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: AM3641 V1
Lignes d’extrusion en
Date de publication :
10 juillet 2006 câblerie. - Étapes de
fabrication
Résumé Cet article passe en revue les différents éléments disponibles sur les lignes de
câblerie depuis la préparation du conducteur jusqu’à l’enroulement sur une bobine. Les
dévidoirs ont pour fonction de permettre une alimentation continue de la ligne en
conducteur, fil ou câble. Deux types de lignes sont utilisés : celles permettant d’obtenir
des fils élémentaires en déposant une isolation sur un conducteur élémentaire et celles
déposant un gainage sur des fils assemblés entre eux afin d’obtenir un câble. Composant
essentiel de la ligne de câblerie, l’extrudeuse convoie, fond et homogénéise la matière
isolante. Une fois refroidi, le fil ou câble est enroulé sur une bobine pour son stockage et
son transport.
Abstract
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5. Refroidissement ....................................................................................... — 14
5.1 Rapport des termes de convection et de conduction dans le solide dans
le sens axial ................................................................................................. — 15
5.2 Détermination du coefficient de convection dans l’eau ........................... — 15
5.3 Calcul analytique (fils fins).......................................................................... — 16
5.4 Calcul aux différences finies ....................................................................... — 16
6. Entraînement du fil ou du câble .......................................................... — 16
7. Bobinage ................................................................................................... — 17
7.1 Fonction régulation de vitesse ................................................................... — 17
7.2 Dépose régulière du fil sur la bobine (trancanage) .................................. — 18
7.3 Fonction de changement de bobine à vitesse de ligne constante (fils fins) ... — 18
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. AM 3 642
ans un premier dossier [AM 3 640], nous avons présenté les différents types
D de câbles et de lignes d’extrusion ainsi que le contrôle qualité et la rentabilité
d’une ligne. Dans ce dossier [AM 3 641], nous proposons un passage en revue des
différents éléments disponibles sur les lignes de câblerie depuis la préparation du
conducteur (dévidoir et tréfilage) jusqu’à l’enroulement sur une bobine.
(0)
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2.1.1 Tréfilage
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passant dans le conducteur génère par effet Joule une augmenta- d’extrusion. Cela est explicable par le fait que les vitesses d’assem-
tion de température. blage deviennent difficiles à corréler avec les vitesses de ligne
d’extrusion.
Les différentes étapes du procédé de recuit sont les suivantes
(figure 3) :
— préchauffage du fil à ≈180 °C grâce au passage entre deux pou-
lies conductrice A (à la terre) et B (sous tension) ; 3. Extrudeuse
— chauffage du fil à ≈600 °C au sein d’une enceinte sous azote
pour éviter l’apparition d’oxydation ; ce chauffage est assuré par le L’extrudeuse est un composant essentiel de la ligne de câblerie.
passage de la poulie conductrice B à la poulie C (non visible sur Elle peut être utilisée de manière « classique » ou pour de l’extru-
photo, sous le capot, à la terre) ; sion réactive (moussage, réticulation). Lors de son utilisation
— refroidissement dans de l’eau juste après la poulie C ; « classique », elle a pour fonction de convoyer, fondre, homogénéi-
— préchauffage du fil à ≈100 °C afin d’assurer une meilleure ser et mettre sous pression la matière isolante. Pour les deux procé-
adhérence du polymère d’isolation sur le cuivre ; ce préchauffage dés d’extrusion particuliers aux câbles que sont le moussage et la
est obtenu par le passage entre deux poulies supplémentaires D réticulation, elle est utilisée aussi comme réacteur chimique. Les rai-
et E. sons pour l’utilisation de ces procédés particuliers tiennent aux
caractéristiques spécifiques demandées pour les câbles. Pour la
transmission de données, la vitesse de propagation du signal
dépend de la constante diélectrique du câble ; pour les câbles de
transmission de puissance, une résistance mécanique plus élevée à
2.2 Assemblage de fils ou fibres des températures plus hautes est demandée.
élémentaires
Cet assemblage est effectué sur des fils ou fibres produits sur des
3.1 Description de l’extrudeuse monovis
installations amont. Un assemblage simple est effectué en torsadant
alternativement dans un sens puis dans l’autre un certain nombre La grande majorité des isolations ou gainages de câbles sont
de fils. Pour cela il est dénommé SZ (figure 4). Il comprend quelques obtenus à partir de granulés de polymère qui sont fondus et ensuite
fils élémentaires et peut être effectué en tandem avec la ligne mis en forme par l’intermédiaire d’une extrudeuse à vis et d’une tête
d’extrusion. d’extrusion (ou filière de conformation).
L’assemblage est obtenu en passant les fils ou fibres dans des La fonction principale de l’extrudeuse est de plastifier, puis
tubes dont une extrémité (du côté amont) est fixe, et l’autre a un malaxer, et enfin de mettre sous pression le polymère. Cette pres-
mouvement de rotation alternatif. L’angle de rotation dans chaque sion est nécessaire pour faire passer la matière fondue dans la tête
sens peut être réglé en fonction de la demande. d’extrusion.
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fusion.
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Les câbles de transport d’énergie ont été isolés à partir des années
1960 par du polyéthylène extrudé, en remplacement de l’isolation au
papier imprégné. Puis le polyéthylène réticulé (PR) a permis d’obte-
nir une meilleure résistance mécanique de l’isolant à la température.
L’extrusion réactive ne concerne pas que les câbles pour lesquels du
polyéthylène est réticulé. On utilise des extrudeuses comme réac-
teur chimique pour produire d’autres matières. Pour des informa-
tions supplémentaires le lecteur est invité à se référer à l’article des
techniques de l’ingénieur [AM 3 654] réf. [34].
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3.2.2.3 Réticulation
Après isolation du câble, la réaction de réticulation est initiée. En
général, pour les câbles de puissance, elle est réalisée dans un long
tube chauffé (tube de réticulation) par zones pour lesquelles la tem-
pérature [5] est de l’ordre de 200 °C mais peut aller jusqu’à 530 °C
pour les premières zones. La pression des gaz dans le tube aussi est
élevée afin d’éviter l’apparition de bulles dans l’isolant. Ces bulles
sont dues à la décomposition des produits issus de la réaction.
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L’avantage principal de ce type de procédé réside dans l’utilisation Pour le procédé type Monosil, cette réaction de greffage est effec-
d’installations beaucoup moins lourdes. Ainsi n’y a-t-il pas besoin tuée lors de la fabrication du câble. Il est à noter que dans le cas des
de tube de réticulation (place moindre). Une ligne standard peut être copolymères (procédé Visico/Ambicat de la figure 10) et du procédé
utilisée, la réticulation se faisant en introduisant le câble enroulé en deux étapes (procédé Sioplas de la figure 10), la réaction de gref-
dans une étuve humide. fage se fait en amont de l’extrusion sous l’influence de la pression et
de la température dans le réacteur ou une première extrudeuse. La
Un autre avantage est que la réticulation par silane étant moins
matière est extrudée comme une matière thermoplastique classi-
sensible que le procédé par peroxyde à la température, on utilise
que. Dans les deux cas, on obtient donc des bobines de fil dont l’iso-
couramment des extrudeuses (L/D = 24 ou 30, selon le type de pro-
lation est constituée de matériau greffé.
cédé) avec des systèmes de régulation plus simples et moins coû-
teux. Le chauffage est électrique et le refroidissement est assuré par
des ventilateurs. 3.2.3.4.2 Réaction de réticulation
On peut différencier trois principaux procédés selon la façon de La réaction de réticulation est identique dans les trois procédés
réaliser le greffage (figure 10). Les trois familles sont le procédé en cités précédemment et s’effectue en présence d’humidité à l’aide
deux étapes (Sioplas), en une étape (Monosil) et enfin le procédé uti- d’un catalyseur (figure 12).
lisant le greffage dans le réacteur chimique avant la granulation
(Visico). Dans tous les cas, la réaction de réticulation ne doit pas La réaction de réticulation comporte deux réactions chimiques ini-
avoir lieu à l’intérieur de l’extrudeuse ou de la tête d’extrusion, car tiées par la présence d’eau :
comme pour le procédé par peroxydes, la matière réticulée n’a plus 4) réaction d’hydrolyse qui conduit à la formation d’un silanol et
aucune plasticité et l’on risque le blocage de cette machine. de méthanol. Cette réaction démarrant en présence d’eau, elle
dépend de la diffusion de cette eau à l’intérieur du polymère (utilisa-
3.2.3.1 Procédé en une étape tion d’étuves humides). Pour accélérer cette réaction, on peut aug-
(Monosil, Fairsil, Rosico, Dry Silane, etc.) menter la température qui augmentera cette diffusion ;
5) réaction de condensation dans laquelle les terminaisons
Ce procédé a été développé conjointement par Maillefer et BICC hydroxydes des groupes silanol se lient les uns aux autres pour for-
dans les années 1970. Ce procédé consiste à effectuer le greffage mer les liaisons entre chaînes. Cette réaction produit de l’eau et doit
lors de la mise en forme. Pour cela, on introduit du PE dans la trémie être accélérée par la présence d’un catalyseur.
et l’on rajoute du peroxyde, du silane et des catalyseurs.
Globalement, la vitesse de cette réticulation est gérée par la
3.2.3.2 Procédé en deux étapes (Sioplas) vitesse de diffusion de l’eau à la température choisie. Concrètement,
on effectue cette réticulation en plaçant les bobines produites précé-
Dans ce type de procédé, le greffage des groupes silane est effec- demment (greffage) dans des étuves humides à hautes températu-
tué dans une première extrudeuse qui permet d’obtenir des granu- res. Ainsi, la chaleur de l’étuve augmente la vitesse de diffusion de
lés de matière prégreffée. Cette matière doit ensuite être mise en l’humidité dans le matériau de l’isolant à greffer.
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Figure 10 – Explication des différents procédés à base de silane (d’après une brochure Boréalis)
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L’avantage de ce système est que le rayonnement à longueur 3.3.1.1 Relation entre capacité d’un câble
d’onde courte, pénètre en profondeur et conduit à un échauffement et son degré d’expansion de l’isolation
plus rapide de la matière que par conduction pure. Les tubes de vul-
La capacité coaxiale d’un câble est la mesure électrique principale
canisation, ou les étuves de chaleur humides, sont supprimés, ce qui qui est effectuée lors de la production. Elle permet de caractériser
implique un gain de place. les performances du câble de transmission.
Néanmoins l’intensité du rayonnement dans le matériau diminue Soit un câble coaxial dont le rayon intérieur (du fil) est de a et le
lorsque son épaisseur augmente. On pourrait être tenté de résoudre rayon extérieur (conducteur extérieur) de b (figure 13).
cela en augmentant la puissance du rayonnement. Mais le spectre Dans le cas d’un fil électrique long, le champ électrostatique radial
d’émission des lampes infrarouges étant plus large que les lon- généré par le conducteur intérieur s’écrit :
gueurs d’onde absorbées par le PE, cela conduit à un échauffement
important en surface. λ
E ( r ) = --------------------
2π ε 0 ε r r
Il est à noter que ces problèmes ont des solutions techniques qui
permettent aujourd’hui à Maillefer-extrusion de proposer des lignes. avec λ charge par unité de longueur du conducteur,
ε0 permittivité du vide ≈ 8,85 ⋅ 10 –12 SI,
εr permittivité relative du milieu.
3.3 Extrusion moussage La tension entre la surface du conducteur intérieur et l’isolation
métallique est donnée par :
a a
Le procédé de moussage a été utilisé avec des polymères
∫ ∫
λ dr λ
pour la première fois dans les années 1930 pour la fabrication de Va – Vb = E dr = ------------------ ------ = ------------------ ln ( b/a )
pièces en polystyrène (PS) injecté [10]. 2π ε 0 ε r r 2π ε 0 ε r
Puis dans les années 1950, Dow breveta un procédé d’extru- b b
sion continue (à l’aide d’une vis d’extrusion) de plaque moussée
en PS [11]. La capacité (en Farad par mètre, noté F/m) par unité de longueur
de fil est donc :
λ 2π ε 0 ε r
C = ------------------- = --------------------
Depuis, ce type de procédé a été largement développé et est appliqué Va – Vb ln ( b/a )
à tous les thermoplastiques. En général, les polymères amorphes
(tel le PS) sont plus faciles à mousser que les polymères semi-cris- Cette capacité est dépendante du rapport des diamètres et de la
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tallins. La fenêtre d’application du procédé est en effet moins éten- permittivité relative. En mesurant ces trois grandeurs, on peut donc
due pour ces derniers. obtenir cette capacité.
Dans le cas d’un fil téléphonique simple, afin d’effectuer la
mesure, celui-ci sera baigné dans de l’eau jouant le rôle du conduc-
3.3.1 Amélioration de la capacité des câbles teur extérieur.
de télécommunication par moussage Les câbles et fils de transmission de données, fonctionnant sous
haute fréquence, doivent, afin de limiter l’atténuation du signal,
avoir des capacités les plus faibles possibles, donc les permittivités
Pour les applications dans les câbles, les matériaux utilisés doi- relatives les plus faibles possibles. Afin de réduire cette permittivité,
vent présenter de bonnes caractéristiques électriques, ainsi qu’une on utilise des polymères moussés.
facilité de mise en œuvre sous forme moussée. Une des caractéris-
tiques électriques les plus importantes est la capacité de l’isolation
3.3.1.2 Permittivité du domaine poreux
qui dépend de la permittivité ou constante diélectrique relative ε r .
Cette constante est un nombre adimensionnel dépendant du maté- Afin de montrer que les polymères alvéolaires ont des permittivi-
riau. La valeur de la constante est de 1 pour le vide. Pour les polymè- tés plus faibles, on peut simplifier la géométrie des bulles ainsi que
res purs, elle varie de l’ordre de 2 pour un PELD à 6 pour un PVDF l’on fait Pan et al. [13] en supposant que le milieu poreux est une
(cf. tableau 6). La mesure de la capacité du câble permet ensuite succession bidimensionnelle de briques de vide et de matériau pour
d’obtenir la permittivité du matériau poreux. Cette permittivité va lesquelles il est facile de calculer des capacités. On peut aussi consi-
ensuite être utilisée pour calculer les deux autres caractéristiques dérer [14] un cube de matière moussée de côté a dans lequel une
électriques importantes que sont l’impédance et l’atténuation. bulle cubique de côté b existe (figure 14).
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mère.
ε m ε 0 Surface εm ε0 b2
C m = ----------------------------------- = ------------------- ; Puis à la fin de l’extrudeuse, dans la tête de conformation, la pres-
distance (a – b) sion va chuter pour revenir à la pression atmosphérique. Lorsque la
pression devient inférieure à la pression de vapeur saturante du gaz,
ε m ε 0 Surface εm ε0 ( a 2 – b 2 ) le gaz va se reformer sous forme de bulles.
— dans le volume restant : C M = ----------------------------------- = ------------------------------------ .
distance a On utilise des agents de nucléation (particules de talc, par exem-
ple) qui diminuent l’énergie de surface nécessaire et facilitent la for-
La capacité équivalente de l’ensemble porosité et partie droite est mation de bulles. L’agent de nucléation, réparti de manière
obtenue par la mise en série des capacités. La capacité totale et donc homogène dans la masse, permet également d’obtenir une struc-
la permittivité totale équivalente sont obtenues après mise en paral- ture expansée plus régulière.
lèle de la partie restante :
On distingue deux procédés de moussage de par la manière
d’introduire le gaz dans le polymère : le moussage physique et le
ε tot ε 0 a 3 εm ε0 ( a 2 – b 2 ) moussage chimique ([12], [15]).
C tot = --------------------- = C M + ( 1/C a + 1/C m ) – 1 = ------------------------------------
a a Dans tous les cas, afin de maîtriser le taux d’expansion (qui va
εa εm ε0 b 2 influencer la capacité du câble), on va utiliser un premier bac de
+ ----------------------------------------- refroidissement qui sera mobile. Dans ce premier bac, la matière
εm b + εa ( a – b )
sera figée et donc l’expansion arrêtée. Sa position (distance par rap-
port à la tête) peut varier et sera donc réglée en fonction de la capa-
En utilisant le taux d’expansion qui correspond au volume de la cité mesurée en fin de ligne.
b3
bulle divisé par le volume total : η = -----3-.
a
3.3.2.2 Procédé de moussage ou d’expansion chimique
Nous obtenons :
Le gaz dans le polymère fondu est créé par la décomposition de
produits. Ces produits, appelés aussi agents gonflants sont intégrés
( εm – 1 ) η
ε tot = ε m 1 – ------------------------------------------
- par les fournisseurs de matière dans les granulés de PE. Le taux
1 + ( ε – 1 )η 1 ⁄ 3 d’expansion est réglé par la proportion d’agent gonflant mélangé
m
aux granulés et la température du polymère fondu.
Cette expression permet de relier le taux d’expansion à la capacité Lors de la fusion de ces granulés, les agents gonflants (chimiques)
de la matière moussée. Le graphique de la figure 15 permet de voir se décomposent en gaz (diffusant dans le polymère) et particules
que pour des taux d’expansion de 80 %, on diminue d’un facteur 2 la solides. Ces dernières servent de sites d’initiation des bulles (ou
permittivité du PE ou d’un facteur 3 la permittivité du PVDF. De plus agents de nucléation) lors du moussage. Plusieurs types d’agent
il est important de noter qu’au niveau économique, la consomma- gonflant existent. Mais pour des raisons de toxicologie et pour évi-
tion de polymère sera réduite d’un facteur 5, ce qui explique le suc- ter la présence d’eau dans l’isolation, le produit le plus utilisé en
cès de cette méthode. câblerie est l’azodicarbonamide (ADC). Il est encore nommé le diazi-
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nedicarboxamide. Lors de la décomposition de ce produit, de l’azote — zone 2 : injection de gaz ou de fluide (gas injection) ;
(N2) est libéré. Cet agent peut être utilisé avec la majorité des poly- — zone 3 : mélange avec le polymère fondu (gas mixing) ;
mères. La réaction est initiée par la température et est ensuite exo- — zone 4 : convoyage simple de la matière fondue tout en évitant
thermique. La cinétique de la réaction diffère selon le type d’additif au maximum les taux de cisaillement élevé ; cette zone doit effective-
employé. La température peut varier de 150 °C à 200 °C ment servir à refroidir le polymère (melt cooling).
(cf. [AM 3 551] réf. [37]). De 15 à 200 cm3 de gaz par gramme de gra-
nulé peuvent être produits. La dernière partie dans la tête d’extrusion sert à la nucléation des
bulles, la conformation de la matière, puis à l’expansion à la sortie
Les produits de décomposition sont à 65 % de l’azote, à 32 % du de la filière ; le gradient de pression est contrôlé dans la tête afin que
monoxyde de carbone, à 2 % du dioxyde de carbone, à 1 % de ces trois étapes s’effectuent le mieux possible.
l’ammoniac (figure 16) et quelques particules solides. Le faible
volume de gaz produits est en deçà des taux de toxicité. De plus,
tous les gaz sont enfermés dans les bulles de la mousse polymère. 3.3.2.4 Comparaison des procédés de moussage chimique
Donc la diffusion à travers les parois solides ne se fait pas immédia- et physique
tement.
Les extrudeuses standards peuvent être utilisées pour faire du Le choix entre ces différents procédés est lié à des choix
moussage chimique (longueur de 24D). Par contre, la vis choisie doit économiques ou au de type de machine à disposition et aux perfor-
avoir une faculté de mélange suffisante afin que les agents de mances électriques voulues. L’expansion chimique peut être préfé-
nucléation soient bien répartis dans la masse. La précision et la sta- rée lorsque le producteur ne veut pas investir dans une ligne de
bilité à +–0,5 °C du contrôle de température sont primordiales pour production spécifique. Il pourra adapter une ligne existante sans
maintenir un taux d’expansion constant. Une variation plus élevée investissement important dans le groupe d’extrusion. Par contre, la
modifierait le taux de décomposition de l’agent gonflant et engen- matière sera plus chère et sensible au stockage. La stabilité du pro-
drerait des variations de capacité. cédé ainsi que les caractéristiques électriques du câble n’atteindront
pas les performances du procédé physique. Le tableau 7 résume les
avantages et inconvénients des deux procédés.
3.3.2.3 Procédé de moussage physique
(0)
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4.3 Distributeur
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4.4 Outillages
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surface irrégulière, cela sera aussi le cas pour le diamètre extérieur. bobinage), des déformations peuvent avoir lieu. Et au contraire, des
Enfin, l’adhésion de la matière plastique sur le fil ou câble est en bacs trop longs entraînent un allongement du conducteur ainsi que
général moins bonne que pour l’outillage pression. des coûts inutiles.
Afin de caractériser ce type d’outillage, deux nombres importants Pour un calcul de refroidissement, il est nécessaire de prendre en
sont utilisés. Le rapport de section (DDR, Drawing Down Ratio) compte trois termes dans l’équation de la chaleur ([18], [19]) : la
caractérise l’étirement de la matière. La valeur de ce rapport peut convection forcée avec l’eau, la conduction à l’intérieur du câble
varier entre 4 à 10 pour des PE, PVC et PP, jusqu’à près de 200 pour (figure 22) et enfin la quantité de chaleur stockée dans la matière.
des matières fortement viscoélastiques tels que le FEP. En effet, pour Le bilan d’énergie sur le câble s’exprime par le fait que l’énergie
ce dernier type de matière, un DDR trop faible implique la présence stockée à l’intérieur de l’élément est égale à la somme des énergies
de plis réguliers à la surface du gainage. Quant au rapport des dia- entrantes par conduction.
mètres (DRB, Draw Ratio Balance), il doit rester proche de l’unité (de
0,9 à 1,15, selon le matériau). Cela veut dire que la diminution
d’épaisseur du tube doit être proportionnelle à la diminution du
diamètre intérieur. ∫ρ
V
C p w ⋅ ∇T d ν =
∫
S1
– h ( T surface – T eau ) ds
5. Refroidissement
+
∫ k∇T ρ ⋅ n ds +
∫ k∇T ρ ⋅ n ds
S2 – S2 +
Suite à son dépôt sur l’âme conductrice, la matière d’isolation ou avec V volume total du câble,
de gainage doit être refroidie afin de pouvoir bobiner le câble. Ce ρ masse volumique du câble,
refroidissement est effectué par le passage du fil (ou du câble) dans Cp capacité thermique massique du câble.
des bacs de refroidissement (figure 21).
L’aspersion est souvent utilisée à la place de l’immersion pour les
fils et câbles de faible section (diamètre < 2 mm) car elle entraîne
une efficacité de refroidissement plus élevée. De plus, un câble
immergé dans l’eau subit des forces de traînées importantes qui
peuvent amener à une déformation plastique du fil (élongation du
fil).
Lors de la conception de la ligne, il sera nécessaire de dimension-
ner la longueur des bacs. En effet, des bacs trop courts ne refroidi-
raient pas suffisamment le fil ou câble et lors de l’étape suivante (le Figure 21 – Bac de refroidissement mobile (photo Maillefer extrusion)
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5.1 Rapport des termes de convection — le nombre de Reynolds : rapport des forces d’inertie et des
et de conduction dans le solide ρ wL
forces de viscosité : Re = ------------ ;
η
dans le sens axial — le nombre de Prandtl : rapport des diffusivités de la quantité de
ν η Cp
mouvement et de la chaleur : Pr = --- = ----------- .
En supposant que la température du fil est constante et égale à la a k
température moyenne Tm dans toute la section, le bilan d’énergie
Le nombre de Nusselt peut être exprimé en fonction de deux
(figure 22) en faisant tendre dz vers 0, s’écrit :
autres nombres adimensionnels. Selon [A 1 540] réf. [39], ce nom-
bre se présente sous la forme suivante : Nu = C 1 Re m Pr 0,33 dans
∫ ∫ ∫
dT d2 T ( z ) tous les cas de figure.
ρ C p ------- dν = – h ( T surface – T eau ) ds + 2k -----------------
- ds
dt dz 2 La constante C1 ainsi que l’exposant m dépendent du type d’écou-
V S1 S2 lement (laminaire ou turbulent). Le nombre de Reynolds permet de
différencier le régime de l’écoulement [A 1 540] réf. [39].
Le nombre de Péclet caractérise le rapport du terme de la
convection au sein du système dans le sens de l’écoulement sur la En fonction de l’ordre de grandeur du nombre de Prandtl, les
conduction dans le même sens. expressions du nombre de Nusselt varient. Dans notre cas
0,5 < Pr < 10, donc le nombre de Nu peut être déterminé. Selon
· [A 1 540] réf. [39] :
Q conv ( R1 2 ( ρ Cu C pCu ) + ( R2 2 – R1 2 ) ρ Isol C pIsol )w L
Pe = --------------
· - = -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- — si Re < 5 ⋅ 10 5 , l’écoulement est laminaire et
Q cond 2R1 2 k Cu + 2 ( R2 2 – R1 2 )k Isol
Nu = 0,664 Re 1/2 Pr 1/3 ;
avec R1 rayon du conducteur,
— si Re > 1 ⋅ 10 6 , l’écoulement est turbulent et
R2 rayon de l’isolant,
Nu = 0,035 Re 4/5 Pr 1/3 .
w vitesse de ligne,
Grâce à ces valeurs de Nu, on peut en déduire le coefficient de
L longueur du bac. transmission thermique de surface. L’application numérique ci-
après donne les valeurs pour des fils en PE refroidis dans de l’eau.
Ce nombre de Péclet est en général important dans le cas des
câbles. L’application numérique ci-après, pour un fil de diamètre très Application numérique
faible de 0,3 mm montre la valeur élevée du nombre de Péclet. Ce Données pour l’eau :
nombre étant d’autant plus grand que le diamètre est élevé, la
conduction peut donc être négligée dans le sens de l’écoulement ρeau ≈ 1 000 kg/m 3 , C peau ≈ 4 300 J/ ( kg ⋅ °C ),
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par rapport à la convection dans le même sens dans tous les cas en
câblerie. k eau ≈ 0,645 W/ ( m ⋅ °C ), η = 10 – 3 Pa ⋅ s
Application numérique Pour un espacement entre douche d’aspersion L = 1 m, le nombre
Isolation en polyéthylène : de Prandtl est : Pr = 6,7.
En supposant plusieurs vitesses de ligne de w1 = 0,1m/s,
ρ PE ≈ 1 000 kg/m 3 , C pPE ≈ 2 500 J ⁄ ( kg ⋅ °C ) , k PE ≈ 0,33 W ⁄ ( m ⋅ °C ) ,
w2 = 0,5m/s, w3 = 1m/s, w4 = 10 m/s, nous obtenons : Re1 = 1 ⋅ 105,
Âme (conducteur) en cuivre : Re2 = 5 ⋅ 105, Re3 = 1 ⋅ 106, Re4 = 1 ⋅ 107
ρ Cu ≈ 8 940 kg/m 3 , C pCu ≈ 385 J ⁄ ( kg ⋅ °C ) , k Cu ≈ 389 W ⁄ ( m ⋅ °C ) , Les cas 1 et 2 sont situés dans le régime laminaire, les cas 3 et 4
dans le régime turbulent. Nous obtenons :
Rayon du conducteur : R1 = 0,15 mm, — en régime laminaire :
Rayon de l’isolant R2 = 0,3 mm,
W W
Pour une vitesse de ligne de w = 20 m/s et un bac de longueur h 1 = 255 ---------------------- , h 2 = 570 ---------------------- ;
m 2 ⋅ °C m 2 ⋅ °C
5
L = 1 m, Pe ≈ 2,8 ⋅ 10 >>1. — en régime turbulent :
W W
— h 3 = 2 680 ----------------------, h = 16 915 ----------------------
m 2 ⋅ °C 4 m 2 ⋅ °C
5.2 Détermination du coefficient Pour un fil immergé dans l’eau, alors que [21] propose un coeffi-
de convection dans l’eau cient de 1 700 W/ ( m 2 ⋅ °C ) , [20] et [25] proposent plutôt des coeffi-
cients de convection 300 à 600 W/ ( m 2 ⋅ °C ) pour ce même
refroidissement par immersion. On voit que ces valeurs sont plus
L’écoulement de l’eau froide parallèlement au fil est à l’origine du proches de celles calculées ci-dessus pour des écoulements
transfert de chaleur de ce dernier vers le fluide par convection forcée laminaires.
[A 1 540] réf. [36]. Pour le refroidissement par aspersion [20] et [22] proposent des
On suppose que la conductivité thermique, la viscosité dynami- coefficients de 700 à 1 000 W/ ( m 2 ⋅ °C ) . Ces dernières valeurs sont
que et la densité de l’eau restent constantes le long des bacs. Le celles couramment utilisées dans l’industrie.
régime d’écoulement mécanique ainsi que le régime thermique sont Dans le cas de fils fins, les vitesses de ligne atteignent couram-
stationnaires. Le coefficient de convection dépend des paramètres ment les 20 à 40 m/s. Nous sommes théoriquement dans le domaine
d’écoulement d’une part et des propriétés physiques d’autre part. La turbulent. Mais le refroidissement par immersion entraînant des
relation entre les différentes grandeurs prend en compte trois nom- forces de tension trop importantes sur le fil, le refroidissement par
bres caractéristiques : aspersion est souvent utilisé. Celui-ci induit probablement un
— le nombre de Nusselt : rapport entre le flux de convection et de refroidissement de type laminaire, les gouttes d’eau étant entraî-
h eau ∆T h eau L nées par le fil ou câble. La valeur couramment utilisée pour les fils
conduction : Nu = ------------------------------ = ---------------- ; fins, c’est-à-dire de rayon de l’ordre du mm, est de l’ordre de
k eau ( ∆T/L ) k eau 1 000 W/ ( m 2 ⋅ °C ) .
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5.3 Calcul analytique (fils fins) 5.4 Calcul aux différences finies
5.3.1 Hypothèse de la température constante Fil de rayon > 1 mm avec âme cuivre et isolant PE
dans la section du fil
Un nombre adimensionnel, le nombre de Biot, quantifie le rapport Dans le cas réel, le fil est constitué de plusieurs couches de carac-
du flux de chaleur par convection à la surface du fil au flux de téristiques physiques différentes. De plus, le rayon est souvent plus
conduction à l’intérieur du fil. Ce nombre de Biot s’écrit : grand que 0,7 mm, donc le nombre de Bi est plus grand que 1, ce qui
indique que l’on ne peut plus négliger la variation de la température
selon le rayon. Le bilan d’énergie dans l’élément de fil, en coordon-
h eau ∆T h eau R
Bi = ----------------------------------- = ---------------- nées cylindriques, et en négligeant la conduction selon l’axe par rap-
k solide ( ∆T/R ) k solide port à la convention dans le même sens, devient :
∫ ∫
faible et peut être négligée.
– à l′ interface cuivre/isolant : k Cuivre ∇T ⋅ n ds = k isolant ∇T ⋅ n ds
Pour un fil en PE, la valeur maximale du rayon pour laquelle cette
approximation est valable peut être calculée. S2 S1
Application numérique L’équation est résolue à l’aide d’un schéma aux différences finies
Pour un fil en polyéthylène, un coefficient de convection implicite par tranche ([23], [24]). La comparaison de l’évolution des
W températures moyennes obtenues analytiquement ou par une
h = 1 000 ---------------------- méthode des différences finies est effectuée sur la figure 23. Les
m 2 ⋅ °C paramètres sont identiques à ceux présentés précédemment. En
h eau R k PE changeant le diamètre du fil, le nombre de Biot augmente et l’on voit
Bi = ------------------ << 1, ce qui correspond à ------------->>R soit R<< 0,33 ⋅ 10 –3
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7. Bobinage
Le fil ou câble ayant été refroidi, celui-ci doit ensuite être enroulé
sur une bobine (ou touret) afin de faciliter son stockage et son trans-
port vers des étapes ultérieures de transformation ou vers le client
final. La bobine est caractérisée par son diamètre de fût sur lequel
vient s’enrouler le fil ou câble, son diamètre extérieur (des flasques)
donnant le diamètre d’enroulement maximal, et enfin sa largeur
d’enroulement.
La partie de la ligne effectuant cette opération est appelée le bobi-
noir. Sa fonction principale est l’enroulement du câble autour du
touret mais les fonctions auxiliaires suivantes sont nécessaires :
— la régulation de vitesse de rotation de la bobine en fonction de
la vitesse de ligne ;
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Parfois un système d’entraînement supplémentaire est nécessaire Le principe de ce système est simple (figure 25). Une poulie dont
avant la tête d’extrudeuse afin de dévider le fil et de réguler la trac- l’axe est fixé sur un bras pivotant est appuyée sur le fil à l’aide d’un
tion du fil dans la ligne. La traction est mesurée par une jauge de poids spécifié. Elle exerce donc une force constante sur le fil. Son
contrainte située sur l’axe d’une poulie après le cabestan d’entrée. déplacement vers le haut indique que le fil subit une tension plus
Cette mesure est comparée à la consigne. La vitesse des systèmes élevée. À l’inverse, son déplacement vers le bas indique que le fil est
d’entraînement est régulée afin de maintenir cette consigne. moins tendu.
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Sur la figure 26, on peut aussi voir une poulie centrale. Celle-ci a
uniquement un rôle de renvoi du fil entrant dans le bobinoir et per-
met d’utiliser celui-ci dans deux configurations différentes : entrée
du fil à droite ou à gauche.
Les variations de vitesse dans ce cas peuvent être importantes. En
Figure 25 – Pantin à poids pour la mesure de tension du fil (document
effet, pour un fil téléphonique, la bobine a un fût de diamètre
Maillefer-extrusion)
250 mm, avec un diamètre des flasques de 500 mm. Le diamètre
d’enroulement varie de 250 mm à 450 mm. Ainsi pour un fil produit
à 2 500 m/min, la vitesse de rotation de la bobine varie de 3 183 tr/
On peut donc relier la valeur de la tension sur le fil au déplace- min (enroulement sur le fût) à 1 768 tr/min (sur diamètre de
ment autour de son axe du bras tenant la poulie. Cette mesure est 450 mm). Cette différence de vitesse est contrôlée par le pantin.
effectuée à l’aide d’une came solidaire de l’axe du bras et position-
née devant un capteur électromagnétique de proximité. Celui-ci
transforme donc une position angulaire du bras en une tension élec-
trique (de –5 V à +5 V). 7.2 Dépose régulière du fil sur la bobine
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Lignes d’extrusion en câblerie R
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par Stefan PUISSANT
N
Maître de Recherche GIP InSIC
Pierre-Yves BONVIN
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S
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