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CONTRIBUTION A
L’ETUDE DU BETON DE
SABLE - APPLICATIONS
Promotion 2006
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
CONTRIBUTION A L’ETUDE DU
BETON DE SABLE -
APPLICATIONS
Date de Soutenance : 03 Aout 2007
MEMBRE DE JURY :
Membres du Jury :
Docteur RANARIVELO Michel, Chef de Département Sciences des Matériaux et
Métallurgie ;
Ce mémoire n’a pas pu voir le jour sans l’aide et la collaboration de plusieurs personnes à
qui nous adressons nos vifs et sincères remerciements. En particulier, nous adressons notre
profonde reconnaissance à :
qui malgré leurs responsabilités, ont bien voulu accepter d’examiner ce mémoire ;
• Toute ma famille ;
• Tous ceux qui ont contribué de près et de loin dans la réalisation de ce mémoire.
Sur ce merci !
Sommaire
REMERCIEMENT
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
Partie : I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
B/ BÉTON DE SABLE
CHAPITRE V / GENERALITES
CHAPITRE VII / PRATIQUES D’UTILISATION DES BETONS DE SABLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 01 : Les cinq types de ciment de la norme européenne.
Figure n° 25 : Rélation entre ouvrabilité et le dosage (e+v) d’une matrice pour une mise en
œuvre donnée
Figure n° 26 : Coefficient d’activité du filler calcaire (modèle)
INTRODUCTION
GENERALE
Face à telle situation, l’étude du béton de sable a été menée dans le but de rendre possible
l’utilisation de béton sans gravillon, sans pour autant perdre les performances techniques
essentielles. Telle technicité a fait l’objet de nombreuses études, en particulier, en France et au
Canada. A Madagascar, elle présente un intérêt économique important en résolvant, à titre
d’exemple, le problème d’absence des gravillons dans les zones côtières. Ainsi, on assiste à une
valorisation des ressources en sable assez abondantes dans nombreuses zones de la Grande île.
Etant donné les intérêts indubitables qu’apporte le béton de sable, une étude sur ses
applications est à promouvoir chez nous. Aussi, serions-nous amenés à axer notre thème de
mémoire sur la « Contribution à l’étude du béton de sable – applications ». L’objectif consiste
donc à renforcer l’étude de béton de sable en nous inspirant des formules existantes pour assurer la
durabilité de l’ouvrage.
Pour atteindre cet objectif, notre plan sera divisé en deux parties. La première partie sera
consacrée à l’Etude bibliographique. On entamera dans la deuxième partie l’Etude expérimentale
et les applications.
Partie : I ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
Nombreuses sont les études faites et les documents déjà élaborés en matière de béton de
sable et le présent ouvrage tâche de réunir tous ces renseignements en dispersion. Or, le béton de
sable n’est autre qu’une famille de béton classique, il convient, ainsi, d’examiner en premier lieu
les compositions minéralogiques, les différentes caractéristiques, les types existants et la méthode
de formulation du béton classique. Après, nous allons voir ce qui est du béton de sable, une
section qui aborde des études sur des généralités.
CHAPITRE I / GENERALITES
CHAPITRE I / GENERALITES
I / Définition
On traite ici comme béton tout aggloméré composé de granulats, de nature et de
dimensions quelconques, et d'un liant durcissant avec l'eau par cristallisation physico-chimique et
éventuellement d'adjuvant. Les granulats constituent l'ossature du matériau; l'eau et le liant se
combinent pour constituer une sorte de colle qui réunit entre eux les granulats. Selon la nature des
granulats utilisés on distingue : le béton cyclopéen (avec les moellons), le béton de cailloux (gros
béton), le béton de gravillons (petit béton) et le béton de sable, mortier avec les sables fins ou gros
suivant l'emploi.
On dit que le béton est plein lorsque le mortier remplit exactement les vides entre les
éléments gros, mais il est dit creux ou maigre si le mortier est insuffisant pour remplir les vides.
Un béton binaire est un béton fabriqué avec deux composants inertes, tels que sable et
gravier par exemple, et ternaire s'il est composé de trois granulats comme sable, gravier et
gravillons.
II / Historique
Le béton avait pris ses pas après le mortier. Il est à noter que le mortier serait très ancien,
citant les colonnes d'Egypte, en pierre artificielle qui date de 3600 ans avant notre ère. Les plus
anciens mortiers reconnus sont ceux des maçonneries de remplissage, des pyramides et ceux des
citernes et de tombeaux étrusques.
Ce sont les Romains qui développèrent l'art des mortiers de chaux grasses, en y associant
la pouzzolane (cendre du Vésuve à Pouzzoles) pour la prise hydraulique et qui en fixèrent la
technique. Dans cette période, du règne de la chaux grasse, à durcissement trop lent pour
permettre la tenue du béton en élévation, il ne fut employé que pour les aires (routes, dallages,
planchers...) et les fondations.
élévation.
Coignet exécuta, en l847, le premier immeuble en béton coffré, puis des pièces moulées et
en 1852 un plancher avec poutrelles en fer et en béton coulé (terrasse à Saint- Denis).
Le béton armé de fers ronds apparut en 1848, avec le bateau Lambot, Le béton armé s'est
étendu ensuite à toutes les constructions portantes chargées. Entre 1930 et 1950, on construit les
premières réalisations en béton précontraint. Ce nouvel essor est apporté par Eugène
FREYSSINET.
Les premières études systématiques sur les bétons eurent lieu en France et sont dues aux
Ingénieurs des Ponts et Chaussées.
Les travaux de R.Féret sont considérables. En 55ans, il donne près de 200 publications
sur les liants, les mortiers, les bétons, mais son étude de 1892. Complétée par celle de
1896 et qui n'a pas de correspondance nulle part, était déjà déterminante pour la
découverte des lois du béton.
En 1925 Bolomey propose une loi continue qui reprend celle de Ful1er sur la
granulométrie et composition.
Le Clerc du Sablon en 1927 a fait une étude de résistance liée à la compacité du béton.
En 1940, R.Valette a fait une étude de la résistance des bétons en fonction du rapport
gravier / sable.
En 1942, Faury donna une étude générale du béton et proposa une nouvelle
granulation type, variante assouplie des granulations continues antérieures
Actuellement, les recherches et les études sur les bétons ne cessent d'évoluer, dans le but
d'améliorer leurs performances et aussi pour les rendre plus économique
III – 1 / Liants
Les liants hydrauliques sont constitués par les ciments et les chaux hydrauliques.
Aujourd'hui, l'emploi de la chaux existe encore mais son emploi se substitue considérablement à
l'utilisation du ciment faute de sa prise trop lente et sa faible résistance Dans cette étude nous ne
considérons que les ciments.
• Définition
o Du clinker qui est obtenu par cuisson, jusqu'à fusion partielle, d'un mélange dosé et
homogénéisé comprenant essentiellement de la chaux, de la silice, de l'alumine et l'oxyde
de fer;
o Du laitier qui est obtenu par refroidissement brusque de la scorie en fusion
provenant des hauts fourneaux;
o De la pouzzolane ou des cendres volantes en provenance des centrales thermiques;
o Des fillers qui sont obtenus par broyage de roches de qualités convenables et qui,
par leur granularité, agissent sur certaines qualités des ciments (maniabilité,...).
• Normalisation et classification
Plusieurs normes sont utilisées, pour la normalisation des ciments. Madagascar, les normes
en vigueur et utilisées par les laboratoires de contrôle sont celles publiées par l’AFNOR.
La norme de référence des ciments courants est la norme européenne EN 197-1 publée par
AFNOR sous la référence NF EN 197-1, est subdivisée en trois rubriques:
- une première partie descriptive qui définit les constituants du ciment et délimite les
différents types de ciments;
- une deuxième partie qui fixe les classes de résistance, les spécifications mécaniques et
physico-chimiques;
- une troisième partie consacrée aux critères de conformité, les procédures de leur
Dans la norme NF EN 197-1, les ciments courants sont subdivisés en cinq types selon la
nature et la proportion des constituants.
Type Désignation
CEM I
Ciment Portland
CEM II / A ou B
Ciments Portland composés
CEM III / A,B ou C
Ciment de haut fourneau
CEM IV / A ou B
Ciment pouzzolaniques
CEM V / A ou B
Ciments composés
Les ciments de la norme NF EN 197-1 sont définis comme ciments courants, à l’instar des
autres ciments plus spécifiques, dans la composition, la fabrication et/ou l’utilisation. Le tableau
suivant donne une description détaillée des différents types de ciments courants.
(1) : Les valeurs données se réfèrent à la somme des constituants principaux et secondaires.
(2) : Signification des lettres :
Quantité des constituants principaux (autres que le clinker) :
o A : 6 à 20 %
o B : 21 à 35 %
o C : 36 à 65 %
Nombre : la lettre M pour signaler qu'on a au moins 2 constituants principaux
Noms :
o S : laitier de haut fourneau
o D1 : fumée de silice
o P : pouzzolane naturelle
o Q : pouzzolane naturelle calcinée
o V : cendres volantes siliceuses
o W : cendres volantes calciques
o T’ : schiste calciné
o L ou LL : calcaire
(3) : La proportion de fumée de silice est limitée à 10 %
4) : Présence de plusieurs constituants principaux à différentes proportions
(5) : Les constituants principaux doivent figurer dans la désignation du ciment
(Symboles entre parenthèses)
(6) : Le laitier de haut fourneau est le seul principal ajout au clinker pour ce type de
ciments
(7) : Les principaux ajouts sont de la fumée de silice, de la pouzzolane naturelle et des
cendres volantes (D, P ou Q et V ou W)
Pour bénéficier pleinement de l’activité hydraulique des fines d'addition, on privilégiera
souvent les CPA par rapport aux CPJ.
Tableau n°03 Exigences sur les caractéristiques physiques et chimiques du ciment selon la norme
NF P 15 301
TYPE DE CLASSE DE EXIGENCES
PROPRIETES
CIMENT RESISTANCE (%)
CPA
Perte au feu CHF Toutes classes 5,0
CLK
Oxyde de
CPA Toutes classes 5,0
magnésium
CPA
Résidu insoluble CHF Toutes classes 5,0
CLK
35
CPA 35R < 3,5
CPJ 45
Sulfates (SO3) CPZ 45R
CLC 55
< 4,0
55R
CHF Toutes classes
Toutes classes sauf
< 0,10
Chlorure Tous types 55R
55 < 0,05
Le liant équivalent est constitué de ciment CPA et d'une addition normalisée venant en
substitution partielle du ciment (cendre volante, addition calcaire, laitier vitrifié moulu de haut
fourneau, filler siliceux ou fumée de silice).
La norme XPP 18 305 définit précisément le liant équivalent et les conditions d'emploi des
additions par :
o un rapport maximal addition / addition + ciment CPA qui dépend de la nature
de l'addition et de la classe de l'environnement ;
o un coefficient K de prise en compte des additions, spécifique à leur nature ;
o le liant équivalent C'est ainsi définit par la relation : C’ = C + k1 A ; [1]
o La hauteur maximale d'addition prise en compte dans le liant équivalent est fixé
par A / (A+C) ;
Avec ,
III-1-3/ Propriétés
La finesse de mouture d'un ciment est caractérisée par sa surface spécifique ou surface
développée totale des grains contenus dans une masse donnée. Cette finesse, mesurée
2
conventionnellement selon la norme NF P-15-442, est exprimée en cm /g. En générale, elle est de
2700 à 3500cm2/g (surface spécifique Blaine).
III-2/ Granulats
III-2-1/ Définition
Les granulats sont des débris rocheux de diamètre compris entre 0 et 125mm. Ils peuvent
provenir de la carrière ou extraits du lit de rivières. Ils constituent le squelette du béton. Selon les
formulations retenues, ils forment de 70 à 90 % en masse de un mètre cube de béton.
III-2-2/ Classifications
III-2-3/ Propriétés
Les granulats employés pour la confection des bétons doivent satisfaire à un certain
nombre de conditions visant particulièrement :
Les caractéristiques physiques et chimiques de leur roche d'origine : ils doivent provenir
des roches inertes, c'est à dire sans action sur le ciment et inaltérable à l'air et à l'eau. Ils ne doivent
pas contenir d'impuretés nuisibles aux propriétés essentielles du béton ou susceptibles d'altérer les
armatures et les autres matériaux.
Ce sont notamment :
Les matériaux contenant des plaquettes ou des aiguilles sont défectueux; les granulats qui
contiennent une forte proportion de ces grains de mauvaise forme doivent être rebutés.
III-2-4/ Sables
Le sable est constitué par des grains provenant de la désagrégation des roches; la grosseur
de ces grains est généralement inférieure à 6 mm.
Le sable utilisé doit être propre; en particulier, il ne doit comporter ni terre, ni matières
organiques, ni argile (fines).
III-2-5/ Pierrailles
Les pierrailles sont constituées par des fragments de roches dont la grosseur est
généralement comprise entre 5 et 25 mm. Elles peuvent être extraites du lit des rivières (matériaux
roulés) ou obtenues par concassage de roches dures (matériaux concassés). Les roches constituant
les pierrailles doivent être dures, propres. Le poids de un mètre cube de pierrailles est d'environ
1400 kg.
III-3 / Eau
La quantité d'eau employée pour le gâchage du béton est toujours supérieure à celle
nécessaire pour l'hydratation du ciment. La quantité d'eau de gâchage introduite dans la
composition du béton influe, d'une part sur la qualité du béton, et d'autre part sur la facilité de mise
en œuvre. L'eau entrant dans la composition du béton doit être pure, sans acide, ni alcali. L'eau de
mer doit être à éviter dans toute la mesure du possible.
La normalisation officielle prescrit que les eaux employées pour le gâchage des bétons, ne
doivent pas contenir des matières en suspension, ni être chargées de sels dissous au-delà de
certaines proportions :
Impuretés
Qualité du béton
En suspension Dissoute
Pour les bétons de
2g/L 15g/L
qualités
Autres bétons 5g/L 30g/L
III-4-1/ Définition
Les adjuvants sont des produits chimiques «purs » ou des mélanges de produits organiques
ou minéraux qui sont généralement incorporés aux bétons lors du malaxage ou lors de la mise en
œuvre. Leur efficacité est liée à l'homogénéité de leur répartition dans la masse du béton.
L'utilisateur peut être amené à utiliser simultanément plusieurs adjuvants ayant des fonctions
différentes, soit pour obtenir des effets conjoints, soit pour corriger des effets secondaires non
recherchés ou amplifier l'une des fonctions principales.
L'efficacité et les effets secondaires de chaque adjuvant peuvent varier en fonction de son
dosage dans le béton et les divers composants de celui-ci, en particulier du ciment. Pour
l'interaction adjuvant-adjuvant, l'employeur doit s'assurer que les adjuvants utilisés sont
compatibles entre eux, et qu'ils sont de même marque.
• Fonction principale
Chaque adjuvant est définit par une fonction principale et une seule, caractérisée par la ou
les modifications majeures qu'il apporte aux propriétés des bétons et (ou) mortiers et (ou) coulis, à
l'état frais ou durci. L'efficacité de la fonction principale de chaque adjuvant peut varier en
fonction de son dosage et des matériaux utilisés.
• Fonction secondaire
secondaires s'étendant au même domaine. Les fonctions secondaires sont également caractérisées
par une efficacité qui est le plus souvent indépendante de celle de la fonction principale.
• Effets secondaires
L'emploi d'un adjuvant peut entraîner des conséquences dites effets secondaires qui sans
être recherchés n'en sont pas moins inévitables.
On distingue :
• Les plastifiants réducteurs dʹeau :
De leur rôle double, ils permettent à la fois d'offrir au béton une consistance humide et la
possibilité de réduire la quantité d'eau, la résistance du béton durci peut ainsi être notablement
augmentée. Ils se caractérisent souvent par un effet secondaire « retardateur de prise » marqué
lorsqu'on les utilise à un dosage élevé.
• Superplastifiants hautement réducteurs dʹeau :
Leur mode d'action est similaire à celui des plastifiants mais il se produit avec une intensité
bien importante.
• Rétenteurs dʹeau;
Ils ont pour fonction principale de réduire la tendance au ressuage des bétons. Ils sont
utilisés pour améliorer la cohésion des bétons fluides dont le sable manque d'éléments fins ou à
faible dosage en ciment.
• Entraîneurs dʹair
Les entraîneurs d'air permettent une diminution du dosage en eau à maniabilité équivalente
mais les résistances mécaniques sont cependant affaiblies et d'autant plus qu'elles sont plus
élevées. Ils améliorent aussi la plasticité et l'ouvrabilité du béton. y Accélérateurs de prise et de
durcissement : Ils augmentent la vitesse d'hydratation du ciment donc permettent sa prise rapide.
Ils sont utilisés souvent pour les bétonnages par temps froid ou pour les travaux urgents. Les
résistances peuvent être légèrement diminuées
• Retardateurs :
Ils agissent chimiquement comme les accélérateurs en retardant plus ou moins longtemps
l'hydratation du ciment. Ils prolongent la durée de vie du béton frais
• Hydrofuges :
Ce sont des adjuvants qui, introduits dans la masse du béton, ont pour fonction principale
d'en diminuer l'absorption capillaire. Ils ne sont vraiment efficaces que si le béton est bien
compact et homogène et que toutes les précautions sont prises afin d'éviter la formation des
fissures.
Adjuvants Nature
• Sucres et gluconates
Retardateurs • Acides citriques et tartriques
• Oxyde de zinc, les phosphates
De prise :
Alcalis, carbonates et sulfate de soude ou de
Accélérateurs potasse
De durcissement :
Chlorure et carbonate
Plastifiant réducteur d'eau Lignosulfonates
• Résine vinsol
Entraîneurs
• Aryl alkyl sulfonates
• Résine mélanine sulfonces
Superplastifiant • Naphtalene- sulfonates
• Vinyl sulfonate
Rétenteurs d'eau • Methyl cellulose ( methocel)
III-4-5 / Utilisations
Adjuvants Utilisation
• Nécessité d'une bonne ouvrabilité
Superplastifiants • Préfabrication
• Bétons à hautes résistances
• Transport pneumatique du béton
• Béton coulé sous l'eau
• Béton maigre : blancs, blocs
Plastifiants • Béton routier
• Sable manquant de fines
• Béton très ferraillé
• Injection (coulis et mortiers)
• Décoffrage rapide
• Temps froid - préfabrication
Accélérateurs • Travaux d'étanchement, cachetage,
• Réparation rapide, pistes d’aérodrome, routes,
scellement
• Temps chaud
• Injection à grande profondeur (élévation de température)
Voile d'étanchéité
• Transport de béton sur longue distance
Retardateurs
• Reprise de bétonnage – confection de béton avec
granulats apparents (parements lavés)
• Parois moulées dans le sol
• Coulage en contenu
Route, barrage, ponts - travaux
Entraîneurs d'air Ouvrages exposés à l'action des eaux agressives
Bétons extrudés
I / Caractéristiques physiques
La masse volumique des bétons est comprise entre 2000 et 2400 kg/m3. Cette masse
volumique peut augmenter suivant les modalités de mise en œuvre et, avec une forte vibration, elle
peut atteindre jusqu'à 2500 - 2800kg/m3
Ce coefficient varie avec le dosage en ciment, il est d'autant plus grand que le dosage est
plus élevé; sa valeur moyenne qui vaut environ 10-5 est voisine de celle relative à l'acier. Le
coefficient de dilatation thermique du béton dépend de sa composition et de la température.
Il est compris, pour des températures normales, entre 9 et 12 10-6
Ce retrait dépend :
o De la composition du béton (dosage du ciment, quantité d'eau de gâchage);
o État hygrométrique du milieu ambiant (humidité, température ambiante);
o De la géométrie de la pièce.
Le retrait hygrométrique peut engendrer des fissurations au niveau de la pièce en béton.
Pour cela, considérons les types de retrait suivant :
o Le retrait d'autodissociation ou retrait endogène;
o Le retrait plastique;
o Le retrait thermique.
On a constaté que le retrait était plus important lorsque le béton était conservé en étant
soumis à une compression. Il existe donc un retrait sous charge, ou fluage, qui vient s'ajouter au
retrait hygrométrique.
o Composition du béton;
o Géométrie de la pièce;
o Humidité et température ambiante;
o Age du béton lors de l'application de la charge,
o Mode et niveau de sollicitation.
[2]
[3]
[4]
Si v est négligeable :
[5]
On a alors :
[6]
D'après BOLOMEY:
• Dosage minimal en ciment :
Les dosages minimaux en ciment indiqués dans la norme P 18 011 sur la classification des
environnements sont fixés à :
Les valeurs de quelques dosages minimaux en ciment sont données dans le Tableau n°9 qui
suit :
D en
5 6,3 8 10 12.5 16 20 25 31.5 40 50 63 80 100
mm
700
c ≥ 5
500 480 460 440 420 400 385 370 350 335 320 305 290 280
D
600
c ≥ 5
435 415 395 378 362 345 330 315 300 288 275 262 250 240
D
500
c ≥ 5
362 345 330 314 301 287 274 263 250 239 228 218 208 200
D
• Lʹâge du béton :
• Lʹeau de gâchage et porosité:
Si e est dans la formule de Féret la quantité totale d'eau, eh serait la quantité nécessaire à
l'hydratation du ciment. Il y aura en effet une quantité excédentaire d'eau eex telle que :
[10]
eex = e − e h
qui est à l'origine de vides qui s'ajoutent aux vides physiques de volume v en constituant la
porosité du béton (eex = e - eh)
Ainsi, pour un dosage donné de ciment, la résistance est d'autant plus grande que la
porosité du béton est plus faible
• Rapport E/C (OU C/E) :
La quantité d'eau de gâchage du béton est caractérisée par le rapport E/C qui indique le
poids de l'eau par rapport à celui du ciment. Il faut réduire autant que possible cette valeur car elle
a une influence négative sur la résistance à la compression : plus E/C augmente plus cette
résistance diminue.
• La compacité :
Par une action mécanique de serrage et de compactage du béton frais en œuvre, on pourra
diminuer le degré de vide. Ainsi, plus le béton est compact plus on améliore sa performance.
• Utilisation des adjuvants et additifs :
L'utilisation des adjuvants fait réduire la quantité d'eau employée, ce qui implique la
diminution de la valeur E/C et donne une bonne résistance à la compression.
• La température et lʹhumidité :
La chaleur accélère la prise et le durcissement du béton alors que le froid allonge la durée
de prise et peut même l'arrêter complètement. Le degré de l'humidité du milieu de conservation a
une influence importante sur la résistance du béton.
[11]
Elle dépend en général de la quantité d'eau de gâchage. Elle caractérise aussi le béton frais
et son ouvrabilité. Un dosage en eau suffisante est un facteur d'ouvrabilité; cependant il ne faut en
jouer qu'avec discernement, car son augmentation entraîne une baisse des qualités intrinsèques du
béton. En effet, on peut avoir recours à des adjuvants plastifiants ou superplastifiants qui
permettent d'augmenter les qualités de plasticité, fluidité et ouvrabilité tout en diminuant le dosage
en eau, ce qui entraîne alors une amélioration de la résistance. La consistance du béton frais peut
être évaluée avec la méthode d'affaissement au cône d'Abrams (ou Slump Test), ou par le test
C.E.S.
III-2 / La compacité
L'importance de la compacité, est capitale, du point de vue non seulement des résistances
mécaniques, mais aussi de toutes les propriétés du béton.
Il est reconnu que le retrait dépend non seulement de la quantité du ciment, de son dosage,
de l'état hygroscopique de l'air et de la température, mais aussi, et surtout, de la compacité du
béton.
La contraction du matériau durcissant à l'air diminue très rapidement, toutes choses égales
d'ailleurs, à mesure que sa compacité augmente. Le module d'élasticité du béton, c'est-à-dire sa
rigidité, croît très sensiblement dans les mêmes conditions. Toute augmentation de la compacité a
pour conséquence également de diminuer l'amplitude des déformations lentes du béton sous
charges et d'atténuer très sensiblement les risques de fissuration des pièces armées, fléchies ou
étirées.
La résistance du béton aux intempéries et à l'action des eaux agressives croît également
avec la compacité; si l'on veut éviter la désagrégation du béton, il convient, avant tout, de lui
composer une ossature inerte aussi compacte que possible. La perméabilité aussi est liée
également à la compacité. En résumé, toutes les qualités essentielles du béton varient dans le
même sens que sa compacité
Nous savons que le béton tire du granulat une part de sa résistance et plus particulièrement
du gros granulat. Il est donc nécessaire d'employer des granulats de qualité et de dimension
maximale, celle-ci devant rester compatible avec une facilité de mise en oeuvre.
D'une part, considérons la surface spécifique d'un granulat, cette surface qui consomme de
la «colle » (liant), décroît rapidement en fonction de la grosseur des grains. Donc, le dosage en
ciment est d'autant plus élevé que les grains seront plus fins; mais l'augmentation du dosage en
ciment accentue le phénomène de retrait.
D'autre part, une augmentation de la grosseur des grains de valeur g à la valeur G entraîne
une réduction de l'intensité de fluage dans la proportion :
On appelle « effet de paroi » la plus ou moins grande difficulté qu'il y a à bien remplir un
moule dans lequel les surfaces en contact avec le béton (coffrage, armatures, gaines...) sont plus
ou moins importantes par rapport au volume.
Le béton se serre mal au voisinage des surfaces rigides (armature et paroi des moules).
Pour un moule donné, l'effet de paroi est caractérisé par le rapport D/r où D est le diamètre
maximal des grains ; r le rayon moyen des moules avec :
[12]
Détermination de D
[13]
Où :
d1 : la plus grande des passoires, sur laquelle on recueille les plus gros éléments [mm]
Choix de r
Pour le calcul de r, le volume de la macle à considérer est celui de ses parties les plus
ferraillées (et non pas de celui de la pièce entière).
Choix de D en fonction de r
Dans la pratique, on choisit D de telle sorte que : 0,8 < (D / r) < 1 (ce qui correspond à
utiliser des graviers dont 20mm < D < 25 mm.
III-6 / Le ressuage
Le ressuage correspond à l'exsudation superficielle d'une partie de l'eau de gâchage à la
surface supérieure du béton frais.
Le béton se tassera d'autant plus rapidement et d'autant plus en valeur absolue que :
La corrosion du béton est sa désagrégation due par divers facteurs autant internes
qu'externes du béton. Parmi eux, considérons les principaux phénomènes qui entraînent cette
désagrégation.
III-7-2/ Alcalis-réaction
Au sein du béton peuvent se produire des réactions chimiques entre certains constituants
amorphes et mal cristallisés de silices, de silicates ou de carbonates contenus dans les granulats et
les éléments alcalins (sodium, potassium) en solution dans la pâte liante. L'ensemble de ces
réactions s'appelle « alcalis- réaction ».
Ces éléments alcalins peuvent provenir du ciment utilisé, de l'eau de gâchage, des
granulats composant le béton et aussi de l'extérieur.
Si l'une des conditions suivantes n'est remplie, il n'y a pas risque d'alcali-réaction :
III-7-3/ Carbonatation
Elle est due à l'action de l'acide carbonique qui se trouve dans l'atmosphère (en faible
quantité environ 0,5‰) sur la chaux libérée par l'hydratation des constituants du clinker :
L'effet de la carbonatation est la diminution du pH basique (11 à 12) du béton à des valeurs
inférieures à 9 neutralisant ainsi progressivement l'alcalinité du béton et son rôle «passivant » sur
la corrosion des armatures.
Plus le béton est compact, moins poreux et plus étanche, plus la carbonatation diminue.
Formule chimique:
CHAPITRE III /
CHAPITRE III / DIFFERENTS TYPES DE BETONS
DIFFERENTS TYPES DE BETONS ET UTILISATIONS - ADDITIFS
ET UTILISATIONS - ADDITIFS
• En travaux publics :
- chaussées routières et autoroutières;
- grand barrage massif;
- pavés autobloquants;
• En ouvrages miniers
- étanchéité des galeries et puits;
- tubages des puits de forages;
- …
Le béton armé s'obtient en coulant le béton, à l'état pâteux, à l'intérieur d'un moule appelé
coffrage, moule qui peut être en bois ou métallique, et dans lequel on a, au préalable disposé les
barres d'aciers.
Dans l'association béton acier qui forme le béton armé, on peut répartir les rôles de chacun
des constituants de la manière suivante :
Les armatures de précontraintes sont constituées par des torons, des fils ou barres en aciers
à haute limite élastique disposés à l'intérieur de gaines ou de tube métallique ou plastique : les
conduits. L'ensemble constitue les câbles. Les aciers ont des résistances à la rupture de l'ordre de
1800 à 2000 Mpa.
Il faut noter que sans une mise en tension préalable, l'allongement d'un tel acier serait
beaucoup grand pour que le béton puisse le suivre sans fissuration excessive.
II/ Additifs
II-l / Définition
Par définition, un additif est un produit incorporé pour modifier certaines propriétés du
béton ou pour lui conférer des propriétés particulières
Il existe plusieurs types d'additifs admissibles dans le béton; parmi eux citons les suivants :
Les plus couramment utilisés sont les fillers calcaires et les cendres volantes. Ils sont
utilisés surtout en raison de leur rôle de remplissage afin d'éliminer les vides présents dans les
bétons.
On utilise particulièrement des colorants pour des raisons d'esthétique. Pour la plupart, ce
sont des oxydes minéraux.
I/ Principe de formulation
Pour aboutir à la formulation du béton, nous pouvons suivre les étapes que nous montrent
le schéma suivant :
Les données à recueillir sont les données spécifiques liées à l'usage du béton, à savoir
o Nature de l'ouvrage;
o Mode de mise en place du béton et la puissance de serrage;
o Importance du ferraillage;
o Exigences spécifiques (de l'utilisateur ou du cahier des charges).
I-3/ Formulation
Son objectif est de déterminer, en fonction des paramètres visées et des caractéristiques des
matières premières, par des méthodes adéquates (FAURY, DREUX, JOISEL ,...) les dosages des
différents constituants.
Nous obtenons ainsi, à la fin de cette étape, les proportions de chacun des constituants pour
un mètre cube de béton.
La formule obtenue précédemment n'est que théorique. Pour valider la composition il nous
faut alors un test au laboratoire. On peut y vérifier les formules estimées.
I-5/ Modifications
Des modifications sont possibles afin d'améliorer la formulation si on n'aboutit pas aux
spécifications demandées. Si on démontre l'incompatibilité entre deux caractéristiques à obtenir,
on peut faire aussi une modification au niveau des données.
Il est nécessaire de connaître si le béton est non armé ou armé ou il s'agit d'un béton
précontraint. Dans le cas du béton armé et précontraint, il est indispensable de connaître les
dispositions des armatures et l'intensité du ferraillage.
Elle est en générale définie par la résistance en compression sur cylindre à 28 jours. D'où
on peut choisir directement le dosage approximatif en ciment dont on devra connaître la classe
vraie FCE (c'est la résistance du ciment à 28 jours) sur laquelle on peut compter en moyenne. Mais
il faut noter que la résistance à viser est toujours un peu plus élevée que celle demandée :
RC = RC28 + 15%
II-2/ Formulation
Il faut tout d'abord calculer la valeur de C/E à l'aide de la formule (valeur approximative)
[15]
G : coefficient granulaire
Donc,
Connaissant ainsi la valeur de C/E, on peut fixer arbitrairement le dosage en ciment à l'aide
de l'abaque suivant, en fonction de la valeur de l’affaissement correspondant à l’ouvrabilité désirée
Figure n°04 Variation de la correction en eau si la dimension maximale des granula est
différente de 25mm
La quantité d'eau totale (sur matériaux supposés secs) étant ainsi approximativement
déterminée. On obtiendra la quantité d'eau à ajouter sur les granulats humides en déduisant
l'apport (contenu dans les granulats) à l'aide des indications du Tableau qui suit :
Tableau n°14 : Teneur en eau approximative des granulats courants en litres pour un mètre cube de
matériau (en volume apparent)
Humide 40 à 60 20 à 40 10 à 30 10 à 20
On obtiendra l'apport d'eau par rapport au poids des granulats en divisant les quantités
données dans le Tableau n°14 par la masse volumique apparente (de l'ordre de 1500 kg/m3
environ pour des granulats courants). On peut mesurer à l'aide de sonde électrique ou à neutron la
teneur en eau des matériaux.
• Qualités des granulats
Gravier : il faut qu'ils soient d'une bonne qualité minéralogique, suffisamment dur et bien
propre, mais la forme de leur courbe granulaire, plus ou moins concave, a une influence
relativement importante que celle du sable.
Sable : la qualité du sable a une grande influence sur la qualité du béton ; pour cela on doit
par suite
ii) calculer le module de finesse.Il faut qu'elle soit comprise entre 2,2 et 2,8 Par
définition le module de finesse d'un granulat est la somme des pourcentages
ramener à l'unité des refus cumulés sur les tamis d’ouverture 23,26,29,32,35,38,41.
Si le sable est un peu grossier Mf > 3,0 on fait une correction soit par ajout de
sable fin soit par ajout d'un plastifiant ou d'un entraîneur d'air.
• Dosage
Pour ce faire, on trace une composition granulaire de référence OAB telle que :
- B (à l'ordonnée 100%) correspond à D;
- A point de brisure de coordonnées
Abscisse :
- Si D < 20 mm l'abscisse est D/2 ,
- Si D > 20mm l'abscisse est située au milieu du segment limité par le module 38
(5mm) et le module correspond à D
Ordonnée :
400 0 +2 -2 0 -4 -2
350 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6
Note 1: correction : si le module de finesse du sable est fort (sable grossier) une correction
supplémentaire sera apportée de façon à relever le point A, ce qui correspond à majorer le dosage en
sable et vice versa, la correction supplémentaire (sur K) peut être effectuée en ajoutant la valeur
=6Mf-15 (Mf étant le module de finesse du sable qui peut varier de 2 à 3 avec une valeur optimale
de l'ordre de 2,5 pour laquelle la correction préconisée est alors nulle)
On trace tout d'abord les lignes de partage entre chacun des granulats en joignant le point à
95% de la courbe granulaire du premier, au point de 5% de la courbe du granulat suivant, et ainsi
de suite. On lira alors sur la courbe de référence au point de croisement avec la ou les droites de
partage de pourcentage en volume absolu de chacun des granulats. Par exemple gl, g2, g3.
B/ BÉTON DE SABLE
CHAPITRE V CHAPITRE
/ V/
GENERALITES GENERALITES
I/ Définition et spécifications
I-1 / Définition
Un béton de sable est un béton fin constitué par un mélange de sable(s), de ciment(s),
d'addition(s) et d'eau; outre ces composants de base, le béton de sable comporte habituellement un
ou plusieurs adjuvants. Par rapport à cette composition fondamentale, pour répondre aux besoins
de certains usages, des ajouts spécifiques peuvent être envisagés : gravillons, fibres, colorants...
II/ Historique
En 1853, dans la perspective de réaliser des constructions monolithes, économiques et
résistants, l'Ingénieur COIGNET mit au point «le Béton Aggloméré » destiné à être moulé et
pilonné en place et qui n'est autre que l'ancêtre du béton de sable.
Cette composition fut par suite utilisée dans bon nombre de construction et réseau
d'assainissement et, après adaptation, servit notamment à réaliser un grand mur de
soutènement de la place du Trocadéro à Paris en France.
En 1918, en Union soviétique, une expérience très originale fut faite par Nicolas de
Rochefort, à Saint Petersbourg. Elle consistait à broyer ensemble sable et clinker à parts égales,
puis à mélanger ce produit à du sable dans le rapport de 1 (produit broyé) à 3 (sable). Les
résistances obtenues furent les mêmes que celles d'un mélange sable - ciment, beaucoup plus riche
en (1/3 de ciment pour 2/3 de sable).
Le professeur REHBINDER, soviétique eut repris cette expérience comme base de ses
propres recherches sur le béton de sable et le mystérieux mécanisme d'activation par broyage du
mélange sable/clinker.
L'Union soviétique, riche en sable, mais pauvre en gravillons et roches massives sur de
vastes étendues, ne cessa, principalement depuis 1941, de faire du béton composé de sable et d'un
ou deux liants (ciment et chaux), selon les opportunités. Les réalisations sont nombreuses. Citons
parmi bien d'autres :
o Eléments de préfabrications;
o Tunnels et métros (ombrelles d'étanchéité);
o Mobilier urbain et éléments architecturaux;
o Aérodromes, etc.
Il y a lieu cependant de souligner que les constituants entrant dans la composition d’un
béton de sable sont ceux du béton, produit normalisé.
Un béton de sable est composé : de sable, de fines d’ajout, de ciment et d’eau. Par rapport
a celle composition de base et pour repondre aux besoins de certains usages, d’autres ajouts
spécifiques peuvent être envisagés : gravillons, fibres, adjuvants…
III-1/ Sables
Par sables on entend tous granulats 0/D (plus gros grains) conformes aux définitions des
normes NF P 18 – 101 et NF P 18 – 301; Il peut s’agir soit d’un sable naturel alluvionnaire ou de
ballastière, soit d’un sable de carrière issu du concassage d’une roche massive ou détritique. D est
inférieur ou égal à 4mm. Mais on peut admettre l’emploi d’un granulat à granulomètrie continue
de 0mm jusqu’à 8mm tant que le rapport ponderal entre les éléments supérieurs à 4mm et les
éléments inféreurs à 4mm reste inférieur à 0.7.
Aucun critère granulométrique n’est a priori exigible pour réaliser un béton de sable : on
peut aussi bien utiliser un sable fin (même homométrique, type sable de dune) qu’un sable
alluvionnaire moyen ou grossier, ou un 0/D de concassage. La seul restriction d’emploi des sables
réside dans leur propreté; si des études ont été faites sur des sables polués, aucune éxperimentation
n’a été réalisée avec de tels sables. Autant que la nature de la pollution, c’est aussi sa variabilité à
l’interieur d’un gisement qui rend l’emploi de tels matériaux difficilement envisageable; si on
arrivait, en effet, par l’emploi d’adjuvants à rendre utilisable un sable du gisement, compte tenu de
cette variabilité. Par ailleurs, les sables riches en fines naturelles nécessitent généralement
beaucoup plus d’eau , ce qui entraine une chute de résistance.
Dans cette étude, il est plus prudent de se borner à l’utilisation de sables propres, tels qu’on
peut les employer pour des formules de béton classique.
davantage de ciment pour les remplir : techniquement et économiquement cette règle n'est plus
applicable; il n'y a plus concordance entre dosage en fine et en ciment.
Dans le cas du béton de sable, on comble d'abord une partie des vides du sable par un
filler, et on assure ensuite la rigidité du mélange par un complément en ciment correspondant aux
dosages habituellement employés pour les bétons traditionnels. Dans ces conditions, la règle en
5
D peut encore s'appliquer, en première approximation, non plus au dosage en ciment seul mais
à l'ensemble : ciment + fines.
Cet aspect est pris en compte dans les normes actuelles qui introduisent la notion de liant
équivalent C /KA [20]
ou C : est le dosage en ciment
A : le dosage de l’addition en fines et
k1 : un coefficient de prise en compte de la nature de l’addition
On peut ainsi parler , non plus de E/C (rapport eau /ciment), mais de E/C+k1A [21]
Les dosages en fines d'addition seront souvent importants : entre 70 et 220 kg/m3 et même
au-delà. Par voie de conséquence leurs caractères (nature géologique, forme, etc.) vont influer
grandement sur les caractéristiques de la formule employée.
Pour un dosage constant en fine d'addition, la maniabilité est améliorée quand le rapport
eau/ciment augmente, pour un rapport eau/ciment fixé, la maniabilité dépend de la nature et du
dosage en fines d'addition.
III-4/ L’eau
L'eau utilisée pour la confection des bétons de sable est conforme à la norme NF P 18-303.
L'eau efficace comprend, en plus de l'eau de gâchage, une quantité non négligeable d'eau
apportée par les additions, adjuvants et autres ajouts, et surtout par les sables.
Acidité en pH >4
Quand l'une quelconque des limites indiquées dans le Tableau n° 19 est dépassée, l'eau
peut éventuellement être utilisée sous réserve qu'elle satisfasse aux prescriptions concernant les
essais de début et de fin de prise et les essais de résistance. La teneur en chlorure ne doit pas
dépasser 500mg/L. La teneur maximale en ions- soufre est fixée à 0,5%
III-5/ Adjuvants
On utilise dans les bétons de sable les mêmes adjuvants que dans les bétons traditionnels,
et pour en exploiter les mêmes propriétés.
La spécificité du béton de sable privilégie toutefois l'usage de plastifiants ou de
superplastifiants : ils améliorent la maniabilité, le plus souvent avec augmentation de résistance
par suite d'une diminution de la teneur en eau et de la défloculation des éléments fins.
On utilise également pour certains usages des entraîneurs d'air dont l'objectif est de créer
un réseau de microbulles dans le béton de sable pour le protéger du gel (dans la mesure où la
formulation employée est sensible au gel).
La nature et le dosage en adjuvant doivent systématiquement faire l'objet d'une vérification
de laboratoire.
Les adjuvants employés devront par ailleurs être conformes à la norme : NFP 18-103.
Elles sont surtout utilisées dans le but de réduire le retrait au premier âge: dosage et nature
sont des paramètres très importants pour assurer l'efficacité de cet ajout.
On utilise dans la plupart des cas des fibres organiques (polypropylène) pour contrecarrer
les effets du retrait de prise et éviter la fissuration qui en résulte.
Si l'on veut améliorer la ductilité, on pourra utiliser des fibres d'acier ou des fibres de fonte
amorphe.
D’une façon pratique on pourra considérer qu'on a affaire à un beton de sable tant que le
rapport massique G/S (gravillons sur sables) reste inferieur à 0.70
Les colorants habituellement utilisés dans les bétons traditionnels peuvent également etre
employés pour cetains de usages de béton de sable : ils nécessitent toutefois un soin particulier
dans l’homogénéisation et une formulation appropriée béton de sable pour conserver une stabilité
de la teinte au cours au temps.
Il est à signaler que l’empoi de sables naturels locaux, couplé notamment à l’utilisation de
ciment blanc, procure souvent des teintes très intéressantes, succeptibles de s’insérer
avantageusement dans l’environnement.
Une des particularités des bétons de sable est de nécessiter davantage d'eau que les bétons
classiques; ceci se traduit par des valeurs du rapport E/C (eau/ciment) systématiquement
supérieures à 0,5, ce rapport se situant généralement entre 0,6 et 0,7. Cette particularité est due a
une surface spécifique plus importante du mélange; d'ailleurs, si l'on considère non plus le rapport
E/C, mais le rapport E/C + A (A = Addition en fines), on obtient des valeurs similaires aux bétons
traditionnels. La granulométrie du sable jouera également sur le besoin en eau: plus le sable est
riche en éléments grossiers, plus la maniabilité s'améliore. Ceci se traduit par une relation entre
module de finesse et maniabilité : l’augmentation du module de finesse entraine une diminuation
du temps d’écoulement et donc une amélioration de maniabilité.
• Pour le sable de dune, l'ajout de fines entraîne, jusqu'à 200 kg/m3 une chute de
maniabilité ce qui n'est pas le cas pour le sable alluvionnaire (plus compact).
Figure n°08 Influence de la nature du sable sur la maniabilité (avec fines d’addition
calcaires)
• Granulométrie/ resistance
A dosage en ciment constant, la résistance peut être différente en fonction d’un certain
nombre de paramètres et en particulier :
• La finesse de l'addition
Plus l'addition est fine (et bien défloculée) plus elle est efficace au niveau du gain en
compacité (et donc du gain en résistance); ce résultat est valable quelle que soit la granulométrie
du sable; on le constate avec des fines calcaires aussi bien sur un sable alluvionnaire (fig : 9 a) que
sur un sable de dune (fig : 9 b).
(a) (b)
Figure n°09 Effets du dosage et de la finesse de d’addition sur la résistance
• La nature de l'addition
A même dosage, la figure 10, permet de constater l'extrême diversité du niveau de
performance atteint selon la nature du filler; si l'addition de fines permet d'améliorer
systématiquement la résistance, ce gain est en effet très variable.
La différence est encore plus considérable si l'on se place à maniabilité constante. Les
fillers les plus efficaces sont ceux qui, hydrauliquement actifs, entraînent également une réduction
d'eau.
Il convient de noter que ces résultats ont été obtenus sans adjuvant et que l'emploi d'un
plastifiant permettrait d'augmenter l'efficacité de certains fillers hydrauliquement actifs mais
nécessitant un besoin en eau important.
(a) (b)
Figure n°11 Effets de la granularité sur la résistance
• Adhérence aux armatures
Quelques comparaisons ont été trouvée entre les différentes formulations de béton de
sable et un béton témoin traditionnel à l'aide de l'essai pull-ot. Cet essai consiste à mesurer le
déplacement d'une armature, noyée dans le matériau durci, en fonction de l'effort de traction qui
lui est appliqué.
Selon la formulation du béton de sable et donc son niveau de performance, on obtient des
résultats meilleurs ou moins bons que le béton de référence (Figure :12). Il est vraisemblable que
les mêmes variations de composition appliquées à ce béton auraient mené à des écarts du même
ordre. Ce qui conduit à penser que les bétons de sable ne se distinguent pas particulièrement, sur
cet aspect, des bétons classiques.
Si l'on considère les résultats de cet essai pour les petites déformations (partie initiale), on
constate que la contrainte correspondant au même niveau de déformation (50 microns) est d'autant
plus forte que la résistance en traction du béton de sable est élevée
Enfin, la granularité du béton de sable n'est pas un élément essentiel, puisque, à même
niveau de résistance, l'adhérence avec un sable dunaire très fin a été supérieure à celle obtenue
avec un sable alluvionnaire.
Les mesures réalisées ont permis de constater que le béton de sable avait un comportement
analogue à celui des matériaux traités aux liants hydrauliques pour assises de chaussée. A savoir :
Si l'on pose
Rt = résistance en traction directe
Rf = résistance en flexion
σ 6 = résistance en flexion pour un million de chargement.
On a,
[22]
• Retrait et fluage
Des essais de retrait et de fluage ont été réalisés sur béton de sable en comparaison avec un
béton classique.
Pour ce qui est du retrait, ils ont permis de constater (Figure : 15) que, lorsqu'on isolait le
matériau de l'extérieur (milieu étanche), le retrait, dit d'auto-dessiccation, du béton de sable était
voisin de celui du béton traditionnel. Si on laisse le béton sécher (milieu non étanche) le retrait du
béton de sable peut atteindre des valeurs doubles de celui d'un béton classique (Figure :16) Le
phénomène a été expliqué et est lié, vraisemblablement, à une distribution et une taille des vides
différentes entre les deux matériaux.
Il faut signaler toute fois que des résultats comparatifs ont été faits à un module de
resistance en compression de 25 MPa et qu’en matière de fluage notament un béton de sable plus
résistant n’a pas le même comportement : fluiage plus faible, voisin de celui d’un béton classique
• Durabilité des béton de sable
Conventionnellement, la durabilité d'un béton est reliée à ses capacités d’echange avec le
milieu extérieur. De ce fait, il est évident que les paramètres tels que porosité, organisation
géométrique des pores et perméabilité sont des paramètres physiques de premier ordre de la
durabilité. De même, les phénomènes internes tels que l'alcaliréaction ou l'attaque sulfatique
différée sont aussi des processus d'altération du béton accélérés par les échanges hydrauliques
avec le milieu extérieur.
La tenue d'un béton vis-à-vis des phénomènes d'échange dépend aussi de l'environnement
de celui-ci, raison pour laquelle l'estimation de la durabilité s'effectue généralement par un ou
plusieurs essais suivants, selon l'environnement prévisible du matériau (milieu urbain, région
montagneuse, milieu marin, ambiances agressives...) :
• La resistance au délavage du béton de sable
Le délavage se manifeste sur des bétons frais, immergés, et se traduit sous forme de perte
de cohésion entre les éléments les plus grossiers et les éléments plus fins du béton, ces derniers
étant entraînés par l’eau pour limiter ce phénomène qui, pour des coulages sous l'eau, tend à
produire des bétons sans cohésion ni compacité, et donc impropres à leur destination, des
adjuvants anti-délavage peuvent être utilisés.
• Phénomènes de ségrégation des constituants
Leur faible étendue granulometrique et donc leur plus grande homogenéité, combinées à
une bonne maniabilité, confèrent aux bétons de sable un meilleur comportement que les bétons
traditionnels vis-à- vis des phénomènes de ségrégation.
Cette faculté a pu être mise en évidence à travers des expériences comparatives sur des
bétons de sable et des bétons classiques équivalents, avec des plasticités et des modes de mise en
œuvre variables.
• Influence de lʹajout de gravillons
L'idée d'incorporer des gravillons dans une composition de béton de sable peut surprendre,
ou paraître contradictoire avec la volonté d'utiliser ce type de béton; un tel ajout ne modifiait pas
les propriétés spécifiques du béton de sable, pour peu que le dosage en gravillons soit faible.
Un tel ajout a par contre un effet benefique sur certaines caractèristiques notament le
fluage. Il a paru interessant de vérifier cet effet sur d’autre caractéristiques des bétons de sable et
en particulier la resistance à l’attrition
Une étude a été faite en laboratoire pour quantifier ces effets avec des ajouts de gravillons
6/10 de trois natures différentes.
Les quantités de gravillons 6/10 ajoutés ont volontairement été limitées a des taux faibles,
le rapport G/S (gravillons/sables) variant entre 0 et 0,7% dans cet intervalle, la charge en
gravillons est suffisamment faible pour ne constituer qu'un ajout de composition, sans réellement
avoir un effet structurant. La formulation et le comportement de tels bétons de sable chargés
restent ceux d'un béton de sable et non ceux d'un béton traditionnel (pour lequel G/S est en général
supérieur à 1,5 sans descendre en-deçà de 1,2).
• La résistance à Attrition :
Quantifiée à l'aide de l'essai Deval, on peut constater que, comme il était prévisible, l'ajout
de gravillons, quelle qu’en soit la nature, améliore sensiblement (jusqu'à 50 %) cette
caractéristique. Au-delà de G/S = 0,5, il n'y a plus d'amélioration.
• La résistance à la compression :
Un ajout de gravillons avec G/S = 0.25 se révèle très valorisant; au-delà de 0,25
l'influence est beaucoup moins significative.
• Le module d'élasticité :
Les bétons de sable ont des modules d'élasticité plus faibles que ceux des bétons classiques
: c'est une donnée générale des matériaux granulaires 0/D pour lesquels le module diminue
lorsque le Dmax diminue.
• Comportement thermique
La réaction d'hydratation du ciment est très exothermique (40 à 60J/g). Ceci provoque, lors
de la mise en œuvre du béton, des élévations de température pouvant atteindre 50 °C au cœur de
pièces massives. Lors du refroidissement, les variations de température sont à l'origine de
contraintes mécaniques, ce qui peut conduire à la fissuration des pièces.
• L’exothermie
Traduction des températures atteintes et de leur cinétique dans un béton (mesures
effectuées sur éprouvettes à l'intérieur d’un calorimètre);
Le coefficient global de chaleur : il traduit la densité du flux thermique d'une pièce en
béton soumise à des sources de chaleur dans diverses conditions;
• La chaleur massique
La chaleur massique ou quantité de chaleur nécessaire pour élever 1g de matériau de 1 °C,
qui traduit l'inertie thermique;
• La conductivité thermique
La conductivité thermique, qui caractérise la capacité d'un matériau à conduire la
chaleur;
CHAPITREPREPARATION ET FABRICATION DU BÉTON DE
HAPITRE VI / VI / PREPARATION ET FABRICATION DU
SABLE BÉTON DE SABLE
I/ Fabrication - Transport
I-1-1/ Sables
Si un stockage primaire en tas du ou des sable(s) n'est pas à prescrire, il doit lui être préféré
un stockage en trémies qui permet plus facilement d'éviter les risques de pollutions et de
ségrégation.
Toutes mesures propres à éviter les risques excessifs de ségrégation notamment pour les
sables fillérisés, seront prises.
Les tapis d'alimentation et les trémies seront conçus pour limiter les aléas climatiques
(humidification...). En effet, les fluctuations rapides de teneur en eau sont mal prises en compte
par les sondes hygrométriques (résistives ou capacitives) dont la précision est médiocre (de l'ordre
de 1 point par rapport à la valeur indiquée et pour des teneurs eu eau inférieures à 12 %).
Ces recommandations, si elles sont valables pour tous bétons, sont primordiales pour les
bétons de sable, car dans les bétons classiques, la présence de gravillons dont la teneur en eau
varie généralement dans la gamme 1-5 % limite l'incidence des variations de teneur en eau des
sables qui varie dans la gamme 1-16 % selon leur origine et leurs modes de stockage.
Les mêmes modalités que pour les bétons classiques sont à appliquer
I-1-3/ Additions
Les additions, qu'elles soient types fillers (calcaires ou siliceux) ou active (cendres
volantes, fumée de silice...), doivent toujours être stockées en silos comme les ciments et avec les
mêmes équipements (vibreurs, systèmes anti-voûte, systèmes de sécurité, détecteurs de niveaux).
I-1-4/ Eau
Dans l’état actuel des connaissances, les eaux recyclées doivent être évitées pour la
confection de béton de structure, même en cas de stockage en cuve agitée en permanence.
Dans tous les cas, les équipements et les diverses opérations de dosage doivent permettre
de respecter les précisions spécifiées.
Les bornes qui peuvent être requises pour le dosage des matériaux constitutifs sont incluses
dans la norme P 18-305.
Le ciment et les additions sèches doivent être dosés sur une ligne distincte de celles des
sables. Lorsque les différents sables sont pesés sur un même instrument de pesage, ils le sont
successivement, soit séparément, soit cumulativement.
Les différents types d'adjuvant ne peuvent être dosés sur le même appareillage que si
toutes les précautions sont prises pour éviter les risques de contaminations.
I-3/ Malaxage
La durée du malaxage des bétons de sable comme de tout béton doit être suffisante pour
obtenir l’homogénéité des constituants
Certaines études démontrent que cette durée n’a pas lieu d’être systématiquement plus
élevée que celle adoptée pour les bétons traditionnels car cela dépend essentiellement du matériel
disponible. En effet la dispersion des éléments fins s’effectue sans difficulté particulière dans les
malaxeurs classiques. Il est même déconseillé d’augmenter la durée du malaxage car l’air peut en
résulter avec les conséquences qui en découlent (microbullage interne, …). En général, la durée de
malaxage en usine est de l’ordre de 30secondes
Toutefois, sur certains chantiers (routiers par exemple) la durée de malaxage du béton de
sable a dû étre augmentée.
I-3-2/ Ségrégation
Les risques de ségrégation lors du malaxage, par séparation des granulats de dimensions
très différentes sont, par la nature même des bétons de sable, moindres que dans les bétons
traditionnels.
Les malaxeurs pour lesquels le mélange est assuré par déplacement des matériaux les uns
par rapport aux autres (palette, cuve tournante..,) sont préférables aux bétonnières où seule l'action
de la pesanteur est utilisée.
Comme pour les bétons traditionnels, les constituants « actifs » (ciment, addition) doivent
être introduits en dernier dans les mélangeurs, immédiatement avant l'eau.
Compte tenu de l'importance relative plus élevée que dans les bétons classiques de la
quantité d'eau apportée par les sables et éventuellement les additions humides, il est essentiel de
bien connaître cet apport d'eau.
Il en découle que dans les usines de préfabrication confectionnant toujours le même béton,
il est judicieux d'employer des appareils de conduite permettant de contrôler en continu la
consistance des bétons frais (wattmètre...).
Bien entendu, comme pour les bétons classiques, la faculté d'absorption d'eau dans les
sables doit être connue pour pouvoir être maîtrisée.
I-4-1/ Transport
Le transport du béton de sable du lieu de production au lieu d’utilisation s’effectue par les
mêmes moyens que les bétons classiques.
Bien que les bétons de sable soient généralement très plastiques, les risques de ségrégation
pendant les transports sont faibles, compte tenu de l’homogénéité granulaire des matériaux.
I-4-2/ Pompage
L'un des avantages du béton de sable par rapport aux bétons traditionnels est sa grande
aptitude à être aisément pompé.
Les pompes à piston ou pneumatiques sont utilisables dans les mêmes conditions que pour
les bétons traditionnels.
Les grandes maniabilités des bétons de sable permet d'augmenter les longueurs de
pompage (horizontal ou vertical) et d'utiliser des pompes plus " rustiques » (type péristaltique,
avis, etc.).
Comme pour les bétons avec gravillons, la vibration est d'autant plus efficace que sa
fréquence est élevée, en revanche le rayon d'action diminue. L'énergie étant transmise par action
physique, il est préférable de déplacer plus souvent l'aiguille vibrante dans les bétons de sable (un
peu comme pour les bétons légers).
Les bétons de sable se mettent en place facilement aussi bien sur site qu'en usine de
préfabrication; aussi, les durées de vibration , toutes choses égales par ailleurs (consistance...),
sont sensiblement inférieures à celles des bétons avec gravillons pour obtenir des résultats
comparables.
Cet avantage peut être quantifié par calcul des temps de vibration tel que proposé par G.
Dreux.
[23]
K6, K7 et K8 : Coefficients;
A1 : affaissement au cône
G : coefficient granulaire
Comme le coefficient G des sables (même concassés) est nettement inférieure a celui des
gravillons (rapport de 1 à 3 environ), les temps de vibration des bétons de sable seraient selon
cettee hypothèse réduits d’environ 25%.
De la même manière que les bétons classiques, les joints de reprise seront de préférence
perpendiculaires au sens des contraintes et suivront des formes rectilignes de l'ouvrage
(décrochement, faux joints...).
II-4/ Parement
L’esthétique des ouvrages est un caractère de plus en plus fréquemment pris en compte. A
cet égard, les bétons de sable sont particulièrement favorables car il est possible d'obtenir des
surfaces très soignées sans techniques trop sophistiquées.
Lors de la confection des bétons de sable, un malaxage trop prolongé peut induire des
microbullages qui peuvent être négatifs vis-à-vis de la qualité des parements.
Les facteurs qui conditionnent l'aspect des parements sont identiques à ceux des bétons
avec gravillons, c'est-à-dire :
III/ Contrôles
III-1/ Généralités
III-1-1/ Préambule
D’une manière générale, l'objectif des contrôles est de s'assurer de la conformité des
ouvrages avec les exigences essentielles de ceux-ci
Les contrôles sur les bétons de sable, comme pour tout béton, comprennent la vérification
de toute la chaîne d’élaboration des produits puis la vérification de ces dérniers. Les principaux
points sont :
• contrôles de la qualité des constituants;
• contrôles des matériels de confection des bétons;
• contrôles des bétons frais;
• contrôles des bétons durcis.
Rappelons que plusieurs types d'essais sur bétons durcis sont à concevoir selon les
objectifs :
• essais de recherche;
• essais d'étude, de convenance et de contrôle;
• essais d'information.
Les commentaires suivants sont principalement relatifs au deuxième groupe.
III.2.1/ Constituants
• Ciment, adjuvant, eau
Les modalités de contrôle sur les ciments, les adjuvants et les eaux de gâchage ne se
différencient pas, pour les bétons de sables, de celles adoptées pour les bétons avec gravillons.
• Sable
L'attention doit être apportée au contrôle des sables et notamment leur régularité tant en
granulométrie (constance du module de finesse) qu'en propreté (ESv, valeur au bleu...).
• Fillers
Dans l'attente de la mise en place effective d'une certification sur les additions, les fillers
qui font la particularité même de la composition des bétons de sable doivent être particulièrement
suivis.
Comme pour tous les autres constituants, le caractère essentiel à vérifier est la régularité
des caractéristiques (granulométrie, finesse…)
De plus, leur nature minéralogique doit être connue et suivi car pour certains (fillers
calcaires dolomitiques par exemple) leur emploi peut être exclu
Quelle que soit la méthode de dosage des constituants (pondéral ou volumètrique), des
procedures de suivi de la précision des dosage doivent étre prévues comme pour les bétons
traditionnel.
Les méthodologies d'essais sur béton de sable (analyse, densité, consistance, air occlus)
sont identiques à celles adoptées pour les bétons classiques.
La consistance des bétons frais peut parfaitement être estimée par les méthodes habituelles
(affaissement au cône, table à secousse, …)
Néamoins, il est generalement admis que les bétons de sable ont une mise en place dans les
coffrages plus aisée que les béton classiques. En conséquences, un décalage d'une classe (P 18 -
010) , soit environ 5 cm d'affaissement au cône, peut être adopté en ce qui concerne l'interprétation
des résultats.
Tableau n°20 : Interpretation vis-à-vis des moyens de mise en place
Affaissement
Appellation
Au cône Bétons classiques Bétons de sable
P 18 010
(cm)
Pour des usages particuliers, bétons routiers par exemple, des mesures de ressuage et de
teneur en air occlus peuvent être nécessaires.
Les éprouvettes généralement employées pour contrôler les résistances des bétons sont des
cylindres ; h = 32 cm ou des prismes 10 x 10 x 40 cm.
Cependant, dans le cas particulier des bétons de sable, compte tenu de l'absence de
gravillon, le critère permet parfaitement d'employer des cylindres ; h = 22 cm,
donc de taille et de masse plus faibles, et ce, sans conséquences négatives sur la représentativité
des résultats,
Rappelons que comme pour les bétons classiques la nature du moule (plastique,
métallique, carton) peut dans certains cas influer sur les résistances mesurées.
Comme pour les essais sur bétons frais, les fréquences de contrôles des bétons durcis
dépendent de l'ouvrage; le DTU 21*, par exemple, prévoit cinq types de chantiers avec des
niveaux de contrôles différents.
Il appartient au cahier des charges de fixer la fréquence des essais de réception, notamment
en fonction des caractéristiques de l'ouvrage.
Compte tenu de la spécificité des bétons de sable, dans le cas où la résistance est le critère
de base, et s'il s'agit d'une fabrication en continu par le BPE, par exemple, une fréquence de
contrôle d'un prélèvement tous les 500 ± 150 m3 paraît suffisante. Pour des productions
discontinues, cette proposition de fréquence doit être adaptée.
III.4.2/ Déformations
En effet, les bétons de sable ayant généralement, de par leur structure fine, et donc leur
dosage en eau souvent plus élève, des variations dimensionnelles sous charge nettement plus
élevées (sauf mise au point de formulation particulière) que celles des bétons avec gravillons, Il
est fondamental de les connaître afin de pouvoir prendre les mesures nécessaires (augmentation du
nombre de joints, cure...).
III.4.3/ Adhérence
L'adhérence des bétons de sable, vis-à-vis soit des armatures soit d'un support (béton de
sable projeté), est un caractéristique important a connaître.
D'autres essais particuliers peuvent dans certains cas être nécessaires, comme par exemple
les mesures de résistance aux chocs, de gradient thermique ou de résistance à l'attrition. Dans de
tels cas, des méthodologies spécifiques sont généralement conçues.
III.5/ Essais de durabilité
La durabilité des bétons en général est un critère qui est devenu capital compte tenu
principalement des réductions de dosages en ciment et de l'utilisation de plus en plus inévitable de
matériaux potentiellement réactifs.
III.5.1/ Environnements
La norme ENV 206 a introduit la notion d'environnement qui a été reprise dans le projet
de norme P 18-305 relative au BPE et qui sera reproduite dans la norme générale « béton » en
cours de rédaction.
o Sec;
o Humide (avec gel faible, modéré ou sévère);
o Humide avec gel et produits dégivrants;
o Marin (sans gel ou avec gel);
Les bétons de sable sont susceptibles, de par leur nature, d'avoir des porosités plus élevées
que celles des bétons avec gravillons; Il en découvre que la connaissance et le contrôle de cette
caractéristique (proportion de vide dans le béton) de même que la perméabilité a l'eau on a l’air
(transfert d’eau à travers le béton) en régime permanent et la capillarité remontée d’eau dans le
béton) peuvent être nécessaires en cas d’ambiance agressive de types d'environnements 4 ou 5.
III.5.4/ Alcali-réaction
Compte tenu de la possibilité d'emploi de sables peu ou pas utilises jusqu’à présent ou
élaborés à partir de roches massives. Il est nécessaire de vérifier leur potentialité de réactivité avec
les alcalins des éléments
La norme P 18-310 explicite la démarche pour tester les matériaux et définit techniques
palliatives éventuellement necessaires.
III.5/ Formulation
Il y a une méthode de formulation de béton de sable proposée par la norme NF P 18 500 ;
mais on peut utiliser quand même les méthodes applicables aux bétons traditionnels
On retrouve pour les bétons de sable les mêmes données de base et les même données
complémentaires que celle des bétons traditionnels. Les proportions des differents constituants
sont déterminées soit par une étude, soit par une experimentation préalable dans les mêmes
conditions que celles du chantier visé.
Il faut aussi tenir compte, comme pour les bétons traditionnels, des actions physique et
chimique dues à l’environnement auxquelles ils sont exposés. Selon la classe d’environnement du
béton durci et selon le type de béton de sable (non armé, armé, précontraint) les spécifications
applicables au béton de sable sont conformes à celles pour le béton par la norme P 18 305 (voir
annexe)
III.5/ Essais
Les bétons de sables sont soumis aux mêmes dispositions que les bétons traditionnels aussi
bien pour les études et les convenances que pour les contrôles.
L’utilisation d’éprouvettes differentes de celles utilisées pour les bétons classiquess est,
lorsqu‘elle est permise par les normes d’essai, subordonnée à l’établissement de coefficent de
conservation.
I/ Introduction
Les beton de sable peuvent utilisés dans tous les domaine du génie civil; leur composition
depend suivant leur usage et l’exigence du cahier de charge.
Les grands domaines d'utilisation des bétons de sable ont été abordés dans le présent
chapitre sont:
o fondations;
o bâtiment;
o voirie et construction routière;
o Ouvrages d'art;
o Accessoires de VRD.
II/ Fondation
Cette partie aborde l’utilisation du béton de sable dans le domaine des fondations
d’ouvrages (bâtiment, ouvrages d’art, ouvrages maritimes…)
Les fondations profondes d’une part, les réparations et reprises en sous acier d’autre part,
sont plus particulièrement développées. Ces réalisation relèvent en effet de « béton spéciaux » mis
en œuvre avec des matériels et selon des procédés spécifiques, couvrant dans leur ensemble toute
une technologie pour laquelle le béton de sable offre des propriétés parfaitement adaptées.
des caractéristiques que des moyens à mettre en œuvre, à celles décrites et après pour les
fondations profondes qui utilisent la technique du tube plongeur.
II.2.1/ Généralités
Ainsi l'ouvrage « Les pieux forés Respect des règles de l'art » énonce les caractéristiques
fondamentales suivants des bétons pour pieux exécutés en place :
o fluidité, bonne faculté d'écoulement et de serrage sous son poids; prise lente et contrôlée,
o résistance à l'agressivité du milieu par une compacité élevée et une bonne imperméabilité,
o bonne performances mécaniques.
Le béton de sable, de par sa conception et sa composition, répond parallèlement aux
conditions évoquée ci-dessus.
• Fluidité ou maniabilité:
Elle sera obtenue par l’utilisation d’adjuvant, et non par augmentation abusive ou
incontrôlée de la quantité d’eau. Si elle entraîne une meilleure fluidité, ne peut par ailleurs que
nuire aux autres caractéristiques du béton.
• Ségrégation:
De ce point de vue, le béton de sable, outre sa forte teneur en éléments fins, présente
naturellement une homogénéité et une cohésion qui lui assurent un meilleur comportement que le
béton traditionnel face au risque connu de ségrégation .
• Le bétonnage proprement dit
Le bétonnage proprement dit et certaines opérations qui lui succèdes, comme par exemple
l’extraction du tube de travail et la remontée du tube plongeur, impliquent à la fois un déroulement
rapide de la mise en œuvre et une prise différée du béton, obtenue par un choix judicieux de
ciment et l'emploi éventuel d'un retardateur.
• Compacité et imperméabilité
Compacité
et imperméabilité qui vont de pair sont difficiles à obtenir car le teneur en eau des
bétons pour pieux est souvent élevée : comme pour les bétons traditionnels, l'emploi d'adjuvant
réducteur d'eau se révèle indispensable dans les bétons de sable pour pieux
• Les performances mécaniques
La bonne compacité du béton de sable, obtenue grâce à la forte proportion en éléments fins
(ciment et fines d'addition notamment) ainsi qu’à l’utilisation systématique d'adjuvant plastifiant
réducteur d’eau, conduit normalement à des caractéristiques mécaniques tout à fait suffisantes.
Les trois moyens employés pour la mise en œuvre du béton dans le forage, après mise en
place de la cage d’armatures sont le tube plongeur, la pompe associée au tube plongeur et la benne
à ouverture commandé. Ce dernier moyen, qui fut utilisé plus particulièrement pour les fondations
de grand diamètre (caisson, enceinte, grand barrage…) est aujourd’hui, compte tenu de son
rendement un peu faible, de plus en plus remplacé par la pompe.
Lorsque le forage est réalisé à la tarière creuse (à vis simple ou double) le béton est alors
mis en place par l'âme creuse de la tarière continue au fur et à mesure de son extraction. Ainsi le
béton prend en continu la place laissée vide dans le terrain lors de la remontée du train de tarière.
La mise en place d'une éventuelle cage d'armatures, pour reprendre des efforts horizontaux,
ne peut s'effectuer qu'après le bétonnage du pieu cette opération, si elle intervient sans perte de
temps, ne présente pas de difficulté jusqu'à des hauteurs de cage de l'ordre de 12 m. Au delà, la
résistance opposée par le béton du pieu (liée à sa granulométrie, à sa consistance et à son maintien
rhéologique), mais aussi la rigidité de la cage et son centrage interviennent de façon plus sensible
dans la progression de la cage.
On peut utiliser le béton de sable dans le domaine du bâtiment ; mais leurs compositions
varient suivants la déstination d’utilisation.
Ces éléments presque toujours préfabriqués en béton armé ont un classement moyen et
sont peu porteurs ou simplement autoporteurs, leur plus grande dimension n'excédera pas 4 m. Si
les caractéristiques requise restent secondaires (RC28 24 MPa), en revanche, les contraintes
d’aspect prennent ici toute leur importance. On cherchera donc un béton de sable bien chargé en
fines (20 à 30%) pour améliorer la compacité, la maniabilité et l'état de surface au décollage. Pour
une meilleure durabilité de ces éléments très exposés, on visera une densité supérieure ou égale à
2,25. Le béton de sable affiche naturellement une très bonne résistance au gel de par la répartition
et les dimensions du microbillage, ce qui le prédispose à cette utilisation.
III.2.1/ Poutres
Les expérimentations réalisées sur des poutres en béton armé ont montré que le béton de
sable présentait une meilleure répartition de la fissuration, liée probablement à la valeur
sensiblement plus faible de son module de Young. Cette plus grande souplesse du matériau peut
s’avérer intéressante en cas de risque de déformation imposé (tassement d’appui, par exemple).
Cette caractéristique pourrait également être mise à profit pour la construction en zone
sismique.
Les contraintes de productivité sont très fortes sur ces produits de grande diffusion. La
rotation des bancs par étuvage est la règle et la résistance au démoulage doivent atteindre des
valeurs importantes (25MPa à 6h), combinées à une bonne adhérence des fils de précontrainte.
Il est possible de réaliser aisément en faible épaisseur des fonds de moules coffrants qui
constitueront la face apparente du panneau final.
• Dallage
Les dallages à radiers sur terre plein, dalles de compression de planchers hourdis ou de
planchers sur prédalles, dalle armées coffrée assurent les fonctions distinctes de fondations et
supports de revêtement horizontaux. Ils cumulent, de ce fait, les contraintes afférentes.
Dans ces usages, la « souplesse » du béton de sable, déjà mise en exergue, présente
l’intérêt de lui conférer une excellente aptitude a transmettre les charges au sol en limitant la
concentration de contraintes et donc la fissuration.
A noter toutefois que certaines formulations de bétons de sable courants peuvent, selon la
nature et le dosage des constituants, induire des valeurs moyennes de retrait supérieures à celles
observées sur des bétons classiques équivalents et, de ce fait, nécessiter des précautions
particulières.
On veillera à respecter strictement les prescriptions en matière de calcul des distances entre
joints, et l'on systématisera les procédures de cure visant à réduire l'importance du retrait au jeune
âge. On pourra aussi faire appel, pour les mêmes raisons, à l'adjonction de fibres.
• Dallages industriels
Pour la réalisation de ces ouvrages, soumis à de fortes sollicitations, il est souvent fait
appel à des techniques de type routier : les applications dallages industriels sont, pour cette raison,
traitées avec les bétons de voirie,
• Dallages en béton de sable coloré
La recherche d'effets esthétiques particuliers peut conduise à envisager l'utilisation de
bétons de sable colorés.
L'utilisation du béton de sable colorés valorie l'esthetique d'un dallage, elle peut même
présenter des avantages du point de vue des performances mécaniques par rapport à bon nombre
de produits du marché destinés au même usage, il conviendra cependant de prendre les precautions
suivantes (la plupart de ces remarques étant d’ailleurs applicables aux bétons traditionnels
colorés) :
S’assurer d’une bonne homogénéisation du colorant au malaxage et de la régularité de
fabrication;
Éviter les forts dosages en colorant : 3 % du poids du ciment parait être un plafond:
Eviter les remaniements de surface après réglage : si le passage d'une toile de jute reste
acceptable pour obtenir une légère rugosité, le triage du béton de sable s'avère délicat et ne
contribue pas à améliorer le fini, d'auttant plus qu'il peut générer des traces disgracieuses de
ressuage;
Le domaine d'emploi de ces éléments : poteaux, voiles, murs et parois en béton banché...
est vaste et, selon la destination et la fonction des éléments, les bétons mis en œuvre nécessitent
des caractéristiques et performances très variées.
En effet, les performances mécaniques exigées d'un béton destiné à la fabrication d'un
poteau élancé, soumis à de fortes charges, n'ont rien de commun avec celles d'un béton banché à
seule fonction de remplissage.
Les performances des bétons de sable répondant à la plupart des exigences courantes
habituellement requises, le choix du matériau résultera de la volonté d'exploiter une ou plusieurs
de ses propriétés spécifiques, qu'elles soient d'ordre technique, quand prévalent, par exemple, des
exigences de maniabilité et d'esthétique, ou d'ordre économique, en fonction du contexte.
IV.1. / Généralités
Chaussées en béton
Pour la réalisation de structures de chaussées, le béton de ciment classique peut être utilisé
comme couche de fondation — bétons maigres ou bétons poreux — ou comme couche de
roulement — bétons traditionnels. Dans ce deuxième cas, le béton peut être recouvert d'une
couche de surface venant améliorer la résistance à l'usure de la chaussée, ainsi que le confort et la
sécurité des usagers.
Dans les chaussées réalisées en béton de ciment, le coût du matériau béton représente plus
de 50 % du coût de la structure, hors emprise, terrassement, et ouvrages d'art éventuels.
L'emploi de béton de sable, en remplacement des bétons de ciment classiques ou des
bétons maigres, peut constituer une variante de structure rigide intéressante sur le plan
économique, en raison du coût de fabrication moindre de ce matériau. Ce sera notamment le cas
dans une situation de pénurie en gravillons.
Dallages industriels
Les bétons employés dans les dallages s'apparentent à ceux utilisés pour les chaussées,
mais, selon leur destination, les performances mécaniques demandées peuvent être moins élevées.
De plus, les dallages étant le plus souvent horizontaux ou à très faible pente, des bétons fluidifiés
peuvent être utilisés.
En construction routière, les bétons de sable peuvent être utilisés dans les trois types
d’ouvrages précédemment citer :
Par rapport aux chaussées en béton traditionnel, la mise en œuvre des chaussées en béton
de sable ne présente pas de difficultés particulières.
Seuls quelques aménagements sont nécessaires sur les machines a coffrages glissants.
L'utilisation du béton de sable comme couche de chaussée se trouve en particulier justifiée
par l'économie éventuelle sur le coût des matériaux que la solution béton de sable doit permettre
de réaliser.
Pour les dallages industriels, en plus de l'économie réalisée sur le coût des matériaux, la
facilité de mise en œuvre pourra également justifier le choix d'une solution béton de sable.
Pour les équipements de voirie extrudés, c'est une analyse au cas par cas de chaque type
d'ouvrage qui permettra d'identifier l'intérêt amené par l'utilisation de béton de sable, par exemple
sous les aspects coût, facilité de mise en œuvre, esthétique, etc.
Tableau n°21 Classes de résistance des bétons routiers, selon la norme NF P 981 70.
Classes de résistance Résistances caractéristiques à 28j en MPa
NF P 98 170 Compression NF P 18 406 Fendage NF P 18 408
6 50 3,3
5 45 2,7
4 30 2,4
3 25 2
2 20 1,7
1 15 1,3
Les classes 1 et 2 correspondent à des bétons de sable qualifiés de maigres, avec un dosage
en ciment compris entre 150 et 220 kg/m3
La classe 3 correspond à des bétons de sable dosés entre 250 et 300 kg/m3
La classes 4 et 5 correspondent à des bétons de sable dosés entre 300 et 370 Kg/m3
La classe 6 de la norme parait peu applicable aux bétons de sables, pour des raisons
économiques.
Comme pour les chaussées en béton classique, le bon comportement des chaussées en
béton de sable est très largement conditionné par les aspects drainage, non érodabilité du support,
présence de surlargeur, etc. Une attention particulière sera de la même façon accordée aux
opérations de contrôle de la qualité et des performances mécaniques du béton utilisé, ainsi qu'à ses
conditions de mise en œuvre.
Classement des chaussées selon l’importance du trafic journalier :
o Classe To : Chaussées à fort trafic, plus de 2000 vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T1 : Chaussées à fort trafic, 750 à 2000 vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T2 : Chaussées à trafic moyen, 300 à 750vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T3- : Chaussées à trafic moyen, 100 à 300 vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T3+ : Chaussées à trafic moyen, 50 à 100 vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T4 : Chaussées à faible trafic, 25 à 50 vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T5 : Chaussées à faible trafic, 10 à 25 vehicules poids lourd par jour
dans les deux sens
o Classe T6 : Chaussées à faible trafic, 0 à 10 vehicules poids lourd par jour dans
les deux sens
L'emploi du béton de sable comme couche de revêtement n'est pas retenu pour les
chaussées à fort trafic. Par contre, le béton de sable peut être utilisé comme couche de fondation :
les bétons de sable correspondant aux classes de résistance 1, 2 et 3 peuvent alors être envisagés.
En pratique, le choix de ce niveau de performances du béton de sable, dépendra de la stratégie de
construction du maître d'œuvre. Il relèvera donc de sa propre responsabilité.
Il convient de signaler ici, à titre de référence, que seuls les bétons correspondant aux
classes de résistance 2 et 3 sont retenus pour la conception et le dimensionnement des structures
de chaussées du Catalogue des structures neuves de la Direction des Routes, dans ce contexte
d'utilisation (trafics TO et T1 en couche de base).
Pour assurer le bon comportement à long terme de la chaussée, les performances du béton
de sable vis-à-vis du phénomène d’érodabilité doivent être l'objet d'une attention particulière.
Ainsi, dans le cas ou la couche de roulement sera du type dalles californiennes ( dalles
courtes discontinues en béton non armé non goujonné, avec joints transversaux sciés ou moulés,
sur couche de fondation traitée) un débit d'érosion du béton de sable utilisé, inférieur à 25 g/min,
mesurés à l'essai d'érodabilité à la brosse métallique , est à vérifier
Pour les autres structures , assurant en géneral de meilleurs conditions de transfert de
charge aux joints, des performancs moindres peuvent être envisagés selon le cas.
Pour obtenir les performances de résistance et de non érodabililé requises ici, il ne sera pas
nécessaire dans la plupart des cas d'incorporer, dans ces bétons de sable, des additions (les sables
utilisés étant le plus souvent « fillérisés »), ni des adjuvants ou autres ajouts. Il faudra préférer un
dosage élevé d'un liant peu performant à la recherche d'un dosage faible avec un liant, performant.
Par exemple, on préférera un ciment classe 35 à un ciment de classe 45, ou on utilisera un
liant « routier » ayant reçu un agrément technique et compatible avec les adjuvants habituellement
utilisés (entraîneur d’air).
Les conditions d'utilisation sont celles exposées au paragraphe precedente pour les trafics
T0 et T1.
Dalle épaisse de béton de sable goujonnée ou armée, revêtue d'un béton
bitumineux très mince (BBTM)
On retiendra ici des bétons de sable de classe 2 ou 3 dosés entre 200 et 300 Kg/m3 de
ciment.
On utilisera pour ces structures des bétons de sable, classe 2 ou 3 dosés entre 200 et 300 kg
de ciment par m3
La résistance mécanique et la compacité seront ici aussi améliorées par un comportement
en élément fins.
Les joints seront sciés ou moulés tous les 3 à4m.
Comme pour les bétons traditionnels, si la fiabilité du sable utilisé est inferieur à 20, la
rugosité de surface sera obtenue par balayage
Si la fiabilité supérieure à 20, il faudra prévoir en surface, soit un cloutage, soit un BBTM,
soit un enduit.
Dalles minces
Elles seront réalisées avec des bétons de sable, classes 4 ou 5, dosés entre 300 et 370 Kg de
ciment par m3
L’apport complémentaire en éléments fins autres que le ciment est encore nécessaire ici
pour améliorer la rhéologie et la compacité.
Les joints seront sciés tous les 2,5 à 3,5 m.
Le traitement de surface sera réalisé dans les mêmes conditions que pour la dalle épaisse.
Méthode générale
Cette méthode de dimensionnement combine l'utilisation d'un modèle de calcul théorique
(modèle multi-couches de Burmister), la caractérisation en laboratoire du comportement en fatigue
des différents matériaux (courbe de Wôhler), et les données pour le calage du modèle, issues
d'observations sur le comportement de structures réelles ou expérimentales.
La méthode française de dimensionnement des chaussées est exposées en détail dans la
partie II, auquel il convient obligatoirement de se référer pour le calcul des structures utilisant le
béton de sable : « Guide technique conception et dimensionnement des structures de chaussées,
LCPC - SETRA, 1994 ».
Coefficient de calage
Cette étude a conduit à préconiser pour le béton de sable, une valeur du coefficient de
calage kC différente de la valeur adoptée sur les bétons habituels :
kc = 1,40 pour le béton de sable.
Cette valeur différente du coefficient de calage (kc =1,50 pour les bétons de ciment
habituels) constitue l'unique modification à appliquer aux règle de dimensionnement fixées pour le
calcul des chaussées en béton de ciment classique par le guide technique LCPC-SETRA.
Les structures de chaussée en béton compactes sont peu utilisées et limitées aux trafics
inferieurs à la classe T1
Il est possible d’envisager l’emploi de béton de sable mis en œuvre par compactage.
L’étude de composition sera réalisée selon la méthode pratiquée pour les grâves traitées aux liants
hydrauliques. Le dosage en liant, qui pourra être soit du ciment avec des cendres volantes, soit un
liant routier, sera compris entre 250 et 330 kg/m3.
Lors de la fabrication, la teneur en eau devra être parfaitement maitrisé sinon la mise en
œuvre deviendra très délicate voire impossible.
Les bétons de sable compactés recevront en surface selon l’importance du trafic soit un
BB (Béton Bitumineux), soit un BBTM (béton bitumineux très mince), soit un enduit.
Dans le cas d'un BB, un système anti-remontée de fissures devra être appliqué
Les exigences demandées à un béton sont bien évidemment fonction de la nature d'ouvrage
à laquelle il est destiné (fondation,apuis, tablier, equipement de tablier, perrés,ouvrage d’art..).
VI.2.1/ Fondations
VI.2.2/ Appuis
C’est le domaine des bétons de masse, à bonnes performances mécaniques, et, sauf pénurie
de gravillons ou nécessité impérieuse de pomper le béton, l'emploi du béton de sable est peu
adapté. Toutefois, certaines prescriptions architecturales peuvent privilégier l'utilisation de béton
de sable en parement : finesse du coffrage, rappel de teintes locales...
VI.2.3/ Tabliers
Toutes les contraintes correspondent au domaine des bétons de hautes et très hautes
performances, en particuliers des performances mécaniques (résistances et module élastique),
obtenues très tôt dans la vie du béton. En l’état actuel des connaissances, les bétons de sable
répondent mal à ce type d’utilisation.
IV.1.1/ Fabrication
• Conditions
Les conditions pour obtenir un produit, répondant aux exigences des normes en vigueur
varient peu de celles des préfabrications des éléments en béton classique. Néanmoins, certains
écarts techniques même minimes (teneur en eau, mode de vibration...) peuvent être amplifiés dans
le cas des bétons de sable. Si le moulage de conduites d'assainissement sur matériel industriel
existant est sans difficulté, le procédé de fabrication en série de tuyaux en béton de sable exige,
pour chaque type de diamètre (300, 800, 1 000) d'une part, une précision des réglages (fréquence
et durée de la vibration, intensités de la centrifugation ou des compressions axiales) et d'autre part,
le respect de la formule béton de sable et de son mouillage.
• Contraintes
Si la teneur en fines du sable utilisé est insuffisante, l'incorporation de filler sera nécessaire
pour améliorer la compacité.
Si les produits sont destinés à être placés dans des environnements agressifs, la formule
devra en tenir compte et être étudiée à ces fins (choix du ciment, apport de fumée de silice,
adjuvantation...).
Les conditions sont considérées satisfaisantes dès que les produits finis peuvent être
caractérisés et classés selon les normes NF P 16-341 et 16-342. Les essais de contrôle portent sur
les mesures dimensionnelles, les caractéristiques mécaniques et le degré d'étanchéité.
Généralement, les mesures dimensionnelles sont bien respectées, quant à l'épaisseur de la paroi et
à la longueur utile des tuyaux, qu'ils soient armés ou non armés. Les essais de résistance à la
compression sur tuyaux ou regards conformes aux prescriptions des normes permettent de définir
ces produits.
CONCLUSION
Seulement, la différence réside dans la proportion des constituants sur lesquelles jouent les
performances. Ainsi, notre souci serait donc de trouver les proportions adéquates qui permettent
d’égaler les performances du béton classique selon les utilisations et qui feront à juste titre l’objet
de la partie suivante.
INTRODUCTION
Le béton de sable prend aujourd'hui sa place dans ses familles. Comme on l’a déjà vu
dans la partie précédente, des caractéristiques spécifiques peuvent en faire un matériau
recherché pour un usage donné. Pour pouvoir contribuer à l’étude de béton de sable,
plusieurs essais ont alors été procédés.
La caractérisation des matières premières utilisées est une étape préliminaire avant
d’effectuer les essais. Pendant les essais on a suivi les indications dans le chapitre VI
paragraphe 3. Seulement, on a utilisé un autre type d’éprouvette pour contrôler les
résistances, de dimension 4x4x16 cm, vu que le béton de sable est supposé de la même
classe que le mortier et ceci par souci d’économie de ciment.
Les études expérimentales ont pour objectif d’établir les meilleures méthodes de
formulation et de tirer différents types de composition selon la résistance désirée. Nous
verrons dans cette partie deux types d'approche : une approche théorique qui constitue une
base de formulation de bétons de sable et une approche expérimentale basée sur la
réalisation de gâchées successives.
I / Methodes experimentales
Les matériaux sont placés dans une étuve à 105 °C jusqu’à l’obtention d’un poids
constant. Soit P0 le poids initial du matériau et soit P1 son poids exempt de toute eau
d’adsorption, L’expression de la teneur en eau W1 est:
I.1.2/ Densités
• Masse volumique apparente :
C’est le poids de l’unité de volume du matériau, vides entre les grains inclus. Sa
détermination consiste à:
o remplir un récipient taré de 1 litre avec le matériau versé en filet continu
avec un entonnoir,
o a raser ensuite la surface en évitant de tasser,
o peser le tout.
• Masse volumique absolue :
C’est le poids d’une quantité de matériau tel que le volume réellement occupé par la
matière solide est égal à l’unité. Sa détermination préconise l’utilisation d’un pycnomètre.
• densités
dapp = ; [25]
dabs = [26]
I.1.3/ Granulométrie
Les analyses granulométriques de nos échantillons ont été faites par la méthode
classique du tamisage pour la fraction supérieure à 80 , et par sédimentométrie pour la
fraction inférieure à 80 . I.3 /
La méthode du tamisage consiste à faire passer une masse bien déterminée de
matériau à travers une série normalisée de tamis de différents modules. Les refus sont pesés,
on en déduit les tamisats. On trace la courbe représentant les tamisats cumulés.
La sédimentométrie est une méthode qui consiste à mesurer la densité d’une
suspension de l’échantillon après un temps t de sédimentation, et à calculer le diamètre et le
pourcentage des grains à la profondeur de mesure.
L’ensemble de ces deux méthodes nous renseigne sur la distribution dimensionnelle
des grains de nos échantillons en poudre et permet de tracer leur courbe granulométrique.
L’essai d’équivalence de sable est utilisé pour évaluer la propreté des sables entrant
dans la composition du béton. La mesure, effectuée sur la fraction de granulat passant au
tamis 5mm, rend compte globalement de la quantité et de la qualité des éléments fins
contenus dans cette fraction. L’essai est effectué avec 120g d’échantillon.
On lave cet échantillon par une solution lavante capable de floculer les éléments dins
selon un processus normalisé et on laisse reposer le tout. Au bout de 20mn, on mesure les
éléments suivants :
La hauteur h1 : sable propre + élément fins ;
La hauteur h2 : sable propre seulement ;
On en déduit l’équivalent de sable : ES(%)=100.h1/h2 [27]
I.1.6/ Retrait
Chacun sait que la nature, la qualité et les caractéristiques des matériaux constituant
la composition du béton ont une grande influence pour tous ses comportements.
Elles jouent alors un rôle prépondérant dans notre étude, leur connaissance est donc
vraiment nécessaire.
II.1/ Sables
Nous utilisons quatre variétés de sable durant nos essais : Sable de rivière type 1,
Sable de rivière type 2, Sable de carrière, Sable de dunes.
SABLE DE RIVIERE 1
d (mm) Mod tamis Refus (%) Passant (%)
0,08 20 100 0
0,16 23 98,1 10,9
0,315 26 76,5 23,5
0,63 29 53,2 46,8
1,25 32 33,4 66,6
2,5 35 18,4 81,6
5 38 0 100
SABLE DE RIVIERE 2
d (mm) Mod tamis Refus (%) Passant (%)
0,08 20 93,2 6,8
0,16 23 80,3 19,7
0,315 26 59,4 40,6
0,63 29 32,2 67,8
1,25 32 0 100
SABLE DE CARRIERE
d (mm) Mod tamis Refus (%) Passant (%)
0,08 20 98,3 1,7
0,16 23 74,8 25,2
0,315 26 66,7 33,3
0,63 29 59,3 40,7
1,25 32 49,7 50,3
2,5 35 33,2 66,8
5 38 0 100
SABLE DE DUNES
d (mm) Mod tamis Refus (%) Passant (%)
0,08 20 100 0
0,16 23 98,7 1,3
0,315 26 86,4 13,6
0,63 29 75,2 24,8
1,25 32 1,9 98,1
2,5 35 0 100
5 38 0 100
II.2/ Ciments
II.3/ Eau
Les caractéristiques de l’eau de la JIRAMA sont données par le tableau qui suit:
Tableau n° 28 : Caracteristique de l’eau
Constituants Caracteristiques
Insolubles (%) 0
Matières dissoutes (%) 0,0034 à 0,005
Carbonates +bicarbonates 0,0028
alcalins (%)
Sulfates en SO3 (%) 0
Sulfites en S (%) 0
Sucres (%) 0
P2O5 (%) 0
NO3 0
Zinc (%) 0
Acidité en pH 7,2 à 8,5
Acidité humique Aucune coloration brunâtre
Chlorures (mg/L) 3,55 à 8,87
Ions-soufre (%) 0
On utilise le cipolin broyé comme filler calcaire (FC Cipolin) et la cendre de balle de
riz comme filler siliceux (FS CBR); le tableau suivant nous montre leurs natures et leurs
caracteristiques.
Tableau n° 29 : Caracteristiques des fines d’ajout
Materiaux Fillers
Type FC Cipolin FS CBR
Densité apparente 0,94 0,52
Densité absolue 2,85 2,70
Finesse de blaine (cm²/g) 3432 7720
pureté 91% CaCO3 86,50% SiO2
Activité cristalisé Amorphe
II.5/ Adjuvants
D’apres les fiches techniques des adjuvants utilisés, les caracteristiques sont
recueillies dans le tableau dans le tableau ci-dessous :
Tableau n° 30 : Caracteristiques des adjuvants
Adjuvant
Introduction
Formuler un béton, c'est trouver les proportions des différents constituants
permettant de satisfaire à un cahier des charges, répondant, à des critères techniques et
économiques, à partir de materiaux donnés.
Nous présentons deux types d'approche : une approche théorique qui constitue une
base de formulation de bétons de sable et une approche expérimentale basée sur la
réalisation de gâchées successives.
[28]
Avec constante expérimentale.
Cette formule sous-entend que le mélange défini par son étendue granulaire est
optimisé, c'est-à-dire que la répartition des grains à l'intérieur de cette étendue granulaire est
telle que le mélange présente une porosité minimale. Elle est à la base de nombreuses
méthodes de formulation des bétons qui consistent généralement à définir une courbe
granulaire de référence. Nous citerons pour exemple les méthodes de Bolomey, Faury,
Dreux.
L’étude granulaire d/D selon Caquot est telle que D correspond à la dimension du
tamis retenant 10 % du granulat et d à la dimension du tamis retenant 90% du granulat. La
constante expérimentale prend alors une valeur de l'ordre de 0,5. En définissant l'étendue
granulaire par les dimensions extrêmes du granulat, des valeurs de l'ordre de 0,7 à 0,8 pour
la constante expérimentale permettent également d'obtenir une bonne estimation de la
porosité du mélange granulaire.
Dans le cas des bétons de sable, les constituants solides sont le sable, une fine
d'addition et le ciment. La fine d'addition (filler, cendres volantes...) étant de dimensions
voisines de celles du ciment, l'application directe des méthodes de formulations adaptées aux
bétons ordinaires conduit généralement à des estimations du dosage des constituants
aberrantes. Il faut donc adapter la démarche de formulation pour ces bétons en repartant de
la base, principalement à partir de la formule de Caquot [28].
Considérant l'étendue granulaire du sable, il est alors admis qu'il présente une
porosité (ps) définie par la formule de Caquot, soit :
[29]
Pour notre étude nous prendrons les diamètre limites du sable ds et D dans la
formule soit :
Il est clair que la constante 0,38 n'a pas ici de caractère absolu mais relatif, une
précision de ± 10 % étant tout à fait raisonnable. Cette formule montre que le dosage en
fines dépend surtout de la dimension du plus gros granulat D. Il apparaît clairement que plus
le diamètre D diminue, plus le dosage en fines augmente et devient rapidement excessif en
terme de ciment seul; il faut nécessairement avoir recours a l'utilisation de fines de
remplissage type fillers (Fig.dessous).
S=nSu=n
m=
[33]
Cette première définition de dmin n'est valable que dans le cas de mélanges totalement
défloculés, c'est-à-dire que chaque particule élémentaire agit indépendamment des autres.
Dans la pratique, cette défloculation ne peut être obtenue que par le recours à des agents
défloculants, classiquement des adjuvants plastifiants ou fluidifiants. Cette définition de dmin
ne peut pas être retenue pour les mélanges floculés, la dimension moyenne des flocs étant
alors la limite inférieure de l'étendue granulaire.
Il devient dans ce cas impossible de fixer une valeur précise, la dimension des flocs
relevant de considérations physico-chimiques très complexes. Un ordre de grandeur peut
être avancé de l'ordre de 20 à 25 pour le diamètre. Ainsi, il est clair que la défloculation,
par l'élargissement de l'étendue granulaire, est le seul recours pour la réduction de la porosité
minimale théorique (Fig. ci-dessous ).
En pratique, il n'est pas toujours souhaitable de produire des bétons ayant la stricte
quantité d'eau correspondant à la porosité minimale pour des raisons d'ouvrabilité. Par suite,
[36]
K1 : coefficient pouzzolanique
[37]
[38]
CV, FS, FIL : dosage en cendres volantes, fumée de silice et filler calcaire (kg/m3).
D'ores et déjà intéressant de noter que l'activité du filler calcaire, quand elle peut
exister potentiellement (en couplage avec le Ciment) présente un optimum au delà duquel, la
–1 [39]
Ces abaques permettront, pour une résista nce imposée, en choisissant un rapport
Filler/Ciment, d’évaluer le dosage en ciment C (en passant par K).
On peut en suite détérminer le dosage des autre constituants.
Dans le cas des bétons de sable, le dosage total en fines a pu être estimé en terme de
compacité et est donc imposé vis-à-vis de la résistance. Ces fines regroupent principalement
le ciment, l'addition (filler calcaire, cendres volantes, ...) et la faction du sable inférieur à
80 , souvent mineure pour les sables traditionnels. Ainsi, l'optimum de résistance serait
atteint pour des dosages en ciment et en addition, solutions du système suivant:
ciment + addition = [fines] [41]
addition/ciment = optimum d'activité
L’application des concepts précédents aux bétons de sable n'est toutefois pas
instantanée. Il est sous-entendu dans la formule de Feret précédente que la formulation du
béton est basée sur l'utilisation d'un ciment au clinker pur, type CEM I. L'utilisation d'un
ciment composé type CEM II peut introduire un conflit dans la gestion des additions par
cette formule, nécessitant alors une partition de la phase clinker et de la phase addition de
ces ciments; ceci requiert alors de connaître la composition exacte du ciment.
Dans le cas particulier d'un ciment composé type CEM II A avec des ajouts en
proportion de 15%, cette partition revient à inclure dans les fillers calcaires d'addition les
15% de fillers provenant du ciment composé, et à considérer un ciment CEM I équivalent
réduit à 85% du ciment composé et ayant une classe vraie équivalente majorée d'environ
18% par rapport à la classe vraie du ciment composé.
• Corrections éventuelles
• Dosage en ciment
• Dosage en eau
[42]
avec :
: compris entre 0,1 et 0,15;
dmin : est la borne inférieure de la phase solide du béton (mm);
D : est la borne supérieure de l'étendue granulaire du sable (mm),
avec
f : la finesse Blaine du ciment (cm²/g);
la masse volumique du ciment (g/cm3).
- Soit le mélange n'est pas défloculé, alors il faut prendre pour dmin une
estimation de la dimension des flocs, entre 0,020 et 0,025 mm.
Cette estimation du dosage sera ajustée, par la suite, de manière à obtenir une
formule de base sans fines ayant une maniabilité comprise entre 7s et 10s.
• Détermination du dosage en sable
Les quantités de ciment, d'eau, d'adjuvant, d'air sont connues, nous devons donc
compléter la formule par du sable de manière à obtenir un mètre cube de béton ce qui donne
la relation suivante.
vc + vE + vadj + vair + Vsable = 1 000 [43]
(Les volumes sont exprimés en litres)
- soit à partir des masses de chacuns des constituants :
=1000
[44]
Masse du sable=
• Réglage de la maniabilité et du rendement de la formule
Nous allons réaliser une gâchée à partir de la loi nulle que nous venons de déterminer
et :
Connaissant les maniabilités et les masses volumiques pour chaque dosage en fines
d'addition, on trace les courbes correspondantes. L'optimum de ces courbes définit le dosage
en fines d'addition F et en sable S. La formule obtenue est la plus compacte et la plus
maniable. Toutefois, pour des raisons économiques ou lorsque l'ajout des fines n'améliore
que très peu les caractéristiques, le dosage en fines peut être pris avant ou aprés l'optimum.
Une bonne mise en œuvre du béton de sable nécessite une consistance de béton
adaptée aux moyens utilisés sur chantier. La maniabilité sera réglée en faisant varier la
quantité d'adjuvant conformément à la notice technique de ce produit.
II.2.4/ Resistance
Pour faire la formulation théorique du béton de sable, selon les formules citées dans
le chapitre IX, les étapes de calculs sont données par le schéma suivant.
I.1/ Organigramme de la
methode Caractéristiques du sable (D,d, d abs, W) de calcul théorique
Caractéristiques du ciment( d abs C FCE)
dmin=60/( f . )
Fines non défloculées
[eau+vide]=0,8(dmin/D)1/5
[vide]=k[eau]
[sable]=1000-[fine]-[eau]-[vide]
Proportion Filler/Ciment
Composition du béton
Exécution de la gaché
Mesure éxperimentale de RC28
K =
Du point de vue pratique, un petit programme a été mis au point pour automatiser,
accélérer et faciliter les calculs et la lecture des abaques. Ce programme consiste
à poursuivre les étapes suivantes:
L’application lancée, une fenêtre permettant la saisie des données s’affiche. Ces
données à remplir sont classées dans les rubriques « Sable », « Ciment », « Filler »,
« Adjuvant » et « Eau ».
Ayant défini les données sur les caractéristiques des matériaux à utiliser, on est invité
à choisir l’action à exécuter (figure suivante) :
• Evaluer les résistances RC28 obtenues
Après avoir fait le choix, on a accès aux résultats. Le résultat relatif à l’évaluation
des résistances Rc est présenté sous forme tabulaire. On y trouve les différents constituants
selon le dosage appliqué. Si la case « dosage » dans la rubrique ciment n’est pas remplie,
comme montre le cas de la figure ci-dessous, une série de résultats est obtenue, commençant
par la valeur Ciment=200kg et incrémentée à raison de 50kg.
NOM C Fil/C Fil c fil Fines Eau v vides (%) Sable (L) Sable ρt RC28 k
3 3 3 3
(Kg/m ) (kg/m ) (L) (L) (l/m ) (L/m ) (Kg)
SABLE DE RIVIERE 2
NOM C Fil/C Fil c fil Fines Eau v vides (%) Sable (L) Sable ρt RC28 k
3 3 3 3
(Kg/m ) (kg/m ) (L) (L) (l/m ) (L/m ) (Kg)
SABLE DE CARRIERE
NOM C Fil/C Fil c fil Fines Eau v vides (%) Sable (L) Sable ρt RC28 k
3 3 3 3
(Kg/m ) (kg/m ) (L) (L) (l/m ) (L/m ) (Kg)
SABLE DE DUNES
NOM C Fil/C Fil c fil Fines Eau v vides (%) Sable (L) Sable ρt RC28 k
3 3 3 3
(Kg/m ) (kg/m ) (L) (L) (l/m ) (L/m ) (Kg)
SABLE DE DUNES
NOM C Fil/C Fil c fil Fines Eau v vides (%) Sable (L) Sable ρt RC28 k
3 3 3 3
(Kg/m ) (kg/m ) (L) (L) (l/m ) (L/m ) (Kg)
Remarques
Pour des raisons économiques et selon le cas pratique, nous limitons, dans les
exemples qui suivent, le dosage maximum à 500 kg/m3 pour tous les types de sables sauf
celui de dunes. Quant à ce dernier, nous avons intérêt à étendre ce dosage maximum jusqu’à
600 kg/m3 afin de bien observer la valeur du dosage avec laquelle on obtient une résistance
Rc28 maximale.
La relation entre Filler/C et C pour les quatre types de sable est évaluée
graphiquement par les courbes suivantes :
• Sable de rivière 1
• Sable de rivière 2
• Sable de carrière
• Sable de dunes
Les tracés des courbes Filler/C en fonction de C ci-dessus présentent une allure
hyperbolique; ils correspondent respectivement aux quatre types de sable. Cependant, il est à
noter que les courbes pour le filler siliceux et le calcaire sont très proches. Elles rejoignent
l’axe de l’abscisse sur un même point. Les caractéristiques du sable déterminent les
minimum et maximum des proportions du dosage en ciment ; La valeur de C pour cette
intersection avec l’axe des abscisses n’est autre que le dosage maximale de ciment.
• Sable de rivière 1
• Sable de rivière 2
• Sable de carrière
• Sable de dunes
Les quatre courbes de RC28 en fonction du dosage en ciment C, présentent une allure
semblable : elles croissent et atteignent un maximum puis diminuent asymptotiquement
jusqu’à une valeur inférieure à la valeur initiale. La croissance est nettement importante pour
le siliceux. Toutefois, la valeur optimale du rapport filler/C correspondant à la meilleure
résistance n’est pas la même pour le siliceux et le calcaire et diffère d’un type de sable à
l’autre. La meilleur résistance est obtenue à partir de l’utilisation du sable de carrière car,
avec le filler siliceux, elle atteint jusqu’à 68MPa.
• Sable de rivière 1
• Sable de rivière 2
• Sable de carrière
• Sable de dunes
Les quatre courbes de RC28 en fonction du dosage en ciment C, présentent une allure
semblable. La résistance maximale du béton est atteinte pour une valeur du dosage C
d’environ 450kg/m3 pour le siliceux et 400kg/m3 pour le calcaire. L’adjuvant accroit la
résistance du béton, notamment dans le cas de siliceux. Les courbes des autres types de
sables permettent de saisir les ressemblances entre elles. Le dosage C optimal, c'est-à-dire
offrant une meilleure résistance Rc, est fonction du type de filler et du type de sable.
• Sable de rivière 1
• Sable de rivière 2
• Sable de carrière
• Sable de dunes
Les figures 45, 46, 47, 48 correspondant aux quatre types de sable expriment la
variation de K en fonction du rapport Filler/C. Elle est strictement croissante, pourtant, la
courbe du siliceux peut être schématisée en deux portion. La première se caractérise par une
D.E.A Sciences des materiaux 137
Etude experimentale - Applications béton de 2007
sable
croissance rapide et la seconde croit lentement selon les types du sable utilisés. Pour le
calcaire, la fonction est grossièrement linéaire mais présente en fait un point d’inflexion.
Plus ou moins accentuée, cette allure reste observée pour les autres types de sable tandis que
les points caractéristiques des courbes varient. Il est à noter que l’adjuvant ne modifie pas la
valeur de K.
Ces courbes serviront d’abaques pour des utilisations ultérieurs des sables avec un
filler donné, pour la confection de béton avec les mêmes matières premières.
Pour un central de fabrication de béton, ou pour les grandes sociétés de construction,
il est nécessaire de dresser ces abaqueschaque fois qu’il y a de nouveaux approvisionnement
en matiéres premières et surtout chaque fois que l’on change de matières premières.
Sable de
ESR1C5 400 0,38 25,40 ESR1S4 400 0,36 41,20
SANS ADJUVANT
rivière 1
Sable de
ESR2C3 500 0,39 20,20 ESR2S4 450 0,51 37,30
rivière 2
Sable de
ESCC4 400 0,27 24,80 ESCS4 400 0,25 43,60
carrière
Sable de
ESDC5 500 0,50 24,20 ESDS5 500 0,47 40,50
dunes
Sable de
ESR1CA5 400 0,38 34,80 ESR1SA4 450 0,22 64,80
AVEC ADJUVANT
rivière 1
Sable de
ESR2CA3 500 0,39 28,20 ESR2SA4 450 0,51 59,20
rivière 2
Sable de
ESCCA4 400 0,27 34,20 ESCSA4 400 0,25 67,40
carrière
Sable de
ESDCA5 500 0,50 33,40 ESDCA5 500 0,47 63,40
dunes
(kg/m3)
1,11
Avec un mélange défloculé, nous estimons la taille des plus petites particules à l’aide
de la formule [29], pour une finesse de Blaine moyenne de 3 432cm²/g du filler calcaire:
d= 60/(2,85 x 3432) = 0,0061mm
D’apres la formule [32] :
[eau+vides] = O,8x(0,0061/4)0,2x1000= 218,64 L/m3
Qui se décompose en prenant k = 0,2 dans la formule [34]
[eau] = 218,64 /1,2 - 2/1,21 = 182,2-1,65=180,55 L/ m3; ce qui donne un
volume des vides
[vides] = 218,64 – 182,2 = 36,44 L/m3 soit 3,6%
Ce qui est tout à fait normal compte tenu du fait que la décomposition du ciment
composé revient à considérer un ciment pur de classe sensiblement identique à celle du
CEM II /A 42,5N, avec un dosage total en filler optimisé, et un dosage en ciment
équivalent. du même ordre de grandeur.
Béton de sable fabriqué avec :
o Sable de carrière avec D = 5mm , d=0,08mm
o avec Ciment CEM II /A 42,5N, classe vraie FCE= 58,5 MPa,
o avec adjuvant superplastifiant
Nous proposons de reprendre dans ce cas la formulation ESR1C4, en limitant le
dosage en filler calcaire à la moitié du dosage obtenu précédemment (Filler) = 176 kg / m3.
Les dosages en fines, eau, vides et sable sont toujours inchangés, soit :
Les dosages en fines, :
[fines] =1000 x 0,38(0,1/4)0,2 = 181,71 L/m3
[eau] = 218,64 /1,2 - 2/1,21 = 182,2-1,65=180,55 L/ m3; ce qui donne un
volume des vides
[vides] = 218,64 – 182,2 = 36,44 L/m3 soit 3,6%
[Sable] = 1000 - 181,71 – 218,64 = 599,65 L/m3, soit une densité de 2,55
correspondant à un dosage en masse de 1529,1 kg/m3.
1529,1+332,08+200+180,55+2 = 2246,27Kg/m3
Nous choisissons dans ce cas de limiter le dosage en filler à 176 kg/m3, ce qui se
traduit par une augmentation du dosage en ciment pour conserver la quantité optimale de
fines :
(kg/m3)
Pour utiliser la formule de Feret modifiée, nous considérons alors que le clinker a
une classe équivalente majorée de 18 % par rapport à la classe du ciment, soit 58,4 x 1,18 =
68,91MPa avec un dosage de 0,85 x 368 = 312,8 kg/m3. Le dosage total en filler correspond
alors à la somme du dosage en filler apporté, 176 kg/m3, et du filler contenu dans le ciment,
soit 0,15 x 368 = 55,2 kg/m3, ce qui donne 231,2 kg/m3.
Filler/ ciment=231,2 / 312,8=0,73
D’après l’abaque de la figure 40, K=0,04
avec KF= 4,75
Dans cette méthode, nous allons envisager la formulation du bétons de sable par la
méthode éxperimentale.
Supposons que la maniabilité est bonne, le temps d’écoulement mesuré sur la
maniabilimètre à mortier est T=7s
Résistance voulue : RC28= 20MPa ,
Essai : ESR1C1E
Béton de sable fabriqué avec :
o Ciment CEM I 42,5 N;
o Sable de rivière 1 avec D=4mm et d=0,1mm densité :2,55
o Filler calcaire
On a, E= (800/1,13)(0,02/4)0,2 = 245 L
Ce qui nous donne un volume d’air occlus
Air O,2 eau
Soit : Air 49L
Dosage massique
Constituants Dosage volumique [L]
[Kg]
Ciment 245 78,8
Filler 0 0
Sable x x / 2,55
Adjuvant 0 0
Eau 245 245
Air 49
Masse théorique 490 + x
Volume théorique 1 000 L
La composition est calculée par 1m3 de béton
Donc 1 000 = 78,8 + 245 + 49 + x/2,55
x=[1 000-(78,8+245+49)]2,55=1 599Kg
ce qui donne une masse volumique théorique
=490+1599= kg /m3
kg/m3
Les tableaux suivants montrent quelques possibilités d’usages des essais ci-dessus
suivants les conditions réquises.
Tableau n°37 Exemples utilisations du béton de sable fabriqué avec sable de rivière 1
DOMAINE D’UTILISATION
BATIMENT VOIRIE Selon la norme NF P
ESSAI 981 70
FONDATION
Eléments : Suivant les classes de
résistance RC28
Superficielle Profonde non Porteur Porteur 1 2 3 4 5 6
ESR1C1 X
ESR1C2 X X X
ESR1C3 X
ESR1C4 X
ESR1CA1 X X X X X
ESR1CA2 X X X X X
ESR1CA3 X X X X X
ESR1CA4 X X X
ESR1S1 X X X X X
ESR1S2 X X X
ESR1S3 X X X
ESR1S4 X
ESR1SA1 X X X
ESR1SA2 X X X
ESR1SA3 X X X X X
ESR1SA4 X X X
Tableau n°38 Exemples utilisations du béton de sable fabriqué avec sable de rivière 2
DOMAINE D'UTILISATION
Tableau n°39 Exemples utilisations du béton de sable fabriqué avec sable de carrière.
DOMAINE D'UTILISATION
BATIMENT VOIRIE Selon la norme NF P 981 70
ESSAI FONDATION
Eléments : Suivant les classes de résistanceRC28
Tableau n°40 Exemples utilisations du béton de sable fabriqué avec sable de dunes.
Deux exemples:
Les deux exemples renvoient au guide technique LCPC SETRA pour la conception
et le dimensionnement des chaussées, dont ils épousent sérieusement la démarche, les
hypothèses, et les notations.
IV.1/ Exemple : 1
IV.1.1/ Données :
IV.1.2/ Résultats
Le Tableau n°41 rassemble les principaux résultats de calcul. Pour chaque hauteur de
béton de sable Hbs entre 15 cm et 18 cm. La hauteur de BSAC Hbac associée est celle pour
Hbsac Hbs
(cm) (cm) (MPa)
21,5 15 0,607 148
21 16 0,645 150
20 17 0,703 156
19 18 0,772 163
On vérifie enfin que la déformation verticale maximale dans le support =156 déf.
Reste inférieure à la valeur admissible = = 349 déf.
La détermination des armatures longitudinales du BSAC et des leur liaison devra
compléter le dimensionnement qui précède
IV.2/ Exemple : 2
Chaussée de type dalles minces en béton de sable sur fondation en sable ciment
IV.2.1/ Données
IV.2.2/ Résultats
L'épaisseur minimale de mise en œuvre du béton de sable est fixée à 15cm et celle du
sable ciment à 18 cm. On vérifie que les différents couples de valeurs Hbs/Hsc sont accepte
Le choix final de la structure reposera en pratique sur des comparaisons économiques
entre ces différentes solutions, à partir des coûts de mise en œuvre des différents matériaux
et de sujétions éventuelles liées au contexte du projet (par exemple : non dépassement d'une
valeur maximale d'épaisseur de structure).
D’après nos essai, pour le béton de sable en couche de base, on peut utiliser :
o ESR1C2, ESR1CA4,
o ESR2CA1, ESR2CA2, ESR2S3, ESR2SA4,
o ESCCA4, ESCCA4, ESCS4, ESCS1,
o ESDCA2, ESDS2 , ESDSA3
satisfont la condition :
- RC28 25MPa
V.1/ Poutres
Pour 1 m3 de beton de sable pour pieu de type B25; la composition des différents
constituants et la suivante :
Composition
Caractéristiques:
o RC28= 36 MPa
o Retrait : 0,206 mm/m
o Gonflement : 0,118 mm/
o Maniabilité: 3à 10 secondes, au maniabilimètre à béton
o Masse volumique apparente du béton=2140kg/m3
Avantages : maniabilité, pompabilité, non ségrégabilité et délavage très réduit.
Voici un exemple de la composition du béton de sable pour les éléments peu ou non
porteurs
Composition
Composition
Caractéristiques:
o RC28 36 MPa
o Plasticité 2 à 4 cm,
o Maniabilité LCPC : 7 à 15 secondes, au maniabilimètre à béton
o Teneur en air 5 à 7%, à l’aéromètre du béton
o Densité apparente du béton : 2234,32kg/m3
Pour dallage industruelle en béton de sable de classe de matériaux 6
Composition
o RC28 60 MPa
o Maniabilité LCPC : 7 à 12 secondes, au maniabilimètre à béton
o Teneur en air 5 à 8%, à l’aéromètre du béton
o Densité apparente du béton : 2300kg/m3
VI/ Remarque
Le nombre de constituants du mélange béton de sable (un ou deux sables, ciment,
additions (fines), un ou deux adjuvants), et leurs dosages ne sont pas pour les industries bien
équipées un handicap, et les moyens technologiques et humains dont ils disposent autorisent
affutage de formulations qui peuvent mettre en exergue les avantages de ces bétons, tant sur
le plan technique qu’économique.
CHAPITRE XI / AVANTAGES ET LIMITE D’EMPLOI
CHAPITRE XI / AVANTAGES ET LIMITES
D’EMPLOI DES BETONS DE SABLE
DES BETONS DE SABLE
I.1/ L'ouvrabilité
Cette capacité du béton de sable à remplir les moules avec une énergie de serrage
moindre, sans préjudice pour les autres propriétés du matériau, constitue un atout significatif
dans bien des domaines.
C’est ainsi que :
• Le béton de sable se révèle apte à garnir les éléments les plus fins ou
les plus inaccessibles des moules;
• Le béton de sable conserve sa cohésion, son homogénéité et de bonnes
résistances, sans apport d'énergie de serrage;
• Le béton de sable garantit un bon enrobage des aciers, même si le
ferraillage est très dense ou très compliqué, et même quand la
vibration est impossible ou inopérante;
• Les distances de pompage sont accrues.
Les bétons non vibrés, soit parce que la vibration est impossible, soit parce qu’il est
jugé avantageux de s’en abstenir, ces bétons sont souvent des bétons fluides, utilisés
notamment pour :
I.4.2/ La projection
• la réparation de fondations,
• le comblement de cavités,
• la construction ou le renforcement d'ouvrages portuaires;
Les qualités de fini des surfaces et arêtes qu'on peut obtenir avec des bétons de
sable, alliées à de bonnes performances mécaniques, sont des critères déterminants pour de
tels éléments, type blocs de construction pour bâtiments ou clôtures, et éléments de mobilier
urbain ou de jardin.
Ces domaines d'utilisation privilégiés des bétons de sable sont ceux où la technique
s'est révélée particulièrement prometteuse.
Toutefois, les autres applications du béton, que ce soit en génie civil ou en bâtiment,
sont également réalisables, presque toutes, en béton de sable : le choix entre les deux types
de matériau résulte alors de la prise en compte globale des données technico-économiques
locales.
Il se situe, soit dans la valorisation d'une ressource locale abondante parfois liée à un
déficit en gros granulats —, soit dans l'abaissement des prix de revient, inhérent aux
caractéristiques spécifiques du matériau,
- sables excédentaires : quelle que soit l'origine de ces excédent (sables naturels ou
de concassage) leur utilisation optimale sous forme de bétons de sable est, à l'évidence,
profitable à l'économie locale;
sont pas, la plupart du temps, indispensables, surtout pour fabriquer des bétons courants; et,
outre les « gaspillages » qu'ils génèrent, ils portent atteinte aux équilibres naturels. Le béton
de sable peut être une réponse de progrès susceptible de concilier impératifs économiques
(développement des infrastructures) el nécessité de préserver l'environnement.
En dehors des cas cités ci-dessus, l'intérêt technique de certaines applications rejoint
l'intérêt économique.
Au paragraphe 1.4, ont été rappelées les applications privilégiées des bétons de sable
: les choix résultent de l'appréciation de critères techniques, mais ces applications ne se
développent que parce que le béton de sable y est également économiquement avantageux.
A l'heure actuelle, l'avantage ne provient pas du coût de production des matériaux :
en effet, selon la conjoncture locale et pour des usages et performances équivalents, il
n'existe pas d'écart significatif entre bétons et bétons de sable.
Mais, grâce à son comportement rhéologique, le béton de sable peut permettre un
abaissement de prix de revient grâce à :
• des économies de matière;
• des gains de productivité de chantier : efficacité et rapidité d'exécution
améliorées;
Une réduction du coût social des travaux : réduction de la pénibilité des nivaux et des
nuisances de chantier.
En particulier, la cinétique de montée en résistance est en général plus lente pour les
bétons de sable, ce qui peut limiter leur usage pour des bétons mis en charge précocement.
Mais ces freins à l'utilisation des bétons de sable ne sont, souvent que
psychologiques puisque :
Il est relativement aisé d'obtenir des bétons de sable à hautes performances
mécaniques, même aux jeunes âges, d'une part;
La vocation des bétons de sable n'est pas de substituer à des bétons mécaniquement
performant, mais d'être une nouvelle source de béton de qualité (qualité appréciée au sens
large et non selon la seule résistance en compression à 28 jours), d’autre part.
Les caracteristiques susceptibles de limiter certains emplois des bétons de sable sont
essentiellement :
Le retrait : les valeurs de retrait sont très sensibles à la formulation des bétons de
sable : quand le retrait est préjudiciable, il convient de prendre des précautions avec certains
sables et fillers. Des ajouts de fibres peuvent être fort utiles, surtout aux jeunes âges;
Le fluage : ici aussi la composition est très influente et pour certains usages, comme
le béton précontraint, n'importe quel béton de sable, même avec de bonnes résistances
mécaniques, ne convient pas forcément.
• Coût de production
• Coût global
Ce coût inclut au prix d'achat du matériau, le prix de sa mise en œuvre. Et là, le béton
de sable, par ses propriétés rhéologiques, se révèle particulièrement avantageux et procure
des gains substantiels de productivité de chantier. (Vitesse et facilité d'exécution, réductions
en personnel et matériels, diminution des nuisances, longueurs de pompage accrues,
réduction des quantités de béton nécessaires, etc.).
• Coût de la spécificité
Dans le cout fourniture d'un béton de sable est inclus le cout de ses propriétés
spécifiques. Si ce cout est supérieur à celui d'un béton traditionnel, le surcout correspond au
cout de la spécificité et, bien souvent, il traduit le coût de la qualité.
Comment évaluer :
La garantie :
• d'un bon remplissage de moules et de cavités
• d’un bon enrobage des aciers en toutes circonstances.
De l’absence de ségrégation ou de délavage ?
L’esthétique d’un parement ?
La finesse de définition d’une arête ?
Les quelques d’écart sur le prix de la fourniture d’un mètre cube de béton?
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Le béton de sable dérive du béton traditionnel et présente, ainsi, les mêmes constituants
que ce dernier . Ayant connu ses propriétés, on peut l’utiliser dans un large domaine de génie civil
à l’instar des fondations, bâtiments, voiries et ouvrages d’art.
Pour établir les propriétés essentielles, le béton de sable doit subir plusieurs contrôles, à
savoir le contrôle de qualité des constituants, contrôle des matériels de confection des bétons,
contrôle de béton fini, contrôle de béton durci et plusieurs essais tels que l’essai de durabilité.
Les bétons de sable sont dotés de nombreux avantages. En effet, ils autorisent des
ouvrabilités supérieures à celle d'un béton traditionnel. Ils présentent également une bonne
cohésion et homogenéité avec un aspect de qualité. Grâce à leurs propriétés ils trouvent des
applications privilégiées dont les bétons non vibrés, la projection et les travaux en immersion.
Pourtant, il ne dispose pas que des atoutsn mais connait également des limites. Citons les
limites inhérentes à la nouveauté, les contraintes de formulation, les retraits et les fluages. Le
choix du béton de sable resterait donc le résultat d’un compromis entre les facteurs économiques
et techniques.
BIBLIOGRAPHIE
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40, (1992)
[2] Eric FAUTEUX – Stéphane FORTIN, Le béton de sable appliqué aux chaussées
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[3] G CHANVILLARD la formulation des bétons de sable par une approche de compacité
optimale- Rapport de recherche-développement, projet national SABLOCRETE-ENTPE
1994
[4] Gabriely RANAIVONIARIVO, Contribution à létude de l’élaboration de ciment à haute
résistance à Madagascar Thèse de doctorat , (2005)
[5] Gabriely RANAIVONIARIVO; cours DEA «Liants mineraux» (2006)
[6] Gérard GLUAIS- Jean Paul BRU, Bulletin de liaison LCPC n°183 (janv-fév1993)
confortement d’une digue en enrochement par injection de béton de sable
[7] Gilles CHANVILLARD,methode de formulation des béton de sable à maniabilité et
résistance fixées, Bulletin des laboratoires des PONT et CHAUSSEES sept-oct (1996)
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[8] GUIDE TECHNIQUE.chapitre 3 Conception des chaussée en béton.élément pour le projet
pages : 29-46
[9] H BILLHOUET (1994), béton de sable – Caractéristiques et pratiques d’utilisation
[10] Jean-Jacques CHAUVIN – Gilbert GRIMALDI, Bulletin LCPC n°157 (Sept-oct 1988),
Les bétons de sable
[11] J-J CHAUVIN Béton de sable : proche de la formulation – Séminaire Franco-Soviétique
sur lee bétons de sable, SABLOCRETE, Bordeaux 1991
[12] Kim K-H Jeon S-E, Kim J-K Yang S, An experimental study on thermal conductivity of
concrete. Cement Concrete Res 2003 pages 363-371
[13] M.Bederina, L Marmoret, K Mezreb, M Quéneudec, Construction and
building MATERIALS 21pages 662-668 (2007)
[14] Pirre CHARON, Calcul et verification des ouvrages en béton armé (1983)
[15] Pirre CHARON, Calcul des ouvrages en béton armé suivant les règles BAEL 83 (1986)
[16] VALETTE, Manuel de composition(1964)
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE : I
Toutes les formules sont dosées à 350kg/m3 de ciment et contiennent leurs additions des
filler calcaire telle que la proportion totale en éléments fines contiennent de fillers sont constantes
et égale à 21%
Essais sur bétons non adjuvantés
La réponse au delavage différente entre les bétons traditionnels (équart 10%) et les bétons
de sable 0/5 (4% perte) sont le mieux au délavage.
Esssais sur béton adjuvantés
Essai de perte de masse entre bétons traditionnels (3 et 0.9% de perte) et béton de sable
(0.2 % de perte) est moindre par rapport à l’essai precedent mais avantage le béton de sable qui ne
peut quasiment perte de fines quand il est adjuvanté.
Les differences de pertes de masse, moindre et favorable pour le béton de sable dépendent
essentiellement de la granulat se délavant plus que les bétons de sables, de classe spécifique plus
élevée, de texture plus fine et pplus compacte
Examen visuel
Cet examen rendu poossible par la transparence de la paroi du cylindre lors lequel est
effectuée la chute des divers échantillons de bétons confirme le moindre délavage des bétons de
sable. Avec lesquels l’eau se semble moins lors de la chute
Conclusion
Ces experiences confirment que le béton de sable , adjuvanté ou non resiste mieux au
délavage que des bétons traditionnels , ce qui en fait un matériau particulièrement adapté aux
travaux de bétonnage en milieu aquatique.
ANNEXE : II
1- Les données :
o Chaussée 2 x 2 voies, dimensionnement à effectuer pour la voie lente (constante
de dimensionnement pour chaussée a 2x2 voix m=90)
Béton armé
continu Béton de sable (BS)
(BAC)
Risque r 5% 50 %
Fractile associe à r -1,645 0
1,050 1,306
0,78 1
1 / 1,10 1
1 1 / 1,10
0,75 1
1,50 1,40
1,50 MPa 1,50 MPa
Avec :
b : pente de la courbure de la fatigue
Sh : épaisseur de la chaussée
kr : coefficient de risque
kd : coefficient de discontinuité
ks : coefficient de portance
kt : coefficient de thérmique
kc : coefficient de calage
: contrainte de traction au déformation admissible preponderant
: contrainte de traction au déformation preponderant
: dispersion sur la fatigue
4- Choix des épaisseurs
La modélisation de la structure est réalisée avec le programme Alizé du LCPC page :XI .
L’interface BSAC/BS est prise non glissante dans les calculs, alors que l’interface B/S support est
prise colée
La charge de calcul est le demi essieu simple à roues jumelées de 130 KN, representé par
deux cercles de rayon 0,125m, entre axe 0,375m. chargés par la pression verticale uniforme
0,662MPa
Le Tableau n°c rassemble les principaux résultats de calcul. Pour chaque hauteur de béton
de sable Hbs entre 15 cm et 18 cm. La hauteur de BSAC Hbac associée est celle pour laquelle la
contrainte de traction maximale à la base du BSAC est égale à la contrainte admissible
(NE)=1,50MPa. Le Tableau -c fournit de plus les valeurs correspondantes de la contrainte de
traction maximale à la base du béton de sable, et de la déformation maximale dans le
support.
Tableau n°c Exemple de calculs n" 1, résultats du modèle Alizé.
Hbsac Hbs
(cm) (cm) (MPa)
21,5 15 0,607 148
21 16 0,645 150
20 17 0,703 156
19 18 0,772 163
Les valeurs de restent bien inférieures à la limite t(NE) = 1,50 MPa. La condition de
non-dépassement de la contrainte admissible dans le béton de sable apparaît donc non
déterminante pour le dimensionnement. Les spécifications d'épaisseur minimale pour les T1-PF2
imposent pour cette couche de fondation Hbs 15 cm.
ANNEXE : III
Detail de calcul de dimensionnement Chaussée de type dalles minces en béton de sable sur
fondation en sable ciment
1- Les données :
Les données pour ce second exemple de dimensionnement sont les suivantes :
Béton armé
Béton de sable (BS)
continu (BAC)
Risque r 15 % 30 %
Fractile u associe à r -1,036 0,524
1,044 1,000
0,85 0.90
1 / 1,35 1
1 1 / 1,10
0,75 1
1,40 1,50
1,14 MPa 0,66 MPa
4- Choix des épaisseurs
La charge de calcul est le demi-essieu simple à roues jumelées 130KN.
Pour chaque couple de valeurs Hbs/Hac. L’une au moins des contraintes de traction
atteint la veur admissible du matèriau l’autre est inférieur ou égale à la contrainte admissible de
l’autre materiau. Le Tableau-f fournit de plus la valeur correspondante de la déformation
maximale dans le support.
L'épaisseur minimale de mise en œuvre du béton de sable est fixée à 15cm, et celle du
sable ciment à 18 cm. On vérifie que pour les différents couples de valeurs Hbs/Hsc, la
déformation verticale maximale dans le support reste inférieure à la valeur admissible :
L'ensemble des couples de valeurs Hbs/Hsc du Tableau n° VI (page :XI) définissent donc
autant de solutions de dimensionnement techniquement possibles, vis-à-vis de l'endommagement
par fatigue des différents matériaux et du sol support.
Le choix final de la structure reposera en pratique sur des comparaisons économiques entre
ces différentes solutions, à partir des coûts de mise en œuvre des différents matériaux et de
sujétions éventuelles liées au contexte du projet (par exemple : non dépassement d'une valeur
maximale d'épaisseur de structure).
D’après nos essai, pour le béton de sable en couche de base, on peut utiliser :
o ESR1C2, ESR1CA4,
o ESR2CA1, ESR2CA2, ESR2S3, ESR2SA4,
o ESCCA4, ESCCA4, ESCS4, ESCS1,
o ESDCA3, ESDS3 , ESDSA4
satisfont la condition :
- RC28 25MPa
REMERCIEMENT
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................ i
2
CONCLUSION GENERALE
…………………………………………………………………………………………………………………
162
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................1
ANNEXES .......................................................................................................................................................
RESUME
Le béton de sable fait partie des nouveaux matériaux de génie civil. Il
permet de valoriser des ressources minérales naturelles. Le béton de sable
ouvrable et de bonne résistance mécanique peut être utilisé à l’exemple du béton
traditionnel, si on maitrise les proportions de divers constituants. Des multiples
essais ont permis de déceler les différences entre les résistances théoriques et les
résistances expérimentales. Afin de réduire la marge d’erreur, une correction au
niveau de la constante de prise en compte des fillers a été faite. Le béton de sable
présente plusieurs atouts comme que sa maniabilité et son ouvrabilité. Son
utilisation connaît aussi des limites
ABSTRACT