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République du Sénégal UFR Sciences de l’Ingénieur - Université de Thiès

Un Peuple - Un But - Une Foi Web : http://si.univ-thies.sn – Email : ufrsi@univ-thies.sn / Tél : +221 33 951 04 51
Ministère de l’Enseignement Supérieur
De la Recherche et de l’Innovation

UNIVERSITE DE THIES

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERHE

SCIENCES DE L’INGENIEUR

Département de Génie Civil

Grade : Licence
GROUPE 1
Sous-Groupe 1

Laboratoire de Mécanique des sols


Rapport de Travaux Pratiques de Mécanique des
sols

Présenté par : Encadreur :


Ahmedou Mohamedou Oubideta Mr. FAYE

Ndiolle Ngom Laborantin :


Sidi AbdSsamed Cheiguer Mr. NIANE

Ibra Faye

Laurent Koulembo Bassene

Rapport des TP de Mécanique des sols Année Scolaire : 2019-2020


SOMMAIRE

INTRODUCTION ......................................................................4
I°) LIMITES D’ATTERBERG ...................................................5
1.DEFINITION ET BUT DE L’ESSAI....................................5
2.MATERIELS ET MATERIAUX UTILISES ........................5
3. Mode opératoire ...................................................................7
4.PRESENTATION DES RESULTATS : .............................10
5. INTERPRETATION ET CONCLUSION : ........................11
II°) ANALYSE GRANULOMETRIQUE ................................12
1.Introduction .........................................................................12
2.BUT DE L’ESSAI : .............................................................12
3.MATERIELS UTILISES ....................................................12
4.PROCEDURE DE L’ESSAI A SEC ...................................14
5.Les travaux sur le terrain .....................................................14
6.Les travaux au laboratoire ...................................................15
7.Tamisage .............................................................................15
8.PROCEDURE DE L’ESSAI A EAU ..................................15
9.EXPLOITATION DES DONNEES ....................................16
10.CONCLUSION : ...............................................................18
III°)POIDS SPECIFIQUE DES GRAINS SOLIDES ...............19
1. BUT DE L’ESSAI ..............................................................19
2.MATERIELS UTILISÉS ....................................................19
3.PROCEDURE .....................................................................19
4.PRESENTATION DES RESULTATS ...............................20
5.COMMENTAIRES ET CONCLUSION .............................20
2

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IV°) VALEUR DE METHILENE ............................................20
1.But de l’essai .......................................................................20
2.Matériel nécessaire ..............................................................21
3.Présentation des résultats .....................................................21
4.Interprétation et conclusion des résultats .............................21
V°) ESSAI EQUIVALENT DE SABLE ..................................22
1.BUT ET PRINCIPEDE L’ESSAI : .....................................22
2.MATERIELS ET MATERIAUX UTILISES ......................22
3.PROCEDURE OU MODE OPERATOIRE DE L’ESSAI : 23
4.PRESENTATION DES RESULTATS : .............................24
4.INTERPRETATION DES RESULTATS : .........................25
VI°) ESSAI PROCTOR ............................................................26
 Essai Proctor modifie.........................................................26
 Essai Proctor normal..........................................................31
1.PRESENTATION DES RESULTATS ...............................31
2.COMMENTAIRES ET CONCLUSION .............................32
CONCLUSION.........................................................................32

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INTRODUCTION
La mécanique des sols peut-être définie comme étant la science qui
étudie les propriétés physiques, hydrauliques et mécaniques des sols en vue
de leur utilisation comme sol support de fondations, ou de matériaux de
construction d’ouvrages de génie civil.

Le cours de mécanique des sols est d’une importance capitale dans la


formation du génie civil. En effet que ce soit au niveau des fondations de
bâtiment, de la confection des bétons, des couches de chaussée et même
des barrages et autres ouvrages hydrauliques, on se trouve confronté à des
études du sol comme fondation, plateforme ou bien comme matériau entrant
dans la construction de ces ouvrages. Il apparaît dès lors nécessaire de bien
comprendre la structure et le comportement du sol (qui est complexe à tout
point de vue) en différents états pour ensuite apporter des solutions face aux
exigences de résistance et de durabilité etc…. C’est là tout le sens des
essais de laboratoire de sol que nous avons effectué et dont nous exposons
ici le déroulement ainsi que les résultats.

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I°) LIMITES D’ATTERBERG
Les limites d’ATTERBERG correspondent au changement de consistance du sol en présence
d’eau. Elle se mesure sur la fraction de sol plastique passant au tamis 400 microns (AFNOR).

1.DEFINITION ET BUT DE L’ESSAI


La consistance d’un sol peut varier dans de larges limites avec :

 La quantité d’eau interstitielle que contiennent ses pores,


 L’épaisseur des couches d’eau absorbées qui enrobent ses grains.

En 1911, M. ATTERBERG, pédologue suédois, a présenté un rapport sur la plasticité des


sols argileux. Il définissait alors six limites d’un sol dont deux ont été essentiellement retenus : la
limite de plasticité et la limite de liquidité. M. CASAGRANDE a repris et modifié les travaux du
suédois afin de trouver une relation entre la teneur en eau du sol et son comportement.

Les limites d’ATTERBERG sont des constantes physiques conventionnelles qui marquent les
seuils entre :

 Le passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique (limite de liquidité : ωL)
 Le passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide (limite de plasticité ωp)

Ces limites ont pour valeurs la teneur en eau du sol à l’état de transition considéré, exprimé
en pourcentage du poids du matériau sec.

La différence IP = ωL – ωp qui définit l’étendu du domaine plastique est particulièrement


importante, c’est l’indice de plasticité.

La limite se mesure sur la fraction plastique passant du tamis de mailles carrées 0.42mm (du
matériau).

2.MATERIELS ET MATERIAUX UTILISES


Comme matériaux, on a utilisé du graveleux latéritique (portion passant le tamis n°40 dont
les mailles carrées ont une ouverture de 0.42mm) et de l’eau.

a. Appareillage spécifique :
 Appareil de CASAGRANDE : le matériel se compose d’un socle en bois monté sur quatre
pieds en caoutchouc et d’un support métallique portant la coupelle en laiton chromé et la
manivelle actionnant la came qui soulève de 10 mm la coupelle au-dessus du socle.

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 Outil à rainure : cet outil doit réaliser sur le fond de la coupelle une rainure de 0.05 ±2
mm de large.

 Les accessoires
 Une cale de 10mm pour le raclage de la hauteur de chute de la coupelle,
 Une plaque de marbre d’environ 6×10×2cm pour confectionner les rouleaux.

b. Appareillage d’usage courant


 Spatule, truelle et une plaque de marbre pour le malaxage du mortier ;
 Une pissette ;

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 Une balance de précision ;

 Tares

 Une étuve ;
 Un tamis d’ouverture 0.42mm.

3. Mode opératoire
L’essai s’effectue en deux phases :

 Recherche de la limite de liquidité à l’aide de l’appareil de CASAGRANDE


 Recherche de la limite de plasticité par formation de rouleaux de 3mm de diamètre et de
10 à 15cm de longueurs.
3-1. Limite de liquidité

Par définition, la limite de liquidité est la teneur en eau du matériau qui correspond à une
fermeture de 1cm des lèvres de la rainure après 25 coups.

a) Réglage de la hauteur de chute de la coupelle

Ce réglage se fait à l’aide d’une cale en déplaçant la plaque coulissante de l’appareil de


CASAGRANDE de telle sorte que la chute de la coupelle soit exactement de 10mm lorsque la
came commandée par la manivelle est dans la position adéquate.

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b) Préparation de la pate

On s’efforcera de recueillir le mortier à une teneur en eau élevée pour pouvoir débuter
l’essai de limite de liquidité. Si le matériau est humide, il faut le malaxer en l’étalant sur la plaque
de marbre. On rajoutera de l’eau si le matériau est sec.

Pour obtenir une pate bien homogène et presque fluide, on malaxe vigoureusement la totalité du
mortier à l’aide de la truelle.

c) Réalisation de l’essai

On place environ 70g de pate repartie avec la spatule de façon à former un gâteau à peu
près symétrique par rapport à un plan de symétrie de la coupelle. L’épaisseur du matériau au
centre de la coupelle doit être de l’ordre de 15 à 20mm.

A l’aide de l’outil à rainurer tenu perpendiculairement à la surface de la coupelle, la partie


biseautée de l’outil vers l’avant de l’appareil, on divise la pâte en deux.

La coupelle fixée sur l’appareil est ensuite soumise à l’aide de la manivelle, à une série
de chocs réguliers de deux coups /seconde. On note le nombre de coups nécessaires pour que
les lèvres de la rainure se rejoignent sur une longueur de 1cm appréciée à l’œil nu. Le nombre
de coups de fermeture doit être compris entre 15 et 35. On doit cependant effectuer 4 opérations
qui sont elles-mêmes constituées de deux sous-opérations, c'est-à-dire les deux premières
doivent avoir un nombre de coups compris entre 15 et 25 tandis que les deux secondes ont le
leur compris entre 25 et 35. Il est à noter que les nombres de coups obtenus lors des deux
opérations d’une même sous-opération doivent être séparés d’au moins 4 coups.
Il est recommandé, pour confirmer le nombre de coups, de recommencer l’essai à défaut d’avoir
un compteur fiable sur l’appareil de CASAGRANDE. Si les deux successifs ne différent pas de
plus d’un coup, on prélève (à l’aide d’une spatule) 1 échantillons de chaque côté de la rainure et
au voisinage de l’endroit où les lèvres se sont refermées. On place l’échantillon dans une tare
numérotée que l’on pèse immédiatement ; puis on la porte à l’étuve jusqu’à dessiccation
complète.

NB : La fermeture de la rainure doit se produire par affaissement du terrain dans sa masse


(cisaillement) et non par glissement sur la paroi de la coupelle. Cela a pour but d’éviter le
glissement du sol et ce dernier ne doit être employé que quand on ne réussit pas à obtenir
autrement la fermeture franche qui détermine un affaissement, par exemple pour les mortiers
sableux.

La coupelle doit être essentiellement lavée à l’éponge et à l’eau. L’utilisation d’une spatule,
truelle etc. … pour gratter la terre est proscrite vu que cela peut endommager le matériel.

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3-2. Limite de plasticité

Par définition, la limite de plasticité d’un mortier est la teneur en eau exprimée en pourcentage
du poids du matériau sec du rouleau présentant des microfissures dues à l’évaporation, qui casse
au moment où son diamètre atteint 3mm.

Réalisation de l’essai

La mesure de la limite de plasticité se faisant juste après celle de la limite de liquidité, on a


souvent un échantillon trop humide qu’on dessèche en le malaxant ou en l’étalant sur le marbre.
On forme une boulette de l’échantillon et à la main dont le diamètre est de 2cm environ, on la
roule sur le marbre de façon à former un rouleau que l’on amincit progressivement jusqu’à ce
qu’il atteigne 3mm de diamètre et 10 à 15cm de longueur.

Cette opération doit être menée avec les précautions suivantes :

 Une cadence du mouvement de la main de 60 allers retours par minute est recommandée
 L’amincissement du rouleau doit se faire en une seule fois ; en particulier celui-ci ne doit
jamais être aminci en le coupant, à l’aide de la spatule dans le sens de la longueur.
 Le rouleau arrivé à 3mm de diamètre doit avoir 10 à 15cm de longueur et ne doit pas être
creux.
 La limite de plasticité est atteinte lorsqu’en soulevant de 1 à 2 cm le rouleau de 3mm en
son milieu, qu’il casse.
 Si le matériau contient trop d’eau on reforme la boulette que l’on malaxe afin de la sécher
et on recommence l’opération jusqu’à ce que la limite de plasticité soit atteinte.
 On prend alors le rouleau qu’on place dans un récipient taré.

On effectue un deuxième essai à partir d’une autre boulette du même mortier ; après rupture on
place le second rouleau dans un autre récipient ou tare, ensuite on passe au pesage.

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4.PRESENTATION DES RESULTATS :

 Limites de liquidité :

Tableau des données :

Limite de liquidité

Nombre de chocs 16 20 28 32

Contenant N° AZ4 F2 AZ1 P5

Poids contenant + sol humide (g) 23.82 26.67 24.01 25.78

Poids contenant + sol sec (g) 20.42 23.57 21.93 24.94

Poids du contenant (g) 2.17 2.35 2.15 2.25

poids de l'eau (g) 3.4 3.1 2.08 0.84

Poids du sol sec (g) 18.25 21.22 19.78 22.69

Teneur en eau W = (Pw/Ps)*100 (%) 18.630137 14.6088596 10.5156724 3.7020714

Courbe W(%) en fonction des nombre de


chocs
20
18
16
14
TENEUR EN EAU W(%)

12
10
8
6
4
2
0
0 5 10 15 20 25 30 35
NOMBRE DE CHOCS

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 La limite de plasticité :

Tableau des données :

Limite de plasticité
Essai N° 1 2
Contenant N° AG M2
Poids contenant + sol humide Ph (g) 6.42 7.36
Poids contenant + sol sec Ps (g) 5.86 6.57
Poids du contenant Pt (g) 2.08 2.03
poids de l'eau Pw = Ph - Ps (g) 0.56 0.79
poids du sol sec Pss = Ps - Pt (g) 3.78 4.54
Teneur en eau W = (Pw / Pss)*100 (%) 14.8148148 17.4008811
Limite de plasticité 16.10784794

5. INTERPRETATION ET CONCLUSION :
Les résultats obtenus après expérience sur la latérite et tracé de la courbe de variation de
la teneur en eau en fonction des nombres de coups, nous montrent que le sol dont nous
disposons à une limite de liquidité égale à12% (qui correspond à la teneur en eau obtenue sur
la courbe après 25 coups).

Cette valeur nous indique non seulement le domaine de passage de ce sol de l’état liquide
à l’état plastique, mais aussi nous donne une idée sur la compressibilité du sol.

Nous pouvons donc dire que ce sol a une compressibilité moyenne car on a
wp=16,11%<50%. L’indice de plasticité obtenu aussi à partir de la relation Ip = wL – wP. Ainsi
nous pouvons dire que la latérite utilisée est un sol graveleux à granulométrie variée avec un
bon liant argileux ou autre agent naturel de cimentation. De plus qu’il soit sec ou humide ce sol
est en général très stable et peu sujet au gonflement ou au retrait. Il peut cependant être
susceptible aux effets du gel (mais dans le cas de notre sol, il n’y a pas ce risque vu que l’on est
au Sénégal où le climat est chaud).

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II°) ANALYSE GRANULOMETRIQUE
1.Introduction
La granulométrie est le plus déterminant des essais d’identification ou de reconnaissance des
sols, En effet l’analyse granulométrique étudie la distribution dimensionnelle des différentes
familles de grains .

2.BUT DE L’ESSAI :
Elle permet de déterminer la nature du sol grâce à une étude de la distribution pondérale des
éléments du squelette granulaire en fonction de leur taille.
L’analyse granulométrique consiste à évaluer selon le diamètre les différentes proportions des
grains constituant l’échantillon à l’aide d’une série de tamis emboîtés les uns contre les autres et
dont les dimensions des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Elle permet d’étudier
les propriétés physiques et mécaniques d’un sol et de pouvoir le classer. Les essais de poids
spécifique et de limites d’ATTEBERG sont préparés à partir de la granulométrie du sol étudié.

3.MATERIELS UTILISES
Lors de la manipulation, nous avons eu à utiliser :

 Une pelle servant à prélever l’échantillon

 Un bac à échantillon

 Un grand diviseur pour une séparation uniforme du matériau

 Une série de tamis AFNOR de diamètres allant de 50mm à 0.125mm correspondant


respectivement aux numéros de tamis allant de 48 à 22

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 Une balance électronique

 Une brosse métallique à tamis pour éviter les pertes

 Des auges et autres récipients


 Un tamiseur électronique (mais on a fait le tamisage manuellement)

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4.PROCEDURE DE L’ESSAI A SEC
Les travaux effectués pour l’analyse granulométrique seront réalisés sur deux échantillons l’un
de latérite et l’autre du sable. On peut ainsi les séparer en deux.

5.Les travaux sur le terrain


On procède d’abord à l’échantillonnage et s’assurer que l’échantillon est représentatif du sol
concerné. De ce fait, on procède au quartage qui consiste à diviser l’échantillon en quatre parties
égales puis mélangées deux à deux et de manière opposée.

3 4

Les deux parties choisies (par exemple 1 et 2) sont homogénéisées et on effectue un nouveau
quartage qui permet de séparer (1+2) en a, b, c et d

C d

Ensuite on mélange c et d ou a et b ; ce qui permet d’obtenir un échantillon plus ou moins


représentatif du sol. Ce dernier est introduit dans le grand diviseur qui comme son nom l’indique
divise l’échantillon homogène en deux parties égales.

Sur ce, on procède à la deuxième étape des travaux.

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6.Les travaux au laboratoire
Prélèvement de l’échantillon
L’échantillon prélevé sur le terrain est d’abord pesé, puis on vérifie que les tamis mentionnés sur
la fiche des résultats existent au laboratoire. Après s’être assuré de l’existence de tous les tamis,
on procède au tamisage en commençant par le tamis de plus grande maille. Dans notre cas, il
s’agit de celui de maille 50mm. Ensuite, les refus sont pesés à l’aide de la balance au 1/10 de
gramme. Les résultats obtenus sont rapportés sur la fiche. Il faut noter qu’après la pesée, les
refus sont déposés dans un récipient sauf celui du dernier tamis de série c’est-à-dire le fond de
tamis.

7.Tamisage
Le tamisage consiste à prélever 5kg de l’échantillon représentatif du sol que l’on verse au niveau
de la partie supérieure de la série de tamis normalisés superposés de façon décroissante déjà
citée dans l’appareillage utilisé. On recouvre la partie supérieure d’un couvercle pour éviter les
pertes de matériaux. L’ensemble des tamis est vibré manuellement pendant quelques minutes.
On obtient de ce fait les refus ainsi que les passants au différents tamis qui nous permettront en
fonction des diamètres de tracer la courbe granulométrique.

8.PROCEDURE DE L’ESSAI A EAU


Le présent rapport porte sur le même principe que la granulométrie à sec définie l’essai
précédent, d’ailleurs on a utilisé le même échantillon que celui de la granulométrie à sec.
Cependant la différence fondamentale réside sur le lavage de l’échantillon après la série de
tamisage pour la granulométrie à eau. Donc on lave l’échantillon de la granulométrie à sec à
grande eau en utilisant le tamis 80µm pour le tamisage du matériau pendant le lavage. Après
cette étape importante de lavage, le matériau est placé à l’étuve pendant 24 heures à 100°±5°.
Ensuite on procède à la pesée des refus à sec sur chaque tamis.

Le tamisage se fait exactement comme celui de l’essai précédent, il consiste à prendre


l’échantillon utilisé dans la granulométrie à sec de l’échantillon représentatif du sol que l’on verse
au niveau de la partie supérieure de la série de tamis normalisés superposés de façon
décroissante. On recouvre la partie supérieure d’un couvercle pour éviter les pertes de matériaux.
L’ensemble des tamis est vibré manuellement pendant quelques minutes. On obtient de ce fait
lesrésultats qui nous permettront ainsi de tracer la courbe granulométrique, courbe exprimant les
pourcentages cumulés en poids de passants en fonction du diamètre des tamis.

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9.EXPLOITATION DES DONNEES
 Pour latérite

Analyse granulométrique
Poids sec initial 6000g

Module Tamis %Refus


Refus partiels Refus cumules %Passants cumulés
d’AFNOR (mm) cumules

Etats matériaux Sec Humide Sec Humide Sec Humide Sec Humide
44 20 459 473 459 473 8,167 11,290 91,833 88,710
42 12.5 817 770 1276 1243 22,705 29,669 77,295 70,331
40 8 957 861 2233 2104 39,733 50,221 60,267 49,779
38 5 697 625 2930 2729 52,135 65,139 47,865 34,861
36 3.15 520 433 3450 3162 61,388 75,474 38,612 24,526
34 2 275 227 3725 3389 66,281 80,893 33,719 19,107
32 1.25 221 145 3946 3534 70,214 84,354 29,786 15,646
30 0.8 161 87 4107 3621 73,078 86,430 26,922 13,570
28 0.5 160 64 4267 3685 75,925 87,958 24,075 12,042
26 0.315 274 86 4541 3771 80,801 90,011 19,199 9,989
24 0.2 883 54,5 5424 3825,5 96,512 91,312 3,488 8,688
22 0.125 98 280 5522 4105,5 98,256 97,995 1,744 2,005
20 0.08 25 72 5547 4177,5 98,701 99,714 1,299 0,286
Fond 73 12 5620 4189,5 100,000 100,000 0,000 0,000

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Courbe granulometrique
100
90
80
POUCENTAGE DE PASSANT %

70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10 100
TAMIS EN MM

Voie sec Voie humide"

 Pour le sable

Analyse granulométrique

Poids sec initial 2000g

Module Tamis Refus %Passants


Refus cumules %Refus cumules
d’AFNOR (mm) partiels cumulés

Etats matériaux Sec Humide Sec Humide Sec Humide Sec Humide

28 0.5 550 17 550 17 33,253 0,653 0,667 0,993

26 0.315 757 370 1307 387 79,021 14,862 0,210 0,851

24 0.2 200 1953 1507 2340 91,112 89,862 0,089 0,101

22 0.125 51 189 1558 2529 94,196 97,120 0,058 0,029

20 0.08 51 54 1609 2583 97,279 99,194 0,027 0,008

Fond 45 21 1654 2604 100,000 100,000 0,000 0,000

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Courbe granulometrique
100
90
POURCENTAGE DE PASSANT %
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
TAMIS EN MM

sec humide

Les formules utilisées pour l’obtention des résultats sur la feuille d’essai qui ont permis le traçage
de la courbe granulométrique sont les suivantes :
 Pourcentage des refus cumulés (%) : (Poids des refus cumulés (g) *100) / (Poids initial
total),
 Pourcentage des passants cumulés : (100 – (pourcentage des refus cumulés).

10.CONCLUSION :
L’analyse de la courbe granulométrique à eau s’avère plus pertinente quand on la
compare avec celle de la granulométrie à sec. A priori, on peut affirmer que les deux courbes
présentent les mêmes allures. Cependant on remarque que pour un tamis de maille donnée, le
pourcentage de passants est plus important à la granulométrie à eau qu’à la granulométrie sèche.
En effet La granulométrie à sec ne nous donne pas exactement la répartition des grains suivant
leurs tailles. Lors du tamisage, les particules fines s’accrochant aux gros grains, augmentent ainsi
la taille de ces gros grains et de ce fait les retiennent sur les tamis où ils devraient normalement
passer.

Nous retenons que l’analyse granulométrique est un essai dont la finalité est fondamentale
dans la connaissance d’un sol donné. La taille des grains répartie de façon diversifiée influe
beaucoup sur la portance du sol et sa classification.

Le tamisage n’est précis que pour les matériaux dénués de cohésion comme les sables, les
graviers et c’est le cas de notre échantillon.

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III°)POIDS SPECIFIQUE DES GRAINS SOLIDES
Par définition le poids spécifique est le rapport du poids dans l’air d’un volume donné d’un
matériau à une température donnée sur le poids d’un égal volume d’eau distillée à la même
température. Il se définit aussi comme étant le poids de la partie solide du matériau (sans air et
sans son eau) par unité de volume pesé dans l’atmosphère. Ce poids spécifique est un paramètre
important pour la caractérisation de l’indice des vides, de la porosité et surtout de l’état de
saturation du sol étudié. La méthode utilisée ici est celle de la séparation de l’échantillon sur le
tamis 0.42mm étant donné que le diamètre des particules doit être inférieur à 0.42mm

1. BUT DE L’ESSAI
Cet essai a pour but de déterminer le poids spécifique d’un sol à l’aide d’un pycnomètre
autremendit la détermination du poids des grains solide d’un sol donné.

2.MATERIELS UTILISÉS
Les matériels utilisés lors de cet essai sont :

 Deux pycnomètres de 100 ml chacun.


 Deux échantillons de sol de 50 g passant au tamis 0.42mm qui correspond au tamis n°40,
 De l’eau,
 Des spatules
 Un entonnoir
 Deux pissettes contenant de l’eau (normalement distillée)
 Serviettes
 Chauffage pour éliminer les bulles d’air,
 Balance électronique sensible à 0.01g

3.PROCEDURE
On commence l’essai par le nettoyage des récipients et à leur pesée à sec P1.Le pycnomètre
initialement vide et remplis d’eau jusqu’au trait de repère ou de jauge, qui est à son tour pesé P2
pour être finalement vidés et séchés. Ensuite, l’échantillon de 50g est malaxé puis transféré dans
le pycnomètre. Ces derniers remplis jusqu’au ¾ est soumis à une désaération pendant quelques
minutes par chauffage des pycnomètres et ce pour éliminer les vides. Après cette étape
importante, l’ensemble formé par le pycnomètre et matériau est pesé P3 à la balance et ensuite
on complète le contenant du pycnomètre avec de l’eau jusqu’au trait de repère ou de jauge pour
mesurer P4 avant de procéder aux calculs.

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4.PRESENTATION DES RESULTATS
poids spécifiques des grains solide
ESSAI N° 1 2 3
Poids pycnomètre + Poids eau+ Poids sol Pp.e.s (g) 384.87 386.64 380.66
Température 33 30 31
Poids pycnomètre + Poids eau Pp.e (g) 355.57 357.09 351.19
Récipient d'évaporation N° A B C
Récipient + sol sec (g) 108.45 112.68 110.01
Récipient (tare) g 60.96 65.04 62.51
Poids sol sec Ps.s (g) 47.49 47.64 47.5
Volume = Ps + Pp.e - Pp.e.s ml 18.19 18.09 18.03
Grains secs à T°C=Ps/V 2.61077515 2.63349917 2.63449806
Facteur de correction 0.99648 0.99745 0.99713
Grains secs à 20°C = Gs à T°C* 2.60158522 2.62678375 2.62693705
faire la moye d'au moins 3 essais GS moyen = 2.61843534

5.COMMENTAIRES ET CONCLUSION
Après calculs, on remarque que les résultats obtenus à partir des échantillon ²ns
donnent des valeurs très proches les unes des autres. Ceci montre que les essais ont été réalisés
sans erreurs perceptibles de manipulation surtout au niveau de la désaération qui s’est faite par
chauffage des pycnomètres. Ainsi, nous obtenons après calcul le poids spécifique du sol qui est
alors la valeur moyenne des trois essais :
Γs = 2.6184 qui correspond bien à celle de la latérite. Ce résultat est très important dans la
mesure où il est nécessaire pour le calcul de l’indice des vides du sol (e). Il est aussi utilisé pour
les calculs de l’essai de SEDIMENTOMETRIE. Le poids spécifique permet également de
connaître le poids unitaire total d’un matériau et sert occasionnellement à la classification
minéralogique des sols.
Il est important de souligner que les valeurs de γs sont pour la plupart des cas comprises entre
2.5 et 2.7

IV°) VALEUR DE METHILENE


1.But de l’essai
Le principe de la méthode consiste à contrôler l'adsorption du bleu de méthylène injecté
dans un bain aqueux contenant les fines de la prise d'essai, en observant une goutte de
suspension déposée sur une feuille de papier filtre. La tache formée se compose d'un dépôt
central du matériau, coloré d'un bleu soutenu, entouré d'une zone humide incolore. La saturation

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des fines en bleu de méthylène se traduit par la formation d'une auréole bleu clair persistante
autour du dépôt central. On appelle valeur de bleu de méthylène VBS, la quantité exprimée en
gramme de bleu de méthylène adsorbée par 100 g de fines.

2.Matériel nécessaire
 Un chronomètre, précision 1 s
 Une burette de 50 ml avec graduation au 1/10 ml
 Un papier filtre sans cendre, grammage 95 g/cm², épaisseur 0,20 mm, vitesse de filtration
75
 Rétention 8 mm
 Une baguette de verre
 Un agitateur à ailettes tournant entre 400 et 700 tours/minute dont le diamètre des ailettes
est compris entre 70 et 80 mm
 Un récipient de 3 litres en matière plastique de diamètre environ 155 mm
 Un tamis de maille 5 mm
 Une pissette de 500 ml
 Une balance de portée 5 kg, précision 0,1g

3.Présentation des résultats


ESSAI N° 1 2
Volume d’eau Ve (ml) 500 500
Masse initiale Mi (g) 50 50
Masse sèche Ms = Mi / (1+ ω) (g) 47.42014742 49.15909091
Volume de bleu (ml) 125 150
Masse de bleu Mb = Vb x 0.01 (g) 1.25 1.5
Valeur de bleu de méthylène
2.636010363 3.051317614
VBS = (Mb*100) / Ms
Moyenne VBS 2.843663989

TENEUR EN EAU
CONTENANT N° B2 C4
MASSE DU CONTENANT Mt (g) 2.75 2.71
Masse contenant + sol humide Mh (g) 96.36 90.71
Masse contenant + sol sec Ms (g) 91.53 89.23
Masse de l’eau Mw = Mh – Ms (g) 4.83 1.48
Masse du sol sec Mss = Ms – Mt (g) 88.78 86.52
TENEUR EN EAU ω = ( Mw / Mss )*100
(%) 5.440414508 1.710587147

4.Interprétation et conclusion des résultats


D’après nos résultats on a des volumes d’injection de bleu de méthylène pour le premier essai
125ml et le second essai 150ml, ce qui nous donne les VBS respectives des essais égaux à 2.6
et 3.

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V°) ESSAI EQUIVALENT DE SABLE
L’équivalent de sable mesure la propriété du matériau et se mesure sur la fraction d’un
granulat passant au tamis 500 microns.si la partie fine ne renseigne pas bien sur les limites
d’ATTERBERG la teneur en eau s’exprime en pourcentage par rapport au poids sec.

1.BUT ET PRINCIPEDE L’ESSAI :


L’essai d’équivalent de sable permet de déterminer dans un sol la proportion relative de
sol fin et de sol grenu afin d’évaluer la propreté du sol. Cet essai est important, car la présence
d’éléments fins peut modifier le comportement de ces sols. En particulier la présence de
particules argileuses dans le sable d’un mortier ou de béton, en abaissant l’adhérence (pâte de
ciment/granulats), est défavorable à la mise en œuvre et aux performances finales du béton ou
mortier (microfissuration).
Il est effectué sur les éléments de dimensions inférieures à 5 mm (fraction 0/5 mm du sol). Le
paramètre le plus significatif étant la valeur du bleu du sol. Cette opération a un intérêt particulier
pour l’appréciation de la qualité d’un sol de faible indice de plasticité Ip inférieur à 8, très souvent
rencontré dans la constitution du sol routier.

2.MATERIELS ET MATERIAUX UTILISES


Pour la réalisation de cet essai, nous disposons de :
 2 échantillons de 120g de sable passant au tamis 5mm
 Solution lavant remplacée par de l’eau du robinet à défaut de moyens. Mais normalement
on devrait avoir une solution lavant qui s’obtient en diluant 90cm3 de la solution concentrée
dans de l’eau distillée. Il faut noter que la préparation de 5l de cette solution lavant
nécessiterait :
 454 g de chlorures de calcium anhydre
 2050 g de glycérine de qualité pharmaceutique
 47 g de formaldéhyde en solution à 40% (en volume)
 2 éprouvettes munies de bouchons
 Un piston pourvu d’un indicateur à 254 mm de sa base
 Un tube laveur foré de 2 trous à son extrémité

 Un entonnoir

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 Une machine à secouer
 Un chronomètre
 Des tares Une balance

 Une règle graduée

3.PROCEDURE OU MODE OPERATOIRE DE L’ESSAI :


L’essai consiste à effectuer les opérations suivantes :

 Peser 2 échantillons de 120g du sable à étudie (sable de Dune et sabla de Mer).


 Remplir les éprouvettes avec la solution lavant jusqu’au premier repère ou trait de jauge
(100mm de la base)
 Transvaser l’échantillon dans l’éprouvette à l’aide de l’entonnoir
 Laisser reposer pendant 10mn
 Secouer l’éprouvette qui est déjà bouchée mécaniquement et à l’aide de l’appareil à
secouer ou agitateur à raison de 90 aller- retour en 30 s avec une amplitude de 200 mm
 Laver le matériau à l’aide du tube laveur tout en prenant soin de rincer le bouchon et les
parois de l’éprouvette.
 Enfoncer le tube jusqu’au fond, remuer et le retirer lorsque le niveau atteint le repère
supérieur ou deuxième trait de jauge (380 mm de la base)
 Laisser décanter de nouveau pendant 20 mn
 Lire les hauteurs du sable propre et des éléments argileux (h1) et du sable propre seul
(h’2) à l’aide de la règle à vue
 Enfoncer doucement le piston dans l’éprouvette jusqu’au niveau du sable propre
 Lire la hauteur du sable propre avec l’indicateur du piston (h2)
 Répéter les mêmes opérations avec la seconde éprouvette
 A noter que le début de l’expérience faite avec la première éprouvette est séparé de la
deuxième de 10mn.

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NB : Précautions à prendre

 Matériels très propre : solution lavant de fabrication récente.


 Attention aux petits orifices du tube laveur ; les nettoyer si nécessaire.
 Eviter toute vibration pour les éprouvettes en cours d’essai.

4.PRESENTATION DES RESULTATS :

Schéma de l’essai visuel

Les mesures effectuées ont été reportées sur la feuille d’essai.

EQUIVALANT DE SABLE
Eprouvette N° 1 2
Hauteur du floculat H1 (cm) 15.2 23.3
Hauteur du floculat H2 (cm) 9.9 10
Hauteur du sédiment à vue H'2 (cm) 3.4 6.8
Equivalence de sable sur Au Piston 22.36842105 29.18454936
prise d’essai (%) Virtuel 65.13157895 42.91845494
Equivalence de sable sur Au piston 26
échantillon Virtuel 54
MOYENNE 40
Feuille d’essai de l’équivalent de sable.

Pour chaque éprouvette on a calculé l’équivalence de sable (ES) à vue et l’équivalence


de sable (ES) au piston et on retient les moyennes arithmétiques arrondies à l’entier le plus
proche comme valeur adoptée

ES =

On a obtenu :
 ESp = 26
 ESv =54

Donc ES = 40

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4.INTERPRETATION DES RESULTATS :
Pour interpréter nos résultats nous allons nous baser sur la classification des sables en fonction
de leur E.S. Nous avons le tableau suivant :

 Classification des sables en fonction de leur E.S

ES à vue ES au piston Nature et qualité du sable

ES< 65% ES<60% Sable argileux : risque de retrait ou de gonflement. Sable


a rejeter pour des bétons de qualité.

65%≤ES<75% 60%≤ES<70% Sable légèrement argileux de propreté admissible pour


les bétons de qualité courante quand le retrait n’a pas de
conséquence notable sur la qualité du béton.

75%≤ES<85% 70%≤ES<80% Sable propre à faible proportion de fines argileuses


convenant parfaitement pour les bétons de haute qualité.

ES≥85% ES≥80% Sable très propre. L’absence presque totale de fines


argileuses risque d’entraîner un défaut de plasticité.

D’après le tableau ci-dessus les résultats nous permettent d’affirmer que :

Notre échantillon de sable est très argileux par conséquence y’aura des risques de retrait ou
de gonflement. Donc par mesure de prudence le sable est à rejeter pour des bétons de qualité.

Il faut souligner l’importance de la propreté des granulats sur la qualité du béton La présence
de particules argileuses est en effet défavorable, autant à la mise en œuvre qu’à ses
performances finales, en baissant l’adhérence de la pâte de ciment sur les granulats.

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VI°) ESSAI PROCTOR
L’essai Proctor permet de déterminer la teneur en eau optimale et l’indice de compactage
maximal c’est-à-dire celle qui permet d’avoir une densité sèche maximale.

 Essai Proctor modifie


1. But de l’essai

L’essai Proctor modifié consiste à mesurer la masse volumique sèche d’un sol disposé en cinq
couches dans un moule de volume connu.

Son principal but est de déterminer la relation expérimentale entre la densité ou poids unitaire
d’un sol et sa teneur en eau, ce qui permet de tracer une courbe de compactage à partir de
laquelle on détermine le poids volumique sec maximal d’un sol (ɣd max) pour une énergie de
compactage donnée et sa teneur en eau optimale (Wopt.). En comparant le poids volumique du
sol sec sur le chantier (ɣd chantier) avec le poids volumique sec maximal (ɣmax), on détermine

le degré de compacité (Dc) ou pourcentage de compactage à l’aide de l’équation suivante :

ɣ
Dc =

2. Matériels utilisés

Les matériaux et matériels utilisés lors de l’essai Proctor sont :

Tamis de module 44 (20mm) Dame Proctor de 4.5kg pour le compactage

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Un diviseur ou appareil de quartage Un marteau : pour démouler et casser le refus

Disques rehausse

 Latérite IMMEUBLE BALLE de couleur rougeâtre d’une quantité de 20kg


 Un moule de diamètre 152mm et de hauteur 152mm
 Des récipients numérotés
 Un bac en plastique et une auge d’homogénéisation en fer
 Une étuve pour le séchage
 Papiers filtres circulaires
 Règle métallique pour araser
 Eprouvette graduée de 150ml environ
 Balance électronique
 Un scarificateur
 Une truelle pour le malaxage
 Une main : pour remplir le moule
 Une dame Proctor de hauteur 45.70cm et de masse 4.5kg
 Un tamis de module 44 (20mm)
 Un marteau pour casser les gros grains et pour servir de démouleur
 Un diviseur pour le quartage
 Une rehausse
 Un disque épais de diamètre 152mm et de hauteur 4cm représentant une couche
support de la chaussée
 Une butée de béton sur le quel est posé le moule pour le compactage

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3. MODE OPERATOIRE

Après le prélèvement du matériau, celui-ci est divisé en 4 échantillons qui sont mélangés
diagonalement 2 à 2 puis passés dans le diviseur et on en prélève une quantité 24kg.

On divise ces 24kg en 4 tas de 6kg. Il est important de noter qu’on a pesé 4 fois 6kg ce qui
permettra de déterminer la quantité d’eau à ajouter dans chaque partie. D’abord on commence
par le premier échantillon de latérite en le faisant passer dans le tamis de maille 20mm. Les refus
seront légèrement cassés à l’aide d’un marteau en vue de diminuer le volume des particules. Ce
procédé nous évite de prélever un échantillon complémentaire.

L’un des 4 tas d’échantillon est mis dans le bac en fer et on y ajoute 240ml d’eau soit 4% de
la masse de l’échantillon de 6kg ; puis on malaxe avec la truelle jusqu’à ce que le mélange soit
pratiquement homogène et on divise ce dernier en 5 parties. On remplit le moule avec une des 5
parties avant de compacter à 55 coups. Remarquons que dans un souci d’assurer une bonne
adhérence entre les différentes couches, il est conseillé de scarifier la couche compactée avant
d’introduire celle suivante. Il est non moins important de signaler que le moule a été pesé bien
avant les séances de TP et ses dimensions ont étés déterminées c'est-à-dire Ǿ et H.

La première couche est posée sur le disque de 4 cm d’épaisseur recouverte d’un papier de
même forme circulaire. Pour avoir un compactage homogène, les 55coups sont subdivisés en 7
coups dont 6 sur les côtés et un au milieu. Les schémas suivants peuvent illustrer cette procédure
de compactage

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On procédera exactement de la même manière pour les 4 couches suivantes.

Après avoir exécuté les 55 coups sur la cinquième couche, la hausse du moule sera enlevée
et on procèdera à l’arasement du matériau compacté à l’aide de la règle métallique.

L’étape suivante est le démoulage qui sera fait au moyen d’un marteau à défaut d’un vérin
hydraulique.

Sur le matériau ainsi démoulé, on y prélève un échantillon de 500gau milieu qu’on mettra dans
un récipient numéroté ; on obtient ainsi M1 (poids du sol humide + récipient) après pesé, puis le
récipient sera placé à l’étuve pour un séchage à 100±5°C pendant 24H.

C’est exactement de la même manière qu’on procédera jusqu’au cinquième essai mais en
augmentant pour chaque essai un pourcentage d’eau de 2% jusqu’à atteindre 10% de la masse
de l’échantillon (soit 600ml au dernier essai).

4. PRESENTATION DES RESULTATS

Les résultats de l’essai Proctor modifié sont consignés dans le tableau suivant :

POIDS UNITAIRE
Essai N° 1 2 3 4
Teneur en eau de mouillage (%) 4/240ml 6/360ml 8/480ml 10/600ml
Volume du moule (cm3) 2304 2304 2304 2304
Poids du sol humide + Moule (g) 8914 9478 9436 9282
Poids du moule (g) 3983 3983 3983 3983
Poids du sol humide (g) 4931 5495 5453 5299
Poids volumique total (g/cm3) 2.140190972 2.384982639 2.366753472 2.299913194
Poids volumique sec (g/cm3) 2.020340278 2.227573785 2.186880208 2.074521701
TENEUR EN EAU
Récipient N° Bol E Bol TH Bol R Bol G
Poids du récipient (g) 70 78 68 208
Poids du sol humide (g) 500 500 500 500
Poids du sol sec + récipient (g) 542 545 530 659
Poids du sol sec (g) 472 467 462 451
Poids de l’eau (g) 28 33 38 49
Teneur en eau (%) 5.93220339 7.066381156 8.225108225 10.86474501

Voici la courbe Proctor Modifié qui correspond aux résultats du tableau sus-jacent :

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Courbe Proctor ɟd=F(W)
2,25

2,2
MASSE VOLUMIQUE SECHE

2,15

2,1

2,05

2
0 2 4 6 8 10 12
TEUNEUR EN EAU

Cette courbe correspond à la variation unitaire du poids sec en fonction de la teneur en eau.

5. COMMENTAIRES ET CONCLUSION

Quand on compacte le sol avec une énergie constante, le poids volumique sec du sol
augmente avec la teneur en eau jusqu’à une valeur maximale. Ici le poids volumique sec passe
de 2.02 à 2.07 tandis que la teneur en eau, elle va de 5.93 à 10.8 %. Au-delà de cette valeur,
l’accroissement de la teneur en eau réduit le poids volumique sec du sol comme on peut le voir
sur la courbe en forme de cloche appelée courbe de compactage. L’optimum Proctor est la valeur
minimale de la masse volumique du sol se situant au sommet de la courbe. Ici, γdmax=2.23 et
Wopt=7.3. Cet optimum Proctor est le poids (ou la masse) volumique sec maximale correspondant
à une teneur en eau optimale pour une énergie de compactage donnée. Ainsi pour atteindre la
masse volumique sèche maximale 1.77 alors que l’énergie de compactage ne varie pas on fournit
au sol la teneur en eau optimale (ajout d’eau égal à 8% de la masse).

Les W < Wopt forment le versant sec de la courbe de compactage. A ce stade on dit que l’eau
agit comme un lubrifiant. Elle mouille les particules du sol qui adoptent une structure serrée.

Les W > Wopt forment le versant mouillé de la courbe. Sur cette partie de la courbe on constate
que le poids volumique sec diminue quand la teneur en eau augmente. En effet l’eau occupe une
grande partie des vides du sol ; étant incompressible elle absorbe une portion importante de
l’énergie de compactage, ce qui empêche aux particules d’adopter une structure plus dense.
Donc plus la teneur en eau augmente, plus l’eau absorbe de l’énergie et plus le poids volumique
du sol sec décroît.

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Il faut aussi noter que l’optimum Proctor a été atteint grâce à un apport d’énergie matérialisé
par les 55 coups par couche.

Quand le degré de compactage avoisine les 100% certaines propriétés du sol sont modifiées:
le sol présente une structure densifiée et devient moins perméable. Ceci est dû à la réduction de
l’indice des vides. Ce phénomène élimine d’une part les risques de gonflement et de retrait,
d’autre part il atténue les tassements en rendant le sol moins compressible.

Donc nous retenons que le compactage permet au sol d’atteindre une capacité portante
maximale.

Le compactage consiste à appliquer suffisamment d’énergie au sol pour y réduire l’indice des
vides et ainsi en accroître la compacité. Le poids volumique du sol compacté sera donc supérieur
au poids volumique du sol non compacté. C’est cette caractéristique qui permet de vérifier
l’efficacité du compactage. Le poids volumique est donc influencé par trois variables que sont la
teneur en eau, l’énergie de compactage et la granulométrie.

 Essai Proctor normal


1.PRESENTATION DES RESULTATS
COMPACTAGE
Essai N° 1 2 3 4
Teneur en eau de mouillage (%) 2/60ml 4/120ml 6/180ml
Volume du moule (m3) 933 933 933 933
Poids du sol humide + Moule (g) 3826 3854 4000 3844
Poids du moule (g) 2316 2316 2316 2316
Poids du sol humide (g) 1510 1538 1684 1528
Poids unitaire total (g/cm3) 1.618435155 1.648445874 1.804930332 1.63772776
Poids unitaire sec (g/cm3) 1.560300965 1.572287674 1.689811876 1.508904094

TENEUR EN EAU
Récipient N° Q T P1 AC
Poids du récipient (g) 67.66 67 67 81
Poids du sol humide (g) 500 500 500 500
Poids du sol sec + récipient (g) 561.72 555.03 547.49 552.65
Poids du sol sec (g) 482.04 476.9 468.11 460.67
Poids de l'eau (g) 17.96 23.1 31.89 39.33
Teneur en eau (%) 3.725831881 4.843782764 6.812501335 8.537564851
Voici la courbe Proctor normal qui correspond aux résultats du tableau sus-jacent :

Cette courbe correspond à la variation unitaire du poids sec en fonction de la teneur en eau.

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2.COMMENTAIRES ET CONCLUSION
L’optimum Proctor est la valeur minimale de la masse volumique du sol se situant au sommet
de la courbe. Ici, γdmax = 1.69 et Wopt = 6.8. Cet optimum Proctor est le poids (ou la masse)
volumique sec maximale correspondant à une teneur en eau optimale pour une énergie de
compactage donnée. Ainsi pour atteindre la masse volumique sèche maximale 1.69 alors que
l’énergie de compactage ne varie pas on fournit au sol la teneur en eau optimale (ajout d’eau égal
à 4% de la masse).

Les W < Wopt forment le versant sec de la courbe de compactage. A ce stade on dit que l’eau
agit comme un lubrifiant. Elle mouille les particules du sol qui adoptent une structure serrée.

Les W > Wopt forment le versant mouillé de la courbe. Sur cette partie de la courbe on constate
que le poids volumique sec diminue quand la teneur en eau augmente. En effet l’eau occupe une
grande partie des vides du sol ; étant incompressible elle absorbe une portion importante de
l’énergie de compactage, ce qui empêche aux particules d’adopter une structure plus dense.
Donc plus la teneur en eau augmente, plus l’eau absorbe de l’énergie et plus le poids volumique
du sol sec décroît.

CONCLUSION
Avant d’effectuer ces essais au laboratoire l’image que nous avions sur la mécanique des sols
était un peu flou mais grâce à ces essais pratiques nous avons pu lier nos acquis théoriques avec
la réalité sur le terrain ce qui nous a permis de comprendre de manière pratique le comportement
du sol. En sus leur utilité est incontestablement primordiale dans la réalisation d’ouvrages en
bâtiments et travaux publiques, car tout simplement pour réussir n’importe quel ouvrage, il est
impératif de connaître les caractéristiques techniques du sol à utiliser. Ceci devra nous permettre
une fois sur le terrain de savoir analyser le sol en place et de proposer des solutions adéquates
et dans le respect des normes de construction .

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