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UNIVERSITE DE SFAX
Institut Supérieure De Gestion Industrielle De Sfax

COURS 1ère ANNÉE : ALGÈBRE 1 (S1)

Présenté par

KHALIL AYADI

Années Universitaires : 2016-2017 ; 2017-2018 ; 2018-2019

1h.30mn de cours par semaine × 14 semaines


Sommaire

1 Les nombres complexes 5


1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Forme Trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Ecriture Exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Racine nième d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Résolution des équations de second degré . . . . . . . . . . . . . 9

2 Les polynômes 11
2.1 Définition et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Degré d’un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Division Euclidienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4 Racines, Racines multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.5 Factorisation des polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.6 Division suivant les puissances croissante . . . . . . . . . . . . . 17

3 Décomposition en éléments simples des fractions rationnelles 19


3.1 Fraction rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2 Décomposition en éléments simples dans R(X) . . . . . . . . . 20
3.2.1 Partie entière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2.2 Décomposition en éléments simples sur R . . . . . . . . 21
3.3 Méthodes pratiques de la DES dans R(X) : calcul des coefficients 22
3.3.1 multiplication/substitution . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.3.2 Parité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3.3 Limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3.4 Division . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.4 Décomposition en éléments simple sur C . . . . . . . . . . . . . 25

4 Les sujets d’examens 27

3
C H APITRE
1 Les nombres complexes
1.1 Définitions
Définition 1.1.1 On appelle corps des nombres complexes, et on note C un en-
semble contenant R tel que :
— Il existe dans C un élément i tel que i2 = −1
— Tout élément de C s’écrit sous la forme a + ib, où a et b sont des réels.
— C est munit d’une addition et d’une multiplication qui suivent les mêmes
règles de calcul que celles contenues dans R.
Un nombre complexe sera souvent représenté par la lettre z.

Nombres complexes particuliers :


Soit un nombre complexe z = a + ib avec a ∈ R et b ∈ R.
• Si b = 0, on a z = a, z est réel.
• Si a = 0, on a z = ib, on dit que z est un imaginaire pur.

Remarque 1.1.2 C, ensemble des nombres a + ib avec a ∈ R et b ∈ R correspond


à l’ensemble des points d’un plan.
Un nombre complexe a + ib avec a ∈ R et b ∈ R correspond au point du plan de
coordonnées (a; b).
On ne peut donc pas comparer deux nombres complexes : il n’y a pas de relation
d’ordre dans C.

Définition 1.1.3 Soit z ∈ C. L’écriture z = a + ib, où a et b sont des réels, est


appelée forme algébrique du nombre complexe z. a est appelé partie réelle de z, et b
partie imaginaire de z : on note a = Rel(z) et b = Im(z).
1
Exercice 1.1.4 Déterminer la forme algébrique de .
3 + 2i
Proposition 1.1.5 Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si ils ont
même partie réelle et même partie imaginaire.
C’est à dire si a, b, a0 , b0 sont des réels, on a

a = a0

0 0
a + ib = a + ib ⇐⇒
b = b0

Définition 1.1.6 (Conjugué) Soit Z un nombre complexe de forme algébrique


a + ib. On appelle conjugué de z le nombre complexe noté z = a + ib.

5
6 CHAPITRE 1. LES NOMBRES COMPLEXES

Proposition 1.1.7 Pour tous nombre complexe z et z 0 , on a :


•z = z
• zz est un réel positif
• z + z 0 = z + z 0 ; z − z 0 = z − z 0 ; zz 0 = z.z 0
1 1 z z
• Si z 0 6= 0 0 = 0 ; 0 = 0
z z z z
z+z z−z
• Rel(z) = ; Im(z) =
2 2i
• z est réel ⇐⇒ z = z ; z est imaginaire pur ⇐⇒ z = −z

1.2 Forme Trigonométrique


Définition 1.2.1 On se place dans un plan rapporté à un repère orthonormal
direct (O, →

u,→
−v ). Au point M de coordonnées (a, b), on peut associer le nombre
complexe z = a + ib.
On dit que z = a + ib est l’affixe de M .

Le plan étant rapporté à un repère orthonormal direct (O, → −u,→−v ). Soit M un


point de coordonnées (a, b).
Si M 6= O, on dit que (r, θ) est un couple de coordonnées polaires de M lorsque
−−→
r = OM et θ ≡√(→ −u , OM )[2π].
On a alors r = a2 + b2 ; a = r cos θ et b = r sin θ
Si z est l’affixe de M , z = a + ib = r cos θ + ir sin θ = r(cos θ + i sin θ).

Définition 1.2.2 Tout nombre complexe non nul z peut-être écrit sous le forme :
z = r(cos θ + i sin θ), avec θ ∈ R et r ∈ R∗+ , qui est une forme trigonométrique de
z.

Proposition 1.2.3 Soient z = r(cos θ + i sin θ) et z 0 = r0 (cos θ0 + i sin θ0 ), on a :

r = r0

z = z 0 ⇐⇒
θ ≡ θ0 [2π]

Définition 1.2.4 (Module) Soit le nombre complexe z de forme algébrique a + ib


et soit M le point d’affixe z. √
On appelle module de z le nombre réel positif r = OM = a2 + b2 .
On note r = |z|.

Exercice 1.2.5 Donner les formes trigonométrique de :


√ √
z1 = 1 + i z2 = 3 + i z3 = 1 − i 3 z4 = i
1.3. ECRITURE EXPONENTIELLE 7

0 0
Proposition 1.2.6 |z| = 0 ⇐⇒ z = 0 ; | − z| = |z| ; |z| = |z| ; |z + z | ≤ |z| + |z | ;
1 1 z |z|
|zz 0 | = |z||z 0 | ; si z 0 6= 0 0 = 0 et 0 = 0 ; zz = |z|2 (donc zz ∈ R+ ), si
z |z | z |z |
1 z
z 6= 0 = 2
z |z|

1 3
Exercice 1.2.7 Soit j = + i .
2 2
1. Calculer |j|.
2. Démontrer que j 2 = j.
3. En déduire que j 3 = 1.
(On dit que j est une racine cubique de 1).

Définition 1.2.8 Soit le nombre complexe z de forme algébrique a + ib et soit M


le point d’affixe z.
−−→
On appelle argument de z tout nombre réel θ tel que θ ≡ (→

u , OM )[2π].
On note θ = arg(z).

Remarque 1.2.9 θ n’est pas unique, il est définie à 2kπ près (k ∈ Z) c’est à dire
modulo 2π.

Proposition 1.2.10 Soient z et z 0 deux nombres complexes non nuls d’arguments


respectifs θ et θ0 , on a :
• arg(zz 0 ) ≡ argz + argz 0 [2π]
1
• arg( ) ≡ −argz[2π]
z
z
• arg( 0 ) ≡ argz − argz 0 [2π]
zn
• arg(z ) ≡ nargz[2π]
• arg(z) ≡ −argz[2π]
• arg(−z) ≡ argz + π[2π]

Exercice 1.2.11 Soient z1 = 2 + 2i et z2 = 1 + i 3. Écrire z1 et z2 sous forme
trignométrique.
z1 (z1 )2
En déduire les formes trignométriques de z1 × z2 ; ; z13 ; −z2 ; z1 ;
z2 z2

1.3 Ecriture Exponentielle


Notation
Pour θ ∈ R, on note cos θ + i sin θ = eiθ et par conséquent pour r ∈ R∗+ r(cos θ +
i sin θ) = reiθ . Cette notation est appelée notation exponentielle.
8 CHAPITRE 1. LES NOMBRES COMPLEXES


0 0 1 −iθ e i(θ−θ 0 )
Proposition 1.3.1 eiθ × eiθ = ei(θ+θ ) ; iθ
= e ; iθ 0 = e ; (eiθ )n =
e e
einθ n ∈ Z ; eiθ = e−iθ ; −eiθ = ei(θ+π) .
0 0
Remarque 1.3.2 — La propriété eiθ × eiθ = ei(θ+θ ) , facile à retenir, permet
de retrouver les formules d’addition :

cos(θ+θ0 ) = cos θ cos θ0 −sin θ sin θ0 et sin(θ+θ0 ) = sin θ cos θ0 +cos θ sin θ0 .

— La propriété (eiθ )2 = e2iθ permet de retrouver les formules de duplication :

cos(2θ) = cos2 θ − sin2 θ et sin 2θ = 2 sin θ cos θ.

eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ


— On peut vérifier que : cos θ = et sin θ = . Ce sont les
2 2i
formules d’EULER.
— La relation (eiθ )n = einθ n ∈ Z est appelé formule de Moivre.

π π z1
Exercice 1.3.3 On considère les nombres complexe : z1 = ei 3 ; z2 = ei 4 et Z = .
z2
1. Donner la forme exponentielle de Z.
2. Donner les formes algébriques de z1 et z2 . En déduire la forme algébrique
de Z.
π π
3. En déduire les valeurs exactes de cos et sin .
12 12

Exercice 1.3.4 1. Calculer (1 + i)3 et (1 + i)20 .


2. Développer cos 3θ en fonction de cos θ et sin θ.
3. Exprimer sin3 θ en fonction de cos kθ et sin kθ avec 0 ≤ k ≤ 3 (Linéarisa-
tion).

1.4 Racine nième d’un nombre complexe


Théorème 1.4.1 Soit w un nombre complexe non nul d’argument θ et n ∈ N∗ .
L’équation
zn = w
admet dans C n solutions définis par

θ + 2kπ
p i(
zk = n
|w|e n avec k ∈ {0, 1, . . . , n − 1}.
1.5. RÉSOLUTION DES ÉQUATIONS DE SECOND DEGRÉ 9

Ces solutions sont dites les racine nième de w.


En particulier pour w = 1, l’équation

zn = 1

admet dans C n solutions définis par

2kπ
i(
zk = e n avec k ∈ {0, 1, . . . , n − 1}.

Ces solutions sont dites les racine nième de l’unité.

Exemple 1.4.2 Résoudre dans C les équations :


1. z 3 = 1.
2. z 4 = 1.

4 1 3
3. z = − − i .
2 2

1.5 Résolution des équations de second degré


Proposition 1.5.1 Si z est un nombre complexe alors z admet deux racines carrées
w et −w.

Proposition 1.5.2 L’équation az 2 + bz + c = 0, a, b, c ∈ C admet deux solutions


complexe z1 et z2 . Soit ∆ = b2 − 4ac le discriminant de l’équation et w une racine
carrée de ∆. Alors les solutions sont :
−b − w −b + w
z1 = , z2 = .
2a 2a
Exemple 1.5.3 Résoudre dans C les équations :
1. −2z 2 + (2 + 3i)z + 2i + 1 = 0.
2. (1 + i)z 2 − 3z + 2 − i = 0.
C H APITRE
2 Les polynômes
Dans ce chapitre K désigne soit C soit R. Les éléments de K seront appelés
les scalaires.

2.1 Définition et opérations


Définition 2.1.1 On appelle polynôme P à une indéterminée X et à coefficients
dans K toute suite (ak )k∈N nulle à partir d’un certain rang(c-à-d il existe n ∈ N tel
que ∀k > n, ak = 0). On écrit P sous la forme
n
X
P := P (X) = a0 + a1 X + a2 X 2 + . . . + an X n = ak X k
k=0

Les scalaires a0 , . . . , an sont appelés les coefficients de P et X l’indéterminé. On


note K[X] l’ensemble des polynômes à une indéterminée et à coefficient dans K.
-Le polynôme nul 0 est le polynôme dont tous les coefficients sont nuls.
-On dit que deux polynômes sont égaux si et seulement si les suites constituées de
leurs coefficients sont égales.
n
X
Définition 2.1.2 (Fonctions polynomiales). Si P = ak X k ∈ K[X], on appelle
k=0
fonction polynomiale associée, l’application :

Pe : K −→ K
n
X
x 7−→ ak xk
k=0

Remarque 2.1.3 S’il n’y a pas d’ambiguïté, on identifie le polynôme avec la fonc-
tion polynômiale associée.
n
X m
X
Définition 2.1.4 Soient P = ak X k et Q = bk X k deux polynômes.
k=0 k=0
n+m
X
• Somme : P + Q = (ak + bk )X k .
k=0 Pn k
• Multiplication par un scalaire : Soit λ ∈ K alors λ.P = k=0 (λak )X .

11
12 CHAPITRE 2. LES POLYNÔMES

n+m
X k
X
• Multiplication de deux polynômes. : P ×Q = ck X k , où ∀k ak = ai bk−i .
k=0 i=0

2.2 Degré d’un polynôme


n
X
Définition 2.2.1 Soit P = ak X k ∈ K[X]. On définit le degré de P , noté deg P ,
k=0
par :
— Si P = 0, on pose deg P = −∞.
— Si P 6= 0, alors deg P = max{k ∈ N|ak 6= 0}.

Remarque 2.2.2
n
X
1. Soit P = ak X k ∈ K[X]. Alors deg P = n ssi an 6= 0. De plus, an est le
k=0
coefficient dominant de P et an X n est le terme dominant.
2. Les polynômes de la forme ak X k s’appellent "monômes".
3. Lorsque le coefficient dominant de P est 1, on dit que P est unitaire.

Propriétaire 2.2.3 Soient P, Q ∈ K[X] non nuls et λ ∈ K∗ . Alors,


1. deg(P + Q) ≤ max(deg P, deg Q). L’inégalité est stricte si et seulement si
deg P = deg Q et si les coefficients dominants de P et Q sont opposés.
2. deg(λP ) = deg P .
3. deg(P Q) = deg P + deg Q.

Corollary 2.2.1 Soient P, Q ∈ K[X]. Si P Q = 0 alors P = 0 ou Q = 0.

2.3 Division Euclidienne


Définition 2.3.1 Soient P, Q ∈ K[X] non nuls. On dit que Q divise P (ou que P
est un multiple de Q) s’il existe T ∈ K[X] tel que P = QT . On note alors Q|P .

Exemple 2.3.2 1. Le polynôme (X − 2)(X − 1) divise (X − 1)2 (X − 2)(X 2 +


X + 1).
2. Si Q|P avec P non nul, alors deg P ≥ deg Q.
3. Si λ ∈ K∗ , alors λ divise tout polynôme non nul de K[X].
2.3. DIVISION EUCLIDIENNE 13

Propriétaire 2.3.3 La relation de divisibilité vérifie :


(1) ∀P ∈ K[X] non nul, P |P .
(2) ∀P, Q ∈ K[X] non nuls, P |Q et Q|P =⇒ ∃λ ∈ K∗ , P = λQ.
(3) ∀P, Q, R ∈ K[X] non nuls, P |Q et Q|R =⇒ P |R.

Théorème 2.3.4 (Division euclidienne). Soient A, B ∈ K[X] avec B 6= 0. Alors, il


existe un unique couple (Q, R) de polynômes dans K[X], tel que

A = BQ + R et deg R < deg B

Q est le quotient et R est le reste de la division euclidienne de A par B.

Exemple 2.3.5 Déterminer le quotient et le reste de la division euclidienne de A


par B.
1)A = X 2 − 3X + 2, B = X + 1
X2 − 3X + 2 X +1
X2 + X X −4
− 4X + 2
− 4X − 4
6

Alors Q = X − 4 et R = 6.
2)A = X 5 + 2X 3 − 2X − 2 et B = X 3 + X.
On trouve Q = X 2 + 1 et R = −3X − 2.
3) A = −2X 5 − 2X 4 − X 3 + 4X 2 + 4X + 3, B = X 2 + X + 1.
On trouve Q = −2X 3 + X + 3 et R = 0.

Exercice 2.3.6 Soit n ∈ N. Déterminer le quotient et le reste de la division eucli-


dienne de X n + X + 1 par X(X + 1).

Remarque 2.3.7 B|A si et seulement si le reste de la division euclidienne de A par


B est nul.

Propriétaire 2.3.8 Soient P ∈ K[X] et a ∈ K. Alors le reste de la division eucli-


dienne de P par X − a est P (a).

Le résultat suivant est la base de l’algorithme d’Euclide, qui permet de déter-


miner le plus grand diviseur commun de deux polynômes :
Propriétaire 2.3.9 (Algorithme d’Euclide). Soient A et B deux polynômes de K[X]
avec B 6= 0. Si Q et R sont respectivement le quotient et le reste de la division
euclidienne de A par B, alors les diviseurs communs à A et B sont les mêmes que
les diviseurs communs à B et R.
(C’est la conséquence des égalités A = BQ + R et R = A − BQ.)
14 CHAPITRE 2. LES POLYNÔMES

Théorème 2.3.10 Soient A et B deux polynômes de K[X]. Il existe un unique


polynôme nul ou unitaire D de K[X] dont les diviseurs sont les diviseurs communs
de A et B ; c’est-à-dire tel que l’on ait :

∀P ∈ K[X], (P |A et P |B ⇐⇒ P |D).

De plus, il existe deux polynômes U et V tels que AU + BV = D.


-Le polynôme D est appelé le plus grand commun diviseur de A et B et noté D :=
pgcd(A, B) où D := A ∧ B.

Remarque 2.3.11 1. Comme pour le cas des entiers, le calcul du pgcd est basé
sur l’algorithme d’Euclide.
2. Comme pour les entiers, le pgcd est le dernier reste non nul.

Exemple 2.3.12 Trouvons pgcd(P, Q), où

P = 2X 3 − 4X 2 − X + 2, Q = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.

Posons R0 = Q.

P = Q1 R0 + R1 , avec Q1 = 2, R1 = 2X 2 − 7X + 6

pgcd(P, R0 ) = pgcd(R0 , R1 ).
1 1 7 7
R0 = Q2 R1 + R2 , avec Q2 = X + , R2 = X − .
2 4 4 2
pgcd(R0 , R1 ) = pgcd(R1 , R2 ) = pgcd(R1 , X − 2).

R1 = Q3 (X − 2) + 0, avec Q3 = 2X − 3.
Donc
pgcd(P, Q) = X − 2.

Définition 2.3.13 Deux polynômes sont dits premiers entre eux si leur pgcd est
égale à 1(c-à-d ;les seuls diviseurs communs de A et B sont les polynômes constants).

Exemple 2.3.14 Montrez que les deux polynômes A = X 5 − 2X 4 + X 2 − 2 et


B = X 3 − X 2 − X − 2 sont premiers entre eux.

X5 − 2X 4 + X2 − 2 X3 − X2 − X − 2
X5 − X4 − X 3
− 2X 2 X2 − 2
− X4 + X3 + 3X 2 − 2
X4 + X3 + X2 + 2X
2X 2 − 2X − 2
2.4. RACINES, RACINES MULTIPLES 15

X3 − X2 − X − 2 2X 2 − 2X − 2
1
X3 − X2 − X X
2
− 2
2X 2 − 2X − 2 −2
−2X 2 − 2X −2 −X 2 + X + 1
0
1
Alors pgcd(A, B) = − .(−2) = 1.
2

2.4 Racines, Racines multiples


Définition 2.4.1 Soient P ∈ K[X] et λ ∈ K. On dit que λ est racine de P si
P (λ) = 0.

Propriétaire 2.4.2 Soient P ∈ K[X] et λ ∈ K. Alors, λ est une racine de P si et


seulement si (X − λ)|P .

Définition 2.4.3 Soient P ∈ K[X] et λ ∈ K et k ∈ N. On dit que λ est une racine


de P d’ordre de multiplicité k si (X − λ)k divise P mais (X − λ)k+1 ne divise pas
P.

Exemple 2.4.4 Soit P = (X − 1)2 (X + 2). Alors 1 est une racine de P de multi-
plicité k = 2 et -2 racine de P de multiplicité k = 1.

Remarque 2.4.5 — Si l’ordre de multiplicité est 1, on parle de racine simple.


— Si (X − λ)k |P , alors l’ordre de multiplicité est au moins k.

On définit la dérivation des polynômes de manière analogue a celle des fonctions


polynomiales associées.
n
X
Définition 2.4.6 Soit P = ak X k ∈ K[X] un polynôme de degré n. Le poly-
k=0
nôme dérivé de P est le polynôme noté P 0 (X) défini par :
1. P 0 = 0 si deg P = 0 ou si P = 0.
Xn
0
2. P (X) = iai X i−1 .
i=1

On définit par récurrence les dérivations successives de P . On pose P (0) = P ,


P (1) = P 0 et P (k) = [P (k−1) ]0 .

Propriétaire 2.4.7 Soient P, Q ∈ K[X]. On a


16 CHAPITRE 2. LES POLYNÔMES

1. (P + Q)0 = P 0 + Q0 .
2. (P.Q)0 = P 0 Q + P Q0 .
3. Pour tout λ ∈ K, (λP )0 = λP 0 .
n
X
4. Formule de Leibnitz : Pour tout n ∈ N∗ , (P Q)(n) = Ckn P (k) Q(n−k) .
k=0

Exemple 2.4.8 Dans C[X] : (3X 4 + 2X 2 − iX + 7)0 = 12X 3 + 4X − i.

Propriétaire 2.4.9 Soient P ∈ K[X] et λ ∈ K et k ∈ N. Alors, λ est une racine de


P d’ordre de multiplicité k si et seulement si

P (λ) = P 0 (λ) = . . . = P (k−1) (λ) = 0 et P (k) (λ) 6= 0.

Propriétaire 2.4.10 Soit P ∈ K[X] tel que deg P ≤ n avec n ∈ N alors P admet
au plus n racines.

Théorème 2.4.11 Tout polynôme non constant de C[X] admet au moins une
racine.

2.5 Factorisation des polynômes


Définition 2.5.1 Un polynôme P ∈ K[X] est dit irréductible s’il n’est pas constant
et si pour tout A, B ∈ K[X], on a :

P = AB =⇒ (deg A = 0 ou deg B = 0).

Autrement dit, P n’est pas le produit de deux polynôme non constants.

Théorème 2.5.2 — Dans R[X], les polynômes irréductibles sont les polynômes
de degré 1 et les polynômes de degré 2 à discriminant négatif.
— Dans C[X], les polynômes irréductibles sont les polynômes de degré 1.

Théorème 2.5.3 Si P ∈ C[X] est de degré n et de coefficient dominant an . P


admet une factorisation de la forme

P (X) = an (X − α1 )(X − α2 ) . . . (X − αn ),

où α1 , α2 , . . ., αn sont des éléments distincts de C tel que P (α1 ) = P (α2 ) = . . . =


P (αn ) = 0.
2.6. DIVISION SUIVANT LES PUISSANCES CROISSANTE 17

Théorème 2.5.4 Si P ∈ R[X] est de degré n et de coefficient dominant an . Alors


P s’écrit de manière unique sous la forme
p
Y q
Y
P = an (X − αi )ti (X 2 − sj X + rj )βj
1 j=1

où α1 , α2 , . . ., αp sont des racines réelles de P avec multiplicité λ1 , . . . , λp et βj ∈ N


et sj , rj ∈ R avec s2j − 4rj < 0.
Exemple 2.5.5 Factoriser dans R[X] et C[X]
1)P = X 3 + 1.
2)P = X 4 − 1.
3)P = X 8 − 2X 4 + 1.
1 3 1
Exercice 2.5.6 Soit P = 2X 4 + X 2 − X + .
2 2 2
1
1. Montrer que est une racine double de P .
2
2. En déduire une factorisation de P dans R[X] puis dans C[X].

2.6 Division suivant les puissances croissante


Théorème 2.6.1 Soit k ∈ N. A et B deux polynômes de K[X] avec B(0) 6= 0. Il
existe un unique couple (Qk , Rk ) de polynôme de K[X] tel que
A = BQk + X k+1 Rk et deg Qk < k
Trouver Qk et Rk c’est effectuer la division de A par B selon les puissances crois-
santes à l’ordre k.
Les polynômes Qk et Rk se nomment quotient et reste d’ordre k de A par B.
Exemple 2.6.2 Effectuer la division suivant les puissances croissante à l’ordre
k = 2 de A = 4 + X 2 par B = 1 + X + X 2 .
4 + X2 1 + X + X2
4 − 4X + 4X 2 4 − 4X + X 2
− 4X − 3X 2
−4X − 4X 2 − 4X 3
X2 + 4X 3
X2 + X3 + X4
3X 3 − X4
Donc Q2 = 4 − 4X + X 2 et R2 = 3 − X.
Exercice 2.6.3 Effectuer la division suivant les puissances croissantes de A par B.
1)A = 1 + X, B = 1 − X 2 + X 4 à l’ordre k = 2.
2)A = 4 + 4X + X 2 , B = 2 + X + X 2 à l’ordre k = 3.
C H APITRE
3 Décomposition en
éléments simples des
fractions rationnelles

3.1 Fraction rationnelles


Définition 3.1.1
P
— une fraction rationnelle est une expression formelle de la form , où P et
Q
Q sont deux polynômes de K[X] avec Q 6= 0. On note K(X) l’ensemble des
fractions rationnelles à coefficient dans K.
— On appelle forme irréductible d’une fraction rationnelle toute écriture de la
P
forme où P et Q n’admettent aucun facteur commun dans leur décom-
Q
position en produit de facteurs irréductibles.
P
— Si F = est une fraction rationnelle, la quantité deg P − deg Q est appelé
Q
degré de F et noté deg(F ).

(X 2 − 2X + 4)(X − 2)
Exemple 3.1.2 La fraction rationnelle n’est pas irréduc-
X 3 (X − 2)2
2
(X − 2X + 4)
tible. Elle est égale à la fraction rationnelle qui est sa forme irré-
X 3 (X − 2)
ductible. Son degré est 3 − 5 = −2.

Remarque 3.1.3
1. Le degré d’une fraction rationnelle est donc soit entier relatif, soit −∞.
2. On munit K(X) de deux lois internes + et × qui en font un corps, en posant,

P R P S + QR P R PR
+ = et × =
Q S QS Q S QS

3. On peut substituer à X un élément du corps K. On définit ainsi, pour toute


P P (x)
fraction rationnelle F = , la fonction x 7−→ F (x) = dite fraction
Q Q(x)
rationnelle associé à F et définie sur K privé des racines de Q. On note encore
cette fonction F .

19
20CHAPITRE 3. DÉCOMPOSITION EN ÉLÉMENTS SIMPLES DES FRACTIONS RATIONNEL

P
Définition 3.1.4 Soit F = ∈ K(X) sous forme irréductible. Soit α ∈ K.
Q
— i) On dit que α est un zéro ou une racine de F si α est une racine de P .
— ii) On dit que α est un pôle de F si α est une racine de Q. On parle de l’ordre
de multiplicité du pôle comme on parlait de l’ordre de multiplicité d’une
racine. Un pôle d’ordre 1 est dit simple.

(X 2 + X + 1)(X − 1)2 X
Exemple 3.1.5 Dans R(X), la fraction rationnelle ad-
(X − 2)(X 2 + 1)(X + 1)4
met

— pour zéros 1 et O
— pour pôles -1(de multiplicité 4), et 2 (pôle simple).

3.2 Décomposition en éléments simples dans R(X)


3.2.1 Partie entière
P
Théorème 3.2.1 Soit F = ∈ K(X). Il existe un unique polynôme E et une
Q
unique fraction rationnelle G telle que

F = E + G et deg(G) < 0.

Le polynôme E est appelé la partie entière de F . Elle est égale au quotient de la


division euclidienne de P par Q.

P
Méthode. Pour déterminer la partie entière d’une fraction rationnelle F = :
Q
• Si deg(F ) < 0, alors E = 0.
• Si deg(F ) < 0, alors on effectue la division euclidienne de P par Q, et la partie
entière est le quotient de la division. On obtient en effet P = QE + R, avec
deg(R) < deg(Q), donc

P QE + R QE R R
= = + = E + .
Q Q Q Q |{z} Q
partie entière |{z}
deg<0

X
Exemple 3.2.2 — a) F0 = a pour partie entière 0.
X2 − 4
X5 + 1
— b) F1 = a pour partie entière X 2 + 2X + 3.
X(X − 1)2
3.3. MÉTHODES PRATIQUES DE LA DES DANS R(X) : CALCUL DES COEFFICIENTS21

1
— c) F2 = a pour partie entière 0.
(X 2 − 1)(X 2 + 1)2
4X 3
— d) F3 = a pour partie entière 0.
(X 2 − 1)2

3.2.2 Décomposition en éléments simples sur R


P
Théorème 3.2.3 Soit F = ∈ R(X) irréductible, de partie entière E. On consi-
Q
dère la décomposition de Q en produit de polynômes irréductibles dans R[X] :

r
Y s
Y
Q=λ (X − αk )mk (X 2 + βl X + γl )nl
k=1 l=1

Alors il existe des familles uniques de réels (Ak,i )1≤k≤r,1≤i≤mk , (Bl,j )1≤l≤s,1≤j≤nl ,
et (Cl,j )1≤l≤s,1≤j≤nl telles que

mk
r X s l n
X Ak,i XX Bl,j X + Cl,j
F = E + i
+
|{z} (X − αk ) (X 2 + βl X + γl )j
partie entière k=1 i=1 j=1
l=1

On appelle cette écriture la décomposition en éléments simples (DES) de F sur R.


Elle est donc unique.

Exemple 3.2.4 A, B, C . . . désignent des réels.


X A B
— a) F0 = 2 a un DES de la forme F0 = + .
X −4 X −2 X +2
X5 + 1 A
— b) F1 = a un DES de la forme F1 = X 2 + 2X + 3 + +
X(X − 1)2 X
B C
+
X − 1 (X − 1)2
1 A B
— c) F2 = a un DES de la forme F2 = + +
(X 2 − 1)(X 2 + 1)2 X −1 X +1
CX + D EX + F
+ .
X2 + 1 (X 2 + 1)2
4X 3 A B
— d) F3 = a un DES de la forme F3 = + +
(X 2 − 1)2 X −1 (X − 1)2
C D
+ .
X + 1 (X + 1)2
22CHAPITRE 3. DÉCOMPOSITION EN ÉLÉMENTS SIMPLES DES FRACTIONS RATIONNEL

3.3 Méthodes pratiques de la DES dans R(X) : cal-


cul des coefficients
3.3.1 multiplication/substitution
Méthode. Soit α pôle d’ordre m d’une fraction rationnelle F . Pour déterminer
m
1
les coefficients de dans DES de F , on multiplie F d’une part, et sa DES
(X − α)
m
d’autre part, par (X − α) et on évalue l’égalité obtenue en remplaçant X par α.

X A B
Exemple 3.3.1 a)F0 = a un DES de la forme F0 = + .
X2 −4 X −2 X +2
• Calcul de A :
 
X A B
× (X − 2) = × (X − 2) + × (X − 2)
X2 − 4
X=2 X −2 X +2
X=2

X 1
⇐⇒ = = A.
X + 2 X=2
2
• Calcul de B : De même, on multiplie par (X + 2) et on évalue en −2. On trouve
1
B= .
2
1 1
Ainsi, la DES de F0 est F0 = + .
2(X − 2) 2(X + 2)
5
X +1 A B
b)F1 = 2
a un DES de la forme F1 = X 2 + 2X + 3 + + +
X(X − 1) X X −1
C
(X − 1)2
• Calcul de A et C : -On multiplie par X et on évalue en 0. On trouve A = 1.
-On multiplie par (X − 1)2 et on évalue en 1. On trouve C = 2.
1 B 2
Donc F1 = X 2 + 2X + 3 + + + .
X X − 1 (X − 1)2
On trouve la valeur de B par la méthode suivant.

Méthode. Lorsqu’il ne reste plus que quelques coefficients (un ou deux. . .) à


déterminer, ou si on cherche des relations entre les coefficients, on peut substituer
à X des valeurs simples.

X5 + 1
Exemple 3.3.2 Lorsqu’on obtient pour F1 = , F1 = X 2 + 2X + 3 +
X(X − 1)2
1 B 2
+ + ci dessus, on peut substituer à X la valeur -1 : on obtient
X X − 1 (X − 1)2
3.3. MÉTHODES PRATIQUES DE LA DES DANS R(X) : CALCUL DES COEFFICIENTS23

(−1)5 + 1 1 B 2
F1 (−1) = 2
= (−1)2 + 2(−1) + 3 + + + ⇐⇒
−1(−1 − 1) −1 −1 − 1 (−1 − 1)2
−B 3
0= + , ce qui donne bien B = 3.
2 2

3.3.2 Parité
Méthode.Soit F une fraction rationnelle paire ou impaire. Si α est un pôle
d’ordre m de F , alors −α est un pôle d’ordre m de F . En comparant les DES de
F (X) et F (−X) = ±F (X), et en utilisant leur unicité, on obtient des relations
entre les coefficients de la DES de F .
1
Exemple 3.3.3 c)F2 = est paire : F2 (X) = F2 (−X). Donc
(X 2 − 1)(X 2 + 1)2
A B CX + D EX + F −A −B −CX + D −EX +
F2 (X) = + + 2 + 2 2
= + + +
X − 1 X + 1 X + 1 (X + 1) X +1 X −1 X2 + 1 (X 2 +
Par unicité de la DES, on en déduit A = −B et C = E = 0. On a donc plus que 3
coefficients à calculer au lieu de 6 :

A A D F
F2 (X) = − + + .
X − 1 X + 1 X 2 + 1 (X 2 + 1)2

Calcul de A. On multiplie par (X − 1), et on évalue en X = 1 : A = 1/8.


Calcul de F et D, on substitue 0 à X puis 2 à X on obtient : D + F = −3/4 et
F + 5D = −7/4, donc F = −1/2 et D = −1/4.
1 1 1 1
Finalement, F2 (X) = − − − .
8(X − 1) 8(X + 1) 4(X 2 + 1) 2(X 2 + 1)2

3.3.3 Limite
Méthode.Soit F une fraction rationnelle de degré strictement négatif. Alors
la fonction x 7−→ xF (x) a une limite finie en l’infini. On peut ainsi trouver des
relations entre les coefficients de la DES de F .

4X 3 A B
Exemple 3.3.4 d) F3 = 2 2
a un DES de la forme F3 = + +
(X − 1) X − 1 (X − 1)2
C D
+ .
X + 1 (X + 1)2
• Parité. F3 est impaire donne A = C et B = −D. Ainsi

A B A B
F3 = + + − .
X − 1 (X − 1)2 X + 1 (X + 1)2
24CHAPITRE 3. DÉCOMPOSITION EN ÉLÉMENTS SIMPLES DES FRACTIONS RATIONNEL

• Calcul de B. On multiplie par (X − 1)2 et on évalue en 1. On obtient B = 1. •


4x4
Calcul de A. D’une part lim xF3 (x) = lim = 4 et d’autre part
x−→∞ x−→∞ (x − 1)2
2

Ax x Ax x
lim xF3 (x) = lim + + − = 2A.
x−→∞ x−→∞ x − 1 (x − 1)2 x + 1 (x + 1)2

Donc 2A = 4 puis A = 2. Finalement

2 1 2 1
F3 = + + − .
X − 1 (X − 1)2 X + 1 (X + 1)2

3.3.4 Division
On utilise la méthode de la division suivant les puissances croissantes pour
déterminer les coefficients.
4
X +1 aX + b X ci
Soit F = 4 2 = 2 + .
X (X − X + 1) X − X + 1 i=1 X i
On effectue la division suivant les puissances croissantes de 1 + X par 1 − X + X 2
à l’ordre 3.

1 + X 1 − X + X2
2
1 − X + X 1 + 2X + X 2 − X 3
2X − X2
2X − 2X 2 + 2X 3
X2 − 2X 3
X2 − X3 + X4
− X3 − X4
− X3 + X4 − X5
−2 X4 + X5

Donc 1 + X = (1 − X + X 2 )(1 + 2X + X 2 − X 3 ) − 2X 4 + X 5 . Parsuite


X +1 (1 − X + X 2 )(1 + 2X + X 2 − X 3 ) − 2X 4 + X 5
F = 4 2 = =
X (X − X + 1) X 4 (X 2 − X + 1)
1 2 1 1 X −2
+ 3+ 2− + 2 .
X4 X X X X −X +1

Exercice 3.3.5 Donner la décomposition en éléments simple de la fraction :

1
F = .
(X 2 − 1)2
3.4. DÉCOMPOSITION EN ÉLÉMENTS SIMPLE SUR C 25

3.4 Décomposition en éléments simple sur C


P
Théorème 3.4.1 Soit F = ∈ C(X) irréductible, de partie entière E. Soient α1 ,
Q
α2 , . . ., αn les pôles distincts de F de multiplicités respectifs m1 , m2 , . . ., mn . Alors
F s’écrit d’une manière unique sous la forme
mk
n X 
X Aik
F =E+
i=1
(X − αi )k
k=1

où E est la partie entière de F et les Aik sont des nombres complexes.


m1 2m n m
X A1k X A2k X Ank
On peut écrire F = E + + + . . . + .
(X − α1 )k (X − α2 )k (X − αn )k
k=1 k=1 k=1

Exemple 3.4.2 Décomposer en éléments simples dans C(X) :

X5
F = .
X4 − 1
Exercice 3.4.3 Décomposer en éléments simples dans C(X) puis dans R(X).
1
F = .
X5 − 1
C H APITRE
4 Les sujets d’examens

27
Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax A.U 2016/2017

1iere année Duré : 30mn

Contrôle continu : Algèbre

EXERCICE :
1. (a) Effectuer la division euclidienne de X 5 − 1 par X − 1
(b) Résoudre dans C l’équation z 5 = 1.
(c) En déduire les solutions dans C de l’équation : (E) : z 4 + z 3 + z 2 + z +
1 = 0.

2. Soit w = ei 5 .
(a) Montrer que pour tout nombre complexe z non nul :

1 1 z4 + z3 + z2 + z + 1
(z + )2 + (z + ) − 1 = .
z z z2

(b) En déduire que cos( ) est solution de l’équation :(E 0 ) : 4X 2 + 2X −
5
1 = 0.
(c) Résoudre l’équation (E 0 ).

(d) En déduire la valeur exacte de cos( ).
5
Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax A.U 2016/2017

1iere année Duré : 45mn

Session Principale : Algèbre I

EXERCICE 1 :
1. Montrer que si z est une racine d’un polynôme P à coefficients réelle alors
z l’est aussi.
2. Soit P = X 4 − 3X 2 − 4.
(a) Vérifier que i est une racine de P .
(b) Factoriser alors P dans C[X] puis dans R[X].
3. Soit P = (X 2 + 1)(X 2 − 4) et Q = (X − 2)2 P .
(a) Factoriser Q dans R[X].
(b) Déterminer pgcd(P, Q).
4. Décomposer en élément simple dans R(X) :
1
(a) F = .
P
X2 + 1
(b) F = .
Q
EXERCICE 2 :
Effectuer la division suivant les puissances croissante à l’ordre 3 de 1 + 2X par
1 − X + X 2.
Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax A.U 2017/2018

1iere année Duré : 30mn

Contrôle continue : Algèbre

EXERCICE :
Soit n > 1. On considère les deux polynômes :

P = Xn + X + 1 et A = X2 + X + 1
2iπ
Soit j = e 3 .
1. (a) Déterminer les racines de A et écrire ces racines sous forme exponen-
tielle.
(b) Justifier que j 2 = −j − 1.
(c) Si c, d, e, f des nombres réels tels que cj + d = ej + f , que peut-on
dire de c et e d’une part et de d et f d’autre part ? Justifier.
2. (a) Justifier que le reste de la division euclidienne de P par A est de la
forme R = aX + b, avec a, b ∈ R.
(b) Montrer que a et b vérifient la relation j n + j + 1 = aj + b.
3. (a) Calculer j 3 . Déterminer j n pour tout n (on discutera le cas ou n = 3k,
n = 3k + 1 et n = 3k + 2 pour un certain entier k).
(b) Déterminer alors les valeurs possible de j n + j + 1. En déduire, dans
chacun des cas, le polynôme R.
(c) Déduire les valeurs des entiers n tels que A divise P .
Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax A.U 2017/2018

1iere année Duré : 1h

Examen Principale : Algèbre

EXERCICE 1 :
Soit P = X 4 + 2X 3 + 4X 2 + 6X + 3.
1. Vérifier que -1 est une racine double de P .
2. En déduire une factorisation de P dans R[X] puis dans C[X]
3. Décomposer en éléments simples dans R(X) :
1
F = .
(X + 1)2 (X 2 + 3)

EXERCICE 2 :
Soit Q = X 5 + 1.
1. Determiner les racines de Q dans C(sous forme exponentielle).
2. En déduire une factorisation de Q dans C[X].
3. Montrer que pour tout nombre complexe z :

z z 2Rel(z)X − 2|z|2
+ = 2 .
X −z X −z X − 2Rel(z)X + |z|2

4. Décomposer en éléments simples dans C(X) puis dans R(X) la fraction :


1
F = .
Q

5. Soit P = 1 − X + X 2 − X 3 + X 4 . Montrer que les racines de P sont les


racines de Q privé de -1.
Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax A.U 2018/2019

1iere année Duré : 1h

Contrôle continue : Algèbre

EXERCICE1 :

Montrer que X − 1 divise P = X 4 − 3X 3 + 5X 2 − 2X − 1.

EXERCICE2 :
On considère les équations suivantes d’inconnue z ∈ C :

(E) : z 5 + 1 = 0 (E 0 ) : z 4 + z = 0

1. Résoudre (E) dans C.


2. Montrer que si z est solution de (E) alors z est solution de (E 0 ).
3. Soit z une solution non nul de (E 0 ).
(a) Montrer que |z| = 1.
(b) Déduire que si z est solution de (E 0 ) alors z est solution de (E)
4. Déterminer alors les solutions de (E 0 ) dans C.
EXERCICE3 :
z3 − 1
1. Montrer que si z 6= 1 alors : 1 + z + z 2 = .
z−1
2. Montrer que pour tout x ∈ R :
x x 3x 3x
eix − 1 = 2iei 2 sin et ei3x − 1 = 2iei 2 sin
2 2

3. Soit Z = 1 + eix + ei2x , avec x ∈ R\{2kπ, k ∈ Z}.


(a) Déterminer Rel(Z) et Im(Z).
sin 3x2
(b) Montrer que Z = eix .
sin x2
sin 3x2
(c) En déduire que 1 + cos x + cos 2x = cos x et que sin x + sin 2x =
sin x2
sin 3x2
sin x .
sin x2
Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax A.U 2018/2019

1iere année Duré : 1h30mn

Examen Principale : Algèbre

EXERCICE 1 :
Décomposer en éléments simple dans R(X) la fraction :
4X 2
F = .
(X 2 − 1)2
EXERCICE 2 :
Soit P = X 5 − 3X 4 + 4X 3 − 4X 2 + 3X − 1.
1. (a) Vérifier que 1 est une racine de P et déterminer son ordre de multipli-
cité.
(b) Déduire une factorisation de P dans R[X] puis dans C[X].
2. Soit Q = 4X 3 − 3X + 1.
(a) Déterminer gcd(P, Q).
(b) Déduire une factorisation de Q dans R[X].
EXERCICE 3 :
Soit n > 1. On considère les deux polynômes :
P = Xn + X + 1 et A = X2 + X + 1
2iπ
Soit j = e 3 .
1. (a) Déterminer les racines de A et écrire ces racines sous forme exponen-
tielle.
(b) Justifier que j 2 = −j − 1.
(c) Si c, d, e, f des nombres réels tels que cj + d = ej + f , que peut-on
dire de c et e d’une part et de d et f d’autre part ? Justifier.
2. (a) Justifier que le reste de la division euclidienne de P par A est de la
forme R = aX + b, avec a, b ∈ R.
(b) Montrer que a et b vérifient la relation j n + j + 1 = aj + b.
3. (a) Calculer j 3 . Déterminer j n pour tout n (on discutera le cas ou n = 3k,
n = 3k + 1 et n = 3k + 2 pour un certain entier k).
(b) Déterminer alors les valeurs possible de j n + j + 1. En déduire, dans
chacun des cas, le polynôme R.
(c) Déduire les valeurs des entiers n tels que A divise P .

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