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DOCUMENTATION
10/10/2008

Emballages plastiques
Polymères utilisés
par Pierre CHOMON
Cofondateur de la société Soplaril
Chargé de conférences et de formations

1. Polymères de grande diffusion ............................................................ AM3575 – 2


1.1 Polyéthylène (PE) ......................................................................................... – 3
1.2 Polypropylène (PP) et polypropylène biorienté (OPP) .............................. – 6
1.3 Polystyrène (PS)........................................................................................... – 9
1.4 Poly(chlorure de vinyle) (PVC) .................................................................... – 10
2. Polymères techniques et choix innovants ........................................ – 12
2.1 Polyamides (PA)........................................................................................... – 12
2.2 Poly(chlorure de vinylidène) (PVDC) .......................................................... – 15
2.3 Copolymère poly(éthylène/alcool vinylique) (EVOH) ............................... – 16
2.4 Polyéthylène téréphtalate (PET) ................................................................. – 18
3. Quelques polymères originaux ............................................................. – 22
3.1 Acide polylactique (PLA) ............................................................................. – 22
3.2 Autres biopolymères ................................................................................... – 23
Pour en savoir plus .................................................................................. Doc. AM3575

es différents polymères utilisés dans le domaine de l’emballage doivent


L remplir trois fonctions principales :
– présentation ;
– conservation ;
– machinabilité.
C’est pourquoi, dans nombre de cas, plusieurs sont associés soit entre eux –
par complexage, extrusion-lamination, extrusion-couchage, tandem extrusion
et de plus en plus par coextrusion (voir « Emballages plastiques. Procédés de
transformation et applications » [AM 3 576]), soit en y ajoutant du papier et/ou
une feuille d’aluminium.
La présentation permet de séduire l’acheteur potentiel, par le graphisme, les
couleurs et ainsi synthétise rapidement le segment dans lequel le client fait tra-
ditionnellement ses achats (produit festif, lancement promotionnel ou par lots).
La conservation s’échelonne de quelques jours à 24 mois, avec ou sans chaîne
de froid, ce qui implique des niveaux différents de barrière (O2, H2O, UV) (voir
« Propriétés barrières des polymères utilisés en emballage » [AM 3 160]) mais
4 - 2008

aussi des soudures d’une étanchéité relative ou au contraire absolue.


La machinabilité est l’aptitude que présente le matériau à être utilisé sur une
des technologies disponibles : sachets préfabriqués, machine verticale,
machine horizontale, machine de thermoformage, operculage de barquettes et
de pots, machine par pliage (voir « Machines d’emballages. Produits secs et
petits objets » [AG 6 601]).
AM 3 575

C’est à toutes ces contraintes que doit répondre l’équipe de la R&D afin de
satisfaire le cahier des charges fourni par le service marketing. La connais-
sance des propriétés des polymères et des possibilités de mise en œuvre le
guide dans son choix.

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Sigles et abréviations 1. Polymères de grande


Abréviation Définition diffusion
ABS poly(styrène/butadiène/acrylonitrile)
Le schéma de raffinage du pétrole brut (figure 1) montre que
APET polyéthylène téréphtalate amorphe lors du vapocraquage, on reprend le naphta de la distillation
CPET polyéthylène téréphtalate cristalisable atmosphérique et les produits lourds de la distillation sous vide
pour produire au final :
DLUO date limite d’utilisation optimale – l’éthylène, monomère du polyéthylène ;
EBA poly(éthylène/acrylate de butyle) – le propylène, monomère du polypropylène ;
– le benzène, monomère du polystyrène.
EEA poly(éthylène/acrylate d’éthyle)
Ces trois matériaux sont de loin les plus utilisés dans le domaine
EMA poly(éthylène/acrylate de méthyle) de l’emballage.

ETO ethylen oxide ou poly(oxyde d’éthylène) Le tableau 1 complète ce schéma en montrant que, quelle que
soit l’origine des matières premières (charbon, gaz, pétrole), on
EVA poly(éthylène/acétate de vinyle) passe par la phase des « grands intermédiaires » pour aboutir aux
produits finis utilisés par les transformateurs : textile, monofila-
EVOH poly(éthylène/alcool vinylique) ment, extrusion en films et feuilles, injection-soufflage et extru-
LLDPE linear low density polyethylene sion-soufflage pour les corps creux, rotomoulage, calandrage,
thermoformage, injection, coextrusion (tuyaux, films et feuilles),
LTS low temperature sealing mousse expansée.
MAP modified atmosphere packaging
MIF melt flow index
OPA polyamide biorienté Phase 1 : distillation atmosphérique

OPET polyéthylène téréphtalate biorienté Propane


Brut Butane
OPP polypropylène biorienté 500 000 TM Essences légères
OPVC poly(chlorure de vinyle) biorienté Naphta 100 000 TM
Chauffage Kérosène
PA polyamide 300 à 350 ∞C Gasoil léger
PAN polyacrylonitrile Produits lourds
PBT polybutylène téréphtalate – copolyester
PC polycarbonate Phase 2 : distillation sous vide

PCTFE poly(chlorotrifluoroéthylène) Gasoil lourd


Produits Distillation 1
PE polyéthylène lourds Distillation 2
PE-BD polyéthylène basse densité Huiles de graissage
Chauffage Produits résiduels
PE-HD polyéthylène haute densité 370 à 400 ∞C
PET polyéthylène téréphtalate (film mince) Bitumes
PETG polyester téréphtalateglycol modifié – copolyester
PLA acide polylactique Phase 3 : steam cracking ou vapocraquage

PP polypropylène Hydrogène
Méthane
PS polystyrène
Éthane
PSC polystyrène choc Éthylène C2 → 28 000 TM
PSE polystyrène expansé Naphta + Propane
distillation 2 Propylène C3 → 13 000 TM
PSEE polystyrène expansé/expansé-billes 100 000 TM
Butadiène C4 → 4 000 TM
PTFE poly(tétrafluoroéthylène) Butane
Chauffage
Benzène → 12 500 TM
PU polyuréthaneréthane 840 ∞C
sous 1 bar Toluène
PVAL poly(alcool de vinyle) Xylènes
Goudrons → 26 000 TM
PVC poly(chlorure de vinyle) + divers
PVDC poly(chlorure de vinylidène)
TM : tonne métrique
PVOH poly(alcool de vinyle)
SAN poly(styrène/acrylonitrile) Figure 1 – Raffinage du brut (source Emballages Magazine)

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Tableau 1 – Matières plastiques issues du pétrole, du gaz naturel et du charbon


Matières premières Produits intermédiaires Monomères Matières plastiques
Pétrole Éthylène Polymérisation Polyéthylène
Gaz naturel Éthylbenzène – Styrène Polystyrène
Chlorure d’éthyle Silicone
Dichloréthane – Chlorure de vinyle PVC
Tétrafluoréthylène PTFE
Oxyde d’éthylène Polyester
Pétrole Propylène Polymérisation Polypropylène
Gaz naturel Chlorure allylique Polyester
Phénol – Cyclohéxanol Polyamide 6
Alcool iso
Acrylonitrile ABS – SAN
Charbon (coke) Acétylène (éthyne) Acrylonitrile Métacrylate
Gaz naturel Chlorure de vinyle PVC
Dérivés vinyliques Acétate de polyvinyle
Gaz naturel Butane Butadiène Caoutchouc
Pétrole Butylène (butène) Styrène
Butadiène
Charbon Méthane Méthanol : Phénol Formol
(gaz de houille) – Formaldéhyde Mélamine Formol
Pétrole – Acétate de vinyle Urée Formol
Acétate de polyvinyle
Charbon Benzène Phénol Polycarbonate
(goudron) Cyclohéxane Polyamide 6
Pétrole Acide maléique Polyester
Éthylbenzène – Styrène Polystyrène
Charbon Xylène Anhydride phtalique Polyester
(goudron)
Pétrole
Charbon Toluène Diisocyanates Polyuréthane
(goudron)
Pétrole

Le tableau 2 donne les symboles de la normalisation encore


incomplets ; les signes de reconnaissance sont présentés sur la
figure 2.
1 2 3 4

1.1 Polyéthylène (PE)


PET PE-HD PVC PE-BD
Polyéthylène- Polyéthylène Polychlorure Polyéthylène
Le lecteur est invité à consulter les articles : téréphtalate haute densité de vinyle basse densité
– Polyéthylène basse densité [A 3 310] ;
– Polyéthylène haute densité PE-HD [A 3 315].

On trouve ce polymère basique ( –CH2 )n (d = 0,880 à 0,965) pour 5 6 7


la fabrication des emballages souples dans de multiples applica-
tions en fonction du procédé de polymérisation (§ 1.1.1), de sa PP PS Autres
densité et de son grade (§ 1.1.2). Polypropylène Polystyrène

1.1.1 Procédés de polymérisation


Figure 2 – Sigles de reconnaissance des matières plastiques

1.1.1.1 PE radicalaire
Mais au fur et à mesure que l’on recherche :
C’est le premier procédé à avoir été développé ; il représente
encore la production la plus élevée. Les chaînes moléculaires sont – une diminution des épaisseurs ;
inorganisées (figure 3a) et la polymérisation s’effectue sous haute – une soudabilité de plus grande résistance mécanique ;
pression. Ses caractéristiques physiques et mécaniques – transpa- – une plus grande transparence ;
rence, brillance, résistance des soudures – sont dans la moyenne – un hot tack (résistance à chaud de la soudure) amélioré ;
et donnent encore largement satisfaction pour la plupart des appli- – de meilleures propriétés organoleptiques,
cations. Sa mise en œuvre est très facile. le transformateur est amené à s’orienter vers les PE linéaires.

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Tableau 2 – Symboles pour les matériaux,


homopolymères et polymères naturels
(ISO 1043-1) (1)
CA Acétate de cellulose
*COC Copolymère de cyclooléfine a radicalaire b linéaire c métallocène

*PEN Polynaphtalate d’éthylène


Figure 3 – Chaînes moléculaires de différents polyéthylènes
*PA Polyamide
1.1.1.2 PE linéaire
*OPA Polyamide orienté
PAI Polyamide/imide
Le lecteur est invité à consulter Polyéthylènes linéaires
PAN Polyacrylonitrile [J 6 540].

PB Polybutène-1
Différents comonomères sont utilisés lors de la polymérisation :
*PBT – *PETG Polybutylènetéréphtalate – Copolyester – le butène avec quatre carbones ;
– l’hexène et le méthylpentène avec six carbones ;
PC Polycarbonate
– l’octène avec huit carbones.
*PE Polyéthylène (radicalaire) (2) Les chaînes moléculaires sont organisées avec des branche-
ments sur mesure (figure 3b).
PEI Polyétherimide
Sa transformation en films et gaines est plus délicate, deman-
*PET Polyéthylènetéréphtalate – Polyester dant plus de puissance à la vis et une filière spécifique. C’est la rai-
son pour laquelle il est souvent en mélange avec le PE radicalaire
PMMA Poly(méthacrylate de méthyle) dans des proportions variant de 20/80 à 50/50.
*PP Polypropylène ■ Points faibles :
*OPP Polypropylène orienté – plus faible débit horaire ;
– usure plus rapide de la vis ;
*PS Polystyrène – stabilité de la bulle plus difficile.
*OPS Polystyrène orienté ■ Points forts : amélioration des propriétés mécaniques, allonge-
*PSC-HIPS Polystyrène choc ment, résistance à la déchirure amorcée, perforation, ce qui
entraîne :
*PSE Polystyrène expansé – une diminution des épaisseurs de l’ordre de 15 à 20 % par rap-
PTFE Poly(tétrafluoroéthylène) port au PE-BD radicalaire ;
– une soudure avec un excellent hot tack spécialement recherché
PUR Polyuréthane pour les machines F×F verticales (machines form and fill dans un
plan vertical) ;
PVAL *PVOH Poly(alcool de vinyle) – une diminution du pourcentage de fuites en présence de légè-
res souillures dans la zone soudée.
*PVC Poly(chlorure de vinyle)
*PVDC Poly(chlorure de vinylidène) 1.1.1.3 PE métallocène mPE

*APET Polyester amorphe Ce procédé de polymérisation fait appel à des catalyseurs


dérivés des métaux (zinc-zirconium) au détriment de ceux utilisés
*CPET Polyester cristalisable jusqu’alors (Natta/Ziegler). Quant aux comonomères, on retrouve
généralement l’hexène (C6) et l’octène (C8).
*EVA Éthylène – acétate de vinyle copolymère
De par les branchements et la répartition contrôlée des chaînes
*EAA Éthylène – acide acrylique copolymère longues et courtes (figure 3c), cette résine s’extrude très facile-
ment, surtout en comparaison du PE linéaire.
EBA Éthylène – acrylate de butyle copolymère
■ Points faibles : pour le moment, son prix et les tonnages dispo-
*EEA Éthylène – acrylate d’éthyle nibles.
*EVOH Éthylène – alcool vinylique copolymère ■ Points forts, en amélioration de ceux déjà mentionnés pour le
PE linéaire :
*m PE Métallocène base PE
– plus faible dispersion des masses molaires ;
m PP Métallocène base PP – transparence améliorée et absence de gels ;
(1) L’astérisque* désigne les matériaux fréquemment utilisés en embal-
– amélioration de la résistance des soudures ainsi que du hot tack ;
lage. – meilleures propriétés organoleptiques (absence de goût et
(2) PE-BD = basse densité* d’odeur) ;
PE-MD = moyenne densité* – abaissement du point de fusion ;
PE-HD = haute densité* – plus grande résistance mécanique, à l’allongement, à la perfo-
LDPE = PE linéaire*
ration, permettant encore d’abaisser l’épaisseur de 10 à 15 % ;
PETBDL = PE linéaire très basse densité
– diminution du pourcentage de fuites en présence de souillures.

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copolymères dont les propriétés sont résumées ci-après. Il faut


savoir que, par copolymérisation, l’on perd toujours certaines pro-
priétés de base (qui n’étaient pas fondamentales) pour en acquérir
0,880 0,910 0,925 0,940 0,965 de nouvelles, recherchées par l’utilisateur.

1.1.3.1 Copolymère EVA : éthylène-acétate de vinyle


PE-TBDL PE-BDL
VLDPE LLDPE PE-MD PE-HD
H H H H H H H H H H H

C C C C C C C C C C C
VLDPE – TBDL très basse densité linéaire
LLDPE – BDL basse densité linéaire
MD moyenne densité H H H H H H H H H H n
HD haute densité O

C O

Figure 4 – Échelle de densité des PE CH3

Afin de bénéficier au maximum d’un bon rapport performances/ La teneur en comonomère varie de 2,5 à 30 % en masse mais
prix, les films sont offerts en coextrusion et seule la couche fonc- dans le domaine de l’emballage, elle se limite souvent à 9 %.
tionnelle en contact avec le produit est en mPE pur.
■ Points forts : amélioration de la transparence et de la souplesse,
abaissement du point de fusion et plus grande plage de soudure,
1.1.2 Influence de la densité et du grade meilleure tenue au froid négatif, meilleur fluage du polymère dans
les plis de la soudure.
1.1.2.1 Densité ■ Points faibles : moins bonne barrière à la vapeur d’eau et aux
Quel que soit le type de polymérisation, on note les évolutions gaz (mais cela peut être un avantage pour la respiration des fruits
suivantes : et légumes, par exemple), moins bonne tenue thermique.
– en diminuant la densité : souplesse améliorée, abaissement du
point de fusion, meilleure transparence, plage de soudure plus 1.1.3.2 Copolymère EEA : éthylène-acrylate d’éthyle
large, moins bonne barrière à H2O, facilité de transformation, dimi-
nution de la tenue au froid négatif, excellente résistance à la perfo- H H H H H H H H
ration et à la déchirure ;
– en augmentant la densité : mise en œuvre plus difficile, pro- C C C C C C C C
priétés optiques moins bonnes, plage de soudure réduite, tempé-
rature de soudure plus élevée, bonne résistance au froid négatif, H H H H H H H n
possibilité de pasteuriser voire stériliser, amélioration de la
C O
barrière à H2O, augmentation de la rigidité, meilleure résistance
aux agents chimiques, possibilité d’extruder des films de faible
OCH2CH3
épaisseur.
La figure 4 donne une échelle et un classement en fonction des
densités couramment rencontrées. En conclusion, les basses et ■ Points forts : amélioration de la flexion alternée, meilleure tenue
très basses densités (BD et TBD) sont utilisées pour leur transpa- aux basses températures (− 50 ˚C), large plage de soudure et très
rence, souplesse et grande facilité de soudure surtout en linéaire grande souplesse.
et métallocène, les moyennes densités (MD) pour la pasteurisa- ■ Points faibles : diminution de la barrière H2O mais surtout plus
tion, enfin les hautes densités (HD) pour la stérilisation, leur rigi- grande perméabilité aux gaz (3 à 4 fois plus que le PE-BD).
dité et une meilleure tenue aux produits chimiques.

1.1.2.2 Grade 1.1.3.3 Copolymère EBA : éthylène-acrylate de butyle

Le grade (ou MIF : melt index flow) est l’indice de fluidité norma- ■ Points forts : toucher très soyeux, amélioration de la flexion
lisé (ASTM D 1238) qui mesure la masse de polymère écoulé pen- alternée ainsi que de la tenue à la perforation, abaissement du
dant un temps donné (10 min), sous une charge définie (2,160 g) point de fusion et agrandissement de la plage de soudure.
au travers d’un orifice calibré (filière ∅ 2,1 mm), à une température
donnée (190 ˚C).
1.1.3.4 Copolymère EMA : éthylène-acrylate de méthyle
Les propriétés qui en découlent sont :
– avec un grade bas : le produit est visqueux avec des chaînes Il présente les mêmes points forts que l’EBA, mais avec une plus
longues, une bonne rigidité, d’où son utilisation pour la production grande facilité d’extrusion en film mince.
de gaines par extrusion-gonflage ; Soulignons que tous ces copolymères sont produits en moins
– avec un grade élevé : le produit est fluide avec des chaînes cour- grande quantité, ils sont tous plus chers que les homopolymères,
tes, plus souple d’où ses applications pour la production de film en le PE/EVA étant celui qui subit la plus faible augmentation de prix.
filière plate, l’extrusion-lamination et couchage et l’injection. Par ailleurs, la plus grande difficulté du conditionnement qui
nécessite une excellente barrière, qu’elle soit à la vapeur d’eau ou
1.1.3 Copolymères à base d’éthylène aux autres gaz, c’est l’étanchéité des soudures, même en présence
de plis. Ces différentes formulations permettent généralement un
Afin d’améliorer encore l’adéquation (machinabilité, conserva- meilleur fluage du soudant dans les plis, afin de rendre étanche les
tion, étanchéité des soudures), les chimistes ont imaginé différents microcanaux qui se sont formés.

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1.2 Polypropylène (PP) propriétés de transparence et brillance ainsi qu’une bonne résistance
à l’abrasion. Il résiste bien aux acides, aux bases, aux graisses mais
et polypropylène biorienté (OPP) sa résistance au froid négatif (− 30 ˚C) est moyenne, sauf pour les
copolymères. Sur le plan mécanique, il montre une excellente
1.2.1 Polypropylène résistance à la rupture, à la flexion et à la déchirure amorcée.

Le lecteur est invité à consulter Polypropylènes [AM 3 320]. 1.2.2 Polypropylène biorienté (OPP)
Les tableaux 3 et 4 donnent les caractéristiques techniques de
Ce polymère (d = 0,9) a totalement supplanté dans le domaine deux grands producteurs opérant sur le plan mondial.
de l’emballage souple la Cellophane qui dans les années 1960, Ces films sont produits selon les trois techniques décrites dans
avec plus de vingt usines dans la Communauté européenne, repré- le dossier [AM 3 576]. Si globalement les propriétés de barrière
sentait une production de 210 000 t/an, alors qu’aujourd’hui, une H2O et O2 sont peu influencées par la technologie de biorientation,
seule usine en Europe produit 30 000 t/an. le comportement sur les machines de conditionnement y est sensi-
Les récentes concentrations limitent le nombre des intervenants ble et la stabilité dimensionnelle ainsi que le pourcentage de
mais la production actuelle sous forme de film (800 000 t/an) conti- retrait sont différents.
nue néanmoins de progresser de 2 à 3 % par an. Mais la biorientation fait drastiquement chuter les propriétés de
On distingue trois grandes familles de polypropylène : soudure. C’est pourquoi tous ces films sont coextrudés ou laqués.
– homopolymère isotactique, pour lequel les fonctions méthyle ■ Films coextrudés : ils comportent sur chacune de leur face envi-
CH3 sont disposées régulièrement : ron 1,5 μm de copolymère ou de terpolymère qui permet une scel-
labilité assurant une certaine étanchéité à la vapeur d’eau du
H CH3 H CH3 H CH3 H produit conditionné.
C C C C C C C ■ Films laqués : le dépôt de la laque est effectué en reprise sur une
machine spécifique, ce qui entraîne un surcoût automatique dû :
H H H H H H H – à un certain pourcentage de déchet ;
– au prix de la laque ;
– homopolymère atactique, pour lequel les fonctions méthyle – à l’amortissement, la main-d’œuvre et l’énergie pour l’appliquer,
CH3 sont disposées au hasard : mais les avantages acquis permettent un bon rapport prix/
performances.
H CH3 H CH3 H H H • Laques pour améliorer la soudabilité/machinabilité : c’est en
abaissant le point de fusion de celles-ci par rapport à celui du PP
C C C C C C C homopolymère que ces laques ont été sélectionnées. Plus leur
point de fusion est bas, meilleure est la machinabilité et la cadence
H H CH3 H H H CH3 de production. Ces laques sont : vinylique-acrylique-acétochlorure
de vinyle ainsi que les ionomères, où cette fois le polymère
– homopolymère syndiotactique, pour lequel les fonctions apporte en complément la fonction hot tack et une plus grande
méthyle CH3 sont réparties d’une façon équilibrée sur la chaîne : intégrité des soudures. Chaque producteur formule ses mélanges
avec des additions de glissant, d’antibloc. Il convient donc de ne
pas se limiter à la connaissance de la nature chimique du
H CH3 H H H CH3 H polymère pour prendre une décision.
C C C C C C C • Laques abaissant la barrière à l’oxygène : le PVDC apporte
simultanément une barrière O2 et H2O ainsi qu’une soudure avec
H H H CH3 H H H un effet hot tack. L’EVOH et le PVOH apportent une excellente
barrière O2 surtout si l’humidité relative reste inférieure ou égale à
70 % mais pas de soudabilité. Ces différents matériaux se trouvent
• copolymère statistique, ou random, avec généralement 2 à utilisés seuls comme suremballage ou au contraire complexés
4 % d’éthylène en masse ; avec un soudant type PE afin d’assurer cette fois une étanchéité
rigoureuse des soudures permettant le conditionnement sous vide
• copolymère copobloc : ou sous atmosphère modifiée.
■ Films avec cavitation : par des additifs incorporés à la résine et
lors de la biorientation, il se crée des microcavités qui abaissent la
PP Copo PE PP Copo etc.
densité (jusqu’à 0,6) et apportent au film un aspect perlescent
encore rehaussé parfois par l’adjonction d’un pigment blanc.
H CH3 H CH3 H H H CH3 H H H H
■ Films métallisés : ce dépôt effectué sous vide donne un aspect
C C C C C C C C C C C C d’aluminium extrêmement brillant. Ses propriétés de barrière O2 et
H2O se trouvent profondément améliorées, surtout si la métallisa-
H H H H H H H H H H H H tion est combinée avec la présence d’une couche de PVDC ou
Homo-isotactique Statistique Polyéthylène PVOH.
■ Films avec rigidité améliorée : ces qualités ont été spécifique-
Ce polymère se caractérise par un point de fusion voisin de 160 ˚C, ment développées pour la production d’étiquettes, que celles-ci
ce qui lui permet d’être facilement utilisé comme élément soudant soient utilisées pour la décoration de barquettes injectées (procédé
lors de stérilisation à 130 ˚C. Il présente une bonne barrière à la IML : in mold labeling) ou pour le banderolage de bouteilles
vapeur d’eau, améliorée lorsqu’il est biorienté. Il présente de bonnes généralement en polyester.

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Tableau 3 – Propriétés de films OPP (source Exxon Mobil)


Barrière
Référence Épaisseur
Structure Applications et spécificités
commerciale (μm)
H2O (1) O2 (2)

Bicor® Coextrudé 3 couches 7,7 1 500 15 à 40 Film basique pour suremballage


17 MB 400 soudable F × FV et F × FH

20 MB 666 Coextrudé de base laqué 7 1 000 20 à 60 Suremballage F × FV et H


2 faces acrylique Pliage en X
Bas seuil de scellage
Bonne imprimabilité

20 MB 668 Coextrudé de base laqué 7 1 000 20 à 40 S’utilise sur F × FH grande cadence


1 face acrylique large plage de soudure
1 face « LTS »

21 MB 777 Coextrudé de base laqué 5 20 21 à 42 S’utilise seul ou complexé


1 face acrylique Se soude cuir/chair, chair/chair
1 face PVDC Rigide

26 MB 768 Coextrudé de base laqué 4,2 20 26 et 32 Même application que 668


1 face PVDC avec barrière oxygène en plus
1 face « LTS » Ne se soude que chair/chair

25 MB 866 Coextrudé de base laqué 5 3 25 Haute barrière O2


1 face acrylique Produits secs : la face PVOH doit être
1 face PVOH laquée ou complexée

Oppalyte® Coextrudé 5 couches 6,1 1 500 33 à 47 Film rigide


33 MW 247 avec cavitation : opaque blanc Opaque
d = 0,62 Sert de base pour le soudage à froid

38 MW 480 d = 0,62 2 200 38 S’utilise sur F × FV et F × FH


1 face scellable
1 face métallisée

30 MW 747 Base 247 plus 5,2 20 30 à 50 Se soude chair/chair et cuir/chair


1 face acrylique Pliage en X
1 face PVDC F × FV et F × FH
Barrière O2 et aux odeurs

42 AH 748 Base 247 3,5 20 42 F × FH


d = 0,72 Large plage de soudure à basse
1 face PVDC température
1 face « LTS » Barrière O2

Metallyle® 1 face métallisée 0,5 100 18 Seul ou complexé sur F × FH et F × FV


18 MM 488 1 face soudable Barrière totale aux UV

18 MM 388 1 face métallisée 0,2 26 18 Seul ou complexé sur F × FH et F × FV


1 face soudable Barrière O2 améliorée par la densité
optique

® Marque déposée par Exxon Mobil.


LTS : low temperature sealing
(1) En g/m2 par 24 h, à 38 ˚C et 90 % HR.
(2) En cm3/m2 par 24 h, à 23 ˚C et 0 % HR, sous 1 atm.

1.2.3 Polypropylène utilisé comme « soudant » parence et brillance car la réception du film s’effectue sur un cylindre
en acier poli miroir et refroidi. Souvent, on utilise des résines nuclées
1.2.3.1 Produit en filière plate ou clarifiées améliorant encore le niveau de transparence.
Le tableau 5 donne les principales propriétés de différentes quali- Ce même producteur offre des coextrudés barrière O2 par la pré-
tés qui présentent toutes une grande souplesse et d’excellentes trans- sence d’un pli d’EVOH dans la structure.

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Tableau 4 – Propriétés de films OPP (source Tréofan)


Référence Barrière Épaisseur
Structure Applications et spécificités
commerciale H2O (1) O2 (2) (μm)
Plain NND Homopolymère 5,5 1 500 25 Non soudable
Complexage sur papier
Plain LTD Homopolymère/antistatique 3,3 900 40 Non soudable
Glissant
Étiquettes
CD-4 GP Coextrudé A/B/A 5,5 1 500 25 Imprimable
GND 4 HP soudable Film de base pour machine
F × FH
CD-4 SP Coextrudé A/B/A 6,4 2 000 35 Fruits et légumes
soudable Perméable au CO2
CD-3 MT-GRD Aspect « mat » Complexage
Toucher soyeux
OHV-HS Aspect perlescent pigmenté blanc 5,5 1 500 40 F × FH grande vitesse de soudure
GDF Coextrudé Antibuée
soudable Légumes 4e gamme
MET-CDM Coextrudé 0,8 80 20 Imprimable
MHB métallisé Complexable
soudable Bon glissant
MET-HBM Coextrudé 0,3 60 20 Barrières améliorées
métallisé
soudable
COAT-LG Laqué 5,5 800 25 Imprimable
2 faces acrylique Complexable
Soudabilité améliorée
COAT-LB Laqué 4,2 30 26 Imprimable
1 face acrylique PVDC Complexable
Soudabilité améliorée + barrière O2
BCF-EC 1 face EVOH 5 1,5 24
1 face coextrudé
BCF-EA 1 face EVOH 5 1,5 24
1 face acrylique Avec ou sans métallisation
Barrière O2 renforcée
MBCF-EC Métallisé 0,8 1 24 Ces films sont généralement
1 face EVOH complexés avec un autre OPP
1 face coextrudé imprimé au verso
MBCF-SEC Métallisé 0,8 2 24
1 face EVOH
1 face coextrudé opaque blanc
(1) Norme ASTM D 1434 : à 25 ˚C et 0 % HR, en cm3/m2 par 24 h, sous 1 atm.
(2) Norme ASTM F 1249 : à 38 ˚C et 90 % HR, en g/m2 par 24 h.

Tableau 5 – Propriétés de films PP « cast » coextrudés (source Minigrip)


Référence Barrière Épaisseur
Structure Applications
commerciale H2O (1) O2 (2) (μm)
Multipryl® PP rigide/PP soudant 4 1 000 75 F × FV adaptée aux matériaux
B 10 non supportés ou complexés
toutes technologies
Multipryl® PP rigide/PP soudant 5 1 400 100 id. B 10 avec température de soudure
B3 abaissée
Multipryl® PP/EVOH/PP/PP soudant 4 1,5 75 id. B 10 avec barrière O2
F 101 Bon hot tack
Multipryl® PE/EVOH/PE LLDPE soudant 11 3 60 id. B 10 avec barrière O2
F 201 Excellent hot tack
Multipryl® PP copolymère/PP/PP copolymère 4 1 200 75 Pour complexage, thermoformage
C2 Grande résistance à la perforation
Multipryl® PP rigide/PP pelable 7 2 500 40 Pour complexage
B 023 Soudure pelable sur PP injecté
ou thermoformé
(1) En g/m2 par 24 h, à 38 ˚C et 90 % HR.
(2) En cm3/m2 par 24 h, à 25 ˚C et 0 % HR, sous 1 atm.

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1.2.3.2 Produit en filière annulaire


Avec la mise sur le marché de résines à bas melt index, une petite
a pliage en X
production s’est développée en extrusion-gonflage. Les films sont
ensuite complexés soit dans un combiné avec de l’aluminium, soit
avec un support totalement imprimé. À cause du lent refroidissement,
ils sont beaucoup moins transparents, mais en revanche, ils présen-
tent un meilleur équilibrage de l’orientation longitudinale et transver-
sale engendrant des soudures de très grande résistance mécanique.
b soudure verticale
1.2.4 Principales applications du PP
1.2.4.1 PP homopolymère
Que ce soit en monofilm ou de plus en plus sous la forme de
coextrudé à 2 ou 3 plis, ses utilisations se font plus spécialement
dans le textile, la papeterie, la quincaillerie et la viennoiserie. Nom- c soudure horizontale
bre de ces sachets comportent une fermeture avec un zip permet-
tant une refermeture. Il peut être complexé avec un PET-OPA et PA
pour améliorer sa tenue thermique et permettre la stérilisation à la
vapeur : instruments chirurgicaux, pansements, légumes 5e gamme, Figure 5 – Conditionnements réalisés avec des films PP « cast » et
pain tranché stérilisé par rayonnement infrarouge. OPP coextrudé

1.2.4.2 PP copolymère
Il existe diverses applications : OPP coextrudé
Impression
– complexé avec du papier ou du PET, il permet une stérilisation Métallisation Colle
pour des applications médicales ; OPP coextrudé métallisé
– sous la forme de triplexe PP/PET ou OPA/PP, on l’utilise pour
des liquides devant être stérilisés ; Figure 6 – Complexe avec deux OPP dont un est métallisé
– complexe OPA/PP pour conditionnement sous atmosphère
modifiée du saucisson sec sur machine F × F horizontale et opercu- « soudant » type mPE afin d’avoir une plus grande résistance et
lage de barquettes injectées en PP pour salades assaisonnées ; surtout une étanchéité maximale des soudures. En plus de leur
– complexe PET/PP pour conditionnement de pruneaux réhydra- emploi dans les machines F × F verticale et F × F horizontale, ils
tés conditionnés sur machine F × F verticale ; servent de film supérieur dans le thermoformage et l’operculage,
– complexe OPP/PP en soudure cuir/chair sur machine F × F ver- ainsi que pour tout conditionnement sous atmosphère modifiée ou
ticale et horizontale pour les pâtes alimentaires et certaines sous vide (charcuterie, fromages à pâte cuite, poisson salé et
pâtisseries (cakes, brioches). fumé, produits apéritifs).

1.2.4.3 PP copobloc ■ Métallisés (figure 6) : ils sont généralement complexés avec un


OPP coextrudé, l’impression étant alors prise en sandwich (chips,
Lorsqu’il est complexé avec de l’OPA et du PA, on l’emploie produits apéritifs, produits pulvérulents).
dans la technique du thermoformage pour la cuisson et stérilisa-
tion dans l’emballage de légumes de 5e gamme et plats cuisinés. ■ Originaux :
Sous la forme de triplex PET/aluminium/PP ou quadriplexe PET/ – matifié afin de rendre l’impression mate et de se distinguer
alu/OPA/PP, il est utilisé pour la confection de sachets Doypack® ainsi dans le linéaire ; pelliculage de documents ainsi que pour le
destinés à être stérilisés pour le conditionnement de la nourriture café, les pâtes, le riz... ;
pour animaux (pet food). – perforé :
• microperforé : sachets pour le conditionnement des baguet-
1.2.4.4 Films coextrudés et biorientés
tes et en général du pain frais, salades entières,
■ Simples : ce matériau a surtout remplacé la Cellophane, que ce soit : • macroperforé : sachets pour le saucisson sec sous boyau naturel.
– sur des machines de conditionnement ; par exemple, pliage en
X : suremballage de paquets de cigarettes (figure 5a) ;
– sur machine F × F verticale avec soudure (cuir/chair ou chair/ 1.3 Polystyrène (PS)
chair) : produits pulvérulents (confiserie), produits apéritifs (chips),
pâtes alimentaires sèches (figure 5b) ;
– sur machine F × F horizontale : gâteaux, biscuiterie, viennoiserie, H H H H H H
éponges, tout produit déjà déposé dans une barquette (figure 5c).
C C C C C C
■ Laqués pour améliorer la soudabilité : ils couvrent les mêmes
applications mais permettent généralement d’augmenter la H H H n
cadence et d’avoir des soudures d’une meilleure étanchéité.
La légère augmentation du prix fait tout de même qu’on les uti-
lise pour des produits à plus forte valeur ajoutée.
Sa densité vaut d = 1,05.
■ Avec cavitation : ils couvrent les mêmes possibilités et sont utili- Sa tenue thermique couvre un domaine allant de − 20 à + 100 ˚C
sés par les mêmes machines. Leur emploi est plus orienté sur la maximum. Ses propriétés de barrière à O2 et H2O sont très moyen-
segmentation du marketing qui les privilégie pour leurs produits nes. Après biorientation, pour un film de 25 μm, les valeurs de per-
de « haut de gamme » (barre céréalière, viennoiserie chocolatée). méabilité sont :
■ Avec barrière à O2 améliorée : ils sont utilisés principalement – H2O : 120 g/m2 par 24 h à 38 ˚C et 90 % HR ;
comme film « support » d’un complexe, associé avec un – O2 : 4 500 cm3/m2 par 24 h à 23 ˚C et 50 % HR.

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Il présente une bonne résistance aux bases et acides faibles mais Sa rigidité étant moins grande que celle du PVC, pour obtenir une
sa tenue est mauvaise pour les solvants organiques et acides forts. tenue identique, il faut augmenter les épaisseurs d’environ 15 %.
Non orienté, il est cassant et, pour y remédier, les transformateurs
Tout polymère peut être expansé, mais la première place revient
offrent des copolymères styrène/acrylonitrile ou terpolymères sty-
au polystyrène avec le PSE. Généralement, c’est par l’injection
rène/acrylonitrile/butadiène (PSC), mais il perd alors sa transparence.
d’un gaz lors de l’extrusion que le processus se déclenche. Par
ailleurs, on trouve sur le marché des « billes » déjà expansées qui
1.3.1 Film mince produit en filière annulaire peuvent être expansées une deuxième fois. Ce produit est appelé
PSEE. Ces deux produits entrent dans la fabrication de barquettes
■ Sans orientation : un très faible pourcentage de la production dont certaines offrent par la présence de PE et d’EVOH d’excellen-
est ainsi transformé car ses propriétés lui ont surtout permis de se tes propriétés de barrière aux gaz ainsi qu’une soudure étanche.
développer dans le segment des emballages rigides thermofor- Par ailleurs, le PSEE est largement utilisé dans le domaine du
més. Il s’utilise pour les enveloppes avec fenêtre et, après l’impres- calage (appareils électroménagers, téléviseur, ordinateur...).
sion du film, ce dernier est laminé à chaud sur la feuille rigide
directement en sortie d’extrudeuse. Par ses décorations, il permet
une segmentation de l’offre des barquettes. 1.4 Poly(chlorure de vinyle) (PVC)
■ Avec orientation : obtenu soit à la bulle, soit en filière plate, il
est utilisé également pour les enveloppes à fenêtre (mais la trans- Le lecteur est invité à consulter Poly(chlorure de vinyle) ou
parence et la rigidité sont améliorées) ainsi que comme interca- PVC [AM 3 325].
laire. Dans la version plus épaisse, il sert à la fabrication de
barquettes auxquelles il apporte une rigidité accrue, surtout si leur
profil comporte un « bord tombé ». Parfois métallisé avec un H H H H H H H H
aspect or ou argent, il est utilisé comme plateau de calage de cho-
colats ou de produits de haut de gamme. C C C C C C C C

1.3.2 Feuille rigide pour barquettes H Cl H Cl H Cl H Cl n


et thermoformage (PSC)
Sa densité vaut d = 1,35 à 1,40. Son point Vicat inférieur à 80 ˚C
C’est de loin son plus grand domaine d’application, car il a prati-
ne permet pas le remplissage à chaud ni le réchauffage au four à
quement conquis tout le marché des produits laitiers frais. De plus
micro-ondes.
en plus, il est coextrudé avec un autre PSC de couleur différente
permettant d’obtenir, après thermoformage, des effets de vagues Le tableau 6 donne les propriétés de films calandrés non plastifiés.
multicolores lorsque la coextrusion est dite latérale. Elle s’effectue Alors que généralement les autres polymères sont livrés en gra-
également par simple superposition, offrant alors un extérieur nulés directement utilisables, celui-ci est fourni en poudre et le
d’aspect chocolat et un intérieur blanc. transformateur procède à la formulation de façon très précise par
Avec l’aide de liants, de multiples combinaisons sont possibles : addition de plastifiant, stabilisant, pigments et charges afin que la
– PS/PETG pour les matières grasses ; formulation soit en adéquation avec, d’une part, le mode de trans-
– PS/PE pour améliorer la résistance au froid négatif et présenter formation et, d’autre part, les applications.
une meilleure barrière à H2O ; La polymérisation du monomère s’effectue selon trois
– PS/EVOH/PE pour une excellente barrière aux gaz permettant procédés : masse, émulsion, dispersion, chacun d’eux apportant
le conditionnement sous atmosphère modifiée. des propriétés spécifiques.

Tableau 6 – Propriétés de films PVC calandrés non plastifiés (source INEOS)


Référence Épaisseur Point Vicat
Structure Barrière O2 (1) Applications
commerciale (μm) (˚C)

Alkorpack® Standard Maxi

FS opaque PVC/PE x 250/850 75/73 Barquettes soudables


Blanc – Noir ou pelables

FS métallisé PVC/PE x 250/850 69/74 id. FS opaque


Or – Argent Reflet métallique

FSB PVC/PE-EVOH-PE x 250/850 74/77 id. FS opaque avec


Transparent présence de plus de
30 % de CO2 dans
la barquette

FSB opaque PVC/PE-EVOH-PE x 250/850 75 id. FS opaque


Blanc

FSB métallisé PVC/PE-EVOH-PE x 250/850 69/74 id. FS opaque


Or – Argent Reflet métallique

(1) Pour les valeurs, se reporter à la figure 7b.

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(g/m 2 par 24h)


(cm 3/m2 par 24h, sous 1 atm)

23 ∞C et 85 % HR
38 ∞C et 90 % HR

26 4
24
3,5
22 C/PE 50 mm
PVC/PE
20 3
18 C/PE 50 mm
PVC/PE
16 2,5
14
2
12
10 1,5
8 PVC/m
C/métallis /PE 70 mm
PVC/métallisé/PE
tallisé/PE
6 1
C/PE/EVOH/PE
4 PVC/PE/E OH/PE 70 mm
PVC/PE/EVOH/PE 0,5
2 1,8
0 0
250 350 450 550 650 750 850 250 350 450 550 650 750 850
Épaisseur (mm) Épaisseur (mm)

a perméabilité à la vapeur d’eau b perméabilité à l’oxygène


Figure 7 – Courbes de perméabilité à O2 et H2O de complexes PVC/PE, PVC métallisé/PE et PVC/PE/EVOH/PE

Il en résulte une première segmentation qui peut se résumer par : Pratiquement sans chaleur et par autoadhérence, le film se
– extrusion avec une filière annulaire pour la production de « colle » à lui-même, que ce soit par emballage manuel ou sur
tuyaux, tubes, cathéters, gaines servant ultérieurement à la fabri- machine automatique (pliage, F × F horizontale).
cation de poches à usage médical ; Le film mince avec plastifiant s’utilise aussi dans la restauration
– extrusion avec une filière annulaire pour la production de gai- collective, pour la protection des plateaux repas servis dans les
nes minces (épaisseur de 20 à 100 μm) servant après découpage à avions, ainsi qu’au niveau ménager (petits rouleaux de 30 m) pour
l’obtention de films ; assurer une certaine hygiène avant la remise en réfrigérateur de
– extrusion avec une filière annulaire pour la production de gai- produits cuisinés.
nes très minces (épaisseur de 12 à 30 μm) servant ensuite à la Dans le domaine médical où le taux de plastifiant est moindre
fabrication de films étirables ; mais en conformité avec les spécifications de la pharmacopée, il
– calandrage qui représente la production la plus importante, est utilisé pour la fabrication de poches, compte tenu de la grande
pour des épaisseurs de 80 à 1 200 μm. résistance des soudures faites par haute fréquence, de la forme de
Dans ce dernier cas, la poudre et ses différents additifs passe celles-ci (angles arrondis) et de la facilité d’y adjoindre de nom-
d’abord dans un banbury qui n’est autre qu’un malaxeur. Cette pâte breux ajutages et tubulures.
est ensuite dirigée vers la calandre où des cylindres chauffants et
polis, généralement disposés en L inversé, vont progressivement 1.4.2 Film mince produit par calandrage
réduire l’épaisseur et lui donner l’aspect de surface désiré. Lorsqu’il
s’agit de la formulation plastifiée, ses qualités de barrière à H2O et ■ Sans plastifiant : son épaisseur minimale se situe vers 80 μm et
O2 sont médiocres, mais au contraire recherchées pour une haute ses applications sont surtout en papeterie pour la fabrication de
perméabilité à l’oxygène (viande rouge et fruits et légumes). protège-documents aux multiples couleurs.
La qualité non plastifiée (rigide) possède une barrière moyenne ■ Avec plastifiant : pour des épaisseurs de 100 à 350 μm, les appli-
à H2O et O2, mais compte tenu des épaisseurs utilisées (200 à cations se situent surtout dans l’ameublement (rideaux, nappes), la
300 μm), les barquettes permettent le conditionnement sous maroquinerie, les vêtements. Sa grande facilité de soudure, ses
atmosphère modifiée (tableau 6). multiples formulations et son grainage de surface en font un maté-
Sa tenue au froid est moyenne sauf lorsqu’il est plastifié et dans la riau très apprécié. Sous la forme de dosettes, il est utilisé pour le
formule rigide dans la version copolymérisée avec l’acétate de vinyle. conditionnement de produits d’entretien liquides ou pâteux
(savons, détergents, adoucisseurs, eau de Javel, cire) grâce à la
grande résistance mécanique de ses soudures qui présentent sou-
1.4.1 Film mince produit en filière annulaire vent une forme prédécoupée permettant le transvasement.
■ Sans plastifiant : le film présente une bonne rigidité, se soude
thermiquement, s’imprime et se métallise selon les procédés con- 1.4.3 Feuille rigide produite par calandrage
ventionnels. Ses principales applications se situent en confiserie
(papillotage), suremballage de boîtage de luxe, savons groupés ou C’est ce segment qui représente de loin la plus forte production.
à l’unité. En effet, son rapport qualité-prix-performances reste toujours
inégalé ; son emploi le plus courant est dans les lignes automati-
Associé à du papier, il est utilisé dans le secteur fromager pour ques d’emballage et plus spécifiquement pour la fabrication de
le conditionnement des pâtes molles. Complexé avec du PET, il barquettes (tableau 6).
devient l’operculage de barquettes PVC puisqu’il se soude à chaud.
Il sert au conditionnement de fruits secs, pruneaux, noix de coco. Comme le montre la figure 7, afin d’assurer une étanchéité
rigoureuse des soudures (souvent pelables, parfois repositionna-
Étant donné son procédé de fabrication, le film possède une bles), le PVC est complexé en ligne, en sortie de calandre, avec du
rétraction sensiblement équilibrée de 10 % permettant, après le PE ou un coextrudé PE/EVOH/PE si l’on souhaite renforcer la
passage dans un tunnel à air chaud, la complète disparition des barrière au CO2.
plis de surface.
Ses applications couvrent le conditionnement en atmosphère
■ Avec plastifiant : le taux de ce dernier est souvent supérieur à modifiée pour les produits alimentaires suivants : charcuterie tran-
30 % en masse, compte tenu de sa grande facilité d’emploi, cela chée, charcuterie pâtisserie, croque-monsieur, sandwiches, pizzas,
reste le matériau idéal pour tous les produits frais vendus en bar- pâtes alimentaires fraîches, ravioles et raviolis, fromage en tran-
quette en libre service. ches, poisson salé fumé, olives vertes, câpres.

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Oxygène (cm3 .μm/m2 par 24h sous 1 bar, 23° C, 0 % HR) Vapeur d'eau (g.μm/m2 par 24h, 38° C, 90 % HR)

PVDC 15 à 250 10 à 80 PVDC


PCTFE 4 400 15 PCTFE ( Adar®)
OPP 44 000 160 OPP
PP 81 000 260 PP
PE-HD 53 000 145 PE-HD
PE-BD 178 000 560 PE-BD
PET orienté 1 600 800 PET orienté
PVC rigide 3 100 880 PVC rigide

BAREX® - PAN 300 1 600 BAREX® - PAN


PA 6-6 2 000 1 500 PA 6-6
EVOH 4 à 60 1 300 à 3 400 EVOH
N MXD 6 PA 250 2 000 N MXD 6
ON MXD 6 ) amorphe 52 1 100 ON MXD 6 orienté

PA 6 2 000 4 300 PA 6
Pellicule cellulosique 440 13 700 Pellicule cellulosique
PVAL 2,5 750 000 PVAL

Figure 8 – Perméabilité à O2 et H2O de seize polymères pour un film de 1 μm d’épaisseur (source Solvay)

Non complexé, ce polymère s’utilise pour la quincaillerie, les Leur niveau de prix plus élevé ne peut se comparer aux polymè-
ampoules électriques et des pièces détachées diverses (automo- res de grande diffusion, mais les faibles épaisseurs utilisées, les
bile, électrique). Le concept du blister (tout PVC ou sur cartonnette) performances obtenues en font des matériaux incontournables
fait également appel à ce matériau en confiserie, pour les briquets pour répondre aux exigences de la grande distribution ainsi que
jetables et divers articles de mercerie. de l’industrie pharmaceutique.
Dans le domaine pharmaceutique, il est très largement utilisé
pour les dragées, pilules, suppositoires, blisters tropicalisés.
2.1 Polyamides (PA)
L’operculage est effectué à l’aide d’une feuille d’aluminium
écroui et laqué qui se casse facilement sous la pression exercée Leur grande résistance mécanique ainsi qu’à la perforation et à
lors de l’ouverture. l’abrasion, leur transparence, leur barrière à l’oxygène satisfai-
Dans ce même domaine, il est souvent laqué avec plusieurs cou- sante (sauf à saturation d’humidité), leur grande aptitude au ther-
ches de PVDC, permettant l’obtention d’un film barrière à H2O moformage souple leur ont permis d’être adoptés dans la majorité
offrant des valeurs de l’ordre de 0,25 g/m2 par 24 h à 38 ˚C et 90 % des conditionnements sous vide ainsi que pour les produits stérili-
sés à la vapeur.
HR pour une épaisseur globale de 440 μm dont 180 μm de PVDC.
Leurs points de fusion s’échelonnent en fonction de leur nature
En tant que polymère halogène, il fait l’objet de certaines atta-
chimique :
ques par les défenseurs de l’environnement, plus basées sur des
arguments « écolo marketing » que sur des fondements scientifi- – PA 6/66 : 195 ˚C ;
ques. Il n’en est pas moins vrai que, lorsqu’il est incinéré dans des – PA 6 : 220 ˚C ;
installations non conformes aux normes en vigueur, le problème – PA 66 : 260 ˚C.
des rejets de dioxine est réel : c’est ici la véritable cause de son
non-respect de l’environnement. 2.1.1 Polyamide aliphatique
Le PA 6 et le plus couramment utilisé, que ce soit en extrusion
ou en coextrusion avec filière plate ou filière annulaire (tableau 7).
2. Polymères techniques Cette même référence est utilisée pour la production des films
biorientés (OPA) que ce soit en filière plate au annulaire.
et choix innovants
2.1.2 Copolyamides PA 6/6, PA 6/12, PA 6/66
Ces polymères sont produits en quantité plus restreinte et pré-
sentent des propriétés très remarquables (figure 8) en terme de : Ces copolymères sont généralement utilisés pour la coextrusion
barrière H2O et O2, tenue thermique et résistance mécanique. Cer- annulaire.
tains ont été spécifiquement structurés pour être utilisés comme En thermoformage, ils permettent une meilleure répartition des
liant dans le vaste domaine de la coextrusion. épaisseurs dans les angles (figure 9).

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Tableau 7 – Propriétés du PA 6 Ultramid® (d’après BASF)


Références du producteur
Conditions de mesure
B36FN C35F A5 KR4423/2

Procédé de production Filière plate et annulaire Filière plate et annulaire Filière plate Production par biorientation

Point de fusion DSC.................................(˚C) 218 à 220 195 à 197 258 à 260 220

Masse volumique à 23 ˚C ................. (g/cm3) 1 120 à 1 128 1 120 à 1 123 1 123 à 1 129 1 128 à 1 130

Résistance à la traction

Sens longitudinal ............................ (N/mm2) 80 à 100 80 à 90 75 à 90 150 à 270

Sens transversal.............................. (N/mm2) 70 à 90 70 à 90 70 à 80 150 à 270

Allongement à la rupture

Sens longitudinal ..................................... (%) 350 à 450 500 à 600 350 à 400 30 à 100

Sens transversal....................................... (%) 400 à 500 500 à 600 350 à 400 30 à 100

Perméabilité gaz 23 ˚C (DIN 53380)


(cm3/m2, 24 h, 1 bar, 100 μm)

Oxygène 40 % HR .......................... (cm3/m2) 11 11 à 13 6à7 6à7

CO2 0 % HR..................................... (cm3/m2) 37 à 42 42 à 46 33 à 37 25 à 35

Perméabilité vapeur d’eau (DIN 53.22) 15 à 16 15 à 18 11 à 12 8 à 10


(g/m2 par 24 h, 100 μm)

2.1.3 Polyamides aromatiques partiellement


cristallins
150
150 Cette famille apporte :
150 100 150
120
– une meilleure barrière à l’oxygène surtout en milieu humide ;
75 – une barrière à O2 huit fois supérieure à celle du PA6 en milieu
110 sec (figure 10) ;
100
– une meilleure barrière aux arômes, mis en évidence par le taux
45 100
80 de perméabilité au d-limonène (figure 11).
15
45 85
35 50
45 55 70 60
15
Transmission (cm3/m2 par 24h)

3 800
4 3 500
a Grilon® F 34b - PA 6

150 2 800
150
3
150 100
120 150
85 1 800
100 115 2
55
80 100 900
20
1
65 370
30 95
50 60 65 1 5 8 10 40 60 60 70 90
20 80 70
0
DC

H
N
21

C
T

C
12

D
PP

PS

D
PC

b Grilon® XE 3307
PE

PE

PA
PV

PV
O

-H

-B
PA

PA
G
PV

EV

PE
PE
O

Les épaisseurs sont indiquées en micromètres. Polyamides

Figure 9 – Amélioration de l’épaisseur dans les angles sur un embal- Figure 10 – Barrière à O2 : position relative de trois polyamides
lage thermoformé (d’après EMS) (mesurée à 23 ˚C, 85 % HR, 1 atm) (d’après EMS)

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Il est essentiellement utilisé pour la fabrication de complexes où


il apporte sa résistance mécanique ainsi que sa barrière O2.
d - limonène absorbé (mg/cm3)

0,5 Les principales associations sont les suivantes :


0,4 – OPA/PE ou PP cast – ionomère-métallocène ;
– OPA/alu « soudant » identiques à ceux mentionnés plus haut ;
0,3 – OPA/alu/PVC pour les blisters tropicalisés (pharmaceutique) ;
9
– PET/alu/OPA/PP copobloc pour produits stérilisés longue DLUO
0,2 (date limite d’utilisation optimale).
0,1
2.1.4.1 Film mince mono-orienté
0 Comme le montre le tableau 9, il est coextrudé et comporte
PE PET PA 6 EVOH Grivory® dans son centre de la résine d’EVOH (référence commerciale
21 Oxyshield OBS15®). C’est un film « support » utilisable pour la
réalisation de complexes. Sa barrière O2 va se modifier en fonction
Figure 11 – Absorption du d-limonène après 7 jours à une concen- du taux de HR puisqu’elle est apportée par l’EVOH.
tration de 16,8 mg/cm3 (d’après EMS)
Une variante est offerte (Opalen®, tableau 10), et cette fois le
film mono-orienté est coextrudé avec un polyéthylène afin d’en
2.1.4 Polyamide biorienté (OPA) faire un matériau directement utilisable sur une machine de condi-
Ce film est produit selon les trois technologies décrites dans le tionnement (F × F horizontale ou verticale) ainsi qu’en operculage.
dossier [AM 3 576] et ses propriétés sont données dans le Les applications sont principalement en agroalimentaire (saucis-
tableau 8. son, charcuterie en tranches, fromage à pâte cuite).

Tableau 8 – Propriétés comparées des OPA, PET et OPP (source Caffaro)


Filmon BX® OPA PET OPP
Propriétés Norme ASTM
12 μm 15 μm 20 μm 12 μm 25 μm
Masse volumique .......................................................(g/cm3) D 792 1,15 1,15 1,15 1,4 0,9
Charge de la rupture .............................................. (kg/mm2) D 882 22 à 26 22 à 26 22 à 26 20 à 24 12 à 24
Allongement à la rupture................................................. (%) D 882 90 à 120 90 à 120 90 à 120 90 à 120 40 à 160
Résistance à la perforation ............................................... (g) Norme 400 230 340
producteur
Propagation à la déchirure amorcée ............................... (g) D 1922 8 à 10 10 à 13 22 à 25 3,5 à 4 4,3 à 4,8
Résistance à l’impact................................................. (kg/cm) D 1709 sphère 9 11 16 2,5 8
19,05 mm
Résistance à la flexion alternée ........ (nombre de flexions) Gelbotest 4 000 4 500 5 000 400 800
Perméabilité à O2 ... (cm3/m2/24 h à 23 ˚C, 50 % HR, 1 atm) D 1434 40 à 45 30 à 35 20 à 35 110 2 000
Perméabilité à CO2 (cm3/m2/24 h à 23 ˚C, 50 % HR, 1 atm) D 1434 160 à 180 120 à 140 100 à 120 500 5 000
Perméabilité à N2 ... (cm3/m2/24 h à 23 ˚C, 50 % HR, 1 atm) D 1434 12 à 14 10 6à8 40 500
Perméabilité à H2 O .................. (g/m2/24 h à 38 ˚C, 90 % HR E 96 345 à 365 280 à 300 215 à 230 40 7

Tableau 9 – Propriétés du PA/EVOH/PA mono-orienté Oxyshield® (1) (source Wipak Castel/Rouen)


Caractéristiques Valeurs Norme ou méthode
Épaisseur ..........................................................................................................................(μm) 15 DIN 53370
Masse surfacique.......................................................................................................... (g/m2) 17,3
Rendement surfacique ............................................................................................... (m2/kg) 57,8
Perméabilité à la vapeur d’eau .....................................(g/m2 par 24 h – 23 ˚C – 85 % HR) 20 DIN 53122
Perméabilité à l’oxygène ............................... (cm3/m2 par 24 h – 1 bar – 23 ˚C – 0 % HR) 1,5 DIN 53380
Résistance à la chaleur .....................................................................................................(˚C) − 50 à + 90
(1) C’est un film « support » utilisable pour la réalisation de complexes.

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Tableau 10 – Propriétés du PA/PE mono-orienté coextrudé Opalen® (1) (source Bemis)


Caractéristiques Valeurs
Épaisseur ............................................................................................................................................................ (μm) 65
Masse surfacique .............................................................................................................................................(g/m2) 63
Rendement surfacique ..................................................................................................................................(m2/kg) 15,9
Perméabilité à la vapeur d’eau........................................................................ (g/m2 par 24 h – 38 ˚C – 90 % HR) 15
Perméabilité à l’oxygène..............................................................................(cm3/m2 par 24 h – 23 ˚C – 50 % HR) 5
Perméabilité à CO2 .......................................................................................(cm3/m2 par 24 h – 23 ˚C – 50 % HR) 23
Perméabilité à l’azote ...................................................................................(cm3/m2 par 24 h – 23 ˚C – 50 % HR) 1
(1) Certaines qualités HB-UV sont barrières aux UVA : Peel, c’est-à-dire pelables
AF, c’est-à-dire effet antibuée

2.1.5 Applications des PA


Tableau 11 – Perméabilité à O2, CO2 et N2
de différents polyamides (source EMS) ■ Agroalimentaire : boyau pour la charcuterie/salaison en mono-
gaine et coextrudé avec rétraction, tous les complexes pour le
0 % HR (1) 85 % HR (1) thermoformage souple depuis le conditionnement de quatre sau-
Références cisses jusqu’à la barre de jambon de 12 à 15 kg, ainsi que pour le
O2 CO2 N2 O2 CO2 saumon fumé, hareng, pain précuit, base de tarte, légumes
PA 6 – A 28 ou F 34 25 80 10 70 250 5e gamme. Associé à du PP, il permet la stérilisation en autocave.
■ Stérilisation d’instruments chirurgicaux : PA 66 et complexe PA/
PA 6 + PA 6/6 XE 3307 25 80 10 30 150 PP pour les solutés.
PA 6/6 + Grivory® 30 90 10 10 40 ■ Agent de démoulage pour les mousses PU et l’isolation des toitures.
G21/G16
■ Pour les boissons carbonatées, il est pris en sandwich entre
PA 12 350 1 500 90 370 1 600 deux APET afin d’améliorer la barrière au CO2.

PA 6/12 CR 9 55 200 15 75 350


(1) cm3/m2 par 24 h, 23 ˚C, 1 atm 2.2 Poly(chlorure de vinylidène) (PVDC)

d = 1,69 Tg = 17 ˚C Point de fusion : 195 ˚C


2.1.4.2 Film mince produit en filière plate « cast »
Il est essentiellement produit à base de polyamide 6 dont le
(CH2 C 2 )n
point de fusion est de 220 ˚C. Il supporte donc sans difficulté la sté-
rilisation jusqu’à 130 ˚C. Le tableau 11 donne les valeurs de per- Le lecteur est invité à consulter PVDC et copolymères du
méabilité à différents gaz. Le PA 6/66 a un point de fusion de chlorure de vinylidène [J 6 570].
195 ˚C, le PA 66 a un point de fusion de 260 ˚C. Il est principale-
ment extrudé en gaine pour la confection des sachets destinés à la C’est pratiquement le seul polymère qui soit barrière à H2O et O2
stérilisation sèche dans les hôpitaux. (voir figure 8) et dont les propriétés ne sont pas altérées par une HR
En 2007, l’offre est très diversifiée puisque l’on trouve sur le à 100 %. En revanche, contenant du chlore, il est mis à l’index par
marché : des mouvements de consommateurs car il dégage des dioxines lors-
– film à complexer « cast » (à associer avec PE, LLDPE, mPE, PP que ses déchets sont incinérés dans des incinérateurs hors normes.
homopolymère, copolymère ou copobloc, ionomère et EAA) : Ce copolymère est obtenu par la copolymérisation du chlorure
de vinylidène avec un autre copolymère : chlorure de vinyle,
• base PA 6,
acrylate de méthyle, métacrylate de méthyle ou acrylonitrile.
• base PA 6/MXD 6/PA 6 coextrudé, Ce polymère couvre trois domaines d’application :
• base PA 6/EVOH/PA 6 coextrudé,
■ Laquage de film : OPP, PET, cellulose régénérée, PA et OPA, PVC
• base PA 6/PA amorphe/PA 6 coextrudé ; ainsi que sur du papier et de la feuille d’aluminium, où il apporte
– film à complexer mono-orienté (à associer avec PE, LLDPE, barrière O2 et H2O et soudabilité.
mPE, PP homopolymère, copolymère ou copobloc, ionomère et
■ Coextrusion :
EEA) : base PA 6/EVOH/PA 6 ;
– film coextrudé et mono-orienté : – film mince LLDPE/PVDC/LLDPE ou dans le domaine médical, il est
utilisé pour la fabrication de poches (colostomie) et dans les applica-
• base PA 6//LLDPE, tions traditionnelles pour le conditionnement des liquides (Bag in
• base PA 6/EVOH/PA 6//LLDPE et/ou mPE ; Box®) ou complexé avec des films rigides (APET, PVC, PSC) ;
– film coextrudé « cast » : base PA 6/copolyamide + EVOH/PA 6// – film rigide : en coextrusion filière plate, il est positionné en
LLDPE et/ou mPE ; couche centrale dans les formulations suivantes : PP/PVDC/PE, PP/
– film coextrudé « cast » : base PA 6/EVOH/PA 6//LLDPE et/ou PVDC/PP, PSC/PVDC/PE, APET/PVDC/PE.
mPE, ionomère, EAA ; Les applications ciblées sont : fromage fondu, charcuterie
– film coextrudé « cast » : base PP/PA 6//PE/EVA et/ou mPE, pâtissière, crème dessert, jus de fruits, compotes.
ionomère ; Dans tous les cas, c’est principalement pour sa barrière O2 et
– film coextrudé « bulle » : base PA/PA/EVOH/PA//mPE. aux arômes que les utilisateurs l’ont privilégié.

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Tableau 12 – Influence du PVDC sur la masse de l’emballage (source Solvin)


Accroisse-
Solution avec PVDC Solution sans PVDC ment
(%)
Applications
Masse
Masse surfacique Pour la même
Description Description surfacique
(g/m2) barrière à
(g/m2)
Emballage de médicaments 250 μm PVC 373 H 2O 1 060 μm PVC 1 410 + 278
en blister + 40 g PVDC
Emballage d’aliments en sachet 26 μm OPP 26,5 H 2O 42 μm OPP 38,5 + 45
+ 2,5 g PVDC
O2 1 450 μm OPP 1 320 + 4 977
Emballage de biscuits dans 60 g papier 80 H2O 60 g papier 290 + 262
du papier + 20 g PVDC 250 μm PE-BD 60 g
O2 60 g papier 971 + 1 113
990 μm PE-BD

■ Gaines et sacs rétractables : la technologie est décrite dans le Ces films (20 à 250 μm) sont utilisés soit complexés avec un autre
dossier [AM 3 576] et quatre sociétés dans le monde détiennent la film « support », soit dans un des plis du concept Bag in Box®.
technologie. C’est donc un domaine presque réservé.
Dans le cas d’une coextrusion avec un PA, il n’est pas nécessaire
Les applications couvrent le conditionnement des muscles de d’avoir recours à un liant. Tous ces matériaux PA/EVOH/PE, PA/
viande rouge pour en assurer une lente maturation et de très nom- EVOH/PA/PE, PA/EVOH/PA/PP sont généralement utilisés sur des
breuses présentations de produits de charcuterie/salaison (jam- machines de thermoformage pour l’emballage sous vide.
bons, pâtés, terrines).
Le tableau 12 montre l’augmentation de masse de quelques
emballages avec et sans PVDC pour assurer une barrière équiva- 2.3.2 Coextrusion film barrière ou rétractable
lente à H2O ou O2.
Ces produits sont obtenus selon la technologie décrite dans le
Il est évident que ce polymère, compte tenu de la présence du
dossier [AM 3 576]. Les gaines ainsi produites sont transformées
chlore, ne connaît plus de croissance en Europe. Néanmoins, dans
en sacs pour le conditionnement sous vide (charcuterie/salaison,
nombre d’applications, il reste incontournable compte tenu du rap-
port performances/prix et facilités d emploi. Au moment où appa- jambon, terrines, pâtés, mûrissement de muscles de viande
raissent des écobilans sérieux, il représente une source réelle de rouge).
diminution de masse. Les responsables du marketing et de la
R & D s’affronteront certainement sur ce sujet.
2.3.3 Coextrusion film épais
Les associations les plus courantes de ces films épais (400 à
2.3 Copolymère poly(éthylène/alcool 1 200 μm) sont : PS/EVOH/PS, PS/EVOH/PE, PP/EVOH/PP, APET/
vinylique) (EVOH) EVOH/PE.
L’épaisseur fonctionnelle de la barrière est généralement de 5 à
d = 1,18 8 % du total.
Tg = 60 ˚C
Les applications couvrent essentiellement les produits condi-
Point de fusion : 175 ˚C
tionnés sous MAP (modified atmosphere packaging) : pizza, pâtes
( –CH2 –CH2 )m – (CH2 –CH–OH)n fraîches, crèmes dessert, compote, fromage fondu, charcuterie,
poly(éthylène), poly(alcool vinylique) poisson fumé en tranches.
Dans le cas du PP/EVOH/PP qui est ensuite stérilisé, les produits
C’est un copolymère cristallin issu d’un PVOH modifié par copo- conditionnés sont : plats cuisinés appertisés, légumes 5e gamme ;
lymérisation avec de l’éthylène. les producteurs insistent sur la position relative que doit avoir la
Ce polymère est principalement utilisé dans les coextrusions (films couche fonctionnelle. En effet, l’EVOH va se charger en humidité et
souples et rigides ainsi que la production de bouteilles), ce qui repré- il faudra attendre que celle-ci descende en dessous de 75 % pour
sente près de 75 % de sa production. Même si sa barrière O2 est que la barrière O2 redevienne efficace. Les figures 12 et 13 illus-
influencée par l’humidité relative (HR), celle-ci est excellente jusqu’à trent ce phénomène.
75 % et c’est en réalité le grand compétiteur du PVDC (figures 12 et
Mentionnons également la production de bouteilles et de tubes
13). En fonction du pourcentage d’éthylène copolymérisé, sa
barrière O2 varie et devient la moins performante à saturation souples, généralement utilisés pour le conditionnement de :
d’humidité, ce qui est le cas lors d’une stérilisation vapeur en auto- mayonnaise, ketchup, sauces de salade, jus de fruits, produits
clave. pharmaceutiques, santé/beauté.
La figure 14 illustre la perte de la barrière O2 en fonction du
2.3.1 Coextrusion film mince annulaire type de résine (la teneur en éthylène varie de 27 à 47 %) et de
ou filière plate l’humidité relative. Le producteur mentionne qu’avec l’adjonction
d’un absorbeur d’oxygène mélangé au polymère soudant, la
Les associations les plus courantes sont résumées dans le barrière O2 redevient excellente après 3 jours, alors que sans
tableau 13, constituées par PE/EVOH/PE ou PP/EVOH/PP ou PP/ absorbeur, il faut attendre 43 jours pour obtenir cette même
EVOH/PE. valeur.

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Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur

100 % HR 100 % HR
88 % HR
Contenu Contenu
humide 77 % HR humide

65 % HR 65 % HR

PP = 200 µm EVOH = 20 µm PP = 100 µm PP = 100 µm EVOH = 20 µm PP = 200 µm


a contenu humique : il faut décentrer la couche vers l'extérieur b contenu humique : la couche a été décentrée

Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur

Contenu 65 % HR Contenu 65 % HR
sec sec
49 % HR

32 % HR

15 % HR 15 % HR

PP = 100 µm EVOH = 20 µm PP = 200 µm PP = 200 µm EVOH = 20 µm PP = 100 µm

c contenu sec : il faut décentrer la couche vers l'intérieur d contenu sec : la couche a été décentrée

Figure 12 – Position relative de la couche fonctionnelle en fonction de l’humidité relative du produit (d’après Nippon Goshei)

10 50
Perméabilité O2 (cm3/cm2 par 24 h sous 1 atm)
Film d'épaisseur 20 mm

Transmission O2 (cm3/cm2 par 24 h sous 1 atm)


Film d'épaisseur 20 mm

30
25 ∞C, 75 % HR 20 20 ∞C
5

3 10

2 5

Soarnol A, AT 3
1 2
Soarnol E, ET Soarnol A, AT
1
0,5 Soarnol DC
Soarnol E, ET
Soarnol D, DT
0,5
0,3
Soarnol DC
0,3
0,2
0,2
Soarnol D, DT

0,1 0,1
25 30 35 40 45 0 20 40 60 80 100
Teneur en éthylène (% molaire) Humidité relative (%)

a en fonction de la teneur en éthylène b en fonction de l'humidité relative

Figure 13 – Perméabilité à O2 de l’EVOH (d’après Nippon Goshei)

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Tableau 13 – Propriétés de films coextrudés soudables avec barrière EVOH prise en sandwich
(source Leygatech)
Épaisseur
Barrière
Référence (μm)
Applications
commerciale Oxygène (1) H2O (2)
EVOH Totale
0 % HR 75 % HR 50 % HR 90 % HR
BAR 151 3 45 1,4 4,5 1,5 8 Généralement complexé avec
BAR 151 P 5 50 0,9 2,4 1 5 PET-OPA-OPP, voire PA-PVC-APET
(pelable) pour en renforcer la barrière O2
8 100 0,5 1,3 0,5 4 Utilisation pour F × FV. F × FH
Operculage et thermoformage
BAR 151 + 4 50 0,5 1,7 1,5 8 id. barrières O2 et mécanique
améliorées
BAR 252 5 50 0,9 2,4 0,8 4 Version PP pour stérilisation
(1) En cm3/m2 par 24 h, 23 ˚C, 1 atm, 0 % HR
(2) En g/m2 par 24 h, 23 ˚C, 50 % HR

– APET : homopolymère pour l’obtention de film rigide ainsi que


100
Coefficient de transmission
à l'oxygène (cm3 /m2 par 24h sous 1 atm)

de bouteilles obtenues par biorientation en partant de préformes


injectées ;
Film épaisseur 20 μm – CPET : film rigide cristalisable pour fabrication de barquettes.
Tout comme nombre de polymères (PS, PP, PE), il existe une
10
version APET expansé pour la production de barquettes.
G47type
% éthylène
(47 % éthyl
ylène
ne) Le film décrit dans le tableau 14 s’utilise dans :
– l’emballage sous la forme de complexes ou en monofilm
44 % éthylène lorsqu’il est coextrudé ou laqué ;
1
– les arts graphiques ;
H38type
% éthylène
(38 % éthyl
ylène
ne)
– les bandes magnétiques audio et vidéo ;
– les applications industrielles types rubans adhésifs, câblerie et
film transfert à chaud ou isolant thermique.
0,1
0 20 40 60 80 100
Humidité relative (%) Tableau 14 – Caractéristiques d’un film PET
32 % éthylène 32 % éthylène
de 12 μm (source Toray)
27 % éthylène 32 % éthylène
Méthodes (1) Valeurs
Figure 14 – Coefficient de transmission à O2 d’un film de 20 μm en
fonction de l’humidité relative (d’après Kuraray) Propriétés Masse volumique (g/cm3) 1,4
physiques
Épaisseur.................. (μm) 12
2.4 Polyéthylène téréphtalate (PET) Grammage .............(g/m2) 16,8
Rendement...........(m2/kg) 59,5
d = 1,4
Point de fusion : 260 ˚C Absorption < 0,5
Tg = 75 à 78 ˚C d’eau.....(% masse d’eau)
Propriétés Résistance ASTM D 882 21
mécaniques à la rupture ... (daN/mm2) MD
HO H2C H2C O O
TD 22
O C
Allongement ASTM D 882 110
O O CH2 CH2 OH à la rupture .................(%) MD
n
TD 100
+ (n – 1) HO H2C CH2 OH Module ASTM D 882 440
d’élasticité ..... (daN/mm2) MD
Ce polymère est obtenu par la polycondensation entre l’acide TD 480
téréphtalique et l’éthylène glycol. L’oxyde d’antimoine est utilisé
dans le réacteur comme catalyseur, la réaction s’effectue entre 240 Résistance ASTM D 882 11
et 285 ˚C. à 5 % ............. (daN/mm2) MD
Les symboles généralement utilisés pour définir les différentes TD 9,5
qualités offertent sur le marché sont :
– PET : film mince biorienté ; (1) MD direction machine
– PBT et PETG : copolymère pour la production de film rigide ; TD direction transversale

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Tableau 15 – Propriétés barrières des films Toray

H2 O O2 CO2 N2 He

(g/m2 par 24 h) (cm3/m2 par 24 h sous 1 bar)

Normes ASTM E 96 DIN 53122 ASTM D 3985 DIN 53380

38 ˚C/90 % HR 23 ˚C/85 % HR 23 ˚C/0 % HR 23 ˚C/85 % HR

PET non barrière

Lumirror® 34 14 120 450 à 500 15 à 20 4 000 à 6 000


10.10/12 – 10.21/12 – 10.31/12 – 10.62/12 – 10.87/12

Barrière transparente

Lumirror® 15.31/12 (1) 4 (4)

Lumirror® 22.00/12 (2) 8 0,9 8 (5) 20 3à4 2 020

Lumirror® 24.00/12 (2) 4 0,45 4 (5) 12 2 1 450

Barrialox® 1011HG (3) 2 4

Barrière opaque

Claryl® 32.10/12 – 32.62/12 1 0,4 <2 6 0,8 40

Claryl® 34.10/12 – 34.31/12 0,8 0,3 <1 3 0,5 40

Claryl® 35.30/12 0,8 < 0,2

(1) Enduit alcool polyvinylique (PVOH)


(2) Enduit polychlorure de vinylidène (PVDC)
(3) Revêtu oxyde d’aluminium (Al2O3)
(4) Variation forte avec HR % (0 à 90 %)
(5) Variation forte avec la température

Le tableau 15 donne les valeurs de barrière aux gaz. Par des • La gamme OL assure une soudure pelable sur APET, PETG,
enductions, de la métallisation, parfois la combinaison des deux, la CPET, aluminium, verre et PVC, PVDC, PE/EVA et papier. En fonc-
valeur barrière O2 qui était de 120 cm3/m2 par 24 h tombe progres- tion de la série (OL, OL2, OL12, OL13), les valeurs de pelabilité
sivement vers 8 à 4 pour atteindre 0,2. Il suffit alors de l’associer s’échelonnent de faible à moyen et fort.
avec un polymère « soudant » pour créer un matériau possédant
de très hautes performances. De par sa planéité, sa résistance • La gamme Melinex®, qui fait suite au rachat de la branche
PET de ICI, donne plutôt de véritables soudures. Le type 850 per-
mécanique, sa polarité de surface facilitant le bon accrochage des
met une soudure sur APET, PVC, papier, aluminium et sur lui-
encres et des colles, c’est le grand matériau que recherchent tous
même. Il en est de même pour le type 890, qui est opaque blanc
les transformateurs d’emballage souple pour l’associer avec :
100 % barrière aux UV. Le type 851 est spécifiquement utilisé pour
papier, feuille d’aluminium, cartonnette, OPA ou PA et, en y ajou- la lamination sur le carton.
tant un « soudant », PE-PP ou ionomère.

2.4.2 Film laqué pour améliorer la barrière


2.4.1 Film coextrudé pour améliorer la soudabilité à l’oxygène
Le tableau 16 donne les valeurs de barrière à H2O et à O2 ainsi
Les valeurs du tableau 15 sont obtenues par une enduction
que la compatibilité de la soudure avec d’autres polymères, géné- PVOH-PVDC et une projection sous vide d’oxyde d’aluminium
ralement en barquettes. Le producteur donne les informations Al2O3 qui est transparent.
complémentaires suivantes.
• La gamme RL assure une soudure pelable sur PS, PP, PE-HD, Une autre technologie consiste à projeter sous vide de la silice
PVC, CPET, feuille d’aluminium. En fonction de la série (RL3, RL4), SiOx selon le procédé Ceramis® qui confère également une excel-
les valeurs de pelabilité s’échelonnent de faible à moyen et fort. Il lente barrière à l’oxygène.
y a des formulations avec traitement antibuée et si nécessaire avec La figure 15 montre la position relative de différents supports
enduction de PVDC. ainsi traités.

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Tableau 16 – Propriétés de films spéciaux Mylar® (source DuPont)

Référence Barrière Épaisseur


Fonction Applications
commerciale H2O (1) O2 (2) (μm)

Mylar® Operculage 44 138 14 et 20/25 Se soude sur lui-même


OL Utilisable au four à micro-ondes
Soudure pelable sur CPET, APET, PVC, PVDC, PC,
aluminium, carton enduit de PET et sur certains
papiers

Mylar® Operculage et 44 138 15 et 21/26 S’utilise seul ou laminé.


OL2 suremballage Mêmes applications que OL de − 40 ˚C à + 205 ˚C
Soudures plus résistantes, vitesse de soudure
plus élevée que « OL »
Mylar® Operculage 44 138 15 et 26/39 Version OL2 avec antibuée spécifiquement plats
OLAF frais ou réfrigérés
Mylar® Operculage 44 138 14 et 25 Meilleure scellabilité et hot tack que OL et OL2
14CL Laminé à l’aluminium pour le scellage par induction
Mylar® Operculage 44 138 17 et 27/40 Soudures plus résistantes qu’avec le type CL
XM 963 A

Mylar® Operculage 44 138 20 Film thermosoudable non pelable


20 XM 101

Mylar® Operculage 44 138 15/26 Couche scellable base EVA pour réfrigération
RL2 et congélation

Mylar® Operculage et 43 138 21 et 31/43 Soudures plus résistantes que RL2, soudable
RL3 suremballage ou pelable sur PP, PS, PE-HD.
Température maximale : 121 ˚C
(1) En g/m2 par 24 h, à 38 ˚C, 90 % HR.
(2) En cm3/m2 par 24 h, à 25 ˚C, 75 % HR sous 1 atm.
à 25 ∞C et 100 % HR (g/m2 par 24 h)

100
PA - OPA
Perméabilité à la vapeur d’eau

PET
10 EVOH

PVDC

Ce ramis®
1 OPP
OPA PE

Ceramis® PET
PET métallisé
OPP
Ceramis®
métallisé
0,1 OPP

Acier
Aluminium
Verre
0,01
0,01 0,1 1 10 100 1 000 10 000
Perméabilité à l’oxygène à 25 ∞C et 50 % HR (cm3/m2 par 24 h sous 1 atm)

Figure 15 – Barrières comparatives (H2O et O2) de différents supports traités Ceramis® (source Alcan)

2.4.3 Film métallisé La métallisation est effectuée dans une chambre à vide où les
vapeurs de métal viennent se déposer sur la surface froide du film. Les
En plus de ses propriétés de barrière, ce matériau a, par sa machines récentes ont des vitesses qui dépassent 600 m/min sur une
brillance, la connotation d’un produit de haut de gamme et de largeur de 3 m, l’épaisseur du dépôt étant comprise entre 15 et 35 nm.
grande fraîcheur, qualités souvent recherchées par le marketing. Le tableau 17 donne les valeurs de différents produits.

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Tableau 17 – Propriétés de films métallisés OPP et PET


OPP Metallyte® Oppalyte®
Référence commerciale
Caractéristiques Norme ou méthode
MM 388 MM 488 MU 842

Production Exxon/Mobil

Épaisseur .........................................................................................(μm) 18 18 35

Masse surfacique ......................................................................... (g/m2) ASTM D 2673 16,2 16,4 25,2

Rendement ................................................................................. (m2/kg) ASTM D 2673 61,7 61,1 39,7

Perméabilité H2O à 38 ˚C et 90 % HR.......................... (g/m2 par 24 h) ASTM F 1249 0,2 0,7 0,4

Perméabilité O2 à 23 ˚C et 0 % HR ......................... (cm3/m2 par 24 h) ASTM D 3985 26 100 0,15

Production Toray PET Claryl® Référence commerciale

32.10 34.10 35.30

Épaisseur .........................................................................................(μm) 12 12 12

Perméabilité H2O à 38 ˚C et 90 % HR.......................... (g/m2 par 24 h) 1 0,8 0,8

Perméabilité O2 à 23 ˚C et 0 % HR ......................... (cm3/m2 par 24 h) DIN 53122 <2 <1 < 0,2

Production Rexor PET Métal Barrox®

Épaisseur .........................................................................................(μm) 12

Perméabilité O2 à 23 ˚C et 65 % HR ....................... (cm3/m2 par 24 h) OXTRAN ⭐ 0,5

2.4.4 Principales applications


PET
Impression 2.4.4.1 Emballages souples

Colle Les formulations les plus couramment rencontrées sont présen-


« Soudant » tées sur la figure 16.

a PET « nu » avec « soudant » ■ PET « nu » : il est enduit pour améliorer sa barrière à l’oxygène
et métallisé ; il est pratiquement toujours utilisé en association
avec un « soudant » comme le montre la figure 16a. Ce complexe
Laque
thermo-résistante
présente toutes les spécifications pour être utilisé selon les diffé-
Impression rentes technologies des machines de conditionnement.
Papier
Colle D’autres formulations se font par association avec du papier,
PET métallisé cette association (figure 16b) est un classique de l’operculage pour
Laque les produits laitiers frais.
thermo- soudable
■ Associations avec une feuille d’aluminium (figure 16c) : pro-
b PET « nu » avec papier
duits hygroscopiques et pharmaceutiques, cosmétologie, doset-
tes de parfum, biscuits apéritifs, café, sachet pour potages
PET déshydratés.
Impression
■ Associations à partir d’un PET métallisé (figure 17) : ces diffé-
Colle rentes associations s’utilisent pour le lait en poudre, dosettes de
Aluminium sauces ou d’assaisonnement, moutarde, certains Bag in Box®, bis-
Colle cuits apéritifs, café moulu, produits de charcuterie et fromages en
« Soudant » tranche sous atmosphère modifiée.
Dans certains cas, la métallisation est effectuée sur un PET teinté
c PET avec aluminium dans la masse « jaune » ou imprimé avec un colorant
« transparent » permettant d’obtenir une face aspect « argent » et
l’autre « or » (conditionnement du café moulu, saumon fumé –
Figure 16 – Formulations de PET pour emballages souples produits asiatiques).

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■ CPET (d = 1,33) : c’est le produit de base pour la fabrication de


Impression barquettes pouvant être réchauffées au four conventionnel
PET (chaleur tournante jusqu’à 220 ˚C). Lors de la recristallisation, le
Métallisation polymère devient opaque. Afin d’obtenir une meilleure soudabilité,
Colle
« Soudant » la feuille est coextrudée avec un copolyester résistant parfaitement
à − 40 ˚C. Il est souvent choisi pour conditionner des produits sur-
gelés à réchauffer dans un four conventionnel.
PE
Métallisation Colle
PET métallisé
Colle
« Soudant »
3. Quelques polymères
originaux
PET
Impression
Le lecteur est invité à consulter les articles Biopolymères
Métallisation Colle
[AM 3 578] et Polymères biodégradables [AM 3 579].
PET métallisé
Colle
« Soudant »
3.1 Acide polylactique (PLA)
PET
Métallisation d = 1,25
Colle
« Soudant » Point de ramollissement Vicat : 50 ˚C
Tg = 60 ˚C
Figure 17 – Associations à partir d’un PET métallisé

Dextrose PLA Sa fabrication pilote a été initiée en 1950 en association avec


Dow Chemical.
O CH3
Aujourd’hui, l’usine de Blair (Nebraska) a une capacité de
H3C OH HO O O
140 000 t/an et approvisionne le marché mondial.
O
De l’amidon de maïs, on extrait le dextrose, qui est fermenté
CH3 O
O OH HO CH3 n pour obtenir de l’acide lactique. Ce dernier est polymérisé, don-
nant naissance au PLA (figure 18).
– H2O Il se décline en fibres pour le textile et il s’injecte pour la fabrica-
tion de pièces moulées.
Dans le domaine de l’emballage, on le trouve sous la forme d’un
CH3 CH3 CH3 film mince biorienté selon le procédé stenter en deux opérations
Biophan® ainsi qu’en feuille rigide extrudée en filière plate pour la
O O O
fabrication ultérieure de barquettes. Il est également possible d’en
O O O faire, par extrusion-soufflage, des bouteilles, flacons et tout corps
H3C H3C H3C creux.
Sa transparence est vraiment exceptionnelle, sa résistance aux
Méso-lactide D-lactide L-lactide chocs est bonne, sa rigidité équivalente au PS cristal. Le
Point de fusion : 54 °C Point de fusion : 95 °C Point de fusion : 95 °C tableau 18 donne ses principales caractéristiques.
Acide lactique Il est vendu sous la marque Nature Work®.
Figure 18 – Réaction de synthèse du PLA
Il est conforme, pour le contact alimentaire, aux normes actuel-
lement en vigueur dans l’Union européenne ainsi que vis-à-vis de
la Food and Drug Administration (FDA). Il s’imprime, se soude,
2.4.4.2 Emballages rigides peut s’associer au papier par des raies de colle ou par thermolami-
nation. Ses principales applications sont en confiserie (pliage et
■ APET (d = 1,33) : c’est le polymère qui remplace le PVC lorsque le papillotage) et dans le suremballage des fruits et légumes car il est
cahier des charges impose un produit sans chlore. Produit en filière
naturellement antibuée et très perméable aux gaz. On en fait éga-
plate, il s’avère très transparent, d’une très grande résistance
lement des sachets pour le pain, des doublures pour sacs de
mécanique qui nécessite des aciers et outillages spécifiques pour
ciment et des sacs pour pomme de terre ainsi que des films pour
bien le découper. Son point Vicat inférieur à 80 ˚C ne permet pas le
l’emballage des fleurs.
remplissage à chaud ni le réchauffage au four à micro-ondes. Il se
trouve également en formulation expansée et coextrudée avec du En suremballage, sa brillance et sa transparence l’ont fait adop-
PE et de l’EVOH lorsque l’on recherche un concept de conditionne- ter pour les boîtes de parfum. Du fait de sa forte perméabilité à
ment sous atmosphère protectrice avec forte présence de CO2. H2O, il est utilisé pour le conditionnement du saucisson sec sous
boyau naturel sans avoir à perforer le film ainsi que pour la
■ PETG et PBT (d = 1,27) : ce sont des copolyesters dont les pro- conservation des fromages à croûte fleurie dont il permet la pour-
priétés permettent une meilleure thermoformabilité mais surtout suite de l’affinage.
une découpe plus facile. Leurs principales applications sont dans
le conditionnement de blisters d’instruments chirurgicaux ultérieu- Au Japon, il a été adopté pour le suremballage des cassettes
rement stérilisés par rayonnement β ou γ ou par ETO (oxyde audio et vidéo.
d’éthylène) si l’operculage est perméable à l’air. Ces copolymères En Italie, une chaîne de supermarchés l’a adopté pour le surem-
sont souvent coextrudés avec du PS afin d’en améliorer la barrière ballage du pain frais, des fruits et légumes, salades et pâtes fraî-
aux matières grasses. ches... ainsi que pour les sacs de sortie de caisse.

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Tableau 18 – Propriétés du film Biophan® (source Treofan)


Caractéristiques Référence PLA 101 Norme

Épaisseur ....................................................................................(μm) 15 20 30 40

Masse surfacique .................................................................... (g/m2) 18,8 25 37,5 50


ISO 4591
Rendement ............................................................................ (m2/kg) 53,3 40 26,7 20

Plage de soudure .........................................................................(˚C) 80 à 130

Résistance soudure..........................................................(N/15 mm) >2 Trespaphan 4-42

Tension dyne.........................................................................(mN/m) > 37 DIN ISO 8296

Brillance ........................................................................................ (%) 100 DIN 67530

Transparence................................................................................ (%) 2à5 ASTM D 1003

Transmission vapeur d’eau :

– à 23 ˚C – 85 % HR ..................................................(g/m2 par 24 h) 90 85 55 45 ASTM F 1249

– à 38 ˚C – 90 % HR ..................................................(g/m2 par 24 h) 180 175 150 120

Basé sur une matière première non fossile (le maïs est annuelle- Rappelons que le plus ancien des matériaux d’emballage souple
ment renouvelable) et par ailleurs biodégradable, il a la faveur des transparent, la Cellophane®, est aujourd’hui encore produit par
écologistes et de tous ceux qui pensent au développement dura- Innovia sous la marque Nature Flex® et conforme à la norme
ble. Son prix se situe dans la zone de celui de la pellicule cellulosi- EN 13432. Des considérations, économiques, environnementales
que, mais devrait baisser au fur et à mesure de l’augmentation de mais aussi techniques ont entraîné son lent déclin mais la produc-
la production mondiale. On parle à moyen terme d’une usine en tion semble aujourd’hui se stabiliser.
Europe et son prix se rapprocherait alors de celui du PET.
Autre exemple, le Rilsan® (polyamide 11) encore produit par
Il a obtenu deux prix (Oscar de l’emballage) en 2004 et 2006 pour Arkema à partir de l’huile de ricin fut à l’origine de l’emballage
le conditionnement de salades « bio » en barquette ou en pochon. sous vide en France où en 1955 la société Soplaril assura son lan-
cement. Aujourd’hui, ce polymère reste employé pour des applica-
tions industrielles mais a totalement disparu du secteur de
3.2 Autres biopolymères l’emballage.

Le PLA n’est pas le seul à ce jour à présenter cette caractéristi- Avec la raréfaction programmée des ressources fossiles et de
que et seul un tri sélectif permettra, à terme, de mieux valoriser leur coût croissant, il est évident que des mutations vont s’effec-
cette performance. tuer. Ces nouveaux polymères issus du développement durable
vont indéniablement connaître une importante croissance mais la
Il est évident que l’engouement du consommateur pour des biodégradation et le compostage ne seront pas forcément les critè-
emballages « écologiques » a suscité un intérêt réel pour la mise res basiques dans le choix des utilisateurs. Il faudra attendre qu’un
au point de nouveaux matériaux biopolymères ou biodégradables. tri sélectif s’effectue au niveau de la poubelle du consommateur,
D’une part, les industriels de la chimie ont apporté leur technolo- que des filières se créent pour optimiser le produit en fin de cycle
gie et leur expérience dans la polymérisation. D’autre part, les de vie, par :
« ténors » de l’agriculture ont apporté leurs « matières premières »
(maïs, blé, betterave, pomme de terre) donnant naissance à quel- – recyclage et réutilisation après regranulation ;
ques marques déposées de résines : Mater-Bi®, Nature Flex®, Eco- – valorisation énergétique ;
flex®, Sorona®, Biolice®, Bioplast®. – compostage et biodégradation.

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