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Les matières plastiques sont des matériaux obtenus par polymérisation de composés
(éthylène, propylène, styrène…) issus principalement du vapocraquage d’hydrocarbures eux-
mêmes provenant de la distillation du pétrole. Il en existe de très nombreux types qui se
présentent sous des formes variées.
Les polymères de synthèse sont la base des matières plastiques utilisées pour la fabrication
de nombreux objets courants. Ces matières plastiques contiennent de multiples additifs
susceptibles de modifier très sensiblement leurs propriétés mécaniques, optiques, thermiques
ou électriques par rapport à celles du polymère de base :
– charges inertes (poudre minérale, de silice ou de talc…) destinées à diminuer le coût et
augmenter la rigidité;
– plastifiants, pour diminuer la viscosité et faciliter l’injection des thermoplastiques;
– pigments;
Les thermodurcissables : ils sont formables à chaud avec modification chimique. Les
phénoplastes, aminoplastes et les résines époxydes sont des thermodurcissables.
Les plastiques techniques : comme leur nom l’indique, ils sont destinés à des applications
très précises en raison de leurs propriétés. Le PTFE est un exemple de plastique technique.
Monomères
Ce sont les composés de base des polymères. Relevant de la chimie organique, ils associent
par des liaisons covalentes des atomes de carbone et des atomes d’hydrogène, d’oxygène,
d’azote, plus éventuellement des atomes de chlore, de fluor, de soufre, etc. Chaque atome de
carbone, tétravalent, est relié aux atomes voisins par quatre liaisons covalentes, orientés dans
l’espace vers les quatre sommets d’un tétraèdre régulier.
Hydrocarbures. Associations de carbone et d’hydrogène.
– Oléfines, hydrocarbures insaturés, à liaisons doubles, comme l’éthylène C2H4 :
Alcools. Comportent un radical –O–H lié au radical de base R, lui-même plus ou moins
complexe. Par exemple, le phénol C6H5OH :
Cétones. Comportent un radical =C=O lié au radical de base, comme dans le formol ou
formaldéhyde CH2O :
Acides organiques. Comportent un radical –CO2H lié au radical de base, comme dans l’acide
acétique CH3CO2H :
et ceux comportant une triple liaison ont une fonctionnalité égale à quatre (Fig.2)
Lorsque les chaînes sont réticulées entre elles par des liaisons covalentes transversales, la
densité de ces réticulations conditionne la longueur des segments de chaînes libres de bouger :
un fort taux de réticulation impose donc en permanence une structure amorphe figée, et élève
donc ou fait même disparaître complètement à la fois la transition vitreuse et la fusion (figure
11.5).
Figure 11.5 Évolution schématique du module de Young E d’un polymère en fonction de la
température, pour divers taux de réticulation.
PRINCIPAUX ÉLASTOMÈRES
Les élastomères ont des propriétés mécaniques et physiques extrêmement variables en
fonction de leur taux de réticulation, c’est-à-dire de la densité de liaisons transversales qui
réticulent les chaînes principales (figure 11.7).
Figure 11.7 Exemple de réticulation des macromolécules d’un élastomère : vulcanisation du
polyisoprène (caoutchouc naturel) par des atomes de soufre.
Leur déformation élastique de grande amplitude étant non linéaire, elle ne peut donner lieu
qu’à la définition d’un module de Young tangent à l’origine. De plus, le retour élastique
donne lieu à une hystérésis mécanique (dissipation d’énergie mécanique sous forme
thermique) en raison de la friction des portions libres des macromolécules lors de leur
mouvement relatif (figure 11.8). Ce phénomène se manifeste dans tous les polymères au-
dessus de leur température de transition vitreuse, mais il est particulièrement prononcé pour
les élastomères, en raison de leur forte amplitude de déformation. Cette particularité les fait
utiliser pour la fabrication d’organes d’amortisseurs destinés à absorber les vibrations.
Ce résultat ne peut être déterminé que statistiquement, car dans un polymère, il existe toute
une distribution de tailles de chaînes macro- moléculaires, fonction des conditions de
polymérisation (pression, température, concentrations en monomères…). DP atteint
couramment 102 à 104. Sa valeur a une grande influence sur les propriétés du polymère
considéré : un DP élevé conduit à un matériau globalement plus rigide et plus résistant
mécaniquement.