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INTRODUCTION GENERALE
I. Historique et perspectives.
Les polymères sont omniprésents dans notre vie courante et dans de nombreux domaines
industriels. Ils appartiennent à une science qui a pris son essor dans les années 40. Depuis
cette période, le développement des polymères a littéralement explosé. Actuellement, la
production des polymères de synthèse dépasse cent millions de tonnes par an. On assiste à un
accroissement de l’utilisation des polymères techniques (polycarbonates, polyamides,
polyesters, polyéthersulfones, polyimides, etc.) et des polymères d’usage courant
(polyéthylène, polypropylène, poly(chlorure de vinyle), polystyrène-butadiène-acrylonitrile,
etc.). Désormais extrêmement communs et partie intégrante de l’univers de la grande
consommation, ils constituent la majeure partie des textiles d’habillement et d’ameublement,
des emballages, et sont présents dans les objets ménagers et électroménagers, dans l’aviation,
l’automobile, le train à grande vitesse et dans le bâtiment.
En fait, les polymères se trouvent dans beaucoup d’autres domaines, y compris dans les plus
avancés. Ils sont d’une très grande diversité et n’ont en commun que le fait de contenir des
molécules géantes appelées également macromolécules, assemblages de carbone,
d’hydrogène, d’oxygène, d’azote, chlore, fluore, voire de silicium ou de soufre : éléments
dont les combinaisons sont presque infinies. Seuls quelques-uns d’entre eux sont connus du
grand public, soit sous leurs noms scientifiques (polyéthylène, polypropylène, polystyrène
polychlorure de vinyle), soit par une abréviation (PE, PP, PS, PVC), soit par leur marque
(Nylon pour polyamide 6-6, Plexiglas pour polyméthacrylate de méthyle). Les choses sont en
fait plus compliquées, car les macromolécules ne sont jamais utilisées à l’état pur. Pour
améliorer leur durée de vie, leur comportement mécanique, leur aspect, ou pour diminuer leur
prix de revient, les polymères sont mélangés à des additifs (jusqu’a 10 %) et à des charges
(jusqu’à 70 %), et la variété de ces charges et additifs est considérable. Ce sont ces mélanges
qui constituent les matériaux polymères; ce sont eux qui sont transformés en produits finis ou
semi-finis par l’industrie; enfin, ce sont également eux qui forment les matrices de la plupart
des matériaux composites (ou multimatériaux).
Selon les proprieties : une des propriétés mises en cause est l’influence d’une élévation
de température. Une autre est le comportement élastique. Il en résulte qu’on distingue trois
grandes familles:
3
— Les thermoplastiques : ils acquièrent par chauffage une fluidité suffisante pour être transformés
sans modification de leur structure chimique, et donc a priori de façon réversible, aux phénomènes de
dégradation près. Parmi les principaux thermoplastiques, on peut citer le PE, le PP, le PS, le PVC, les
polyamides, le PET (polytéréphlate d’éthylène).
— Les thermodurcissables : une élévation de température provoque le durcissement du matériau, en
lui conférant sa structure définitive, de façon irréversible. Par extension, on inclut dans cette famille
tout polymère qui subit une transformation irréversible, même si la chaleur n’est pas indispensable.
— Les élastomères sont par définition des polymères ayant des propriétés élastiques réversibles
(allongement réversible important). Exemples: caoutchouc naturel, polybutadiène, polyisoprène.
Selon l’importance économique : pour les polymères comme pour tout produit industriel,
il existe une corrélation entre le tonnage et le prix. Ceci permet de distinguer trois grandes
catégories de polymères commerciaux:
— les polymères de grande diffusion : dont le volume des ventes et de production est élevé et dont le
prix est faible. Exemples: PE, PP, PS, PVC.
— Les polymères à hautes performances : dont le volume des ventes est le plus faible et les prix les
plus élevés.
— Les polymères techniques : dont le volume et le prix sont intermédiaires entre les deux catégories
précédentes.
Exemples : polyamides, PET.
Selon l’utilisation : colles et adhésifs, peintures, vernis, mastics, matières plastiques,
caoutchoucs, fibres textiles, mousses, etc.
En fonction du cycle de vie : matériaux jetables (durée de vie inférieure à un an), durables
(1 à 20 ans), pour infrastructure (durée de vie supérieure à 20 ans).
n
Monomère Polymère
Exemple :
H2 H2
CH2 CH2 CH2 CH2 * ( C C )n*
éthylène unité de répétition polymère : polyéthylène
monomère n est tès grand
Les polymères sont synthétisés en reliant les molécules de monomères entre elles par des liaisons
chimiques covalentes. Cette réactivité chimique des monomères résulte de la présence sur ceux-ci de
groupes fonctionnels, contenant au minimum deux sites réactifs, capables de former des liaisons
chimiques avec d’autres molécules de monomères.
4
Exemple :
La polymérisation sur la double liaison du monomère correspond à l’ouverture de la double liaison.
H2 H
CH2 CH
* ( C C )n*
Ph Ph
styrène monomère polymère : polystyrène
Il n’y a pas que des doubles liaisons qui forment des polymères :
Exemple :
H 2O
O O O O
HO R CO-H +HO R COOH HO R C O R C OH * (O R C ) n*
H2 H2
* ( C C ) n*
Les copolymères sont des polymères qui possèdent au moins deux unités différentes.
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Exemple :
Copolyéthylènestyrène
Comme pour les homopolymères, les copolymères peuvent se classer dans différentes familles. On
parle alors de modes de copolymères.
Les symboles et seront deux unités différentes du copolymère.
Parmi les différents modes de copolymères, nous trouvons :
— Le mode statistique.
— Le mode alterné.
— Le mode greffé.
i.
III.2.Mécanismes de polymérisation.
On spécifie habituellement deux grandes méthodes de synthèse des polymères : la
polymérisation par étapes ou polycondensation et la polymérisation en chaîne ou polyaddition.
La polymérisation par étapes ou polycondensation : les macromolécules sont formées, par
réactions par étape, entre les fonctions chimiques réactives portées par les molécules
monomères ou polymères. Chaque molécule peut croître par réaction avec n’importe quelle
autre molécule (mono, di, tri, tétra, etc. –mère).
La polymérisation en chaîne ou polyaddition : un centre actif initial unique (ion, radical ou
complexe organométallique), provenant d’un initiateur, permet la formation d’une chaîne de
polymère. La chaîne ne peut croître que par réaction d’un monomère avec la fonction
chimique réactive située à l’extrémité de la chaîne en croissance.
Différence entre polymérisation par étapes et polymérisation en chaîne.
La polymérisation en chaîne de déroule de manière différente que la polymérisation par
étapes. Dans le premier cas, la disparition du monomère est progressive et assez régulière car
la proportion de molécules activées est très faible. De plus, le polymère dans ce cas a la même
structure que le monomère car il n’y a pas de pertes de petites molécules.
En polycondensation, à l’inverse, pratiquement tous les monomères ont disparu dès le départ.
De plus, le polymère a une structure différente de monomère du fait de pertes de petites
molécules (H2O, HCl, NH3, ROH, CO2...).
6
Les réactions de polymérisation qui conduisent à de telles structures procèdent par addition,
sur une molécule monomère, d’un centre actif porté par la chaîne polymère en cours de
croissance. Il en résulte deux structures possibles pour le nouveau centre actif formé, ce qui
correspond à quatre isomères différents pour la séquence formée de deux motifs successifs:
— enchaînement tête à queue (T-Q)
— enchaînement queue à queue (Q-Q)
— enchaînement tête à tête (T-T)
— enchaînement queue à tête (Q-T)
H2C=CH-A A A
H2
H2 H2 H2
Queue Tête C CH
C C CH C
T*ete CH CH C CH
CH C
H2
H2
A A
A A
Tête à tête
Tête à Queue Queue àqueue
queuequeuqu
eue
Pour des raisons de résonance (centre réactionnelqqueue
stabilisé)
et d'effet stérique, l’enchaînement
de type tête à queue (T-Q) est, le plus souvent, énergétiquement favorisé au cours de la
réaction de polymérisation; il correspond à la formation d’un polymère dit régulier.
Néanmoins, et tout particulièrement pour les polymères autres que vinyliques, l’importance
des irrégularités d’enchaînements ne doit pas être négligée.
La réticulation : les polymères, qu’ils soient homo ou copolymères, peuvent être réticulés.
Un polymère réticulé est un polymère dont certaines de ses chaînes sont reliées entre elles par
des ponts chimiques covalents. La plupart des polymères doivent être réticulés avant leur
7
Exemples :
CH3 CH3
H2 H2 H2 H2
C C C C C C C C ROOR 2 RO
H H
S8 S8 RO + CH2CH2 CH2CH
- ROH
CH3 CH3
H2 H H2 H2 H H2
C C C C C C C C 2 CH2 CH CH2 CH
S S S S
H2 H2 H2 H2
CH2 CH
C C C C C C C C
H H
CH3 CH3
Une fonctionnalité moyenne f < à 2 : il ne se forme que des oligomères non utilisables comme
matériaux.
Une fonctionnalité moyenne f = à 2 ( : cas des liaisons doubles, des cycles tendus susceptibles
de s’ouvrir et des molécules difonctionnelles) permet la synthèse de polymères linéaires
parfaits. Si 2 < f << 3, alors il possède une chaîne linéaire ramifiée.
Ces polymères sont fusibles et solubles dans les solvants organiques. En les chauffant, on
passe par une étape plastique, puis liquide (liaisons physiques rompues). Ce sont des
thermoplastiques. Ces derniers peuvent se mettre en forme par élévation de température au
dessus de leur température de fusion ou de leur point de transition vitreuse. Ils servent
principalement à la production de fibres textiles synthétiques par filage à l’état fondu.
Exemples :
9
En résumé:
Fonctionna structure et fonctionnalité
lité du des produits de la
réactif réaction
zéro zéro
pas de réaction
u zéro
n composé de
faible masse
moléculaire
deux deux deux
trois quatre ci s
n i
q x
Thermoplastique: ces polymères ramollissent sous l'effet de la chaleur. Ils deviennent
souples, malléables et durcissent à nouveau quand on les refroidit. Comme cette
transformation est réversible, ces matériaux conservent leurs propriétés et ils sont facilement
recyclables. Leurs polymères de base sont constitués par des macromolécules linéaires ou
ramifiés et sans aucune réticulation; elles sont reliées par des liaisons faibles (des forces
intermoléculaires) qui peuvent être rompues sous l’effet de la chaleur ou de fortes
contraintes; elles peuvent alors glisser les unes par rapport aux autres pour prendre une forme
différente et quand la matière refroidit, les liaisons se reforment et les thermoplastiques
gardent leur nouvelle forme. Les thermoplastiques les plus utilisés sont dans l’ordre : PE [PE
linéaire non ramifié à haute densité (PEHD), PE ramifié à basse densité (PEBD)], PS, PP,
PVC,....
Thermodurcissable: sont des plastiques qui prennent une forme définitive au premier
refroidissement. La réversibilité de forme est impossible car ils ne se ramollissent plus une
fois moulés. Sous de trop fortes températures, ils se dégradent et brûlent (carbonisation). Les
molécules de ces polymères sont organisées en de longues chaînes dans lesquelles un grand
nombre de liaisons chimiques solides et tridimensionnelles ne peuvent pas être rompues et se
renforcent quand le plastique est chauffé. La matière thermodurcissable garde toujours sa
forme en raison de ces liaisons croisées et des pontages très résistants qui empêchent tout
glissement entre les chaînes. Les plus connus sont les polyuréthannes, les polyesters, les
phénoplastes, les aminoplastes, les élastomères, les résines époxydes et phénoliques.
Au départ, les thermodurcissables se présentent sous forme de poudres ou de résines qui
subissent une transformation chimique au cours de leur chauffage, de leur refroidissement ou
par l’action de durcisseurs.
Elastomères: ces polymères présentent les mêmes qualités élastiques que le caoutchouc.
Un élastomère au repos est constitué de longues chaînes moléculaires repliées sur elles-
mêmes.
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Sous l'action d'une contrainte, les molécules peuvent glisser les unes par rapport aux autres et
se déformer. Pour que le matériau de base présente une bonne élasticité, il subit une
vulcanisation. C’est un procédé de cuisson et de durcissement qui permet de créer un réseau
tridimensionnel plus ou moins rigide sans supprimer la flexibilité des chaînes moléculaires.
On introduit dans l’élastomère, au cours de la vulcanisation ou réticulation, du soufre, du
carbone et différents agents chimiques. Différentes formulations permettent de produire des
caoutchoucs de synthèse en vue d’utilisations spécifiques. Les élastomères sont employés
dans la fabrication des coussins, de certains isolants, des semelles de chaussures ou des pneus.
Mousses de polymères : les mousses sont obtenues en incorporant des microbulles de gaz à
l'intérieur du polymère. Deux exemples connus de mousses de polymères sont les matelas-
mousses en polyuréthane et le polystyrène expansé. Le premier est intéressant pour sa
souplesse (ameublement) et le second pour ses propriétés d'isolation (bâtiment) ou sa capacité
à amortir les chocs (emballages).
IV.Comportement amorphe et cristallin.
Les chaînes macromoléculaires peuvent être organisées de façon aléatoire dans l’espace et
constituer ainsi une phase amorphe. La phase amorphe est, en théorie équivalente à un liquide
« figé », sans ordre moléculaire à grande distance. Il existe néanmoins des orientations
macromoléculaires préférentielles.
Elles peuvent être rangées régulièrement avec la constitution d’un ordre responsable d’une
propriété caractéristique de l’état cristallin : l’aptitude du matériau à diffracter les rayons X
selon des angles définis. Ces structures peuvent aussi être objectivables en lumière polarisée.
Dans un polymère, les deux états ordonnés et désordonnés peuvent exister dans un même
matériau qui est alors de nature semi-cristalline.
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Les polymères sont comme les chaussettes. Parfois, ils sont bien rangés, comme dans le tiroir
de gauche, ils sont alors cristallins. D'autres fois, les polymères sont désordonnés, comme
dans le tiroir de droite, ils sont amorphes.
Lorsque le polymère est fondu, sa structure est celle d’un plat de spaghetti. Au
refroidissement, les spaghettis peuvent se figer sans se réarranger : le polymère est alors
amorphe. Mais ils peuvent aussi se déplacer et s’aligner partiellement pour former localement
de petits cristaux : le polymère est alors semi cristallin.
Le taux de cristallinité n’excède pas 80 ou 90 %; il y a donc toujours des zones amorphes entre
les zones cristallisées.
Domaines cristallisés zone amorphe
Souvent les plaquettes cristallines s’arrangent en sphérolites que l’on peut observer en
microscopie optique ou électronique.
Un même polymère peut être amorphe ou semi-cristallin. Tout dépend des conditions
d’élaboration. La contrainte peut augmenter la cristallinité entre Tg (température de transition
vitreuse) et Tf (température de fusion).
Peuvent cristalliser les polymères à molécules linéaires, isotactiques et syndiotactiques.
Exemples: PE, PVC, PVDC, PS, PMMA, PP.
Tous les polymères ont une température de transition vitreuse (phase amorphe).
Les parties cristallines ne s’écoulent pas à Tg mais fondent à une température de
fusion Tf fusion très précis. Par conséquent, un thermoplastique semi-cristallin est
caractérisé par son Tg et son Tf.
IV.2. Effet de la température sur l’état structural : Tg, Tf, Td
Dans une phase cristalline, les molécules sont rangées et alignées. Elles n’ont en
revanche aucun ordre dans une phase vitreuse : elles forment des pelotes enchevêtrées. La
mobilité des molécules de la phase vitreuse est d’autant plus faible que la température est
basse. Ce qui confère à tous les polymères en général une bonne rigidité, une bonne résistance
mécanique, et une faible capacité de déformation.
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Il est du à la phase amorphe et existe dans la quasi totalité des polymères. Il démarre
généralement aux alentours de la température de transition vitreuse T g et il est limité
supérieurement par la température de fusion des zones cristallines si elles existent ou par la
température e décomposition thermique T d.
Dans cet état la phase cristalline n’évolue pas et sa structure reste identique a ce
qu ‘elle était à T<Tg. La phase amorphe subit des changements : l’activation thermique
provoque un déplacement des molécules, une rupture des liaisons de faibles énergies entre les
molécules et une augmentation du volume du polymère. Il en résulte une grande facilité de
mouvement des molécules.
c) État fluide : Tf < T < Td
Cet état ne concerne que les thermoplastiques. La phase cristalline n’existe plus car
T>Tf , il n’y a plus qu’une phase amorphe. Toutes les molécules (celles provenant de la phase
amorphe et celle provenant de la phase cristalline) forment des pelotes . Les noeuds
d’enchevêtrement disparaissent par reptation, le matériau s’écoule comme un fluide. Le
polymère est malléable : peu de résistance mécanique, peu rigide...
d) Ce qui influence la Tg
Contrairement aux molécules simples, les polymères – qu’ils soient de synthèse ou naturels
– ne peuvent pas être définis par une masse molaire exacte mais seulement par une valeur
moyenne. La diversité de taille qui caractérise tout échantillon de polymère tient au caractère
aléatoire du processus de polymérisation. Qu’il s’agisse des polymérisations en chaîne ou par
polycondensation, il s’offre, en effet, à l’espèce réactive, une multitude de possibilités de
réactions d’où résulte la polymolécularité (souvent appelée improprement polydispersité).
La masse molaire M d’une macromolécule est égale au produit de la masse M0 du motif
élémentaire par le degré de polymérisation DP (nombre de motifs élémentaires enchaînés
entre eux). Lorsque ce degré de polymérisation est inférieur à 30, on parle d’oligomère et
lorsqu’il est supérieur à 30, c’est un polymère.
M = M0 DP
La masse molaire moyenne en nombre est également la moyenne en nombre des masses Mi
de chaque espèce i et se déduit du DPn par :
18
On peut également définir la masse molaire moyenne en nombre à partir des fractions
massiques wi de chaque espèce i présente dans le polymère :
Dans le cas des copolymères, le degré de polymérisation reste défini, mais la différence de
masse des motifs structuraux ne permet pas de relier de façon simple le degré de
polymérisation et la masse moyenne du polymère. Dans ce cas, seule la masse demeure
accessible à l’expérience.
Un raisonnement analogue peut s’appliquer non plus au nombre Ni, mais au poids pi de
l’espèce i. Le degré de polymérisation moyen en poids DPw se définit alors comme la
somme des degrés de polymérisation de chaque espèce i, affectés d’un coefficient égal au
rapport du poids de l’espèce i au poids total du polymère :
La masse molaire moyenne en poids Mw est également la moyenne en poids des masses Mi
de chaque espèce i et se déduit du DPw par :
On peut également définir la masse molaire moyenne en poids à partir des fractions massiques
wi de chaque espèce i présente dans le polymère :
Mn
Mw
masse au pic = 10 * M i
rare que la masse au pic soit égale
à Mn
On a: Mw >Mv ˃ Mn
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Ip est l’indice de polymolécularité qui mesure la largeur de la dispersion des masses. Il
correspond au rapport :
fraction massique
Ip 2 < Ip 1
Ip 1
Quand Mw = Mn on a Ip=1 ; toutes les chaînes ont la même longueur et l’on parle alors
d’échantillon isomoléculaire. Généralement cet indice varie de 1,01 pour des polymères de
distribution très étroite (polymérisation anionique vivante) à 2 pour des polymères classiques
(polymérisations cationique et radicalaire, polycondensation) et jusqu'à 30 ou 50 pour des
polymères dont la polymérisation a lieu avec beaucoup de réactions de transfert.
L’intensité de ces forces dépend du moment dipolaire de chacun des groupements considérés
et de la distance interdipolaire à la puissance – 6.
Si l’on prend l’exemple des polyesters linéaires, on peut schématiser les forces de Keesom
de la manière suivante :
δ+et δ– sont les fractions de charge élémentaire portées par chacun des atomes du dipôle.
23
Polyamide Polyuréthane
24
Polyvinylamine acidifié Acide polyacrylique donnant des sels avec des métaux
Un autre cas intéressant est celui des ionomères. Les ionomères sont des sels entre un cation
divalent et des fonctions acides appartenant à des chaînes différentes. La tendance que
manifestent ces charges à s’agréger a été mise à profit pour synthétiser des matériaux
présentant une cohésion élevée.
VII.2.Configuration et stéréorégularité.
1. Tacticité simple des chaînes saturées.
Les deux atomes de carbone (1) et (2) constitutifs du squelette de la chaîne macromoléculaire
sont dans l’état d’hybridation tétragonale. L’atome de carbone (2), portant quatre substituants
de nature différente, est un centre stéréogène. Selon la disposition relative de ces quatre
substituants, la configuration absolue du carbone (2) est du type [R] ou du type [S].
Si, au lieu d’isoler un motif unique, nous considérons une succession d’unités monomères, les
atomes de carbone asymétriques (dans ce cas, carbones tertiaires successifs pourront être de
configuration absolue [R] ou de configuration absolue [S].
Dans la plupart des cas, une même chaîne contient autant de motifs [R] que de motifs [S]
répartis de façon aléatoire.
Mais certaines polymérisations appelées stéréospécifiques conduisent à une régularité
configurationnelle des motifs : les polymères correspondants sont appelés stéréoréguliers.
Cette possibilité de régularité configurationnelle des macromolécules est appelée tacticité.
On distingue :
Les enchaînements isotactiques, pour lesquels tous les atomes de carbones
asymétriques d’une même chaîne possèdent la même configuration :
soit — [R] [R] [R] [R] [R] —
soit — [S] [S] [S] [S] [S] —
25
Parmi les méthodes absolues applicables à l’heure actuelle à l’identification de la tacticité des
polymères, la résonance magnétique nucléaire (RMN) est pratiquement la seule utilisée.
Cette spectrographie d’absorption permet de déceler de faibles variations de l’environnement
électronique de certains noyaux tels que 1H, 13C, 19F, 31P pour ne citer que les plus importants.
La résonance du proton 1H et celle du 13C sont couramment utilisées pour l’identification de la
structure chimique (exemple : dosage des copolymères) ou de la structure géométrique des
molécules organiques de tous types. En outre, dans le cas du proton en particulier, l’intensité
du signal est directement proportionnelle au nombre de noyaux dont l’environnement
électronique correspond à ce signal. Il est ainsi relativement aisé d’effectuer un dosage des
différentes structures présentes dans l’échantillon étudié.
Les conditions nécessaires d’équivalence des noyaux (équivalence de l’environnement
électronique donc équivalence magnétique) sont de deux types :
— équivalence du déplacement chimique lié aux effets électroniques directs de certains
groupements moléculaires voisins des noyaux considérés ;
— équivalence pour raison de symétrie moléculaire.
Comme on peut le voir sur la figure chacune de ces triades correspond à un environnement
magnétique de A différent, donc à un signal différent dont on peut mesurer l’intensité.
L’accroissement de la sensibilité des appareils permet d’atteindre les différentes structures de
tétrades, pentades et hexades..., conduisant ainsi à une meilleure connaissance de la
configuration des enchaînements.
La rigidité des groupements éthyléniques fixe l’orientation relative de leurs deux substituants
macromoléculaires qui peuvent être :
Il peut également donner lieu à une polymérisation 1,4:
POLYMERISATION
EN CHAINE
Ce type de polymérisation concerne les doubles liaisons. On a alors deux
sites réactifs possibles par monomère.
C1H2=C2H2 possède 2 centres actifs C1 et C2.
Pour symboliser MnM*, on va écrire simplement M* . Cela veut dire que le monomère activé
M* est équivalent du point de vue thermodynamique ou cinétique au polymère terminé par
M* (MnM*).
On s’aperçoit que la réactivité de ces deux espèces est absolument identique, ce qui va nous
permettre la simplification les calculs de cinétique. En effet, les équations cinétiques ne vont
pas dépendre de la longueur de la chaîne.
La troisième phase est la phase de terminaison.
Elle correspond à la rencontre d’un polymère ayant un monomère activé en bout de chaîne et
d’une espèce qui désactive ce monomère.
Il est nécessaire d’avoir une toute petite quantité d’amorceur. Ainsi, la concentration en
amorceur A est de l’ordre de 10-5 M alors que la concentration en monomère est de l’ordre de
0,5 M.
polycondensation (DPn)
polycondensation [M]
p (%)
31
CH2=CH2 ____
CH2=CH-CN ____
CH2=CH-Ph
CH2=CH-CH=CH2
CH2=CH-COOCH3 ____
Pour former les centres actifs, nous avons besoin d’un amorceur qui va faire apparaître le
radical.
H
C C
formation d'un centre actif
H2
qui doit être un radical
a) Amorceur thermique.
C’est une molécule qui, quand on la chauffe, se décompose en radicaux. Les radicaux sont
alors capables de transférer leurs électrons au monomère.
Exemple avec la peroxyde de benzoyle :
33
O O O
90°C
2 2 C +2 CO2
O O O
b) Amorceur redox.
Ces catalyseurs sont utilisés dans le cas de polymérisation radicalaire en milieu aqueux. Le
polymère forme alors avec l’eau une émulsion.
Les amorceurs couramment utilisés sont OH. Et RC.HOH.
2+ 3+
Fe + H2O2 Fe + OH + OH
4+ 3+
Ce +R C OH Ce +R C OH
H
H2
Cette catégorie d’amorceur est très importante.
L’avantage de ce type d’amorceur est que l’on ne rajoute pas une espèce chimique en bout de
chaîne.
34
Dans une réaction, la concentration en amorceur est de 10 -6 à 10-8 mol L-1 de radical pour 0,5
à 10 mol L-1 de monomère.
Quand on polymérise en masse, on utilise une convention propre au calcul de polymérisation.
On parle alors de concentration d’un monomère même si celui-ci est en masse. Ainsi, si on
part de 0,5 L de styrène, on va pouvoir calculer sa masse grâce à sa densité (m = d V). De
m
cette masse, on va pouvoir en tirer le nombre de moles grâce à la masse molaire ( n ). On
M
n
obtient alors la concentration du styrène ( C ).
V
Un amorceur n’est jamais efficace à 100%. En effet, la recombinaison des radicaux diminue
l’efficacité réelle de l’amorceur.
O O O
90°C
2 2 C +2 CO2
O O O
O
Ph Ph
Ainsi, seule une fraction de l’amorceur est efficace. Appelons cette fraction f.
Si la réaction est efficace à 100%, f=1. Dans la réalité, 30 à 80% de l’amorceur est efficace
donc f appartient à [0,3 ; 0,8]. Ce facteur tient compte des pertes par désactivation.
Dans le cas, d’un rayonnement , il n’y a pas de perte d’efficacité car chaque rayon de lumière
entraîne la formation d’un radical.
Pour compenser les pertes, on rajoute donc en cours de manipulation de l’amorceur.
A - A
kd
2A .
kd est la constante de dissociation de [A].
.
A M
ka
A-M .
ka est la constante d’amorçage du polymère.
.
v a k a M A
35
Ou
b) Propagation.
.
AM M AMM .
Il y a équiréactivité des centres actifs quelle que soit la longueur de la chaîne portée par le
.
monomère( AM AMMM AM n M ). . .
M. M M.
kp
v p k p M M .
.
La détermination de M
. .
est difficile car toute chaîne porteuse de M s’écrit M .
c) Terminaison.
.
M M
Il va y avoir désactivation du monomère radical. Dans ce cas, on observe deux cas :
La première est une réaction de recombinaison.
. .
/\/\/\/\/\/\/\/\- M + M -/\/\/\/\/\/\/\/\ /\/\/\/\/\/\/\/\-M-M-/\/\/\/\/\/\/\/\
Dans ce cas, on a statistiquement un doublement de la masse.
36
. .
/\/\/\/\/\/\/\-CH2- C H -X + X- HC -/\/\/\/\/\/\ /\/\/\/\/\/\-CH=CH-X + \/\/\/\/\/\/-CH2-CH2-X
Dans ce cas, on a deux espèces inactives. Cette réaction n’a pas beaucoup d’influence sur les
masses.
. .
M M t 2 M
k
vt 2 k t M . 2
On a donc M . :
M. f kk A d
f k d A
vp k p M
kt
Ainsi, de manière générale, on assimile vp la vitesse de propagation à la vitesse de
polymérisation.
.
La longueur moyenne des chaînes /\/\/\/\/\/\/\/\- M (macroradicaux) à un instant donné est
donnée par le paramètre .
est reliée au degré de polymérisation car à t final, sera directement égal à DPn s’il y a une
DPn
dismutation et à s’il s’agit d’une recombinaison.
2
vp nombre de molécules de monomères consommées à un instant t
va nombre de molécules amorcées à cet instant t
et par conséquent :
37
f k d A
k p M
kt k p M
2 f k d A 2 f k d Ak t
On peut déduire du concept de longueur de chaîne cinétique une masse du polymère. On peut
avoir une estimation de la masse :
Mn M0 DPn
Ainsi, si j’augmente la concentration de l’amorceur, la vitesse de polymérisation va
augmenter mais la longueur cinétique de la chaîne va diminuer.
De manière générale, on a DP0 = pour une réaction de dismutation et DP0 = 2 pour une
réaction de recombinaison.
v
DPn (1 a)λ (1 a ) p
va
Avec : a =0 si on a dismutation
a = 1 si on recombinaison
e) Réaction de transfert.
C’est la réaction qui va entraîner l’arrêt de la chaîne cinétique sans pour autant arrêter la
polymérisation.
.
/\/\/\/\/\/\/\/\- M + TH /\/\/\/\/\/\/\/\-MH + T .
.
TH est l’agent de transfert et T va être capable de réamorcer une chaîne.
Cet agent va raccourcir les chaînes et limiter les masses molaires. Ainsi, quand on veut des
oligomères, on charge le milieu réactionnel en agent de transfert (télomérisation).
Il existe beaucoup d’agents de transfert. Parmi toutes les différentes espèces, on peut en citer
plusieurs.
Les thiols.
Ce sont les agents de transfert les plus couramment utilisés
H H2
C C + RSH C C + RS
H2 H2
X X
réamorce
H X
R S C C
H2
X
38
Transfert au solvant
Ce sont généralement des solvants chlorés.
H Cl
ktrs
C C
H2 + CCl4 C CH + Cl3 C
H2
X CHCl3 X
Transfert au polymère
réamorce
H H ktrM
C C C
H2 H2
+ C
H2
C C C
H2
C
H2
X X X
C C C
H2 H2
X
Dans ce cas, on greffe en fait des chaînes sur des chaînes. Il y a alors réticulation du
polymère.
Transfert au monomère
Transfert à l’amorceur:
.
RO Réamorce une nouvelle molècule de monomère.
39
L’effet de transfert va avoir une influence sur DPn mais pas sur la longueur de chaîne
v
cinétique du polymère car = p .
va
v
On avait vu que DPn (1 a)λ (1 a ) p mais avec le transfert de masse, on va avoir :
va
vp
DPn
v phénomène conduisant à l' apparition de nouvelles chaines
vp
DPn
va v trM v trS v tragent transfert v trP
Or
. .
vtrS k trS M S et v trM k trM M M d’où
1 v v v
t trM trS ..
DPn v p vp vp
Et donc
1
2 kt M .
k trM M M
2
.
k trS S M
k trA A M . .
DPn (1 a)k p M M .
k p M M .
k p M M k p M M . .
CM CS CA
Ce terme est ( DPn )-1 quand il n’y a pas de transfert. C’est ( DP0 )-1
1
1
CM CS
S C A
DPn DP0 M A M
dépend donc à priori de l’ensemble [M], [S] et [A]. car P M ne contribue que très
1
DPn
faiblement à ce DPn .
f) Inhibition.
But
HO OH O O HO tBu
quinone
hydroquinone But terbutylcartécol
Cette espèce piège les radicaux.
H H
C C
H2
+ O2 C C O O
H2
X X
C’est pour cela qu’il faut faire la polymérisation radicalaire en absence de O 2.
Aujourd’hui, les inhibiteurs sont utilisés pour stabiliser les monomères.
conversion (%)
A
B
C
Cet effet est dangereux car la viscosité du milieu réactionnel, dans ce cas, augmente très
rapidement.
Quand la viscosité augmente, la vitesse de diffusion des radicaux diminue et donc la
.
concentration de R aussi, et la chaleur augmente car la réaction est exothermique.
Ce phénomène est aussi appelé effet de gel. Il limite fortement l’utilisation de la
polymérisation en masse dans l’industrie et les applications utilisant ce procédé s’arrêtent
à de faibles taux de conversion (20 à 30 %).
La durée de vie moyenne d’un centre actif est la durée pendant laquelle un centre actif devra
attendre avant de réagir avec un monomère.
M.
va
42
POLYMERISATION IONIQUE
1) Généralités.
Il existe deux types de polymérisation : les polymérisations anioniques et les polymérisations
cationiques. On va partir du monomère de type
R
Les problèmes rencontrés pour ces trois types de polymérisation en chaîne vont être
différents.
+ H H
CH Li + HOH C + OH
Ph Ph
2) La polymérisation anionique.
a) Monomères utilisés.
Dans les exemples précédents de monomères, leur caractère attracteur diminue de gauche à
droite. Dans le cas du styrène, on peut l’utiliser pour les polymérisations radicalaires,
anioniques et cationiques.
On peut également utiliser des hétérocycles pour les polymérisations anioniques.
O
R C C O
H2C CH2 H2 H2
R
b) Les amorceurs.
Bu CH2 Bu
CH Li
Li
On utilise également des amorceurs par transfert électronique. Par exemple le naphtalène
sodium donne un anion radical.
44
C C
C
Na +
C
vert dans le THF
C H
HC C x2 HC C C C +
+ H2 H2 H2 2 Na
Ph Ph Ph Ph
C
Cet amorceur va former un polymère à deux extrémités actives.
Une espèce dianion joue un rôle d’amorceur bifonctionnel.
c) Etude cinétique.
Elle est limitée au cas des polymérisations sans terminaison et ayant un amorçage (centre
actif) complet avant le début de la propagation. Cet amorçage doit être complet en temps et en
quantité.
Dans notre cas, tout l’amorceur se transforme en anion monomère : [A] = [M-] = [centre actif]
[C*].
Ainsi, si on utilise du BuLi, il va réagir avec du styrène pour donner BuCH 2-CH-(Ph) Li+.
L’amorçage :
La vitesse d’amorçage est v a k a M A - mais tous les alkyllithiens (BuLi est le plus
courant) existent en solution sous forme d’agrégats : ils sont tous agrégés. Il est impossible de
les trouver dissociés naturellement.
C H Li
k
d
4 9 6
6 C4 H 9 Li
v a k a M k 1d 6 BuLi 6
16
Bu Bu Li
Li n
v p k p M M* k p M C*
Il est à noter qu’un monomère activé possède la même réactivité qu’une chaîne longue de
polymère dont la fin de chaîne est chargée.
/\/\/\/\/\/\/\/\-CH2-C-H(Ph)Li+ /\/\/\/\/\/\/\/\--CH2-C-H(Ph) + Li+
(P-C+) Keq (P-)
La paire d’ions associés est en équilibre avec une autre espèce présente dans le milieu : les
ions libres.
L’équilibre est fortement déplacé vers la gauche. On aura donc plus de paires d’ions que
d’ions libres.
C’est l’encombrement stérique qui est responsable de la diminution de la vitesse de
polymérisation des paires d’ions par rapport à la vitesse de polymérisation d’un polymère
sous forme d’ions libres car, dans ce cas, il n’y a pas d’encombrement à l’approche du
monomère.
Les deux types d’espèces anioniques propagent mais la vp des ions libres est supérieure à la vp
des paires d’ions.
On a donc deux types d’espèces propageantes. Par conséquent, le k p mesuré est global et
équivaut à kapp qui est une composition de constantes. Trouvons la valeur de k app en fonction
de ces autres fonctions.
On a donc :
v p k app M C*
[C*] représente la somme des deux types d’espèces propageantes. On a alors
46
Particularité de la masse :
Quand on effectue une polymérisation anionique, l’amorçage est complet et très rapide.
[A] = [C*].
Exemple :
On a 1000 molécules de monomère et 10 molécules d’amorceur.
On a donc 10 C* donc 10 chaînes de polymère contenant 100 motif du monomère.
Tout l’amorceur se transforme donc en centre actif et l’on peut alors connaître le nombre de
chaîne.
On a 100 % de conversion donc DPn
M quantité de monomère .
A quantité de chaines
E n génral on a:
anionique vivante
MW
Mn radicalaire
47
On utilise ce type de polymérisation quand on veut construire des polymères avec des
ramifications particulières.
Parmi ces polymères, on peut citer les polymères greffés tel le PVC auquel on ajoute du
polystyrène
O +
Li
+ H
CH Li + CO2 C O
Ph Ph
H2O
H COOH
C
Ph
polystyryl COOH
+
H2 Li
+ H C O
CH Li + O
C C
H2
Ph Ph
+
H
H2
H C OH
C C
H2
Ph
+ H H
CH Li + HOH C + OH
Ph Ph
48
3) La polymérisation cationique.
Le centre actif est un cation. Seul l’étude du monomère est intéressante en polymérisation
cationique car la polymérisation cationique est identique à l’anionique sauf que le centre actif
a changé de signe.
Exemple de monomères utilisés:
a) Amorçage.
Il peut se réaliser de trios façons:
On utilise généralement des acides ou des sels de cations stables pour amorcer une
polymérisation cationique.
-Acide de Brönsted :
Les acides de Brönsted conduisent très souvent à des oligomères.
-Acide de Lewis :
On utilise généralement TiCl4, SnCl4, BF3, ..., en clair tous les halogénures des métaux de
transition.
Mais l’acide de Lewis seul ne suffit pas pour la réaction. On rajoute donc un acide fort HA.
On a donc pour l’étape prépondérante :
49
On a donc:
+
H3C H3C H CH3
- + ka - ka + -
A MXn H + C CH2 A MXn H3C C A MXn
H3C H3C CH3
complexe
Le complexe est un état de transition qui n’intervient pas en cinétique.
Cas particulier :
On se retrouve dans un cas particulier quand le composé protonique HA ajouté à BH 3 est
H2O.
On a alors l’équation :
On s’est aperçu de ce rôle de cocatalyseur car quand on séchait les réactifs, on constatait que
la réaction s’arrêtait et qu’au contraire, la réaction s’accélérait quand les réactifs contenaient
des traces d’eau.
Cependant, il faut faire attention car la concentration en H 2O doit rester de l’ordre de 10-6 M.
H2O qui est le tueur de polymérisation cationique est aussi le meilleur cocatalyseur.
+
RCl + MXn R + MXn Cl
Les réactifs les plus utilisés pour la polymérisation cationique sont RCl + MXn.
b) Propagation.
c) Terminaison.
Le seul mode de terminaison possible est unimoléculaire comme en polymérisation anionique
car deux cations ne peuvent pas se recombiner.
CH3 CH3
+
kt +
C C BF3OH C C + BF3OH H
H2 H
CH3 CH3
51
On observe que très rarement ce type de recombinaison covalente du cation et du contre ion.
On a donc vt = kt [M*].
Les chercheurs se sont demandés pourquoi on n’aurait pas, comme en anionique, des
polymères vivants. La raison principale est qu’en polymérisation cationique, il existe une
écriture de terminaison.
CH3
+
CH3
H CH3
CH3
Transfert au styrene:
e) Polymérisation vivante.
On s’est posé la question : comment supprimer la terminaison ou comment contrôler ce qui se
passe au niveau du centre actif car la réaction va toujours se faire (pour arrêter cette
terminaison, il faudrait atteindre la température de -100°C en 30s) ?
52
La liaison C+-I- auquel on a rajouté l’additif ZnI2 est assez lâche pour permettre une
polymérisation vivante.
2+ + -
ZnI 2 va effectuer une faible attraction et va augmenter la séparation C I . Cela va permettre
l’insertion d’un nouveau monomère.
On a également une polymérisation vivante avec R-O-CH=CH2 /HI et Zn I2/ Toluène à -40°C.
La polymérisation vivante radicalaire existe maintenant.
53
I. Introduction.
Parmi toutes les méthodes de synthèse, la catalyse de polymérisation promue par les
complexes de métaux de transition occupe une place très importante, que les polymères soient
de grande diffusion (polyoléfines) ou de spécialité (copolymères monoxyde de carbone-
éthylène ou polycyclooléfines). Connue depuis les années 1950 avec la découverte des
systèmes catalytiques à base de chrome : Cr (par Phillips) ou de titane : Ti (par Ziegler), cette
catalyse n’a jamais cessé d’évoluer pour conduire à des procédés plus productifs, plus
sélectifs et venant enrichir de nouveaux produits la gamme des matières plastiques. La raison
de cet engouement tient sans doute largement à l’abondance et au faible coût des matières
premières utilisées (oléfines, monoxyde de carbone).
Les polyoléfines représentent une part importante des polymères produits à l’aide des
catalyses de polymérisation. À la fin des années 1950, parmi les matériaux thermoplastiques,
la place occupée par les polyoléfines obtenues par catalyse était minime. En 1960, cette part
représentait déjà 20 % à l’échelle mondiale ! Ainsi, en peu de temps, la découverte de la
catalyse Ziegler a eu un impact énorme dans l’industrie chimique, les polyoléfines devenant
très rapidement des produits de grande diffusion.
Depuis quelques années, un pas supplémentaire a été franchi avec l’arrivée sur le marché de
polymères obtenus à l’aide de catalyseurs nouveaux (catalyse métallocène, catalyse au
palladium de Shell). D’aucuns prédisent que ces nouveaux produits pourraient à terme
concurrencer des matières plastiques courantes comme par exemple les copolymères
éthylène-acétate de vinyle (EVA), les polyamides ou les polycarbonates. Soulignons à cet
égard que l’apport de la chimie organométallique a été considérable pour expliquer et élucider
les mécanismes mis en jeu et surtout pour synthétiser de nouvelles espèces organométalliques
bien définies.
La polymérisation Ziegler et Natta est une méthode de polymérisation vinylique et surtout,
permet de synthétiser des polymères de tacticité désirée. Cette méthode a été découverte par
deux scientifiques Allemand (Ziegler) et Italien (Natta), c’est la seule méthode pour
synthétiser le polypropylène (PP) isotactique et le Polyéthylène (PE) linéaire non greffé (* Par
la voie radicalaire la chaîne PE comporte de nombreuses ramifications, ce qui donne un
polymère de structure essentiellement amorphe et aura une faible densité "PEBD". * Par la
voie de Ziegler-Natta la chaîne est linéaire avec un taux de cristallinité élevé (88%). La
densité du polymère sera alors élevée "PEHD").
Le catalyseur composé d’un métal de transition, généralement TiCl3 ou TiCl4 est utilisé avec
un co-catalyseur généralement un métal du groupe III comme l’aluminium, en présence du
monomère vinylique. La plupart du temps le couple catalyseur/co-catalyseur est TiCl3 et
Al(C2H5)2Cl, ou TiCl4 avec Al(C2H5)3.
Prenons le cas du couple TiCl3 et Al(C2H5)2Cl. TiCL3 peut s’organiser en nombre de
structures cristallines comme α-TiCl3 illustrée ici:
54
Comme on le voit, chaque atome de titane est coordiné avec six atomes de Cl avec une
géométrie octaédrique. Mais à la surface du cristal, le Ti n’a que 5 atomes de Cl.
Comme tous les métaux de transition, le Ti a 6 orbitales vacantes. Le titane doit être coordiné
avec suffisamment d’atomes pour mettre assez d’atomes dans les orbitales. Le Ti à la surface
du cristal a suffisamment de voisins pour remplir 5 des 6 orbitales. Il n’en reste qu’une de
libre. C’est là que Al(C2H5)2Cl donne un de ses groupe éthyle au Ti mais élimine un chlore
dans le processus. Il reste donc toujours une orbitale vacante.
L’aluminium reste coordiné (pas lié de façon covalente) au CH2 de l’éthyle qui vient d’être
donné au Ti. Il se coordine aussi à un des Cl adjacent au Ti. Cependant, le Ti a toujours une
case vacante. C’est là qu’intervient le monomère vinylique : il y a 2 électrons dans le système
p d’une double liaison C=C. Ces électrons peuvent remplir l’orbital vide du Ti. Cela forme ce
que l’on appelle un complexe :
55
Seuls le PE et le PP sont produits à grande échelle. Le polybutène- 1 est un petit produit dont
le principal désavantage est de subir une transformation cristalline spontanée près de la
température ambiante. De même, les 2-oléfines ne polymérisent pas avec ces catalyseurs mais
peuvent co-polymériser avec l’éthylène. Les monomères comportant des groupements
polaires ne polymérisent pas non plus avec cette catalyse. En effet, les hétéroatomes (O, S, N, P)
sont des bases de Lewis qui ont tendance à complexer donc à bloquer les sites actifs.
Notons enfin que le styrène, pourtant très réactif vis-à-vis d’amorceurs anioniques ou
cationiques, ne polymérise pas facilement avec les systèmes Ziegler usuels.
Le mécanisme global de la polymérisation des oléfines par les catalyseurs Ziegler-natta est
représenté à la figure. Ce mécanisme est très proche de celui de la polymérisation anionique,
il n’y a pas de réaction de terminaison et les centres actifs gardent leur réactivit
58
59
Dimère
Tétramère Trimère
La masse des polymères qui vont se former va augmenter doucement dans le temps.
Si on met le catalyseur adéquat, toutes les molécules vont réagir du premier coup : toutes les
réactions réagissent.
Dans ce type de polymérisation, il n’y a pas d’activation du monomère.
La concentration en monomère va diminuer très vite en fonction du temps.
La réaction d’estérification est équilibrée. Pour qu’elle ce fasse entièrement, il faut enlever
l’eau.
60
présence.
Le polymère en croissance ne peut réagir
qu’avec le monomère.
DP 90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120
p (%)
1) Equation de Carothers.
Carothers est le premier à avoir fabriquer du Nylon en essayant de synthétiser une fibre
remplaçant la soie naturelle.
Son équation exprime le taux de conversion en fonction du DPn . Il dit que :
N0 N 1
p 1
N0 DPn d’où
N0
DPn
N
Or, on avait vu que
Masse totale d' une chaine
DPn Nombre de motifs moyen par chaine
Masse d' un motif
Si on a 100 molécules à t=0 et qu’il ne nous en reste plus que 50 à t, alors il est forcé que
statistiquement, chaque molécule contient deux motifs de monomère. Ainsi, dans notre
réacteur, le DPn est de 2.
C’est en regroupant ces deux équations que Carothers a pu établir son équation :
1
DPn
1- p
On voit que dans ce cas, on peut redessiner la courbe précédente avec son équation.
Ainsi pour un p=0,5 on a DPn de 2 ; pour p=0,95 on a DPn de 20 et pour un p=0,99 on a
DPn de 100. Dans le cas du dernier DPn si le monomère a une masse 100, on obtient un
polymère de masse M n de 10000.
62
Avec la polymérisation par étapes, on obtient des polymères qui ont des masses maximales de
30000.
Ainsi la polymérisation par étapes donne de petits polymères et il y a une augmentation de
cette masse dans les derniers pourcents de la réaction.
Remarque :
Entre théorie et expérience, il y a quelques écarts. En effet, pour un temps de conversion
relativement faible, on observe souvent une cyclisation.
HOOC-R-CO-O-R’-O-CO-R-CO-O-R’-OH
L’hypothèse que nous utiliserons pour cette étude est que [COOH]=[OH]=C. On va travailler
dans les conditions stoechiométriques.
Pour qu’une réaction de polyestérification est lieue, il faut qu’il y ait acidification.
On a constaté que l’acide pouvait jouer le rôle de catalyseur.
On va étudier deux cas de catalyse : soit on considère la diacide en excès, soit on ajoute un
catalyseur.
O
HOOC R COOH + HO R' OH
HOOC R C O R' OH
- H2O
dt
dC
On intègre entre 0 et t et entre C0 et C. L’équation kdt devient :
C3
1 1 C0 C
2
2 2k t. Or p
C C0 C0
et donc :
1 1
2 2
2 2 kt
C (1 - p)
0 C0
63
d’où:
Si on trace la droite, on a la courbe suivante :
(DPn)²
1 t
Dans une polycondensation non catalysée, c’est à dire autocatalysée, le DPn augmente très
lentement.
Si on a un DPn
2 1
25 alors p=80% et DPn =5.
(1 p) 2
Si on a un DPn
2 1
100 alors p=100% et DPn =10.
(1 p) 2
Si on a un DPn
2 1
400 alors p=95% et DPn =20.
(1 p) 2
Pour le dernier cas, si la masse de monomère est de 100 alors la masse du polymère est de
2000.
Sur la droite DPn² = f(t), on observe deux écarts en début et fin de polymérisation (-).
Conclusion :
L’explication de ces écarts sont les suivants. Au début, toutes les molécules réagissent. Or
[OH] et [COOH] sont des molécules polaires entraînant une diminution brutale de la polarité
du milieu, ce qui explique cet écart de linéarité en début de droite. A la fin, il y a
augmentation de la viscosité du milieu et des problèmes d’élimination de l’eau. En effet,
même à très haute température, l’évaporation de l’eau est rendue plus difficile du fait de
l’augmentation de la viscosité du milieu et du fait de l’approche de l’équilibre de la réaction.
En plus, en fin de réaction, il ne reste plus beaucoup de [COOH] pour la réaction et surtout
pour la catalyse. Tout cela explique l’écart de linéarité en fin de droite.
64
Les catalyseurs généralement utilisés sont des acides sulfoniques RSO 3H à environ 1 à 5%.
On a la même réaction mais le catalyseur acide n’intervient pas dans l’équation cinétique.
dCOOH dCOOH
On v p kOHCOOH et donc v p kCOOH .
2
dt dt
dC
On intègre entre 0 et t et entre C0 et C. L’équation k dt devient :
C2
1 1 C C
k t . Or 0 p
C C0 C0
et donc
1 1
k t
C 0 (1 - p) C 0
d’où DP
n C0 k t 1
1
t
Le DPn augmente donc plus rapidement. Dans ce cas, on parle de polycondensation externe.
On forme l’oligomère de DP = x.
O O O O O O
H O R C O R C O R C O R C O R C O R C O H
1 2 3 x-1 x
N0 N
Le taux d’avancement p = est également ici la probabilité qu’un groupement COOH
N0
ait réagi.
1-p est la probabilité pour qu’un groupement COOH soit libre.
Px est la probabilité qu’un oligomère de degré x soit formé. C’est la fraction molaire des
oligomères de longueur x dont la formule est la suivante où 1-p est la fraction de COOH et
p x 1 est le reste de l’oligomère :
Px 1 p p x1
Nx est la fraction d’oligomères de longueur x dont la formule est :
Nx N1 p px 1 N0 1 p px 1
2
car N 0 p N 0 N et donc N = N 0 1 p .
Wx est la fraction massique des oligomères de longueur x et dont la formule est :
x 1 p p x 1
N x M0 x
Wx
2
N0M0
Ainsi on a
DPn Px x x n x 1 p p x 1 1 p
1 1
1 p 2
1 p
DPw Wx x x 2 1 p p x 1 1 p
1+ p 1+ p
2 2
1 p 1 p
3
DPw M w
1 p
On a donc DPn M n d’où
Mw
I 1 p
Mn
Cela veut donc dire que si p = 100%, on va avoir un indice de polymolécularité qui tend vers
2. Ce résultat est très important car c’est un moyen de reconnaissance de la polycondensation.
DPw
Ainsi, au cours d’une polymérisation, on calcule DPn et si celui-ci est égal à 2 alors la
réaction de polymérisation est une polycondensation.
66
1
On a vu que : DPn .
1- p
Si on veut un Nylon assez souple et facile à mettre en œuvre, il nous faut un Nylon de faible
masse. Il va donc falloir contrôler la polymérisation.
Ainsi, si je veux un DPn = 40, il faudra ajuster p, c’est à dire le taux de conversion, de tel
1
sorte que 40 .
1- p
Une fois arrivé à p voulu, il existe trois méthodes pour arrêter la polycondensation.
La première consiste à arrêter de chauffer et revenir à la température ambiante, ce qui ne se
fait pas spontanément. Cette méthode est imprécise pour obtenir un DPn choisi.
On a DPn
nombre de molécule à t = 0 N0
.
nombre de molécule à t N
A t=0, N0 = ½ (NA + NB) = A 1 et a t, N dépend du taux d’avancement p pour les
N 1
2 2
fonctions NA par défaut et rp pour les fonctions NB.
S’il y a p moles de NA qui ont été transformée, il reste 1-p moles de NA.
S’il y a rp moles de NB qui ont été transformée, il reste 1-rp moles de NB.
N N A 1 p N B 1 r p
1
2
N
N A 1 p 1 r p
1
2 r
67
N0 N A 2 1 1 r r 1
DPn
N N A 2 1 p 1 2 p r r p 1 r p
d’où et donc
r +1
DPn
r + 1 - 2pr
r +1
Ainsi quand p = 1, DPn . Dans ce cas, le DPn est contrôle par le défaut
1- r
stoechiométrique d’une des deux espèces.
Si on prend un écart de 1% de la stoechiométrie, le DPn que l’on trouvera pour un taux
100
1+
d’avancement de 100%, est 101 201 . Pour un écart de 5%, le DP est alors de 40.
n
100
1-
101
Ainsi, pour obtenir un polymère de masse très élevée, il ne suffit que d’un très faible écart
stoechiométrique ˂ 1%. Mais le désavantage de ceci est qu’une erreur de 1% de la pesée ne
me permettra pas d’obtenir un polymère à longue chaîne.
r +1
DPn
r +1+ 2q - 2rp
Conclusion :
-. Importance des imprécisions expérimentales.
-. Facilité de contrôle des masses.
-. Contrôle de la nature chimique des extrémités car on retrouvera les fonctions
de l’espèce en excès à chaque bout de chaîne.
Pour des polymères A-A et B-B qui sont des polymères linéaires, les molécules AB seront
elles aussi linéaires.
On va s’intéresser aux molécules ayant plus de deux fonctions réactives.
On a la molécule AB et RAf où f est la fonctionnalité.
68
Exemple :
A
H2C O H A B
HC O H + HO COOH
H2C O H
glycérol
L’alcool (glycérol a une fonctionnalité de 3. Plusieurs cas sont possibles parmi lesquels :
H2C O BB AA BB AA BB AA BB
HC O BB AA BB AA BB AA BB
AA
H2C O BB AA BB
BB AA BB AA
AA BB BB
H2 AA
BB
O C
H O
C C
H O H2
f moy
nombre de molécule fonctionalité de la molécule n f
i i
nombre de molécules n i
Exemple :
On prend 1,4 moles de diol (f=2) AA, 2 moles de diacide (f=2) BB et 0,4 moles de glycérol
(f=3) RAf. La fonctionnalité moyenne du polymère est :
1,4 2 2 2 0,4 3
f moy 2,1
1,4 0,4 2
fmoy
Ainsi, on va avoir des gels et des noeuds de réticulation si > 2.
Calcul de DPn :
f
A t=0, le nombre totale de fonctions est égale au produit de moy du nombre de molécules.
Au temps t, le nombre de fonctions qui a réagi est 2 (N0 - N). Ainsi p est :
69
2 N 0 N
p
f moy N 0 fmoy N = 2 N - 2 N et donc
et donc p 0 0
N
2N 2 N 0 N 0 p f moy N 0 2 p f moy DPn 0
et N et donc
2 2 1
DPn p 1
2 - p f moy
et f DPn
f
Ainsi, si moy = 2, on retombe dans le cas de la polymérisation linéaire et
2 1
DPn
2 - 2p 1 p .
f
Si p moy = 2, DPn tend vers l’infini et il y a alors gélification du système. On définit alors le
taux d’avancement critique pcrit :
2
p crit
f moy
fmoy
Ainsi pour = 2,1, on trouve un pcrit de 0,952381.
V] Applications.
Le plus connu est le Nylon 6,6 qui est utilisé comme textile et pour les petits objets (robinets).
H2N C
H2 6
NH2 + HOOC C 6
COOH
H2
HOOC C 5
NH2
H2
Les polyamides aromatiques sont les fibres aramides dont la plus connue est le Kevlar®.
2) Les polyesters.
HO COOH
HOOC COOH + HO C C OH
H2 H2
On a réussi également la synthèse d’un polymère isolant par polycondensation. Celui-ci est le
meilleur isolant qui existe, il est infusible (bp : 350°C) et résiste à toutes les attaques
chimiques.
O
HO OH + F F + K2CO3
O
KF + CO2 + * O O n *
3) Les polyuréthanes.
Ils sont présents dans tous les coussinages (ameublement, transport...). Ce sont également
d’excellents isolateurs thermiques.
Le problème est que ces produits sont extrêmement inflammables. On les a alors traités avec
des dérivés chlorés pour les rendre ignifuges mais, à hautes températures, il dégage du Cl2 et
HCl.
De plus, les matières premières sont polluantes et toxiques.
Réactions simple de base :
On fait réagir un isocyanate R-N=C=O avec un composé possédant un H mobile.
Ainsi, avec R’-OH :
H O
R N C O + R' OH R N C O R'
fonction uréthane
Ce sont des réactions de polycondensation qui vont se faire sans perte de petites molécules.
71
Avec de l’eau :
H
R N
R N C O
+ H OH O
R N C O
R N
H
Pour faire des polymères, on va prendre un diisocyanate et un diol.
H O O H
polyaddition
O C N R N C O + HO R' OH * N C O R' O C N R n *
polyuréthane
H O H H O H
O C N R N C O + H2N R' NH2 * N C N R' N C N R n *
polyurée
Dans ces polymères, les groupements -CO-NH- sont plans, ce qui va apporter une certaine
rigidité au polymère.
Cette rigidité va être augmentée par la formation de la liaison H (entre le O du groupement et
le H de l’amide).
Pour augmenter la flexibilité et la souplesse de ces polymères, on prend des groupements R et
R’ qui sont des chaînes carbonées saturées longues et souples. Généralement, la chaîne la plus
utilisée dans ce cas est une chaîne polyéther [CH2-CH2-O].
3) Les résines.
Une résine vient du mot réseau (filet tri - dimensionnel). En clair, une résine est un polymère
qui occupe les trois directions de l’espace.
H2C
OH
On obtient également des composés mono et disubstitués. Ces molécules réagissent entre elles
pour donner, entre autre :
72
H2 OH H2 OH H2 H2 OH H2 H2 OH H2
HO C C C OH HO C C C C OH
O
2 + 3
Les résines époxy sont très utilisées pour les articles de sport (exemple : bateau de course à
voile...) et dans les colles.
Les colles époxy sont constituées de deux tubes :
le tube 1 qui contient de l’épychlorhydrine (prépolymère).
H
H2 C C C Cl
H2
+ HO OH
O
H H
H2 C C C O
H2
O C C CH2
H2
+ 2 HCl
O O
H
* C C C O O *
H2 H n
OH 2
Techniques de polymérisation
— soit du monomère pur en présence de son seul système d’amorçage s’il s’agit d’une
polymérisation en chaîne.
— soit des deux monomères fonctionnels X — A — X et Y — B — Y s’il s’agit d’une
polymérisation par étapes.
La réaction peut être conduite avec ou sans agitation du milieu, en phase homogène ou
hétérogène suivant la solubilité ou l’insolubilité du polymère dans son propre monomère.
Pour les polymérisations en chaîne, la méthode permet d’obtenir les masses molaires
indispensables aux bonnes propriétés mécaniques, mais son défaut majeur est lié à
l’importance du dégagement thermique. Dans le cas des polymérisations radicalaires en
masse, l’élévation rapide de la viscosité du milieu provoque une autoaccélération [effet
Trommsdorff] en cours de réaction qui, non seulement, peut conduire à des macromolécules
de masse élevée, à un élargissement très sensible de la distribution des masses molaires et à
un arrêt de la polymérisation par prise en masse à conversion incomplète du (ou des)
monomère(s), mais aussi à une perte de contrôle de la réaction (la proximité des chaînes peut
favoriser les réactions de transfert interchaînes, donc des ramifications). On pallie ces
inconvénients (maîtrise du dégagement thermique et du degré de polymérisation) en
effectuant la réaction en deux étapes : prépolymérisation jusqu’à 30 à 40 % de conversion,
suivie d’une polymérisation finale du sirop dans un autre réacteur adapté au contrôle
thermique de la réaction. L’amorceur choisi doit être soluble dans le monomère et donc, le
plus souvent, organosoluble.
En polycondensation, la polymérisation en masse est la plus employée, on chauffe beaucoup
(200-300°C). Le problème de régulation de température ne se pose pas car la
polycondensation est peu exothermique, En revanche, quelques paramètres sont à maîtriser. Il
s’agit en particulier de l’élimination ou du piégeage des petites molécules qui se forment
(H2O, MeOH, HCl..), on utilise un vide partiel pour éliminer ces réactifs parasites (et déplacer
l’équilibre) ou on travaille sous gaz inerte à pression atmosphérique (éviter les transferts).
Quelques exemples de polycondensation à 25°C avec des composés très réactifs : R-CO-Cl ;
diisocyanates....
☺ Pas de solvant, pas de sous produits
☺ Le polymère obtenu est pur
☺ Quand le polymère précipite dans le monomère (PAN, polychlorure de vinylidène
CH2=CCl2).
Difficulté d’évacuation des calories produites par la réaction
Plus de transferts intramoléculaires donnant des ramifications.
74
II.Polymérisation en solution.
Avec ce procédé, il est plus facile de contrôler le dégagement de chaleur (réactions
exothermiques) que dans la polymérisation en masse, l'effet Trommsdorff ne pose plus
problème, la viscosité non plus. On peut obtenir des polymères relativement purs et également
de masse molaire élevée mais un peu moins qu'en masse. Selon les applications, la solution
obtenue peut être utilisée directement : c’est le cas des colles et peintures (Ex. PAN, PVAc,
Esters acycliques....). Un problème est le solvant, souvent toxique et potentiellement
complexe et coûteux à éliminer.
Avantages et inconvénients :
☺ Dissipation thermique, maîtrise de la température de réaction.
☺ Quand le polymère précipite dans le solvant (solvant du monomère est non solvant du
polymère).
Si le polymère ne précipite pas dans le solvant, il faut le précipiter et le laver.
Coût car solvant pur sans impureté réactives.
Toxicité, élimination des déchets produits (solvants).
Réaction assez lente.
Méthode peu adaptée à l’obtention de masses moléculaires élevées.
Le solvant étant présent en grande quantité, le risque de transfert au solvant augmente
d'autant.
75
À titre d’exemple :
La polymérisation de l’éthylène (gazeux) peut être réalisée en solution dans un solvant
hydrocarboné sous une pression de quelques mégapascals, en présence d’amorceurs de type
Ziegler, à la condition de maintenir le milieu à une température suffisante pour que le
polymère soit dissous (150 à 250oC). Le système catalytique est une suspension résultant de la
réaction entre tétrachlorure de titane et l’alkylaluminium. Son activité est très élevée lorsque
son support est de la silice ou du chlorure de magnésium par exemple, ce qui évite d’avoir à
éliminer les traces demeurant dans le polymère. Le polyéthylène est aisément séparé du
monomère résiduel et du solvant par dégazage et évaporation. On notera que le procédé
conduit aussi bien au PE-HD : polyéthylène linéaire de haute densité est fortement cristallin
III.Polymérisation en suspension.
Très utilisée pour la radicalaire. Le monomère et le polymère sont insolubles dans le
dispersant. Le monomère est dispersé (10-25%) dans le non solvant (comme l’eau) sous vive
agitation. La taille des gouttelettes est contrôlée soigneusement par ajustement de paramètres
tels que la concentration, la vitesse d’agitation, l’utilisation d’adjuvants...On peut considérer
chaque gouttelette comme un milieu indépendant qui est le siège de polymérisation en masse.
Compte tenu de la dispersion, les échanges thermiques entre le liquide et les parois du
réacteur sont bons. La viscosité du milieu varie peu pendant la conversion et les échanges de
chaleur avec les parois du réacteur se font efficacement tout au long de la polymérisation. On
évite la coalescence des gouttelettes (10 à 1 000µ m de diamètre) en cours de polymérisation
en utilisant un agent de suspension, généralement un polymère hydrosoluble, et en maintenant
une agitation appropriée. En fin de réaction (à taux de conversion élevé), la suspension est
lavée et les particules (sous forme de perles) de polymère (diamètre : 0,1 à 1 mm) sont
séparées, lavées et séchées.
Quand l’amorceur est soluble dans le dispersant (peroxydes), l’efficacité est moindre car
l’amorceur est détruit.
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Avantages et inconvénients :
☺Dissipation thermique (dispersant)
☺ Milieu aqueux, donc pas de solvants organiques en général
☺ Le polymère est récupéré facilement sous forme de granulés
☺ Quand amorceur soluble dans le monomère (efficacité # polymérisation en masse)
Quand amorceur soluble dans dispersant (peroxydes) il peut être dégradé
Polymère obtenu pas tout a fait pur : reste eau et autre agents
Méthode peu adaptée à l’obtention de masses moléculaires élevées
— Lorsque l’on ajoute le monomère hydrophobe, il se répartit d’une part dans les micelles
(qui gonflent), et d’autre part dans l’eau où il forme de grosses gouttelettes de monomères (~
10 mm = 10000 nm soit 2000 fois plus) qui s’entourent de molécules de tensioactifs.
— L’initiateur de la polymérisation soluble dans l’eau se décompose et produit des radicaux
libres R· dans la phase aqueuse. Ceux-ci se localisent sur les micelles qui abaissent la tension
superficielle.
— La réaction démarre sur les centres actifs et se poursuit dans les micelles. Les monomères
sont transférés par diffusion à travers l’eau du réservoir que forme les gouttelettes vers les
micelles, lieu de la polymérisation. La vitesse de réaction devient nulle quand tous les
monomères des gouttelettes sont consommés.
Avantages et inconvénients :
☺ Les vitesses de réaction sont élevées
☺ Bonne maîtrise de la température de réaction
☺ Le degré de polymérisation est grand, masses moléculaires élevées
☺ On obtient des chaînes isolées et une émulsion stable de fines particules qui peuvent être
utilisées en l’état ou coagulées.
Le polymère peut être difficile à séparer du tensioactif
Avantage:
☺ Baisse des coûts
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Elle consiste en une modification de la nature des groupements réactifs portés par chaque
motif unitaire d’une chaîne. Les mécanismes réactionnels de ces transformations sont, en
général, assez proches de ceux de la chimie organique classique, mais une caractéristique
essentielle de la transformation chimique des polymères est l’aspect topochimique de ces
réactions. Si nous représentons par A le groupement fonctionnel porté par la chaîne qui,
réagissant avec B, se transforme en groupement fonctionnel C, on peut écrire :
Cette hydrolyse peut être totale ou partielle et réalisée en milieu acide ou en milieu basique,
conduisant à des matériaux de caractéristiques variables ;
— celui de la surchloration du poly(chlorure de vinyle) :
80
qui peut être réalisée par réaction du chlore gazeux avec le polymère solide.
Les adjuvants : sont des produits en général organiques, que l’on mélange aux
polymères pour modifier leurs propriétés physiques (par exemple plastifiants) ou chimiques
(par exemple stabilisants). Ils améliorent les propriétés mécaniques du polymère qui sert de
matrice. On obtient un composite. Les adjuvants sont les : - colorants – plastifiants –
stabilisants – ignifugeants – lubrifiants – antistatiques
Les renforts : on utilise des billes, des paillettes, des fibres continues ou non, tissées ou non
(verre, polymère, carbone, métallique ou céramique).
Les adjuvants.
Quelque soit le type d’adjuvant, on est amené à prendre en considération les critères suivants :
- performances propres - compatibilité avec la mise en œuvre (thermostabilité) - compatible
avec l’usage (ex : non-toxicité) - tenue à long terme
Plastifiant : c’est un solvant lourd qui, incorporé aux polymères, détruit partiellement
les interactions entre chaînes responsables de la cohésion mécanique et transforme un
matériau initialement rigide en matériau souple et flexible. La rigidité diminue avec la
concentration en plastifiant, de même que la température de transition vitreuse et la limite
conventionnelle de flexibilité. Ce dernier critère est caractéristique de l’effet plastifiant.
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Exemple : le PVC
— PVC rigide non plastifié : température de fragilité : 0°C
— PVC plastifié : température de fragilité : - 5 à – 60°C selon la nature et la concentration du
plastifiant.
— Les plastifiants du PVC (esters phtaliques ou phtalates, triméllitiques) et des caoutchoucs
(esters aliphatiques, huiles minérales, plastifiants polymères) dont les teneurs peuvent varier
de quelques % à 40%.
Stabilisants : ils sont destinés à retarder, ralentir ou inhiber les processus responsables de
l’altération de la structure pendant la mise en œuvre des matériaux. On utilise fréquemment
des systèmes de stabilisation (mélange de stabilisants). Les principaux types de stabilisants
sont les suivants :
Anti-Oxygènes qui interviennent au cours de la vie du matériau, phénols et amines
aromatiques, sont utilisés dans la plupart des polymères hydrocarbonés, en particulier PE, PP,
caoutchoucs. Ils sont incorporés à un taux compris en général entre 1000 et 2000 ppm dans les
thermoplastiques (phénols). Les amines aromatiques sont présentes à un taux supérieur dans
les élastomères (0,5 à 1% en masse : sauf noir de carbone) et dans ces conditions, ne
modifient pas sensiblement la couleur et les propriétés physiques des polymères. Leur but est
de retarder l’oxydation thermique au cours de la transformation et de l’utilisation.
Stabilisants thermique au sein desquels on peut distinguer : les stabilisants de process,
phosphites et esters soufrés (taux inférieur en général à 1000 ppm). Spécifiques des
polymères chlorés (PVC), ces stabilisants retardent le dégagement de HCL et la formation des
structures conjuguées très colorées. Plusieurs familles chimiques sont concernées : stéarates
de Ca et de Zn, de Ba et de Cd, de Pb. On les emploie en concentration en poids de 1 à 3%
environ.
Stabilisants à la lumière : les principaux stabilisants lumières appartiennent à quatre familles :
- les pigments de nature minérale : noir de carbone (pigment absorbant non photoactif) ou
TiO2, ZnO, ZnS, CdS (pigments minéraux absorbants photoactifs) - 1% - les absorbeurs UV
(empêche la pénétration UV dans le matériau) - les extincteurs, même rôle que les
absorbeurs : s’emploie pour des applications où les absorbeurs ne peuvent être mis en œuvre
(épaisseur < 1µm) - les stabilisants, de nature organique, polyfonctionnels qui réunissent dans
la même molécule plusieurs fonctions stabilisantes : (o-hydroxybenzophénones,
hydroxybenzotriazole, triazines, HALS à noyau pipéridyle et sels organiques du nickel) - 0,1
à 0,5%.
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Autres adjuvants.
Colorants / Pigments : on distingue les colorants solubles dans la matrice polymère et les
pigments insolubles mis en œuvre sous forme de dispersion. Cers derniers sont opaques, alors
que les premiers peuvent être utilisés pour la réalisation de formules colorées transparentes Ils
ont comme caractéristiques une bonne tenue à long terme, ce qui n’est pas toujours le cas des
colorants organiques
Antichocs : ce sont des polymères et surtout des copolymères du type ABS ou MBS
(méthacrylate-butadiène, styrène) pour le PVC, des EPR (éthylène-propène-rubber) et des
EPDM (éthylène-propène-diène monomère) pour le PP et les PA. Ils sont utilisés à des taux
allant de 10 à 20%, voire davantage.
Antistatiques : ils permettent de limiter l’accumulation de charges électriques à la surface des
polymères et d’éviter ainsi un certain nombre de phénomènes tels que la fixation de
poussières ou la production d’étincelles. On obtient ces propriétés de deux façons : - soit en
réalisant un film d’additif à la surface par projection d’aérosol ou exsudation de l’additif
initialement mélangé au polymère - soit en incorporant un additif augmentant la conductivité
de matériau et facilité l’écoulement des charges Les concentrations sont généralement < à 1%
Ignifugeants : ce sont des composés organiques halogénés, phosphorés ou des composés
inorganiques (Sb2O3 utilisé en synergie avec des dérivés halogénés, Al(OH) 2, Mg(OH)2,
borates), ils sont utilisés à des taux allant de quelques % à 30%. Les ignifugeants peuvent
avoir diverses fonctions au niveau de l’amorçage ou de la propagation de la combustion qu’ils
rendent en tous cas plus difficile. Exemple d’effets : donne lieu à des processus qui absorbent
de la chaleur : « effet refroidisseur » ; défavorise l’échange gazeux entre le polymère et
l’atmosphère. On cherche à réaliser, avec un seul ignifugeant plusieurs effets.
On distingue les lubrifiants internes, destinés à réduire les frottements du polymère sur lui-
même, et les lubrifiants externes destinés à diminuer le frottement polymère-métal. Dans ce
dernier cas, l’adjuvant doit être insoluble dans le polymère et exsuder rapidement pour former
une couche en surface. La concentration est généralement faible (environ 0,1% en masse)
Antiretrait : on les utilise essentiellement pour compenser le retrait des compositions à base de
polyester insaturé (BMC, SMC). Le principal anti-retrait est le PVAC (polyacétate de vinyle).
On l’utilise en concentration de 40%.
Antiacides : ils protègent contre la corrosion, ce sont des savons (stéarates de calcium) et
composés minéraux ;
Les lubrifiants internes et externes : ce sont des savons métalliques, des acides gras et des
esters, des cires (500 à 1000 ppm) - 1%
Les composites correspondant aux trois premiers groupes se mettent en œuvre par les
techniques classiques utilisées pour les polymères (extrusion, injection, etc.) alors que les
composites du quatrième groupe nécessitent des techniques spécifiques (compression,
bobinage, projection, etc.). Ainsi, un polymère renforcé de fibres de longueur inférieure à 2
mm peut encore s'injecter.
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Il existe dans la nature des macromolécules, comme la cellulose qui est un constituant des
végétaux et du bois, les protéines ou encore le latex qui se forme par coagulation de la sève
d’hévéa.
— les protéines fibreuses telles que la fibroïne de la soie, les kératines (des cheveux, des
poils de la laine, des plumes et des ongles)
Les hommes ont d’abord cherché à modifier chimiquement ces matières naturelles, pour les
adapter à des usages particuliers : la vulcanisation du caoutchouc naturel (découverte par
Goodyear en 1839), la transformation de la cellulose en celluloïd (1870) ou en fibres de « soie
artificielle » ou « rayonne » (1889) relèvent de cette démarche.
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