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Techniques de l’Ingénieur
l’expertise technique et scientifique de référence
ag6522
Liquides alimentaires - Organiser un
atelier de conditionnement
Date de publication : 10/07/2010
Par :
Pierre MILLET
Ingénieur ENSAIA (École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires) de Nancy, Ancien
Professeur associé de l'ENSAIA, spécialisation brasserie, boissons
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Editions T.I.
Liquides alimentaires
Organiser un atelier de conditionnement
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Laveuse
de caisse
Dépalettisation
Stabilisation Étapes du conditionnement Tampon
Produit des liquides alimentaires
biologique caisses vides
Caisse verre
consigné Décaissage Débouchage • Pasteurisation pompable
pet refill • Filtration stérilisante Encaissage
• Soutirage chaud
• Colles froides
• Colles chaudes Cartons
Renifleur et adhésives
• Manchonnage
Lavage Pack
Pasteurisation
Soutirage Bouchage Étiquetage
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tunel
Vrac boîte verre perdu Rinçage Fardeaux
Fabrication emballages Form fill and seal Plat • Scellage Bouteilles préétiquettées
Insufflage gazeux • Capsulage • Bouteilles gravées Autres
perdus plastiques groupages
aseptique • Operculage • Boîtes (en général)
• Sertissage
Stérilisation
Silo chimique
AG 6 522 – 3
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cité limitée. Aujourd’hui, pour être protégée du bruit, l’installation Il n’est pas non plus certain que cet emballage consigné soit
de conditionnement doit intégrer une régulation très fine qui réa- plus économique du fait de ses contraintes :
lise des contacts doux entre les récipients, gère les accumulations – prévoir le retour des emballages vidés de leur contenu dans
de récipients sur les convoyeurs et les regroupements sans pres- l’usine de conditionnement, ce qui à un coût ;
sion à l’entrée des machines. – disposer d’équipes de triages des différents emballages avant
Le problème lié au bruit est important, car nombreux sont les de les renvoyer sur les chaînes où il faudra les laver et les désin-
opérateurs ayant travaillé dans des ateliers d’embouteillage qui, fecter.
aujourd’hui, ont des auditions difficiles dans la fréquence de De plus, c’est toujours hors saison que l’emballage vide retourne
4 000 hertz, qui est celle de la parole humaine. chez le conditionneur, et qu’il lui faudra déconsigner ces embal-
lages en risquant de mettre en danger sa trésorerie, surtout s’il est
■ Pour finir, il y aura lieu de prévoir dans ce local des moyens
amené à déconsigner plus d’emballages qu’il n’en a consigné,
d’approvisionnement en matériel vide à remplir et de mise en
l’excédant provenant d’un concurrent qui utilise les mêmes réci-
stock des produits conditionnés. À cet effet, les chariots élévateurs
pients et les mêmes casiers que lui.
qui pénétreront dans le local devront être à motorisation élec-
trique, ou thermique, avec épurateur de gaz d’échappement.
Dans les très grosses unités de conditionnement, la manutention Il reste néanmoins certain que le liquide traité suivant la for-
par chariots filoguidés a tendance à se généraliser. mule « Form, fill, and seal » dans la foulée est le plus sécuri-
sant du point de vue de l’hygiène alimentaire qui,
normalement, exclut le réutilisable.
1.2 Destinations
Suivant le type de liquide alimentaire à conditionner, l’embal-
lage primaire et l’emballage secondaire qui lui sont destinés et 2. Organisation des machines
leur traitement sur machine, cet atelier va présenter un grand
nombre de possibilités reprises dans la figure 1. de conditionnement
■ Notons que, sur un groupe de conditionnement, il est
Plusieurs machines, fonctionnant ensemble pour réaliser le
conditionné qu’un seul produit à la fois. Mais, en sortie de groupe,
conditionnement complet d’un liquide, forment un groupe, une
les emballages primaires peuvent être déclinés en plusieurs
ligne de conditionnement ou de soutirage.
emballages secondaires.
■ Ces machines peuvent être organisées en ligne ou en carrousel
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Étiqueteuse
Encaisseuse
Dépalettiseur
Décaisseuse
Soutireuse
Exemple
En raisonnant sur le schéma de la figure 2b, on aura, dans le cas
d’une machine M2 perturbée devant M1 :
– en amont de la machine critique si B = 1 :
• GV = 0 : M1 passe en GV,
Taux 90 % Taux 50 % • GV = 1 et PV = 0 : M1 prend la vitesse de M2,
• GV = 1 et PV = 1 : M1 en petite vitesse,
a principe du V. Graphe • GV = 1 et PV = 1 et arrêt = 1 >>>> Stop ;
– en aval de la machine critique si C = 0, c’est-a-dire que M2 peut
Amont machine débiter :
critique • PV = 1 : M1 passe en petite vitesse,
M2 perturbé
• PV = 0 et GV = 1 : M1 prend la vitesse de M2 ,
M1 M2 • GV = 0 et PV = 0 : M1 en grande vitesse,
B Arrêt PV GV Aval machine • GV = 1, PV = 1 , et arrêt = 1 >>>> Stop.
critique
M2 perturbé
M1 M2
• Le Temps moyen de bon fonctionnement : TMBF se définit
Arrêt PV GV B comme le temps moyen pendant lequel une machine fonc-
tionne sans s‘arrêter.
b répartition et fonction des capteurs amont et aval Le Temps de retour à la normale : TRN se définit comme
étant le temps nécessaire pour revenir à un taux d’occupation
Figure 2 – Principe du V graphe de ligne et distributions normal des convoyeurs.
des accumulations de part et d’autre de la machine critique
pour réalimenter en amont les tampons et, au contraire, les vider jamais revenir à un régime normal de marche et le groupe de
en aval. conditionnement restera toujours engorgé.
Ce qui vient d’être très rapidement décrit n’est qu’un principe,
■ Donc, à partir d’une cadence nominale qui sera celle de la
car la régulation doit tenir compte de tous les cas de fonction-
machine critique, chacune des machines devra pouvoir avoir une
nement qui peuvent avoir lieu sur un groupe de conditionnement.
surcapacité distribuée en V pour les différentes machines, de part
et d’autre de la machine critique.
La surcapacité de chaque machine, par rapport à la machine cri-
tique, dépendra de la durée totale de ses propres arrêts, évaluée,
soit par le conditionneur, soit par le constructeur, grâce à l’histo-
3. Transfert des récipients
rique qu’il possède des machines installées dans différentes entre-
prises. Le transfert des récipients concerne essentiellement la façon
Ainsi, d’une part, la surcapacité compense la perte de capacité dont les bouteilles et les boîtes boisson passent d’une machine de
due aux temps d’arrêt et, d’autre part, elle régénère rapidement les conditionnement à une autre.
tampons nécessaires. Les tampons situés en amont de la machine On distingue deux principes différents :
critique sont alimentés rapidement et ceux situés en aval sont – le bloc de conditionnement et le convoyage libre sur des trans-
vidés rapidement pour pouvoir disposer de leur pleine capacité en porteurs intermédiaires au sol ou aérien ;
cas de nouvel arrêt. De plus, le taux de remplissage des – le panachage des deux systèmes qui s’est généralisé, surtout
convoyeurs en amont sera important et voisin de 90 %, tandis avec les procédés form fill and seal et le contrôle continu dans le
qu’en aval les convoyeurs seront peu remplis avec un taux de rem- conditionnement des récipients.
plissage de 40 % (ces pourcentages de remplissage sont donnés à
titre d’exemple et n’ont pas de valeur impérative).
■ Sur les convoyeurs qui précèdent une machine de production en 3.1 Bloc de conditionnement
amont de la machine critique, des capteurs vont délimiter des
zones pour lesquelles la machine concernée devra marcher en L’idée du bloc de conditionnement n’est pas nouvelle. Ces blocs
grande vitesse, en petite vitesse, et avoir également une limite de ont existé depuis longtemps sous forme de monobloc souti-
remplissage qui l’arrête totalement si le convoyeur est considéré rage/bouchage et avec, parfois, une petite étiqueteuse, incorporée
comme plein. dans des blocs de petites cadences de l’ordre de 500 bouteilles à
l’heure, comme ce fut le cas en œnologie.
À la remise en route, on repassera par une petite vitesse et une
grande vitesse, mais entre les deux, pour éviter les « pompages » ■ Mais, ce n’est que vers 1975, que la société Krones en
qui feraient passer alternativement de la petite vitesse à la grande Allemagne a voulu intégrer ses étiqueteuses – dont elle était
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devenu le constructeur leader dans ce domaine – dans un prise d’étiquette au moment du passage du (ou des) manquant(s)
ensemble soutireuse/boucheuse/étiqueteuse. À l’époque, cela pas- en débrayant le segment d’encollage correspondant. On procède
sait pour une prouesse, tant les étiqueteuses étaient réputées être de la même façon pour l’absence de récipients à l’entrée de la sou-
des machines délicates et peu fiables, à tel point que le poste d’éti- tireuse quand ces derniers ont été éjectés par l’inspectrice de bou-
quetage, avant 1970, sur un groupe d’embouteillage, était toujours teilles en amont du bloc.
prévu avec une batterie de machines de faibles cadences pour plus
de sécurité (se reporter à l’encadré 1). À cet effet, un certain nombre de sécurités sont également pré-
vues sur la soutireuse elle-même, qui permettent de court-circuiter
certaines fonctions en cas de manque de bouteilles, comme les
fonctions de pré-vide et de mise en pression sur une soutireuse
Encadré 1 – Innovations techniques de Krones pour liquides alimentaires carbonatés afin d’éviter un déséquilibre
dans la phase gazeuse du réservoir de la soutireuse.
En fait, Krones avait opté et généralisé, pour l’étiquetage à
colles froides, la préhension de l’étiquette par encollage dans ■ Krones a su mettre en bloc plusieurs machines, bien au-delà des
des machines à palettes rotatives. Ce qui fut un progrès trois machines classiques précédentes (figure 3). On peut mainte-
considérable par rapport à la préhension pneumatique d’alors, nant concevoir des blocs de conditionnement en cinématique
et permit à ces étiqueteuses de fonctionner à des cadences continue avec passage d’une machine à l’autre par un jeu d’étoiles
au-delà de 60 000 bouteilles par heure en réalisant, sur une de transfert (figure 4).
même machine avec une fiabilité de 99 %, un étiquetage de
corps, un étiquetage de dos ou contre-étiquetage, la pose
d’une collerette, et celle d’un staniol (qui est un surbouchage Exemple de bloc installé chez un grand minéralier français, qui a
réalisé par une feuille en aluminium collée sur le col du réci- une capacité de production de 60 000 b/h en 20 cl et qui comprend :
pient, puis lissée, froissée, et pliée pour recouvrir le bouchon). – une rinceuse de bouteilles en carrousel ;
C’est l’étiqueteuse, devenue aussi fiable que les autres – une soutireuse isobarométrique ;
machines du groupe, qui autorisa la mise en bloc des trois – une doseuse d’arômes ;
machines : soutireuse, boucheuse, étiqueteuse. – une boucheuse couronne ;
– un retourneur de bouteilles ;
– une étiqueteuse débitant par l’intermédiaire d’un jeu d’étoiles à
pinces sur deux voies vers deux convoyeurs multivoies à chaîne à
Si, au début, on a opéré la mise en bloc de l’étiqueteuse avec palette qui sont les tampons d’accumulations de deux in liner [regrou-
des débits de l’ensemble de 10 000 à 20 000 b/h (bouteilles par peur de bouteilles depuis plusieurs voies sur une (ou deux) voie(s)]
heure) aujourd’hui on maîtrise parfaitement des débits de avant leur introduction sur une machine à pack.
60 000 b/h et plus, sans aucun problème.
Dans cette organisation, la mireuse de bouteilles vides ne peut pas
■ La mise en bloc de l’étiqueteuse a nécessité la mise en place de être introduite dans le bloc directement, car son but est d’éjecter des
sécurités supplémentaires spécifiques sur l’étiqueteuse récipients non conformes, et il risque d’y en avoir beaucoup à la suite.
elle-même. Ainsi et en particulier, en cas de création d’intervalles C’est pourquoi un convoyeur unifilaire capable de variation de
sans récipients à l’entrée de la machine, ayant pour cause des bris vitesses est là pour combler les vides, fermer à temps les intervalles
de bouteilles dans la soutireuse ou la boucheuse, on supprime la créés, et alimenter avec régularité la rinceuse de bouteilles.
2 3
6
5
5
4
1
8
3
7
7 1
2
6
Figure 3 – Principe du montage en bloc de deux implantations Krones avec passage des bouteilles pour le conditionnement d’eaux minérales
gazeuses (Crédit Krones)
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Figure 4 – Principe de fonctionnement du jeu d’étoiles à pinces dans la distribution, ordonnée alternative d’une voie sur deux voies et ensuite
sur huit voies (Crédit Krones)
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D2
Exemple
Sur cette figure 8, il est représenté un tronçon de convoyage qui
met en jeux 3 tables de convoyage A, B, D et 3 moto-réducteurs 1, 2, A, B, D Tables de convoyage A2 Chaîne passante
et 3 pilotés par le système API de KHS. 1, 2, 3 Moto-réducteurs B1, C, D2 Chaînes à flexion latérale
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13
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91 5
92 8 7 1
6
4 L de 2 000 à 3 000
6 2 10 12
3 11
1 Convoyeur multivoies d'amenée Figure 10 – Dégroupeur à distribution serpentine de Gébo
2 Tronçon de séparation des récipients
3 Groupe moteur d'amenée
4 Guidage d'alignement nant un nombre constant de récipients sur une fraction du
5 Chaînes de l'aligneur convoyeur 8 (cf. figure 9). Il a même été introduit une régulation
6 Groupes moteur de l'Inliner par caméra de vision qui fonctionnait par un suivi de trajectoire et
7 Chaînes du transporteur d'amenée une possibilité de comptage des récipients dans une distribution
8 Convoyeur où se règlent l'espacement et le touche-touche aléatoire et non aligné. D’autres constructeurs ont, en quelque
91 et 92 Variations d'espaces
sorte, plié ce regroupeur pour lui faire occuper moins de place en
10, 11, 12 Capteurs de réglage d'accumulation
longueur et amorcer le regroupement dans une courbe. Se repor-
13 Securité d'arrêt
ter aussi à l’encadré 3.
Figure 9 – Regroupeur sans pression In liner, répartition
des vitesses sur sa surface et principe de régulation
Encadré 3 – Deux remarques importantes
■ Le regroupeur sans pression est incontournable pour les
• Les bâtis de convoyeurs droits sont standardisés dans des
cadences au-delà de 20 000 récipients par heure. En supprimant un
longueurs qui sont des multiples du plus petit bâti disponible
des guides de l’entonnoir, on supprime l’existence du point
pour Gebo, les bâtis disponibles seront des multiples de
critique, et une source importante de bruit. Par contre, il faut à cet
660 mm.
ensemble de convoyage une place importante, pas moins de 7 m
en longueur au minimum, pour une cadence de 30 000 b/h. • La lubrification de chaîne n’est pas toujours souhaitée, car
elle mouille le cul des récipients, et cela n’est pas bien perçu
L’exemple de la figure 9 est pédagogique. quand le produit conditionné est un produit de luxe qui ne
souffre pas d’être souillé avant sa mise dans un coffret indivi-
La table de regroupement est équipée de 3 blocs moteurs qui
duel (une fine Champagne Napoléon par exemple). Dans ce
créent, à l’aide de l’utilisation de pignons au nombre de dents diffé-
cas, il faudra limiter les accumulations avec les chaînes tou-
rent, un gradient de vitesses progressives et susceptibles de varier
jours en mouvement sous des bouteilles immobilisées,
toutes en même temps via la fréquence des moteurs mis en place.
comme cela se passe lors des très grandes accumulations de
En bout de regroupement sur la table, la dernière chaîne rejoint par bouteilles de bière ou de sodas.
un transfert latéral une chaîne qui permet de régler l’espacement des
Dans ces cas extrêmes, on utilisera des chaînes à palettes
récipients pour relier par un autre transfert latéral la chaîne traver-
plastiques équipées sur leur surface au contact du récipient de
sante de la machine servie par le regroupeur.
rouleaux d’accumulation. Dans d’autres cas, au contraire,
En cas de manque de récipients, on réduit très rapidement, mais lorsque le convoyeur affichera des pentes au-delà de 25 %, la
par palier, la vitesse de l’In liner de la machine servie ou, si cette der- palette, pour augmenter l’adhérence avec le récipient, pourra
nière est à vitesse fixe, c’est celle de sa chaîne traversante qui est être recouverte d’un revêtement de caoutchouc. Ce dernier
réduite. Et cela jusqu’à l’arrêt total de l’installation. La remise en route cas est vraiment exceptionnel.
se fait automatiquement, quand l’occupation du convoyeur d’amenée
est à nouveau rétabli.
En 13, on trouve une sécurité qui arrête l’In liner quand il y a débor-
dement sur la table, ou si, à ce niveau, plusieurs récipients arrivent de Si, à l’entrée d’une machine, il faut amener les récipients à
front. L’arrêt est brutal et la remise en route ne peut être faite que traiter en unifilaire, à la sortie de la machine, il faudra à nou-
par l’opérateur. veau les dégrouper pour les remettre sur plusieurs voies et
Les capteurs 91 et 92 agissent de façon à ce qu’en 92 les récipients diminuer leur vitesse de transport.
arrivent espacés, et en 91 ils doivent être en touche-touche. Un ralen- L’opération va s’effectuer un peu de façon inverse de celle
tissement du débit de la machine servie se traduit par une remontée d’un regroupeur, mais avec un encombrement plus réduit, ou
des récipients en touche-touche jusqu’à 92 qui détecte l’absence en créant des systèmes originaux comme le dégroupeur à
d’espace et transmet une consigne qui diminue le gradient de vitesse distribution serpentine de Gébo (groupe Sidel) pour lequel le
de l’In liner. guide de sortie est rendu mobile et animé d’un mouvement
Quand les espaces se reforment jusqu’à 91 il y a reprise de la alternatif par un excentrique (figure 10).
vitesse nominale.
Une augmentation de débit de la machine agit en sens inverse en
faisant remonter les espaces jusqu’à 92 ce qui fera augmenter la 3.3 Convoyage sur tapis à grille
vitesse de l’In liner, jusqu’a ce que les espaces diminuent jusqu’à 91
tout en ramenant à la vitesse initiale. Pour constituer des tampons importants de récipients entre
On remarquera que sur le groupe moteur du convoyeur 3 d’ame- deux machines de conditionnement, alors que le tampon de pas-
née, 3 pignons sont identiques, le 4e est déjà plus grand pour sage obtenu par l’augmentation du nombre de voies sur le
commencer à aborder une augmentation de vitesse. convoyeur qui transporte les récipients, s’avère difficile à implan-
ter, la table à deux sens de marches apporte une solution.
■ Sur ces aligneurs, les principes de régulation sont différents sui- Cette table s’installe accolée perpendiculairement au convoyeur
vant les constructeurs. On a, par exemple, fonctionné en mainte- principal par une plaque de passage d’une largeur inférieure au
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4. Étiquetage et habillage
des récipients
L’étiquetage des récipients contenant des liquides alimentaires
est une opération incontournable de leur conditionnement. Cette
étiquette qui, à l’origine, était un simple carré de papier collé sur
l’emballage est rapidement devenue très sophistiquée avec des
missions qui se sont accrues au cours du temps.
■ Aujourd’hui, l’étiquette sert, non seulement à identifier le pro-
duit que contient l’emballage primaire, mais encore à mentionner
certains renseignements légaux obligatoires comme :
– la contenance ;
– la teneur en alcool ;
– les constituants du produit ;
– la date limite de consommation ;
– le mode d’emploi ;
– des renseignements à intention publicitaire pour lesquels le
graphisme et l’image sont importants.
Sur un même récipient, le nombre d’étiquettes est très souvent
Figure 12 – Système de répartition et/ou d’éjection à étoiles multiplié. Et on peut voir aujourd’hui, sur une même bouteille de
Sekamat de Krones utilisé en triage de récipients bière :
– une staniole (gaine en feuille d’aluminium dont on coiffe les
petites bouteilles de bière afin de les protéger de la lumière) ;
– une étiquette de corps ;
– une étiquette de dos ;
– une étiquette de base (près du fond) ;
– une collerette.
Soit en tout cinq éléments.
■ L’étiquette s’est adaptée aux évolutions technologiques de
l’emballage. Ainsi, elle a su devenir enveloppante, surtout sur les
contenants au-delà du litre, et se rendre résistante à la déchirure
quand elle entoure une bouteille de 1,5 L de boisson gazeuse en
PET qui peut gonfler au cours du stockage.
Si, à l’origine, elle ne pouvait être posée que sur des surfaces
développables, c’est-à-dire que l’on peut ramener à une surface
plane, le manchonnage du récipient par une gaine plastique, suivi
de rétraction thermique, autorise des formes de récipient beau-
coup plus compliquées que le simple cylindre ou cône.
La précision du positionnement de l’étiquette sur le récipient
nécessite, dans des cas délicats, un repérage préalable par
encoche sur le récipient de l’endroit où devra être déposée l’éti-
quette.
■ L’étiqueteuse a évolué. À l’origine il s’agissait d’une machine
délicate, utilisable uniquement avec des étiquettes prédécoupées
livrées en paquets et pour lesquelles les procédés de préhension
et de transfert de l’étiquette sur le récipient étaient réalisés de
façon pneumatique. Cette technique obligeait à multiplier par
sécurité le nombre de ces machines sur les chaînes de condition-
nement.
Aujourd’hui, l’étiqueteuse est devenue une machine à part
entière, depuis que la préhension par encollage a été généralisée,
d’abord avec l’introduction d’un tambour d’encollage, et améliorée
ensuite avec la généralisation du principe de la palette d’encollage
rotative.
■ L’étiqueteuse est peut-être la machine du groupe de condition-
nement qui s’est le plus adaptée aux besoins et aux caprices du
marché des liquides alimentaires. Les machines qu’offrent
aujourd’hui les constructeurs sont organisées en ligne, ou en car-
rousel, et peuvent mettre en œuvre différents principes d’étique-
Figure 13 – Système de répartition de Heuft à doigts ou segments tage, notamment en utilisant des étiquettes :
accompagnateurs et principe de la répartition pour deux sélections
rapprochées – en papier prédécoupé ;
– en papier ou en plastique livré en bandes découpées sur la
machine ;
Ces systèmes peuvent fonctionner à très grandes cadences : – auto adhésives ou encore des manchons plastiques rétrac-
60 000 b/h, et plus... tables.
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■ Critères de classification
Une classification des machines d’étiquetage peut se faire
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4.1.4 Manchonnage
Rouleau encolleur
C’est une opération qui consiste à appliquer sur un récipient un
manchon en matière plastique que l’on fait adhérer au récipient
par une rétraction thermique.
Les techniques de manchonnage sont différentes d’un
constructeur à l’autre. Elles utilisent des systèmes à doigts, à
chaînes, ou à ventouses, pour amener le manchon, décoré et
découpé à partir d’une gaine, sur le corps du récipient.
Les cadences obtenues avec cette opération peuvent dépasser
Tambour de transfert Couteau 35 000 récipients à l’heure.
Rouleau de guidage
Le manchonnage est réputé onéreux. Toutefois, il présente
l’avantage de renforcer le corps du récipient et convient bien aux
Figure 17 – Principe de l’étiquetage en bande à découper bouteilles plastiques destinées à contenir des produits gazeux.
sur machine
3
1 4.1.5 Staniolage
Protecteur 4
Récipient Cette opération a pour but d’habiller luxueusement le col des
Dépose de l'étiquette par
5 2 bouteilles en l’enrobant avec une feuille d’aluminium qui sera
simple effet d'angle vif ensuite froissée. L’aluminium employé à cet effet est laminé et de
faible épaisseur (voisine de 9 µm).
À l’origine, les fournisseurs de ce type d’habillage le
Étiquetage par jet d'air (doc WILLET)
conditionnaient en rouleau en le gaufrant sur des cylindres spé-
1 Étiquettes en rouleau ciaux, ou en l’enduisant de vernis de couleur avant de le gaufrer.
2 Support protecteur C’est à partir de ce rouleau que seront découpées, sur machine, et
3 Aspiration encollées les pièces de staniole qui seront happées par le col de la
4 Fond perforé de la boîte à air
5 Soufflage bouteille lors de son passage, puis lissées.
Les postes de staniolage sont, soit incorporés aux étiqueteuses
Figure 18 – Principe de l’étiquetage à étiquettes adhésives
et, dans ce cas, elles sont en général du type carrousel, soit indé-
pendantes et travaillent en amont de l’étiqueteuse.
évaporés afin qu’il n’y ait plus de solvant résiduel pour une par-
faite conservation de l’étiquette dans le temps. Le papier protec- La staniole peut être également traitée comme une simple éti-
teur est siliconé et anti-adhérent. quette. Le fournisseur procède alors à une découpe aux dimen-
sions voulues. Plusieurs découpes ainsi obtenues sont mises en
La technique d’étiquetage consiste à faire défiler la bande ten- paquets et utilisées dans un boîtier à étiquettes. Le staniolage
due, puis à lui faire prendre une direction opposée brutalement. vient compléter l’étiquetage de corps et, éventuellement, la colle-
L’étiquette, plus rigide que la bande, aura tendance à se détacher rette sur le poste d’étiquetage des étiqueteuses à colle froide à
de son support et si, à ce moment, un récipient se présente, il palette mobiles.
pourra happer l’étiquette par sa face collante et, en tournant
durant son transfert, l’appliquer sur toute sa surface. La staniole prédécoupée est réalisée, soit en aluminium nu, ver-
nis, coloré et parfois décoré, soit en complexe aluminium papier.
La séparation de l’étiquette papier (frontal) de son support (pro- Dans ce cas, la bande aluminium est encollée sur une mousseline
tecteur) se fait donc par un effet d’angle vif (figure 18). Dans de papier de 40 g/m2 à l’aide d’une cire fusible à 80 oC (ce qui est
d’autres cas, notamment quand il s’agit d’étiqueter des surfaces intéressant pour le traitement ultérieur de la bouteille en laveuse).
ondulées ou à cavité, l’effet d’angle sera complété par une prise Le complexe alu-papier a une meilleure machinabilité que l’alumi-
pneumatique de l’étiquette, avant dépose par soufflage sur la sur- nium nu sur les machines d’étiquetage.
face à étiqueter. Cela implique que la vitesse de l’application doit
dépasser la vitesse d’alimentation de l’étiquette.
Le staniolage reste une opération difficile pour laquelle la
On désigne par « Release » la force nécessaire utilisée pour qualité de la colle et du staniol joue un rôle important, compte
séparer l’autocollant du protecteur. tenu du lissage et de l’herméticité de cet habillage. La colle a
du mal à atteindre son temps de prise définitif, et il peut subsis-
Ce type d’étiquetage est, bien sûr, plus onéreux que l’éti- ter, au niveau du bouchon, des zones humides putréfiables à
quetage papier à colles froides ou hot-melt. l’origine de mauvaises odeurs.
Certains constructeurs prévoient, sur les palettes mobiles du
Comme avec les étiqueteuses à colle froide, on rencontrera des staniolage, des logements creux sans colle au niveau de la
organisations en ligne ou en carrousel. Et le procédé peut réaliser bague de la bouteille et de son bouchon avec, parfois, un évent
l’étiquetage multiple. de drainage.
Un fournisseur de staniol a mis au point un produit micro
Remarque : sur une même machine d’étiquetage en carrousel
perforé qui améliore l’évaporation et facilite le décollement au
peuvent coexister, à la fois des postes d’étiquetage à colles
lavage.
froides, à colles hot-melt, ou à étiquettes adhésives.
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au stockage des étiquettes. vant varier de quelques secondes à quelques minutes. Le séchage
est rapide et elles ont un bon comportement en machine, une
■ Techniques d’impression pour étiquettes papier grande solubilité dans l’eau, et se laisseront facilement décoller au
lavage des récipients. Par contre, les condensations sur les bou-
Ce sont :
teilles après étiquetage pourront provoquer leur glissement.
– la lithographie ; Jusqu’à une cadence d’étiquetage de 24 000 bouteilles par
– la typographie ; heure, on pourra étiqueter des bouteilles froides avec une colle
– l’offset ; dextrine. Au-delà, il faudra utiliser la caséine.
– l’héliogravure.
Il convient de noter que ces colles sont les plus sensibles au
cisaillement (agitation ou malaxage qui les rendent filantes).
Remarque
Des étiquettes plastiques (en polyéthylène) ont été introdui- • Colles à base de caséines
tes dans l’étiquetage des récipients contenant des liquides ali- La caséine est extraite du lait par coagulation en milieu acide.
mentaires, surtout sous forme d’étiquette enveloppante. Ce Pour la fabrication de la colle, de la poudre de caséine est solubili-
type d’étiquette se substitue au manchonnage et aide au ren- sée dans de l’eau chaude dans certaines conditions de pH. Elles
fort de la résistance des récipients en PET contenant un liquide trouvent leur application pour l’étiquetage des bouteilles en verre
carbonaté au fluage dû aux variations thermiques qui provo- et ont une excellente tenue à l’eau. Leur viscosité dépend beau-
que la rupture des étiquettes en papier. Avec les étiquettes en coup de leur température. Ainsi, à 10 oC, elles se présentent sous
plastiques, les colles à chaud posent un problème, surtout forme de pâte épaisse, alors que entre 18 et 25 oC, elles s’écoulent
quand il s’agit d’étiqueter en hot-melt des étiquettes en plasti- très bien. Elles conviennent pour les grandes cadences et satisfont
que sur des supports en PET. Des techniques existantes per- aux exigences des récipients mouillés.
mettent d’abaisser la température de fusion de la colle
appliquée, en lui substituant partiellement une fluidité obtenue • Colles synthétiques
de façon mécanique (cisaillement). Peu utilisées pour l’étiquetage des bouteilles en verre, elles
conviennent à des supports, tels le PVC, le polyéthylène.
Elles sont composées d’un polymère de collage sous forme de
L’étiquette évolue beaucoup, tant du point de vue de sa machi- fines particules (quelques microns) et d’un colloïde protecteur qui
nabilité et de sa présentation, que du point de vue des services évite la sédimentation. Les principaux polymères utilisés sont :
rendus aux consommateurs, aux distributeurs et aux fabricants. – l’acétate de polyvinyle (PVA) ;
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– l’acétate de polyéthylène (EVA) ; terme) et la résistance mécanique maxima sont alors atteintes.
– l’acrylique... Cela implique qu’au moins un des supports soit absorbant.
Ces colles trouvent de nombreuses applications en collage de ■ Tack initial ou adhérence instantanée ou tack humide
papier, carton , bois...
Le premier rôle d’une colle est le maintien instantané de deux
Les temps de prise varient de 15 secondes à 2 minutes. supports sans arrachage des fibres lorsqu’on les sépare. La colle
agit par son adhérence instantanée.
■ Colles chaudes thermofusibles ou hot-melt
Le terme hot-melt couvre toute une famille de matières adhé- ■ Temps de prise, vitesse de mise en place
sives thermoplastiques qui se présentent sous la forme solide à la Terme utilisé lors du collage des étiquettes sur leur support. Le
température ambiante et qui fondent comme de la cire sous une temps de prise intervient après le tack initial (voir ce terme) et cor-
élévation plus ou moins importante de température. Le collage respond au temps au bout duquel il y a arrachage des fibres des
hot-melt est réalisé par le passage de l’adhésif de l’état solide à supports lorsqu’on veut les séparer. À ce moment, la résistance
l’état liquide, puis par le retour à l’état solide lors du refroidis- mécanique du joint de colle est au moins égale à la résistance
sement. mécanique du support.
La prise avec ces colles est très rapide, au plus quelques En d’autres termes, c’est le temps pendant lequel il faut mainte-
secondes quand la dissipation de la chaleur est quasi immédiate. nir le collage avant que la colle ait repris suffisamment de cohé-
Toute absence de diluant dans ces colles supprime les pro- sion (voir ce terme) pour résister aux forces s’opposant au collage.
blèmes d’évaporation et permet des cadences d’étiquetage éle- ■ Temps ouvert (TO)
vées, même sur des matériaux non poreux.
Instant compris entre le moment où l’on applique la colle sur les
supports et celui où l’on assemble les éléments encollés. C’est le
Les différents hot-melt sont caractérisés par leur point de temps qui s’écoule entre le moment où l’on dépose la colle et le
ramollissement : c’est la température à laquelle le hot-melt a moment où elle n’est plus apte à coller.
perdu suffisamment de cohésion pour se laisser traverser par ■ Temps ouvert limite
une bille de 3,5 g, ce qui représente une force de 1 g/cm2.
Le temps de ramollissement n’est pas une température de Temps pendant lequel la surface du film de colle peut encore
fusion. Quand on considère le collage côté machine, c’est le « mouiller » le deuxième support ou transférer sur le deuxième
temps ouvert machine et le temps de pression qui induiront le support pour assurer un bon collage. Ce temps varie avec les
temps de prise. mêmes paramètres que le temps de prise :
– le temps ouvert machine (étiqueteuse) doit être inférieur au
temps ouvert produit ;
En règle générale, la température d’utilisation sera comprise – le temps ouvert doit être au plus égal au temps ouvert limite.
entre 150 et 180 oC, et ne doit jamais dépasser 190 oC.
Les étiqueteuses utilisant du hot-melt doivent être équipées d’au
moins un bac de fusion de la colle qui doit être alimenté régulière-
ment en colle solide. 5. Contrôle continu
petits contenants
4.4 Terminologie de l’étiquetage
et du collage durant le conditionnement
■ Adhésion définitive Le contrôle est l’opération qui sert à vérifier et/ou éliminer les
pièces, les produits, les individus composant un lot ou une produc-
En terme de collage d’étiquettes, c’est la capacité d’un adhésif,
tion dont les caractéristiques spécifiques s’éloignent des limites
après avoir séché et atteint un équilibre en humidité avec l’atmos-
tolérées.
phère, à développer une résistance plus forte que les fibres du
papier de l’étiquette. L’enlèvement de l’étiquette provoque alors Le contrôle peut être statistique, continu, aléatoire...
un déchirement.
■ Le contrôle statistique, ou discontinu, conduit à une vérification
L’adhésion et la cohésion déterminent les conditions du collage partielle de la qualité ou de la conformité des produits par rapport
et les modes de ruptures éventuels. à un standard prédéfini. Ce contrôle se fait par l’intermédiaire
La colle doit être liquide pour pénétrer et s’adapter à la d’échantillons prélevés d’une façon planifiée, ou aléatoire, pendant
configuration du collage. Cette fluidité doit disparaître pour créer le process. Il peut être, ou ne pas être, destructif.
la solidité du joint (cohésion). Lorsque l’une des deux fonctions
adhésion et cohésion n’est pas remplie, il y a rupture du collage. ■ Le contrôle continu est pratiqué sur tous les éléments d’une pro-
duction. Il nécessite une vérification et une intervention correctrice
On distinguera :
quasi immédiate.
– rupture adhésive. La colle est sur l’un des deux supports et
présente un aspect brillant ; il y a « glacis » ;
À titre d’exemple, en sortie de filtration, il serait stupide de laisser
– rupture cohésive. La colle est présente sur les deux supports. la bière entrer en tank de bière filtrée, alors que le néphélomètre
Elle s’est « déchirée ». placé en sortie du filtre indique des valeurs largement hors normes,
■ Cohésion ou bien laisser tourner une soutireuse qui remplit une bouteille sur
deux, et que le capteur de contrôle du niveau des bouteilles pleines
En terme de collage, c’est la résistance à l’étalement, cela évite élimine systématiquement.
le « fluage » de l’adhésif qui empêcherait la machine à étiqueter de
fonctionner de manière propre et efficace. Le fluage se traduit sur
une machine par des projections de colle et le filage de celle-ci.
■ Le contrôle de production quant à lui s’apparente à la gestion de
production et détermine :
■ Collage définitif – les quantités produites ;
En terme d’étiquetage, il est obtenu lorsque la totalité de l’eau – les temps de production ;
du film de colle a migré dans les supports. La cohésion (voir ce – les incidents de production ;
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– les freintes...
Il va aider à l’établissement des plannings de fabrication ou de
conditionnement, en relation avec l’état des stocks et les prévi-
sions de ventes. Il s’introduit dans le calcul des coûts de produc- 1
tion, et sera une base précieuse pour l’assurance qualité et la
traçabilité. 8
conditionnement de liquides alimentaires, l’organisation des – contrôle de quantité : poids, volume, niveau de remplissage,
machines de contrôle se fera en ligne ou en carrousel avec avant ou après bouchage, qui pourra éliminer des récipients sous
une particularité qui sera celle d’avoir à faire tourner les réci- remplis et sur-remplis. « Ce deuxième contrôle de remplissage se
pients devant les appareils de contrôle, mais exclut des blocs justifie quand le produit est rare et cher et soumis à des taxes
de conditionnement pour des raisons déjà évoquées. (cognac), ou quand il y a un risque d’éclatement du récipient après
un traitement thermique (pasteurisation tunnel) » ;
– contrôle de bouchage : présence de capsule, bouchon, et de
5.1 Contrôles les plus fréquents conformité de leur positionnement ;
utilisés en contrôle continu – contrôle d’habillage : reconnaissance de la présence des éti-
quettes, staniols, et sur-bouchages servant à la décoration et à
Ils concernent, aussi bien les emballages transparents pleins ou l’identification (codage).
vides, que les boîtes boisson pleines et vides.
5.1.1 Contrôle des récipients vides 5.2 Capteurs et leur principale utilisation
Au nombre de cinq (figure 19) : ■ Capteurs de proximité
– contrôles dimensionnels : tri des récipients (hauteur, diamètre, – capteur d’induction à champ électromagnétique (capteurs
poids), ovalisation des boîtes boisson ; inductifs à champs de Foucault) pour la détection/présence de cap-
– détection de corps étrangers et bris de verre, de salissures, sules métalliques sur des bouteilles de boisson, ou au comptage
ronds de sels et liquide résiduel après lavage et/ou rinçage des des récipients métalliques ;
récipients ; – capteurs capacitifs à champ électrostatique : détection de rési-
– contrôle de la conformité des parois internes des récipients dus liquides dans des récipients transparents consignés après
(contrôle de propreté, d’épaisseur des récipients plastiques et lavage ;
régularité de la répartition). Contrôle de l’intégrité de la bague des
– capteurs à champs électriques à hyper-fréquences : bande X
bouteilles par comparaison d’image. Contrôle de l’état d’abrasion
des micro-ondes dans la fourchette 5,7 à 2,75 cm de longueur
pour les récipients consignés en verre de leur surface externe ;
d’onde, utilisée pour la détermination des niveaux de remplissage
– contrôle par nez artificiel des odeurs retenues dans un réci-
des récipients transparents.
pient plastique recyclé et lavé à faible température (environ 60 oC),
ce qui permettra d’éliminer les récipients ayant contenu des pro- ■ Capteurs optiques
duits étrangers, toxiques, ou des pesticides ;
– contrôle d’étanchéité par suivi de la chute de pression des réci- – capteurs à cellule photoélectrique : comptage d’élément
pients, après qu’ils ont été gonflés à l’air comprimé au passage. opaque et détection de présence ;
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– fibres optiques : observation et mesure dans des endroits sen- ■ Les principaux constructeurs qui fabriquent ces sniffeurs (qui
sibles et/ou inaccessibles ; sont de véritables nez artificiels) sont :
– capteurs à rayonnement infrarouge : mesure de l’absorption
par un liquide du rayonnement IR utilisé dans le contrôle du • Krones avec son Aircontronic, fonctionne sur le principe de la
liquide résiduel ; photo-ionisation UV. Sa machine peut détecter des traces de subs-
– rayonnements ionisants : utilisation de rayons X ou rayons γ. tances étrangères avec une précision de 0,1 ppm.
Ils permettent un contrôle fiable et très précis des niveaux de rem-
plissage des récipients transparents ou opaques (boîtes boisson). Chacune des têtes de détection est contrôlée électroniquement
Les rayons γ sont plus utilisés que les rayons X. Ces sources ioni- pendant que la calibration de la chambre d’ionisation est effectuée
sées sont soumises à une réglementation et à une autorisation. automatiquement par un automate programmable. Pendant l’opé-
Pour le contrôle de niveau, la source utilisée sera l’Américum 241 ration de contrôle, les récipients sont conduits sur un carrousel et,
(période 433 ans) avec une énergie inférieure à 100 millicuries ; pendant ce transfert, une sonde pénètre dans le récipient et pré-
– caméras et traitement numérique de l’image : reconnaissance lève environ 300 ml d’air.
de forme, suivi de trajectoire. Ils dépendent beaucoup de la qualité
Cet air est ionisé via une lampe à UV. Les gaz étrangers ayant un
et de la nature de l’éclairage. Ils nécessitent un traitement de
degré d’ionisation plus élevé que l’air sont détectés par une aug-
l’image via un ordinateur et un logiciel.
mentation de la conductivité et les bouteilles correspondantes sont
éjectées.
5.3 Précisions obtenues La chambre d’ionisation est contaminée au cours du process par
par les contrôles les plus courants des gaz résiduels et doit donc être calibrée à intervalles réguliers.
Au nombre de cinq principales : • Grässle utilise une méthode digitale qui se traduit par une
– détection de corps étrangers opaques dans le fond d’un réci- classification claire des substances étrangères spécifiques des
pient transparent coloré, ou non. Le pourcentage de détection boissons (produits de fermentation, boissons sucrées, eaux miné-
obtenu dépend de la surface du corps étranger : rales) à l’aide de spectres d’absorption particuliers pour chaque
produit et comparés à des empreintes digitales.
• 7 mm2 détecté à 95 %,
• 12,5 mm2 détecté à 97 %, À cet effet, on transfère l’échantillon de gaz prélevé dans une
éprouvette, pour l’analyser dans un système optique central. La
• 19,6 mm2 détecté à 99,9 % ; durée de la mesure est de 0,1 s/bouteille.
– détection de corps étrangers opaques sur les parois des réci-
pients transparents : Pour être efficace, le système demande que la concentration en
polluant soit suffisamment importante.
• 12,5 mm2 détectés à 90 %,
• 19,6 mm∑ détecté à 99 %. • KHS construit des machines de détection de gaz polluants
ayant une capacité de production de 50 000 b/h. Pour l’analyse des
Le secteur d’inspection commence à environ 15 mm du fond de gaz, un spéctrographe de masse est utilisé. Un tri préalable des
la bouteille et s’étend jusqu’ en dessous de la contre bague ; bouteilles à l’arrivée est effectué suivant la quantité de liquide rési-
– détection des ébréchures des bagues de bouteilles, les ébré- duel, la couleur, le contour.
chures de bagues de 1 mm de profondeur sont détectées avec les
dimensions suivantes : Pour analyser le gaz, ce dernier est aspiré (70 ml par récipient).
• 3 × 3 mm détectés à 99 %, Les gaz sont ensuite séparés par ionisation et les différents
composants sont soumis à vérification par un spectrographe de
• 2,5 × 2,5 mm détectés à 50 % ; masse. Les résultats sont comparés avec un spectre de référence.
– détection de liquide résiduel : détecté à 99,8 % pour un volume
de 5 ml ; Les capteurs utilisés sur ce type de machine sont systémati-
– lors du contrôle de niveau de remplissage sur les récipients quement doublés.
opaques ou transparents, les sources ionisantes γ ou x autorisent
des cadences élevées de contrôle de l’ordre de 120 000 récipients à
l’heure, avec une précision de 0,5 mm. Remarques
• Dans bien des cas et par sécurité, les capteurs sont
doublés sur une mireuse (c’est ainsi que sont appelées les
5.4 Présence de composés volatils dans machines servant au contrôle continu).
un récipient vide sur machines sniffer • Dans de nombreux cas, les capteurs sont installés sur la
machine dont ils contrôlent le fonctionnement (soutireuse,
Introduites avec les récipients plastiques réutilisables, ces boucheuse, étiqueteuse), ce qui implique une synchronisation
machines appelées « sniffer » ou « renifleurs » font appel à des rigoureuse du convoyeur de sortie de la machine et du sys-
techniques spécifiques d’identification des substances volatiles tème d’éjection.
suivant la catégorie à laquelle elles appartiennent.
• La mireuse de contrôle se complète d’un éjecteur à éjec-
■ Les machines de contrôle se présentent sous la forme d’un car- tion brutale ou ménagée. Dans ce dernier cas, il sera utilisé un
rousel et le principe de base est le suivant. Un échantillon de gaz éjecteur à doigts accompagnateurs ou à segments qui met-
est prélevé dans la bouteille et ensuite analysé. Cette analyse peut tront, avec ménagement, le récipient à éliminer sur une voie
se faire par reconnaissance des molécules, ou par comparaison spéciale d’évacuation.
avec un témoin. Si une substance étrangère est détectée, la bou-
• Les cadences de contrôle sont très élevées, et prati-
teille correspondante est éjectée. La machine peut intégrer les
quement de l’ordre du temps réel, c’est-à-dire 1/25 s pour un
fonctions de dévissage et de contrôle de niveau. Lorsque le liquide
grand nombre de détection ce qui autorise des machines pou-
résiduel est trop important dans la bouteille, l’analyse devient
vant fonctionner à des cadences au-delà de 80 000 récipients
impossible, mais le contrôle de la présence de liquide résiduel,
par heure.
faite avant ou après l’analyse des volatils, l’éjectera de toute façon.
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P
O
U
Liquides alimentaires R
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