bm6202 Concept Des Circuit D'eau Technologie

Réf.
: BM6202 V1
Conception des circuits

Date de publication :
10 janvier 2011
fluides en eau - Rappels de
technologie
Cet article est issu de : Mécanique | Machines hydrauliques, aérodynamiques et

thermiques
par Olivier COSTE
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Conception des circuits fluides

en eau
Rappels de technologie
par Olivier COSTE

Ingénieur ENSPG
Parution : janvier 2011 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 41.111.213.35
1. Terminologie .............................................................................................. BM 6 202 - 2

2. Robinets ...................................................................................................... — 3
2.1 Sélection d’un robinet, notion de Kv et de Cv ........................................... — 3
2.2 Différents types de robinets ....................................................................... — 3
2.3 Manœuvre d’une vanne ............................................................................. — 8
3. Clapets......................................................................................................... — 10
3.1 Clapets de non-retour (CNR) ...................................................................... — 10
3.2 Clapets d’arrêt ............................................................................................. — 11
4. Éléments moteurs : les pompes ........................................................... — 12
4.1 Classification ............................................................................................... — 12
4.2 Pompes volumétriques............................................................................... — 12
4.3 Pompes dynamiques centrifuges .............................................................. — 14
5. Éléments de stockage ............................................................................. — 16
6. Éléments de surveillance ....................................................................... — 17
7. Éléments de protection des circuits ................................................... — 17
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. BM 6 202
et article aborde plus spécifiquement les aspects composants, que l’on est
C amené à choisir pour satisfaire tel ou tel besoin fonctionnel, au cours de
la conception d’un système fluide. Il présente donc des rappels de technologie,
avec des descriptions, des conseils de choix.
Les principaux éléments rencontrés sur les systèmes fluides, et que nous
abordons au cours de cet article, sont les suivants :
– des éléments de liaison (tuyauterie, pièce de raccordement, etc.) ;
– des éléments de sectionnements (robinets, clapets, etc.) ;
– des éléments moteurs (pompes volumétriques, pompes centrifuges, etc.) ;
– des éléments de stockage (réserve de stockage, caisse de collecte, etc.) ;
– des éléments de surveillance (type de mesure, technique de mesure, etc.) ;
– des éléments de protection (soupape, casse vide, disque de rupture,
détendeur, etc.).
Les composants mécaniques (supportage), électrique, ou de calorifuge ne
sont pas abordés dans cet article.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie

est strictement interdite. – © Editions T.I. BM 6 202 – 1
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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________
1. Terminologie en particulier face au risque vibratoire. Le DN d’un piquage doit être

précisément calculé pour l’utilisation visée.
Ils sont essentiellement liés à des actions de maintenance,
■ Vocabulaire employé pour les tuyauteries exemples :
• Fonctions : conduire, transporter l’eau d’un matériel à un • Évent : pour vider l’air ou tout autre gaz d’un circuit : à dispo-
autre ; caractéristiques : De (Diamètre extérieur), Ep (épaisseur), ser en parties hautes du circuit, prévoir un col de cygne pour pro-
PMA (Pression Maximale admissible), TMA (Température Maxi- téger l’opérateur d’une projection.
male admissible), matière, soudable, non soudable. • Purge : pour vider/vidanger l’eau dans un circuit : à disposer
• Composant : ensemble d’éléments ou élément entrant dans la en parties basses du circuit.
composition d’une ligne de tuyauterie d’un circuit. • Prélèvement : il faut respecter les règles d’isolement à la pres-
• Élément : pièce, sous-ensemble, entrant dans la constitution sion et/ou à la température pour protéger l’opérateur. L’ouverture
d’un composant d’un circuit, ou le composant lui-même. est en général lente. Ce type de piquage peut comprendre une pro-
• Tube ou tuyau : composant de base d’une tuyauterie, tection en cas de rupture de ligne (clapet d’arrêt par exemple).
constitué par un corps creux et de section droite en général circu- • Mesures : par exemple, mesure de pression, mesure de tem-
laire, sur un circuit fluide en eau. pérature intrusive.
■ Vocabulaire employé pour les pièces de raccordement • Essai d’une pompe : en bout de piquage, un diaphragme peut
être prévu.
• Raccordement : jonction de deux composants de tuyauterie,
• Mise en pression : par exemple pour un test d’étanchéité.
permettant la continuité de circulation de l’eau.

• Raccord : composant intermédiaire, en un ou plusieurs élé- Après utilisation, l’eau doit être purgée pour éviter tout effet
ments, destiné au raccordement de plusieurs composants de chaudière entre la vanne fermée et le bouchon.
tuyauterie. On distingue plusieurs types de raccords.
■ Vocabulaire employé pour les sectionnements
• Coude : raccord à deux orifices dont l’axe de l’un forme un
On distingue sous le nom de sectionnements l’ensemble des
angle avec l’axe de l’autre.
appareils que l’on place sur un circuit permettant de régler, de dis-
• Té : raccord à trois orifices, ayant les axes concourants en un tribuer ou d’interrompre le débit de l’eau. Les principales fonctions
point. sont :
• Tés mélangeurs : allongement de la partie principale, le – interrompre la circulation d’un fluide totalement (robinet de
mélange entre fluide chaud et fluide froid s’effectue dans la partie sectionnement) ;
principale en dehors de toute soudure et limite le risque de faïen- – distribuer un fluide (robinet à tournant, électrovanne...) ;
çage sur un point fragile de la tuyauterie. – régler ou limiter le débit de circulation (robinets vannes, robi-
• Réductions : relier un tuyau de DN (diamètre nominal) donné nets à soupape).
à un tuyau de DN inférieur. Un robinet d’isolement aura pour principale qualité d’être
• Élargissements : relier un tuyau de DN donné à un tuyau de étanche (entre l’amont et l’aval). Un robinet de réglage aura pour
DN supérieur. principal objectif de créer une perte de charge progressive au
cours de son ouverture, afin de permettre de régler le débit désiré.
• Brides : une bride est une pièce le plus souvent de révolution
en une ou plusieurs parties, monobloc ou séparée, assemblée à un Tout robinet comporte un obturateur. Son sens de déplacement
composant (avec ou sans collet) et destinée à être raccordé de peut être :
façon démontable à un autre composant lui-même équipé d’une – perpendiculaire à la veine fluide (en général robinet
bride. Une bride peut-être définie par : d’isolement) ;
– son type (mode de raccordement avec la tuyauterie) ; – parallèle à la veine fluide (en général robinet de réglage de
– son gabarit de raccordement (couple diamètre nominal et pres- débit).
sion nominale) ; Tout robinet comporte un système de manœuvre, en général
– sa face de joint. une tige reliant l’obturateur à un système extérieur. Ce système
• Soudures : le soudage est utilisé pour les joints courants des peut être :
tuyauteries partout où il n’y aura pas nécessité de démontage. Le – manuel direct (poignée) ;
soudage est préconisé pour toutes les canalisations de fluides à – manuel démultiplié (volant) ;
haute température et à haute pression. – asservi [la force motrice nécessaire à la manœuvre est fournie
• Diaphragme : orifice placé dans une tuyauterie et permettant par un servomoteur pneumatique (pression d’air) ou hydraulique
de créer une perte de charge calibrée. Disposés sur les branches (pression d’huile)] ;
d’un réseau hydraulique, ils permettent d’équilibrer en débit les – automatique : il comporte alors un servomoteur qui est relié à
différentes branches, ou de casser sévèrement la pression d’un un système de commande à distance.
fluide. Un système d’étanchéité est en général disposé sur la tige de
manœuvre. Le système le plus fréquemment rencontré est le
■ Vocabulaire employé pour les pièces d’obturation
presse-étoupe, dont le rôle est de resserrer une tresse d’étanchéité
• Bride pleine : bride sans orifice central (alésage), servant à sur la tige de commande.
obturer une tuyauterie ou un composant de tuyauterie à brides.
Le raccordement avec les canalisations ou appareils s’effectue
• Bouchon : élément sans orifice central assemblé de manière par :
généralement amovible à un autre composant, servant à obturer
– brides ;
une tuyauterie ou un composant de tuyauterie.
– embouts filetés ;
■ Vocabulaire employé pour les « piquages » – embouts taraudés ;
– soudage ;
Un piquage est une ligne composée le plus souvent d’un raccorde-
ment à la tuyauterie, d’un tuyau, d’une vanne, d’un bouchon plein. Il – voire par collage.
est fortement conseillé d’utiliser des tés en fer forgés pour le raccor- Dans les paragraphes qui suivent, le lecteur trouvera des sché-
dement, plutôt qu’un bossage qui est plus fragile mécaniquement, mas explicatifs support.

BM 6 202 – 2 est strictement interdite. – © Editions T.I.
_____________________________________________________________________________________________ CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU
2. Robinets
2.1 Sélection d’un robinet, notion de Kv
et de Cv
Fluide
La taille d’une vanne est souvent décrite par la dimension nomi-
nale de son raccordement d’extrémité. Mais pour la plupart des
systèmes fluides, le débit admissible pour une vanne est une
mesure plus importante. Les principes de calcul du débit imposent Figure 1 – Vanne à boisseau sphérique
que certains aspects du passage d’écoulement soient connus,
notamment :
1. La taille et la forme de l’orifice et du passage d’écoulement.
2. Le diamètre interne du tuyau ou du tube.
3. Les caractéristiques du fluide, telles que sa densité et sa tem-
pérature.
4. La chute de pression entre l’entrée et la sortie.
Il est facile de comprendre qu’un passage d’écoulement traver-
sant droit, comme celui d’une vanne à boisseau sphérique

(figure 1), permet un débit plus élevé qu’une vanne à pointeau de
taille équivalente (figure 2) dans laquelle le cheminement du fluide
est beaucoup plus sinueux. Plutôt que d’effectuer des calculs
compliqués visant à appréhender l’écoulement, il est possible de
comparer le coefficient de débit (Cv). Le Cv incorpore les effets Figure 2 – Vanne à pointeau
combinés de toutes les restrictions de l’écoulement dans une
vanne et offre un nombre de référence commun unique. L’action-
nement automatique ou manuel et les modes de raccordement
Débit (L/min)
sont d’autres caractéristiques de conception de la vanne à

16
considérer. L’expérience montre que les vannes avec raccor-
dements d’extrémité intégraux minimisent les points de fuite 15
potentiels et peuvent rendre les procédures d’installation et 14
d’entretien moins exigeantes en main-d’œuvre. 13
■ Notion de coefficient de vanne Kv 12
Il permet, lorsque l’on connaît le débit Qv pour une différence de 11
pression ∆p donnée entre l’entrée et la sortie du robinet, de déter- 10
miner le débit pour n’importe quelle différence de pression.
9
Le coefficient de vanne ou de robinet Kv peut être défini par : 8
7
Qv
Kv = 6
∆p 1 2 3 4 5
Pression (bar)
Dans le système international d’unités, cette grandeur s’exprime
Ici Kv = 0,42 m3 · h–1 · bar–1/2
m3 ⋅ s−1
en .
Pa Figure 3 – Débit en fonction de la différence de pression
entre l’entrée et la sortie du robinet
Néanmoins l’usage veut, pour des raisons de commodité des
m3 ⋅ h−1
nombres à manipuler, que ce coefficient soit exprimé en . créant une perte de charge de 5 mbar, soit 0,05 m de colonne
bar
d’eau. La relation entre le Kv et le Cv est :
L’évolution du débit est en effet proportionnelle (Kv étant le
coefficient de proportionnalité) à la racine carrée de la différence C v = 1,156 K v
de pression entre l’entrée et la sortie du robinet. D’où la courbe
présentée en figure 3.
On trouve également la notion de coefficient de débit pour l’ins- 2.2 Différents types de robinets
tallation. Par habitude de langage, on utilise alors la notation « Kv
de calcul » pour l’installation et « Kvs de vanne ». 2.2.1 Robinets vannes
■ Cv d’une vanne Les robinets vannes sont communément appelés vannes.
Pour certaines vannes et en particulier les vannes de régulation L’obturateur sous le nom d’opercule se déplace perpendiculai-
on utilise le coefficient de débit Cv pour les différentes ouvertures. rement à la veine (ou sens d’écoulement) fluide au droit du siège,
Il s’agit du Kv , mais exprimé en unités anglo-saxonnes. et parallèlement aux sièges d’étanchéité. Un schéma et la nomen-
clature pour un robinet vanne sont présentés sur les figures 4 et 5.
Par définition, Cv est le débit d’eau de densité 1 exprimé en US
gallons par minute, qui s’écoule au travers de la section contractée Leurs caractéristiques principales sont :
pour une perte de charge de 1 poundforce per square inch (psi), ce – faible perte de charge, passage intégral possible ;
qui correspond sensiblement au débit d’eau en litres par minute – bonne adaptation à la fonction d’isolement ;

– inaptitude au réglage : ne doit servir qu’au sectionnement – déconseillé pour fluides chargés ;
(possibilité de réglage en débit pour les faibles vitesses de fluide
– inadaptation aux manœuvres fréquentes du fait des efforts
seulement) ;
importants de manœuvre ;
– pas de sens de montage ; appareils symétriques ;
– encombrement et poids importants ; – difficulté d’obtention d’une étanchéité poussée (portées d’étan-
– axe de la tige verticale au-dessus de la tuyauterie ; chéité métalliques) ;
– robustesse ; – domaine étendu d’applications en température et en pression ;
– la tige de commande ne tourne pas, elle monte et elle des-
cend, en faisant monter ou descendre l’opercule (ou coin). On peut
donc déterminer si le robinet est ouvert ou fermé en observant le
Tige de commande dépassement de la tige de commande au-dessus du volant
filetée
(dépassement = ouvert, pas de dépassement = fermé).
Volant
2.2.2 Robinets soupapes

Garniture
d'étanchéité
Ils sont constitués d’un obturateur appelé soupape ou clapet se
déplaçant perpendiculairement à la veine fluide et perpendiculai-
Coin
rement au siège d’étanchéité. La fermeture se réalise contre le
courant du fluide. Arrivée du fluide sous le clapet, conception qui

permet de soustraire les garnitures à l’action du fluide lorsque le
Corps de vanne Sièges sectionnement est fermé. Des schémas et les nomenclatures s’y
référant sont présentés en figures 6, 7, 8 et 9 pour des robinets
soupapes.
Fermé Ouvert
Figure 4 – Robinet vanne (schéma)
Schéma Nomenclature Exemple Volant

Tige de commande
1 REP DÉSIGNATION
filetée
2 1 Volant de manœuvre
4 2 Tige de manœuvre Garniture Soupape
d'étanchéité ou clapet
5 3 3 Fouloir
4 Étoupe
9 5 Chapeau
Corps de vanne Sièges
6 6 Opercule
7
7 Siège
8 Corps
8 Fermé Ouvert
9 Bride de raccordement
Figure 5 – Robinet vanne (nomenclature) Figure 6 – Robinet soupape (schéma)
Schéma Nomenclature Exemple

REP DÉSIGNATION
2 Tige de manœuvre
4
5 3 Écrou de manœuvre
10 2 4 Fouloir
5 Étoupe
3
9 6 Soupape
6
7 Siège
7 8 Corps
8 9 Bride de raccordement
10 Chapeau
Figure 7 – Robinet soupape (nomenclature)


REP DÉSIGNATION
1 Soufflet
4
2 Soudures périphériques
3 3 Guidage de tige en translation
4 Arcade
2
1
2
Figure 8 – Robinet soupape, soufflet (nomenclature)

Volant
Tige de commande
Garniture filetée
d'étanchéité
Comme pour les robinets vanne, il existe des robinets à soupape Piston
à tige montante (mouvement hélicoïdal) ou à tige sortante
(mouvement glissière).
Tige montante Tige sortante Lanterne

Corps de vanne
Fermé Ouvert
Figure 10 – Robinet à piston (schéma)
fluide facilite alors la manœuvre (sens de montage gravé sur le

robinet, flèche en général sur le corps) ;
– pour les petits diamètres, le clapet prend souvent la forme
Figure 9 – Robinet soupape tige montante, tige sortante (schéma) d’un pointeau. Pour des réglages précis, il ressemble parfois à une
aiguille.
Étanchéité :
Leurs caractéristiques principales sont :
– entre la soupape et son siège : plan sur plan, cône sur cône,
– perte de charge importante ; sphère sur cône... ;
– ils permettent de régler un débit, l’écoulement du fluide en chi- – entre la tige manœuvre et le chapeau : presse-étoupe ou
cane à l’intérieur du corps du robinet à soupape créant des pertes presse-garniture ;
de charge non négligeables. S’ils sont utilisés comme tel, ils – possibilité d’isoler la tige de manœuvre du fluide par un souf-
perdent fréquemment leur qualité d’étanchéité ; flet (figure 8). Celui-ci ne travaillant qu’en compression, il s’agira
– la tige de manœuvre reçoit l’effort dû à la pression du fluide. de limiter son mouvement uniquement à une translation.
Effort de fermeture élevé sous forte pression du fluide ;
Remarques : les robinets à pointeau et les robinets à aiguilles
– bonne étanchéité possible ;
sont des variantes du robinet à soupape, seule la forme de l’obtu-
– ils peuvent supporter des pressions élevées et une large plage rateur diffère. On diminue sensiblement les pertes de charge en
de température ; remplaçant un robinet à tête droite par un robinet à tête inclinée.
– difficile à réaliser pour gros orifices ;
– appareils robustes, simplicité d’entretien ;
– ils permettent des manœuvres fréquentes ; 2.2.3 Robinets à piston
– encombrement et poids importants ; Ils sont constitués d’un obturateur de type piston cylindrique se
– la tige de commande tourne avec le volant, et c’est l’ensemble déplaçant perpendiculairement au sens de circulation du fluide
(volant-tige-clapet) qui monte et qui descend lors de la entre deux garnitures d’étanchéité. La fermeture se réalise contre
manœuvre ; le courant du fluide. Les robinets à piston sont une combinaison
– ils ont un sens de montage, la fermeture s’effectuant en géné- des robinets à soupapes et des robinets à boisseau (voir
ral à contre-courant du fluide. À l’ouverture, le mouvement du figures 10 et 11).


1 REP DÉSIGNATION
3 3 Tige de manœuvre
4 Piston
5 Fouloir
5
9 6 Garniture d'étanchéité
7 Chemise
7
8 Corps
6
4 Section de passage
10 Arcade variable
Figure 11 – Robinet à piston (nomenclature)

REP DÉSIGNATION
1
3 1 Arbre de manœuvre
2 2 Garniture d'étanchéité
3 Fouloir
4 Tournant (conique)
Lumière
4
6 Corps (boisseau foncé)
5
Figure 12 – Robinet à tournant (nomenclature)

– perte de charge importante ;
– ils permettent de régler un débit, l’écoulement du fluide se fai-
sant au travers de lumières dégagées par le piston ;
– les surfaces d’étanchéité sont indépendantes des surfaces sou-
mises à l’érosion, ce robinet permet ainsi le réglage du débit tout
en conservant une bonne étanchéité ;
– ils ont un sens de montage, la fermeture s’effectuant en géné-
ral à contre-courant du fluide. À l’ouverture, le mouvement du
fluide facilite alors la manœuvre ;
– l’étanchéité s’effectue latéralement sur une grande surface de
contact par le passage du piston à travers deux garnitures d’étan-
chéité très faciles à changer.
2.2.4 Robinets à tournant

Ils sont constitués d’un corps et d’un obturateur appelé tournant
Réglage des surfaces de contact Réglage des surfaces de contact
se déplaçant dans un mouvement de rotation perpendiculaire à la
automatique par action du ressort par action sur l'écrou
direction du fluide. Le corps et le tournant possèdent des lumières
ou orifices qui se superposent à l’ouverture ou se contrarient à la
fermeture (voir figures 12, 13 et 14). Figure 13 – Robinet à boisseau défoncé

Schéma Exemple
Levier de manœuvre
Corps
de vanne
Papillon
Fermé Ouvert
Figure 14 – Robinet à tournant sphérique Vue de dessus
Figure 15 – Robinet à papillon (schéma)

– très bonne étanchéité (servent de robinet d’isolement dans la
– débit total en un quart de tour du levier de commande,
majorité des cas). Certains robinets à tournant peuvent néanmoins

manœuvre aisée ;
parfaitement régler des débits tout en assurant un rôle
d’isolement ; – très faible encombrement pour des sections de passage impor-
– perte de charge négligeable à pleine ouverture ; tantes, faible masse ;
– débit total en un quart de tour du levier de commande – fluides admis : liquides chargés (sauf fibres) ;
(manœuvre rapide) ; – importance de la vitesse du fluide (cavitation) ;
– sens de montage suivant le modèle ; – utilisation en réglage de débit possible sous réserve de vérifier
– masse et encombrement importants pour les gros DN ; le risque de cavitation ;
– couple de manœuvre en général élevé ; – très bonne étanchéité à la fermeture surtout avec joints
– peu d’entretien ; élastomères ;
– simplicité de construction et prix de revient faible pour les – les robinets à papillon non étanches permettent de régler un
petits DN ; débit, en particulier de gros débits sous de faibles pressions ;
– température de service limitée à environ 180 oC pour les – les robinets à papillon étanches sont équipés d’un joint élasto-
constructions courantes. mère soit sur le corps, soit sur le papillon, et ne sont utilisés que
dans leur fonction d’isolement (pas de réglage sous peine d’éro-
Le tournant existe sous différentes formes : conique, cylin- sion du joint et perte d’étanchéité) ;
drique, sphérique. La lumière, suivant le cas, est de forme trapé- – adapté à des manœuvres fréquentes ;
zoïdale, rectangulaire ou circulaire. Le corps pour les tournants – non adapté pour des fonctionnements à forte pression diffé-
coniques et cylindriques peut-être : foncé (fond du corps non rentielle (environ 40 bar) ;
percé) ou défoncé (fond du corps percé).
– couple moteur relativement faible ;
– la manœuvre du papillon peut aller jusqu’à 90o, et la résultante
2.2.5 Robinets à papillon des forces de pression du fluide sur le papillon est nulle, assurant
une manœuvre aisée ;
Ils sont constitués d’un obturateur de forme circulaire, sous le – sur petit diamètre, la manœuvre s’effectue en prise directe par
nom de papillon, se déplaçant dans un mouvement de rotation l’intermédiaire d’un levier. Pour les gros diamètres, on utilise un
perpendiculaire à la direction du fluide (voir figures 15 et 16). démultiplicateur.
Leurs caractéristiques principales sont : Ce type de robinet peut être à brides ou sans. Le papillon sui-
– perte de charge négligeable à pleine ouverture (veine fluide vant les cas peut être excentré (déporté) ou non par rapport à son
peu perturbée), le papillon pouvant même être profilé ; axe de rotation.

REP DÉSIGNATION
1 Arbre de manœuvre
4 2 Papillon
3 Corps
2 4 Bride de raccordement
1
3
Vue de dessus
Figure 16 – Robinet à papillon (nomenclature)


REP DÉSIGNATION
1
3 2 Tige de manœuvre
4 Sabot
5 Membrane
4
6 Arcade
7
5
8 Corps
8
Figure 17 – Robinet à membrane (nomenclature)
La membrane, facile à changer, suffit à réaliser l’étanchéité et

isole totalement le mécanisme de commande du robinet. Le
presse-étoupe est inutile.
2.3 Manœuvre d’une vanne
2.3.1 Commande manuelle, télécommandée

ou automatisée d’une vanne
La commande d’une vanne peut être :
– manuelle, directement sur la vanne, au moyen d’un dispositif
fixe ou amovible, composé de leviers, de volants (direct ou muni
d’un démultiplicateur), ou de pédale ;
– effectuée à distance : de façon générale, un sectionnement
sera fermé ou refermé par télécommande sur les critères suivants :
• si un risque lié à la sécurité interdit toute action manuelle
directe en local même derrière des protections ; plus généra-
Figure 18 – Robinet à membrane (schéma) lement si les conditions d’ambiance rendent impossible toute
action manuelle directe,
On rencontre deux types de portages : • si l’action réalisée en local alourdit les tâches de conduite et
alourdit les effectifs de l’équipe de conduite du circuit,
– élément d’étanchéité fixé sur le corps ;
– élément d’étanchéité fixé sur le papillon. • si l’actionneur est difficile voire impossible à manœuvrer « à
la main » à la fermeture ou à la refermeture en local,
Le système d’étanchéité peut être souple (élastomère, plasto-
mère ou composite) ou rigide (métallique). • pour répondre à des problèmes d’accessibilité.
La transmission peut être par cardan, par roue à chaîne, etc. Elle
peut être assistée, par un système à flotteur, à contrepoids, à res-
2.2.6 Robinets à membrane sort. Elle peut être motorisée, plusieurs solutions sont alors
possibles :
L’obturateur souple et déformable en élastomère vient obturer le
passage du fluide (voir figures 17 et 18). On distingue deux • Exemple 1 : par un système pneumatique à vérin (1/4 de tour
grandes catégories : ou linéaire) : un vérin sous pression de gaz entraîne un méca-
– les robinets à membrane ; nisme qui commande la tige de manœuvre du robinet. Il
existe des variantes à piston, à membrane (simple effet avec
– les robinets à manchon déformable par pincement.
ressort ou double effet).
Leurs caractéristiques principales sont : • Exemple 2 : à moteur électrique : un moteur électrique
– perte de charge faible (veine fluide peu perturbée) ; entraîne un ensemble démultiplicateur pour manœuvrer la
– conviennent pour les fluides chargés, les acides (matière de la tige du robinet (le couple de manœuvre doit être réglé,
membrane en fonction des caractéristiques du fluide) ; l’encombrement est relativement réduit pour disposer d’un
– dans le cas des fluides chargés, le réglage de débit est à éviter couple de manœuvre important).
pour limiter l’usure de la membrane par abrasion ; • Exemple 3 : à moteur ou vérin hydraulique : alimentation par
– manœuvre aisée ; un liquide sous pression d’un moteur ou d’un vérin hydrau-
– appareils symétriques ; lique (couple de manœuvre important pour un faible
– conviennent pour fluide chargé. encombrement).


1 REP DÉSIGNATION
2 1 Arrivée signal pneumatique
3 2 Diaphragme (membrane)
4 3 Boîtier
5 4 Ressort
6 5 Tige de commande
6 Arcade
7 7 Presse-étoupe
8 Clapet
8 9 Siège
9
10 Corps
10
Figure 19 – Vanne de régulation pneumatique (nomenclature)
• Exemple 4 : électromagnétique : un électroaimant commande

la tige de manœuvre d’un robinet (faible course, effort limité, Servomoteur direct Servomoteur indirect
grande rapidité possible, simplicité, faible encombrement).
• Exemple 5 : à moteur pneumatique : un moteur sous pres-
sion de gaz entraîne un ensemble démultiplicateur pour
manœuvrer un robinet. Le retour en position de sécurité est
possible par un moteur électrique.
Automatiser la télécommande d’une vanne
De manière générale, un automatisme sera requis pour une
vanne motorisée si le temps de réponse de l’action de conduite est
trop court par rapport aux capacités de réaction de l’opérateur
vis-à-vis des éventuels risques.
2.3.2 Application : vanne de régulation

En l'absence de signal le ressort En l'absence de signal le ressort
lève la tige de commande. pousse la tige de commande.
Dans un procédé industriel, la grandeur réglante (paramètre de
réglage) est très souvent un débit. Or, le moyen le plus souvent
Figure 20 – Vanne de régulation pneumatique position de sécurité
utilisé pour agir sur un débit est un robinet de régulation généra- sur manque d’air (schéma)
lement appelé vanne de régulation. L’actionneur le plus courant,
pour manœuvrer automatiquement ce type de robinet est
constitué par un servomoteur pneumatique (ou électrique)
Ouverture du clapet (%)
comportant un diaphragme en élastomère (membrane) sur une

des faces duquel est appliquée la pression d’air modulé par le 100
régulateur (ou son convertisseur) (figure 19).
90
■ Positions de sécurité par manque d’air 80
Suivant l’application envisagée, la vanne doit rester à la position 70 a
ouverte ou fermée par manque d’air (signal pneumatique de pilo-
tage). Le ressort ramènera donc le clapet à la position limite haute 60
b
ou basse quand la pression du signal tombe à zéro (voir 50
figure 20). Suivant les cas, on parlera de :
40
– vanne de type OMA (Ouverte par Manque d’Air) ;
30
– vanne de type FMA (Fermée par Manque d’Air). c
20
■ Courbe caractéristique de débit (voir figure 21) 10
• Caractéristique exponentielle ou « égal pourcentage » : ce 0
type de vanne est le plus utilisé. Le débit qui traverse la vanne est 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
une fonction exponentielle de la levée du clapet, c’est-à-dire que si Débit avec p constant (%)
la position du clapet varie d’une petite quantité donnée, la varia-
tion de débit qui en résulte sera égale au débit initial multiplié par a caractéristique exponentielle ou « égal pourcentage »
un facteur constant. De cette définition on déduit que la sensibilité b caractéristique linéaire
de la vanne à caractéristique exponentielle sera la même en tout c caractéristique « ouverture rapide »
point de la course du clapet, ce qui explique que ce type de vanne
soit le plus utilisé. Figure 21 – Courbe caractéristique de vanne de régulation

• Caractéristique linéaire : cette caractéristique signifie que le Schéma Caractéristiques

débit est proportionnel à la levée du clapet.
• Caractéristique à « ouverture rapide » : le débit augmente très

rapidement dès l’ouverture du clapet pour atteindre une valeur
• Faible perte de charge
pratiquement maximale alors que le clapet n’a atteint qu’une frac- en position ouverte
tion de sa course. La sensibilité de la vanne maximale à l’ouver-
ture devient à peu près nulle. Elle est essentiellement utilisée en • Montage horizontal
Fermé 1/2 ouvert Ouvert
vanne TOR (Tout Ou Rien).
• Transmission des informations
À l’entrée du capteur, il y a la grandeur à mesurer (ou grandeur Figure 23 – Clapet à battant

réglée). Cette grandeur varie d’une valeur mini à une valeur maxi.
Il est usuel de parler en pourcentage de variation : le mini est égal
à 0 %, le maxi est égal à 100 %. La valeur de ce pourcentage cor-
respond à l’information à transmettre. Afin d’être comprise par les
appareils récepteurs, cette information doit être mise sous une
forme précise appelée signal.
Ces différentes formes sont :
– une pression d’air modulé ;

– un courant électrique ;
– une tension électrique ;
– des signaux numériques.
3. Clapets
3.1 Clapets de non-retour (CNR)

Le rôle des clapets est en général d’assurer une ou plusieurs des
fonctions suivantes :
– permettre la circulation du fluide dans un sens, en réalisant un Clapet à battant type entretoise
minimum de perte de charge ;
– empêcher la circulation du fluide dans le sens inverse ;
– assurer l’étanchéité contre un retour de fluide (exemple pour
un clapet permettant d’éviter le désamorçage d’une pompe centri-
fuge montée en aspiration ou au refoulement d’une pompe à
l’arrêt disposée en parallèle d’une autre sous débit et disposant
elle-même d’un CNR au refoulement, pour éviter de « tourner en
canard »).
On distingue :
– les clapets à déplacement linéaire (schéma 1, figure 22) ;
– les clapets à déplacement angulaire (schémas 2 et 3,
figure 22), à battant ou papillon.
Les questions qui se posent dans le choix et l’installation des
clapets sont :
– étanchéité en sens inverse (oui/non) ;
– montage horizontal, vertical, indifférent ;
Clapet à double battant avec ressort de rappel
– résistance à la corrosion et à l’érosion.
Schéma 1 Schéma 2 Schéma 3 Figure 24 – Deux exemples de clapets à battant
Il existe aussi des clapets qui font office de limiteur de débit, ou

qui permettent d’assurer un débit minimal.
Des exemples de diverses réalisations technologiques de clapets
sont présentés sur les figures 23, 24, 25, 26, 27.
Un CNR avec ressort doit être aménagé de sorte que l’axe du
mobile soit vertical pour parfaire son étanchéité. Dans le cas
contraire, un ressort « fort » devra être prévu, au détriment de la
Figure 22 – Clapets de non-retour perte de charge.

Schéma Caractéristiques Schéma Caractéristiques
• Montage en position • Faible perte de charge

horizontale (modèles
sans ressort de rappel) • Bonne étanchéité
• Montage en position • Existe avec ressort de rappel

Fermé Ouvert verticale (modèles avec
ressort de rappel) • En général sur petits diamètres
• Bonne étanchéité pour
Fermé Ouvert
les modèles pourvus
de sièges
• Perte de charge plus Figure 26 – Clapet à bille
élevée que les modèles
à battant
Fermé Ouvert
Avec ressort de rappel Schéma Caractéristiques
Figure 25 – Clapet à soupape à levée verticale

• Le piston est équipé
de lumière
3.2 Clapets d’arrêt assurant le passage
du fluide
Ces appareils sont destinés à empêcher que la vitesse du fluide en position ouverte
dépasse une valeur déterminée. Ils sont utilisés comme organe de • Ressort de rappel
sécurité en cas de rupture de conduite d’eau, de vapeur (ou de pour maintien
gaz). On distingue deux types de clapet d’arrêt : en position fermée
– clapet à simple effet (schéma 1 de la figure 28), avec possibi-
• Revêtement interne
lité de fermeture côté générateur de pression (agit comme un cla-
pet de non-retour) ou fermeture côté tuyauterie ;
– clapet à double effet (schéma 2 de la figure 28), avec ferme-
ture côté générateur de pression et fermeture côté tuyauterie. C’est
en fait une combinaison des deux systèmes précédents. Figure 27 – Clapet à piston
Schéma 1 Exemple
Fermeture côté générateur de pression : le clapet reste en position d'ouverture, pour une pression et un sens
d'écoulement donnés. En cas de rupture de tuyauterie en amont de l'appareil, le courant de vapeur change
de sens et le clapet vient se plaquer sur son siège.
Fermeture côté tuyauterie : pas schématisé ici. Le clapet est équilibré dans sa position d'ouverture pour une
pression et un sens d'écoulement donnés. En cas de rupture côté tuyauterie, l'accélération de la vitesse et
l'augmentation du débit de vapeur provoquent une dépression qui plaque le clapet sur son siège.
Schéma 2 Exemple
Figure 28 – Clapets d’arrêt

4. Éléments moteurs : – la pression au refoulement d’une pompe volumétrique peut

atteindre des valeurs extrêmes en cas de blocage du débit pompé.
les pompes Il est donc nécessaire d’installer une soupape au refoulement
d’une telle pompe s’il y a une vanne d’isolement au refoulement,
tarée en fonction des équipements environnant la pompe. Le
refoulement de la soupape sera envoyé dans le réservoir amont ou
4.1 Classification dans la ligne d’aspiration ;
– une pompe volumétrique est en général auto-amorçante. Cela
Les pompes sont classées en deux grandes catégories basées signifie que si elle est exempte de liquide lorsqu’on la démarre,
sur leur principe de fonctionnement lié au mode de transmission elle crée une aspiration (un vide) suffisant pour amener le liquide
de l’énergie au fluide : jusqu’à l’aspiration. Cela peut ne pas être le cas si la pression au
refoulement est très élevée, car le gaz qui remplit la pompe initia-
– les pompes volumétriques dont le débit ne dépend que de la lement est lui compressible. On doit alors amorcer la pompe en
vitesse de rotation mais est indépendant de la pression au refou- ouvrant une mise à l’atmosphère à son refoulement (vanne
lement. Le transfert du fluide est obtenu par le déplacement d’une d’amorçage) ;
capacité élémentaire caractéristique des organes mobiles de la
– le débit d’une pompe centrifuge sera réglé soit en disposant
pompe. Le mode de génération de cette capacité conduit ainsi à
une vanne de réglage proche du refoulement de la pompe, soit par
deux catégories de pompes volumétriques : les pompes volu-
un système de variation de la vitesse de rotation du moteur
métriques alternatives et les pompes volumétriques rotatives ;
d’entraînement (moteur électrique, turbine à vapeur...) ;
– les pompes « dynamiques » qui transmettent au fluide une – une pompe centrifuge n’est en général pas auto-amorçante (ou
charge dépendant du débit de fluide qui les traverse. Une roue sa capacité d’amorçage est faible). Il convient alors de la remplir
fournit au fluide de l’énergie cinétique qui est ensuite transformée de liquide avant de la démarrer si elle est montée en aspiration.
en pression dans une volute. Certaines pompes centrifuges sont néanmoins dites
Cette classification est synthétisée sur la figure 29. auto-amorçantes, car elles peuvent s’amorcer si la hauteur d’aspi-
ration n’est que de quelques mètres.
Les conséquences de l’une ou l’autre de ces technologies sur le
procédé et les équipements annexes à installer sont importantes :
– le débit d’une pompe volumétrique est presque totalement 4.2 Pompes volumétriques
indépendant de la pression de refoulement (fluide en écoulement
incompressible) ;
4.2.1 Pompes alternatives
La pompe alternative est composée d’un piston se déplaçant
dans un cylindre et de clapets permettant l’entrée et la sortie du
Pompes fluide dans la pompe. Le mouvement alternatif du piston est
obtenu par un système de came (excentrique) ou un système
bielle-manivelle, permettant de transformer un mouvement de
rotation (moteur d’entraînement) en un mouvement de translation
du piston (figure 30).
Volumétriques Dynamiques
■ Pompes à piston
Lorsque le piston se déplace vers la droite (figure 31), il se crée
une dépression dans le cylindre, le clapet à l’aspiration va monter
Courbe caractéristique Courbe caractéristique sous la pression du fluide et le clapet au refoulement va descendre
P HMT et permettre le remplissage du cylindre. Lorsque le piston repart
vers la gauche, le fluide du cylindre est mis en pression, le clapet
d’aspiration est alors plaqué sur son siège interdisant le retour du
fluide vers l’aspiration. Le clapet de refoulement va se soulever
sous l’effet de la pression et permettre l’évacuation du fluide vers
la conduite de refoulement. La pompe représentée est une pompe
dite simple effet. Compte tenu de ce fonctionnement, la pompe ne
Q Q refoule du liquide que pendant la moitié d’un cycle et, en
conséquence, le débit du fluide n’est pas constant dans le temps
Pompes centrifuges mais pulsé. Si le débit moyen horaire est Qm, alors le débit maxi-
mal instantané vaut 3,14 Qm (figure 32).
Pompes à canal latéral
Pompes volumétriques Pompes volumétriques

alternatives rotatives
Pompes à piston Pompes à vis

Pompes à membrane Pompes à engrenages
Pompes à palettes
Pompes péristaltiques
Pompes à vis excentrée
Figure 29 – Différentes sortes de pompe Figure 30 – Système bielle-manivelle

Aspiration Refoulement
Piston Came
Ressort
Huile Membrane
Étanchéité
Clapet
Aspiration
Figure 31 – Pompe à piston
Figure 33 – Pompe à membrane

Q
3,14 Qm
Qm
Temps
a une tête à simple effet
Q Aspiration Refoulement
Qm
Temps
b une tête à double effet
Q
Qm Figure 34 – Pompe à engrenages
Palette
Temps
c trois têtes simple effet décalées de 120o
Figure 32 – Schéma des débits des pompes alternatives

Aspiration Refoulement
La régularité du débit peut être obtenue par une pompe double

effet (les deux faces du piston travaillent) ou à deux têtes ou par
une pompe multi-têtes. Pour éviter les pulsations, la conduite de
refoulement peut être équipée d’une capacité anti-pulsatoire
encore appelée anti-bélier. Figure 35 – Pompe à palettes
■ Pompes à membrane
par la périphérie des pignons : le volume élémentaire est compris
Un piston comprime une huile auxiliaire (fluide incompressible). entre deux dents consécutives d’un pignon et le carter. Le retour
Cette huile déforme une membrane qui comprime à son tour le de produit du refoulement vers l’aspiration est empêché par
fluide pompé (figure 33). l’engrènement.
■ Pompes à palettes
4.2.2 Pompes rotatives
Ces pompes sont constituées (figure 35) :
■ Pompes à engrenages – d’un corps cylindrique ;
La figure 34 illustre ce type de pompe. Deux pignons sont pla- – d’un rotor cylindrique excentré dans lequel ont été aménagées
cés dans un carter et tournent en sens inverse, l’un des pignons des rainures ;
(arbre primaire) entraînant l’autre. Le liquide aspiré est véhiculé – de palettes venant coulisser dans ces rainures.

Les palettes sont plaquées sur la périphérie du corps soit par le

biais de la force centrifuge, soit par la présence de ressorts. La
position excentrée du rotor génère des volumes variables entre le
corps et deux palettes consécutives. Dans leur cycle de rotation,
des palettes vont se présenter devant l’orifice d’aspiration en
offrant un volume croissant : le fluide va être aspiré, puis empri-
sonné et véhiculé vers l’orifice de refoulement où le volume va Galet mobile
décroître : le fluide sera refoulé.
■ Pompes à vis
Elles sont en général constituées de deux vis à filets à pas
contraires souvent entraînées par un jeu de pignons extérieurs
(figure 36). Les paliers peuvent être intérieurs (lubrifiés par le pro-
duit lui-même) ou extérieurs. Les deux vis forment avec le corps
des volumes se déplaçant axialement vers l’orifice de refoulement. Tuyau
Le produit est déplacé de façon continue et sans pulsation. Rotor
■ Pompes à vis excentrée Aspiration

La pompe est composée (figure 37) :

– d’une vis interne à pas simple en métal ;
Figure 38 – Pompe péristaltique
– d’un stator à pas double en élastomère.
Ces deux éléments créent des volumes fermés qui vont se

déplacer axialement de l’aspiration vers le refoulement lors de la
rotation de la vis.
Refoulement
Pignons ■ Pompes péristaltiques
Vis de synchronisation
La figure 38 représente ce type de pompe. Ces pompes sont
constituées d’un plateau tournant (rotor) sur lequel sont montés
trois galets libres en rotation. Un tuyau souple (dans lequel circule
le fluide à pomper) est placé dans le corps de la pompe. Lors de
leur entraînement, les galets viennent écraser le tuyau souple. Le
fluide est alors aspiré dans le tuyau puis, coincé entre deux galets,
il est entraîné vers le refoulement.
Ces pompes sont souvent utilisées en laboratoire et dans les
appareils de prélèvements automatiques.
4.2.3 Avantages et inconvénients comparés

des pompes volumétriques
Ceux-ci sont énumérés dans le tableau 1.
Aspiration Le choix d’une technologie de pompe volumétrique dépend
beaucoup des caractéristiques du fluide pompé (température, vis-
Figure 36 – Pompe à vis cosité, présence de particules solides…). Mais l’encombrement de
la pompe, le coût de son entretien, les dispositifs supplémentaires
à prévoir (soupape, équipement antibélier…) sont aussi des para-
mètres de choix. La pérennité d’un fournisseur est de même un
paramètre à ne pas négliger.
4.3 Pompes dynamiques centrifuges

■ Fonctionnement
La principale caractéristique de la pompe centrifuge (figure 39)
consiste à convertir l’énergie d’une source de mouvement (le
moteur) d’abord en vitesse (ou énergie cinétique) puis en énergie
de pression. Le rôle d’une pompe consiste en effet à conférer de
l’énergie au liquide pompé (énergie transformée ensuite en débit
et en hauteur d’élévation) selon les caractéristiques de fabrication
de la pompe elle-même et en fonction des besoins spécifiques à
l’installation.
Le fonctionnement est simple : ces pompes utilisent l’effet centri-
fuge pour déplacer le liquide et augmenter sa pression. À l’intérieur
d’une chambre hermétique équipée d’une entrée et d’une sortie
(cochlée ou volute), tourne une roue à palettes (roue), le véritable
Figure 37 – Pompe à vis excentrée (d’après doc. Steiblé) cœur de la pompe (figure 39). La roue est l’élément tournant de la

Tableau 1 – Avantages et inconvénients des pompes volumétriques

Type de pompe Avantages Inconvénients
• Précision et facilité de réglage • Débit limité
Pompe à piston • Bon rendement • Viscosités assez faibles
• Pression très élevée • Pas de particules solides
• Pas de pièces en rotation • Limitée par la température (plastique)
Pompe à membrane • Fonctionnement à sec possible • Pulsations importantes
• Étanchéité statique par la membrane • Étanchéité des clapets (liquides chargés)
• Débit régulier • Pas de particules solides
Pompe à engrenages • Silencieuse • Pas de fonctionnement à sec
• Étanchéité par garniture mécanique • Nombreuses pièces d’usure
• Silencieuse, auto-amorçante
• Pas de particules solides ni produits abrasifs
Pompe à vis • Bon rendement, rapide, réchauffage possible
• Nombreuses pièces d’usures
• Étanchéité par garniture mécanique
• Débit régulier, silencieuse • Ne tolère pas la marche à sec
Pompe à vis excentrée • Permet le passage de particules solides, • Non auto-amorçante

de produits abrasifs, de pates... • Encombrement important
• Pompage de produits chargés et abrasifs
• Pulsations importantes
• Fonctionnement à sec possible
Pompe péristaltique • Faibles températures d’utilisation
• Silencieuse, auto-amorçante
• Maintenance préventive : risque rupture du tube
• Pas de contact entre le fluide et la pompe
• Silencieuses • Usure du corps par frottement des palettes
• Pompe auto-amorçante • Pression limitée
Pompes à palettes
• Pas d’émulsion due au pompage • Entretien coûteux
• Débit régulier • Pompage difficile d’un fluide visqueux
roues monocanal, roues axiales, roues semi-axiales, roues en

retrait, vortex, à spirale, etc.
Il existe des pompes centrifuges à un étage, c’est-à-dire équi-
pées d’un seul générateur de portée et de pression (une roue). En
présence de plusieurs roues (la première décharge le liquide sur la
deuxième et ainsi de suite...), il s’agira au contraire de pompes
centrifuges à plusieurs étages, caractérisées par la somme des
pressions fournies par chaque roue. Le fonctionnement de la
pompe centrifuge dépend non seulement du moment initial de
l’amorçage, mais aussi de la façon dont est assurée l’aspiration du
liquide même : en effet, si la pompe est située à un niveau infé-
rieur à celui de la veine d’où le liquide est prélevé, ce dernier entre
spontanément dans la pompe (cas d’une installation en charge).
En revanche, si la pompe est située au-dessus de la source d’où
l’on veut pomper, le liquide devra alors être aspiré : la pompe
(comme la tuyauterie d’aspiration) devra donc être amorcée de
façon préventive, c’est-à-dire remplie de liquide, sauf dans le cas
d’une pompe auto-amorçante.
Figure 39 – Pompe centrifuge
Le système centrifuge garantit un volume d’encombrement
réduit, un service relativement silencieux et une mise en œuvre
pompe qui convertit l’énergie du moteur en énergie cinétique (la facile avec tous les types de moteurs électriques disponibles sur le
partie statique de la pompe, c’est-à-dire la volute, convertit au marché. Il s’adapte aussi aisément à tous les problèmes de trai-
contraire l’énergie cinétique en énergie de pression). La roue est à tement des liquides puisqu’en l’adaptant aux conditions d’utili-
son tour fixée à l’arbre de pompe, directement emboîté sur l’arbre sation particulières, il est capable de répondre aux exigences
de transmission du moteur ou couplé à celui-ci. Lorsque le liquide spécifiques des installations de destination. Une pompe centrifuge
entre dans le corps de la pompe, la roue projette le fluide à la péri- est donc composée d’un organe mobile, l’impulseur (ou roue, ou
phérie du corps de la pompe grâce à la force centrifuge produite par turbine) et d’un organe fixe le diffuseur, encore appelé volute. Ces
la vitesse de la roue : le liquide emmagasine ainsi une énergie pompes peuvent être monocellulaires (un seul étage) ou multi-
(potentielle) qui sera transformée en débit (ou énergie cinétique) et cellulaires (plusieurs étages en série).
en hauteur d’élévation (autre forme d’énergie potentielle). Ce mou-
vement centrifuge provoque au même moment une dépression ■ Étanchéités
capable d’aspirer le fluide à pomper. En connectant ensuite la L’étanchéité dynamique entre l’arbre d’entraînement et le corps
pompe à la tuyauterie de refoulement, le liquide sera facilement a tout d’abord été réalisée par le système de presse-garniture
canalisé et atteindra l’extérieur de la pompe. La roue d’une pompe (presse-étoupe) qui nécessite une fuite permanente pour éviter la
centrifuge peut être réalisée selon plusieurs variantes de détérioration de la garniture. Ce dispositif a depuis été supplanté
fabrication : roues ouvertes, roues fermées, roues semi-ouvertes, par la garniture mécanique.

Bobinage stator Palier lisse
Aimants
Palier lisse
Entraînement
par moteur
Roulements
Rotor Aimants
Figure 40 – Pompe à rotor noyé Figure 41 – Pompe à entraînement magnétique

Schéma Nomenclature
REP DÉSIGNATION
1 Orifice arrivée fluide moteur

2 5 6 7
2 Tuyère motrice
3 Orifice arrivée fluide aspiré

1
4 Culotte d'aspiration
4 8 5 Mélangeur
6 Col du diffuseur
3
7 Diffuseur
8 Orifice de refoulement
Figure 42 – Éjecteur (nomenclature)
Celle-ci se décline en plusieurs versions permettant de s’adapter

à des conditions d’étanchéité de plus en plus sévères : 5. Éléments de stockage
– garniture mécanique simple ; ■ Réserves de stockage à pression atmosphérique
– garniture simple avec joint à lèvre extérieur ; Destiné à garantir une certaine quantité d’eau, le volume doit
– garniture tandem ou dos-à-dos avec circulation extérieure de être surveillé (mesure de niveau), et le volume utile optimisé, ce
liquide de barrage. qui sous-entend de prévoir à la conception :
– des marges pour les volumes impompables (volumes morts,
Deux systèmes ont été développés pour se ramener à des étan- volumes non vidangeables en fond de réservoir) ;
chéités statiques : – la marge de volume correspondant au seuil de niveau bas : qui
signifie que l’arrêt de la pompe doit être réalisé pour prévenir du
– la pompe à rotor noyé (figure 40) ;
risque de cavitation ;
– la pompe à entraînement magnétique (figure 41). – la marge de volume correspondant au seuil de niveau haut :
qui signifie un manque d’eau dans la réserve ;
■ Autre élément moteur : les éjecteurs (figure 42) – une marge en volume pour les éventuels composants ajoutés
dans la réserve au cours de la conception ou de l’exploitation
Ces appareils sont destinés à extraire un fluide d’une capacité (exemple : ajout d’un filtre).
parfois sous vide, en utilisant la force vive d’un autre fluide ou du
Un réservoir ouvert ne sera utilisé que pour stocker des produits
même fluide sous une pression supérieure. Suivant les cas, ces
non volatils, non inflammables, non toxiques, ne craignant pas la
appareils sont appelés élévateurs, hydro-éjecteurs, réchauffeurs ou
pluie ni la pollution atmosphérique, etc. (par exemple de l’eau ou
mélangeurs.
des eaux usées).
Le fluide moteur (air, eau, vapeur...) pénètre par la tuyère Un réservoir fermé à l’atmosphère comprend une respiration (un
motrice et en ressort à une vitesse beaucoup plus importante. La évent par exemple) permettant d’équilibrer la pression du réser-
dépression qu’il engendre permet d’aspirer et d’entraîner vers le voir avec l’atmosphère. En cas de montée de niveau du réservoir,
diffuseur le fluide aspiré tout en lui transmettant une partie de son il y a dégazage par l’évent. Si le produit stocké est toxique, volatil,
énergie cinétique. inflammable, etc., la respiration doit être complétée par d’autres

équipements. En cas de baisse de niveau du réservoir, il y a entrée – mesure de pression : mesure de pression absolue, différen-
d’air par l’évent permettant d’éviter ainsi sa mise en dépression, tielle, relative, dynamique (manomètre à liquide, capteur à défor-
dont les conséquences peuvent aller de la cavitation d’une pompe mation, transmetteur) ;
à la destruction du réservoir (écrasement de l’enveloppe si non – détection de pression : détecteur de pression (pressostat relatif
calculée au vide partiel ou total). Prévoir un trou d’homme (par le ou absolu, pressostat différentiel) ; mesure de
haut si possible) pour la maintenance. pression + détermination de seuils (voir type de capteurs associés
à mesure de pression) ;
■ Réserves pressurisées – mesure de débit : mesure de pression différentielle + organe
Une caisse pressurisée, servant d’expansion ou de réserve, doit déprimogène (voir type de capteurs associés à mesure de
être protégée d’une soupape en cas d’augmentation de pression pression) ; mesure de débit (turbine, à ultrasons) ;
intempestive au-delà de sa pression de calcul, mais en cas de – mesure de niveau : pression différentielle (voir type de cap-
risque de mise en dépression (par exemple si une pompe aspire teurs associés à mesure de pression) ; mesure de pression (cap-
dans la caisse, le volume d’eau diminue, le gaz se détend), une teur à membrane affleurante immergeable) ; mesure de niveau
régulation de gaz est possible (exemple : un réseau de gaz ou une (capteur à flotteur, capteur capacitif, capteur à ultrasons, à
bouteille de gaz), mais une protection avec un système casse vide micro-ondes) ;
est recommandée. L’inertage d’un réservoir peut avoir comme – détection de niveau : détecteur de niveau (niveau à flotteur) ;
autre objectif d’éviter d’avoir une atmosphère explosive dans le – détection de présence d’eau : détecteur TOR ;
réservoir ou au niveau de l’évent, d’éviter la contamination du pro- – mesure de température : mesure intrusive (thermocouple,
duit par l’air (oxydation par exemple). Si l’ajout d’un ciel de gaz thermorésistance), mesure par contact (thermorésistance) ;
neutre a pour but la prévention du risque bactérien, un ciel de gaz – détection de température : détecteur de température (thermos-
neutre et un acier inoxydable réduisent à zéro la probabilité de tat), mesure de température + détection de seuils (voir type de cap-
développement bactérien. Un acier noir peint sans ciel de gaz neu- teurs associés à mesure de température) ;
tre est possible, mais un traitement régulier à l’oxygène est recom- – détecteur de position : détection de position (capteur inductif) ;
mandé (attention à la tenue d’éventuels joints), ainsi qu’une – mesure de vitesse de rotation : détection du passage
stérilisation UV au remplissage. d’aimants permanents (capteurs magnétiques) ;
– mesure de couple : mesure de couples (capteur de force) ;
■ Caisses de collecte d’effluents – détection de couple : mesure de couples + détection de seuils
Elles reçoivent des fluides suspects ou de nature chimique bien (capteur de force) ;
connue et sont périodiquement vidées, elles doivent impérati- – mesure d’humidité : mesure d’humidité relative (capteur
vement être munies d’une crépine et d’une mesure de niveau per- d’humidité relative).
mettant de détecter une arrivée de fluide. Un niveau haut indique • Les caractéristiques principales d’une mesure (ou du capteur),
qu’il y a risque de débordement, un niveau bas indique qu’il faut sont :
stopper la vidange de la caisse au risque d’aspirer de l’air.
– la gamme physique : étendue de mesure nécessaire pour le
capteur, exprimée dans l’unité de la grandeur mesurée (exemple :
mbar pour un capteur de pression différentielle) ;
– la gamme de mesure : besoin fonctionnel pour la mesure
6. Éléments de surveillance exprimée dans l’unité de la grandeur affichée (exemple : m3/h pour
une mesure de débit par pression différentielle) ;
■ Types de mesures – la valeur nominale : point de fonctionnement privilégié en
unité affichée ;
On trouve principalement sur les circuits, plusieurs types de – la précision : à déterminer en % au cas par cas par rapport à la
mesures (liste non exhaustive) : gamme de la mesure.
– pression (en bar abs) ;
– détection de pression (en bar abs) ;
– débit ;
– niveau ; 7. Éléments de protection
– détection de niveau ;
– détection de présence d’eau ; des circuits
– température, intrusive (mesure précise), surfacique (moins
précise) ; ■ Soupape (figure 43)
– détection de température ;
– détecteur de position ;
– vitesse de rotation ;
Schéma Commentaire
– mesure de couple ;
– détection de couple ;
– mesures spécifiques de la chimie (hydrogène, oxygène, pH,
conductivité...). Ouverture de la soupape quand :
En ce qui concerne l’instrumentation d’une pompe, on distingue
π D2 π D2
l’instrumentation de la partie fluide qui peut être présente sur le p1 × > p2 × +kx
4 4
schéma fluide (par exemple Q et p ) et l’instrumentation de la par-
tie électrique/mécanique « interne » qui est considérée intégrée à p2
Avec kx, action du ressort (réglable),
l’actionneur. Celle-ci, lorsqu’elle existe, consiste à mesurer la p1 et p2, pressions agissant de chaque
température (palier ou moteur) et éventuellement la vitesse de côté de la soupape.
D
rotation. Le poids des pièces est négligé. L'action du
ressort peut-être remplacée par celle d'un
■ Techniques de mesure contre-poids.
• Pour chaque type de mesure, il existe plusieurs techniques de p1
mesure, et pour une technique donnée, plusieurs types de cap-
teurs sont proposés entre parenthèses dans les exemples ci-après : Figure 43 – Soupape à ressort (schéma)

Schéma Commentaire
Variation de volume (%)

4
3,5
L'équipement à protéger est relié au filetage 3
intérieur. Le filetage latéral est lui par
exemple relié à l'atmosphère. Lorsque la 2,5
différence de pression entre l'atmosphère et 2
l'équipement à protéger dépasse le poids de
la bille divisée par la surface de l'orifice, 1,5
celle-ci se soulève et laisse entrer l'air (ou 1
un gaz inerte) pour limiter la dépression.
0,5
0
(Doc.SARCO) 0 20 40 60 80 100
Température (oC)
Figure 44 – Casse vide (schéma)
Figure 46 – Variation du volume de l’eau en fonction

de la température
Schéma Exemple
■ Caisse d’expansion
Pour de petits volumes de dilatation, on utilisera préférentiel-
D1
lement un accumulateur. Pour de plus grands volumes, une caisse
ps < pe
d’expansion est requise. Elle contient une eau éventuellement sous
pe D2 ps
Force tendant à soulever ciel de gaz, et peut recevoir l’expansion de l’eau du circuit provo-
les clapets : quée par une élévation incidentelle de température de l’eau qu’il
D3 π (D12 − D22 )
contient. Elle a pour but d’interdire l’effet chaudière, de canaliser et
F = pe × +kx de surveiller la dilatation d’un fluide. Le réchauffage de l’eau conduit
4
à une augmentation de son volume (*). Dans un circuit fermé, cette
(avec kx action du ressort) augmentation doit pouvoir être « encaissée » par l’installation : c’est
Force tendant à fermer pour cela qu’est mis en place un équipement qui permet d’absorber
les clapets : la dilatation de l’eau. L’augmentation de volume de l’eau entre 0 et
F = p s × (D12 − D22 + D32 )
110 oC est de 6 %. Ainsi, une installation qui contient un volume de
1 m3 devra avoir un dispositif d’expansion lui permettant d’absor-
(poids des clapets négligé). ber un volume de 60 L. En pratique, la variation de température est
plus faible. Ainsi, pour une installation fonctionnant à 80 oC, on aura
une dilatation de l’ordre de 3 % par rapport à de l’eau à 0 oC
(figure 46). La caisse d’expansion permet de même, si elle est dis-
Figure 45 – Détendeurs (schéma) posée en hauteur, de pressuriser l’aspiration d’une pompe dans un
réseau fermé, surtout si elle-même est pressurisée. Elle peut être en
équipression avec l’atmosphère, (ce qui simplifie sa conception, pas
Appareil placé sur une enceinte contenant un fluide, destiné à en de soupape, pas de mesure de pression).
limiter sa pression à une valeur prédéterminée. Au-delà de la pres- (*) : cela s’applique aussi à tous les circuits fermés : eau glacée ;
sion souhaitée, l’obturateur appelé soupape quitte son siège et circuits de refroidissement fermés...
permet l’évacuation de l’excès de fluide et se ferme au retour des
conditions normales de service. On distingue parmi la plupart des systèmes d’expansion :
– les systèmes à vase ouvert (figure 47) : ils nécessitent d’être
■ Casse vide (figure 44) positionnés en partie haute de l’installation et ne se rencontrent
plus que dans les anciennes installations ;
■ Disque de rupture – les systèmes à vase fermé à pression variable (figure 48) : un
réservoir contient de l’azote qui est séparé de l’eau de l’installation
Cet appareil remplit une fonction identique à la soupape de par une membrane souple. Le volume utile sera fonction du
sûreté, ici, l’élément sensible est une membrane, ou disque, inter- volume d’eau de l’installation et de la variation de température. La
changeable calibrée pour se rompre sous l’action d’une pression pression de prégonflage sera fonction de la hauteur de
déterminée, après rupture et intervention sur la cause de cette sur- l’installation : ici de l’ordre de 5 m maximum (pression hydro-
pression anormale le disque sera changé. La rupture conduit à une statique de l’ordre de 0,5 bar) ;
ouverture irréversible de la membrane. – les systèmes à vase fermé à pression maintenue : la pression
du gaz est maintenue par un dispositif d’échappement quand la
■ Détendeur (voir figure 45) pression augmente et de gonflage quand la pression descend. Ces
Appareil de robinetterie autonome qui permet de maintenir la systèmes sont utilisés lorsque les installations ont de gros
pression de sortie ps inférieure et constante à la pression d’entrée volumes en eau ;
Pe, cela quel que soit le débit de circulation. En général, c’est un – les systèmes dits « sans vase » (figure 49) : une bâche à la
appareil peu précis. pression atmosphérique est reliée à l’installation par un groupe de
pompage et une soupape de décharge (vanne déverseuse). Si la
■ Garde d’eau pression chute, la pompe réintroduit de l’eau dans le réseau ; si la
pression augmente la soupape de décharge s’ouvre et l’eau
Petite réserve d’eau dans une tuyauterie ou dans un récipient s’écoule vers la bâche. Dans ce type de système, la faille vient du
assurant une fonction d’étanchéité vis-à-vis d’un risque de remon- contact entre l’eau du réseau et l’atmosphère : l’eau peut en effet
tée de gaz, de vapeur. se saturer en oxygène (dans la bâche l’eau est à une température

Schéma Exemple
Valve de remplissage
de gaz
Volume utile
Gaz neutre sous pression
Membrane déformable
en élastomère
Raccordement Raccordement installation

vers l'installation
Figure 50 – Accumulateur anti-coup de bélier
Figure 47 – Vase d’expansion ouvert
■ Purgeur d’eau
Membrane Destiné à évacuer automatiquement l’eau (ou condensat) sépa-

rée de la vapeur provenant d’une tuyauterie, d’une double enve-
Volume
loppe, d’un échangeur, d’un séparateur, etc., tout en restant
utile
étanche à la vapeur vive.
Azote On distingue :
– le purgeur à flotteur fermé : la variation de niveau du
Valve
condensat dans le corps du purgeur provoque l’ouverture ou la
de gonflage
fermeture du clapet ;
Avant À froid À chaud
prégonflage ex : p = 0,5 bar p = 2 bar – le purgeur à flotteur ouvert : la variation de niveau du
condensat dans le flotteur provoque l’ouverture ou la fermeture du
Figure 48 – Vase d’expansion fermé à pression variable clapet.
■ Purgeur thermostatique
– à tension de vapeur : l’arrivée de la vapeur provoque la dila-
Vanne déverseuse tation du liquide volatil contenu dans la capsule déformable qui
engendre la fermeture du clapet ;
P – à éléments bimétalliques : l’arrivée de la vapeur provoque la
dilatation des bilames d’où la fermeture du clapet ;
– à disque : l’arrivée de vapeur provoque par sa grande vitesse
une variation des pressions qui agissent de part et d’autre du cla-
pet ce qui engendre son déplacement sur son siège.
P
Vers ■ Accumulateur anti-coup de bélier (figure 50)
l'installation On distingue deux genres de coups de bélier :
Bâche Pompe – les coups de bélier hydrauliques, dans les installations véhicu-
lant des liquides. Lors du sectionnement rapide d’un circuit voire la
Figure 49 – Système « sans vase » fermeture brusque d’un organe d’obturation stoppant ainsi bruta-
lement le mouvement de la colonne de liquide amont, par suite de
la force engendrée par sa masse et sa vitesse, il se produit une
relativement froide) ; dès qu’il y aura une baisse de la température surpression qui se propage dans toutes les directions. D’autre part,
de l’eau du circuit, la réintroduction de cette eau conduira à un le mouvement d’écoulement en aval de cet organe d’obturation ne
apport d’oxygène dans le circuit. cesse pas immédiatement et crée ainsi un vide partiel. Par
conséquent, le liquide se trouve aspiré en arrière et rebondit
■ Clapet d’arrêt ou clapet dynamique contre l’obturateur créant une onde de choc en retour ;
Cet appareil est destiné à empêcher que la vitesse du fluide – les coups de bélier thermiques, dans les installations vapeur et
dépasse une valeur déterminée. Il est utilisé comme organe de purge ainsi que dans les réseaux d’eau surchauffée. Si les bulles
sécurité en cas de rupture de conduite. de vapeur entraînées par le condensat ou provoquées par sa
détente se déversent dans une tuyauterie véhiculant du condensat
■ Clapet taré à une température plus basse, les bulles de vapeur se condensent
S’ouvre sur une différence de pression donnée, entre deux por- brusquement et créent un vide en provoquant des implosions.
tions de tuyauterie qui sont alors mises en communication avec
Solutions possibles :
circulation d’un débit, tant que la différence de pression donnée
d’ouverture est maintenue. – éviter l’accumulation d’eau dans les collecteurs ;
– éviter les dispositifs de réglage à manœuvre trop rapide ;
■ Limiteur de pression ou réducteur de pression – respecter les pentes (descendantes dans le sens
Appareil de robinetterie autonome qui permet d’obtenir à sa sor- d’écoulement) ;
tie un fluide à une pression inférieure à celle de la pression – disposer un accumulateur anti-coup de bélier sur le circuit
d’entrée et dont la valeur est maintenue sensiblement constante (figure 50) ; grâce à la compressibilité du gaz neutre, la membrane
entre certaines limites, avec ou sans circulation. se déforme pour atténuer les surpressions.

P
O
U
Conception des circuits fluides R
en eau
E
Rappels de technologie N
Olivier COSTE
par
Ingénieur ENSPG S
A
V
Sources bibliographiques O
FAYEULLE (J.P.). – Les pompes rotodynamiques.
Auteur indépendant. I
À lire également dans nos bases R
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MARTIN (J.). – Étanchéité en mécanique.

(2002).
REY (R.). – Pompes rotodynamiques. Présentation.
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FRELIN (M.). – Coups de bélier. [BM 4 176] (2002).
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[BM 5 420] (2004).
SERIN (J.) et SUTTER (J.). – Robinetterie indus-
CHOMEL (P.). – Sélection des matériaux métalli-
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REY (R.) et coll. – Pompes centrifuges hélicocentri-
trielle. [BM 6 900] (2000). L
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miques et thermiques »
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http://www.swagelok.com.fr/vannes/
selectionnez_la_bonne_vanne_votre_application.htm http://pagesperso-orange.fr/bernard.pironin/aquatech/caract-phy.htm
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Normalisation
NF E 29-306 Robinetterie – Vocabulaire et définitions NF E 29-421 Robinetterie industrielle – Soupapes de sûreté – Disque
de rupture
NF E 29-307 Robinetterie industrielle – Nomenclature des pièces
constitutives des principaux appareils de robinetterie

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Conception des circuits

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par Olivier COSTE

Pour toute question :

Conception des circuits fluides

par Olivier COSTE

1. Terminologie .............................................................................................. BM 6 202 - 2

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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________

1. Terminologie en particulier face au risque vibratoire. Le DN d’un piquage doit être

permettant la continuité de circulation de l’eau.

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_____________________________________________________________________________________________ CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU

sant droit, comme celui d’une vanne à boisseau sphérique

sont d’autres caractéristiques de conception de la vanne à

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2.2.2 Robinets soupapes

courant du fluide. Arrivée du fluide sous le clapet, conception qui

Figure 4 – Robinet vanne (schéma)

Schéma Nomenclature Exemple Volant

Schéma Nomenclature Exemple

Figure 7 – Robinet soupape (nomenclature)

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Schéma Nomenclature Exemple

Figure 8 – Robinet soupape, soufflet (nomenclature)

Tige montante Tige sortante Lanterne

Figure 10 – Robinet à piston (schéma)

fluide facilite alors la manœuvre (sens de montage gravé sur le

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Schéma Nomenclature Exemple

Figure 11 – Robinet à piston (nomenclature)

Schéma Nomenclature Exemple

Figure 12 – Robinet à tournant (nomenclature)

Leurs caractéristiques principales sont :

2.2.4 Robinets à tournant

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Figure 14 – Robinet à tournant sphérique Vue de dessus

Figure 15 – Robinet à papillon (schéma)

majorité des cas). Certains robinets à tournant peuvent néanmoins

Schéma Nomenclature Exemple

Figure 16 – Robinet à papillon (nomenclature)

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Schéma Nomenclature Exemple

Figure 17 – Robinet à membrane (nomenclature)

La membrane, facile à changer, suffit à réaliser l’étanchéité et

2.3 Manœuvre d’une vanne

2.3.1 Commande manuelle, télécommandée

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Schéma Nomenclature Exemple

2 1 Arrivée signal pneumatique

Figure 19 – Vanne de régulation pneumatique (nomenclature)

• Exemple 4 : électromagnétique : un électroaimant commande

2.3.2 Application : vanne de régulation

comportant un diaphragme en élastomère (membrane) sur une

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