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Les techniques du
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01 mars 2007 chauffage
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1 Éléments physiologiques
et physiques du confort
La peau se trouve le plus souvent à une température sensible- D’autre part, le corps cède de la chaleur au milieu ambiant par
ment plus basse, variable suivant la température extérieure, entre diverses voies :
28 et 34 °C. Il s’établit ainsi, des organes centraux vers la péri-
phérie, sur une épaisseur d’environ 3 cm, un gradient de • par radiation vers les objets plus froids qui l’entourent, et en
température par lequel s’effectuent les échanges régulateurs. particulier vers les murs des locaux ;
• par conduction entre les pieds et le sol ;
2. Processus d’échanges physiologiques
• par convection entre la peau et l’air : l’air s’échauffe au contact
Sans entrer d’ores et déjà dans l’étude des mécanismes physi- de la peau, circule en laissant la place à d’autres molécules,
ques des échanges thermiques, qui seront analysés etc. Les échanges sont d’autant plus importants que l’écart en-
ultérieurement, il est intéressant pour les techniciens du chauf- tre la température de la peau et celle de l’air est plus grand ;
fage d’examiner rapidement les processus d’échanges mis en
œuvre par le corps humain pour assurer cette régulation. Cette • par évaporation respiratoire : l’air aspiré, plus ou moins humi-
connaissance sera fort utile pour la compréhension de notre art. de, est expiré à 37 °C et saturé d’eau, chaque gramme d’eau
extraite à l’organisme absorbe, pour sa vaporisation 2,42 kilo-
joules. La quantité d’eau rejetée varie avec l’humidité
3. Chaleur par oxydation des composants alimentaires atmosphérique : en moyenne, la perte quotidienne est de
800 kilojoules (sans compter la chaleur qui correspond à l’élé-
La majeure partie de l’énergie utilisée par le corps humain provient
vation de la température de l’air expiré de l’ambiance jusqu’à
de l’oxydation, par l’oxygène respiré, des composants alimen-
37 °C) ;
taires. Ces derniers, quelle que soit la catégorie parmi lesquelles
on les classe habituellement – glucides, lipides et protéines – sont • enfin, par évaporation cutanée qui présente deux formes :
extrêmement riches en atomes d’hydrogène et de carbone, dont
l’oxydation en vapeur d’eau, et en anhydride carbonique, s’accom- – la perspiration insensible, qui est une lente diffusion d’eau à
pagne, comme toute combustion, d’un dégagement d’énergie. travers l’épiderme, de 600 à 800 ml par jour, ce qui correspond
Celle-ci est employée, pour une part, à l’entretien du fonctionne- à 1 700 kilojoules environ ;
ment des organes, pour une autre, au travail mécanique fourni par – la transpiration, qui est une sécrétion, par les glandes de la
les muscles. Cependant, la plus grande partie est transformée en peau, d’eau accompagnée de chlorure de sodium, d’urée et
chaleur et contribue ainsi à l’entretien de la température centrale. d’acide lactique : chaque litre sécrété absorbe 2 430 kilojoules,
Il est à noter d’ailleurs que les contractions musculaires s’accom- à condition d’être évaporé, c’est-à-dire de n’être pas essuyé
pagnent elles-mêmes de dégagements de chaleur importants, qui et de ne pas ruisseler, ce qui montre là aussi l’importance de
équivalent approximativement au triple de l’énergie mécanique l’humidité atmosphérique.
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L’organisme dispose enfin de récepteurs thermiques au • par conduction avec les matériaux que nous touchons ;
niveau de la peau, qui le renseignent sur la température de
celle-ci, et au niveau du cerveau (plus précisément de l’hypo- • par convection avec l’air environnant ;
thalamus, qui est la région située à la partie inférieure du
• par rayonnement avec les surfaces qui nous entourent.
diencéphale et qui est le siège de nombreuses fonctions végé-
tatives). Les récepteurs de l’hypothalamus captent la Ces échanges ont lieu soit directement avec la peau dont la
température du sang. Les informations des détecteurs cutanés température se situe entre 32 et 35 °C environ, ou avec la
sont elles-mêmes transmises à l’hypothalamus. peau au travers du vêtement.
Mais le corps est vivant et cela implique d’autres types d’échanges
B. Les réactions naturelles et artificielles au froid avec l’extérieur qui interviennent dans le bilan thermique :
• la respiration : nous expirons de l’air autour de 35 °C et saturé
Rôle de l’hypothalamus – L’hypothalamus se comporte comme d’humidité alors que nous l’avons inspiré à une température et
un ordinateur naturel : il exploite les informations des capteurs et une hygrométrie moindres ;
commande les réactions de réponse au chaud et au froid, par les-
quelles il maintient la régularité de la température centrale. • la perspiration : en permanence, insensiblement, au travers
de la peau, nous évacuons de l’humidité car la pression de va-
Réactions artificielles au froid – Contre le froid, nous aidons peur partielle est plus forte à l’intérieur du corps qu’à
la nature par des moyens artificiels comme les vêtements, et l’extérieur ; entre ce phénomène et le précédent, nous élimi-
la réponse de l’organisme fait le reste. nons en moyenne un litre d’eau par jour ;
Les vêtements limitent les pertes de chaleur vers l’ambiance, • la transpiration : dans un environnement chaud, les pores se-
par radiation, conduction et convection : ils agissent par l’effet crètent de la sueur qui affleure à la surface de la peau et qui, en
d’isolation qui est propre à leur matière, mais surtout par l’air s’évaporant, provoque un rafraîchissement ; naturellement, il
qu’ils emprisonnent, ce qui explique l’efficacité des matériaux faut que cette sueur puisse s’évaporer, donc que l’air extérieur
qui en enferment beaucoup, tels que la laine ou la fourrure. ne soit pas trop humide ; à température égale, un air humide
Réactions naturelles au froid – Ensuite, les réactions natu- est beaucoup plus inconfortable qu’un air sec :
relles, commandées par l’hypothalamus, entrent en jeu : • le métabolisme : le métabolisme est l’ensemble des transfor-
• la production de chaleur interne est accrue ; mations subies dans l’organisme, en particulier par la nourritu-
re, et qui aboutit à une réserve d’énergie qui permet au corps,
• le froid provoque une sensation de faim, c’est-à-dire un be- d’une part de fournir un effort physique, d’autre part de dégager
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Traduction de l’équilibre thermique du corps – L’équilibre la paroi i est vue du point. Comme la somme des angles
thermique du corps se traduit par (cf. Tab. 1) : solides fait 4 π, la somme de tous les facteurs de pondération
fait 1. Les facteurs de pondération dépendent exclusivement
Métabolisme – respiration – perspiration – transpiration ± con- de la position du point par rapport aux différentes parois ;
duction ± convection ± rayonnement = 0. quand un point devient très proche d’une paroi, son poids tend
vers 1/2. C’est ce qui explique la sensation de « paroi froide »
3. Les régulations près d’un vitrage en hiver : la température superficielle d’un
vitrage est très inférieure à celle des autres parois et, près du
Quand l’équilibre thermique n’est pas réalisé, le corps dispose vitrage, la température moyenne de rayonnement baisse, tra-
de deux moyens de régulation essentiels : duisant un bilan radiatif plus déficitaire.
• si le bilan est positif, nous avons chaud et le corps produit de En fait, il est difficile d’assimiler le corps humain à un point à
la transpiration automatiquement (processus inconscient) ; l’intérieur d’une pièce : les facteurs de pondération dépendent
alors non seulement du point dans la pièce, mais aussi de la
• si le bilan est négatif, nous avons froid et le seul terme qui position du corps, assis ou debout.
puisse rétablir l’équilibre est le métabolisme ; ceci n’est pas
automatique, c’est un acte conscient : il faut « s’agiter » et ce
n’est pas toujours possible.
C. Les ambiances équivalentes
Le métabolisme fonctionne aussi en sens inverse : on peut
avoir trop chaud quand il est élevé et rétablir l’équilibre ther- Ce sont des combinaisons des quatre paramètres du confort
mique en le diminuant. lié à l’environnement qui provoquent le même bilan thermique.
Par exemple, pour une ambiance un peu chaude, à 30 °C, une
température d’air un peu supérieure sera compensée par une
B. Les paramètres du confort vitesse d’air un peu plus grande accélérant les échanges par
convection ou par une hygrométrie un peu plus faible amélio-
Ce sont les éléments qui interviennent dans l’équation du bilan rant le rafraîchissement dû à la transpiration.
thermique : deux sont liés à la personne et quatre à
l’environnement. Autour des températures de confort, l’humidité joue un rôle
modeste, et une hygrométrie de 40 ou 60 % ne modifie pas
beaucoup le bilan final.
1. Les paramètres de la personne
La figure 1 donne les conditions d’équilibre, pour une tenue
Le premier est le métabolisme : une unité a été définie pour
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Le premier, essentiel, est la température de l’air, dite tempé- Compte tenu des précisions de ce type de calcul, il suffit de
rature sèche, dont dépendent les échanges par convection. retenir que c’est la moyenne entre la température d’air et la
température moyenne de rayonnement qui intervient. Naturel-
Le second est la vitesse de l’air qui intervient sur le même type lement, ceci n’est plus vrai pour une vitesse d’air plus
d’échange, en accentuant la convection. importante où les échanges convectifs prennent plus d’impor-
tance au détriment des échanges radiatifs.
Le troisième est la teneur en eau de l’air qui intervient dans
tous les échanges évaporatifs ; on préfère la pression partielle Les considérations précédentes ont été utilisées dans les
de vapeur d’eau car elle entre directement dans les équations. maisons solaires passives, isolées par l’extérieur, où les
murs qui ont capté le soleil dans la journée peuvent être
Le quatrième est la température moyenne de rayonnement qui
plus chauds que l’air dans la soirée ; il est alors possible
pilote les échanges par radiation : c’est la température
d’être confortable avec des températures d’air à 17 °C et
moyenne des parois qui, si toutes les parois avaient la même
des températures de murs à 21 °C. Dans un chauffage tra-
température, provoquerait le même bilan radiatif.
ditionnel où c’est l’air qui est chauffé, les températures des
Il est à noter cette dernière définition : pour un point, à l’inté- parois sont généralement un peu inférieures à celles de
rieur d’une pièce, cette température s’exprime de façon simple l’air. On retrouve, par contre, un phénomène analogue avec
(en supposant les émissivités de toutes les parois pour le le plancher chauffant, qui élève la T m.r et permet d’atteindre
RGLO égales) : le confort pour des températures d’air un peu plus basses.
Enfin, considérons le cas d’une résidence secondaire ou de
n’importe quel immeuble à usage intermittent. À la relance
du chauffage, si l’immeuble est isolé par l’intérieur, la tem-
pérature de l’air monte rapidement, et les parois, légères,
En fait, la température à la puissance 4 de chaque paroi i est se mettent rapidement à la même température : la T m.r rat-
trape rapidement Tα ; au contraire, dans une maison
pondérée par le facteur ; Ω étant l’angle solide sous lequel
ancienne à murs lourds, l’air va se chauffer rapidement,
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III - EXEMPLE le rayonnement direct peut devenir une source de gêne très
importante.
Un rayonnement solaire de 700 W/m2 avec un coefficient avet Pour conclure, il faut revenir sur la notion même de confort : une
de 0,5 et un coefficient f de 0,25 fait passer la Tm.r de 20 °C température homogène et l’absence de sensation de chaud ou
à une Tm.r équivalente de 35 °C. On comprend qu’il puisse de froid. Avec cette définition, la cheminée est le plus mauvais
faire chaud dans une serre même si la température de l’air moyen de chauffer. Il semble cependant avoir beaucoup
à l’ombre n’est que de 20 °C. Cet ordre de grandeur est d’adeptes. Il en est de même des bâtiments conçus pour capter
important à garder en mémoire : le rayonnement solaire le soleil : la diversité des ambiances avec des lieux chauds et des
représente une puissance très importante quand il est capté lieux plus frais, c’est plus que le confort, c’est l’agrément. Et avoir
directement. En particulier, dans des lieux où il n’est pas pos- trop chaud dans une serre en hiver, quand le 19 °C paraît un peu
sible de se déplacer comme les écoles ou les bibliothèques, juste, c’est du plaisir ! Il suffit d’essayer pour s’en convaincre.
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2 Échanges thermiques
Rayonnement électromagnétique – La chaleur peut voyager corps (air, eau, etc.) se réchauffe et se dilate, ce qui entraîne
dans le vide, portée par une onde électromagnétique. On un accroissement, un agrandissement du volume de fluide en-
connaît le rayonnement du soleil et sa lumière voyage jusqu’à vironnant déplacé (poussée d’Archimède). Un mouvement de
la terre en un peu plus de huit minutes. montée du fluide au-dessus de la source chaude amorce la cir-
culation du fluide. Le fluide chaud est transporté jusqu’au corps
Tout corps chauffé émet un rayonnement électromagnétique : froid et lui communique une partie de son énergie thermique.
les couches extérieures du soleil ont une température de Un transport de chaleur s’établit ainsi entre la source chaude et
5 870 K et émettent un rayonnement dont l’étendue spectrale l’objet froid ;
correspond essentiellement à la partie visible du spectre élec-
tromagnétique. Le filament chauffé d’une lampe à • la convection forcée : le fluide est mis en mouvement par des
incandescence émet également une assez forte lumière forces extérieures. Un dispositif mécanique force le mouve-
visible. Tout objet chaud dans une pièce froide émet plus de ment de circulation du fluide. La chaleur qui s’échange entre
lumière qu’il n’en reçoit de l’extérieur et se refroidit progressi- objets à températures différentes peut se transmettre par sim-
vement. Dans une pièce où tous les objets sont en équilibre ple contact matériel.
thermique, chacun émet exactement l’énergie qu’il reçoit des
autres. Conduction – Lorsque deux corps solides sont en contact,
Convection – La convection est le mouvement d’un fluide dû l’un chaud et l’autre froid, les molécules du corps chaud, à
à la variation de température et le mode de transport d’énergie l’interface de contact, entrent en collision avec celles du corps
dans lequel la chaleur est entraînée par un fluide en mouve- froid et leur communiquent une fraction de leur énergie ciné-
ment. On distingue : tique. Les molécules du corps froid, d’abord à l’interface, puis
de proche en proche, de plus en plus loin en profondeur, pren-
• la convection naturelle : le fluide est mis en mouvement par la nent un mouvement plus rapide et le corps froid s’échauffe.
poussée d’Archimède due à la variation de densité liée à La rapidité avec laquelle l’énergie passe du corps chaud sur
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l’échauffement. La convection naturelle transfère la chaleur le corps froid par ce processus est essentiellement fonction de
d’un corps chaud à température tl à un corps froid à températu- la différence des températures de la source et du récepteur,
re t2. Au contact du corps chaud, le fluide en contact avec le et de la conductivité thermique de ces corps.
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3 Localisation
(Suite)
I - ZONES
Zones climatiques hiver et été
CLIMATIQUES
Département Zone été Zone hiver
Le découpage des départements en zones climatiques hiver
et été est indiqué au tableau 1. Les corrections à apporter en 26 Drôme Ed H2
raison de l’altitude sont décrites au tableau 2. 27 Eure Ea H1
En ce qui concerne l’ensoleillement et les zones H1, H2 et H3, 28 Eure-et-Loir Eb H1
les valeurs retenues sont celles de la zone d’origine, quelle
que soit l’altitude. 29 Finistère Ea H2
30 Gard Ed H3
Tab. 1 – Zones climatiques hiver et été
Zones climatiques hiver et été
31 Garonne (Haute-) Ec H2
Département Zone été Zone hiver 32 Gers Ec H2
01 Ain Ec H1 33 Gironde Ec H2
02 Aisne Ea H1 34 Hérault Ed H3
03 Allier Ec H1 35 Ille-et-Vilaine Ea H2
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04 Alpes-de-Haute-Provence Ed H2 36 Indre Eb H2
06 Alpes-Maritimes Ed H3 38 Isère Ec H1
07 Ardèche Ed H2 39 Jura Ec H1
08 Ardennes Eb H1 40 Landes Ec H2
09 Ariège Ec H2 41 Loir-et-Cher Eb H2
10 Aube Eb H1 42 Loire Ec H1
12 Aveyron Ec H2 44 Loire-Atlantique Eb H2
13 Bouches-du-Rhône Ed H3 45 Loiret Eb H1
14 Calvados Ea H1 46 Lot Ec H2
15 Cantal Ec H1 47 Lot-et-Garonne Ec H2
16 Charente Ec H2 48 Lozère Ed H2
17 Charente-Maritime Ec H2 49 Maine-et-Loire Eb H2
18 Cher Eb H2 50 Manche Ea H2
19 Corrèze Ec H1 51 Marne Eb H1
2B Haute-Corse Ed H3 53 Mayenne Eb H2
21 Côte-d’Or Ec H1 54 Meurthe-et-Moselle Eb H1
22 Côtes-d’Armor Ea H2 55 Meuse Eb H1
23 Creuse Ec H1 56 Morbihan Ea H2
24 Dordogne Ec H2 57 Moselle Eb H1
25 Doubs Ec H1 58 Nièvre Eb H1
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65 Pyrénées (Hautes-) Ec H2 Ec Eb Ea
66 Pyrénées-Orientales Ed H3 Ed Ec Ea
67 Rhin (Bas-) Eb H1
H1 H1 H1
68 Rhin (Haut-) Eb H1
H2 H2 H1
69 Rhône Ec H1
70 Saône (Haute-) Eh H1 H3 H3 H2
71 Saône-et-Loire Ec H1
72 Sarthe Eb H2 A. Zones climatiques d’hiver
73 Savoie Ec H1
Trois zones climatiques d’hiver – Les échanges thermiques
74 Savoie (Haute-) Ec H1 dans un bâtiment dépendent des températures extérieures qui
sont fonction de la situation géographique.
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Façades
Façades non abritées
Hauteur abritées
des fenêtres
au-dessus Régions 1, 2 et 3 Régions 1 et 2 Région 3 Régions 1 et 2 Région 3
du sol
Situations a et b Situations a et b Situation c Situations a et b Situation d Situation c
Régions dites « climatiques » – La carte (cf. Fig. 1) et le • situation d : constructions isolées en bord de mer ou dans les
tableau 1 localisent les trois régions H1, H2, H3 : villes côtières lorsqu’elles se trouvent à une distance du littoral
inférieure à quinze fois leur hauteur, et à condition qu’il s’agisse
• H1 correspond à la région est et nord ; d’une façade non abritée. En ce qui concerne l’ensoleillement,
• H2 correspond à la région océanique et l’arrière-pays les valeurs retenues sont celles de la zone d’origine, quelle que
méditerranéen ; soit l’altitude.
Hauteur des bâtiments – La hauteur des bâtiments de 0 à
• H3 correspond à la région méditerranéenne.
.I)clm
dtonsT
É
hiver(©
aqu’
Z
100 m est partagée en cinq tranches conformément au
Situations – Les situations sont désignées par les lettres a, tableau 2, à la première colonne.
b, c, d :
Abri – On distingue les façades abritées et non abritées selon
• situation a : intérieur des grands centres urbains ; leur position par rapport au sol ou aux autres constructions
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0 à 200 –4 –5 –6 –8 –9 – 10 – 12 – 15
201 à 400 –5 –6 –7 –9 – 10 – 11 – 13 – 15
401 à 500 –6 –7 –8 – 10 – 11 – 12 – 14 – 16
501 à 600 –6 –7 –9 – 11 – 11 – 13 – 15 – 17
601 à 700 –7 –8 – 10 – 12 – 12 – 14 – 16 – 18
701 à 800 –7 –8 – 11 – 13 – 15 – 17 – 19
801 à 900 –8 –9 – 12 – 14 – 16 – 18 – 20
901 à 1 000 –8 –9 – 13 – 15 – 17 – 19 – 21
1 001 à 1 100 – 10 – 14 – 16 – 18 – 20 – 22
1 101 à 1 200 – 10 – 17 – 19 – 21 – 23
1 201 à 1 300 – 11 – 18 – 20 – 22 – 24
1 301 à 1 400 – 11 – 19 – 21 – 23 – 25
1 401 à 1 500 – 12 – 20 – 22 – 24 – 25
1 501 à 1 600 – 12 – 21 – 23 – 12
1 601 à 1 700 – 13 – 22 – 24 – 13
1 701 à 1 800 – 13 – 23 – 25 – 13
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1 801 à 1 900 – 14 – 24 – 26 – 14
1 901 à 2 000 – 15 – 25 – 27 – 15
2 001 à 2 100 – 15 – 26 – 28 – 15
2 101 à 2 200 – 16 – 27 – 29 – 16
2 201 à 2 400 – 16 – 28 – 30 – 16
2 401 à 2 600 – 17 – 29 – 30 – 17
2 601 à 2 800 – 18 – 30 – 30 – 18
2 801 à 3 000 – 19 – 30 – 30 – 19
Plus de 3 000 – 20 – 30 – 30 – 20
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I - CHAUFFAGE DIVISÉ d'un immeuble. La chaleur est transmise aux diverses pièces
par des fluides circulant dans des canalisations et elle est
ensuite dissipée dans ces pièces au moyen de radiateurs.
Il existe plusieurs manières de fournir aux locaux l'énergie
calorifique nécessaire pour maintenir l'équilibre de leur Les fluides véhiculaires, dits caloporteurs, sont détaillés dans
température. les paragraphes suivants :
Types de générateurs – La chaleur nécessaire à chacune • Eau chaude basse pression
des pièces du local est produite par un générateur particulier. L'eau réchauffée dans les générateurs à une température
d'environ 90 °C, plus rarement jusqu'à 110 °C sous pression
Il y a donc, en principe, une génération par pièce, entre maximale de 0,5 bar, est amenée jusqu'aux corps de chauffe,
chacune desquelles il n'existe aucune distribution (sauf pour où elle se refroidit en cédant sa chaleur à l'atmosphère par
quelques pièces annexes telles que vestibules, couloirs, W-C, convection, et aux parois par radiation. Chaque litre d'eau cède
qui reçoivent leur chaleur par déplacement d'air par les portes très approximativement une kilocalorie par degré de refroidis-
intérieures). sement, c'est-à-dire 4,19 kilojoules.
La circulation peut être assurée par thermosiphon : l'eau
Ces générateurs peuvent être :
réchauffée, de densité moindre que l'eau refroidie, s'élève dans
• des cheminées à foyer ouvert, alimentées au bois ou à les canalisations supérieures, jusqu'à un vase d'expansion,
certains charbons ; d'où elle est conduite jusqu'aux corps de chauffe, elle s'y
refroidit jusqu'à 70 °C environ, sa densité étant alors plus
• des poêles en faïence caractérisés par leur grande inertie : on grande, elle revient au générateur par les canalisations infé-
brûle le combustible pendant un temps réduit et la chaleur rieures (cf. Fig. 1).
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s'accumule dans la masse de l'appareil, qui la restitue ensuite Mais le plus souvent actuellement, la circulation s'effectue sous
lentement et régulièrement ; l'effet d'une pompe ou d'un accélérateur. Le débit est augmenté
et la chute de température plus faible, grâce à quoi, la tempé-
• des poêles métalliques à feu continu (tout au moins pour ceux rature moyenne des corps de chauffe étant plus élevée, la
de fabrication récente) ; surface de ceux-ci diminue.
• des poêles à gaz qui peuvent être utilisés ou non à la cuisson Les générateurs sont des chaudières alimentées par des
des aliments, certains à combustion catalytique à basse tempé- combustibles solides, liquides ou gazeux, parfois à l'électricité.
rature ; Les corps de chauffe sont le plus souvent des radiateurs en
acier ou en fonte, ou des convecteurs, ils peuvent être aussi
• des poêles à combustibles liquides, à brûleurs ; des aérothermes ou, plus rarement aujourd'hui, des planchers
ou plafonds chauffants.
• des panneaux radiants à gaz ;
• Vapeur basse pression
• des radiateurs électriques, à radiation ou à convection. Le fluide caloporteur est la vapeur d'eau, à une pression inférieure
Avantages et inconvénients des générateurs – D'un point à 0,5 bar, c'est-à-dire à une température inférieure à 110 °C.
de vue économique, les cheminées à foyer ouvert ont un ren- L'eau est vaporisée dans le générateur. La vapeur s'élève dans
dement déplorable. Les poêles en faïence, de par leur inertie, les canalisations, qui la conduisent aux corps de chauffe, où
sont assez difficiles à régler suivant les besoins de la pièce. elle se condense en cédant sa chaleur latente de vaporisation.
Ces deux modes de chauffage ne sont guère appréciés qu'en À la pression atmosphérique normale, la condensation d'un litre
raison de leur aspect décoratif et de l'ambiance agréable qu'ils d'eau dégage 2 249 kilojoules. L'eau liquide est ramenée au
dégagent. générateur par les canalisations inférieures.
Les générateurs sont des chaudières de même type que pour
Les autres modes sont économiques car ils permettent les chauffages à eau chaude. Les corps de chauffe peuvent
d'ajuster le chauffage aux besoins de chaque pièce, et en par- être des radiateurs, des convecteurs, des tubes à ailettes, des
ticulier de l'interrompre lorsque les pièces ne sont pas aérothermes soufflants ou des panneaux radiants.
occupées, ou de façon intermittente. L'installation comporte des dispositifs de sécurité destinés à
maintenir la pression dans les limites imposées.
Les panneaux radiants à gaz sont particulièrement indiqués Il existe aussi des installations à pression sous-atmosphérique,
pour le chauffage des locaux à grands volumes d'air. dans lesquelles le circuit n'a aucune communication avec
l'atmosphère, et où la pression est maintenue au-dessous de la
Les radiateurs électriques ne sont économiques que comme
pression atmosphérique, ce qui permet d'obtenir la vaporisation
appareils d'appoint, en dehors des saisons de chauffe, ou bien
à une température inférieure à 100 °C. Le réglage de la pression
lorsque l'isolation de la construction a été prévue à cet effet
permet de faire varier la température des corps de chauffe.
(chauffage électrique intégré).
Fluides sous pression – Ces fluides sont utilisés pour le
transport de la chaleur à grande distance, ce qui est le cas du
chauffage des grands ensembles résidentiels ou industriels, à
II - CHAUFFAGE CENTRAL partir d'une chaufferie centrale, ou celui du chauffage urbain,
qui dessert une ville entière. En effet, ils permettent la distri-
Fluides caloporteurs – Il existe un seul générateur ou un bution d'une grande quantité d'énergie sous température
groupe de générateurs pour l'ensemble d'un appartement ou élevée, avec un débit relativement réduit.
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Fig. 1 : Schéma de circulation par thermosiphon d'une installation de chauffage central à eau chaude (basse pression) (© ETI).
• Deux fluides sont utilisés : naturelle. L'air chauffé, plus léger que l'air froid, s'élève dans les
canalisations qui le distribuent dans les locaux à chauffer par
– l'eau chaude sous pression, appelée souvent de façon l'intermédiaire des bouches placées au niveau du sol. L'air est
impropre l'eau surchauffée, est une eau maintenue à l'état en partie recyclé par des bouches de reprise et en partie
liquide à une température supérieure à 100 °C, sous pression évacué vers l'extérieur et remplacé par de l'air frais (cf. Fig. 2).
supérieure à la pression atmosphérique, dans une installation Le générateur peut aussi être équipé d'un ventilateur qui
fermée par des soupapes. La pression peut atteindre dans permet d'augmenter la vitesse de la circulation et de bénéficier
certains cas 25 bars, ce qui correspond à une température de d'une plus grande liberté dans l'emplacement des bouches et
225 °C. L'eau sous pression peut, dans certains cas, alimenter la répartition des débits. L'air chaud est conduit aux bouches
directement les corps de chauffe dans la limite de résistance par des gaines. Le retour au générateur se fait en général par
à la pression de ces derniers mais, en général, elle cède sa les couloirs des locaux, grâce à des ouvertures placées au bas
chaleur dans un échangeur à un fluide secondaire, l'eau basse des portes (cf. Fig. 3), parfois encore par un deuxième jeu de
pression, qui est utilisée par l'usager comme il a été indiqué gaines.
plus haut ;
Les générateurs sont en général équipés d'un brûleur au fuel
– la vapeur haute pression, qui peut être utilisée à l'état de
ou au gaz. Mais ils peuvent être aussi des chaudières électri-
vapeur saturée, soit en équilibre avec la phase liquide, soit
ques à accumulation ou des pompes à chaleur. Dans ce dernier
plus rarement, à l'état de vapeur surchauffée, c'est-à-dire à
cas, il est possible de chauffer l'air frais en extrayant la chaleur
une température supérieure à celle de cet équilibre. La vapeur
de l'air vicié rejeté à l'extérieur.
peut être détendue et utilisée directement à basse pression
dans les corps de chauffe, ou bien, comme pour l'eau sur-
chauffée, alimenter le primaire d'un échangeur dont le
secondaire délivre de l'eau chaude basse pression.
III - CHAUFFAGE MIXTE
• Air chaud
Le fluide caloporteur est l'air des locaux réchauffé par un géné- Définition du chauffage mixte – Une installation de chauf-
rateur. Celui-ci peut être placé sous le sol des locaux, il prend fage mixte associe une distribution centrale et des appareils
alors le nom de calorifère, et la circulation s'établit de façon de chauffage divisé.
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Fig. 2 : Schéma de circulation naturelle d'une installation de chauffage central à air chaud (© ETI).
Fig. 3 : Schéma de circulation pulsée d'une installation de chauffage central à air chaud (© ETI).
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La distribution centrale assure une température de fond suffi- usagers est transférée à un fluide basse pression dans une
sante par temps doux et les appareils individuels assurent le sous-station propre à chaque immeuble.
complément par temps plus froid.
Avantages du chauffage mixte – Cette disposition est avan- B. Chauffage central « urbain »
tageuse pour les locaux occupés de façon intermittente, tels
que les résidences secondaires, ou encore des locaux collec-
tifs dont les occupants n'ont pas tous les mêmes besoins de On peut rattacher à cette catégorie de chauffage, le chauffage
chaleur. des groupes d'immeubles des grands ensembles résidentiels
à partir d'une chaufferie centrale.
C'est une disposition fréquemment utilisée dans les installa-
tions de chauffage électrique.
C. Avantages et inconvénients
Chauffage électrique intégré : idéal pour les constructions
IV - CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE INTÉGRÉ neuves – On commencera par mettre à part le chauffage élec-
trique intégré, qui est incontestablement le mode de chauffage
Définition du chauffage électrique intégré – Ainsi qu'on l'a idéal quant à l'agrément d'exploitation : absence de manuten-
vu, le chauffage électrique ne peut être économiquement jus- tion, souplesse de réglage, entretien presque nul, installation
tifié que si l'isolation thermique est très poussée, c'est-à-dire, simple et peu coûteuse.
en pratique, quand ce type de chauffage a été prévu dès la Mais, comme on l'a dit, il ne peut être envisagé que pour une
conception de la construction, d'où son nom de chauffage construction neuve, conçue avec l'isolation appropriée, c'est
électrique intégré. une disposition à rejeter pour une construction ancienne.
Types d'installations de chauffage électrique intégré – Il Chauffage central à fluide véhiculaire : le plus répandu –
existe plusieurs types d'installations : Les chauffages centraux à fluides véhiculaires sont actuelle-
ment très répandus. Quoique plus coûteux que les chauffages
• le chauffage direct par appareils divisés ;
divisés, à la fois pour l'installation et pour l'exploitation, ils pré-
• le chauffage par accumulation par appareils divisés, ou, plus sentent sur ces derniers de nombreux avantages : ils
généralement, par une distribution centrale. La chaleur est permettent de réduire le nombre des foyers et des conduits
produite et stockée pendant les heures de nuit, où l'énergie est de fumée ainsi que les manipulations de combustible et de
moins chère, et restituée tout au long de la journée ; cendres, mais surtout son rendement calorifique est nettement
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supérieur.
• le chauffage mixte, avec distribution centrale par accumula-
tion, et appareils divisés de chauffage direct ; L'eau chaude basse pression à circulation accélérée est le
fluide le plus utilisé : elle permet une chaleur douce et
• le chauffage double flux, qui associe le chauffage et la venti- agréable, facile à régler, l'installation est sûre et de conduite
lation des locaux. Il s'agit encore d'un chauffage mixte dans aisée. En revanche, elle est tributaire du courant électrique.
lequel la température de fond est assurée par une distribution On la préfère néanmoins à l'installation à circulation naturelle,
d'air chaud, et le complément par des appareils directs. La plus difficile à réaliser et dont l'inertie est plus grande.
chaleur contenue dans l'air vicié rejeté est partiellement récu-
La vapeur basse pression est surtout utilisée dans les bâti-
pérée.
ments industriels, quand la vapeur est un sous-produit de
l'activité de l'entreprise. Elle peut être alors prélevée directe-
ment sur les chaudières ou recueillie sur l'échappement d'une
V - CHAUFFAGE URBAIN machine thermique. En revanche, elle subit une désaffection
pour les installations privées en raison des difficultés de
réglage et de l'oxydation rapide qu'elle provoque.
A. Définition et fonctionnement du chauffage Chauffage urbain : coûteux et générateur de pertes – Le
urbain chauffage urbain est générateur de pertes relativement impor-
tantes en cours de transport. De plus, les installations sont
coûteuses et longues à amortir. Jusqu'à ces dernières années,
Définition – C'est un chauffage à longue distance, alimentant les tarifs de distribution étaient assez chers et concurrençaient
plusieurs quartiers d'habitation, voire toute une ville, à partir difficilement les chauffages individuels.
d'une chaufferie centrale de grande puissance. Celle-ci produit
généralement à partir de la combustion d'ordures ménagères, Cette situation est appelée à se renverser, en raison du ren-
ou de déchets industriels, additionnés de fuel, ou bien encore chérissement des combustibles nobles, c'est moins évident
quelquefois, à partir d'énergies nouvelles (récupération de la pour le chauffage des grands ensembles qui ne bénéficient
chaleur des circuits de refroidissement des réacteurs pas de l'utilisation des combustibles bon marché.
nucléaires).
En tout état de cause, il ne faut pas oublier les économies de
Fonctionnement – Le fluide véhiculaire est le plus souvent main-d’œuvre et d'entretien que cette solution apporte aux
l'eau ou la vapeur sous pression. La chaleur destinée aux usagers, ainsi que la commodité d'utilisation.
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5 Lois fondamentales
P U2
Les lois fondamentales définissent les principes de calcul des E= Z+ + .
vitesses, débits et pertes de charge dans le cas d’écoulement ω 2g
des liquides :
Le théorème de Bernoulli exprimant la conservation de
• parfaits en masse ; l’énergie peut donc s’écrire :
• naturels en masse ;
Pa Ua2
• naturels en canalisations cylindriques. E = Za + + = Cte.
ω 2g
U = 2gh.
La ligne des points a, b, c, est la ligne des niveaux piézomé-
Expression de l’énergie (théorème de Bernoulli) – Le théo- triques, c’est la ligne des altitudes que le liquide peut atteindre
rème de Bernoulli définit la perte de charge dans le cas d’un en raison de sa pression.
liquide parfait, c’est-à-dire incompressible et sans viscosité
s’écoulant par gravitation. En pratique, on utilise des formules
dérivées qui tiennent compte de la nature et de la qualité des
conduites et dont les résultats sont présentés sous forme de
tables ou d’abaques. Il exprime la loi de la conservation de
l’énergie appliquée aux fluides.
Cas des liquides parfaits – Soit un liquide parfait animé d’un
mouvement permanent, ce mouvement se fait par le filet A B
C (cf. Fig. 1).
Soit :
• Za, Zb et Zc : cotes des points A, B et C par rapport à un plan
de référence xoy, ayant leurs origines en Ao, Bo, Co ;
• Pa, Pb et Pc : pressions effectives du liquide au-dessus de la
pression atmosphérique ;
• w : poids spécifique du liquide ;
• Ua, Ub et Uc : vitesses du liquide à ces instants ;
• m : masse du liquide.
On en déduit les caractéristiques hydrodynamiques du
liquide :
• l’énergie potentielle de position mg.Z, représentée par les
vecteurs tels que AoA, BoB et CoC ;
P
• l’énergie potentielle de pression mg ⋅ ;
U ω
• l’énergie cinétique : mg ⋅ représentée par les vecteurs tels Fig. 1 : Théorème de Bernoulli. Cas des liquides parfaits (© ETI).
que aa', bb' et cc'. 2g
Cas des liquides naturels (en masse) – Dans le cas des
L’énergie totale E du liquide est donc égale à la somme de
liquides naturels (cf. Fig. 2), la viscosité provoque des frotte-
P U2 ments et des mouvements tourbillonnaires qui entraînent une
ces trois énergies partielles E = mg ⋅ Z + mg ⋅ + mg ⋅
ω 2g consommation parasitaire d’énergie (E').
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• U est la vitesse ;
• DJ = ∅ (U) .
4
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II - ÉLÉMENTS DE CALCUL DES CANALISATIONS D’EAU souvent utilisée est 2,4. Elle correspond à l’écoulement de la
quantité journalière en 10 heures.
Débits de base – L’évaluation des quantités d’eau néces- Dans une analyse plus poussée, ρ est donné en fonction du
saires à une installation est déterminée par : débit moyen journalier qm :
• le nombre d’utilisateurs, qui donne la quantité globale de
fluide à traiter ; b
ρ=a+
• le nombre et la capacité des appareils mis en service, ce qui qm
permet de déterminer le débit et les sections des canalisations.
avec a = 1,5 et b = 2,5, a et b sont des constantes déterminées
L’usager ayant coutume d’utiliser le réseau à des moments par l’usage.
nommés heures de pointe, on détermine un coefficient de
simultanéité qui intervient dans le calcul des adductions, et un
coefficient de pointe qui influe sur les canalisations d’évacua- Exemple
tion. Ce sont les coefficients pondérateurs.
La figure 4 représente les variations horaires du débit dans
Coefficients pondérateurs – On doit prendre en compte le une canalisation d’eau en fonction du débit moyen journalier,
fait que l’usager a coutume d’utiliser le réseau à des moments donné par les statistiques. Avec qm = 4,1, le coefficient de
privilégiés nommés habituellement heure de pointe. On déter- pointe s’obtient en posant :
mine ainsi :
• un coefficient de pointe qui entre en ligne de compte dans le qp b
calcul des diamètres des canalisations d’évacuation ; =a+
ρ qm
• un coefficient de simultanéité qui intervient dans le calcul des
adductions. Le débit de pointe qp s’obtient en posant :
Coefficient de pointe – La base de départ du calcul du débit
de pointe est la plus grande consommation journalière par 2, 5
ρ = 1, 5 + = 2, 75
habitant, pondérée par un coefficient défini par l’usage et dont 4,1
la valeur va de 0,8 à 0,7.
qp = q m · ρ
En première approximation, le coefficient de pointe p peut aller
jusqu’à 3 dans les têtes de réseaux et descendre jusqu’à 2 et qp = 4,1 × 2,75 = 11,272 = 11,5
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