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Marie Curie

physicienne et chimiste française d'origine polonaise

Marie
Skłodowska-
Curie

Marie Skłodowska-
Curie vers 1920.
Nom de Maria Sa
naissance Skłodows
Naissance7 novemb
Varsovie
(Royaum
Congrès,
Pologne)
Décès 4 juillet 19
Passy (Fr
NationalitéPolonaise
naissance
Française
mariage
Conjoint Pierre Cu
Famille Enfants :

Irène Joli
Ève Curie
RésidenceParis
Domaines Physique
nucléaire
Radiochim
Radiologi
Institutions
École
municipa
de physiq
et de chim
industriel
de la ville
Paris,
Faculté d
sciences
l'universit
de Paris,
Institut d
radium de
l'Institut
Pasteur e
de
l'universit
de Paris.
Diplôme Faculté d
sciences
Paris
RenomméeTravaux s
pour la
radioactiv
naturelle
la
découver
du radium
et du
polonium
Distinctions
Prix Nobe
de physiq
1903

Prix Nobe
de chimie
1911

Marie Skłodowska-Curie, ou simplement Marie Curie, née Maria


Salomea Skłodowska (prononcé [ˈmarja salɔˈmɛa skwɔˈdɔfska] ) le
7 novembre 1867 à Varsovie (royaume de Pologne, sous
domination russe) et morte le 4 juillet 1934 à Passy, dans le
sanatorium de Sancellemoz (Haute-Savoie), est une physicienne et
chimiste polonaise, naturalisée française par son mariage avec le
physicien Pierre Curie en 1895.

En 1903, les époux Curie partagent avec Henri Becquerel le prix


Nobel de physique pour leurs recherches sur les radiations
(radioactivité, rayonnement corpusculaire naturel). En 1911, elle
obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et
le radium.

Scientifique d'exception, elle est la première femme à avoir reçu le


prix Nobel et, à ce jour, la seule femme à en avoir reçu deux. Elle
reste la seule personne à avoir été récompensée dans deux
domaines scientifiques distincts[1]. Elle est également la première
femme lauréate, avec son mari, de la médaille Davy de 1903 pour
ses travaux sur le radium[2].

Une partie de ses cahiers d'expérience est conservée à la


bibliothèque nationale de France et accessible sous forme
numérisée[3].

Biographie

Origines familiales et formation

Maison natale à Varsovie.

Maria Salomea Skłodowska naît à Varsovie, capitale du royaume


de Pologne, fondé en 1815 par le Congrès de Vienne au profit du
tsar Alexandre et étroitement lié à l'Empire russe. À cette époque,
à la suite de l'insurrection polonaise de 1861-1864, la Russie
procède au transfert des ministères polonais[4] de Varsovie à
Saint-Pétersbourg et lance une politique de russification du
royaume[5].

Son père, issu d'une famille noble (clan Dołęga), est professeur de
mathématiques et de physique ; sa mère est institutrice. Avant
Marie, ils ont eu trois filles et un fils : Zofia (1861-1876), Józef
(1863-1937), Bronisława (Bronia) (1865-1939)[6] et Helena (1866-
1961).

En l’espace de deux années, elle perd sa sœur Zofia, morte du


typhus en janvier 1876, et sa mère, qui succombe à la tuberculose
le 9 mai 1878. Elle se réfugie alors dans les études où elle excelle
dans toutes les matières, et où la note maximale lui est
accordée[7]. Elle obtient ainsi son diplôme de fin d’études
secondaires avec la médaille d’or en 1883. Elle adhère à la
doctrine positiviste d'Auguste Comte et rejoint l'Université volante,
organisation clandestine qui pratique l'éducation des masses en
polonais, en réaction à la politique de russification.

Marie Curie souhaiterait faire des études supérieures, mais cela


est interdit aux femmes dans son pays natal. Lorsque sa sœur
Bronia part à Paris étudier la médecine, Maria s'engage comme
gouvernante dans une famille de province pour financer un projet
similaire. À ce moment-là, elle a l'intention de revenir ensuite en
Pologne pour enseigner, éventuellement dans le cadre de
l'Université volante. Au bout de trois ans, elle rentre à Varsovie, où
un cousin lui permet d'entrer dans un laboratoire[8].

Études supérieures à Paris (1891-1894)

Marie Curie part pour Paris en 1891, où elle est hébergée par sa
sœur et son beau-frère, rue d'Allemagne, non loin de la gare du
Nord. Le 3 novembre 1891, elle s'inscrit pour des études de
physique à la faculté des sciences de Paris. Parmi les
776 étudiants de la faculté des sciences en janvier 1895, il n'y a
que 27 femmes[9], dont seulement sept étrangères, alors qu'en
médecine, la plupart des étudiantes sont étrangères.

En mars 1892, elle déménage dans une chambre meublée de la


rue Flatters dans le Quartier latin, plus calme et plus proche des
installations de la faculté. Elle suit les cours des physiciens
Edmond Bouty et Gabriel Lippmann et des mathématiciens Paul
Painlevé et Paul Appell.

En juillet 1893, elle est reçue première de sa promotion à la licence


de physique. Pendant l'été, une bourse d'études de 600 roubles lui
est accordée, qui lui permet de poursuivre des études en
mathématiques. En juillet 1894, elle est reçue seconde à la licence
de mathématiques. Elle envisage alors un retour en Pologne[10].

Rencontre et mariage avec Pierre Curie

Depuis le début de l'année 1894, elle travaille aussi dans le


laboratoire des recherches physiques de Gabriel Lippmann, au
sein duquel la Société d'encouragement pour l'industrie nationale
lui confie des recherches sur les propriétés magnétiques de
différents aciers. Elle y travaille dans des conditions spartiates et
recherche donc une façon de mener à bien ses travaux. Le
professeur Józef Kowalski de l'université de Fribourg lui fait alors
rencontrer Pierre Curie, chef des travaux de physique à l'École
municipale de physique et de chimie industrielles qui étudie
également le magnétisme. Elle va finir par accepter de travailler
avec lui, et, durant cette collaboration se développe une inclination
mutuelle entre eux.

Marie rentre tout de même à Varsovie en 1895, pour se rapprocher


des siens et dans le but d'enseigner et de participer à
l'émancipation de la Pologne. Mais lorsque Pierre lui demande de
revenir à Paris et de devenir son épouse, elle accepte : ils se
marient à Sceaux, le 26 juillet 1895.

L'année suivante, elle prépare à la faculté l'agrégation pour


l'enseignement des jeunes filles, section mathématiques. En
parallèle, Marie Skłodowska, désormais Curie, suit les cours de
Marcel Brillouin[11][réf. incomplète] et documente ses premiers travaux
de recherche sur les aciers. En 1896, elle est reçue première à
l'agrégation[12]. Elle ne prend cependant pas de poste dans
l'enseignement secondaire, souhaitant travailler à une thèse de
doctorat.

Le 12 septembre 1897, elle donne naissance à sa première fille,


Irène.

Thèse de doctorat et découverte du radium


Thèse de doctorat de
Marie Curie.

La découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen en 1895 éveille


un grand intérêt dans la communauté scientifique et donne lieu à
de nombreuses activités de recherche. En revanche, les rayons de
Becquerel, découverts par Henri Becquerel, n'ont pas encore fait
naître un tel enthousiasme. Marie Curie, qui cherche alors un sujet
de thèse de doctorat, choisit de se consacrer à l'étude de ces
rayonnements. Elle commence en 1897 ses travaux de thèse sur
l'étude des rayonnements produits par l'uranium, à ce moment-là
encore appelés rayons uraniques car on les croit spécifiques à cet
élément[13] jusqu'à ce qu'elle découvre la radioactivité du thorium,
peu après Gerhard Carl Schmidt[14].

Elle s'attache à quantifier les capacités ionisantes des sels


d'uranium, dans un atelier rudimentaire, mis à sa disposition par le
directeur de l'École municipale de physique et de chimie
industrielles, Paul Schützenberger. En décembre, elle élabore un
protocole d'expérience, utilisant comme banc de mesure
l'électromètre piézoélectrique élaboré par son mari Pierre Curie et
son beau-frère Jacques Curie[10], instrumentation qui permet de
mesurer avec une grande précision l'effet des rayonnements sur
l'ionisation de l'air. De cette façon, Marie Curie examine de
nombreux métaux, sels et minéraux contenant de l'uranium, qui lui
sont fournis par Henri Moissan, Alexandre Léon Étard, Antoine
Lacroix et Eugène Anatole Demarçay.

Elle montre ainsi que la pechblende et la chalcolite sont


respectivement quatre et deux fois plus actives que l'uranium.
L'activité mesurée s'avère également indépendante de l'état des
matériaux étudiés, mais dépend de la proportion d'uranium qu'ils
contiennent. L'analyse d'un échantillon de chalcolite artificielle
permet de confirmer ces découvertes et Marie Curie en déduit que
les « rayons de Becquerel » sont une propriété de l'atome et non
une propriété chimique. Ses résultats sont présentés le
12 avril 1898 par Gabriel Lippmann à l'Académie des sciences.

Marie Curie obtient en 1898 le prix Gegner[15],[16] de l'Académie


des sciences, d'un montant de 4 000 francs[17], pour ses travaux
sur les propriétés magnétiques des métaux. Elle obtiendra à
nouveau ce prix à deux reprises, en 1900 et en 1902.

Pierre et Marie Curie dans leur


laboratoire de fortune de l’École
municipale de physique et de chimie
industrielles, vers 1906.

En 1898, Pierre laisse de côté ses travaux sur la piézoélectricité


pour rejoindre son épouse sur son étude de la radioactivité. Leur
but est d'isoler des roches radioactives les éléments à l’origine du
rayonnement inconnu. Grâce à un financement inespéré, ils font
venir de Joachimsthal, en Bohême, quelques tonnes de
pechblende dans leur laboratoire parisien[18]. Le raffinage du
minerai, procédé dangereux, exigeant la plus grande précision, est
réalisé dans un hangar qui se trouve à côté de l’atelier, séparé
uniquement par une cour. Ils découvrent effectivement deux
nouveaux éléments. Le 18 juillet, Marie Curie annonce la
découverte d'un nouvel élément, le polonium, présent dans la
substance raffinée, issue de la pechblende, qui est quatre cents
fois plus radioactive que l'uranium[19]. L'élément est nommé ainsi
par l'Académie des sciences en référence à son pays d’origine, la
Pologne[20].

Le 26 décembre 1898, avec Gustave Bémont qui les a rejoints, elle


annonce la découverte du radium[21] ; il aura fallu traiter plusieurs
tonnes de pechblende pour obtenir moins d’un gramme de
chlorure encore impur de cet élément (mêlé à du baryum). Ces
extractions, faites à partir de tonnes de minerai, sont effectuées
dans des conditions difficiles, dans des locaux dépourvus de tout
chauffage ou confort. Le chimiste allemand Wilhelm Ostwald,
visitant le lieu de travail de Pierre et Marie Curie, déclare : « Ce
laboratoire tenait à la fois de l’étable et du hangar à pommes de
terre. Si je n’y avais pas vu des appareils de chimie, j’aurais cru que
l’on se moquait de moi ».
Le 26 octobre 1900, elle est nommée chargée des conférences de
physique de 1re et 2e années à l’École normale supérieure
d'enseignement secondaire des jeunes filles (Sèvres).

En juillet 1902, elle obtient un décigramme de chlorure de radium,


qui lui permet d'identifier la position de cet élément dans le
tableau de Mendeleïev. Elle soutient sa thèse de doctorat en
sciences physiques, intitulée Recherches sur les substances
radioactives, le 25 juin 1903, devant la faculté des sciences de
l'université de Paris ; elle obtient la mention « très honorable »[22].

Le diplôme du prix Nobel de Physique


1903 dont elle partage une moitié
avec son mari Pierre Curie, l'autre
moitié étant attribuée à Henri
Becquerel.

Le 10 décembre 1903, Marie Curie reçoit avec son mari Pierre


Curie et Henri Becquerel, le prix Nobel de physique « en
reconnaissance de leurs services rendus, par leur recherche
commune sur le phénomène des radiations découvert par le
professeur Henri Becquerel »[23]. Pour des raisons de santé, Pierre
et Marie Curie devront attendre près d'un an avant de pouvoir se
déplacer à Stockholm et d'y chercher le prix.

Marie Curie est la première femme à recevoir un prix Nobel et les


archives du comité Nobel montrent que la proposition transmise
par l'Académie des sciences française ne contenait que les noms
d'Henri Becquerel et de Pierre Curie : il aura fallu l'intervention de
celui-ci, à la suite de l'indiscrétion d'un académicien suédois, pour
que le nom de Marie soit ajouté[24].

Le couple devient célèbre et ces découvertes suscitent un


engouement tant scientifique que public. La danseuse Loïe Fuller
leur demande de l'aider à faire un costume phosphorescent au
radium, ce qu'ils refusent, en lui en expliquant les
raisons [réf. nécessaire]. La danseuse, qui deviendra leur amie, leur
offre un spectacle à domicile, avant de lancer un nouveau
spectacle sur le thème du radium.

Également en 1903, Marie Curie est la première femme lauréate de


la médaille Davy. L’année suivante, elle reçoit la médaille
Matteucci[25] et donne naissance le 6 décembre à sa deuxième
fille, Ève[26].

Enseignement et recherche

Marie Curie et Henri Poincaré au


premier Congrès Solvay en 1911.
Plaque à l'entrée de l'ancien
amphithéâtre de physique de la
Sorbonne (de nos jours amphithéâtre
Lefebvre).

Carte de visite de Marie Curie comme


professeure à la faculté des sciences.

À la suite de l'obtention du prix Nobel, Pierre Curie est nommé en


octobre 1904 professeur titulaire d'une nouvelle chaire de
physique à la faculté des sciences de l'université de Paris et
obtient la construction d'un laboratoire dans la cour de l'annexe de
la faculté, consacrée au certificat PCN, située 12 rue Cuvier. Marie
Curie est nommée chef de travaux du laboratoire lié à la
chaire[27],[28].

Le 19 avril 1906, Pierre meurt, renversé accidentellement par une


voiture à cheval. Marie Curie souffre durablement de cette perte et
est soutenue dans les difficiles années qui suivent par le père de
Pierre, Eugène Curie, et par son frère, Jacques Curie.

Marie Curie devient alors la première femme en France directrice


d'un laboratoire universitaire[29][réf. incomplète]. De 1906 à 1934, elle
accueille 45 femmes, sans exercer une sélection sexiste dans ses
recrutements[30]. Elle déménage en 1907 dans la rue du chemin de
fer à Sceaux, afin d'être plus proche du lieu où est inhumé son
mari.

Marie Curie est chargée du cours le 1er mai 1906 en remplacement


de Pierre, devenant la première femme professeur à la
Sorbonne[31]. Sa leçon inaugurale a lieu le 5 novembre 1906[32]
dans l’amphithéâtre de physique de la faculté des sciences à la
Sorbonne, où se pressent journalistes, artistes, personnalités
politiques et femmes du monde. Le Journal salue l'événement en
ces termes[24] :

« c'est […] une grande victoire féministe que nous


célébrons en ce jour. Car, si la femme est admise à
donner l'enseignement supérieur aux étudiants des
deux sexes, où sera désormais la prétendue
supériorité de l'homme mâle ? En vérité, je vous le
dis : le temps est proche où les femmes deviendront
des êtres humains. »

Elle est nommée professeur titulaire de la chaire le


16 novembre 1908. L'intitulé de la chaire devient ensuite « physique
générale et radioactivité ».

En 1910, assistée du professeur André-Louis Debierne, Marie Curie


parvient à isoler un gramme de radium sous forme de métal pur.
Elle publie la même année le Traité de radioactivité. Des
anticléricaux, dreyfusards et libre-penseurs refusant l'élection
systématique de candidats antidreyfusards à l'Institut de
France[33] lui conseillent de postuler à l'Académie des sciences,
mais c'est Édouard Branly qui est élu, avec une majorité de deux
voix, vraisemblablement en raison de son conservatisme[24].

Elle participe début novembre 1911 au premier Congrès Solvay,


organisé et financé par le chimiste et industriel belge Ernest
Solvay. Ce congrès réunit de nombreux physiciens, tels que Max
Planck, Albert Einstein et Ernest Rutherford. Elle est la seule
femme de ce congrès et presque la seule pour les suivants (on
compte par exemple l’Autrichienne Lise Meitner).

Le diplôme accompagnant le prix Nobel de


chimie de 1911 de Marie Sklodowska Curie.

Le 4 novembre 1911, alors que le congrès Solvay vient de se


terminer, éclate l'« affaire Langevin » : la liaison extraconjugale de
Paul Langevin avec Marie Curie (alors veuve depuis cinq ans) fait
les gros titres de la presse nationaliste, qui la traite de « Polonaise
venant briser un bon ménage français[10] ». Des journaux
d’extrême droite publient des lettres qui enflamment l'opinion
publique. Ces lettres ont été volées par le beau-frère dans
l'appartement que Paul Langevin, en instance de divorce, louait
dans le Quartier latin. Tous deux démentent la teneur des lettres
publiées, mais en vain. La campagne de presse a été si violente
que le ministre de l’Instruction publique en est venu à souhaiter
que Marie Curie retourne en Pologne. Le lauréat du prix Nobel de
chimie Svante Arrhenius, qui l'encourageait, change d’avis à la
suite de cette affaire[34],[35].

Le 8 novembre 1911, au plus fort et en dépit du scandale, Marie


Curie reçoit un télégramme l'informant que le prix Nobel de chimie
lui est décerné, « en reconnaissance des services pour
l’avancement de la chimie par la découverte de nouveaux
éléments : le radium et le polonium, par l’étude de leur nature et de
leurs composés »[36].

Malgré la suggestion du comité Nobel de ne pas venir chercher le


prix en Suède en raison de pressions politiques ainsi que du
scandale qui la couvre, elle choisit de se déplacer et le reçoit le
10 décembre 1911 à Stockholm. Elle est la première personne à
obtenir deux prix Nobel pour ses travaux scientifiques.

Les médecins découvrent que Marie Curie, affaiblie par les


événements de l'année 1911, est atteinte d'une maladie rénale.
Elle subit une opération chirurgicale, puis une longue
convalescence, pendant laquelle d'autres physiciens, à la suite de
ses découvertes, continuent à faire la lumière sur le
fonctionnement de l'atome.

Rôle dans la Grande Guerre, et l’Institut du radium


Article détaillé : Institut du radium.

En 1912, Marie Curie


s'installe quai de
Béthune au no 36.

Fin 1909, le professeur Émile Roux, directeur de l’Institut Pasteur,


propose la création d’un Institut du radium, consacré à la
recherche médicale contre le cancer et à son traitement par
radiothérapie — celui-ci deviendra plus tard l'Institut Curie. Malgré
la notoriété de Marie Curie et de son prix Nobel, il faut attendre
1911 pour que commencent les travaux, subventionnés par Daniel
Osiris. Le professeur Roux impose de plus un partage directorial,
en faisant venir un de ses protégés, un chercheur en biologie de
Lyon, le docteur Claudius Regaud qui veut entreprendre une
recherche biologique de thérapie contre le cancer, en croisant et
mêlant l'usage de la radioactivité (radium) et de la radiographie
(Rayons X, découvert par Roentgen).

Marie Curie, vexée d'être placée en doublon, exige que le


prétendant directeur-chercheur, par ailleurs inconnu d'elle, soit
soumis sous sa direction à un examen de candidat, afin qu'il
expose les résultats des travaux qu'il a conduits jusque-là et les
motivations relatives à ce poste. L’Institut, situé rue d'Ulm, est
achevé en 1914, juste avant la Première Guerre mondiale. Il réunit
deux laboratoires aux compétences complémentaires : le
laboratoire de physique et de chimie, dirigé par Marie Curie, et le
laboratoire Pasteur, axé sur la radiothérapie, dirigé par Claudius
Regaud.

Lorsque la guerre éclate, Marie Curie se mobilise, tout comme les


autres membres de l’Institut du radium, qui fermera
temporairement durant la guerre. Aux côtés d’Antoine Béclère,
directeur du service radiologique des armées, et avec l'aide de la
Croix-Rouge, elle participe à la conception de dix-huit unités
chirurgicales mobiles, des « ambulances radiologiques »
surnommées a posteriori les « petites Curies »[37],[38],[39]. Elle a
construit de sa propre initiative la première unité mobile en
empruntant et adaptant la voiture de la princesse de Polignac, en
prenant le propre matériel de recherche de Claudius Regaud sans
usage, puis inauguré en personne avec son chauffeur-laborantin
expérimentateur (Louis Ragot) une première campagne en visitant
les hôpitaux du front engorgé de blessés[40]. Ce que l'argot
militaire a désigné sous le nom de « p'tites Curies », sont des
véhicules de tourisme équipés d'appareils Röntgen avec une
dynamo alimentée par le moteur du véhicule, et pouvant donc se
rendre très près des champs de bataille et ainsi limiter les
déplacements sanitaires des blessés. Les véhicules permettent
de prendre des radiographies des malades, opération très utile
pour situer plus précisément l'emplacement des éclats d'obus et
des balles et faciliter l'opération chirurgicale, soit différée soit
immédiate sous le dispositif radiographique. Marie Curie
transforme l’Institut du radium déserté en août 1914 en véritable
école de radiologie, pour former des bataillons de jeunes femmes
aide-radiologistes[41]. Elle a aussi participé à la création de 150
postes fixes de radiologie, au sein des hôpitaux militaires.

Le 28 juillet 1916, elle obtient son permis de conduire[42] et part


régulièrement sur le front réaliser des radiographies. Elle est
rejointe par sa fille Irène, âgée de dix-neuf ans, qui fait de même
dans plusieurs hôpitaux de campagne durant toute la guerre.

Le coffret offert
en 1921.

En novembre 1918, à la fin de la guerre, Marie Curie peut enfin


occuper son poste à l’Institut du radium. Sa fille Irène devient son
assistante. L’Institut du radium doit faire face à des difficultés
financières. Il faudra attendre le début des années 1920 pour que
les dons affluent et que l'institut se développe. Après la
découverte des vertus thérapeutiques du radium pour la lutte
contre le cancer, le radium connaît un vif engouement littéraire et
surtout industriel, au point d'être utilisé dans de nombreux
produits de consommation courante — crèmes rajeunissantes,
cigarettes, réveils…

L'Institut du radium accueille de nombreux étudiants et physiciens,


notamment étrangers, dont beaucoup de femmes (Marguerite
Perey fut son assistante), et contribue ainsi à l'émancipation
féminine en France comme à l'étranger[43].

En 1921, la journaliste Marie Mattingly Meloney organise une


collecte de 100 000 dollars américains (environ un million de
francs or) auprès des femmes américaines afin que Marie Curie
puisse acheter un gramme de radium pour l'institut. Marie Curie
effectue son premier voyage aux États-Unis le 20 mai 1921, pour
acheter un gramme de radium à l’usine du radium de Pittsburgh,
où sont utilisés de manière industrielle les procédés qu'elle a
développés. En 1929, toujours grâce aux femmes américaines,
elle reçoit un nouveau gramme de radium, dont elle fait don à
l’Université de Varsovie.

Document signé de Marie Curie dans


les archives de la Société des
Nations[44]

Albert Einstein et Marie Curie.

Très sollicitée, elle voyage énormément, et s'engage aux côtés


d'Albert Einstein dans la Commission internationale de
coopération intellectuelle.

Attachement à son identité polonaise

Malgré sa naturalisation française liée à son mariage, Marie


Skłodowska-Curie (elle utilisait les deux noms) n'a jamais perdu le
sentiment de son identité polonaise[45],[46]. Elle a ainsi appris à ses
filles la langue polonaise et les a emmenées en Pologne plusieurs
fois[47] ; le nom de l'élément chimique polonium a aussi été choisi
par Marie Skłodowska-Curie en hommage à la Pologne.

Maladie et mort

Marie Curie souffre d'une trop grande exposition aux éléments


radioactifs qu'elle étudie depuis 1898, notamment au niveau des
yeux et des oreilles[48]. Dès le début des années 1920, elle est
affaiblie et pense que le radium, auquel elle consacre une grande
partie de ses recherches, pourrait avoir une certaine responsabilité
dans ses problèmes de santé[48]. Elle reste cependant à la
direction de son Institut, notamment dans le développement
d'approches thérapeutiques pour lutter contre le cancer grâce aux
radiations produites par le radium[48].

Atteinte d’une leucémie radio-induite ayant déclenché une anémie


aplasique, elle se rend le 29 juin 1934 au sanatorium de
Sancellemoz à Passy (Haute-Savoie) pour y être hospitalisée. Elle
y meurt le 4 juillet, à 66 ans, dans la chambre 424[49].

Postérité

Article connexe : famille Curie.

Pierre et Marie Curie sont les parents de deux filles :

Irène Joliot-Curie, qui reçoit, comme ses parents, le prix Nobel


de chimie en 1935 avec son époux, Frédéric Joliot-Curie pour
leurs travaux sur la radioactivité artificielle ;
Ève Curie, qui écrit une biographie mondialement connue de sa
mère, et qui épouse Henry Labouisse qui, en sa qualité de
directeur exécutif de l'UNICEF, reçoit le prix Nobel de la paix
attribué à cette organisation en 1965.

Travaux

La radioactivité : une propriété physique et non chimique

Marie Curie est d'abord embauchée par Gabriel Lippman pour


étudier différentes sortes d'acier. Elle travaille dans des conditions
limitées et recherche dès lors un sujet recelant davantage de
possibilités. Elle se rend en Pologne dans ce but, en vain. Elle
revient en France, prend des contacts, se renseigne, et décide
finalement de se dédier à l'étude des rayons uraniques. Elle utilise
ingénieusement l'électromètre de précision inventé quinze ans plus
tôt par les frères Curie pour quantifier l'ionisation produite par ces
rayons. De cette façon, elle étudie métaux, sels et minéraux dont
l’uranium et la pechblende. Elle en déduit que celle-ci est quatre
fois plus active et la chalcolite deux fois plus active que l'uranium.
L'activité de l'uranium se révèle indépendante de sa forme
chimique. Elle ne dépend au contraire que de la quantité de
l'élément uranium. Elle vient de démontrer que la propriété des
rayons uraniques est une propriété physique de l'atome et non une
propriété chimique : la radioactivité. Ses travaux sont présentés à
l'Académie des sciences par Gabriel Lippman le 12 avril 1898,
moins d'un an après le début de sa thèse de doctorat.

Découverte du radium et du polonium

Marie Curie en couverture de Les


Hommes du jour, 1911.

Marie et son mari Pierre supposent que l'activité de la pechblende,


particulièrement élevée, provient d'éléments plus actifs que
l'uranium. Ils mettent alors au point une méthode radiochimique
permettant d'isoler ces éléments. Cette idée se révèle fructueuse
puisqu'elle permet aux époux Curie de découvrir en 1898 deux
nouveaux éléments, le polonium et le radium. Ces travaux sont
présentés par Henri Becquerel à l'Académie des sciences et sont
récompensés par le prix Nobel de physique en 1903, dont une
moitié revient à Becquerel pour la découverte du rayonnement
radioactif, et l'autre moitié aux époux Curie[23]. C'est la première
démonstration de l’existence des atomes de radium et de
polonium, atomes par ailleurs instables. Cette découverte remet
en cause la conception grecque antique qui stipulait que la
matière était insécable et éternelle, et qu'il existait donc un
nombre fini d'atomes stables.

En 1911, Marie Curie reçoit le prix Nobel de chimie[36], « en


reconnaissance de ses services dans le progrès de la chimie par
la découverte des éléments radium et polonium, par l'isolation du
radium et l'étude de la nature et des composés de cet élément
remarquable. »

Pour les réserves de pechblende d'où la physicienne extrayait les


deux éléments fraîchement découverts, elle pouvait compter sur
la générosité du baron autrichien Henri de Rothschild qui lui a livré
dix tonnes de minerai d'uranium venant de Bohême. Cette source
ayant été ensuite réservée pour l'Autriche, Marie Curie a dû
compter sur l'industriel français Armet de Lisle.

Détermination de la masse atomique du radium


Pour déterminer la masse atomique du radium, Marie Curie a
dissous du chlorure de radium de masse connue, puis fait
précipiter les ions chlorure par ajout de nitrate d'argent. En
déterminant la masse du chlorure d'argent précipité, connaissant
les masses atomiques du chlore et de l'argent, elle put en déduire
la masse de chlore présente dans le chlorure de radium initial, et
déterminer ainsi par simple soustraction la masse atomique du
radium.

Œuvres
Rayons émis par les composés de l’uranium et du thorium, 1898.
Les nouvelles substances radioactives, 1900.
Recherches sur les substances radioactives (https://www.loc.go
v/resource/rbctos.2017gen10116/)  [archive], 2ème édition,
Paris, 1904.
Préface des Œuvres de Pierre Curie, 1908.
Traité de radioactivité, tome 1, 1910.
Traité de radioactivité, tome 2, 1910.
La Radiologie et la guerre, 1921.
Pierre Curie, 1924.
Les Rayons alpha, beta, gamma des corps radioactifs en relation
avec la structure nucléaire, 1933.
Marie Curie, Leçons de Marie Curie (recueillies par Isabelle
Chavannes en 1907) : Physique élémentaire pour les enfants de
nos amis, EDP Science, 2003
(OCLC 1268713764 (https://worldcat.org/fr/title/1268713764)
)

Hommages

Tombes de Marie (en haut) et de


Pierre Curie (en bas) au Panthéon.

L'année 2011 a été proclamée « année Marie Curie[50] » et année


internationale de la chimie par l’Assemblée générale des Nations
unies pour célébrer le 100e anniversaire de son prix Nobel de
chimie.

Distinctions

Prix Nobel de physique (1903), aux côtés de son époux — prix


partagé avec Henri Becquerel[23].
Prix Nobel de chimie (1911), à titre individuel pour ses travaux
sur le polonium et le radium[36].
Avec son époux Pierre Curie, elle refuse la Légion d'honneur.
Pierre Curie déclare : « Je n'en vois pas la nécessité ». Selon Ève
Curie, Marie l’aurait acceptée si elle lui avait été donnée pour
« fait de guerre » à la suite de la mise en place des « petites
Curies »[51].

Au Panthéon

Le Panthéon, à Paris.

D'abord inhumée à Sceaux dans le caveau de la famille Curie, ses


restes ont été transférés avec ceux de son mari Pierre Curie dans
le caveau VIII du Panthéon à Paris le 20 avril 1995, sur décision du
président François Mitterrand et en présence du président
polonais Lech Wałęsa. Elle est, jusqu'en 2014, la seule femme
honorée au Panthéon pour son mérite propre[52]. Conséquence de
ses travaux sur les éléments radioactifs, son corps momifié est
placé dans un cercueil contenant une couche de plomb [53].

Musées Curie

Paris : au sein de l’institut Curie[54] à Paris, un musée Curie a été


édifié dans les locaux mêmes de l'ancien Institut du radium, où
la scientifique travailla jusqu'à sa mort. Entièrement gratuit, il
propose au public de découvrir un riche patrimoine scientifique
et retrace, à travers les parcours personnel et professionnel de
la famille aux cinq prix Nobel, les grandes étapes de l'histoire de
la radioactivité et de la lutte contre le cancer.
Varsovie : situé ulica Freta 16.

Monuments

Monument à l'université Marie Curie-Skłodowska de Lublin en


Pologne
Autre monument dans la vieille ville de Police en Pologne
Monuments portant le nom Marie Skłodowska-Curie

Monument à Varsovie, Pologne.

Monument à Lublin, Pologne.

Monument à Police en Pologne.

Sciences
L’élément atomique no 96, découvert en 1944, a été baptisé
curium en l’honneur de Pierre et Marie Curie.
L'astéroïde (7000) Curie, découvert en 1939, a été baptisé en
son honneur.
L'Union astronomique internationale a donné le nom de
« Sklodowska » à un cratère lunaire en 1961 et à un cratère
martien en 1973.
La sklodowskite, la curite et la cuprosklodowskite sont des
minéraux fortement radioactifs du groupe des silicates.

La curite (de formule chimique Pb3(UO2)8O8(OH)6·3(H2O)), minéral


radioactif.

1931, Union internationale contre le cancer.

Universités, enseignement, hôpitaux

Plaque aposée au 10 rue Vauquelin à


Paris.
L'Institut central national polonais de cancérologie nommé
Centrum Onkologii – Instytut im. Marii Skłodowskiej-Curie, à
Varsovie (« Centre d'oncologie - institut Marie Sklodowska-
Curie »[55]).
L'hôpital de Soissons dans l'Aisne porte le nom de Marie
Sklodowska-Curie.
L'université Paris 6, en France, porte le nom d’université Pierre-
et-Marie-Curie.
L’université publique de Lublin, en Pologne, porte le nom
d'université Marie Curie-Skłodowska. Uniwersytet Marii Curie-
Skłodowskiej w Lublinie[56].
À Poitiers, une cité universitaire porte son nom, près d'une rue
qui porte également son nom.
La Marie Curie Fellowship Association[57] est un programme
d’aide à la mobilité géographique pour les jeunes chercheurs
européens.
En 2015, Marie Curie est le douzième personnage le plus célébré
au fronton des 67 000 établissements publics français : pas
moins de 360 écoles, collèges et lycées ont pris son nom,
derrière Joseph (880), Jules Ferry (642), Notre-Dame (546),
Jacques Prévert (472), Jean Moulin (434), Jean Jaurès (429),
Jeanne d'Arc (423), Antoine de Saint-Exupéry (418), Sainte Marie
(377), Victor Hugo (365), Louis Pasteur (361), mais devant
Pierre Curie (357), Jean de la Fontaine (335)[58]. Des lycées
français portent le nom de Marie Curie à Échirolles, Marseille,
Nogent-sur-Oise, Sceaux, Strasbourg (qui a créé Schulradio
« Marie Curie »), Tarbes, Versailles, Menton (Alpes Maritimes),
Vire (Calvados) et Saint-Benoît (La Réunion). Des écoles et
collèges français portent le nom de Marie Curie notamment à
Bernay (Eure), à Désertines (Allier), à Étampes, à Fontoy
(Moselle), à La Seyne-sur-Mer, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), à
Lunel (Hérault), à Paris (18e), à Pignan (Hérault), à Provins, à
Rion-des-Landes, à Saint-Amand-les-Eaux, à Saint-Laurent-
Nouan (Loir-et-Cher), à Tourcoing, à Tournon-sur-Rhône
(Ardèche), à Troyes, etc.
Des lycées polonais portent le nom de Marie Curie (Liceum
ogólnokształcące im. Marii Skłodowskiej-Curie) notamment à
Varsovie (XXIII Liceum ogólnokształcące), à Katowice (VIII
Liceum ogólnokształcące), à Gorzów Wielkopolski (II Liceum
ogólnokształcące), à Czechowice-Dziedzice (seul lycée),
Andrychów (seul lycée), etc.
Une plaque à son nom est apposée à côté de l'entrée de l'ESPCI,
rue Vauquelin, où était situé le laboratoire dans lequel furent
isolés le radium et le polonium.
Le collège français de Montréal a nommé un de ses bâtiments
« pavillon Marie-Curie », plus précisément le pavillon des
sciences.
L'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon
fusionne en novembre 2009 ses deux principales bibliothèques
sous le nom Bibliothèque Marie-Curie, inaugurée en
avril 2010[59].
Les promotions 2011-2012 de l'École nationale d'administration
et du Collège d'Europe portent le nom de Marie Curie[60].
L’amphithéâtre de mille places du pôle de formation sur la
recherche et la santé (PFRS) de Caen, porte le nom de Marie
Curie.
L'hôpital civil Marie Curie - Lodelinsart.
L'UCLouvain en Belgique possède un bâtiment d'auditoires et
laboratoires au nom de Marie Curie (situé à côté du bâtiment
Pierre Curie) dépendant de l'École polytechnique de Louvain.

Émissions monétaires

Billet de 500 francs français.

Un billet de 500 francs français a été émis à l'effigie de Marie et


Pierre Curie.
Un billet de 20 000 złotys polonais a été émis à l’effigie de Marie
Curie[61].
En 1984, trois pièces (frappe monnaie) de 100 francs à son
effigie, en argent BU, argent BE et or BE, ont été frappées à
l'occasion du cinquantenaire de sa mort.
En 1997, deux pièces (frappe monnaie) ont été émises à l'effigie
de Marie et Pierre Curie : 100 francs argent BE et 500 francs or
BE
En 2006, deux pièces (frappe médaille) de 20 euros sont sorties
à son effigie, en argent BE et en or BE.

Philatélie

En 1931, un timbre l'associant avec son mari pour l'Union


internationale contre le cancer est dessiné par Joseph de La
Nézière pour l'administration postale française et décliné dans
les différents territoires et colonies de l'époque.
Un timbre-poste a été émis en 1938 (catalogue Yvert-Tellier
no 402), à l'occasion des 40 ans de la découverte du radium par
Pierre et Marie Curie[62].
Un timbre-poste a été émis en 1967 (catalogue Yvert-Tellier n°
1533), pour le centenaire de la naissance de Marie Curie[63].
Un timbre-poste a été émis en 1998 (catalogue Yvert-Tellier
no 3210), pour le centenaire de la découverte du radium.
Deux timbres-poste ont été émis le 27 janvier 2011 (catalogue
Yvert-Tellier : en feuille no 4532 et auto-adhésif no 524) pour
inaugurer l'Année Internationale de la Chimie et célébrer le
deuxième prix Nobel de Marie Curie[64].
Deux collectors (carnets de 10 timbres tarif Lettre prioritaire et
tarif Lettre verte) de MonTimbre@Moi (timbre personnalisé) ont
été émis le 8 mars 2013 par le musée Curie (1 rue Pierre-et-
Marie-Curie à Paris 5e) pour la Journée Internationale de la
Femme. Ils représentent Marie en 1913 (centenaire de la photo
servant de visuel).
D'autres pays, comme la Pologne, l'Allemagne (ancienne DDR),
la Russie, l'Espagne et Cuba ont aussi émis des timbres en son
honneur.Autres

Rues, station de métro...

92 avenue Jean-Jaurès (Paris,


19e), où habita Marie Curie.

24 rue de la Glacière (Paris,


13e), où habitèrent Pierre et
Marie Curie.

36 quai de Béthune (Paris, 4e),


où habita Marie Curie.

Rues Marie-Curie dans de très nombreuses villes, par exemple


la rue Pierre-et-Marie-Curie à Paris (en 2017, le nom fait partie
des 200 les plus rencontrés en odonymie française[65]).
Plaques commémoratives apposées, à Paris, aux 92 avenue
Jean-Jaurès (19e arrondissement), 24 rue de la Glacière (13e
arrondissement) et 36 quai de Béthune (4e arrondissement).
Le 8 mars 2007, la station du métro parisien (située à Ivry)
Pierre Curie a été rebaptisée Pierre et Marie Curie.
Salle Maria Skłodowska-Curie au quatrième étage du Palais de
la culture et de la science de Varsovie.
Rue Madame Curie située dans le quartier d’Hamra, à Beyrouth,
au Liban.
Avenue Pierre-et-Marie-Curie à Ixelles, en Belgique (région de
Bruxelles-Capitale).
Square Marie-Curie à Paris, dans le 13e arrondissement.
Le collège Pierre-et-Marie-Curie, à Gravelines.
Son nom est gravé sur le Mémorial de radiologie  , qui
(de)

commémore les pionniers et martyrs de la radioactivité


(physiciens, chimistes, médecins, infirmiers, laborantins etc),
victimes parmi les premiers utilisateurs des rayons X dans le
monde entier. Le mémorial qui comportait à l'origine 159 noms
a été érigé dans le jardin de l'ancien hôpital Saint-Georges  (de) à
Hambourg (Allemagne) et a été inauguré le 4 avril 1936[66].

Mémorial de radiologie, Clinique Asklepios Saint-Georges à


Hambourg, (Allemagne)
Dans la culture

Littérature

Marie Curie est le personnage principal de La Mort de Pierre


Curie, roman historique de Jacques Neirynck publié en 2007.
Lauren Redniss, Radioactive: Marie & Pierre Curie: A Tale of Love
and Fallout, roman graphique, It Books, 2010
Rosa Montero (trad. de l'espagnol par Myriam Chirousse), L'idée
ridicule de ne plus jamais te revoir [« La ridícula idea de no volver
a verte »], Paris, Éditions Métailié, coll. « Bibliothèque
hispanique », 2015, 177 p. (ISBN 979-10-226-0164-1,
OCLC 908463690 (https://worldcat.org/fr/title/908463690) )
Irène Frain, Marie Curie prend un amant, Paris, Éditions du Seuil,
2015, 357 p. (ISBN 978-2-02-118306-1 et 2-021-18306-8,
OCLC 925417170 (https://worldcat.org/fr/title/925417170) )
Claude Huriet, Les amours de Marie Curie, Éditions Glyphe, Paris,
2021 (ISBN 978-2-35815-296-9).

Roman graphique

Alice Milani, Marie Curie, Éditions Cambourakis, 2019 (trad. de


l'italien) (ISBN 978-2-36624-436-6)

Théâtre

En 1989, la vie et le travail de Pierre et Marie Curie inspirent,


avec de grandes libertés, la comédie Les Palmes de monsieur
Schutz, créée par Jean-Noël Fenwick au Théâtre des Mathurins.
Cette pièce reçoit quatre Molières en 1990, dont ceux du
meilleur metteur en scène et du meilleur auteur.
En 2017, Le paradoxe des jumeaux est créé à Paris au Théâtre
de la Reine blanche par Jean-Louis Bauer et Élisabeth Bouchaud
avec une mise en scène de Bernadette Le Saché[67].

Cinéma et télévision

La vie de Marie Curie a inspiré plusieurs cinéastes. Le rôle de


Marie Curie a été joué par :

1943 : Greer Garson dans Madame Curie, film américain de


Mervyn LeRoy ;
1955 : You Are There, épisode Pierre and Marie Curie Discover
Radium, Jan. 12, 1902 avec Jaclynne Green ;
1956 : Monsieur et Madame Curie de Georges Franju avec Nicole
Stéphane ;
1965 : Marie Dubois dans Marie Curie, téléfilm en 2 parties de
Pierre Badel, inspiré de la pièce de René Wheeler, dans le cadre
du Théâtre de la jeunesse ;
1966 :
Novela, épisode Madame Curie, actrice anonyme ;
Madame Curie de Guglielmo Morandi avec Ileana Ghione ;
1972 : Marya Sklodowska-Curie. Ein Mädchen, das die Welt
veränderte de Wolfgang Staudte avec Christine Wodetzky ;
1977 : Marie Curie de John Glenister avec Jane Lapotaire ;
1980 : Olga Gobzeva dans Mysli o radiatsii (Pensées à la
radiation), film soviétique d’Elmira Chormanova ;
1986 : Race for the Bomb de Jean-François Delassus et Allan
Eastman avec Huguette Faget ;
1988 : Young Einstein de Yahoo Serious avec Odile Le Clezio ;
1990 : Marie-Christine Barrault dans Marie Curie, une femme
honorable, réalisation de Michel Boisrond ;
1997 :
Isabelle Huppert dans Les Palmes de monsieur Schutz, film
français de Claude Pinoteau, d'après la pièce éponyme de
Jean-Noël Fenwick ;
Marie Curie : More Than Meets the Eye de David Devine et
Richard Mozer avec Kate Trotter ;
2011 :
Géraldine Berger et Nathalie Huchette dans Marie Curie, au-
delà du mythe de Michel Vuillermet (documentaire, 52 min) ;
Elisabeth Duda dans Dans les pas de Marie Curie (Śladami
Marii Skłodowskiej-Curie), réalisé par Krzysztof Rogulski ;
2014 : Dominique Reymond dans Marie Curie, une femme sur le
front, réalisation de Alain Brunard ;
2016 : Karolina Gruszka dans Marie Curie et la lumière bleue,
film franco-polonais de Marie-Noëlle Sehr ;
2017 : Klára Issová dans Genius ;
2019 : Rosamund Pike dans Radioactive, film britannique de
Marjane Satrapi, d'après le roman graphique de Lauren
Redniss[68].

Autres

Le titre Radioactivity (1975) du groupe allemand Kraftwerk


évoque Marie Curie. Extrait des paroles : « Radioactivity is in the
air for you and me, Radioactivity, Discovered by Madame Curie… »

Notes et références
1. Par la suite, et en dehors strictement des sciences, Linus
Pauling obtint le prix Nobel de chimie en 1954 et le prix Nobel
de la paix en 1962 (Nobel Laureates Facts (http://nobelprize.or
g/nobel_prizes/nobelprize_facts.html)  [archive]).
2. « Davy archive winners 1989 - 1900 » (http://royalsociety.org/p
age.asp?id=1756)  [archive], Royal Society (consulté le
1er juillet 2008).
3. « Cahiers d'expériences de Marie et Pierre Curie sur Gallica »
(https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=s
earchRetrieve&exactSearch=false&collapsing=true&version=1.
2&query=%28%28%28%28%28%28%28%28%28gallica%20all%
20%22ark:/12148/btv1b9080265j%22%20or%20gallica%20al
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48/btv1b9080272p%22%20%29%20or%20gallica%20all%20%
22ark:/12148/btv1b90803061%22%20%29%20or%20gallica%
20all%20%22ark:/12148/btv1b9080274h%22%20%29%20or%
20gallica%20all%20%22ark:/12148/btv1b9080300j%22%20%2
9%20or%20gallica%20all%20%22ark:/12148/btv1b8451522
2%20%22%20%29%20&suggest=10)  [archive], sur
gallica.bnf.fr (consulté le 2 mai 2018)
4. Les archives des ministères polonais seront restituées à la
Pologne après la paix de Riga de 1921.
5. De plus, la dénomination « royaume de Pologne » cesse d'être
utilisée au profit de périphrases comme « province de la
Vistule ». Cependant, le « code civil du royaume de Pologne »,
dérivé du « code Napoléon du duché de Varsovie », reste en
vigueur jusqu'en 1918.
6. Natacha Henry, Les Sœurs savantes, Marie Curie et Bronia
Dluska, Paris, La Librairie Vuibert, 2015, 279 p.
(ISBN 978-2-311-10029-7).
7. « Pierre et Marie Curie : histoire d'un couple de scientifiques -
Musée Curie » (https://musee.curie.fr/decouvrir/la-famille-curi
e/un-couple-de-pionniers)  [archive], sur musee.curie.fr
(consulté le 26 janvier 2022)
8. Janine Trotereau, « Marie Curie : une icône de la République »,
émission La Marche des sciences, France Culture,
31 mai 2012.
9. Annuaire statistique de la France, vol. 16, 1895, p. 189
10. Nathalie Pigeard-Micault, historienne au Musée Curie, « Un
dimanche avec Marie Curie », dans Les Années lumière (radio),
4 décembre 2011.
11. Rémy Mosseri, Le Jubilé de Marcel Brillouin.
12. Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-
1960 (http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&
nom=Curie&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=&annee%5B
min%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=All&ite
ms_per_page=10)  [archive], Laboratoire de recherche
historique Rhône-Alpes, CNRS.
13. Laboratoire d'évaluation et de développement pour l'édition
numérique, « La radioactivité naturelle - Les rayons
uraniques » (http://mariecurie.science.gouv.fr/dico/notion2.ph
p?noti=rayon_u)  [archive], Ministère délégué à la Recherche et
aux Nouvelles Technologies (consulté le 12 juin 2008).
14. Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche
historique de la physique atomique et de la physique nucléaire,
Éditions Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2-7298-2784-7),
partie I, chap. 3 (« Le polonium et le radium »), p. 26.
15. « Prix Gegner » (https://academiesciencesmoralesetpolitiques.
fr/prix-et-palmares-de-lannee/prix-et-medailles/liste-des-prix-p
ar-classement-thematique/prix-gegner/)  [archive], sur
Académie des Sciences Morales et Politiques,
14 décembre 2018 (consulté le 29 avril 2022)
16. Le prix Gegner est créé en 1871 à la suite du legs de M. Jean-
Louis Gegner à l'Académie des sciences d'un capital d'un
revenu annuel de 4 000 francs, « destiné à soutenir un savant
pauvre qui se sera signalé par des travaux sérieux, et qui dès
lors pourra continuer plus fructueusement ses recherches en
faveur du progrès des sciences positives ».
17. Le salaire annuel d'un jeune professeur de lycée est alors de
3 000 francs.
18. Ève Curie, Madame Curie, Paris, Éditions Gallimard, 1938
(OCLC 1840569 (https://worldcat.org/fr/title/1840569) ) ; et
également Marie Curie et André Debierne, « Sur le polonium »,
Radium, Paris, vol. 7, no 2,‎février 1910 (lire en ligne (http://hal.
archives-ouvertes.fr/docs/00/24/23/91/PDF/ajp-radium_1910
_7_2_38_1.pdf)  [archive] , consulté le 14 février 2016).
[PDF]

19. On peut noter que la substance obtenue n'était pas


complètement purifiée : le polonium 210 pur est en effet
considérablement plus radioactif encore, de l'ordre de dix
milliards de fois plus radioactif que l'uranium.
20. Informations lexicographiques (http://www.cnrtl.fr/lexicographi
e/polonium/0)  [archive] et étymologiques (http://www.cnrtl.fr/
etymologie/polonium/0)  [archive] de « polonium » dans le
Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre
national de ressources textuelles et lexicales.
21. « Marie Curie » (https://mariecurie.leden.org/site/radio/radio1_
3.php)  [archive], sur mariecurie.leden.org (consulté le
9 août 2021).
22. texte de la thèse (http://sedici.unlp.edu.ar/handle/10915/183
38)  [archive].
23. (en) « in recognition of the extraordinary services they have
rendered by their joint researches on the radiation phenomena
discovered by Professor Henri Becquerel » in Personnel de
rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1903 (http://nobelprize.
org/nobel_prizes/physics/laureates/1903/)  [archive] »,
Fondation Nobel, 2010. Consulté le 12 juin 2010.
24. Laure Adler, L'universel (au) féminin, vol. 3, Éditions
L'Harmattan, 2006.
25. Académie des sciences italienne (http://www.accademiaxl.it/fi
nalita_prscientifici_med_matteucci_eng.php)  [archive].
26. L'intimité de la vie familiale de Marie Curie est évoquée dans
les lettres échangées entre la mère et ses filles : Hélène
Langevin-Joliot, Marie Curie et ses filles : Lettres, Pygmalion,
2011.
27. Natalie Pigeard-Micault, « Marie Curie, Varsovie (Pologne), 7
novembre 1867 – Sancellemoz (Haute-Savoie), 4 juillet
1934 » (https://francearchives.fr/fr/pages_histoire/2628741
0)  [archive], sur francearchives.fr (consulté le 11 août 2022).
28. « Biographie de Marie Curie » (https://musee.curie.fr/decouvri
r/la-famille-curie/biographie-de-marie-curie)  [archive], sur
musee.curie.fr (consulté le 11 août 2022).
29. Soraya Boudia, Marie Curie et son laboratoire : science,
industrie, instruments et métrologie de la radioactivité en
France. 1896-1941
(http://www.theses.fr/1997PA070137)  [archive], thèse de
doctorat en histoire des sciences, université Paris VII - Denis
Diderot, 1997.
30. (fr+en) Natalie Pigeard-Micault, "The Curie's Lab and its Women
(1906–1934), Le laboratoire Curie et ses Femmes (1906–
1934).", Annals of Science, 70.1 (2013): 71-100.
31. Janine Trotereau, Marie Curie, Éditions Gallimard, 2011, p. 178
32. Véronique Laroche-Signorile, « Marie Curie : salle comble pour
son premier cours à la Sorbonne en 1906 » (http://www.lefigar
o.fr/histoire/archives/2016/11/04/26010-20161104ARTFIG00
312-marie-curie-salle-comble-pour-son-premier-cours-a-la-sorb
onne-en-1906.php)  [archive], sur lefigaro.fr, 6 novembre 2017.
33. Yannick Ripa, « Marie Curie n'entrera pas à l'Académie… (http://
www.histoire.presse.fr/content/2_recherche-index/article?id=
3153)  [archive] », L'Histoire, no 258, octobre 2001.
34. Marie, directrice de laboratoire, Le prix Nobel de chimie (http://
mariecurie.science.gouv.fr/portrait/portrait4_2.php)  [archive],
consulté le 25 octobre 2008.
35. Marie Curie and the Science of Radioactivity, Scandal and
Recovery (1910 - 1913) (http://www.aip.org/history/curie/scan
dal2.htm)  [archive].
36. (en) « in recognition of her services to the advancement of
chemistry by the discovery of the elements radium and
polonium, by the isolation of radium and the study of the
nature and compounds of this remarkable element. » in
Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1911
(http://nobelprize.org/nobel_prizes/chemistry/laureates/191
1/)  [archive] », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 2 juillet
2010.
37. Anaïs Massiot et Natalie Pigeard-Micault, Marie Curie et la
Grande Guerre (Biographie), Paris, Éd. Glyphe, 2014, 77 p.
(ISBN 978-2-35815-134-4,
OCLC 883654032 (https://worldcat.org/fr/title/883654032) ,
BNF 43852573 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb43852573c.p
).
38. Biographie de Marie Curie-Sklodowska (1867-1934) (http://mu
see.curie.fr/media/files/02_Marie%20Curie.pdf)  [archive], sur
le site du musée Curie, p. 2.
39. J.-J. Ferrandis, A. Ségal, L'essor de la radiologie osseuse
pendant la guerre de 1914-1918 (http://www.bium.univ-paris5.
fr/sfhm/journees/2008/16.pdf)  [archive], p. 50.
40. Son collègue à l'institut du radium, le docteur Claudius Regaud,
était mobilisé comme médecin de seconde classe, sur le front,
mais placé à la tête d'un hôpital militaire, au début du conflit,
par l'entregent de son protecteur, le professeur Roux. Ne
sachant pas utiliser ce matériel performant d'un point de vue
médical concret, elle a demandé une formation à Béclère.
41. L'école formera en tout 150 radiologistes. À voir, au-delà de
quelques anachronismes de pensée et des reconstitutions
paysagères parfois bien peu réalistes, le film « Marie Curie,
une femme sur le front », du réalisateur Alain Brunard, en
2013. Lire aussi de Marie-Noëlle Himbert, Marie Curie : portrait
d'une femme engagée, 1914-1918 : récit, Arles, Actes Sud,
2014, 221 p. (ISBN 978-2-330-03678-2 et 2-330-03678-7,
OCLC 897661760 (https://worldcat.org/fr/title/897661760) ,
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).
42. Louis-Pascal Jacquemond, Irène Joliot-Curie: Biographie, Odile
Jacob, 2014 note 48, p. 1925 (https://books.google.fr/books?i
d=hDSlAgAAQBAJ&pg=PA1925-IA204&#v=onepage&q&f=fals
e)  [archive].
43. Natalie Pigeard-Micault, Les femmes du laboratoire de Marie
Curie (Biographie), Paris, Éd. Glyphe, 2013, 297 p.
(ISBN 978-2-35815-111-5, 2-35815-111-4 et 2-35815-111-4,
OCLC 863048754 (https://worldcat.org/fr/title/863048754) ,
BNF 43669089 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb43669089x.p
).
44. Grandjean, Martin (2013) Archives en images : Quelques
aperçus de la Commission de coopération intellectuelle (http://
www.martingrandjean.ch/archives-images-apercus-commissio
n-cooperation-intellectuelle/)  [archive].
45. Voir aussi sa signature, « M. Skłodowska Curie », visualisée en
bas du profil.
46. Son prix Nobel de chimie de 1911 a d'ailleurs été décerné à
"Marie Sklodowska Curie".
47. Barbara Goldsmith, Obsessive Genius : The Inner World of
Marie Curie, W. W. Norton & Company, 2005, 256 p.
(ISBN 978-0-393-05137-7, lire en ligne (https://books.google.c
om/books?id=xuYSLk_tHfgC)  [archive]), p. 149.
48. Didier Perret, « Marie Curie est-elle morte à cause de son
exposition à la radioactivité ? » (https://www.rts.ch/decouvert
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(consulté le 10 novembre 2019).
49. Françoise Rey, Crashs au Mont-Blanc (2e édition), Passy,
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50. fr.poland.gov.pl - Article annonçant la proclamation de 2011
comme année Marie Curie (http://fr.poland.gov.pl/2011,l%E2%
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51. Ève Curie, Madame Curie, Folio, 1938.
52. « Il y a 20 ans … Pierre et Marie Curie entraient au Panthéon »
(http://curie.fr/actualites/il-y-20-ans-%E2%80%A6-pierre-marie-
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(consulté le 29 mai 2015).
53. « Radio Activité » (http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-
nous-arrive-demain-radio-activite-2014-10-03)  [archive],
France Culture (consulté le 28 mai 2015).
54. 11 rue Pierre-et-Marie-Curie, Paris 5e.
55. Site web : http://www.coi.pl  [archive] ; adresse : ul. Roentgena
5, 02-781 Warszawa, Pologne.
56. Site de l'université Marie Curie-Skłodowska (http://www.umcs.l
ublin.pl/)  [archive].
57. Site de l'association Marie Curie Fellowship Association (http://
www.mariecurie.org/)  [archive].
58. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des
noms d'écoles, de collèges et de lycées en France » (https://
www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/18/de-jules-fe
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60. École nationale d'administration, site officiel (http://www.ena.f
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_0729,a.html)  [archive], sur cgb.fr (consulté le 22 juillet 2020).
62. « Pierre et Marie Curie découvrent le radium - Union
internationale contre le cancer - Timbre de 1938 » (http://ww
w.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Pierre_Marie_Curi
e_402)  [archive], sur phil-ouest.com (consulté le
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63. Le timbre (https://www.wikitimbres.fr/timbres/1129/1967-mar
ie-curie-1867-1934)  [archive] sur le site Wikitimbres.fr.
64. Le timbre (https://www.wikitimbres.fr/timbres/7863/2011-ann
ee-internationale-de-la-chimie)  [archive] sur le site
Wikitimbres.fr.
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mme.fr/morbihan/vannes/noms-de-rue-ou-sont-les-femmes-0
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12 mars 2020)

Annexes

Bibliographie

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vie en vie / 13 », 2004, 58 p. (ISBN 978-2-7459-1390-6,
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coll. « Folio. Biographies » (no 81), 2011, 358 p.
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OCLC 758878809 (https://worldcat.org/fr/title/758878809) ,
BNF 42456986 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42456986z.p
)

Articles connexes

Radioactivité
Radium
Pierre Curie
Famille Curie
Institut Curie
Musée Curie
Place des femmes dans l'attribution du prix Nobel
Liste des Français lauréats du prix Nobel
Chronologie de la place des femmes dans les sciences en
France

Liens externes

(en) Biographie pour le prix Nobel de physique (https://www.nobel


prize.org/prizes/physics/1903/marie-
curie/biographical/)  [archive] sur le site de la fondation Nobel
(le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la
remise du prix, dont un document rédigé par la personne
lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
(en) Biographie pour le prix Nobel de chimie (https://www.nobelpri
ze.org/prizes/chemistry/1911/marie-
curie/biographical/)  [archive] sur le site de la fondation Nobel
(le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la
remise du prix, dont un document rédigé par la personne
lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
Ouvrages de Marie Curie (http://docnum.unistra.fr/cdm/search/
searchterm/curie%2C%20marie/field/creato/mode/all/conn/an
d/order/creato)  [archive] numérisés par le SCD de l'Université
de Strasbourg.
Archives du Musée Curie (http://www.calames.abes.fr/pub/#de
tails?id=FileId-450)  [archive].
Dossiers d'enseignant (conservés aux Archives nationales):
Dossier de carrière F/17/22812/A (https://www.archives-n
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tation/ir/consultationIR.action?udId=c2uyzzeztoqc-tksta6o
b2gwx&consIr=&irId=FRAN_IR_049902&frontIr=&auSeinIR
=false)  [archive].
Dossier du rectorat AJ/16/5944 (https://www.archives-nati
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Dossier de la faculté des lettres (https://www.archives-nati
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Les Leçons de Marie Curie (https://sites.google.com/site/lmds
mariecurie/home)  [archive] : site consacré aux leçons de
physique-chimie, niveau élémentaire, dispensées aux enfants
par Marie Curie
Bases de données et dictionnaires

Ressources relatives à la recherche :


Atomic Heritage Foundation (https://www.atomicheritage.org/profi
 ·
La France savante (https://cths.fr/an/savant.php?id=111098)  ·
(en)  Mathematics Genealogy Project (https://genealogy.math.ndsu.nod
Ressources relatives aux beaux-arts :
AGORHA (https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/002110800)
 ·
(en)  British Museum (https://www.britishmuseum.org/collection/term/
 ·
(en)  National Portrait Gallery (https://www.npg.org.uk/collections/sear
Ressources relatives à la musique :
Discogs (https://www.discogs.com/artist/2064516)  ·
(en)  Carnegie Hall (https://data.carnegiehall.org/names/42358/about)
 ·
(en)  MusicBrainz (https://musicbrainz.org/artist/73f235f9-98b7-4092-a
Ressource relative à la santé :
Bibliothèque interuniversitaire de santé (http://www.biusante.parisd
Ressource relative à la bande dessinée :
 Comic Vine (https://comicvine.gamespot.com/wd/4005-4135/)
(en)

Ressource relative à l'audiovisuel :


 IMDb (https://tools.wmflabs.org/wikidata-externalid-url/?p=345
(en)

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :


Biographie nationale de Belgique (http://www.academieroyale.be/f
 ·
Britannica (https://www.britannica.com/biography/Marie-Curie)  [arc
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Brockhaus (https://brockhaus.de/ecs/enzy/article/curie-marie-marya
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Collective Biographies of Women (http://cbw.iath.virginia.edu/women
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Deutsche Biographie (http://www.deutsche-biographie.de/118523023
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Dictionnaire universel des créatrices (https://www.dictionnaire-creatri
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Enciclopedia delle donne (http://www.enciclopediadelledonne.it/biog
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Enciclopedia italiana (http://www.treccani.it/enciclopedia/marie-curie
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Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0
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Hrvatska Enciklopedija (http://www.enciklopedija.hr/Natuknica.aspx?
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Nationalencyklopedin (https://www.ne.se/uppslagsverk/encyklopedi/
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Munzinger (https://www.munzinger.de/search/go/document.jsp?id=
 ·
Polski Słownik Biograficzny (https://www.ipsb.nina.gov.pl/a/biografia
 ·
Proleksis enciklopedija (https://proleksis.lzmk.hr/16341)  [archive] 
· Store norske leksikon (https://snl.no/Marie_Curie)  [archive] ·
Treccani (http://www.treccani.it/enciclopedia/pierre-e-marie-curie)  [
 ·
Visuotinė lietuvių enciklopedija (https://www.vle.lt/Straipsnis/marie-c
Notices d'autorité : VIAF (http://viaf.org/viaf/76353174)  ·
ISNI (http://isni.org/isni/0000000368644542)  ·
BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb121447141) (données (h
 · IdRef (http://www.idref.fr/029924960)  ·
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CiNii (http://ci.nii.ac.jp/author/DA03311404?l=en)  ·
Espagne (http://catalogo.bne.es/uhtbin/authoritybrowse.cgi?action=
 ·
Belgique (https://opac.kbr.be/LIBRARY/doc/AUTHORITY/14668640)
 · Pays-Bas (http://data.bibliotheken.nl/id/thes/p068951698)  ·
Pologne (http://mak.bn.org.pl/cgi-bin/KHW/makwww.exe?BM=01&IM
 ·
Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_co
 · NUKAT (http://nukat.edu.pl/aut/n%20%2094301302)  ·
Catalogne (https://cantic.bnc.cat/registre/981058525750106706)  
· Suède (http://libris.kb.se/auth/182625)  ·
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WorldCat (https://www.worldcat.org/identities/lccn-n80155913)

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