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Juin 2015
Remerciements.................................................................................................................. 7
DEDICACES : ...................................................................................................................... 8
Résumé :............................................................................................................................. 9
INTRODUCTION : ...........................................................................................................10
I-Eaux usées et normes de rejets : .............................................................................11
I-1-Eaux usées : .......................................................................................................................... 11
I-1-1-Type des eaux usées : .................................................................................................... 11
I-1-2-Caractérisation des eaux usées ...................................................................................... 12
I-2-Plan national d’assainissement ............................................................................................. 14
I-2-1-Stations d’épuration au Maroc ...................................................................................... 14
I-2-2-Les normes de rejet........................................................................................................ 15
Description des différents procédés d’épuration ....................................................16
II-Procédés d’épuration: ................................................................................................17
II-1-Procédés intensifs : .............................................................................................................. 17
II-1-1-Les boues activées :...................................................................................................... 17
II-1-2-Le lit bactérien : ........................................................................................................... 19
II-1-3-Les disques biologiques : ............................................................................................. 21
II-1-4-Les filtres biologiques: ................................................................................................. 24
II-2-Procédés extensifs : ............................................................................................................. 26
II-2-1-Les lits d’infiltration-percolation sur sable .................................................................. 26
II-2-2-Les filtres plantés de roseaux : ..................................................................................... 29
II-2-2-1 Les filtres plantés à écoulement vertical : ............................................................ 30
II-2-2-3 Filtres plantés à écoulement horizontal : .............................................................. 32
II-2-3-Les filtres enterrés ........................................................................................................ 34
II-2-4-Le lagunage naturel ...................................................................................................... 36
II-3-Procédés semi-extensifs : .................................................................................................... 41
II-3-1-Lagunage aéré : ............................................................................................................ 41
III-Lagunage aéré : .........................................................................................................45
III-1-Généralités : ....................................................................................................................... 45
III-1-1-Principe de fonctionnement : ...................................................................................... 45
III-1-2-Utilisation .......................................................................................................... 46
III-1-3-Choix du lagunage aéré ..................................................................................... 46
III-1-4-Avantages et inconvénients : ............................................................................. 47
L'expérience du Maroc dans le domaine de traitement des eaux usées reste très limitée; l’option
technologique adoptée est le lagunage naturel pour des raisons économiques, de simplicité et du
contexte marocain lié au climat.
Cependant, les performances de ce système relèvent des non conformités en termes de valeurs
limites spécifiques de rejet d’eaux usées urbaines, pour des questions d’amélioration des
performances épuratoires, de respect des exigences environnementales et parfois pour des
impératifs de terrain, les maîtres d’ouvrage se sont orientés vers le procédé de lagunage aéré.
Le traitement par lagunage aéré est considéré comme étant une solution technique bien adaptée
au contexte économique et climatique marocain. Par ailleurs, plusieurs méthodes de
dimensionnement de ce type de stations d’épuration (STEP) sont utilisées dans le monde, elles se
basent généralement sur les modèles empiriques ou cinétiques, et dépendent des conditions
climatiques et de la nature des eaux usées des pays où elles ont été établies.
Ce travail a pour but de recenser quelques méthodes déjà publiées, de les analyser et de trouver
parmi elles la méthode la plus appropriée au contexte marocain.
Pour atteindre cet objectif, nous avons étudié tout d’abord les performances épuratoires du
procédé du lagunage aéré à partir d’un diagnostic de la station d’épuration d’EL AROUI, ensuite
nous avons procédé à l’étude des différentes méthodes de dimensionnement.
Nous avons achevé notre étude par une application de la méthode de conception choisie pour
redimensionner la STEP d’EL AROUI.
L’eau est une ressource vitale pour l’homme, sa survie, sa santé, son alimentation et la qualité
de son environnement en dépend. Cependant, elle subit des pollutions provenant de l’atmosphère
et des déversements des effluents liquides dans les cours d’eau. Cette pollution rend indispensable
des mesures d’urgence pour une gestion intégrée des eaux et la protection des nappes souterraines.
Or, les ressources en eau sont loin d’être uniformément répartie entre tous les pays du monde vu
les conditions climatiques et géographiques qui diffèrent d’un pays à l’autre. Pour le cas du
Maroc, avec un potentiel hydrique de 18 milliards m3 d’eaux mobilisables et renouvelables
(ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement), le volume dont bénéficie
chaque marocain est de moins de 1000 m3, un volume relativement supérieur à celui des habitants
des pays du Maghreb qui connaissent un état de pénurie hydrique. Au Maroc en raison de la
croissance démographique continue, le développement économique du pays, l’amélioration du
niveau de vie des citoyens, la progression du taux d’urbanisation…, le volume d’eau réservé à
chaque habitant sera d’environ 411 m3 par an à l’horizon de l’an 2030(ministère délégué chargée
de l’eau et de l’environnement).
La rareté des ressources hydriques est également aggravée par la pollution des ressources en
eau. Devant cette situation, le Maroc a lancé plusieurs actions pour assurer l’assainissement des
zones urbaines et l’épuration des eaux usées qu’elles produisent. Parmi ces politiques, on cite le
plan national d’assainissement (PNA) lancé en 2006 ayant comme objectif l’épuration de 70% des
eaux usées à l’horizon de 2030, ainsi que la mise en place de plusieurs stations d’épuration
réparties sur le territoire marocain.
Parmi les techniques d’épuration les plus développées au niveau des zones urbaines et qui font
leur apparition de plus en plus dans le marché marocain, figurent les procédés biologiques
intensifs. Le principe de ces procédés est d'intensifier les phénomènes de transformation et de
destruction des matières organique, principal agent de pollution des rejets domestiques et
municipaux. Dans le présent travail, on a opté pour une technique d’épuration à base de lagunes
aéré. On a prévu une comparaison entre le lagunage aéré à mélange intégral et le lagunage aéré à
mélange partiel, dont le choix de l’une d’elle s’est fait sur la base d’une analyse multicritère. Sa
conception et son dimensionnement s’est fait à l’aide des équations élaborées par les méthodes
américaine et allemandes, qui régissent chacune de ses composantes, les paramètres principaux
qui influencent les rendements de ces composantes et les données d’entrée et de sortie. Un
programme reprenant les différentes équations de conception a été conçu. Il a été testé sur un cas
réel, en l’occurrence celui de la station d’épuration des eaux usées projetée de région de l’Aroui.
I-1-Eaux usées :
Les eaux usées résultent de la pollution tant physico-chimique que bactériologique des eaux de
consommation de bonne qualité, du fait des activités humaines, qu'elles soient domestiques,
industrielles ou agricoles.
Paramètres physico-chimiques
Température :
Il est primordial de connaître la température d'une eau. En effet, elle joue un rôle très important
dans la solubilité des sels et surtout des gaz, et la détermination du pH Donc cette grandeur
physique permet de déceler les conditions extrêmes préjudiciables au bon fonctionnement du
processus biologique.
PH :
Le pH est la mesure du caractère acide (1 < pH < 7) ou basique (7 < pH < 14) des eaux usées.
En général, l'activité biologique se situe entre 6.5 et 8 unités de pH. En dehors de cet intervalle, le
pH affecte la vie aquatique et par conséquent influence l'autoépuration du milieu naturel.
Matières en suspension :
C'est la quantité de pollution organique et minérale non dissoute dans l'eau. Les MES sont
responsable d'ensablement et de baisse de pénétration de la lumière dans l'eau, ce qui entraîne une
diminution l'activité photosynthétique et une chute de la productivité du phytoplancton.
Les phénomènes d'autoépuration dans les eaux superficielles résultent de la dégradation des
charges organiques polluantes par les micro-organismes. La demande biologique en oxygène est,
par définition, la quantité d'oxygène nécessaire aux microorganismes vivants pour assurer
l'oxydation et la stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau usée. C'est un
paramètre qui permet d'évaluer la fraction de la pollution organique biodégradable .Par
convention, la DBO5 est la valeur obtenue après cinq jours d'incubation. La gamme de la DBO
des eaux usées urbaines au Maroc est 200-400 mg/L.
DCO est la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques y compris les
matières biodégradables et non biodégradables par voie chimique. Vu la simplicité de mesure de
DCO et sa précision, il s'est avéré nécessaire de développer des corrélations entre la DBO5 et la
DCO ainsi le rapport DCO/ DBO5 des eaux usées urbaines est proche de 2, et celui des effluents
domestiques est de 1,9 à 2,5.
Les formes de l'azote dans les eaux usées sont l'azote total (NTK), les nitrates (NO3-) et les
nitrites (NO2-). En plus de la toxicité de la forme ammoniacale et nitrique l'azote intervient dans
le phénomène de l'eutrophisation. Donc, sa caractérisation et sa quantification sont primordiales
pour les rejets liquides dans le milieu naturel.
Paramètres microbiologiques :
Les eaux résiduaires urbaines contiennent de nombreux germes (champignons, amibes,
protozoaires, bactéries, virus) dont certains sont pathogènes. La présence de coliformes et de
streptocoques témoigne d'une contamination fécale de ces eaux qu'il est impératif de les épurer
pour préserver le milieu naturel.
Protozoaires :
Ils sont présents dans les eaux usées à l'état de kystes. La principale forme pathogène pour
l'homme est Entamoeba histolytica, agent responsable de la dysenterie amibienne.
Helminthes :
Les helminthes sont rencontrés dans les eaux usées sous forme d'œufs et proviennent des
excréta des personnes ou d'animaux infectés et peuvent constituer une source de réinfection par
voie orale, respiratoire ou par voie cutanée.
Virus :
Les virus se trouvent dans les eaux résiduaires à des concentrations de l'ordre de milliers
d'unités infectieuses par millilitre d'eau. Parmi les infections virales d'origine hydrique, on trouve
la poliomyélite, également on peut citer l'hépatite A.
En effet, Le retard accumulé par le secteur de l’assainissement au Maroc découle d’une faible
priorité accordée, jusqu’en 2005, aux enjeux de la gestion des eaux usées et aux contraintes de ses
opérateurs. Les insuffisances de collecte et de dépollution des eaux usées pénalisent aujourd’hui le
développement économique et social du pays.
Le graphe suivant illustre les principaux procédés utilisés dans les stations d’épuration qui
existent actuellement au Maroc. Ce graphe est tiré du site de l’ONEE (Branche Eau).
Les techniques extensif offre des techniques d’épuration qui sont des solutions tout à fait
adaptées aux collectivités rurales (moins de 2000 EH) et aux zones d’habitat dispersé (ministère
de l’agriculture et de pêche).
Les techniques intensives visent à la maîtrise des mécanismes épuratoires : elles les isolent et
les modélisent, de manière à permettre un contrôle des opérations. Les techniques intensives
classiques, comme les boues activées, les disques biologiques et les lits bactériens, exploitent les
propriétés de bactéries aérobies, soit libres dans des bassins munis d’aérateurs, soit fixées sur des
supports.
Ces techniques sont particulièrement utilisées dans le traitement des effluents des
agglomérations de plus de 2000 équivalents-habitants (EH) (ministère de l’agriculture et de
pêche). Elles se combinent à des procédés physico-chimiques qui utilisent notamment des
techniques de décantation, filtration, flottation, coagulation et floculation.
Nous allons essayer de définir les techniques les plus utilisées pour le traitement des usées
selon la classification extensive, intensive.
II-1-Procédés intensifs :
II-1-1-Les boues activées :
Le procédé “boues activées” consiste à mélanger et à agiter des eaux usées brutes avec des
boues activées liquides, bactériologiquement très actives. La dégradation aérobie de la pollution
s'effectuer par mélange intime des microorganismes épurateurs et de l'effluent à traiter. Ensuite,
les phases “eaux épurées” et “boues épuratrices” sont séparées (Agences de l'Eau - A2 - France).
- Traitement secondaire ou clarification : Elle permet de recueillir sous forme de boues les
matières polluantes agglomérées par les micro-organismes.
- Les eaux épurées sont parfois rejetées au milieu naturel après un traitement secondaire
sauf :
- La désinfection : appliquée dans le cas d'un milieu récepteur sensible (zone de baignade
ou zone humide,...) car une épuration classique n'élimine pas la pollution bactériologique
(chlore ou ultraviolet, bassin de maturation). Il est à souligner que dans la majorité des cas
où la désinfection (chloration ou UV) est appliquée, elle est précédée par une filtration
tertiaire pour plus d’efficacité.
La filière boues activées nécessite une extraction des boues du clarificateur vers un silo
(stockage) ouverts des lits de séchage (déshydratation).
Schéma de principe :
Figure 2:Schéma synoptique d'une STEP à boues activées (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche)
Domaine d’application :
Il n’y a pas de contrainte technique pour limiter l’usage de la filière à de très grosses
collectivités (plusieurs centaines de milliers d’habitants) :
Figure 3: Domaine d'application des procédés boues activées (Source Ministère français de l’agriculture et de la
pêche).
Les matériaux de remplissage sont soit pierreux, soit en plastique. Dans le cas de volumes
d’eaux usées importants, les surfaces de croissance en plastique sont à préférer, étant donné leur
plus grande porosité, ce qui permet aux lits bactériens d’être plus petits.
Les matières polluantes contenues dans l'eau et l'oxygène de l'air diffusent, à contre-courant, à
travers le film biologique jusqu'aux micro-organismes assimilateurs. Le film biologique comporte
des bactéries aérobies à la surface et des bactéries anaérobies près du fond. Les sous-produits et le
gaz carbonique produits par l'épuration s'évacuent dans les fluides liquides et gazeux.
Les boues restantes dans l'effluent seront ensuite séparées de l'eau traitée dans un clarificateur.
Une recirculation d'une partie de cette eau vers le décanteur digesteur est nécessaire pour
maintenir des conditions d'auto-curage et de dilution des effluents bruts. On réalise également une
recirculation des boues (boues secondaires) vers le digesteur, où, après décantation, elles seront
extraites pour subir un traitement approprié.
Les boues sédimentées sont à prélever régulièrement et le massif filtrant doit être lavé par jet
d'eau.
Ce système peut être perturbé par des variations de débit et de charge polluante concernant les
effluents à traiter.
Le grand avantage que représente le procédé des lits bactériens par rapport à l’aération
prolongée tient surtout à la faible consommation d’énergie, celle-ci n’étant nécessaire que pour le
fonctionnement des pompes pour le remplissage des lits bactériens. Le fait d’opter pour un
traitement à lits bactériens entraîne donc une consommation d’énergie relativement faible.
Schéma de principe
Figure 4’:Schéma de principe du lit bactérien (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Figure 5:Schéma de principe du lit bactérien (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Domaine d’application
Cette figure montre le domaine d’application du procédé lit bactérien selon le débit par
équivalent habitant :
Figure 6:Domaine d'application du lit bactérien (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Figure 7: image d’une STEP à disques biologiques (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Les micro-organismes responsables de la dégradation sont fixés naturellement sur les disques
et se transforment en un biofilm d’une épaisseur pouvant atteindre 5 mm.
Environ 40% (degré d’immersion 35 à 40%) de la surface des disques sont immergés. Le
mouvement rotatif des disques autour de l’axe expose alternativement la biomasse à l’atmosphère
et aux eaux usées, permettant ainsi l’aération et le mélange.
Les forces de cisaillement créées par le mouvement de rotation limitent l’épaisseur du biofilm
et entraînent un détachement de la biomasse excédentaire, qui est ensuite séparée de l’effluent au
moyen d’un décanteur secondaire, analogue à celui utilisé pour les lits bactériens.
Les biodisques sont toujours précédés par une épuration primaire (décantation) ; il s’agit de
plus d’un procédé sans recirculation de boues secondaires. L’épuration primaire est constituée par
un décanteur-digesteur circulaire ou longitudinal assurant les fonctions de décantation, digestion,
stockage des boues primaires et biologiques extraites.
Les paramètres de dimensionnement essentiels des biodisques sont les charges surfaciques
d’une dizaine de g DBO5/m²/j pour la pollution carbonée et de 5 à 6 g DBO5/m²/j pour le
traitement de l’azote. (Thiery et al.1998).
Par ailleurs, le procédé par biodisques est d’une très bonne fiabilité pour l’élimination de la
pollution carbonée et les MES, silencieux et moins gourment en énergie par rapport au système de
boues activées. Il peut être alimenté par gravité.
Figure 8: schéma de principe des biodisques (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Critère de dimensionnement :
Il est nécessaire d'évaluer correctement le dimensionnement de la surface des disques pour
assurer la pérennité du traitement.
Il est aussi important de s'assurer de la fiabilité mécanique de l'armature. Il est préférable de
choisir des disques couverts afin de protéger les supports des intempéries.
Une bonne aération de l'ouvrage est nécessaire pour éviter la corrosion des équipements.
Les disques (généralement en polystyrène) de 2 à 3 cm d'épaisseur et 2 à 3 mètres de diamètre
sont montés en batterie de 20 à 40 unités espacées de 1 à 2 cm sur un arbre horizontal en rotation.
L'axe horizontal est, en général, entraîné par un moteur à démarrage progressif pour éviter les
défaillances mécaniques après un arrêt prolongé.
Figure 9:domaine d'application d'un disque biologique (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Schémas de conception:
Cette figure montre un Schéma simplifié du procédé des filtres biologiques
Figure 10:Schéma de principe du procédé d'épuration des filtres biologiques (Source Ministère français de
l’agriculture et de la pêche).
Une cellule de biofiltration est constituée d’un bassin garni d’un matériau de faible
granulométrie, immergé et aéré ou non selon le type de réacteur. Le matériau filtrant doit être
microporeux, de grande surface spécifique, résistant à l’abrasion et doit permettre une rétention
des matières en suspension, il doit aussi avoir un diamètre compris entre 1 et 4 mm et une masse
volumique située entre 1,4 et 1,8 g/cm3.
L’alimentation en eau résiduaire peut être réalisée par le haut (flux descendant) ou par le bas
(flux ascendant).
Bases dimensionnement :
La conception des biofiltres diffère selon les constructeurs, par :
- Le sens de circulation de l'eau à traiter (courant ascendant ou descendant),
- Le type de matériau filtrant.
Les unités de traitement extensif réduisent aussi bien les charges organiques (DBO et MES)
que les autres catégories de polluants. Vu la longue durée de rétention des eaux usées dans les
unités extensives, que l’on mesure en semaines ou en mois (et non en heures comme dans les
unités intensives), les réactions de dégradation lentes deviennent significatives. Ces processus
lents sont responsables de l’élimination des polluants “tenaces” que l’on trouve dans les effluents
des unités intensives. En outre, le temps de rétention élevé dans les unités extensives lui permet de
tenir lieu de tampon pour des changements de court terme dans la quantité et/ou la qualité des
eaux usées. La capacité de stockage des unités de traitement extensif leur permet d’ajuster “la
production” des eaux usées (qui se produit tout au long de l’année) à la demande en effluents (qui
se produit durant la saison d’irrigation).
Le principal désavantage des unités extensives est que de grandes surfaces de terrains sont
nécessaires pour obtenir une longue durée de séjour et assurer un apport d’oxygène suffisant.
Le massif filtrant est drainé si la récupération de l’effluent est souhaitée pour une évacuation
dans un exutoire superficiel. Son usage est néanmoins fréquent pour assurer simultanément
l’épuration et la dispersion dans le sol de régions calcaires ou de sables littoraux, par exemple.
Cette technique peut être mise en œuvre avec divers degrés de sophistication des systèmes de
distribution de l’effluent sur la plage d’infiltration d’une unité de massif filtrant allant de la simple
goulotte centrale à débordement jusqu’à des distributeurs rotatifs ("sprinklers") comparables à
ceux des lits bactériens.
Une autre façon d’assurer une bonne distribution consiste à fractionner le massif filtrant en
plusieurs petites unités, souvent alimentées en un seul point. Cette technique est associée à un
répartiteur mû par la force hydraulique, qui déplace automatiquement le flux sur une portion de
massif à chaque bâchée.
Schéma de principe :
Conception :
Prétraitement
Le prétraitement doit comporter un décanteur-digesteur, une fosse toutes eaux ou une lagune
de décantation. Ces dispositifs permettent de piéger une fraction de MES afin de limiter le
colmatage des filtres. Il est rappelé que l'usage du décanteur-digesteur est fortement déconseillé
pour les installations de moins de 30 EH et que la fosse "toutes eaux" est déconseillée pour une
capacité supérieure à 250 EH.
Elle doit être absolument réalisée par bâchées afin de répartir au mieux l'effluent sur l'ensemble
de la surface. En effet, pour occuper correctement l'ensemble du système de répartition de
l'effluent et ainsi ne pas autoriser des circuits préférentiels, il convient de stocker l'eau puis de la
délivrer sous pression dans les drains d'alimentation.
Le lit d’infiltration
Une étude du sol concerné est primordiale pour la détermination de sa capacité d’infiltration et
sa stabilité, suivie d’une étude hydrogéologique (établir le niveau haut de la nappe et sa capacité
transfert) et une étude de sensibilité du milieu récepteur.
Base de dimensionnement :
Les lits d’infiltration percolation sur sable doivent être dimensionnés à base de 1.5 m² de
surface pour un équivalent habitant (Surface= 1.5 m²/EH) qu’il s’agisse d’un lit drainé ou non
drainé.
Le massif filtrant est d’une épaisseur égale à 80 cm. Dans le cas où l'infiltration-percolation a
pour fonction supplémentaire, l'élimination des germes pathogènes, l'épaisseur du massif filtrant
dépend du niveau de décontamination attendu. La courbe de la figure 5 ci-dessous donne la
relation entre l'abattement des coliformes fécaux en fonction de la charge hydraulique et de
l'épaisseur du massif filtrant lorsqu'il s'agit de sable (Etude Inter Agences n°9, 1993).
Figure 13:Abattement des coliformes fécaux en fonction de la charge hydraulique (H en m/j) et de l'épaisseur du
massif filtrant (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Limites du procédé :
Les limites du procédé sont :
Avantages du procédé :
Les avantages du procédé sont les suivants :
Domaine d’application :
Cette figure montre le domaine d’application des lits d’infiltration percolation sur sable :
Figure 14:schéma de principe des lits d'infiltration percolation sur sable (Source Ministère français de l’agriculture et
de la pêche).
La caractéristique principale des "Filtres plantés de roseaux" réside dans le fait que les filtres
du 1ér étage de traitement, dont le massif filtrant actif est constitué de graviers fins, peuvent être
alimentés directement avec des eaux usées brutes (sans décantation préalable).
Les processus épuratoires sont bien sûr assurés par des micro-organismes fixés, présents dans
les massifs filtrants mais aussi dans la couche superficielle de boues retenues sur la plage
d’infiltration. Les roseaux évitent le colmatage grâce aux tiges qu’ils émettent depuis les nœuds
de leurs rhizomes (tiges souterraines) qui viennent percer les dépôts, ils créent également des
conditions favorables à la minéralisation des matières organiques particulaires retenues. Pour
autant, leur contribution aux prélèvements de nutriments est pratiquement négligeable du fait de la
taille réduite des surfaces plantées comparée à l’importance des apports.
Les filtres du 2ème étage, dont le massif filtrant est majoritairement à base de sable, complètent le
traitement de la fraction carbonée de la matière organique, essentiellement dissoute, ainsi que
l’oxydation des composés azotés.
Si la déclivité des lieux le permet, les filtres plantés de roseaux peuvent être alimentés
entièrement de façon gravitaire à l’aide de siphons auto-amorçant adaptés tant à la nature des eaux
usées brutes qu’au débit nécessaire pour obtenir une bonne répartition des eaux et des matières en
suspension sur la surface des filtres du premier étage.
Figure 15:Schéma de principe des filtres plantés de roseaux (Source Ministère français de l’agriculture et de la
pêche).
Principe de fonctionnement :
Comme leur nom l’indique, l’écoulement des eaux usées dans ces filtres se fait verticalement.
En effet, elles s'écoulent par les massifs filtrants, du haut vers le bas, subissant un traitement
physique (filtration), chimique (adsorption, complexassions...) et biologique (biomasse fixée sur
support fin). Pour un même étage, la surface de filtration est séparée en plusieurs unités
permettant d'instaurer des périodes d'alimentation et de repos.
Figure 16:Coupe transversale d'un filtre planté à écoulement vertical (Source Ministère français de l’agriculture et de
la pêche).
Le dimensionnement des filtres verticaux a été établi empiriquement en définissant les charges
organiques surfaciques journalières limites acceptables (20 à 25 g DBO 5 /m².j de surface totale
plantée).
Le premier étage :
La surface du premier étage des filtres doit être de l’ordre de 1.2 m² par Equivalent
Habitant.
Il représente 60% de la surface totale du filtre et il est dimensionné pour recevoir 40g
DBO5 m-².j-1.
Cet étage est compartimenté en un nombre de filtres multiple de 3, ce qui permet d'obtenir
des périodes de repos de 2/3 du temps.
Il contient une couche drainante et une couche d’aération.
Le matériau de garnissage du premier étage se compose de plusieurs couches de gravier.
La couche active est du gravier présentant une granulométrie de 2 à 6 mm, pour une
épaisseur de l'ordre de 50 cm. Les couches inférieures sont de granulométrie intermédiaire
(10 - 20 mm) permettant d'atteindre une couche drainante de gravier (granulométrie 20 -
40 mm). La figure 16 illustre le remplissage du 1er étage :
Figure 17:Schéma de remplissage du premier étage (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Le deuxième étage
La surface de cet étage doit être de l’ordre de 0.8 m² par Equivalent Habitant.
Il représente 40% de la surface totale du filtre et il est dimensionné pour recevoir les eaux
traité au niveau du 1er étage. Ainsi, il effectue une épuration tertiaire des eaux usées.
Le temps de repos nécessaire est égal à celui du fonctionnement, nécessitant donc la mise
en place d'un nombre de filtres multiple de 2 et égal au 2/3 du nombre de filtres utilisés pour
le premier étage.
Le deuxième étage affine le traitement. Les risques de colmatage sont moindres. Il est
composé d'une couche de sable d'une hauteur d'au moins 30 cm et de plusieurs couches de
graviers.
Figure 19:Schéma de conception des 1ers et 2èmes étages(Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Principe de fonctionnement :
Les filtres plantés à écoulement horizontal ont presque le même principe de fonctionnement
des filtres à écoulement vertical, la différence réside principalement dans le sens d’écoulement des
eaux usées et les conséquences qui s’en suivent.
Dans les filtres à écoulement horizontal, le massif filtrant est quasi-totalement saturé en eau.
L'effluent est réparti sur toute la largeur et la hauteur du lit par un système répartiteur situé à une
extrémité du bassin ; il s'écoule ensuite horizontalement au travers du substrat. La plupart du
temps, l'alimentation s'effectue en continu car la charge organique apportée est faible.
L'évacuation se fait par un drain placé à l'extrémité opposée du lit, au fond et enterré dans une
tranchée de pierres drainantes. Ce tuyau est relié à un siphon permettant de régler la hauteur de sur
verse, et donc celle de l'eau dans le lit, de façon à ce qu'il soit saturé pendant la période
d'alimentation. Le niveau d'eau doit être maintenu environ à 5 cm sous la surface du matériau. En
effet, l'eau ne doit pas circuler au-dessus de la surface pour ne pas court-circuiter la chaîne de
traitement ; il n'y a donc pas d'eau libre et pas de risque de prolifération d’insectes.
Critère de dimensionnement :
Pour des concentrations initiales de l'ordre de 150 à 300 mg/l de DBO5, les surfaces plantées
sont de l'ordre de 5 m²/EH en traitement secondaire, alors que pour des concentrations plus
élevées ou pour utiliser les sols en place, ce qui est rarement recommandé, il semble préférable
d'opter pour le dimensionnement du filtre à 10 m²/EH.
En traitement d'effluents de réseaux pluviaux l'emprise est de 0,5 m²/EH
La section du filtre doit être définie par le bureau d'études en charge du projet. Elle est fonction
de la perméabilité initiale du matériau choisi, cette perméabilité varie de 1.10-3 à 3.10-3 m/s.
La profondeur du filtre sera égale à la profondeur maximale de pénétration des racines. Cette
profondeur est de 60 cm pour les phragmites.
Limites du procédé :
Les limites du procédé sont :
Avantages du procédé :
Les avantages du procédé sont :
Possibilité de traiter des eaux usées domestiques brutes (si le réseau délivre un effluent
frais, la continuité de processus aérobies est maintenue tout au long du traitement évitant
ainsi des dégagements d’odeurs) ;
Domaines d’application :
Ce schéma montre le domaine d’application des filtres plantés de roseau :
Figure 21:Schéma de principe d'un filtre planté de roseaux (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Le principe de l’épuration repose sur une filtration lente, au sein d’un milieu granulaire fin de
jouer le rôle de filtre physique et de support à des réactions biologiques à caractère aérobie.
L’effluent épuré est collecté par un drain de récupération avant de rejoindre le milieu
superficiel. Le matériau filtrant est recouvert soit d’une couche de gravier soit de terre végétale
afin de faciliter l’intégration paysagère du dispositif. La chaîne de traitement comprend sept
maillons essentiels faisant chacun l’objet de précautions particulières.
Le prétraitement est constitué d’une fosse septique toutes eaux (ou plusieurs montées en
parallèle) ou d’un décanteur-digesteur.
Le pré-filtre a pour rôle de limiter les conséquences d’un accident survenant sur le réseau
(opération de curage, flux très anormaux de MES, ...) et pouvant engendrer un départ massif de
matières en suspension non retenues par la fosse toutes eaux. Le préfiltre présente également
l’intérêt d’éviter le départ de particules isolées, de densité proche de 1.
Les orifices du réseau d’alimentation sont d’un diamètre minimum de 8 mm à raison d’un
orifice par mètre carré de surface de distribution.
L’absence de terre végétale à la surface du filtre et son remplacement par du gravier favorise
l’aération du massif filtrant et de ce fait fiabilise le fonctionnement. Ceci diminuerait aussi les
opérations d’entretien.
Figure 22:Schéma de principe des filtres enterrés (Source Ministère français de l’agriculture et de la pêche).
Limites du procédé :
Les limites du procédé sont :
Avantages du procédé :
Les avantages des filtres enterrés sont :
Enfin, le rayonnement ultraviolet solaire détruit de nombreux germes pathogènes et assure une
certaine décontamination de l'effluent.
Figure 23: Les mécanismes en jeu dans les bassins de lagunage naturel (d'après l'agence de l'eau CTGREF FRANCE)
Un lagunage naturel est composé, le plus souvent, de plusieurs bassins étanches ou “lagunes à
microphytes”, fonctionnant en série.
L'installation de trois lagunes ou plus est fréquente et permet d'assurer un bon niveau de
fiabilité de fonctionnement pour l'élimination de la matière organique. Les performances les plus
- L'effet tampon. La relative grande taille des bassins leur permet d'absorber des variations
soudaines de charge et de volume.
- la sédimentation qui permet aux matières décantables de se déposer sur le fond et de
contribuer à la formation des boues.
- Le traitement de la matière organique par oxydation aérobie (en présence d'oxygène) et
par digestion anaérobie (en absence d'oxygène).
Leurs rôles essentiels sont la sédimentation et la digestion des boues provenant des bassins
aérés, la réduction des coliformes fécaux et des œufs d'Helminthe de 1 à 2 ordres de grandeur, la
réduction de la DBO5 d'un taux supplémentaire de 50% et la production d’un effluent riche en
oxygène et en algues.
Les bassins de maturation reçoivent un effluent très peu chargé provenant d'un bassin facultatif
voire d'un autre bassin de maturation. Les bassins de maturation peuvent aussi être appelés bassins
de polissage ou de finition lorsqu'ils sont utilisés en guise de traitement tertiaire.
Leur rôle essentiel est l'enlèvement des pathogènes (cela ne veut pas dire pour autant que la
DBO n'est plus éliminée dans ce type de bassin). L'enlèvement des pathogènes, repose sur la
sédimentation et sur le soleil.
Les spores, les kystes et les œufs de pathogènes sont éliminés par sédimentation et se
retrouvent emprisonnés dans les boues. Les bactéries et autres microorganismes pathogènes sont
très sensibles aux rayons ultra-violets (UV) provenant soleil. En plus de fournir ces UV, le soleil
accentue la photosynthèse algale, ce qui a pour effet de consommer rapidement le dioxyde de
carbone et d'augmenter le pH du bassin. Les rayons UV combinés à un pH élevé sont donc
responsables de l'élimination des pathogènes.
Ces trois types de bassins sont arrangés en série, plusieurs séries peuvent également
fonctionner en parallèle. Classiquement, ces séries se composent d'un bassin facultatif primaire
suivi d'un ou plusieurs bassins de maturation, ou bien d'un bassin anaérobie suivi d'un bassin
facultatif secondaire et finissant par un ou plusieurs bassins de maturation. De telles séries sont
très avantageuses, elles permettent aux différents bassins d'accomplir leur différentes fonctions au
sein du traitement et elles produisent un effluent de grande qualité.
Les bassins de maturation reçoivent un effluent très peu chargé provenant d'un bassin facultatif
voire d'un autre bassin de maturation. Les bassins de maturation peuvent aussi être appelés bassins
de polissage ou de finition lorsqu'ils sont utilisés en guise de traitement tertiaire. La taille et le
Les spores, les kystes et les œufs de pathogènes sont éliminés par sédimentation et se
retrouvent emprisonnés dans les boues.
Les bactéries et autres microorganismes pathogènes sont très sensibles aux rayons ultra-violets
(UV) provenant soleil. En plus de fournir ces UV, le soleil accentue la photosynthèse algale, ce
qui a pour effet de consommer rapidement le dioxyde de carbone et d'augmenter le pH du bassin.
Les rayons UV combinés à un pH élevé sont donc responsables de l'élimination des pathogènes.
Schéma de principe :
Les deux schémas suivants montrent le principe de fonctionnement du procédé lagunage naturel :
Figure 25:Configuration d'un procédé de lagunage naturel (d'après l'agence de l'eau CTGREF et Ministère français
de l’agriculture et de la pêche)
Tableau 6:tableau des avantages et inconvénients du procédé lagunage naturel (Source Ministère français de
l’agriculture et de la pêche).
Domaines d’application :
Cette figure montre le domaine d’application du lagunage naturel :
Figure 26:Domaine d'application du procédé du lagunage naturel (Source Ministère français de l’agriculture et de la
pêche).
Les systèmes semi extensif sont une combinaison des deux systèmes ci-dessus Ils peuvent
inclure des bassins anaérobiques, des lagunes aérées et/ou des filtres bactériens pour l’élimination
partielle de la DBO, suivi par des unités de traitement extensif pour l’élimination des polluants et
pathogènes opiniâtres et aider à l’élimination de la DBO résiduelle. L’élimination de la DBO dans
les unités intensives, permet la conception d’unités extensives relativement réduites, demandant
moins de surface.
Une alternative pour les très grandes villes pourrait être la conception d’une unité de boue
activée, avec un temps de séjour relativement court, afin d’obtenir l’élimination partielle de la
DBO, suivie de l’unité extensive. L’unité de boue activée atteint des coûts de construction et de
fonctionnement élevés, mais peut être néanmoins rentable pour les grandes villes où le prix des
terrains est également très élevé.
II-3-1-Lagunage aéré :
Le procédé d’épuration par lagunage aéré est très similaire au procédé du lagunage naturel.
Néanmoins, la surface nécessaire peut être réduite grâce à un système d’aération artificielle. Son
rôle essentiel est une dégradation forcée de la DOB5, moyennant un apport exogène d’oxygène.
Le dimensionnement des lagunes aérées de traitement d'eaux résiduaires est réalisé sur la base
de la charge volumique et du temps de séjour.
Le besoin spécifique brut en oxygène pour dégrader les substances polluantes est généralement
pris entre 1,5 et 2 kg d’O2 /kg DBO5.
Comparativement aux bassins à boues activées, les lagunes aérées produisent peu de boues
(environ10 à 20 % par rapport aux bassins à boues activées), (ministère de l’agriculture et de
pêche). Avec un grand recul, il a été constaté qu'en lagunage aéré, le curage des boues ne se fait
que tous les 6 à 10 ans.
Le lagunage aéré est un système performant et économiquement très favorable pour l'épuration
biomécanique des eaux usées. Ce procédé s'intègre facilement dans le site environnant. Les frais
d'exploitation sont réduits car il n'y a pas d'élimination en continu des matériaux de dégrillage, de
sable et de boues, correspondant à la partie la plus importante des frais de maintenance et
d'entretien. Le temps de séjour prolongé des eaux résiduaires en lagunage aéré permet d'obtenir
une qualité constante de l'effluent traité, même en cas de pointes de pollution ou de charge
hydraulique momentanée.
Schéma de principe :
Cette figure montre le principe de fonctionnement du lagunage aéré :
Critère de dimensionnement :
Dans le dimensionnement d’un système de lagunage aéré, il faut prévoir une surface entre 1.5 à
3 m²/EH.
Bassins d’aération :
En phase d'aération, même avec un apport important d'eaux parasites, le temps de séjour
diffère selon la méthode de dimensionnement et selon la charge organique et hydraulique à
l’entrée du bassin. Généralement, on utilise un temps de rétention de 20 jours à une quinzaine de
jours après quelques années de fonctionnement suite au volume occupé par les dépôts de matières
en suspension. D'autre part, le besoin spécifique brut en oxygène pour dégrader les substances
polluantes varie de 1.5 à 3 kg /kg DBO5. En pratique, suivant les études, on atteint de bons
résultats en disposant les aérateurs dans la lagune primaire de telle sorte que l'ensemble de l'apport
d'oxygène s'effectue dans la zone la plus chargée.
Pour ce qui est de la profondeur des bassins aérés, elle est d’environ 2 à 3.5 m avec des
aérateurs de surface et peut être supérieure à 4 m avec insufflation d'air.
Bassins de décantation :
Les bassins de décantation doivent être de profondeur d’environ 2 m afin de laisser un mètre
d'eau libre avant soutirage des boues, d’un volume allant de 0.6 à 1 m3 par habitant, d’une forme
rectangulaire avec un rapport largeur / longueur égal à 2/1 ou 3/1 et d’un temps de séjour de 1 à 2
jours. Généralement, l'emploi de deux lagunes de décantation et fonctionnant en alternance
facilite l'extraction des boues, qui doit avoir lieu tous les deux ans.
Domaines d’application :
La figure ci-dessous montre le domaine d’application du lagunage aéré :
Dans l'étage d'aération, les eaux usées sont dégradées par des micro-organismes qui
consomment et assimilent les nutriments. Le principe de base est le même que celui des boues
activées avec une densité de bactéries faible et l'absence de recirculation. L'oxygénation est
assurée par un aérateur de surface ou une insufflation d'air. La consommation électrique de
chacun de ces deux procédés est similaire à celle d'une boue activée.
Dans l'étage de décantation, assuré principalement par une ou deux simples lagunes, les
matières en suspensions (amas de micro-organismes et de particules piégées) s'agglomèrent
lentement sous forme de boues. Ces dernières doivent être régulièrement extraites. Le curage est
facilité en présence de deux bassins qu'il est possible de by-passer séparément. La floculation des
boues est peu prononcée (lagune de décantation à surdimensionné).
Le lagunage aéré se différencie des boues activées par l'absence de maintien d'une
concentration fixée de micro-organismes (pas de recirculation). Cela conduit à prévoir des temps
de séjour plus longs, plus favorables à une bonne adaptation du système aux variations de qualité
de l'effluent à traiter. Ce procédé à un bon comportement vis-à-vis des effluents dilués ou si les
débits ne sont pas bien écrêtés
Schéma de principe
le lagunage aéré strictement aérobie : il faut une aération suffisante pour maintenir le
bassin en aérobiose et l'ensemble des particules en suspension.
le lagunage aéré aérobie/anaérobie facultatif : Il y a formation de dépôt qui évolue en
milieu anaérobie. Le premier cas est très peu utilisé car il est grand consommateur d'énergie.
La seconde solution est rencontrée plus fréquemment (elle s'apparente au lagunage naturel
par l'épuration des eaux usées par échange eau/sédiment).
III-1-2-Utilisation
Le lagunage aéré est reconnu comme un procédé d'épuration efficace, notamment au niveau
des charges oxydables (90%). Au niveau de l'azote ammoniacal et des ortho phosphates, les
performances sont plus limitées : de l'ordre de 45 %.
Pour assurer le traitement des eaux usées domestiques, de nombreux procédés existent qui
assurent tous un niveau de traitement satisfaisant, dès lors qu’ils sont adaptés à un contexte
préalablement bien étudié. Le choix de l'un ou l'autre de ces procédés doit prendre en compte de
nombreux critères parmi lesquels la population, le débit, la charge organique, le montant des
investissements à réaliser, et le coût de l’exploitation. Les procédés dits intensifs (boues activées,
lits bactériens) sont souvent considérés comme coûteux, mais ils ne requièrent pas une surface
importante. Les procédés extensifs (lagunage naturel, lagunage aéré) nécessitent de grandes
surfaces mais ont l'avantage d'exiger moins d'investissement.
Les épaisseurs d’eau ne dépassant pas 1 mètre sont exposées au soleil ce qui permet le
développement de micro-algues qui oxygènent alors le milieu. Le développement bactérien créé
se nourrit alors de la biomasse et engage ainsi le processus de dépollution. Ce procédé, qui ne
fonctionne correctement que sur des faibles profondeurs, immobilise donc une surface au sol
minimum de 10 à 15 m2 par équivalent habitant et, malgré tout le soin apporté à sa conception, la
lagune naturelle peut générer des émanations olfactives en été.
Il faut tenir compte aussi du fait des variations de rendement en fonction des conditions
climatiques.
Les stations d'épuration à boues activées imposent beaucoup d'entretien et sont exposées à des
perturbations dues aux surcharges concentrées accidentelles, qui font décroitre considérablement
le rendement épuratoire pendant une longue période.
Le lagunage aéré se distingue du lagunage naturel en ce que l'aération se fait artificiellement,
soit en surface par des aérateurs ou des turbines flottantes, soit en immersion par insufflation
d’air. Il nécessite des surfaces dix fois moindres que le lagunage naturel, de l'ordre d’un hectare
pour dix mille habitants. Les avantages du lagunage aéré sont nombreux : investissement modéré
pour peu que l'on dispose de surfaces adaptées, bonnes performances épuratoires, exploitation
simplifiée et moins coûteuse.
1. Le mélange partiel (selon l’approche allemande) : Approche basé sur la norme de l’ATV
Figure 30:Shéma du système d'épuration des EU par lagunage aéré complètement mélangé (Ministère de
l’environnement Canada).
Le temps de rétention hydraulique typique d'un étang aéré complétement mélangé est de l'ordre
de 2 à 4 jours. Les besoins fonciers pour ce système sont les plus petits dans les systèmes de
lagunage. Les besoins en énergie sont similaires à d'autres systèmes d'étangs aérés.
Dans la lagune aérée complétement mélangée, le niveau d'énergie mis en place par les
aérateurs crée une turbulence que, outre garantir l'oxygénation, permet toujours le maintien en
suspension des solides dans le milieu liquide. Ces lagunes sont également appelées des lagunes à
flux continu, car le liquide et les matières solides s'écoulent tous ensemble dans le bassin (sans
rétention des matières solides), résultant du niveau élevé de brassage.
L'étang aéré agit d'une manière similaire à des bassins d'aération du procédé à boues activées.
La principale différence réside dans l'absence de la recirculation des matières solides, une
caractéristique essentielle du procédé à boues activées. En raison de l'absence de la recirculation,
la concentration de la biomasse atteint uniquement une certaine valeur, qui est dicté par la
disponibilité de substrat d'influent (charge de DBO). La concentration de matières solides
biologiques en suspension dans le bassin aéré est de l'ordre de 20 à 30 fois moins que dans le
réacteur de systèmes de boues activées, ce qui justifie la grande efficacité de celui-ci.
Figure 31:Shéma d'épuration des EU par lagunage aéré partiellement mélangé (Ministère de l’environnement
Canada).
La puissance fournie par unité de volume est suffisante pour diffuser la quantité requise
d'oxygène dans le liquide, mais pas suffisante pour maintenir les solides en suspension. En
fonction du niveau de puissance fournie pour ces types de lagunes, la majeure partie des solides
non biodégradables en suspension et des solides biologiques non oxydés se déposent au fond du
bassin où une partie d'entre eux subissent une décomposition.
aérobie/anaérobie. Une décomposition anaérobie a lieu dans les couches inférieures des boues
tandis que la décomposition aérobie est dans les couches supérieures. Par conséquence, dans les
étangs aérés facultatifs, deux communautés biologiques distinctes sont présentes, les bactéries
aérobies et les eucaryotes d'ordre supérieur dans le fluide supérieur et des bactéries anaérobies
dans les boues au fond du bassin. Les produits de l'hydrolyse des matières organiques complexes
dans la couche de boues sont relâchés dans la solution. Par conséquent, des concentrations faibles
des solides totaux et volatils en suspension dans l’effluent des étangs aérés facultatifs sont
attendues.
La conception du lagunage aérée facultatif consiste généralement à une seule lagune de grande
taille ou une série de petites lagunes. Ces lagunes sont exploitées à des temps de rétention plus
grands et des charges plus faibles que les étangs aérés complètement mélangés. Ceci permet
d'obtenir une stabilisation de la matière organique incorporée dans la biomasse, ce qui conduit à
une concentration de solides plus faibles. Ces étangs aérés facultatifs ont un avantage certain, qui
est l’oxydation complète de la matière organique.
Ce type de lagunage aéré peut être favorisé pour un grand nombre de situations dans lesquelles
l'étang de stabilisation peut ne pas être acceptable en raison de son besoin foncier important, et
d'autres méthodes telles que les boues activées peut ne pas être aussi souhaitable soit en raison de
leurs exigences technologiques ou simplement parce que un effluent de qualité élevée n'est pas
essentielle. Ils sont utilisés avec succès dans le traitement des eaux usées domestiques et de
nombreux types des eaux usées industrielles.
Cependant, les besoins foncier pour ce type sont plus importants que pour les étangs aérés
aérobies.
Les espèces varient en quantité et en nature selon les caractéristiques du milieu naturel, des
effluents à traiter, charge organique, conditions climatiques et profondeur d’eau. Les principaux
groupes des microorganismes sont les bactéries, les algues et le zooplancton.
Les bactéries aérobies: qui transforment en présence d'oxygène dissous, la charge organique
dissoute en matières minérales (nutriments) et gaz.
Les bactéries anaérobies: réalisent la transformation de la matière organique au niveau des
sédiments.
Le zooplancton :
Le rôle du zooplancton est d’assurer la finition de l'épuration des eaux (prédation, filtration....).
On trouve :
IV-2-Croissance bactériologique :
IV-2-1-La synthèse et la respiration endogène :
Les organismes hétérotrophes utilisent la matière organique comme une forme d'énergie qui est
nécessaire pour leurs divers processus métaboliques, y compris la croissance et la reproduction.
Avec l'utilisation de l'oxygène (conditions aérobies) ou un autre accepteur d'électrons (par
exemple de nitrate, dans des conditions d'anoxie), ces microorganismes oxydent la matière
organique, avec la production de plus de matière cellulaire (croissance et reproduction) et la
libération d'énergie. Il s'agit de la phase de synthèse.
Il existe donc une relation étroite entre la concentration du substrat dans le milieu et la
population bactérienne. Lorsque la disponibilité de la matière organique est suffisante, les
bactéries sont en phase de croissance, et, quand il devient insuffisant, les bactéries entrent dans la
phase de décroissance. Cette considération est de grande importance dans le traitement des eaux
usées, dans lequel les systèmes peuvent être conçus pour fonctionner avec une alimentation en
matière organique forte ou faible pour les bactéries.
En outre, la forme sous laquelle les deux phases sont situées dans le réacteur biologique
dépend de sa configuration hydraulique. Dans un réacteur à écoulement piston, le temps de
réaction est associé à l'emplacement physique dans le réacteur. Par conséquent, la séquence entre
les deux phases peut avoir lieu le long de l'entrée et la sortie du réacteur.
Lorsque l'inoculation d'un volume de liquide avec une certaine quantité initiale de cellules
bactériennes et une quantité limitée de substrat, le nombre de bactéries va progresser avec le
temps en fonction de la courbe de croissance bactérienne typique montrée sur la figure suivante:
La conception et le fonctionnement d'une station de traitement des eaux usées utilisent ces
concepts de la croissance bactérienne afin de placer le fonctionnement à l'intérieur d'une plage
souhaitée. Une généralisation est difficile en raison de la grande variété de microorganismes et
des substrats qui existent dans la pratique, mais les tendances suivantes peuvent être observées:
Systèmes chargés :
La concentration du substrat dans l'effluent est faible, mais la masse cellulaire présente une
fraction organique importante, nécessitant la stabilisation séparée des boues en excès. En raison
de la forte charge, le volume nécessaire pour le réacteur est plus faible que dans les systèmes de
chargement faible.
L’objectif de ces systèmes est de fournir une quantité minimale de substrat pour les
organismes, afin de stimuler la respiration endogène. Cela conduit à l'auto métabolisme des
microorganismes, c'est à dire qu'ils sont soumis à une digestion de la masse cellulaire dans le
réacteur. Outre la stabilisation partielle de la masse cellulaire, la concentration du substrat dans
l'effluent est très faible. Le volume nécessaire pour le réacteur est plus grand que pour les
systèmes très chargés.
Pour s'assurer que les micro-organismes vont croître, elles doivent être autorisées à rester dans
le système assez longtemps pour se reproduire. Ce temps dépend de leur taux de croissance, qui
est lié directement à la vitesse à laquelle ils métabolisent ou utilisent le substrat. En supposant que
les conditions environnementales sont correctement contrôlées, la stabilisation efficace des eaux
usées peut être assurée par le contrôle de la vitesse de croissance des microorganismes. Le but de
cette section est d'examiner la cinétique de la croissance biologique.
Etant donné la relation suivante est également valable pour un réacteur en batch :
(4-2)
Expérimentalement, il a été trouvé que l'effet d'un substrat ou d’un nutriment limitant peut
souvent être défini de façon adéquate en utilisant l'expression suivante proposée par Monod:
(4-3)
Avec :
L'effet de la concentration du substrat sur le taux de croissance spécifique est représenté sur la
figure.
(4-4)
Avec :
Y : coefficient de croissance (défini comme le rapport de la masse de cellules formées à la
masse de substrat consommée, mesurée au cours d'une période finie de croissance
logarithmique).
: Le taux d'utilisation du substrat.
Sur la base des études de laboratoire, il a été conclu que le coefficient Y dépend de : l'état
d'oxydation de la source de carbone et d'éléments nutritifs, le degré de polymérisation du substrat,
les voies du métabolisme, le taux de croissance, et de divers paramètres physiques de la culture.
( )
(4-5)
Ainsi le terme est remplacé par K, défini comme étant le taux maximal de l'utilisation de
substrat par unité de masse de micro-organismes:
( ) (4-7)
Où :
: Coefficient de décroissance endogène en ( ).
X : concentration de cellules en (mg/l).
Lorsqu’on fait une combinaison des équations on obtient les expressions suivantes pour le taux
de croissance net :
(4-9)
Où :
: Taux de croissance spécifique net.
Les effets de la respiration endogène sur le rendement de bactéries net sont comptabilisés par
la définition d'un rendement observé de la façon suivante :
(4-10)
Un procédé de traitement aérobie réalisé dans un réacteur à mélange complet sans recyclage
sera considéré
(4-11)
Avec :
Dans l'équation précédente et les expressions suivantes qui en découlent, la fraction volatile
des matières solides biologiques en suspension est utilisée comme une approximation de la masse
biologique active.si on substitue par sa valeur on obtient :
( ) (4-12)
Si on suppose que la concentration de microorganismes dans l'influent peut être négligée et que
l'état d'équilibre règnent (dX/dt = 0), l’équation précédente peut être simplifiée à :
(4-13)
(4-14)
( ) (4-15)
A l’état d’équilibre ( =0) donc on obtient :
( ) ( ) (4-16)
Si l’équation (4.13) est résolue pour le terme et l'expression résultante est remplacée dans
l'équation (2.16) et simplifiée à l'aide de l’équation ( ). Alors la concentration de la
biomasse à l'état stationnaire de l’effluent est donnée comme suit :
( ) ( )
(4-17)
( ) ( )
Ainsi, si les coefficients cinétiques sont connus, les équations (4-17) et (4-18) peuvent être
utilisées pour prédire les concentrations de la biomasse et du substrat de l’effluent.
Il est important de noter que les concentrations de l'effluent prévues en utilisant les équations
ci-dessus sont basées sur les matières solubles et ne prennent pas en compte toutes les matières
solides en suspension de l’influent qui peuvent être présents. Les concentrations réelles du
substrat et des solides en suspension de l’effluent du processus de traitement sont fonction de la
performance des bassins de décantation.
IV-3-6-Effet de température :
Il est généralement accepté que la température augmente le taux de respiration des
microorganismes, et que l’activité améliore l’efficacité de la consommation du substrat et par
conséquent la diminution de la production des boues et l’encouragement du processus de
nitrification. Donc la température joue un rôle important dans l’efficacité totale de la lagune aérée.
La baisse de température diminue le taux d’oxydation de la boue et par conséquent l’augmentation
de la DBO insoluble. Pour optimiser le fonctionnement du traitement biologique il faudrait mettre
en place un environnement approprié pour l’activité des microorganismes.
Les bactéries utilisées dans les processus du traitement sont classées en trois catégories
psychrophiles, mésophiles, ou thermophiles. Cette classification dépend du niveau de la
température adéquat pour une meilleure croissance. La température optimale pour les bactéries
mésophiles pour l’oxydation biologique dans un système aérobie est de 37°C.
Différentes valeurs de ont été rapportées dans la littérature. Le tableau suivant présente
quelques-unes de ces valeurs. L'équation ci-dessus peut être utilisée pour des températures de 5 °
à 35 ° C (Barnhart, 1972). Cependant, Horan (1990) a affirmé que cette équation ne doit pas être
utilisée en dehors de la fourchette de 5 à 25 ° C.
Le temps de rétention nécessaire pour une efficacité d'élimination de la DBO donnée dans des
conditions hivernales contrôle le temps de rétention de conception (Bartsch et Randall,1971) car à
la période la plus froide de l'année, le temps de rétention nécessaire pour une efficacité
d'élimination donné sera plus élevé que durant les mois plus chauds. Bartsch et Randall (1971) a
conclu que l'efficacité du système de lagunage a été fortement affectée par les changements de
température. À des températures de 14,4 ° C et au-dessus, ils ont observé qu'il n'y a pas de
changement significatif dans l'efficacité se produisant avec changement de température et ils ont
estimé que le système avait une valeur de seuil de température
Les coefficients de correction de la température pour les étangs aérés sont présentés dans le
tableau 10
.
Tableau 9: valeurs du coefficient de correction de la température pour les étangs aérés
Il est dit que si l’on réduit le nombre de Coliformes fécaux et d’œufs d’helminthes, une réduction
des autres microorganismes pathogènes s’en suit directement. Nous allons donc utiliser cette
même approximation pour l’élimination des micro-organismes pathogènes.
Nous nous sommes basée sur l’approche de Marais, 1974 et Demillac, 1982.
Afin d’estimer la présence des coliformes fécaux et des œufs d’helminthes à l’effluent de la
STEP, nous allons utiliser les équations suivantes :
Pour le cas du Maroc la concentration des micro-organismes pathogènes est de 106 à 107
CF/100ml pour les coliformes fécaux et de 1000 u/l pour les œufs d’helminthes.
La norme Marocaine pour la réutilisation en irrigation impose la norme suivante pour les micro-
organismes pathogènes : 1000 CF/100ml pour les coliformes fécaux et 1 u/l pour les œufs
d’helminthes.
Cette partie concerne le transfert de l'oxygène de l'air à une eau usée soumis à un traitement
biologique aérobie. La connaissance du taux de transfert d'oxygène est essentielle pour la
spécification des aérateurs à utiliser dans le procédé.
L'explication la plus connue pour le mécanisme de transfert d’un gaz à un liquide est donnée
par la théorie des deux films montrée par la figure (34). Selon cette théorie, la présence de deux
films, l'un liquide et l’autre gazeux, à l'interface gaz-liquide qui fournit la résistance au passage de
molécules de gaz à partir de la phase gazeuse à la phase liquide.
Figure 36:Modèle de deux films à l'interface entre le gaz et le liquide (Ministère de l’environnement Canada).
Le processus de transfert d'oxygène à partir d'une phase gazeuse à une phase aqueuse se fait en
trois étapes :
Étape 1 :
La saturation de la surface du liquide entre les deux phases (soit C s cette concentration d’O2
dissous à saturation). Ce taux de transfert d'oxygène est très rapide étant donné que la résistance
du film de gaz est négligeable, et donc l'étape 1 n'est jamais l’étape de contrôle.
Étape 2 :
Passage des molécules d'oxygène à travers le film d'interface de liquide par la diffusion
moléculaire. A des niveaux très faibles de mixage, la vitesse d'absorption de l'oxygène est
contrôlée par l'étape 2. A des niveaux plus élevés de turbulence, la couche d'interface est brisée et
le taux de renouvellement de la couche contrôle l'absorption d'oxygène. Le taux de
renouvellement de surface est la fréquence à laquelle le liquide avec une concentration en
oxygène CL remplace celle provenant de l'interface avec une concentration en oxygène égale à C s.
Étape 3 :
L'oxygène est transféré au liquide par diffusion et convection.
( ) (5-1)
Avec:
N : La masse d'oxygène transférée par unité de temps (kg O2 / jour) ;
: Le coefficient de film liquide KgO2⁄jour. (mg/l)
A : La surface du transfert (m2) ;
: La concentration d’O2 dissous dans le liquide à saturation (mg/l) ;
: La concentration d’O2 dissous dans le liquide (mg/l).
L’équation (5-1) est généralement écrite en unités de concentration en divisant par le volume V
du système d’où :
( ) ( ) (5-2)
Avec :
, La surface spécifique du transfert ( / );
La détermination du coefficient global .a est obtenue sans tenter de séparer les facteurs KL et
a. Il est certes impossible de mesurer la surface du transfert A.
L’intégration de l'équation (5-2) entre les instants t1 et t2, correspondant aux concentrations
CL,1 et CL,2 respectivement donne :
( ) ( ) (5-3)
( )
(5-4)
( )
Figure 37: concentration de l'oxygène dissous dans les eaux usées en fonction du temps (Ministère de l’environnement
Canada).
( ) (5-6)
L'équation (5-6) indique qu'une représentation de dCL/dt (valeurs des pentes obtenues à partir
de la figure (36) en fonction de CL donnent une ligne droite, comme indiqué sur la figure (37). La
pente de cette ligne donne KL.a, et le taux de respiration r est déterminé à partir de l'intersection.
Figure 38:détermination de .a
(5-7)
* + ( ) (5-8)
( ) ( ) (5-9)
Étant donné que l'essai est effectué dans des conditions autres que standards, la valeur de K La
obtenue est corrigée en fonction de la température et de la pression avant l'application de
l'équation (5-9).
Correction de la température :
Le coefficient de transfert de l'oxygène KLa augmente avec la température. La correction
suivante de la température est utilisée pour déterminer KLa à 20°C:
( ) (5-10)
Correction de la pression :
L'altitude exerce une influence sur la solubilité d'un gaz, car elle est inversement
proportionnelle à la pression atmosphérique. Quand l’altitude augmente, la pression
atmosphérique augmente et la capacité du gaz à se dissoudre dans l'eau diminue. Cette influence
peut être corrigée par la relation suivante (Qasim, 1985):
V-3-2-L'efficacité du transfert :
L’efficacité de transfert (ET) des unités d'aération est généralement exprimée en termes de
masse d'oxygène effectivement transféré par unité d’énergie dépensé (kWh):
(5-12)
( )
(5-13)
( )
Figure 40:Effet des matières organiques dissoutes dans les EU sur le transfert d'oxygène (Ministère de l’environnement
Canada).
L’effet de l'intensité de mélange dans le bassin d'aération est illustré par la figure (40), qui est
une courbe typique pour une eau usée contenant des agents tensio-actifs. Comme expliqué
précédemment, pour des faibles intensités de mixage, le taux de transfert d'oxygène est contrôlé
par le passage des molécules d'oxygène à travers le film d'interface de liquide engendré par la
diffusion moléculaire.
Figure 41:effet de la puissance de brassage sur le transfert d'oxygène (Ministère de l’environnement Canada).
(5-14)
Cette définition n'est pas applicable aux unités d'aération de surface étant donné que l'oxygène
fourni provient de l'air ambiant, et il n'est donc pas possible de déterminer le poids d'oxygène
fourni par unité de temps.
Dans les processus biologiques aérobies, les aérateurs remplissent deux fonctions de base:
(1) la fourniture d'oxygène nécessaire requis pour l'oxydation de la matière organique dans
les eaux usées, et (2) le maintien d'un niveau adéquat de l'agitation dans le réacteur
biologique, afin d’assurer des concentrations relativement uniformes d'oxygène dissous
et de la masse biologique partout.
(2) Pour le procédé des boues activées, l'essentiel des dépenses d'énergie par les aérateurs
est dans le but d’assurer le transfert d'oxygène. Pour les unités biologiques de grand
volume (à savoir, les lagunes aérées), la plus grande part des dépenses d'énergie est pour
le maintien d'un niveau adéquat d'agitation.
Les petites bulles, ayant une grande surface spécifique par unité de volume fournissent un bon
contact oxygène-liquide, ce qui conduit à des valeurs relativement élevées de l'efficacité de
transfert d'oxygène. Les diamètres des bulles dégagées de ces diffuseurs sont de 2,0 à 2,5 mm, le
rendement de transfert d'oxygène est en fonction de la taille des bulles (𝞮de 5 à 15%).
Un inconvénient des unités de diffusion de petits orifices est le coût de maintenance élevé dans
certaines applications en raison de colmatage des orifices. Les filtres à air sont couramment
Ces unités emploient des grands orifices. Les unités à grandes bulles ont une faible efficacité
de transfert d'oxygène comparée à celle des unités à fines bulles, puisque la zone du transfert de
l'oxygène est relativement réduite. Ils ont l'avantage toutefois de ne pas nécessiter de filtres à air et
de nécessiter généralement moins d'entretien. Un dessin de deux unités de diffuseurs d'air à
grandes bulles typiques est présenté dans la figure suivante :
V-4-2-Turbines d’aération :
Ces appareils entraînent l’oxygène de l'air par aération de surface et dispersent de l'air
comprimé par une action de cisaillement en utilisant une turbine ou un agitateur rotatif.
Les bulles d'air déchargés d'un tuyau ou diffuseur en dessous de l'agitateur, sont décomposées
par l'action de cisaillement de la vitesse élevée des lames de l'agitateur rotatif. Pour les systèmes
de faible taux d'utilisation de l'oxygène, l’O2 est alimenté par le flux d'air auto-induit à partir d'une
tête négative produite par le rotor (effet d'aspiration).
V-4-3-Aérateurs de surface :
Les aérateurs de surface sont basés uniquement sur l'entraînement de l'oxygène de l'air
atmosphérique. Contrairement aux diffuseurs d'air et les turbines d’aération, il n'y a pas de courant
d'air impliqué dans ce système.
Le principe de fonctionnement des aérateurs de surface est illustré par la Figure (44). Le
liquide est aspiré sous l'unité et pulvérisé vers le haut et vers l'extérieur par une hélice à l'intérieur
d'un tube vertical.
Figure 45:Schéma d'une coupe transversale d'un aérateur de surface (Ministère de l’environnement Canada).
La plupart des aérateurs de surface conventionnels sont fixés sur des piliers montés sur les
bassins d'aération. Des unités flottantes sont également disponibles. Le transfert de l'oxygène par
les aérateurs de surface se fait selon deux mécanismes: (l) le transfert à la surface du liquide
turbulent, et (2) le transfert aux gouttelettes pulvérisées par les lames de l'aérateur.
La corrélation linéaire indiquée dans la Figure (45) est exprimée par la relation:
(5-15)
Où :
Dans l'équation (5-15), NS correspond à oxygène transféré dans des conditions standards pour
des conditions de zéro turbulence (Pv = 0). Pour un aérateur donné cela correspond à son
fonctionnement dans un bassin de volume infini. Dans un tel cas, tout le transfert d'oxygène est
réalisé par le seul mécanisme de pulvérisation, étant donné que la turbulence est négligeable.
La performance des aérateurs de surface est liée aux facteurs suivants: la submersion de
l’hélice, le diamètre et la vitesse de rotor. Les valeurs de l’efficacité de transfert (kg O 2 transférés
/ kWh) sont de 2 à 4 pour la plupart des aérateurs de surface. L'efficacité du transfert reste
sensiblement constante à une immersion optimale indépendamment de la taille de l'appareil.
( )(5-16)
Où :
N : taux du transfert d'oxygène dans des conditions de terrain (kg O2 / kWh) ;
N0 : taux du transfert d’oxygène dans les conditions standards de l'eau claire à 20°C avec une
concentration initiale nulle en oxygène dissous et à la pression atmosphérique (kg O 2 / kWh) ;
CSW : Concentration de saturation en oxygène dissous dans les eaux usées (mg/l);
CL : Concentration d’O2 dissous dans le bassin d'aération (mg/l);
T : la température du bassin (°C);
( )
Et
( )
Dans l'équation (5-16), CSW - CL est la force motrice réelle pour le transfert de l'oxygène dans
des conditions de terrain. La force motrice dans des conditions normales avec une concentration
initiale nulle en oxygène dissous est de 9,2 - 0,0 = 9.2, où 9.2 est la valeur de concentration de la
saturation en oxygène à 20°C en mg/l (voir annexe).
V-5-2-Procédure de conception :
Les données de base requises sont les suivantes: le volume de bassin d'aération, les besoins en
oxygène (kg O2/h), la température de fonctionnement (°C), C L (mg/l), et le coefficient du transfert
d’oxygène α.
L'obtention des caractéristiques de l'aérateur comprend : la corrélation de N 0 par rapport à Pv
(kW/m3), et la corrélation entre la puissance de l’aérateur (kW) et le diamètre d'influence sur les
matières solides en suspension (m).
La profondeur du bassin d'aération pour les aérateurs de surface est généralement plus faible
que ceux pour les diffuseurs d’air ou les turbines d'aération (de 2.5 à 4 m).
Sachant que [CSW] été < [CSW] hiver (ainsi (CSW - CL) est plus grande pour les conditions
hivernales), alors que Tété > Thiver (ainsi l.024 T-20 est plus grand pour des conditions estivales].
Les résultats de ce calcul sont :
(5-18)
(5-19)
Étape 2 :
Comme le niveau de puissance (abscisses de la figure (45)) n'est pas connu. Un calcul itératif
est nécessaire pour la détermination de N0 (et N) sur la base de corrélation de N0 en fonction du
niveau de puissance.
( )
(5-20)
( )
Où les besoin en oxygène ont été préalablement calculés à partir des besoins des réacteurs
biologiques.
(5) Choisir la puissance de l’aérateur et calculer le nombre d’unités d’aérations nécessaires ;
(6) Recalculer le niveau de puissance.
Où le volume du bassin d'aération est calculé à partir des exigences de réacteurs biologiques.
Exprimer le niveau de puissance recalculé en termes de W/m 3 et le comparer avec la valeur
supposée à l'étape 5-1. Si l’écart est moins de 5%. Les calculs sont arrêtés. Sinon, itérer les étapes
5-1 à 5-6 jusqu'à ce que l’écart souhaité soit obtenu.
Etape 3 :
L'espacement entre les aérateurs est déterminé à partir de la corrélation indiquée sur la figure
(45).
VI-1-1-Dimensionnement du prétraitement
Dégrilleur :
Dans notre station, nous choisissons un dégrilleur mécanique pour des raisons de facilité
d’entretien.
Il existe trois types de dégrilleur qu’on peut classifier sous trois principales catégories :
Paramètres de conception :
La conception d’un dégrilleur requiert le respect d’un nombre de critères que nous résumons
ci-dessous :
(6-1)
Avec :
Ces paramètres sont donnés par la littérature, ils ont les valeurs suivantes :
Tableau 10:valeurs des paramètres d'entrée pour la détermination de la surface du dégrilleur courbe
Largeur de grille :
Une fois les surfaces obtenues, on détermine la largeur l des grilles relatives. Pour cela, nous
sommes parties de la notion de tirant d'eau noté t.
Le tirant d'eau représente la hauteur d'eau de la partie immergée de la grille. Cette hauteur peut
être représentée de la façon schématique suivante :
Figure 48:Schéma représentant le tirant d'eau dans une grille courbe (Wikipédia).
Ainsi il est possible de relier le tirant d'eau avec, d'une part, la longueur mouillée de la grille
puis la largeur de la façon suivante :
(6-2)
Le tirant d'eau est imposé pour les deux ouvrages dégrilleur fin et grossier malgré le fait qu’il
varie.
Il faudra alors adapter les dimensions du canal, contenant la grille, de façon à respecter la
vitesse nécessaire au bon dégrillage et convenant de ce fait à la largeur de la grille installée. Le
dimensionnement du canal devrait donc être en adéquation avec le réseau d'eau usée arrivant en
tête de station.
Vérification du dimensionnement :
Il est nécessaire de vérifier les calculs afin de s’assurer qu’on respecte les critères de
dimensionnement. Pour ce faire, on vérifie la vitesse de passage à travers la grille et les pertes de
charge.
Vitesse (6-4)
Avec A0 la section de la grille.
Avec :
e : Espace libre entre les barreaux en cm ;
Vrefus: Volume de refus en litre par équivalent habitant sur une année.
Cette quantité sera alors celle qui sera évacuée de façon à maintenir un bon fonctionnement
global.
Il faudra alors que les bennes de contenu présentent des volumes adaptés. Les bennes devront
être relatives à un volume de refus sur quelques jours de façon à évacuer régulièrement ces
déchets.
Ce dégrilleur sera employé lorsque la hauteur d'eau en amont de la première grille sera telle
que le système de dégrillage est colmaté. Ainsi un orifice surélevé par rapport à l'entrée des eaux
usées permettra un écoulement de ces eaux, en by-pass, vers le dégrilleur manuel.
Dans notre cas, nous avons choisi de dimensionner notre grille manuelle en considérant une
première grille automatique totalement obturée et de ce fait un passage de l'eau usée directement
au niveau du by-pass.
De façon à dimensionner le dégrilleur manuel, nous allons considérer le fait que ce dernier est
droit, penché de 60 degrés par rapport à l'horizontale et que la grille présente les mêmes
caractéristiques que celles du dégrilleur grossier. Toutefois, le coefficient de colmatage est fixé à
0,3 (coefficient dans le cas d'un dégrillage manuel, pouvant aller de 0,1 à 0,3). Le débit maximal
La vitesse est également fixée à 0,45 m/s, vitesse respectant les conditions générales de
fonctionnement du dégrilleur.
Facteurs de conception :
Dessableur-déshuileur :
Critères de conception :
Base de dimensionnement:
On calcule d’abord le volume du dessableur-déshuileur hors du cône des sables comme suit :
(6-6)
Tel que Q est le débit de conception.
Puis on passe au calcul de la surface par le biais de la relation suivante :
(6-7)
Où :
α : l’angle que fait le cône avec l’horizontal
Volume total :
(6-8)
Enfin, pour ce qui est des volumes de sables et des graisses produits, on les calcule par les
valeurs spécifiques suivantes :
L’Association technique des eaux usées (ATV) a été fondée le 10 mai 1948. Une partie de
l'action de l'ATV de base était la formation des employés dans les usines de traitement des eaux
usées afin de transmettre la connaissance nécessaire pour le bon fonctionnement des systèmes
d’épuration.
Etages aérés 1 et 2 :
La technique du lagunage aéré consiste à traiter un effluent par voie biologique avec apport
artificiel d’oxygène. Ces lagunes assurent la dégradation de la matière organique par les
microorganismes.
Le traitement des boues sera réalisé en créant des lits de séchage pour la déshydratation des
boues résiduelles.
VI-2-3-Base de dimensionnement :
VI-2-3-1-Etages aérés :
Critères de conception :
Nombre d’étangs :
L’efficacité de l’épuration par lagunage aéré est améliorée en subdivisant le volume total à
aérer en deux étages disposés en série. En effet, cette configuration favorise la diversité de la
biomasse.
Afin de maintenir une charge volumique acceptable sur le premier étage, le volume total des
lagunes aérées se réparti entre les deux étages dans les proportions suivantes : 60% pour le
premier étage et 40% pour le second étage.
Charge volumique :
La charge volumique (Cv) qui représente la quantité de pollution journalière amenée par les
eaux brutes par unité de volume utile en épuration.
Temps de séjour :
D’après FNDAE, la valeur de 20 jours recommandée pour le temps de séjour des étangs aérés
est réduite à 15 jours après quelques années suite au volume des dépôts qui s’y installe.
La hauteur d’eau dans ces lagunes est généralement fixée à 2,5 Ŕ 4 m pour permettre une
action optimale des dispositifs d’aération.
La profondeur de ces bassins est définie en fonction du type de dispositif d’aération retenu et
des conditions de calage et d’implantation des bassins (ces dernières sont fonctions de nombreux
paramètres : morphologie du site, topographie, géotechnique…).
Dispositifs d’aération :
Le dispositif d’aération est dimensionné pour satisfaire les besoins en oxygène des
microorganismes.
L’apport spécifique brut en oxygène pour dégrader les substances polluantes est fixé à 1,5 kg
O2 / kg DBO5 éliminé.
Les aérateurs généralement utilisés pour les bassins de lagunage fournissent 0,9kg O 2 / kWh.
Les dispositifs d’aération mis en place devront également assurer une puissance volumique de
1 à 3 W/m3 de bassin afin d’assurer une homogénéisation et une circulation des effluents sans
remettre en suspension les boues décantées en fond de bassin.
Géométrie et dimensionnement :
(6-12)
Où :
DBO5 : la charge en DBO5 à l’entrée (kg/jour).
Cv : La charge volumique (Cv) qui représente la quantité de pollution journalière amenée
par les eaux brutes par unité de volume utile en épuration. Celle-ci varie de 20 à 25
gDBO5 / m3 / j quand on dimensionne l’installation sur la période critique hivernale. Dans
notre projet, la valeur de la Cv est prise égale à 25 gDBO5 / m3 / j à capacité nominale.
On prend alors 60% du volume pour l’étang 1, on le note VT60 et 40% pour l’étang 2 et on le
note Vt40.
( ) (6-13).
Où :
Pm(m) : la profondeur du bassin.
V (m3) = Vt60 ou Vt40 selon l’étang à dimensionner
La surface unitaire = la surface totale/ nombre de Cellule
(6-14)
( )
Le rendement :
Le modèle qu’on va utiliser est celui développé par W.W. Eckenfelder. Ce modèle s’exprime
de la façon suivante :
= (6-15)
Où :
Se : DBO5 à l’effluent, mg/l
So : DBO5 à l’affluent, mg/l
Ke : taux d’enlèvement de la DBO5, J-1
T : temps de rétention, J
FC : facteur de correction pour tenir compte de la DBO provenant des produits de la
décomposition anaérobie qui s’effectue au fond de l’étang
( ) ( ) (6-16)
Où :
T : température de l’eau dans l’étang exprimée en °C.
Ke(T) : valeur de Ke à la température T.
Ke (20°C) : valeur de Ke à la température de 20°c (la valeur recommandée par la
littérature est de 0.37)
𝞱 : coefficient de température. On a pris pour valeur de 𝞱 : 1.06
Ainsi le rendement sera égal à :
(6-17)
VI-2-3-2-Lagunes de polissage :
Les lagunes de polissage permettent d’homogénéiser la qualité des effluents et d’abattre la
charge bactériologique. Ces bassins sont dimensionnés sur la base des critères suivants :
Nombre de cellules :
Profondeur :
La profondeur recommandée par FNDAE pour le bassin de polissage est 2 m afin de laisser 1m
d’eau libre avant le soutirage de boues décantées. La forme des étangs est généralement
rectangulaire avec un ratio longueur/largeur égal à 2/1 ou 3/1.
Cette valeur permet d’éviter l’apparition de plantes macrophytes tout en limitant le
développement de l’activité anaérobie.
La géométrie :
Pour les dimensions, on procède de la même manière des bassins d’aération, avec un rapport
longueur/ Largeur égal à 2.
On divise ce volume par le nombre de cellules pour obtenir le volume par cellule, qu’on divise
à son tour par la profondeur pour obtenir la surface à mi-profondeur.
Dans un système d’étangs en série, des conduites de contournement de chaque étang sont
normalement prévues de façon à pouvoir maintenir un certain niveau de traitement s’il est
nécessaire de vidanger l’un des étangs. Pour des raisons d’économie, les petites stations de type
étangs aérés peuvent être acceptées sans conduites de contournement sauf en présence d’un milieu
très sensible susceptible de subir des dommages importants même en cas de déversement
La tuyauterie des étangs doit permettre de cheminer les eaux usées en période de débit
maximal sans entraîner de refoulement ou de rehaussement excessif du niveau de l’eau. Il faut
s’assurer de l’étanchéité de la paroi autour des conduites d’entrée et de sortie de chaque étang. Il
faut aussi s’assurer qu’il n’y ait pas de problèmes d’érosion autour des conduites d’entrée et de
sortie des étangs. Des conduites de trop-plein d’urgence sont généralement installées entre le
niveau d’eau normal et le sommet des digues.
VI-2-3-4-Rendement :
Le rendement attendu en DBO5 pour les étangs aérés est calculé à l’aide d’un modèle
mathématique. Pour uniformiser les exigences de rejet, les étangs aérés sont classés en différents
niveaux de rendement en fonction de la taille de l’ouvrage d’assainissement (débit), de l’apport
industriel, du nombre d’étangs en série et du temps de rétention total avant majoration pour
l’accumulation des boues et la formation d’un couvert de glace.
On appelle « système d’étangs aérés avec premier bassin complètement mélangé » (EACM) les
systèmes d’étangs aérés comportant un bassin ou un étang complètement mélangé suivi d’étangs
aérés facultatifs. Le bassin complètement mélangé, comme son nom l’indique, est conçu pour
maintenir les solides en suspension. On l’utilise généralement avec des eaux usées fortement
chargées pour répartir rapidement la charge dans l’ensemble du volume du bassin et pour éliminer
rapidement la demande biologique en oxygène (DBO) soluble, en la transformant en bonne partie
en biomasse. Lorsqu’on tient compte des coûts énergétiques supplémentaires associés à un bassin
complètement mélangé par rapport à un étang facultatif, cette approche devient moins intéressante
pour des eaux faiblement chargées. La biomasse, comme le reste des matières en suspension, doit
ensuite être enlevée par décantation dans des étangs facultatifs ou décantation.
Les deux premières fonctions sont principalement assurées par le premier bassin complètement
mélangé, alors que les trois suivantes le sont par les étangs facultatifs.
Présentation de l’EPA :
C’est un modèle du mixage complet avec n étangs d’égal volume en série qui sera utilisé.
Les bassins d’égal volume en série sont plus efficaces que les volumes inégaux, et
l'augmentation du nombre des étangs au-delà de quatre dans une série, ne contribue pas à réduire
les temps de rétention hydraulique nécessaire. En plus des avantages de la réduction du temps de
rétention nécessaire, les n étangs en série améliore les caractéristiques hydrauliques du système de
lagunage.
(6-18)
( )
Avec :
Sn: DBO5 de l'effluent dans la cellule n (mg/l) ;
S0: DBO5 de l’influent (mg/l) ;
K: Constante de vitesse de réaction de premier ordre pour un mélange complet, (supposée être
constante dans toutes les n cellules) ; K=2.5 j-1 à 20°C;
t: Temps de séjour hydraulique total dans le système (jour) ;
n: Nombre d'étangs en série.
Si les n bassins ont des volumes différents, il est nécessaire d'utiliser l'équation générale
suivante :
(6-19)
Où : K1, K2,.., Kn sont les taux de réaction dans les cellules 1 à n (tous en général supposés
égaux par manque d'information) et t1, t2, ..., tn sont les temps de séjour hydraulique dans les
cellules respectives. Mara (1975) a montré qu'un certain nombre de réacteurs d’égal volume en
série est plus efficace que les volumes inégaux; Toutefois, en raison de la topographie du site ou
d'autres facteurs, dans certains cas, il peut être nécessaire de construire des cellules de volumes
inégaux.
Le choix d’une valeur de K est la décision critique dans la conception des étangs. Une valeur
de calcul doit être déterminée pour les eaux usées dans des essais au laboratoire ou à l'échelle
pilote. Si cela n'est pas possible, les expériences des autres chercheurs doivent être évaluées.
Comme une première estimation, la valeur de 2,5 jours peut être utilisée pour un système d’un
étang aéré complétement mélangé.
La diminution du volume total du réacteur nécessaire pour obtenir une efficacité donnée en
augmentant le nombre de bassins en série peut être illustré par l’exemple suivant :
En prenant :
S0 =400mg/l ; Sn =70 mg/l ; K=2.5 j-1
En augmentant n, le temps de rétention tend vers celui d’un réacteur à écoulement piston.
Il peut être vu à partir du tableau ci-dessus que les avantages diminuent après la troisième ou la
quatrième cellule.
Effets de la température :
(6-21)
Où
K : taux de réaction à la température T (j-1) ;
K20°C : Vitesse de réaction à 20°C (j-1) ;
: Coefficient de température =1,036 ;
Tw : Température de l'eau de l'étang (°C).
La température de l'eau de l'étang (Tw) peut être estimée en utilisant l'équation suivante
développée par Mancini et Barnhart (1976):
( )
(6-22)
Après plusieurs itérations, lorsque la température de l'eau utilisée pour corriger le coefficient
de vitesse de réaction est compatible avec la valeur calculée par l'équation de Mancini et Barnhart,
le choix du temps de rétention dans les bassins d'aération est terminé.
La configuration idéale d'un étang conçu sur la base de l'hydraulique du mélange complet est
circulaire ou carrée; Cependant, même si les bassins de mélange complet sont conçus en utilisant
le modèle du mélange complet, il est recommandé que les cellules soient configurées avec un
rapport longueur-largeur de 3:1 ou 4:1. Ceci est fait car il est reconnu que le modèle d'écoulement
hydraulique dans les systèmes de mélange complet conçus ressemble plus à l’écoulement piston.
Les dimensions des cellules peuvent être calculées en utilisant l'équation suivante :
( )( ) ( )( ) (6-23)
Où :
V : volume de l'étang ou de la cellule (m3) ;
L : longueur de l'étang ou de la cellule à la surface de l'eau (m) ;
W : largeur de l'étang ou de la cellule à la surface de l'eau (m) ;
S : facteur de pente (par exemple, pour une pente de 3:1, s = 3) ;
D : profondeur de l'étang (m).
L'utilisation de la DBO5 entrante dans le système en tant que base pour estimer les besoins
biologiques en oxygène est simple et aussi efficace que d'autres approches.
Les besoins en oxygène sont calés généralement sur une fourniture minimale en oxygène de
1,5 kg O2/kg DBO5 éliminé.
(6-24)
Avec :
Q : débit journalier (m3/j) ;
S0 : DBO5 à l’entrée de la première lagune aérée (mg/l).
Aération :
L'aération est utilisée pour mélanger le contenu de l'étang et pour transférer l'oxygène au
liquide. Dans les étangs aérés complètement mélangés, les exigences de mixage déterminent la
puissance nécessaire du système. Il n'existe aucune méthode rationnelle pour prévoir l'entrée de
puissance nécessaire pour maintenir les solides en suspension. La meilleure approche est de
consulter les graphiques et les tableaux des fabricants d'équipements pour déterminer la puissance
nécessaire pour satisfaire aux exigences de mixage. Malina indique qu’un niveau de puissance
minimum de 5,9 W/m3 de volume de bassin d'aération est nécessaire pour mélanger complètement
Après avoir déterminé le besoin total en puissance pour un bassin, les unités d’aérations
devraient être situées dans le bassin de sorte qu'il existe un chevauchement entre le diamètre de
l'influence fournissant un mélange complet. Plusieurs petits aérateurs sont mieux qu’une ou deux
grandes unités. Les grandes unités créent un mixage localisé; par conséquent, plusieurs petites
unités seraient probablement plus efficaces et économique.
(6-25)
( )
Avec:
N : Taux de transfert d'oxygène équivalent à l'eau claire dans les conditions standards (kg/h) ;
Na : Taux de transfert d'oxygène nécessaire pour traiter les eaux usées (kg/h) (calculé par
l’équation (4.7)) ;
: = (KLa dans les eaux usées)/ (KLa dans l'eau claire) =0,9 ;
Csw: Valeur de saturation en oxygène de l'eau usée (mg/L) ;
: = (oxygène de saturation des eaux usées)/ (oxygène de saturation d'eau claire en
oxygène)=0.9 ;
Css : Valeur de saturation en oxygène d'eau claire à la température Tw (voir annexe A);
P : Rapport de la pression barométrique sur le site de l'étang à la pression barométrique au
niveau de la mer (1,0 pour assumer une altitude de 100 m) ;
CL : Concentration minimum en oxygène qui doit être maintenue dans les eaux usées,
CL= 2 mg/l ;
Cs : Valeur de saturation en oxygène de l'eau claire à 20°C et sous la pression atmosphérique,
Cs= 9,17 mg/l ;
Tw : température des eaux usées (°C).
Les catalogues des fabricants suggèrent 1,9 kg O2/kWh pour estimer les besoins en énergie.
Par conséquent, la puissance totale nécessaire pour satisfaire la demande en oxygène dans le
système de l'étang est N/1,9 kg O2/kWh.
Brassage :
La puissance nécessaire pour maintenir les solides en suspension est calculée sur la base d’une
puissance minimale de 6 W/m3.
La puissance nécessaire pour maintenir les solides en suspension est supérieure à la puissance
requise à la fois pour satisfaire la demande en oxygène et pour le brassage du liquide de bassin,
donc les besoins de puissance pour maintenir les matières solides en suspension seront utilisés
pour le choix des aérateurs.
Une lagune aérée à mélange complet sera toujours suivie d’une lagune ou d’un bassin de
décantation.
Présentation de l’IWA :
L'Association internationale de l'eau (IWA) est un organisme sans but lucratif autonome qui
vise à couvrir tous les aspects du cycle de l'eau. L'organisme a son siège à Londres, avec un
secrétariat mondial basé à La Haye et des bureaux à Pékin, Bucarest, Nairobi, Singapour et
Washington.
La mission du groupe est de servir un réseau mondial de professionnels de l'eau et à la
promotion des normes et des meilleures pratiques dans la gestion durable de l'eau.
Temps de séjour :
Pour les lagunes aérées complètement mélangées, il y a la relation suivante entre les temps de
rétention du liquide et de la biomasse:
Temps de rétention hydraulique = temps de rétention des solides
(6-26)
Pour le système à boues activée, l'âge des boues est le principal paramètre de conception.
Cependant, pour les lagunes aérées complètement mélangé, le temps de rétention hydraulique
(= l'âge des boues) constitue le paramètre principal.
Si plus d'une cellule en série est adoptée, le temps de rétention de chacune peut être proche de
2 jours. L'avantage d'avoir des temps de rétention d'environ 2 jours est la réduction de la
prolifération des algues, qui peuvent être éliminé de la lagune sans être capable de se développer.
Profondeur :
L’effluent des étangs aérés est composé de matières organiques dissoutes (DBO soluble) et de
matières organiques en suspension (DBO particulaire), d’où :
(6-27)
DBO SOLUBLE :
(6-28)
Avec :
S0 : DBO5 totale (soluble + particulaire) à l’entrée de la lagune (mg//l) ;
S : DBO5 soluble à la sortie de la lagune (mg/l) ;
: Temps de séjour dans la lagune (j) ;
K : coefficient d’élimination de la DBO (j-1).
Cela est dû à la plus grande concentration de la biomasse dans le bassin. Les valeurs typiques
de K sont de l'ordre de (Arceivala, 1981):
(6-29)
Où:
K’ : en [j-1. (mg/l)-1]. La valeur de K’ est de l’ordre de 0.01 à 0.03 j-1. (mg/l)-1 (Arceivela 1981).
X : concentration de matières solides volatiles en suspension (mg/l).
D’après l’équation (6-29), plus la concentration de la biomasse X est grande, plus le coefficient
K est grand (K’ est constant), et par conséquent, plus l'efficacité de l'élimination de la DBO est
grande.
La concentration de la DBO soluble de l’effluent de l'étang aéré est alors donné par:
(6-30)
Les valeurs de K et K’ sont fournies pour une température du liquide de 20°C. Pour d'autres
températures, l'équation suivante peut être utilisée, avec le coefficient θ est égal à 1,035.
Avec :
: Coefficient d’élimination de la DBO à la température de la lagune ;
: Coefficient d’élimination de la DBO à 20°C ;
Tw : température de la lagune (°C) ;
: Coefficient de la température.
BIOMASSE :
( )
(6-32)
( )
Où:
Y : Coefficient de biosynthèse, soit la quantité de la biomasse qui est produite par unité de
substrat utilisé ;
: Coefficient de décroissance bactérienne ou coefficient de respiration endogène en
(j-1), représentant la vitesse de décroissance de la biomasse au cours du métabolisme
endogène.
Les valeurs typiques de ces coefficients cinétiques sont présentées dans le tableau suivant:
DBO PARTICULAIRE :
La concentration des matières solides volatiles en suspension dans l'effluent de l'étang aéré est
donnée par l'équation (6-32).
( ) (6-33)
Dans les lagunes aérées, la relation entre les matières volatiles en suspension X et les matières
solides totales en suspension MES est de l'ordre de:
(6-34)
Ainsi, la DBO particulaire peut également être estimée comme une fonction des matières
solides totales en suspension dans l'effluent, en regroupant les deux dernières relations:
Besoins en oxygène :
La quantité d'oxygène à fournir par les aérateurs pour la stabilisation aérobie de la matière
organique doit normalement être égale à la DBO ultime totale éliminée (DBO u). Le rapport
DBOu/DBO5 dans les eaux usées brutes est de l'ordre de 1,2 à 1,5.
Dans le calcul de la demande totale en oxygène, la consommation non exercée par les solides
en suspension volatils qui quittent le système avec l'effluent peut être écartée. Les besoins en
oxygène peuvent alors être calculées par :
( )
(6-36)
Où:
OR : Besoin en oxygène (kg O2 / j) ;
: Coefficient de la consommation d'oxygène (1,1 à 1,4 kg O2 / kg DBO5 éliminée) ;
Q : Débit de l’influent (m3/j) ;
S0 : DBO totale (soluble + particulaire) de l’influent (g/m3) ;
S : DBO soluble de l’effluent (g/m3) ;
Besoins en énergie :
La puissance nécessaire pour l’aération est calculée sur la base des besoins en oxygène. (OR),
Le paramètre qui convertit la consommation d'oxygène en énergie est l'efficacité d’oxygénation
(EO), qui est exprimée en kg O2/kWh.
Dans les conditions standards, l’efficacité d’oxygénation des aérateurs est dans la gamme
présentée ci-dessous. Toutefois, les données du fabricant devraient toujours être consultées.
( ) (6-37)
( ) (6-38)
(6-39)
Où:
P : Puissance requise (kW) ;
OR : Besoins en oxygène (kg O2 / j).
Le niveau de puissance représente l'énergie apportée par les aérateurs par unité de volume de
réacteur, et est obtenu par:
(6-40)
: Niveau de puissance (W/m3) ;
P : puissance de l'aération (W) ;
V : volume du réacteur (m3).
Pour assurer une dispersion complète des solides en suspension dans l'étang aéré, le niveau de
puissance doit être:
La puissance requise (P) pour le brassage peut être calculée grâce à l'équation (4.30), par
l'adoption d'une valeur de φ et connaissant V. La puissance nécessaire pour l'oxygénation peut
être déterminée en utilisant les concepts de besoin en oxygène (OR) et l’efficacité d’oxygénation
(OE). La puissance installée doit respecter les deux exigences.
Selon l’approche de Metcalf & Eddy (2003), il est considéré que le substrat
biodégradable(DCOb) est transformé en flocs biologiques constitués essentiellement de biomasse
et d'une faible concentration de substrat particulaire biodégradable (DCObp) adsorbé. La
concentration de substrat rapidement biodégradable (DCOrb) (ou soluble) à la sortie de l’étang est
considérée négligeable.
Cette hypothèse est justifiée pour des procédés de boues activées avec une concentration
élevée de liqueur mixte et de biomasse hétérotrophe active, mais semble plus discutable pour un
étang complètement mélangé contenant une faible concentration en biomasse active.
Dans le cas des étangs aérés complètements mélangés, le modèle recommandé est le même que
pour un procédé de boues activées où le temps de rétention de boues est égal au temps de
rétention hydraulique. L’équation cinétique est d’ordre mixte et la concentration à la sortie de
l’étang est calculée selon l’équation (6-40) :
( )
(6-40)
( )
Où
S : concentration du substrat biodégradable (mg DCOb/L);
KS : constante de demi-saturation du substrat (mg/L);
Les valeurs typiques des paramètres cinétiques de Metcalf & Eddy (2003) sont présentées au
tableau.
Tableau 15: valeurs typiques des paramètres cinétiques de metcalf & eddy (2003)
La concentration en DCO biodégradable (DCOb) est calculée selon l’équation (6-41) suivante,
qui est valide pour les eaux usées de type domestique.
(6-41)
Dans ce cas, la concentration de substrat dans l’étang complètement mélangé (et donc à son
effluent) est indépendante de la concentration à l’affluent. Cependant, la concentration de la
biomasse est influencée par la concentration de substrat à l’affluent, selon l’équation (6-42) :
( )
(6-42)
( )
Où:
XH : concentration de la biomasse dans l’étang (mg MVES/L);
S0 : concentration du substrat biodégradable à l’affluent (mg DCOb/L).
La production de boues dans l’étang complètement mélangé peut être estimée par l'équation (6-
43). Étant donné qu’il n’y a pas recirculation de boues, le temps de rétention des boues est égal au
le temps de résidence hydraulique (t).
( ) ( )
( ) ( ) ( )
( ) (6-43)
( )(6-44)
L'équation (6-46) est utilisée pour calculer la concentration de MVES non biodégradables à
l’affluent de l’étang (X (0, i)) :
( ) ( ) (6-46)
Le rapport DCO biodégradable particulaire sur DCO particulaire (DCObp/DCOp) est calculé
selon l'équation (6-47) :
( )
(6-47)
( )
( )(6-48)
( ) (6-49)
Afin d’estimer la demande en oxygène (kg O2/h) dans l’approche de Metcalf & Eddy(2003),
l’équation (6-50) est utilisée :
( ) ( )(6-50)
Où PX,bio est la production de biomasse dans l’étang, calculée selon l'équation (6-51) :
( ) ( )
(6-51)
( ) ( ) ( )
(6-52)
Où :
L’estimation de la température des étangs s’avère très importante à cause de son influence sur
la valeur des paramètres bio cinétiques.
À cette fin, Metcalf & Eddy (2003) propose l’équation (6-53) pour estimer la température des
étangs :
(6-53)
Où :
( )
L’approche empirique proposée par Metcalf & Eddy (2003) divise la matière organique en
différentes fractions de DCO, ce qui permet de réaliser des bilans de masse en DCO pour des
procédés de boues activées. Cependant, les exigences de rejet du MDDEP sur la matière
organique sont fournies en termes de DBO5.
Pour convertir les différentes fractions de DCO en DBO5 (identifié DBO ci-après), les
équations suivantes sont utilisées (EnviroSim, 2009) :
( ) ( )
*(( ) ) ( ) ( )+ (6-55)
( ) ( )
( ) ( ) (6-56)
Dans ce cas, les paramètres cinétiques à utiliser sont fournis au tableau 15.
Tableau 16: Paramètres cinétiques utilisés par BioWin pour estimer la DBO5
En utilisant les valeurs par défaut et pour un temps de cinq jours (DBO5), l’équation à utiliser
pour estimer la DBO5 à l’effluent du 1er étang est la suivante (équation (6-57)) :
(6-57)
Cette équation permet d'estimer la DBO lorsque toutes les fractions de la DCO sont connues.
Le modèle empirique de Metcalf & Eddy (2003) permet d'estimer la concentration de la biomasse
ainsi que la DCOb (biodégradable soluble et particulaire).
Selon Rich (1999), pour un temps de résidence supérieur à un jour et demi, la DCOb devient
négligeable par rapport à la biomasse et la plus grande partie de la DBO mesurée à l’effluent est
due à la concentration en biomasse. Dans ce cas, la DBO à l’effluent du premier étang peut être
calculée comme suit (équation (6-58)) :
(6-58)
( )
(6-61)
( )
( )
(6-62)
( )
Où :
Par ailleurs, il est considéré que la fraction soluble de DBO5 à l’effluent de l’étang
complètement mélangé est négligeable. Autrement dit, presque toute la DBO5 à l’affluent est
transformée en biomasse ou oxydée en CO2.
( )
(6-63)
( )
Où :
Les paramètres utilisés pour l’approche de Rich (1999) sont présentés au tableau (16).
Tableau 17:Paramètres cinétiques et stœchiométriques recommandés par Rich (1999)
Les autres paramètres cinétiques sont similaires à ceux présentés au tableau 16. Afin de
convertir les paramètres exprimés en termes de DCO, Rich (1999) utilise le rapport suivant
(équation (6-64)) :
(6-64)
À noter que dans l’approche de Rich (1999), la valeur de kd dépend du temps de résidence
hydraulique (t ou TRH), selon l’équation (6-65), ce qui n'est normalement pas le cas pour des
procédés de boues activées.
Pour estimer la concentration de MES, Rich (1999) recommande l’utilisation des équations (6-
66) à (6-68) :
(6-66)
Où :
Xi : concentration de solides non biodégradables à l’affluent (mg MES/L);
XH : concentration de la biomasse dans l'étang (mg MES/L).
Xi est calculé selon l’équation (6-67) :
( ) ( ) (6-67)
( )
Où :
MESnb : concentration en matières en suspension non biodégradables à l'affluent (mg MES/L);
SS0 + XS0 : DBO5 carbonée totale à l’affluent (mg DBO5/L).
( ) ( ) (6-68)
Où :
XS0 : DBO5 particulaire carbonée (mg DBO5/L) à l’affluent;
DCOp : DCO particulaire à l’affluent (mg DBO/L) à l’affluent.
Il faut un temps de rétention minimal pour éviter le lessivage de la biomasse et une chute de
rendement du bassin à mélange complet. Lorsque le temps de rétention effectif (V/Q) dans le
bassin à mélange complet s’approche du temps de rétention minimal (t c), Se devient égal à S0, et la
performance du bassin diminue pour atteindre une efficacité nulle. Le temps de rétention minimal
(tc) est donc obtenu à l’aide de l’équation suivante :
(6-75)
Ou après transformation :
(6-76)
( )
Comme on peut le constater sur la figure 50, Se devient égale à S0 lorsque t s’approche de tC. Il est
donc nécessaire de prévoir un facteur de sécurité afin d’assurer la stabilité du rendement de ce
bassin. Un facteur de sécurité de 3 sur le rapport t/tC calculé du bassin à mélange complet est
recommandé.
Dans l’approche de Rich (1999), la demande en oxygène (kg O2/h) est estimée selon
l’équation (6-69) :
( ) ( ) (6-69)
Où :
SS0+XS0 : DBO5 carbonée totale à l’affluent (mg DBO5/L);
N0, N1 : azote oxydable à l’affluent et à l'effluent, respectivement (mg N/L);
r : rapport entre utilisation maximale d’oxygène et moyenne;
Q : débit moyen (m3/d).
Le terme (4,16.10-5) sert à la conversion d’unités de g/d à kg/h. Le terme r est un facteur de
sécurité qui considère l’effet de la variation de plusieurs paramètres tels que Q, S S0, XS0, et N0
afin d'estimer la demande maximale possible. Le terme lié à la nitrification peut être omis si la
nitrification est négligeable.
Puissance de mélange :
Avec l’approche de Rich (1999), en plus du calcul précédent, il faut vérifier si la puissance
d’aération est suffisante pour assurer le mélange complet de l’étang complètement mélangé. Afin
d’estimer la puissance nécessaire, les équations (6-70) et (6-71) sont proposées selon la
concentration en MES dans l'étang :
Critères de conception:
La présente section se limite à la problématique de la charge organique. Dans les cas d’apports de
forte charge (industrielle, boues de fosses septiques ou lixiviats de lieux d’enfouissement sanitaire
ou technique), il arrive que des problématiques de charges élevées en azote ou en phosphore
doivent aussi être prises en considération.
La conception du bassin complètement mélangé devra alors se faire à partir d’un modèle
biocinétique utilisé avec les boues activées, en considérant un âge des boues égal au temps de
rétention hydraulique. Les constantes recommandées dans la littérature pour des eaux usées
d’origine domestique peuvent être utilisées si les eaux à traiter ne comportent pas une portion
d’origine industrielle importante. Si les eaux à traiter reçoivent un apport industriel important, les
constantes biocinétiques devront être établies à partir d’essais en laboratoire effectués avec les
eaux brutes.
La conception devrait être vérifiée pour des conditions hivernales, pour des conditions
particulières de débit élevé où la DBO5 est moins concentrée, de même qu’à température froide,
comme en conditions printanières, etc., afin de s’assurer que le pourcentage de rendement
minimal est respecté en toutes conditions. La température de conception du bassin complètement
mélangé peut être de 5 °C en hiver, mais la vérification du temps de rétention critique (t c) doit être
effectuée pour la température la plus froide, soit 3 °C en hiver ou 5 °C au printemps.
Le temps de rétention critique doit être déterminé aux conditions de charge moyenne, de
température minimale et de débit maximal attendu sur trois jours consécutifs en période
printanière ou automnale (ex. : débit du poste de pompage en situation de débordement lors d’une
pluie). Le temps de rétention hydraulique doit être supérieur à trois fois le temps de rétention
critique. Le rendement du bassin complètement mélangé doit être vérifié pour ces conditions.
En période estivale, la température de l’eau du bassin à mélange complet peut atteindre 25 °C.
Selon le temps de rétention de ce bassin en période sèche, il est possible qu’une nitrification
s’effectue dans ce bassin. La capacité installée du système d’aération doit être en mesure de
répondre à la demande en oxygène requise, à tout le moins, pour une nitrification partielle.
Dans les étangs avec premier bassin complètement mélangé, la demande en oxygène ne se
répartit pas de la même manière que dans les étangs aérés facultatifs.
Dans le bassin à mélange complet, la DBO5 est transformée en masse cellulaire (MVES).
Comme la biomasse produite est maintenue en suspension, elle est transférée dans les bassins
suivants. Incidemment, la demande en oxygène générée par la synthèse de masse cellulaire
s’exerce principalement dans le bassin à mélange complet, et la demande en oxygène générée par
La demande carbonée en oxygène dans le bassin à mélange complet est déduite d’un des
modèles mathématiques présentés à la section 2.3, en proportion de la DBO5 enlevée (Grady et
collab, 1999). Dans le bassin à mélange complet, la demande carbonée en oxygène correspond à
la demande exercée pour la synthèse qui est de l’ordre de 0,7 à 1 kg O 2/kg DBO5 enlevée, selon le
temps de rétention du bassin.
En période estivale, la température de l’eau du bassin à mélange complet peut atteindre 25 °C.
Selon le temps de rétention de ce bassin, il est possible qu’une nitrification s’effectue dans ce
bassin. Il est donc nécessaire de prévoir la demande en oxygène requise, à tout le moins, pour une
nitrification partielle (section 2.3).
Pour les bassins facultatifs, il est nécessaire de calculer la demande carbonée en oxygène
exercée par la réduction de la DBO5 (section 2.3) et la demande carbonée générée par la
respiration endogène des MVES de l’affluent et produite dans le bassin à mélange complet,
lesquelles sont transférées dans les bassins facultatifs en plus de la demande azotée (section 2.3).
La demande maximale en oxygène rapportée par la littérature pour la stabilisation des boues
dans les bassins facultatifs semble survenir au printemps et a été évaluée à 80 g O 2/d/m2 de bassin
pour un taux de charge moyen de 80 g MVES/d/m2 de bassin (Grady et collab., 1999). Toutefois,
la période de vidange des boues recommandée pour les taux de charge superficielle et d’aération
spécifiés est de trois ans (Grady et collab. 1999). Une période de stabilisation plus longue peut
entraîner une demande supérieure au 1 kg O2/kg MVES recommandé pour la respiration endogène
par Grady et collab. (1999).
Pour une période de vidange des boues plus étendue, la demande en oxygène générée par la
respiration endogène des MVES peut être estimée selon la valeur théorique requise pour
l’oxydation complète de la masse cellulaire, soit 1,42 kg O2/kg MVES détruites (Tchobanoglous
et collab, 2003). Pour tenir compte de la remise en Suspension des boues déposées à la suite de
l’augmentation de l’aération en période estivale, cette valeur peut être majorée par un facteur de
1,2 en période estivale.
Globalement, la puissance des équipements d’aération installés pour l’ensemble des bassins
doit être supérieure à 2,25 kg d’O2/kg de DBO5 enlevée plus 4,56 kg d’O2/kg d’azote Kjeldahl
(NTK) appliqué.
Rendement
Les données de terrain nous indiquent que sur une moyenne trimestrielle, il est possible
d’atteindre une performance de 20 mg/l en DBO5 à l’effluent ou de 90 % de rendement avec un
système comportant au moins trois cellules et au moins 13 jours de rétention totale, et ce, même
en hiver. Une performance de 15 mg/l ou de 90 % de rendement peut être atteinte en été.
S’il y a une exigence en matière de désinfection, le volume total des étangs doit être suffisant,
conformément au modèle du MDDEFP pour les étangs aérés facultatifs (voir le tableau 6.1).
Caractéristiques ;
Les étangs aérés facultatifs sont constitués de bassins dans lesquels l’oxygénation est réalisée
au moyen de diffuseurs d’air installés au fond des bassins ou d’aérateurs de surface. Les étangs
sont en condition de mélange partiel, c’est-à-dire que l’énergie de brassage est insuffisante pour
éviter des dépôts. Seule une partie des matières solides est maintenue en suspension. Une partie
des matières en suspension décantent au fond des bassins, où elles constituent les boues qui
entrent en digestion anaérobie. Les charges organiques appliquées et les matières organiques
solubles provenant de la digestion des boues sont oxydées dans les zones supérieures aérobies.
Pour obtenir un effluent clarifié Il est nécessaire de prévoir une zone sans apport d’air à la fin du
dernier étang ou un dernier étang non aéré.
Les étangs aérés facultatifs sont bien connus au Québec dans le domaine du traitement des
eaux usées domestiques. Il s’agit en fait de la technologie la plus répandue dans le domaine
municipal, où l’on compte environ 400 stations d’épuration de ce type. Elle est utilisée
3
particulièrement dans les petites et moyennes agglomérations pour des débits de 100 m /d et plus,
mais aussi dans un certain nombre de grandes agglomérations. L’utilisation plus récente de
bassins à parois verticales et le remplacement de digues intérieures par des membranes
séparatrices à l’intérieur des bassins permettent maintenant d’adapter cette technologie pour traiter
des débits plus faibles.
Temps de rétention :
Le volume des étangs aérés facultatifs est établi sur la base d’un calcul de l’enlèvement de la
DBO5 en fonction du temps de rétention hydraulique. Divers modèles mathématiques ont été
élaborés à cette fin. Le modèle utilisé au Québec depuis le début du programme québécois
d’assainissement des eaux est celui développé par W.W. Eckenfelder. Ce modèle s’exprime de la
façon suivante :
Le rapport Se/So doit être calculé pour chacun des étangs d’un système de plusieurs étangs en
série. Pour le premier étang, Se devient Se1. Pour le deuxième étang, So devient Se1 et Se devient
Se2 et ainsi de suite.
Le volume requis, calculé à partir du modèle mathématique ci-dessus, doit être majoré d’au
moins 15 % pour tenir compte du volume occupé par l’accumulation des boues au fond des étangs
ainsi que pour la formation d’un couvert de glace à la surface l’hiver. Pour les petits étangs de
3
capacité inférieure à 500 m /d, un facteur de majoration allant jusqu’à 30 % peut être appliqué
pour réduire la fréquence de vidange des boues.
Dans les étangs aérés facultatifs, le système d’aération doit fournir une quantité d’oxygène
suffisante pour satisfaire aux demandes carbonée et azotée dans chaque étang pour chaque
condition particulière d’alimentation en tenant compte des diverses formes d’activités biologiques
qui se produisent dans les étangs. Il doit aussi assurer une dispersion adéquate de l’oxygène
dissous. Pour ce faire, une concentration minimale d’oxygène dissous de 2 mg/l doit être
maintenue en tout temps partout dans les étangs sauf dans la couche de boues déposées.
La demande carbonée est déduite du modèle d’Eckenfelder en calculant la DBO 5 enlevée, alors
que la demande azotée est établie en fonction de la charge en NH4 appliquée, c’est-à-dire, en
supposant 100 % de nitrification de l’azote ammoniacal. Les taux d’oxygène à fournir sont les
suivants :
Demande carbonée :
- Été (20 °C) : 2,25 kg d’O2/kg de DBO5 enlevée;
- Hiver (0,5 °C) : 1,5 kg d’O2/kg de DBO5 enlevée;
Demande azotée :
- Été (20 °C) : 6,0 kg d’O2/kg de N-NH4 appliqué
Critères de dimensionnement :
Pour la conception des étangs facultatifs subséquents, il faut considérer que le bassin
complètement mélangé apportera une grande charge de MES. L’étude de AXOR Experts-Conseils
(2010) a clairement souligné que les solides maintenus en suspension dans le bassin à mélange
complet se décantent dans les étangs suivants. Selon les observations effectuées par ces auteurs, la
décantation de MES dans les bassins aérés facultatifs qui suivent un bassin complètement
mélangé est très variable si on considère les données journalières pour chacun des étangs.
Globalement, sur des valeurs moyennes, la réduction de MES dans les bassins varie
approximativement de 40 à 60 % selon divers facteurs qui n’ont pas été déterminés. Il est
probable que la géométrie des bassins, le type de système d’aération, la puissance dépensée pour
l’aération par volume de bassin, la température, la concentration en MES, de même que plusieurs
autres facteurs, influencent la performance de décantation des bassins, et donc leur rendement sur
la DBO5 totale. Des études supplémentaires devraient être effectuées pour modéliser adéquatement
le comportement de ces bassins.
Par conséquent, le nombre d’étangs installés en série en aval du bassin à mélange complet doit
être suffisant pour s’assurer d’une décantation suffisante et pour garantir que la concentration de
MES à l’effluent soit inférieure à 25 mg/l. Le bilan effectué relativement aux MES doit prendre en
considération la contribution de MES à l’eau brute et les matières volatiles en suspension (MVES)
générées dans le bassin complètement mélangé par la transformation de la DBO5 soluble.
À défaut d’études additionnelles, le rendement des bassins aérés facultatifs peut être déterminé
à l’aide de l’équation 6.3-7. Mais comme cette équation ne prend pas en compte les phénomènes
importants de décantation en MES observés dans les étangs facultatifs, les calculs de rendement
doivent être basés, d’une part, sur la DBO5 résiduelle qui sera en principe exprimée en DBO5soluble,
et d’autre part, sur la performance de décantation. Par conséquent, la contribution en MES à la
Le volume des étangs facultatifs doit être suffisant pour pouvoir accumuler les boues pendant
plusieurs années, tout en conservant un volume liquide suffisant pour faire le polissage de
l’effluent. Comme l’information disponible sur les mécanismes de décantation en MES dans les
bassins facultatifs est très incomplète, nous disposons de peu de données pour évaluer leur
performance lorsqu’ils sont en aval du bassin complètement mélangé. Par conséquent, il est
recommandé que ce dernier soit suivi d’un minimum de deux étangs facultatifs qui présentent un
temps de rétention total d’au moins 12 jours, auquel il faut ajouter un volume pour les boues et les
glaces. Le promoteur du projet devra estimer le volume des boues qui sera généré à l’aide d’un
modèle reconnu et établir un programme de gestion de ces boues, dont la vidange risque d’être
fréquente. Il faut tenir compte du fait qu’une quantité importante de biomasse générée à partir de
la DBO5 soluble dans le bassin complètement mélangé sera ensuite transférée dans les étangs
facultatifs, surtout dans les cas de charges organiques particulièrement
Les calculs d’aération dans les étangs facultatifs doivent tenir compte, d’une part, de la
demande carbonée en oxygène exercée par la réduction de la DBO5 soluble résiduelle à l’effluent
du bassin complètement mélangé, et d’autre part, de la demande en oxygène supplémentaire
générée par la respiration endogène des MVES mesurée à l’affluent et produites dans le bassin à
mélange complet, lesquelles sont transférées dans les bassins facultatifs en proportion de la
fraction décantée.
Étant donné que le temps de rétention hydraulique des bassins facultatifs doit être supérieur à
12 jours, la conception des bassins facultatifs peut être vérifiée pour les conditions de débit
moyen.
La conception de l’ensemble des bassins doit être vérifiée pour des conditions particulières de
débit élevé (ex. : débit du poste de pompage en situation de débordement lors d’une pluie
hivernale) afin de garantir que les exigences de rejet sont respectées en toutes conditions.
Temps de séjour :
Les valeurs typiques de temps de séjour t pour la conception des étangs aérés utilisés pour
traiter les eaux usées domestiques varient de 3 à 6 jours.
Une évaluation de la température des eaux usées, la température de l'air, la surface de l'étang,
et le débit des eaux usées, la température résultante dans la lagune aérée peut être estimée en
utilisant l'équation suivante développée par Mancini et Barnhart :
(6-90)
La DBO5 soluble mesurée à la sortie de la lagune pendant l’été est calculée par la formule
suivante :
( )
(6-91)
( )
Les valeurs des coefficients Y, µmax et Ks ont été établies pour des températures de 20 à 25°C,
et il n’y a pas de méthodes pour les corriger pour les conditions d’hiver, c’est pour cela que le
modèle cinétique de 1er ordre défini ci-après est utilisé:
(6-92)
(6-93)
Biomasse:
Matières en suspension :
Les matières en suspension dans l'effluent de la lagune avant la décantation sont calculées par
la formule suivante:
(6-95)
Avec le taux de débordement extrêmement faible fourni dans un bassin de décantation avec un
temps de séjour de 2 jours, une concentration de 20 mg/l de matières solides en suspension dans
l’effluent doit être atteinte.
Besoins en oxygène :
Une estimation des besoins en oxygène peut être faite à partir de la DBO des eaux usées et la
quantité de la biomasse sortante de la lagune aérée chaque jour. Si on suppose que la totalité de la
DBO est convertie en produits finis, la demande totale en oxygène serait égale à cette DBO. Étant
donné qu'une partie du substrat est convertie en de nouvelles cellules qui quittent la lagune
(cellules perdues), la DBO de ces cellules doit être soustraite de la demande totale en oxygène :
(6-96)
Une approximation de la demande en oxygène des cellules perdues peut être effectuée en
supposant que l'oxydation de la cellule peut être décrite par la réaction suivante:
Avec :
Masse molaire ( )
Masse molaire (O2)= 32g .mol -1
Et le rapport des masses molaires est :
Ainsi, la demande en oxygène des cellules sortantes de la lagune par jour est, d’où les besoins
en oxygène pour la lagune aéré sont donnés par la formule suivante :
( )
( ) (6-97)
Aération et brassage :
L’aération de la lagune se fait par des aérateurs de surface, le taux d’oxygène N (kg O2/kWh)
transféré par ces aérateurs dans les conditions réels pour traiter les eaux usées est donné par la
formule suivante :
( ) (6-98)
Avec:
N0 : taux d’oxygène transféré à l’eau claire à 20°C et avec une concentration en oxygène
dissous nulle (kg O2/kWh), N0 est donné par le fabriquant des aérateurs ;
: Coefficient de correction pour la salinité et la tension superficielle, généralement β=1;
CWalt : Concentration de saturation en oxygène dissous dans les eaux usées à la température
Tw et à l’altitude de la lagune calculée par l’équation (2.33);
CS20 : Concentration de saturation d’O2 de l’eau claire à 20ºC ;
Tw : Température des eaux usées en ºC
: Coefficient de correction pour le transfert d’oxygène des eaux usées ( );
( )
( ) (6-99)
( )
( ) (4-100)
Avec :
: Puissance nécessaire pour le brassage (W) ;
V : volume de la lagune (m3).
Pour les lagunes aérées complètement mélangées, il y a la relation suivante entre les temps de
rétention du liquide et de la biomasse:
t = 2 à 4 jours
Si plus d'une cellule en série est adoptée, le temps de rétention de chacune peut être proche de
2 jours. L'avantage d'avoir des temps de rétention d'environ 2 jours est la réduction de la
prolifération des algues, qui peuvent être éliminé de la lagune sans être capable de se développer.
Profondeur :
La profondeur du bassin doit être choisie de manière à satisfaire aux exigences des
équipements d'aération, en ce qui concerne le mixage et l'oxygénation. Habituellement, les valeurs
de la profondeur sont de l'ordre de:
H = 2.5 à 4 m
DBO SOLUBLE :
La DBO soluble de l’effluent est calculée par la formule suivante :
Avec :
S0 : DBO5 totale (soluble + particulaire) à l’entrée de la lagune (mg//l) ;
S : DBO5 soluble à la sortie de la lagune (mg/l) ;
t : temps de séjour dans la lagune (j) ;
K : coefficient d’élimination de la DBO (j-1).
Où:
K’ : en [j-1. l⁄mg]. La valeur de K’ est de l’ordre de 0,01 à 0,03 j-1 ⁄m (Arceivala, 1981) ;
X : concentration de matières solides volatiles en suspension (mg/l).
D'après l'équation (4.20), plus la concentration de la biomasse X est grande, plus le coefficient
K est grand (K’ est constant), et par conséquent, plus l'efficacité de l'élimination de la DBO est
grande.
Les valeurs de K et K’ sont fournies pour une température du liquide de 20°C. Pour d'autres
températures, l'équation suivante peut être utilisée, avec le coefficient θ est égal à 1,035.
KT = K20°c x θTw-20
Avec :
KT : Coefficient d’élimination de la DBO à la température de la lagune ;
K20°c : Coefficient d’élimination de la DBO à 20°C ;
Tw : température de la lagune (°C) ;
Θ : Coefficient de la température.
DBO SOLUBLE :
La concentration de la biomasse X est le résultat de la croissance brut (facteur positif) et la
décroissance bactérienne (facteur négatif). La formule pour le calcul du X est:
( )
Où:
Les valeurs typiques de ces coefficients cinétiques sont présentées dans le tableau suivant:
DBO PARTICULAIRE :
Pour le calcul de la DBO particulaire de l'effluent de la lagune aérée complètement mélangée,
il est nécessaire d'estimer la concentration des matières en suspension de l'effluent, puisque cette
DBO est provoquée par les matières en suspension.
La concentration des matières solides volatiles en suspension dans l'effluent de l'étang aéré est
donnée par l'équation (4.23).
Dans les lagunes aérées, la relation entre les matières volatiles en suspension X et les matières
solides totales en suspension MES est de l'ordre de:
X/MES = 0.7 à 0.8
La DBO particulaire de l'effluent final est fonction des MES de l’effluent du bassin de
décantation. Il n'y a pas de modèles largement acceptés qui permettent l'estimation de cette
concentration de l'effluent. Pour des raisons de conception, une efficacité d'élimination des MES
autour de Edécantation = 0.80 à 0.85 peut être admise.
Besoins en oxygène :
La quantité d'oxygène à fournir par les aérateurs pour la stabilisation aérobie de la matière
organique doit normalement être égale à la DBO ultime totale éliminée (DBOu). Le rapport
DBOu/DBO5 dans les eaux usées brutes est de l'ordre de 1,2 à 1,5.
Dans le calcul de la demande totale en oxygène, la consommation non exercée par les solides
en suspension volatils qui quittent le système avec l'effluent peut être écartée. Les besoins en
oxygène peuvent alors être calculées par :
( )
OR =
Où:
OR : Besoin en oxygène (kg O2 / j) ;
a : Coefficient de la consommation d'oxygène (1,1 à 1,4 kg O2 / kg DBO5 éliminée) ;
Q : Débit de l’influent (m3/j) ;
S0 : DBO totale (soluble + particulaire) de l’influent (g/m3) ;
Besoins en énergie :
La puissance nécessaire pour l’aération est calculée sur la base des besoins en oxygène (OR),
Le paramètre qui convertit la consommation d'oxygène en énergie est l'efficacité d’oxygénation
(EO), qui est exprimée en kg O2/kWh.
Dans les conditions standards, l’efficacité d’oxygénation des aérateurs est dans la gamme
présentée ci-dessous. Toutefois, les données du fabricant devraient toujours être consultées.
P=
Où:
P : Puissance requise (kW) ;
OR : Besoins en oxygène (kg O2 / j).
Afin de garantir l'énergie de brassage nécessaire pour maintenir les solides en suspension
dispersées dans le milieu liquide, les conditions du brassage doivent être vérifiées. La définition
de la puissance pour les aérateurs est alors imposée par le concept de niveau de puissance.
Le niveau de puissance représente l'énergie apportée par les aérateurs par unité de volume de
réacteur, et est obtenu par:
Φ = P/V
φ: niveau de puissance (W/m3) ;
P : puissance de l'aération (W) ;
V : volume du réacteur (m3).
Pour assurer une dispersion complète des solides en suspension dans l'étang aéré, le niveau de
puissance doit être:
Φ 3.0 W/m3
La puissance requise (P) pour le brassage peut être calculée grâce à l'équation (4.30), par
l'adoption d'une valeur de φ et connaissant V. La puissance nécessaire pour l'oxygénation peut
être déterminée en utilisant les concepts de besoin en oxygène (OR) et l’efficacité d’oxygénation
(OE). La puissance installée doit respecter les deux exigences.
Pour la conception des étangs subséquents, il faut considérer que l’étang complètement
mélangé apportera une grande charge de MES, notamment la biomasse générée à partir de la
DBO5 soluble dans l’étang complètement mélangé, surtout dans les cas de charges organiques
particulièrement élevées. Le volume des étangs aérés facultatifs en aval doit être suffisant pour
pouvoir accumuler les boues pendant plusieurs années, tout en laissant un volume liquide adéquat
pour assurer le polissage de l’effluent. Un minimum d’au moins deux étangs facultatifs avec un
temps de rétention total d’au moins douze jours est recommandé, auquel il faut ajouter un volume
pour les boues et les glaces. Le volume des boues qui sera généré doit être estimé à l’aide d’un
modèle reconnu. Le MMDEP demande par ailleurs d’établir un programme de gestion de ces
boues dont la vidange pourrait être fréquente.
En somme, le MDDEP propose pour les systèmes d’étangs aérés avec premier étang
complètement mélangé et traitant de fortes charges, le concept minimum suivant : un premier
étang complètement mélangé conçu à partir d’un modèle bio cinétique utilisé dans les boues
activées, en considérant un âge des boues égal au temps de rétention hydraulique, suivi d’au
moins deux étangs aérés facultatifs avec un temps de rétention combiné d’au moins douze jours,
auquel il faut ajouter le volume des boues et des glaces.
La conception devrait être vérifiée pour des conditions particulières de débit élevé afin de
s’assurer que le pourcentage de rendement minimal soit respecté dans toutes les conditions.
Pour les eaux usées faiblement chargées (affluents typiques des eaux usées municipales du
Québec, soit une DBO5 inférieure 200 mg/L), un modèle mathématique simplifié a été suggéré
par certains auteurs. Ce modèle est essentiellement le même que celui recommandé par le
MDDEP pour les étangs aérés facultatifs, mais avec un taux d’enlèvement de la DBO5 plus élevé.
Devant l’absence d’une méthode reconnue de dimensionnement, le MDDEP propose pour les
système d’étangs aérés avec premier étang complètement mélangé et traitant des eaux usées
faiblement chargées, le concept minimum suivant : un premier étang complètement mélangé
avec un minimum de trois jours de rétention, suivi d’au moins deux étangs aérés facultatifs avec
un temps de rétention combiné d’au moins douze jours, pour un total d’au moins quinze jours de
rétention, auquel il faut ajouter le volume des boues et des glaces dans les étangs facultatifs. Il
faut tenir compte du fait qu’une quantité importante de biomasse générée à partir de la DBO5
soluble dans l’étang complètement mélangé sera ensuite transférée dans les étangs facultatifs. La
conception devrait être vérifiée pour des conditions particulières de débit élevé afin de s’assurer
que le pourcentage de rendement minimal est respecté dans toutes les conditions.
Les besoins en oxygène pour la synthèse de masse cellulaire dans l’étang complètement
mélangé sont estimés en considérant un taux de 0,7 à 1,0 kg O2/kg de DBO5 enlevée.
Les besoins en oxygène pour les étangs facultatifs sont estimés sur la base des critères du
MENV (2001). À cette demande en oxygène il faut ajouter la demande résultant de la respiration
Tel que suggéré par le MENV (2001), le MDDEP (2008) recommande aussi de fixer la
température des étangs à 16°C en été, 0,5°C en hiver et 4°C au printemps et à l’automne.
Pour la conception des étangs, l’AEP utilise une approche d’ordre 1 avec valeurs de Ke
différentes pour l’étang complètement mélangé et les étangs partiellement mélangés.
À la suite de ce premier étang, l’AEP recommande la construction d’au moins un étang afin de
favoriser la décantation des flocs biologiques suivi d’un étang de polissage. Pour concevoir ces
étangs, l’équation (6.72) est utilisée :
(6-72)
( )
Où :
Ke,T : taux d’enlèvement de la DBO5 à la température de l’étang (j-1);
n : nombre d’étangs;
t : temps de résidence dans chaque étang (j-1).
La valeur de Ke,20 pour la conception de ces étangs est 0,37 j-1. Le coefficient de température
(θ) utilisé pour calculer la constante d’enlèvement à la température considérée est de 1,065.
Dans l’ensemble, le TRH dans le ou les étangs partiellement mélangés doit être d’au moins 28
jours. À ce TRH, il faut ajouter un dernier étang de polissage où le TRH recommandé est de cinq
jours.
Afin d’assurer le mélange complet du 1er étang, la puissance de mélange doit être entre 6et 10
W/m3.
Pour estimer les besoins en oxygène, l’AEP utilise un taux compris entre 1,5 et 2,0 kg O2/kg
de DBO5 enlevée.
Situation géographique :
La ville d’Al Aroui est située au Nord-Est du Royaume dans le domaine Rifain, à 22 Km au
Sud de la ville de Nador. La ville s’étend sur une superficie d’environ 45 Km2 et est reliée à
Selouane par la route nationale N°2 et à Nador par la Route Nationale N°15.
X = 718 500
Y = 492 500
Dans le cadre de l'ouverture d'un nouvel espace d'urbanisation pour la ville d’Al Aroui, un
projet d’aménagement d’un nouveau pôle urbain est en cours de réalisation par Al Omrane Oujda
et concerne une superficie de 300 ha qui s’étend entre la limite Est de la ville d’Al Aroui et la
route de Hassi Berkane. Le nouveau pôle urbain est limité au Nord par Oued Selouane et au Sud
par les premières hauteurs de Beni Oukil et est traversé par deux chaâba qui drainent les eaux
pluviales.
Cadre administratif :
La commune urbaine d’Al Aroui est limitée au Nord par la commune rurale (CR) de Beni
Sidel, à l’Est par la CR de Selouane, au Sud et à l’Ouest par la CR Beni Oukil Mohand.
Figure 52:Situation de la ville d'El Aroui Source : Document PDF intitulé : « l’établissement du plan d’aménagement du
pôle urbain d’El Aroui » http://www.aunador.ma/Docs/aroui.pdf
Cadre géologique :
L’étude géologique de la plaine du Gareb qui fait partie du domaine rifain a mis en évidence
une couverture plio-quaternaire qui repose sur des calcaires détritiques gris-bleu de la Miocène
anti-nappe. Le Miocène post-nappe ou Miocène supérieur marin a été rencontré sous le
recouvrement plio-quaternaire et sous les marnes bariolées continentales du Pontico-pliocène.
Le villafranchien, confondu à sa base avec le Pliocène terminal, est présent sous forme de
calcaires blancs à jaunâtres, calcaires sublithographiques, de calcaires tufleux ou des marno-
calcaires noduleux.
Le quaternaire récent enfin (Soltano-Rharbien) est presque partout présent sous forme d’une
mince couche de limons rouges à bruns.
Cadre hydrologique :
La plaine du Gareb fait partie d’un bassin versant presque fermé de 540 km2 de superficie
drainée par l’oued Selouane, long de 16 km, qui débute près de Monte-Aroui et disparaît dans le
Bou-Areg. Son débit pérenne à la sortie du Gareb est de 50 à 150 l/s, fourni par la nappe
phréatique.
Cadre hydrogéologique :
Les caractéristiques hydrauliques de l’aquifère ont été déterminées après essais de débit sur 20
forages répartis dans la plaine et exécutés entre 1959 et 1963. Les valeurs obtenues pour la
transmissivité (T), la perméabilité (K) et le coefficient d’emmagasinement (S) sont très variables à
cause de l’hétérogénéité de l’aquifère : elle varie entre 5 et 10. 10-3 m2/s dans la partie Ouest et
entre 10 et 12. 10-3 m2/s au centre de la nappe.
Pédologie ;
Les sols superficiels dans la région d’Al Aaroui sont développés sur croûtes et dalles calcaires.
Leur capacité productive est limitée à modérée. Ils ne sont aptes à toutes les cultures locales
qu’après des aménagements importants.
Climatologie :
Les diagrammes ombrothermiques ont montré que dans la plaine du Grareb, les mois chauds et
secs vont de Juin à Novembre alors que les mois froids et humides se situent entre Décembre et
Avril ; le mois de Mai étant chaud et humide.
Tableau 19: Données climatologiques enregistrées dans la station d'Al Aroui 1977-1986(source
ONEE Branche Eau)
Mois J F M A M J J A S O N D An
T1 9,8 10,2 12,1 13,6 15,8 19 22 22,1 20,4 16,7 13,4 11 15,5
T2 16,3 17,4 19 20,5 22,7 25,6 28,6 28,6 26,4 22,7 19,4 16,8 22
T3 13 13,8 15,5 17 19,2 22,4 25,3 25,3 23,4 19,7 16,4 13,9 18,7
ETP 63,5 66,9 93,2 108 140 168 202 190 153 115 79,7 67,4 1446
P 50 33 31 41 33 7 1 2 12 29 47 59 345
30
20
10
0
J F M A M J J A S O N D An
MOIS
T1 T2 T3
Figure 53:évolution mensuelle des températures durant la période 1977-1988 (source ONEE Branche Eau)
Avec
T 1 : Moyenne des températures minima journalières (°C)
T 2 : Moyenne des températures maxima journalières (°C)
T 3 : Moyenne des températures moyennes journalières (°C)
Quant aux températures, elles sont beaucoup plus régulières d’une année à l’autre que les
précipitations. Le mois le plus froid est Janvier avec une moyenne minimale de 9.8 °C quelques
fois Février, et le mois le plus chaud est le mois de Juillet ou Août avec une moyenne maximale
de 28.6 °C.
Pour disposer de données pluviométriques plus récentes sur l’aire d’étude, nous avons
considéré les données enregistrées au niveau de la station Nador SMN (Station n° 5592 ; X=
726400 ; Y= 508650). Les données pluviométriques mensuelles et annuelles disponibles pour
cette station concernent la période 1975/1976 à 2003/2004 et elles sont présentées dans le tableau
suivant.
Tableau 20: les données pluviométriques au niveau de la station de Nador(source ONEE Branche Eau)
ANNEES Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Annuelle
75/76 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 198,9 9,9 0,5 2,2 211,5
76/77 7,7 51,7 14,3 24,1 80,7 5,9 41,5 38,8 15,0 5,0 4,7 0,0 289,4
77/78 0,2 36,6 19,7 11,2 48,0 37,2 19,3 93,5 15,7 0,9 0,0 3,4 285,7
78/79 1,1 4,9 2,7 32,4 12,8 75,6 9,2 9,3 4,8 0,0 7,0 1,1 160,9
79/80 1,3 74,6 5,0 21,4 21,4 63,5 39,9 8,0 30,7 3,0 0,0 0,3 269,1
80/81 21,6 13,2 31,7 31,8 11,8 47,2 23,3 85,8 0,2 4,5 2,0 3,3 276,4
81/82 4,6 0,6 0,0 23,7 20,8 18,8 59,8 57,3 65,5 5,5 2,3 23,8 282,7
82/83 3,0 9,8 23,7 5,7 0,2 30,9 24,2 7,9 1,5 0,0 0,0 0,0 106,9
83/84 0,0 1,0 25,7 24,9 71,9 15,2 10,8 20,6 25,0 3,0 0,0 0,3 198,4
84/85 1,3 0,0 15,6 4,2 36,8 120,1 25,2 18,0 29,2 0,8 0,4 0,0 251,6
85/86 1,0 0,0 152,7 46,4 36,9 103,8 63,0 39,0 0,0 5,9 0,0 0,7 449,4
86/87 22,1 20,2 81,9 39,1 44,0 46,6 3,2 0,4 3,2 3,1 2,0 0,7 266,5
87/88 0,4 21,3 24,8 16,8 23,4 24,9 20,6 16,7 38,0 3,1 0,0 0,1 190,1
88/89 3,0 29,1 70,4 4,8 99,9 18,4 46,8 23,6 12,9 1,3 0,0 0,5 310,7
89/90 18,6 54,0 14,4 48,7 104,7 0,0 19,3 43,0 33,0 0,5 0,3 0,0 336,5
90/91 14,3 28,8 66,0 86,9 18,6 62,8 91,7 6,2 12,8 0,8 1,0 9,2 399,1
91/92 28,4 44,5 18,4 46,0 63,4 32,1 38,3 21,5 19,3 60,8 0,0 0,0 372,7
92/93 3,8 8,7 22,7 119,3 13,5 86,8 47,2 20,7 20,6 0,0 0,0 4,0 347,3
93/94 8,0 42,0 56,9 4,4 143,7 70,8 7,4 8,6 5,3 0,0 3,9 0,0 351,0
94/95 17,7 10,4 2,2 17,1 1,4 73,2 106,8 11,9 1,6 109,8 0,9 6,2 359,2
95/96 10,0 20,4 3,6 14,4 62,0 34,4 35,8 24,5 14,1 0,8 4,4 2,9 227,3
96/97 24,1 22,7 6,3 49,9 19,2 0,0 11,9 66,5 23,4 0,3 0,6 3,6 228,5
97/98 31,0 39,8 38,3 41,8 8,0 48,1 42,8 34,9 17,4 1,8 3,5 2,8 310,2
98/99 19,3 2,8 33,6 9,0 50,6 77,1 29,0 0,2 0,0 0,6 0,0 3,4 225,6
99/00 2,8 33,0 57,2 18,4 34,0 0,0 2,7 19,4 12,9 0,0 0,0 0,0 180,4
00/01 1,5 97,7 48,3 33,8 18,8 83,3 3,2 1,0 6,6 0,0 0,0 0,3 294,5
2001/02 25,6 24,7 64,6 84,8 0,1 20,2 38,2 87,2 42,0 1,0 0,0 0,0 388,4
2002/03 0,2 10,0 38,6 14,2 57,0 86,9 31,7 39,9 15,1 2,1 0,2 0,0 295,9
Réseau ancien de type unitaire qui totalise un linéaire d’environ 10 km. Le réseau est formé de
conduites : DN300, DN400, DN500, DN600, T120, T150 et T180.
Réseau nouveau de type pseudo-séparatif qui totalise environ 25 Km. Ce réseau est formé de
conduites : DN250, DN315, DN400 et DN500.
Les zones non desservies par le réseau d’assainissement, sont assainies en autonome par des
puits perdus individuels. Les eaux usées de ces puits perdus sont infiltrées à travers un sol assez
perméable et rejoignent la nappe phréatique très peu profonde au centre (entre 5 et 10 m) et
constituent un facteur de pollution de celle-ci.
Station d’épuration :
Le centre d’Al Aroui dispose d’une station d’épuration des eaux usées de type lagunage naturel
vers laquelle la totalité des rejets est acheminée.
Le site de cette STEP se trouve au Nord Ŕ Est de la ville à 500 m de la limite du plan
d’aménagement du côté gauche de la route nationale n°2 menant à Nador.
Les lagunes constituant la STEP existante ont été dimensionnées pour l’horizon 2010 sur la
base des critères suivants :
BASSINS ANAEROBIES :
Ils servent à la séparation des matières à décanter des eaux usées brutes et à la décomposition
des boues décantées.
BASSINS FACULTATIFS :
Ils servent surtout pour le traitement biologique des eaux usées. L’oxygène nécessaire provient
partiellement de la ré-aération à travers l’interface air/eau et par les activités photosynthétiques
des algues (aération biologique). Bien que l’absorption d’oxygène pour les algues puisse être
largement plus élevée que celle pour la surface, cet apport d’aération est à négliger car pendant
l’hiver l’aération biologique est réduite.
LIT DE SECHAGE :
Les boues sont déshydratées sur des lits de séchage réalisés en béton avec des couches en
argile au fond, du gravier et du sable. Les lits sont munis de tuyaux de drainage en PVC perforé
(DN 150). Les tuyaux sont étendus dans les tranchées pour drain et entourés par du gravier. Les
tuyaux de drainage mènent les eaux infiltrées troubles vers une conduite DN250, qui les ramène
gravitairement au bassin anaérobie.
Le poste de dégrillage est installé à l’entrée de la STEP afin de débarrasser l’effluent des
matières et des produits volumineux.
L’unité de dégrillage avec nettoyage manuel et un système de by-pass comme réserve, a les
caractéristiques récapitulées dans le tableau suivant.
MESURE DE DEBIT :
Le regard de mesure de débit est un canal de Venturi Khagagi Type QV 306 pour un débit
nominal QN = 100 l/s.
La figure qui suit présente le schéma d’implantation des ouvrages de la STEP existante.
Figure 55:Schéma d'implantation des ouvrages de la STEP existante Etude préparatoire pour le projet III de
développement des systèmes d’assainissement au Royaume du Maroc (JICA, 2012)
Ville Al Aaroui :
Le tableau suivant présente les projections de la population du centre d’Al Aaroui de l’année
2015 à 2035, telle qu’adoptée au niveau de l’étude APS et prévue par la Direction de Planification
de l’ONEE-BE (Fiche besoins en eau -2012) :
Les prévisions de la population ont été tirées des études d’APD des tranches 1, 2, 3, 4 et 5
réalisées par le BET BECTRA pour le compte de la société Al Omrane. Les projections de la
population du pôle urbain sont présentées dans le tableau suivant :
Les résultats des prévisions démographiques pour le centre d’Al Aaroui y compris le nouveau
pôle urbain sont donc récapitulés dans le tableau suivant :
RESSOURCES :
La ville d’Al Aroui est alimentée en eau potable par l’ONEE - Branche Eau depuis 1990. Son
alimentation en eau se fait à partir de deux stations de reprise installées sur l’adduction d’eau
potable (diamètre 500 mm) provenant de la station de traitement de Nador.
DISTRIBUTION :
La ville d’Al Aroui est dotée d’un réseau de distribution d’environ 80 Km de longueur
alimenté à partir de deux réservoirs semi-enterrés de capacités 1000 m3 et 750 m3. Les deux
conduites d’adduction existantes issues des deux stations de reprise sont en amiante ciment de
diamètres DN 200 (L=2.5 Km) et DN 150 (L=12 Km).
La gestion du service de l’eau (production et distribution) dans la ville d’Al Aroui est assurée
par l’ONEE Ŕ Branche Eau.
TAUX DE BRANCHEMENT :
Le taux de branchement a évolué de manière quasi-uniforme durant les six dernières années.
Selon les prévisions de l’ONEE Branche Eau, le taux de branchement au réseau d’AEP continuera
à évoluer pour atteindre l’objectif de 98% en 2020. Cette planification suppose la réduction des
consommations à partir des autres sources qui échappent au contrôle et à la gestion de l’ONEE-
Branche Eau ; ce qui se traduit par un raccordement massif au réseau de distribution.
DOTATIONS :
Pour l'évolution future des dotations, on adopte pour les différentes catégories de
consommation les mêmes hypothèses retenues dans la fiche besoin en eau de l’ONEE-BE qui sont
rappelées ci-après.
Dotation de la population branchée varie entre 66 et 75 L/hab/j entre 2013 et l’horizon d’étude
2035.
Dotation de la population non branchée 5 L/hab/j
Dotation administrative 5 L/hab/j
Dotation industrielle 5 L/hab/j
Les prévisions des besoins en eau du centre d’Al Aaroui sont présentées dans le tableau
suivant :
Tableau 29:prévision des besoins en eau du centre d'Al Aroui ( Source ONEE BE)
Prévisions
ANNEES 2015 2020 2025 2030
Population (x1000 hab) 48,3 55,0 61,9 69,7
Taux d'accroissement (en
%) 2,60 2,40
Taux de branchement (en 98 98 98 98
Les prévisions des besoins en eau du nouveau pôle urbain d’Al Aaroui sont récapitulées dans
le tableau ci-dessous :
Tableau 30:prévisions des besoins en eau du nouveau pôle urbain (Source ONEE BE)
PREVISIONS
Année 2015 2020 2 025 2030 2035
Population
taux de remplissage 10% 25% 50% 75.00% 100%
Population tranche 1 1 571 3 928 7 857 11 785 15 714
Population tranches 2 et 3 -- 9 224 18 448 27 671 36 895
Population tranches 4 et 5 -- 5 153 10 305 15 458 20 610
Population totale 1 571 18 305 36 610 54 914 73 219
Taux de branchement (%) 100% 100% 100% 100% 100%
Population branchée 1 571 18 305 36 610 54 914 73 219
Population non branchée 0 0 0 0 0
Dotations (l/hab/j)
Population branchée 70 72 75 75 75
Population non branchée 5 5 5 5 5
Administrative 5 5 5 5 5
Industrielle 5 5 5 5 5
Nette globale 80 82 85 85 85
Consommations (m3/j)
Population branchée 110 1 318 2 746 4 119 5 491
Population non branchée - - - - -
Administrative 8 92 183 275 366
Industrielle 8 92 183 275 366
Totale 126 1 501 3 112 4 668 6 224
Consommations (m3/an) 45 855 547 861 1 135 824 1 703 707 2 271 618
Nous retenons pour le centre d’Al Aroui, un taux de restitution au réseau d’assainissement de
85% à l’instar des centres avoisinants et également pour tenir compte du caractère domestique
dominant dans la zone.
Aussi, les concentrations de DCO et MES ont été estimées ont adoptant des rapports
DCO/DBO5 et MES/DBO5 respectivement de 2,5 et 1,5 usuellement trouvés à l’échelle
nationale.
L’estimation des débits des eaux usées et des charges polluantes de dimensionnement de la
future STEP est donnée dans le tableau ci-après.
Tableau 31:projection des débits des eaux usées et des charges polluantes totales à traiter pour la
prochaine STEP
2015 2020 2025 2030 2035
Population
Population ville Al Aaroui 48 334 54 953 61 871 69 661 78 431
Population nouveau Pôle urbain1 571 18 305 36 610 54 914 73 219
Population totale 49 905 73 257 98 481 124 575 151 650
Population raccordée 46 570 70 543 97 244 123 181 150 081
Les horizons de planification de la STEP définis sont 2025 pour la première tranche et 2035
pour les phases ultérieures.
Objectifs de qualité :
L’objectif de qualité retenu est la réduction de la pollution carbonée avec un traitement
primaire et secondaire.
Les valeurs limites de rejets directs définies par la réglementation marocaine sont les
suivantes :
DBO5 : 120 mg/l
MES : 150 mg/l
DCO : 250 mg/l
VIII-1-Données de conception :
Les paramètres de conception nécessaires pour le dimensionnement sont :
VIII-2-Configuration de la STEP
La configuration de la station d’épuration des eaux usées à dimensionner diffère en fonction de
la méthode de conception, en effet :
Méthode Allemande ATV : la station comportera deux étages aérés suivis par deux étages
de polissage.
Méthode IWA : la station comportera une seule lagune aérée complètement mélangée
suivi d’un bassin de décantation.
Méthode EPA : la station comportera trois lagunes aérées complètement mélangées en
série suivies de deux bassins de décantation.
Méthode de Metcalf & Eddy : la station comportera une seule lagune complètement
mélangée suivie d’un bassin de décantation.
Méthode de Rich : La station comportera une Lagune complètement mélangée suivie d’un
étang aéré facultatif.
VIII-3-3-Méthode de Rich :
Les paramètres de dimensionnement ainsi que les résultats de calcul sont résumés dans les
tableaux annexe 3.
VIII-3-5-Méthode AXOR :
Les paramètres de dimensionnement ainsi que les résultats de calcul sont résumés dans les
tableaux annexe 8.
Afin d’avoir des résultats concrets de comparaison nous avons essayé de fixer la capacité
épuratoire des méthodes. Cette même base de comparaison va nous permettre de minimiser les
variables de comparaison afin d’arriver à des conclusions très significatives.
Remarques et conclusions :
Pour le dimensionnement par la méthode EPA, le temps de séjour obtenu (t=2.19 jours et
1.41 jours) est calculé à la base de la DBO5 fixé à l’entrée et à la sortie. On remarque que
c’est 2 temps de séjours sont plus intéressant lorsqu’on fait une comparaison entre les
Les résultats de l’étude économique des trois méthodes de dimensionnement sont présentés
dans le tableau suivant :
Remarques et conclusions :
La méthode EPA s’avère la plus avantageuse comparativement aux autres méthodes, car
elle est à la fois économique au niveau des frais de l’investissement et en termes de la
consommation énergétique (On aura un retour sur d’investissement d’1 an par rapport à la
méthode de l’IWA puisque la différence qui est de l’ordre de 500000 DH sur les frais
d’investissement peut être récupérer en 1 seule année sur les frais d’exploitations)
Les coûts de l’étanchéité pour les bassins dimensionnés par la méthode EPA sont
relativement élevés en raison de la configuration en séries de ces bassins.
On remarque aussi que la méthode EPA à mélange complet est largement satisfaisante par
rapport à la méthode ATV à mélange partiel.
Sur le plan économique la méthode de l’EPA est donc le meilleur moyen pour le
dimensionnement du lagunage aéré.
En terme de nuisance Sonore et olfactive, il est intéressant de dire que le lagunage aéré offre
est une alternative qui permet en effet d’éviter la nuisance sonore et olfactive. Cependant, les
méthode de dimensionnement de IWA, EPA et Metcalf (Excepté Celle de Rich ) ne prévois pas
une aération des bassins de décantation ce qui pourrait ( à cause des variations de Charge
Hydraulique et organiques) cause des nuisances olfactives. Ainsi Il serait plus judicieux d’équiper
les bassins de décantation d’aérateur (avec un niveau de Puissance de 1 à 2 W/m3) afin d’éviter
tout risque de perturbation.
Pour conclure cette partie, nous tenons à ajouter que les différentes méthodes auront presque le
même impact (positif ou négatif) sur l’environnement.
Plusieurs suppositions ont été faites afin de réduire le cout d’investissement pour le
réaménagement de la station d’épuration :
- Nous avons opté pour garder les anciens bassins facultatifs et d’essayer de les adapter à la
méthode de l’EPA.
- Le premier bassin facultatif va subir un réaménagement pour devenir sous la forme de 2
bassins complétement mélangés.
- Le deuxième bassin facultatif va subir un réaménagement pour devenir un bassin de
décantation.
Le tableau suivant résume l’ensemble des démarches qu’il faut entreprendre afin de réaliser le
réaménagement de la Station d’épuration.
Avec :
CM : 2 Bassins complétement mélangés ;
D : Bassin de décantation.
A travers ce travail, nous avons étudié les performances épuratoires de la station d'épuration
des eaux usées par lagunage aéré de la ville d’EL AROUI par le suivi des paramètres globaux de
pollution tels que (MES, DCO, DBO₅, Bactérie pathogènes). Cette étude nous permet de dire
que le lagunage aéré est une alternative très satisfaisante et moins couteuse que les autres procédé
comme la boue activée, le lit bactérien…
Le dimensionnement des lagunes aérées au Maroc se fait selon les principes de la méthode
allemande ATV. Or, cette méthode ne tient pas compte des caractéristiques des eaux usées à
l’entrée ni des coefficients bio-cinétiques. Le retour d’expérience marocain montre clairement la
défaillance de cette méthode.
L’objectif de ce projet de fin est de faire un état des lieux des différentes méthodes de
dimensionnement des lagunes aérées à travers le monde, de les analyser, les comparer afin de
déterminer le modèle de conception le plus performant et le plus optimisé qui servira à
accompagner le plan national d’assainissement.
Annexe 2 :
Méthode EPA
2025
Bassin complètement mélangé Unité
Eté Hiver
Débit entrant m3/j 7814 7814
DBO5 à l'entrée du bassin mg/l 400 400
DBO5 à la sortie du bassin mg/l 36 36
Nombre de bassins en série - 3 3
Coefficient de la température θ 1.085 1.085
Coefficient f 0.5 0.5
Constante d'élimination à 20°C j-1 2.5 2.5
pente s m 2 2
Rapport longueur largeur - 1 1
α - 0.9 0.9
β - 0.9 0.9
Concentration en O2 à maintenir C L mg/l 2 2
Valeur de saturation en oxygène de l'eau claire à 20°C et Patm C s mg/l 9.17 9.17
Elevation m 1009 1009
Efficacité d'oxygènation KgO2/Kwh 1.9 1.9
Niveau de puissance pour le brassage W/m3 6 6
Temps de séjour partiel j 0.932554 0.48665938
temps de séjour total j 2.797661 1.45997813
Volume total m3 21860.92 11408.2691
Volume partiel m3 7286.974 3802.75636
Profondeur m 3.5 3.5
Surface totale m2 6245.978 3259.50545
Surface unitaire m2 2081.993 1086.50182
Largeur totale de l'étang Calculée à l'aide de l'équation m 89.89953 66.5613742
Longeur totale de l'étang calculée à l'aide de l'équation m 89.89953 66.5613742
f(x): m3 -2249.4 -1065.34813
Température Tw de l'étang fixée °C 12.17608 20.14816
Ti: température ambiante °C 10 19
Ta température de l'affluent °C 17 25
Température dans la lagune °C 11.99881 20.0354482
K corrigé °C 1.320507 2.53040058
Taux de transfert d'oxygène nécessaire pour traiter les eaux usées Na KgO2/h 195.35 195.35
Annexe 3 :
RICH 1999
2025
Bassin complétement mélangé
Hiver été
Débit à l'entré de la STEP 7 814.00 7 814.00
DBO5 à l'affluent 400.00 400.00
Charge DBO5 à l'effluent ( pour calculer le temps de retention ) 130.48 132.63
DBO5 à l'effluent ( pour 3*temps critique ) 130.36 132.63
DBO5 à l'effluent final 130.48 132.63
Temps rétention Temps de rétention critique 0.50 0.27
critique 3*Temps de rétention critique 1.50 0.82
KS 60.00 60.00
µm 2.40 4.37
Coefficients
Y 0.50 0.50
kd 0.08 0.15
KX 0.02 0.07
kh 2.09 5.52
temps de rétention à partir de l'objectif à l'effluent 1.49 0.82
Temps temps de rétention réel 1.49 0.82
Temps de rétention techniquement possible 1.49 0.82
Volume total des étants 9 305.80 4 902.51
Nombre de cellules 3.00 3.00
Géométrie théorique
Annexe 7 :
Dessableur-déshuileur:
Cette étape est réalisée dans le but d'éliminer les sables et les graisses qui influent
négativement dans les processus postérieurs. Ainsi, on élimine l’action abrasive des particules et
les graisses qui interfèrent dans la structure du flocule dans les processus de boues activées,
posant des problèmes dans la diffusion de l'oxygène, de la DBO5 et des nutriments à l'intérieur de
la pellicule biologique.
Le dessablage et le dégraissage sont effectués dans un même bassin. L'ouvrage regroupe dans
un même ensemble cylindro-conique.
Le déshuileur, aéré dans sa partie centrale est raclé mécaniquement par un écumeur rotatif pour
extraire les graisses et flottants dans la zone périphérique. (Il est impératif de racler en continu car
les graisses se solidifient rapidement) : généralement un déshuileur et conçu pour un temps de
séjour qui ne dépasse pas les 10 min.
Le système considéré généralement pour le dessablage est celui des canaux longitudinaux
aères, avec une zone tranquille pour la séparation de graisses et ramassage de sable au fond.
Le ramassage de sables se réalise moyennant une pompe centrifuge à rouet déplacé, installée
sur le pont qui aspire les sables du fond du dessableur et les mène jusqu'au canal de ramassage qui
connecte avec le calibreur à sables. Le déchet final est versé dans un conteneur préparé pour le
transport en camion.
Données de base
2025
Qmoy Qph
m3/h 325.5833 12368
l/s 90.43981 3435.556
m3/s 0.09044 3.435556
. Hab 97244 97244
Dimensionnement Dégrilleur
Données 2025
Débit moyen (m3/j) Qmoy 7814
Débit moyen (l/s) 90.43981
Débit maximum (l/s) Qmax 160.9606
Espacement entre les barreaux f 12
Largeur des barreaux e 10
Coefficient de colmatage c 0.5
Inclinaison de la grille / horizontale (degre) θ 75
radium 1.308997
Vitesse de passage à travers la grille (m/s) V 0.66
Coefficient de passage libre O 0.545455
Nombre de grille 2
Surface de passage de l'eau (m2) Sv 0.894226
Surface de la grille (m2) Sgrille 0.925771
Hauteur (m) h 0.462885
Largeur (m) w 1
Nombre de barres Nb 46
Nombre d'espacement Ne 45
Surface retenue de la grille (m2) S 0.925771
Vitesse de passage à travers la grille (m/s) V 0.66
Pertes de charges (m) ΔH 0.040698
Coefficient de forme des barreaux β 2.42