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Les fondations superficielles


Date de publication :
01 décembre 2012 par semelles

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l'enveloppe du bâtiment

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Les fondations superficielles


par semelles

I – Définition – Types .................................................................................. TBA1261 - 2


A. Définition ............................................................................................. — 2
B. Types ................................................................................................... — 2
II – Le projet de fondation .......................................................................... — 2
A. État limite ultime de résistance.......................................................... — 2
B. État limite ultime de stabilité de forme ............................................. — 4
C. État limite d’équilibre statique ........................................................... — 4
D. État limite de service vis-à-vis de la durabilité ................................. — 4
E. État limite de service vis-à-vis des déformations ............................. — 4
1. Implantation des ouvrages .............................................................. — 5
a) Sismicité et implantation des ouvrages ..................................... — 5
b) Nature des sols et constructions parasismiques
(paramètres d’identification des sols) ............................................ — 7
c) Pour les constructions courantes ................................................ — 7
d) Pour les constructions importantes ............................................ — 7
2. Interaction sol/structure ................................................................... — 7
3. Fondations en zone sismique ......................................................... — 7
a) Dispositions générales.................................................................. — 7
F. Cas des fondations superficielles ....................................................... — 11
1. Fondations en zone sismique ......................................................... — 11
2. Fondations par semelles ................................................................. — 11
3. Fondations par radier général ........................................................ — 11
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es ouvrages de fondations correspondent aux ouvrages proprement dits


L ou aux parties de la structure qui transmettent les charges et sollicitations
au « sol de fondation » ou ensemble des couches aptes à supporter sans défor-
mations (tassements) ni rupture (effondrement) ces sollicitations.
Dans cet article nous présentons principalement les différents types de fonda-
tions superficielles et leurs adéquations d’implantation en fonction de la nature
des sols.

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

I - DÉFINITION – TYPES Ce dernier type fait l’objet de développement séparé, le mode


de calcul et les sollicitations étant différentes des deux pre-
miers types.
A. Définition On peut distinguer également :

Elles constituent l’ouvrage ou partie d’ouvrage qui assure dans – les fondations sous charges centrées (cas général) ;
des conditions satisfaisantes la transmission des charges ver- – les fondations sous charges excentrées (ou soumises à des
ticales principalement ainsi que des sollicitations d’une moments de flexion).
structure (ou superstructure) au sol résistant. Ce dernier, dans
le cas de fondations superficielles, doit se trouver à faible pro-
fondeur, c’est-à-dire au voisinage immédiat des parties
enterrées de l’ouvrage. Sinon, il y aura lieu de le rechercher
II - LE PROJET DE FONDATION
en profondeur (fondations profondes ou semi-profondes).
Le projet de fondation – Les éléments qui interviennent dans
la détermination d’un projet de fondation nécessitent :
La classification basée sur le rapport D reste valable, même
d • La reconnaissance du sol de fondation au droit de l’ouvrage
si la fondation « superficielle » est faite en fond de fouille. C’est ou à proximité immédiate.
le cas des ouvrages présentant une importante infrastructure
enterrée (parcs autos à grand nombre de niveaux). • La considération des ouvrages ou constructions voisins exis-
tants qui ne doivent pas subir de modifications ou perturbations
D’ compte tenu de la construction nouvelle.
Dans ce cas, c’est le rapport avec D’ la valeur de l’encas-
d • La détermination de la capacité portante du sol :
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trement de la semelle de fondation dans le fond de fouille.


– en fonction de sa résistance à la rupture ;
Suivant la nature du « bon sol » rencontré, les ouvrages de – compte tenu de ses déformations ou tassements.
fondation devront répartir d’une manière satisfaisante, sous les
points d’appui (ou lignes d’appui) de la superstructure, les Justification des ouvrages de fondation : calcul des états
charges transmises par cette dernière sous forme de débords, limites – Elle est définie dans le DTU 13.12 « règles pour le
empattements, élargissements, encastrements dans le sol, calcul des fondations superficielles ». Les ouvrages de fonda-
etc. tion doivent être justifiés conformément aux règles BA en
vigueur (règles BAEL91) sous les différents états suivants :
Les sols courants superficiels n’acceptent que des contraintes
de l’ordre de quelques bars alors que les maçonneries qui – état limite de résistance ;
transmettent les charges aux fondations peuvent supporter – état limite de stabilité de forme ;
des contraintes bien supérieures. Seuls les sols rocheux – état limite d’équilibre statique (glissement, cercles de glisse-
homogènes peuvent accepter des contraintes élevées. Dans ment) ;
tous les cas, un organe intermédiaire de répartition est – état limite de service vis-à-vis de la durabilité ;
nécessaire. – état limite de service vis-à-vis des déformations.

B. Types A. État limite ultime de résistance

On distingue : Les sollicitations s’expriment par la résultante générale des


forces prises au niveau du plan de contact avec le sol.
• Les fondations linéaires. Les semelles linéaires peuvent être
rectilignes, courbes ou de forme adaptée à la construction : On en déduit p, valeur représentative de la composante
semelles continues ou filantes sous charges linéaires normale des contraintes associées.
réparties :
La justification de l’état limite ultime de résistance est satisfai-
– par des murs ou voiles continus ; sante vis-à-vis du sol par l’inégalité suivante :
– par une file de poteaux équidistants et transmettant des
pdq
charges identiques par l’intermédiaire d’une longrine de
fondation. avec
• Les fondations ponctuelles : semelles isolées (sous poteaux), q = contrainte de calcul pour le sol.
de forme carrée, rectangulaire ou diverse.
Dans le cas de combinaison d’actions pour lesquelles l’action
• Les fondations surfaciques : du vent est l’action variable de base, l’inégalité satisfaite
devient :
– radiers simples ou généraux ;
– dallages sur terre-plein. p d 1,33 q

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

La justification des dimensions de la fondation et de ses Application


armatures vis-à-vis des règles du béton armé correspond
à l’application de la méthode des bielles ou de toute La réaction du sol est souvent considérée comme uniforme
méthode de la résistance des matériaux dans la mesure ou sous les fondations, axée sur la résultante générale et carac-
la forme des pièces le permet (méthode des moments ou térisée par la valeur p.
méthode de la poutre). Dans ce dernier cas, les règles de
béton armé en vigueur (règles BAEL91) s’appliquent On peut également considérer une variation linéaire de la
intégralement. contrainte (répartition triangulaire ou trapézoïdale) (cf. Fig 1,
2 et 3).

B = Largeur fondation
R
e R = Résultante générale des forces
e = Excentricité
P = Réaction du sol (répartie)

B
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Fig. 1 : Répartition uniforme partielle de la réaction du sol.

Contrainte maxi : PM
R e
3 B
P= P si e >
4 M 6

PM

Fig. 2 : Répartition triangulaire de la réaction du sol.

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Contrainte maxi : PM
Contrainte mini : Pm

3PM + Pm
e P= _ B
si e <
4 6

PM

PM

Fig. 3 : Répartition trapézoïdale de la réaction du sol.

B. État limite ultime de stabilité de forme – 1er cas : pour les structures hyperstatiques calculées en
prenant en compte des hypothèses quant au déplacement ou
à la rotation des fondations, il y a lieu de vérifier que le dépla-
Lorsque la structure qui surmonte les fondations a été justifiée
cement ou rotation des fondations qui découlent des
par l’état limite ultime de stabilité de forme ou l’état de flexion
sollicitations ainsi calculées restent compatibles avec les hypo-
composée avec moment complémentaire, les sollicitations à
thèses initiales.
prendre en compte dans la justification de l’état limite ultime
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de résistance de la fondation doivent tenir compte des excen- – 2e cas : pour les fondations et structures lorsque les tasse-
tricités additionnelles provenant des effets de second ordre. ments différentiels sont à prendre en compte.
Pour les ouvrages en béton (cf. BAEL91, article B52) lorsque
les tassements différents calculés sont t l/500.
C. État limite d’équilibre statique – 3e cas : sur prescription des DPM (par exemple : utilisation
particulière de certains locaux).
Il n’y a pas de justification spéciale de l’état limite d’équilibre La mise hors gel des ouvrages de fondation intervient égale-
statique sauf en ce qui concerne la condition de non-glisse- ment dans la détermination d’un projet de fondation. Cette
ment de la fondation sur le sol. mise hors gel consiste à descendre les fondations à une pro-
fondeur minimale prise par rapport au sol extérieur et compte
Il y a lieu de s’assurer que l’inclinaison de la résultante par tenu, par ailleurs, de la profondeur de la couche d’assise et
rapport à la normale au plan de contact de la fondation avec de l’encastrement minimal nécessaire, de 0,50 m en pays
le sol reste dans le cône de glissement de demi-angle au tempéré et 1,00 m en zone montagneuse (cf. Fig 4).
sommet tel que : TgG = 0,5.
La profondeur D à une altitude Z est donnée par la relation :
L’angle d’ouverture du cône de glissement est lui-même limité
par l’angle de frottement interne du sol dans le cas d’un sol
non cohérent. La condition de stabilité d’ensemble dans le cas
de dénivellation ou de pente importante prend en compte la D=a+ 3 Z
100
structure et le terrain avoisinant.
avec :

D. État limite de service vis-à-vis de la durabilité a = profondeur indiquée par la carte exprimée en cm ;

Z = altitude en m ;
À défaut de justification plus précise sous les combinaisons
d’actions de service dans le cas où la fissuration de la fonda- D = profondeur minimale fondation (en cm).
tion est considérée comme préjudiciable ou très préjudiciable,
la section d’armatures obtenue à l’état limite ultime de résis-
tance doit être majorée respectivement de 10 ou de 50 % (cf. Exemple
règles BAEL91 pour la définition des états préjudiciables et
très préjudiciables). Z = 1 000 m (zone avec a = 50 cm)

D = 80 cm

E. État limite de service vis-à-vis des déformations


La carte fondée sur le calcul des déperditions thermiques peut
Cet état n’est à vérifier que dans les cas suivants : aussi être comparée aux éléments suivants.

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0,5
0,7

0,25 0,4

0,8
0,25 0,5 0,7

0,6 0,9
0,4

0,7
0,6

0,5

0,8

0,7
0,6
0,7
0,4

0,5

0,6 0,6

0,5
0,25
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0,25
0,4

0,25

0,25

Fig. 4 : Profondeurs minimales de fondations pour mise « hors gel » pour des altitudes comprises entre 0 et 150 m – valeurs en mètres (d’après
M. Cadiergues).

Sont prises en compte également les nappes phréatiques et – les sols rocheux transmettent facilement des vibrations du
leur niveau variable éventuel. Cette donnée est souvent diffi- fait de leur rigidité et se présentent plus favorablement que les
cile à obtenir. sols meubles. Ceux-ci donnent lieu à des mouvements
globaux et différentiels de grande amplitude et des accéléra-
La sismicité de la zone de construction est un élément égale- tions importantes dans les basses fréquences. La vulnérabilité
ment pris pour la justification des fondations. des constructions fondées sur des sols déformables est
d’autant plus grande que leur fondation est moins profonde ;
– l’intensité des séismes augmente souvent avec l’épaisseur
1. Implantation des ouvrages des dépôts sédimentaires au-dessus du substratum rocheux ;
– les bâtiments élevés souffrent davantage sur les alluvions
épaisses et les constructions basses et rigides sur les épais-
a) Sismicité et implantation des ouvrages seurs d’alluvions faibles, les périodes propres d’oscillations
respectives étant proches (la similitude des périodes propres
L’expérience montre que les conditions de sol ont une inci- entraîne la résonance).
dence majeure sur le degré de dommages sismiques causés La période propre des bâtiments réguliers est égale en pre-
aux constructions. Un sol de fondation idéal est horizontal, mière approximation à 1/10 du nombre de niveaux.
sain, sec, ferme et homogène sur une épaisseur relativement
importante. Il doit rester stable sous l’action de l’eau ou des Le stade de la conception d’un projet peut permettre dès la
vibrations. Ce type de sol se rencontre rarement. En fait, les connaissance du rapport du géotechnicien de vérifier si le bâti-
terrains courants posent des problèmes particuliers pour les ment projeté est susceptible d’entrer en résonance avec le sol
fondations d’ouvrages : en cas de séisme (cf. Tab. 1).

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Tab. 1 – Paramètres d’identification des sols (d’après les règles parasismiques 89/92)

Vitesse des ondes


Pressiomètre
Vitesse des longitudinales
Pénétromètre
Résistance Indice de ondes de
statique : SPT Nombre Densité
Type de sol Compression compression cisaillement

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résistance de coups Modèle relative (%)
simple (MPa) Cc Vs Sous la
(MPa) Pression Hors nappe
résistance (m/s) nappe
limite (MPa) (m/s)
(MPa) (m/s)

Rochers sains Essais non Essais non Essais non Essais non
Rochers > 100 >5 > 10 > 800 > 2 500
et craies dures pratiqués pratiqués pratiqués pratiqués

Sols
Essais non Essais non
granulaires > 15 > 30 > 20 >2 > 60 > 1 800 > 800
a. Sols pratiqués pratiqués
compacts
LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

de bonne
> 400
à très bonne
résistance Sols cohérents
Essais non Essais non
(argiles ou >5 > 25 >2 > 0,4 < 0,02 > 1 800
pratiqués pratiqués
marnes dures)

Rocher altéré Essais non Essais non Essais non Essais non
50 à 100 2,5 à 5 1 à 10 300 à 800 400 à 2 500
ou fracturé pratiqués pratiqués pratiqués pratiqués

Sols
b. Sols granulaires Essais non Essais non
5 à 15 10 à 30 6 à 20 1à2 40 à 60 1 500 à 1 800 500 à 800
de résistance moyennement pratiqués pratiqués
mécanique compacts
moyenne 150 à 400

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Sols cohérents
moyennement Essais non Essais non
1,5 à 5 5 à 25 0,5 à 2 0,1 à 0,4 0,02 à 0,10 1 000 à 1 800
consistants et pratiqués pratiqués

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craies tendres

Sols
Essais non Essais non
granulaires <5 < 10 <6 <1 < 40
pratiqués pratiqués
lâches
c. Sols
de faible
Sols cohérents < 150 < 1 500 < 500
résistance
mous

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mécanique Essais non
(argiles molles < 1,5 <2 <5 < 0,5 < 0,1 > 0,10
pratiqués
ou vases) et
craies altérées
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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

La période propre T0 des sols homogènes peut être prise tions perturbent les mouvements dus à l’onde sismique au
égale à : même titre qu’elles en subissent les effets.

T0 = 4h Si le sol est plus déformable que la structure, il s’adapte davan-


Vs tage à celle-ci et inversement. Le sol se comporte comme une
h = hauteur du sol (en m), structure avec sa propre période de vibration en fonction de sa
masse et de sa rigidité. Sa structure est complexe, à haut degré
Vs = vitesse des ondes de cisaillement (m/s). d’hyperstaticité. De ce fait, les déformations ne peuvent être
évaluées qu’avec une certaine approximation.
b) Nature des sols et constructions parasismiques (paramètres
d’identification des sols) L’expérience montre que les constructions fondées sur le rocher
résistent généralement mieux aux séismes que celles fondées
Il est établi que :
sur un sol meuble, bien que la dissipation d’énergie par interac-
– les sols rocheux non fissurés constituent une excellente tion sol/structure soit plus importante dans ce dernier cas. Une
assise pour les constructions parasismiques ; partie d’énergie communiquée à la construction est renvoyée
– les sols cohérents durs et secs viennent ensuite et, par ordre dans le sol et dissipée par deux mécanismes distincts :
décroissant :
– les sables et graviers très denses ; – une atténuation appelée amortissement géométrique ou
pseudo-amortissement : les ondes renvoyées ayant un front
– les rochers altérés ;
sphérique mettent en vibration un volume de terrain de plus
– les sols argilo-graveleux ;
en plus grand ;
– les sols granulaires moyennement compacts ;
– les sols cohérents moyennement consistants et les craies – un amortissement interne du sol ou dissipation de chaleur
tendres. lors de ses déformations.

Dans tous les cas, il convient d’opter pour un sol homogène L’amortissement géométrique augmente avec la fréquence
du fait que sous l’action sismique les tassements différentiels d’oscillation. Il ne peut avoir lieu pour des fréquences infé-
du sol jouent un rôle plus important que sa capacité portante. rieures à la fréquence propre du sol, ce qui se produit souvent
dans le cas de couches meubles. Dans celles-ci, la dissipation
Les sols suivants sont impropres pour les constructions en d’énergie est due principalement à leurs déformations et aug-
zones sismiques : mente donc avec leur amplitude.
– vases, tourbe, éboulis, alluvions récentes, alluvions épaisses L’interaction sol/structure peut atténuer ou au contraire amplifier
molles, remblais non compactés, sols à faible portance et à la réponse des constructions aux séismes. L’atténuation est
tassements excessifs et irréguliers ; généralement plus fréquente que l’amplification et conduit à une
– sols « liquéfiables », sables fins peu compacts à texture réduction des déformations de la structure. Le phénomène est
lâche, instables en présence d’eau ; important dans le cas de constructions lourdes et rigides de
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– sols fortement fracturés ; faible ou moyenne hauteur, notamment lorsqu’elles sont


– sols pulvérulents dont la structure s’effondre à la dessiccation ; fondées sur un sol déformable. Du fait de leur rigidité, leur amor-
– silts, marnes limons, argiles silteuses génératrices de glis- tissement est dû presque entièrement à leur interaction avec le
sement de terrain ; sol. Pour les structures légères et flexibles fondées sur sol
– argiles molles subissant de fortes variations de volume en rigide, la dissipation de l’énergie transmise par l’onde sismique
fonction des fluctuations de la teneur en eau. est faible. D’une manière générale, l’amortissement augmente
D’une manière générale, il convient d’éviter tous les sols argi- avec la profondeur d’assise du bâtiment, sa masse et sa rigidité,
leux dont la teneur en eau pourrait varier. Les phénomènes ses dimensions horizontales et la déformabilité du sol.
de « sécheresse » à l’origine de tassements, fissurations des
maçonneries fragilisent les constructions et diminuent leur 3. Fondations en zone sismique
résistance aux séismes. Une augmentation de la teneur en
eau provoque le gonflement des argiles donc une baisse de a) Dispositions générales
leur résistance qui peut aller jusqu’à la liquéfaction par effet
thixotropique. La présence d’argile est particulièrement dange- Fondations en zone sismique – L’instabilité des constructions
reuse sur les versants. lors d’un séisme a souvent pour cause un problème de fonda-
tions. Celles-ci, destinées à transmettre au sol des charges
c) Pour les constructions courantes verticales, ont à subir des charges ou sollicitations horizontales
La reconnaissance et les études de sol sont les mêmes que souvent importantes (cf. Fig. 5). D’où la nécessité :
dans le cas de situations non sismiques, mais on doit détecter
– d’une liaison efficace des fondations avec la superstructure ;
les formations susceptibles de liquéfaction.
– d’un bon ancrage au sol.
d) Pour les constructions importantes Lorsque les remblais périphériques sont correctement com-
Il y a lieu de déterminer la nature et l’épaisseur des alluvions pacts, ils peuvent contribuer à la résistance aux charges
jusqu’au substratum rocheux. Lorsque celui-ci est hors de latérales par effet de butée.
portée des forages, les méthodes géophysiques peuvent être
Les pieux inclinés ne conviennent pas pour équilibrer ces
utilisées. Sauf s’il s’agit d’un affleurement rocheux, on doit res-
charges. Mais les pieux-aiguilles peuvent améliorer un sol par
pecter les couches plus profondes souvent plus rigides et
« cloutage » et comporter des éléments inclinés.
supportant mieux les secousses. Les couches superficielles
subissent par ailleurs des variations saisonnières du fait de la La transmission des charges horizontales par effet de moment
teneur en eau. crée une compression supplémentaire sur un côté de la
construction et, lors de secousses importantes, un décolle-
2. Interaction sol/structure ment sur le côté opposé (cf. Fig. 6).

Au voisinage des fondations, le sol se comporte d’une manière Si la liaison est insuffisante entre la superstructure et la fon-
différente par rapport à un même espace libre. Les construc- dation, il y a effondrement de la partie « surcomprimée ».

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

Fi

FR

Fi = Forces d'inertie
B = Butée
FR = Forces de frottement. Adhérence au sol
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Fig. 5 : Transmission des charges et sollicitations au sol – Résistance à la translation.

M
Fi

f2

f1
Fi = Forces d’inertie f1 = Compression
Verticales
P = Poids de la construction verticale f2 = Soulèvement
M = Mouvement de renversement.
Entraînement

Fig. 6 : Transmission des charges horizontales au sol – Résistance à la rotation.

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

Si cette liaison est suffisante, le bâtiment bascule par effet de moins tassée. Leur chargement peut augmenter dans des pro-
moment de renversement de l’onde sismique. portions importantes.

Tassements différentiels – Il est important d’éviter les tasse- Les dispositions suivantes sont à éviter :
ments différentiels incompatibles avec les possibilités
d’adaptation de la structure. Les tassements entraînent un – fondation « à cheval » sur des sols de portance différente
report d’efforts sur des éléments porteurs dont l’assise s’est (cf. Fig. 7) ;
– fondation établie sur différents niveaux de sol (cas de
pentes) sauf si le sol est de même nature (cf. Fig. 8 et 9).

1 Bon sol de fondation


2 2 Remblai hétérogène
f Fissures

Fig. 7 : Disposition à éviter en zone sismique (et ailleurs).


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2 3

1
1 Bon sol de fondation
2 Remblai
3 Mur de soutènement mal fondé

Fig. 8 : Disposition à éviter en zone sismique (et ailleurs).

1 Bon sol 2
2 Fondation par redans

Fig. 9 : Disposition possible sur un terrain en pente.

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

Joints parasismiques – Lorsque l’implantation de l’ouvrage


d’un même côté d’une discontinuité ou sur un même sol n’est
pas possible, il y a lieu de fractionner par des joints parasis- 1 Poteau
miques qui le divisent en blocs mécaniquement
2 3 Longrines
indépendants. Si ces joints ne peuvent être prévus, la
conception de l’ouvrage doit permettre à ce dernier de sup- 1
porter sans effondrement ou dommages graves les
tassements différentiels réversibles ou permanents pouvant
se produire : 3 2
– dans les formations meubles, encaisser suffisamment les
bâtiments dans le sol ou adopter un système de fondations
profondes ;
– réaliser un système de fondation homogène sous tout le bâti-
ment ou sous chaque partie délimitée par des joints
parasismiques (cf. Fig. 10, 11 et 12).

Fig. 10 : Système de fondation homogène (longrines croisées).

A) Bâtiment fondé sur pieux


B) Bâtiment fondé superficiellement
A)

1 1 Joint de rupture
2 Joint parasismique

B)
2
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Fig. 11 : Bâtiments fondés sur des systèmes différents.

1 Tramé 20 %
3

1 Semelle longrine commune


2 Joint de dilatation traité comme joint parasismique
3 Béton de propreté

Fig. 12 : Fondation sous joint parasismique.

Ces derniers doivent être arrêtés au-dessus des fondations, manières différentes (par exemple : fondations superficielles
chaque fois que la nature du sol et le mode de fondation le et fondations profondes).
permettent.
– dans le cas d’une superstructure comportant des éléments
L’excentrement de la résultante des charges verticales devrait de contreventement de raideur sensiblement différente, prévoir
toujours rester inférieur ou égal au quart de la largeur de la une fondation rigide (double radier – sous-sol caisson, etc.) ;
fondation. Comme dans les constructions non sismiques, un – éviter les fondations isolées ; prévoir une liaison par chaî-
joint de rupture descendu jusqu’aux fondations (par définition) nages constituant des mailles fermées. Cette règle est
doit être prévu entre deux parties de bâtiments fondés de d’autant plus importante que le sol est déformable. Cette dis-
position n’est pas nécessaire sur un sol rocheux non fracturé ;

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

– ne pas fonder sur des sols susceptibles de se liquéfier. Ces disseurs en fonction de la longueur du bâtiment. Séparer les
sols peuvent être préalablement traités ou remplacés (rem- bâtiments d’inégale importance par des joints.
blais de substitution compactés) ;
– éviter impérativement une accumulation des eaux de ruis- 2. Fondations par semelles
sellement autour des constructions (réseaux de drainage et
protections par dallages). Les semelles isolées doivent être chaînées par des longrines
capables de résister à la traction et à la compression (section
mini : 0,30 u 0,30 m), sauf dans les sols rocheux non fracturés
et non délités à condition d’encastrer les semelles sur 1/3 de
F. Cas des fondations superficielles leur hauteur (ou au moins 0,10 m). La liaison entre semelles
peut être assurée par un dallage en béton armé. Les joints ne
1. Fondations en zone sismique doivent pas couper l’armature principale (joints sciés).
Les semelles filantes formant une maille fermée régulière
Les systèmes suivants conviennent :
constituent un mode de fondation efficace.
– aux semelles filantes sous murs ; La rigidité horizontale peut être améliorée par des goussets
– aux semelles isolées sous poteaux d’ossature ; (cf. Fig. 13 et 14).
– au radier général.
3. Fondations par radier général
Si plusieurs solutions correspondant à des niveaux d’assise
différents peuvent être envisagées, préférer la solution de fon- Le radier assure une continuité des fondations mais sa flexi-
dation la plus profonde. Le système doit être rigide sans bilité ne permet pas de l’utiliser sur des sols hétérogènes
variations brusques de dimensions. Prévoir des éléments rai- (cf. Fig. 15).

3 1 Semelle longrine continue


4
2 Semelle isolée sous poteau
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3 Gousset raidisseur
4 Chaînage
2

1 4

Fig. 13 : Fondations superficielles pour semelles filantes sous poteaux.

2 5

≥ 0,50
3 4

tramé 20 %

6
1 1

1 Sol meuble
2 Poteau
3 Armature en attente
4 Longrine continue sous mur
5 Mur en maçonnerie
6 Béton de propreté

Fig. 14 : Détail de semelles.

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LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

5 1bis
4

1 Structure rigide par voiles porteurs 4 Fondation par radier général


1bis Infrastructure formant « caisse » rigide
5 Déplacement d'ensemble par tassement différentiel
2 de faible amplitude suite à un effet sismique
3 } Couches de faible portance

Fig. 15 : Fondation superficielle par radier général en zone sismique – Risque de tassement différentiel.
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Afin d’éviter le glissement horizontal du radier, une nervure


(bêche) périphérique coulée à pleine fouille permet un meilleur
accrochage au sol. Pour les constructions importantes, un
caisson à plusieurs niveaux permet par sa rigidité d’éviter les
mouvements différentiels du sol (cf. Fig. 16). Toutefois,
lorsque les étages enterrés constituent un caisson flottant
dans un sol pouvant être remanié par des secousses sis-
miques, il est possible que des tassements importants se
produisent.
Dans ce cas, il faut prévoir une fondation sur pieux.
Bibliographie : Détails de Construction – Fondations, Struc-
tures, Gros œuvre – Éditions Weka (Cet ouvrage n’est plus
commercialisé).

Fig. 16 : Construction élevée avec caisson rigide enterré.

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