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Réf.

: TBA1721 V1

Maison à ossature bois -


Date de publication :
10 août 2015 Structure

Cet article est issu de : Construction et travaux publics | Techniques du bâtiment :


l'enveloppe du bâtiment

par Pascale CORCIER

Résumé La maison à ossature bois doit répondre aux mêmes exigences et aux mêmes
principes de construction qu’un ouvrage en béton ou de maçonnerie, ou d’une enveloppe
en acier. Cet article détaille les éléments de la structure d’une maison à ossature bois, les
différentes techniques d’assemblage et de mise en œuvre, en commençant par l’ancrage
de la construction jusqu’à son élévation, sans omettre l’aspect normatif encadrant ce type
de construction.

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Maison à ossature bois


Structure

par Pascale CORCIER


Rédactrice technique

1. Présentation............................................................................................ TBA 1 721 - 2


2. Éléments de la structure ..................................................................... — 2
3. Mise en œuvre ........................................................................................ — 4
4. Effets du vent ......................................................................................... — 8
5. Conception de la structure ................................................................. — 9
6. Ancrages .................................................................................................. — 11
7. Règles de calcul de conception......................................................... — 13
8. Transmission des efforts..................................................................... — 13
9. Liaison des éléments entre eux ......................................................... — 13
10. Glossaire .................................................................................................. — 17
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Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. TBA 1 721

ne maison en bois est une construction qui présente une structure por-
U teuse en bois, le toit est porté par une charpente constituée d’éléments
horizontaux ou verticaux en bois. Au cours des âges, plusieurs procédés de
construction se sont imposés, la conception du bâti et l’esthétique finale
variant nécessairement en conséquence. Ces dernières décennies, la
construction de maisons en bois a bénéficié de grandes avancées techniques,
tant sur les performances des matériaux bois utilisés, que sur leur mise en
œuvre et le confort qu’ils offrent aux habitations ; les habitats en bois
deviennent de plus en plus légers et de plus en plus performants. À cela, il faut
ajouter la place récente donnée à l’écologie, ainsi qu’aux préoccupations envi-
ronnementales, ce qui explique facilement la forte progression régulière du
secteur de la construction en bois depuis ces dernières années.
Cet article est le second d’une série consacrée à la construction en bois dans
son ensemble, il décrit les éléments de la structure des maisons à ossature à
bois, leur fonction et mise en œuvre, en soulignant leurs performances. Le
premier article [TBA 1 720] introduit les cinq principes constructifs, puis expose
les matériaux utilisés dans la construction bois avec leurs spécificités et leurs
performances. D’autres articles plus ciblés s’attardent plus spécifiquement sur
la charpente, le second œuvre, la peau extérieure, les matériaux et les
panneaux structurels, afin d’aborder les aspects plus techniques de la
construction bois et d’apporter un support concret à la filière construction.
En fin d’article, le lecteur trouvera un glossaire reprenant les termes impor-
tants utilisés dans le document.

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MAISON À OSSATURE BOIS __________________________________________________________________________________________________________

1. Présentation 2. Éléments de la structure


La maison de construction en bois est, par définition, constituée
uniquement de matériaux en bois ou dérivés du bois. Elle répond 2.1 Fondations
ainsi aux critères d’une construction sèche, à l’opposé des
constructions plus traditionnelles basées sur l’utilisation du béton,
■ Définition
du ciment coulé, des parpaings, qui sont donc classées comme « Ouvrage de béton ou de maçonnerie, faisant le lien entre le sol
constructions humides. et les murs porteurs, situé sous le sol, qui supporte les charges
d’un bâtiment et les transmet au sol, lui assurant ainsi sa
Les principes constructifs d’une maison en bois sont au nombre stabilité ».
de cinq [TBA 1 720] :
La préparation du terrain pour une construction en bois ne dif-
– la construction à colombage : technique de construction fère guère de celle d’une autre construction, il faut commencer par
ancestrale qui défie le temps ; le nettoyer, le niveler avant de réaliser les fondations. Même si
elles sont beaucoup moins importantes, par le fait du poids allégé
– la construction panneaux massifs : technique industrielle en de la construction, leurs réalisations doivent pourtant faire l’objet
plein développement, constituée de panneaux préfabriqués ; de soins attentifs.
– le bois massif empilé : construction essentiellement employée La construction en bois doit ainsi posséder, au même titre que
pour les chalets de montagne ; toutes autres constructions, des fondations solides, stables et
durables. En effet, poser une ossature bois sur un terrain non sta-
– la construction poteau-poutre : structure autoporteuse bilisé peut entraîner un tassement important, voire même un glis-
caractérisée par sa robustesse ; sement ou un affaissement, qui mettrait alors en péril l’intégrité de
– la construction à ossature bois : technique la plus répandue la construction.
(figure 1) avec près de 75 % de réalisation en France. Nota : une maison de construction bois pèse environ 10 fois moins lourd qu’une
maison traditionnelle en parpaings.
Quel que soit le principe retenu, la construction à structure bois
doit répondre aux mêmes exigences et aux mêmes principes de
construction qu’un ouvrage en béton ou de maçonnerie ou d’une 2.1.1 Différentes fondations
enveloppe en acier : Suivant la nature du terrain, donc sa stabilité, mais aussi
– les fondations doivent supporter les charges (permanentes et l’importance de la construction (en l’occurrence surface et nombre
variables) de l’ouvrage, stabiliser les murs ; d’étages), les fondations seront plus ou moins profondes.
Retenons les principales :
– les murs doivent assurer le clos, résister aux chocs, supporter
les charges de toiture et s’opposer aux effets du vent et éventuel- – fondations superficielles en rigoles (semelles filantes) ou plots
lement aux secousses sismiques ; alignés pour bon terrain et constructions légères :
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• la profondeur et la largeur des fouilles ne doivent pas être


– le toit assure le couvert et protège des intempéries ; inférieures à 50 cm,
– l’ensemble doit répondre aux exigences de confort, d’étan- • les semelles ou les plots sont ferraillés et constitués d’une
chéité à l’air et à l’eau, assurer une température agréable, été épaisseur de béton de propreté puis d’une coulée de béton
comme hiver, un bon renouvellement de l’air ambiant et une (un soubassement en parpaings est également possible), ils
bonne régulation de l’hygrométrie, assurer une bonne isolation viennent directement en support des murs porteurs,
phonique vis-à-vis des bruits extérieurs, tout cela de manière à
• la lisse basse doit se situer au minimum à 30 cm du sol ;
pouvoir répondre aux normes en vigueur, notamment la
consommation énergétique définie dans la RT 2012. – fondations superficielles sur semelles pour terrain moins
stable ou constructions plus conséquentes :
• la dalle pleine et armée est alors de la même surface que la
construction, puisque l’ensemble y prend appui ;
Poutre – fondations semi-profondes pour terrain mauvais :
de répartition
Lisse haute • le sous-sol est creusé parfois jusqu’à 5 m de profondeur,
ou de pour trouver un sol de bonne qualité, une dalle en béton
chaînage armé y est coulée ;

Linteau
– fondations profondes pour terrain mauvais :
Fenêtre • la construction repose sur des pieux en béton armé, ou en
acier (vissés sur la structure), ou encore des puits en béton,
ou bien montée sur pilotis...
Selon le type de fondations, la quantité de béton s’avère plus ou
moins importante, imposant de ce fait une mise en œuvre humide.
Pour respecter au mieux l’esprit de la construction bois, il faut
opter pour un chantier le plus sec possible.
Semelle Renforcement La plateforme de départ peut être, selon le type de fondations
d’assise des montants retenu :
encadrant
l’ouverture – constituée par la dalle de béton ou le sol maçonné ;
– à créer dans le cas d’un plancher en bois posé :
• sur la dalle de béton, sur le sol maçonné,
Figure 1 – Éléments d’ossature (panneau ouvert) (© Midi-Pyrénées
Bois) • ou sur les semelles filantes, plots, pieux ou pilotis.

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2.1.2 Vide-sanitaire
La mise en œuvre d’un plancher en bois doit être conforme
Suivant le type de fondations, un vide-sanitaire peut être amé- aux prescriptions du DTU 51.3 « Planchers en bois ou en pan-
nagé, sous la surface maçonnée ou sous le plancher bois de la neaux dérivés du bois ».
construction.

2.1.3 Documents techniques 2.3 Pans de mur pour ossature en bois


La mise en œuvre et les règles de calcul pour les fondations ■ Définition
superficielles sont régies par les DTU 13-11 et 13-12. Le DTU 26.2 « Assemblage régulier réalisé sur chantier ou en atelier de piè-
porte, lui, sur les chapes et les dalles à base de liants hydrauliques. ces verticales en bois de faible section, espacé tous les 60 cm, et
de pièces horizontales hautes et basses (traverses et entretoises).
Un isolant thermique est inséré entre les montants, et un voile tra-
Attention, la dalle en béton d’une construction en bois doit vaillant (panneau dérivé du bois) assure le contreventement».
répondre à certaines exigences définies dans le DTU 31-2.
2.3.1 Constitution
2.2 Plancher en bois par solivage Ces pans de mur pour maison à ossature bois sont constitués
d’éléments structuraux en bois auxquels viennent s’ajouter
■ Définition d’autres matériaux qui assurent les fonctions d’enveloppe et de
protection :
« Ouvrage de charpente de menuiserie comprenant une ossature
composée de poutres, solives, et chevêtres en bois, et éventuel- – Isolant pour les fonctions thermiques et acoustiques (laines
lement des matériaux d’isolation thermique et acoustique, tout cela minérales, laines végétales, panneaux en fibres de bois), sont pré-
constituant une plateforme horizontale au rez-de-chaussée ou en sents parfois en plusieurs couches :
séparation de deux étages d’une construction. L’aire supérieure • un isolant principal situé entre les montants de l’ossature,
(ou platelage) est formée par des panneaux non déformables, qui • un isolant secondaire posé en contre-cloison sur un littelage
participeront au contreventement des murs. » contre l’ossature, il complète les performances du premier et
réduit les ponts thermiques, ce procédé de montage permet
2.2.1 Poutres et solives également de ménager un passage pour les gaines électri-
ques et autres réseaux en évitant de percer les montants
La construction bois commence au-dessus des fondations, par la structurels ;
pose d’un plancher constitué de poutres et de solives. Certaines – Pare-vapeur, disposé sur la face chaude (intérieur), entre l’iso-
maisons en bois peuvent toutefois posséder un plancher béton, ce lant et le revêtement intérieur, limite les migrations de vapeur
qui nécessite alors un chantier humide et un délai de séchage d’eau de la maison vers l’ossature :
(§ 2.1).
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• conformément au DTU 31.2, ce film (plastique ou aluminium),


Les poutres porteuses sont posées sur les différents supports de perméance supérieure à 0,005 g/m2 · h · mmHg, doit présenter
prévus dans la mise en œuvre des fondations, parfaitement de une barrière continue (recouvrement de 5 cm, assuré également
niveau (la tolérance pour une maison à ossature bois est de ± 1 cm dans les angles) ;
sur toute la longueur de la maison). – Pare-pluie :
Les poutres porteuses peuvent être en lamellé-collé ou en bois • posé sur la face extérieure pour protéger la maison des
composite, LVL, LSL ou PSL. intempéries, mais aussi pour évacuer la vapeur d’eau éven-
Les solives sont ensuite fixées perpendiculairement et entre les tuellement présente dans la paroi (papier, feutres bitumés,
poutres principales par l’intermédiaire de sabots métalliques. Les films non tissés), entre le contreventement et le bardage exté-
entraxes de pose sont calculés et optimisés de telle sorte que les rieur, sur des contre-lattes fixées sur les montants d’ossature,
petites rives des panneaux qui constitueront le plancher reposent • de perméance supérieure à 0,5 g/m2 · h · mmHg, le pare-pluie
sur les solives. doit également présenter une résistance à la déchirure,
Les poutres principales comme les solives doivent présenter • en bas de paroi, une grille antirongeur protège des intrusions
toutes les garanties de résistance à l’humidité (classe de service de petits animaux indésirables, tout en permettant le passage
3) [TBA 1 720]. de l’air ;
– Parement intérieur sert d’habillage côté intérieur (plaques de
2.2.2 Panneaux dérivés du bois plâtre, contre-plaqués, panneaux de particules, lambris...) ;
– Parement extérieur (ou peau extérieure) sert d’habillage côté
Sur les solives, après avoir étendu un film pare-vapeur, est fixé extérieur (bardages bois massif, tuiles, pierres, briques, crépis
par clouage, agrafage, vissage ou collage le platelage. hydrauliques sur treillis, panneaux de laine de bois ou revêtement
Son choix dépendra des charges à répartir, mais aussi de plastique épais sur panneaux...), son rôle est d’assurer à la fois
l’entraxe des solives, les principaux sont : l’aspect décoratif de la construction et la protection des matériaux
qui constitue la structure de l’ouvrage.
– les panneaux de particules dérivés du bois (OSB, CTB), dont
les longueurs doivent être perpendiculaires au solivage, ils doivent
posséder au moins 3 appuis ; 2.3.2 Différentes présentations
– les panneaux de contreplaqué, dont la pose est identique aux
panneaux dérivés du bois ; Selon l’état d’avancement de leur préparation, les éléments en
– le bois massif, dont les planches, clouées la plupart du temps, bois se présentent sur le chantier sous différentes formes :
sont posées à joints décalés. Pour qu’elles participent au – Panneaux ouverts dont seule l’ossature bois est montée en
contreventement, elles doivent être posées en diagonale. atelier :
Au final, le platelage doit offrir une surface plane et homogène • l’emplacement des ouvertures est prévu, avec menuiseries,
qui constitue la base de départ à la construction. montants et linteau (figure 1),

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• l’assemblage se fait sur le chantier, ainsi que la mise en


œuvre des panneaux de contreventement, de la vêture exté-
rieure, l’isolation et la peau intérieure ;
Parement
– Panneaux semi-ouverts dont la préparation en usine inclut le intérieur
montage des panneaux de contreventement (figure 2) : Isolant entre
profils métalliques
• encore à ce jour les plus utilisés,
Pare-vapeur
– Panneaux fermés avec des éléments est intégré avant l’arrivée
sur le chantier (figure 3) :
Isolant entre
• en plus de l’ossature et des panneaux de contreventement, montants
sont incorporés lors de la préfabrication, l’isolation thermi-
que, le pare-vapeur et le parement intérieur, parfois les
cadres de menuiserie, Panneau de
contreventement
• certains fabricants proposent même le revêtement extérieur
(bardages, crépis ou autres vêtures), Bardage + liteaux
• ils sont protégés pour éviter les dégradations lors du trans- Bande d’arase
port, cette technique nécessite une préparation rigoureuse et Montant bois Pare-pluie + joint étanchéité
ne permet pas les modifications de dernière minute sur chan-
tier, mais présente le gros avantage de privilégier la
Figure 3 – Panneaux fermés (© matériaux écologiques Kenzaï)
main-d’œuvre d’atelier en minimisant les heures de chantier ;
– Modules tridimensionnels constitués de panneaux fermés
assemblés entre eux en atelier : 2.3.3 Fixation
• formant des éléments complets de construction en trois
Les pans de mur fermés sont mis en place à l’aide d’une grue de
dimensions,
levage, les panneaux ouverts sont eux souvent autoportables.
• empilés et juxtaposés sur le chantier avec des moyens de
levage importants, Ces éléments sont fixés sur la semelle d’assise et provisoire-
ment maintenus d’aplomb par des étais.
• plutôt retenus pour du collectif, des hôtels...
Ils sont ensuite assemblés entre eux par boulonnage, vis, clous
Les dimensions des montants les plus couramment utilisés sont ou autres dispositifs pouvant reprendre les efforts de cisaillement
45 mm par 120 ou 145 mm. Les produits en bois reconstitué entre deux panneaux consécutifs.
comme le lamibois autorisent des largeurs plus importantes, par
exemple 220 ou 250 mm, permettant d’augmenter d’autant l’épais-
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seur de l’isolant. Dans un souci de standardisation, le plus sou-


vent, cette épaisseur est également celle des lisses.
3. Mise en œuvre
3.1 Contreventement
En l’état, la structure constituée par les panneaux fixés, comme
annoncé au paragraphe 1.4, n’est pas stable, et si les murs étaient
laissés tels quels, ils se déformeraient sous la pression du vent, le
principe du contreventement permet de pallier cette fragilité.

■ Définition
Le contreventement permet au bâtiment de posséder les pro-
priétés d’un solide indéformable. Pour cela, il faut que l’ensemble
des charges pesant sur la structure soient transmises à la dalle et à
l’ensemble de la périphérie des murs, ces charges sont de deux
types :
– les charges verticales induites par le poids des structures et
des surcharges d’exploitation ou climatiques (neige),
– les efforts horizontaux dus au vent.
En effet, les surfaces exposées directement au vent, dites « au
vent » subissent une pression et les surfaces opposées, dites
« sous le vent » subissent une dépression (figure 4). Les deux
effets s’additionnent, et agissent ensemble sur la construction en
lui faisant subir des sollicitations horizontales qui tendent à la
déformer (figure 5a ).
Les effets du vent sur la façade d’une maison se répercutent sur
les murs pignons qui devront résister à la déformation ; de même,
lorsque le vent souffle sur les pignons, ce sont les murs de façades
Figure 2 – Panneaux avec contreventement (© Scierie Sillat) qui doivent s’y opposer.

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Vent

Dépression Pression

Figure 4 – Pression et dépression sur les parois (© ETI)

Croix de Saint-André

Ve
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nt

Panneau dérivé du bois Guettes

a déformation de la structure d’un mur en ossature de bois sous l’effet b exemples de contreventement d’un mur en ossature de bois
des solicitations horizontales dues à la pression du vent

Figure 5 – Effets du vent (© ETI)

sur le pourtour et 300 mm sur les montants intermédiaires. Les


Le terme de contreventement désigne à la fois la fonction pointes utilisées sont lisses ou torsadées et d’une longueur
mécanique et les éléments qui concourent à assurer la suffisante pour une pénétration minimum dans le bois de 35 mm.
rigidité, la résistance et la stabilité de l’édifice. L’agrafage est possible dans les mêmes conditions. Le DTU 31.2
« Travaux de bâtiments – Construction de maisons et bâtiments à
ossature bois » définit les épaisseurs de ces matériaux à retenir
3.1.1 Assemblages pour ce contreventement.
Le contreventement d’une structure obéit à des lois purement Comme pour toutes constructions, les panneaux qui sont mis en
mécaniques. Dans le cas d’une ossature bois, les voiles travaillant œuvre doivent être conformes aux normes et présenter toutes les
sont la plupart du temps des panneaux dérivés du bois ; ceux-ci par- garanties d’aptitude aux utilisations structurelles norme euro-
ticipent en même temps à l’étanchéité à l’air de la construction. Ce péenne harmonisée (notamment la norme NF EN 13986). Cette
contreventement de refend est la solution la plus durable, elle est garantie est donnée par l’apposition du marquage CE. De plus,
retenue par la plupart des fabricants de maisons à structure bois. pour l’utilisation en contreventement, les panneaux doivent résis-
D’autres systèmes peuvent également tenir ce rôle : croisillons, ter en milieu humide (classe de service 2).
contrefiches, ou voliges posées à 45o (figure 5b ). Cependant, le
séchage des bois et le relâchement des fixations rendent très rapi- 3.1.2 Répartition des charges et des efforts
dement inefficaces ces solutions, nous ne les traiterons pas ici.
Le plus fréquemment, sont donc cloués ou agrafés sur le pour- La répartition des charges descendantes verticales dues aux élé-
tour et sur les montants et traverses de l’ossature bois des pan- ments de structure, ainsi que des charges horizontales dues au vent,
neaux de contreplaqué type S2, S3 ou CTBX (d’épaisseur minimale est réalisée le plus souvent par un plancher fixé sur la lisse haute.
8 mm), de particules type P5 ou CTBH (d’épaisseur minimale Le plancher joue le rôle de diaphragme horizontal et, combiné
10 mm) ou des panneaux OSB de type 3 ou 4 (d’épaisseur mini- avec le contreventement vertical des murs, rend la construction
male 8 mm), les raccords de panneaux s’effectuant toujours sur un indéformable. En outre, il contribue à répartir et à transmettre les
montant. L’espacement entre fixations ne peut excéder 150 mm efforts aux ancrages par l’intermédiaire des montants verticaux.

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Dans la construction poteaux-poutres [TBA 1 720], ce rôle est • Cas d’un plancher en bois.
tenu par l’ensemble des poteaux verticaux et poutres horizontales
reliées entre elles par des assemblages mécaniques rigides. La semelle d’assise est fixée à travers le plancher sur la poutrai-
son sous-jacente.

■ Fixation des murs


3.2 Montage des murs
Les pans de mur sont fixés sur la semelle d’assise et provisoire-
Selon le cas, l’ossature est posée sur une dalle béton ou sur un ment maintenus d’aplomb par des étais.
plancher bois : ce sont les deux techniques principales.
Les différents éléments de murs sont assemblés entre eux par
■ Bande de capillarité boulonnage ; vis, clous ou autres dispositifs pouvant reprendre les
Un plancher en bois parfaitement plan ne posera pas de soucis efforts de cisaillement entre deux panneaux consécutifs.
d’isolation. Par contre, une dalle en béton brut présente des irrégu- Pour renforcer la rigidité de l’ossature, les assemblages des
larités de surface et de plus, représente la principale source des montants d’ossature des murs sont croisés dans les angles, cela
remontées d’humidité. Pour remédier à ce problème, il convient de permet également l’accueil du plancher d’étage ou de comble. Les
réaliser une coupure de capillarité aux emplacements des murs différences de niveau sont atténuées grâce à la lisse de chainage.
périphériques et des murs de refend (murs porteurs). Ce matériau
se présente en bande souple, adaptée à l’irrégularité d’un support La figure 6 reprend le schéma du montage d’un élément d’ossa-
béton, résistante à l’emploi, généralement un feutre bitumé qui se ture comportant une ouverture.
pose sous la semelle d’assise.
■ Semelle d’assise
3.3 Principes constructifs courants
• Cas d’une dalle béton
Sur cette bande de capillarité, une pièce de bois (semelle Même si les constituants des éléments d’ossature en bois, de
d’assise) est calée de niveau et solidement fixée au sol. Cette pièce par leur fonction déterminante, ne varient pas, car le principe reste
est de la même largeur que les bois utilisés pour faire l’ossature inchangé, il existe plusieurs types de paroi. Nous présentons les
des murs et suffisamment épaisse pour permettre la fixation de la exemples les plus rencontrés, les variantes portant sur la face
lisse basse. La bande d’étanchéité est alors arasée ou relevée le contre laquelle est posé le contreventement et l’existence ou non
long de la semelle. d’une ventilation.
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Linteau
Traverse haute

Panneau de contreventement Montants

Lisse de chaînage

Lisse haute ie
Ba
Traverse basse

Coupure
de capillarité

Montants d’allège
Lisse basse
Montants de renfort

Semelle d’assise

Coupure de capillarité

Figure 6 – Montage d’un élément de l’ossature d’une partie de mur comportant une ouverture (© ETI)

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Il s’agit ici d’une ventilation du mur derrière la peau extérieure, 3.3.2 Paroi avec contreventement extérieur
assurée par une lame d’air extérieure d’épaisseur supérieure ou avec ou sans lame d’air
égale à 10 mm, ménagée entre le voile travaillant et la vêture exté-
rieure. Des contre-lattes, fixées sur l’ossature principale, reçoivent Le contreventement est placé du côté extérieur du mur. Dans ce
l’habillage extérieur, leur épaisseur constitue la lame d’air. cas, le panneau de structure doit être protégé de l’action des élé-
ments extérieurs, intempéries et chocs. Cette peau extérieure peut
être de différentes natures, bois, panneaux revêtus, laine de bois,
fibre-ciment, pierres, briques, ardoises, bardeaux, crépis hydrauli-
3.3.1 Paroi avec contreventement intérieur ques sur treillis ou panneaux de laine de bois ou revêtement plas-
avec ou sans lame d’air tique épais sur panneaux (figures 9 et 10).
La mise en œuvre d’un contreventement extérieur doit se faire
avec lame d’air extérieure, la pose sur paroi sur paroi non ventilée
Le contreventement est placé du côté intérieur du mur. Dans ce n’est autorisée que dans le cadre de l’application d’un enduit
cas, le panneau de structure doit être protégé de l’action hydraulique étanche sur une armature métallique ou sur des pan-
éventuelle du feu par une plaque de plâtre (figures 7 et 8). neaux de laine de bois (conformément au DTU 31.2) ou d’un sys-
Dans le cas de la paroi ventilée, un pare-pluie est posé en lés tème bénéficiant d’un Avis technique (AT) ou d’un Agrément
horizontaux contre le matériau isolant. technique européen (ATE) (figure 9). Un pare-pluie est alors posé
en lés horizontaux sur le panneau de contreventement.

Revêtement
plastique épais
Vêture extérieure
Isolant fixé
par collage
Matériau isolant Panneau de
contreventement
Ossature verticale
Ossature verticale
Matériau isolant
Parement intérieur
Pare-vapeur

Lisse basse
Parement
intérieur
Lisse basse
Panneau de
Relevé contreventement
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d’étanchéité Pare-vapeur
Coupure de Lisse basse Coupure de
capillarité Relevé
capillarité
d’étanchéité

Figure 7 – Paroi non ventilée avec contreventement intérieur (© ETI) Profil aluminium
+ support isolant
formant goutte d'eau

Figure 9 – Paroi non ventilée avec contreventement extérieur (© ETI)

Contre-latte
Vêture extérieure Contre-latte
Pare-pluie Ventilation Vêture extérieure
Pare-pluie
Contre-latte Matériau isolant Panneau de
contreventement
Ossature verticale Contre-latte Ossature verticale
Matériau isolant
Pare-vapeur

Parement
intérieur Parement intérieur

Lisse basse
Panneau de
contreventement
Relevé Pare-vapeur
d’étanchéité Coupure de
Lisse basse
Relevé capillarité
Coupure d’étanchéité
de capillarité Ventilation

Figure 8 – Paroi ventilée avec contreventement intérieur (© ETI) Figure 10 – Paroi ventilée avec contreventement extérieur (© ETI)

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Dans l’ensemble de l’approche, la direction d’ensemble


Règle générale : la perméance (expression de la quantité de moyenne du vent est supposée horizontale.
vapeur d’eau qui peut traverser une unité de surface d’une
paroi en une unité de temps) des différents matériaux qui
constituent la paroi, doit être dégressive, de l’intérieur où elle 4.2.1 Effet de la zone où est située
doit être faible, vers l’extérieur où elle doit être forte. la construction
Les valeurs normales et extrêmes de vitesses du vent et les
pressions dynamiques de base qui en découlent sont données
4. Effets du vent dans le tableau 1.
De même que pour les vitesses, sont calculées une pression nor-
male et une pression extrême, le rapport entre les deux étant de
4.1 Norme applicable 1,75.
Par convention, on prend comme pressions dynamiques de
L’action du vent sur une construction est un paramètre impor- bases celles qui s’exercent à une hauteur de 10 m au-dessus du
tant, de surcroît si elle est en bois, qu’il convient de prendre en sol, pour un site normal, sans effet de masque, sur un élément
compte sérieusement, dès la conception dans les calculs des élé- dont la plus grande dimension est égale à 0,50 m.
ments de sa structure.
Contrairement aux autres surcharges climatiques comme la
neige, plus facilement matérialisable, les effets du vent sont sou- 4.2.2 Effet du site où est située la construction
vent sous-estimés, voire même négligés.
Dans une région à laquelle correspond une valeur de pression
dynamique de base, il convient de tenir compte de la nature du
Le DTU P 06-002 règles NV 65, définissant les effets de la site d’implantation de la construction :
neige et du vent sur les constructions, a laissé la place à la – site protégé (P), fond de cuvette bordée de collines sur le pour-
norme NF EN 1991-1-4 (novembre 2005) (Eurocode 1) qui tour, donc protégé pour toutes les directions du vent ;
inclut une nouvelle carte de vent. La France reste divisée en – site normal (N), plaine ou plateau de grande étendue, pouvant
quatre zones de vent en fonction des relevés de vitesses de présenter des dénivellations inférieures à 10 % ;
vent effectués par la météorologie nationale, une cinquième – site exposé (E), littoral sur une profondeur de 6 km, sommet de
zone a été créée pour les Antilles, la Réunion et Mayotte. Cette falaises, île ou presqu’île étroite, vallée étroite bordée de monta-
norme définit les principes généraux de calcul et de charge- gnes, montagnes isolée.
ment pour la conception structurale des bâtiments à
construire. Le tableau 2 donne les valeurs du coefficient ks à appliquer aux
pressions dynamiques de base, pour obtenir les pressions dynami-
ques normales tenant compte du site (tableau 3).
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4.2 Calcul des pressions dynamiques En fonction des données locales, des coefficients intermédiaires
de base entre les valeurs extrêmes peuvent être adoptés pour tenir compte
des atténuations de protection ou d’exposition existant en réalité
La pression dynamique (q) (en daN/m2) est donnée en fonction par rapport aux cas limite.
de la vitesse du vent (V) (en m/s) par la formule :
Q = V 2 / 16, 3 4.2.3 Effet de masque
Les vitesses du vent et les pressions dynamiques de base exer- Il y a effet de masque lorsqu’une construction est partiellement
cés sur les structures dépendent en fait de nombreux facteurs : ou totalement masquée par d’autres constructions.
– la zone où est située la construction ; Cela peut se traduire par une aggravation des effets du vent
– le site où est située la construction ; lorsque la construction située derrière le masque se trouve dans
– la proximité d’autres constructions ; une zone de fortes turbulences, mais il est souvent très difficile de
– les dimensions et formes de la construction ; déterminer un coefficient de majoration. Le plus souvent, l’effet de
– la hauteur de la construction ; masque se traduit par une diminution des effets du vent ; les pres-
– les actions dynamiques. sions dynamiques de base peuvent alors être réduites de 25 %.

Tableau 1 – Valeurs de vitesses du vent et des pressions dynamiques de base


Valeurs normales Valeurs extrêmes Pression dynamique Pression dynamique
de vitesse du vent de vitesse du vent de base normale de base extrême
(m/s) (m/s) (daN/m2) (daN/m2)

Zone 1 28,6 m/s ou 103,0 km/h 37,8 m/s ou 136,1 km/h 50 87,5

Zone 2 31,3 m/s ou 112,7 km/h 41,4 m/s ou 149,1 km/h 60 105

Zone 3 35,0 m/s ou 126,0 km/h 46,3 m/s ou 166,6 km/h 75 131

Zone 4 38,3 m/s ou 137,9 km/h 50,7 m/s ou 182,5 km/h 90 157,5

Zone 5 44,2 m/s ou 159,2 km/h 58,5 m/s ou 210,6 km/h 120 210

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Tableau 2 – Valeurs du coefficient ks à appliquer


aux pressions dynamiques de base Ve
nt
Zones 1 2 3 4 5
P protégé 0,80 0,80 0,80 0,80 (1)
N normal 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
E exposé 1,35 1,30 1,25 1,20 1,20
(1) La notion de site protégé n’est pas prise en compte dans cette zone.

Tableau 3 – Pressions dynamiques normales


(en daN/m2) obtenues par application
du coefficient ks
ple
-c ou
Zones 1 2 3 4 5
aître
M
P protégé 40 48 60 72 (1)
N normal 50 60 75 90 120
E exposé 67,5 78 93,75 108 144
Figure 11 – Maître-couple (© ETI)
(1) La notion de site protégé n’est pas prise en compte dans cette zone.

4.2.6 Effet des actions mécaniques


4.2.4 Effet de dimension, de forme
de la construction Des effets dynamiques dépendant des caractéristiques mécani-
ques et aérodynamiques de la structure viennent s’ajouter aux
En fonction des situations, dimensions et géométries de la effets statiques évoqués au-dessus. Ils sont retenus que pour des
construction, il convient d’appliquer des coefficients qui prennent constructions industrielles ou de grande envergure.
en compte les différentes particularités.
Dans les constructions fermées, ouvertes ou partiellement
ouvertes, les volumes compris entre les deux parois peuvent être
en surpression ou en dépression suivant l’orientation des ouvertu-
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res par rapport au vent et leur importance. Ce sont les actions inté- 5. Conception de la structure
rieures, en général non prises en compte car la résultante
horizontale globale est nulle.
Dans une ossature bois, les efforts horizontaux appliqués au
La face extérieure d’une construction est soumise à des succions
plancher sont transmis aux fondations par l’intermédiaire des élé-
ou dépressions si elle est sous le vent et à des pressions si elle est
ments verticaux de contreventement des éléments du mur, mais
au vent. Ce sont les actions extérieures, les valeurs des coeffi-
également par les éléments horizontaux qui sont les planchers et
cients sont au vent + 0,8 et sous le vent – 0,5, on multiplie donc par
la toiture. Chaque élément de contreventement pris individuelle-
1,3 les valeurs de pressions dynamiques.
ment qu’il soit vertical ou horizontal contribue donc au
comportement de la structure, selon ses caractéristiques et les
4.2.5 Effet de la hauteur de la construction sollicitations qu’il subit.

Les pressions dynamiques correspondant à chaque niveau d’une


construction doivent être affectées d’un coefficient de réduction d
déterminé en fonction de la plus grande dimension (L ) (horizontale 5.1 Principe de calcul
ou verticale) de la surface offerte au vent (maître-couple) du contreventement
(figure 10) de l’élément considéré, selon la formule :
d = 0,96 − (0,13 × ln L) Le principe de calcul consiste à mesurer les surfaces de la
construction qui seront exposées au vent, à leur appliquer la pres-
Le tableau 4 nous donne pour exemple les valeurs du coefficient sion exprimée en daN/m2, après correction des pressions dynami-
ks pour une construction d’une hauteur inférieure à 30 m. ques de base, qui intègrent tous les paramètres impactant ces
valeurs, notamment la zone, le site, la hauteur de la construction
(§ 4.2). La détermination de la pression du vent exercée sur la sur-
Le maître couple (figure 11) est la projection de tout ou partie
face exposée permet d’accéder à la détermination du
d’une construction sur un plan perpendiculaire au sens du vent. contreventement nécessaire à chacun des étages.

Tableau 4 – Valeurs du coefficient ks pour des constructions de hauteur inférieure à 30 m


Hauteur
5 6 8 10 12 14 15 16 18 20 25 30
(en m)

Coefficient 0,869 0,859 0,843 0,830 0,820 0,811 0,807 0,804 0,797 0,791 0,778 0,768

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5.1.1 Pression du vent sur les surfaces exposées Certaines précautions sont à retenir. Le nombre de pièces mis
bout à bout pour composer la semelle d’assise doit être limité. Il
Pour cette mesure, on distingue trois secteurs : en est de même pour la lisse haute ou lisse de chaînage, qui doit
– Surface de la pointe du pignon et du maître-couple du toit. être continue ou rendue telle (figure 5). Ces deux éléments
Le maître-couple est calculé comme étant la projection verticale de peuvent être composés de deux épaisseurs de bois l’une sur
la hauteur comprise entre le faîtage et l’égout. l’autre, les joints étant décalés, d’un lamellé-collé ou d’un bois
La pression est comptée nulle pour une toiture dont la pente est composite d’un seul tenant. La section de la lisse haute doit être
inférieure à 30o (57,7 %) ; une demi-pression pour une pente au moins égale à celle des montants de l’ossature (dans certains
comprise entre 30 et 45o (100 %) ; une pression totale pour les cas de parois ventilées, on admet une tolérance de – 15 mm en
pentes supérieures à 45o. Le pignon est calculé comme une sur- largeur).
face verticale ;
– Surface de chacun des éventuels étages, auxquels on applique La tolérance de l’exécution de l’ouvrage de soubassement ou de
la pression du vent. la dalle peut conduire au calage de la lisse basse. Le calage est
admis à condition d’intéresser toute la largeur de la lisse et de pré-
Chaque étage cumule les efforts des étages situés au-dessus de senter une surface portante d’au moins 1 dm2 au droit de chaque
lui. montant d’ossature.
– En ce qui concerne le rez-de-chaussée, on considère que la
moitié de l’effort du vent est appliqué directement au sol. On ne
prend donc en compte que la demi-hauteur du rez-de-chaussée.
Un grand nombre de logiciels de calcul sont disponibles en
Les différentes pressions ainsi déterminées pour chacune des ligne pour effectuer cette approche de conception des structu-
surfaces sont comparées aux efforts que sont capables de res des maisons à ossature bois.
reprendre les panneaux de contreventement.

5.1.2 Efforts étage par étage


Chaque étage est ancré sur une surface stable qui forme un 5.2 Méthode de calcul de l’effort
appui. On ne considère donc que la demi hauteur de l’étage pour
déterminer son contreventement (mais bien sûr, la hauteur totale horizontal admissible en tête
pour calculer les efforts qui seront réellement transmis à l’étage d’un élément de mur
inférieur).
Les pressions appliquées aux pignons sont contreventées par
On considère pour les calculs que l’élément de mur est équilibré
les longs pans du même étage et les pressions appliquées aux
au renversement par des liaisons extérieures, charges verticales
longs pans sont contreventées par les pignons du même étage.
descendantes (poids de la construction), ancrage des montants
L’indéformabilité de la construction étant maîtrisée, il convient dans l’infrastructure, liaisons entre les éléments de mur (§ 6). La
ensuite d’en éviter le basculement par un bon ancrage au sol. résistance de l’élément aux efforts horizontaux n’est donc limitée
que par sa résistance au cisaillement.
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5.1.3 Efforts sur les éléments de contreventement


verticaux Cette force est fonction de la largeur de l’élément, de la résis-
tance et de l’espacement des fixations du voile travaillant sur
Les contreventements verticaux, tels que définis au para- l’ossature et du nombre de voiles travaillants utilisés pour le
graphe 2.3, assurent la transmission des efforts horizontaux contreventement.
jusqu’au sol par cisaillement et traction/compression avec les fon-
dations, dalle, murs ou pilotis. La réaction de ces éléments aux Le tableau 5 donne les valeurs de la force admissible au cisaille-
sollicitations subies est fonction de leur géométrie (élancement, ment des fixations de voile travaillant sur ossature en bois rési-
section), de leur composition et de leur rigidité relatives dans le neux, dans différents types de panneaux. Il s’agit d’une synthèse
plan, mais aussi de l’importance des charges verticales qu’ils reprenant les valeurs de la norme NF P 21-102 et de résultats
subissent. d’essais effectués et publiés par des industriels.

Tableau 5 – Valeurs de la force admissible au cisaillement des fixations de voile

Force
Pointes
Pointes lisses Agrafes
(en daN) annelées

Diamètres et longueur............................. (mm) 2,1 × 45 2,5 × 55 2,7 × 55 3,1 × 75 2,1 × 45 40 50

OSB 3 ou 4 8-9-10 22 24 24 36 28 30 32

Épaisseur ...........................(mm) 12 – – 32 – 27 – –

C/P peuplier 7 à 10 27 32 – 33 – 30 30

P5 ou CTBH 12

C/P pin et okoumé 7 à 10 22 25 – 41 – 24 24

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6. Ancrages reliant le pied d’un montant d’étage avec la tête du montant cor-
respondant de l’étage sous-jacent. Le plus souvent, une lisse péri-
phérique tient lieu de chaînage à la construction, les fixations
peuvent se faire sur cette poutre, à travers le plancher (pour les
6.1 Principes constructions de type plate-forme), pour autant qu’elle soit
elle-même liaisonnée avec les montants correspondants des murs
Une des particularités d’une ossature bois est son poids relative- de l’étage inférieur.
ment léger. Le poids de la construction (couvertures, plancher,
murs, charpente), qui stabilise les constructions traditionnels et
évite les risques de soulèvement et de basculement, ne peut jouer
pour une structure en bois qu’un rôle très limité. Pour pallier cette
6.2 Fixations par goujons d’ancrage
faiblesse, la maison en bois doit faire l’objet d’un ancrage solide et
adapté. La résistance optimale d’un ancrage dans un ouvrage de sou-
bassement, ou une dalle béton, est obtenue en respectant les pro-
fondeurs et les distances minimales des bords prescrites par le
6.1.1 Éléments d’ancrage de murs fabricant (figure 12). Ainsi, la capacité de charge en traction
dépendra de la profondeur conventionnelle d’ancrage de la
Les murs ou éléments du mur sont fixés solidement au sol par cheville, qui est la profondeur à laquelle s’exerce la résultante des
des ancrages mécaniques. La plupart du temps, cet ancrage est charges reprises par le matériau support. Plus la profondeur
effectué à l’aide de vis, goujons ou des tirefonds. Pour une réparti- d’ancrage est grande, plus le volume de béton qui reprend les
tion optimale des charges, il faut veiller à ce que l’implantation de charges est important et donc plus la capacité de charge en trac-
ces fixations se fasse au milieu de l’épaisseur du mur. tion augmente, la limite étant la limite élastique de l’acier
– dans le cas d’un ancrage dans une dalle de béton : constituant la cheville.
• les goujons d’ancrage à expansion sont scellés directement
dans le béton,
6.2.1 Cône de compression
• la mise en place d’équerres boulonnées est parfois retenue,
– dans le cas d’un plancher en bois : Lors de son expansion ou de sa mise en charge, la cheville
mécanique exerce une compression sur une zone de béton qui est
• l’ancrage est effectué par boulonnage sur les poutres
appelée cône de compression. Une cheville placée au milieu d’une
sous-jacentes,
dalle, utilise toute la surface de béton autour d’elle et reprend une
– dans les deux cas, les fixations se font au droit des montants charge de service optimum appelée « pleine dalle ».
verticaux de l’ossature (tous les deux montants), et au minima aux
angles des murs et de part et d’autre des ouvertures. En revanche, si la fixation est implantée à proximité d’un bord,
la zone de béton disponible pour supporter une charge maximale
est restreinte. Il convient donc d’appliquer un coefficient de réduc-
6.1.2 Éléments d’ancrage d’étages tion de charge.
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Ces ancrages sont souvent peu sollicités, les efforts à reprendre De même, si deux fixations sont situées à proximité l’une de
étant équilibrés par le poids des murs, de la charpente et de la l’autre, l’interférence des cônes de compression sollicite plusieurs
couverture. Les fixations se faisant bois sur bois, elles peuvent être fois une même surface de béton. Dans ce cas, il convient égale-
réalisées avec des platines métalliques vissées ou tirefonnées, ment d’appliquer un coefficient de réduction de charge.

Positionnement des goujons d’ancrage sur dalle béton


4×p Distances minimales à respecter

5×p 2×p
2×p

p = profondeur
minimale
d’implantation

Figure 12 – Positionnement d’un goujon d’ancrage sur dalle béton (© ETI)

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Tableau 6 – Valeurs d’arrachement et de cisaillement pour des goujons d’ancrage


Hilti HSA Fischer FAZ II SPIT FIX

Enfoncement normal Enfoncement normal Enfoncement normal

Diamètre
8 10 12 16 8 10 12 16 8 10 12 16
(mm)

Charges admissibles
(en daN)

Arrachement 752 811 1 335 1 755 430 760 1 190 1 880 340 585 885 1 020

Cisaillement 395 480 883 1 259 690 1 140 1 690 3 140 275 435 630 1 175

Profondeur minimale
de perçage.........................(mm) 65 70 95 115 55 75 90 110 50 65 80 95

Profondeur minimale
d’ancrage...........................(mm) 48 50 70 84 45 60 70 85 38,3 51,4 65,4 74

Épaisseur minimale
du béton support..............(mm) 100 100 140 170 100 120 140 170 100 100 100 110

Distance minimale
au bord ..............................(mm) 60 65 90 105 100 80 110 150 88 113 137 171

Entraxe minimal ...............(mm) 50 55 75 90 50 60 70 95 100 130 155 200

ø de perçage
dans le béton ....................(mm) 8 10 12 16 8 10 12 16 8 10 12 16

ø de perçage de la pièce
à fixer.................................(mm) 9 11 13,5 17,5 9 12 14 18 9 11 13 18

Ouverture de la clé 13 17 19 24 13 17 19 24 13 17 19 24
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Les valeurs communiquées sont indicatives. Elles correspondent à un enfoncement normal, dans du béton C20/25 non fissuré et non ferraillé, et dans l’hypo-
thèse la plus défavorable entre une situation pleine dalle, à distance minimale d’un bord ou d’un entraxe.

6.2.2 Valeurs d’arrachement et de cisaillement 6.3.2 Efforts admissibles

Le tableau 6 donne, à titre d’exemple, des valeurs d’arrache- Le tableau 7 donne les efforts admissibles en cisaillement,
ment et de cisaillement pour trois types de fixations d’ancrage c’est-à-dire pour des sollicitations perpendiculaires à l’axe de la
bénéficiant d’un agrément européen et permettant entre autres la fixation, avec des vis dites universelles de type VBA ou similaire.
fixation du bois dans les bétons courants :

– Hilti et sa cheville métallique HSA ;


Tableau 7 – Effort admissible
– Fischer, goujon FAZ ; en cisaillement exprimé
(en daN)
– SPIT, goujon SPIT FIX.
Vis universelle (type VBA ou similaire)

6.3 Fixations par vis ou tirefond Diamètre nominal


Liaison acier - bois Liaison bois – bois
(en mm)
6.3.1 Mise en œuvre
4 34 30
Les assemblages sont réalisés la plupart du temps par l’intermé- 5 49 44
diaire de platine ou d’équerre métallique fixée dans du bois rési-
neux ou ensemble bois/panneaux dérivés du bois. 6 67 61
L’enfoncement minimum doit être au moins égal à 4 diamètres 8 112 102
pour une vis et 8 diamètres pour un tire-fond.
10 157 142
Cas du tire-fond : le tire-fond doit être posé avec un avant-trou
d’un diamètre inférieur à 0,7 fois le diamètre nominal du tire-fond, 12 206 187
puis vissé.

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7. Règles de calcul 9. Liaison des éléments


de conception entre eux
Les règles CB71 sont restées longtemps les seules méthodes de Pour résister au mieux aux sollicitations extérieures et intérieu-
calcul applicables à l’établissement des objets de charpentes en res, la construction doit être transformée en un volume rigide,
bois afin d’offrir un degré de sécurité approprié à leur destination résistant et stable dans toutes ses directions, d’où l’importance des
et à leur durée. Pour faire simple, ces règles définissaient un coef- liaisons entre les différents éléments de la construction : éléments
ficient de sécurité global. de mur, dalle béton, plancher en bois et charpente.
Depuis 2005, l’Eurocode 5 (ou NF EN 1995) est en théorie le seul Ces liaisons sont prévues lors de la conception et dépendent
document normatif applicable pour la conception et le dimension- donc du fabricant, pour les panneaux semi-ouverts ou fermés.
nement des structures en bois [C 2 242]. Il décrit les principes et Nous traitons ici quelques cas.
les exigences pour la sécurité, l’aptitude au service et la durabilité
des structures en bois. Cette norme intègre le concept récent des
états limites ultimes et des états limites de service, ainsi que les 9.1 Assemblage d’éléments
méthodes de coefficients partiels.
et segments de mur
C’est l’emploi de ces coefficients de sécurité partiels appliqués
aux matériaux et aux actions sur la structure qui différencie l’Euro- L’assemblage des éléments, des segments de mur et des angles
code des règles CB 71. Ces coefficients partiels sont fonction de la s’effectue par fixation classique de type boulons/rondelles,
dispersion des matériaux, des conditions climatiques autour de la tire-fond, platines et équerres métalliques, sachant que ces orga-
structure, de l’usage et de la durée de vie du bâtiment, le but recher- nes doivent être protégés de la corrosion (figure 13).
ché étant de cerner le risque encouru avec plus de précisions. Ces produits doivent faire l’objet d’un marquage CE conformé-
ment à l’Eurocode 5.
Toutefois, la réalisation des angles impose l’ajout d’un montant
8. Transmission des efforts pour raccorder les deux éléments de mur entre eux. Ces endroits
de la construction, fortement sollicités par les effets du vent, doi-
vent être renforcés, il est préférable d’y utiliser des boulons.
Les éléments d’ouvrages porteurs subissent des efforts verti-
caux et horizontaux dus aux combinaisons des différentes sollicita- En plus d’être fixés au sol, les éléments de mur sont également
tions extérieures et doivent être retransmis à des points stables. Le fixés entre eux par une lisse de chaînage qui vient les ceinturer et
dimensionnement d’un ouvrage est réalisé en commençant par les rigidifier l’ensemble dans un même alignement. Elle a également
parties supérieures, dans l’ordre logique : couverture, charpente, pour rôle de recevoir la partie plancher de l’étage supérieur ou les
planchers intermédiaires, parois, fondations. chevrons de la toiture.

Les charges verticales à prendre en compte sont :


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– les charges permanentes composées du poids propre de 9.2 Pose de mur sur dalle maçonnée
l’ensemble des matériaux composant l’ouvrage, 20 % des charges avec chape
d’exploitation (estimées à 150 kg/m2 pour une habitation) ;
– les charges temporaires composées de 80 % des charges Cette technique est la plus répandue, même si elle correspond la
d’exploitation et les surcharges climatiques (neige et vent). moins à l’esprit ossature bois, elle a l’avantage d’être insensible
aux intempéries et elle répond facilement aux exigences et toléran-
Les charges horizontales sont principalement dues au vent (§ 4), ces imposées par le DTU 31-2, notamment :
et c’est le contreventement qui confère résistance et rigidité à
l’ouvrage vis-à-vis de ces efforts. – longueur et largeur : ± 10 mm ;
– équerrage : ± 10 mm mesuré sur 10 m ;
Il convient donc de déterminer les réactions d’appui des élé- – l’arase sur le muret périphérique, sur la dalle de fondation ou
ments porteurs et de calculer les descentes de charges par sur les piles, doit être nivelée avec une tolérance de ± 10 mm sur
compression directe des montants et poteaux. une longueur de 10 m linéaires alignés ou non, et de ± 2 mm par
Ainsi, le type de charpente choisi et son orientation sont impor- mètre linéaire ;
tants, car ils induisent des efforts sur des appuis très différents, – rectitude des bords en plan : ± 5 mm.
par exemple. Mais pour autant, hormis même le temps de séchage, la dalle
béton présente une faible isolation et des ponts thermiques.
Les planchers subissent tous les types et combinaisons d’efforts,
et reprennent une partie des efforts de couverture et de charpente, Dans le cas d’une pose sur dalle béton, il est important de res-
leur poids propre et les charges d’exploitation, mais assurent aussi pecter certains détails de mise en œuvre (figure 14), notamment
la continuité et la rigidité de l’ensemble de la construction en pour protéger les éléments en bois des remontées d’humidité
reprenant les efforts horizontaux dus à la pression du vent sur les venues du sol.
parois. Ils subissent également les déformations particulières des – la barrière de capillarité est constituée d’un film polyéthylène
porte-à-faux des balcons. Une attention particulière doit être por- faisant barrière de capillarité :
tée aux concentrations de charges, par exemple : le renvoi de char-
• posé au sol, recouvrant le muret de soubassement, remontant
ges de couverture et de charpente, les ancrages d’éléments de
et couvrant la planelle de coffrage de la dalle,
mur de contreventement, les souches de cheminées, les trémies
d’escaliers, les porte-à-faux, consoles et balcons. • les lés se recouvrent entre eux pour ne présenter aucune rupture
du film et ainsi assurer une parfaite étanchéité,
Ce sont les parois des murs périphériques et les murs de refend
qui reprennent l’ensemble de charges et les transmettent au • la semelle d’assise (pièce de bois ancrée dans la dalle) est
niveau inférieur, d’étage en étage, jusqu’aux fondations, par également posée sur des joints préformés ;
l’intermédiaire des montants, lisses et linteaux. Il convient donc – le pare-vapeur doit descendre au niveau de la dalle et remonter
que tous ces éléments soient correctement assemblés entre eux et (en figure 14, à l’extérieur), ce retour peut s’effectuer par collage sur
ancrés au sol. la dalle ;

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Vis ∅ mini. 6 mm

Lisse de chaînage
Tire-fond ∅ mini.10 mm

Équerre

Lisse basse Lisse haute

Boulons

Boulons d’assemblage

Tire-fond ∅ mini.10mm

Équerre
Lisse basse

Logement des têtes de boulons


Semelle d’assise Équerre
Coupure de capillarité

Goujons d’ancrage

Figure 13 – Élément d’ossature d’une partie de mur avec assemblage d’angle, fixation des lisses et ancrage au sol (© ETI)
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Lame de bardage Isolant


Contre-lattage
Plaque de plâtre

Pare-vapeur
Pare-pluie
Contreventement Lisse basse
Profil métallique support de plaque de plâtre
Semelle d’assise
Chape
Tire-fond Carrelage
Isolant de chape

Barrière de capillarité
Joint préformé
Griffe anti-rongeur
Ventilation
Goujon d’ancrage Dallage béton armé
Planelle

Enduit
Coupure de capillarité
Isolant haute densité
Muret de soubassement Sable

Forme

Figure 14 – Coupe verticale d’une paroi de mur à ossature bois sur dalle béton (© ETI)

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___________________________________________________________________________________________________________ MAISON À OSSATURE BOIS

– le revêtement extérieur doit présenter :

• un débord d’au moins 30 mm au-delà de la liaison lisse


basse/maçonnerie,

• un espace de 200 mm au moins doit être ménagé entre le bas


du revêtement extérieur et le sol.

9.3 Pose mur extérieur sur bois


Lorsqu’il s’agit du plancher bas de la construction, la solution
d’un support bois pour supporter les murs extérieurs offre une
parfaite isolation, avec moins de ponts thermiques que la dalle
béton, l’avantage d’un chantier sec et même d’un démontage total
en fin de vie :
– montage possible de la « dalle bois » sur muret de soubasse-
ment, plots en béton ou pieux ;
– permet la préfabrication en usine d’éléments modulaires, avec
des délais de montage réduits ;
– possibilité d’utiliser du bois massif, lamellé-collé, lamellisé
PSL, stratifié LVL ou LSL et que le platelage soit réalisé sur plots
béton, sur vide sanitaire ou sur sous-sol ;
– mais d’un prix plus élevé que la dalle béton et l’obligation d’un
calcul de dimensionnement.

Deux techniques de montage sont possibles :


– montage sur plate-forme en bois (figure 15),
Figure 15 – Coupe verticale d’une paroi de mur ossature bois
– montage sur plancher en bois (figure 16). sur plateforme bois (© produit Ophi système)
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Isolant
Plaque de plâtre
Lame d’air
Polystyrène expansé ou
panneau de fibres de bois, collé sur Pare-vapeur
le panneau de contreventement
Lisse basse
Enduit sur treillis
Profil métallique support de plaque de plâtre
Enduit de finition
Contreventement Carrelage
Plinthe
Tire-fond
Chape de désolidarisation
Dallage de plancher

Solive d’about (LVL-LSL)

Isolant
Renfort d’appui de la poutre Panneau support d’isolant
(C/P type « S » CTBX – OSB 4)
Goujon d’ancrage Poutre en « I » ou composite
L/C – LVL – PSL – LSL
Semelle
Barrière de capillarité d’assise
Profil de renfort alu
Enduit
Hauteur de réservation
Muret de soubassement minimum 300 mm

Figure 16 – Coupe verticale d’une paroi de mur ossature bois sur plancher avec solivage bois poutre en « I » et sur vide sanitaire (© ETI)

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MAISON À OSSATURE BOIS __________________________________________________________________________________________________________

Dans les deux cas, certaines précautions sont à prendre : – une bande, composée d’un panneau de même type que le
– la semelle d’assise doit être posée sur une barrière de contreventement, fait la liaison entre les parois haute et basse ;
capillarité. Si les irrégularités de surface du muret de soubasse- – le pare-vapeur vertical est continu d’un étage à l’autre et rac-
ment le nécessitent, il peut être nécessaire de compléter l’étan- cordé avec le pare-vapeur horizontal posé sur la plaque de pla-
chéité par joints préformés ; fond, sous l’isolant ;
– la hauteur de réservation sous les éléments en bois ou dérivés – un profil rejet d’eau en aluminium assure la jonction entre les
du bois, sur plots béton ou sur vide sanitaire, ne doit pas être infé- deux types de revêtements extérieurs (s’il y a lieu).
rieure à 300 mm ;
– en cas d’isolation par l’extérieur, l’isolant descend devant le
plancher ;
– la ventilation des vides sanitaires doit être effectuée par des
9.5 Liaison paroi extérieure et toiture
grilles disposées sur tout le pourtour de la construction. La surface
de ces ouvertures doit être au moins égale à 1/150e de la surface Le montage de la figure 19 n’est bien sûr qu’un exemple, car la
totale à ventiler. Si nécessaire, des dispositifs doivent être mis en configuration varie selon le type de charpente (traditionnelle ou
place pour éviter leur obstruction ultérieure (par de la terre par fermettes), la destination des combles (perdus ou habitables) et les
exemple). matériaux retenus (isolant, écran de protection...).
Un point commun est à relever dans toutes les configurations,
l’importance de la ventilation, ici symbolisée par les flèches.
9.4 Liaison plancher intermédiaire Dans l’exemple choisi, l’écran de protection est un écran rigide,
sur paroi extérieure apportant une protection durable de l’isolant contre le vent, la
poussière, la neige et les ruissellements éventuels. De plus, c’est
Le plancher peut être réalisé en bois massif, lamellé-collé, pou- un excellent complément d’isolation phonique.
tres en « I » de tous types, lamellisé PSL, stratifié LVL ou LSL.
La liaison d’un plancher intermédiaire sur paroi extérieure peut Les points à soigner lors de la mise en œuvre portent sur diffé-
se présenter sous deux configurations : rents aspects :
– le plancher est posé sur solive muralière (fixée au mur) : seul – le contre-liteau permet le relèvement des liteaux : ils ménagent
le doublage intérieur est interrompu (figure 17) ; ainsi une ventilation suffisante sous les éléments de couverture
– le plancher est posé sur lisse haute (l’isolant doit être repris (40 mm au moins, y compris l’épaisseur des liteaux, et 60 mm
dans toute l’épaisseur du mur et ne pas présenter de discontinuité pour les rampants supérieurs à 12 m). De plus, il permet aux éven-
devant le plancher. La figure 18 illustre ce dernier montage en pré- tuelles eaux de ruissellement de s’écouler librement vers l’égout. Il
sentant le cas particulier d’un changement de revêtement extérieur est fixé sur les chevrons à travers l’écran sous toiture ;
au niveau du plancher. – un jeu de 10 mm minimum est ménagé entre les lames de bar-
Plusieurs points doivent faire l’objet d’une attention particulière : dage et l’habillage horizontal pour assurer la ventilation ;
– la lisse haute de la paroi inférieure est surmontée d’une lisse – le pare-pluie chapeaute la lisse de chaînage et fait la liaison
de chaînage sur laquelle reposent les solives du plancher ; avec le pare-vapeur intérieur ;
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– la paroi supérieure est montée et fixée sur la plate-forme – le pare-vapeur situé entre la plaque de plâtre du plafond ram-
composée des solives et des dalles de plancher ; pant et l’isolant fait la liaison avec le pare-vapeur de la paroi
– une solive d’about ferme les extrémités de travées. Compte verticale ;
tenu de la hauteur, il est préférable d’utiliser un lamellé-collé, un – la lisse de chaînage a été usinée à la pente du toit pour recevoir
LVL ou un LSL pour leur stabilité ; l’appui des chevrons.

Figure 17 – Coupure verticale d’une liaison mur et d’un plancher intermédiaire sur solive (© système Domibois commercialisé par GIPEN)

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___________________________________________________________________________________________________________ MAISON À OSSATURE BOIS

Couronnement d’acrotère en zinc, cuivre ou Inox

Agrafe et vis Lisse haute d’acrotère


Pince d’agrafage
Pince d’agrafage
Lame de finition et vis Inox
Contre-lattage Panneaux de type PS
ou CTBH, S Hauteur comprise
ou CTBX, OSB 3 ou 4 entre 150 et 300 mm
Pare-pluie
Profil métallique support
Contreventement de plaque de plâtre
Étanchéité

Tire-fond Isolant
Lisse basse
Salle de plancher

Solive
Solive d’about (L/C - LVL - LSL)
Isolant

Lisse de chaînage Isolant


Tire-fond Pare-vapeur
Lisse haute Plaque de plâtre
Suspente
Lame de bardage Rail métallique

Pare-vapeur
Contre-lattage

Plaque de plâtre
Isolant
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Ventilation

Figure 18 – Coupe verticale d’une liaison d’un plancher intermédiaire avec solivage bois massif sur mur ossature bois avec changement de
revêtement extérieur (© ETI)

10. Glossaire lambourde :


Pièce de bois de faible section fixée perpendiculairement sur les
solives pour supporter les lames d’un parquet.
bardage :
Vêture de façade extérieure en bois, panneaux, ardoises etc. lisse :
Pièce de bois continue placée en partie basse ou haute d’un mur
barrière de capillarité :
d’ossature en bois.
Bande étanche située entre différents éléments d’assemblage.
Cette pièce permet de lutter contre l’humidité. pare-pluie :
charges d’exploitation : Matériau rigide ou le plus souvent souple placé côté extérieur
d’un mur en ossature bois derrière le bardage et destiner à protéger
Charges exclusivement liées à l’utilisation du plancher. le mur des éventuelles pénétrations d’eau.
charges additionnelles :
platelage :
Charges permanentes en général de structure ou de revêtement.
Plancher utilisé comme charpente pour supporter de lourdes
contreventement : charges.
Pièces de bois ou panneaux servant à assurer la stabilité d’un semelle d’assise :
ouvrage.
Pièce de bois continue, ancrée sur une dalle béton, généralement
goujon : de même section que la lisse basse d’une paroi.
Pièce métallique en forme de tige, en partie filetée, permettant
de réaliser une liaison « complète, rigide, démontable » entre une solive :
pièce équipée dudit goujon et une ou plusieurs autres traversées Pièce de charpente placée horizontalement en appui sur les
par celui-ci et verrouillée par un écrou. murs ou sur les poutres pour constituer le plancher d’une pièce.

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MAISON À OSSATURE BOIS __________________________________________________________________________________________________________

Liteaux

Entretoise
Élément de couverture

Chevron
Écran rigide de sous-toiture en panneau de fibres de bois

Contre-liteau
Chanlatte Isolant

Pare-feu
Tasseau
Ventilation Plaque de plâtre
Bavette Surpente

Rail métallique

Lisse de chaînage
Gouttière sur
Lisse haute
crochets bandeau Bandeau Grille de Équerre clouée
Habillage en lambris bois ventilation
ou panneaux dérivés du bois Tire-fond
Ventilation

Lame de bardage Isolant

Contreventement
Lierne fixée par vis sur
les montants d’ossature
Contre-lattage
Pare-vapeur
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Pare-feu
Profil métallique support plaque de plâtre

Figure 19 – Coupe verticale de la liaison entre paroi extérieure. Bas de pente, débord de toit et habillage horizontal (© ETI)

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P
O
U
Maison à ossature bois R

Structure E
par Pascale CORCIER
N
Rédactrice technique

S
Sources bibliographiques
A
V
À lire également dans nos bases
MAES (P.). – Analyse du cycle de vie, énergie grise, CLAVAUD (D.). – Charges de neige sur les CORCIER (P.). – Maison à ossature bois – Matériaux
O
économie circulaire. [TBA 1 420] (2015).
MAES (P.). – Certifications et labels : performance
constructions selon l’Eurocode 1 – Partie 1-3.
[C 3 305] (2014).
pour la construction en bois. [TBA 1 724] (2015).
CORCIER (P.). – Maison à ossature bois – Panneaux
I
énergétique et qualité environnementale. CORCIER (P.). – Maison à ossature bois – Présen- structurels. [TBA 1 725] (2015).
[TBA 1 402] (2015).
TRINH (J.L.). – Eurocode 5 – Conception et calcul
tation. [TBA 1 720] (2015).
CORCIER (P.). – Maison à ossature bois – Char- Les différents types de charpente en bois.
[TBA 1 817] (2012).
R
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TRINH (J.L.). – Eurocode 5 – Construction en bois CORCIER (P.). – Maison à ossature bois – Second Les matériaux et composants pour la construction
– Calcul des structures au feu. [C 2 443] (2015). œuvre et peau extérieure. [TBA 1 723] (2015). en bois. [TBA 1 710] (2006).

P
Sites internet
L
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Association NegaWatt Matériaux écologiques Kenzaï


http://www.negawatt.org/association.html
Association interprofessionnelle Midi-Pyrénées Bois
http://www.mpbois.net
http://materiaux-ecologiques.kenzai.fr
Matériaux Ophi système
http://www.ophi-systeme.fr
U
Entreprise Scierie Sillat
http://www.scieriesillat.com
Fabricant de charpentes et de structures bois GIPEN
http://www.gipen.fr S
Normes et standards
NF EN 300 Panneaux de lamelles minces, longues et NF EN 335-3 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du
orientées (OSB) – Définitions, classification, et bois – Définition des classes de risque d’atta-
exigences que biologique – Partie 3 : application aux
panneaux à base de bois
NF EN 316 Panneaux de fibres de bois, définition, classi-
fication et symboles NF EN 460 Durabilité des bois et des matériaux dérivés
du bois – Guide d’exigences de durabilité du
NF EN 312 Panneaux de particules – Exigences bois pour son utilisation selon les classes
d’emploi
NF EN 350-1 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du
bois – Durabilité naturelle du bois massif – NF EN 599-1 Durabilité des bois et des matériaux dérivés
Partie 1 : guide des principes d’essai et de du bois – Performances des produits préven-
classification de la durabilité naturelle du bois tifs de préservation établies par des essais
biologiques
NF EN 350-2 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du
bois – Durabilité naturelle du bois massif – NE EN 622 Panneaux de fibres – Exigences
Partie 2 : guide de la durabilité naturelle du NF EN 636 Contreplaqué – Exigences
bois et de l’mprégnabilité d’essences de bois
choisies pour leur importance en Europe NF EN 14279 Lamibois (LVL) – Définitions, classification et
spécifications
NF EN 351-1 Durabilité des bois et des matériaux dérivés NF EN 12871 Panneaux à base de bois – Spécifications et
du bois – Bois massif traité avec produit de exigences fonctionnelles pour panneaux tra-
préservation – Partie 1 : classification des vaillants utilisés en planchers, murs et toitu-
pénétrations et rétentions des produits de res
préservation
XP ENV 12872 Panneaux à base de bois – Guide pour l’utili-
NF EN 335-1 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du sation des panneaux structurels dans plan-
bois – Définition des classes d’emploi : partie chers, murs et toitures
1 : généralités
NF B50-100-4 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du
NF EN 335-2 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois – Définition des classes d’emploi : partie
bois – Définition des classes d’emploi : appli- 4 : déclaration nationale sur la situation des
cation au bois massif agents biologiques

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P MAISON À OSSATURE BOIS __________________________________________________________________________________________________________

O
U NF B52-001 Règles d’utilisation du bois dans la
construction – Classement visuel pour
l’emploi en structures des bois sciés français
FD P20 651 06-11 Durabilité des éléments et ouvrages en bois.
Mise à jour la NF EN 335
résineux – Partie 1 : bois massif ; Partie 2 : NF P21-102 08-90 Éléments de mur en bois utilisés en structure
R méthode alternative pour le bois massif
entrant dans la fabrication de bois lamellé NF P21-203-1/A2 :
– Spécifications

collé BLC et de bois massif reconstitué BMR DTU 31.1 08-02 Travaux de bâtiment – Charpente et escaliers
en bois
NF B50-105-3 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du
bois – Bois massif traité avec produit de pré- NF P21-204 :
DTU 31.2 05-93 Travaux de bâtiment – Construction de mai-
E servation Performances de prévention des
bois et attestation de traitement – Adaptation
à la France métropolitaine
sons et bâtiments à ossature en bois – Partie
1 : cahier des clauses techniques

N NF EN 13756
NF-EN 13986
Planchers en bois – Terminologie
Panneaux à base de bois destinés à la
NF P21-204 :
DTU 31.2 05-93 Travaux de bâtiment – Construction de
maisons et bâtiments à ossature en bois –
construction – Caractéristiques, évaluation de Partie 2 : cahier des clauses spéciales
conformité et marquage NF P21-204-1/A1 :
NF EN 1991 (Eurocode 1) Actions sur les structures DTU 31.2 02-98 Additif 1 à la norme NF P 21-204-1 de
mai 1993
S NF EN 1995 (Eurocode 5)
(NF P 21-711) Conception et calcul des structures bois – Par-
NF P21-400 05-03 Bois de structure et produits à base de bois –
Classes de résistance et contraintes admis-
tie 1 : Règles générales
A ISO 21887 2007 Durabilité du bois et des produits à base de
bois – Classes d’emploi
NF P21-701 : CB 71
sibles associées
Règles de calcul et de conception des char-
pentes en bois

V
Documents techniques
O DTU 13.11 Fondations superficielles DTU 26.2 Travaux de bâtiments – Chapes et dalles à base de liants

I DTU 13.12 Règles pour le calcul des fondations superficielles hydrauliques


DTU P 06-2001 (Règles NV 65) Règles définissant les effets de la neige et
du vent

P
L
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U
S

Doc. TBA 1 721 – 2 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés

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