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Mathématiques* 1
(Licence 1, semestre 1)

Yong FANG
Bureau E510, Site Saint Martin, UFR Sciences et Techniques,
CY Cergy-Paris Université
Courriel : yfang@cyu.fr
Tél : 01 34 25 66 92
TABLE DES MATIÈRES 2

Table des matières


1 Géométrie dans l’espace 3
1.1 Le langage mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Ensembles, applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Points et vecteurs dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5 Produit vectoriel, produit mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.6 Droites et plans dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2 Nombres réels 15
2.1 Rappel, quelques nouveautés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Proportionnalité, pourcentage . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Suites de nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3 Etude de fonctions 22
3.1 Fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.2 Limites, continuité, théorème des valeurs intermédiaires . . . 27
3.3 Dérivabilité, théorème des accroissements finis . . . . . . . . . 30
3.4 Formule de Taylor, développements limités, la règle de L’Hopital 32

4 Calcul intégral 35
4.1 Intégrales, primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.2 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.3 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

5 Statistiques descriptives 38
5.1 Population, individus et vairable statistique . . . . . . . . . . 38
5.2 Valeurs centrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.3 Indicateur de dispersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.4 Corrélation entre deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 3

1 Géométrie dans l’espace


1.1 Le langage mathématique
Pour de raisons pratiques, on ne rédige pas un texte mathématique
comme un texte de langage courant. On constatera que le langage présenté
ci-dessous constitue une sorte de raccourci de celui qu’on emploie habituel-
lement, qui permet de s’exprimer avec clarté et simplicité. Cependant, il
faut tout de même savoir qu’au fond, le langage mathématique n’est pas
fondamentalement différent des autres langages, comme par exemple, ceux
qu’on emploie au quotidien, en musique, en informatique, etc.

Une définition précise le sens d’un mot. Par exemple, une équation du se-
cond degré est une équation qui peut s’écrire sous la forme ax2 + bx + c = 0
avec a 6= 0 ; un entier naturel est un nombre qui fait partie de la liste
{0, 1, 2, · · · }.

Un énoncé est une phrase ayant un sens précis, qui peut être vrai ou
faux. Par exemple,
Enoncé (1) : x2 + 2x + 1 = 0 est une équation du second degré ;
Enoncé (2) : L’équation x2 = 9 admet une solution unique ;
Enoncé (3) : Pour tout nombre réel x, x2 ≥ 0.
On remarque que les énoncés (1) et (3) sont vrais, or l’énoncé (2) est faux.

Un théorème est un énoncé vrai. Mais si l’énoncé n’est pas très difficile à
démontrer, c’est-à-dire à justifier qu’il soit vrai, on l’appelera plutôt lemme,
proposition, corollaire. Par exemple, l’énoncé suivant est plutôt une propo-
sition : pour tout réel x, x2 + 2x + 1 ≥ 0 ; mais l’énoncé vrai suivant est un
théorème : L’équation x3 + y 3 = z 3 n’admet aucune solution non triviale.
Une solution triviale est par exemple (2; 0; 2).
Un énoncé est appelé une conjecture si on pense fortement qu’il soit vrai,
mais sans pouvoir le démontrer. Mais le jour où l’on démontrera, il devien-
dra un théorème. Il est possible qu’une conjecture soit un énoncé faux.

Les connecteurs logiques permettent de relier les énoncés pour en fabriquer


de nouveaux, qui sont : non, ou, et, implique (en symbole ⇒), équivaut (en
symbole ⇔) :
non(A) est le contraire (ou la négation) de (A) ;
(A) ou (B) est vrai si et seulement si (A) est vrai ou (B) est vrai ;
(A) et (B) est vrai si et seulement si (A) est vrai et (B) est vrai ;
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 4

L’énoncé (A) ⇒ (B) est vrai si et seulement si chaque fois (A) est vrai, (B)
est alors aussi vrai ;
L’énoncé (A) équivaut à (B) est vrai si (A) est vrai chaque fois que (B) est
vrai et réciproquement.

Une démonstration est un ensemble d’énoncés, muni des connecteurs


logiques et valable logiquement. Voici quelques cas typiques qui sont logi-
quement valables :
Si (A) ⇒ (B), et (B) ⇒ (C) alors (A) ⇒ (C).
Si (A) ⇒ (B), et non(B), alors non(A). En effet, on sait que (A)⇒ (B) ⇔
non(B)⇒ non(A). Ce dernier s’appelle la contraposée du premier.
Si non(B) ⇒ (A), et non(A), alors (B).
Si (A) ou (B), et non(B), alors (A).

Il existe plusieurs types de démonstrations (ou raisonnements) :


Raisonnement cas par cas :
Schéma : si (A) ou (B), (A) ⇒ (C) et (B) ⇒ (C), alors C.

Raisonnement par contraposée :


Schéma : si (A) ⇒ (B), alors non(B) ⇒ non(A).

Raisonnement par labsurde :


Schéma : si non (B) ⇒ (A), et non(A), alors non(B).

Raisonnement par récurrence, employé pour justifier qu’une série infinie


d’énoncés soit vraie :
Si (A0 ) est vrai (Initialisation),
et pour un certain entier naturel k, (Ak ) ⇒ (Ak+1 ) (Hérédité),
alors pour tout entier naturel n, (An ) est vrai.
(Rappel : un entier naturel est un nombre dans la liste {0, 1, 2, 3 · · · }.)

Les quantificateurs permettent d’alléger la rédaction, qui sont : il existe


(en symbole ∃), il existe un unique (en symbole ∃!) et pour tout (en symbole
∀).

1.2 Ensembles, applications


Par définition, un ensemble est un groupement d’objets déterminés et
distincts, que l’on appelle les éléments de l’ensemble. Si un objet a est un
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 5

élément de l’ensemble A, on note a ∈ A. Au cas contraire, on note alors


a 6∈ A.

Exemples :
A = {a, b, c}.
N = {0, 1, 2, 3 · · · }, l’ensemble des entiers naturels.
Z = {· · · , −2, −1, 0, 1, 2 · · · }, l’ensemble des entiers relatifs.
Q = { pq | p, q ∈ Z, q 6= 0}, l’ensemble des nombres rationels.
R, l’ensemble des nombres réels.
L’intervalle fermé [a; b] = {x ∈ R | a ≤ x ≤ b}.
L’intervalle ouvert ]a; b[= {x ∈ R | a < x < b}.
Ensemble vide, noté ∅, il s’agit de l’ensemble qui ne contient aucun élément.

On dit qu’un ensemble E est inclus dans un autre ensemble F, noté E ⊂


F, si ∀x ∈ E, x ∈ F . Dans ce cas, on dit que E est un sous-ensemble de F .
Le complémentaire de E dans F est défini par :

Ē = {x ∈ F | x 6∈ E}.

Deux ensembles E et F sont égaux, noté E = F , si E ⊂ F et F ⊂ E.

L’intersection de A et B est définie par

A ∩ B = {x | x ∈ A et x ∈ B}.

L’union de A et B est définie par

A ∪ B = {x | x ∈ A ou x ∈ B}.

On note AB = {x | x ∈ A, x 6∈ B}, appelé A moins B (ou A privé de


B).
Le produit cartésien de A et B est défini par

A × B = {(x; y) | x ∈ A et y ∈ B}.

Exemples : R × R = R2 .
Proposition 1. A ∪ B = B ∪ A ; A ∩ B = B ∩ A.
A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C ; A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∩ C.
Ā¯ = A.
A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) ; A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
(A ∩ ¯ B) = Ā ∪ B̄ ; (A ∪
¯ B) = Ā ∩ B̄.
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 6

Definition 1.1. (1) Soit A et B deux ensemble, une application f de A dans


B est une manière d’associer à chaque élément a ∈ A un unique élément de
B, appelé l’image de a et noté f (a). Pour tout b ∈ B, les antécédents de b
sont éléments de l’ensemble

{x ∈ A | f (x) = b}.

Soit D ⊂ A, l’image de D par f est défini par

f (D) = {f (x) | x ∈ D}.

Soit g : B → C une autre application, alors l’application composée (ou la


composée) de f et g est définie par

∀x ∈ A, g ◦ f (x) = g(f (x)).

L’application d’identité IdA : A → A est définie par

∀x ∈ A, IdA (x) = x.

(2) Si B = R alors on dit que f est une fonction.


(3) On dit que f est injective si et seulement si x1 6= x2 ⇔ f (x1 ) 6= f (x2 ).
Cela équivaut à l’énoncé suivant :

f (x1 ) = f (x2 ) ⇔ x1 = x2 .

(4) On dit que f est surjective si et seulement si ∀y ∈ B, ∃x ∈ A : f (x) = y.


(5) On dit que f est bijective (ou une bijection) si et seulement si elle est à
la fois injective et surjective. Cela équivaut à l’énoncé suivant :

∀y ∈ B, ∃!x ∈ A : f (x) = y.

(6) L’application f est dite inversible s’il existe g : B → A telle que

f ◦ g = IdB , g ◦ f = IdA ,

où g est appelée application inverse (ou application réciproque) de f .

Proposition 2. Une application f : A → B est bijective si et seulement si


f est inversible. Dans ce cas, son application inverse notée f −1 : B → A est
définie par
∀y ∈ B, f −1 (y) = x, tel que f (x) = y.
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 7

Exemple : f : R → R, f (x) = 2x − 1 est bijective. Pour déterminer sa


fonction inverse, soit y ∈ R, on considère l’équation

f (x) = y,

c’est-à-dire
2x − 1 = y.
Sa solution est
y+1
x= .
2
Par conséquent, ∀y ∈ R,
y+1
f −1 (y) = .
2

1.3 Points et vecteurs dans l’espace


Qu’est ce que c’est l’espace ? Intuitivement, l’espace désigne l’étendue à
trois dimensions dans laquelle on vit. On considère que l’espace est composé

− →− → −
des points. Si on fixe un repère (O, i ; j , k ) qui est, comme l’on verra
un peu plus tard, orthonormal direct, alors chaque point de l’espace admet
naturellement trois coordonnées (x, y, z). De cette manière, on peut admettre
que l’espace réel s’identifie à l’ensemble mathématique suivant, à l’aide d’un
repère fixe :
R3 = {(x, y, z) | x, y, z ∈ R}.
Plus précisément, cela signifie que l’espace réel est un ensemble qui est bijec-
tive à l’ensemble R3 . En mathématiques, on définit l’espace (mathématiques)
étant tout simplement l’ensemble R3 . Néanmoins on insiste sur le fait que R3
constitue une description, ou paramétrage, de l’espace et qu’il existe beau-
coup d’autres descriptions possibles et utiles, par exemple celle dite sphérique
qui associe au chaque point de l’espace trois coordonnées sphériques (r, θ, ϕ).

Un élément A = (x, y, z) dans R3 , noté habituellement A(x,y,z) , est appelé


point de l’espace dont les coordonnées sont x, y et z. Le point de coordonnées
(0, 0, 0), noté O, s’appelle le point d’origine .
Soit A, B ∈ R3 , intuitivement, la flèche de A à B s’appelle vecteur que
−−→
l’on note AB. Les points A et B sont respectivement le point de départ et le
point d’arrivée du vecteur. Au cas où on ne souhaite pas préciser les points
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 8

d’extrémités d’un vecteur, on peut alors le noter →



u . Soit I(1,0,0) , J(0,1,0) et
K(0,0,1) trois points dans l’espace, on note

− −→ →− −→ →− −−→
i = OI, j = OJ, k = OK.

− → − → −
On appelle le quadruplet (O, i , j , k ) le repère canonique de l’espace.
−−→
Les coordonnées du vecteur AB sont définies par

(xB − xA , yB − yA , zB − zA ).

Deux vecteurs sont égaux s’ils ont les mêmes coordonnées. Par exemple,
−→ −−→
soit A(1,1,1) et B(3,3,3) , alors on a OA = AB puisque les deux vecteurs ont
les mêmes coordonnées (2, 2, 2). Au cas où on a besoin de préciser le point
de départ d’un vecteur, qui est considéré étant un représentant du vecteur,


alors on parlera un vecteur de tel point de départ. Le vecteur zéro 0 est le
vecteur de coordonnées (0, 0, 0).
Soit →

u (a,b,c) et →

v (a0 ,b0 ,c0 ) deux vecteurs dans l’espace. Leur somme, notée

− →

u + v , est définie étant le vecteur de coordonnées

(a + a0 , b + b0 , c + c0 ).

Soit λ un nombre réel, la multiplication scalaire de →



u et λ, notée λ→

u , est
définie étant le vecteur de coordonnées

(λa, λb, λc).

Definition 1.2. Deux vecteurs → −


u et →−v sont colinéaires si et seulement si

− →

∃t ∈ R tel que u = t v . Trois points A, B et C sont alignés si et seulement
−−→ −→
si les vecteurs AB et AC sont colinéaires.

Soit A(xA ,yA ,zA ) ∈ R3 et →



u (α,β,γ) un vecteur non nul dans l’espace. La
droite passsant par A et dirigée par → −u est le sous-ensemble de R3 défini par
−−→
D : {M ∈ R3 | ∃t ∈ R, AM = t→

u }.

Le vecteur →−u est appelé le vecteur directeur de la droite D. L’équation


paramétrique de la droite D est alors

 x = xA + αt
D: y = yA + βt
z = zA + γt

1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 9

Si on se donne deux points A, B ∈ R3 , la droite passant par A et B est donc


−−→
la droite passant par A (ou B) et dirigée par AB.

Soit A(xA ,yA ,zA ) ∈ R3 et →



u (α,β,γ) et →
−v (α0 ,β 0 ,γ 0 ) deux vecteurs non co-
linéaires dans l’espace. Le plan passsant par A et dirigé par → −
u et →
−v est le
3
sous-ensemble de R défini par
−−→
P : {M ∈ R3 | ∃t, s ∈ R, AM = t→ −u + s→ −
v }.

Les vecteurs →

u et →

v sont appelés les vecteurs directeurs du plan P . L’équation
paramétrique du plan P est alors

 x = xA + αt + α0 s

P : y = yA + βt + β 0 s
z = zA + γt + γ 0 s

−−→ −→ −−→
Definition 1.3. (1) On dit que le quadruplet (A, AB, AC, AD) est un repère
de l’espace si et seulement si B n’appartient pas au plan passant par A et
−→ −−→
dirigé par AC et AD.
(2) On considère un observateur placé les pieds en A, la tête en D et qui
a le point B devant lui. On dit que le repère est direct si l’observateur a le
point C à sa gauche ; On dit que le repère est indirect si le point C se trouve
à sa droite.

− →− →−
Exemples : le repère canonique (O, i , j , k ) est direct, mais le repère

− → − →

(O, j , i , k ) est indirect.
→ − →
− → −
Proposition 3. Soit (O0 , i 0 , j 0 , k 0 ) un repère général. Pour tout point
M ∈ R3 , il existe un unique triplet (α, β, γ) de nombres réels tel que
−−0−→ →
− →
− →

O M = α i 0 + β j 0 + γ k 0.

− → − → −
On appelle ce triplet (α, β, γ) les coordonnées de M dans le repère ((O0 , i 0 , j 0 , k 0 ).
On remarque que dans le repère canonique, les coordonnées de M(x,y,z)
sont précisément (x, y, z), c’est-à-dire que
−−→ →
− →
− →

OM = x i + y j + z k .

Il est possible de relier les coordonnées de M dans un repère général à ses


coordonnées dans le repère canonique, à l’aide des matrices, que l’on verra
en détail au semestre 2.
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 10

1.4 Produit scalaire


La produit scalaire constitue la base même de la géométrie : soit →
−u (a,b,c)
et v (a0 ,b0 ,c0 ) deux vecteurs dans l’espace. Le produit scalaire de u et →

− →
− −
u
v est
défini par

−u ·→
−v = a · a0 + b · b0 + c · c0 .

− → − →
− → − →
− → −
Proposition 4. (1) i · i = j · j = k · k = 1;

− → − − →
→ − − →
→ −
i · j = i · k = j · k = 0.
(2) (Symétrie) → −
u ·→
−v =→ −
v ·→−
u.
(3) (Bilinéarité) (α→ −
u + β→−v)·→−
w = α→ −
u ·→−w + β→ −v ·→ −
w.

− →
− →
− →
− →
− →

(4) (Positivité) u · u ≥ 0 ; u · u = 0 ⇔ u = 0 .
La norme (ou longueur) d’un vecteur →

u est définie par

k u k= → −
u ·→−
p
u = a2 + b2 + c2 .


D’après la proposition ci-dessus, k u k≥ 0 ; k u k= 0 ⇔ →

u = 0 . Pour tout
A, B ∈ R3 la distance entre A et B est définie par
−−→
AB =k AB k .

On obtient alors la formule bien connue suivante :


p
AB = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 + (zB − zA )2 .

Theorem 1.4. (Inégalité de Cauchy) Soit → −


u et →−
v deux vecteurs dans l’es-
pace. alors
|→

u ·→−v |≤k →

u k·k→ −
u k.

− →

On a l’égalité si et seulement si u et v sont colinéaires.
Rappel 1 : pour tout x ∈ R, | x | est la valeur absolue de x définie par

| x |= x, si x ≥ 0; | x |= −x, si x ≤ 0.

Rappel 2 : une équation du second degré s’écrit sous forme

ax2 + bx + c = 0, a 6= 0.

Son discriminant est défini par ∆ = b2 − 4ac.


Si ∆ > 0, alors l’équation possède deux solutions :
√ √
−b + ∆ −b − ∆
x1 = ; x2 = .
2a 2a
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 11

Si ∆ = 0, alors l’équation possède une seule solution :


b
x=− .
2a
Si ∆ < 0, alors l’équation n’a aucune solution.

Au cas où ∆ ≤ 0, si a > 0 alors f (x) = ax2 + bx + c ≥ 0, ∀x ∈ R; si


a < 0 alors f (x) = ax2 + bx + c ≤ 0, ∀x ∈ R.

D’après l’inégalité de Cauchy,




u ·→

v
−1 ≤ ≤ 1.
k u k·k→

− −
v k
Donc il existe un unique θ ∈ [0; π] telle que


u ·→

v
cos θ = .
k→

u k·k→ −
v k

On définit θ étant une mesure de l’angle (→ −


u,→−v ). On obtient alors la formule
suivante :

−u ·→ −v =k →
−u k·k→ −v k · cos(→−u,→−v ).
On dit que deux vecteurs → −u et →−
v sont orthogonaux (perpendiculaires),

− →
− →
− →

noté u ⊥ v si et seulement si u · v = 0. Cela équivaut l’énoncé : la mesure
de l’angle (→ −
u,→−v ) est π2 .

− → − → −
On dit qu’un repère (O0 , i 0 , j 0 , k 0 ) est orthonormal (ou orthonormé) si

− →
− →
− →
− →
− → − →
− → − →

et seulement si k i 0 k=k j 0 k=k k 0 k= 1 et i 0 ⊥ j 0 , i 0 ⊥ k 0 , j 0 ⊥ k 0 .

− → − →−
Par exemple, le repère canonique (O, i , j , k ) est orthonormal.

− →− → −
Proposition 5. (1) Soit (O0 , i 0 , j 0 , k 0 ) un repère orthonormal, soit → −
u =

− →
− →
− →
− →
− →

a i 0 + b j 0 + c k 0 et →
−v = a0 i 0 + b0 j 0 + c0 k 0 , alors


u ·→

v = a · a0 + b · b0 + c · c0 .

(2) (Généralisation du théorème de Pythagore)

k→

u +→

v k =k→

u k +k→

u k + 2→

u ·→

2 2 2
v.

On obtient alors que k →



u +→

v k = k→

u k +k→
−2 2 2
u k si et seulement si

− →

u ⊥ v.
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 12

1.5 Produit vectoriel, produit mixte


Il existe une unique opération algébrique notée ∧ qui associe aux deux
vecteurs quelconques →−u et →

v dans l’espace un troisième vecteur noté →

u ∧→

v,
telle que

−u ∧→−v = −→ −v ∧→−
u;
(α→−
u + β→−v)∧→ −
w = α→ −u ∧→−
w + β→ −u ∧→−
w.

− → − →
− → − →
− − →
→ − →− →

i ∧ j = k, j ∧ k = i, k ∧ i = j.
Pour tout vecteur →

u , on a


u ∧→

u = −→

u ∧→

u.

Donc

− →

u ∧→

u = 0.

Proposition 6. Soi→

u (a,b,c) et →

v (a0 ,b0 ,c0 ) deux vecteurs dans l’espace. Alors


u ∧→

v = (bc0 − b0 c, ca0 − c0 a, ab0 − a0 b).

Proposition 7. (1) → −
u ∧→−v ⊥→−
u;→ −
u ∧→ −v ⊥→ −
v.
(2) k u ∧ v k=k u k · k u k · | sin( u , v ) | . Donc k →

− →
− →
− →
− →
− →
− −u ∧→−
v k est égale à


l’aire du parallélogramme engendré par u et v .→



(3) Deux vecteurs → −u et →

v sont colinéaires si et seulement si →
−u ∧→ −
v = 0.
(4) Si →−
u et →

v ne sont pas colinéaires, alors (O, →−
u,→−v ,→

u ∧→
−v ) est un repère
direct.

Soit →
−u,→−v et →−w trois vecteurs dans l’espace. Le produit mixte des trois
vecteurs est défini par

det(→

u,→

v ,→

w ) = (→

u ∧→

v)·→

w.

Proposition 8. Le produit mixte det(→ −u,→−


v ,→−
w ) est égale au volume du pa-
rallélépipède engendré par →

u,→−
v et →

w . Donc (A, → −u,→−v ,→

w ) forme un repère

− →
− →

si et seulement si det( u , v , w ) 6= 0 ; le repère est direct si et seulement si
det(→−u,→ −v ,→
−w ) > 0.
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 13

1.6 Droites et plans dans l’espace


Soit A(xA ,yA ,zA ) ∈ R3 et →

u (α,β,γ) un vecteur non nul dans l’espace. On se
rappelle que la droite passsant par A et dirigée par → −u est le sous-ensemble
3
de R défini par
−−→
D : {M ∈ R3 | ∃t ∈ R, AM = t→

u }.

Le vecteur →−u est appelé le vecteur directeur de la droite D. L’équation


paramétrique de la droite D est alors

 x = xA + αt
D: y = yA + βt
z = zA + γt

Si on se donne deux points A, B ∈ R3 , la droite passant par A et B est donc


−−→
la droite passant par A (ou B) et dirigée par AB.

Soit A(xA ,yA ,zA ) ∈ R3 et →



u (α,β,γ) et →

v (α0 ,β 0 ,γ 0 ) deux vecteurs non co-
linéaires dans l’espace. On se rappelle que le plan passsant par A et dirigé
par →−u et →−
v est le sous-ensemble de R3 défini par
−−→
P : {M ∈ R3 | ∃t, s ∈ R, AM = t→

u + s→

v }.

Les vecteurs →

u et →

v sont appelés les vecteurs directeurs du plan P . L’équation
paramétrique du plan P est alors

 x = xA + αt + α0 s

P : y = yA + βt + β 0 s
z = zA + γt + γ 0 s

Soit →

n (a,b,c) un vecteur dans l’espace, on dit qu’il est un vecteur normal
au plan P si et seulement si ∀B, C ∈ P ,

− −−→
n ⊥ BC,

si et seulement si

−n ·→

u =→ −
n ·→−
v = 0.
Exemple : le vecteur →

u ∧→

v est un vecteur normal au plan dirigé par →

u et


v.
1 GÉOMÉTRIE DANS L’ESPACE 14

−−→
Soit M(x,y,z) ∈ P , on a →

n · AM = 0, c’est-à-dire

a(x − xA ) + b(y − yA ) + c(z − zA ) = 0.

Cette équation s’appelle l’équation cartésienne du plan passant par A et de


vecteur normal →−n.
Réciproquement, l’ensemble des points M(x,y,z) vérifiant l’équation ax +
by + cz + d = 0 où a, b, c, d sont des réels et où a, b, c ne sont pas tous nuls
est un plan de vecteur normal → −
n (a,b,c) .

Definition 1.5. (1) Deux plans P1 et P2 sont parallèles si et seulement si


P1 ∩ P2 = ∅ si et seulement si leurs vecteurs normaux sont colinéaires ; si
deux plans non identiques ne sont pas parallèles, alors leur intersection est
une droite de vecteur directeur → −
n1 ∧→ −
n 2.
(2) Une droit D et un plan P sont parallèles si et seulement si D ∩ P = ∅
si et seulement si →−u ⊥→−
n ; si la droite n’est pas parallèle au plan, ni incluse
dans le plan, alors leur intersection est composé d’un seul point.
(3) Deuc droites sont parallèles si et seulement si leurs vecteurs directeurs
sont colinéaires ; deux droites sont coplanaires si et seulement si elles sont
parallèles ou admettent un point d’intersection (sécantes). Au cas contraire,
on dit que les deux droites sont non-coplanaire.

Soit M ∈ R3 et S ⊂ R3 un sous-ensemble de l’espace. La distance entre


M et S, notée d(M, S) est la plus petite distance du point M à un point
A ∈ S.

Theorem 1.6. (1) Soit M ∈ R3 et P le plan d’équation cartésienne ax +


by + cz + d = 0. Alors

| axM + byM + czM + d |


d(M, P ) = √ .
a2 + b2 + c2

(2) Soit D la droite passant par A et de vecteur directeur →



u . Alors
−−→
k→

u ∧ AM k
d(M, D) = .
k→
−u k
2 NOMBRES RÉELS 15

2 Nombres réels
2.1 Rappel, quelques nouveautés
On se rappelle les ensembles suivants :
N = {0, 1, 2, 3 · · · }, l’ensemble des entiers naturels. On note N∗ = N{0}.
Z = {· · · , −2, −1, 0, 1, 2 · · · }, l’ensemble des entiers relatifs.
Q = { pq | p, q ∈ Z, q 6= 0}, l’ensemble des nombres rationnels.

On a cru longtemps que toutes les quantités séxprimaient par des nombres
rationnels. Mais en réalité, ce n’est pas toujours le cas. En effet, il est pos-
sible de contruire des nombres, c’est-à-dire des quantités, qui ne sont pas
rationnels. Considérons par exemple un triangle ABC isocèle et rectangle
en A tel que les longueurs de AB et AC soient 1. Soit a la longueur du côté
BC, alors d’après le théorème de Pythagore,

c2 = 12 + 12 ,

d’où √
c = 2.

Cependant, on peut démontrer que 2, une quantité qui existe réellement
dans la nature, n’est pas rationnel, c’est-à-dire il ne peut pas s’écrire sous
quotient de deux entiers. On dit qu’un nombre est irrationnel s’il n’est pas ra-
tionnel. Un autre exemple connu de nombre irrationnel est π, la circonférence
d’un cercle de diamètre 1, ou le rapport entre la circonférence et la diamètre
d’un cercle.
π = 3, 1415926...
On peut alors constater qu’un nombre, même irrationnel, peut secrire sous
forme d’un développement décimal infini, Dans ce cours nous prenons cette
représentation décimale comme définition d’un nombre réel.

Definition 2.1. Un nombre réel est donné par son développement décimal
suivant
x = cm cm−1 ...c1 c0 , d1 d2 d3 ...
dont les chiffres sont compris entre 0 et 9 et où les chiffres dj peuvent être
en nombre infini. L’ensemble des nombres réels est noté R.

Theorem 2.2. Un nombre réel est rationnel si et seulement si son développement


décimal est périodique à partir d’un certain rang.
2 NOMBRES RÉELS 16

Exemples :
2
5 = 0, 4
3
8 = 0, 375
1
3 = 0, 33333...
2
7 = 0, 285714285714285714...
35
0, 35 = 100
0, 1666... = 61 .

Soit x = cm cm−1 ...c1 c0 , d1 d2 d3 ... un nombre réel. Soit n ∈ N∗ , le ration-


nel t = cm cm−1 ...c1 c0 , d1 d2 d3 ..dn (une troncature) est une valeur approchée
de x à 10−n près, dans le sens où
1
| x − t |≤ 10−n = .
10n
L’arrondi de x au 10−n est défini comme ci-dessous :
si dn+1 ≥ 5, a = cm cm−1 ...c1 c0 , d1 d2 d3 ...(dn + 1) ;
si dn+1 ≤ 4, a = cm cm−1 ...c1 c0 , d1 d2 d3 ...dn .
L’arrondi est également une valeur approchée de x à 10−n près, même
meilleure, car
1
| x − a |≤ · 10−n .
2
Definition 2.3. (1) Soit A ⊂ R, on dit que A est majoré si ∃M ∈ R tel que
∀a ∈ A, a ≤ M . On dit que M est un majorant de A. On appelle la borne
supérieure de A le minimum de l’ensemble des majorants de A, noté supA.
(2) On dit que A est minoré si ∃m ∈ R tel que ∀a ∈ A, a ≥ m. On dit que
m est un minorant de A. On appelle la borne inférieure de A le maximum
Le plus grand élément
de l’ensemble des minorants de A, noté inf A.
(3) On dit que A est borné s’il est majoré et minoré.
(4) On note [a, b] = {x ∈ R | a ≤ x ≤ b}, c’est un intervalle fermé ; on note
]a, b[= {x ∈ R | a < x < b}, c’est un intervalle ouvert. On introduit aussi le
symbole ∞, appelé l’infini ; on note [a, +∞[= {x | x ≥ a} et ] − ∞, a] = {x |
x ≤ a}.

Theorem 2.4. (admis) Soit A ⊂ R non vide.


Si A est majoré, alors A admet une unique borne supérieure, notée supA ;
Si A est minoré, alors A admet une unique borne inférieure, notée inf A.

Soit x ∈ R, la valeur absolue de x est définie par


si x ≥ 0, | x |= x ;
si x < 0, | x |= −x.
2 NOMBRES RÉELS 17

Exemples : | 4 |= 4 ; | −3 |= −(−3) = 3. On a les formules suivantes :


| x |≥ 0, et | x |= 0 si et seulement si x = 0.
| x · y |=| x | · | y |; | xy |= |x|
|y| .
| x + y |≤| x | + | y |.

Soient x, y ∈ R, la distance entre x et y est définie par

d(x, y) =| x − y | .

On a alors les formules suivantes :


(1) d(x, y) ≥ 0, et d(x, y) = 0 si et seulement si x = y.
(2) d(x, y) = d(y, x)
(3) d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y).

L’identité remarquable (a + b)2 = a2 + 2ab + b2 admet la généralisation


suivante :
(La formule du binôme de Newton) Soit n ∈ N∗ , a, b ∈ R,
n
X
(a + b)n = Cnk ak bn−k ,
k=0

où Cnk , appelé nombre de combinaisons, est défini par

n!
Cnk = ,
k! · (n − k)!

où n!, appelé n factorielle ou factorielle de n, est donnée par n! = 1 × 2 ×


3... × n, 0! = 1. Concernant les nombres de combinaisons, on a les formules
suivantes :
Cn0 = Cnn = 1 ;
Cn1 = Cnn−1 = n ;
Cnk = Cnn−k
et l’identité de Pascal :
Cnk−1 + Cnk = Cn+1
k
.
L’identité remarquable a2 − b2 = (a − b)(a + b) admet la généralisation sui-
vante :

an − bn = (a − b)(an−1 + an−2 b1 + ... + a1 bn−2 + bn−1 ).


2 NOMBRES RÉELS 18

2.2 Proportionnalité, pourcentage


Si on se donne deux séries de nombres réels, par exemple deux séries de
résultats d’observations de deux quantités différentes, présentées sous forme
x1 , x2 , x3 , ...
y1 , y2 , y3 , ...

On dit que les deux séries de données sont proportionnelles si et seule-


ment si ∀i, xyii est une constante, cette constante est appelé coefficient de
proportionnalité.

Le pourcentage d’une partie d’un ensemble est le rapport d’une mesure de


cette partie à la mesure de l’ensemble total, exprimé sous forme d’une frac-
tion de cent.

Exemple : 58 personnes malades parmi une population de 450, pour cal-


culer le pourcentage de personnes malades, on cherche a tel que les deux
lignes suivantes soient proportionnelles :
58, a
400, 100.

Cela équivaut à
58 a
= .
100 100
Donc a = 58×100
400 = 14, 5 (la règle de trois). Par conséquent le pourcentage
de personnes malades est 14, 5%, appelé 14, 5 pour cent.

2.3 Suites de nombres réels


Definition 2.5. Une suite réelle est une application u : N → R que l’on
note souvent sous forme (un )n∈N ou tout simplement (un ). ∀n ∈ N, l’image
u(n) est le terme de rang n de la suite, que l’on note habituellement un .

Exemples :
(suite arithmétique) : un = a + R · n.
(suite géométrique) : vn = a · q n .
wn = sin(n) + n2 . √
La suite (un ) définie par : u0 = 1, un+1 = un + 2, ∀n ∈ N. Dans ce type de
situation, on dit que la suite est définie par récurrence (ou par une relation
de récurrence).
2 NOMBRES RÉELS 19

On dit qu’une suite (un ) est croissante (ou strictement croissante), si


∀n ∈ N,
un ≤ un+1 (ou un < un+1 ).
On dit qu’une suite (un ) est décroissante (ou strictement décroissante), si
∀n ∈ N,
un ≥ un+1 (ou un > un+1 ).
Une suite est monotone si elle est croissante ou décroissante.

On dit qu’une suite (un ) est majorée, si ∃A ∈ R, tel que ∀n ∈ N,

un ≤ A.

On dit qu’une suite (un ) est minorée , si ∃a ∈ R, tel que ∀n ∈ N,

un ≥ a.

On dit qu’une suite est bornée si elle est à la fois minorée et majorée.
Definition 2.6. On dit qu’une suite réelle (un ) converge vers un réel l ∈ R
si et seulement si

∀ > 0, ∃N ∈ N tel que ∀n ∈ N, n ≥ N ⇒ d(un , l) ≤ .

On se rappelle que d(un , l) =| un − l |. On dit alors que l est la limite de


la suite et on note limn→+∞ un = l. S’il existe un tel l, on dit que la suite
est convergente ; si non, on dit qu’elle est divergente.

1
Exemple : limn→+∞ n = 0.

Proposition 9. (1) Si une suite converge, alors sa limite est unique.


(2) Soit limn→+∞ un = l, si l > a, alors

∃N ∈ N : ∀n ≥ N, un > a.

(3) Soit limn→+∞ un = l, si

∃N ∈ N : ∀n ≥ N, un > a,

alors l ≥ a.
(4) (théorème des gendarmes) Soit un ≤ vn ≤ wn , ∀n ∈ N, si

lim un = lim wn = l,
n→+∞ n→+∞
2 NOMBRES RÉELS 20

alors
lim vn = l.
n→+∞

(5) Si limn→+∞ un = l, alors limn→+∞ | un |=| l | .


(6) limn→+∞ un = 0 ⇔ limn→+∞ | un |= 0.
(7) On suppose que limn→+∞ un = l et limn→+∞ vn = l0 , alors

lim un + vn = l + l0 ;
n→+∞

lim un − vn = l − l0 ;
n→+∞

∀λ ∈ R, lim λun = λ · l;
n→+∞

lim un · vn = l · l0 ;
n→+∞

un l
si l0 6= 0, lim = 0.
n→+∞ vn l
Theorem 2.7. (admis) Soit A ⊂ R et A 6= ∅. Si A est majoré, alors A
possède une borne supérieure ; si A est minoré, alors A possède une borne
inférieure.

Theorem 2.8. (1) Si (un ) est croissante et majorée, alors elle converge ;
(2) Si (un ) est décroissante et minorée, alors elle converge.

Definition 2.9. On dit que deux suite (un ) et (vn ) sont adjacentes si (un )
est croissante, (vn ) est décroissante et limn→+∞ (un − vn ) = 0.

Proposition 10. Deux suites adjacentes convergent vers la même limite.

Theorem 2.10. (théorème des segments emboités) Soit (an ) et (bn ) deux
suites telles que ∀n ∈ N,
an ≤ bn ,
[an+1 ; bn+1 ] ⊂ [an ; bn ],
lim bn − an = 0,
n→+∞

alors il existe un l ∈ R unique tel que {l} = ∩n∈ N [an ; bn ].

Definition 2.11. On appelle extratrice une application σ : N → N stricte-


ment croissante. Etant donnée une suite (un ), on dit que la suite (uσ(n) )n∈ N
est une suite extraite de (un ), ou tout simplement une sous-suite de (un ).
2 NOMBRES RÉELS 21

Exemples : soit σ(n) = 2n, alors la sous-suite définie par cette σ est

{u0 , u2 , u4 , u6 , · · · }.

Soit σ(n) = 2n + 1, alors la sous-suite définie par cette σ est

{u1 , u3 , u5 , u7 , · · · }.

soit σ(n) = n2 , alors la sous-suite définie par cette σ est

{u0 , u1 , u4 , u9 , · · · }.

Theorem 2.12. (Bolzano-Weierstrass) Si (un ) est bornée, alors elle possède


une sous-suite convergente.

Definition 2.13. On dit qu’une suite (un ) est it de Cauchy si et seulement


si
∀ > 0, ∃N ∈ N : ∀m, n ≥ N ⇒ d(um , un ) ≤ .

Theorem 2.14. Une suite converge si et seulement si elle est de Cauchy.

Proposition 11. On considère une suite (un ) définie par la relation de


récurrence suivante :
un+1 = f (un ),
où f : R → R est une fonction.
(1) Si f est croissante, alors (un ) est monotone. Plus précisément, si u0 ≤
u1 alors (un ) est croissante ; si u0 ≥ u1 , alors (un ) est décroissante.
(2) Si f est décroissante, alors les deux suous-suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont
respectivement monotones.
(3) Les bornes de (un ) sont très souvent fournies par les solutions de l’équation

x = f (x).

(4) Au cas où f est continue (que l’on verra en détail au chapitre suivant),
et limn→+∞ un = l, alors l est nécessairement une solution de l’équation

x = f (x).
3 ETUDE DE FONCTIONS 22

3 Etude de fonctions
3.1 Fonctions usuelles
On appelle fonction une application f : A → R, où A est un sous-
ensemble de R qui sera un intervalle ou une union d’intervalles. Si aucune
confusion n’est possible, on peut désigner une fonction par son expression.
Par exmple, on peut parler de la fonction x2 + 1, au lieu d’être obligé de la
nommer par exemple f . On dit que A est le domaine de définition de f et
que f (A) = {f (x) | x ∈ A} est l’ensemble des images de f . Le graphique (ou
la courbe représentative) de f est le sous-ensemble du plan R2 défini par

Gr(f ) = {(x, y) | y = f (x)} = {(x, f (x)) | x ∈ A}.

Definition 3.1. (1) On dit qu’une fonction f : A → R est majorée si et


seulement si ∃C ∈ R tel que

∀x ∈ A, f (x) ≤ C.

On dit alors que C est un majorant de f , la borne supérieure de f est le plus


petit des majorants de f , notée sup(f ). On constate que le graphique de f
se situe en dessous de la droite d’équation y = C.
(2) On dit qu’une fonction f : A → R est minorée si et seulement si ∃c ∈ R
tel que
∀x ∈ A, f (x) ≥ c.
On dit alors que c est un minorant de f , la borne inférieure de f est le plus
grand des minorants de f , notée inf (f ). On constate que le graphique de f
se situe au dessus de la droite d’équation y = c.
(3) On dit qu’une fonction f : A → R est bornée si et seulement si ∃C ∈ R
tel que
∀x ∈ A, | f (x) |≤ C.
(4) On dit que f est croissante si pour tout a, b ∈ A tels que a < b, on a

f (a) ≤ f (b).

On dit que f est strictement croissante, si f (a) < f (b). On constate que le
graphique nde f est une courbe montante.
(5) On dit que f est décroissante si pour tout a, b ∈ A tels que a < b, on a

f (a) ≥ f (b).
3 ETUDE DE FONCTIONS 23

On dit que f est strictement décroissante, si f (a) > f (b). On constate que
le graphiquen de f est une courbe descendante.
(6) On dit que f est constante si ∃c ∈ R tel que ∀x ∈ A,

f (x) = c.

Le graphique de f est alors une droite horizontale d’équation y = c.


(7) Soit T ∈ R, on dit que f est périodique de période T si ∀x ∈ A tel que
x + T ∈ A, on a
f (x + T ) = f (x).
On constate que le graphique de f répète la même forme, à l’intervalle T .
(8) Soit A un sous-ensemble de R symétrique par rapport à 0, cést-à-dire
que ∀x ∈ A, −x ∈ A. Dans ce cas, on dit que f : A → R est Paire si et
seulement si ∀x ∈ A,
f (−x) = f (x).
On constate que le graphique d’une fonction paire est symétrique par rapport
à l’axe des ordonnées.
On dit que f est impaire si et seulement si ∀x ∈ A,

f (−x) = −f (x).

On constate que le graphique d’une fonction impaire est symétrique par


rapport au point d’origine O(0,0) .

Proposition 12. (1) Si f et g sont toutes croissantes (ou décroissantes),


alors f ◦ g est croissante.
(2) La composée d’une fonction croissante et une fonction décroissante est
décroissante.
(3) Si g est périodique de période T , alors pour toute fonction f , f ◦ g est
périodique de période T .
(4) On suppose que f est bijective. Si f est strictement croissante, alors sa
fonction réciproque f −1 est également strictement croissante ; si f est stric-
tement décroissante, alors sa fonction réciproque f −1 est également stricte-
ment décroissante.

L’objet du présent chapitre consiste à introduire les différentes fonctions


qui sont souvent utilisées en sciences.

(1) Polynômes, fractions rationnelles


3 ETUDE DE FONCTIONS 24

Soit n ∈ N, an , ..., a0 ∈ R, la fonction P : R → R définie ci-dessous s’appelle


polynôme de degré n,

P (x) = an xn + an−1 xn−1 + ....a1 x + a0 .

Si n = 0, P est constante ; si n = 1, P s’appelle fonction affine. On appelle


racine de P une solution de l’équation

an xn + an−1 xn−1 + ....a1 x + a0 = 0.

Theorem 3.2. (admis) Pour tout n ∈ N∗ , l’équation an xn + an−1 xn−1 +


....a1 x + a0 admet n solutions dans l’ensemble de nombres complexes C,
comptées avec multiplicité.
P
Soit P et Q deux polynômes, la fonction Q s’appelle fraction rationnelle.
Son domaine de définition est R{x | Q(x) = 0}.

(2) Fonction valeur absolue


Il s’agit de la fonction | · |: R → R est définie par
si x ≥ 0, | x |= x;
si x < 0, | x |= −x.
Ainsi on a ∀x ∈ R, | x |≥ 0, cela signifie que le graphique de cette fonction
se situe au dessus de l’axe des abscisses, qui est composé de deux parties :
celui de la fonction linéaire x sur [0, +∞[ et celui de la fonction linéaire −x
sur ] − ∞, 0]. La fonction | x | est paire.

(3) Logarithmes, exponentielles, puissances


La fonction logarithme épérien ln :]0, +∞[→ R est définie à l’aide de l’intégrale,
que l’on verra en détail au chapitre 3,
Z x
1
ln x = dt.
1 t

Proposition 13. Le logarithme népérien ln x est strictement croissante ;


ln(1) = 0, ln(ab) = ln a + ln b, ln( ab ) = ln a − ln b,
ln( 1b ) = − ln b, ln(an ) = n · ln a, ∀n ∈ Z.

Comme on verra à la section suivante, ln :]0, +∞[→ R est une bijection,


il existe donc un unique réel x ∈]0, +∞[ tel que

ln x = 1,
3 ETUDE DE FONCTIONS 25

Rx
c’est-à-dire 1 1t dt = 1.. Ce nombre est appelé nombre de Néper, noté
désormais e, qui est un irrationel de valeur approchée

e = 2, 71828...

Puisque ln x est bijective, sa fonction réciproque est bien définie, notée ex :


R →]0, +∞[ (ou exp), que l’on appelle la fonction exponentielle népérienne.

Proposition 14. L’exponentielle népérienne ex est strictement croissante ;


ln(ex ) = x, eln x = x,
e1 = e, e0 = 1,
a
ea+b ) = ea · eb , ea−b = eeb , e−a = e1a ,
ena = (ea )n .

Soit a > 0 tel que a 6= 1, on appelle logarithme de base a la fonction


notée loga :]0, +∞[→ R et définie par

ln x
loga x = .
ln a
Si a = 10, on obtient le logarithme décimal que l’on note tout simplement
log. On a loge = ln, loga a = 1 et loga 1 = 0. Si a > 1, loga est strictement
croissante ; si a < 1, loga est strictement décroisssante. La fonction exponen-
tielle de base a est la fonction réciproque de loga , notée ax : R →]0, +∞[.

Soit a ∈ R, on appelle fonction puissance d’exposant a la fonction xa :


]0, +∞[→ R définie par
xa = ea ln x .
Si a ∈ Z, xa est en concordance avec la définition classique de puissance.
Par exemple, x3 = x · x · x.

Proposition 15. Si a = 0, x0 est constante 1 ;


Si a > 1, xa est strictement croissante ;
si a < 1, xa est strictement décroissante ;
a
xa+b = xa · xb , xa−b = xxb ,
(xa )b = xab , (xy)a = xa y a ,
x−a = x1a , x0 = 1, 1a = 1, ln(xa ) = a ln x.

(4) Fonctions trigonométriques, leurs réciproques


Dans un plan muni d’un repère orthonormal, on considère le cercle tri-
gonométrique, c’est-à-dire le cercle de centre O(0,0) et de rayon 1. Soit x ∈ R
3 ETUDE DE FONCTIONS 26

la mesure en radian d’un angle entre l’axe des abscisses et une certaine de-
mie droite partant du point O(0,0) , Cette demie droite intersecte le cercle
trigonométrique en un point unique Ax , alors on définit la foncton cosinus
cos : R → R telle que cos x soit l’abscisse du point Ax , la fonction sinus
sin : R → R telle que sin x soit l’ordonnée du point Ax . Il est alors clair que

(1) −1 ≤ cos x, sin x ≤ 1 ;


(2) cos x et sin x sont 2π-périodiques ;
(3) D’après le théorème de Pythagore,

cos2 x + sin2 x = 1,

où cos2 x signifie (cos x)2 .


π
La fonction tangente tan : R{x = kπ + 2 | k ∈ Z} → R est définie par

sin x
tan x = ,
cos x
qui est π-périodique.
Il est facile de constater que sin est strictement croissante sur l’inter-
valle [− π2 , π2 ]. On appelle sa fonction réciproque arcsinus, arcsin : [−1, 1] →
[− π2 , π2 ] qui est strictement croissante.
On constate que cos est strictement décroissante sur l’intervalle [0, π], on
appelle sa fonctions réciproque arccosinus, arccos : [−1, 1] → [0, π], qui est
strictement décroissante.
On constate que tan est strictement croissante sur l’intervalle [− π2 , π2 ],
on appelle sa fonctions réciproque arctangente, arctan : R → [− π2 , π2 ], qui
est strictement croissante.

Il est important de connaı̂tre quelques formules trigonométriques :

cos2 x + sin2 x = 1
sin x
tanx =
cos x
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b
sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b
sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b
3 ETUDE DE FONCTIONS 27

On peut alors en déduire d’autres formules. Par exemple,

cos(2x) = cos(x + x) = cos x cos x − sin x sin x

= cos2 x − sin2 x = cos2 x − (1 − cos2 x)


= 2 cos2 x − 1 = 1 − 2 sin2 x,
d’où
1 + cos(2x) 1 − cos(2x)
cos2 x = , sin2 x = .
2 2
(5) Fonctions hyperboliques
A l’aide de la fonction exponentielle népérienne, on définit la fonction
cosinus hyperbolique par
ex + e−x
chx = , ∀x ∈ R,
2
la fonction sinus hyperbolique par
ex − e−x
shx = , ∀x ∈ R,
2
la fonction tangente hyperbolique par
shx
thx = , ∀x ∈ R.
chx
Proposition 16.
ch2 x − sh2 x = 1.

3.2 Limites, continuité, théorème des valeurs intermédiaires


Soit I un intervalle non trivial de R (c’est-à-dire non vide et non réduit
à un point), soit f : I → R unc fonction et a ∈ I. On dit que f admet pour
limite le nombre réel l en a si et seulement si

∀ > 0, ∃δ > 0 : ∀x ∈ I, 0 <| x − a |≤ δ ⇒| f (x) − l |≤ .

On dit que f admet pour limite le nombre réel l en +∞ si et seulement si

∀ > 0, ∃M ∈ R : ∀x ∈ I, x ≥ M ⇒| f (x) − l |≤ .

On dit que f admet pour limite le nombre réel l en −∞ si et seulement si

∀ > 0, ∃m ∈ R : ∀x ∈ I, x ≤ m ⇒| f (x) − l |≤ .

On note alors limx→a f (x) = l.


3 ETUDE DE FONCTIONS 28

Proposition 17. (1) Si f converge en a, alors sa limite est unique.


(2) Si f admet une limite en a, alors f est bornée au voisinage de a.
(3) Si limx→a f (x) = l et limx→a g(x) = l0 . Alors

lim f (x) + g(x) = l + l0 ;


x→a

lim f (x) − g(x) = l − l0 ;


x→a

∀λ ∈ R, lim λf (x) = λl;


x→a

lim f (x) × g(x) = l × l0 ;


x→a

f (x) l
si l0 6= 0, lim = 0.
x→a g(x) l
Quelques méthodes de calcul à connaitre :

an xn +···+a0
(1) Soit f = bm xm +...+b0 .

an xn
lim f (x) = lim .
x→∞ x→∞ bm xm

(2) (Les croissances comparées) ∀a > 0,

xa ln(x)
lim = 0; lim = 0; lim xa ln(x) = 0.
x→+∞ ex x→+∞ xa x→0,x>0

sin x 1−cos x
(3) limx→0 x = 1 ; limx→0 x = 12 .

Definition 3.3. On dit que f est continue en a si et seulement si

lim f (x) = f (a).


x→a

On dit que f est continue sur l’intervalle I si pour tout a ∈ I, f est continue
en a. Dans ce cas, on dit que f est de classe C 0 (c’est-à-dire continue).
On dit que f est continue par morceaux sur un intervalle fermé [b, c] si
et seulement s’il existe une subdivision b0 = b < b1 < b2 < ... < bn =
c telle que ∀0 ≤ i < n, f |[bi ,bi+1 ] est continue, et limx→bi ,x>bi f (x) et
limx→bi+1 ,x<bi+1 f (x) existent.
On dit que f est continue par morceaux sur un intervalle I si elle l’est sur
tout sous-intervalle fermé de I.
3 ETUDE DE FONCTIONS 29

Exemple : La fontion partie entière E : R → R est définie par

E(x) = sup{k | k ≤ x}.

par exemple, E(5, 4) = 5, E(6) = 6, E(−3) = −3 et E(−7, 4) = −8. Soit


n ∈ Z, pour tout x ∈ [n, n + 1[, on a

E(x) = n,

une constante, mais E(n + 1) = n + 1. Par conséquent, E n’est pas continue


sur R, mais elle est continue par morceaux sur R.

Proposition 18. (1) f est continue en a si et seulement si ∀xn → a,

lim f (xn ) = f (a).


n→+∞

(2) Si f et continue en a et f (a) > b, alors il existe un voisinage I de a tel


que ∀x ∈ I,
f (x) > b.
(3) Si f et g sont continues en a, alors | f |, f + g, f − g, λf, f ×
g, fg (si g(a) 6= 0), f ◦ g sont toutes continues en a.
(4) Soit (un ) une suite définie par un+1 = f (un ) où f est continue. Si cette
suite converge, alors sa limite est nécessairement une solution de l’équation

x = f (x).

(5) Toutes les fonctions usuelles sont continues.

Proposition 19. Soit f : [a, b] → R une fonction continue. Alors f est


uniformément continue dans le sens suivant :

∀ > 0, ∃δ > 0 : ∀x, y ∈ [a; b], | x − y |≤ δ ⇒| f (x) − f (y) |≤ .

Theorem 3.4. (Théorème des valeurs intermédiaires) Soit f : [a, b] → R


une fonction continue. Alors pour tout c compris entre f (a) et f (b), il existe
x ∈ I tel que
f (x) = c.
3 ETUDE DE FONCTIONS 30

Corollary 1. Soit f : [a, b] → R une fonction continue,


(1) Si f (a) · f (b) ≤ 0, alors l’équation f (x) = 0 admet une solution dans
[a, b].
(2) f est bornée et atteint sa borne supérieure et sa borne inférieure : il
existe x1 , x2 ∈ [a, b] tels que

f (x1 ) = sup(f ); f (x2 ) = inf (f ).

(3) f ([a, b]) est un intervalle dans R, plus précisément,

f ([a; b]) = [inf (f ); sup(f )].

(4) (Théorème de bijection) si f est strictemnt monotone (c’est-à-dire str-


citement croissante ou décroissante), alors f : [a, b] → f ([a, b]) est une
bijection.

3.3 Dérivabilité, théorème des accroissements finis


Definition 3.5. (1) Soit f :]a, b[→ R une fonction et soit x0 ∈ [a, b]. On
dit que f est dérivable en x0 si et seulement si le limite limh→0 f (x0 +h)−f
h
(x0 )

existe. Si c’est la cas, on note alors


f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim ,
x→x0 x − x0
appelé le nombre dérivé, ou tout simplement la dérivée de f en x0 .
(2) La droite tangente de f en x0 est la droite d’équation

y = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ).

(3) On dit que f est dérivable sur l’intervalle I si elle est dérivable en tout
x0 ∈ I. La fonction f 0 s’appelle la fonction dérivée de f .
(4) On se donne deux fonction g et h telles que limx→x0 g(x) = limx→x0 h(x) =
0. On dit que g est un petit taux de h pour x tendant vers x0 , noté g(x) =
o(h(x)), si
g(x)
lim = 0.
x→x0 h(x)

Donc d’une manière équivalente, f est dérivable en x0 si et seulement si


∃l ∈ R tel que
f (x) = f (x0 ) + l · (x − x0 ) + o(x − x0 ).

Dans ce cas, on a : l = f 0 (x0 ).


3 ETUDE DE FONCTIONS 31

Proposition 20. (1) Si f est dérivable en x0 alors elle est continue en x0 .


(2) La fonction valeur absolue f (x) =| x | n’est pas dérivable en 0 ; toutes
les autres fonctions usuelles sont dérivables.
(3) Si f et g sont dérivables en x0 , alors f +g, f −g, λf, f ×g, fg (si g(a) 6=
0), f ◦ g sont toutes dérivables en x0 . En plus
(f + g)0 = f 0 + g 0 , (f − g)0 = f 0 − g 0 , (λf )0 = λf 0
f f 0g − f g0
(f g)0 = f 0 g + f g 0 , ( )0 = , (f ◦ g)0 = f 0 (g(x0 )) · g 0 (x0 ).
g g2
(4) Soit f : I → R est bijective au voisinage de x0 et dérivable en x0 avec
f 0 (x0 ) 6= 0. Alors f −1 définie au voisinage de f (x0 ) est dérivable en f (x0 )
telle que
1
(f −1 )0 (f (x0 )) = 0 .
f (x0 )
Les formules de fonctions dérivées à connaı̂tre, où U (x) est une fonction
en x :

f f0 f f0
c 0 c 0
xa , a 6= 0 axa−1 Ua aU a−1 · U 0
1 1 0
ln x x ln U U ·U
1 1 0
loga x ln a·x loga U ln a·U · U
ex ex eU eU · U 0
x
a , a>0 ln a · ax aU ln a · aU · U 0
cos x − sin x cos U − sin U · U 0
sin x cos x sin U cos U · U 0
arccos x 1
− √1−x 2
arccos U − √1−U 1
2
· U0
arcsin x √ 1
1−x2
arcsin U √ 1
1−U 2
· U0
arctan x 1
1+x2
arctan U 1
1+U 2
· U0
Definition 3.6. Soit f : I → R une fonction, soit x0 ∈ I. On dit que x0 est
maximum local de f s’il existe un petit voisinage J de x0 tel que
f (x0 ) ≥ f (x), ∀x ∈ J.
On dit que x0 est minimum local de f s’il existe un petit voisinage J de x0
tel que
f (x0 ) ≤ f (x), ∀x ∈ J.
On dit que x0 est un extremum local de f s’il est un manimum local ou un
minimum local.
3 ETUDE DE FONCTIONS 32

Proposition 21. Soit f :]a, b[→ R une fonction dérivable, soit x0 ∈]a, b[.
Si x0 est un extremum local de f , alors f 0 (x0 ) = 0.

Theorem 3.7. (Rolle) Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b]
et dérivable sur ]a, b[. Si f (a) = f (b) alors il existe c ∈]a, b[ tel que

f 0 (c) = 0.

Theorem 3.8. (Théorème des accroissements finis) Soit f : [a, b] → R une


fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Alors il existe c ∈]a, b[ tel
que
f (b) − f (a) = f 0 (c)(b − a).

Corollary 2. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable


sur ]a, b[. S’il existe C ≥ 0 tel que | f (x) |≤ C, ∀x ∈]a, b[, alors

| f (b) − f (a) |≤ C· | b − a | .

Proposition 22. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et


dérivable sur ]a, b[.
(1) f est croissante ⇔ f 0 (x) ≥ 0, ∀x ∈]a, b[ ;
(2) f est décroissante ⇔ f 0 (x) ≤ 0, ∀x ∈]a, b[ ;
(3) f est constante ⇔ f 0 (x) = 0, ∀x ∈]a, b[ ;

3.4 Formule de Taylor, développements limités, la règle de


L’Hopital
Definition 3.9. (1) Soit f :]a, b[→ R une fonction dérivable. Si sa fonction
dérivée f 0 est également dérivalbe, alors la dérivée seconde (ou deuxième)
de f est définie par
f (2) = (f 0 )0 .
Ainsi par récurrence, la dérivée k-ième de f est définie par

f (k) = (f (k−1) )0 ,

avec f (0) = f, f (1) = f 0 .


(2) Soit n ∈ N, on dit que f est n fois dérivable si f est continue et f 0 , ..., f (n)
existent ; on dit que f est de classe C n si f, f 0 , ..., f (n) existent et sont toutes
continues ; on dit que f est infiniment dérivable si f est de classe C n , ∀n ∈ N.
Dans ce cas, on dit que f est de classe C ∞ .
3 ETUDE DE FONCTIONS 33

Proposition 23. (1) Soit n ∈ N, si f et g sont n fois dérivables, alors


f + g, f − g, λf, f × g, fg (si g(a) 6= 0), f ◦ g sont toutes n fois
dérivables. En plus, nous avons la formule de Leibniz :
n
X
(f g)(n) = Cnk f (k) g (n−k) .
k=0

(2) Toutes les fonctions usuelles, sauf la fonction valeur absolue, sont de
classe C ∞ .
Theorem 3.10. (Théorème de Taylor-Lagrange) Soit n ∈ N, soit f :]a, b[→
R une fonction de classe C n et (n + 1) fois dérivable. Soit x0 ∈]a, b[, alors
pour tout x ∈]a, b[, il existe c strictement compris entre x et x0 tel que
n
X f (k) (x0 ) f (n+1) (c)
f (x) = (x − x0 )k + (x − x0 )n+1 .
k! (n + 1)!
k=0

On appelle la partie à droite de cette identité développement limité d’ordre


(k)
n de f en x0 (noté souvent DL), le polynôme nk=0 f k!(x0 ) (x − x0 )k partie
P
(n+1)
principale du développement limité, et l’expression f (n+1)!(c) (x − x0 )n+1 reste
du développement limité, que l’on peut noter simplement o((x − x0 )n ).
On remarque que ce théorème important permet d’approximer dans un
voisinage d’un point donné, à la précision voulue, une fonction par un po-
lynôme. Les parties principales des développements limités en 0 de quelques
foncitons usuelles sont à connaı̂tre :

f La partie principale du DL d’ordre n, n ∈ N


2 n
ex 1 + x + x2! + ... + xn!
2 3 n
ln(1 + x) x − x2 + x3 + ... + (−1)n+1 xn
2 4 2m
cos x 1 − x2! + x4! + ... + (−1)m (2m)!
x
, m = E( n2 )
x3 x5 x 2m+1
sin x x− 3! + ... + (−1)m (2m+1)!
+ 5! , m = E( n−12 )
1 2 n
1−x 1 + x + x + ... + x
2 n
(1 + x)a a 6= −1 1 + ax + a(a − 1) x2! + ... + a(a − 1)...(a − n + 1) xn!
Theorem 3.11. Soit f : [a, b] → R continue sur [a, b] et 2 fois dérivable sur
]a, b[. Soit x0 ∈]a, b[ tel que f 0 (x0 ) = 0.
(1) Si f 00 (x0 ) > 0, alors x0 est un minimum local de f ;
(2) si f 00 (x0 ) < 0, alors x0 est un maximum local de f ;
(3) si f 00 (x0 ) = 0 mais f (3) (x0 ) 6= 0, alors x0 n’est pas un extremum local
de f .
3 ETUDE DE FONCTIONS 34

Theorem 3.12. (La règle de L’Hopital) Soient f et g deux fonctions de


classe C ∞ telles que f (0) = g(0) = 0 et que g admet au moins une dérivée
en 0 non nulle. Alors les calculs successifs suivants déterminent la limite de
la forme indéterminée ou justifie que sa limite n’existe pas :

f (x) f 0 (x) f 00 (x)


lim = lim 0 = lim 00 = ...
x→0 g(x) x→0 g (x) x→0 g (x)
4 CALCUL INTÉGRAL 35

4 Calcul intégral
4.1 Intégrales, primitives
Soit f : [a, b] → R une fonction. Soit S une subdivision de l’intervalle
[a, b] donnée par a0 = a < a1 < ... < an = b, on note

∆(S) = max0≤i<n {ai+1 − ai }.

On remarque que plus ∆(S) est petit, plus la subdivision est fine. Pour
tout 0 ≤ i < n, on choisit au hasard xi ∈ [ai , ai+1 ], on appelle l’expression
suivante une somme de Riemann de f
n−1
X
f (xi )(ai+1 − ai ).
i=0

Approximativement, la somme de Riemann calcule l’aire du domaine borné


par le graphique de f , l’axe des abscisses et les droites d’équations x = a et
x = b.
Theorem 4.1. Si f : [a, b] → R est continue, alors la limite suivante existe :
n−1
X
lim f (xi )(ai+1 − ai ).
∆(S)→0
i=0
Rb
On appelle cette limite intégrale de f de a à b, notée a f (x)dx.
Si f est continue par morceaux sur [a, b], alors on définit l’intégrale
Rb
a f (x)dx étant la sommeRb
des intégrales des restrictions continues de f .
Ra
Si a > b alors on définit a f dx = − b f dx.
Rb Rb Rb
Proposition 24. (1) (Linéarité) a (λf + µg)dx = λ a f dx + µ a gdx.
Rb Rb
(2) si f ≤ g alors a f dx ≤ a gdx.
Rb Rb
(3) | a f dx |≤ a | f | dx.
Rb Rc Rb
(4) (Relation de Charles) a f dx = a f dx + c f dx
Proposition
Rx 25. (1) Soit f : [a, b] → R une fonction continue. Soit F (x) =
a f (x)dx, ∀x ∈ [a, b], alors F est dérivable telle que F 0 = f . On appelle
une telle fonction primitive de f .
(2) Soit G une autre primitive de f , alors il existe une constante c ∈ R telle
que
G = F + c.
4 CALCUL INTÉGRAL 36

(3) Soit F une primitive de f , alors


Z b
f (x)dx = F (b) − F (a).
a

Les formules de primitives à connaı̂tre, où U (x) est une fonction en x :

f F f F
xa , a 6= −1 1
a+1 x
a+1 Ua · U0 1
a+1 U
a+1
1 1 0
x ln x U ·U ln U
1 1 0
ln a·x loga x ln a·U · U loga U
ex ex eU · U 0 eU
ax , a > 0 1
ln a · a
x aU · U 0 1
ln a · a
U

cos x sin x cos U · U 0 sin U


sin x − cos x sin U · U 0 − cos U
− √1−x1
2
arccos x − √1−U1
2
· U0 arccos U
√ 1
1−x2
arcsin x √ 1
1−U 2
· U0 arcsin U
1
1+x2
arctan x 1
1+U 2
· U0 arctan U

4.2 Intégration par parties


Soit f : R[a, b] → R une fonction continue. On désigne courrament par
l’expression f (x)dx une primitive de f .

Proposition 26. Soient u et v deux fonctions de classe C 1 définies sur


[a, b].
R Alors
(1) u0 vdx = uv − uv 0 dx.
R
Rb Rb
(2) a u0 vdx = [uv]ba − a uv 0 dx.

Exemple :
Z π Z π
2 π 2
x sin xdx = [x · (− cos x)]02 − 1.(− cos x)dx
0 0
π
= [sin x]02 = 1.

4.3 Changement de variables


Proposition 27. Soit ϕ : [c, d] → [a, b], ϕ(t) = x une bijection de classe C 1
dont la fonction inverse est également C 1 . Soit f : [a, b] → R une fonction
4 CALCUL INTÉGRAL 37

continue. Alors
Z b Z ϕ−1 (b)
f (x)dx = f (ϕ(t)) · ϕ0 (t)dt.
a ϕ−1 (a)
5 STATISTIQUES DESCRIPTIVES 38

5 Statistiques descriptives
Etant donné l’observation d’un ou de plusieurs échantillions, on cherche à
traı̂ter l’information ainsi obtenue pour la rendre plus utilisable, qui consiste
à présenter des données sous une forme lisible et à les synthetiser par le cal-
cul d’indicateurs. Ce travail s’appelle la statistique descriptive. Or, l’exploi-
tation de ces données en vue de “prises de décisions” s’appelle la statistique
décisionnelle, qui nécessite l’adoption de modèles basés sur le calcul des pro-
babilités. Nous aborderons ci-dessous quelques éléments de base de la partie
statistique descriptive.

5.1 Population, individus et vairable statistique


Etant donnée une population, représentée par un ensemble fini Ω, les
éléments de cet ensemble sont appelés individus. Par exemple, on peut
considérer l’ensemble de tous les lycéens de Cergy, noté Ω, donc chaque
lycéen est un individu de cette population de lycéens. Le cardinal de Ω,
c’est-à-dire la nombre d’individus de Ω, noté | Ω |, est appelé l’effectif de la
population.
Pour collecter des informations sur les individus, on a souvent recours
à une collecte partielle qui porte sur une sous-population constituant un
échatillon. Par exemple, si la population est trop grande, on ne pourra que
s’intresser une petite partie de cette population, c’est le cas d’un sondage.
Nous n’aborderons pas ici les différentes méthodes de sondage permettant
de constituer un échantillon représentatif.

Definition 5.1. Etant donnés une population Ω et un ensemble M dont


les éléments sont appelés des modalités, on appelle variable statistique toute
application X : Ω → M. L’étude d’une seule variable s’appelle statistique
univariée, or l’étude de deux variables est appelée statistique bivariée.

On ne s’intéressera qu’aux variables quantitatives, dont l’ensemble M


est un sous-ensemble de R. Soit X(Ω) = {x1 , ..., xn }, où xi < xj pour tous
i, j ∈ {1, · · · , n} tels que i < j, on appelle tri à plat l’opération qui détermine
le cardinal de X −1 (xi ), ∀i. Le cardinal | X −1 (xi ) | s’appelle l’effectif ni de
la modalité xi . L’ensemble des couples {(xi , ni )}i=1,...,n s’appelle distribu-
tion statistique de X, qui peut faire l’objet d’une représentation graphique,
appelée diagramme en bâtons : on place sur un axe horizontal muni d’une
échelle, les points d’abscisses xi et on trace pour chacun de ces points une
barre verticale de longueur ni .
5 STATISTIQUES DESCRIPTIVES 39

Exemple : une classe est composée de 10 élèves, lors d’un examen, leurs
notes sont : 15, 13, 0, 4, 0, 10, 10, 9, 10, 13. La population Ω est l’ensemble
des élèves de cette classe, la variable statistique X est l’application qui as-
socie à chaque élève sa note. Après le tri à plat, on obtient la distribution
statistique de X, présentée par le tableau suivant :

xi 0 4 9 10 13 15
ni 2 1 1 3 2 1

5.2 Valeurs centrales


Definition 5.2. Etant donnée une variable statistique X, dont la distribu-
tion statistique est {(xi , ni )}ni=1 , sa moyenne arithmétique est définie par
Pn
ni xi
m(X) = Pi=1 n .
i=1 ni
P
X(ω)
Proposition 28. (1) m(X) = ω∈Ω |Ω| .
(2) m(aX + bY +
Pnc) = am(X) + bm(Y ) + c.
ni φ(x i )
(3) m(φ ◦ X) = Pn ni .
i=1
i=1

La médiane, notée M e, est un autre indicateur de valeur centrale, qui


trouve une valeur M e de la variable statistique telle qu’il y a “autant”
d’observations plus petites que M que plus grandes que M . Soit N =| Ω |, si
N est impair, alors M e est la N 2+1 -ième valeur de la distribution statistique ;
or si N est pair, M e est la moyenne des N2 -ième et N2 + 1-ième valeurs de la
distribution statistique.

5.3 Indicateur de dispersion


Definition 5.3. Etant donnée une variable statistique X, dont la distribu-
tion statistique est {(xi , ni )}ni=1 , sa variance est définie par
Pn
ni (xi − m(X))2
V (X) = i=1 Pn ,
i=1 ni

où m(X) désigne


p la moyenne arithmétique de X. L’écart-type de X est défini
par σ(X) = V (X).

Definition 5.4. Soit X une variable statistique telle que N =| Ω |. Soit α


un réel compris strictement entre 0 et 1, on appelle quantile d’ordre α de X
la “α · N -ième” valeur de la distribution statistique de X. Si α · N n’est pas
5 STATISTIQUES DESCRIPTIVES 40

un entier, alors la quantile d’ordre α de X est la E(α · N ) + 1-ième valeur


de la distribution statistique, où E désigne la fonction partie entière. Les
quartiles, notés Q1 et Q3 , correspondent respectivement à α = 0, 25 et 0, 75.
On appelle intervalle interquartile l’intervalle [Q1 , Q3 ] et écart interquartile
le nombre Q3 − Q1 .

5.4 Corrélation entre deux variables


Soient X et Y deux variables statistiques définies sur une même po-
pulation Ω. Ce qui nous intéresse est de savoir s’il existe une corrélation,
c’est-à-dire une sorte de “dépendance”, entre X et Y . Par exemple, soit X
la surface d’une maison en vente, et Y le prix de cette maison. Il est clair
que normalement, Y doit dépendre de X.
On suppose que X(Ω) = {x1 , ..., xn } et Y (Ω) = {y1 , ..., yn }, où xi ≤ xj
et yi ≤ yj pour tous i, j ∈ {1, · · · , n} tels que i < j. On appelle covariance
de X et Y la valuer suivante
Pn
ni (xi − m(X))(yi − m(Y ))
Cov(X, Y ) = i=1 Pn .
i=1 ni

La première étape dans l’étude de corrélation est la représentation des


couples (xi , yi ) sous forme d’un nuage de points. On mettra sur l’axe des
abscisses les valeurs de la variable X explicative et sur l’axe des ordonnées
les valeurs de la variable Y à expliquer. Le modèle explicatif le plus simple
est le modèle linéaire reliant xi à yi . La meilleure droite généralement choisie
est appelée droite d’ajustement linéaire de y en x d’équation y = ax + b :
on calcule a et b de telle sorte que la valeur de l’expression suivante soit
minimum :
Xn
pi (yi − axi − b)2 .
i=1

Les résultats trouvés sont


Cov(X, Y )
a= ; b = ȳ − ax̄.
V (X)

La qualité de l’ajustement linéaire est mesurée par le coefficient de corrélation


linéaire :
Cov(X, Y )
ρ(X, Y ) = .
σ(X) · σ(Y )
La valeur de ce coefficient est toujours comprise entre −1 et +1.
5 STATISTIQUES DESCRIPTIVES 41

Si ρ(X, Y ) = 0, alors X et Y sont non-corrélées linéairement.


Si ρ(X, Y ) > 0, alors la droite de régression a une pente positive ;
Si ρ(X, Y ) < 0, alors la droite de régression a une pente négative.
Plus la valeur de ρ(X, Y ) s’approche de +1 et de −1, meilleur sera l’ajus-
tement linéaire. Dans le cas où ce coefficient est +1 ou −1, les points sont
tous alignés.

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