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: TBA1010 V2
Les ciments
Date de publication :
10 novembre 2019
Résumé Le ciment est un élément essentiel dans la construction. C’est le plus vieux liant
hydraulique connu.
Le mot ciment vient du latin caementum qui signifie mortier ou liant des maçonneries. Ce
sens d’origine a été conservé en s'appliquant à ce que de nos jours nous appelons les
liants hydrauliques, c'est-à-dire capables de durcir au contact de l'eau.
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Les ciments
4.2 Ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES) .............. — 6
4.3 Ciments à teneur en sulfures limitée (CP)................................................. — 6
5. Identification des ciments .................................................................... — 6
5.1 Désignation et marquage ........................................................................... — 6
5.2 Certification des ciments ............................................................................ — 6
6. Fabrication des ciments courants ...................................................... — 7
6.1 Historique .................................................................................................... — 7
6.2 Industrialisation de la fabrication .............................................................. — 7
6.3 Étapes de la fabrication .............................................................................. — 7
7. Évolution du ciment ............................................................................... — 10
8. Grandeurs caractéristiques .................................................................. — 11
8.1 Caractéristiques de la poudre .................................................................... — 11
8.2 Caractéristiques mesurées sur pâte ou sur « mortier normal ».............. — 11
9. Caractéristiques et emplois des ciments ......................................... — 11
9.1 Ciments Portland CEM I.............................................................................. — 12
9.2 Ciments Portland composés CEM II .......................................................... — 12
9.3 Ciments au laitier ........................................................................................ — 13
9.4 Ciment à maçonner CM.............................................................................. — 13
9.5 Ciment prompt naturel CNP....................................................................... — 14
9.6 Ciment alumineux fondu CA...................................................................... — 14
9.7 Ciments blancs ............................................................................................ — 15
10. Enduits d’imperméabilisation à base de liants hydrauliques ..... — 15
10.1 Données générales ..................................................................................... — 15
10.2 Enduits appliqués directement sur maçonneries brutes ......................... — 16
11. Formules chimiques................................................................................ — 26
12. Glossaire .................................................................................................... — 26
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. TBA 1 010v2
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Ciment
Portland
CEM II/A-D 90-94 _ 6-20 _ _ _ _ _ _ _ 0-5
à la fumée
de silice
CEM II/A-P 80-94 _ _ 6-20 _ _ _ _ _ _ 0-5
Ciment
Portland CEM II/B-P 65-79 _ _ 21-35 _ _ _ _ _ _ 0-5
à la CEM II/A-Q 80-94 _ _ _ 6-20 _ _ _ _ _ 0-5
pouzzolane
CEM II/B-Q 65-79 _ _ _ 21-35 _ _ _ _ _ 0-5
CEM II/A-V 80-94 _ _ _ _ 6-20 _ _ _ _ 0-5
Ciment
Portlandaux CEM II/B-V 65-79 _ _ _ _ 21-35 _ _ _ _ 0-5
cendres
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CEM VI
35-49 31-59 _ _ _ _ _ _ _ 6-20 0-5
(S-LL)
1)Les valeurs indiquées au tableau se réfèrent à la somme des constituants principaux et secondaires.
2)La proportion de fumées de silice est limitée de 6 à 10 %.
3)Dans les cas des ciments Portland composés CEM II/A-M, CEM II/B-M et CEM II/C-M, des ciments pouzzolaniques CEM IV/A et CEM IV/B, des
ciments pouzzolaniques au laitier CEM V/A et CEM V/B et des ciments composés CEM VI, les constituants principaux autres que le clinker
doivent être déclarés dans la désignation du ciment (voir des exemples à l’article 8).
Pour les ciments de classes 32,5 et 42,5, il est fixé une valeur 42,5 N ≥ 10 –
maximale de la résistance normale à 28 jours, comme indiqué ≥ 42,5 ≤ 62,5
dans le tableau 2. 42,5 R ≥ 20 –
Pour chaque classe de résistance normale, deux classes de 52,5 N ≥ 20 –
résistance au jeune âge sont définies : une classe avec résistance ≥ 52,5 –
au jeune âge ordinaire (indiquée par la lettre N) et une classe avec 52,5 R ≥ 30 –
résistance au jeune âge élevée (indiquée par la lettre R).
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1 2 3 4 5
CEM I
Perte au feu EN 196-2 Toutes classes < 5,0 %
CEM III
CEM I
Résidu insoluble EN 196-2 2) Toutes classes < 5,0 %
CEM III
32,5 N
32,5 R < 3,5 %
CEM I
42,5 N
CEM II 3)
CEM IV
Sulfate (SO3) EN 196-2 42,5 R
CEM V
52,5 N
52,5 R < 4,0 %
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3.1 Détermination des résidus insolubles leur permettent de conférer au béton une résistance accrue à
l’agression des ions sulfate au cours de la prise et ultérieurement.
Elle est effectuée dans l’acide chlorhydrique et le carbonate de Ces ciments sont :
sodium.
• des CEM I et CEM II qui présentent des caractéristiques com-
Le ciment de type CEM III B-T peut contenir un maximum de plémentaires de celles définies dans la norme ;
4,5 % de S03 quelle que soit la classe de résistance.
• des CEM III/A, B ou C et CEM V naturellement qualifiés pour
Le ciment de type CEM III/C peut contenir un maximum de cet usage ;
4,5 % de S03.
• des ciments alumineux fondus (CA), définis par la norme NF
Le ciment de type CEM III peut contenir plus de 0,10 % de chlo-
EN 14647 de décembre 2006 ayant présenté un bon compor-
rure mais, dans ce cas, la teneur maximale en chlorure doit figurer
tement, soit lors d’essais de longue durée, soit en ouvrages
sur l’emballage et/ou le bon de livraison.
dans le milieu considéré.
Ces ciments comportent la mention ES sur leur emballage.
3.2 Applications en précontrainte
Pour des applications en précontrainte, les ciments peuvent être 4.3 Ciments à teneur en sulfures limitée
produits selon une exigence plus basse. Dans ce cas, la valeur de (CP)
0,10 % doit être remplacée par cette valeur plus basse qui doit
être mentionnée sur le bon de livraison.
Ce type de ciment est réglementé par la norme NF P15-318 de
septembre 2006.
Ces ciments sont des produits dont les caractéristiques sont
4. Ciments à caractéristiques complémentaires de celles des ciments CEM I, CEM Il, CEM III/A et
B et CEM V définis par la norme.
complémentaires Ces ciments trouvent leurs principales applications dans les
normalisées ouvrages de masse et certains ouvrages en béton précontraint.
Ils comportent la mention CP sur leur emballage.
Pour certains types d’ouvrages, des exigences relatives aux
caractéristiques des ciments peuvent être requises ; elles font
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6.3.4 Autres techniques de préparation 1/ Un échangeur de chaleur comportant une série de quatre à cinq
de la matière cyclones dans lesquels la poudre déversée à la partie supérieure
progresse jusqu’à l’entrée du four. Elle se réchauffe au contact des
D’autres techniques, moins employées aujourd’hui, consistent à gaz chauds en sortant de ce four, et se décarbonate en partie. Une
agglomérer la matière sous forme de granules (voie semi-sèche) ou décarbonatation plus complète peut être obtenue par l’ajout d’un
à la transformer en une pâte fluide (voie semi-humide ou humide). foyer complémentaire situé dans le cyclone inférieur (précalcina-
tion). La poudre est ainsi portée à une température d’environ
800 °C à 1 000 °C.
6.3.5 Cuisson du cru
2/ Un four horizontal rotatif cylindrique en acier (avec revêtement inté-
Quelle que soit la technique de fabrication utilisée pour élaborer rieur réfractaire) de 50 à 90 m de long, de 4 à 5 m de diamètre, légère-
le cru, les installations de cuisson sont similaires et comportent ment incliné et tournant de 1 à 3 tours/minute. La matière pénètre à
deux parties. l’amont du four (en partie haute) où s’achève la décarbonatation, et
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progresse jusqu’à la zone de clinkérisation (environ 1 450 °C). Le Les rejets des usines, sensiblement inférieurs aux normes, sont
temps de parcours est de l’ordre d’une heure. Sous l’effet de la cha- inférieurs à 50 mg/m3.
leur, les constituants de l’argile, principalement composée de silicates
d’alumine et d’oxydes de fer, se combinent à la chaux provenant du
calcaire pour donner des silicates et des aluminates de calcium. 6.3.6 Broyage du clinker
Tout en améliorant la qualité des produits, les industriels ont for- À la fin de la cuisson, la matière brusquement refroidie se pré-
tement réduit au cours des dernières années la consommation sente sous forme de granules qui constituent le clinker.
d’énergie nécessaire à la cuisson, qui est de plus en plus apportée Celui-ci finement broyé avec du gypse (< 5 %) pour régulariser la
par des combustibles de substitution. En outre, l’industrie cimen- prise donne le ciment Portland. Les autres catégories de ciments
tière contribue à la protection de l’environnement grâce au recy- sont obtenues en ajoutant d’autres constituants tels que laitier,
clage de produits industriels usagés inutilisables pour d’autres granulé de haut fourneau, matériaux pouzzolaniques, cendres
emplois. volantes, schistes calcinés, calcaire, fumées de silice, fillers.
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7. Évolution du ciment • le silicate bicalcique 2 CaO, SiO2 ou, par abréviation, C2S ;
• l’aluminate tricalcique 3 CaO, AI2 O3 ou, par abréviation,
C3A ;
Les réactions qui se passent dès le début du gâchage et se
poursuivent dans le temps sont extrêmement complexes. • l’alumino-ferrite tétracalcique 4 CaO, Al2 O3, Fe2 O3 ou, par
abréviation, C4 AF.
Le ciment Portland contient quatre constituants principaux :
Ces constituants anhydres donnent naissance, en présence
• le silicate tricalcique 3 CaO, SiO2 ou, par abréviation, C3S ; d’eau, à des silicates, des aluminates de calcium hydratés et de la
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chaux hydratée dite « Portlandite » formant un gel microcristallin, 8.1 Caractéristiques de la poudre
à l’origine du phénomène dit de « prise ».
■ Surface spécifique (finesse Blaine)
Elle permet de mesurer la finesse de mouture d’un ciment. Elle est
La portlandite est un corps chimique minéral, l’hydroxyde de
caractérisée par la surface spécifique ou surface développée totale
calcium de formule brute Ca(OH)2. Il s’agit d’une espèce miné-
de tous les grains contenus dans un gramme de ciment (norme NF
rale naturelle rare analogue de la brucite, appartenant au sys-
EN 196-6 de décembre 2018). Elle s’exprime en cm2/g. Suivant le
tème réticulaire hexagonal, qu’il est possible d’observer en
type de ciment, cette valeur est généralement comprise entre 2 800
minuscules plaques hexagonales, incolore et transparente, à
et 5 000 cm2/g.
éclat perlé sur les clivages. On la trouve avec les dépôts de pro-
duits de sublimation des émanations ou fumerolles volca- ■ Masse volumique apparente
niques ou parmi les produits de dégradation des éjectas
Elle représente la masse de la poudre par unité de volume (vides
transformés à hautes températures parmi lesquels les laves
entres les éléments inclus). Elle est de l’ordre de 1 000 kg/m3 (1 kg
communes sur les flancs des formations volcaniques, par
par litre) en moyenne pour un ciment.
exemple sur le Vésuve en Italie, mais aussi avec des roches
métamorphiques de contact, par exemple à Scawt Hill, comté ■ Masse volumique absolue
d’Antrim en Irlande du Nord.
Elle représente la masse de la poudre par unité de volume
• Formule chimique : Ca(OH)2. (vides entre les éléments exclus). Elle varie de 2 900 à 3 150 kg/m3
• Solubilité : très faiblement soluble dans l’eau. suivant le type de ciment.
• Masse formulaire : 73,085 ± 0,005 uma ; H 1,38 %,
Ca 54,84 %, O 43,78 %.
• Classe cristalline et groupe d’espace : trigonale (3 2/m) –
8.2 Caractéristiques mesurées sur pâte
hexagonal scalénohédrique, groupe d’espace P3m1. ou sur « mortier normal »
• Comportement chimique : fortement basique en solution ■ Début de prise
aqueuse, suspension appelée lait de chaux.
Il est déterminé par l’instant où l’aiguille de Vicat – aiguille de
• Système cristallin : système cristallin hexagonal. 1 mm2 de section pesant 300 g – ne s’enfonce plus jusqu’au fond
d’une pastille de pâte pure de ciment. Les modalités de l’essai
S’il s’agit d’un minéral rare dans la nature, il représente un font l’objet de la norme NF EN 196-3 de septembre 2017. Suivant
composant très commun et une phase déterminante dans les les types de ciment, le temps de début de prise doit être supérieur
ciments et bétons, et de ce fait, il est très étudié par les industries à 45 minutes ou à 1 heure.
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Pour faire ce choix, il importe de connaître les caractéristiques leurs caractéristiques n’en justifient généralement pas l’emploi
spécifiques des différentes catégories de ciment prévues par la pour les travaux de maçonnerie courante et les bétons en grande
normalisation. masse ou faiblement armés.
Il convient de souligner que lorsque l’on parle de résistance de Les CEM I R conviennent pour les mêmes travaux, mais per-
ciments, il s’agit de valeurs spécifiées dans la norme. mettent un décoffrage rapide, appréciable notamment en préfabri-
Les valeurs de résistance des bétons obtenues à partir de ces cation.
ciments peuvent être très différentes en plus ou en moins. Les CEM 152,5 ou 52,5 R conviennent pour les travaux de béton
C’est ainsi que l’on peut réaliser des bétons de hautes perfor- armé ou précontraint pour lesquels est recherchée une résistance
mances dépassant 100 MPa de résistance à la compression à par- exceptionnelle.
tir de CEM I 42,5 ou 52,5. Pour les travaux en milieu agressif (terrain gypseux, eaux de mer,
L’objet de cette documentation est de fournir successivement eaux sulfatées), on emploiera des ciments Portland pour travaux à la
les caractéristiques principales suivantes : mer PM, ou pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates ES.
• composition ;
• résistances mécaniques ; 9.1.4 Précautions particulières
• caractéristiques garanties. Pour les travaux massifs, on utilisera plutôt des ciments à faible
Les domaines d’emploi qui découlent de ces propriétés sont chaleur d’hydratation initiale CP.
décrits ensuite, ainsi que les particularités liées à la mise en
œuvre ou aux restrictions d’emploi.
9.2 Ciments Portland composés CEM II
9.1 Ciments Portland CEM I Ce type de ciment est réglementé par la norme NF EN 197-1.
32,5 N – 14 30
32,5 R 8 – 30
42,5 N 8 – 40
42,5 R 18 – 40
52,5 N 18 – 50
Figure 5 – Résistance minimale garantie à la compression d’un CEM I
52,5 R 28 – 50 42,5 N
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Tableau 6 – Composition
1) Les constituants principaux, autres que le clinker, doivent être déclarés dans la désignation du ciment.
9.4.1 Composition
9.3 Ciments au laitier Le ciment à maçonner est composé d’un liant hydraulique pul-
vérulent fabriqué en usine, et dont le développement de résis-
Ce type de ciment est réglementé par la norme NF EN 197-1. tance est essentiellement dû à la présence de clinker Portland.
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modérée (1 000/1 200 °C), d’un calcaire argileux d’une grande gypse à une finesse comparable à celle des ciments Portland.
régularité. La mouture est plus fine que celle des ciments Port-
land. 9.6.2 Caractéristiques
Les résistances minimales garanties sur « mortier normal » sont
9.5.2 Caractéristiques
indiquées au tableau 9.
Le ciment prompt naturel est un produit à prise rapide et à Le début de prise est situé au minimum au bout de 1 h 30.
résistances élevées à très court terme.
Le ciment alumineux fondu développe des résistances à court
La résistance du « mortier 1/1 » (une partie de ciment pour une terme élevées grâce à un durcissement rapide. Il est très résistant
partie de sable en poids) à 1 heure est de 6 Mpa (tableau 8). aux milieux agressifs et acides (jusqu’à des pH de l’ordre de 4). Il
Le début de prise commence à environ 2 minutes, s’achève pra- est normalisé pour les travaux à la mer : PM et en eaux à haute
tiquement à 4 minutes. teneur en sulfate : ES.
Le début de prise du ciment naturel prompt est de plus réglable Une chaleur d’hydratation élevée, liée à son durcissement
de 3 à 15 minutes en utilisant l’adjuvant Tempo (livré avec chaque rapide, permet au ciment fondu d’être mis en œuvre par temps
sac de 25 kg) qui ne modifie pas l’évolution du durcissement froid (jusqu’à –10 °C). C’est également un ciment réfractaire (bon
(figure 6). comportement jusqu’à 1 300 °C).
Le ciment prompt naturel est résistant aux eaux agressives
(eaux séléniteuses, eaux pures, eaux acides). 9.6.3 Domaines d’emploi principaux
Il est normalisé pour travaux à la mer : PM.
Le ciment alumineux fondu est particulièrement adapté aux
domaines suivants :
9.5.3 Domaines d’emploi principaux • travaux nécessitant l’obtention, dans un délai très court, de
Le ciment prompt naturel s’utilise en mortier avec un dosage résistances mécaniques élevées (poutres et linteaux pour le
généralement de deux volumes de ciment pour un volume de bâtiment, sols industriels) ;
sable, et éventuellement en béton. Dans les cas d’urgence néces- • sols résistant aux chocs, à la corrosion, aux forts trafics ;
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La teinte blanche est obtenue grâce à des matières premières applicables que sur des supports de bonne planéité. Anciennement
très pures (calcaire et kaolin) débarrassées de toutes traces revêtements d’imperméabilisation ou d’étanchéité, ils sont mainte-
d’oxyde de fer. nant dénommés revêtements d’imperméabilité. Les revêtements
plastiques épais et semi-épais nécessitent une application sur sup-
Les caractéristiques sont analogues à celles des ciments Port- port présentant une bonne planéité alors que les premiers ont la
land gris (norme NF EN 197-1 de février 2001. fonction d’assurer l’imperméabilisation de la paroi et la finition
d’aspect en rattrapant les défauts de planéité du support.
9.7.2 Domaines d’emploi
Grâce à sa blancheur, le ciment blanc permet la mise en valeur 10.1.2 Fonctions des enduits
des teintes des granulats dans les bétons apparents. Les enduits appliqués à l’extérieur des maçonneries brutes ont
La pâte peut être elle-même colorée à l’aide de pigments miné- un double but :
raux, ce qui fournit des bétons avec une grande variété de teintes 1/ étanchéité globale de la paroi : l’enduit limite de façon impor-
tant pour les bétons de structure que pour les bétons architecto- tante la quantité d’eau susceptible d’atteindre le support : c’est la
niques et les enduits décoratifs. fonction « imperméabilisation » qui diffère de la fonction « étan-
La composition du béton doit être bien étudiée en fonction des chéité » en ce que l’imperméabilisation conférée à la paroi n’est
granulats et des effets recherchés. généralement pas conservée en cas de fissuration du support ;
2/ finition : ils contribuent au bon aspect en rectifiant les défauts de
planéité de la paroi en maçonnerie et en apportant, le plus généra-
lement, par leur relief et par leur couleur, la finition d’aspect.
10. Enduits
10.1.3 Propriétés requises
d’imperméabilisation
à base de liants 10.1.3.1 Adhérence au support
L’adhérence au support conditionne directement la durabilité de
hydrauliques l’enduit et est d’autant plus forte que le mortier est plus dosé en
liant. Elle dépend également du soin apporté à la préparation du
support, de son état d’humidité en particulier, et des conditions
10.1 Données générales extérieures en cours d’application et de séchage (température,
humidité et vent).
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surface avant ou en cours de durcissement : mélange avec du ciment ; la proportion de ciment est d’autant
plus faible que la chaux est plus hydraulique.
• avant durcissement : quelques heures après l’application,
l’enduit est gratté, raclé ou peigné en surface à l’aide d’une ■ Chaux hydrauliques artificielles
taloche à clous (gratton), d’une lame de scie, d’un peigne
Ces chaux artificielles sont en fait des ciments amaigris obtenus
métallique ou de la truelle ;
en ajoutant à du clinker de ciment Portland des fillers inertes,
• en cours de durcissement : l’enduit est grésé aux abrasifs ou généralement calcaires. Elles ne doivent pas être confondues avec
raboté au chemin de fer quelques jours après l’application. les chaux naturelles, aussi bien aériennes qu’hydrauliques, car
elles ne possèdent généralement pas les mêmes propriétés ; si
10.2.2.1.2 Choix du liant leur résistance à la compression est du même ordre, elles
donnent des enduits possédant une résistance à la rupture plus
■ Chaux médiocre et parfois même inférieure à celles des enduits de
ciment.
Elle a été, pendant de nombreux siècles, le liant le plus utilisé
pour les ouvrages de maçonnerie et la réalisation des enduits ■ Ciments
extérieurs. Cette chaux, obtenue par calcination de roches cal-
Les ciments à haute performance mécanique ne doivent être
caires dans des fours rudimentaires, était généralement approvi-
utilisés que sous forme de mortiers bâtards afin de réduire les
sionnée sur le chantier sous forme de morceaux de chaux vive,
risques de fissuration. On leur préférera les ciments Portland à
éteinte par addition d’eau et conservée à l’abri de l’air sous forme
faible résistance mécanique qui donnent généralement des mor-
de pâte (d’où ses noms de chaux éteinte ou de chaux grasse).
tiers moins « nerveux », au retrait moins important, mieux adap-
Cette chaux ne peut pas durcir sous l’eau mais seulement à l’air
tés pour la réalisation des enduits.
par fixation du gaz carbonique (d’où son nom de chaux aérienne).
■ Nouveaux liants
Tableau 10 – Résistance minimale
Avec le développement des liants hydrauliques, chaux hydrau- à la compression des chaux hydrauliques
lique et ciment, plus résistants et mieux adaptés à la réalisation naturelles (NHL)
des éléments porteurs et des scellements, la chaux aérienne,
utilisée dans un premier temps en mélange avec du ciment pour
Résistance minimale à la compression
donner ce que l’on appelle un « mortier bâtard », a peu à peu dis-
Chaux naturelle
paru des chantiers. Cette disparition s’explique à la fois par le
désagrément lié à son utilisation du fait de sa grande finesse et de à 7 jours à 28 jours
la poussière très caustique qui en résulte, par la simplification
apportée du fait de l’utilisation d’un seul liant sur le chantier, le NHL 30 10 bars 30 bars
ciment, et par la tendance des applicateurs à privilégier la résis-
tance et l’adhérence du produit. Le remplacement de la chaux par NHL 60 30 bars 60 bars
le ciment a de plus conduit, pour obtenir des mortiers de bonne
maniabilité, à augmenter les dosages en liant, le ciment n’appor- NHL 100 10 bars 100 bars
tant pas au mortier la même plasticité.
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■ Liants spéciaux pour enduits Il est, en fait, rare de trouver sur le chantier différentes qualités
Constitués généralement d’un mélange de ciment Portland, de sable et l’on a intérêt à choisir un sable de rivière qui donne au
de chaux aérienne ou hydraulique et de divers adjuvants, ces mortier une meilleure maniabilité qu’un sable de carrière. Ce
liants présentent l’avantage d’une composition régulière et bien sable, de granulométrie continue, ne doit pas comporter trop
adaptée à la réalisation du corps d’enduit et de la couche de d’éléments fins ni d’impuretés (il doit être propre et chimique-
finition. Ils permettent d’éviter les mélanges de liants sur le ment inerte), pour éviter un retrait trop important et diminuer les
chantier. risques de fissuration.
10 %
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45 litres
90 litres
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L’enduit doit être interrompu au droit des joints de structure. La L’apparition des enduits monocouches remonte à la fin des
jonction entre supports de nature différente doit être réalisée en années 1960. Leur arrivée répondait au besoin de supprimer les
armant l’enduit avec un grillage galvanisé débordant largement opérations de dosage sur chantier. Leur formulation dérivait direc-
de part et d’autre de la jonction. Par temps chaud ou par fort vent, tement des habitudes en vigueur sur le chantier, qui étaient alors
il est recommandé de réhumidifier chaque couche de l’enduit le de réaliser des enduits très résistants, uniquement à base de
lendemain de son application afin d’éviter une dessiccation pré- ciment et fortement dosés. Ils contenaient peu d’adjuvants,
maturée. Cette réhumidification ne doit pas être effectuée en plein essentiellement destinés à améliorer l’adhérence (résines) et
soleil ou sur un enduit surchauffé. l’imperméabilisation (hydrofuges). Même si la dénomination com-
merciale n’a pas changé, les produits que l’on trouve actuellement
sur le marché n’ont plus grand-chose à voir avec ceux des années
En résumé 1970.
La réalisation d’un enduit traditionnel de bonne qualité pré- 10.2.3.1.2 Caractéristiques des nouveaux enduits
sente des sujétions difficilement compatibles avec les impératifs
des chantiers modernes. Elle nécessite l’utilisation d’une main- Parallèlement sont apparus des produits de conception nouvelle
d’œuvre qualifiée sachant utiliser des matériaux appropriés et plus élaborée, à base de charges légères, plus spécialement mis
(sables et liants) et effectuer convenablement les compositions. au point pour être appliqués sur support en béton cellulaire. Les
caractéristiques de ce type de support ont conduit à :
Il est nécessaire d’opérer en plusieurs couches et d’attendre
que chacune ait effectué la majeure partie de son retrait avant • améliorer la rétention d’eau des enduits ;
l’application de la suivante. Il en résulte une immobilisation • en diminuer les caractéristiques mécaniques.
prolongée des échafaudages. Or, un enduit applicable sur béton cellulaire se comporte
De plus, il n’est pas rare de rencontrer des difficultés généralement mieux sur maçonnerie traditionnelle en briques
d’approvisionnement pour certains matériaux, chaux natu- ou en blocs de béton qu’un enduit fortement dosé à base de
relles notamment ou sable de granulométrie bien adaptée. ciment. C’est ainsi que les enduits monocouches ont peu à peu
L’utilisation de produits prédosés en usine, de composition évolué vers des produits plus déformables. Une partie du
traditionnelle, commercialisés prêts à gâcher, permet de ciment a été remplacée par de la chaux, le plus souvent
résoudre en partie ces difficultés. aérienne, La diminution des dosages en liant a été compensée
par l’incorporation de fillers de façon à conserver une bonne
maniabilité.
■ Désordres Les enduits monocouches sont également devenus plus réten-
Les désordres rencontrés sur chantier proviennent générale- teurs, afin de simplifier la préparation des supports. L’humidifica-
ment du non-respect des règles de l’Art : tion n’est alors indispensable que lorsque les conditions
atmosphériques sont particulièrement sévères ou les supports
• non-respect du nombre de couches ou mise en œuvre trop très absorbants.
rapide ;
D’une façon générale, les caractéristiques mécaniques des pro-
• utilisation de ciments ou de sables non adaptés ; duits lourds se sont abaissées, afin de diminuer les problèmes de
• dosage excessif en ciment ; faïençage et de fissuration qui apparaissent souvent après
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Tableau 12 – Enduit à deux couches. Dosages en liant en kilogrammes par mètre cube de sable sec
Ciment NHL CL
Liant pur 350/450
Première couche 150/350 100/300
Bâtard 400 à 450 kg/m3
250/350 100/150
Liant pur 350/400
Deuxième couche 100/200 150/300
Bâtard 350 à 400 kg/m3
200/300 100/150
quelques années avec les enduits de la première génération. Se cation et la prise de l’enduit ou modifier ses caractéristiques de
sont également développés les enduits légers, pour la plupart façon permanente. La plupart des adjuvants ont plusieurs fonc-
spécifiquement destinés à la projection mécanique. La tendance tions : les rétenteurs d’eau agissent sur la plasticité du mortier
est maintenant aux produits intermédiaires qui permettent de ainsi que les résines généralement utilisées pour améliorer
concilier les avantages des produits lourds et des produits légers l’accrochage de l’enduit. Ils peuvent également présenter des
sans en présenter tous les inconvénients. effets contradictoires ; le formulateur est obligé, par nécessité, à
un compromis entre ces divers adjuvants.
10.2.3.1.3 Finition
■ Rétenteurs d’eau
À la finition brute de projection qui était presque la seule prati-
quée au début sont venues s’ajouter la finition écrasée et la fini- Le rôle des rétenteurs d’eau est d’éviter une dessiccation trop
tion grattée avec la mise au point de produits spécialement rapide de l’enduit au cours de la prise en ralentissant le départ
formulés pour cette dernière finition. d’eau par absorption du support afin de permettre au liant
hydraulique de faire prise dans les meilleures conditions. Ils per-
mettent de régulariser les migrations d’eau possible quel que soit
10.2.3.1.4 Projection
le pouvoir absorbant du support et, en conséquence, participent à
Certains produits sont destinés uniquement à l’application par la suppression de la couche d’accrochage.
projection à la machine. Leur maniabilité a été particulièrement
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d’air entraînée dans le mortier dépend des conditions de prépara- effet les fines qui donnent au produit sa couleur, fines auxquelles
tion et qu’un malaxage plus ou moins énergique peut conduire, à on rajoute des pigments (oxydes métalliques en général) qui, utili-
partir d’un même produit, à des mortiers de caractéristiques sen- sés à très faibles doses, permettent d’obtenir des teintes pastel.
siblement différentes. La reconstitution des produits à partir de plusieurs sables de
■ Agents fongicides coupe granulaire assez étroite permet d’obtenir une bonne régula-
rité de leur courbe granulométrique.
Le but des agents fongicides est d’empêcher la fixation de
micro-organismes (bactéries, algues, mousses, champignons, Les ciments blancs, liants à hautes performances mécaniques,
lichens) qui pourraient se développer du fait de la présence sont généralement utilisés en mélange avec de la chaux aérienne,
d’adjuvants organiques dans l’enduit. parfois de la chaux hydraulique naturelle.
et permettent de réaliser des enduits beaucoup plus déformables inférieure se rapproche le plus des caractéristiques du produit.
et par conséquent mieux adaptés aux supports ayant eux-mêmes
de faibles résistances mécaniques, tels que les maçonneries de Elle indique des plages de variation dans lesquelles se situent
blocs de béton cellulaire. L’incorporation de charges légères ne ces caractéristiques lorsque le produit est mis en œuvre dans des
conduit pas pour autant à supprimer forcément tout risque de fis- conditions normales de chantier. Il est en effet difficile d’affecter à
suration, le retrait de prise du mortier étant généralement plus un produit des valeurs de caractéristiques précises dans la
élevé. mesure où ces caractéristiques peuvent varier de façon impor-
tante suivant les conditions de mise en œuvre et évoluer dans le
Les enduits à base de granulats légers sont parfois qualifiés temps.
d’« isolants ». Il faut bien voir que leur masse volumique descend
rarement au-dessous de 1 000 kg/m3 et que, même s’ils possèdent La masse volumique de l’enduit appliqué est fonction de la
des caractéristiques thermiques intrinsèquement plus intéres- quantité d’air entraîné qui dépend elle-même des conditions de
santes que celles des mortiers traditionnels, l’amélioration qu’ils préparation (quantité d’eau, mode et temps de malaxage, tempé-
peuvent apporter est dans tous les cas minimes du fait de leur rature) et d’application (matériel de projection et réglage).
faible épaisseur. À titre de comparaison, remplacer un enduit tra- Les autres caractéristiques dépendent directement de la masse
ditionnel par un enduit de masse volumique égale à 1 000 kg/m3 volumique, en particulier, les caractéristiques mécaniques qui
appliqué en 12 à 15 mm d’épaisseur équivaut à rajouter une sont d’autant plus fortes que cette masse est élevée. Ainsi, pour
épaisseur d’isolant, du type polystyrène expansé, de l’ordre de des produits sensibles aux variations de masse volumique appli-
1 mm. qués au pot de projection ou à la machine à plâtre (modes
Le qualificatif d’isolant est donc tout à fait abusif et ces produits d’application conduisant à de faibles quantités d’air entraîné), les
ne doivent pas être confondus avec les mortiers destinés à réali- valeurs de module d’élasticité et de résistance en flexion peuvent
ser une isolation thermique complémentaire extérieure, appliqués être pratiquement deux fois plus fortes qu’en machine à projeter
en épaisseur plus importante (au moins 4 cm) et de plus faible les mortiers.
masse volumique (généralement inférieure à 300 kg/m3).
10.2.3.5 Choix des produits
10.2.3.3.3 Fibres On trouve actuellement sur le marché une gamme très com-
Des fibres ont parfois été incorporées dans certaines formula- plète de produits se différenciant tant par leur masse volumique
tions, fibres d’amiante et fibres de cellulose en particulier, mais ne que par leurs caractéristiques, leur mode d’application et les types
sont plus utilisées aujourd’hui dans les enduits monocouches appli- de finition possibles.
qués sur maçonneries. L’emploi de fibres (verre, polypropylène) L’utilisation de teintes foncées est déconseillée dans tous les
reste limité à la formulation des enduits hydrauliques sur isolant. cas. Elles augmentent en effet les risques de fissuration du sup-
port par dilatation thermique du fait d’une plus forte absorption
10.2.3.3.4 Sables et liants du rayonnement solaire et accentuent les problèmes liés au nuan-
Les autres constituants, sables et liants, sont de même nature çage et aux efflorescences.
que pour les enduits traditionnels. Leur choix est cependant res-
treint du fait que la plupart des enduits monocouches assurent la 10.2.3.5.1 En fonction de la classification
finition d’aspect et doivent être réalisés avec des liants et des Le cahier des prescriptions techniques et de mise en œuvre de
sables dont les éléments fins sont de couleur blanche. Ce sont en mars 1991 renvoie à la classification MERUC pour le choix des
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M E R U C
Classe
Masse volumique Module d’élasticité Résistance Rétention d’eau Capillarité min. :
apparente (kg/m2) (MPa) à la traction (MPa) (humidification) (en %) 1/2 (en g/dm2)
Revêtements éventuels
Collage de carrelage sur enduit d’imperméabilisation Enduit à caractéristiques mécaniques élevées, classe E > 4 et R > 4
Application d’un enduit décoratif en épaisseur continue d’au moins Enduit décoratif à caractéristiques M, E et R de classe inférieure
5 mm ou égale à celle de l’enduit
enduits en fonction de la situation de la paroi et des conditions Certains enduits présentent une bonne adhérence sur le béton
atmosphériques lors de l’application et des revêtements éventuels lisse sans préparation particulière. D’autres nécessitent l’applica-
(tableau 14). tion préalable d’une couche d’accrochage.
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■ Modes d’application Lorsque le produit peut être utilisé en machine à plâtre, il faut
On distingue quatre modes d’application manuelle, au pot de veiller à utiliser un débit d’eau constant. L’excès d’eau de gâchage
projection ou avec un appareil analogue comme le sablon, à la doit être évité dans tous les cas. Le mélange ne doit pas être
machine à projeter les mortiers (gâchage discontinu), à la remouillé ni rebattu.
machine à plâtre (gâchage continu).
10.2.3.8.4 Application proprement dite
Si tous les enduits peuvent s’appliquer au pot de projection,
certains sont trop collants pour être appliqués manuellement, L’application est généralement effectuée en une ou deux
d’autres trop rêches pour passer dans les pompes à mortier. passes, de préférence espacées de quelques heures, suivant le
Enfin, ne peuvent être appliqués à l’aide des machines à plâtre, type de finition désiré. Lorsque la seconde passe ne peut être
généralement moins puissantes, que les enduits très plastiques et effectuée à la suite de la première ou dans les 24 heures, il y a
de composition particulièrement étudiée pour cet usage. De plus, lieu, dans tous les cas, pour assurer son accrochage, de réhumidi-
la machine à plâtre ainsi que le pot de projection conduisent fier l’enduit de la première passe avant l’application de la
généralement à des consommations plus importantes. seconde. Lorsqu’il est nécessaire de charger (épaisseur supérieure
à 20 mm), l’application doit être réalisée en deux couches espa-
cées d’au moins 48 heures.
10.2.3.7 Types de finition
En finition projetée, la première passe est soigneusement réglée
■ Finitions réalisables avec tous les produits mais non lissée. Son épaisseur doit être d’au moins 10 mm. C’est
Sont possibles les : en effet elle qui assure la fonction imperméabilisation.
• finitions « brutes de projection » ; En finition brute de projection, il faut veiller à maintenir
constante la pression d’air ainsi que l’angle et la distance de pro-
• finitions « écrasées » : les crêtes de la passe de finition sont jection afin d’éviter les différences de structure du relief.
écrasées régulièrement à la lisseuse après projection.
En finition grattée, l’épaisseur d’application est d’environ
■ Finitions réalisables avec certains produits 15 mm de façon à obtenir, après finition, une épaisseur de
On pourra opter pour : recouvrement d’au moins 10 mm.
• la finition « grattée » qui diminue les risques de faïençage et 10.2.3.8.5 Protection des enduits frais et jeunes
permet d’atténuer les irrégularités de teinte ; elle consiste à
éliminer la croûte de surface quelques heures après l’applica- Les enduits nécessitent, par temps chaud ou vent sec, une réhu-
tion ; midification le lendemain de l’application pour éviter une dessic-
cation prématurée, principalement en finitions « grattée » et
• la finition par projection de granulats de marbre dans l’enduit « mouchetis » tyrolien à grain sec et monté, plus sensibles à la
encore frais.
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dessiccation.
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plus soutenue. Il est donc fortement déconseillé d’appliquer des 10.2.3.10 Désordres affectant la durabilité
enduits de teinte soutenue par temps froid (température inférieure
Les désordres les plus fréquents restent les fissurations
à 8 °C environ) et humide.
d’enduits liées à la fissuration du support (au niveau des dalles de
Si ce phénomène est par trop gênant, il peut être atténué par un plancher notamment), les décollements sur béton banché dus à la
lavage à l’eau acidulée (10 % d’acide chlorhydrique) ou à l’aide de présence d’huile de démoulage et le grillage de l’enduit par temps
produits destinés à cet usage, accompagné d’un brossage éner- chaud, les applicateurs ne réhumidifiant l’enduit que trop rare-
gique et suivi d’un ou de plusieurs rinçages. ment le lendemain de l’application.
Ces désordres sont en régression sensible grâce à une meil-
10.2.3.9.4 Spectres leure maîtrise des formulations des produits et à un plus grand
On désigne généralement sous le terme de spectre ou de fantôme savoir-faire des applicateurs.
la réapparition des joints de la maçonnerie au travers de l’enduit Ainsi, une étude de l’agence Qualité Construction sur l’évolution
(figure 8). Ce phénomène peut être permanent ou visible unique- de la sinistralité montre que le taux de sinistres relatifs aux
ment lorsque l’enduit est mouillé. Il provient du fait que, après appli- enduits de façade (par rapport à l’ensemble des sinistres déclarés)
cation, l’enduit ne tire pas uniformément en partie courante et au est passé de 4,8 % à 2 % avec moins de sinistres dans les mono-
niveau du joint, ce qui provoque une différence de teinte et, éven- couches que dans les enduits traditionnels.
tuellement, une différence de caractéristiques de l’enduit.
Cela est dû essentiellement à une absorption différentielle du 10.2.3.10.1 Fissuration
support avant prise de l’enduit, la porosité des éléments de Dans de nombreux cas, les fissurations d’enduits trouvent leur
maçonnerie et du mortier de joint étant différente. C’est fréquem- origine dans le comportement des maçonneries-supports (joints mal
ment le cas par : bourrés ou trop épais, fissuration oblique dans les angles de baies,
• temps chaud, sur maçonneries de briques non humidifiées : fissuration horizontale à mi-hauteur en maison individuelle, fissura-
le joint apparaît alors en clair ; tion au niveau du plancher). La fissuration peut également être due
à des épaisseurs d’application trop importantes, à de brusques
• temps humide, sur maçonneries gorgées d’eau : le joint appa- variations d’épaisseur ou à des décollements.
raît alors en foncé.
Ces phénomènes sont d’autant plus prononcés que l’épaisseur 10.2.3.10.2 Pénétration d’eau
de l’enduit est plus faible et l’épaisseur du joint plus forte. Ils En l’absence de fissures, les pénétrations d’eau par porosité de
peuvent être nettement atténués en humidifiant préalablement les l’enduit sont rares et essentiellement dues à des épaisseurs de
supports desséchés et très absorbants et en réhumidifiant l’enduit recouvrement du support insuffisantes.
le lendemain de son application afin de permettre un durcissement
homogène. Par temps froid et humide, la formation d’efflores- 10.2.3.10.3 Décollement
cences sur les endroits les plus lents à sécher peut amplifier le
phénomène de spectres. Le décollement de l’enduit est généralement consécutif à une
mauvaise préparation du support :
Certains spectres peuvent être également causés ou accentués
par la présence de fissures au niveau des joints de maçonnerie du • présence d’huile de démoulage ou de poussières ;
fait de l’absorption capillaire de ces fissures. • humidification insuffisante ;
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P
O
U
Les ciments R
E
par Williams PAUCHET
Ex maître d’œuvre de la Défense nationale et en indépendant
N
Formateur en direction de chantier
S
Normes A
NF P15-301 Juin 1994 Liants hydrauliques – Ciments
courants – Composition, spécifi-
NF EN 413-1 Septembre 2012 Ciment à maçonner – Partie 1 :
Composition, spécifications et
V
O
cations et critères de conformité critères de conformité
[Annulée le 7 septembre 2015]
NF EN 933-11 Juillet 2009 Essais pour déterminer les carac-
NF P15-302 Septembre 2006 Liants hydrauliques – Ciments à téristiques géométriques des gra-
usage tropical – Composition,
spécifications et critères de
conformité
nulats – Partie 11 : essai de
classification des constituants de
gravillons recyclés
I
NF P15-307 Décembre 2000 Liants hydrauliques – Ciments à
maçonner – Composition, spéci-
fications et critères de confor-
NF EN 1008 Juillet 2003 Eau de gâchage pour bétons –
Spécifications d’échantillonnage,
d’essais et d’évaluation de l’apti-
R
mité [Annulée le 18 juin 2016] tude à l’emploi, y compris les
eaux des processus de l’industrie
NF P15-311 Janvier 1996 Chaux de construction – Défini- du béton, telle que l’eau de
tions, spécifications et critères de
P
gâchage pour béton
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conformité. [Annulée le
1er octobre 2007] NF EN 1097-1 Août 2011 Essais pour déterminer les carac-
téristiques mécaniques et phy-
L
NF P15-314 Février 1993 Liants hydrauliques – Ciment siques des granulats – Partie 1 :
prompt naturel détermination de la résistance à
l’usure (micro-Deval)
NF P15-315 Avril 1991 Liants hydrauliques – Ciment alu-
U
mineux fondu [Annulée le NF EN 1097-3 Août 1998 Essais pour déterminer les
31 décembre 2006, remplacée caractéristiques mécaniques et
par NF EN 14647 de physiques des granulats – Par-
tie 3 : méthode pour la détermi-
S
décembre 2006]
nation de la masse volumique
NF P15-317 Septembre 2006 Liants hydrauliques – Ciments en vrac et de la porosité
pour travaux à la mer intergranulaire
NF P15-318 Septembre 2006 Liants hydrauliques – Ciments à NF EN 1097-10 Juillet 2014 Essais pour déterminer les carac-
teneur en sulfures limitée pour téristiques mécaniques et phy-
béton précontraint siques des granulats – Partie 10 :
hauteur de succion d’eau
NF P15-319 Janvier 2014 Liants hydrauliques – Ciments
pour travaux en eaux à haute NF EN 1744-1+A1 Février 2014 Essais visant à déterminer les
teneur en sulfates propriétés chimiques des granu-
lats – Partie 1 : analyse chimique
NF P15-433 Février 1994 Méthodes d’essais des ciments –
Détermination du retrait et du NF EN 1744-3 Novembre 2002 Essais pour déterminer les pro-
gonflement priétés chimiques des granulats –
Partie 3 : préparation d’éluats par
NF P18-210 Mai 1993 DTU 23.1 – Travaux de bâtiment lixiviation des granulats
– Murs en béton banché – Cahier
des clauses techniques. (change- NF EN 1744-4 Avril 2006 Essais pour déterminer les pro-
ment de statut du DTU 23.1 de priétés chimiques des granulats
février 1990) – Travaux de bâti- – Partie 4 : détermination de la
ment sensibilité à l’eau des fillers pour
mélanges bitumineux
XP P18-540 Octobre 1997 Granulats – Définitions, confor-
mité, spécifications [Annulée le NF EN 1744-5 Janvier 2007 Essais pour déterminer les pro-
1er juin 2005] priétés chimiques des granulats –
Partie 5 : détermination des sels
NF EN 196.1 Septembre 2016 Méthodes d’essais des ciments – chlorures solubles dans l’acide
Partie 1 : détermination des NF EN 14647 Décembre 2006 Ciment d’aluminates de calcium
résistances – Méthodes d’essais – Composition, spécifications et
des ciments critères de conformité
NF EN 196-3 Septembre 2017 Méthodes d’essai des ciments – P10-202 Avril 1994 DTU 20.1. Travaux de bâtiments
Partie 3 : détermination du temps – Ouvrages en maçonnerie de
de prise et de la stabilité petits éléments – Partie 1 : cahier
NF EN 196-6 Décembre 2018 Méthodes d’essai des ciments – des clauses techniques – Par-
Détermination de la finesse tie 2 : règles de calcul et disposi-
tions constructives minimales –
NF EN 197.1 Avril 2012 Ciment – Partie 1 : composition, Partie 3 : guide pour le choix des
spécifications et critères de types de murs de façades en
conformité des ciments courants fonction du site (Référence com-
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E
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A
V
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P
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