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Murs-rideaux

Terminologie et normes diverses


par Moı̈se RIOTTEAU
Maı̂tre de conférences à l’IUT Besançon-Vesoul

1. Guide VEC......................................................................................... C 3 601 – 1


1.1 Contexte.............................................................................................. — 1
1.2 Terminologie spécifique au VEC ........................................................ — 2
1.3 Règles concernant les composants ................................................... — 3
1.4 Dimensionnement .............................................................................. — 3
1.5 Sécurité ............................................................................................... — 4
1.6 Règles de conception ......................................................................... — 4
1.7 Fabrication .......................................................................................... — 4
1.8 Entretien, maintenance, réparation ................................................... — 5
1.9 Divers .................................................................................................. — 5
2. Guide VEA ........................................................................................ — 7
2.1 Cahier 2914 ......................................................................................... — 7
2.2 Cahier 3027 ......................................................................................... — 8
3. Essais AEV ........................................................................................ — 8
3.1 Généralités.......................................................................................... — 8
3.2 Perméabilité à l’air ............................................................................. — 8
3.3 Eau ...................................................................................................... — 9
3.4 Vent ..................................................................................................... — 9
3.5 In-situ .................................................................................................. — 9
3.6 Dynamique.......................................................................................... — 9
4. FEU – Désenfumage ........................................................................ — 10
4.1 IT N 249 – Feu ................................................................................... — 10
4.2 I T 246 – Désenfumage ....................................................................... — 11
5. Sécurité, chocs, hauteur d’allèges .............................................. — 11
5.1 Essai de choc, NF P 08 301................................................................. — 11
5.2 Énergie des chocs, NF P 08 302 ......................................................... — 12
5.3 Autres normes .................................................................................... — 12
5.4 Hauteur d’allèges................................................................................ — 12
5.5 Utilisation des vitrages de sécurité ................................................... — 12
6. Vitrages............................................................................................. — 14
6.1 DTU 39 Miroiterie Vitrerie NF P 78-201 (Octobre 2006) .................... — 14
6.2 DTU 39 P3 calcul des contraintes thermiques (NF P 78-201-3) ......... — 16
6.3 Réception des vitrages isolants posés............................................... — 17
7. Thermique......................................................................................... — 18
8. Protection contre la corrosion ..................................................... — 18
9. Retardateur à l’effraction.............................................................. — 19
10. Anti-balle – Explosion .................................................................... — 20
10.1 Anti-balle ............................................................................................ — 20
10.2 Explosion ............................................................................................ — 20
11. Séisme ............................................................................................... — 21
12. Acoustique ....................................................................................... — 22
13. Fenêtres ............................................................................................ — 23
14. Marquage CE et certification ....................................................... — 23
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 3 600

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est strictement interdite. – © Editions T.I. C 3 601 – 1
MURS-RIDEAUX –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

1. Guide VEC de se procurer les documents complets. Si l’entreprise conçoit


fabrique et vend ensuite un produit destiné à la pose, elle doit obli-
gatoirement avoir un Agrément technique européen (ATE). (Voir le
Pass Vec mis en place par le CSTB dont la liste des entreprises est
1.1 Contexte consultable sur le site du CSTB (voir [Doc. C 3 600]).
Les règles sur le VEC concernent l’utilisation de :
Les premiers chantiers de Vitrage Extérieur Collé en France
remontent à 1990 avec IBM à Lille Montpellier et Bordeaux. Cette – produits verriers, (vitrages double ou simple monolithique ou
technique existait déjà aux États-Unis, mais uniquement sur des feuilleté) vitrages simples bombés au 1/100e, les autres doivent
vitrages fixes. La France a donc été la première à réaliser des faire l’objet d’une étude particulière ;
ouvrants avec cette technique qui a beaucoup évolué depuis. Les – les mastics de collage à base de silicone ;
premiers chantiers ont été réalisés bien avant que ne paraissent – les cadres supports métalliques en acier inox, aluminium ano-
des guides. Maintenant sont parus des guides européens (ATE) et disé ou laqué.
français :
La façade doit, en outre, être conforme aux normes de produit :
– note d’information N 1 du GS2, définissant les essais pour
chocs de sécurité intérieure des allèges VEC ; parue en dans le – fenêtre : NF EN 14351-1 (juin 2006) et DTU 37.1 (révisé en 2009) ;
cahier du CSTB N 2934 ; – mur-rideau : NF EN 13 830 et DTU 33.1 (mai 2008).
– partie 1 : systèmes calés et non calés sur support en aluminium
anodisé et acier inox, Guide EOTA 0002, paru en mai 2000 dans le
cahier du CSTB N 3222 (l’édition de juin 2000 prend en compte 1.2 Terminologie spécifique au VEC
une partie des amendements) ;
On retrouve les principaux termes suivants à propos du VEC
– amendement de mars 2002 dans le cahier du CSTB N 3401 ;
(figure 1).
– partie 2 : sur support en aluminium thermolaqué, paru en
novembre 2002 dans le cahier du CSTB N 3433 ; – plage de collage : surface des profilés ou produits verriers
– cahier des prescriptions techniques VEC, paru en novembre réservés à l’application du silicone de collage ;
2003 dans le cahier du CSTB N 3488. – primaire d’adhérence : produit destiné à favoriser l’adhérence
du mastic ;
Les documents 2 à 4 définissent les dispositions européennes et – espaceur : bande de mousse ou élastomère destinée à définir
sont des guides EOTA (pour les produits mis (ou vendus) sur le l’épaisseur du mastic de collage ;
marché (ils concernent donc principalement la conception, la fabri- – dispositif de retenue : (dispositif de sécurité) destiné à retenir le
cation et les agréments), les suivants les complètent ou précisent vitrage en cas de rupture du joint silicone ;
certains points, notamment pour la mise en œuvre dans le cadre – dispositif de fragmentation : généralement une vis en partie
d’un bâtiment, et précisent des exigences françaises. haute du vitrage trempé qui va le casser en petits fragments s’il y
Les explications ci-après ne sont qu’un résumé de ces docu- a rupture du joint silicone. Très utilisé avec des vitrages simples
ments qui représentent plus de 150 pages. Il est donc nécessaire trempés et avec des doubles vitrages décalés ;

OUVRAGES
Structure
Vitrage extérieur collé
de la façade
Vitrage (7)
Mastic
Garniture
de finition (5) Première
d'étanchéité
(9) barrière
Espaceur Scellement (périphérique) (6)
adhésif Deuxième
(11) barrière
Cales Cordon de collage (12)
d'assise
(10) Hauteur de collage h1 (3)
Ancrage Plage de collage (13)
(1)
Support de cale d'assise (8)
Garniture d'étanchéité (9)

Fond Fond de joint (2)


de joint
(2) Scellement structurel
Film
anti-adhésif Hauteur de
(15)
collage h2 (3)

Ossature Mastic
de façade de collage
(traverses (12)
et montants) Cadre
(4) support
de collage
(14)

Figure 1 – Coupe verticale d’un VEC : vitrage extérieur collé

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pour la fabrication du double vitrage). Une fois la couche enlevée,


Profilé support de collage on voit directement par transparence le silicone et le joint butyl noir
Espaceur du double vitrage. On peut alors de loin avoir l’impression d’une
Mastic de collage pareclose noire, ce qui nuit à l’effet architectural recherché. Ce pro-
blème existe aussi sur les vitrages décalés qui peuvent alors avoir
Mastic d'étanchéité Vitrage des margeages importants (collage structurel + collage d’assem-
sur fond de joint blage du double vitrage). Pour limiter ce problème d’aspect, ils
a VEC bordé peuvent être sérigraphiés au pourtour ;
– pour les vitrages feuilletés, il peut être prudent de vérifier la
compatibilité de l’intercalaire (PVB ou autre) avec le silicone utilisé.
Profilé support de collage La hauteur de scellement en silicone pour la fabrication du double
vitrage isolant doit être calculée suivant les règles VEC. Elle doit
Espaceur Vitrage posséder le label Cekal avec extension V.

Les verres armés sont interdits. Pour les verres sablés, il ne


Mastic de collage faut pas sabler au droit de la plage de collage. Attention, les
b VEC non bordé verres sablés sont très sensibles aux salissures.

Profilé support de collage & Les cales d’assises doivent être conformes au DTU 39 en maté-
Profilé support
Garniture de collage riau imputrescible, et compatibles avec le silicone. Les espaceurs et
d'étanchéité Espaceur mastic doivent être conformes au guide EOTA.
intérieure
Mastic de collage

1.4 Dimensionnement
Mastic Vitrage Mastic d'étanchéité Vitrage 1.4.1 Calculs et efforts
Espaceur
de collage sur fond de joint
c VEC décalé & Les calculs se font aux :
– états limites de service (ELS) pour le calcul des déformations
Figure 2 – Trois types de VEC (voir DTU 33.1) ;
– états limites ultimes (ELU) pour vérifier les contraintes maxima-
– VEC Bordé : le cadre aluminium entoure le chant du vitrage les, en particulier sous l’effet des actions combinées (poids, vent,
(simple ou double) (figure 2) ; neige…).
– VEC non bordé : le chant du verre est libre (figure 2) ;
& Efforts à prendre en compte :
– VEC décalé : le verre extérieur du double vitrage est plus grand
que celui intérieur (figure 2) ; – gravité : dans le cas de vitrage simple non calé ou de façades
– label SNJF VEC : il s’agit d’une certification des joints silicones inclinées vers l’extérieur ;
délivrée par le SFJF. – vent : en pression et dépression, selon DTU 33.1 ;
– neige : dans le cas de verrière notamment, valeur S selon NF P
06-006 (N84) modifiée 95 ;
1.3 Règles concernant les composants – mouvements du bâtiment : dans le cas de portée importante de
la structure, il peut y avoir des flexions des poutres, ou en zone sis-
& Mastic de collage mique. Penser à la manière dont sera traité le joint de dilatation du
Le silicone utilisé doit avoir fait l’objet d’un ATE valide pour cet bâtiment ;
emploi, le label SNJF VEC répond à cette exigence. – température : dans certaines régions, les températures limites à
prendre en compte peuvent être importantes. Par exemple : verre
& Profilés des cadres aluminium - 20  C en hiver et + 80  C en été. Cela peut paraı̂tre élevé, mais
Ils doivent être en aluminium AW 6060 ou AW 6063 conformes à sur des supports noirs on peut avoir des températures mêmes
la norme NF EN 755 2 et de « qualité bâtiment ». L’anodisation doit supérieures en période de canicule en façade sud-ouest ; alors
être Qualanod. Le laquage doit être Qualicoat et Qualimarine. que les cadres aluminium ont été fabriqués à + 20  C par exemple ;
– pression barométrique : cette pression peut être sensible lors-
Le cahier 3488 du CSTB défini la qualité de l’inox qu’il est techni- qu’il y a une grande différence d’altitude entre l’atelier de fabrica-
quement possible d’utiliser, mais cette technique est très peu utili- tion et le chantier (1 195 Pa par 100 m de différence à 20  C).
sée en VEC.
& Produits verriers 1.4.2 Dimensionnement du joint de collage
Tous les vitrages du commerce sont utilisables avec certaines Le guide 3488 à l’article 2.3.1.5 définit la méthode de calcul
précautions pour certains. Il n’y a pas d’essai sur le verre clair. (2 pages). Ces calculs sont relativement complexes pour une vérifi-
cation complète, toutefois pour un calcul uniquement de la hauteur
 Verres à couche : si on effectue le collage sur une couche hmc du joint appliquer la formule :
déposée sur le verre, des essais peuvent s’imposer pour vérifier sa
tenue : hmc = h ‘ q u / 1 000s des
– pour les couches pyrolytiques il n’y a généralement aucun pro- avec qu = 1,5 W pour les parois verticales (en dépression),
blème, car cette couché, déposée lors de la fabrication du verre sur qu = 1,5 W – G cos q pour les parois inclinées (verrières)
le float, pénètre dans le verre et a une excellente tenue. Ces cou- (en dépression),
ches sont peu utilisées en thermique car peu performantes, et uni-
quement pour leur aspect ; G poids du verre,
– pour les couches tendres, déposées après la fabrication du l plus petit côté du vitrage,
verre clair et sous vide, il en est autrement (couches faiblement
émissives ou couches pour l’aspect du vitrage). Il est alors néces- s des contrainte admissible en traction,
saire de marger le vitrage sur la largeur du collage (y compris h coefficient de forme pris égal à 0,5.

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L’épaisseur minimum du cordon de collage est de 6 mm (pro- 1.6 Règles de conception


blème de faisabilité).
Vérifier également la section du joint de scellement du double La façade devra être conforme à la réglementation thermique en
vitrage, pour cela voir l’article 2.3.1.6 du cahier 3488. vigueur (RT 2005 et les suivantes). Attention aux performances de
perméabilité à l’air qui peuvent influer beaucoup sur la thermique.
Attention lorsque le vitrage VEC est non bordé, la tranche de la
1.4.3 Autres calculs glace intérieure du double vitrage est directement exposée au
S’assurer des points suivants : froid et crée un pont thermique important. Un excellent vitrage iso-
lant utilisé dans ce cas pourrait finalement être le résultat de
– la résistance des supports des 2 cales d’assise doit souvent être condensations à son pourtour.
justifiée par calcul ou, éventuellement, par essai. On tolère une flè-
che réelle sous poids du vitrage de 1 mm. Il est souvent nécessaire Les performances Air Eau Vent de la façade doivent être confor-
de la vérifier par essai car le calcul ne prend pas en compte le mes aux exigences de la région (voir DTU façade 33.1 et fenêtre
risque de déformation de la traverse support ; 37.1), il pourra donc être nécessaire de réaliser un essai AEV
– des essais mécaniques des ouvrants peuvent être exigés conforme aux normes d’essai avec une maquette qui sera totale-
(10 000 cycles) afin de vérifier, outre la solidité de l’ouvrant et de ment représentative du système (voir article 5.3.1.1 du cahier 3222
ses quincailleries, les effets des manœuvres sur le mastic de du CSTB).
collage ; Eau : aucune stagnation d’eau n’est autorisée sur le silicone,
– la déformation du cadre support du verre, sans tenir compte de aussi bien en intérieur (avec les eaux de nettoyage du vitrage)
la rigidité du verre ; qu’en extérieur, en particulier dans le cas de double vitrage non
– vérifier les températures maximales en particulier dans les dou- bordé). Pour cela, un solin ou une pente du joint est obligatoire.
bles vitrages par rapport à celles admises dans le joint de scelle- En effet, une stagnation peut avec la chaleur provoquer de la
ment (entre 60 et 65  C selon les zones) ; vapeur d’eau, et le silicone est étanche à l’eau, mais sensible à la
– vérifier les risques de chocs thermiques dans les vitrages (cal- vapeur d’eau.
cul selon DTU ou avec Vitrage décision 4). Le vitrage doit être calé, sauf pour le vitrage simple pour lequel
le calage n’est pas obligatoire.
1.4.4 Dimensionnement des vitrages Voir la figure 3.
Le guide 3488 donne aux articles 2.3.1.2 à 2.3.1.4 (8 pages) des
règles de calcul pour les vitrages, simples, feuilletés et doubles.
1.7 Fabrication
La déformation au centre du vitrage simple doit être inférieure au
1/60 du plus petit côté. L’atelier de collage devra faire l’objet d’un agrément et suivi qua-
lité réalisé par un organisme agrée (CSTB). Il lui faut donc un sys-
Un moyen plus simple d’effectuer ces calculs complexes est tème de contrôle de la production (CPU), tel que défini dans le
d’utiliser le programme Vitrage Décision version 4 (VD4) dif- règlement du Pass Vec. Pour cela, il faudra constituer pour chaque
fusé par le CEBTP. chantier un dossier comprenant, entre autre :
– les plans de conception, notamment au droit du collage ;
– les notes de calcul des vitrages et joints de collage ;
1.5 Sécurité – l’enregistrement des produits utilisés et pouvoir en assurer la
traçabilité ;
Les quelques sinistres qui sont apparus l’ont pratiquement tous – les résultats des essais internes et externes.
été dans la première année de fabrication. Ils ont généralement
été dus à un défaut de nettoyage des supports ou à un manque de Toutes ces exigences d’enregistrement sont résumées dans les
primaire. figures 4 et 5. C’est ce type de tableau que le chef de l’atelier de
collage doit remplir chaque jour.
En France, des dispositifs de sécurité sont obligatoires en cas de
défaillance du joint. À l’étranger, ils peuvent quelque fois être sup- La figure 4 donne un modèle de tableau à remplir pour enregis-
primés si l’entreprise de collage est certifiée de niveau 1. trer les essais préliminaires appelés « Essais de convenance au
projet ».
La conception de ces pièces ne doit pas toucher au verre (prévoir
3 mm de jeu). Il s’agit généralement d’éléments de parecloses ou Pour les entreprises qui travaillent avec un gammiste et effec-
cornières de 2 à 4 cm de long ou de coins aux angles. Ces éléments tuent le collage sur une barrette aluminium, les résultats des essais
doivent retenir les 2 composants du double vitrage. Une particula- de convenance sont fournis par celui-ci, ce qui simplifie d’autant la
rité : c’est l’utilisation de vis de fragmentation avec un vitrage procédure de l’entreprise mais ne dispense pas de remplir les
trempé (très utilisé en simple vitrage et vitrage décalé), dans ce tableaux pour chaque chantier.
cas le verre intérieur doit aussi avoir ses pièces de sécurité. Il y a Voici à la figure 5 un modèle de tableau pour enregistrer les
cependant quelques exceptions à cette exigence : essais journaliers effectués par le colleur.
– en façade : lorsque le bas du vitrage est à 1 m maximum du sol La procédure de collage doit être conforme au cahier des charges
extérieur et le haut à 3 m maximum (à 1,5 m en VEC non bordé) ; du fabricant de silicone. La procédure standard est :
– en verrière : lorsque G cos q ø 1,5 W.
– stockage des produits (vitrages et cadres) dans l’atelier de col-
La résistance de ces dispositifs de retenue des vitrages doit aussi lage 24 h à l’avance ;
être justifiée par calcul ou essai. – nettoyage des plages de collage des cadres (avec le produit
préconisé par le fabricant de silicone), essuyage, 2e nettoyage ;
Dans le cas des allèges participant à la sécurité des personnes, il – nettoyage des plages de collage des vitrages ;
sera nécessaire d’augmenter ces pièces, d’autant que les essais de – application éventuelle d’un primaire (en fonction des résultats
chocs seront réalisés après avoir coupé le joint silicone au cutter des essais de convenance) ;
avec un choc M50 de 600 joules. – mise en place de l’espaceur ;
Lorsque le vitrage est non bordé, le vitrage des ouvrants et des – positionnement du vitrage ;
fixes accessibles ne doit pas causer de blessure, il sera donc néces- – application du mastic de collage (bi-composants ou mono) ;
saire d’avoir au minimum un JPI (joint plat industriel). – lissage ;

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– stockage du cadre vitré pour polymérisation pendant le temps


préconisé par le fabricant de silicone ;
– généralement, il faut compter 5 jours minimum pour un bi-
composants et 1,5 à 2,5 semaines pour un mono-composant en
R
≥ 1 mm fonction de l’hygrométrie du local (par temps très sec compter au
minimum 2 semaines).

Exemple : une méthode pour réaliser les éprouvettes de test


(figure 6).
Collage Le plus simple est de réaliser un moule en téflon (non adhérent)
pour réaliser cette éprouvette.
Collage

a pour le VEC non bordé 1.8 Entretien, maintenance, réparation


Collage 1.8.1 Entretien, maintenance
Certains produits de nettoyage, légèrement abrasifs, peuvent être
incompatibles avec le verre, d’autres peuvent altérer le silicone, il
est donc nécessaire de s’informer auprès de ses fournisseurs.
b principe de VEC bordé

Il faut rappeler que le DTU 33.1 comporte un chapitre spéci-


fique sur l’obligation pour le façadier de remettre au maı̂tre
d’ouvrage un document définissant toutes ses obligations de
nettoyage, maintenance et entretien.

Collage Collage Collage


1.8.2 Réparation
La démontabilité des cadres collés doit être possible. Il est sou-
vent utile, notamment lorsqu’il y a des grandes séries de vitrages
identiques, de prévoir des cadres vitrés supplémentaires pour la
Collage Collage Collage maintenance, en cas de casse de vitrage. La procédure est alors
c il est interdit de coller sur 3 faces du support ou 2 supports différents plus simple puisqu’il suffit de remplacer un cadre par un autre.

Collage Collage En l’absence de cadre prévu, il faut :


– démonter le cadre ;
– le remmener en usine ;
– recoller une nouvelle vitre en respectant les dispositions sui-
vantes : on coupe le silicone au cutter de manière à en laisser envi-
ron 2 mm sur le profil aluminium car le nouveau silicone recollera
hmc hmc sur l’ancien, cela évite toute la procédure de nettoyage du métal, et
Cas n°1 Cas n°2 des essais de convenance (figure 7).
d collage en L

6 mm mini 6 mm mini
en VEC bordé en VEC bordé 1.9 Divers
& Le cahier 3222 définit des essais plus courants sur le support en
Demi-épaisseur
aluminium anodisé :
Demi-épaisseur
3 mm minimum 3 mm minimum – mesure de l’épaisseur d’anodisation (courant de Foucault
e cales d’assises ISO 2360) ;
– essai du colmatage à la goutte (ISO 2143) ;
– mesure de l’admittance (ISO 2931) ;
– d’autres méthodes d’essai sont évoquées, mais d’un usage
moins courant.

& Le cahier 3488 contient les annexes suivantes :


f un feuilleté en extérieur sera donc au minimum un 46/2 et non 44/2
le double vitrage bordé doit être ventilé et drainé – annexe A qui précise les essais de convenance et de suivi en
atelier ;
≥ 1 mm – annexe B intéressante pour vérifier le comportement des vitra-
ges isolants sous les effets des variations de température, pression
atmosphérique, vent, neige et poids propre ;
– annexe C qui explique comment vérifier la compatibilité des
g la partie haute du double vitrage ne doit pas permettre la stagnation d'eau.
constituants avec le silicone ;
– annexe D qui rappelle les décrets, code du travail et publication
Figure 3 – Croquis de principe des diverses conceptions de l’INRS en ce qui concerne les risques de chute sur les verrières.

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ENTREPRISE de collage :
Nom du fabricant des cadres alu :
Nom du chantier : SURFACE :
MASTIC DE STRUCTURE UTILISÉ :
Document de référence : Cahier du CSTB N° 3222
article 8.3.2.4 : Contrôle des matières premières (ces essais peuvent être réalisés par le fournisseur)
(I) sur chaque lot de mastic avec (II) sur chaque (V) sur les
métal de référence du chantier lot d'aluminium verres à couche (VI) sur les vitrages isolants
6 éprouvettes de traction en H sur verre Le façadier doit fournir au Le fournisseur du vitrage
et métal de référence du chantier
(rupture mini à 90 % et noter la valeur)
fabricant de vitrage isolant doit fournir
Déclaration
5 mesures du fournisseur La liste des mastics compatibles avec
électriques attestant de la Déclaration attestant que les vitrages
3 sont immergées dans celui de son collage - Les tolérances-
d'admittance et conformité aux sont conformes à la série des normes
l'eau à 95 ° + – 2° caractéristiques, écart par rapport à
3 soumises à essai d'épaisseur classes A,B,S de prEN 1279 et conforme à l'ATE
pendant 24 h, + 48 h prEN 1279-1-
de traction + – 4 h à 23 ° + – 2° avec d'anodisation la série de normes
à rupture prEN 1096 Si le mastic a un rôle structurel : Si le mastic a un rôle structurel : résumé
50 % humidité + – 5 % contrainte mastic scellement et des enregistrements de ses essais
puis traction rupture - couches ... conforme au tableau 10 ou à celui de la
prEN 1279-6 annexe F de 1997 modifié

Sur la dernière ligne indiquer qui a réalisé ces essais ou si le fournisseur a bien fourni les informations demandées.
Si les essais sont réalisés par le colleur, il faut noter les résultats à cette ligne.
Tous les justificatifs des fournisseurs doivent se trouver dans le dossier du chantier qui se trouve dans l'atelier de collage.

Figure 4 – Tableau type destiné aux « Essais de convenance au projet »

FICHE DE SUIVI DE L'ATELIER VEC Produit de nettoyage machine bi-composant :


ENTREPRISE de collage : MASTIC DE STRUCTURE UTILISÉ
Nom du fabricant des cadres alu : MASTIC d'étanchéité utilisé
SURFACE : Produit de lissage utilisé
Nom du chantier : Nature des cales d'assise utilisées
Hauteur de scellement du vitrage
Hauteur de collage du joint de structure
Longueur de chaque cale d'assise
Repère collage cadre

1 Généralités 2 Mastic de collage 3 Métal 4 Verre


Repère châssis

marquage (marquage relevé,


N° profil et type

RELEVES N° Lot Chaque jour

Vitrage utilisé
Type état de

observations)
Produit de

Produit de
nettoyage

nettoyage
Date

N° du lot

Primaire

Primaire
surface
(alliage)
Catalyseur

Homogé-
mélange
Rapport

néité
Base

T° H%
64/2 + 12 +
Barrette

anodisé

Cekal N°
XX, alu

CH1 1/4
X1257

X1258

T6060

P1234
55 %

MIBC
1234

6 ref.
18 °

Cl15
1/10

Bon

CH2 1/4
CH3 1/4

Essais d'adhérence sur éprouvettes


en italique représentent un exemple

monocomposants

Un jour sur 2 de fabrication (alternés


Les premières lignes remplies

Un jour sur 2 de fabrication À chaque changement OBSERVATIONS


avec les autres)
Pour les

de lot silicone
de renseignements

Le matin L'après-midi Le matin L'après-midi


à mentionner

3 éprouvettes en H sur 3 éprouvettes en H sur


2 éprouvettes de 2 éprouvettes de 2 éprouvettes de
verre et alu - traction sur une verre et alu - traction sur une
pelage : 1 sur verre pelage : 1 sur verre pelage : 1 sur verre
seule si le résultat > au mini seule si le résultat > au mini
et 1 alu et 1 alu et 1 alu Contrôle
fabricant - garder les autres fabricant - garder les autres
visuel -
Rupture Rupture Rupture Rupture Rupture Dureté Équipe
Temps de Rupture Temps de Temps de Temps de Temps de Rupture
> 90 % = 100 % = 100 % = 100 % > 90 % shore de collage
polymérisation à polymérisation polymérisation polymérisation polymérisation à A. à 7j
cohésive cohésive cohésive cohésive cohésive
daN

daN
OK

OK

OK

OK

OK

35
80

60

Les documents justificatifs sont dans l'atelier de collage


Document de référence : Cahier du CSTB N° 3222
Nota : les calculs sont donnés en annexe
MODELE DE FICHE DE SUIVI DE L'ATELIER VEC A REMPLIR POUR CHAQUE CHANTIER : Elle se trouve dans l'atelier VEC

Figure 5 – Tableau type destiné aux essais journaliers faits par le colleur

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Tirer en sens inverse Tableau 1 – Contraintes admissibles du verre


avec un angle de 180°

Longue durée
Cordon Courte durée
Film du mastic NON (neige + poids pro-
Film Type de verre (vent + poids)
anti-adhésif de collage anti-adhésif ADMIS pre, verrière ł 60 )
Mpa
MPa

Verre / Profilé aluminium Trempé 50 25


≥ 25 mm 200 mm ≥ 25 mm

a éprouvette de pelage Durci 35 17

Recui 20 10
Anti-adhésif
Émaillé trempé 35 17
Préformé, Mastic de collage
mastic, autre Émaillé durci 20 10

b
w

b éprouvette de traction

Figure 6 – Échantillon type pour essai de compatibilité

2 mm

a dispositif de protection b dispositif de protection


Découpe Dépose Nettoyage Positionnement Réalisation
indispensable non nécessaire
du mastic du vitrage de la plage d'un nouvel d'un nouveau
à proximité cassé et métallique espaceur cordon
du composant de l'espaceur et découpe et mise de mastic Figure 8 – Différentes situations de danger potentiel s’il existe
verrier du mastic en place du de collage une zone de circulation
à 2 mm vitrage neuf
– l’article 2.2.3 : dimensionnement des fixations ;
Figure 7 – Étapes de réparation de VEC – l’article 2.2.4 à 6 : conséquence de la rupture d’un vitrage, casse
spontanée casse thermique ;
– dispositions annexes. Cas des pans de verre traversés par/ou
surplombant une zone de circulation :
2. Guide VEA – la visualisation des portes est obligatoire (DTU 39),
– les bords libres des vitrages accessibles doivent être protégés.
Les vitrages monolithiques trempés résistant au choc de sécurité
2.1 Cahier 2914 devront être associés à une protection résiduelle telle qu’indiquée
dans la norme NF P 01-012 (voir figure 8) ;
Ce document définit toutes les prescriptions pour réaliser un – l’article 2.3 soulève les problèmes de faisabilité. En effet dans
VEA. cette technique, sa réussite passe par la précision de la fabrication
et de la pose. Les tolérances du VEA sont de l’ordre du millimètre,
& Le chapitre 1 traite des généralités et de la terminologie (voir ce qui paraı̂t bien incompatible avec celles du gros œuvre ;
[C 3 600]). – l’article 2.43 traite des garnitures d’étanchéité. Le croquis de la
figure 9 montre ce qui est autorisé et interdit.
& Le chapitre 2 : conditions générales de conception (voir aussi le
tableau 1) : & Le chapitre 3 : conditions générales de fabrications. Il traite en
– l’article 2.1 évoque des prescriptions relatives aux produits particulier des vitrages : perçages et usinages, traitement, assem-
verriers ; blage, tolérances, contrôles, transport.
– l’article 2.2.1 définit les règles relatives à la sécurité des usa-
gers : les vitrages peuvent être simple-trempé (recuit exclu), feuille- & Le chapitre 4 : conditions générales de mise en œuvre. Récep-
tés (recuit durci ou trempé), ou doubles. En paroi inclinée, le feuil- tion de l’ossature, stockage sur chantier, implantation, immobilisa-
leté est obligatoire et aves des contraintes de la fixation ; tions des attaches, positionnement des vitrages, garnissage des
– l’article 2.2.2 définit le dimensionnement des produits verriers : joints.
calculs aux états limites de service (ELS) pour les flèches et ultimes
(ELU) pour les contraintes. Calculs selon les règles N84 et NV 65 ou & L’annexe 1 donne une série de formules de calcul des vitrages
les Eurocodes. Les formules de calcul sont définies, ainsi que les avec des tableaux définissant les coefficients en fonction des
coefficients à prendre en compte ; appuis.

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selon les normes NF EN 12 152 – 12 153 – 12 154 – 12 178 parues en


OUI OUI OUI OUI 2000 et 2002 :
si ventilation si I < 0,1 si I < 0,1
– air : 5 classes ;
– eau : étanche jusqu’à pression normale ;
– vent Normal : flèche au 1/200 limitée à 15 mm ;
Facultatif – vent Extrême : pression extrême = selon DTU.
EXT. INT.
& Pour réaliser un essai, il est nécessaire de fabriquer une
maquette représentative de la conception proposée ou du chantier.
NON NON La hauteur peut être limitée à une hauteur d’étage (distance entre
2 appuis courants) puisqu’il est ensuite possible d’apprécier la flè-
che (montant sur 3 appuis au lieu de 2) par un calcul tout simple. La
largeur de la maquette est au minimum de 2 trames (attention les
montants contre le caisson ne doivent pas être fixés sur celui-ci,
pour représenter la réalité (il faudra donc prévoir une bande d’étan-
chéité souple, pour que ce montant ne soit pas renforcé par le cais-
son), sinon il faudra réaliser 2 trames normales au centre + 2 demi-
trames contre le caisson.
Figure 9 – Schéma des autorisations données sur les garnitures & Les bancs d’essai doivent avoir fait l’objet d’un étalonnage ou
d’étanchéité
d’une vérification (précision de la mesure des fuites à ± 10 %) par
& L’annexe 2 reproduit un extrait des règles AFPS90 relative aux un organisme compétent. Le mieux est de choisir un organisme
accrédité COFRAC essai pour vérification des bancs in-situ (en
façades légères.
2009, il y a le FCBA et le CSTB).
Bien souvent dans un mur-rideau (fixe) il y a aussi des ouvrants.
2.2 Cahier 3027 On va classer séparément le mur-rideau (c’est-à-dire les fixes) et les
ouvrants. Pour cela, sur la même maquette, on pourra tenir compte
Ce document donne les directives pour constituer un dossier de des 2 normes dans le déroulement de l’essai et mettre un poliane
demande d’Avis technique (ou Atex propre à un chantier) pour le parfaitement étanché avec un ruban adhésif sur l’ouvrant pour
système de vitrage (Atec V) ou de façade ou verrière (Atec F). l’isoler et ensuite enlever ce poliane pour refaire l’essai et classer
& Le chapitre 1 précise la description qu’il faut faire : système, l’ensemble, puis avoir par différence le résultat des fixes seuls
(mur-rideau).
matériaux, éléments fabriqués, fabrication, mise en œuvre sur
chantier, plans.
& Le chapitre 2 précise les exigences qu’il faut justifier : stabilité, 3.2 Perméabilité à l’air
durabilité des matériaux et de l’ouvrage, étanchéité (AEV), isolation & NF EN 12 152 :
thermique, condensations, confort d’été, acoustique.
Nota : la notice technique « Exemples de solutions pour faciliter l’application On va classer les performances du mur-rideau en fonction de fui-
du Règlement de la Construction » recommande une perméabilité à l’air inférieure à tes rapportées à la surface totale (m3/h · m2) et à la longueur des
0,3 m3/h · m2 pour une différence de pression de 100 Pascals. joints entre profilés (m3/h · ml). Les ouvrants sont classés avec la
norme NF EN 12 207. Le critère du classement est de 1,5 m3/h · m2,
& L’annexe 1 liste tous les essais qu’il faudra envisager, en préci- on va donc monter en pression pour voir à quel moment on obtient
sant des modalités d’essai : cette performance.
– déformation et vérification de la résistance sous charges clima-
Le classement est défini dans le tableau 2.
tiques et poids ;
– détermination des rayons de courbure admissibles ; & NF EN 12 153
– vérification de la résistance des vitrages sous les effets des
moments de flexion induits par les fixations ; Cette norme décrit :
– comportement des vitrages suspendus les uns aux autres ; – le matériel nécessaire ;
– chocs (M50 = 900 j et D1 = 10 j, si inclinés M50 = 1 200 j) ; – la préparation du corps d’épreuve ;
– compatibilité des pvb sur feuilletés avec le silicone ; – le mode opératoire des essais ;
– endurance et mécanique ; – le corps d’épreuve.
– AEV ;
– étanchéité des fixations ;
– comportement des fixations. Tableau 2 – Performances du mur-rideau en fonction
de fuites
& L’annexe 2 concerne le calcul du joint des vitrages isolants.
Pression Perméabilité
Classe
(en Pa) (en m3/h · m2)

3. Essais AEV 150 1,5 A1

300 1,5 A2

3.1 Généralités 450 1,5 A3


Les performances des murs-rideaux doivent faire l’objet d’une 600 1,5 A4
vérification avec une maquette sur un banc d’essai. C’est la
NF EN 13-830 (norme de produit) et le DTU 33.1 (mai 2008) qui défi- > 600 1,5 AE
nissent les règles et critères pour les essais. Les essais sont réalisés

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 Mode opératoire
3 pulsions à 500 Pa (en plus de 1 s) (ou à 10 % au dessus du clas- Tableau 3 – Classement du mur-rideau suivant la pression
sement souhaité) et la maintenir 3 s.
Pression Temps
Ensuite, monter par 50 Pa jusqu’à 300 Pa et, ensuite, par 150 Pa, Classement
(en Pa) (en min)
maintenir chaque pression au moins 10 s et noter le débit de fuite à
chaque palier.
0 15
Les essais sont généralement faits aussi bien en pression posi-
tive que négative. L’article 8.5 liste toutes les informations qui doi- 50 5
vent figurer sur le rapport.
100 5

3.3 Eau 150 5 R4


& NF EN 12 154 200 5
En ce qui concerne l’eau, on va classer le mur-rideau en fonction
de la pression à laquelle on observe une fuite dans une zone non 300 5 R5
drainée ou destinée à rester sèche.
Le tableau 3 définit le classement correspondant avec les temps 450 5 R6
correspondants.
600 5 R7
& NF EN 12 155
Cette norme décrit le matériel nécessaire, la préparation du corps Au-delà Tous les 150 Pa un RE xx
d’épreuve, le mode opératoire des essais et le corps d’épreuve. palier de 5 min
L’installation doit comporter, outre le système de pression d’air,
au moins une rampe, un débitmètre et un manomètre de pression. Nota : les normes autorisent une flèche au 1/200e limitée à 15 mm.
Une rampe avec des buses à jet conique de 120 circulaire plein de Essai de pression accrue (pression extrême) : faire une montée à
2l/min/buse à une pression entre 2 et 3 bars (les buses sont ainsi 1,5 fois la pression de vent normal. Noter les désordres éventuels
identiques aux essais pour les fenêtres). Il y a une buse tous les et ouvrir 5 fois les ouvrants éventuels. L’article 10 liste toutes les
400 mm et la tête de la buse est à 250 mm de la surface arrosée informations qui doivent figurer sur le rapport.
(vitre). On arrose à raison de 2l/m2 · min de façade, cela signifie
qu’une rampe débite 5l/ml, c’est la quantité d’eau correspondant
donc à 2,5 m de hauteur (environ une hauteur d’étage). Pour de 3.5 In-situ
grandes maquettes en hauteur, on mettra une rampe supplémen-
taire tous les 1,5 m, il est donc important de vérifier au débitmètre & NF EN 13 051 (avril 2002)
le débit total d’eau.
Nota : il existe un autre type d’installation (pas utilisé en France). Il s’agit de rampes  Matériel : une rampe avec les buses identiques aux essais de
tous les 700 mm avec des buses tous les 700 mm, dont la tête est à 400 mm. fenêtre et mur-rideau, un manomètre de pression pas trop loin de
La disposition des buses n’est pas cruciale, d’autres peuvent être admises. Il convient
toutefois qu’elle assure un film d’eau à peu près continu sur toute la surface de la la rampe, un débitmètre, et un dispositif supportant la rampe de
maquette. manière à ce que les buses soient horizontales (arrosage perpendi-
culaires à la surface arrosées) et à une distance de 250 mm. Les
 Mode opératoire buses doivent débiter 2l/mn entre 2 et 3 bars. La rampe débite
3 pulsions à 500 Pa (en plus de 1 s) (ou à 10 % au-dessus du clas- donc 5l/ml·min.
sement souhaité) et la maintenir 3 s. On ouvre le dispositif d’arro- Nota : bien souvent, il est difficile de remplir toutes ces conditions, car s’il y a 100 m
sage : 15 min sans pression et, ensuite, on monte la pression tous de tuyau, une alimentation d’eau (avant robinet) de moins de 15 mm et quelques étages
pour remonter l’eau, on a du mal à avoir la pression et le débit. Il faudra donc limiter la
les 5 min suivant le tableau 3. L’apparition des premières fuites longueur de la rampe.
détermine le classement.
L’article 10 liste toutes les informations qui doivent figurer sur le  Mode opératoire : on arrose la partie de façade pendant 30 min
rapport. et on note les fuites pendant l’essai (ensuite on note les fuites qui
apparaissent dans les 30 min suivantes).
L’article 10 liste toutes les informations qui doivent figurer sur le
3.4 Vent rapport.
& NF EN 12 178 L’annexe B (informative) précise qu’il est possible d’associer à cet
Cette norme décrit le matériel nécessaire, la préparation du corps essai une pression d’air. Le plus simple étant de poser un film
d’épreuve, le mode opératoire des essais et le corps d’épreuve. Les poliane étanché sur la face intérieure du mur-rideau et ensuite
comparateurs doivent permettre de lire le 1/10e. L’article 5.7 précise avec une turbine de créer une dépression mesurée avec des appa-
qu’il faut un dispositif d’enregistrement des déplacements pendant reils comme sur un banc d’essai. Cela nécessite une place impor-
toute la durée de l’essai, cette obligation paraı̂t un peu abusive, tante dans les locaux. Il est aussi possible d’intervenir par l’exté-
d’autant qu’hormis les laboratoires, très peu d’entreprises ayant rieur en créant un caisson sur la façade. Ce sont des techniques
un banc d’essai possèdent cet enregistrement. difficiles à mettre en œuvre, très contraignantes et donc très cou-
teuses et qui sont donc peu utilisées.
& Mode opératoire
3 pulsions à 500 Pa (en plus de 1 s) (ou à 10 % au-dessus du clas-
sement souhaité) et la maintenir 3 s. 3.6 Dynamique
Soumettre la façade à la pression en 4 paliers d’une durée de
& NF EN 13 050
15 s (25 %, 50 %, 75 %, 100 % de la pression), noter les valeurs de
flèche à chaque palier. Calculer ensuite la flèche relative réelle, puis La méthode d’arrosage est identique à la NF EN 12 155. Par
enregistrer la valeur résiduelle 1 h maxi après l’essai. Ces essais se contre, la pression de vents réalisée par la turbine du banc d’essai
font en pression et dépression. est remplacée par un très gros ventilateur posé devant la façade

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(coté arrosage). On ne crée donc plus une pression, mais du vent


avec ses turbulences.
intérieure Cette méthode n’est pas utilisée en France.
Étage n + 1
Étage n + 1 D
C

C
L Étage n
Étage n
4. FEU – Désenfumage
D = L – 0,8 m
Les textes concernant le feu sont nombreux, nous n’évoquons ici
Coupe verticale Coupe verticale
que ceux qui ont une incidence directe sur la conception de la
a le C + D, c’est la distance que devront parcourir les flammes pour façade. Ils sont en cours de révision, il y aura donc lieu de vérifier
arriver au niveau supérieur. le dernier texte.

4.1 IT N 249 – Feu


intérieure intérieure
& Voici un résumé de l’Instruction technique 249 qui concerne
C

directement la façade (voir figure 10) :


– le risque dépend de la masse combustible et la longueur du
0,2 m maxi C + D sera en conséquence ;
– le C + D, c’est la distance que devront parcourir les flammes
D=0 C#0D=0
Coupe verticale Coupe verticale
pour arriver au niveau supérieur (voir tableau 4) ;
– une barrière étanche entre la façade et le plancher est obliga-
b une barrière étanche entre la façade et le plancher est obligatoire à toire à chaque niveau ;
chaque niveau. – les lames d’air extérieures verticales doivent être recoupées
Cornière acier avec lumière tous les 2 niveaux ;
Lumière pour permettre pour maintien tôle d'acier – les revêtements extérieurs (stores) doivent être M2 si la masse
les dilatations de l'élément de remplissage,
espacement 0,5 m maxi combustible est > 80 MJ/m2.
Fixations espacées (prisonniers acier étanches
0,5m maxi dans l’élément de remplissage) Bâtiment recevant du public :
Étanchéité

- laine de verre 1 m si M < 80 Mj/m2


- laine de roche
Laine minérale - plâtre pur 1,3 m si M > 80 Mj/m2
- plâtre + vermiculite Fixations espacement 0,5m
Tôle d'acier
formant soufflet - mousse d'amiante Tôle de maintien de l'étanchéité & L’Instruction technique 249 est en cours de modification depuis
- fibre de roche au nez de dalle
ou équivalent plus de 10 ans, mais sans résultat définitif. Voici les modifications
Glace Matériau MO ou à dégradation
lente d'au moins 0,01 m collé sur tôle ou précisions envisagées :
Isolant (dont la masse combustible – principe de la constitution du C (allège) (voir figure 11) ;
est convenable)

Fixation latérale ou sur


tôle formant écran Tableau 4 – Hauteurs de C + D (cas courants)
0,1 m
mini

(voir texte)

Collectif (en m)
A

Masse combustible
3
Coupe AA Vent (en Mj/m2)
Poids 4
B

Élément Poids A B
Isolant feu de grille
verticale
ł 25
1 m mini

assurant la 0,60 0,80 0,80


continuité

Coupe horizontale > 25 ł 80 0,80 1 1


Coupe BB Niveau supérieur
de l’ouverture
> 80 1,10 1,30 1,30
Pattes nu ext.
ponctuelles
Bavette acier Tôle continue
non corrosable d’acier galvanisé
int.
ou aluminium ou inox
int. d’épaisseur X PF 1/2h
nu ext.

Entrée d’air Entrée d’air


(3 à 5 mm) (3 à 5 mm) Habillage
profilé
d’encadrement C C
Coupe verticale Linteau ou tableau
c les lames d’air extérieures verticales doivent être recoupées tous PF 1h
les 2 niveaux. si c’est un
PF 1h élément unique

Figure 10 – Schémas de certaines directives de l’Instruction


technique 249 Figure 11 – Principe de la constitution du C (allège)

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– un complexe ayant une résistance au feu PF de 1 h, c’est par


exemple :
5. Sécurité, chocs, hauteur
– un EDR feu (selon cahier CSTB 3076), d’allèges
– un caisson avec bords retournés en tôle acier de 15/10, plus un
contre-parement feu de 10 mm fixé mécaniquement ; ou en tôle
acier 20/10 avec 60 mm de laine de roche ; Il existe de nombreuses normes et textes pour ce qui concerne
les chocs de sécurité des personnes dans le bâtiment ; une norme
– la liaison entre le plancher et le plancher béton doit être aussi
concerne plus particulièrement la façade : NF P 08-302. À ne pas
pare-flamme 1 h. Pour cela, il faut au minimum un bourrage soigné
confondre avec l’essai au double pneu défini dans la norme de pro-
de laine de roche sur 10 cm soutenu par une tôle d’acier filante 75/
duit NF EN 13830 qui caractérise la solidité de la façade et n’a rien à
100 liaisonnée au support par des fixations métalliques, les tôles voir avec la sécurité des personnes.
doivent être étanchées entre elles et contre la façade par un joint.

Lorsque le C est réalisé par une allège béton (cas du semi- 5.1 Essai de choc, NF P 08 301
rideau), il est nécessaire de protéger le bas du châssis par une
laine de roche, prévoir également une laine de roche sous la Cette norme définit les corps de chocs à utiliser pour les essais et
tablette intérieure au dessus de l’allège béton. la méthode :
La norme NF P92-507 définit les termes pour désigner le clas- – choc de corps dur : c’est la bille d’acier de 500 g (D 0,5) ou de
sement de la réaction au feu des matériaux. 1 kg (D 1). C’est, par exemple, ce qui correspond au coup de pied
dans un vitrage ;
– choc de corps mous de petite dimension : sac sphérique f de
Nota : même si la règle du C + D n’est pas requise il est nécessaire de prendre des dis-
positions pour éviter le passage rapide des flammes ou gaz chauds d’un étage à l’autre. 100 mm de 3 kg (M3). C’est, par exemple, ce qui correspond au
coup de genou ou d’épaule dans un vitrage ;
– choc de corps mous de grande dimension : c’est le plus connu,
sac sphéroconique de 50 kg (M50) (figures 12 et 13). Il est rempli
4.2 I T 246 – Désenfumage de billes de verre de f 3 mm. La norme décrit exactement sa fabri-
cation. C’est, par exemple, la personne qui court vers le vitrage et
Consulter l’Instruction technique 246 : le désenfumage de cer- passe à travers.
tains locaux est obligatoire, notamment :
La norme définit ensuite l’installation pour réaliser les essais.
– les ERP (établissement recevant du public) ;
– les lieux de travail : escaliers, la plupart des bureaux ;
– les immeubles d’habitation : cages d’escalier ; ∅ 80
– les atriums, les IGH. Bord en cuir

Ce n’est pas l’entreprise qui calcule la surface d’ouvrant néces- Huit fuseaux
400

600
saire mais le maı̂tre d’ouvrage qui fait faire le calcul par un orga- en toile à bâche
0
40

nisme compétent.

Fond en cuir
∅ 120
Le désenfumage peut être réalisé par les ouvrants de la
façade (ou par un autre moyen). Généralement, il est manuel, Sac fermé et plein Sac ouvert et vide
c’est-à-dire que tout ouvrant peut y satisfaire.
Attention, dans le cas courant, on ne prend en compte que la Figure 12 – Sac sphéroconique de 50 kg
surface d’ouvrant au-dessus de 1,8 m avec 200 mm comme plus
petite dimension de cette surface unitaire. S’il s’agit d’ouvrant à
l’italienne, il faut des compas appropriés pour avoir les 200 mm NF P 08-301
d’ouverture en partie haute. La norme NFS 61-937 et fiches 8 et Poulie P1
10 et annexe A, les définit.
Poulie P2
Attention : pour des surfaces inclinées (verrières), il faut utili-
ser un système ayant fait l’objet d’un agrément complet avec 65°
a≤
2

marquage CE (arrêté du 2/7/2004), NF EN 12101-2 (européenne Treuil T1


C
Câble C1

Longueur L

ble

harmonisée).

Mousqueton M
libérable à distance
Il peut être demandé un asservissement du désenfumage
ramené au poste de secours du bâtiment (DASS). Attention, dans
Hauteur
de chute H

ce cas, il faut généralement des ouvrants avec ouverture automa-


tique, l’ensemble devant être agréé. Dans ce cas, il y a aussi des
entrées d’air asservies. Le budget est alors très élevé.
Treuil T2
Actuellement, il existe aussi une marque NF (volontaire) délivrée
par le CNMIS.
Attention, pour le calcul des surfaces d’ouvrant, il faut tenir
compte du coefficient aéraulique donné dans le rapport d’essai
(généralement de 0,6 à 0,9). En l’absence de coefficient, on prend
0,5. Figure 13 – Exemple de dispositif d’essai de choc M50

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5.2 Énergie des chocs, NF P 08 302 5.3 Autres normes


Cette norme définit l’énergie pour l’essai en fonction du risque Il existe de nombreuses autres normes et textes dans le domaine
encouru et du type de choc. des chocs, nous en présentons une liste au tableau 6. Il y a, en par-
ticulier, un texte concernant les gardes en verre sans ossature
encastrée dans le sol, cahier 3034 du CSTB. Cette prestation est
& Les critères définissent tout d’abord : généralement dans le lot façade.
– une notion appelée AIA (aire d’activité intérieure), c’est le sol
intérieur du local ou la marche d’un escalier où se trouve la per-
sonne qui risque de causer un choc et AIE (aire d’activité exté- 5.4 Hauteur d’allèges
rieure), c’est à dire l’endroit où se situe la personne ;
– un type d’activité, AA1 (accès privé), AA2 (sur voie piétonne ou Il est nécessaire de vérifier la hauteur de la traverse de l’allège de
aire de jeux) à AA4 (accès public et voie piétonne) ; l’ouvrant, en particulier en fonctions des obstacles intérieurs
– la situation de l’ouvrage dans le bâtiment, la personne est à (convecteur ou tablette par exemple), pour éviter le risque de
l’intérieur et le sol extérieur est plus bas (> 1 m) où il est au même chute des personnes. Pour cela, on se réfère à la norme NF P 01 012
niveau (voir plus haut (cas des cours anglaises)). Évidemment dans sur les garde-corps. Les allèges doivent faire plus de 100 cm. Une
ces 3 cas, le risque de chute est différent et l’énergie sera donc banquette devant un ouvrant (tablette sur convecteur) doit être à
aussi différente. On tient le même raisonnement lorsque la per- plus de 45 cm du sol, si non on peut monter dessus.
sonne est côté extérieur ;
– la notion de façade protégée doit être protégée des chocs exté- Attention à l’appui précaire, s’il y a des tuyaux convecteurs qui
sont à 15 cm du sol, par exemple, et sur lesquels on pourrait
rieurs par des jardinières fixes en béton, un garde corps… ;
monter. Il faudra rajouter cette hauteur à l’allège.
– elle tient compte aussi de la facilité de réparation en cas de Il existe beaucoup d’autres cas particuliers qu’il faut consulter
casse de la façade suite à ce choc. dans la norme.

& On définit ensuite des classes d’exposition aux chocs : L’épaisseur des garde-corps qui nous intéresse particulièrement
– choc intérieur de sécurité (repère C) ; est définie dans le tableau 7.
– choc extérieur de sécurité (repère H) ;
– choc intérieur de conservation des performances (repère O) ;
– choc extérieur de conservation des performances (repère Q).
5.5 Utilisation des vitrages de sécurité
Vitrage de sécurité : vitrage trempé ou feuilleté.
On obtient ainsi un classement que l’on appelle classement
« CHOQ ». & Cas d’obligation d’emploi des vitrages de sécurité
Les corps de choc et l’installation d’essai sont définis dans la Le DTU 39 P5 (P 78-021-5) définit tous les cas :
norme précédente. La norme définit ensuite l’énergie à appliquer – parois vitrées jouant un rôle dans la protection des personnes
pour chaque critère et chaque type de choc. On voit donc que, pour vis-à-vis des risques de chutes dans le vide supérieur à 1 m ;
définir correctement les classements CHOQ d’une façade, l’on arrive – le vitrage trempé est accepté, s’il a résisté aux essais et s’il y a
vite à des situations complexes. Dans la pratique, on se contente de une protection résiduelle ;
faire les essais D1, M3 et M50 avec les énergies qui prennent en – les simples vitrages utilisés en parois verticales, définis dans le
compte la majorité des cas, ce qui en fait déjà beaucoup, puisque tableau 8 sont réputés satisfaire aux exigences sans essai
certains chocs sont intérieurs, alors que d’autres sont extérieurs, cer- particulier ;
tains sont dans un angle, et d’autres au centre ou plus haut. – toutes les portes : en double vitrages, les 2 faces doivent être
On donne au tableau 5 les exigences les plus courantes, mais il sécurisées. Les parties attenantes aux portes des halls d’entrée
est nécessaire de reprendre le texte complet de la norme pour défi- des bâtiments d’habitation doivent être de sécurité sur 1,5 m de
nir le classement exact. large et toute hauteur. La même règle s’applique pour les partie
attenantes aux portes dans les couloirs, s’il est situé à moins de
Les essais peuvent être faits en laboratoire ou in-situ. 1,25 m dans les parties communes des locaux d’habitation ;

Tableau 5 – Exigences courantes à propos des chocs


Ossature (en J) Remplissage (en J)
Situation
(montant et traverse à 1 m) (difficilement remplaçable)

M 50 D1 M 50 M3 D1

C2 Choc int. sécurité (en étage) 900 10 900 10


(700 pour allège)

H1 Choc ext. sécurité (RDC) 900 10 900 10


(700 pour allège)

O3 Choc int. conserv. performances 400 60 10


(piéton public)

Q4 Choc ext. conserv. performances 400 60 10


(piéton public, RDC)

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Tableau 6 – Comparatif des normes d’essai de choc de sécurité des personnes


(en cas de risque de chute des personnes)

Résumé succinct des éléments les plus


Textes ou normes d’essais importants : voir le détail dans chaque
norme ou texte
Type Norme ou Domaine Statique/
Énergie Description d’essai Critères
d’Ouvrage Texte d’application Dynamique
2 – essai horizontal Flèche résiduelle < à 1 mm pour l’acier
vers l’intérieur. et 3 mm pour l’alu
2 – essai horizontal
Suivant norme FP vers l’intérieur.
Statique
06-001
3 – essai vertical
Essai horizontal sour L’effort est multiplié par 1,5 pour l’acier
charge sécurité et 1,7 pour l’alu. – Pas de rupture
Garde-corps Défini dans
NF P 01-013 3,75 joules avec M3 Pas de chute de débris ou d’élément pou-
courants F 01-012
vant causer des blessures corporelles aux
personnes se trouvant à l’extérieur : pour
les garde-corps dont le remplissage n’est
Dynamique 600 joules avec pas constitué par des plaques (exemples :
M50 barreaudage, garde-corps ajourés..), (voir
figure 7), le remplissage ne doit pas per-
mettre le passage d’un gabarit hexagonal
y compris sous la lisse basse
Éléments
F 85-101/ F = 0,3 k/m F = 0,3 k/m
GC d’installa-
F ISO Statique (d = 1,5 m ⇒ F = 0,45 k) (d = 1,5 m ⇒ F = 0,45 k) Flèche max < 30 mm (flèche élastique)
Techniques tions indus-
14122-3
trielles
4.1.2 Critères.
Ne doit pas excéder 35 mm – La défor-
Le déplacement maxi-
Sous-charge d’ex- mation résiduelle, 15 minutes après sup-
mal, mesuré sur la
ploitation pression de la charge d’exploitation, doit
Statique rive horizontale
être inférieure ou égale à 3 mm
supérieure
3 fois la charge
Garde-corps Les gardes- Ne doit pas entraı̂ner la ruine
GS2 d’exploitation
– Verre corps en
cahier Le garde-corps ne doit subir aucune
encastré verre sans 3 joules avec D 05
CSTB 3034 dégradation
au sol ossature
Chocs de sécurité Le garde-corps ne doit être ni traverse ni
900 J – ou 700 J emporté et il ne doit pas y avoir de chute
Dynamique
avec M50 de débris
Le garde-corps ne doit être ni traverse ni
Chocs
emporté et il ne doit pas y avoir de chute
de sécurité 10 j
de débris
700 joules avec 6.2.1 Résistance aux chocs de sécurité :
Sur l’allège
M50 l’ouvrage de façade n’est ni traversé, ni
Sur le traverse – emporté – le choc ne produit aucune chute
900 joules avec montant ou sur le de débris ou d’élément dangereux, à l’exté-
M50 panneau toute hau- rieur – les ossatures n’intervenant que dans
teur la stabilité propre de la façade, ont résisté
Chocs
sans déformation résiduelle supérieure à
humains sur
1/200 de leur portée – ossatures intervenant
Façade FP 08 302 ouvrages Dynamique
dans la stabilité générale d’un bâtiment, ont
verticaux de
résisté sans aucune déformation résiduelle,
façade
sous chocs extérieurs, l’intégrité structurelle
10 joules avec D1 10 joules avec D1 des parois intérieures est conservée. On
admet toutefois une détérioration de la fi-
nition. (peinture, revêtement pelliculaire…),
une fissuration de ces parois, sans risque de
chute ultérieure de débris
Cahier 2934 Nota : l’énergie est ramenée à 600 joules
Allèges VEC VC Dynamique FP 08-302 FP 08-302 Vec collé
CSTB sur VC décollé (cahier Vec 3488 du CSTB)
Corps d’épreuve en
Inclinaisons 900 joules avec
Dynamique position verticale, es- Voir NF P 08-301
> 45 M50 sphérique
GS2 ca- sai suivant FP 08-301
Verrières
hier 3228 Verrière à l’inclinai- Pendant 1 min le vitrage n’est ni traversé,
Inclinaisons 1 200 joules avec
Dynamique son réelle – chute de ni emporté, et pas de chute de débris
< 45 M50 cylindrique
2,4 m dangereux

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Tableau 6 – Comparatif des normes d’essai de choc de sécurité des personnes


(en cas de risque de chute des personnes) (suite)

Résumé succinct des éléments les plus


Textes ou normes d’essais importants : voir le détail dans chaque
norme ou texte
Type Norme ou Domaine Statique/
Énergie Description d’essai Critères
d’Ouvrage Texte d’application Dynamique
Pression ponc- La déformation résiduelle est limitée à
Statique
DTU 35.1 tuelle de 50 da 3 mm
FP 24-802-2 300 joules avec La déformation résiduelle est limitée à
Cloisons Dynamique À 1,25 m
M50 3 mm
intérieures
Cloisons 300 joules avec
démontables OT niv III + DTU 25.1
M50
ou amovibles
C RFF 900 joules avec OT niv III
(Si fait office de garde corps)
M51 + DTU 25.1 + P08.302
10 joules avec D1 OT niv III + DTU 25.1 (Fragilité des vitrages)
Statique F = 0,3 k Flèche max < 35 mm (flèche élastique)
Garde-corps
Garde-corps NF P 93 340 Flèche max < 200 mm (flèche permanente
de chantiers Statique F = 1,25 k
chantier possible)
temporaire
Pr EN 13 374 Statique F = 0,3 k Classe sur Potelet Flèche max < 35 mm (flèche élastique)
D 0,5 = Bille d’acier de 500 g
D 1 = Bille d’acier de 1 kg
M 3 = Balle de 3 kg
M 50 = Sac de 50 kg de forme sphérique suivant norme
Gabarit hexagonal défini dans la norme NF P 01-013

Tableau 7 – Épaisseur des garde-corps


Garde-corps minces Garde-corps épais

Épaisseur E ł 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,55 ø 0,60

Hauteur H 1,00 0,975 0,95 0,925 0,90 0,85 0,80 0,75 (1) 0,70 (1)

Note : interpoler pour les valeurs intermédiaires – Dans la pratique, il suffit de prendre la valeur H du tableau immédiatement supérieure à
celle calculée par interpolation.
(1) Ces valeurs ne sont pas valables pour les bâtiments d’habitation pour lesquels, en application des dispositions de l’article R 111-15 du CCH, la hauteur H ne
peut descendre en dessous de 0,80 m.

– les vitrages en plafond : verre de sécurité ; Les dispositions pour éviter les risques de chute s’applique à par-
– les verrières : la face inférieure doit être feuilletée pour répon- tir d’une différence de niveau de 0,5 m (au lieu de 1 m) et les garde-
dre au choc de 1 200 J, si la verrière est accessible par l’extérieur corps (ou allèges) ne font plus 100 cm mais 130 cm.
pour son entretien ou autre ;
– les cloisons intérieures : les vitrages doivent être sécurisés sur
1,5 m. voir Etag 003 ;
– pour les salles de sport, il y a généralement des exigences par- 6. Vitrages
ticulières en fonction du type d’activité.

Pour la visualisation des entrées : voir le DTU 39-P5 article 5.3.3. Il existe des normes de produit, mais elles concernent plutôt les
fabricants de vitrage. Ce qui concerne le façadier, ce sont les DTU
et quelques réglementations.
& Locaux scolaires
Il existe d’autres textes d’application obligatoire pour certains
établissements scolaires, il faudra donc vérifier leur application. Ils 6.1 DTU 39 Miroiterie Vitrerie NF P 78-
ont été publiés par le Service technique de l’Éducation Nationale. 201 (Octobre 2006)
& Disposition spécifique aux écoles maternelles 6.1.1 Généralités
Dispositifs anti pince-doigt côté paumelle sur les portes. Les por- Il s’applique aux vitrages assurant le clos et le couvert et mis en
tes va et vient sont déconseillées. œuvre avec une inclinaison au moins égale à 5 (8,7 %) par rapport

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à l’horizontale, et aux vitrages intérieurs sans limitation d’inclinai- & Calages : en bois dur, caoutchouc 70 sh (± 5) ou matériau de syn-
son. Les verrières à très faible pente (< 5 ) devront donc faire l’objet thèse. Longueur (en mm) de chacune des 2 cales d’assise est géné-
d’une demande d’Atex auprès du CSTB. ralement de :
– en caoutchouc : 30 x Surface en m2 avec un minimum de
6.1.2 Charges vent et neige 50 mm ;
– en bois ou matériau de synthèse : 10 x Surface en m2 avec un
Voir DTU 39-P4 pour les vitrages situés à moins de 100 m. minimum de 50 mm.
Épaisseur minimum de 3 mm et largeur supérieure à l’épaisseurs
& Pressions de vent selon les règles NV 65 modifié 1999 (ou éven- du vitrage. La distance entre le bord de la cale d’assise et le bord
tuellement selon le tableau donné dans le DTU). du vitrage sera au moins de 40 mm (figure 14).
L’article 5.1.1.2 définit les vents cycloniques.
6.1.5 Exemple de systèmes admis et refusés
& Charge de neige pour les verrières : selon les règles NV 65 modi- Voir les figures 15 et 16.
fié 1999 (ou article 5.3.2 du DTU 39 P4).
C2
C1
6.1.3 Formules de calcul
C2
C3S C3S
& Vitrage en appui sur 4 côtés C3 C3 C1

e est exprimée en mm – P est exprimée en Pa – S est exprimée C1 C1


en m2 – L et l sont exprimées en m. C3S C3S C3S C3S
C2 C1
– vitrage dont le rapport L/l est inférieur ou égal à 3 :
rffiffiffiffiffiffiffi C3S C3S C3S C1
SP C1 C1 C1 C1
e=
72 Chassis fixe Chassis à la française Porte avec traverse
– vitrage dont le rapport L/l est supérieur à 3 : ou chassis à l'anglaise
pffiffiffiffi C3 C3 C2
1 P C2 C3 C2 C3S C2
e= C3 C1
4,9 C2 C2 C3 C1
& Vitrage en appui sur 2 côtés opposés
C3S C3S
Ce vitrage est équivalent à un vitrage fictif pris en feuillure sur
4 côtés, dont le plus petit côté l serait égal à la longueur du bord C2 C3
C2 C2 C1
libre (portée entre appuis) et le plus grand côté L serait de longueur C3 C1 C3
infinie : C3 C1 C3 C1 C3S C2

– si le bord libre est le plus grand côté L : Chassis pivotant Chassis pivotant Chassis oscillo-battant
pffiffiffiffi à axe décalé centré
L1 P
e= C2 C2 C2 C3S C2 C3 C3
4,9
C2 C2 C2 C2 C2 C2
avec I=L
– si le bord libre est le plus petit côté l : C3S C3S
pffiffiffiffi
1 P
e= C2 C2 C2 C2 C2 C2
4,9 C1 C1 C1 C1 C1 C3S C1
Lorsqu’on a un vitrage feuilleté, on prend en compte un facteur Chassis basculant Chassis à soufflet Chassis à l'italienne
d’équivalence pour le considérer dans le calcul comme un vitrage ou à visière
monolithique. Flèche maxi des doubles vitrages = 1/150.
C2 C2 C2 C2
C2 C2 C2 C2
6.1.4 Règles de conception C2 C2
C3S C3S C3S C3S
Pour les chantiers en altitude > 900 m au dessus de l’usine de C2 C1 C1 C2 C3
fabrication, il est nécessaire de prévoir des systèmes particuliers C2 C2 C2 C2
(valves de décompression par exemple) pour éviter que les doubles C2 C2 C2 C2 C2 C2
C2 C2
vitrages ne cassent par la différence de pression atmosphérique. C1 C1 C1 C1 C1 C1 C1 C1
& Visualisation. Pour les ensembles vitrés sans encadrement, il Chassis à guillotine Chassis coulissant Vantail coulissant avec meneau
faut prévoir une visualisation lorsque les vitrages sont transparents Les cales C1 sont placées Les cales C1 sont placées
et qu’ils se situent, à la fois, à moins de 0,6 m et plus de 1,5 m. au droit des points au droit des points
de roulements de roulements
& Façonnage courant des tranches du verre. Arrêtes abattues
(glace trempée) – joint plat industriel (JPI) – joint plat poli (JPP). C2 C2C2 C2

& Feuillures. Elles doivent toujours être drainées pour des ensem- C3
bles en extérieur et ventilées dans tous les cas. En effet, même C2 C2
pour un ensemble intérieur, il faut ventiler le vitrage feuilleté ou le
double vitrage. Section minimale unitaire de 50 mm2 (1 trou C1 C1 C1 C1
diam. 8 ou 1 oblong mini. 5), par tranche de 50 cm avec un mini-
mum de 2. Figure 14 – Divers types de calage

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A -A Étanchéité des vitrages collés bord à bord, coupes horizontales


EXEMPLES DE SYSTÈMES ADMIS
Cas des parois planes
Mastic d'étanchéité sur fond de joint
fe pré-extrudé en élastomère,
et présentant une section ouverte.
La liaison avec la feuillure
pr horizontale doit permettre le Ext
drainage et l'équilibrage.

A A Mastic d'étanchéité en simple Exclus dans le cas de


jv barrière sur côté extérieur. locaux humides, voir 11.7.
Ext
rd
j pl Int.
pl Mastic d'étanchéité en simple
pf barrière sur côté intérieur. Exclus dans le cas de
g fe locaux humides, voir 11.7.
bd Ext
Int.
Mastic d'étanchéité sur fond de joint
pré-extrudé en élastomère, Exclus dans le cas de
ax et présentant une section ouverte. locaux humides, voir 11.7.
g
Ext
Int.

Figure 15 – Schémas et coupes d’un châssis Le profilé élastomère


doit être adapté
Étanchéité par profilé préextrudé aux déplacements
en élastomère tenu par pincement, Ext
prévisibles de chacune
clipsage ou emmanchement, Int. des rives
6.1.6 Mise en œuvre éventuellement complété par (bords de remplissages,
collage. profilés, gros œuvre,
Il est recommandé de stocker les vitrages inclinés à 6 . L’article
etc.).

11 du DTU 39 précise : Ext

– les conditions d’utilisation des doubles-vitrages en incliné EXEMPLES DE SYSTÈMES NON ADMIS
(verrière) ;
– les conditions d’utilisation des pris en feuillure haute et basse,
avec les cas d’angle et de renfort vertical ;
– les vitrages bord à bord avec maintien ponctuel ;
– les vitrages bombés.
Étanchéité des vitrages collés en angle, coupes horizontales

6.1.7 Entretien et maintenance EXEMPLES DE SYSTÈMES ADMIS


Le décalage du vitrage
L’annexe B indique les préconisations de nettoyage et de mainte- extérieur est limité à 5 fois
≥ 4 mm l'épaisseur du composant

≥ 4 mm
nance des vitrages, joints et cadres. extérieur, conformément
Mastic d'étanchéité sur fond à la NF DTU 39 P4
L’annexe D précise que, si un local est mal ventilé, très humide, de joint préextrudé en (Mémento calculs).
élastomère, avec vitrage
ou pas assez performant, il peut y avoir des condensations. à bords décalés. Admis en façade
uniquement et sous réserve
≤ 40 de vérification d'allongement
du mastic.
6.2 DTU 39 P3 calcul des contraintes
thermiques (NF P 78-201-3) Le profilé élastomère doit
Étanchéité par profilé être adapté aux
préextrudé en élastomère déplacements différentiels
Avec les vitrages qui sont maintenant très performants, mais tenu par pincement, prévisibles de chacune des
clairs, le calcul des contraintes thermiques devient un élément clipsage ou emmanchement, rives (bords de remplissages,
éventuellement complété profilés, gros œuvre, etc.).
indispensable. par collage.
Admis en façade
& Principe uniquement.

Sous l’effet de l’ensoleillement, un vitrage s’échauffe d’autant


plus que son absorption énergétique est plus élevée. La présence
permanente ou occasionnelle d’ombres portées engendre sur le Figure 16 – Systèmes admis et refusés
vitrage des écarts de température (les bords étant la partie la plus
froide du vitrage), créant localement des contraintes de traction. – de la nature et de l’environnement des feuillures (inertie
Ces contraintes sont susceptibles de provoquer la rupture du thermique) ;
vitrage, si ces différences de température atteignent certains écarts – de la nature des parois au voisinage du vitrage ;
critiques. – de la présence de store ou de la proximité d’un corps de
Les écarts de température générés entre deux points d’un même chauffe.
verre dépendent : Pour l’ensemble des conditions du projet, la contrainte d’origine
– des conditions climatiques du site (flux solaire, écart journalier thermique résultant de l’écart de température instantané maximal
de température, vent, orientation des façades, saison, altitude…) ; entre deux parties d’un même verre doit être inférieure à la
– de la nature et de la constitution des vitrages (nombre de com- contrainte thermique admissible laquelle dépend du type de
posants et leurs caractéristiques énergétiques, valeur du coefficient vitrage, de son inclinaison et de ses conditions d’appui. Les métho-
Ug) ; des de calculs sont précisées à l’Article 9 du DTU 39 P3.

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Tableau 9 – Verres non traités thermiquement – Écart de température admissible dans les verres (K)
Avec ombre portée
Type de verre Appui sur

b ø 60 60 > b ø 30 30 > b

– Monolithique façonné Périphérie 42 38 34

– Feuilleté symétrique façonné, avec tous les composants ø 4 mm Autres 34 28 21

– Monolithique brut de coupe Périphérie 35 32 28

– Feuilleté symétrique brut de coupe, avec tous les composants ø 4 mm

– Feuilleté, symétrique façonné, avec un des composants ł 3 mm Autres 28 23 18

– Feuilleté non symétrique façonné

Périphérie 32 29 25
– Imprimé brut de coupe ou façonné
Autres 25 21 16

– Feuilleté non symétrique brut de coupe Périphérie 26 24 21

– Feuilleté brut de coupe, avec un des composants ł 3 mm Autres 21 17 13

– Feuilleté symétrique scié, avec tous les composants ø 4 mm

Périphérie 25 22 20
– Feuilleté non symétrique scié
Autres 20 16 12

Périphérie 23 20 18
– Armé
Autres 18 15 11

Consulter le DTU 39P3 pour avoir l’ensemble des cas.

& Principaux critères à retenir  Le cas le plus délicat concerne les doubles vitrages bombés
pour lesquels la température maximale est beaucoup plus basse
 Température maximum dans les doubles vitrages : 60  C, (on (fonction de sa raideur), et peut être limitée par exemple à 45  C.
peut admettre éventuellement jusqu’à 63  C en zone 1, car ces tem- Le calcul de la température maximale est alors fait généralement
pératures sont moins fréquentes). La façade la plus exposée aux par le CSTB.
températures élevées est souvent le sud-ouest, (mais vérifier tout
d’est à ouest).
 Écart de température, le tableau 9 donne les écarts de tempé-
6.3 Réception des vitrages isolants posés
rature admissibles pour des feuillures aluminium. Les vitrages reçoivent souvent beaucoup de petits chocs ou rayu-
Ces calculs sont complexes compte tenu de tous les paramètres. res entre le moment où ils ont été réceptionnés en atelier et la
Dans la pratique, ils sont faits avec des logiciels (Vitrage Décision réception du chantier. Lorsqu’on regarde de très près un vitrage,
version 4 du CEBTP, certains fabricants de vitrage ont aussi déve- pendant un temps suffisamment long, on découvre ces petits
loppé leur propre logiciel). défauts. Quelle est donc la limite acceptable des défauts ? C’est
l’objet des règles professionnelles intitulées « Aspect des vitrages
& Attention isolants ». Il a été élaboré par le SNFA, la FFPV, l’UFOVC, le SNFMI
et Cekal, ce texte sert de référence pour la réception du bâtiment
On arrive très vite, dans certains cas, à des températures très éle- par le maı̂tre d’ouvrage et est donc très important (voir les
vées (85  C), alors que la température ambiante extérieure n’est tableaux 10 et 11).
que de 35  C. La façade la plus exposée est souvent le sud-ouest,
(mais vérifier tout d’est à ouest). & On définit comme défauts
Le risque de chocs thermique existe, entre autre, lorsqu’il y a une – les irrégularités dites « d’aspect mesurables » : bouillon ou
retombée de plafond derrière le vitrage ou un poteau, une allège bulle, pierre ou grain, larme ou nœud de fil, irrégularité de l’interca-
opaque, un store intérieur ou extérieur. La façade la plus exposée laire, irrégularité due à la trempe ;
est souvent le sud-est, (mais vérifier tout d’est à ouest). – les irrégularités dites « d’aspect non mesurable » : crasse,
empreinte, irisation, anneaux de Newton.
 Dans le cas de châssis coulissants, le problème est accru car,
lorsque ce châssis est partiellement ouvert, on a dans la zone de & Méthode d’examen
croisement, 2 doubles vitrages, ce qui va augmenter les températu- Le vitrage est examiné par transparence avec une luminosité
res des vitrages. équivalente à un ciel couvert (500 candelas/m2) de l’intérieur vers
Le risque peut exister sur des vitrages clairs, notamment en zone l’extérieur. L’observateur, placé à 1,5 m du vitrage et perpendiculai-
de neige avec la réflexion du soleil. rement, examine des zones successives de 0,5 m x 0,5 m. La durée

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Tableau 10 – Limites admissibles des irrégularités

Irrégularités Irrégularités
ponctuelles linéaires

Dimension minimale au-dessus de 1 1


laquelle l’irrégularité est à prendre
en compte

Dimension maximale au-dessus de 2 25


laquelle l’irrégularité seule est ré-
putée inacceptable

Ombre maximale d’irrégularités ac- 6


ceptables pour un vitrage de surface
inférieure à 1 m2

Par m2 supplémentaire 3

Somme des longueurs des irrégu- 100


larités prises en compte pour un vi- Figure 17 – Les huit nouvelles zones climatiques d’été
trage de surface inférieure à 1 m2 et leur codification

ventilation double flux ne peut qu’être encouragée car à quoi cela


Par m2 supplémentaire 50
sert-il de faire une façade très étanche à l’air pour économiser
l’énergie si, par ailleurs, on y met des grilles d’aération.
Concentration maximale des irré- 4 80
gularités dans une surface carrée de
0,5 m x 0,5 m
8. Protection contre
Tableau 11 – Valeurs maximales la corrosion
des flèches générales et locales (en mm)

Procédé La norme la plus importante est la NF P 24-351 qui définit toutes


Type de verre Valeurs maximales les obligations en matière de protection contre la corrosion. Cela
de trempe
concerne l’aluminium, les aciers, et les quincailleries.
Flèche Flèche locale La norme définit des ambiances ou atmosphères intérieures ou
générale (sur 300 mm) extérieures, directes, protégées ou ventilées, polluées, agressives…
Float 4 0,5 Elle évoque les différents types de revêtement :
Horizontal – aluminium : anodisation ;
Autres 4 1
– aluminium ou acier : thermolaquage, peinture poudre ou
Vertical Tous 5 1 liquide, prépeint ;
– acier : EZ (électro-zingué), bichromatage, galvanisation à chaud,
métallisation, PPRZ (primaire poudre riche en Zinc), PLRZ (primaire
est limitées à 30 s par m2 de vitrage. Ensuite, il effectue le relevé liquide riche en Zinc), cataphorèse, inoxydables.
exact des défauts qu’il a vu pendant ce temps.
Elle traite des primaires acryliques, époxy, polyuréthane, pig-
mentée à l’oxyde de fer micacé, les peintures de finition, les repri-
ses de peinture. Le Label Qualicoat et Qualanod. Tous ces critères
ont conduit à une trentaine de tableaux pour classer toutes les exi-
7. Thermique gences avec les procédés y répondant.
Les tableaux 12, 13 et 14 sont un exemple de ces nombreux
tableaux.
Il est nécessaire de consulter les textes de la règlementation ther-
Depuis cette norme, des exigences complémentaires ont été
mique en vigueur. Celle-ci étant régulièrement modifiée, elle n’est
formulées :
pas reprise ici. Actuellement, nous devons respecter la RT 2005,
mais prochainement il y aura la RT 2010, puis RT 2012… – pour les applications E14 à E18 ainsi que E24 à E28, des précau-
tions particulières doivent être prises. Ces atmosphères salines
Cela signifie que tous les profils aluminium sont à coupure ther- favorisant les phénomènes de corrosion filiforme, il faut faire parti-
mique (et avec des coupures larges), aussi bien pour l’ossature, culièrement attention à la sélection des alliages d’aluminium. Il faut
que pour les ouvrants. des modalités particulières du traitement de surface et il faut res-
Pour répondre aux niveaux exigés maintenant, il faut un mur- pecter les règles de l’art en matière de conception, de fabrication,
rideau (y compris ses ouvrants) ayant de bonnes performances d’entretien et de maintenance des ouvrages (Chaı̂ne qualité de
d’étanchéité à l’air et dont les profils sont à coupure thermique, y l’aluminium) ;
compris dans le sud de la France. Les profilés à coupure thermique – en atmosphère marine, pour le thermolaquage il est exigé le
doivent répondre à la norme NF EN 14 024. D’autre part, la label Qualimarine (Il impose un double décapage acide et basique

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Tableau 12 – Aluminium – Anodisation


Ambiances intérieures Atmosphères extérieures directes ou protégées et ventilées
E11 E12 E13 E14 E15 E16 E17 E18 E19
I1 I2 I3 I4 I5
ou E21 ou E22 ou E23 ou E24 ou E25 ou E26 ou E27 ou E28 ou E29
Faible Moyenne Forte Très forte
Urbaine
hygro- hygro- hygro- hygro- Agressive Rurale Marine Mixte Agressive
ou industrielle
métrie métrie métrie métrie
10 à 3 à < 3 km
Normale Sévère 20 km du 10 km du du Normale Sévère
littoral littoral littoral
AA 10 AA 10 AA 15 AA 15 ES AA 15 AA 15 AA 15 AA 15 AA 15 AA 15 AA 20 AA 20 ES
Les définitions des ambiances et atmosphères sont données en annexe A.
ES = Étude spécifique.
Les symboles des classes d’épaisseur d’anodisation sont ceux de la norme NF A 91-450.

Tableau 13 – Aluminium – Thermolaquage – Ambiances ou atmosphères, épaisseurs minimales


moyennes du seuil du revêtement mesuré selon l’annexe E

Ambiances intérieures Atmosphères extérieures directes ou protégées et ventilées

E11 E12 E13 E14 E15 E16 E17 E18 E19


I1 I2 I3 I4 I5
ou E21 ou E22 ou E23 ou E24 ou E25 ou E26 ou E27 ou E28 ou E29

Faible Moyenne Forte Très forte


Urbaine
hygro- hygro- hygro- hygro- Agressive Rurale Marine Mixte Agressive
ou industrielle
métrie métrie métrie métrie

10 à 3 à < 3 km
Normale Sévère 20 km du 10 km du du Normale Sévère
littoral littoral littoral

POE POE
POE (60) POE (80)
(60) ou (60) ou POL POL POL POL
ou POL ou POL ES POL (60) POL (60) POL (60) POL (60) ES
POL POL (60) (60) (60) (60)
(60) (80)
(60) (60)

Les définitions des ambiances et atmosphères sont données en annexe A.


ES = Étude spécifique.

afin d’enlever au minimum 2 g/m2 de métal dont au moins 0,5 g/m2 cadres eux même ne doivent pas pouvoir être démontés de
pour chacune des attaques. Un traitement préparatoire de type ano- l’extérieur ;
dique permet aussi de répondre à ces précautions particulières) ; – dans les murs-rideaux, grille en particulier, il est également
– pour les profilés en alliage 6060, il est conseillé d’utiliser un nécessaire d’empêcher le démontage possible des capots et serre-
alliage aux tolérances plus exigeantes appelé 6060 Bâtiment. vitres, en particulier au RDC. On peut prévoir des vis spéciales,
mais dans tous les magasins de bricolage, on trouve les tournevis
correspondants. Il faut donc envisager des solutions plus efficaces ;
– pour une fenêtre, il existe des quincailleries spécifiques,
9. Retardateur à l’effraction comme des gâches, champignon, ce qui empêche que la gâche ne
sorte de sa rampe qu’avec la poussée d’un gros tournevis. En fonc-
tion du niveau souhaité il peut être nécessaire de prévoir une clé
On ne parle généralement pas d’anti-effraction, mais de retarda- sur chaque poignée d’ouvrant, sinon il suffit de casser un vitrage
teur à l’effraction, car l’effraction n’est qu’une question de temps (cela peut ne prendre qu’une minute avec un petit pied de biche et
pour casser (tableau 15). un feuilleté 55/2) au droit de la poignée et de passer la main pour
Il existe surtout des essais européens qui définissent des classe- ouvrir la fenêtre ;
ments avec les exigences (tableau 16). – pour les portes il faut prévoir des systèmes anti-dégondage et,
évidemment, des serrures de haute sécurité. Attention aux anti-
En France, c’est le laboratoire du CNPP qui réalise ces essais.
paniques, certains peuvent s’ouvrir facilement avec un réglet très
Pour retarder l’effraction, il existe certains dispositifs : souple ;
– VEP : en vitrage extérieur pareclosé, il faut obligatoirement (au – les vitrages doivent être feuilletés, avec un niveau de perfor-
minimum au RDC) empêcher le démontage des parecloses, même mance correspondant à l’objectif désiré.
en l’absence de prescriptions sur l’effraction. Pour cela, on peut
mettre une vis par pareclose sur le côté, monter le vitrage au sili-
Dans le cas de vitrages isolants, le verre feuilleté doit être de
cone, mettre un coin EPDM sous le joint habituel. Évidemment,
préférence côté intérieur. Vérifier la résistance aux chocs ther-
dans certains de ces cas, pour remplacer un vitrage cassé, il faudra
miques (DTU 39, NF P 78 201 1/A1).
peut être finir de le casser en petits morceaux pour le retirer. Les

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Tableau 14 – Traitements de surface des attaches en acier situées à l’intérieur du bâtiment


I2 I3
Zn 80 Zn 150
Métallisation Al 120 Al 200
Zn Al15 80 Zn Al15 150
250 g/m2 si < 1,5 mm
Galvanisation 325 g/m2 si < 3 mm 395 g/m2
395 g/m2 si ø 3 mm
Z 275 Z 450
Zenzimir
Z* 225 ZA 350
Zn 50 + POL 60 ou POE 60 Zn 50 + POL 80 ou POE 80
Métallisation + thermolaquage Al 100 +* Al 100 +*
Zn Al15 50 +* Zn Al15 50 +*
250 g/m2 si < 1,5 mm + POL 60 ou POE 60
Galvanisation + thermolaquage 325 g/m2 si < 3 mm +* 395 g/m2 + POL 80 ou POE 80
395 g/m2 si ø 3 mm +*
Z 100 + POL 60 ou POE 60 Z 225 + POL 80 ou POE 80
Zenzimir + thermolaquage
Z* 100 +* Z*225 +*
Électrozinguage* + thermolaquage ZE 5 m + POL 60 ou POE 60 ZE 10 m + POL 80 ou POE 80
Epoxy 15 m + POL 60 ou POE 60 Epoxy 15 m + POL 80 ou POE 80
Cataphorèse + thermolaquage
Acrylique 30 m +* Acrylique 30 m +*
PPRZ + thermolaquage PPRZ + POL 60 ou POE 60 PPRZ + POL 80 ou POE 80
Zn 50 + PEX(20) ou PPU(20) + PU(50)
Métallisation + peinture liquide Idem I3 Al 100 +*
Zn Al15 50 +*
Idem I3
Galvanisation + peinture liquide 395 g/m2 + ACH(40) + PU(50)
395 g/m2 + ACH(50) ou PU(50)
Z 100 ou Z* 100 + PEX(40) ou PPU(40) + PU50 Z 225 + PEX(40) + PU(50)
Zenzimir + peinture liquide
Z 100 ou Z*100 + PU(50) ou ACH(50) Z* 225 +*
Électrozinguage + peinture liquide ZE 5 + PU(50) ou ACH(50) ZE 10 m + PU(50) ou ACH(50)
PLRZ + peinture liquide Idem I3 PLRZ 40 + PU(50)
Epoxy 15 m + PU(50) ou ACH(50)
Cataphorèse + peinture liquide Idem I3
Acrylique 30 m +*
* Limité aux tôles électrozinguées d’après NF P 24351, mais doit pouvoir être assimilé aux attaches.

Il existe une autre manière de traiter l’anti-intrusion, c’est l’instal- – augmenter les cloisons aluminium et l’épaisseur de la partie
lation de dispositifs électroniques (alarmes avec détecteur de choc extérieure (15 à 20 mm de masse d’alu), on freine alors la vitesse
sur les vitrages…). Ils sont généralement dans un autre lot. Par de la balle lorsqu’elle pénètre dans le profil.
contre, le façadier installe couramment des détecteurs d’ouverture
de fenêtre reliés au chauffage ou à la clim et à une centrale En France, c’est généralement le CEBTP qui gère ces essais.
d’alarme. Lorsqu’ils sont bien conçus, ils peuvent indiquer au cen-
tral de sécurité la position de la poignée, car l’ouvrant peut être
fermé sans que la poignée soit tournée, et il devient alors facile de 10.2 Explosion
s’introduire dans le bâtiment.
Il existe plusieurs normes européennes qui définissent les essais
et les classements de résistance aux tirs d’armes. Il y a peu d’instal-
lations pour réaliser ces essais. En France, il faut consulter le ser-
10. Anti-balle – Explosion vice national de la Police ou le CSTB. Ce sont évidemment des
essais très coûteux et rares.
Les prescriptions concernant l’explosion concernent 2 cas bien
10.1 Anti-balle différents :
– empêcher la chute de la façade sous l’effet d’une explosion
Il existe plusieurs normes européennes qui définissent les essais dans la rue ;
et les classements de résistance aux tirs d’armes. Cela concerne – lors d’une explosion dans le bâtiment, faire en sorte que la
aussi bien la façade, que le vitrage. En ce qui concerne les profils façade (ou les fenêtres au minimum) s’ouvrent en un temps extrê-
aluminium, il y a 2 manières de les concevoir : mement bref sous l’effet du souffle afin de permettre à la pression
– prévoir un renfort en acier de 6 à 8 mm ou plus, afin d’arrêter la alors dégagée de se dissiper dehors et non dans les locaux. Cette
balle ; technique est demandée pour les locaux à risque d’explosion élevé

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Tableau 15 – Classement des outils d’effraction


Temps de résistance Temps maximum total d’essai
Classe de résistance Jeu d’outils
(min) (min)

1 Pas de tentative d’effraction manuelle

2 A 3 15

3 B 5 20

4 C 10 30

5 D 15 40

6 E 20 50

Jeux d’outils

A 2 tournevis, coins en bois ou plastique, 1 pince multiprise, 1 clé à griffes

B A + 1 pied de biche, 1 tournevis

B + 1 marteau, 1 hache, 1 coupe-boulon, 1 burin, 1 ciseau à bois, 1 scie à main, 1 scie miniature, 1 per-
C
ceuse électrique 320 W, forets, cisailles à métal

C + 1 scie sauteuse électrique, 1 scie électrique sabre, 1 tube pour rallonge, 1 perceuse 600 W, forets, scie
D
à cloche, 1 meuleuse d’angle 1 000 W

E D + 1 perceuse électrique 1 050 W, 1 meuleuse d’angle 1 900 W

Avec petit outillage complémentaire marteau, clés, tournevis, crochets, chasse-goupilles, etc.).

comme pour les fenêtres en partie haute des silos à grain, mais
Tableau 16 – Classes de résistance des vitrages P1 à P5, aussi dans des laboratoires ou stockage dangereux.
anti-vandalisme et P6 à P8, anti-effraction

Produits Épaisseur Poids


Usage Classe
types (mm) (kg/m2) 11. Séisme
P1 44.2 9 21
Ce sont les règles PS 93 (NF 06 013 ou 14) + Amendement A2 qui
P2 66.2 13 31
s’appliquent (voir figure 18).
P3 444.4 14 32 & Extrait des recommandations AFPS 90.
Anti- P4 666.4, 20 47  Niveaux de protection
vandalisme Le niveau de protection de la façade légère et, en particulier, sa
P4 10 22
classe de risque est identique à celui du bâtiment concerné.
SP 10, P5,  Comportement à assurer
PS 100,
P5 11 23 Il est assigné pour les façades légères, l’un des objectifs
PS 130,
suivants :
PS 150 B
– E0 : aucun objectif assigné. Les chutes de débris sont acceptées
SP 15, P6, dans les aires d’activités et hors de celles-ci ;
P6 15 34
PS 150 T – E1 : objectif sécurité : il suffit de prévenir les risques d’effondre-
ment et de chutes d’éléments dangereux pour les vies humaines.
Anti- SP 22, P7, La stabilité de l’ossature secondaire doit être assurée. Le maintien
P7 23 50
effraction PS 220 en place des éléments de remplissage, en tolérant des chutes de
débris non dangereux, doit être assuré ;
SP 32, P8, – E2 : objectif intégrité : les critères sont les mêmes que pour
P8 31 67
PS 300 l’objectif (E1), avec en outre la conservation de l’aptitude à la fonc-
tion caractérisée par le maintien du clos et couvert dans tous les
Voir la documentation technique fournisseurs. cas (perméabilité à l’air et étanchéité à l’eau, et protection des

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Tableau 17 – Utilisations possibles des divers types


Zones sismiques de verres
de la France E1 E1
Objectif E0 E2
Rdc étage

Recuit Oui Oui Non Non

Absence Trempé Oui Oui Oui Non


de
réceptacle Feuilleté Oui Oui Oui Oui

Organique Oui Oui Oui Oui

Recuit Oui Oui Oui Non

Présence Trempé Oui Oui Oui Non


de
réceptacle Feuilleté Oui Oui Oui Oui

Organique Oui Oui Oui Oui

tels que les glaces, nécessite généralement des justifications par


voie d’essais, ou par toute autre méthode scientifiquement établie
et/ou sanctionnée par l’expérience.
En l’absence de ces justifications, les possibilités d’utilisation des
divers types de verres sont indiquées dans le tableau 17.
Dans le tableau précédent, E2,1 désigne l’objectif E2 lorsque les
vitrages ne participent pas à la fonction clos et couvert, et E2,2
désigne l’objectif E2 lorsque les vitrages participent à la fonction
clos et couvert.
 Maintien des remplissages
Dans ce cas, la conception des bâtis (cadres, feuillures. etc.),
reçevant les remplissages (vitrages, éléments de remplissage, fenê-
tres…) doit tenir compte des déformations induites par le séisme.
 Verrières
Figure 18 – Carte sismique de la France Dans le cas des vitrages isolants, il est admis d’utiliser du verre
recuit en face supérieure dans le cas de l’objectif E1. Dans le cas de
l’objectif E2, cette disposition nécessite des justifications.
occupants vis-à-vis des chutes) et s’il y a lieu celui des fonctions C’est généralement le Gros œuvre qui effectue les calculs de
particulières suivant la destination du bâtiment et les prescriptions déplacement possible du bâtiment et le Bureau de contrôle
du maı̂tre d’ouvrage. qui donnera les conséquences ou l’exigence pour la façade.
L’objectif E2 doit être précisé dans le Document particulier du Cependant, pour certains chantiers, il peut être demandé le cal-
marché. À défaut, les présentes recommandations précisent les cul complet.
cas pour lesquels l’objectif E1 est visé. Selon les conceptions et pour de fortes sismicités, il peut être
nécessaire d’augmenter les jeux dans les feuillures, ce qui
& Dispositions particulières aux vitrages conduit alors à créer les profils en conséquence.
 Ouvrages formant réceptacle
Sont considérés, comme ouvrages formant réceptacle pour les
chutes de débris, les balcons, loggias, auvents et ouvrages similai-
res dont les dimensions respectent les critères suivants :
12. Acoustique
– balcon : h désignant la hauteur d’étage, le débord du balcon
doit être supérieur à :
Il existe des normes d’essai en laboratoire et in situ pour vérifier
– h/3 si le nez de balcon possède un relevé supérieur à 0,10 m,
les performances acoustiques. Par contre, il est nécessaire d’attirer
– h/2, dans le cas contraire ;
l’attention des maı̂tres d’ouvrages et des entreprises sur les limites
– auvent : H désignant la hauteur totale du bâtiment, le débord
techniques en isolement acoustique. Jusqu’à 35 dB d’isolement, la
de l’auvent doit être supérieur à :
conception ne pose aucun problème (en mettant les composants
– H/10 pour les bâtiments de hauteur inférieure à 28 m, sans être
adaptés, en particulier les vitrages et autres remplissages). À
inférieur à 1,5 m,
38 dB, cela devient difficile ; il faut veiller particulièrement aux
– H/20 + 1,4 m pour les bâtiments de hauteur supérieure à 28 m.
ponts phoniques.
 Emploi des vitrages On voit parfois des prescriptions de 40 dB, cela tient de l’exploit
En fonction des trois objectifs précédemment définis, de la hau- en laboratoire mais, une fois sur chantier, il y a peu de chance que
teur du bâtiment, de la présence de dispositions architecturales l’on tienne cette performance. Il existe cependant des solutions qui
susceptibles de retenir les débris, l’utilisation de matériaux fragiles peuvent même aller bien au-delà : il faut prévoir une façade double

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peau. Le mur rideau extérieur est traditionnel et 10 à 20 cm côté Il n’existe pas de certification pour les murs-rideaux. Par contre,
intérieur, on met un double ouvrant voire un châssis toute hauteur les profilés à coupure thermique doivent obligatoirement faire l’ob-
en aluminium ou PVC. La technique de la fenêtre respirante ou ven- jet d’un suivi comparable à une certification.
tilée est, dans ce sens, souvent un avantage, puisque nous avons
& VEC : il existe une directive EOTA qui impose, dans tous les cas,
déjà un simple vitrage, plus un double vitrage à 10 cm minimum
l’un de l’autre. un suivi qualité de niveau 1, c’est-à-dire par un organisme externe
(en France, c’est le CSTB) après avoir demandé un agrément. Cette
procédure conduit à demander un « Pass VEC » auprès du CSTB
(voir le chapitre VEC).
13. Fenêtres & CEKAL est une association qui délivre des certifications pour les
vitrages doubles, feuilletés et trempés, durcis, THS, sérigraphiés et
émaillés (les verres à couche font l’objet d’un marquage CE délivré
Dans un mur-rideau fixe ou avec des ouvrants, ces ouvrants sont en France par le CSTB). Le marquage du double vitrage se fait sur
définis dans une série d’autres normes : norme de produit l’intercalaire ou le verre. Il comporte les indications qui permettent
NF EN 14351 (juin 2006) – DTU 36.5 (2009). d’identifier le produit et son fabricant.

Exemple d’indication sur un double vitrage :


VIsolant S1 09 CEKAL 980 E AR2 TR5.
14. Marquage CE VIsolant = marque de fabrication.
S1 = Semestre (S1 ou S2).
et certification 09 = Année de fabrication.
Cekal = nom organisme certificateur.
980 = Un numéro qui désigne le centre de production.
Une ou plusieurs lettres qui désignent l’objet de la certification.
La certification est un acte volontaire, alors que le marquage CE E = Résistant à l’ensoleillement.
est obligatoire dans la mesure où le produit correspond aux V = Vitrage Extérieur Collé.
décrets. R = Rénovation.
Le marquage « CE » c’est la preuve qu’un produit est Conforme à AR = Acoustique : AR1 ø 25 dB – AR2 ø 28 dB – AR3 ø 30
l’Exigence définie par les normes ou textes pour permettre sa libre dB – AR4 ø 335 dB – AR5 ø 35 dB – AR6 ø 37 dB –
circulation dans notre pays et en Europe. TR = Thermique :TR1 – TR2 – TR3…
G = Gaz (pour les anciennes fabrications).
Le décret de marquage CE pour les murs-rideaux est sorti.
Cependant, il sera d’obligation très restreinte. En effet, il concerne Exemple d’indication pour un vitrage feuilleté :
les entreprises qui conçoivent et, surtout, fabriquent un mur-rideau V Feuilleté 378526 CEKAL 980 S2A
sans pose et destiné à être vendu sur catalogue pour un chantier 3785226 = est le code de fabrication, date…
quelconque. Il y a en très peu en Europe qui sont dans ce cas. 980 = c’est le N du centre de production.
Les entreprises réalisent un chantier spécifique, y compris la S2A = performance de sécurité et indication de film PVB acous-
pose dans le cadre d’un marché. Elles pourraient éventuellement tique dans l’exemple.
être concernées s’il y avait un marché de conception et fabrication, Exemple d’indication pour un vitrage trempé :
et un autre marché de pose attribué à une autre entreprise. Cette V Trempé EN 12150 CEKAL 980
pratique n’existe pas, entre autre pour des raisons évidentes de EN 12150 est le numéro de la norme de référence ou EN 14179
responsabilité en garantie décennale. Par contre, certains compo- pour le THS (traitement Heat Soak).
sants font l’objet d’un marquage CE : vitrages, accessoires de Nota : toutes les indications en italique sont facultatives.
quincaillerie…

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