ca, Mg, Na, K, Ti, V par exemple) dans de nom-
breux échantillons de l’environnement.
5.1.1 Procédés et dispositifs
habituellement utilisés
Étant donné que la plupart des échantillons de l’environnement Lors du choix de la température de calcination (réalisée généra-
contiennent des proportions très variables de matière organique, il lement dans un four à moufle programmable), il s’agit donc
est évident que la dissolution des échantillons habituellement ana- d’assurer l’élimination complète de la matière organique, sans
lysés ne peut être assurée en une seule étape en utilisant un seul pour autant provoquer une volatilisation partielle de l’analyte ou
réactif. En pratique, le nombre nécessaire d’étapes et de réactifs son incorporation dans un résidu insoluble dans les réactifs habi-
est dicté par la composition de l’échantillon. Les échantillons tuels. Cette incorporation peut résulter de la formation d’oxydes
purement organiques seront généralement minéralisés par oxy- réfractaires ou de combinaisons avec d’autres constituants pré-
dation suivie d’une digestion du résidu obtenu. Cette même diges- sents ou encore de réaction avec les parois du récipient de calci-
tion peut cependant assurer la dissolution d’une éventuelle partie nation, observées notamment lors de l’utilisation de creusets en
initialement minérale de l’échantillon. Dans la plupart des procédés verre de silice ou en porcelaine. Pour cette raison, l’utilisation de
modernes, seuls les acides forts et l’eau oxygénée assurent, dans capsules de platine est vivement conseillée.
des mélanges et en proportions variables, la minéralisation et la Actuellement, la température communément admise pour la
mise en solution. minéralisation en vue du dosage des éléments traces est comprise
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entre 450 et 500 oC. Elle est alors généralement suffisante pour cadmium, le plomb ou le thallium supportent sans perte les tem-
assurer l’oxydation complète de la matière organique tout en pératures de calcination habituellement appliquées. Les étapes de
réduisant les dangers de pertes par volatilisation. Celles-ci sont préparation pour la détermination du mercure, élément particuliè-
encore diminuées si la température de calcination est atteinte très rement volatil, doivent obligatoirement faire l’objet d’un procédé
progressivement (en 4 heures environ en partant de la température par voie humide. L’arsenic et le sélénium pourront en revanche,
ambiante) pour éviter toute combustion spontanée qui provoque- dans certains cas et moyennant des conditions particulières, éga-
rait des surchauffes locales de l’échantillon et des pertes bien plus lement profiter des avantages apportés par la voie sèche. L’addi-
probables dans ces conditions. La température de calcination est tion aux échantillons de quantités importantes d’agents aidant la
maintenue plusieurs heures. Si la calcination a eu lieu dans des calcination (ashing aids, généralement MgO et Mg(NO3)2) permet
conditions optimales, elle donne naissance à des cendres de cou- parfois (et cela dépend forcément de la forme initialement présente
leur blanche ou gris clair. Après refroidissement, elles sont de de l’analyte dans l’échantillon) de constituer, lors de la calcination,
façon générale reprises par l’acide nitrique ou chlorhydrique. Dans des composés moins volatils de l’arsenic ou du sélénium. Dans ces
certains cas, l’oxydation de la matière organique n’est pas totale conditions, ces éléments pourront supporter sans perte les tempé-
dans ces conditions : les cendres présentent alors des particules ratures de calcination habituellement appliquées et présenteront à
plus foncées, attribuables à du carbone qui n’a pas été suffi- l’analyse des taux de recouvrement tout à fait acceptables. Une
samment oxydé. Les cendres sont alors humectées par 1 mL pareille utilisation d’agents aidants est cependant particulièrement
d’acide nitrique et recalcinées durant une heure à la température délicate car les cas à succès ne peuvent en aucun cas être généra-
habituelle. Cela mène généralement à l’obtention de cendres clai- lisés : le procédé nécessite une validation sérieuse pour chaque
res, facilement solubles. famille d’échantillons soumise à l’analyse. Cela n’est évidemment
Nous décrivons ci-après quelques modes opératoires courants. pas à la portée de chaque laboratoire car une pareille validation
implique des recherches poussées qui peuvent nécessiter un
■ Tissus animaux (et tous les échantillons de nature organique ne temps considérable. La minéralisation d’échantillons en vue de
contenant pas de silice) dosages d’arsenic et de sélénium se fait donc, comme pour le mer-
Peser dans une capsule de platine 1 à 5 g d’échantillon (séché ou cure, de préférence par voie humide : ces trois éléments pourront
lyophilisé) ou jusqu’à 20 g d’échantillon frais. d’ailleurs dans ce cas profiter d’un procédé commun de mise en
solution de l’échantillon.
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sition et celle du mélange réactionnel correspondant et sur l’objec- entre l’élément étudié avec les constituants majeurs de l’échan-
tif réel de l’analyse. Cela n’est pas toujours une tâche aisée : pour tillon (par exemple avec la matière organique, les oxydes de fer, les
cette raison, nous préférons de loin l’application, dans la mesure carbonates... dans les sols ou les sédiments). Ici non plus, il
du possible, des procédés par voie sèche, bien définis et de réali- n’existe pas encore de règles universelles. Les voies sont cepen-
sation simple. dant tracées : nous pensons ici tout particulièrement aux extrac-
tions dites séquentielles développées dans les années 1980 et qui
reviennent de plus en plus souvent dans les domaines de la spé-
5.2.1 Objet de l’analyse ciation d’éléments.
des critères bien définis. nique. Il réagit aisément avec les composés aliphatiques et
aromatiques, donnant naissance à des réactions d’oxydation,
■ Décompositions totales, réalisées à l’aide d’acides forts avec d’estérification et de nitrification. L’acide nitrique concentré (65 %)
une étape en présence d’acide fluorhydrique qui permet d’assurer distribué commercialement présente un point d’ébullition d’envi-
la dissolution des éléments associés aux composés du silicium. ron 120 oC, facteur favorable à son élimination après l’oxydation
Ces procédés conduisent à la mise en solution de tous les élé- mais défavorable dans le sens de son efficacité. Pour cette raison,
ments présents (silicium excepté car il sera volatilisé lors de l’éva- il est parfois combiné à l’acide sulfurique (élévation de la tempéra-
poration à sec). Certains autres éléments peuvent être déficitaires ture d’ébullition du mélange) ou à l’acide perchlorique (achève-
pour la même raison, mais dans une moindre mesure (bore, par ment des réactions d’oxydation après l’évaporation de l’acide
exemple). Pour la validation d’une attaque totale, l’utilisation de nitrique).
matériaux de référence de composition similaire est d’une impor-
tance primordiale. ■ Acide sulfurique
Il s’agit du composant majeur d’un mélange efficace et très
■ Attaques fortes, généralement réalisées à l’aide d’un mélange souvent appliqué lors des digestions par voie humide : acide
d’acides forts, acide fluorhydrique excepté. Bien mieux adaptées à nitrique + acide sulfurique + eau oxygénée (pour 1 g d’échantillon
l’analyse de routine, les attaques fortes sont plus faciles à appli- solide, HNO3 3 mL + H2SO4 1 mL + H2O2 3 mL). Les interactions de
quer mais leur action est souvent incomplète en comparaison avec l’acide sulfurique avec la matière organique sont très complexes et
un procédé de décomposition totale (en raison de la non-dissolu- peuvent, dans des conditions convenables, mener à l’oxydation,
tion des résidus silicatés). Ces différences étant généralement insi- l’estérification, la sulfonation, l’hydrolyse des esters, la déshydra-
gnifiantes du point de vue géochimique, les attaques fortes sont tation ou la polymérisation. Du point de vue de la digestion des
entièrement satisfaisantes dans la plupart des cas associés à échantillons, l’oxydation et la déshydratation sont vraisemblable-
l’étude de la pollution de l’environnement : les attaques des sols, ment les mécanismes les plus importants. En plus de ses propri-
des boues et des sédiments sont habituellement réalisées par l’eau étés chimiques, la présence d’acide sulfurique dans les mélanges
régale (acide nitrique + acide chlorhydrique : 1 + 3). La validation réactionnels permet d’élever considérablement leur point d’ébulli-
des attaques fortes est plus discutable au niveau des taux de tion (H2SO4 seul bout à 330 oC) et d’augmenter ainsi l’efficacité des
recouvrement pour certains éléments car il n’existe à notre autres oxydants présents. L’inconvénient principal de l’acide sulfu-
connaissance que quatre matériaux de référence (sols) dans les- rique est sa tendance à former des composés insolubles mais
quels les concentrations sont certifiées pour divers types d’atta- aussi, paradoxalement, son point d’ébullition élevé. Si l’acide sul-
ques (sols de référence certifiés non seulement pour la teneur furique est utilisé seul, l’insolubilité des sulfates d’alcalino-terreux
totale, mais également pour des attaques à l’eau régale, à l’acide peut causer des difficultés lors de la minéralisation d’échantillons
nitrique à chaud et à froid, ainsi que pour le traitement au riches en ces éléments, comme par exemple le lait ou les os. Cer-
CaCl2) [8]. tains éléments traces forment également des sulfates insolubles :
le cas du plomb est le plus connu. Le point d’ébullition élevé de
■ Attaques modérées qui devraient être en principe appliquées l’acide sulfurique peut être gênant dans le cas où les résidus de
pour simuler des comportements ou des transferts des éléments l’acide devraient être évaporés une fois la minéralisation terminée.
dans les divers compartiments de l’environnement (par exemple, Un autre inconvénient de l’acide sulfurique provient de sa viscosité
l’assimilation des éléments traces des sols par les végétaux). qui peut impliquer des interférences de transport lors des dosages
À notre connaissance, aucun consensus méthodologique n’existe à l’aide de techniques de mesure utilisant la nébulisation comme
actuellement à cet égard, car au niveau de la normalisation inter- moyen d’introduction de l’échantillon. Enfin, en présence de sulfa-
nationale, chaque pays préfère garder sa propre méthodologie, en tes dans les solutions d’analyse, des interférences chimiques sont
accord avec son Histoire. parfois observées en ETAAS. Pour les mesures par les techniques
de spectroscopie atomique, il est en conséquence plus prudent
■ Cas particuliers qui sont sensés représenter des dissolutions d’éviter, dans la mesure du possible, l’utilisation de l’acide sulfuri-
sélectives dans le but de déterminer des associations possibles que dans les mélanges réactionnels.
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d’eau oxygénée (et d’acide perchlorique) est interdite dans les sys- cune des bombes vers un collecteur commun). Toujours en micro-
tèmes pressurisés en raison des risques d’explosion en présence ondes, les systèmes ouverts devraient en principe mieux convenir
de matière organique. à ce genre d’applications car l’évacuation des vapeurs peut être
Suivant leur conception, les bombes sont chauffées dans des efficacement assurée par un dispositif particulier. Dans ce cas, une
étuves classiques (habituellement entre 150 et 180 oC) ou, de plus attaque à l’acide fluorhydrique, suivie d’une évaporation à sec est
en plus souvent, dans un four à micro-ondes. L’avantage est cepen- réalisable. Malheureusement, cela n’est vrai que quand l’opération
dant, nous semble-t-il, du côté de l’étuve, plus conventionnelle : est effectuée manuellement, en vérifiant à tout moment le volume
non seulement pour son prix sensiblement inférieur, mais surtout de solution restant pour empêcher une surchauffe et éviter le
pour la possibilité d’utiliser des bombes en Teflon blindées par un problème décrit ci-avant. Les systèmes ouverts automatiques per-
manteau massif en acier, particulièrement résistant à la pression. mettent, en principe, une mise à sec. Toutefois, en raison de
Celle-ci peut donc être nettement plus élevée (jusqu’à quelques l’imprécision des volumes distribués de réactifs, de l’impossibilité
centaines d’atmosphères) dans ce cas, car pour les fours à micro- d’une visualisation de l’échantillon au cours du traitement et du
ondes, les bombes réactionnelles ne peuvent être réalisées qu’en positionnement peu reproductible de la tête d’aspiration des
matériaux plastiques ne supportant pas de telles pressions. Dans vapeurs, les tentatives d’évaporation à sec sans intervention
les procédés par voie humide, pratiquement seuls les systèmes humaine se soldent souvent par la destruction des matras en
fermés, qui assurent l’application de pressions élevées, permettent Teflon.
d’obtenir la minéralisation totale de la matière organique
présente [10].
5.2.5 Choisir un procédé par voie humide :
un problème ouvert
5.2.4.2 Échantillons de composition mixte
Les procédés et les réactifs d’attaque ne diffèrent guère de ceux En l’absence de consensus général concernant les procédés par
utilisés pour la décomposition des échantillons de nature orga- voie humide, on dispose cependant d’un choix suffisant pour s’ins-
nique. Seule la partie minérale de l’échantillon impose une disso- pirer des procédés décrits dans la littérature. Dans ce cas, l’ana-
lution plus complète, réalisée habituellement par un mélange de lyste doit évaluer leur efficacité et éventuellement modifier certains
plusieurs acides. Ainsi, l’acide nitrique qui est généralement utilisé paramètres pour valider son propre procédé, dans la mesure du
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seul (mais très souvent en présence d’eau oxygénée) pour possible à l’aide de matériaux de référence. Bien sûr, il existe
l’attaque d’un échantillon de nature organique, est remplacé ici par actuellement sur le marché de l’instrumentation de nombreux dis-
l’eau régale, par exemple, celle-ci permettant d’assurer une disso- positifs rendant la voie humide plus efficace, tout en la mettant au
lution plus aisée des fractions minérales de l’échantillon. goût du jour grâce à une automatisation possible. Il s’agit essen-
tiellement d’appareils qui exploitent les champs micro-ondes. Dans
Il s’avère cependant inévitable de revenir ici sur le problème déjà ces dispositifs, le transfert énergétique du milieu d’attaque vers
discuté des silicates (§ 5.1.2). Leur décomposition n’est pas assu- l’échantillon est supposé être meilleur que dans la voie humide
rée par l’eau régale et des étapes supplémentaires, mettant en jeu avec un chauffage conventionnel. Il ne faut cependant pas perdre
l’action de l’acide fluorhydrique, deviennent obligatoires si l’on de vue qu’une fois l’ébullition du milieu atteinte (peu importe la
s’intéresse précisément aux teneurs totales. Du point de vue de la source d’énergie), c’est essentiellement l’ensemble des réactions
réalisation pratique, le problème est ici plus complexe que celui chimiques (et donc l’efficacité des réactifs en jeu) qui gère le ren-
déjà rencontré en voie sèche. En effet, plusieurs facteurs liés aux dement d’une mise en solution, du moins en ce qui concerne les
dispositifs utilisés rendent les attaques par l’acide fluorhydrique échantillons de l’environnement traités ici.
plus difficilement réalisables par voie humide.
Pourtant, dans certains cas bien précis, les champs micro-ondes
■ Dans les procédés classiques par voie humide, les récipients de s’avèrent particulièrement efficaces, notamment celui des matières
réaction sont souvent en verre, matériau décomposé lui-même par plastiques où de longues chaînes carbonées doivent être détruites.
l’acide fluorhydrique. Les mises en solution comprenant une telle Il faut également admettre qu’à l’heure actuelle, les adeptes des
étape doivent alors être réalisées dans des récipients en Teflon, mises en solution assistées par champ micro-ondes sont majori-
pas toujours disponibles aux dimensions exigées. Rappelons ici taires. Mais ne serait-ce pas plutôt en raison de l’absence d’autres
que les procédés par voie sèche utilisent habituellement des cap- systèmes modernes ou d’un intérêt atténué pour des méthodes
sules de platine, parfaitement résistantes à ce genre de traitement. « anciennes » et moins élégantes, comme celles par voie sèche ?
Pourtant, l’absence de consensus concernant les procédés par voie
■ L’attaque à l’aide de l’acide fluorhydrique est généralement humide avec ou sans chauffage par micro-ondes indique claire-
complétée par une évaporation à sec, dont l’objectif est la disso- ment que les besoins dans ce domaine ne sont pas encore entiè-
lution et la volatilisation de la silice, accompagnées par la libéra- rement satisfaits.
tion des éléments qui y seraient associés. Si cette étape est
réalisable aisément par voie sèche, il n’en est pas de même pour
les méthodes par voie humide. Certes, le Teflon n’est pas attaqué
par l’acide fluorhydrique ; cependant, lors des évaporations à sec
(ou à « presque sec »), il y a un grand danger de dépassement de 6. Analyse directe
la température de l’échantillon (surchauffe), ce qui peut entraîner
une détérioration (fusion) plus ou moins importante de la paroi de d’échantillons solides
Teflon. Cela est d’autant plus probable que la visualisation de l’état
de l’échantillon n’est pas facilitée par l’opacité de ce matériau. De
tels procédés ne sont de ce fait pratiquement utilisables que dans
des récipients en Teflon larges, du genre bécher.
6.1 Échantillon massif
■ Le problème se complique encore lors de l’utilisation de dispo- À la vue de tous les problèmes associés à la mise en solution
sitifs de chauffage à micro-ondes. Dans les systèmes fermés, des échantillons solides, la possibilité de leur analyse directe est
opérant avec des bombes pressurisées, la réalisation d’une évapo- une alternative très souvent désirable. Exceptées la XRFS et l’AES
ration à sec est difficilement applicable en raison de leur principe arc et étincelle, la majorité des techniques de spectroscopie ato-
d’action. Récemment, des dispositifs adaptés à cette tâche ont mique courantes, actuellement commercialisées (FAAS, ICP-AES,
cependant été commercialisés ; ils permettent de réaliser une ICP-MS) sont conçues pour l’analyse des solutions. Celles-ci sont
étape d’évaporation à sec, même dans un système « fermé » (pos- introduites par le moyen d’un dispositif de nébulisation dont l’effi-
sibilité d’échappement et d’aspiration des vapeurs à partir de cha- cacité médiocre, de l’ordre du pour-cent, est l’une des limitations
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principales du pouvoir de détection. Plusieurs approches ont tou- généité finale du milieu analysé. Avant les mesures, le volume de
tefois été développées pour éviter les mises en solution incertaines l’échantillon est complété à 1 mL avec de l’eau déminéralisée.
et profiter de l’introduction de solides en suspension en ICP-AES : Après homogénéisation (micromélangeur électrique ou ultraso-
la discrimination des tailles des particules lors de la nébulisation et nique, durée de 10 à 20 s) réalisée immédiatement avant son pré-
lors du transport de l’aérosol vers le plasma ainsi que leur faible lèvement par le capillaire d’injection, une aliquote de suspension
temps de résidence dans un plasma qui n’assure que très difficile- est alors introduite dans le tube graphite ou sur la plate-forme et
ment leur dissociation efficace, posent cependant des problèmes analysée de la même façon qu’une solution, avec des programmes
quasiment insurmontables en analyse de routine. électrothermiques et des modificateurs similaires. L’étalonnage est
Malgré le fait qu’il s’agisse de très faibles volumes d’échantillon, réalisé soit directement à l’aide d’étalons aqueux, soit par la
pratiquement seule la spectrométrie d’absorption atomique avec méthode des ajouts dosés.
atomisation électrothermique (four graphite, ETAAS) permet Le principal inconvénient de la méthode réside dans la faible
d’introduire la totalité de la solution à analyser. C’est l’une des masse de matière analysée pouvant entraîner une certaine erreur
raisons essentielles de la très bonne sensibilité observée lors de liée à l’hétérogénéité initiale de l’échantillon et à la représentativité
l’utilisation de cette technique. Le fait de pouvoir analyser la tota- de l’échantillonnage. Le premier souci concernant la qualité de
lité de l’échantillon introduit permet également à l’ETAAS de repré- l’analyse d’un solide en suspension est dès lors lié à l’homogénéité
senter l’un des seuls moyens courants de l’analyse directe des même du milieu dans lequel l’aliquote de l’échantillon est préle-
solides. Une application semblable peut être également accomplie vée. Il est important de vérifier la stabilité des particules dans la
en ICP-MS où l’échantillon est introduit dans le plasma sous forme phase liquide, leur vitesse de sédimentation et l’incidence de cette
gazeuse suite à sa vaporisation préalable dans un four graphite sédimentation sur la répétabilité des mesures. En pratique, il
(electrothermal vaporization, ETV-ICP-MS). La commercialisation s’avère essentiel que l’échantillon solide présente la granulométrie
des dispositifs ETV n’est cependant pas largement répandue, bien la plus fine possible et qu’un nombre représentatif de particules
que cette technique améliore d’un facteur 10 à 1 000 la limite de soit prélevé pour assurer une reproductibilité satisfaisante.
détection lors de son utilisation en ICP-MS. De plus, en utilisant Conjointement, le degré d’hétérogénéité de la suspension peut
l’ETV, il est possible d’analyser des échantillons présentant des affecter aussi bien la répétabilité que la justesse finale de l’analyse.
concentrations importantes en sels dissous tout en introduisant
des volumes d’échantillon faibles, de l’ordre de 10 à 100 µ L. L’homogénéité des suspensions peut être assurée par brassage
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échantillons où l’analyte est réparti de façon homogène dans être résolus : il est par exemple possible d’utiliser des étalons géli-
toutes les fractions granulométriques. Avec un temps croissant de fiés pour l’analyse des échantillons en géologie. Malgré ces quel-
broyage, on observe une certaine évolution de la justesse et une ques inconvénients, l’ablation laser représente un outil très
amélioration de la précision. performant en analyse multiélémentaire semi-quantitative.
Étant donné que les conditions de travail nécessaires à l’analyse
des suspensions ne sont pas facilement applicables en routine
(homogénéisation robotisée), il est souvent plus raisonnable de 6.4 Cas du mercure
procéder à l’analyse de façon classique en minéralisant au préa-
lable les échantillons et en profitant ensuite pleinement de l’auto-
Le dosage du mercure représente un cas tout à fait particulier.
matisme de l’appareillage de mesure. Les échantillons courants,
En raison de sa volatilité très élevée, les étapes de minéralisation
comme les sédiments, les sols ou les poudres végétales, sont donc
et de mise en solution de l’échantillon sont bien plus délicates
préférentiellement mis en solution avant les dosages, surtout dans
que pour tout autre élément. Par exemple, et pour illustrer ce fait,
le cas où plusieurs éléments doivent être déterminés.
une étude comparative de différents modes de mise en solution
La technique des solides analysés en suspension est cependant des sols en vue du dosage de cet élément a été menée [11]. Il
utilement exploitée pour l’analyse de microéchantillons (pous- existe cependant sur le marché des systèmes de mesure conçus
sières, matière particulaire prélevée dans les eaux naturelles...), ou exclusivement pour son dosage direct, excluant toute étape de
d’échantillons particulièrement difficiles à solubiliser (certains préparation. Après une pesée (de moins de 400 mg), l’échantillon
minéraux ou matériaux). Enfin, la méthode des suspensions peut est introduit dans un four à combustion (oxygène). Les vapeurs
s’avérer particulièrement utile comme technique de contrôle en ce produites passent par un catalyseur qui retient les résidus indési-
qui concerne la validité d’autres modes de préparation de l’échan- rables résultant de la combustion de la matière organique. Le
tillon. Le rendement d’une mise en solution par exemple, peut être mercure sous forme gazeuse est piégé sur un amalgamateur (or)
vérifié à l’aide de cette technique qui exclut pratiquement aussi qui est ensuite réchauffé en le libérant. À nouveau sous forme
bien les contaminations (peu de manipulations) que les pertes par gazeuse, le mercure est alors véhiculé vers une cellule et mesuré
volatilisation ou par insolubilisation (pas de chauffage, pas de par absorption atomique classique. À l’aide de ce système, tous
reprises de résidus). les échantillons solides mais également des solutions aqueuses
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P
O
U
Préparation d’échantillons de R
l’environnement pour analyse minérale
E
N
par Michel HOENIG
Docteur de l’Université des sciences et techniques de Lille (USTL)
Chef de travaux agrégé au Centre d’études et de recherche vétérinaire
S
et agrochimique (CERVA) du ministère de l’Agriculture belge, Tervuren
et Patrick THOMAS A
Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Docteur de l’Université des sciences et techniques de Lille (USTL)
Responsable du laboratoire des micropolluants métalliques au service Eaux
V
et Environnement de l’Institut Pasteur de Lille
O
I
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Site américain entièrement consacré à la prépara-
tion d’échantillons (Duquesne University)
http://nexus.chemistry.duq.edu/sampleprep/
http://www.sampleprep.duq.edu
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S au sein du CEN dans le cadre de l’analyse des métaux dans les boues : une
norme est parue en décembre 2000 (EN 13346). Cette norme européenne est
consacrée aux différentes méthodes de digestion utilisant comme réactif l’eau
les liens directs avec les différents organismes. Depuis le site de l’EPA, il est
possible d’accéder à l’ensemble des nombreuses publications de cet orga-
nisme.
V l’analyse des déchets au CEN (prEN 13656 et prEN 13657) ainsi qu’à l’ISO dans
le domaine de l’analyse de métaux dans les sédiments (prNF EN ISO 15587 1
et 2).
ISO
CEN
http://www.iso.ch/
http://www.cenorm.be/
O Les travaux de normalisation avancent au gré des réunions qui, pour cer-
taines instances (ISO par exemple), ne se tiennent qu’annuellement. Ce mode
EPA
Conseil canadien des normes
http://www.epa.gov/
http://www.scc.ca/
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R Constructeurs et fabricants
International Labmate Système ouvert automatique
http://product-search.co.uk/ Anciennement Prolabo (Microdigest A-301 et 3-6) repris par CEM et suivi par
Milestone Inc. Roucaire
P http://www.milestonesci.com/
Perkin-Elmer
http://www.perkinelmer.com/
ETAAS avec procédé des suspensions automatisé
Perkin-Elmer (USS-100)
L CPI International
http://www.cpidirect.com/ Analyse directe du mercure
U Four à micro-ondes
CEM
Altec Ltd. (Advanced Mercury Analyzer AMA-254) (République tchèque, LECO
en France)
Milestone Inc.
Milestone Inc.
S Perkin-Elmer
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