Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DOCUMENTATION
10/10/2008
Emballages plastiques
Polymères utilisés
par Pierre CHOMON
Cofondateur de la société Soplaril
Chargé de conférences et de formations
C’est à toutes ces contraintes que doit répondre l’équipe de la R&D afin de
satisfaire le cahier des charges fourni par le service marketing. La connais-
sance des propriétés des polymères et des possibilités de mise en œuvre le
guide dans son choix.
ETO ethylen oxide ou poly(oxyde d’éthylène) Le tableau 1 complète ce schéma en montrant que, quelle que
soit l’origine des matières premières (charbon, gaz, pétrole), on
EVA poly(éthylène/acétate de vinyle) passe par la phase des « grands intermédiaires » pour aboutir aux
produits finis utilisés par les transformateurs : textile, monofila-
EVOH poly(éthylène/alcool vinylique) ment, extrusion en films et feuilles, injection-soufflage et extru-
LLDPE linear low density polyethylene sion-soufflage pour les corps creux, rotomoulage, calandrage,
thermoformage, injection, coextrusion (tuyaux, films et feuilles),
LTS low temperature sealing mousse expansée.
MAP modified atmosphere packaging
MIF melt flow index
OPA polyamide biorienté Phase 1 : distillation atmosphérique
PP polypropylène Hydrogène
Méthane
PS polystyrène
Éthane
PSC polystyrène choc Éthylène C2 → 28 000 TM
PSE polystyrène expansé Naphta + Propane
distillation 2 Propylène C3 → 13 000 TM
PSEE polystyrène expansé/expansé-billes 100 000 TM
Butadiène C4 → 4 000 TM
PTFE poly(tétrafluoroéthylène) Butane
Chauffage
Benzène → 12 500 TM
PU polyuréthaneréthane 840 ∞C
sous 1 bar Toluène
PVAL poly(alcool de vinyle) Xylènes
Goudrons → 26 000 TM
PVC poly(chlorure de vinyle) + divers
PVDC poly(chlorure de vinylidène)
TM : tonne métrique
PVOH poly(alcool de vinyle)
SAN poly(styrène/acrylonitrile) Figure 1 – Raffinage du brut (source Emballages Magazine)
1.1.1.1 PE radicalaire
Mais au fur et à mesure que l’on recherche :
C’est le premier procédé à avoir été développé ; il représente
encore la production la plus élevée. Les chaînes moléculaires sont – une diminution des épaisseurs ;
inorganisées (figure 3a) et la polymérisation s’effectue sous haute – une soudabilité de plus grande résistance mécanique ;
pression. Ses caractéristiques physiques et mécaniques – transpa- – une plus grande transparence ;
rence, brillance, résistance des soudures – sont dans la moyenne – un hot tack (résistance à chaud de la soudure) amélioré ;
et donnent encore largement satisfaction pour la plupart des appli- – de meilleures propriétés organoleptiques,
cations. Sa mise en œuvre est très facile. le transformateur est amené à s’orienter vers les PE linéaires.
PB Polybutène-1
Différents comonomères sont utilisés lors de la polymérisation :
*PBT – *PETG Polybutylènetéréphtalate – Copolyester – le butène avec quatre carbones ;
– l’hexène et le méthylpentène avec six carbones ;
PC Polycarbonate
– l’octène avec huit carbones.
*PE Polyéthylène (radicalaire) (2) Les chaînes moléculaires sont organisées avec des branche-
ments sur mesure (figure 3b).
PEI Polyétherimide
Sa transformation en films et gaines est plus délicate, deman-
*PET Polyéthylènetéréphtalate – Polyester dant plus de puissance à la vis et une filière spécifique. C’est la rai-
son pour laquelle il est souvent en mélange avec le PE radicalaire
PMMA Poly(méthacrylate de méthyle) dans des proportions variant de 20/80 à 50/50.
*PP Polypropylène ■ Points faibles :
*OPP Polypropylène orienté – plus faible débit horaire ;
– usure plus rapide de la vis ;
*PS Polystyrène – stabilité de la bulle plus difficile.
*OPS Polystyrène orienté ■ Points forts : amélioration des propriétés mécaniques, allonge-
*PSC-HIPS Polystyrène choc ment, résistance à la déchirure amorcée, perforation, ce qui
entraîne :
*PSE Polystyrène expansé – une diminution des épaisseurs de l’ordre de 15 à 20 % par rap-
PTFE Poly(tétrafluoroéthylène) port au PE-BD radicalaire ;
– une soudure avec un excellent hot tack spécialement recherché
PUR Polyuréthane pour les machines F×F verticales (machines form and fill dans un
plan vertical) ;
PVAL *PVOH Poly(alcool de vinyle) – une diminution du pourcentage de fuites en présence de légè-
res souillures dans la zone soudée.
*PVC Poly(chlorure de vinyle)
*PVDC Poly(chlorure de vinylidène) 1.1.1.3 PE métallocène mPE
C C C C C C C C C C C
VLDPE – TBDL très basse densité linéaire
LLDPE – BDL basse densité linéaire
MD moyenne densité H H H H H H H H H H n
HD haute densité O
C O
Afin de bénéficier au maximum d’un bon rapport performances/ La teneur en comonomère varie de 2,5 à 30 % en masse mais
prix, les films sont offerts en coextrusion et seule la couche fonc- dans le domaine de l’emballage, elle se limite souvent à 9 %.
tionnelle en contact avec le produit est en mPE pur.
■ Points forts : amélioration de la transparence et de la souplesse,
abaissement du point de fusion et plus grande plage de soudure,
1.1.2 Influence de la densité et du grade meilleure tenue au froid négatif, meilleur fluage du polymère dans
les plis de la soudure.
1.1.2.1 Densité ■ Points faibles : moins bonne barrière à la vapeur d’eau et aux
Quel que soit le type de polymérisation, on note les évolutions gaz (mais cela peut être un avantage pour la respiration des fruits
suivantes : et légumes, par exemple), moins bonne tenue thermique.
– en diminuant la densité : souplesse améliorée, abaissement du
point de fusion, meilleure transparence, plage de soudure plus 1.1.3.2 Copolymère EEA : éthylène-acrylate d’éthyle
large, moins bonne barrière à H2O, facilité de transformation, dimi-
nution de la tenue au froid négatif, excellente résistance à la perfo- H H H H H H H H
ration et à la déchirure ;
– en augmentant la densité : mise en œuvre plus difficile, pro- C C C C C C C C
priétés optiques moins bonnes, plage de soudure réduite, tempé-
rature de soudure plus élevée, bonne résistance au froid négatif, H H H H H H H n
possibilité de pasteuriser voire stériliser, amélioration de la
C O
barrière à H2O, augmentation de la rigidité, meilleure résistance
aux agents chimiques, possibilité d’extruder des films de faible
OCH2CH3
épaisseur.
La figure 4 donne une échelle et un classement en fonction des
densités couramment rencontrées. En conclusion, les basses et ■ Points forts : amélioration de la flexion alternée, meilleure tenue
très basses densités (BD et TBD) sont utilisées pour leur transpa- aux basses températures (− 50 ˚C), large plage de soudure et très
rence, souplesse et grande facilité de soudure surtout en linéaire grande souplesse.
et métallocène, les moyennes densités (MD) pour la pasteurisa- ■ Points faibles : diminution de la barrière H2O mais surtout plus
tion, enfin les hautes densités (HD) pour la stérilisation, leur rigi- grande perméabilité aux gaz (3 à 4 fois plus que le PE-BD).
dité et une meilleure tenue aux produits chimiques.
Le grade (ou MIF : melt index flow) est l’indice de fluidité norma- ■ Points forts : toucher très soyeux, amélioration de la flexion
lisé (ASTM D 1238) qui mesure la masse de polymère écoulé pen- alternée ainsi que de la tenue à la perforation, abaissement du
dant un temps donné (10 min), sous une charge définie (2,160 g) point de fusion et agrandissement de la plage de soudure.
au travers d’un orifice calibré (filière ∅ 2,1 mm), à une température
donnée (190 ˚C).
1.1.3.4 Copolymère EMA : éthylène-acrylate de méthyle
Les propriétés qui en découlent sont :
– avec un grade bas : le produit est visqueux avec des chaînes Il présente les mêmes points forts que l’EBA, mais avec une plus
longues, une bonne rigidité, d’où son utilisation pour la production grande facilité d’extrusion en film mince.
de gaines par extrusion-gonflage ; Soulignons que tous ces copolymères sont produits en moins
– avec un grade élevé : le produit est fluide avec des chaînes cour- grande quantité, ils sont tous plus chers que les homopolymères,
tes, plus souple d’où ses applications pour la production de film en le PE/EVA étant celui qui subit la plus faible augmentation de prix.
filière plate, l’extrusion-lamination et couchage et l’injection. Par ailleurs, la plus grande difficulté du conditionnement qui
nécessite une excellente barrière, qu’elle soit à la vapeur d’eau ou
1.1.3 Copolymères à base d’éthylène aux autres gaz, c’est l’étanchéité des soudures, même en présence
de plis. Ces différentes formulations permettent généralement un
Afin d’améliorer encore l’adéquation (machinabilité, conserva- meilleur fluage du soudant dans les plis, afin de rendre étanche les
tion, étanchéité des soudures), les chimistes ont imaginé différents microcanaux qui se sont formés.
1.2 Polypropylène (PP) propriétés de transparence et brillance ainsi qu’une bonne résistance
à l’abrasion. Il résiste bien aux acides, aux bases, aux graisses mais
et polypropylène biorienté (OPP) sa résistance au froid négatif (− 30 ˚C) est moyenne, sauf pour les
copolymères. Sur le plan mécanique, il montre une excellente
1.2.1 Polypropylène résistance à la rupture, à la flexion et à la déchirure amorcée.
Le lecteur est invité à consulter Polypropylènes [AM 3 320]. 1.2.2 Polypropylène biorienté (OPP)
Les tableaux 3 et 4 donnent les caractéristiques techniques de
Ce polymère (d = 0,9) a totalement supplanté dans le domaine deux grands producteurs opérant sur le plan mondial.
de l’emballage souple la Cellophane qui dans les années 1960, Ces films sont produits selon les trois techniques décrites dans
avec plus de vingt usines dans la Communauté européenne, repré- le dossier [AM 3 576]. Si globalement les propriétés de barrière
sentait une production de 210 000 t/an, alors qu’aujourd’hui, une H2O et O2 sont peu influencées par la technologie de biorientation,
seule usine en Europe produit 30 000 t/an. le comportement sur les machines de conditionnement y est sensi-
Les récentes concentrations limitent le nombre des intervenants ble et la stabilité dimensionnelle ainsi que le pourcentage de
mais la production actuelle sous forme de film (800 000 t/an) conti- retrait sont différents.
nue néanmoins de progresser de 2 à 3 % par an. Mais la biorientation fait drastiquement chuter les propriétés de
On distingue trois grandes familles de polypropylène : soudure. C’est pourquoi tous ces films sont coextrudés ou laqués.
– homopolymère isotactique, pour lequel les fonctions méthyle ■ Films coextrudés : ils comportent sur chacune de leur face envi-
CH3 sont disposées régulièrement : ron 1,5 μm de copolymère ou de terpolymère qui permet une scel-
labilité assurant une certaine étanchéité à la vapeur d’eau du
H CH3 H CH3 H CH3 H produit conditionné.
C C C C C C C ■ Films laqués : le dépôt de la laque est effectué en reprise sur une
machine spécifique, ce qui entraîne un surcoût automatique dû :
H H H H H H H – à un certain pourcentage de déchet ;
– au prix de la laque ;
– homopolymère atactique, pour lequel les fonctions méthyle – à l’amortissement, la main-d’œuvre et l’énergie pour l’appliquer,
CH3 sont disposées au hasard : mais les avantages acquis permettent un bon rapport prix/
performances.
H CH3 H CH3 H H H • Laques pour améliorer la soudabilité/machinabilité : c’est en
abaissant le point de fusion de celles-ci par rapport à celui du PP
C C C C C C C homopolymère que ces laques ont été sélectionnées. Plus leur
point de fusion est bas, meilleure est la machinabilité et la cadence
H H CH3 H H H CH3 de production. Ces laques sont : vinylique-acrylique-acétochlorure
de vinyle ainsi que les ionomères, où cette fois le polymère
– homopolymère syndiotactique, pour lequel les fonctions apporte en complément la fonction hot tack et une plus grande
méthyle CH3 sont réparties d’une façon équilibrée sur la chaîne : intégrité des soudures. Chaque producteur formule ses mélanges
avec des additions de glissant, d’antibloc. Il convient donc de ne
pas se limiter à la connaissance de la nature chimique du
H CH3 H H H CH3 H polymère pour prendre une décision.
C C C C C C C • Laques abaissant la barrière à l’oxygène : le PVDC apporte
simultanément une barrière O2 et H2O ainsi qu’une soudure avec
H H H CH3 H H H un effet hot tack. L’EVOH et le PVOH apportent une excellente
barrière O2 surtout si l’humidité relative reste inférieure ou égale à
70 % mais pas de soudabilité. Ces différents matériaux se trouvent
• copolymère statistique, ou random, avec généralement 2 à utilisés seuls comme suremballage ou au contraire complexés
4 % d’éthylène en masse ; avec un soudant type PE afin d’assurer cette fois une étanchéité
rigoureuse des soudures permettant le conditionnement sous vide
• copolymère copobloc : ou sous atmosphère modifiée.
■ Films avec cavitation : par des additifs incorporés à la résine et
lors de la biorientation, il se crée des microcavités qui abaissent la
PP Copo PE PP Copo etc.
densité (jusqu’à 0,6) et apportent au film un aspect perlescent
encore rehaussé parfois par l’adjonction d’un pigment blanc.
H CH3 H CH3 H H H CH3 H H H H
■ Films métallisés : ce dépôt effectué sous vide donne un aspect
C C C C C C C C C C C C d’aluminium extrêmement brillant. Ses propriétés de barrière O2 et
H2O se trouvent profondément améliorées, surtout si la métallisa-
H H H H H H H H H H H H tion est combinée avec la présence d’une couche de PVDC ou
Homo-isotactique Statistique Polyéthylène PVOH.
■ Films avec rigidité améliorée : ces qualités ont été spécifique-
Ce polymère se caractérise par un point de fusion voisin de 160 ˚C, ment développées pour la production d’étiquettes, que celles-ci
ce qui lui permet d’être facilement utilisé comme élément soudant soient utilisées pour la décoration de barquettes injectées (procédé
lors de stérilisation à 130 ˚C. Il présente une bonne barrière à la IML : in mold labeling) ou pour le banderolage de bouteilles
vapeur d’eau, améliorée lorsqu’il est biorienté. Il présente de bonnes généralement en polyester.
1.2.3 Polypropylène utilisé comme « soudant » parence et brillance car la réception du film s’effectue sur un cylindre
en acier poli miroir et refroidi. Souvent, on utilise des résines nuclées
1.2.3.1 Produit en filière plate ou clarifiées améliorant encore le niveau de transparence.
Le tableau 5 donne les principales propriétés de différentes quali- Ce même producteur offre des coextrudés barrière O2 par la pré-
tés qui présentent toutes une grande souplesse et d’excellentes trans- sence d’un pli d’EVOH dans la structure.
1.2.4.2 PP copolymère
Il existe diverses applications : OPP coextrudé
Impression
– complexé avec du papier ou du PET, il permet une stérilisation Métallisation Colle
pour des applications médicales ; OPP coextrudé métallisé
– sous la forme de triplexe PP/PET ou OPA/PP, on l’utilise pour
des liquides devant être stérilisés ; Figure 6 – Complexe avec deux OPP dont un est métallisé
– complexe OPA/PP pour conditionnement sous atmosphère
modifiée du saucisson sec sur machine F × F horizontale et opercu- « soudant » type mPE afin d’avoir une plus grande résistance et
lage de barquettes injectées en PP pour salades assaisonnées ; surtout une étanchéité maximale des soudures. En plus de leur
– complexe PET/PP pour conditionnement de pruneaux réhydra- emploi dans les machines F × F verticale et F × F horizontale, ils
tés conditionnés sur machine F × F verticale ; servent de film supérieur dans le thermoformage et l’operculage,
– complexe OPP/PP en soudure cuir/chair sur machine F × F ver- ainsi que pour tout conditionnement sous atmosphère modifiée ou
ticale et horizontale pour les pâtes alimentaires et certaines sous vide (charcuterie, fromages à pâte cuite, poisson salé et
pâtisseries (cakes, brioches). fumé, produits apéritifs).
Il présente une bonne résistance aux bases et acides faibles mais Sa rigidité étant moins grande que celle du PVC, pour obtenir une
sa tenue est mauvaise pour les solvants organiques et acides forts. tenue identique, il faut augmenter les épaisseurs d’environ 15 %.
Non orienté, il est cassant et, pour y remédier, les transformateurs
Tout polymère peut être expansé, mais la première place revient
offrent des copolymères styrène/acrylonitrile ou terpolymères sty-
au polystyrène avec le PSE. Généralement, c’est par l’injection
rène/acrylonitrile/butadiène (PSC), mais il perd alors sa transparence.
d’un gaz lors de l’extrusion que le processus se déclenche. Par
ailleurs, on trouve sur le marché des « billes » déjà expansées qui
1.3.1 Film mince produit en filière annulaire peuvent être expansées une deuxième fois. Ce produit est appelé
PSEE. Ces deux produits entrent dans la fabrication de barquettes
■ Sans orientation : un très faible pourcentage de la production dont certaines offrent par la présence de PE et d’EVOH d’excellen-
est ainsi transformé car ses propriétés lui ont surtout permis de se tes propriétés de barrière aux gaz ainsi qu’une soudure étanche.
développer dans le segment des emballages rigides thermofor- Par ailleurs, le PSEE est largement utilisé dans le domaine du
més. Il s’utilise pour les enveloppes avec fenêtre et, après l’impres- calage (appareils électroménagers, téléviseur, ordinateur...).
sion du film, ce dernier est laminé à chaud sur la feuille rigide
directement en sortie d’extrudeuse. Par ses décorations, il permet
une segmentation de l’offre des barquettes. 1.4 Poly(chlorure de vinyle) (PVC)
■ Avec orientation : obtenu soit à la bulle, soit en filière plate, il
est utilisé également pour les enveloppes à fenêtre (mais la trans- Le lecteur est invité à consulter Poly(chlorure de vinyle) ou
parence et la rigidité sont améliorées) ainsi que comme interca- PVC [AM 3 325].
laire. Dans la version plus épaisse, il sert à la fabrication de
barquettes auxquelles il apporte une rigidité accrue, surtout si leur
profil comporte un « bord tombé ». Parfois métallisé avec un H H H H H H H H
aspect or ou argent, il est utilisé comme plateau de calage de cho-
colats ou de produits de haut de gamme. C C C C C C C C
23 ∞C et 85 % HR
38 ∞C et 90 % HR
26 4
24
3,5
22 C/PE 50 mm
PVC/PE
20 3
18 C/PE 50 mm
PVC/PE
16 2,5
14
2
12
10 1,5
8 PVC/m
C/métallis /PE 70 mm
PVC/métallisé/PE
tallisé/PE
6 1
C/PE/EVOH/PE
4 PVC/PE/E OH/PE 70 mm
PVC/PE/EVOH/PE 0,5
2 1,8
0 0
250 350 450 550 650 750 850 250 350 450 550 650 750 850
Épaisseur (mm) Épaisseur (mm)
Il en résulte une première segmentation qui peut se résumer par : Pratiquement sans chaleur et par autoadhérence, le film se
– extrusion avec une filière annulaire pour la production de « colle » à lui-même, que ce soit par emballage manuel ou sur
tuyaux, tubes, cathéters, gaines servant ultérieurement à la fabri- machine automatique (pliage, F × F horizontale).
cation de poches à usage médical ; Le film mince avec plastifiant s’utilise aussi dans la restauration
– extrusion avec une filière annulaire pour la production de gai- collective, pour la protection des plateaux repas servis dans les
nes minces (épaisseur de 20 à 100 μm) servant après découpage à avions, ainsi qu’au niveau ménager (petits rouleaux de 30 m) pour
l’obtention de films ; assurer une certaine hygiène avant la remise en réfrigérateur de
– extrusion avec une filière annulaire pour la production de gai- produits cuisinés.
nes très minces (épaisseur de 12 à 30 μm) servant ensuite à la Dans le domaine médical où le taux de plastifiant est moindre
fabrication de films étirables ; mais en conformité avec les spécifications de la pharmacopée, il
– calandrage qui représente la production la plus importante, est utilisé pour la fabrication de poches, compte tenu de la grande
pour des épaisseurs de 80 à 1 200 μm. résistance des soudures faites par haute fréquence, de la forme de
Dans ce dernier cas, la poudre et ses différents additifs passe celles-ci (angles arrondis) et de la facilité d’y adjoindre de nom-
d’abord dans un banbury qui n’est autre qu’un malaxeur. Cette pâte breux ajutages et tubulures.
est ensuite dirigée vers la calandre où des cylindres chauffants et
polis, généralement disposés en L inversé, vont progressivement 1.4.2 Film mince produit par calandrage
réduire l’épaisseur et lui donner l’aspect de surface désiré. Lorsqu’il
s’agit de la formulation plastifiée, ses qualités de barrière à H2O et ■ Sans plastifiant : son épaisseur minimale se situe vers 80 μm et
O2 sont médiocres, mais au contraire recherchées pour une haute ses applications sont surtout en papeterie pour la fabrication de
perméabilité à l’oxygène (viande rouge et fruits et légumes). protège-documents aux multiples couleurs.
La qualité non plastifiée (rigide) possède une barrière moyenne ■ Avec plastifiant : pour des épaisseurs de 100 à 350 μm, les appli-
à H2O et O2, mais compte tenu des épaisseurs utilisées (200 à cations se situent surtout dans l’ameublement (rideaux, nappes), la
300 μm), les barquettes permettent le conditionnement sous maroquinerie, les vêtements. Sa grande facilité de soudure, ses
atmosphère modifiée (tableau 6). multiples formulations et son grainage de surface en font un maté-
Sa tenue au froid est moyenne sauf lorsqu’il est plastifié et dans la riau très apprécié. Sous la forme de dosettes, il est utilisé pour le
formule rigide dans la version copolymérisée avec l’acétate de vinyle. conditionnement de produits d’entretien liquides ou pâteux
(savons, détergents, adoucisseurs, eau de Javel, cire) grâce à la
grande résistance mécanique de ses soudures qui présentent sou-
1.4.1 Film mince produit en filière annulaire vent une forme prédécoupée permettant le transvasement.
■ Sans plastifiant : le film présente une bonne rigidité, se soude
thermiquement, s’imprime et se métallise selon les procédés con- 1.4.3 Feuille rigide produite par calandrage
ventionnels. Ses principales applications se situent en confiserie
(papillotage), suremballage de boîtage de luxe, savons groupés ou C’est ce segment qui représente de loin la plus forte production.
à l’unité. En effet, son rapport qualité-prix-performances reste toujours
inégalé ; son emploi le plus courant est dans les lignes automati-
Associé à du papier, il est utilisé dans le secteur fromager pour ques d’emballage et plus spécifiquement pour la fabrication de
le conditionnement des pâtes molles. Complexé avec du PET, il barquettes (tableau 6).
devient l’operculage de barquettes PVC puisqu’il se soude à chaud.
Il sert au conditionnement de fruits secs, pruneaux, noix de coco. Comme le montre la figure 7, afin d’assurer une étanchéité
rigoureuse des soudures (souvent pelables, parfois repositionna-
Étant donné son procédé de fabrication, le film possède une bles), le PVC est complexé en ligne, en sortie de calandre, avec du
rétraction sensiblement équilibrée de 10 % permettant, après le PE ou un coextrudé PE/EVOH/PE si l’on souhaite renforcer la
passage dans un tunnel à air chaud, la complète disparition des barrière au CO2.
plis de surface.
Ses applications couvrent le conditionnement en atmosphère
■ Avec plastifiant : le taux de ce dernier est souvent supérieur à modifiée pour les produits alimentaires suivants : charcuterie tran-
30 % en masse, compte tenu de sa grande facilité d’emploi, cela chée, charcuterie pâtisserie, croque-monsieur, sandwiches, pizzas,
reste le matériau idéal pour tous les produits frais vendus en bar- pâtes alimentaires fraîches, ravioles et raviolis, fromage en tran-
quette en libre service. ches, poisson salé fumé, olives vertes, câpres.
Oxygène (cm3 .μm/m2 par 24h sous 1 bar, 23° C, 0 % HR) Vapeur d'eau (g.μm/m2 par 24h, 38° C, 90 % HR)
PA 6 2 000 4 300 PA 6
Pellicule cellulosique 440 13 700 Pellicule cellulosique
PVAL 2,5 750 000 PVAL
Figure 8 – Perméabilité à O2 et H2O de seize polymères pour un film de 1 μm d’épaisseur (source Solvay)
Non complexé, ce polymère s’utilise pour la quincaillerie, les Leur niveau de prix plus élevé ne peut se comparer aux polymè-
ampoules électriques et des pièces détachées diverses (automo- res de grande diffusion, mais les faibles épaisseurs utilisées, les
bile, électrique). Le concept du blister (tout PVC ou sur cartonnette) performances obtenues en font des matériaux incontournables
fait également appel à ce matériau en confiserie, pour les briquets pour répondre aux exigences de la grande distribution ainsi que
jetables et divers articles de mercerie. de l’industrie pharmaceutique.
Dans le domaine pharmaceutique, il est très largement utilisé
pour les dragées, pilules, suppositoires, blisters tropicalisés.
2.1 Polyamides (PA)
L’operculage est effectué à l’aide d’une feuille d’aluminium
écroui et laqué qui se casse facilement sous la pression exercée Leur grande résistance mécanique ainsi qu’à la perforation et à
lors de l’ouverture. l’abrasion, leur transparence, leur barrière à l’oxygène satisfai-
Dans ce même domaine, il est souvent laqué avec plusieurs cou- sante (sauf à saturation d’humidité), leur grande aptitude au ther-
ches de PVDC, permettant l’obtention d’un film barrière à H2O moformage souple leur ont permis d’être adoptés dans la majorité
offrant des valeurs de l’ordre de 0,25 g/m2 par 24 h à 38 ˚C et 90 % des conditionnements sous vide ainsi que pour les produits stérili-
sés à la vapeur.
HR pour une épaisseur globale de 440 μm dont 180 μm de PVDC.
Leurs points de fusion s’échelonnent en fonction de leur nature
En tant que polymère halogène, il fait l’objet de certaines atta-
chimique :
ques par les défenseurs de l’environnement, plus basées sur des
arguments « écolo marketing » que sur des fondements scientifi- – PA 6/66 : 195 ˚C ;
ques. Il n’en est pas moins vrai que, lorsqu’il est incinéré dans des – PA 6 : 220 ˚C ;
installations non conformes aux normes en vigueur, le problème – PA 66 : 260 ˚C.
des rejets de dioxine est réel : c’est ici la véritable cause de son
non-respect de l’environnement. 2.1.1 Polyamide aliphatique
Le PA 6 et le plus couramment utilisé, que ce soit en extrusion
ou en coextrusion avec filière plate ou filière annulaire (tableau 7).
2. Polymères techniques Cette même référence est utilisée pour la production des films
biorientés (OPA) que ce soit en filière plate au annulaire.
et choix innovants
2.1.2 Copolyamides PA 6/6, PA 6/12, PA 6/66
Ces polymères sont produits en quantité plus restreinte et pré-
sentent des propriétés très remarquables (figure 8) en terme de : Ces copolymères sont généralement utilisés pour la coextrusion
barrière H2O et O2, tenue thermique et résistance mécanique. Cer- annulaire.
tains ont été spécifiquement structurés pour être utilisés comme En thermoformage, ils permettent une meilleure répartition des
liant dans le vaste domaine de la coextrusion. épaisseurs dans les angles (figure 9).
Procédé de production Filière plate et annulaire Filière plate et annulaire Filière plate Production par biorientation
Point de fusion DSC.................................(˚C) 218 à 220 195 à 197 258 à 260 220
Masse volumique à 23 ˚C ................. (g/cm3) 1 120 à 1 128 1 120 à 1 123 1 123 à 1 129 1 128 à 1 130
Résistance à la traction
Allongement à la rupture
Sens longitudinal ..................................... (%) 350 à 450 500 à 600 350 à 400 30 à 100
Sens transversal....................................... (%) 400 à 500 500 à 600 350 à 400 30 à 100
3 800
4 3 500
a Grilon® F 34b - PA 6
150 2 800
150
3
150 100
120 150
85 1 800
100 115 2
55
80 100 900
20
1
65 370
30 95
50 60 65 1 5 8 10 40 60 60 70 90
20 80 70
0
DC
H
N
21
C
T
C
12
D
PP
PS
D
PC
b Grilon® XE 3307
PE
PE
PA
PV
PV
O
-H
-B
PA
PA
G
PV
EV
PE
PE
O
Figure 9 – Amélioration de l’épaisseur dans les angles sur un embal- Figure 10 – Barrière à O2 : position relative de trois polyamides
lage thermoformé (d’après EMS) (mesurée à 23 ˚C, 85 % HR, 1 atm) (d’après EMS)
■ Gaines et sacs rétractables : la technologie est décrite dans le Ces films (20 à 250 μm) sont utilisés soit complexés avec un autre
dossier [AM 3 576] et quatre sociétés dans le monde détiennent la film « support », soit dans un des plis du concept Bag in Box®.
technologie. C’est donc un domaine presque réservé.
Dans le cas d’une coextrusion avec un PA, il n’est pas nécessaire
Les applications couvrent le conditionnement des muscles de d’avoir recours à un liant. Tous ces matériaux PA/EVOH/PE, PA/
viande rouge pour en assurer une lente maturation et de très nom- EVOH/PA/PE, PA/EVOH/PA/PP sont généralement utilisés sur des
breuses présentations de produits de charcuterie/salaison (jam- machines de thermoformage pour l’emballage sous vide.
bons, pâtés, terrines).
Le tableau 12 montre l’augmentation de masse de quelques
emballages avec et sans PVDC pour assurer une barrière équiva- 2.3.2 Coextrusion film barrière ou rétractable
lente à H2O ou O2.
Ces produits sont obtenus selon la technologie décrite dans le
Il est évident que ce polymère, compte tenu de la présence du
dossier [AM 3 576]. Les gaines ainsi produites sont transformées
chlore, ne connaît plus de croissance en Europe. Néanmoins, dans
en sacs pour le conditionnement sous vide (charcuterie/salaison,
nombre d’applications, il reste incontournable compte tenu du rap-
port performances/prix et facilités d emploi. Au moment où appa- jambon, terrines, pâtés, mûrissement de muscles de viande
raissent des écobilans sérieux, il représente une source réelle de rouge).
diminution de masse. Les responsables du marketing et de la
R & D s’affronteront certainement sur ce sujet.
2.3.3 Coextrusion film épais
Les associations les plus courantes de ces films épais (400 à
2.3 Copolymère poly(éthylène/alcool 1 200 μm) sont : PS/EVOH/PS, PS/EVOH/PE, PP/EVOH/PP, APET/
vinylique) (EVOH) EVOH/PE.
L’épaisseur fonctionnelle de la barrière est généralement de 5 à
d = 1,18 8 % du total.
Tg = 60 ˚C
Les applications couvrent essentiellement les produits condi-
Point de fusion : 175 ˚C
tionnés sous MAP (modified atmosphere packaging) : pizza, pâtes
( –CH2 –CH2 )m – (CH2 –CH–OH)n fraîches, crèmes dessert, compote, fromage fondu, charcuterie,
poly(éthylène), poly(alcool vinylique) poisson fumé en tranches.
Dans le cas du PP/EVOH/PP qui est ensuite stérilisé, les produits
C’est un copolymère cristallin issu d’un PVOH modifié par copo- conditionnés sont : plats cuisinés appertisés, légumes 5e gamme ;
lymérisation avec de l’éthylène. les producteurs insistent sur la position relative que doit avoir la
Ce polymère est principalement utilisé dans les coextrusions (films couche fonctionnelle. En effet, l’EVOH va se charger en humidité et
souples et rigides ainsi que la production de bouteilles), ce qui repré- il faudra attendre que celle-ci descende en dessous de 75 % pour
sente près de 75 % de sa production. Même si sa barrière O2 est que la barrière O2 redevienne efficace. Les figures 12 et 13 illus-
influencée par l’humidité relative (HR), celle-ci est excellente jusqu’à trent ce phénomène.
75 % et c’est en réalité le grand compétiteur du PVDC (figures 12 et
Mentionnons également la production de bouteilles et de tubes
13). En fonction du pourcentage d’éthylène copolymérisé, sa
barrière O2 varie et devient la moins performante à saturation souples, généralement utilisés pour le conditionnement de :
d’humidité, ce qui est le cas lors d’une stérilisation vapeur en auto- mayonnaise, ketchup, sauces de salade, jus de fruits, produits
clave. pharmaceutiques, santé/beauté.
La figure 14 illustre la perte de la barrière O2 en fonction du
2.3.1 Coextrusion film mince annulaire type de résine (la teneur en éthylène varie de 27 à 47 %) et de
ou filière plate l’humidité relative. Le producteur mentionne qu’avec l’adjonction
d’un absorbeur d’oxygène mélangé au polymère soudant, la
Les associations les plus courantes sont résumées dans le barrière O2 redevient excellente après 3 jours, alors que sans
tableau 13, constituées par PE/EVOH/PE ou PP/EVOH/PP ou PP/ absorbeur, il faut attendre 43 jours pour obtenir cette même
EVOH/PE. valeur.
100 % HR 100 % HR
88 % HR
Contenu Contenu
humide 77 % HR humide
65 % HR 65 % HR
Contenu 65 % HR Contenu 65 % HR
sec sec
49 % HR
32 % HR
15 % HR 15 % HR
c contenu sec : il faut décentrer la couche vers l'intérieur d contenu sec : la couche a été décentrée
Figure 12 – Position relative de la couche fonctionnelle en fonction de l’humidité relative du produit (d’après Nippon Goshei)
10 50
Perméabilité O2 (cm3/cm2 par 24 h sous 1 atm)
Film d'épaisseur 20 mm
30
25 ∞C, 75 % HR 20 20 ∞C
5
3 10
2 5
Soarnol A, AT 3
1 2
Soarnol E, ET Soarnol A, AT
1
0,5 Soarnol DC
Soarnol E, ET
Soarnol D, DT
0,5
0,3
Soarnol DC
0,3
0,2
0,2
Soarnol D, DT
0,1 0,1
25 30 35 40 45 0 20 40 60 80 100
Teneur en éthylène (% molaire) Humidité relative (%)
Tableau 13 – Propriétés de films coextrudés soudables avec barrière EVOH prise en sandwich
(source Leygatech)
Épaisseur
Barrière
Référence (μm)
Applications
commerciale Oxygène (1) H2O (2)
EVOH Totale
0 % HR 75 % HR 50 % HR 90 % HR
BAR 151 3 45 1,4 4,5 1,5 8 Généralement complexé avec
BAR 151 P 5 50 0,9 2,4 1 5 PET-OPA-OPP, voire PA-PVC-APET
(pelable) pour en renforcer la barrière O2
8 100 0,5 1,3 0,5 4 Utilisation pour F × FV. F × FH
Operculage et thermoformage
BAR 151 + 4 50 0,5 1,7 1,5 8 id. barrières O2 et mécanique
améliorées
BAR 252 5 50 0,9 2,4 0,8 4 Version PP pour stérilisation
(1) En cm3/m2 par 24 h, 23 ˚C, 1 atm, 0 % HR
(2) En g/m2 par 24 h, 23 ˚C, 50 % HR
H2 O O2 CO2 N2 He
Barrière transparente
Barrière opaque
Le tableau 15 donne les valeurs de barrière aux gaz. Par des • La gamme OL assure une soudure pelable sur APET, PETG,
enductions, de la métallisation, parfois la combinaison des deux, la CPET, aluminium, verre et PVC, PVDC, PE/EVA et papier. En fonc-
valeur barrière O2 qui était de 120 cm3/m2 par 24 h tombe progres- tion de la série (OL, OL2, OL12, OL13), les valeurs de pelabilité
sivement vers 8 à 4 pour atteindre 0,2. Il suffit alors de l’associer s’échelonnent de faible à moyen et fort.
avec un polymère « soudant » pour créer un matériau possédant
de très hautes performances. De par sa planéité, sa résistance • La gamme Melinex®, qui fait suite au rachat de la branche
PET de ICI, donne plutôt de véritables soudures. Le type 850 per-
mécanique, sa polarité de surface facilitant le bon accrochage des
met une soudure sur APET, PVC, papier, aluminium et sur lui-
encres et des colles, c’est le grand matériau que recherchent tous
même. Il en est de même pour le type 890, qui est opaque blanc
les transformateurs d’emballage souple pour l’associer avec :
100 % barrière aux UV. Le type 851 est spécifiquement utilisé pour
papier, feuille d’aluminium, cartonnette, OPA ou PA et, en y ajou- la lamination sur le carton.
tant un « soudant », PE-PP ou ionomère.
Mylar® Operculage 44 138 15/26 Couche scellable base EVA pour réfrigération
RL2 et congélation
Mylar® Operculage et 43 138 21 et 31/43 Soudures plus résistantes que RL2, soudable
RL3 suremballage ou pelable sur PP, PS, PE-HD.
Température maximale : 121 ˚C
(1) En g/m2 par 24 h, à 38 ˚C, 90 % HR.
(2) En cm3/m2 par 24 h, à 25 ˚C, 75 % HR sous 1 atm.
à 25 ∞C et 100 % HR (g/m2 par 24 h)
100
PA - OPA
Perméabilité à la vapeur d’eau
PET
10 EVOH
PVDC
Ce ramis®
1 OPP
OPA PE
Ceramis® PET
PET métallisé
OPP
Ceramis®
métallisé
0,1 OPP
Acier
Aluminium
Verre
0,01
0,01 0,1 1 10 100 1 000 10 000
Perméabilité à l’oxygène à 25 ∞C et 50 % HR (cm3/m2 par 24 h sous 1 atm)
Figure 15 – Barrières comparatives (H2O et O2) de différents supports traités Ceramis® (source Alcan)
2.4.3 Film métallisé La métallisation est effectuée dans une chambre à vide où les
vapeurs de métal viennent se déposer sur la surface froide du film. Les
En plus de ses propriétés de barrière, ce matériau a, par sa machines récentes ont des vitesses qui dépassent 600 m/min sur une
brillance, la connotation d’un produit de haut de gamme et de largeur de 3 m, l’épaisseur du dépôt étant comprise entre 15 et 35 nm.
grande fraîcheur, qualités souvent recherchées par le marketing. Le tableau 17 donne les valeurs de différents produits.
Production Exxon/Mobil
Épaisseur .........................................................................................(μm) 18 18 35
Perméabilité H2O à 38 ˚C et 90 % HR.......................... (g/m2 par 24 h) ASTM F 1249 0,2 0,7 0,4
Épaisseur .........................................................................................(μm) 12 12 12
Perméabilité O2 à 23 ˚C et 0 % HR ......................... (cm3/m2 par 24 h) DIN 53122 <2 <1 < 0,2
Épaisseur .........................................................................................(μm) 12
a PET « nu » avec « soudant » ■ PET « nu » : il est enduit pour améliorer sa barrière à l’oxygène
et métallisé ; il est pratiquement toujours utilisé en association
avec un « soudant » comme le montre la figure 16a. Ce complexe
Laque
thermo-résistante
présente toutes les spécifications pour être utilisé selon les diffé-
Impression rentes technologies des machines de conditionnement.
Papier
Colle D’autres formulations se font par association avec du papier,
PET métallisé cette association (figure 16b) est un classique de l’operculage pour
Laque les produits laitiers frais.
thermo- soudable
■ Associations avec une feuille d’aluminium (figure 16c) : pro-
b PET « nu » avec papier
duits hygroscopiques et pharmaceutiques, cosmétologie, doset-
tes de parfum, biscuits apéritifs, café, sachet pour potages
PET déshydratés.
Impression
■ Associations à partir d’un PET métallisé (figure 17) : ces diffé-
Colle rentes associations s’utilisent pour le lait en poudre, dosettes de
Aluminium sauces ou d’assaisonnement, moutarde, certains Bag in Box®, bis-
Colle cuits apéritifs, café moulu, produits de charcuterie et fromages en
« Soudant » tranche sous atmosphère modifiée.
Dans certains cas, la métallisation est effectuée sur un PET teinté
c PET avec aluminium dans la masse « jaune » ou imprimé avec un colorant
« transparent » permettant d’obtenir une face aspect « argent » et
l’autre « or » (conditionnement du café moulu, saumon fumé –
Figure 16 – Formulations de PET pour emballages souples produits asiatiques).
Épaisseur ....................................................................................(μm) 15 20 30 40
Basé sur une matière première non fossile (le maïs est annuelle- Rappelons que le plus ancien des matériaux d’emballage souple
ment renouvelable) et par ailleurs biodégradable, il a la faveur des transparent, la Cellophane®, est aujourd’hui encore produit par
écologistes et de tous ceux qui pensent au développement dura- Innovia sous la marque Nature Flex® et conforme à la norme
ble. Son prix se situe dans la zone de celui de la pellicule cellulosi- EN 13432. Des considérations, économiques, environnementales
que, mais devrait baisser au fur et à mesure de l’augmentation de mais aussi techniques ont entraîné son lent déclin mais la produc-
la production mondiale. On parle à moyen terme d’une usine en tion semble aujourd’hui se stabiliser.
Europe et son prix se rapprocherait alors de celui du PET.
Autre exemple, le Rilsan® (polyamide 11) encore produit par
Il a obtenu deux prix (Oscar de l’emballage) en 2004 et 2006 pour Arkema à partir de l’huile de ricin fut à l’origine de l’emballage
le conditionnement de salades « bio » en barquette ou en pochon. sous vide en France où en 1955 la société Soplaril assura son lan-
cement. Aujourd’hui, ce polymère reste employé pour des applica-
tions industrielles mais a totalement disparu du secteur de
3.2 Autres biopolymères l’emballage.
Le PLA n’est pas le seul à ce jour à présenter cette caractéristi- Avec la raréfaction programmée des ressources fossiles et de
que et seul un tri sélectif permettra, à terme, de mieux valoriser leur coût croissant, il est évident que des mutations vont s’effec-
cette performance. tuer. Ces nouveaux polymères issus du développement durable
vont indéniablement connaître une importante croissance mais la
Il est évident que l’engouement du consommateur pour des biodégradation et le compostage ne seront pas forcément les critè-
emballages « écologiques » a suscité un intérêt réel pour la mise res basiques dans le choix des utilisateurs. Il faudra attendre qu’un
au point de nouveaux matériaux biopolymères ou biodégradables. tri sélectif s’effectue au niveau de la poubelle du consommateur,
D’une part, les industriels de la chimie ont apporté leur technolo- que des filières se créent pour optimiser le produit en fin de cycle
gie et leur expérience dans la polymérisation. D’autre part, les de vie, par :
« ténors » de l’agriculture ont apporté leurs « matières premières »
(maïs, blé, betterave, pomme de terre) donnant naissance à quel- – recyclage et réutilisation après regranulation ;
ques marques déposées de résines : Mater-Bi®, Nature Flex®, Eco- – valorisation énergétique ;
flex®, Sorona®, Biolice®, Bioplast®. – compostage et biodégradation.