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DE VENUE
SOMMAIRE
CHAPITRE 1
LES BRIDES...................................................... 7
CHAPITRE 2
LES OBTURATEURS DE TÊTES DE PUITS .......................... 15
2.5 DIVERTERS..................................................................................................................................... 55
CHAPITRE 3
TEST DES TÊTES DE PUITS ....................................... 71
CHAPITRE 4
UNITÉ D’ACCUMULATION ET DE COMMANDE DES BOP ........... 79
CHAPITRE 5
LES DUSES LE CHOKE MANIFOLD................................ 99
Ce sont des systèmes d'assemblage entre les différents composants de la tête de puits.
On trouvera figure 1.3 les dimensions nominales des brides ainsi que la pression de service
à laquelle elles sont disponibles.
Ces deux types se différencient principalement par la façon dont se fait le contact entre les
brides. L’étanchéité métal sur métal entre les deux brides est assurée par un joint tore en acier
doux.
Les brides 6B sont équipées de joint du type R ou RX (figure 1.3). Le joint R est de
section ovale ou octogonale, le joint RX est octogonal asymétrique (figure 1.3). Le X indique
que le joint est activé par la pression (pressure energized).
Ces deux types de joints se montent indifféremment dans les gorges des brides 6B.
L'étanchéité de l'assemblage sera effective lorsque le pincement du joint par le serrage des
écrous (ou du clamp) approchera la cote S appelée stand off (voir figure 1.4). Ce jeu doit être
constant sur toute la périphérie. Puisqu’il n’y a pas de contact entre les deux brides, le serrage
des boulons doit être vérifié périodiquement.
Les brides de type 6B ne seront pas utilisées pour des assemblages où il y a flexion de
l’ensemble BOP- tête de puits.
Les brides 6BX sont équipées d'un joint type BX (figure 1.5) de section octogonale, avec
des perçages d'égalisation des pressions dans les deux fonds de gorge. Ces trous d'égalisation
autorisent une fuite sur un des flancs intérieur du joint sans effet de soulèvement du joint et
donc de fuite à l'extérieur, car l'égalisation permet à la pression d'être active radialement en
forçant vers l'extérieur le joint donc d'assurer le contact sur les flancs extérieurs des gorges.
FIG. 1.5 Joints tores à utiliser en fonctions des pressions de service et du diamètre nominal
1.2 Montage
L’assemblage des brides se fait par boulons (bolted), par goujons (studded) ou par clamps
(figure 1.6).
Les gorges et les joints doivent être contrôlés, nettoyés et montés à sec ou éventuellement
légèrement huilés, avant la mise en place du joint dans la gorge intérieure. Le positionnement
de l'élément supérieur doit se faire sans endommagement du joint et des flancs de gorge.
Dans le cas d’assemblage par boulons ou par goujons, le blocage des écrous de serrage
doit se faire en croix et il faut respecter la cote S sur la circonférence dans le cas de joints
tores R ou RX et respecter les couples de serrage pour les brides 6BX (voir Formulaire du
Foreur - section L
Il faut vérifier également, avec des cales d'épaisseur l'absence de jeu entre les brides,
• les joints tores ne doivent être utilisés qu'une seule fois pour des raisons d’étanchéité et
d’écrouissage du métal (lors du serrage, le métal se durcit et peut endommager les
gorges s’ils sont réutilisés) .
Il faut différencier les Hubs et Clamps normalisés par l'API de ceux conçus par Cameron
Iron Works (figures 1.7 et 1.8).
Les Hubs API existent en série 5000 et 10000 psi et utilisent des joints tores de type RX
uniquement, alors que les Hubs Cameron existent de la série 2000 à 20000 psi et utilisent des
joints tores RX ou BX. Ces derniers sont impérativement utilisés dans le cas d'empilages de
grande hauteur tels les BOP stack sous-marins. En effet, les efforts de basculement dus au
poids et à la hauteur de l'ensemble ne se reportent pas directement sur le joint tore en acier
comme cela est le cas des joints RX, mais sur les faces des Hubs qui sont en contact dans le
cas des joints BX.
2.1 Généralités
Les obturateurs et leurs accessoires ont pour fonctions :
• d'assurer la fermeture du puits quand nécessaire,
• de permettre de reprendre le contrôle du puits.
• Les BOP assurent le contrôle secondaire (deuxième barrière de sécurité) alors que la
boue assure le contrôle primaire (première barrière).
Ils sont également appelés "bag type". Ils peuvent se fermer et faire étanchéité sur des
équipements de section régulière de différents diamètres (tubulaire et câbles) et même sur le
trou vide (mais pas vraiment recommandé). Ils permettent la manœuvre du train de tiges,
obturateur fermé avec de la pression dans le puits (stripping).
Ils sont toujours placés au sommet de l’empilage. Leur pression de service est
généralement immédiatement inférieure à la pression de service des BOP à mâchoires. C’est
en général le BOP que l’on fermera en cas de venue avec un tubulaire dans le puits.
Les obturateurs internes (inside blowout preventers) sont les différents équipements que
l'on place dans le train de tiges pour le fermer. Leur pression de service est égale ou
supérieure à la pression de service des BOP.
Ils permettent la rotation et la manœuvre des tiges et sont placés au-dessus des obturateurs
normaux. Ils sont utilisés pour forer sous pression en conservant une boue de faible densité
(forage underbalance, forage à l'air ou à la boue aérée).
FIG. 2.1c Exemple d’empilage avec 5 BOP (10 000 psi WP)
Chaque bride est fixée au "bonnet" par des vis à tête noyée et chaque ensemble "bride +
bonnet" est fixé au corps par quatre goujons (12). L'étanchéité entre bride et corps est assurée
par un joint type "O-ring" (22).
Chaque mâchoire est "agrafée" sur une tige de piston comportant au centre le piston de
manœuvre (5). Ce type de montage permet un certain mouvement des mâchoires (elles sont
flottantes) nécessaire lors de la fermeture pour avoir un alignement correct entre les
mâchoires et le tubulaire.
Deux pistons (9) (10) solidaires du corps, servant à la manœuvre des bonnets présentent
les caractéristiques suivantes :
• l'un (10) sur le circuit d’ouverture du BOP a un alésage central, il permet d’écarter les
bonnets du corps et d’accéder aux mâchoires.
• l'autre (9) sur le circuit de fermeture des BOP est percé latéralement. Le circuit
débouche derrière le piston et permet de refermer les bonnets.
• La bride intermédiaire entre corps et bonnet dans laquelle coulisse la tige de piston est
munie d'un joint à lèvres (lip seal) du côté puits et d'un "O" Ring côté chambre de
manœuvre du piston.
Entre ces deux joints se trouvent une mise à l'atmosphère (vent line ou weep line) (ce qui
permet la détection d'une fuite éventuelle) ainsi qu'un système supplémentaire d'étanchéité
par injection de graisse plastique. Cette possibilité d’injection est un système d'étanchéité de
secours à n'employer que si le BOP ne peut pas être démonté et réparé (figure 2.4), c’est le
cas en cours de contrôle de venue.
Deux vis de verrouillage (8) (locking screw) permettent le blocage des mâchoires en
position fermée. En version sous-marine, ces vis sont remplacées par un système hydraulique
de blocage à coins dit "wedgelock". Ce système maintient les mâchoires fermées, même si la
pression est relâchée dans la chambre de fermeture (figure 2.5 a et b).
Les mâchoires autres que les blind shear rams (BSR) sont constituées de trois pièces :
• un bloc métallique,
• une garniture supérieure d'étanchéité en caoutchouc (top seal),
• une garniture frontale (front packer) : soit pour fermeture totale, soit pour fermeture sur
tige ou casing.
• La pression appliquée sous la mâchoire vient plaquer le top seal contre la cavité de la
mâchoire (rams cavity) et assure l’étanchéité. Certains types de mâchoires sont
renforcées ou ont subit un traitement de surface spécifique permettant de pendre la
garniture dans le puits, cette possibilité est indiquée par un numéro de série spécifique.
Les deux garnitures (top seal et packer) s'agrafent l'une à l'autre par deux tenons. Pour
enlever la garniture frontale, il faut d’abord enlever le top seal.
Le caoutchouc de la garniture frontale est maintenu entre deux plaques métalliques. Ces
plaques servent de guidage, elles permettent de maintenir le contact entre le caoutchouc et le
tubulaire sur lequel on ferme et évitent l’extrusion du caoutchouc.
Les "blind shear rams" permettent, en cas d'urgence, de couper les tiges tout en assurant
l'étanchéité en fin de course.
1 : Mâchoire supérieure, 2 : Corps supérieur, 3 : blade packer, 4-5 : side packer, 6 : top seal, 7 : mâchoire
inférieure.
FIG. 2.6a Pipe rams et blind shear rams de Cameron type U
La pression à appliquer pour couper est 3000 psi. Le diamètre maximum des tiges de
forage que l’on peut couper est fonction du BOP et des rams utilisées. Sur certains modèles
de blind shear rams, les flanges intermédiaires sont plus épaisses et le diamètre des pistons
principaux plus important, ce qui assure une force plus grande pour couper.
Les "variable rams" permettent la fermeture sur une gamme de diamètres (en général de
l’ordre de 3"). Elles sont construites sur le principe de la membrane du CAMERON type D
(voir paragraphe 2.4.4).
La manœuvre de l'obturateur est commandée par une vanne à quatre voies de l’unité de
commande des BOP.
Pour fermer, le fluide sous pression envoyé par l'orifice marqué "close" passe à l'intérieur
de la tige et du piston (10) arrive dans le cylindre principal, à l'arrière du piston de commande
(5). Celui-ci poussé coté puits, entraîne la mâchoire. Le retour du fluide, chassé par le
mouvement des pistons, s'effectue par le côté marqué "open".
La pression dans le puits aide à la fermeture du BOP, elle passe sous la mâchoire et vient
s’appliquer derrière celle-ci. Théoriquement, à partir d’une certaine valeur, elle permet même
de maintenir le BOP fermé après avoir purgé la pression hydraulique dans le circuit de
fermeture.
Pour ouvrir, après manœuvre de la vanne à quatre voies, le fluide sous pression est envoyé
par l'orifice marqué "open". Il passe par la tige du piston plein (9) et arrive dans le cylindre de
manœuvre à l'arrière du piston de commande. Le retour du fluide de fermeture s'effectue par
le côté marqué "close".
La pression hydraulique de fermeture des rams est utilisée pour l'ouverture des bonnets
lors du changement des mâchoires.
L'espace entre le corps et l’ensemble flanges intermédiaires - bonnets est suffisant pour
sortir les mâchoires à l'aide d'anneaux.
Pour fermer les bonnets : le fluide sous pression appliqué du coté ouverture
• remplit le cylindre principal coté ouverture ouvrant ainsi les mâchoires.
• Puis chasse le fluide remplissant les cylindres de changement des mâchoires coté
intérieur et les deux bonnets se referment.
FIG. 2.8 Schéma montrant à la fois les bonnets en position ouverte (coté droit)
et en position fermée (coté gauche)
Pour faciliter le déblocage des écrous lors de l'ouverture, il est préférable de maintenir la
pression hydraulique sur "OPEN" plutôt que de mettre la vanne de commande en position
neutre.
Le système hydraulique du type U est conçu pour travailler sous une pression de 1500 psi.
Des pressions plus faibles sont normalement suffisantes pour le fonctionnement (avec 3000
psi dans le puits et un rapport de fermeture de 7 / 1, il suffit d’environ 450 psi). Il est prévu
pour fonctionner avec une pression de 3 000 psi (pression nécessaire pour couper avec les
Blind Shear Rams).
Il est possible de faire du stripping avec les BOP à mâchoires. Pour cela, il faut réduire la
pression hydraulique dans la chambre de fermeture (à la limite de la fuite) pour éviter
d’endommager les garnitures en caoutchouc. Il faut se servir de 2 BOP équipés de fermeture
sur tiges pour pouvoir passer les tool joints. Cela nécessite d’avoir entre les deux éléments
des lignes d’égalisation de pression et une distance suffisante pour placer les tool joints.
Egalement pour les BOP équipés de verrouillage hydraulique, les wedgelocks sont
directement montés à l’extrémité des bonnets, leur circuit d’opération peut être connecté à au
circuit d’ouverture des BOP. De cette façon les wedgelocks seront ouverts avant que la
pression soit appliquée sur le piston principal coté ouverture. Une chambre d’équilibrage de
pression équipe les wedgelocks, elle élimine le risque que le BOP reste verrouillé à cause de
la pression hydrostatique externe exercée par la colonne d’eau de mer.
FIG. 2.10a Position normale : la pression sur le goujon est relâchée, l’écrou serre le bonnet
et la flange intermédiaire sur le corps du BOP
FIG. 2.10b Ouverture des bonnets : une pression de 30 000 psi est appliquée sur le goujon
qui s’allonge, l’écrou peut être desserré à la main
FIG. 2.10c Fermeture des bonnets : une pression de 30 000 psi est appliquée sur le goujon,
l’écrou est resserré à la main
FIG. 2.10d Retour à la position normale : la pression est relâchée, l’écrou serre de nouveau
le bonnet et la flange intermédiaire sur le corps du BOP
FIG. 2.10 Système de goujons prétensionnés du Cameron type U II
La conception du Shaffer est beaucoup plus simple que celle du Cameron (figure 2.11)
mais le principe de fonctionnement reste identique.
Le Shaffer est composé d’un corps et de deux portes. La chemise du piston est en contact
direct avec le milieu extérieur, il est fermé à son extrémité extérieure par une plaque, le tout
est fixé sur les portes par des tiges filetées. Pour changer les rams, il faut ouvrir
manuellement les portes. Le circuit hydraulique passe dans les charnières des portes, la ligne
de fermeture sort de la porte, passe à l’extérieur du cylindre et entre dans la plaque externe
(voir figure 2.12).
FIG. 2.11 BOP à mâchoires Shaffer type SL équipé du système de verrouillage Poslock
Il faut faire attention au cours de la mise en place des mâchoires, elles peuvent être mises
dans un sens ou dans l’autre. Il faut s’assurer que les blind shear rams sont mises dans le bon
sens.
L’inconvénient du système Poslock est qu’il n’y a qu’une seule position de verrouillage. Si
la garniture en caoutchouc est un peu usée, il est possible de ne pas avoir l’étanchéité sur le
tubulaire lorsque la pression dans la chambre de fermeture est relâchée.
• Le système Ultralock (figures 2.16a, b et c) est très voisin dans sa conception du
système Poslock. On retrouve un piston secondaire (unlocking piston) à l’intérieur du
piston principal, 4 tiges de verrouillage (locking rods) et 4 chiens de verrouillage
(locking dogs) montés sur ressort (les ressorts viennent plaquer les chiens contre les
tiges de verrouillage). Comme dans le système Poslock, la pression appliquée dans la
chambre d’ouverture repousse le piston secondaire vers l’extérieur du BOP, une
chambre sous pression remplace le ressort du système Poslock, elle permet de repousser
le piston secondaire du coté puits. Ce système, contrairement au Poslock, permet de
verrouiller dans plusieurs positions.
Le BOP est équipé d’une pièce d’usure à l’endroit où se fait l’étanchéité entre le top seal et
les cavités des mâchoires (voir figure 2.18 pour le détail).
FIG. 2.18 Détail de l’étanchéité entre les rams et les rams cavities
Le système de verrouillage automatique des mâchoires utilisé chez Hydril est le système
MPL (Multiple Position Locking). Comme le system Ultralock de Shaffer, il permet de
verrouiller le BOP sur plusieurs positions. C’est un mécanisme d’embrayage, le plateau avant
(coté puits) est solidaire du lock nut (voir figure 2.22 et 23 pour le détail). Lorsque le
mécanisme est désengagé (ouverture du BOP), le lock nut et le plateau avant peuvent tourner
librement entraînés par le filetage de la tail rod. Le plateau arrière ne peut pas tourner, mais
peut se déplacer d’avant en arrière, il est poussé coté puits par des ressorts, ce qui permet
d’engager le verrouillage. Il est poussé vers l’extérieur par la chemise du piston principal par
l’intermédiaire du transfer ring. C’est la pression dans la chambre d’ouverture qui pousse le
plateau arrière vers l’extérieur. Ce sont les ressorts du plateau arrière qui le pousse vers
l’intérieur quand la pression dans la chambre d’ouverture est relâchée. Les plateaux avant et
arrière sont munis de dents qui permettent la rotation dans un sens (libre rotation dans le sens
inverse des aiguilles d’une montre quand on ferme le BOP), mais pas dans l’autre lorsque les
deux plateaux sont en contact.
Lors de la fermeture du BOP, le mouvement de la tige de piston fait tourner le lock nut qui
entraîne le plateau avant, les 2 plateaux sont engagés mais la forme des dents permet la
rotation du plateau avant dans ce sens. Si la pression est relâchée dans la chambre de
fermeture, le BOP ne peut pas s’ouvrir car les dents ne permettent pas la rotation dans l’autre
sens. Il faut appliquer une pression dans la chambre d’ouverture pour désengager le
mécanisme.
Les BOP annulaires sont équipés d’une garniture élastique armée permettant la fermeture
sur n'importe quel tubulaire présentant une surface régulière (kelly par exemple) ou sur un
trou vide (non recommandé). Il ne sera pas possible de fermer et faire étanchéité sur tous les
équipements descendus dans le puits (pas d’étanchéité possible sur des stabilisateurs par
exemple !!).
Les BOP annulaires permettent de faire du stripping sans être obligé de se servir d’un
autre BOP pour passer les tool joints.
Ils ne possèdent pas, comme les BOP à mâchoires, de système de verrouillage en position
fermée. Si la pression est relâchée dans la chambre d’ouverture, l’étanchéité ne sera pas
maintenue.
C’est le modèle le plus couramment utilisé. Il se compose d'un corps dans lequel peut
coulisser verticalement un piston. Sur ce modèle le chapeau (head) est vissé sur le corps, il
existe des modèles où le chapeau est verrouillé par des chiens (voir figure 2. 28 ). Une
chemise (slotted body sleeve) portant à sa partie inférieure des ouvertures permet le passage
des fluides du puits. La pression dans le puits vient s’appliquer sur la face intérieure du
piston et aide à la fermeture du BOP.
Sur la partie supérieure intérieure conique du piston (2) vient reposer la garniture élastique
à armature métallique (packing unit). Cette garniture vient en butée à sa partie supérieure sur
le couvercle, et à sa partie inférieure sur le guide intérieur (4).
Il existe des packing units avec différents types de caoutchouc. Le choix du caoutchouc
sera fonction de la nature de la boue utilisée (boue à base d’eau ou d’huile) et de la
température attendue dans le puits (le point le plus important à considérer est la nature de la
boue).
• Le caoutchouc naturel est destiné au forage à la boue à l’eau et à des températures allant
jusqu’à 225 °F (107 °C). Le packing est tout noir et NR figure dans le numéro de série.
• Le nitrile est destiné au forage à la boue à l’huile et à des températures allant jusqu’à
190 °F (88°C). Le packing est marqué d’une bande rouge et NBR figure dans le numéro
de série.
• Le néoprène est destiné au forage à la boue à l’huile et à des températures allant jusqu’à
170 °F (77°C). Le packing est marqué d’une bande verte et CR figure dans le numéro
de série.
La présence d’H2S n’intervient pas vraiment sur le choix du caoutchouc. Les conditions de
stockage des packing units sont importantes pour avoir une bonne conservation des propriétés
élastiques du caoutchouc (stockage dans un endroit froid, sec et sombre).
Il est possible de changer le packing unit avec des tiges dans le puits. Il faut couper le
packing neuf proprement avec un couteau, ce qui permet de l’ouvrir et de le faire passer
autour de la tige.
2.4.1.2 Fonctionnement
Pour obtenir une fermeture et une étanchéité correcte, il peut être nécessaire d’actionner
plusieurs fois la fermeture du BOP (le packing unit pouvant parfois se mettre en travers).
FIG. 2.25 Schéma montrant la déformation du packing unit lors de la fermeture du BOP
Une tige d'acier (9) sur certains modèles, sortant du corps de l'appareil permet de
connaître la position du piston.
Il est souvent très difficile de débloquer les chapeaux d'obturateurs Hydril de type vissé.
La bonne technique consiste à :
• confectionner un outil de dévissage consistant en une plaque de base percée suivant la
série et la dimension nominale de l'obturateur. Au centre, souder et renforcer par des
équerres, un morceau de tiges 5" (longueur à ajuster suivant la distance entre la face
supérieure du BOP et une hauteur correcte au-dessus de la table pour y placer la clé de
déblocage),
• débloquer le chapeau à chaque fin de puits avant de sortir le BOP,
• à chaque démontage du chapeau, utiliser une graisse à base de plomb ou de cuivre, mais
sans excès, après avoir enlevé l'ancienne et brossé les fonds de filet pour éliminer le
métal contenu dans la graisse.
Pour faire du stripping, il est recommandé d’avoir une bouteille préchargée en azote sur la
ligne de fermeture pour amortir les variations de pression au passage des tool joints (voir
figure 2. 26). Il faut ajuster la pression hydraulique de fermeture pour être à la limite de la
fuite (ce qui permet une lubrification entre la tige et le packing unit) et régler la pression
d’azote dans la bouteille (environ la moitié de la pression appliquée dans la chambre de
fermeture) pour avoir une variation de pression de l’ordre 100 psi au maximum lors du
passage des tool joints pour que l’opération se passe correctement.
FIG. 2.27 Graphe donnant la pression hydraulique à appliquer pour fermer un BOP annulaire
en fonction de la pression dans le puits et du diamètre du tubulaire
• Exemples :
Avec des tiges 5", il faut appliquer au départ environ 650 psi pour établir l’étanchéité
ensuite on pourra réduire la pression à environ 350 psi si la pression sous le BOP atteint
1 000 psi.
Avec des tiges 3 1/2", il faut appliquer au départ environ 700 psi pour établir
l’étanchéité ensuite on pourra réduire la pression à environ 200 psi si la pression sous le
BOP atteint 2 000 psi.
Des modifications ont été apportées, par rapport au GK, du fait que :
• en utilisation sous-marine, la pression hydrostatique de la colonne de boue du riser
s'applique sur le piston et s'oppose à la fermeture du BOP;
• Sur un flottant, la garniture subira un effet de "stripping" plus ou moins important, dû au
pilonnement de l’appareil et la durée de vie de la garniture en sera réduite d'autant,
d’où l’utilisation d’un packing unit avec une forme légèrement différente (long life
packing) sur ce modèle.
Le chapeau n'est plus vissé, mais maintenu par vingt éléments dentelés, actionnés chacun
par une vis de poussée (ce type de montage existe également sur les modèles GK).
Une chemise en bas du corps (outer body sleeve) délimite une chambre hydraulique
supplémentaire située à la base du piston appelée chambre d’équilibrage (balancing chamber
ou secondary chamber), complètement indépendante des deux autres chambres Cette chemise
diminue la surface sur laquelle agit la pression venant du puits et permet également
d’éliminer une zone d’accumulation de déblais en bas du piston qui peut empêcher le retour
complet à sa position basse.
FIG. 2.29 Différentes possibilités de montage pour une utilisation BOP surface
• Pour une utilisation BOP sous-marins (figure 2.30), le montage recommandé dépend de
la profondeur d’eau.
• La balancing chamber peut être reliée directement au pied du riser. Ce montage est
recommandé pour des profondeurs d’eau supérieures à 400 m (1 200 pieds). Quelque
soit la profondeur d’eau et la densité de la boue dans le riser, la force s’opposant à la
fermeture du BOP est annulée. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’ajuster la pression
hydraulique de fermeture en fonction de la densité de la boue dans le riser et de la
profondeur d’eau et le temps de fermeture est plus court.
• La balancing chamber peut être reliée à la chambre de fermeture. Ce montage est
recommandé pour des profondeurs d’eau supérieures à 200 m (600 pieds). Ce montage
donne un temps de fermeture égale à celui du montage précédent, mais il sera nécessaire
d’ajuster la pression de fermeture en fonction de la profondeur d’eau et de la densité de
la boue dans le riser.
FIG. 2.30 Différentes possibilités de montage pour une utilisation BOP sous-marin
• La balancing chamber peut être reliée à la chambre d’ouverture. Ce montage est
recommandé pour des profondeurs d’eau inférieures à 250 m (800 pieds). La pression
nécessaire pour fermer sera réduite d’environ 30 % mais le temps nécessaire pour la
fermeture sera plus long.
• Une bouteille préchargée en azote peut être installée sur les lignes de fermeture et
d’ouverture. La précharge en azote doit tenir compte de la profondeur d’eau et de la
densité de la boue.
Toutes les informations concernant les différentes façons de connexion et les pressions à
appliquer sont données le manuel d’instruction Hydril.
Il se compose de :
• un corps en acier avec un chapeau hémisphérique (fermeture par 24 goujons et écrous
ou par un système de coins),
• un piston avec des joints d'étanchéité,
• une garniture élastique armée hémisphérique entre le piston et le chapeau, sa forme
facilite le passage des tool joints lorsque le BOP est fermé.
• une bague (adapter ring) qui ferme la chambre supérieure empêchant toute pollution
lors de l'ouverture du chapeau,
• un corps comprenant deux ouvertures pour l'entrée du fluide de manœuvre (ouverture
supérieure relié à la chambre d’ouverture, ouverture inférieure reliée à la chambre de
fermeture).
FIG. 2.31 BOP annulaire Shaffer avec fermeture du chapeau par coins
Shaffer recommande une pression de fermeture de 1 500 psi quelque soit la pression dans
le puits, le diamètre du tubulaire et la densité de la boue utilisés.
Attention lors de la réouverture du BOP, il faut vérifier que le packing unit ne s’est pas
mis de travers en revenant à la position ouverte.
2.4.4.1 Description
Il est de conception plus complexe que les autres BOP annulaires (voir figures 2. 32 et 2.
33). Il est constitué d'un corps forgé dans lequel a été incorporé un piston (operating piston)
manoeuvré par de l'huile injectée dans la chambre de fermeture ou dans la chambre
d'ouverture. Le principe de fonctionnement reste identique à celui du GK. Le piston pousse la
plaque de transmission (pusher plate) qui comprime le donut (uniquement en caoutchouc)
encerclant le packer (garniture en caoutchouc armée) proprement dit. Le chapeau (top)
referme l'ensemble et permet l'accès au packer et au donut. Le système de déverrouillage du
chapeau permet un accès simplifié et rapide.
Contrairement aux autres modèles, la pression dans le puits ne vient pas s’appliquer
directement sur le piston et n’aide pas à la fermeture. Cameron recommande une pression de
fermeture de 1 500 psi.
Le BOP est équipé de deux vent line (mise à l’air) qui permettent de détecter des fuites
hydrauliques dans la chambre de fermeture et d’ouverture.
Le corps est usiné avec des dentelures, dans lesquelles vient s'accrocher un anneau
élastique (locking ring) poussé radialement en place par un second anneau (actuator ring). En
position haute cet anneau "actuator" permet à l'anneau de verrouillage élastique (locking ring)
de se resserrer et donc de se dégager des dentelures. Le chapeau est alors déverrouillé. S'il ne
se rétracte pas, on peut toujours le décoincer en tapant sur un "jet" de bronze ou d'aluminium
enfilé dans des orifices percés dans le corps (lock ring access port plugs).
Pour déverrouiller le chapeau, il faut dévisser les 4 goujons (actuator ring stop screws)
solidaires de l’actuator ring.
2.5 Diverters
Dans certaines contrées (Nigeria, Indonésie, Thaïlande, Hollande, ...), on rencontre des gaz
piégés à faible profondeur (shallow gas), parfois très près de la surface. Il n'est pas possible
de contrôler ces venues par la méthode normale, il ne faut pas fermer le puits car il y un
risque important de craquage des formations mais il est indispensable de pouvoir fermer en
tête de puits pour éviter que le gaz se répande sur l’appareil. L’ensemble sera muni d’une ou
plusieurs sorties latérales de grand diamètre pour diriger l'effluent vers le bourbier ou la
torche. Pour se faire, on utilise un diverter. Il est composé :
• d'un obturateur type annulaire avec un grand diamètre intérieur de passage et une faible
pression de service, placé au sommet de la tête de puits,
• d'une ou plusieurs sorties latérales situées sous l'obturateur, de grand diamètre (au
minimum de 12" pour limiter l’érosion) et équipées de vannes commandées à distance
qui s'ouvrent dès qu'on initie la fermeture de l'obturateur (il est important que le puits ne
se retrouve jamais fermé). Sur les dispositifs équipés de 2 lignes d’évacuation, on
sélectionnera la ligne à utiliser en fonction de la direction du vent.
FIG 2.34 Hydril modèle MSP (modèle souvent utilisé comme diverter en début de puits)
La procédure de contrôle à appliquer en cas de venue de shallow gas est décrite dans le
cours de prévention des éruptions.
Le diamètre des lignes d’évacuation doit être le plus grand possible pour réduite au
maximum l’érosion de la conduite. On a relève des érosions de métal de l’ordre de 2mm / min
(2 millimètre par minutes !) dans une conduite 14", alors que dans une conduite 28", elle
n’est plus que de 0.6 mm / h (ce qui fait une différence considérable sur la durée de vie des
conduites). Toujours pour réduire au maximum l’érosion, il faut éviter les coudes et les
changement de section sur les lignes d’évacuation. Généralement les sorties sont de 12", mais
elles peuvent être équipées de conduites de plus grand diamètre.
Pour opérer l’ensemble diverter – vanne latérale, il n’y a qu’une seule commande à
actionner, on a sélectionné à l’avance la ligne d’évacuation. La commande est conçue de
façon à ce que la vanne s’ouvre avant que le BOP soit fermé. Ce système peut poser des
problèmes (vanne qui reste fermé, …) et le puits peut se retrouver totalement fermé entraînant
en général le craquage des formations et le risque d’effondrement des terrains. Pour éviter ce
genre de problème, il existe des systèmes où la ligne d’évacuation est automatiquement
ouverte lorsque le BOP est fermé : sur le modèle Hydril FSP (voir figure 2.36), le piston du
BOP sert de vanne. Lorsque le BOP est ouvert, le piston obture la sortie latérale, lorsque le
BOP est fermé, le piston en position haute ouvre la ligne et permet l’évacuation.
Il existe également des vannes (Hydril modèle DS) permettant de sélectionner la direction
d’évacuation (bâbord ou tribord) construites de façon que l’une des lignes soit toujours
ouverte (voir figure 2.37).
Le montage avec le modèle FSP reste identique à celui de la figure 2. 35. Le tube fontaine
(bell nipple) placé au dessus du BOP relie la goulotte (flow line).
Sur les engins flottants, un diverter est incorporé sous la table de rotation en haut du joint
télescopique (voir figure 2.38). Sa pression de service est en général de 500 psi. Le point
faible du système du point de vue de la pression est l’étanchéité au niveau du joint
télescopique (slip joint).
1 : ligne de fermeture (pas de ligne d’ouverture, le BOP s’ouvre dès que la pression est relâchée), 2 : garniture
extérieure (outer packer), 3 : sortie latérale, 4 : joints d’étanchéité, 5 : garniture intérieure (insert packer), 6 :
système de verrouillage dans le corps du BOP, 7 : corps du BOP, 8 : vis de verrouillage (lock down dogs) des
packers dans le BOP.
FIG. 2.39 Détail du diverter utilisé sur les flottants
Il existe le système FS pour flottants développé par Hydril (figure 2.40). Avec ce système,
les fluides du puits sont dirigés vers les tamis vibrants lorsque le BOP ouvert, la ligne
d’évacuation diverter étant fermée. Lorsque le BOP est fermé, les fluides du puits sont
évacués par la ligne diverter, la sortie vers les tamis vibrants étant fermée (figure 2.41 a et b).
Certains équipements sont placés en surface (kelly cock, Gray valve), d’autres au niveau
de l’outil (check valve, flapper valve), d’autres doivent être mis en place par pompage drop in
check valve).
Lorsque l’entraînement est fait avec une kelly, le kelly cock supérieur est placé au dessus
de la kelly et les filetages ont un pas à gauche, le kelly cock inférieur en bas de la kelly. Que
l’on utilise une kelly ou une top drive, la déconnection entre le système d’entraînement et la
garniture se fait sous le lower kelly cock.
La vanne inférieure sert aussi de sécurité en cas de problème avec le kelly cock supérieur.
Ce sont des vannes à boisseau sphérique actionnées par une clé (à Allen ou autre), il suffit
de faire un quart de tour pour fermer. Ce sont des vannes plein passage, en position ouverte,
elles permettent le passage du fluide sans restriction, donc il sera possible de les visser même
si le puits débite de façon conséquente. Mais en position fermée, elles ne permettent pas la
circulation. Donc il faut toujours ajouter un autre équipement si l’on veut redescendre dans le
puits et circuler.
Les filetages doivent être les mêmes que ceux des tiges de forage utilisées dans le puits. Le
point faible des kelly cocks est généralement l’étanchéité au niveau du logement de la clé.
Leur pression de service est généralement 10 000 psi.
1 : vis de verrouillage pour maintenir la vanne en position ouverte, 2 : dispositif de manœuvre qui permet de
mettre en place la vanne sur le train de tiges, 3 : tige pour maintenir la vanne ouverte, 4 : corps supérieur, 5 :
siège, 6 : clapet, 7 : ressort pour maintenir le clapet fermé, 8 : corps inférieur.
FIG. 2.44 Gray valve
La Gray valve doit être en permanence sur le plancher de forage en position ouverte. Une
fois vissée sur le train de tiges, il faut dévisser l’ensemble de manœuvre (2) du corps
supérieur. La vis (1), la tige (3) et l’ensemble de manœuvre sont solidaires, le ressort plaque
le clapet contre le siège et la vanne est fermée. Les filetages doivent être les mêmes que ceux
des tiges de forage utilisées dans le puits.
L’inconvénient de ce système est qu’une fois en place il n’est plus possible de descendre
des outils au câble (perforations, back off, etc.) au dessous. Il y a aussi un risque important de
bouchage si on est amené à pomper des colmatants. Si bien que certaines compagnies
interdisent son utilisation.
Ce n’est pas à proprement dit un système qui ferme le puits, il permet de coiffer le train de
tiges plus facilement si le puits débite, son poids impose de le manipuler au treuil à air. Pour
fermer l’intérieur de la garniture, il faut l’équiper d’un kelly cock (mais pas d’une Gray
valve).
Ces inconvénients font que ce système n’est plus utilisé, son seul avantage étant son poids
qui assure que l’on va coiffer la garniture même si le débit par les tiges est important.
Ce sont les classiques soupapes à clapets anti-retour placés dans le sub au-dessus de l'outil
et qui empêchent tout retour de boue à l'intérieur des tiges. Ils possèdent quelques
désavantages :
• risques de bouchage par colmatants,
• difficulté de lecture de pression en tête des tiges en cas de venue, ce qui complique un
peu la détermination de Pt1 (pression stabilisée en tête de tiges),
• obligation de remplissage de la garniture en manœuvre de descente (la descente de la
garniture sans remplir les tiges peut causer une venue si l’étanchéité du clapet vient à
lâcher).
• Il existe deux types de modèles :
• Les soupapes Baker. Le mécanisme de fermeture est identique à celui de la Gray valve.
Un ressort plaque le clapet contre le siège (figure 2.46).
• Les modèles type flapper valve (figure 2.47). Ils sont équipés d’un système permettant
de les maintenir ouvert pendant la descente de la garniture qui se trouve de ce fait
toujours remplie.
Ils nécessitent un sub pour venir s’ancrer à l’intérieur (le landing sub). Ce sub est placé à
un endroit choisi de la garniture généralement en bas des tiges. C’est un système anti-retour
qui vient s’ancrer dans le sub, pour cela il doit être pompé (il ne descendra pas tout seul
jusqu’au sub surtout dans les puits déviés !!). La bille poussée par un ressort fait étanchéité
sur le siège et évite le retour par l’intérieur des tiges. Lorsque l’on pompe par les tiges, la
pression ouvre le clapet, la bille est repoussée et le ressort comprimé.
Le dispositifs le plus connu est la drop in check valve (DICV) Hydril (fig. 2.48)
Remarque "très importante" : S’assurer que le diamètre de passage intérieur de tous les
équipements placés entre la surface et le landing sub (kelly
cock, DP, etc. ) permettent le passage de la DICV !!!
Il faut vérifier aussi régulièrement l’état du landing sub (surface
sur laquelle se fait l’étanchéité, zone d’ancrage).
La drop in check valve peut se retirer au câble avec un outil de repêchage prévu pour cela
ou lors de la remontée de la garniture lorsque le sub est au jour.
2 : chiens d’ancrage dans le landing sub, 3 : coins permettant l’ancrage dans le sub , 4 : garniture d’étanchéité
entre la DICV et le sub, 5 : corps de la DICV, 7 : bille faisant l’étanchéité intérieure, 8 : ressort pour repousser
la bille sur le siège.
FIG. 2.48 Drop in check valve(DICV) et son landing sub
Lorsque le rig est équipé d’une top drive, on peut reconnecter rapidement la top drive sur
le train de tiges et débloquer la connexion au dessus du kelly cock inférieur pour mettre en
place un dispositif anti-retour (Gray valve ou DICV). Il faut faire attention avec certains
types de top drives, il peut être nécessaire de passer pas mal de temps pour démonter une
partie de la top drive et dévisser au dessus du kelly cock. Donc en définitive, il est plus
simple de mettre en place à la main un kelly cock.
Lorsque l’on utilise une Gray valve, il faut rappeler qu’il sera difficile de visser la Gray
valve si le plus débite même légèrement. La procédure sera :
• Mettre en place un kelly cock et le fermer,
• Mettre en place la Gray valve,
• Ouvrir le kelly cock avant de descendre la garniture.
Lorsque l’on utilise une DICV, il faut se rappeler qu’elle ne viendra pas s’ancrer toute
seule dans son sub. La procédure sera :
• Mettre en place un kelly cock et le fermer,
• Placer la DICV au dessus du kelly cock et connecter la kelly ou la top drive,
• Ouvrir le kelly cock et pomper la DICV jusqu’à l’ancrage dans son sub en circulant
sous duse avant de commencer la descente de la garniture.
La façon de faire la plus rapide est de commencer de suite la circulation à débit réduit en
maintenant la pression de refoulement constante et égale aux pertes de charge mesurées
auparavant avec ce débit augmentée de la pression lue en tête de tige après fermeture des
tiges (en principe elle doit être égale à 0 puisque cet équipement sera normalement mis en
place suite à une venue en manœuvre). Puisque toute la garniture n'est pas dans le puits, la
pression appliquée sur le fond sera plus élevée qu’il n’est nécessaire (pression sur le fond
d'autant plus élevée que l'outil est loin du fond). Mais comme les pertes de charge dans les
tiges sont relativement faibles (de l’ordre de 1 à 2 bar par 1000 m de tiges 5" avec un débit de
500 l/min avec une boue de densité 1.20), la surpression appliquée sera en principe faible.
La mise en place d'une DICV sera une opération relativement longue. De plus, il y a des
risques importants d'avoir un ancrage et / ou une étanchéité défectueux au niveau du landing
sub. Une solution peut être d'utiliser la DICV à la façon d'une Gray valve. Le landing sub
n'est pas incorporé dans la garniture de forage, il est au plancher et est placé au dessus du
kelly cock avec la DICV à l'intérieur en cas de signe de venue. Cela permet d'avoir une mise
en place simple et rapide, de s'assurer d'un bon ancrage et d'une bonne étanchéité dans le
landing sub et d'avoir un obturateur interne que l'on peut repêcher au câble si nécessaire.
Quelque soient les équipements utilisés, il faut disposer au plancher de toutes les
réductions nécessaires pour pouvoir se connecter sur tous les éléments du train de tiges dans
le puits (subs NC 50 femelle par 6 5/8 Reg, 7 5/8 reg, etc.. mâle).
Les équipements utilisés pour contrôler et circuler une venue doivent être tester à
intervalle régulier. Les tests à effectuer sont de deux types : tests de fonctionnement et test en
pression.
En aucun cas, lors du test en pression d’un équipement, la pression de travail (ou pression
de service, working pressure) de cet équipement doit être dépassée.
La seule différence avec les BOP surface (voir API RP 53 section 7.B.5) est le test des
blind et des blind shear rams, ils doivent être seulement testés à l’installation et à chaque
début de phase.
Chaque test doit être précédé d'une circulation à l’eau claire à travers tous les circuits et
chaque élément sera testé séparément avec la pression venant du puits.
Les tests seront effectués pour commencer à basse pression (20 à 30 bar environ, 200 à
300 psi, souvent 500 psi sur le chantier) avant d'être effectués à haute pression.
La pression de test ne devra pas dépasser la pression de service de la tête de puits et sera
d'au minimum 70 % de la pression de travail des obturateurs. Cependant, cette pression se
limitera à la plus faible pression de service de la tête de puits ou à 70 % de la pression
d'éclatement de la partie supérieure du casing, mais en aucun cas la pression de test ne sera
inférieure à la pression attendue en tête.
Les BOP internes (kelly cock, Gray valve, DICV, check valves, etc.) seront testés à la
même pression que les éléments du stack BOP. Ils doivent être testés avec la pression
appliquée en dessous.
En plus des points cités pour les BOP surface, l’API mentionne que les tests doivent être
réalisés à intervalles réguliers mais pas plus d’une fois par semaine.
Les tests en pression peuvent être fait avec un tester cup et un tester plug. Avec le tester
cup, une partie du casing est mise en pression, ce qui permet de tester les étanchéités entre le
casing et le spool correspondant
Cet outil de test, vissé au bout des tiges, est descendu de 10 à 30 mètres dans le tubage. Il
est possible de visser au-dessous 1 ou 2 tiges qui serviront de guidage et de poids pour
faciliter la descente.
Chaque jeu de mâchoires sur tige, ainsi que les vannes, sont testés séparément :
• soit en pompant dans l'annulaire par la kill line,
• soit en tirant sur le "tester cup", si on ne possède pas d'unité de pompage haute pression.
Note : Les blind rams et les blind shear rams ne peuvent pas être testés avec cet
équipement car le cup ne peut pas être ancré ou posé dans le tubage.
L’intérieur des tiges utilisées ne doit pas être fermé pendant le test. S'il y a fuite sur le cup,
l'écoulement du fluide de test se manifestera sur le plancher de forage, le casing sous le cup et
la formation ne seront pas mis en pression. Bien que l’intérieur des tiges soit ouvert, il est
recommandé de contrôler le volume de fluide pompé pour monter en pression et d’ouvrir les
vannes des spools en cas de fuite au niveau des étanchéités casing - spools.
Les coupelles (cups) doivent correspondre au poids nominal du casing dans lequel le tester
cup est descendu.
La pression appliquée sur le cup produira une tension sur les tiges. Par exemple, le tester
cup Cameron 9"5/8 pour casing de 43.5 à 53.5 lbs a une surface soumise à la pression de 42.4
in2. Avec une pression de test de 5 000 psi, la tension appliquée sera de :
Lors du test, les tiges de manœuvre sont soumises à la fois à une tension et à une pression
d’écrasement (l’intérieur des tiges est ouvert à l’atmosphère). Il faudra donc tenir compte de
la combinaison de ces deux contraintes, ce qui diminue de façon conséquente la traction
maximum applicable sur les tiges.
A titre d’exemple, pour un test à 5 000 psi (350 bar) la capacité de traction des tiges 5",
19.5 lb/ft, classe premium, NC 50 est réduite d’environ :
• 60 % pour les E, ce qui donne une tension maximum applicable d’environ 56 t,
• 45 % pour les X95, ce qui donne une tension maximum applicable d’environ 100 t,
• 45 % pour les G105, ce qui donne une tension maximum applicable d’environ 110 t,
• 35 % pour les S 135, ce qui donne une tension maximum applicable d’environ 165 t,
Les tensions maximum sont données sans coefficient de sécurité, il faudrait diminuer ces
valeurs au moins de 10 %, voir 20 %.
Il n’est pas possible de faire un test à 10 000 psi (700 bar) avec des tiges 5", 19.5 lb/ft,
classe premium, NC 50 car les pressions d’écrasement de tous les grades sont inférieures à
700 bar (693 bar pour les S 135).
Cela conduit à descendre un tester cup avec des heavy weight .(tiges qui ont des
résistances à la traction et à l’écrasement très supérieures à celle des tiges de forage).
C'est une olive avec des O-ring d'étanchéité, descendue avec les tiges et venant se poser
dans le casing spool situé sous les BOP, à la place du casing hanger, donc il est nécessaire de
retirer le wear bushing avant de commencer le test. Utilisé dans un sens, le plug sert pour
réaliser le test, utilisé dans l’autre sens, il sert d’outil de mise en place et de retrait du wear
bushing. Le plug permet de tester tous les équipements placés au dessus du plug sans mettre
le casing en pression.
La fermeture totale peut être testée en munissant l'olive d'un bouchon. Les tiges (non
bloquées) sont dévissées et remontées.
Il est recommandé d'ouvrir une vanne ou une sortie sous le tester plug afin d'éviter de
mettre le casing en pression en cas de fuite aux O-rings d'étanchéité. Il est recommandé
également de mesurer le volume de fluide pompé pour monter en pression (seul moyen de
détecter une fuite avec des BOP sous-marins.
Cet outil permet donc de tester à la pression de service les BOP et le réceptacle du casing
hanger suivant. Par contre, il ne permet pas de tester le pack off (ou secondary seal) du casing
précédent.
FIG. 3.2 Tester plug servant également d’outil de pose du wear bushing
FIG. 3.3 Test des pipe rams et du BOP annulaire avec un tester plug
Le système utilisé pour les obturateurs de surface est un circuit fermé : chaque obturateur
ou opérateur de vanne auxiliaire est relié à l'unité de commande par une ligne de fermeture et
d'ouverture. Lorsque l'on commande une fonction, par exemple la fermeture d'un obturateur à
mâchoire, le fluide hydraulique sous pression est envoyé dans la chambre de fermeture de
l'obturateur et le fluide se trouvant dans la chambre de fermeture est chassé vers le réservoir
de l'unité de commande.
Cette unité permet de disposer en permanence d'une réserve de fluide sous pression pour
opérer et maintenir en pression les différents composants du stack BOP.
L'unité doit être équipée d'au moins deux systèmes de pompage ayant des sources
d'alimentation (électrique, pneumatique,...) indépendantes. Un système de pompage se
compose d'une ou de plusieurs pompes.
Les pompes aspirent le fluide hydraulique dans le réservoir et doivent être capables de le
refouler au moins à la pression (maximum) de fonctionnement de l'unité. Le fluide
hydraulique est stocké sous pression dans les accumulateurs oléopneumatiques.
Des vannes (items 7 et 13) permettent d'isoler le réservoir des pompes. Chaque ligne
d'aspiration est équipée d'un filtre (items 8 et 14). Les pompes sont protégées par des clapets
anti-retour (items 9 et 15).
Chaque système de pompage est équipé d'un dispositif lui permettant de démarrer
automatiquement lorsque la pression dans l'accumulateur est en dessous d'un certain seuil et
de s'arrêter automatiquement lorsque cette pression atteint la pression de fonctionnement de
l'unité. En situation normale, les systèmes de pompage doivent être alimentés en puissance et
prêts à démarrer et à s'arrêter automatiquement.
La figure 4.1 montre un système composé de trois pompes à air (item 6). La vanne
d'admission automatique de l'air (item 4) permet de régler le seuil de démarrage et d'arrêt des
pompes. Lorsque la pression dans l'unité descend sous le seuil de démarrage (en général un
peu en dessous de 2 700 psi), cette vanne s'ouvre et permet la mise en route des pompes. Elle
ferme l'arrivée d'air lorsque la pression dans l'unité atteint le seuil d'arrêt. Ce seuil est en
général de 2 900 psi lorsque le système pneumatique est utilisé avec un système électrique et
de 3 000 psi (pression de fonctionnement de l'unité) si l'on utilise uniquement des systèmes
pneumatiques.
La vanne 3 permet de by-passer cette vanne d'admission automatique de l'air. Les vannes 5
permettent d'isoler les pompes du circuit d'air. En fonctionnement normal, la vanne 3 doit être
fermée, les vannes 5 ouvertes et la vanne automatique 4 doit permettre le démarrage et l'arrêt
automatiquement aux seuils voulus.
Les pompes électriques sont des pompes triplex. Le manocontact (item 11) enregistre le
pression dans l'unité et actionne le contacteur électrique (item 12). Ce contacteur a trois
positions :
• Position OFF : le moteur électrique n'est pas sous tension quelque soit la pression dans
l'unité d'accumulation,
• Position ON : le moteur électrique est en permanence sous tension quelque soit la
pression dans l'unité d'accumulation,
• Position AUTO : le moteur démarre lorsque la pression dans l'unité d'accumulation
mesurée par le manocontact est en dessous du seuil fixé pour le démarrage (90 % de sa
pression de fonctionnement, soit 2 700 psi pour une unité standard), le moteur s'arrête
lorsque la pression atteint le seuil fixé pour l'arrêt (3 000 psi).
Elles permettent de stocker l'huile hydraulique sous pression. Il existe des systèmes avec
chambre à air (voir figure 4.2) et avec flotteur. Elles restituent du fluide hydraulique lorsque
l'on abaisse la pression dans l'accumulateur. Les bouteilles habituellement utilisées ont une
capacité intérieure de 11 gallons. Pour les calculs, on considère que le volume disponible
pour les fluides (huile et azote) est de 10 gallons (1 gallon occupé par la membrane
caoutchouc).
Les bouteilles doivent être reparties sur des rampes de telle façon que la perte d'une rampe
ne doit pas entraîner une perte de plus de 25 % de la capacité de l'unité. Chaque rampe doit
être équipée d'une vanne d'isolation.
Les bouteilles sont protégées par une soupape de sécurité (item 18). Elle est tarée
habituellement entre 3 300 et 3 500 psi.
Un manomètre (item 28) indique la pression du fluide hydraulique stocké dans les
bouteilles. Un transmetteur de pression (item 31) permet de transmettre cette valeur vers le ou
les panneaux de commande à distance.
Une soupape de sécurité (item 24) protége le circuit si la vanne 16 est fermée. La vanne 25
permet de purger l'unité.
Le fluide hydraulique arrive dans le régulateur (item 20) à une pression de 3 000 psi d'où il
en ressort à une pression de 1 500 psi. La pression du fluide hydraulique à la sortie du
régulateur peut être ajustée manuellement. Il sera nécessaire modifier le réglage lorsque l'on
fait du stripping avec les obturateurs à mâchoires.
Chaque vanne possède 3 positions et les connections doivent être telles que :
• Poignée coté droit (en faisant face à l'unité), l'obturateur ou l'opérateur de vanne de kill
ou de choke line sont en position fermée,
• Poignée coté gauche, l'obturateur ou l'opérateur de vanne de kill ou de choke line sont
en position ouverte,
• Poignée en position centrale (position neutre), l'arrivée du fluide venant de l'unité sous
pression est bloquée, la pression dans les lignes de fermeture et d'ouverture est soit
purgée soit bloquée suivant le type de vanne 4 voies utilisé. Si la vanne est de type
"manipulator"(voir figure 4.3), la pression est purgée. Si elle est de type "selector" (voir
figure 4.4), la pression est bloquée. Le type "selector" est utilisé sur les tourets de
stockage des flexibles de commande des BOP sous-marins.
En opération normale, avec les BOP de surface, ces vannes ne doivent pas être en position
neutre (risque d'activer involontairement une fonction en cas de fuite), celles reliées aux
obturateurs doivent être en position ouverte, celles reliées aux opérateurs des vannes de kill et
de choke line doivent être en position fermée. Donc, l'une des lignes reliant une vanne 4 voies
et l'élément du bloc d'obturation commandé par cette vanne est toujours sous pression. En
principe, il n'est pas possible de mettre une vanne 4 voies en position neutre à partir du
panneau de commande à distance.
Une protection doit être installée sur la commande des obturateurs à fermeture totale et /
ou cisaillante ( blind, blind - shear rams) pour éviter des erreurs de manipulation.
Les vannes 4 voies sont équipées de vérins pneumatiques, ce qui permet de les opérer à
distance. Lorsque le panneau de commande à distance est équipé de lampes témoins, le rôle
de ces lampes étant d'indiquer la position des vannes 4 voies, le contact électrique doit se
faire au niveau de l'unité (sur les vannes 4 voies ou lignes).
Une vanne de by pass (item 23) permet de by-passer la régulation 3 000 - 1500 psi et
d'envoyer directement dans le manifold le fluide hydraulique à la pression des accumulateurs
(3 000 psi). Cette vanne doit être normalement en position fermée. Elle doit être équipée d'un
système pour la commander à distance. Le by pass sera utilisé lorsqu'il est nécessaire
d'appliquer une pression supérieure à 1 500 psi pour opérer un élément du stack (cas des blind
shear rams). Le manifold et les vannes 4 voies sont prévus pour fonctionner à 3 000 psi. Les
flexibles reliant l’unité de commande et les BOP doivent avoir une pression de service de
3 000psi.
Un clapet anti-retour (item 21) protége le régulateur (item 20) lorsque le by pass est
ouvert.
Le manomètre (item 29) indique la pression régnant dans le manifold, cette pression est
normalement 1 500 psi. Le transmetteur de pression (item 32) permet de transmettre cette
valeur vers le ou les panneaux de commande à distance.
La figure montre un sélecteur deux positions (item 26) qui permet de sélectionner l'endroit
de commande du régulateur 27. Lorsque ce sélecteur est sur "Remote", le régulateur peut être
réglé à partir du panneau de commande à distance. Lorsque le sélecteur est sur "Local", le
régulateur ne peut pas être réglé à distance. Le régulateur à air 35 permet de régler à partir de
l'unité la valeur de la pression envoyée vers le régulateur 27.
La position des différentes vannes d'une unité en cours de forage est indiquée sur la
figure 4.5.
FIG. 4.5 Position des différentes vannes d'une unité en cours de forage
Le fluide utilisé doit permettre le fonctionnement de l'unité dans toutes les circonstances.
Il peut être nécessaire d'ajouter des produits comme le glycol pour éviter le gel du fluide.
Le chantier doit être équipé d'au moins un panneau de commande à distance pour que l'on
puisse commander tous les BOP et les vannes de kill et de choke line de deux endroits
différents. Ce panneau doit être accessible au chef de poste pendant les opérations de forage
et représenter fidèlement l'empilage BOP.
Pour les rigs offshore, le panneau de commande doit avoir en plus des alarmes visuelles et
sonores indiquant :
• une pression trop faible dans l'accumulateur,
• une pression d'air trop faible,
• un niveau de fluide hydraulique trop faible dans le réservoir.
Toute commande d'une opération à partir du panneau de commande doit nécessiter une
double action manuelle. Il est nécessaire de maintenir la vanne maîtresse (master valve) en
position ouverte et la vanne de commande de la fonction pour réaliser la fonction. Avec une
transmission pneumatique, il est nécessaire de maintenir les commandes pendant quelques
secondes (attendre que la lampe témoin de la fonction opérée s'allume) pour que le signal
pneumatique soit transmis à la vanne 4 voies correspondante.
Pour les commandes faisant appel à une transmission électrique, en cas de défaillance de la
puissance électrique, on doit disposer d'un système de secours (batteries) donnant une
autonomie de 2 heures.
4.3.6 Conduites
Les lignes reliant l'unité et le bloc d'obturation doivent avoir une pression de service égale
à la pression de fonctionnement de l'unité (3 000 psi). Les flexibles, les conduites rigides et
les connections constituant ces lignes doivent résister au feu.
Avec les systèmes de pompage hors service, l'unité d'accumulation doit pouvoir fournir un
volume (volume utile Vu) de fluide hydraulique suffisant pour satisfaire la plus contraignante
des deux conditions suivantes :
Fermer tous les BOP du stack sans pression dans le puits et disposer d'une réserve de
50 % de fluide hydraulique,
La pression restant dans l'unité d'accumulation après avoir fermer tous les BOP du stack
doit être supérieure à la pression minimum calculée (à partir du rapport de fermeture du
BOP) nécessaire pour fermer tout BOP à mâchoires (à l'exception des shear rams) avec
une pression dans le puits égale à la pression de service du stack.
Le volume utile Vu est le volume de fluide hydraulique fourni par les bouteilles lorsque
l'on abaisse la pression dans les bouteilles. C’est le volume récupéré d’une bouteille lorsque
la pression varie de la pression de fonctionnement de l’unité (3 000 psi) et à une pression de
1200 psi (200 psi au dessus de la pression de précharge de la bouteille). Ce volume sera
différent suivant la valeur de la pression de précharge en azote, de la pression de
fonctionnement de l'unité et de la pression finale du fluide dans l'unité.
Remarque : Ces calculs doivent servir uniquement pour dimensionner l'unité, pas pour
tester les performances de l'appareil. Ces calculs sont approximatifs car les
formules utilisées sont simplifiées.
Le stack est composé d'un BOP annulaire et de quatre BOP à mâchoires. Sa pression de
service est 10 000 psi et le rapport de fermeture des BOP à mâchoires est 7 / 1. Le volume de
fluide hydraulique nécessaire pour fermer l'annulaire est 16,5 gallons, celui pour fermer
chaque BOP à mâchoires est de 5,5 gallons. La précharge des bouteilles en azote est de
1 000 psi.
Par sécurité, la pression finale dans l'accumulateur ne devra pas être inférieure à 1 200 psi
(200 psi au dessus de la pression de précharge).
En considérant l'azote comme un gaz parfait, nous avons pour une bouteille :
P1 . V1 P2 . V2 P3 . V3
P1 = Pression de précharge d'une bouteille en azote en psi,
V1 = Volume occupé par l'azote en gallons à la pression de précharge P1,
P2 = Pression de fonctionnement de l'unité en psi,
V2 = Volume occupé par l'azote en gallons à la pression de fonctionnement P2,
P3 = Pression finale dans la bouteille en psi,
V3 = Volume occupé par l'azote en gallons à la pression finale P3.
Le volume de fluide hydraulique fourni par une bouteille de 10 gallons préchargée à 1 000
psi lorsque la pression de l'unité varie de 3 000 psi à 1 200 psi est (V3 – V2) = 5 gal.
Le volume de fluide hydraulique pour fermer tous les BOP est 16,5 + 4 x 5,5 = 38,5 gal.
Le volume total de fluide hydraulique nécessaire est 38,5 + 19,25 = 57,75 gal.
Dans ce cas, la pression finale dans les bouteilles est déterminée par le rapport de
fermeture et la pression de service des BOP à mâchoires. Nous avons :
Le volume utile fourni par une bouteille dans ces conditions (précharge 1 000 psi, pression
de fonctionnement 3 000 psi, pression finale 1 428 psi) est de (7 – 3,33) = 3,67 gal.
Le volume de fluide hydraulique pour fermer tout le stack est 38,5 gal. Le nombre de
bouteilles nécessaire est de 38,5 / 3,67 = 10,5 bouteilles, donc en définitive 11 bouteilles.
Chaque système de pompage doit avoir une capacité suffisante pour satisfaire les
conditions suivantes :
• Les bouteilles étant isolées, chaque système de pompage doit être capable de fermer en
deux minutes maximum chaque obturateur annulaire (à l'exception du diverter) sur le
diamètre minimum des tiges utilisées dans le puits, d'ouvrir la vanne commandée à
distance de la choke line et de fournir la pression recommandée par le constructeur pour
maintenir l'étanchéité de l'espace annulaire (cela revient à pouvoir mettre le puits en
sécurité avec un seul système de pompage en état).
• Les différents systèmes de pompage réunis doivent être capables, en quinze minutes
maximum, de remonter la pression de l'unité de la pression de précharge des bouteilles
(1 000 psi) à la pression maximum de fonctionnement de l'unité (3 000 psi).
Déterminer la capacité des pompes pour remonter la pression de l'unité de 1 000 psi
(pression de précharge) à 3 000 psi (pression maximum de fonctionnement de l'unité), l'unité
étant équipée de 16 bouteilles de 11 gallons chacune.
P1 . V1 P2 . V2
Nous avons :
Soit un débit minimum pour l'ensemble des systèmes de pompage de 7,1 gal / min.
Le réservoir doit avoir une capacité au moins égale à deux fois le volume utile des
bouteilles (voir calcul du nombre de bouteilles), le volume utile étant déterminé avec une
pression de précharge de 1 000 psi, une pression de fonctionnement de 3 000 psi et une
pression finale de 1 200 psi (soit 5 gal pour une bouteille de 11 gallons).
Donc pour une unité équipée de 24 bouteilles de 11 gallons (volume de fluide égal à 10
gal), le réservoir doit avoir une capacité de (2 x 5) x 24 = 240 gal.
Les valeurs de temps données précédemment sont mesurées entre l'instant où la fonction
est activée (bouton ou levier de commande manœuvré) et l'instant où l'étanchéité est obtenue.
Une façon rapide de vérifier globalement cette précharge est de purger l'unité de 3 000 psi
à 2 000 psi, les pompes étant en position OFF, et de mesurer le volume de fluide hydraulique
récupéré dans le réservoir.
Exemple de vérification
En considérant l'azote comme un gaz parfait, nous avons pour une bouteille :
P1 . V1 P2 . V2 P3 . V3
P1 = Pression de précharge d'une bouteille en azote en psi,
V1 = Volume occupé par l'azote en gallons à la pression de précharge P1,
P2 = Pression de fonctionnement de l'unité en psi,
V2 = Volume occupé par l'azote en gallons à la pression de fonctionnement P2,
P3 = Pression finale dans la bouteille en psi,
V3 = Volume occupé par l'azote en gallons à la pression finale P3.
Nous avons :
3 000 . V2 = 2 000 . V3
24 . (V3 – V2) = 36
Dans ce cas, la précharge globale de l'unité en azote est de 900 psi. Il faudra vérifier
chaque bouteille pour savoir où se situe le manque d'azote.
Pour contrôler une venue, il faut circuler tout en maintenant une pression, en face de la
couche qui a débité, légèrement supérieur à la pression de pore de cette couche. La pression
hydrostatique produite par la colonne dans l’espace annulaire n’est pas suffisante. La duse
permettra de créer en tête de l’espace annulaire la pression manquante nécessaire pour
maintenir une pression de fond correcte. On utilisera le circuit duse jusqu'au rétablissement
du contrôle primaire. La perte de charge produite dans une duse dépend des caractéristiques
du fluide (densité, viscosité, ..), du débit et de l’ouverture de la duse (l’ouverture de la duse
produit une diminution de la perte de charge).
Sous les obturateurs, une liaison (choke line) entre l'espace annulaire et le manifold de
duse (choke manifold) permet de diriger l'effluent selon sa nature vers :
• les bassins,
• le séparateur atmosphérique (poor boy degasser, mud – gas separator),
• la "torche",
• le bourbier.
• une pompe manuelle qui permet d’opérer la duse en cas de panne d’air,
• une ou deux manettes de commande de la (ou des) duses,
• deux manomètres donnant les pressions en tête de tiges " drill pipe pressure" et en tête
de l’espace annulaire "casing pressure", (éventuellement un troisième manomètre
donnant la pression en tête de la kill line pour le contrôle avec des BOP sous-marins)
• un indicateur de vitesse de pompe,
• un totalisateur de coups de pompe avec remise à 0,
• un indicateur d’ouverture de la duse.
Comme pour toutes les duses, l'entrée de la duse SWACO (Dresser super adjustable
choke) est située latéralement.
À l'intérieur, deux disques en carbure de tungstène comportant chacun une ouverture semi-
circulaire. Le disque de fond (1) est fixe. L'autre (2) mobile est actionné par la tige (3). La
rotation du disque mobile, limitée à 180° est effectuée par l'intermédiaire d'un piston
hydraulique monté sur crémaillère. La section de passage maximum de cette duse est de 2.4
pouces carré.
Le contrôle de la duse s'effectue à partir d'une armoire de commande séparée. Sur cet
ensemble, on trouve :
• une pompe hydraulique principale,
• une pompe à main de secours,
• un réservoir d'huile.
• le levier "air supply" situé sur le côté gauche contrôle l'arrivée d'air du rig vers le
moteur à air de la pompe hydraulique (pression d’air minimum : 50 psi, la pression
hydraulique maxi étant de 1200 psi). Il faut s'assurer de la présence d'air pour le
fonctionnement de la commande à distance.
• au centre le levier principal de commande marqué "open", "hold", "close", contrôle le
mouvement du disque mobile.
• En déplaçant ce levier sur la position "close", la pression hydraulique est appliquée sur
les pistons qui font tourner le disque mobile vers la position fermée. En déplaçant ce
levier sur la position "open", l'opération est inversée.
• Quand ce levier de contrôle est relâché, il revient sur la position "hold", et le disque
mobile reste dans sa position.
• En bas à droite, le régulateur hydraulique (hydraulic regulator) qui permet de régler la
vitesse de déplacement du disque mobile. Cette vanne doit être au moins partiellement
ouverte pour que la duse fonctionne.
• Au-dessus de ce régulateur, l’indicateur de position de la duse "position indicator"
indique l’ouverture approximative de la duse en pourcentage (cet indicateur fonctionne
à l’air),
• Deux manomètres de pression (drill pipe et casing), un compte coups de pompe et un
totalisateur de coups de pompe avec remise à 0.
Elle se compose :
• d'un corps avec une entrée latérale à bride 3 1/16 " - 10000 et une sortie taraudée ou à
bride 4" . 5000,
• d'un siège (seat) en carbure de tungstène avec un joint d'étanchéité (O-ring),
• l'obturateur (sleeve) également en carbure de tungstène est actionné par une tige de
piston et un piston se déplaçant dans un cylindre (bonnet),
• de chaque côté du cylindre, un alésage taraudé permet l'entrée du fluide de manœuvre.
• Le siège et l'obturateur sont réversibles.
• à l'extrémité du cylindre de manœuvre se trouve le système d'indication de position de
la duse,
- quatre flexibles relient la duse au tableau de contrôle :
- deux flexibles HP pour la manœuvre du piston.
Une pompe hydraulique alimentée en air comprimé fournit l'énergie permettant l'ouverture
ou la fermeture de la duse.
Nota :
• niveau d'huile à vérifier dans le réservoir. Utiliser l'huile préconisée par le
constructeur,
• réglage du détenteur d'air à l'entrée pour le bon fonctionnement de la pompe
hydraulique,
• purger fréquemment les filtres à air et vérifier le plein d'huile des godets servant à
lubrifier l'air. Dans l'armoire "CAMERON" il existe en plus des filtres normaux un filtre
contenant un dessicant (silicagel) qu'il faut remplacer ou sécher dans un four dès qu'il
devient rose,
• enfin, faire fonctionner fréquemment la ou les duses.
La pression de travail de cette ligne doit être au moins égale à celle des BOP. Son diamètre
intérieur minimum est de 2". Elle est connectée au stack BOP au moyen de deux vannes en
série (minimum) et d'un clapet anti-retour juste derrière les deux vannes.
FIG. 5.6 Schéma montrant les liaisons BOP – circuit manifold (montage BOP surface)
Tout l'équipement en amont des duses doit avoir une pression de travail égale ou
supérieure à celle du stack BOP. La pression de service des équipements en aval des duses
peut être d’une série juste inférieure à celle des équipements amont duses.
La connexion au stack BOP s'effectue au moyen de deux vannes en série. Pour les stacks
de surface, il est recommandé qu'une de ces vannes soit commandé à distance. Pendant les
opérations normales de forage, la vanne manuelle à la sortie du BOP est ouverte, la vanne à
commande à distance (HCR) placée après est fermée. On utilisera la vanne à commande à
distance lors de la fermeture du puits et en cours de contrôle de venue, la vanne manuelle est
en back up en cas de problème sur la HCR. La vanne commandée à distance est opérée à
partir de l’unité d’accumulation et de commande des BOP (unité Koomey).
FIG. 5.7 Exemple de vanne commandée à distance utilisée sur un montage BOP surface
Le diamètre intérieur de la choke line doit être aussi grand que possible (≥ 3") et le circuit
doit comporter un minimum de courbes, avec le plus grand rayon de courbure possible.
Il doit être facilement accessible. Il doit être muni d'au moins deux duses réglables, trois
souhaités, si la pression de travail est supérieure à 5000 psi, dont une commandée à distance.
Le manifold doit être équipé d’une ligne d’évacuation d’urgence (emergency line ou bleed
off line). Cette ligne est également appelée ligne de by pass ou de purge. Elle permettra de
diriger un effluent vers le bourbier sans passer par les duses. Elle doit être aussi directe que
possible et son diamètre intérieur doit être au moins égale au diamètre intérieur de la choke
line. La pression de service de cette ligne doit être au moins égale à celle des BOP.
BOP sous-marins :
Les lignes de kill et de choke sont des lignes identiques (même diamètre, pas de clapet
anti-retour sur la kill line à l’entrée du stack, lorsqu’un clapet est utilisé, il est placé entre les
pompes et le manifold). Elles peuvent être utilisées indifféremment comme ligne d’injection
(kill line) ou comme ligne d’évacuation (choke line). Elles sont au nombre de 2 et chaque
ligne se partage, en général, en deux au niveau du stack BOP.
2 vannes commandées à distance fail safe en position fermeture sont placées en sortie de
BOP et connectée sur chaque ligne (soit en général 8 vannes au total). En cas de perte de
pression sur ces vannes, elles se ferment automatiquement sous l’action d’un ressort et / ou de
la pression de l’eau de mer.
FIG. 5.9 Exemple de vannes de kill et de choke line utilisées sur les BOP sous-marins
Puisque la pression en tête de kill line peut-être utilisée comme pression témoin pendant
les phases de démarrage, arrêt de circulation et de changement de débit, il est intéressant
d’avoir un manomètre donnant la valeur de cette pression visible par l’opérateur à la duse.
La booster line : c’est une ligne de pompage montée en parallèle avec les kill et choke
lines elle est connectée sur le tube riser. Elle est utilisée pour augmenter la vitesse de la boue
dans le riser. Elle peut permettre de remplir le riser en fin d’une opération de contrôle de
venue.
Il est connecté à la sortie du manifold de duses et est utilisé pour séparer et évacuer le gaz
pendant la circulation d’une venue.
La pression régnant à l'intérieur du séparateur est égale aux pertes de charge produites
dans la ligne d'évacuation du gaz (vent line). Elle dépend du débit de gaz, des caractéristiques
du gaz, de la longueur et du diamètre de la vent line.
La valeur réellement admissible sera inférieure à cette valeur car la boue dans le séparateur
n’est jamais totalement dégazée.
Le débit de circulation de la venue sera choisi de façon que la pression admissible dans le
séparateur ne soit pas dépassée.