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BIOCHIMIE CLINIQUE

2ème Année de Médecine

Pr. Mohammed Choukri


Cours 40h Année: 2021/2022
Objectifs généraux
Objectifs spécifiques et programme
Objectifs généraux
A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :

-Connaitre l’organisation, le fonctionnement d’un laboratoire et les notions de bases


de l’assurance qualité en Biologie Médicale.

-Expliquer le fonctionnement biochimique de divers organes (foie, reins, pancréas,


glandes endocrines...).

-Décrire les principales voies métaboliques en identifiant les métabolites et les


marqueurs biologiques d’intérêt clinique.

-Evoquer les examens biochimiques nécessaires devant un contexte clinique précis.

- Comprendre les principes des techniques utilisées en biochimie clinique pour


évaluer ces marqueurs et les conditions de validité des résultats.

-Connaître l’ordre de grandeur des valeurs usuelles (normales) et les limites de


variations compatibles avec la vie.

-Intégrer les résultats de laboratoire dans leur contexte physiopathologique et


clinique.

-Discuter l’étiopathogénie et la physiopathologie des désordres biochimiques.


Objectifs spécifiques et programme
Biochimie clinique (1)

1. Introduction à la Biochimie Clinique

2. Exploration biochimique de l’équilibre hydroélectrolytique et acidobasique:


-Etude des ions sodium, potassium et chlorure dans le sang, les urines, le
L.C.R et la sueur.
-Etude des gaz du sang.
-Etude des bicarbonates sanguins : réserve alcaline, troubles acido-basiques.
-Exploration du métabolisme phosphocalcique.
-Etude du magnésium plasmatique et érythrocytaire.
Biochimie clinique (2)

3. Etude biochimique des protéines, des acides aminés, des enzymes sériques et
des immunoglobulines:
-Etude des protéines dans le sang, les urines et le L.C.R.
-Etude des protéines spécifiques sériques.
-Etude des immunoglobulines
-Etude des acides aminés

4. Etude des enzymes sériques :


-Les transaminases - intérêt dans les atteintes cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatases acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Biochimie clinique (3)
5. Etude des composés azotés non protéiques :
-Exploration du métabolisme des ions ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine : intérêt séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques - classification des ictères

6. Exploration biochimique du métabolisme des glucides :


-Détermination du glucose dans les milieux biologiques
-Diagnostic biologique des diabètes sucrés
-Surveillance biologique du diabète
-Exploration biochimique des hypoglycémies
-Complications métaboliques des diabètes sucrés : comas acidocétosiques,
comas lactiques et comas hyperosmolaires.
-Glycogénoses
-Galactosémies congénitales
-Fructosémie congénitale
-Intolérances aux disaccharides du nourrisson et de l’adulte
Biochimie clinique (4)
7. Exploration biochimique du métabolisme lipidique :
-Les lipoprotéines
-Classification des dyslipoprotéinémies
-Athérosclérose
-Anomalies du métabolisme des sphingolipides : sphingolipidoses
-Déficits enzymatiques du métabolisme des lipides

8. Les insuffisances rénales.

9. Le Syndrome néphrotique.

10. Le Foie :
-Les hépatites aigues et chroniques.
-La cytolyse hépatique
-La cirrhose
-L'insuffisance hépato cellulaire
- L’ictère.
Biochimie clinique (5)
11. Le syndrome coronarien aigue (SCA).

12. Exploration biochimique de la glande thyroïde.

13. Exploration biochimique des parathyroïdes.

14. Exploration biochimique de la médullosurrénale.

15. Exploration biochimique des corticosurrénales.

16. Exploration biochimique des testicules endocrines.

17. Exploration biochimique des ovaires :


-Dosage des œstrogènes sanguines et urinaires
-Dosage de la progestérone sérique et de ses principaux métabolites
-Fertilité
-Exploration biochimique de l’unité foetoplacentaire- diagnostic biologique de
la grossesse
- Marqueurs de la pré-éclampsie
-La ménopause.
Biochimie clinique (6)

18. Le métabolisme du fer, hémoglobinopathies et porphyries

19. Le Syndrome inflammatoire

20. Le syndrome métabolique

21. Stress oxydant et biochimie clinique du vieillissement

22. Les marqueurs tumoraux


Introduction à la Biochimie Clinique
Introduction à la Biochimie Clinique
Plan

Le Laboratoire de Biochimie Clinique


Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
Introduction à la Biochimie Clinique
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Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
Le Laboratoire de Biochimie Clinique
• Biochimie Clinique/ Chimie clinique/Biochimie
pathologique/Biochimie médicale…

• Branche de la médecine de laboratoire (Biochimie,


Hématologie, Microbiologie, Immunologie,
Parasitologie, Mycologie, Génétique, Biologie
moléculaire, Sérologie, Pharmacologie,
Toxicologie…)

• La biochimie clinique associe la chimie


physiologique, la chimie séméiologique ou
pathologique et la biologie moléculaire.

• Etude des maladies en appliquant des méthodes


de chimie, de biochimie et de biologie moléculaire;

• Biochimie représente plus d’un tiers des


investigations de laboratoire.
Patients Patients
Hospitalisés Restauration
Externes
Repos

Réception des Vestiaire


Accueil
échantillons

Attente Laverie
Salle de tri des
Salle de prélèvement échantillons

Sanitaire Echantillothèque
Stock réactifs Salles techniques
et consommables d’analyses
Salle pour
Compte rendus déchets
Secrétariat
Compte rendu

Elimination

Informatique
Biologistes Responsable
Archives
Biologiste
Chef du laboratoire

Biologistes Major
Résidants Responsable Gestion du Personnel
Qualité
Internes Gestion du stock

Techniciens
Préleveurs
Secrétaires
Coursiers
Agents de surface
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Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
Biomarqueur

Définition (HAS)
Caractéristique objectivement mesurée et évaluée comme un

indicateur de processus biologiques normaux ou pathologiques, ou

de réponses pharmacologiques à une intervention thérapeutique.


Marqueur Biochimique (1)

Définition
Composé présent dans les liquides
biologiques dont les teneurs chez un
ensemble homogène de malades, sont
statistiquement suffisamment
éloignées de celles d’un ensemble de
sujets sains donnant un caractère
discriminant à sa mesure.
Exemples:
-Enzymes: baisse, augmentation,
absence de l’activité enzymatique
-Métabolites: glucose, créatinine,
bilirubine…
-Marqueur tumoral
-Hormone
-Récepteur membranaire…
Marqueur Biochimique (2)

Mécanisme de variation d’un marqueur biochimique


Cas d’un métabolite:
• Anomalie de synthèse
• Anomalie d’un transporteur
• Barrage métabolique
• Dérégulation d’adaptation des gènes
Cas d’une protéine
• Surexpression
• Mort cellulaire
• Souffrance cellulaire
• Sécrétion
• Protéases extracellulaire
Marqueur Biochimique (3)

Différentes catégories de marqueurs


Marqueur de risque:
• Fait partie du mécanisme initial créant la maladie
• Intérêt dans les études épidémiologiques
Ex: Cholestérol LDL et athérosclérose
Marqueur d’exposition:
• Mesure l’exposition d’un individu à un agent toxique
Ex: tabagisme: dosage de la cotinine
alcoolisme: gamma glutamyl transférase (GGT)
Dosage du benzène dans les sang
Marqueur de l’immunité:
Ex: Marqueur d’une infection (AgHBs dans l’hépatite B)
Statut vaccinal
Détoxification (cytochromes, Glutathion transférases…)
Réparation de l’ADN
Marqueur Biochimique (4)

Différentes catégories de marqueurs (suite)


Marqueur de la nutrition
• Carence, normal, excédent
Ex: Dosage du nutriment dans le sang (vitamine B12, Folates…)
• Dosage d’un métabolite
• Activité enzymatique
Marqueur du polymorphisme génétique:
• Progrès de la biologie moléculaire et de la génétique
• Mutation ponctuelle, délétion, répétition…
• Application: Maladies héréditaires
Médecine légale
Recherche pharmaceutique
Marqueur Biochimique (5)

Différentes catégories de marqueurs (suite)


Marqueurs diagnostiques
• Aider le clinicien à établir un diagnostic
• Marqueurs précoce et marqueurs tardifs
Ex: Marqueurs cardiaques dans l’IDM
Marqueurs du suivi thérapeutique
• Evaluer l’efficacité d’un traitement
• Adapter la dose et la durée du traitement
• Toxicité: arrêt du traitement
• Ex: Dosage d’un paramètre biochimique (glycémie)
Dosage du médicament ou ses métabolites (ATB)
Marqueur de pronostic:
But: Evaluer: -Degré de gravité
-Rapidité d’évolution
-Chance de guérison ou de survie
-Peser le rapport bénéfice/risque
Diagnostic Traitement

Marqueur
biochimique

Dépistage Pronostic
Dépistage Diagnostic
Screening
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Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
Définition
Ensemble d'étapes successives allant de la prescription au compte rendu
final qui nécessitent une surveillance permanente (assurance qualité).

Etape 1: Phase préanalytique


-Prescription
-Prélèvement
-Transport
-Réception du prélèvement par le laboratoire
-Identification, enregistrement, conformité
-Prétraitement, aliquotage, conservation …

Etape 2: Phase analytique


C’est l'étape technique proprement dite avec tous les éléments du traitement de
l'échantillon.

Etape 3: Phase post-analytique


-Analyse des résultats bruts
-Validation des résultats;
-Compte rendu, Commentaire, interprétation
-Archivage
Prescription
L’ordonnance ou le Formulaire de
demande d’examen
Il doit mentionner:
• Nom, prénom, age et le sexe +/-
origine
• Identité de l’établissement
demandeur
• Service/clinique/cabinet/adresse
• Nom et signature (cachet) du
médecin demandeur (numéro de tél
pour les demandes urgentes)
• Nom de(s) examen(s) demandé(s).
• Nature, date et heure du
prélèvement.
• Diagnostic ou RC (renseignements
cliniques)
• Traitements médicamenteux en
cours
Prélèvement
• Prélèvement : acte de soin qui consiste à prélever un
échantillon biologique en vue de la réalisation d’une
analyse de biologie médicale.

• Objectif : réaliser un prélèvement de qualité, dans des


conditions d'hygiène et de sécurité pour le patient et le
personnel, en respectant les modalités pré-analytiques
propres à chaque paramètre à analyser.

• Indication : sur prescription médicale ou à la demande


du patient.

• Le préleveur identifie le prélèvement avec le Nom de


naissance, le prénom, la date de naissance le sexe du
patient et le nom d’usage.
Les milieux biologiques (1)
Sang
Les différents tubes utilisés:
Tube Sans anticoagulant:
• Tubes " secs« (+/-) (bouchon rouge) + activateur de la
coagulation : Biochimie, sérologie;
• Tubes avec gel de polymère séparateur de sérum
(bouchon jaune) : Sérologie +++
Tube avec anticoagulant:
Tube hépariné (bouchon vert) → Biochimie
Tube EDTA (bouchon violet) → BM, Hémoglobine
Tube fluoré (bouchon gris) → cycles glycémiques
Définitions
Le sang total : sang + anticoagulant
C’est le plasma et les éléments figurés. Il est utilisé pour
la BM, l’étude de l’hémoglobine, etc.…
Le plasma : sang + anticoagulant + centrifugation
Le sérum : sang sans anticoagulant + centrifugation
C’est le plasma sans le fibrinogène obtenu par
coagulation du sang et rétractation du caillot suivi
d’une centrifugation.
Les milieux biologiques (2)
Ordre et choix des tubes Utilisation

Tube Sec Rouge Biochimie : Acide urique, Albumine, Bilirubine, Calcium, Cholestérol, Cholestérol HDL, Créatinine, CPK, Fer sérique, GGT, Glycémie,
Electrolytes (Na, K, Cl,), LDH, Lipase, Magnésium sérique, PAL, Protides, Phosphore, Transaminases (ALAT, ASAT), Triglycérides,
Urée,…..
Ou Toxicologie : Acide valproïque (Dépakine), Carbamazépine, (Tégrétol) Digoxine, Lithium, Vancomycine, Amikacine, Gentamicine
Tube sec avec gel Hormonologie : Cortisol, FSH, LH, BHCG, Oestradiol, Progestérone, Testostérone, Prolactine, T3, T4, TSH,…
séparateur Jaune Marqueurs Cardiaques : Troponine, CK
Marqueurs Tumoraux : AFP, ACE, CA15-3, CA19-9, CA125, PSA, β2 Microglobuline….
Protéines spécifiques : Apo A1, Apo B, Haptoglobine, Immunoglobulines, Orosomucoïde, CRP, Transferrine, Pré albumine, Electrophorèse
des protéines, Immuno électrophorèse …
Sérologies: Hépatites, HIV, Toxo, Rubéole….
Divers : Folates, Vitamines B12, Ferritine, Fructosamine, CTX sérique, C3, C4, Facteurs Rhumatoïdes, Vitamines D, Insuline
Autoimmunité: Anticorps antinucléaires, Anticorps antithyroïdiens…
Allergie : IgE, IgE spécifiques…

Tube vert Biochimie : Biochimie de routine, contrôle de certains paramètres (potassium)


Héparine Marqueur Cardiaque : NT pro BNP, (Troponine pour contrôle)
de Lithium Divers : Magnésium érythrocytaire, Méthémoglobine, Ammoniémie
Tube violet Biochimie : contrôle de certains paramètres (potassium)
EDTA Biochimie : Hémoglobine glyquée (Hb A1c),
Biologie Moléculaire
En cas de prélèvement difficile, des tubes pédiatriques de plus faibles contenances sont à disposition.
Tube gris Biochimie : Glycémie (conservation optimale), Cycles glycémiques, Alcoolémie, Lactate
avec Fluorure
Les milieux biologiques (3)

Urines
Urines de 24h
• Au lever :Vider la totalité de la vessie dans les
toilettes (temps 0).
• Pendant 24 heures :Recueillir la totalité des urines
dans le flacon jusqu’à l’heure 24 (Recueillir donc les
urines du lever à J+1).
• Analyse de cretains paramètres de biochimie
urinaire (Protéinurie de 24h, créatinine urinaire…)
• Les résultats sont exprimés par 24h
Echantillon urinaire:
Biochimie urinaire ponctuelle (à un moment donné)
NB: on utilise souvent les urines de 24h car la diurèse
est variable au cours de la journée (résultats
imprécis).
Les milieux biologiques (4)
LCR: Liquide céphalorachidien
• Récupéré par ponction lombaire (PL)
dans un flacon stérile sans
anticoagulant
• Courber le dos en repliant les genoux
vers la poitrine
• Ponction entre L3 et L4
• La quantité totale de LCR est de l'ordre
de 150 ml. Il est intégralement renouvelé
toutes les 6 à 8 heures+++.
• Diagnostic: méningite aiguë, méningo-
encéphalites, abcès cérébraux,
myélites...
• Réalisé en urgence pour:
-Analyse cytobactériologique
-Analyse biochimique : dosage du
glucose, des protéines, des ions
chlorure, enzymes…
Les milieux biologiques (5)

Epanchement et liquides:
• Liquide pleural (plèvre): pleurésies
• Liquide d’ascite (cavité péritonéale): infection
• Liquide synovial (cartilage): inflammation
• Liquide intestinal (duodénal)
Autres milieux:
• Sang artériel: gaz du sang
• Sang capillaire:
-Abord veineux difficile: nouveau né et nourrisson
-Protection d'un capital veineux périphérique dans le cas de prélèvements
répétés.
• selles
• calculs
• salive, sueur, ...
Erreurs d’échantillonnage

Technique de prélèvement
-Hémolyse: le potassium est faussement augmenté
-Stase veineuse: concentration de l’échantillon (les protéines sont faussement
augmentées)
-Quantité insuffisante
Erreur de temps (urines temps<< 24h)
Récipient inadéquat (ex: dosage du calcium dans un tube citraté: citrate de
Ca)
Site de prélèvement inadapté (ex: glycémie au niveau du bras perfusé par le
glucosé)
Conservation ou transport incorrect (ex: gaz du sang→ transport à
température ambiante)
Causes d’altérations des prélèvements :
-Evaporation de composants volatils (ex: NH3).
-Lumière (ex: dégradation de la bilirubine).
-Froid.
-Hémolyse (ions érythrocytaires prédominants: K+, P).
-Contaminations microbiologiques (glycorrachie et méningite bactérienne).
Demande urgente
• Toutes les opérations doivent être respectées mais traités avec
urgence
• Acheminement des prélèvements en urgence
-Système pneumatique (cartouches ou télétubes)
-Coursiers (en urgence)
• Numéro de Tél ou fax du médecin demandeur pour communiquer
le résultat le plus vite possible
• Informatisation des services (intranet)
Echantillons dangereux
• VIH, hépatite B..
• Étiquette jaune « échantillon dangereux »
• Système abandonné
• Règle d’or: Tous les échantillons doivent
toujours être considérés comme
potentiellement dangereux.
Examens inutiles
• Pas de règle absolue pour la demande d’un
examen de laboratoire
• Compétence
• Conscience professionnelle
• Organisation et gestion (répétition inutile da la
demande)
• Eviter tout travail inutile sans bénéfice réel pour
le patient
• Parcimonie (réactifs souvent très chers)
Traitement de l’échantillon
• Réception de l’échantillon
• Triage et identification
(numéro, code-barres)
• Prétraitement, aliquotage,
conservation
• Flux: de qlqs
dizaines→plusieurs
milliers/jour
• Contrôle qualité pour toutes
les procédures analytiques
Analyse proprement dite (1)

Principe de dosage:
Dizaines de techniques selon l’élément à doser, le milieu biologique, les
circonstances, équipement….
Matériels :
Appareil, réactifs, étalons primaires, spécimens de contrôle, calibrateurs…
Mode opératoire :
-Préparation de l’appareil, des spécimens, des réactifs, des calibrateurs,
conditions opératoires du dosage
-Mode du dosage: manuel, semi automatique, automatique+++.
Contrôle :
Valeurs cibles, limites d'acceptabilité, limites de rejet, limites d'alerte.
Analyse proprement dite (2)

Performances analytiques :
• Incertitude de mesure: Le résultat
d’une analyse ne peut pas être parfait:
Il est nécessaire de la quantifier pour
une bonne interprétation d’un résultat.
-Précision ou fidélité:
reproductibilité d’une méthode analytique
-Exactitude ou justesse:
définit à quel point la valeur mesurée est
proche de la valeur réelle
-Sensibilité:
la plus petite quantité détectable
-Spécificité:
capacité de discrimination entre la
substance à doser est ses
interférences.
Résultats et Interprétation

Validation
Analyse, traitement, stockage et impression des données
(informatique+++)
Expression des résultats:
-1 chiffre après la virgule (ex: 14→14,1)
- Ou 2 chiffres après la virgule (ex: 14→14,00 et 14,1→14,10)
-Différentes unités:
Ex: g/l (glycémie)
mg/l (calcémie)
g/24h (protéinurie)
% (protéinogramme)
mEq/l ou mmol/l (électrolytes)
Valeurs usuelles : en fonction de l'âge, du sexe, des conditions
physiologiques.
Valeur séméiologique ou pathologique: Diagnostic, dépistage, pronostic,
traitement.
Echantillothèque/ Sérothèque: (stockage des prélèvements précieux)
NB: Une bonne communication et une bonne
coordination entre le prescripteur et le
biologiste permettraient de:
-Supprimer les éventuelles anomalies
résiduelles
- Parfaire l'interprétation
- Optimiser les éventuelles prescriptions
complémentaires
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Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
Assurance qualité (1)

Conforme (satisfaction aux exigences)

Non conforme
Assurance qualité (2)
Contrôle qualité:
-CIQ, CIE et EEQ : Contrôle des performances analytiques
-Audit interne: Demande de l’audit formulée par le laboratoire
-Audit externe: Demande formulée par un organisme externe : inter-laboratoires,
associations habilitées (National ou international)
Certification: C'est l'existence d'un SMQ (système de management qualité),
répondant aux normes internationales (ex: normes ISO 9000, ISO 9001…)
Accréditation: Reconnaissance de la compétence et de la maîtrise du processus
qualité mis en place, l'accréditation peut être alors délivrée par des organismes
habilités (Maroc: SEMAC, France le COFRAC).
Référentiels:
-ISO 15189 version 2012 : Accréditation des laboratoires de biologie médicale
-ISO 22870 : Accréditation de la Biologie délocalisée
-MAROC: Le GBEA (Guide de Bonne Exécution des Analyses: Septembre 2010)
est opposable à la différence de des référentiels d’accréditation (ISO 15189 et
ISO 22870) qui ne sont pas opposables
GBEA Marocain (: Septembre 2010)
• INTRODUCTION
• CHAPITRE I : ORGANISATION DU LABORATOIRE
– LOCAUX
– INSTRUMENTATION
– CONSOMMABLES
– DMDIV (Dispositifs médicaux de diagnostic in vitro)
– PERSONNEL
• CHAPITRE II : FONCTIONNEMENT DU LABORATOIRE ET REALISATION
DES ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE
– PRELEVEMENT-IDENTITOVIGILANCE-IDENTIFICATION-CONSERVATION
– PROCEDURES ET MODES OPERATOIRES
– COMPTE RENDU DES ANALYSES
– TRANSMISSION DES RESULTATS
– TRANSMISSION DE PRELEVEMENT ENTRE LABORATOIRES
– MAINTENANCES DES APPAREILS
• CHAPITRE III : ASSURANCE QUALITE
– CQI: contrôle qualité interne
– EEQ: évaluation externe de la qualité
• CHAPITRE IV : SECURITE ET HYGIENE
NF EN ISO 15189:2012
Cartographie des processus
Schéma du SMQ : Roue de Deming

Roue de
Deming
Schéma du SMQ : Roue de Deming

Méthode 5M ou
7M:
Matière
Matériel
Roue de Milieu
Deming Méthode
Mains d’œuvre
Moyens
financiers,
Management
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Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
Tests délocalisés
Tests effectués hors du laboratoire:
• Au cabinet médical ou infirmier;
• A la pharmacie;
• A domicile (glycémie);
• Au public (ex: alcoolémie);
• Au niveau d’un poste de soins (ex gazométrie dans le
service de réanimation)
• Avantages: Commodité, résultat rapide, économie (pour
certains)…
• Inconvénients:
-coût
-Responsabilité (compétence)
-Problèmes analytiques (étalonnage, nettoyage,
conservation…)
-Problèmes d’interprétation
A l’hôpital, le biologiste est le responsable de la
biologie délocalisée et il doit jouer le rôle d’expert
dans ce domaine
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Marqueur Biochimique
Examen Biochimique
Assurance qualité
Tests délocalisés
L’avenir
L’avenir
Recherche de nouveaux marqueurs:
• Progrès de l’électronique appliqué,
l’informatisation, les nouvelles technologies et les
techniques de biostatistiques
• Mesure globale d’un ensemble de constituants
biologique
• Résultat: milliers voire des millions d’informations
biologiques pour un même patient
• Biobanque
• Big Data
• IA (intelligence artificielle)

• Exemple: l’ère post-génomique et ses outils


-Gène (génome) par des puces à ADN ou microarrays
-ARN (transcriptome) par des puces à ADNc
-Protéines (protéome) par spectroscopie de masse et
par des puces protéiques
-Lipides (lipidomes) par des puces lipidiques
-Métabolites (métabolome)… Puce à ADN
Facturation
Gestion des
rendez vous Intégration des
résultats

Intégration des images


radiologiques

Sécurité et traçabilité des


informations
Dossier de soins

Communication externe
Prescriptions Exploitation des données Télémédecine, réseaux..
Centralisation et regroupement
Automatisation
Informatisation
Qualité
Exploration biochimique de l’équilibre
hydroélectrolytique et acidobasique

-Etude des ions sodium, potassium et chlorure dans le sang,


les urines, le L.C.R et la sueur.
-Etude des gaz du sang.
-Etude des bicarbonates sanguins : réserve alcaline,
troubles acido-basiques.
-Exploration du métabolisme phosphocalcique.
-Etude du magnésium plasmatique et érythrocytaire.
Exploration biochimique de l’équilibre
hydroélectrolytique et acidobasique

-Etude des ions sodium, potassium et chlorure dans le


sang, les urines, le L.C.R et la sueur.
-Etude des gaz du sang.
-Etude des bicarbonates sanguins : réserve alcaline,
troubles acido-basiques.
-Exploration du métabolisme phosphocalcique.
-Etude du magnésium plasmatique et érythrocytaire.
Les différents secteurs hydro-électrolytiques

• L’eau c’est la vie: 60% du poids total de


l’organisme (adulte), elle se répartit en:
• Secteurs intracellulaires : 2/3 de l’eau de
l’organisme
• Secteurs extracellulaires : 1/3 de l’ensemble de
l’eau de l’organisme
• L’eau interstitielle : elle occupe la
majeure partie de l’eau extracellulaire.
– Tissus conjonctifs
– Membranes séreuses
– Os
• Eau plasmatique : représente moins de
10% de l’ensemble du poids corporel.
Composition des milieux intra et extracellulaires
(1)
• Les liquides extra et intracellulaires sont séparés par des membranes semi-
perméables donc: composition différente.

• Equilibre de donnan: équilibre ionique entre deux solutions séparées par une
membrane semi-perméable Σ anions = Σ cations

• Secteur intracellulaire:
- cations prédominants: K+ et Mg2+
- anions prédominants: Phosphates et sulfates

• Secteur extracellulaire: Na+ et Cl- sont les principaux ions extracellulaires

• A l’état normal, les liquides interstitiels peuvent être considérés comme un ultra-
filtrat du plasma sanguin puisqu’ils contiennent pratiquement tous les
électrolytes, cependant, ils sont pauvres en protéines contrairement au plasma
qui contient environ 70g/l de protéines.

• Les substances dissoutes (protéines+++) retiennent l’eau: pression osmotique


ou oncotique.
Composition des milieux intra et extracellulaires (2)

• En pratique on dose au niveau plasmatique: Na+, K+, Ca++, Cl-, HCO3-,


Prot- mais pas Ph-, SO4=, RCOO- (Indose anionique ou trou anionique
≈ 10 mEq/l dont l’élargissement prend une grande valeur sémiologique et
pronostique: acidose métabolique normochlorémique).

TA = (Na+ + K+ ) - ( Cl - + RA-)

• L’ionogramme urinaire implique surtout le dosage de Na+, K+ et Na/K


mais ces paramètres varient dans de très larges fourchettes

• En pratique, l’osmolarité (ou l’osmolalité en kg d’eau plasmatique)


satisfait la plupart des réanimateurs (varie entre 280 et 310 mOsm /l).
Osmolarité (plasmatique ou urinaire)
= [(Na + K mEq/l) X 2] + [urée mmol] + [glucose mmol]
Régulation de l’équilibre hydroélectrolytique (1)

• Les apports hydriques quotidiens chez un adulte sont de l’ordre de 2 à


2,5L, à peu près :
- 1L sont apportés par les aliments
- 1L sous forme d’eau liquide (boissons)
- ~300mL sont produits par les réactions d’oxydation

• Cependant les pertes se font :


– Essentiellement par les reins ~ 2/3 de l’eau absorbée
– Le 1/3 est éliminé par les poumons, les sueurs, les larmes, les
selles…

• Dans ce système le rein joue un rôle primordial, c’est l’élément


d’ajustement qui permet d’ajuster l’élimination aux apports.

• Les mouvements de l’eau sont liés à ceux des sels (NaCl).


Régulation de l’équilibre hydro-électrolytique (2)
• Le néphron est l’unité fonctionnelle rénale (1million
de néphron par rein chez l’adulte). Environ 180L/j de
liquides sont formés comme ultra-filtrat au niveau du
glomérule.

• Régulation hormonale:
-L’ADH (hormone antidiurétique) responsable des
mouvements de l’eau en réponse à l’osmolalité
plasmatique (osmorécepteurs hypothalamiques) et à la
volémie (volorécepteurs de l’oreillette gauche).
-Le système Rénine-Angiotensine-Aldostérone
responsable de la réabsorption du Na+ en échange
avec du K+ et protons H+. La rénine est une enzyme
secrétée par l’appareil juxta-glomérulaire au niveau de
la macula densa (contact du glomérule et tube distal).
La biosynthèse de l’ADH est ACTH
(adrénocorticotrophine hormone) dépendante.
-Le système Kallikréine-Kallidine (action
vasodilatatrice natriurétique).
-Catécholamines et prostaglandines (redistribution
du flux sanguin rénal).
Moyens d’étude (1)

I. Prélèvement
Tube sec (dosage sérique)
Héparinate de lithium (dosage plasmatique)
Ecarter tout prélèvement hémolysé (surtout
pour le K+)
EDTA : NFS (Hte)
II. Méthodes d’étude
A) L’hématocrite : Hte c’est un coefficient
volumique GR/sang total (permet
d’apprécier le volume plasmatique)
VN: Homme: 40 – 52 %
Femme: 37 – 46 %
Moyens d’étude (2)
B) Ionogramme sanguin :
1. Na+ et K+ :
• Photométrie de flamme (mesure du rayonnement
émis par des atomes placés dans une flamme)
• Electrodes spécifiques sélectives +++ (mesure de
différence de potentiel entre les deux interfaces d’une
membrane sélective de l’ion qu’on veut mesurer).

Photomètre de flamme

Electrodes spécifiques
La spectrométrie d’émission de flamme
La spectrométrie d’émission de flamme ou la Photométrie de flamme est
une méthode d’analyse spectrale fondée sur la mesure de l’intensité
d’émission de radiations spécifiques des atomes dans une flamme utilisée
comme source d’excitation.

Schéma de principe du la spectrométrie d’émission de flamme


Moyens d’étude (3)
2. Cl- :
• Electrodes spécifiques
• Autres
Coulométrie: chloridomètre (un courant qui passe entre deux électrodes
d’argent, dans ces conditions l’Ag métal est transformé en Ag+ qui précipitent en
présence des ions Cl- et donne de l’AgCl → absence de courant. Les ions d’Ag+ en
excès entraînent une augmentation de la conductivité du milieu
Mercurimétrie: par le thiocyanate mercurique et nitrate ferrique.

Chloridomètre
Mercurimétrie
Valeurs usuelles ou de référence (1)

– Sang :
• Na+: 137 à 145mmol/L
• K+: 3,5 à 5 mmol/L
• Cl-: 95 à 105mmol/l

– Urines :
• Na+: 50 à 250mmol/24h
Adaptation: 0 à 400mmol/24h
• K+: 25 à 150mmol/24h
• Cl-: 110 à 260mmol/24h
NB : le rapport urinaire Na+/K+ >1 chez un individu normal

– LCR :
• Na+: 130 à 142mmol/L
• K+: 3 à 4mmol/L
• Cl-: 125 à 130mmol/L
Variations pathologiques (1)
I. Hyponatrémie : Na sanguin < 135 mmol/l
A) Les fausses hyponatrémies: (osmolalité)
-Hyponatrémie isoosmolaire (hyperlipidémie, hyperprotidémie)
-Hyponatrémie hyperosmolaire:
-hyperglycémie
-solutés osmotiques (mannitol)
B) Les hyponatrémies vraies :
1- Par déplétion : (Hydrosodée)
Persistance du pli cutané Pli cutané
Fuite de Na+ et H2O (Na ↓, protides↑, Hte↑, urée↑)
a- Causes rénales : (Natriurie > 20 mmol/l)
* Les diurétiques : de l’anse, thiasidiques, antialdosterones.
* Insuffisance surrénale aigue (hypoaldostéronisme).
* Néphropathie avec perte de sel.
b- Causes extrarénales : (Natriurie < 20 mmol/l)
* Digestives : vomissements, diarrhée, fistule digestive, 3ème secteur…etc.
* Cutanées : hypersudation, brûlures
Variations pathologiques (2)
2- Par dilution :
Défaut d’excrétion de l’eau ou apport excessif (Na urinaire
normal avec hémodilution biologique : urée↓, protides↓,
Hte↓)
a- Excès d’apport : potomanie, Sd des buveurs de bière.
b- Syndrome de sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH):
* Kc : bronchique, digestif, urologique, thymome…
* Affection neurologique : Infectieuses (méningite, encéphalite),
vasculaires (AVC), traumatisme crânien…..
* Affection pulmonaire : Kc, infection….
* Endocrinopathie : hypothyroïdie, hypocorticisme
* Médicaments : AD, Cyclophosphamide...
3- Par inflation hydrosodée (chute de la
pression oncotique):
↑ Volume EC (Oedèmes)
Na↓, protides↓+++, Hte+/-
- Insuffisance cardiaque congestive.
- Cirrhose hépatique (ascite).
- Sd néphrotique, IRT
Variations pathologiques (3)
II. Hypenatrémie : Na sanguin >145 mmol/l
A) Surcharge sodique hypertonique
B) Pertes hypotoniques
C) Pertes d’eau pure
Variations pathologiques (4)
III. Hypokaliémies : K+ < 3,5mmol/l
Le taux normal du K+ sérique est compris entre 3,5 et 5mmol/l.
A) Intoxications :
– Vomissements,
– diarrhées
B) Hyperinsulinisme
C) Hyperaldostéronisme
D) Troubles post-opératoires.

IV. Hyperkaliémies : K+ > 5 mmol/l


Se manifeste par des troubles cardiaques.
Fausse hyperkaliémie (hémolyse, garrot serré).
A) Acidoses respiratoires ou métaboliques : ↑ de H+ donc compétition au
niveau du rein entre l’élimination du K+ et l’élimination des H+.
B) Insuffisance rénale.
C) Insuffisance cortico-surrénalienne (maladie d’Addison)
D) Etats de choc
Variations pathologiques (5)
V. Chlorures :
Ses mouvements suivent ceux du Na+.
A) Chlorure plasmatique :
1.Diminution des chlorures :
- Déperdition saline
- Régime sans sel
- Diarrhée abondante
- Maladie d’Addison
2.Augmentation des chlorures :
- Acidoses, en particulier d’origine rénale car les chlorures varient en sens
inverse des bicarbonates.
B) Chlorure au niveau du LCR :
-Diminué en cas de méningite à BK.
C) Chlorure au niveau de la sueur :
- VN: 50mmol/l de sueurs.
- Valeur pathologique: > 50mmol/l (mucoviscidose+++).
Exploration biochimique de l’équilibre
hydroélectrolytique et acidobasique

-Etude des ions sodium, potassium et chlorure dans


le sang, les urines, le L.C.R et la sueur.
-Etude des gaz du sang.
-Etude des bicarbonates sanguins : réserve
alcaline, troubles acido-basiques.
-Exploration du métabolisme phosphocalcique.
-Etude du magnésium plasmatique et
érythrocytaire.
Equilibre acidobasique (1)

I. Acidité
Acidité ≈ [H+]
Production physiologique d’une quantité élevée de :
– H+ : 80 mmol/24h
– CO2 : 13 500 mmol / 24h
– Alimentation (jus, sodas, vinaigre…)
- Métabolisme (lactates, corps cétoniques, acide phosphorique…)
→ cependant pH sanguin stable ± car il existe des systèmes physiologiques
de maintien du pH (tampons)
Equilibre acidobasique (2)
II. Systèmes tampon
A) Système tampon chimique
• Système Instantané et constitue la première ligne de défense contre
variations de concentration en H+ mais limité
1- Couple ac.Carbonique / bicarbonate (milieu extra-cellulaire)

Composante acide H2CO3 H+ + HCO3-


Acide Ion Ion
carbonique hydrogène bicarbonate

Composante basique NaHCO3 Na+ + HCO3-


Bicarbonate de Ion Ion
sodium sodium bicarbonate

2- Protéines/protéinates (milieu intra-cellulaire) PH ↔ P- + H+


3- Hémoglobine-oxyhémoglobine (sang) Hb-NH2 + CO2 → Hb-NH-COO- + H+
4- Tampon phosphate (urine et milieu intra-cellulaire) H2PO4↔ HPO42- + H+
Equilibre acidobasique (3)
B) Système tampon respiratoire
• Action sur le débit de CO2 (Hyperventilation ou Hypoventilation+/-)
• Système plus lent (quelques minutes) et plus puissant que le précédant
Sens 1 Sens 1
CO2 + H2O H2CO3 HCO3- + H+
Sens 2 Sens 2

• Le sens 2 est plus important que le sens 1 car l’hypoventilation est une
mécanisme de régulation limité car risque d’hypoxie
C) Système tampon rénal
• Puissante ligne de défense
• Adaptation en plusieurs heures voire jours
• Moyens de régulation:
- Excrétion des ions H+
- Réabsorption des ions HCO3-
- Sécrétion d’ammoniac (tampons)
Exploration de l’équilibre acidobasique
gazométrie (1)

I. Le prélèvement :
• Sang artériel, prélevé sur héparine, à l’abri de
l’air, par un médecin au niveau des artères.
• Technique: -Asepsie
-Seringue spécifique
-Artère radiale ++++
Prélèvement artériel
-Ponction oblique (45°): recommandée
-Compression
• Gazométrie capillaire: lobe de l’oreille

Lobe de l’oreille
Exploration de l’équilibre acidobasique
gazométrie (2)

II. Dosage
• Les appareils des gaz du sang mesurent le
pH, la pO2 et la pCO2 grâce à des
électrodes spécifiques.
• Les autres paramètres ([HCO3-],
[CO2]totale, Bases tampon, Excès de
bases et la Saturation de l’Hb en O2…)
sont calculés automatiquement.

Analyseur de Gazométrie
Variations physiopathologiques (1)
I. Valeurs usuelles:
• pH: 7,37 - 7,43
• pO2: 9,31 à 12,63 kPa ou 70 à 95 mmHg
• PaCO2: 36 mmHg – 42 mmHg
• Bicarbonates: (22– 26) mmol/l (déduite de la pCO2 et du pH par calcul
grâce à l’équation d’Henderson Hasselbach).
• [CO2]totale: 25 mmol/L
• Bases tampon :46 à 48 mmol/L: C’est la somme des concentrations, en
mmol/L de sang total, des anions tampons hydrogénocarbonates,
protéinates, hémoglobinates, désoxyhémoglobinates, phosphates.
• Excès de bases :0 ± 2 mmol/L
C’est la différence entre la valeur des bases tampons, calculée pour le patient,
et la valeur d’un individu normal.
• Saturation de l’Hb en O2 : 95 à 98 %
Variations physiopathologiques (2)
II. Variations pathologiques:

Troubles acidobasiques Trouble primaire Réponse compensatrice


(cause) (régulation)
Acidose Acidose ↑ PaCO2 ↑ bicarbonates
pH < 7,37 respiratoire > 42 mm Hg > 26 mmol/l

Acidose ↓bicarbonates ↓PaCO2


métabolique < 22 mmol/l < 36 mmHg

Alcalose Alcalose ↓PaCO2 ↓bicarbonates


pH > 7,43 respiratoire < 36 mmHg < 22 mmol/l

Alcalose ↑ bicarbonates ↑ PaCO2 (relative car


métabolique > 26 mmol/l risque d’hypoxie)
> 42 mm Hg
Exploration biochimique de l’équilibre
hydroélectrolytique et acidobasique

-Etude des ions sodium, potassium et chlorure dans


le sang, les urines, le L.C.R et la sueur.
-Etude des gaz du sang.
-Etude des bicarbonates sanguins : réserve
alcaline, troubles acido-basiques.
-Exploration du métabolisme phosphocalcique.
-Etude du magnésium plasmatique et
érythrocytaire.
Répartition
I. Calcium :
• Elément métallique: 1kg de calcium chez un adulte normal.
• Os: 99% (phosphate tricalcique et hydroxy-apatite).
• 1% restant: tissus mous (~9g) et les liquides extracellulaires (~1g de
calcium circulant).
II. Phosphore :
500g de phosphate dans l’organisme adulte avec :
• 80% au niveau de l’os,
• 19% au niveau des tissus,
• ~1% au niveau des liquides extracellulaires.
III. Besoins
Calcium :
• Adulte : 1000 mg/j
Ces besoins augmentent chez le nouveau-né, la grossesse, l’allaitement et
l’enfant en croissance.
Phosphore :
• Adulte :800 mg/j
Métabolisme

• L’absorption: duodénale selon un mécanisme actif surtout pour le calcium


impliquant une protéine de transport (CBG).
• L’absorption diminue avec l’âge,
• L’acidité gastrique favorise l’absorption (en particulier le calcium),
• Les graisses ralentissent cette absorption,
• Le rapport Ca2+/P optimum d’absorption est de 0,5 à 1 (dans le lait il est
égal à 1)
• L’absorption diminue avec les oxalates ou les phytates,
• Cette absorption est sous dépendance hormonale, elle est augmentée
par la parathormone et la Vitamine D (1,25-hydroxy vitamine D).
Ca et P dans le sang
I. Le calcium :
C’est un élément extracellulaire, il se trouve surtout dans :
• Plasma : 90 à 110 mg/l
• GR : 16 à 20 mg/l
→ Donc l’hémolyse ne gène pas beaucoup l’interprétation.
• Le calcium se trouve dans le sang sous deux formes :
-Calcium ultra-filtrable : Calcium ionisé Ca2+ qui représente 50% du calcium
total et du calcium complexé en particulier par les citrates et représente ~5%
et c’est ce qui détermine la proportion active.
• Calcium non ultra-filtrable : Lié aux protéines plasmatiques par complexation
et représente 45% du calcium total.
II. Le phosphore :
La phosphorémie normale est de 30 à 40mg/l chez l’adulte, il existe
essentiellement sous forme de phosphate (PO4-) avec les 2 formes :
• Phosphate mono-sodique : Na+;H2PO4- ~15%
• Phosphate di-sodique : Na2++;HPO4-- ~85%.
III. Elimination :
• Essentiellement rénale,
• Fécale en cas d’excès d’apport en plus des sécrétions intestinales.
Régulation (1)
I. La parathormone (PTH):
• Sécrétée par les cellules principales des parathyroïdes sous forme d’un
précurseur (ProPTH: polypeptide de 105 Aa).
• Activation par protéolyse hépatique → PTH (84 Aa).
• Hormone hypercalcémiante et hypophosphatémiante
• Au niveau intestinal: Entraîne l’augmentation de l’absorption du Ca via la
Vitamine D
• Au niveau osseux: Entraîne la résorption des os et la libération de Ca,
Phosphates, Citrates, Mg, Hydroxyproline)
• Au niveau rénal: Entraîne la diminution de l’élimination rénale du calcium
(réabsorption tubulaire) et l’excrétion des phosphates.
• La PTH agit par activation de l’adénylcyclase
Régulation (2)
II. La vitamine D active ou calcitriol (1,25-dihydroxycholécalciférol):
C’est un métabolite actif formé après :
• Transformation du déhydrocholestérol en cholécalciférol (=D3) au niveau
de la peau grâce aux rayons UV, il peut être d’origine exogène
(alimentaire ou thérapeutique).
• Transformation de la vit D3 en 25(OH) vit D3 = calcidiol par une 25
hydroxylase hépatique.
• Transformation de 25 OH vit D3 en 1, 25 (OH) 2 vit D3 = calcitriol, par une
1α hydroxylase rénale stimulés par la PTH et l’hypocalcémie.
• Hypercalcémiante et hyperphosphatémiante
• Au niveau intestinal: augmente l’absorption principalement de Ca et
secondairement des phosphates
• Au niveau osseux: favorise la résorption de l’os ancien et favorise
l’apport calcique nécessaire à la calcification de la matrice
• Au niveau rénal: réabsorption tubulaire de Ca et phosphates
Régulation (3)
III. Calcitonine:
• hormone peptidique de 32 Aa d’origine thyroïdienne
• Hypocalcémiante et hypophosphatémiante
• Au niveau intestinal: diminue indirectement l’absorption de Ca par
inhibition de la synthèse de calcitriol.
• Au niveau osseux: s’oppose à la résorption osseuse.
• Au niveau rénal: favorise l’excrétion de Ca et P et inhibe la 1α
hydroxylase rénale
III. Phosphatonine (Fibroblast Growth Factor 23 ou FGF23):
• Nouvelle hormone de régulation de l’homéostasie du phosphate et du
métabolisme de la vitamine D
• Hypophosphatémiante: favorise l’excrétion rénale des P
• Serait impliquée dans l'ostéomalacie tumorale
IV. Autres hormones
• T3, T4, TSH, GH, Cortisol, Testostérone : Agissent aussi sur cette
régulation mais de façon très secondaire.
Rôles
I. Calcium :
• La seule fraction physiologiquement active est celle ionisée
• L’excitabilité musculaire,
• La perméabilité membranaire,
• La coagulation sanguine,
• L’équilibre acido-basique :
• Le rapport: [Na+] + [K+]/ [Ca2+] . [Mg2+] . [H+] doit être constant.
II. Phosphore :
• Transfère d’énergie (ATP),
• Activation métabolique des molécules biologiques,
• Elément constitutif des phospholipides, des protéines, des nucléotides et
des acides nucléiques.
Méthodes de dosage du calcium (1)
I. Prélèvement :
• La calcémie suit un cycle circadien ce qui mène à faire le dosage
préférentiellement le matin à jeun.
• Le garrot est un élément gênant, il ne doit pas être trop serré ni gardé
longtemps (stase) car il entraîne une augmentation des protéines et ainsi
augmentation du calcium.
• Sérum: tube sec.
• Plasma hépariné (héparinate de lithium)
• Mais jamais d’EDTA ni de Citrate ni toutes autres molécules qui
complexent le calcium.
• Urines de 24h sur des flacons en plastique ou en verre décalcifié.
• Acidifier les urines (HCl dilué) pour solubiliser le calcium urinaire.
Méthodes de dosage du calcium (2)
I. Méthodes chimiques :
A) Complexométrie: avec indicateur coloré (Muréxide, NET, Calceïne…)
B) Colorimétrie : (automatisables)
-Bleu de méthyl thymol
-Ortho crésol phtalique : (OCP)
II. Méthodes physiques :
A) Photométrie de flamme : abondonnée
B) Spectroscopie d’absorption atomique (SAA) :
• Basée sur la règle de Kirchhoff qui dit :un atome peut absorber les
radiations qu’il peut émettre et qu’on peut mesurer par SAA
C) Spectrométrie de masse :
• Méthode très précise et très sensible qui consiste à faire une activation
neutronique qui transforme l’élément à doser.
D) Méthodes électrochimiques :
• Electrodes spécifiques (évaluation du calcium ionisé).
Variations physiopathologiques (1)
I. Valeurs usuelles:
• Calcium ionisé+++ : 1,18 à 1,34 mmol/L
• La calcémie : 90 à 110 mg/l (attention aux variations de l’albumine)
• Calcémie corrigée+++ :
Calcium corrigé ( mmol/L ) = Calcium mesuré ( mmol/L ) + 0.02 ( 40 – Albumine ( g/L ) )

• La calciurie : 150 à 250 mg/24


II. Hypocalcémie : <90mg/l
• Hypoparathyroïdies (++++),
• Rachitisme chez l’enfant et Ostéomalacie chez l’adulte,
• Dénutrition,
• Syndrome de mal absorption intestinale accompagnée généralement
d’une stéatorrhée,
• IR, Syndrome néphrétique avec protéinurie massive.
III. Hypercalcémie : >110mg/l
• Hyperparathyroïdies,
• Hypervitaminoses D,
• Hypercatabolisme osseux : Myélome multiple des os, processus tumoraux
osseux, ostéolyse, syndrome infectieux...
Variations physiopathologiques (2)

IV. Hypocalciuries :
Varient dans le même sens que la calcémie, se voient dans :
• Hypoparathyroïdies,
• Insuffisance rénale,
• Stéatorrhée.
V. Hypercalciuries :
• Syndromes paranéoplasiques,
• Hyperparathyroïdies.
Méthodes de dosage des Phosphates (1)

I. Prélèvement :
• Sérum ou plasma hépariné.
• Eviter l’hydrolyse des esters phosphoriques intraglobulaires par les
phosphatases sériques(centrifugation rapide).
• Ecarter tout prélèvement hémolysé.
• Prélèvement le matin à jeun (cycle circadien) et au repos car l’exercice
physique entraîne une augmentation de la phosphatémie.
• Phosphaturie: échantillon urinaire ou urines de 24h.
Méthodes de dosage des Phosphates (2)
II. Méthodes de dosage :
A) Compléxométrie par le molybdate (Mo):
-Mesure spectrophotométrique du phosphomolybdate formé en milieu acide
-Mesure spectrophotométrique du phosphovanadomolybdate
B) Méthodes enzymatiques :
• Ces techniques font appel à différents systèmes enzymatiques selon le
substrat choisi pour être phosphorylé ou déphosphorylé (glycogène, 3
phosphoglycérate maltose, inosine...).
Exemple:
Variations physiopathologiques (1)

I. Valeurs usuelles :
A) Phosphatémie :
• Adulte : 0,95 à 1,40 mmol/l ou 30 à 45 mg/l
• Enfant : 40 à 55 mg/l
B) Phosphaturie :
• Très variable avec l’alimentation
• On détermine le taux de réabsorption du phosphate à partir de leur
clairance (Clr):
Clr = [urinaire] . Débit / [plasmatique]
• Le taux de réabsorption des phosphates est :
0,85 < TRP = 1 – Clr phosphate/ Clr créatinine < 0,95
Variations physiopathologiques (2)
II. Pathologies :
A) Hypophosphatémie:
1. Augmentation des pertes rénales
• Hyperparathyroïdie primaire et secondaire
• Hypercalcémie maligne avec ou sans augmentation de PTH
• Rachitisme hypophosphatémique vitamino-D-résistant
• Tubulopathie proximale héréditaire ou acquise (Sd de Fanconi:Toni Fanconi)
caractérisé par une cystinose ou formations de calculs de cystine. (à
distinguer de l’anémie ou maladie de Fanconi « Guido Fanconi »: insuffisance
médullaire héréditaire
• Ostéomalacie tumorale hypophosphatémique
• Hypercalciurie idiopathique
• Post-transplantation rénale
2. Diminution de l’apport et de l’absorption intestinale
• Alimentation parentérale inadéquate
• Excès de chélateurs des phosphates
• Malnutrition et carence en vitamine D
Variations physiopathologiques (3)

B) Hyperphosphatémie
1. Diminution de l’excrétion rénale
• Hypoparathyroïdie
• Insuffisance rénale chronique avancée
• Acromégalie ou hyper-pituitarisme: production
excessive d'hormone de croissance (croissance
exagérée du visage et des extrémités)
2. Redistribution des Phosphates à partir des cellules
• Acidose tubulaire (Précipitation des phosphates de
calcium: lithiase, néphrocalcinose).
• Métastase osseuse ostéolytique
• Chimiothérapie lourde
• Rhabdomyolyse aiguë (destruction du muscle strié)

Acromégalie
Exploration biochimique de l’équilibre
hydroélectrolytique et acidobasique

-Etude des ions sodium, potassium et chlorure dans


le sang, les urines, le L.C.R et la sueur.
-Etude des gaz du sang.
-Etude des bicarbonates sanguins : réserve
alcaline, troubles acido-basiques.
-Exploration du métabolisme phosphocalcique.
-Etude du magnésium plasmatique et
érythrocytaire.
Physiologie (1)
I. Répartition
• L'organisme contient environ 1mole (24 g) de Mg répartie entre:
- Os: principale forme de réserve (65%)
- Muscles et les tissus mous (34 %)
- Liquides extracellulaires (1 %).
• Absorption: intestinale (iléon et côlon principalement)
• 3 formes dans le plasma :
- Forme libre ionisée ultrafiltrable (60-80 %),
- Forme liée aux protéines (20-35 %)
- Forme complexée (1-5 %).
• Excrétion: fécale (70 %), et urinaire (30 %); 90 % du magnésium filtré par le
rein sont réabsorbés au niveau tubulaire.
• Besoins:
- Homme: 350 mg/j chez l'homme
- Femme: 280 mg/j chez la femme (↑ au cours de grossesse et allaitement).
- Sources: céréales, les légumes verts, les légumes secs et l'eau.
Physiologie (2)
II. Régulation (proche de Ca).
• 3 niveaux: rein, intestin et os
- PTH: stimule la réabsorption rénale de Mg, l'absorption intestinale et la
libération du Mg osseux.
- 1,25-dihydroxy-vitamine D3: augmenterait l'absorption intestinale
- hormones sexuelles: seraient responsables des variations des rapports
Ca/Mg au cours du cycle menstruel.
III. Rôles
• Principal cation intracellulaire après le K.
• Nombreuses fonctions cellulaires :
- Transport des ions K+ et Ca2+
- Transmission des signaux de transduction, la prolifération cellulaire et la
production d'énergie.
- Cofacteur de nombreux systèmes enzymatiques, et notamment des
réactions ATP-dépendantes.
Exploration (1)
I. prélèvement:
A) Mg sanguin:
• Matin à jeun
• Eviter l’hémolyse et la pose prolongée d'un garrot
• Mg total: Tube sec.
• Mg ionisé circulant:Tube sec ou hépariné (transport: glace)
• Mg érythrocytaire :
- Tube hépariné (jamais d’agents complexants: EDTA, citrate, oxalate).
- Les GR sont isolées et lavées, puis soumises à hémolyse complète (choc
osmotique, solution d'acide trichloracétique dilué ou saponine).
B) Mg urinaire :
• Urines des 24 heures (HCl dilué).
Exploration (2)
II. Méthodes de dosage:
A) Mg total
-Colorimétrie: colorants (formazan, calmagite, magon).
- SAA:Technique de référence
B) Mg ionisé
- Potentiométrie: électrodes sélectives.
-Technique enzymatique: hexokinase et G6PD.
Variations physiopathologiques (1)
I. Valeurs usuelles:
Mg plasmatique Mg ionisé Mg érythrocytaire Mg urinaire
total
18 à 22 mg/L 10 à 14 mg/L 40 à 60 mg/L 80 à 180 mg/24 h

II. Variations pathologiques


A) Hypermagnésémie
1. Manifestations:
•Diminution du tonus neuromusculaire, avec disparition des réflexes tendineux
et une paralysie musculaire incluant les muscles respiratoires allant jusqu'au
coma avec arrêt cardiaque.
•Troubles digestifs
•Perturbations de l’ECG: bradycardie et hypotension
2. Etiologies:
•Insuffisance rénale
•Excès d'apport par voie intraveineuse.
Variations physiopathologiques (2)

B) Hypomagnésémie
1. Manifestations:
• Troubles digestifs et psychiques (hyperémotivité, anxiété, vertiges).
• Hyperirritabilité musculaire (crises de tétanie ou de spasmophilie).
• Ttroubles du rythme, insuffisance cardiaque, HTA, AVC
• Complications vasculaires du diabète, athérosclérose,
l'asthme et l'éclampsie
2. Etiologies:
• Perturbation de l'absorption intestinale
• Excès d'élimination par diminution de la réabsorption tubulaire rénale
(diabète...).
• Médicaments: diurétiques, la ciclosporine, le cisplatine (fuite excessive
de Mg).
• L'alcoolisme.
Etude biochimique des protéines, des acides
aminés, des enzymes sériques et des
immunoglobulines:
-Etude des protéines dans le sang, les urines
et le L.C.R.
-Etude des protéines spécifiques sériques.
-Etude des immunoglobulines
-Etude des acides aminés
Physiologie des protéines (1)
I. Intérêt
• Constituants fondamentaux des organismes vivants
• Importance quantitative (50 % du poids des cellules)
• Importance qualitative:
- un rôle structural dans les différents tissus de l'organisme
- un rôle fonctionnel (enzymes, hormones, coagulation…)
- un rôle de protection de l'organisme : Ig, cytokines...
II. Propriétés physicochimiques
• Intérêt: caractérisation, séparation et dosage
• Solubilité dans l'eau, en milieu acide ou alcalin ou en présence de sels neutres
• Masse moléculaire très variable : quelques milliers à plusieurs millions de
daltons
• Composition en acides aminés et leur séquence
• La pression oncotique qu'elles exercent dans le plasma sanguin
• Le caractère amphotère.
• Liaison peptidique et autres fonctions chimiques
Physiologie des protéines (2)
III. Besoins:
• 1 à 1,1 g/Kg
• Aa indispensables: indispensables (8 + 2): valine, leucine, isoleucine,
méthionine, thréonine, lysine, phénylalanine et tryptophane +
histidine et arginine.
IV. Digestion des protéines
• La protéolyse digestive est réalisée par des enzymes gastrique,
pancréatiques et intestinales:
- des endopeptidases : pepsine gastrique, trypsine, chymotrypsine
pancréatiques.
- des exopeptidases : carboxypeptidase pancréatique et aminopeptidase
intestinales.
• Les Aa libérés sont absorbés par la bordure en brosse des entérocytes de
la muqueuse intestinale, arrivent au foie par la veine porte. Le foie reçoit
également les Aa provenant du métabolisme périphérique.
Physiologie des protéines (3)
V. Répartition
Physiologie des protéines (4)
VI. Métabolisme général
A) Biosynthèse: transcription, traduction, élongation et maturation
B) Catabolisme:
• Réactions de: transamination, désamination, décarboxylation
• Formation des métabolites actifs
• Oxydation: formation de CO2 et de l’ATP
• Néoglucogenèse: formation des glucides
• Cétogenèse: formation des AG et corps cétoniques
• Elimination de l’azote:
- Uréogenèse (cycle de l’urée: hépatique)
- Ammoniogenèse (cycle de la glutamine: rénal)
Figure 02: Cycle de la glutamine
Figure 03: Cycle de l’urée
Physiologie des protéines (5)

VII. Régulation
• Facteurs anabolisants: Insuline, hormone de croissance, androgène,
oestrogènes, cytokines…
• Facteurs catabolisants: glucocorticoïdes, hormones thyroïdiennes…
VIII. Rôles
• Structure: collagène, kératine…
• Enzymatique
• Hormone et neuromédiateur
• Motricité: actine, myosine
• Transport: albumine…
• Transduction: récepteurs, protéine G
• Immunité: Ig, cytokines
• Régulation de l ’expression du génome: facteurs de transcription
• Divers: marqueurs tumoraux, protéines de la chaîne respiratoire…
Etude biochimique des protéines, des acides
aminés, des enzymes sériques et des
immunoglobulines:
-Etude des protéines dans le sang, les
urines et le L.C.R.
-Etude des protéines spécifiques
sériques.
-Etude des immunoglobulines
-Etude des acides aminés
Exploration des protéines (1)
I. Prélèvement
A) Sang:
- Tube sec: protéines sériques
- Anticoagulant (hépariné): protéines plasmatiques
- Eviter la stase qui augmente le taux sanguin des protéines.
- Plasma = sérum + facteurs de coagulation (fibrinogène) donc différence au
cours de l’inflammation (fibrinogène ↑↑↑).
B) Urines: échantillon urinaire ou urines de 24h+++.
C) LCR
D) Epanchements et liquides: pleural, ascite, synovial…
II. Détermination de l'hématocrite
- But: déceler une éventuelle hémodilution ou une hémoconcentration.
Exploration des protéines (2)

III. Dosage des protéines totales


• La nature de la technique utilisée pour le dosage des protéines dans un milieu
biologique dépend de la gamme de concentration attendue dans ce liquide :
- pour les concentrations de l'ordre du g/L ou plus (ex: sang, exsudats): on utilise
des techniques par précipitation en milieu acide, ou plus des techniques
colorimétriques (techniques moins sensibles).
- pour les concentrations plus faibles (LCR,urines): on préférera des méthodes
colorimétriques plus sensibles, des méthodes immuno-enzymatiques ou radio-
immunologiques (techniques plus sensibles).
A) Sérum - Plasma
1. Turbidimétrie:
• Mesure par un système optique (spectrophotomètre ou turbidimètre) du degré
de turbidité d'une suspension
Exploration des protéines (3)
2. Colorimétrie :
• Méthode de Biuret: les liaisons peptidiques des protéines réagissent
avec les ions cuivriques en milieu alcalin pour former des complexes de
coloration rouge photométrable à 540 nm
• Méthode de Bradford (bleu de Coomassie)
• Méthode de Lowry (réactif de Follin CIOCALTEU et réactif Phospho-
Molybdo tungstique)
• Méthode au rouge de Pyrogallol,,...
3. Réfractométrie
• Mesure de l'indice de réfraction des protéines à l'aide d'un réfractomètre.
Exploration des protéines (4)
B) Recherche d’une protéinurie
1. Bandelettes réactives :
• Bandelettes imprégnées d’un colorant « Tétrabromophénol » (initialement
jaune) en présence d’une protéinurie, il y aura virage du colorant au bleu ±
foncé.
2. Méthode à la chaleur ou par thermocoagulation
• Acidifier les urines avec l’acide acétique puis on porte à ébullition ce qui
entraîne la formation d’un coagulum (un précipité).
• Cas particulier: protéinurie de Bence Jones (myélome). Le chauffage
entraîne l’apparition du précipité vers 50 à 60°c puis il se solubilise à
température supérieure à 60°c.
3. Méthode à l’acide nitrique ou anneau de Heller:
• On utilise un tube à essai où on va mettre les urines puis on fait couler sur les
parois de l’acide nitrique (HNO3).
• Formation d’un précipité au niveau de l’interface en présence d’une protéinurie
(anneau de Heller).
Exploration des protéines (5)
C) Dosage des protéines dans les urines et LCR
1. Méthodes colorimétriques :
• Méthode de Biuret : Très peu sensible.
• Méthode de Lowry :Plus précise.
• Autres: Amidoschwartz, Bleu de Coomassie, Rouge de pyrogallol
2. Méthodes turbidimétriques :
• Précipitation par l’acide trichloroacétique ou l’acide Sulfosalicylique.
• En présence de protéinurie: formation d’un trouble dont l’intensité peut
être évaluée par turbidimétrie.
Exploration des protéines (6)
D) Epanchements
• Ces milieux sont ± riches en protéines selon les circonstances
1)Test de Rivalta :
• Actuellement ce test n’est plus pratiqué et on dose directement les protéines
dans les épanchements
• Permet de distinguer les épanchements inflammatoires (exsudat) des
épanchements de nature mécanique (transsudat).
• Consiste à mettre dans un tube à essai de l’eau distillée acidifiée par l’ajout de
quelques gouttes d’acide acétique,
• Sur ce tube on va faire tomber une goutte du liquide (Ascite, pleural…).
• Si formation d’une fumée blanchâtre le test est dit positif, révélant ainsi un
Exsudat.
• Exsudat: protéines >20 g/L → dosage
• Si absence de formation d’une fumée blanchâtre le test est dit négatif.
• Si protéines <20 g/L → Transsudat
2) Actuellement :
• Dosage : mêmes techniques que celles des urines et LCR
Exploration des protéines (7)
IV. Fractionnement des protéines
A) Précipitation fractionnée :
• Action sur les paramètres diminuant la solubilité des protéines.
B) Ultracentrifugation :
• Les protéines sont caractérisées par une constante de sédimentation.
C) Chromatographie :
• Echange d’ions (séparation en fonction de la charge).
• Filtration sur gel (séparation en fonction de la masse molaire).
• Affinité (séparation en fonction de l’affinité pour un ligand spécifique).
D) Electrophorèse de zone et ses variantes++++:
• Acétate de cellulose ou gel d’agarose (séparation en fonction de la charge).
• Gel de polyacrylamide (séparation en fonction de la charge et la masse
• molaire).
• Gel de polyacrylamide + SDS (séparation et détermination de la masse
molaire).
Exploration des protéines (8)
V. Dosages spécifiques des protéines
A) Méthodes colorimétriques:
• Dosage de l’albumine par colorimétrie (vert de Bromocrésol).
B) Méthodes enzymatiques:
• Dosage de fibrinogène, haptoglobine, prothrombine, a1-antitrypsine...
C) Méthodes immunologiques:
• Dosage spécifique de la plupart des protéines
• Reposent sur la spécificité et la sensibilité de la réaction Ag-Ac
• La substance à doser joue le rôle d’Ag
1. Immuno-précipitation en milieu liquide:
- Formation d’un complexe Ac-Ag insoluble et précipitant.
a. Immunonéphélémétrie : consiste à mesurer le rayonnement diffusé à 90°
par des néphélomètres.
b. ImmunoImmunoturbidimétrie : permet d’apprécier la diminution de
l’intensité de la lumière incidente qui traverse la cuve de mesure.
Exploration des protéines (9)
C) Méthodes immunologiques: (suite)
2. Immuno-précipitation en milieu gélifié (solide):
a. Méthodes qualitatives :
• Immuno-diffusion double : Méthode d’Ouchterlony
- Consiste à déposer des solutions d’Ag dans des puits aménagés.
- L’Ag et l’Ac diffusent selon un gradient de concentration.
- Lorsque l’Ag et l’Ac sont à des concentrations optimales, des arcs de
précipitation apparaissent.
• Immuno-fixation +++:
- Après une migration électrophorétique sur agarose, on réalise une immuno-
précipitation par anti-sérums monovalents anti-chaînes légères et anti-chaînes
lourdes.

Méthode d’Ouchterlony Immunofixation


Exploration des protéines (10)
C) Méthodes immunologiques: (suite)
2. Immuno-précipitation en milieu gélifié ou solide: (suite)
b. Méthodes quantitatives :
• Immuno-diffusion radiale : Méthode de Mancini
• Dépôt de l’Ag à doser dans un puits aménagé dans une gélose contenant
l’immuno-sérum.
• Diffusion radiale de l’Ag
• A l’équilibre: apparition d’un arc de précipitation dont le diamètre est
proportionnel à la concentration antigénique (protéique).
• Electro-immuno-diffusion : Technique de Laurell ou des Roquettes
• Même principe que celle de Mancini + électrophorèse
• A l’équilibre: apparition d’une fusée de précipitation dont la longueur est
proportionnel à la concentration antigénique

Technique de Mancini Technique de Laurell


Exploration des protéines (11)
C) Méthodes immunologiques: (suite)
1. Immuno-précipitation en milieu gélifié ou solide: (suite)
b. Méthodes quantitatives : (suite)
• Méthodes immuno-chimiques avec marquage :
Ces méthodes associent la réaction Ag-Ac et l’utilisation d’un marqueur
permettant la quantification de cette réaction. On distingue:
- Radioimmunodosage (marqueurs= radioéléments) ;
- immunoflurescence (substance fluorescente);
- Chimiluminescence (marqueurs luminescents)
- Dosage immunoenzymatique: ELISA+++ (marquage par une enzyme et la
réaction est révélée après ajout du substrat qui donne un signal quantifiable)

Lavage
Exploration des protéines (12)
VI. Electrophorèse des protéines
A) Electrophorèse des protéines sériques ++++
Les valeurs usuelles
Albumine 52-65 % (34 à 42 g/L)

Alpha 1 globulines: a1-antitrypsine, orosomucoïde, a1-antichymotrypsine 2 - 4.5% (1 à 3 g/L)

Alpha 2 globulines: haptoglobine, céruléoplasmine, alpha2-macrogrobuline, alpha-


10- 15 % (6 à 9 g/L)
lipoprotéines
Bêta globulines: Bêta1 : transferrine, hémopexine
6 - 13 % (4 à 9 g/L)
Bêta2: béta-lipoprotéines, complément C3 et C4
Gamma globulines:Ig (G, A, M, D, E) et CRP 10 - 19% (6 à 13 g/L)
FRACTIONS DIMINUTIONS ELEVATIONS
BISALBUMINE : Héréditaire, Traitement aux b-
lactamines, Pancréatite – Cirrhose
DENUTRITION, GROSSESSE HEMOCONCENTRATION
ALBUMINE INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE (déshydratations)
FUITES PROTEIQUES : cutanées (brûlures), digestives,
rénales (syndrome néphrotique)
INFLAMMATION ET INFECTIONS CHRONIQUES
Alpha1- INSUFFISANCE HÉPATOCELLULAIRE,
GLOBULINES DÉNUTRITION, INFLAMMATION : orosomucoïde et
FUITE PROTÉIQUE CUTANÉE, DIGESTIVE a1-antitrypsine
DÉFICIT EN A1-ANTITRYSINE
INSUFFISANCE HÉPATOCELLULAIRE, INFLAMMATION : hapto et
Alpha2- DÉNUTRITION, Céruléoplasmine
GLOBULINES FUITE PROTÉIQUE CUTANÉE, DIGESTIVE SYNDROME NÉPHROTIQUE : a2-
HÉMOLYSE INTRA VASCULAIRE : haptoglobine macroglobuline
DIABÈTE
INSUFFISANCE HÉPATOCELLULAIRE, INFLAMMATION
DÉNUTRITION, SYNDROME NÉPHROTIQUE
Béta- FUITE PROTÉIQUE CUTANÉE, DIGESTIVE ATTEINTES HÉPATIQUES : hépatites,
GLOBULINES SYNDROME NÉPHROTIQUE cirrhoses, cholestase
BAISSE DU COMPLÉMENT C3 ET C4 ANÉMIES FERRIPRIVES ( b1-
globuline :Transferrine)
GROSSESSE, CORTICOTHÉRAPIE
IMMUNOSUPPRESSION ACQUISE: Corticothérapie, AUGMENTATION POLYCLONALE (en
Immunosuppresseurs, Plasmaphérèse dôme): Infections bactériennes ou virales
DÉFICITS IMMUNITAIRES B (Hépatite, HIV), Cirrhose alcoolique,
PRIMITIFS:Agammaglobulinémie (maladie de Bruton), Maladies systémiques (LED, Gougerot)
Gamma- Hypogammaglobulinémie AUGMENTATION MONOCLONALE
BLOBULINES FUITE CUTANÉE, DIGESTIVE (Pic monoclonal): Gammapathie
SYNDROME NÉPHROTIQUE monoclonale (Myélome, Waldenström),
CHIMIO-RADIOTHÉRAPIE – IMMUNO Hémopathies (LLC, Hodgkin),
SUPPRESSEURS
DÉNUTRITION SÉVÈRE
Exploration des protéines (13)
B) Electrophorèse des protéines urinaires
• L'intérêt peut être double:
- préciser la nature de l'atteinte rénale au cours d'une néphropathie (origine
glomérulaire ou tubulaire)
- rechercher l'existence d'une anomalie monoclonale.
C) Immunofixation
• Détection et identification des Ig monoclonales.
• Définir la sélectivité d’une protéinurie (immunofixation urinaire):
- Protéinurie sélective : on retrouve principalement de l’albumine
- Protéinurie moyennement sélective : on retrouve de l’albumine, des IgG et
des IgA
- Protéinurie non sélective : on retrouve de l’albumine, des IgG, des IgA, des
IgM
Variations physiopathologiques (1)
I. Protéines sériques
A) Valeurs usuelles
• Nouveaux nés : 40 - 70 g/l
• Enfants: 50 - 70 g/l
• Adultes: 60 - 80 g/l
B) Hypoprotidémies
1. Clinique : Oedèmes, fonte musculaire (maigreur),
ascite (diminution de la pression oncotique et fuite
d'eau vers le compartiment interstitiel)
2. Etiologies :
• Insuffisance d'apport: malnutrition, KWASHIORKOR
• Insuffisance de synthèse hépatique : diminution de
l'albumine, facteurs de la coagulation, transferrine. On
l'observe chez le prématuré, dans les cirrhoses et les
hépatites.
• Pertes: Protéinuries, Sd néphrotique, Brûlures…
Kwashiorkor
Variations physiopathologiques (2)
C) Hyperprotidémies
• Élévation des globulines (voir tableau)
- inflammations et infections chroniques bactériennes, virales et parasitaires :
Baisse de l'albumine, élévation des globulines (A et G)
- Maladies de système: maladies inflammatoires diffuses
+ maladies auto-immunes (Maladie de Basedow, Thyroïdite chronique de
Hashimoto, Diabète type 1, lupus érythémateux aigu disséminé…)
+ collagénoses (sclérodermie, périartérite noueuse, sarcoïdose…)
- Gammapathie monoclonale
Variations physiopathologiques (3)
D) Profils protéiques
• Le dosage isolé d’une protéine est difficile à corréler à une pathologie précise,
pour plusieurs raisons : protéines = plusieurs fonctions physiologiques =
plusieurs mécanismes contradictoires concentration normale

Concentration
Paramètre Mécanisme 1 Mécanisme 2
résultante
Hypercatabolisme
CRP Inflammation ↑↑↑↑ Normale +/-
(LED) ↓

Haptoglobine Inflammation ↑ Hémolyse ↓ normale

Carence martiale ↓
Transferrine Inflammation ↑ normale
(!!!)

Orosomucoïde Inflammation ↑ Protéinurie ↓ normale

Fibrinogène Inflammation ↑ Coagulation ↓ normale

C3 Inflammation ↑ Activation ↓ normale


Variations physiopathologiques (4)
D) Profils protéiques (suite)
• Profil protéique = représentation graphique des concentrations sériques
simultanées de plusieurs protéines judicieusement choisies.
• Intérêt :
- Simplifie l’interprétation;
- Visualise les variations relatives des différentes protéines les unes par rapport
aux autres par leur valeur pondérale et leur cinétique d’évolution ;
- Apprécie l’amplitude des perturbations de chaque protéine dosée.
Variations physiopathologiques (5)
D) Profils protéiques (suite)
• Profil protéique général:
- EPS + dosage des IgG, IgA et IgM
- évalue l’état inflammatoire et nutritionnel (albumine, fractions α1, α2, γ-
globulines), la réponse immunitaire à médiation humorale, et détecte une
protéine monoclonale.
• Profils protéiques ciblés
- le profil inflammatoire (CRP, orosomucoïde) affirme ou élimine l’existence
d’un syndrome inflammatoire et permet de suivre l’évolution spontanée ou
sous traitement ;
- le profil immunitaire (IgM, IgG, IgA) reflète l’immunité humorale ;
- le profil nutritionnel (préalbumine, albumine) sert à dépister des états de
dénutrition infra-clinique ou à suivre un traitement nutritionnel;
- le profil hémolytique (haptoglobine + autres marqueurs de l’hémolyse) sert à
explorer les états d’hémolyse intravasculaire et/ou intratissulaire.
Variations physiopathologiques (6)
II. Protéines urinaires :
A) Protéinuries physiologiques : inférieures à 150 mg/24h
- Sujet normal (repos, +/- sédentaire) : inférieure à 100 mg/24h
- Sujet sportif et ou exercice intense : inférieure à 150 mg/24h
B) Protéinuries pathologiques: supérieures à 150 mg/24h
• Intermittentes : effort intense et inhabituel, fatigue, posture
• Transitoires : insuffisance cardiaque, pulmonaire, HTA, infections
• Permanentes :
- Protéinuries pré-rénales: Gammapathies+++
+ Kahler (Myélome): IgG+++ ou IgA++ ou IgD+/- ;
+ Waldenström : IgM.
+ Bence Jones: chaînes légères
- Protéinuries rénales :
– Protéinuries glomérulaires : (prédominance d’albumine)
+ Néphrites chroniques ou aiguës (1 à 3g/24h),
+ Syndrome néphrotique (3 à 20g/24h).
– Protéinuries tubulaires : (albumine minoritaire)
+ Pyélonéphrite gravidique
+ Transplanté rénal (récidive)
Variations physiopathologiques (7)
III. Protéines du LCR:
A) Valeurs physiologiques : 0,28-0,52 g/l
B) Hyperprotéinorrachies
• Méningites: Bactériennes+++, virales ou parasitaires avec hyperleucocytose
• Compressions médullaires (tumeurs, lésions...)
IV. Protéines des transsudats et exsudats :
• Le diagnostic différentiel se fait par un dosage de protéines totales.
• Les transsudats correspondent au passage de liquide plasmatique dans
certaines cavités (liquide d'oedème néphrotique), taux < 20 g/l
• Les exsudats correspondent à une réaction inflammatoire locale : taux > 20
g/l.
Etude biochimique des protéines, des acides
aminés, des enzymes sériques et des
immunoglobulines:
-Etude des protéines dans le sang, les urines
et le L.C.R.
-Etude des protéines spécifiques sériques.
-Etude des immunoglobulines
-Etude des acides aminés
Prélèvement

• Les Aa sont des molécules qui peuvent être obtenues à partir des
protéines sanguines ou urinaires.
• Sang:
- Héparine: transport (glace), centrifugation rapide.
- Papier Guthrie: papier imprégné de sang
• Urines :
- Première miction du matin: la plus concentrée.
- Expression des résultats par rapport à la créatinine.
Moyens d’étude (1)
I. Etude qualitative : (urines)+++
• Réactions ± spécifiques qui s’adressent à un Aa précis.
• Inconvénients: faux positifs
A) Réaction de Brand :
• Mise en évidence de la cystine (cystinurie) ou l’homocystine
(homocystinurie) au niveau urinaire par une réaction colorée (nitro-
prussiate de Na) après hydrolyse.
B) Perchlorure de fer :
• Mise en évidence de la phénylalanine (phénylcétonurie)
• Mise en évidence des métabolites de la tyrosine (tyrosinémie).
C) 2,4-dinitrophénylhydrazine DNPH :
• Réaction moins spécifique (plusieurs Aa).
Moyens d’étude (2)
II. Techniques chromatographiques:
• Etude qualitative ou quantitative des aa
urinaires et sanguins :
A) Chromatographie sur couche mince : CCM
• Il s’agit d’une chromatographie de partage:
couche mince de cellulose, imprégnée de
vapeur d’eau comme support (phase
stationnaire), la phase mobile est un solvant
organique (cétone-butanol-acide acétique-eau).
• Révèlation par la Ninhydrine: couleur violette
caractéristique de tous les Aa.
• CCM mono-dimensionnelle : un seul sens de
migration
• CCM bidimensionnelle: 2 sens de migration
perpendiculaires (plus précise)

CCM
Moyens d’étude (3)
B) Méthodes chromatographiques de
dosage des Aa:
• Chromatographie échangeuse
d’ions
• Chromatographie liquide haute
performance (HPLC) ++++
+ technique de référence: dosage de
tous les Aa
+ partage en phase inverse
+ Détection par UV ou flourescence
+ très sensible et très fiable
+ matériel lourd et cher (inconvénient)

HPLC
Moyens d’étude (4)
III. Dosage microbiologique (valeur historique) :
• On utilise une souche bactérienne qui utilise l’Aa à doser comme
facteur de croissance: la concentration de l’Aa est proportionnelle à la
croissance bactérienne (diamètre de la souche).
• Exemple : Dosage de la Phe par Bacilus Siblitis.

Dosage de la Phe par Bacilus Siblitis

IV.Autres méthodes de dosage:


• Fluorescence (Phe par Ninhydrine et Cu2+)
• Enzymatique (Phe par Phe oxydase et NAD+/NADH,H+)
Valeurs usuelles

• La CCM est l’un des meilleurs moyens, bon marché, elle est suffisante
pour porter un diagnostic avec une forte présomption mais elle défficile de
mettre en œuvre…
• HPLC : reste actuellement la méthode de référence (détecteur de
masse+++)
• Les méthodes de dosage donnent des chiffres précis qui vont de
quelques 10aines de µmol/l à quelques 100aines de µmol/l
• Quelque valeurs usuelles sanguines : (à titre indicatif)
- Met ~ 30µmol/l ;
- Phe ~ 50 à 60µmol/l ;
- Leu ~ 150µmol/l ;
- Val ~ 200µmol/l ;
- Glu ~ 600µmol/l.
Pathologies (1)
I. Hyperaminoacidémie globale avec hyperaminoacidurie (sang+urines)
• Insuffisance hépato-cellulaire : cirrhose, hépatite grave.
• Maladie de Wilson: surcharge en cuivre;
• Galactosémie et intolérance au fructose ;
• Rachitisme ;
II. Hyperacidoaminurie semi-sélective : (urines)
• Aa sanguins normaux
• Anomalies de transport membranaire (membrane plasmique, membranes
intracellulaires mitochondriales ou lysosomiales).
• Tubulopathies+++ (Sd de Fanconi)

• Cystinurie: anomalie héréditaire du


transport rénal et intestinal de la cystine et
des acides aminés dibasiques : ornithine,
arginine, lysine (lithiase rénale avec dysurie,
hématurie, infection urinaire et colique
néphrétique). Cristaux et calcul de cystine
Pathologies (2)
III. Hyperaminoacidémies sélectives : (sang + urines)
• Déficit enzymatique du métabolisme d’un ou plusieurs aa.
• Les Aa non métabolisés s’accumulent et vont être éliminés en grandes
quantités dans les urines.
A) Phénylcétonurie (PCU)++++ :
• Un déficit en phénylalanine hydroxylase
• Transmission autosomique récessive
• Taux urinaire de la phénylalanine urinaire multiplié par 1.000 ou même
10.000.
• Clinique: encéphalopathie, convulsions, retard mental, troubles du
comportement, psychoses, épilepsie.
• Traitement: Régime équilibré (pauvre en Phe+++)
Pathologies (3)
B) Tyrosinémie type I : (Hépato-rénale)
• Déficit en fumaryl-acéto-acétate hydrogénase (FAAHase): enzyme de
dégradation de la tyrosine (accumulation de la Tyr et de la Met).
• Clinique:
+ Atteinte hépatique sévère évoluant vers un hépatocarcinome,
+ Insuffisance tubulaire complexe
+ Polyneuropathie périphérique aiguë
Traitement: Régime équilibré en Phe et Tyr
C) Tyrosinémie de type II: (Sd de RICHNER-HANHART)
• Déficit en tyrosine aminotransférase (TAT)
• Clinique: kératite herpétiforme et une hyperkératose palmoplantaire
• Traitement: Régime équilibré en Phe et Tyr
D) Leucinose :
• Déficit de décarboxylases des Aa ramifiés: Leu, Ile et Val.
• Elimination de ces Aa dans les urines (odeur de sirop d’érable)
Pathologies (4)
E) Homocystinurie :
• Déficit en Cystathionine Synthétase :
• Clinique: Cataracte et retard psychomoteur (RPM)
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Enzymes sériques
• Enzymes sériques: 2 types:
• Enzymes sanguines avec fonction bien définie (Enzymes de
coagulation, Lipoprotéine lipase…)
• Enzymes d’origine cellulaires+++: responsables de nombreuses
fonctions métaboliques normales ou pathologiques.
• La lésion d’un organe ou d’un tissu va entraîner la libération de leur
contenu enzymatique ou protéique dans la circulation générale.
• Intérêt biologique : précocité par rapport à la clinique qui permet plus ou
moins spécifiquement de :
+ Cibler l’organe ou le tissu lésé,
+ Suivre l’évolution de la pathologie.
• Origine: foie, pancréas, prostate, cœur, muscle, reins, poumons, et
différents cancers
• Spécificité: Peu spécifiques d’un seul organe. Par conséquent, plusieurs
enzymes sont nécessaires pour obtenir une orientation diagnostique.
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Transaminases
• Enzymes clés du métabolisme des Aa
• Catalysent la réaction de transamination: transfert d’un groupement amine
d’un acide α aminé à un acide α cétonique.
• ASAT : ASpartate Amino Transférase
ou GOT (Glutamate Oxaloacétique Transaminase)
• Origine: cœur+++, foie, muscles, reins, pancréas, rate, poumons, GR et
cerveau.
• ALAT : ALanine Amino Transférase
ou GPT (Glutamate Pyruvate Transaminase)
• Origine: foie+++, muscles, cœur--, reins, pancréas, rate, poumons et GR.
Variations physiopathologiques (1)
I. Valeurs usuelles
• ASAT: 5 à 45 UI/l (unités internationales/L)
• ALAT: 5 et 45 UI/l
• Dosage: SAM enzymatique (attention à
l’hémolyse)
II. Variations pathologiques
A) Affections cardiaques
• Diagnostic de l'IDM: Actuellement n’est plus utilisé
dans le diagnostic de l’IDM (Valeur historique)
• Evaluation de l’ASAT est la plus importante.
• ALAT: rôle moins important car origine
principalement hépatique. Cependant une
augmentation à la fois de ALAT et de ASAT
donne une indication du degré de l'atteinte
hépatique éventuelle, pouvant être consécutive à une insuffisance
cardiaque post-infarctus (foie cardiaque).
• Lors d'un IDM, l'augmentation de ASAT commence à la 6ème h (après douleurs
angineuses), se poursuit jusqu'à la 36ème h et retourne à la normale au bout de 5 à
6 jours.
Variations physiopathologiques (2)
B) Affections hépatiques
1. Hépatite aigue
• Libération des transaminases avant
apparition de l’ictère
• La libération d’ALAT précède celle d’ASAT.
• La libération de l’ASAT est proportionnelle à
la nécrose hépatique: marqueur de gravité de
la lésion hépatocytaire (membrane +
mitochondrie) et de surveillance de
l’évolution.
2. Hépatite chronique
• Augmentation modérée.
• Caractère réversible possible
• Prolongation du plateau dans le temps:
mauvais pronostic (l’hépatite évolue en
cirrhose).
3. Cirrhose du foie
• Stabilisation: Stade irréversible, hépatite
grave
Variations physiopathologiques (3)
4. Hépatite toxique, médicamenteuse
• Augmentation des transaminases (arrêt du traitement ex: paracétamol)
5. Hépatite alcoolique et cholestase par obstruction:
• Augmentation des transaminases
• Augmentation de GGT (alcoolique)
• Augmentation des enzymes de cholestase (GGT, PAL, 5’Nucléotidase)
6. Cancer du foie et du pancréas
• Augmentation des transaminases mais c’est déjà un stade trop avancé (pas
d’intérêt)
C) Autres affections
• ASAT: augmentation dans les embolies pulmonaires, rénales et les
syndromes hémolytiques
• ASAT et ALAT: augmentation dans les affections musculaires (myosite,
rhabdomyolyse, traumatismes…), et chez les sportifs de haut niveau
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Lactate Déshydrogénase (LDH)
Origine: Enzyme cytoplasmique présente presque dans tous les tissus de
l'organisme et plus particulièrement: le coeur, le foie, les muscles, le rein et
les GR.
Rôle: catalyse la réaction suivante :

Structure tétramérique: quatre chaînes peptidiques de deux types, H


(Heart: cœur) et M (Muscle)
Répartition: séparation électrophorétique des isoenzymes.
LDH1 (4H) Cœur
LDH2 (3HM) GR
LDH3 (2H2M)
un peu partout
LDH4 (H3M)
LDH5 (4M) Foie et Muscle
Variations physiopathologiques
I. Valeurs usuelles
• Adulte: 200 à 450 UI/l
• Nourrisson <1semaine: 4 à 6 fois l’adulte et diminue progressivement jusqu’à
16 ans.
• Dosage: SAM enzymatique, électrophorèse (attention à l’hémolyse)
II. Variations pathologiques
A) Affections cardiaques (LDH1+++)
• IDM: augmentation débute à la 10e h
maximum: entre 48e h et 72e h
normalisation: 15 jours voire des semaines (∆c rétrospectif).
B) Affections hépatiques (LDH5+++)
• Augmentation dans: hépatites, ictères préhépatiques, ictères
hémolytiques, métastases hépatiques.
C) Affections hématologiques
• Forte augmentation dans les anémies mégaloblastiques et hémolytiques
(reste normale dans les anémies ferriprives).
• Augmentée dans les leucémies myéloïdes et lymphoïdes, aiguës et
chroniques.
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Créatine phosphokinase (CPK)

• Origine: musculaire, myocardique, et cérébrale qui catalyse le transfert


d'un phosphate de l'ATP sur la créatine (stockage d'énergie en vue de la
contraction musculaire).
• Structure dimérique: 2 chaînes peptidiques de deux types, M (Muscle) et
B (Brain)
• Répartition: séparation électrophorétique des isoenzymes.
CKMM (2M) Muscle
CKMB (MB) Coeur
CKBB (BB) Cerveau (absente dans le sérum)
Variations physiopathologiques
I. Valeurs usuelles
• CK totale: 20 à 200 UI/l. (Ckmassique+++)
• CKMM: 95%
• CKMB: < 5%
• Dosage:
+ CK totale: SAM enzymatique
+ CK MB: échangeuse d’ions, immunodosage+++ (AC anti M)
II. Variations pathologiques
A) Affections cardiaques (CKMB+++)
• IDM: augmentation débute entre 3 et 8ème h
maximum: entre 22e h et 26e h (800-1600 UI/L et CKMB→ 20%)
normalisation: 72h.
CKMB est +/- utilisée car cardiospésifique et assez précoce
B) Affections musculaires(CKMM+++= CKtotale-CKMB)
• Rhabdomyolyses: excessivement élevée (jusqu'à 100.000 UI/L)
• Augmentée dans les myopathies, les myosites et atteintes traumatiques ou
postchirurgicales
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Gamma-glutamyl-transférase (GGT)

• Origine: foie et les voies biliaires+++, reins, pancréas.


• Rôle: catalyse la segmentation hydrolytique de peptides (transfert d’un
groupement gamma-glutamyl d’un peptide vers un accepteur qui peut être
un peptide, acide aminé ou eau).
Variations physiopathologiques
I. Valeurs usuelles
• GGT: < 45 UI/L
• Dosage: SAM enzymatique
II. Variations pathologiques
A) Affection hépatobiliaires et pancréatiques +++
• Excellent marqueur d’inflammation des voies biliaires.
• Augmentée dans: les ictères par obstruction, l’angiocholite, la
cholécystite, les néoplasies hépatiques, la cirrhose, les pancréatites
aigues, les cancers de la tête du pancréas et bcp moins dans les
hépatites infectieuses.
+
B) Éthylisme chronique
• Excellent marqueur de l’alcoolisme: meilleur indicateur d’abstinence lors
des cures de désintoxication
• Peut être associé au dosage de la CDT (Carbohydrate Deficient
Transferrin) qui est liée, avec une grande spécificité, à la prise continue
d'alcool.
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Les phosphatases alcalines et Phosphatases
acides
Origine:
• PAL: Hépatobiliaire+++, le placenta, l’intestin, reins, l'os, le cerveau, les
poumons, la rate, GR et les leucocytes
• PA: la prostate+++, le foie, la rate, les reins, l’os et les GR. En pratique on
s’intéresse surtout à la phosphatase acide prostatique (PAP)
Rôle:
• Coupent la liaison ester phosphorique par hydrolyse en libérant de l'acide
phosphorique
• Phosphatases acides:action à pH acide
• Phosphatase alcalines: action à pH alcalin.
Variations physiopathologiques (1)
I. PAL
A) Valeurs usuelles:
• Adulte: 30 à 130 UI/L
• Enfant: 100 à 400 UI/L
• Dosage: SAM enzymatique (attention aux prélèvements hémolysés)
B) Variations pathologiques
1. Affections hépatiques:
• Augmentation très forte: cholestase par obstruction biliaire en cas du
calcul de cholédoque et cancer de la tête du pancréas.
• Augmentation modérée: cirrhose, hépatite, hémolyse, infiltration
hépatique néoplasique ou parasitaire.
Variations physiopathologiques (2)
B) Variations pathologiques (suite)
2. Affections osseuses:
• Enfant: PAL augmentée dans le rachitisme par
carence en vitamine D
• Adulte: PAL augmentée dans:
+ les ostéomalacies (rachitisme de l’adulte)
+ la maladie de Paget (anomalies de l'architecture de
l'os et une fibrose de la moelle) Rachitisme de l’enfant
+ l’hyperparathyroidie

Maladie de Paget
Variations physiopathologiques (3)

II. PA
A) Valeurs usuelles:
• PA totale: 2 à 10 UI/L
• PAP: < 3,5 UI/L
• Dosage: SAM enzymatique, dosage spécifique immunologique
B) Variations pathologiques
• PA (PAP+++) augmentent fortement dans les cancers de la prostate en
particulier avec métastases osseuses.
• Manque de spécificité: à confronter avec d’autres marqueurs en particulier
la PSA+++ (antigène spécifique de la prostate).
• PAP est très utile (en second lieu après la PSA) dans la surveillance du
traitement du cancer de la prostate et l’évaluation de son stade de gravité
une fois que le diagnostic a été fait.
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Ornithine carbamyl transférase (OCT)
5’ Nucléotidase
I. OCT:
• Enzyme de biosynthèse de l’urée
• Avantage: grande spécificité hépatique
• Inconvénient: augmente dans toutes les atteintes hépatiques
II. 5’Nucléotidase
• Enzyme principalement hépatique
• Spécifique des pathologies hépatobiliaires en particulier la cholestase (avec
GGT et PAL)
•Intérêt: Enfants et femme enceinte car les PAL augmentent de manière
physiologique
4. Etude des enzymes sériques :
-Les transaminases - intérêt dans les atteintes
cardiaques et hépatiques
-Lactate déshydrogénase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Créatine phosphokinase - iso enzyme - intérêt
séméiologique
-Gamma-glutamyl-transférase - intérêt en
hépatologie
-Les phosphatases alcalines et Phosphatase
acides
-Ornithine carbamyl transférase
-5’ Nucléotidase
-Amylase et lipase
Amylase et lipase
I. Lipase++++
Origine: pancréas.
Rôle: dégrade les triglycérides du contenu intestinal en monoglycérides.
Augmente dans: les pancréatites aiguës, les pancréatites chroniques, les
cancers de la tête du pancréas et les atteintes hépatiques.
II. Amylase
Origine: glandes salivaires et le pancréas
Rôle: dégradation de l’amidon
Augmente dans: pancréatite aiguë hémorragique, pancréatites chroniques et
cancers du pancréas, parotidites, perforation d'ulcères gastro-intestinaux,
occlusions intestinales hautes et les lithiases biliaires.
Biochimie Clinique

5. Etude des composés azotés non protéiques :


-Exploration du métabolisme des ions ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine : intérêt
séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des
hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques -
classification des ictères
Biochimie Clinique
5. Etude des composés azotés non protéiques :
-Exploration du métabolisme des ions
ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine : intérêt
séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des
hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques -
classification des ictères
Métabolisme de l’ammoniac
I. Origine:
• Catabolisme des acides aminés (désamination)
• Hydrolyse de la glutamine en glutamate
• Catabolisme des bases purines et pyrimidines
• Catabolisme des autres composés azotés
• Bactéries intestinales
II. Elimination:
• Minoritaire par le rein (Ammoniophanérèse rénale: 5%)
• Majoritaire par le foie en formant de l’urée qui sera aussi
éliminée par le rein (uréogenèse hépatique: 95%)
• L’ammoniogenèse participe à l’équilibre acido basique par l’élimination des ions
H+ en cas d’acidose et des acides organiques tout en économisant les ions Na+ et
K+

• L’urée est une molécule non toxique et facilement éliminée par le rein alors que
l’ammoniac présente une toxicité cérébrale: troubles de la conscience, coma hépatique
Bactéries
intestinales

95% 5%

H+, RCOO-

95%

Métabolisme de l’ammoniac
Cycle de la glutamine
Exploration (1)

I. Prélèvement :
1. Sang+++ :
• Patient à jeun, s ’abstenir de fumer.
• Prélèvement sur anti-coagulant EDTA ou héparinate de lithium.
• Transport immédiat dans la glace pour éviter la production du NH3 par
désamination à partir des Aa, amines libres…
2. Urines :
• Urines de 24h avec antiseptique ou HCl dilué.
Exploration (2)
II. Méthodes de dosage
• Dosage à l’abri des vapeurs d’ammoniac au niveau du laboratoire.
1. Dosage par micro-titration:
• Consiste à récupérer l’ammoniac dans une solution acide titrée puis
dosage par retour par une solution alcaline.
2. Méthodes colorimétriques :
• Réaction de Nessler : l’iodomercurate de potassium (HgI4K2)
• Réaction de Berthelot ++: phénol et l’hypochlorite de sodium
3. Méthodes électrochimiques: électrodes
4. Méthodes enzymatiques++++: Glutamate DHase à 340 nm

Glutamate DH

α Cétoglutarate Glutamate
Exploration (3)
III. Examens complémentaires:
• Dosage des enzymes de l’uréogenèse: OCT et CPS
• Chromatographie des AA sanguins
• Chromatographie des Acides organiques urinaires
• Dosage de l’acide orotique (intermédiaire de bioΣ des pyrimidines)
• Dosage de la carnitine (composé à fonction ammonium quaternaire synthétisé
par le foie et les reins intervient dans la β-oxydation)
Exploration (4)
III. Valeurs usuelles
• Sang: 14 à 38 µmol/L
• Urines: 30 à 60 mmol/24h
IV. Variations pathologiques
• Hyperammonièmies++++
1. Acquises:
• Acidose métabolique (NH4+ , défaut d’élimination rénale)
• IH sévère (hépatite grave, cirrhose)
• Prématurité
• Médicaments: Depakine (tt épilepsie)
2. Héréditaire:
• Maladies du cycle de l’urée (déficit en OCT, CPS..)
• Acidurie organique
• Déficit de la β-oxydation des AG
• Déficit de la chaîne respiratoire
Biochimie Clinique
5. Etude des composés azotés non protéiques :
-Exploration du métabolisme des ions ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine : intérêt
séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des
hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques -
classification des ictères
Métabolisme de l’urée

• Principale forme d'élimination des déchets azotés: molécule très hydrosoluble.


• Formation au niveau hépatique par l’uréogenèse et élimination rénale en deux
phases :
- Filtration glomérulaire ;
- Réabsorption tubulaire passive dépendant en particulier du débit urinaire.
• Détermination de l'urée dans le sang est très pratiquée pour évaluer la fonction
rénale (avec la créatinine).
OCT

CPS

Uréogenèse
Exploration (1)

I. Prélèvement :
1. Sang :
• Patient à jeun
• Prélèvement sur tube sec ou tube hépariné.
2. Urines :
• Miction ou urines de 24h.
Exploration (2)
II. Méthodes de dosage
1. Techniques enzymatiques à l'uréase

• Dosage de NH4+/glutamate déshydrogénase, mesure à 340 nm


• Réaction de Berthelot (mesure colorimétrique)
• Techniques électrochimiques: mesure la modification du pH.
• Techniques utilisant la réflectométrie: ammoniaque et chromogène → complexe
coloré dont l'intensité est mesurée par réflectométrie.
2. Techniques chimiques
• Diacétylmonoxime (DAM).
Exploration (3)
III. Valeurs usuelles
1. Sang
• Chez l’adulte : 0,15 à 0,45 g/l ;
• Chez l’enfant : 0,10 à 0,30 g/l ;
• Chez le nourrisson : 0,05 à 0,20 g/l.
2. Urines
• L’urée urinaire est influencée par le régime ;
• En moyenne 18 à 30 g/j.
Exploration (4)
IV. Variations pathologiques
1. Hypoazotémie ou hypourémie:
• Carences importantes en protéines alimentaires (ou les malabsorptions
digestives);
• IH graves avec un effondrement de l'uréogenèse;
• Déficit enzymatique au niveau du cycle de l'uréogenèse (OCT et CPS).
2. Hyperazotémie ++++ :
• Régime trop riche en protéines, ou un hypercatabolisme protidique (fièvres et
infections aiguës, dénutrition associée à une myolyse importante, ou
traitement par des corticoïdes à forte dose)
• Néphropathies aiguës (glomérulonéphrites, pyélonéphrites)
• IR organique aiguë ou chronique (urémie 1 à 2 g/l et créatinine ).
• Insuffisance rénale fonctionnelle: l’urée et créatinémie normale:
déshydratation (diarrhée et/ou des vomissements)
• Oligurie (insuffisances cardiaques ou les cirrhoses ascitiques).
• Dans l’exploration rénale: Clairance rénale :Cl = U.V/P: Sur 24h, la clairance
est d’environ 45 ml/min.
Biochimie Clinique
5. Etude des composés azotés non protéiques :
-Exploration du métabolisme des ions ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine :
intérêt séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des
hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques -
classification des ictères
Physiologie
I. Origine et rôle
• Produit de dégradation de la créatine qui est stockée dans
le muscle squelettique sous forme libre ou sous forme de
créatine-P (réserve d’énergie)
• Libre: pas de liaison aux protéines plasmatiques
• Aucun rôle physiologique (déchet métabolique)
• Elimination: majoritairement rénale (filtration
glomérulaire et sécrétion tubulaire mais jamais de
réabsorption rénale)
• Donc: la créatinine dépend de deux paramètres: la
fonction rénale et la masse musculaire
Physiologie
Exploration (1)

I. Prélèvement :
1. Sang :
• Prélèvement sur tube sec ou
tube hépariné.
• Hémolyse: interférence avec
l’Hb (majoration)
2. Urines :
• Miction ou urines de 24h.
Exploration (2)
II. Méthodes de dosage
1. Techniques chimiques (Réaction de Jaffé):
• Acide picrique en milieu alcalin (rouge orangé photométrable)
• Méthode cinétique ou en point final
• Problème des interférences (glucose, protéines, bilirubine)
2. Techniques enzymatiques:
• Très spécifiques : pas d’interférences mais plus chères que Jaffé
• Créatininase
• Créatinine désaminase
3. Techniques de référence:
• Chromatographie d’échange d’ions
• Chromatographie Lique Haute Performance (HPLC)
• Chromatographie en phase gazeuse (détection par spectroscopie de
masse)
• IDMS : Spectroscopie de masse avec dilution isotopique (méthode
internationale de référence et de standardisation
Exploration (3)
III. Valeurs usuelles
1. Sang
• La créatinine: molécule endogène et non influencée par l’alimentation (sa
concentration dépend de la masse musculaire).
• Chez l’homme : 6 à 12 mg/l ;
• Chez la femme : 5 à 10 mg/l ;
• Chez l’enfant : 4 à 9 mg/l.
2. Urines
• En moyenne 1 à 2 g/j.
Exploration (4)
IV. Variations pathologiques
1. Hypocréatininémie:
• Myopathie avec atrophie musculaire importante .
2. Hypercréatininémie ++++: Estimation du DFG
• Insuffisance rénale aiguë et chronique : (jusqu’à 200mg/l).
• Les taux urinaires sont très diminués car la filtration glomérulaire est
atteinte→ clairance rénale à la créatinine (Cl = U.V/P sur 24h)

Stade Définition Clairance de la créatinine


(ml/min/1,73 m²) ~ DFG
1 Fonction rénale normale > 90
2 Insuffisance rénale légère 60-89
3 Insuffisance rénale modérée 30-59
4 Insuffisance rénale sévère 15-29
5 Insuffisance rénale terminale < 15
Correction en fonction de la surface corporelle réelle du patient (calculée avec le poids et la
taille): formule de COCKROFT +++

(Correction /SC)
Exploration (5)
IV. Variations pathologiques
3. Amélioration de l’estimation du DFG+++
Correction de la clairance de la créatinine en fonction de la surface corporelle
réelle du patient : formule de CKD-EPI +++ (Amelioration de l’estimation de
DFG)
Créatinine enzymatique standardisée IDMS
Notion de Maladie Rénale Chronique (MRC)

Stade Définition Clairance de la créatinine


(ml/min/1,73 m²) ~ DFG
1 Maladie rénale chronique avec DFG ≥ 90
normal ou augmenté
2 Maladie rénale chronique avec DFG 60-89
légèrement diminué
3A 45-59
Insuffisance rénale modérée
3B 30-44
4 Insuffisance rénale sévère 15-29
5 Insuffisance rénale terminale < 15
Biochimie Clinique
5. Etude des composés azotés non protéiques :
-Exploration du métabolisme des ions ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine : intérêt
séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des
hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques -
classification des ictères
Physiologie
• Catabolite des bases puriques
• Elimination rénale par filtration glomérulaire, réabsorption et sécrétion
tubulaire (clairance ~10ml/min).
• Dans les conditions physiologiques: Elimination sous forme d’urate de sodium
(molécule peu soluble: risque de précipitation).
Physiologie
Exploration (1)

I. Prélèvement :
1. Sang :
• Prélèvement sur tube sec ou tube hépariné.
• Cycle nycthéméral
2. Urines :
• Urines de 24h.
Exploration (2)
II. Méthodes de dosage
1. Techniques chimiques (Réaction de Follin-Denis):
• Déprotéinisation et alcalinisation
• Réactif: Acide phosphotungstique
• Interférences: Glucose, Aa soufrés, Dérivés xanthiques (caféine,
théophylline…)
2. Techniques enzymatiques:
• Uricase
Exploration (3)
III. Valeurs usuelles
1. Sang: uricémie++++
• Chez l’homme : 30 à 70 mg/l ;
• Chez la femme : 25 à 60 mg/l ;
• Chez l’enfant : 10 à 35 mg/l.
2. Urines
• Le régime alimentaire peut influencer le taux :
- Les aliments qui produisent l’acide urique sont : crustacées, champignons, les
abas, charcuteries, poissons.
- Les régimes lacto-végétariens donnent une diminution de l’uricémie.
• Certains médicaments entraînent une augmentation de l’uricémie :
Cytolytiques, Acide acétyl salicylique, Phénylbutazone, Certains diurétiques
(Furosémide).
Exploration (4)
IV. Variations pathologiques
1. Hyper-uricémies primaires et/ou majeures :
• Par augmentation de synthèse ou diminution de l’élimination
rénale.
• Goutte: précipitation de l’acide urique au niveau des articulations
(gros orteils) avec inflammation douloureuse, oedémateuse et
rougeur. On distingue :
- Goutte idiopathique : adulte.
- Hyper-uricémie héréditaire ou maladie de Lesch-Nyhan : enfant
- Déficit en HGPRT: accumulation d’hypoxanthine et de xanthine.
- Transmission récessive liée au chromosome X.
- Signes: RPM, automutilation, lithiase urinaire puis IR.
2. Hyper-uricémies secondaires ou mineures :
• Erreur diététique : obésité, éthylisme, jeûne prolongé
• Effort important
• Insuffisance rénale
• Hémopathies
• Médicaments : Cytolytiques, Corticoïdes, Diurétiques, Aspirine
• Hyperlactacidémie.
Biochimie Clinique
5. Etude des composés azotés non protéiques :
-Exploration du métabolisme des ions ammonium
-Exploration du métabolisme de l’urée
-Etude de la créatine et de la créatinine : intérêt
séméiologique
-Etude de l’acide urique -classification des
hyperuricémies
-Etude des bilirubines plasmatiques -
classification des ictères
Physiologie

Plasma
CEH
Urines

CEH: Cycle Entéro-Hépatique


Exploration (1)

I. Prélèvement :
1. Sang :
• Prélèvement sur tube sec ou tube hépariné.
• Prélèvement à l’abri de la lumière.
• L’hémolyse est gênante: surestimation
II. Méthodes de dosage
Exploration (2)
1. Propriétés spectrales de la bilirubine
• La bilirubine absorbe à 450nm
• Incompatibilités foetomaternelles (liquide amniotique: index ictérique)
2. Méthode d’Hijmans Vandenberg :
• Bilirubine + sel de diazonium = azobilirubine photométrable
Dosage de la bilirubine conjuguée (BC) ou directe (BD):
• BC est hydrosoluble: réaction directe avec sel de diazonium (BD).
Dosage de la bilirubine totale (BT):
• Libérer la BNC de sa liaison avec l’albumine: Alcools, Benzoate de caféine,
DMSO (diméthyl sulfoxide)+++…
Dosage de la bilirubine non conjuguée (BNC) ou indirecte (BID):
• Soit par : BNC = BT - BC
• par la méthode de Monnet, en oxydant la BC.
3. Dosage de la bilirubine non liée à l’albumine :
• Apparaît lorsque le taux de bilirubine est très élevé (ex : ictères néonataux par
incompatibilité fœto-maternelle)
• Liposoluble: non liée à l’albumine (capacité de fixation dépassée)
• SNC: ictère nucléaire
• Dosage par chromatographie d’exclusion-diffusion
Exploration (3)
III. Valeurs usuelles
• Chez l’adulte : BT: 6 à 10 mg/l ; BC < 2 mg/l
• Chez le Nné : BT : < 100mg/l (ictère physiologique par immaturité
enzymatique) jusqu’à 1 mois.
Exploration (4)
IV. Variations pathologiques
Toute augmentation de bilirubine est synonyme d’ictère.
1. Augmentation de BNC :
a) Hyper-hémolyse : SMG+++
Avec dépassement des capacités de conjugaison du foie.
a1 Anémie hémolytique corpusculaire : congénitale
• Hémoglobinopathies +++:
- Thalassémies (anomalies quantitatives)
- Hémoglobinoses (anomalies qualitatives): Drépanocytose +++
• Microsphérocytose : maladie de Minkowski-Chauffard (Anomalie héréditaire se
caractérisant par un aspect sphérique des GR).
• Enzymopathies des GR : Déficit en G6PD, PK
a2 Anémies hémolytiques extra-corpusculaires : acquises
• Auto-immunisation : Suite à une infection, leucémie ou LED.
• Iso-Ac « Iso-immunisation » : Incompatibilité fœto-maternelle.
a3 Erythropoïèse inefficace : hémolyse des érythroblastes au niveau de la
MO:
• Maladie de Biermer ;
• Thalassémies.
Exploration (5)
1. Augmentation de BNC : suite
b) Hyper-bilirubinémie libre sans hyper-hémolyse :
Anomalies hépatiques de la glucuroconjugaison:
b1 Diminution de la captation de la bilirubine par les hépatocytes :
◦ Ex : consommation de la Novobiocine inhibe la captation
b2 Diminution de la glucuroconjugaison (déficit en glucuronosyl transférase)
• Partiel dans la maladie de Gilbert (bien tolérée, aucun traitement nécessaire)
• Total et non inductible (phénobarbital) : maladie de Crigler-Najjar de type I
• Incomplet et inductible (phénobarbital) : maladie de Crigler-Najjar de type II
2. Augmentation de la BC :
L’augmentation de la BC est accompagnée par l’augmentation de la BNC, il
s’agit donc d’un ictère mixte :
a) Ictères réactionnels : extra-hépatique
• Obstacle à l’élimination de la bilirubine par la bile: lithiase biliaire ou de cancer
de la tête du pancréas (écrasement des voies biliaires).
• Augmentation importante de la BC et modérée de la BNC.
b) Ictères par obstruction biliaire intra-hépatique :
• Augmentation équilibrée de BC et BNC:
• Tumeurs par envahissement du foie ;
• Cirrhose biliaire primitive chez l’enfant ;
• Cholestase de la grossesse.
Exploration (6)
2. Augmentation de la BC : suite
c) Cholestase au niveau de l’hépatocyte :
• Cirrhose de foie: éthylique ou post-hépatitique;
• Hépatite virale sévère.
d) Ictères sans signes de cholestase :héréditaires :
d1 Syndrome de Dubin-Johnson ;
d2 Syndrome de Rotor.
→La conjugaison est normale mais il y a une anomalie d’excrétion de la bilirubine.
d3 Maladie de Wilson: accumulation du cuivre: atteinte hépatique et
neurologique;
d4 Galactosémie congénitale.
6. Exploration biochimique du métabolisme des glucides :
-Détermination du glucose dans les milieux biologiques
-Diagnostic biologique des diabètes sucrés
-Surveillance biologique du diabète
-Exploration biochimique des hypoglycémies
-Complications métaboliques des diabètes sucrés :
comas acidocétosiques, comas lactiques et comas
hyperosmolaires.
-Glycogénoses
-Galactosémies congénitales
-Fructosémie congénitale
-Intolérances aux disaccharides du nourrisson et de
l’adulte
6. Exploration biochimique du métabolisme des glucides :
-Détermination du glucose dans les milieux
biologiques
-Diagnostic biologique des diabètes sucrés
-Surveillance biologique du diabète
-Exploration biochimique des hypoglycémies
-Complications métaboliques des diabètes sucrés :
comas acidocétosiques, comas lactiques et comas
hyperosmolaires.
-Glycogénoses
-Galactosémies congénitales
-Fructosémie congénitale
-Intolérances aux disaccharides du nourrisson et de
l’adulte
Physiologie
• Glucose: aliment énergétique très important pour les cellules.
• Origine: Hexoses, Amidon, Saccharose, Lactose, Glycogène,
Néoglucogenèse.
• Glycémie maintenue stable grâce à une régulation:
-Allostérique ;
-Hormonale :
Insuline (hypoglycémiante) ;
Glucagon ; Adrénaline ; Cortisol, GH, Hormones
thyroïdiennes… (Hyperglycémiantes)
• Intérêt principal de dosage du glucose: dépistage et le suivi
du diabète
Exploration (1)
I. Prélèvement :
1. Sang: Glycémie
• Jeune de 8h.
• Anticoagulant :
-Fluorure de sodium: antiglycolytique et anticoagulant (cycles
glycémiques)
- Sec : dosage rapide
-Iodoacétate
-Oxalate.
-Héparine: centrifugation rapide.
• Echantillon prélevé au bout du doigt, du talon, ou du lobe de l'oreille:
glucomètres ou lecteurs de glycémie.
2. LCR: glycorachie
• Dosage rapide
3. Urines :glycosurie
• Urines de 24h sur antiseptique.
Exploration (2)
II. Méthodes de dosage
1. Méthodes réductimétriques : (abondonnées)
• Pouvoir réducteur du glucose vis à vis du cuivre (liqueur de Fehling).
2. Méthodes furfuraliques:
• Consistent à transformer le glucose en milieu acide et chauffage en
composé furfuralique qui va réagir avec des phénols ou des amines
aromatiques avec formation de complexes colorés.
• Manque de spécificité
3. Méthodes enzymatiques++++: coenzyme, DO à 340 nm
• Glucose-oxydase-peroxydase (GOD-POD)
• Héxokinase
• Glucose DHase
4. Biologie délocalisée
• Bandelettes réactives
• Dispositifs faisant appel à un principe électrochimique (ddp)
Exploration (3)
II. Méthodes de dosage (Suite)
5. Biocapteur
• Dispositif mis sur la partie supérieure du bras
• Mesure les taux de glucose dans le liquide interstitiel.
• Résultats scanné et enregistrés par un lecteur
• Application Smartphone
• Cinétique de 3 mois peut être corrélée à l’Hb glyquée
Exploration (4)
III. Valeurs usuelles
• Sang: 0,65 à 1,10 g/l
• LCR: 0,4 à 0,9 g/L (60 à 70 % de la glycémie)
• Urines: pas détectable chez le sujet sain
Exploration (5)
IV. Variations pathologiques
1. Hyperglycémies : >1,10 g/l
• Diabètes sucrés +++: glycémie > 1,26 g/l
• Maladie de Cushing ;
• Acromégalie « hypersécrétion d’hormone de croissance » ;
• Phéochromocytome « hypersécrétion des catécholamines » ;
• Traitement aux corticoïdes.
2. Hypoglycémies : < 0,65g/l
• Glycogénoses
• Galactosémie congénitale :
• Intolérance héréditaire au fructose ;
• Hypersécrétion d’insuline (tumeurs) ;
• Diabète rénal (diminution de seuil de réabsorption du glucose) ;
• Insuffisance surrénallienne ;
• Insuffisance antéhypophysaire ;
• Gastrectomie.
6. Exploration biochimique du métabolisme des glucides :
-Détermination du glucose dans les milieux biologiques
-Diagnostic biologique des diabètes sucrés
-Surveillance biologique du diabète
-Exploration biochimique des hypoglycémies
-Complications métaboliques des diabètes sucrés :
comas acidocétosiques, comas lactiques et comas
hyperosmolaires.
-Glycogénoses
-Galactosémies congénitales
-Fructosémie congénitale
-Intolérances aux disaccharides du nourrisson et de
l’adulte
Définition
I. Diabète:
Affections dont les symptômes majeurs sont :
-La polyurie ;
-La polydipsie.
-et +/- amaigrissement
II. Diabète insipide : signes cliniques +++
• Glycémie et Glycosurie normale, Polyurie > 3l/24h, Polydipsie.
• Diabète insipide simple: insuffisance en hormone antidiurétique.
• Diabète insipide néphrogénique : insensibilité des récepteurs du tube
rénal à l’hormone anti-diurétique.
III. Diabète rénal : glycosurie+++
• Abaissement du seuil rénal de réabsorption du glucose (<<1,8 g/L) avec
une glycosurie (+) et une glycémie normale ou diminuée.
IV. Diabètes sucrés +++:
• Hyperglycémie permanente (> 1,26 g/L)
• Glycosurie (+) lorsque le seuil rénal est dépassé.
Diabète sucré
I. Contexte :
• Personnes atteintes : 422 millions en 2014
• Prévalence mondiale : 8,5 % en 2014 (adultes > 18 ans )
• Pays à revenu faible ou intermédiaire > pays à revenu élevé
• Cause majeure de cécité, IR, MCV, AVC, et d’amputation des MI
• 1,6 million de décès
• Prévention ++++ (diabète de type 2) : alimentation saine, une activité physique
régulière, un poids normal et éviter la consommation de tabac
• Traitement : Régime alimentaire, activité physique, médicaments, dépistage
régulier et traitement des complications.
Classification des diabètes sucrés (1)
I. Les diabètes primaires
A) Diabète de type 1
• Enfant+++, mais il peut survenir à tous les âges.
• Souvent conséquence d'une maladie auto-immune: destruction des cellules β des
îlots de Langerhans du pancréas (synthétisent l'insuline) par le système
immunitaire: présence d‘AC dans le sang.
• Insulinodépendant.
B) le diabète de type 2
• Diabète de la maturité: (diabète âgé : > 40 ans)
• Individus en surpoids ou obèses, erreurs diététiques
• Non-insulino dépendant.
• S'associe souvent à d'autres facteurs de risque cardiovasculaire: HTA, la
répartition androïde des graisses, l'hypertriglycéridémie, baisse du taux du
cholestérol-HDL, le syndrome métabolique...
C) Le diabète gestationnel: suivi+++ sinon → diabète sucré
• Apparaît au cours de la grossesse (glycémie > 0.92 g/L).
• Intolérance au glucose
• Due à la production d'hormones placentaires (hyperglycémiantes)
Classification des diabètes sucrés (2)
II. Les diabètes Secondaires
A) Diabètes génétiques
1- le diabète MODY (Maturity Onset Diabetes in the Young),
• Génétiquement déterminés : Diabète secondaire à une mutation au niveau
de facteurs transcriptionnels (5 types classés en MODY 1,2,3,4,5)
• Transmission autosomique dominante
• Début habituellement précoce (avant 25 ans en général)
• Souvent non insulinodépendants (2 à 5 % des diabètes NID)
2- le diabète mitochondrial
• Diabète monogénétique secondaire à une mutation de l’ADN mitochondrial
• Touche les 2 sexes mais la transmission est exclusivement maternelle
B) Diabètes secondaires à des maladies du pancréas
• Pancréatite chronique
• Cancer du pancréas
• Chirurgie du pancréas
C) Diabètes secondaires à des endocrinopathies+++
• Syndrome de Cushing
• Acromégalie
• Phéochromocytome
• Hyperthyroïdie….
Classification des diabètes sucrés (3)
II. Les diabètes Secondaires (Suite)
D) Autres:
• Secondaires à des hépatopathies: Cirrhose post hépatite C+++
• Secondaire à une infection :Rubéole congénitale, Coxsackie B, CMV,
Adénovirus, virus des oreillons…
• Trisomie 21
• Syndrome de Turner (anomalie de la formule chromosomique).
• Mucoviscidose
• Hémochromatose: absorption excessive du Fe et dépôt dans les tissus
• Diabète lipoatrophique: disparition du tissu adipeux
• Diabètes associés à des médicaments: corticoïdes, diurétiques, les
antipsychotiques (risperdal)...
Nouvelle classification des diabètes sucrés (OMS 2019)

Type de diabète Brève description Changement par rapport à la classification


précédente
Type 1 Destruction immunologique des cellules β et déficit absolu en insuline; Sous-classes supprimées
enfance et au début de l'âge adulte
Type 2 Très fréquent, divers degrés de dysfonctionnement des cellules β et Sous-classes supprimées
de résistance à l'insuline; surpoids et à l'obésité
Hyperglycémie détectée pour la première fois pendant la grossesse

Diabète sucré pendant la Diabète de type 1 ou 2 Pas de changement


grossesse Premier diagnostique pendant la grossesse

Diabète sucré gestationnel Hyperglycémie inférieure aux seuils de diagnostic de diabète pendant Critères de 2013
la grossesse A jeune : 92 mg/dL (5.1 mmol/L)
HGPO (75 g) 1 h : 180 mg/dL (10.0 mmol/L)
HGPO (75 g) 1 h : 2 h: 153 mg/dL (8.5 mmol/L)

Critères diagnostiques du diabète :


glycémie à jeun ≥ 7,0 mmol / L
ou glycémie plasmatique post-charge 2 heures ≥ 11,1 mmol / L ou HbA1c ≥ 48 mmol / mol
Critères diagnostiques du diabète gestationnel :
glycémie à jeun de 5,1 à 6,9 mmol / L
ou 1 heure après la charge de glucose plasmatique ≥ 10,0 mmol / L
ou glycémie plasmatique post-charge 2 heures 8,5–11,0 mmol / L
Nouvelle classification des diabètes sucrés (OMS 2019)
Type de diabète Brève description Changement par rapport à la
classification précédente
Formes hybrides de diabète Nouveau type de diabète

Diabète à évolution lente et -Similaire au type 1 à évolution lente chez les adultes Changement de nomenclature -
autoimmune des adultes -Caractéristiques du syndrome métabolique, anciennement appelé diabète
-Un seul autoanticorps GAD auto-immun latent des adultes
-La fonction des cellules β est +/- conservée (LADA)
Diabète de type 2 à Présente une cétose et une carence en insuline, mais ne nécessite pas d'insuline Pas de changement
tendance cétosique plus tard; épisodes courants de cétose, non à médiation immunitaire
Autres types spécifiques
Diabète monogénique avec -Mutations génétiques spécifiques, Nomenclature mise à jour pour
défauts de la fonction des -Plusieurs manifestations cliniques nécessitant traitement différent, défauts génétiques spécifiques
cellules β -Certains se produisant dans le période néonatale, d'autres au début de l'âge adulte
Diabète monogénique avec -Mutations génétiques spécifiques;
défauts de l'action de -Insulinorésistance sévère sans obésité;
l'insuline -Diabète se développe lorsque les cellules β ne Compensent pas l’insulino-
résistance
Maladies du pancréas - Hyperglycémie suite au traumatisme, tumeur, inflammation, etc. du pancréas Pas de changement
exocrine
Endocrinopathies Sécrétion excessive des hormones antagonistes de l'insuline Pas de changement
Chimique ou médicamenteux Altération de la sécrétion ou l'action de l'insuline, ou destruction des cellules β Pas de changement
Infectieux Certains virus ont été associés à la destruction directe des cellules β Pas de changement
Formes spécifiques rares de Associé à des maladies immunitaires rares Pas de changement
diabète autoimmun
Autres syndromes De nombreux troubles génétiques et chromosomiques les anomalies augmentent le Pas de changement
génétiques parfois associés risque de diabète
au diabète
Diabète non classé Classification temporaire de diabètes qui ne s'inscrivent pas dans d'autres Nouveau type de diabète
catégories
Diagnostic (1)
I. Clinique:
• Polyurie
• Polydipsie
• Amaigrissement +/-
II. Biologique (Critères OMS)

Glycémie à jeun ≥7,0 mmol/l (1,26 g/L)


Diabète Ou 2 h après 75g de glucose ou ≥11,1 mmol/l (2 g/L)
Ou HbA1c ou ≥ 48 mmol / mol (≥6,5 %)
Intolérance Glycémie à jeun <7,0 mmol/l (1,26 g/L)
au glucose ET 2 h après 75g de glucose Et ≥7,8 (1,40 g/L) et <11,1 mmol/l (2 g/L)
(ITG)

Intolérance Glycémie à jeun 6,1 à 6,9 mmol/l (1,10 g/L à 1,25 g/L)
au glucose à Ou 2 h après 75 g de glucose Et (si mesurée)
jeun (IFG) <7,8 mmol/l (1,40 g/L)
Glycémie à jeun 5,1 à 6,9 mmol/l (0,92-1,25 g/L)
Diabète
Ou 1 h après 75 g de glucose ≥10,0 mmol/l (1,80 g/L)
gestationnel
Ou 2 h après 75 g de glucose 8,5 à 11,0 mmol/l (1,53-1,99 g/L)
Hyperglycémie provoquée par voie orale
(HPVO ou HGPO)
Indications:
- Dépistage précoce du diabète
- Exploration des hypoglycémies,
- Exploration des hypersécrétions de
GH
Protocole:
-Consiste à donner à quelqu’un qui est
déjà à jeun (12h) 75g (100g) de glucose
dissout dans 250ml d’eau
-Suivre la cinétique sur 3h (2h):
glycémie toute les 30 min
Diabète 2 h après 75g de glucose ≥11,1 mmol/l (2 g/L)
Intolérance au glucose (ITG) 2 h après 75g de glucose ≥7,8 (1,40 g/L) et <11,1 mmol/l (2 g/L)
Intolérance au glucose à 2 h après 75 g de glucose <7,8 mmol/l (1,40 g/L)
jeun (IFG)
1 h après 75 g de glucose ≥10,0 mmol/l (1,80 g/L)
Diabète gestationnel
2 h après 75 g de glucose 8,5 à 11,0 mmol/l (1,53-1,99 g/L)
Surveillance du diabète type 1 et 2
Nouvelles recommandations
I. Examens systématiques
A. Suivi quotidien: Glycomètre, Biocapteur, Bandelette urinaire (DT1)
B. Hémoglobine glyquée (glycosylée fausse appellation ):+++
• Plusieurs types d’Hb: A1, A2, F..
• HgbA1c: surveillance du diabète (le plus riche en glucose)
• Hb est un paramètre constant pendant au moins 60 jours: reflet des fluctuations
de la glycémie pendant les 2 mois qui précèdent les analyses
• Paramètre de choix dans la surveillance du diabète sucré.
• VN: 5 à 6,4%
• > 6,5 % : déséquilibre glycémique ( proportionnel à la gravité) + (régime+++)
• > 7% : réévaluation du traitement + (régime+++)
C. Exploration d’une anomalie lipidique (EAL)
• CT, HDL-C, LDL-C, TG
D. Créatininémie et DFG avec l’équation CKD-EPI
E. Recherche d’albuminurie sur échantillon urinaire (Albumine / Créatinine)
Profil du patient HbA1c cible

Cas général La plupart des patients avec DT2 ≤7%


DT2 nouvellement diagnostiqué, espérance de vie > 15 ans et sans ATCD CV ≤ 6,5 %

• DT2 avec comorbidité grave avérée et/ou une espérance de vie limitée (< 5 ans) ≤8%
• ou avec des complications macrovasculaires évoluées
• ou diabète (> 10 ans) et dont la cible de 7 % s’avère difficile à atteindre car
l’intensification médicamenteuse provoque des hypoglycémies sévères
Personnes « Vigoureuses » dont l’espérance de vie est jugée satisfaisante ≤7%
âgées
Fragiles, à l’état de santé intermédiaire et à risque de basculer dans la catégorie ≤8%
des malades
Dépendantes, en mauvais état de santé en raison d’une polypathologie chronique < 9 % et/ou glycémies
évoluée génératrice de handicaps et d’un isolement social capillaires préprandiales
entre 1 et 2 g/l
Patients avec ATCD de complication macrovasculaire considérée comme non évoluée ≤7%
antécédents
Patients avec ATCD de complication macrovasculaire considérée comme évoluée : ≤8%
(ATCD)
• IDM avec insuffisance cardiaque
cardio-
• atteinte coronarienne sévère
vasculaires
• atteinte polyartérielle (au moins deux territoires artériels symptomatiques)
• artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) symptomatique
• AVC récent (< 6 mois)
Patients avec IRC modérée (stades 3A et 3B) ≤7%
IRC
IRC sévère ou terminale (stades 4 et 5) ≤8%
Patientes Avant d’envisager la grossesse < 6,5 %
enceintes ou
Durant la grossesse < 6,5 % et glycémies < 0,95
envisageant
g/l à jeun et < 1,20 g/l en
de l’être
post-prandial à 2 h
Source : HAS 2013
Surveillance du diabète type 1 et 2
Nouvelles recommandations (suite)
II. Examens selon besoin
A. Créatininémie avec estimation de la clairance de la créatinine
(formule de Cockroft et Gault)
• Surveillance et ajustement du traitement
B. Glycémie veineuse ++++
C. TSH
D. Anticorps spécifiques
E. Autres
• NFS
• CRP
• Bactériologie
• Examen biologique des neuropathies
6. Exploration biochimique du métabolisme des glucides :
-Détermination du glucose dans les milieux biologiques
-Diagnostic biologique des diabètes sucrés
-Surveillance biologique du diabète
-Complications métaboliques des diabètes sucrés :
comas acidocétosiques, comas lactiques et comas
hyperosmolaires
- Exploration biochimique des hypoglycémies
-Glycogénoses
-Galactosémies congénitales
-Fructosémie congénitale
-Intolérances aux disaccharides du nourrisson et de
l’adulte
Complications du diabète (1)
• Complications aigues graves à court terme (urgences médicales)
• Complications chroniques à long terme
I. Complications aigues: comas diabétiques
A) Coma acido-cétosique :
• Fréquent chez les diabétique type1
• Manque d’insuline→ diminution de l’utilisation de glucose par les
cellules→ activation de la β-oxydation→ surproduction de l’acétyl COA→
accumulation des corps cétoniques :
-L’acide acéto-acétique ;
-L’acide β-hydroxy-butyrique ;
-L’acétone.
• D’où l’acidose métabolique (diminution du pH) et développement d’un
coma acido-acétique.
Complications du diabète (2)
A) Coma acido-cétosique : (suite)
• L’acidose :
-Crée un état de déshydratation globale avec fuite des électrolytes et
perturbation des concentrations de Na et de K;
-Inhibe l’excrétion rénale de l’acide urique ;
-Diminue la consommation d’O2 dans le tissu cérébral ;
-Cause un hyper-catabolisme protéique avec insuffisance rénale
fonctionnelle comme conséquence ;
-Hypersécrétion des hormones antagonistes d’insuline :Glucagon, GH,
Cortisol, Adrénaline.
B) Coma lactique :
• Forme rare mais extrêmement grave du DNID (50% de mortalité)
• Due à une accumulation excessive des lactates liée à un excès de
production (anaérobie musculaire) et une insuffisance d’épuration
(blocage de la néoglucogenèse hépatique).
• L’acidose lactique: hyperkaliémie et une défaillance rénale aiguë.
Complications du diabète (3)
C) Coma hyper-osmolaire :
• Accident métabolique grave du diabète type2 (sujets âgés+++).
• Circonstances favorisantes: tout état de déshydratation:
-digestive (vomissement ou diarrhée),
-cutanée (sueurs abondantes),
-rénales (abus de diurétique).
• L’hyperglycémie → polyurie osmotique → hypernatrémie → osmolalité
plasmatique très élevée (> 400 mosmol/l alors que la normale est 280 <
osmolalité < 310 mosmol/l).
D) Surveillance biologique des complications du diabète:
• Glycémie capillaire
• Cétonurie, glycosurie
• Ionogramme
• pH+++
Complications du diabète (4)
II. Complication chroniques
A) Physiopathologie:
• Hyperglycémie favorise la coagulation sanguine et augmente le risque
d'obstruction de micro-vaisseaux (microangiopathies: oeil, rein,nerf) et
macro-vaisseaux sanguins (macroangiopathies: coeur, cerveau, jambes).
• COEUR : infarctus du myocarde
• CERVEAU : accident vasculaire cérébral
• JAMBES : artérite
• NERFS : neuropathies (douleur et perte de la sensibilité des pieds)
• PIEDS : ulcérations, nécroses, gangrènes, maux perforant plantaires
• YEUX : maladie de la rétine avec risque de cécité
• REINS : néphropathie, insuffisance rénale avec risque de dialyse
• SEXE : impuissance
Complications du diabète (5)
B) Surveillance de la néphropathie diabétique :
• Par la détermination de la micro-albuminurie dans les urines de 24h ou
dans l’urine mictionnelle matinale rapportée à la créatinine.
• La valeur normale est < 30mg/24h ;
• Lorsque 30 < micro-albuminurie < 300 mg/24h: néphropathie diabétique
modérée.
• Macroalbuminurie > 300 mg/24h→ IR → IR terminale (dialyse)
• Diabète de type 1 (DID), la microalbuminurie: néphropathie débutante
(processus encore réversible).
• Diabète de type 2 (DNID), la microalbuminurie: marqueur de gravité vis à
vis du risque cardio-vasculaire, plus qu’un marqueur du risque
néphrologique (la microalbuminurie est fortement associée aux FRCV :
l’obésité, HTA, dyslipidémies, tabagisme...)
6. Exploration biochimique du métabolisme des glucides :
-Détermination du glucose dans les milieux biologiques
-Diagnostic biologique des diabètes sucrés
-Surveillance biologique du diabète
-Complications métaboliques des diabètes sucrés :
comas acidocétosiques, comas lactiques et comas
hyperosmolaires
- Exploration biochimique des hypoglycémies
-Glycogénoses
-Galactosémies congénitales
-Fructosémie congénitale
-Intolérances aux disaccharides du nourrisson et de
l’adulte
Hypoglycémies (1)
I. Etiologies
• Alcoolisme
• Insuffisance rénale ou hépatique sévère
• Insuffisance surrénalienne ou anté-hypophysaire.
• Insulinome
• Causes congénitales: Intolérance au galactose, au fructose,
glycogénoses
• Hypoglycémies fonctionnelles (post prandiales) : HGPO
• Hypoglycémie médicamenteuse: ADO, Insuline, antalgiques
(Dextropropoxyphène), antiarythmiques, AINS, antidépresseurs,
bétabloquants.
• Hypoglycémie auto-immune: polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux
ou vascularite.
Hypoglycémies (2)
II. Exploration biologique
• Glycémie: < 0,65 g/L
• HGPO
• Insulinémie
• C-Peptide
• Proinsulinémie
• Hormones hyperglycémiantes
• Épreuve de jeûne (Centres spécialisés):
- Test de référence
- Jeûne aglucidique, réalisé dans un service spécialisé sur 3 jours,+ /-
complété le 4 ème jour par une épreuve d'effort.
-Dosage: insulinémie, C-peptide et de proinsulinémie
Glycogénoses (1)
I. Définition
• Maladie héréditaire à transmission autosomique récessive
• Accumulation de glycogène (foie et /ou muscle)+++
• Déficit en une enzyme du métabolisme du glycogène
• Signes: hypoglycémie, malaises, fatigue musculaire, hépatopathie
(cirrhose…), myopathie, convulsions, hépatomégalie (surcharge en
glycogène) et autres troubles variables en fonction du type de
Glycogénose et de la gravité de la pathologie.
Glycogénoses (2)
II. Classification
A) Glycogénoses à prédominance musculaire
- Glycogénose de type II ou maladie de Pompe: Déficit en maltase acide (alpha
1,4-glucosidase).
- Glycogénose de type III a et III d ou maladie de Cori et Forbes: Déficit en amylo-
1,6-glucosidase (enzyme débranchante).
- Glycogénose de type IV ou maladie d’Andersen: Déficit en enzyme branchante.
- Glycogénose de type V ou maladie de Mc Ardle: Déficit en phosphorylase
musculaire.
- Glycogénose de type VII ou maladie de Tarui: Déficit en phosphofructokinase
musculaire.
- Glycogénose de type IX: Déficit en phosphoglycérate kinase.
- Glycogénose de type X ou maladie de Dimauro: Déficit en phosphoglycérate
mutase.
- Glycogénose de type XI: Déficit en lactate déshydrogénase.
- Glycogénose de type XII: Déficit en aldolase A.
- Glycogénose de type XIII: Déficit en bêta-énolase.
- Glycogénose de type XIV: Déficit en phosphoglucomutase (2007)
Glycogénoses (3)
II. Classification (Suite)
B) Glycogénoses à prédominance hépatique
- Glycogénose de type 0: Déficit en glycogène synthétase hépatique.
- Glycogénose de type I ou maladie de Von Gierke: Déficit en glucose-6-
phosphatase.
- Glycogénose de type IIIb: Déficit en enzyme débranchante.
- Glycogénose de type VI ou maladie de Hers: Déficit en phosphorylase
hépatique.
- Glycogénose de type VIII: Déficit en phosphorylase kinase hépatique.
- Glycogénose de type IX: Déficit en phosphorylase kinase hépatique,
musculaire, érythrocytaire et leucocytaire.
Galactosémies congénitales
Galactosémies congénitales
I. Définition
• Maladie héréditaire du métabolisme du galactose à transmission
autosomique récessive
• Les déficits enzymatiques:
-La galactokinase (GALK), qui phosphoryle le galactose.
-L’uridine diphosphate (UDP) galactose-4-epimérase, qui transforme le
galactose phosphate en glucose phosphate.
-Le galactose 1 phosphate uridyl transférase (GALT), qui transfère
l’uridine du (nouveau) glucose vers le galactose suivant +++
II. Clinique
• Signes précoces (premiers jours de vie): refus de boire, vomissements,
ictère, un état léthargique, hépatomégalie, oedème et une ascite.
• Evolution: défaillance hépatocellulaire et rénale, septicémie, cataracte
nucléaire irréversible, RPM, dysfonctionnement gonadique...
III. Traitement
• Régime pauvre en lactose et galactose
Fructosémies congénitales
Fructosémies congénitales
I. Définition
• Maladie héréditaire du métabolisme du fructose à transmission
autosomique récessive
• Intolérance héréditaire au fructose et aux sucres de table
• Déficit en aldolase B (localisé dans le foie, l'intestin grêle et les reins) qui
clive le fructose-1-Phosphate en Phospho-dihydroxy- acétone et en
glycéraldéhyde
• Accumulation de fructose qui devient toxique pour les organes (foie et
reins)
II. Clinique
• hypoglycémie, déshydratation, irritabilité, diarrhées, vomissements, ictère,
coma.
III. Traitement
• Régime dit "sans sucre" pauvre en saccharose et fructose (sucre de
table, friandises, pâtisseries, fruits….)
Intolérances aux disaccharides
du nourrisson et de l’adulte
I. Définition
• Maladie héréditaire du métabolisme des disaccharides: Déficit en Sucrase,
Invertase (hydrolysent le saccharose), Maltase, Isomaltase (donnent le
maltose), Lactase (hydrolyse le lactose) → Nourrisson+++
• Maladies idiopathiques: Déficit en lactase +++ (adolescents et adulte)
II. Physiopathologie
• Déficit en enzymes: diminution de l’hydrolyse des sucres complexes au
niveau intestinal.
• Les sucres atteignent alors le colon: fermentation bactérienne → production
d'acides organiques, d'alcools et de gaz → :
– Troubles digestifs:Très forte nausée, Diarrhée, Ballonnements, Soif très
intense, Selles abondantes, Diarrhée chronique
– Symptômes annexes :Hypoglycémie, Difficulté à se concentrer,
Tremblements, Vertige, Transpiration, Faiblesse générale, Perte de
connaissance, Irritabilité, nervosité
– Evolution: Perte de poids, Fatigue, Crampes, Eczéma…
– Gravité: Nourrisson++++
7. Exploration biochimique du métabolisme
lipidique :
-Les lipoprotéines
-Classification des dyslipoprotéinémies
-Athérosclérose
-Anomalies du métabolisme des sphingolipides :
sphingolipidoses
-Déficits enzymatiques du métabolisme des
lipides
7. Exploration biochimique du métabolisme
lipidique :
-Les lipoprotéines
-Classification des dyslipoprotéinémies
-Athérosclérose
-Anomalies du métabolisme des sphingolipides :
sphingolipidoses
-Déficits enzymatiques du métabolisme des
lipides
Structure (1)
I. Définition :
• Principaux lipides: cholestérol, TG, PL et AG libres
• Dans le plasma les lipides (liposolubles) se trouvent liés aux protéines
pour former des lipoprotéines (hydrosolubles)
• Donc lipoprotéines: macromolécules formées d’une partie protéique
Apoprotéine et d’une partie lipidique, ce complexe est organisé sous
forme de micelles.
• Lipoprotéines: structure globulaire (microscope électronique):
-Couche externe (polaire): PL, CL, Apoprotéines
-Noyau (hydrophobe): TG, CE.
Structure (2)
II. Classification :
A) Densité (centrifugation):
1. Chylomicrons
• N’apparaissent normalement qu’en période
postprandiale
• Riches en TG (origine: digestion des lipides)
• Transportent les substances lipidiques d’origine
alimentaire vers leur lieu de stockage ou
d’utilisation.
2. VLDL (very low density lipoproteins)
• Très riches en TG et +/- en AG libres
• Transportent les TG d’origine endogène vers les
tissus périphériques.
Structure (3)
A) Densité (suite)
3. IDL (intermediary density lipoproteins)
• Structure instable
• Lipoprotéine de densité intermédiaire entre VLDL
et LDL (composition intermédiaire).
4. LDL (low density lipoproteins)
• Chargées en cholestérol libre
• Résultent de la dégradation des VLDL
• Assurent le transport du cholestérol vers les
cellules périphériques.
5. HDL(high density lipoproteins)
• Riches en protéines
• Epuration tissulaire
du cholestérol amené
vers le foie.
Structure (4)
B) Electrophorèse
• Chylomicron, β, préβ et α
lipoprotéine.
C) Nature et composition de
l’apoprotéine
• 5 classes d'apolipoprotéines Lipoprotéinogramme: gel d’agarose
majeures: A, B, C, D, E
• Sous-classes: A-I, A-II, A-
IV, B100, B48, CI, CII, CIII,
E2, E3, E4.
• Rôle structural: transport
Lipoprotéinogramme:gel de polyacrylamide
des lipoprotéines.
• Rôle métabolique:
reconnaissance des sites
récepteurs des lipoprotéines
au niveau des cellules et
activation ou inhibition
d’enzymes.
Structure (5)
D) Lipoparticules
• Classification immunologique (utilisation de
paires d’anticorps). On distingue :
• Lipoparticules (Lp) simples: contenant une
seule apoprotéine (Lp A-I, Lp B)
• Lipoparticules complexes: renferment au
moins 2 apoprotéines (Lp A-I/A-II, Lp B/C-III,
Lp B/C-III/E).
• Intérêt bio-clinique :
-Lp A-I: transport retour du cholestérol
-Apo A-II antagoniste de l’apo A-I
• Lp B/CIII et Lp B/E: particules de type
«remnants »: taux est corrélé à la
progression des lésions d’athérosclérose
coronarienne. Une particularité: La Lp(a)

• Particularité: Lp a: forte homologie avec le


plasminogène (très athérogène)
• Lp x : Lipoprotéine de cholestase
Lipoprotéines: Types et composition
Métabolisme (1)

I. Digestion:
• Lipase gastrique et
pancréatique:
Digestion des
matières grasses en
AG, mono-glycéride,
glycérol et cholestérol.
• Cholestérol:
-exogène (0,3 à 1 g/j)
-endogène (foie +++
et intestin).
Métabolisme (2)
II. Chylomicrons :
• A l’intérieur de la cellule intestinale: resynthèse des TG à partir de AG,
mono-glycérides et du glycérol ou aussi à partir du glucose.
• TG resynthétisés + quelques molécules de cholestérol + de PL et
apoprotéines → chylomicron natif → voie lymphatique→ circulation
générale → tissu adipeux+++, le muscle et le coeur → dégradation
rapide → AG (métabolisme).
• Dans la circulation sanguine le reste des chylomicrons (remnants)
continuent leur acheminement jusqu’au foie qui les convertit en VLDL.
Métabolisme (3)
III. VLDL :
• Comme les chylomicrons: forme de transport des TG.
• En période de jeûne: VLDL plasmatique principalement d’origine
hépatique et très peu d’origine intestinale.
• Biosynthèse des VLDL dépend de l’apport glucidique alimentaire et
de l’Apoprotéine B100.
• Catabolisme se fait sous la dépendance de deux enzymes :
• LPL : lipoprotéine lipase,
• LCAT : lécithine cholestérol acyl transférase et qui assure
l’estérification du cholestérol libre des VLDL.
Métabolisme (4)
IV. LDL :
• Deux voies de catabolisme des LDL:
A) Voie normale (Brown et Goldsteïn) :
• LDL captés par des récepteurs spécifiques (récepteurs B/E):
hépatiques+++, surrénales... → endocytose → attaque lysosomiale:
l’apoprotéine est transformée en Aa et le cholestérol libéré est dispersé
dans la cellule → Conséquences :
• Inhibition du HMG CoA réductase (hydoxyméthyl glutaryl CoA réductase) et
donc inhibition de la synthèse du cholestérol,
• Diminution de la synthèse des récepteurs B/E: arrêt de l’apport du
cholestérol extracellulaire.
• Activation de l’LCAT: estérification du cholestérol libre: épuration.
Métabolisme (5)
IV. LDL :
A) Voie normale (Brown et Goldsteïn) : suite
Métabolisme (6)
B) Voie macrophagique
(voie pathologique de Scavenger) : HCF+++
• Diminution du nombre des recepteurs B/E →
diminution de captation des LDL→ demi-
vie → modification par oxydation et
acétylation ou par glycosylation→ ne seront Arc cornéen
plus reconnus par les récepteurs B/E →
dégradation macrophagique → Xanthomes
(processus athérogène).

Xanthélasma

Xanthomatose éruptive Xanthome tendineux


Métabolisme (7)

V. HDL :
• Origine: chylomicrons, VLDL, synthèse intestinale et hépatique.
• Au début: structure discoïdale, elles reçoivent des apoprotéines A (CM)
• Echange des TG contre le cholestérol et autres lipoprotéines
• Estérification du CL par LCAT:structure discoïdale → globulaire.
CETP: Cholesterol Ester Transfer Protein
PLTP: Phospho Lipid Transfer Protein
LRP: LDL-receptor Related Protein
PLTP CM
LCAT

Schéma général: Métabolisme de lipides


Médicaments hypolipémiants

• Inhibiteurs de l’HMG CoA réductase ou statines (CT+++)


• Régulateurs du métabolisme des Lp ou fibrates (TG+++ )
• un inhibiteur de l’absorption intestinale du cholestérol : Ezétimibe
• Résine ou chélateurs d’acides biliaires : La colestyramine
• AG polyinsaturés de la série Oméga-3
• Ac monoclonaux (LDL+++)
Exploration (1)
Indication de l’exploration d’une anomalie lipidique (EAL)
• Evaluation du risque cardiovasculaire (RCV) global, chez les hommes âgés de
plus de 40 ans et les femmes à partir de 50 ans.
• EAL indépendamment de l’âge dans le cadre d’une évaluation du risque
cardiovasculaire global :
- maladie cardiovasculaire avérée ;
- HTA ;
- diabète ;
- tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de trois ans ;
- IMC ≥ 30 mg/kg² ou tour de taille > 94 cm chez l’homme, > 80 cm chez la
femme ;
- maladie auto-immune ou maladie inflammatoire chronique ;
- IRC modérée à sévère ;
- antécédent familial de maladie cardiovasculaire précoce ;
- antécédent familial de dyslipidémie.
Exploration (2)
I. Prélèvement
• Jeune d'au moins 12 heures
• Tube sec
• EAL:
- Avant tout traitement hypolipémiant
- 2 dosages nécessaires (3 mois d’intervalle)
II. Aspect du sérum
A) Aspect macroscopique 1 2 3
• Clair (1): normal ou Cholestérol
• Trouble, opalescent (2) ou lactescent (3): TG
B) Test de crémage
• Décantation du sérum à + 4 °C (12h à 24h)
• Aspect lactescent et ou couche crémeuse: CM
(normal ou pathologique)
• Aspect trouble ou opalescent: VLDL ou IDL
• Aspect trouble et surnageant crémeux: VLDL et
de CM
Exploration (2)
III. Paramètres du bilan lipidique standard:
A) TG:
• Méthodes colorimétriques enzymatiques
• VN: 0,45 à 1,50 g/l.
B) CT:
• Méthodes colorimétriques enzymatiques
• CPG: technique de référence
• VN: 1,50 g/l à 2,2 g/l
• Après 40 ans, une augmentation de 0,1 g/L chaque 10 ans est considérée
comme normale
Exploration (3)
C) HDL:
• Précipitation fractionnée des lipoprotéines légères (CM, VLDL, LDL):
- Acide phosphotungstique +chlorure de magnésium ou du sulfate de
dextran
- Dosage de HDL par technique enzymatique (surnageant)
• Immunoprécipitation
• Electrophorèse
• VN: 0,50 à 0,70 g/l
• Taux de HDL est inversement proportionnel au risque d’athérosclérose

HDL Risque très Risque standard Risque


faible élevé
Homme > 0,5 g/l 0,35 à 0,5 g/l < 0,35 g/l

Femme > 0,6 g/l 0,45 à 0,6 g/l < 0,45 g/l
Exploration (4)
D) LDL:
• Calculé par la formule de Friedewald: (condition: TG< 4 g/L)
LDL = CT – HDL – TG/5 (g/L)
LDL = CT – HDL – TG/2,2 (mmol/L)
• Dosage direct enzymatique
• Electrophorèse
• VN: 1 à 1,6 g/l Proportionnel au risque d’athérosclérose
• Interprétation: tenir compte des facteurs de RCV et profil du patient
• Seuils supérieurs de LDL admis:
– <2.2 g/l: si il n’existe aucun autre facteur de RCV
– <1.9 g/l: si il existe un facteur de RCV associé
– <1.6 g/l: si il existe 2 facteurs de RCV associés
– <1.3 g/l: si il existe plus de 2 facteurs de RCV associés
– < 1 g/L après un infarctus du myocarde ou autre ou évènement
cardiovasculaire, un accident vasculaire cérébral ou chez les diabétiques
à haut risque, le seuil supérieur toléré est 1 g/l.
Exploration (5)
IV. Bilan lipidique de deuxième intention :
A) Electrophorèse sérique: Lipidogramme
• Permet de classifier les dyslipémies
• Méthode semi-quantitative.
• Détection des autres fractions de Lp
B) Dosage des apolipoprotéines :
• Dosées par méthodes immunologiques :
- Immunoélectrophorèse ;
- Immunoturbidimétrie.
- Immunoenzymatique
• Les ApoAI sont représentatifs des HDL ;
• Les ApoB sont représentatifs des LDL.
• VN: ApoAI : 1,6 à 2,5g/l et ApoB : 0,6 à 1,40g/l
• Le risque athérogène est proportionnel au taux de l’ ApoB et au rapport
ApoB / ApoAI.
• Il est inversement proportionnel au taux d’ ApoAI.
Exploration (6)

C) Dosage de la Lp (a)
• Méthodes immunologiques.
• Très athérogène
• VN: < 0,30 g/l
Exploration (7)
V. Bilan très spécialisé
• Etude des apolipoprotéines C et E... par iso-électrofocalisation,
• Etude des récepteurs des LDL (B/E),
• Cinétique in vivo des VLDL, LDL, HDL,
• Etude de la susceptibilité à l'oxydation des LDL,
• Dosage des activités enzymatiques: lipoprotéine-lipase, lipase hépatique,
LCAT (lécithine-cholestérol-acyl-transférase), CETP (protéine de transfert
du cholestérol estérifié ou Cholestérol ester transfer protein),
• Etude des gènes des apolipoprotéines...
RCV (SCORE) HAS 2017
Objectifs thérapeutiques/RCV (SCORE)
FRCV Non modifiables:
-Sexe
-Age
-Origine ethnique
-Facteur génétique
FRCV modifiables:
-Tabac, LDL HTA,
Glycémie, fonction rénale,
Alimentation, activité
physique…

ESC 2016
7. Exploration biochimique du métabolisme
lipidique :
-Les lipoprotéines
-Classification des dyslipoprotéinémies
-Athérosclérose
-Anomalies du métabolisme des sphingolipides :
sphingolipidoses
-Déficits enzymatiques du métabolisme des
lipides
Les Hyperlipoprotéinémies (1)
I. Primitive à caractère héréditaire
A) Classification international de FREDERICKSON : tableau
Phénotype Aspect Critères de formule lipidique chimique Anomalie Fréq
du sérum %

I Crémeux hypertriglycéridémies majeurs CM >1


Lactescent CT : non ↑ ,TG :↑↑↑
Hypertrigycéridémie exogène dépendante des graisses
V Crémeux hypertriglycéridémie exogène et endogène CM <1
Opalescent CT : ↑ et TG : ↑↑↑ VLDL

IV Trouble hypertriglycéridémie endogène indépendante des VLDL 30


Lactescent graisses.
CT : ↑ ,TG : ↑↑↑
Soit : Glucidodépendante,
Ethanolodépendante,
Autres (Pléthore et/ou surcharge calorique globale)
IIb Opalescent hyperlipidémie mixtes, VLDL 30
Légèrement CT : ↑↑↑ et TG : ↑↑ LDL
trouble
III Trouble Dys-béta-lipoprotéinémie IDL
CT : ↑↑ et TG : ↑↑
IIa+++ Clair hypercholestérolémie essentielle (HCE) LDL 40
limpide CT : ↑↑↑ ,TG : N
forme monstrueuse cutanéo-tendineuse de xanthomatose
hypercholestérolémique familiale (XTHF)
Les Hyperlipoprotéinémies (2)
I. Primitive à caractère héréditaire
B) Classification DE GENNES
• Basée sur le taux des TG et du cholestérol. On a:

GENNES FREDERICKSON
Hypercholestérolémie IIa

Hypertriglyceridémie I

Hyperlipémie mixte V
Les Hyperlipoprotéinémies (3)
II. Secondaires
A) Hypertriglycéridémie prédominante
• Obésité
• Diabète: Carence en insuline est responsable de:
- Lipolyse: de production des VLDL
- Diminution de l’activité de la lipoprotéine lipase (LPL).
• Insuffisance rénale chronique (VLDL ++)
• Alcoolisme (aggravant les erreurs diététiques)
• Facteurs iatrogènes : œstrogènes à forte dose (TG+ et HDL+),
glucocorticoides, bêta-bloquant, ciclosporine (HDL+)
• SIDA traité par tri-thérapie
• Lupus, Myélome et Syndromes inflammatoires +/- infections
B) Hypercholestérolémies prédominantes
• Hypothyroïdie: Augmente les LDL (hyper CT type IIa)
• Syndrome néphrotique (néphrose lipoïdique) : protéinurie massive → chute
de la pression oncotique → compensation par synthèse d’Apoprotéine B
• Cholestase (apparition d'une lipoprotéine anormale, la Lpx.)
• Facteurs iatrogènes : diurétiques
Les Hypolipoprotéinémies
I. Les hypolipoproteinémies primaires
A) Hypobétalipoprotéinémie
• Déficit en Apo B
• Désordre neurologique sévères
B) Hypoalphalipoprotéinémie
• Risque d’athérosclérose précoce
• Causes multiples :
– Déficit en apo A1/CIII,
– Maladie de Tangier (hypercatabolisme des HDL)
– Maladie des yeux de poisson,
– Déficit familial en LCAT
II. Les hypolipoproteinémies secondaires
• Hyperthyroidie = hypocholesterolémie.
• Insuffisance hépatique avec CT et TG bas.
• Dénutrition
• Hémopathie
7. Exploration biochimique du métabolisme
lipidique :
-Les lipoprotéines
-Classification des dyslipoprotéinémies
-Athérosclérose
-Anomalies du métabolisme des sphingolipides :
sphingolipidoses
-Déficits enzymatiques du métabolisme des
lipides
Athérosclérose (1)
I. Epidémiologie
• Problème de santé publique (grande fréquence)
• Affection grave:
- Cause 50% de décès dans les pays industrialisés
- 1 ère cause de mort dans les pays industrialisés
• Maladies cardiovasculaires (cardiopathies ischémiques, accidents
vasculaires cérébraux, artériopathies périphériques…),
• Multifactorielle: facteurs exogènes et endogènes
- Facteurs de risque majeurs: Age +++, HTA, Hypercholestérolémie,
l’hyperlipidémie mixte, certaines hypertriglycéridémies, diabète, tabagisme,
- Autres facteurs de risque: Obésité, sédentarité, alimentation déséquilibrée,
alcool, stress…
Athérosclérose (2)
II. Physiopathologie
• Lésion des parois des artères de gros et moyen calibre:
-Cœur : coronaire+++ (Coronaropathie ischémique →IDM)
-Cerveau: Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
-Membres inférieurs: Artérites des membres inférieurs
• Principales causes :
- Endocytose par des récepteurs au LDL diminués.
- Excès de LDL.
- Inhibition de la synthèse des récepteurs au LDL.
• Conséquence: LDL → Demi-vie:
- Macrophages→ vésicules lipidiques: cellules spumeuses.
- Oxydation des LDL→ LDL toxiques→ lysent les cellules endothéliales →
adhésion des plaquettes.
• La formation de la plaque d’athérome → diminution de la lumière des
artères (sténose) → bouchage de l’artère par des thrombus.
RL/Stress oxydant
Oxydants Antioxydants
- RL (ROS) - Enzymes
- Inflammation - Détoxification
- Métabolisme - Vitamines
- Médicaments - Flavonoïdes
- Toxiques - AG insaturés
- UV, Radiations - Oligoéléments
- Agents cancérigènes
- Pollution
- Tabac
- Alcool
- Stress
- AG saturés
RL/Stress oxydant
RL/Stress oxydant
RL/Stress oxydant
RL/Stress oxydant
RL/Stress oxydant
Lipides : Peroxydation
Glucides : Oxydation du lipidique, altération des
glucose, production des membranes, dépôts des
peroxydes lipides oxydés dans les
vaisseaux

Oxydants

Protéines : Dénaturation,
ADN : Dénaturation des
pertes d’activité, sensibilité
gènes régulateurs,
aux protéases
Mutations, coupures,
cassures…
RL/Stress oxydant
Cœur et vaisseaux :
HTA, Athérosclérose,
MCV, Ischémie du
Reins : IR, myocarde Peau: vieillissement,
Néphropathies mélanome

Stress
Poumon : Asthme, oxydatif Autres : Diabète,
allergie, cancer hypofertilité, cancer,
vieillissement,
rétinopathie…

Système immunitaire : Cerveau : Alzheimer,


MAI, maladies parkinson, cancer, AVC
inflammatoires…
RL/Stress oxydant
Macrophage
Accumulation
Récepteurs de
Scavenger

Oxydation du
Foie
Cellules cholestérol
Transfert des peroxydes
Efflux du cholestérol

Cytotoxicité Endothélium
Sécrétion d’endothéline
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
LDL/Marcophage
spumeux
1- Pénétration et accumulation des lipoprotéines dans l’intima artériel
• Infiltration dans l’intima
• Oxydation des LDL
2- Recrutement des monocytes circulants
• Adhésion à l’endothélium (VCAM-1, ICAM-1, Sélectines)
• Transformation en macrophage (MCP-1)
• Macrophage → cellule spumeuse
3- Induction d’une réaction inflammatoire par les cellules spumeuses
• Cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL1)
• Cytokines anti-inflammatoires (IL10)
• Métalloprotéases et inhibiteurs (TIMP-1 et TIMP-2)
4- Amplification de la réaction inflammatoire par les LDL ox
LDL/Marcophage
spumeux
LDL/Marcophage
spumeux
LDL/Marcophage
spumeux
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
Strie lipidique

• Epaississement focal de l’intima (accumulation des cellules spumeuses)


• Apparition dès l’enfance (bifurcations artérielles)
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
Lésion intermédiaire
• Dépôt lipidique
extracellulaire
• Accentuation du
phénomène inflammatoire
• Recrutement des
lymphocytes T
• Modification de la
perméabilité endothéliale
• Modification de l’adhésivité
plaquettaire
• Migration des CML
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
Cœur lipidique

• Regroupement des corps lipidiques (cœur lipidique)


• Les CML s’intercalent et isolent le cœur lipidique de
l’endothélium + Fibres de collagène et élastine (chape fibreuse)
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
Plaque athéromateuse

• Cœur lipidique et chape fibreuse → plaque athéromateuse


• Progression lente : plusieurs années
Plaque athéromateuse

• Remodelage artériel (préserver le calibre artériel)


• Remodelage positif : évolution excentrique de la plaque
• Remodelage négaBf : évoluBon centripète (HTA) → sténose
Physiopathologie

• Etape I : Macrophages spumeux


• Etape II : Stries lipidiques
• Etape III : Lésion intermédiaire
• Etape IV : Cœur lipidique
• Etape V : Plaque athéromateuse
• Etape VI : Plaque compliquée
Plaque instable Vs
plaque stable
Plaque instable Plaque stable
Plaque active Plaque quiescente
Vulnérable à la rupture Résistante à la rupture
Plaque lipidique++++ Plaque fibreuse++++ (CML, collagène)
Complication aigue (rupture ou érosion de la Evolution lente
plaque)
Thrombogène Non thrombogène
SCA (Angor instable, Mort subite) Angor stable
Macrophages +++ Macrophage +
Phénomène inflammatoire ++++ Phénomène inflammatoire +
Recrutement monocytaire et lymphocytaire Recrutement monocytaire et lymphocytaire
T++++ T+
Stress oxydant++++ (LDL modifié ) Stress oxydant+
Apoptose ++++ Apoptose+
Néovaisseaux++++ Néovaisseaux+
Plaque instable Vs
plaque stable
Rupture de la plaque
Rupture de la plaque
7. Exploration biochimique du métabolisme
lipidique :
-Les lipoprotéines
-Classification des dyslipoprotéinémies
-Athérosclérose
-Anomalies du métabolisme des
sphingolipides : sphingolipidoses
-Autres déficits enzymatiques du métabolisme
des lipides
Sphingolipidoses et autres déficits
enzymatiques du métabolisme des lipides
I. Définition
• Sphingolipide: lipide contenant de la sphingosine (alcool azoté)
• Groupes: Sphingomyélines, cérébrosides, gangliosides
• Sphingolipidose: Maladie héréditaire caractérisée par déficit en enzymes
de la dégradation des sphingolipides (accumulation de ceux-ci dans le
SN)
II. Pathologies
• Maladie de Niemann-Pick
• Maladie de Tay-Sachs
• Maladie de Fabry
• Maladie de Gaucher
• Leucodystrophies: démyélinisation diffuse
III. Autres déficits enzymatiques du métabolisme des lipides
• Déficit en LCAT
8. Les insuffisances rénales.
Définition
• Réduction des fonctions rénales: incapacité de maintenir l’homéostasie
hydroélectrolytique et acidobasique et/ou l'accumulation de déchets
organiques.
• Conséquences :
- Accumulation des déchets azotés (principalement l’urée, créatinine,
acide urique) ;
- Acidose métabolique;
- Hyperkaliémie et dissociation des concentrations des ions chlorures des
ions sodium .
• Insuffisance rénale aigue (IRA)
• Insuffisance rénale chronique (IRC)
IRA (1)
I. Définition
• Interruption brutale du fonctionnement des reins survenant sur une
période de quelques heures à quelques jours
• Réversible
• Troubles électrolytiques
• Défaut d’élimination des déchets azotés (50% de la créatinine)
• Oligoanurie: diurèse < 400 ml/24h (qlqs fois la diurèse est conservée)
IRA (2)
II. Pathogénie :
A) IRA prérénale ou fonctionnelle
• Hypoperfusion rénale:
-Déshydratation extracellulaire: pertes cutanées, digestives, rénales
-Hypovolémie réelle: Syndrome néphrotique sévère, Cirrhose hépatique
décompensée, Insuffisance cardiaque congestive, Hypotension artérielle
des états de choc cardiogéniques, septiques, anaphylactiques,
hémorragiques.
• Médicaments : diurétiques, AINS…
• Pas de lésion anatomique rénale.
• IRA réversible rapidement après remplissage vasculaire.
IRA (3)
B) IRA rénale proprement dite ou organique
• Atteinte du parenchyme rénal (tableau)
• HTA, Protéinurie, Hématurie, Leucocyturie. Et selon l’orientation:
- Bilan d’hémolyse : Hb, plaquettes, haptoglobine, LDH, Bilirubine, Schizocytes
- Recherche myélome : Electrophorèse, immunoélectrophorèse sang + urine
- Bilan infectieux : Hémoculture + selon orientation…
- Bilan immunologique: ANCA, Ac anti MBG, Anti DNA natifs, FAN, Complément
- Ponction biopsie rénale (PBR)
IRA (4)
C) IRA post-rénale ou obstructive
• Lithiases urinaires
• Pathologie tumorale:
-Adénome de prostate
-Cancer de la prostate
-Cancer du col utérin
-Tumeur de vessie
-Cancer du rectum, de l’ovaire, de l’utérus
- Métastases rétropéritonéales (rares)
• Pathologie inflammatoire : fibrose ou liposclérose rétropéritonéale
IRA (5)
III. Diagnostic biochimique :
• Accumulation des déchets azotés:
-Augmentation de l’urée,
-Augmentation de la créatininémie+++ (passe de 6 à 12mg/l jusqu’à
100mg/l)
-Augmentation de l’uricémie (passe de 60 mg/l jusqu’à 120mg/l) → goutte
secondaire.
• Hyperkaliémie constante sauf en cas de conservation de la diurèse
• Hyperchlorurémie et hyponatrémie
• Acidose métabolique: pH < 7,38 ;
• Troubles phosphocalcique et du magnésium: ↓calcémie, ↑phosphatémie
et ↑magnésémie.
IRC (1)
I. Définition:
• Diminution permanente du DFG (débit de filtration glomérulaire) en
dessous de 60ml/min/1,73m2 pendant plus de 3 mois
• Altération progressive et permanente des fonctions rénales (filtration,
réabsorption,excrétion et endocrine) du parenchyme rénal, conséquence
de lésions anatomiques irréversibles.
• Donc 2 notions:
- Permanente (> 3 mois)
- Irréversible
• Enjeu social et économique+++
IRC (2)
II. Pathogénie:
A) Facteurs de risque
• HTA+++
• Diabète, surtout de type II
• Obésité : problème de santé
publique
• Insuffisance cardiaque
• Pathologie coronarienne et
vasculaire périphérique
• Néphropathies héréditaires
(polykystose rénale)
• Mauvais usage de médicaments
néphrotoxiques (Aminosides,
AINS, lithium, Produits de Polykystose rénale
contraste: iode, ...)
• Infections urinaires répétées non
ou mal traitées
IRC (3)
B) Conséquences
• Néphropathies hypertensives et vasculaires
• Néphropathies diabétiques
• Glomérulonéphrites (essentiellement maladie de Berger)
• Néphropathies interstitielles chroniques
• Néphropathies héréditaires (essentiellement polykystose rénale
autosomique dominante)
IRC (4)
III. Diagnostic:
A) Clinique
B) Radiologique
C) Biologique +++
1) Créatinine+++
• La créatininémie est un marqueur imparfait du DFG. Elle garde cependant
une valeur d’alerte : 85 % des adultes ayant un DFG < 60ml/min/1,73m2
ont une créatininémie (> 15,4 mg/l) pour les hommes et (>11,7 mg/l) pour
les femmes.
• Estimation de DFG+++
• Correction en fonction de la surface corporelle réelle du patient (calculée
avec le poids et la taille): formule de COCKROFT et Gault
IRC (5)

Stade Définition Clairance de la créatinine


(ml/min/1,73 m²)

1 Fonction rénale normale > 90

2 Insuffisance rénale légère 60-89

3 Insuffisance rénale modérée 30-59

4 Insuffisance rénale sévère 15-29

5 Insuffisance rénale terminale < 15


IRC (6)
1) Créatinine +++ (suite)
-Correction de la clairance de la créatinine en fonction de la surface corporelle
réelle du patient : formule de CKD-EPI +++ (Amelioration de l’estimation de
DFG)
- Créatinine enzymatique standardisée IDMS
- Notion de Maladie Rénale Chronique (MRC)
- CKD-EPI : Amélioration de l’estimation de DFG mais toujours insuffisant
dans certaines situations : (valeurs extremes de DFG, Obèses, Enfant,
Agés…)
IRC (7)

Stade Définition Clairance de la créatinine


(ml/min/1,73 m²)

1 Maladie rénale chronique avec DFG ≥ 90


normal ou augmenté

2 Maladie rénale chronique avec DFG 60-89


légèrement diminué

3A 45-59
Insuffisance rénale modérée
3B 30-44
4 Insuffisance rénale sévère 15-29
5 Insuffisance rénale terminale < 15
IRC (8)
2. Suivi
• Urée: Rétention des déchets azotés qui
peut évoluer vers un coma urémique;
• Hyperkaliémie ;
• Protéinurie+++ ;
• Surveiller l’ionogramme sanguin et
urinaire ;
• Bilan phosphocalcique
• NFS
• Cytologie urinaire
• Sédiments urinaires
Sédiments urinaires
IRC (9)
• 3. Cystatine C
• Protéine endogène qui aide à empêcher la dégradation des tissus
conjonctifs et contribue à protéger l’organisme des infections.
• Proposée comme meilleur paramètre pour estimer le débit de filtration
glomérulaire (DFG) mais en pratique, elle a montré bcp d’insuffisance
(Créatinine = Gold standard de l’exploration de l’IR)

Créatinine Cystatine C
-Dépend de la masse musculaire, de -Indépendante de la masse musculaire,
l'âge, de la race, du sexe, de de l'âge, de la race, du sexe, de
l’alimentation (viande) l’alimentation (viande) ?
-Filtrée par le glomérule -Filtrée par le glomérule
-Secrétée par le tube -Catabolisée et non secrétée par le tube
-Dosage chimique +/- standardisé -Dosage par chimiluminescence ou
ELISA ou +/- chimique
- Mais problème des performances
analytiques et du cout
IRC (10)
C) Synthèse
• Atteinte glomérulaire:
-Protéinurie>2g/24h
-Hématurie
-HTA
• Néphropathie interstitielle
-Antécédents urologiques, infections ou obstacle, médicaments
néphrotoxiques
-Protéinurie<1 g/24h
-Leucocyturie sans germes
-Acidose hyperchlorémique
-Reins bosselés à l’échographie
• Origine vasculaire: Antécédent d’HTA, d’infarctus, d’artérite des
membres inférieurs.
• Maladie héréditaire: précocité + Antécédents familiaux
9. Le syndrome néphrotique
SN (1)
I. Définition (biologique)
• Syndrome et non une maladie qui correspond à diverses étiologies
• Pathognomonique d’une néphropathie glomérulaire: perméabilité
pathologique aux protéines de la membrane basale du glomérule.
• Caractérisé par les désordres suivants:
- Protéinurie abondante
- Hypoprotidémie (hypoalbuminémie+++)
-Hyper-lipo-protéinémie
-Tendance à l’œdème généralisé (chute de la pression oncotique).
SN (2)
II. Signes biologiques
A) Urines
• Protéinurie abondante :
- Adulte: >3 g/24h
- Enfant: >50 mg/kg/j
- Peut dépasser 10g/24h.
B) Sang
Protéinogramme de syndrome
• Hypoprotidémie: <60 g/l néphrotique
• Protéinogramme perturbé
-Hypoalbuminémie: <30 g/l
-Hyper α2 et hypogamma
• Hyper-lipo-protéinémie:
compensatrice : CT et TG
• Hyponatrémie de dilution
• de K et de Ca.
Protéinogramme normal
• Augmentation des facteurs de
coagulation (fibrinogène+++)
SN (3)
III. Signes cliniques
• Oedèmes périphériques (blanc, mou à la palpation,
non douloureux, ...).
• Epanchements:
-Péricardique, péritonéal...
-Transsudatif: Rivalta -
• Prise de poids.
• Oligurie
• Un syndrome inflammatoire
• Thrombose
• Syndrome infectieux
SN (4)
III. Classification
A) SN pur
• Enfant+++
• Oligurie constante ;
• Episodes infectieux fréquents.
• Corticosensible+++.
• Protéinurie sélective: albumine > 85%
• Signes négatifs caractéristiques: :
- Pas d’HTA ;
- Pas d’insuffisance rénale (urée et créatinine normales);
- Pas d’hématurie microscopique
SN (5)
B) Syndrome néphrotique impur :
1. Caractéristiques
• Corticorésistant++
• Protéinurie non sélective
• Moins homogène: un ou plus des 3 signes positifs
- HTA ;
- IR
- Hématurie microscopique
• Diagnostic impose une ponction biopsique rénale pour définir l’étiologie.
SN (6)
B) Syndrome néphrotique impur : (suite)
2. Etiologies:
• Primitif : en rapport étroit avec une pathologie rénale.
• Secondaire :
• Maladies du système :LED ; Diabète ; Amylose ; Purpura rhumatoïde ;
Connectivites.
• Syndrome infectieux ;
• Pathologie vasculaire: thrombose des veines rénales.
• Congénital :
• Evolution rapide vers IRC
10. Le Foie :
-La cytolyse hépatique
- Les hépatites aigues et chroniques.
-La cirrhose
-L'insuffisance hépato cellulaire
- L’ictère.
Généralités (1)
I. Fonctions hépatiques
A) Foie : Rôles variés
- Sécrétion biliaire
- Fonctions homéostatiques et métaboliques: glucides, lipides, protéines,
vitamines, fer…
- Fonctions d’épuration et de détoxification: Uréogenèse, xénobiotiques…
- Fonction endocrine: sécrétion de l’IGF1 et activation de la vitamine D
- Fonction Kuppférienne (cellule de Kuppfer ou macrophage hépatique):
épuration des impuretés non arrêtées par la barrière intestinale (endotoxines
bactériennes , particules minérales ou virales).
B) Explorations complexes
- Sécrétion biliaire: Cholestase, Ictère ;
- Cytolyse: hépatites ;
- Hépatopathies alcooliques
- Insuffisance hépatique;
- Inflammation
- Cancers: hépatocarcinomes.
Généralités (2)
II. Marqueurs hépatiques
A) Enzymes
• Transaminases: ALAT et ASAT
• GGT, PAL, 5’Nu
• LDH
• Facteurs de coagulation: TP, F V
B) Marqueurs non enzymatiques
• Bilirubines
• Protéines: Albumine+++, protéines de l’inflammation
• Ammoniémie, azotémie
• Glycémie
• Cholestérol
• Marqueurs tumoraux: AFP (Alpha Foeto-Protéine), ACE (Antigène Carcino-
Embryonnaire)…
10. Le Foie :
- La cytolyse hépatique
- Les hépatites aigues et chroniques
- La cirrhose
-L'insuffisance hépato cellulaire
- L’ictère.
Cytolyse hépatique (1)
I. Définition
• Libération du contenu de l’hépatocyte (Aa, Fer, vit B12, enzymes…)
conséquence de la perte de l’intégrité de la membrane cellulaire.
II. Physiopathologie:
• Modification de la membrane cellulaire: toxique
• Nécrose cellulaire: virale et immunologique
Cytolyse hépatique (2)
III. Pathologies:
A) Hépatite
• Affection inflammatoire du foie, toxique ou
infectieuse.
• Pathologies:
- Hépatite virale: aiguë et chronique
- Hépatite immunologique
- Hépatite médicamenteuse
- Hépatite alcoolique
- Hépatite toxique: (phalloïde)
B) Cirrhose
• Inflammation chronique diffuse, ou
progressive, avec dégénérescence du tissu
hépatique.
• Foie de taille diminuée, présente une
coloration rousse (grec: cirrhos), et une
surface irrégulière, nodulaire Cirrhose du foie,
Cytolyse hépatique (3)
IV. Marqueurs de la cytolyse hépatique (voir enzymes sériques)
• Amino-transférases : ALAT et ASAT
• Lacticodéshydrogénase (LDH) : Electrophorèse (LDH5 hépatique
représente 20% des LDH globales et peut atteindre jusqu’à 50% dans les
hépatites virales).
• Hyperbilirubinémie conjuguée
• GGT et PAL: modérée
• Autres: (pas utilisés en pratique courante)
- Ornithine carbamyl transférase (OCT):spécificité hépatique mais
augmente dans toutes les pathologies hépatiques
- Glutamate déshydrogénase (GLD) : Intérêt dans l’exploration des
nécroses hépatiques d’origine éthylique.
- Sorbitol déshydrogénase (SDH) ;
- Isocitrate déshydrogénase ;
- Malate déshydrogénase ;
- Guanase déshydrogénase.
Cytolyse hépatique (4)
IV. Profils de la cytolyse hépatique
A) Hépatite aigue
1. Hépatite virale
• Transaminases: 10 à 100 fois la VN
• Libération avant l’ictère
• ALAT précède ASAT.
• ASAT est proportionnelle à la nécrose
hépatique: marqueur de gravité de la lésion
hépatocytaire (membrane + mitochondrie)
• Transaminases: suivi de l’évolution+++.
• L’activité des autres enzymes augmente
moins nettement que les transaminases,
leur détermination manque d’intérêt
• Transaminases: pas spécifiques (hépatites
virales, toxiques, médicamenteuses…)
Cytolyse hépatique (5)
A) Hépatite aigue (suite)
2. Hépatite alcoolique,toxique et médicamenteuse
• Transaminases: dans toutes les hépatites aigues (pas spécifiques:
hépatites virales, alcooliques, toxiques, médicamenteuses…)
• Paracétamol et Isoniazide: élévation préférentielle des transaminases
• Hépatite alcoolique: transaminases et GGT
• Traitements : surveillance des transaminases s’impose cas de:
– L-DOPA : maladie de Parkinson;
– Antifongique : voie générale+++ ;
– Oestrogènes, Imipramine, Phénobarbital: ( transaminases et GGT).
Cytolyse hépatique (6)
B) hépatites chroniques et cirrhoses :
• Hépatite chronique: Augmentation
modérée des enzymes hépatiques
sériques.
• Transaminases: Prolongation du plateau
dans le temps → mauvais pronostic
(l’hépatite évolue en cirrhose).
• Cirrhose: pas de modification
enzymatique notable
• Stabilisation: Cirrhose hépatique grave
(Stade irréversible)
• Cirrhose éthylique: GGT et de la GLD.
• Cirrhoses biliaires: enzymes de la
cholestase (PAL, GGT, 5’Nu).
10. Le Foie :
- La cytolyse hépatique
- Les hépatites aigues et chroniques
- La cirrhose
-L'insuffisance hépato cellulaire
- L’ictère.
IHC (1)
I. Définition
• Ensemble des manifestations en rapport avec une défaillance, diminution
ou un arrêt de la fonction de l’hépatocyte.
IHC (2)
II. Exploration des fonctions de synthèse :
• IHC: diminution de synthèse de certains constituants :
A) Facteurs de la coagulation :
• Facteur I (Fibrinogène) ;
• Facteur II (Prothrombine) ;
• Facteur VII (Proconvertine) ;
• Facteur X (Stuart)
• Facteur V (Leiden)
• Facteur IX (antihémophilique B);
• Plasminogène..
• IHC: Abaissement de la concentration plasmatique de ces facteurs.
• Exception: ictères par obstruction: défaut d’absorption de la Vit K →
diminution de synthèse des Facteurs vit K dépendants (II, VII, IX, X).
IHC (3)
B) Protéines plasmatiques :
• Manquent de spécificité
• Hypoprotidémie (cirrhose décompensée) ;
• Hypoalbuminémie: diminution de la pression oncotique → oedèmes et
ascites (hépatites chroniques, cirrhose et malnutrition) ;
• Diminution de la transferrine ;
• Diminution de l’orosomucoïde (mais il augmente dans l’inflammation →
normalisation).
IHC (4)
C) Cholinestérase :
• Spécifique
• Enzyme synthétisée dans le foie qui la déverse dans le sang.
• Activité diminue dans les atteintes sévères et étendues du parenchyme
hépatique.
IHC (5)
III. Exploration de la fonction du catabolisme
• IHC s’accompagne d’une :
- Diminution de l’uréogenèse (hypoazotémie)
- Augmentation de l’ammoniémie +++ ;
- Coma hépatique (IHC sévère)
IHC (6)
IV. IHC et métabolisme glucidique :
• Tendance à l’hypoglycémie (IHC sévère)
• HGPO perturbée (type pré-diabétique ou diabétique)
• Hyperlactacidémie (IHC sévère).
• Anomalie de l’épreuve au galactose et galactosurie.
IHC (7)
V. IHC et métabolisme lipidique
• Hypocholestérolémie:
- Chute de la forme estérifiée
- Diminution du rapport CE/CT (VN: 0,65-0,70).
IHC (8)
VI. IHC et métabolisme protidique
• Diminution de synthèse des protéines
• Diminution de catabolisme des protéines et des Aa
• Diminution de l’uréogenèse+++
- Hyperammoniémie++++
- Hypoazotémie
10. Le Foie :
- La cytolyse hépatique
- Les hépatites aigues et chroniques
- La cirrhose
-L'insuffisance hépato cellulaire
- L’ictère
L’ictère (1)
I. Fonction excréto-biliaire
• Formation de la bile
• Sécrétion intra-hépatocytaire
• Sécrétion extra-hépatocytaire (intestin).
II. Métabolisme de la bilirubine
• Voir Bilirubine
Plasma
CEH
Urines
L’ictère (2)
III. Exploration de la fonction excréto-biliaire
A) Exploration statique
1. Recherche et dosage des pigments et acides biliaires
• Dosage des différentes formes de bilirubine:
- BC ou BD
- BT
- BNC ou BID avec: BID = BT – BD
• Recherche de pigments biliaires dans les urines ;
• Recherche des acides biliaires dans les urines ;
• Dosage des acides biliaires dans le sang (non pratiquée).
NB: Composition de la bile:
• Eau, électrolytes, mucus
• Cholestérol, phospholipides
• Sels biliaires:
- Primaires: Acide cholique, Acide chéno-désoxycholique
- Secondaires: Acide litho-cholique, Acide désoxycholique
L’ictère (3)
A) Evaluation de la fonction excréto-biliaire (suite)
2. Enzymes du métabolisme de la bilirubine
• PAL+++:
- Inconvénient: manque de spécificité (origine: l'os, le foie, placenta,
l’intestin, reins, cerveau, poumons, rate et les leucocytes).
• GGT+++:
- Excellent marqueur d’inflammation des voies biliaires et de l’alcoolisme.
• 5’-Nucléotidase :
- Spécifique des pathologies hépatobiliaires en particulier la cholestase.
- Intérêt: Enfants et femme enceinte car les PAL augmentent de manière
physiologique
3. Détermination de certains lipides et lipoprotéines
• Dans les anomalies hépato-biliaires (cholestase+++):
• Augmentation du cholestérol et des phospholipides ;
• Apparition de la LpX: grosse lipoprotéine riche en chylomicrons migre
dans l’autre sens : spécifique de la cholestase.
L’ictère (4)
B) Exploration dynamique: Epreuve à la BSP (bromo-sulfuno-phtaleine)
• Evalue la capacité d’élimination du foie.
• BSP injectée en IV (5mg/kg ou 150mg/m2). Elle sera captée par le foie,
conjuguée au glutathion puis sécrétée dans la bile.
• Dosage: Log BSP plasmatique (colorimétrie) à: t0, t5’, t10’, t15’, t20’ et t45’

K1 K2

• Dans le cas normal: pas de changement de la pente à 20ème minute (K1 = K2)
• Ictère obstructif ou cholestase : K1 # K2 et K2 = 0
• Syndrome de Dubbin Johnson : K2 > K1.
L’ictère (5)
IV. Classification des ictères
• Cf Bilirubine
L’ictère (6)
V. Valeurs usuelles
• Chez l’adulte : BT: 6 à 10 mg/l ; BC < 2 mg/l
• Chez le Nné : BT : < 100mg/l (ictère physiologique par immaturité
enzymatique) jusqu’à 1 mois.
L’ictère (7)
VI. Variations pathologiques
Toute augmentation de bilirubine est synonyme d’ictère.
1. Augmentation de BNC :
a) Hyper-hémolyse :
Avec dépassement des capacités de conjugaison du foie.
a1 Anémie hémolytique corpusculaire : congénitale
• Hémoglobinopathies +++:
- Thalassémies (anomalies quantitatives)
- Hémoglobinoses (anomalies qualitatives): Drépanocytose +++
• Microsphérocytose : maladie de Minkowski-Chauffard (Anomalie héréditaire se
caractérisant par un aspect sphérique des GR).
• Enzymopathies des GR : Déficit en G6PD, PK
a2 Anémies hémolytiques extra-corpusculaires : acquises
• Auto-immunisation : Suite à une infection, leucémie ou LED.
• Iso-Ac « Iso-immunisation » : Incompatibilité fœto-maternelle.
a3 Erythropoïèse inefficace : hémolyse des érythroblastes au niveau de la
MO:
• Maladie de Biermer ;
• Thalassémies.
L’ictère (8)
1. Augmentation de BNC : suite
b) Hyper-bilirubinémie libre sans hyper-hémolyse :
Anomalies hépatiques de la glucuroconjugaison:
b1 Diminution de la captation de la bilirubine par les hépatocytes :
◦ Ex : consommation de la Novobiocine inhibe la captation
b2 Diminution de la glucuroconjugaison (déficit en glucuronosyl transférase)
• Partiel dans la maladie de Gilbert (bien tolérée, aucun traitement nécessaire)
• Total et non inductible (phénobarbital) : maladie de Crigler-Najjar de type I
• Incomplet et inductible (phénobarbital) : maladie de Crigler-Najjar de type II
• 2. Augmentation de la BC :
L’augmentation de la BC est accompagnée par l’augmentation de la BNC, il
s’agit donc d’un ictère mixte :
a) Ictères réactionnels : extra-hépatique
• Obstacle à l’élimination de la bilirubine par la bile: lithiase biliaire ou de cancer
de la tête du pancréas (écrasement des voies biliaires).
• Augmentation importante de la BC et modérée de la BNC.
b) Ictères par obstruction biliaire intra-hépatique :
• Augmentation équilibrée de BC et BNC:
• Tumeurs par envahissement du foie ;
• Cirrhose biliaire primitive chez l’enfant ;
• Cholestase de la grossesse.
L’ictère (9)
2. Augmentation de la BC : suite
c) Cholestase au niveau de l’hépatocyte :
• Cirrhose de foie: éthylique ou post-hépatitique;
• Hépatite virale sévère.
d) Ictères sans signes de cholestase :héréditaires :
d1 Syndrome de Dubin-Johnson ;
d2 Syndrome de Rotor.
→La conjugaison est normale mais il y a une anomalie d’excrétion de la bilirubine.
d3 Maladie de Wilson: accumulation du cuivre: atteinte hépatique et
neurologique;
d4 Galactosémie congénitale.
11. Les marqueurs cardiaques.
Introduction

MCV: 17 millions de décès/ an dans le monde


Maroc:
54 % de décès d’origine CV
16 % des marocains sont obèses
41,4 % poids > normal
27 % Syndrome métabolique
Diabétiques: 1ère cause de décès = MCV
Dyslipidémie, athérosclérose….
France: 250 000 SCA /an
Mortalité 8,3 % et 4,3 % à 5 ans après un IDM
La biologie au secours de la
clinique
Amélioration des connaissances sur les mécanismes
physiopathologiques des SCA et de IC

Émergence de Biomarqueurs :
cellulaires, génétiques ou biochimiques

• Diagnostic: identifier mieux et plus tôt


• Pronostic: prévenir et stratifier le risque
• Thérapeutique :cibler le traitement et suivre son efficacité
IDM (1)
I. Définition
A) Syndrome coronarien aigu (SCA)
• Manifestation aigue, en général suite à une
complication de l’athérosclérose
coronarienne (sténose).
• Comprend:
- l' angor instable
- l' IDM sans onde Q de l’ECG
- l' IDM avec onde Q
- les situations résultant des procédures
interventionnelles
- Mort subite
• Facteurs de risque: CT, HTA, Tabac,
Diabète, Alcool, Sédentarité, Obésité,
Stress...
Physiopathologie+++
Athérosclérose

Lésion des parois des artères de gros et moyen calibre: IDM, AVC,
Artérites des MI…
- Pénétration des lipoprotéines athérogènes
- Activation endothéliale et leucocytaire
- Stress oxydant
- Inflammation chronique pariétale
- Remodelage de la matrice extracellulaire
- Rupture de plaque : protéolyse matricielle et amincissement de la
chape
+ hémorragie intra- et extra-plaque
+ thrombose murale
Facteurs de risque: tabagisme,
sédentarité, obésité, diabète,
médicaments, régime…
IMAGERIE DE LA LESION ARTERIELLE

Ultrasonographie

Scanner

Angiographie

IRM

PET
IDM (2)
B) IDM
• Nécrose d’origine ischémique du myocarde de début souvent brutal
• Gravité: étendu de la nécrose, état des coronaires, surface saine.
• Nécrose: cytolyse → passage d’enzymes et protéines dans le sang.

Manque d’oxygène ==> mort des


cellules cardiaques = IDM
Marqueurs d'inflammation IL-6, IL-18, TNF alpha, CRPus+++
(cytokines+++) s-PLA2, PAI-1, homocystéine

Instabilité de la plaque Matrix Metalloproteinases, Metal Independent Myeloperoxidases

Rupture de la plaque CD40 Ligand soluble, placental growth factor, PAPP-A (pregnancy-
associated plasma protein A)

Marqueurs d'ischémie IMA (ischemia-modified albumin)


Glycogen phosphorylase enzyme BB (GPBB)
GFD-15 (growth Factor Differentiation 15)
UFFA (unbound free fatty acid), Fatty acid binding proteins
Phospholipase enzymes (A–D),Choline du sang total, LP-PLA2
(Lipoprotein associated phospholipase A2)

Marqueurs précoces de Anciens: Cktotal, ASAT, LDH


nécrose (IDM) Troponine I et T Myoglobine
CK-MB (massique)
HFABP (heart fatty acid binding protein)
Troponine us +++

Marqueurs de stress BNP, N terminal-pro BNP , proBNP , s ST2


dysfonction cardiaque (IC) Adrénomédulline (ADM) , Copeptine, ANP et MR pro ANP
IDM (3)

II. Les marqueurs de l’IDM : Valeur historique sauf la Troponine ++++


A) Myoglobine
• Protéine spécifique des cellules musculaires (muscle squelettique et
myocarde)
• Dosage immunochimique.
• Points forts:
- Sensibilité: VN de 10 à 100 µg/l.
- Cinétique rapide: apparition dès la fin de la 1ère heure après le début de la
douleur angineuse.
- Cinétique permet de suivre les récidives précoces d’IDM et l’évaluation
de la reperfusion coronaire après la thrombolyse
• Inconvénients: manque de spécificité (élévation dans: chirurgie,
traumatologie, myopathies, rhabdomyolyses, états de choc et IR,
péricardites aiguës, cardiomyopathies…
IDM (4)
II. Les marqueurs de l’IDM
B) Troponine
- Complexe macromoléculaire protéique constituant les
myofibrilles des cellules musculaires en association
avec l’actine et la myosine.
- 3 sous unités régulatrices: C, l et T
- « gold standard »dans la PC de l’IDM
1. Troponine C:
• Site de fixation du Ca et module l’action de la TnI
• Forme identique dans le muscle myocardique et
strié (Difficile d’obtenir les Ac monoclonaux: pas
utilisée)
2. Troponine T:
• Liaison du complexe troponine à la
tropomyosine
• 4 isoformes cardiaques: cTnT (12 squelettiques)
→ hétérogénéité de 10%
• VN: < 0,1 µg/l
IDM (5)

B) Troponines (suite)
3. Troponine I:
• Inhibe la contraction musculaire
• Dosage immunoenzymatiques (AC monoclonaux)
• 1 seul isoforme cardiaque cTnI cardiospécificité
• Hétérogénéité 40% +++
• VN: < 0,5 µg/l
4. Avantages des troponines
• Cardiospécificité (cTnI+++)
• Précocité: apparition dés la 3 ème h après la douleur angineuse
• Diagnostic rétrospectif
• Suivi de la reperfusion
5. Inconvénients
• Moins précoce que la myoglobine
• Disponibilité et coût
IDM (5)

6. Troponines ulra sensibles


• cTnus (Troponines T et I cardiaques ultrasensibles)
• Elle a pu remplacer la MGB dans le diagnostic précoce
valeurs décisionnelle plus basses = détection plus fréquente de
petites variations de ce marqueur
FRCV
IDM (6)
C. Enzymes cardiaques :
1. Créatine Kinase+++ :
• Enzyme du muscle squelettique, myocarde et cerveau.
• Structure dimèrique à 2 monomères M (musculaire) et B (cérébral).
• Répartition des isoenzymes:
- CK MM : muscle (95% dans le sérum);
- CK MB : myocarde (5% dans le sérum → 20% dans IDM);
- CK BB : cerveau (absent dans le sérum);.
• Dosage chromatographique et immunologique (Ac antiM).
• Avantages:
- Précocité: apparition entre 3ème et 8 ème h CKMB+++
- Spécificité (CKMB massique+++)
- CKMB/CKtotal: diagnostic différentiel (affections musculaires)
• Inconvénients:
- Moins précoce que MGB
- Disponibilité et coût
• VN: - CKtotal: 15 – 190 U/L à 37°C
- CKMB: 0 - 10 U/l ou 0 - 6 µg/L+++
IDM (7)
C. Enzymes cardiaques (suite):
2. Autres:
• LDH:
- Interférences (hémolyse+++) Pas utilisé dans
- Apparition tardive (10h) le diagnostic de l’IDM
- LDH1 (α HBDH: alpha hydroxy butyrate déshydrogénase): diagnostic
rétrospectif (VN: 20% → 50 % dans l’IDM)
• ASAT « GOT » :
- Valeur historique
- Actuellement n’est plus utilisé dans le diagnostic de l’IDM
cTnTUS+++

Cinétique Apparition Pic Normalisation


Marqueur (h) (h) (j)
Myoglobine 1-2 4-12 1

Troponine I (1ère génération) 3-4 10-24 5-9

Troponine T (1ère génération) 3-4 10-24 10-14

CKMB 3-6 10-20 3-4

Cinétique des marqueurs cardiaques


Marqueur Avantages Inconvénients Intérêts cliniques

Diagnostic très précoce


Précocité+++ Détection d’une extension de la
Myoglobine Spécificité
Sensibilité nécrose ou d’une récidive d’IDM
Suivi de la reperfusion
Diagnostic
CK totale Spécificité Diagnostic précoce
différentiel
CK-MB Spécificité
Disponibilité Diagnostic précoce
masse Précocité

Diagnostic précoce
Diagnostic rétrospectif
Troponine Spécificité++ disponibilité
Suivi de la reperfusion
T et I+++ Précocité Coût
Détection des IDM péri
ou post-opératoires

Spécificité
ASAT coût Non utilisé
Précocité

Spécificité Non utilisé


LDH coût
Précocité Diagnostic rétrospectif
IDM (8)
Au total: Nouvelles recommandations : Tn = Gold Standard de la PC de l’IDM
• Diagnostic :
- IDM : Toute élévation de Tn au dessus du 99ème percentile avec au moins un des
critères suivants:
- Symptomatologie évocatrice de SCA;
- Modification ST ou apparition d’un bloc de branche gauche (BBG);
- Onde Q de nécrose;
- Echographie : nécrose myocardique;
- Coronarographie: thrombus
• Taille de la nécrose
• Succès de la reperfusion

Consensus: Toute augmentation de la cTn est


liée à une mort cellulaire d’où l’importance de la
cinétique de la Tn uS (T0, T3H)
SCA
Douleur de repos évocatrice
(siège, caractères, durée)

PAS de
Sus décalage ST sus-décalage
ST persistant

Urgence
cTn nég ECG Normal
Reperfusion
CKMB nég
(fibrinolyse ou
Angor instable
angioplastie)
CTn Pos
CKMB nég
cTn suivi de
Microinfarctus
la reperfusion
Ou Micronécrose
Sans Q

ECG IDM
Les thrombolytiques

Dénomination
Commune Produits
Internationale : disponibles
DCI

Actilyse
Altéplase

Métalyse
Ténectéplase

Rapilysin
Rétréplase

Streptase
Streptokinase

Actosolv
Urokinase
Angioplastie coronaire
IDM (9)
III. Recherche
A. Biochimie délocalisée:
• Systèmes portables pour le dosage de MGB, cTn et CK
• Intérêt: sujets à haut risque (diagnostic rapide → meilleur
pronostic)
• Inconvénient: coût
B. H-FABP (Heart Fatty Acid Binding Protein)
• Protéine principalement cardiaque de faible poids moléculaire
• Apparition très précoce lors de l’IDM (20 à 30 min)
• Recherche: mise au point des technique de dosage
• CardioDetect ®:test rapide (biochimie délocalisée)
C. CRPus (Protéine C-Réactive ultrasensible)
• Protéine de l’inflammation
• Sécrétée par les tissus athéroscléreux: puissant facteur
prédictif de complications cliniques de l’athérosclérose en
dehors des processus inflammatoires ou ligne de
référence
IDM (10)
III. Recherche (Suite)
E. Association copeptine-Troponine:
• Copeptine: Glycopeptide de 39 Aa correspondant à la partie C- terminale du
précurseur de la Vasopressine (Pré-pro-hormone de la vasopressine)
• Marqueur de stress endogène aigu sécrété instantanément après un
stimulus intense (IDM)
• En association avec la cTn:
permet l’exclusion précoce de l’IDM
améliore la performance diagnostique de l’IDM à la phase initiale
L’INSUFFISANCE CARDIAQUE

NtPro ou Brain Natriuretic


Peptide (NtProBNP ou BNP) :
marqueurs de l ’IC
L’INSUFFISANCE CARDIAQUE

• Incapacité mécanique progressive du muscle cardiaque


à assurer un débit sanguin suffisant pour les besoins de
l’organisme.

• > 20 millions de personnes dans les pays industrialisés.

• Prévalence de 10% chez les personnes âgées.

• 50% de décès dans les 5 ans du diagnostic.


hormones natriurétiques cardiaques
hormones natriurétiques cardiaques
Les indications actuellement
validées BNP/NT-PROBNP+++

1-Exclure une IC en ambulatoire en présence d’une dyspnée


2-Orienter la cause (cardiaque / pulmonaire) d’une dyspnée associé
à la clinique et écho-cardio

3-Apprécier objectivement le stade d'IC


4-Pronostic de morbidité et de mortalité des patients IC
4-Suivire l’efficacité du traitement des patients IC
5-Anticiper la décompensation cardiaque

6-Pronostic de morbidité et de mortalité des SCA (risque d’accident


vasculaire à court terme)
ANP: faible stabilité biologique (durée de vie très courte)
Diagnostic d’insuffisance cardiaque

Dyspnée aiguë
NT-proBNP Radio Px
en pg/mL ECG

> 450 (< 50 ans)


< 300 300 < proBNP < 450 (< 50 ans)
300 < proBNP < 900 (50 –75 ans) > 900 (50 –75 ans)
(BNP<100) 300 < proBNP < 1800 (> 75 ans) 1800 (> 75 ans)

(BNP 100 à 400) (BNP>400)

IC exclue CARDIOLOGUE
Clinique et infrastructure
IC Probable
CS Cardiologie
Echographie
Doppler
et/ ou cardiaque
Coronarographie
À J+1: nv test NT-proBNP
Epreuve d’effort
Marqueurs cardiaques : Points essentiels

• Marqueurs cardiaques: enjeux multiples:


- Médical: diagnostic, pronostic, thérapeutique
-Economique+++ et Juridique…

• La Biologie : Connaissances physiopathologiques et Progrès technologiques

• Tn us: - marqueur cardiaque à utiliser en 1re intention


- Gold Standard de SCA ST-
- Sensibilité analytique(+/-)/ spécificité+ (mais compromis >> 1)
- Recommandations: nouveaux algorithmes (cinétique ++++)
+ Algorithme H0/H3 est recommandé dans la stratégie diagnostique.
+ Algorithme H0/H1 : triage précoce des patients des urgences.
- Interprétations !!! : contexte clinique + ECG

• Peptides natriurétiques : IC+++


• Autres marqueurs: Plaque instable+++ (contraintes analytiques)
• Collaboration: cliniciens, cardiologues, urgentistes et biologistes+++
Biochimie clinique

12. Exploration biochimique de la glande thyroïde


Anatomie
• Thyroïde: glande endocrine constituée de
deux lobes latéraux situés de part et
d’autre en avant de la trachée au niveau
de la partie antérieure du cou.
• Poids 25g
• Multitude de follicules tassés les uns
contre les autres
• Au centre : substance colloïde (stockage
des hormones thyroïdiennes sous forme
de thyroglobuline)
• Cellules folliculaires: thyroglobuline
• Cellules parafolliculaires : calcitonine
Physiologie (1)
I. Biosynsthèse
• Captation de l’iode par la glande
• L’iode se fixe sur la Tyrosine portée par la thyroglobuline : formation de
mono-iodo-tyrosine (MIT) et de di-iodo-tyrosine (DIT).
• Stockage dans la colloïde avec la thyroglobuline
• Condensation:
- MIT + DIT → Tri-iodo-thyronine (T3)
- 2 DIT → Tétra-iodo-thyronine (T4)
• Hydrolyse et libération de T3, T4 et T3r (reverse) sous l’action de la TSH
Structure chimique des hormones thyroidiennes
TPO: Thyroïde
peroxydase

Biosynthèse des hormones thyroïdiennes


Physiologie (2)
II. Transport
• TBG (Thyroxin Binding Globulin): T3 et T4.
• TBPA (Thyroxin Binding Pré-Albumine): T4.
• Albumine : T3 et T4
• Formes libres+++: FT3 (0,3%) et FT4 (0,03%).
• Les hormones thyroïdiennes liées aux protéines ne pénètrent pas dans les
cellules et sont ainsi considérées comme biologiquement inertes. Elles
fonctionnent comme un réservoir circulant.
Physiologie (3)
II. Catabolisme
• Désiodation
• Désiodation du T3 et T4 → thyronine.
• 5’monodésiodation de la T4 →T3: seulement près de 20 % de la T3
circulante est d’origine thyroïdienne. L’essentiel de la T3 dans le sang est
produit par des enzymes dans des tissus non-thyroïdiens par
5’monodésiodation de la T4 (T4 hormone et pro-hormone de T3).
• Désamination oxydative
• → dérivé acétique correspondant à la chaîne latérale.
• Conjugaison
• A l’acide glucuronique et l’acide sulfurique.
Physiologie (4)
III. Régulation
• Axe hypothalamo-hypophysaire+++

Anomalies III aires

Anomalies II aires

Anomalies I aires

Anomalies périphériques
Physiologie (5)
IV. Action physiologique
• Hypercatabolisme cellulaire:
- Augmentation de l’utilisation du glucose
- Augmentation de l’utilisation des lipides
- A faible dose: augmentation de la synthèse des protéines
- A forte dose: augmentation du catabolisme des protéines
- Dans la mitochondrie: augmentation de la consommation de l’oxygène et
augmentation de la libération de la chaleur
- Hypersudation
• Augmentation du travail cardiaque
• Augmentation de l’excitabilité neuromusculaire
• Augmentation du remodelage osseux
• Augmentation du transit intestinal
Exploration (1)
I. Etude des effets périphériques
A. Métabolisme de base
• Augmente dans les hyperthyroïdies
• Diminue dans les hypothyroïdies
B. Cholestérol total
• Diminué dans l'hyperthyroïdie
• Augmenté dans l'hypothyroïdie
C. Réflexogramme achilléen:
• Mesure du temps de décontraction des
muscles du mollet (triceps sural) après
percussion du tendon d'Achille
• Allongé dans l'hypothyroïdie, raccourci
dans l'hyperthyroïdie

Réflexogramme achilléen
Exploration (2)
II. Exploration statique
A. Prélèvement
• A jeun sur tube sec sans anticoagulant.
B. Dosage des hormones
• Dysthyroidies (hyper et hypothyroïdies)
• TSH+++ ; FT4++ et FT3 +/-.
• Dosage:
- Radioimmunologique: RIA
- Enzymoimmunologique: EIA
- Chimiluminescence ++++ (actuellement)
• Valeurs normales :
- TSHus (ultrasensible) : 0,5 à 4 mUI/l (interprétation en fonction des
facteurs de risque: métaboliques, cardiovasculaires, âge, grossesse..)
- FT4 : 10 à 20 ng/l
- FT3: 2 à 5 ng/l
Exploration (3)
C. Marqueurs d’autoimmunité:
• Recherche et dosage des AC impliqués dans un certain nombre de
maladies auto-immunes:
- ATPO: Ac antithyroïdepéroxydase
- TRAC = LATS = Ac Anti RTSH (Long Acting Thyroid Stimulator) : Ac
dirigés contre les récepteurs de la TSH
- AAT ou Anti-TG: Ac antithyroglobuline
D. Marqueurs tumoraux
• Adénomes et cancers thyroïdiens
1. Thyroglobuline (Tg ou TG)
• Suivi des cancers différenciés de la thyroïde (après thyroïdectomie)
• Toujours associée à la Anti-TG (interprétation combinée)
• VN: 2 à 40 µg/L
2. Calcitonine
• Diagnostic et suivi des cancers médullaires
• VN: < 10 pg/ml
Exploration (4)
E. Autres:
• Dosage de la TBG (grossesse: œstrogènes augmentent TBG)
• CRP: processus inflammatoire
• Etude de fixation de l’iode par la thyroïde (iode radioactif)
• Dosage de l’iode sanguin et urinaire
Exploration (5)
III. Exploration dynamique (à titre informatif : pas utilisée en pratique)
A. Tests de stimulation
1. Test de Querido à la TSH exogène
• Injection de TSH → stimulation de sécrétion de T4 et T3
• Dosage de T4 avant (X) et après l’injection (Y) de la TSH.
• Sujet normal (Euthyroïdien): Y > X.
• Hypothyroïdie Iaire (thyroïde): Y ≈ X (bas)
2. Test à la Neomercazole (stimulation de TSH endogène)
• Le Neomercazole inhibe l’hormonogénèse thyroïdienne → stimulation
de TSH hypophysaire (rétrocontrôle positif).
• Dosage de TSH avant (X) et après (Y) l’injection de la Neomercazole.
• Sujet normal: Y > X.
• Insuffisance hypothalamo-hypophysaire: Y ≈ X (bas).
• Insuffisance hypophysaire → hypothyroïdie IIaire
• Insuffisance hypothalamique → hypothyroïdie IIIaire
Exploration (6)
3. Test à la TRH
• TRH: 3 Aa (synthèse facile) test dynamique
• Pas de pouvoir antigénique le plus pratiqué
• Injection de TRH et dosage TSH à t0, t30’, t60’, t90’ et t120’
Exploration (7)
B. Test de Werner: Test de freination par la T3
• Injection de T3 → rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de TSH
• Dosage de TSH avant (X) et après (Y) injection de T3
• Sujet normal Y < X
• Maladie de Basedow: perte de rétrocontrôle: Y ≈ X (taux très bas)
Exploration (8)
IV: Pathologies
• Augmentation du volume de la thyroïde → Goitre:
- Toxique: hyperfonctionnement hormonal
- Hyperthyroïdie
- Grossesse
- Insuffisance d’apport iodé
Exploration (9)
A. Hypothyroïdies
1. Hypothyroïdies primaires
• Diminution de T3 et de T4
• Augmentation de TSH
• Etiologies :
-Athyréose : Absence congénitale de la glande thyroïdienne.
-Hypothyroïdie congénitale : HTC (à la naissance) :Nanisme, retard
intellectuel (dépistage systématique obligatoire dans les pays
développés : 3 ou 4 anomalies congénitales : HTC, PCU,
Mucoviscidose, Hémoglobinopathies )
- Déficit de fixation de l’iode.
- Carence en iode (population enclavée et niveau socioéconomique
bas ++++)
- Hypothyroïdie consécutive à un traitement chez l’hyperthyroïdien
- Insuffisance thyroïdienne d’origine inflammatoire (thyroïdite
d’Hashimato: maladie auto-immune)
- Ménopause: Régression de la glande thyroïdienne.
Exploration (10)
A. Hypothyroïdies (suite)
2. Hypothyroïdies secondaires (hypophyse)
• Diminution de T3, T4 et TSH
• Etiologies :
- Nécrose post-traumatique
- Inssuffisance antéhypophysaire globale.
3. Hypothyroïdies tertiaires (hypothalamus)
• Diminution de T3, T4 et TSH
• Diagnostic différentiel entre hypothyroidie IIaire et IIIaire par le test à
la TRH (à titre informatif car en pratique radiologie cérébrale+++).
• Etiologies :
- Nécrose post-traumatique
- Inssuffisance hypothalamique
4. Hypothyroïdie périphérique
• Déficit en récepteurs
• Modification de désiodation de T3 et T4
Exploration (11)
B. Hyperthyroïdies:Thyrotoxicoses Augmentation de T3 et T4
1. Maladie de Basedow Diminution de TSH
• Maladie auto-immune très fréquente
• Présence dans le sang d’un auto-Ac (facteur +
TRAC ou LATS: Long Acting Thyroid
Stimulator) qui se fixe sur les récepteurs de
la TSH et force la thyroïde à sécréter la T3 et
la T4 et TSH indétectable.
2. Adénome toxique
• Tumeur bénigne de la thyroïde
3. Thyroïdite subaiguë
• Inflammation douloureuse de la thyroïde
• Bilan inflammatoire positif
4. Hyperthyroïdies iatrogènes
• Apport massif diode (sel iodé !!!!!)
• Dosage d’iode urinaire (élevé)
-
Biochimie clinique

13. Exploration biochimique des parathyroïdes.


Définition
• Petites glandes endocrines
rattachées à la face postérieure des
lobes latéraux du corps thyroïde : en
chirurgie thyroïdienne faire un bilan
parathyroïdien car conséquences
chirurgicales des glandes thyroïdes
• Généralement au nombre de quatre
(parfois jusqu'à 8)
• Principal rôle: régulation du
métabolisme phosphocalcique via la
sécrétion de la parathormone (PTH).
Exploration (1)
I. Exploration statique
A. Calcémie +++
B. Phosphatémie ++++ Voir chapitre: exploration du métabolisme
C. Calciurie+/- phosphocalcique
D. Phosphaturie +/-
E. PAL
• Voir chapitre PAL (enzymes sériques)
F. Citratémie -
• VN: 16 à 24 mg/L
• Augmente dans les hyperparathyroïdies
• Diminue dans les hypoparathyroïdies
Exploration (2)
G. Dosages hormonaux
1. PTH+++
a- Physiologie (rappel)
• Hormone sécrétée par les cellules principales des parathyroïdes sous
forme d’un précurseur (ProPTH: polypeptide de 105 Aa).
• Activation par protéolyse hépatique → PTH (84 Aa).
• Hormone hypercalcémiante et hypophosphatémiante
• Au niveau intestinal: Entraîne l’augmentation de l’absorption du Ca via la
Vitamine D
• Au niveau osseux: Entraîne la résorption des os et la libération de Ca,
Phosphates, Citrates, Mg, Hydroxyproline
• Au niveau rénal: Entraîne la diminution de l’élimination rénale du calcium
(réabsorption tubulaire) et l’excrétion des phosphates.
• La PTH agit par activation de l’adénylcyclase
Exploration (3)
G. Dosages hormonaux (suite)
1. PTH+++
b- Variations physiopathologiques
• Dosage: CLIA, ECLIA, RIA
• VN: 40 à 100 ng/L
• PTH (7-84), PTH (1-84) intacte et Bio-intacte
• Réactifs d’anciennes générations de PTH : Surestimation de PTH (dosage
de PTH (1-84) + autres fragments de PTH
• PTH Bio-intacte (1-84) :
-Réactifs de nouvelle génération de dosage de la PTH
-Plus fiable : on ne dose que la fraction active de la PTH
-indication : suivi (thérapeutique et adaptation des posologique
- Insuffisance rénale+++ (difficulté d’éliminer les autres fragments de PTH)
- Inconvénients : cout
• Hyperparathyroïdies: PTH Bio-intacte (1-84) > 60 ng/L
• Hypoparathyroïdies: PTH Bio-intacte (1-84) < 40 ng/L
Exploration (3)
G. Dosages hormonaux (suite)
2. Calcitonine
• hormone peptidique de 32 Aa d’origine thyroïdienne
• Hypocalcémiante et hypophosphatémiante
• Au niveau intestinal: diminue indirectement l’absorption de Ca par
inhibition de la synthèse de calcitriol.
• Au niveau osseux: s’oppose à la résorption osseuse.
• Au niveau rénal: favorise l’excrétion de Ca et P et inhibe la 1α
hydroxylase rénale
Exploration (4)
G. Dosages hormonaux (suite)
3. Métabolites de la vitamine D
• Dosage: forme monohydroxylée (25-OH) et dihydroxylée (1, 25-OH)
• C’est un métabolite actif formé après :
- Transformation du déhydrocholestérol en cholécalciférol (=D3) au niveau de
la peau grâce aux rayons UV, il peut être d’origine exogène (alimentaire
ou thérapeutique).
- Transformation de la vit D3 en 25(OH) vit D3 = calcidiol par une 25
hydroxylase hépatique.
- Transformation de 25 OH vit D3 en 1, 25 (OH) 2 vit D3 = calcitriol, par une
1α hydroxylase rénale stimulés par la PTH et l’hypocalcémie.
- Hypercalcémiante et hyperphosphatémiante
- Au niveau intestinal: augmente l’absorption principalement de Ca et
secondairement des phosphates
- Au niveau osseux: favorise la résorption de l’os ancien et favorise l’apport
calcique nécessaire à la calcification de la matrice
- Au niveau rénal: réabsorption tubulaire de Ca et phosphates
Exploration (5)
G. Dosages hormonaux (suite)
4. AMPc urinaire
• Sécrété par les cellules tubulaires rénales
sous l'influence de la PTH (AMPc
néphrogénique).
• Intérêt: différencier entre
hypoparathyroïdies vraies et pseudo-
hypoparathyroïdies

pseudo-
Hypoparathyroïdies hypoparathyroïdies
vraies (anomalie des
récepteurs)

PTH Diminué Normal ou augmenté

AMPc
Diminué Diminué
urinaire
Exploration (6)
G. Dosages hormonaux (suite)
5. Phosphatonine (Fibroblast Growth Factor 23 ou FGF23)
• Nouvelle hormone de régulation de l’homéostasie du phosphate et du
métabolisme de la vitamine D
• Hypophosphatémiante: favorise l’excrétion rénale des P
• Serait impliquée dans l'ostéomalacie tumorale
Exploration (7)
H. Examens spécialisés
1. Marqueurs de l’ostéosynthèse
a. Ostéocalcine (N-MID)
• Protéine non collagénique de l'os synthétisée par les ostéoblastes.
• Témoin fiable de l'activité du remodelage osseux.
• Marqueur de l’efficacité thérapeutique des anti-résorptifs chez les patients
traités pour ostéoporose ou hypercalcémie
b. Propeptide N-terminal du procollagène 1: P1NP
• Marqueur de formation du collagène 1 et donc de l'os.
• Spécificité du dosage :
• Marqueur de dégradation des produits du collagène de type 1 durant la
résorption osseuse
• Intérêt clinique :
• Aide à l’évaluation du taux de résorption osseuse
• Suivi thérapeutique des traitements anti-résorptifs tels que les
bisphosphonates
Exploration (8)
H. Examens spécialisés
2. Marqueurs de la résorption osseuse
• Elévation au cours des processus d’ostéolyse exagérée:
- Hyperparathyroïdies
- Maladie de Paget
- Métastases osseuses
a- Télopeptides C et N-terminaux (Cross laps)
• Dégradation des produits du collagène de type 1 durant la résorption
osseuse
• Aide à l’évaluation du taux de résorption osseuse
• Suivi thérapeutique des traitements anti-résorptifs tels que les
bisphosphonates
Exploration (9)
H. Examens spécialisés
2. Marqueurs de la résorption osseuse
b- Hydroxyprolinurie
• Principal Aa du collagène
• VN: 40 à 60 mg/24 h
c- Glucosaminoglycanes urinaires
• Mucopolysaccharides
• Accumulation au cours des Mucopolysaccharidoses (déficit enzymatique
en mucopolysaccharidase)
d- Pyridinolines
Exploration (9)
II. Exploration dynamique (à titre informatif : pas utilisée en pratique)
A. Test de stimulation à l’EDTA
• EDTA complexe le Ca et crée un état d’hypocalcémie → sécrétion de PTH
• Dosage de PTH avant (X) et après (Y) l’administration de l’EDTA
• Sujet normal: Y > X
• Hypoparathyroïdie: Y ≈ X (reste diminué)
B. Test de freination: surcharge calcique
• Administration du gluconate de Ca
• Dosage de PTH avant (X) et après (Y) l’administration:
• Sujet normal: Y < X
• Hyperparathyroïdie: Y ≈ X (reste élevé)
C. Test à PTH exogène
• Administration de 100 unités/m2 de PTH
• Dosage de l’AMPc urinaire
• Diagnostic différentiel: hypoparathyroïdie vraie et pseudo-hypoparathyroïdie
Exploration (10)
III. Pathologies
A. Hyperparathyroïdies
1. Primaires
• Adénome des parathyroïdes
• Tableau biologique:
- Hypercalcémie
- Hypophosphatémie
- PTH augmentée
- AMPc urinaire augmenté
2. Secondaires
• IRC (hypocalcémie)
• Affection digestive (absorption de la vitamine D)
Exploration (11)
B. Hypoparathyroïdies
1. Hypoparathyroïdie vraie
• Absence congénitale des parathyroïdes
• Insuffisance post-chirurgicale des glandes thyroides
• Tableau biologique:
- Hypocalcémie
- PTH diminuée
- Hyperphosphatémie
- AMPc urinaire diminué
2. Pseudohypoparathyroidies
• Anomalies des récepteurs de la PTH
• PTH normal ou augmentée
• AMPc diminué
Biochimie clinique

14. Exploration biochimique de la médullosurrénale.


Définition
• Médullosurrénale: région centrale de la glande surrénale.
• Sécrète des hormones: catécholamines (Adrénaline et la
Noradrénaline)
• Dopamine (SNC): Précurseur des catécholamines et
neurotransmetteur.
Physiologie (1)
I. Structure
• Catécholamines: molécules constituées du noyau catéchol benzénique.

Noyau catéchol
Physiologie (2)
II. Origine
• Cellules chromaffines (coloration en brun par le Bichromate de K)
• Médullosurrénale+++.
Physiologie (3)
III. Biosynthèse
PCU

Phe Phe
Hydroxylase

Antiparkinsonien
Physiologie (4)
IV. Catabolisme
A. Adrénaline et Noradrénaline

(Normétanephrine)
(Métanephrine)

COMT : catéchol-O-méthyl transférase


MAO : Mono-amino-oxydase
IMAO = Antidépresseurs

(VMA)
Physiologie (5)
B. Dopamine

MAO

IMAO : Antidépresseurs
Physiologie (6)
V. Elimination
• Après glucurono ou sulfo conjugaison hépatique.
• Urinaire+++: +
- VMA
- HVA Importance
- Bloc métanéphrine + normétanéphrine
-Très peu : adrénaline, noradrénaline,.
-
Physiologie (7)
VI. Régulation
A. Hormonale
• Cortisol: active la synthèse des 3 enzymes :N-méthyl transférase, β-
hydroxylase, et la tyrosine hydroxylase.
B. Nerveuse
• La stimulation prolongée des nerfs splanchniques entraîne l’augmentation
de la synthèse de ces 3 enzymes.
C. Locale (allostérique)
• Toute augmentation de la noradrénaline entraîne une inhibition de la
tyrosine hydroxylase.
• Toute augmentation de l’adrénaline entraîne une inhibition de la N-méthyl
transférase.
Physiologie (8)
VII. Actions physiologiques
• Biomolécules de stress et de réponse aux situations d’urgence+++:
- Réponse immédiate aux agressions,
- Régulation des constantes physiologiques : PA, glycémie, T°
- Adaptation du débit cardiaque aux besoins de l’organisme.
• Les récepteurs adrénergiques : α1, α2, β1 et β2.
Type de récepteur Localisation Effet

Bêta 1 -Cœur, tissu adipeux. -Augmente la force et la


fréquence cardiaque
Bêta 1 bloquants +++ -Lipolyse

Bêta 2 -Reins, bronches, foie, vaisseaux -Sécrétion de rénine,


sanguins du cœur et des muscles glycogénolyse
Bêta 2 squelettiques et autres organes -Relâchement des muscles
mimétiques+++ cibles du sympathique. lisses dans les vaisseaux,
l’intestin, bronches, tractus
urinaire et myomètre.

Alpha1 -Vaisseaux sanguins desservant -Vasoconstriction des vaisseaux


les muqueuses, la peau, reins, sanguins et contraction des
Alpha1 bloquants viscères à l’exception du cœur. sphincters des viscères.
++++

Alpha 2 -Membranes des terminaisons -Inhibition de libération de


axonales adrénergiques. noradrénaline par les
terminaisons adrénergiques.
Exploration (1)
I. Exploration statique
A. Prélèvement
1. Précautions particulières
• Interférences: aliments et médicaments qui interfèrent avec le dosage des
catécholamines:
- Méthyldopa, vanille, thé, café, chocolat, bananes…
- Eviter ces produits pendant les 48h qui précèdent l’analyse.
• Catécholamines: phénols facilement oxydables → utiliser un antioxydant
• Prélèvement en dehors des situations de stress
2. Sang
• Héparine ou EDTA
• Antioxydant: Glutathion.
3. Urines+++
• Urines de 24h.
• Antioxydant: HCl concentré (le milieu alcalin favorise l’oxydation),
4. LCR
• Exceptionnellement dans les Neuroblastomes.
Exploration (2)
B. Méthodes de dosage
• Colorimétrie
• Fluorimétrie
• HPLC+++: technique de référence.
• HPLC MS/MS +++
C. Paramètres
1. Sang
• Adrénaline: 50 à 900 pmol/l,
• Noradrénaline: 450 à 3000 pmol/l,
• Dopamine: 50 à 600 pmol/l.
2. Urines+++
• Se rapporter à la créatinine urinaire
• Catécholamines libres (Adr, Nadr, Dopamine): 20 à 55 µg/24h -
• Bloc métanéphrine (méta-adrénaline): 1 à 2 mg/24h, Les plus
• VMA: 2 à 5 mg/24h Importants
à doser +++
• HVA: 3 à 8 mg/24h +
Importance
Exploration (3)
II. Exploration dynamique (peu utilisée: dangereuse)
A. Epreuves de stimulation
• Exploration statique normale avec suspicion de tumeurs sécrétantes
1. Test à l’histamine ou le glucagon
• Injection de l’histamine ou du glucagon → HTA
• Sujet normal: retour à la normale en 2min.
• Tumeur sécrétante: retour à la « normale » (+/-) plus long et s’observe entre 5
et 15min.
2. HGPO
• Tumeur sécrétante: profil de type pré-diabétique.
B. Epreuve de freination à la Régitine ou à la clonidine
• Régitine: inhibiteur des catécholamines au niveau des récepteurs
périphériques
• Injection de la Régitine chez un hypertendu entraîne une diminution de la
tension artérielle en 2min.
• HTA essentielle: retour à la normale est rapide en 2min
• Tumeur sécrétante: retour est plus long et s’observe entre 5 à 15 min.
Exploration (4)
IV. Pathologies
A. Tumeurs sécrétantes et non sécrétantes
1. Phéochromocytomes
a. Clinique
• Tumeurs souvent bénignes
• Malignes: rares mais redoutables (métastases hépatiques et osseuses,
grossesse: mort fœtale suite à des complications)
• Localisation: médullosurrénale++++, ganglions sympathiques, le long de
l’aorte, l’abdomen ou le thorax.
• Dues à la prolifération des phéochromocytes (cellules chromaffines
différentiées).
• Adulte: 20 à 50 ans
• Signes cliniques induits par la sécrétion excessive des catécholamines
(adrénaline et noradrénaline): HTA + résistance aux AntiHTA)+++, céphalées
pulsatiles, palpitations cardiaques, tachycardie, sueurs profuses…
• Causes génétiques: association à la maladie de Von Hippel-Lindau
(hémangioblastome), maladie de Recklinghausen ou neurofibromatose
• Traitement: chirurgical (bon pronostic)
neurofibromatose
Exploration (5)
A. Tumeurs sécrétantes et non sécrétantes (suite)
1. Phéochromocytomes
b. Biologie
• Phéochromocytomes: Tumeurs sécrétantes des catécholamines+++
• Sang:
- Tumeur de localisation surrénalienne: augmentation de l’adrénaline+++
- Tumeur de localisation extra-surrénalienne: augmentation de la
Noradrénaline+++
- Hyperglycémie
• Urines:
- Bloc métanéphrine et normétanéphrine +++
- Augmentation de VMA +++
- Augmentation des catécholamines libres
- Glycosurie
Exploration (6)
A. Tumeurs sécrétantes et non sécrétantes (suite)
2. Neuroblastomes
a. Clinique
• Tumeurs malignes des cellules de la crête neurale donnant naissance au
système nerveux sympathique
• Enfants et nourrissons+++.
• Masse de la tumeur: jusqu’à 1kg
• Localisation: ganglions sympathiques (sympathoblastome)+++ et glande
surrénale (neuroblastome surrénalien)
• Métastases fréquentes: abdominales, thoraciques, hépatiques (Sd de Pepper),
ostéomédullaires, sous-cutanées, ganglionaires, orbitaires avec des
ecchymoses et exophtalmie (sd de Hutchinson)
• Causes génétiques: association à la maladie de Recklinghausen ou
neurofibromatose
• Pas d’HTA+++ (tumeurs non sécrétantes des catécholamines)
• Traitement: Chirurgical, radiothérapie et chimiothérapie
• Mauvais pronostic
Sd de Hutchinson

Sd de Pepper Localisation thoracique


Exploration (7)
A. Tumeurs sécrétantes et non sécrétantes (suite)
2. Neuroblastomes
b. Biologie +/- (clinique + radiologique + histologique +++++)
• Tumeurs non sécrétantes des catécholamines actives mais des précurseurs
(immaturité enzymatique)+++.
• Sang:
• Augmentation de la dopamine+++
• Adrénaline et Noradrénaline: taux habituels.
• Neuron Specific Enolase (NSE)+++
• Urines+:
• Augmentation de l’HVA+++
• Augmentaion de VMA: inconstante
• Diagnostic différentiel+++:
• Néphroblastome : Catécholamines et métabolites urinaires normales.
• Hépatoblastome : tumeur intrahépatique → AFP (Alpha-foeto-protéine)
élevée.
Exploration (8)
B. Maladies du SNC
1. Schizophrénie
• Augmentation in situ de la dopamine par inhibition de l’activité de la dopamine
hydroxylase.
2. Maladie de Parkinson
• Déficit de dopamine
• Traitement: L-DOPA (précurseur de la dopamine).
Biochimie clinique

15. Exploration biochimique des corticosurrénales.

16. Exploration biochimique des testicules endocrines.

17. Exploration biochimique des ovaires :


-Dosage des œstrogènes sanguines et urinaires
-Dosage de la progestérone sérique et de ses principaux métabolites
-Fertilité
-Exploration biochimique de l’unité foetoplacentaire- diagnostic biologique de la
grossesse
-La ménopause.
Hormones stéroïdes
I. Sites de production
• Cortico-surrénales: glucocorticoïdes, minéralocorticoïdes, androgènes
• Testicules: androgènes+++ et estrogènes
• Ovaires: estrogènes, progestérone et ± androgènes
• Placenta (unité foeto-placentaire): conversions périphériques de
précurseurs
II. Effets généraux
• Glucocorticoïdes → Cortisol (glucides,…)
• Minéralocorticoïdes → Aldostérone (Na+,..)
• Oestrogènes → Oestradiol (♀)
• Androgènes → Testostérone (♂)
• Progestatifs → Progestérone (grossesse)
(DHEA)
Transport
• Formes libres et formes liées
• Albumine: Protéines de transport à faible affinité et grande capacité
• CBG (Cortisol Binding Protein): Protéine à faible capacité et forte affinité
→ cortisol et C21
• SHBG (Sex Hormon Binding Protein):Testostérone, DHT
(dihydrotestostérone), Oestradiol
Catabolisme et élimination
• 17-hydroxystéroïdes (17-OH) proviennent principalement des hormones
en C21 (Cortisol)
• 17-cétostéroïdes (17-céto) proviennent des hormones en C18 et C19 et
moins de C21
• Métabolites sans activité biologique
• Elimination urinaire+++
Biochimie clinique

15. Exploration biochimique des corticosurrénales.

16. Exploration biochimique des testicules endocrines.

17. Exploration biochimique des ovaires :


-Dosage des œstrogènes sanguines et urinaires
-Dosage de la progestérone sérique et de ses principaux métabolites
-Fertilité
-Exploration biochimique de l’unité foetoplacentaire- diagnostic biologique de la
grossesse
-La ménopause.
Corticosurrénale
Actions physiologiques (1)
I. Glucocorticoïdes: cortisol
A. Métabolisme glucidique
• Hyperglycémie
B. Métabolisme protéique
• Stimulation de certaines protéines hépatiques (néoglucogénèse),
• Stimulation du catabolisme protéique dans la plupart des tissus (muscles,
os …).
C. Métabolisme lipidique
• Redistribution des graisses.
D. Métabolisme phosphocalcique
• Hypocalcémie et hypophosphatémie
• Inhibition de l’activité ostéoblastique.
E. Autres
• Stimulation des sécrétions gastriques.
• Action minéralocorticoïde.
• Tissus lymphoïdes : stimulation du catabolisme.
• Actions anti-inflammatoire et anti-allergique.
• Système nerveux central : action excitatrice.
Actions physiologiques (2)
II. Aldostérone
A. Métabolisme hydroélectrolytique
• Stimulation de la réabsorption du Na+ et de l’excrétion de K+ et H+ (tubule
contourné distal);
• Cellules musculaires lisses des gros vaisseaux: augmentation du tonus
vasculaire → Augmentation de la PA
Actions physiologiques (3)
III. Androgenes: testostérone
• Rôle dans la différenciation du phénotype masculin durant le
développement embryonnaire.
• Rôle dans le développement des caractères sexuels secondaires à la
puberté.
• Maintien des caractéristiques masculines.
• Action anabolisante sur les muscles et les os.
Régulation (1): Cortisol
• CRH ou CRF (corticotropin releasing
hormone ou Factor): stimule la production
d'ACTH par l'antéhypophyse
• ACTH (Adréno Cortico Trophic
Hormone):
- Rythme nycthéméral (++)
- Stimule la production de cortisol (et
DHEA) par la surrénale
• Cortisol:
- Rythme nycthéméral (++)
concentration sanguine:
maximale le matin au réveil (8h)
minimale vers minuit
- Exerce un rétro contrôle négatif sur
l'hypophyse et sur l'hypothalamus
Régulation (2): Aldostérone

IEC
Médicaments
anti HTA
Exploration (1)
I. Exploration de la fonction glucocorticoïde
• Techniques immuno-chimiques: CLIA+++, ECLIA+++, RIA, EIA, FIA.
• HPLC: métabolites
A. Exploration statique
1. Sang
a. Cortisol++++ :
• Prélèvement :
- Tube sec
- Matin à 8h du: cycle nycthéméral
- Maladie de Cushing: apprécier l’évolution circadienne (Prélèvements
à 9h, 15h, 19h, 24h, 5h).
• Valeurs usuelles
- A 8h : 250 à 600nmol/l
Exploration (2)
A. Exploration statique (suite)
1. sang
b. ACTH ++
• ACTH est un peptide très fragile:
- Sang: EDTA
- Glace avec un inhibiteur des protéases
- Centrifuger à froid et congeler immédiatement.
• VN à 8h: 10 à 80ng/l.
c. βLPH +/-
• Neuro-peptide sécrété par l’antéhypophyse de façon équimolaire à l’ACTH
• Intérêt:élevé dans la maladie d’Addison et la maladie de Cushing.
d. Autres +/-
• 11-hydroxyprogestérone
• Désoxycortisol
• Androstène dione.
Exploration (3)
A. Exploration statique (suite)
2. Urines
a. Cortisol libre +++
• Reflet précis de la sécrétion du cortisol.
• Nécessité d’un recueil de 24 h, contrôlé par la mesure de la créatinine.
• VN: <100 µg/24h
b. 17-hydroxy et 17-cétostéroïde +/-
• Pas très spécifiques
• HPLC
Exploration (4)
A. Exploration dynamique (service d’endocrinologie+++)
• Souvent nécessaire pour pouvoir affirmer un dysfonctionnement de l’axe
corticotrope
1. Tests de stimulation
a. Test au Synacthène ® : (partie active de l’ACTH) +++
• Pratiqué en dehors de tout stress
• Stricte surveillance médicale
• Injection de 0,25mg de Synacthène ® en IV ou IM immédiate et on dosage
le cortisol à T0, T30’ et T60’.
• On peut doser aussi la 17-hydroxyprogestérone, la ∆4 androstène dione et
la 11-désoxycortisol.
• Intérêt: dépistage des insuffisances surrénaliennes centrales ou
périphériques.
Exploration (5)
A. Exploration dynamique (suite)
b. Test à la Métopirone
• Métopirone: inhibiteur de la 11-β-hydroxylase → arrête la
transformation de la 11-désoxycortisol en cortisol.
• Sujet normal: Métopirone → cortisol diminué → sécrétion du CRF →
ACTH → augmentation du 11-désoxycortisol.
• Insuffisance hypothalamique ou hypophysaire: 11-désoxycortisol
normal ou diminué.
c. Test à la lysine-vasopressine
• Lysine-vasopressine: activité comparable au CRF
• Dosage de l’ACTH (ou βLPH) avant (X) et après (Y) l’injection.
• Sujet normal: Y > X
• Tumeurs corticosurrénaliennes: Y ≈ X (bas) .
Exploration (6)
A. Exploration dynamique (suite)
2. Test de freinage +
• Dexamethasone (DXM): stéroïde de synthèse non reconnu par les dosages
du cortisol plasmatique ou urinaire
• DXM → retro-contrôle négatif (freinage) sur l’axe hypothalamo-
hypophysaire → baisse d’ACTH et du cortisol.
• Dosage du cortisol avant (X) et après (Y) l’injection de DXM
• Test de freinage minute : DXM 1mg la veille à minuit.
-
• Sujet normal: Y < X
• Hypercortisisme modéré, Maladie de Cushing, Tumeur surrénalienne ou
syndrome paranéoplasique: Y ≈ X (Il reste élevé).
• Test de freinage faible : DXM 2mg/j durant 2 jours.
• Hypercortisisme modéré: Y < X
• Maladie de Cushing, Tumeur surrénalienne ou syndrome paranéoplasique:
Y ≈ X (Il reste élevé).
• Test de freinage fort : DXM 2mg/j durant 3 jours.
• Maladie de Cushing: Y < X +
• Tumeur surrénalienne ou syndrome paranéoplasique: Y ≈ X ((Il reste élevé).
Exploration (7)
II. Exploration de la fonction minéralocorticoïde
A. Exploration statique
1. Electrolytes
• Dans le plasma : Na, K, Protides, Hématocrite
• Dans les urines : natriurèse des 24 heures.
• Insuffisance en aldostérone:
- Na bas: < 130 mmol/l
- K élevé: > 5,5 mmol/l
- hémoconcentration et persistance d’une diurèse sodée > 20 mmol/24h
• Hypersecrétion des minéralocorticoïdes:
- Na élevé: > 147 mmol/l
- K bas: < 3 mmol/l (recherche de signes à l’ECG)
- Avec éventuellement alcalose (pH élevé)
Exploration (8)
A. Exploration statique (suite)
2. Dosage hormonaux statiques (régime normosodé)
• Techniques immuno-chimiques: CLIA, ECLIA+++ RIA, EIA, FIA.
a. Urines
• Aldostérone : 20-40 nmol/24 h
• Tétrahydroaldostérone : 80-120 nmol/24h
b. Sang
• Aldostérone :
- Mesure le matin à jeun (cycle circadien)
- Décubitus dorsal strict depuis au moins une heure (Debout :
multiplication par 3 des valeurs de la position couchée).
• Rénine plasmatique (RP) : Indispensable avec l’aldostérone
• Précurseurs: corticostérone et la 18-hydroxycorticostérone
c. interprétation:
• Rénine basse + aldostérone élevée : hyperaldostéronisme primaire
• Rénine élevée + aldostérone élevée : hyperaldostéronisme IIaire
• Rénine élevée + aldostérone basse : hypoaldostéronisme primaire
(insuffisance surrénale)
• Rénine basse + aldostérone basse : hypoaldostéronisme IIaire (rare)
Exploration (9)
B. Exploration dynamique
1. Tests de stimulation
a. Test de stimulation par l’orthostatisme+++
• Dosage de la RP et de l’aldostérone avant et après le passage de la
position couchée à la position debout.
• Intérêt: juger de l’adaptation de la surrénale à son système de commande
(Sécrétion autonome de la glomérulée, adaptation de l’appareil vasculaire).
• Absence d’élévation de RP → hyperaldostéronisme Iaire
• Aldostérone → diagnostic différentiel:
- Augmentation: hyperplasie
- Absence d’élévation: Adénome de Conn
b. Autres:
• Stimulation par l’ACTH
• Stimulation par régime sans sel (5 jours)
• Diurétique (furosémide)
Exploration (10)
B. Exploration dynamique (suite)
2. Tests de freinage
a. Test de perfusion salée
• Dosage de l’aldostéronémie avant (X) et après (Y) une perfusion de 2l de
sérum salé isotonique en 4h → hypervolémie.
• Sujet normal: Y < X
• Hyperaldostéronisme: Y ≈ X (Il reste élevé).
b. Test à la Captopril : IEC+++
• Captopril:diminue la synthèse de l’aldostérone et stimule l’activité rénine
plasmatique.
• Dosage de l’aldostéronémie avant (X) et après (Y) l’administration.
• Sujet normal: Y < X
• Hyperaldostéronisme: Y ≈ X (Il reste élevé).
Exploration (11)
III. Exploration des androgènes surrénaliens (femme+++)
• Techniques immunochimiques.
A. Dosage du SDHEA
• DHEA-S: Forme de réserve et précurseur des androgènes(très concentré et
donc plus facile à doser).
• Chez la femme: DHEA synthétisée seulement au niveau surrénalien
• Chez l’homme: synthèse essentiellement testiculaire.
B. Testostérone
• Chez la femme: exploration de virilisme et de l’hirsutisme
• Chez l’homme: exploration des testicules endocrines (insuffisance
testiculaire ou gonadotrope )
Exploration (12)
IV. Pathologie de la corticosurrénale
A. Fonction glucocorticoïde
1. Hypercortisisme: Sd de cushing
• Hypersécrétion inappropriée de
glucocorticoïdes
• Cortisol sanguin et urinaire: élevé
• Cycle du cortisol plasmatique: rompu
• Freinage à la DXM: variable
a. Hypercorticisme ACTH-DEPENDANT
(origine centrale) : maladie de cushing
b. Hypercorticisme ACTH- indépendant
(orgine périphérique)
• Corticosurrenalome
• Adénome cortisolique surrénalien

Syndrome de cushing
Exploration (13)
A. Fonction glucocorticoïde (suite)
2. Insuffisance surrénalienne
a. Chronique
• Diagnostic:
- Cortisol à 8h: bas
- Test de stimulation au synacthène: pathologique
• Insuffisance surrénalienne périphérique:
- Maladie d’Addison: Autoimmune (Ac anti-surrénales)
- Tuberculose: (calcifications surrénaliennes)
- Causes rares: autres infections, tumeurs
• Insuffisance surrénalienne centrale ou corticotrope:
- Adénomes hypophysaires
- Autres pathologies hypophysaires
- Insuffisance corticotrope post-corticothérapie
Exploration (14)
A. Fonction glucocorticoïde (suite)
2. Insuffisance surrénalienne
b. Aigue
• Urgence vitale
• Secondaire à une Maladie d’Addison décompensée
• Hémorragie bilatérale des surrénales
• AVP, agressions…
Exploration (15)
B. Fonction minéralocorticoïde
1. Hyperaldostéronismes
a. Hyperaldosteronisme primaire ou syndrome de Conn
• Hypersécrétion primitive d’Aldostérone: hypokaliémie, HTA sans oedèmes,
rénine basse
• Adénome: Tumeur bénigne unilatérale des surrénales
• Hyperplasie bilatérale des surrénales
b. Hyperaldostéronismes secondaires
• Œdèmes par carence protéique ou par insuffisance cardiaque congestive
• Tumeurs à rénine
• Abus de diurétiques
• Régimes désodés trop stricts
2. Hypoaldostéronismes
• Insuffisance corticosurrénalienne globale: maladie d'Addison, AVP…
• Hyperplasies congénitales avec hypoaldostéronémie:
- Déficit en 11β-hydroxylase avec virilisme
- Syndrome de Liddle
- Forme familiale d'hypertension sévère
Exploration (16)
C. Fonction androgène
1. Hyperandrogénémie (femme+++)
• SDHEA (sulfate de DHEA) élevé
• Hyperplasie surrénalienne congénitale (Bloc enzymatique déviant la
stéroidogénèse) :
- 21hydroxylase+++ (diminution de synthèse du cortisol)
- Blocs complets (diagnostic à la naissance): ambiguité sexuelle (17-
OHP+++)
- Blocs incomplets (révélation tardive): virilisme, hirsutisme, infertilité
• Tumeurs surrénaliennes: Corticosurrenalome, Cushing
2. Hypoandrogénémie (homme : hypogonadisme+++)
• SDHEA diminué
• Insuffisance surrénalienne
• Retards pubertaires,
• Corticothérapie à long cours (activation du rétro-contrôle et inhibition de la
sécrétion de l’ACTH)
Biochimie clinique

15. Exploration biochimique des corticosurrénales.

16. Exploration biochimique des testicules endocrines.

17. Exploration biochimique des ovaires :


-Dosage des œstrogènes sanguines et urinaires
-Dosage de la progestérone sérique et de ses principaux métabolites
-Fertilité
-Exploration biochimique de l’unité foetoplacentaire- diagnostic biologique de la
grossesse
-La ménopause.
Définition
• Testicules: glandes à double fonction
- Endocrine: androgènes (maturation des organes génitaux et
développement des caractères sexuels secondaires) ;
- Exocrine : spermatozoïdes.

1- Testicules
2- Epididymes
3- Voies excrétrices :
-Voies excrétrices intra-testiculaires
(tubes droits, rete testis)
-Canaux efférents
-Canaux déférents
-Urètre
4- Glandes annexes
-Vésicules séminales
-Prostate
-Glandes de Cowper (bulbo-urétrales)
Biochimie séminale
Spermatogenèse : 3 phases (74 jours)
- Multiplication : spermatogonies (27 j)
- Croissance et méiose I et II : spermatocytes (23 + 1 j)
- Spermiogénèse: spermatides →spz (23 j)
Métabolisme
I. Biosynthèse
• Schéma général de biosynthèse des hormones stéroïdes
• Site: cellules de Leydig (androgènes+++ et ± œstrogènes).
II. Catabolisme
• Testostérone en DHT active : action androgénique
• Testostérone en ∆4-androstenedione inactive (foie) : perte de l’action
(DHEA)
Actions physiologiques

I. Différenciation sexuelle
• Organogenèse (fœtus)
• Caractères sexuels secondaires, spermatogenèse, puberté
• Comportement masculin
• Libido
II. Action trophique
• Muscles squelettiques
• Os (masse osseuse et cartilage de croissance)
• Cutanée (glande sébacée, follicule pileux)
Régulation
• Axe hypothalamo-hypophyso-testiculaire:
• GnRH : gonadotropine releasing hormone
• LH ++ : hormone lutéinisante
• FSH : follicle stimulating hormone
• Local :
- Régulations paracrine et autocrine
- Modulation de l’activité de LH
Cellules de Leydig : produisent et sécrètent la testostérone
+ Action endocrine → caractères sexuels secondaires
+ Action paracrine → développement des cellules germinales
Cellules de Sertoli :
+ Cellule de soutien, architecture pyramidale (structure des
tubes séminifères)
+ Jonctions serrées entre elles → barrière hémato-
testiculaire
+ Sécrète l’AMH → régression des canaux de Muller pendant
l’embryogénèse
+ Phagocyte les corps résiduels et les cellules germinales
en apoptose → contrôle des événements
cellulaires et de l'évolution de la spermatogenèse
+Synthèse protéique , substrats énergétiques, fluides →
nutrition des futurs spermatozoïdes
Exploration (1)
I. Exploration statique Homme (ng/mL) Femme (ng/mL)
Techniques immuno-chimiques < enfance variable < 0,3
A. Testostérone Enfance- < 0,3 < 0,3
Prélèvement: tube sec puberté
VN: Testostérone totale plasmatique Adulte 3,5 à 12,5 0,35 à 1,7
Importance de doser la forme libre
Exploration (2)
B. Dosage de la LH et de la FSH
C. Dosage de la ∆4 androstène-dione
• Précurseur de la testostérone
• VN: 0,7 à 1,5 ng/ml.
D. Dosage de la 17-ß-oestradiol
• Produite par aromatisation de la testostérone
• Peut être réalisé devant :
- Une gynécomastie ;
- Une modification de la pilosité ;
- Toute manifestation qui peut faire suspecter un hyper-oestrogénisme.
E. Prolactine (croissance des glandes mammaires)
F. Dosage des 17-cétostéroïdes urinaires
Exploration (3)
II. Exploration dynamique
• Intérêt: diagnostic d’hypogonadisme par des tests de stimulation
A. Test au citrate de Clomifène : Clomid®
• Stimulateur de l’ovogenèse dans les cycles de FIV
• Agent non stéroïdien qui stimule la sécrétion de LH-RH.
• Dosage de LH et FSH
• Diagnostic d’une anomalie hypothalamo-hypophysaire: hypogonadisme
central
B. Test au LH-RH (GnRH)
• LH-RH stimule physiologiquement la sécrétion hypophysaire des
gonadotrophines (LH et FSH).
• Dosage de LH et FSH
• Diagnostic différentiel entre anomalie hypothalamique et hypophysaire
d’un hypogonadisme
Exploration (4)
C. Stimulation testiculaire par l’HCG
• HCG: action identique à celle de la LH au niveau des cellules de Leydig
• Explore l’hypogonadisme périphérique
• Indication: - Cryptorchidie (Absence du testicule dans sa bourse, d'un
côté ou des deux côtés à la fois).
- Anorchidie : absence ou testicules très réduits
Exploration (5)
III. Pathologies des testicules endocrines
A. Enfant
• Précocités pubertaires vraies (Testostérone augmentée)
• Pseudopubertés précoces par hyperproduction d'androgènes
surrénaliens (hyperplasie congénitale des surrénales, tumeur, Cushing)
• Retards et insuffisances pubertaires:
- Sd de Klinefelter: anomalie génétique (47-XXY)
- Anorchidie: Absence congénitale des testicules
- Sd de résistance aux androgènes (déficit en récepteur)
Exploration (6)
B. Homme
• Hypogonadisme hyper-gonadotrope par atteinte testiculaire
• Hypogonadisme hypo-gonadotrope par atteinte centrale
• Hypogonadisme normo-gonadotrope associé à une hyper-prolactinémie.
• Déficits enzymatiques :
- Déficit en 17-céto-réductase testiculaire
- Déficit en 17-céto-hydroxylase
- Déficit en 17,20-désmolase
Biochimie clinique

15. Exploration biochimique des corticosurrénales.

16. Exploration biochimique des testicules endocrines.

17. Exploration biochimique des ovaires :


-Dosage des œstrogènes sanguines et urinaires
-Dosage de la progestérone sérique et de ses principaux métabolites
-Fertilité
-Exploration biochimique de l’unité foetoplacentaire- diagnostic
biologique de la grossesse
-Marqueurs de la pré-éclampsie
-La ménopause.
Définition
• Ovaires: glandes sexuelles féminines à deux fonctions:
- Fonction exocrine: Ovulation
- Fonction endocrine:
♦ Hormones stéroïdes sexuelles féminines.
♦ Sécrétion pulsatile
♦ Estrogènes : Oestradiol (E2), Oestrone (E1)
♦ Progestérone (corps jaune)
♦ Androgènes (stroma).
Cycle menstruel
Fenêtre de FSH

À la fin de la phase lutéale précédente et au début du nouveau cycle, l'élévation


transitoire du taux de FSH (fenêtre de FSH ou fenêtre de recrutement), permet le
recrutement folliculaire et le développement de follicules ovariens.
Le follicule qui domine est celui qui présente un seuil de sensibilité le plus bas à FSH
Métabolisme (1)
I. Biosynthèse
• Oestrogènes: stéroïdes à 18C possédant un cycle aromatique en A et une
position alcool en C3.
• Progestérone: stéroïde à 21C
• Cellules de la thèque interne produisent les androgènes: testostérone et
androstènedione
• Pendant la phase folliculaire:
- les cellules de la granulosa transforment ces androgènes en estrogènes
(activité aromatase):
♦ Oestradiol (E2) à partir de la testostérone
♦ Oestrone (E1) à partir de l’androstènedione
- Pas de production de progestérone
• Pendant la phase lutéale: les cellules de la granulosa lutéinisées
produisent les estrogènes et progestérone (corps jaune)
• Autres sites de production des Oestrogènes: testicule (cellules de sertoli),
prostate, os, SNC, glande mammaire, peau, tissu adipeux
(DHEA)
Métabolisme (2)
II. Catabolisme
A. Oestrogènes
• Essentiellement hépatique
• Elimination des métabolites dans la bile
• Les estrogènes conjugués sous forme de sulfate: élimination urinaire.
B. Progestérone
• Essentiellement hépatique
• Transformation successive en prégnanedione, prégnanolone et en
prégnanediol.
• Progestérone: elle-même un intermédiaire métabolique pouvant conduire à
la testostérone, l'aldostérone, le cortisol.
Actions physiologiques (1)
I. Oestrogènes
A. Utérus
• Endomètre: prolifération et vascularisation (phase folliculaire)
• Myomètre: contractibilité (muscle lisse)
• Col: stimulation des glandes du canal cervical → glaire propice au
passage des spermatozoïdes
B. Vagin
• Prolifération et maturation de l’épithélium
C. Seins
• Développement de la glande mammaire
D. Vasculaire
• Action antiathérogène: protection contre les maladies vasculaires chez la
femme
E. Os
• Croissance et soudure des cartilages
• Ostéoporose post- ménopause
Actions physiologiques (2)
II. Progestérone
A. Utérus
• Endomètre:
- Arrêt de prolifération
- Transformation sécrétoire (phase lutéale) → préparation à la nidation
- Myomètre: contractibilité muscle lisse → maintien de la grossesse
- Col: arrêt de production de la glaire cervicale
B. Vagin
• Arrêt de prolifération de l’épithélium
C. Seins
• Action synergique avec les estrogènes sur différenciation sécrétoire de
glande (grossesse, mammogénèse)
• Effets inhibiteurs sur lactogénèse
D. Température corporelle
• température (phase lutéale)
Exploration (1)
I. Exploration statique
• Techniques immunochimiques (CLIA, ECLIA+++)
• Tube sec
A. Dosage des stimulines hypophysaires (LH et FSH) et l’Oestradiol
• Femme en activité génitale: dosage de préférence en phase folliculaire
précoce (J3 -J5 des règles), DDR+++
• Elévation de LH et FSH avec un oestradiol effondré → insuffisance
ovarienne périphérique.
• Taux bas ou normaux de LH et de FSH avec un oestradiol effondré →
insuffisance ovarienne centrale.
• VN: fonction de l’âge, du sexe et du cycle menstruel.
B. Dosage de la progestérone
• Progestéronémie à J21 :
- Phase lutéale optimale : si ≥ 7 ng/mL
- Ovulation : si ≥ 2,5 ng/mL
Exploration (2)
II. Tests dynamiques
A. Test à la LHRH
• Réalisé en phase folliculaire précoce par injection intraveineuse directe de
100mg de LHRH au temps 0.
• Dosage de LH et FSH à t10, t15, t30 et à t60min.
• Absence de réponse des gonadotrophines → insuffisance hypophysaire.
B. Test au citrate de clomifène (Clomid®)
• Clomifène: Stimule la LHRH (médicament utilisé dans les cycles de
stimulation au cours d’une PMA (FIV)
• Dosage de la LH et de FSH: Absence de réponse → insuffisance
hypophysaire.
Exploration (3)
III. Pathologies ovariennes
A. Hypogonadisme
1. Clinique
• Aménorrhée,
• Oligoménorrhée (règles espacées non régulières).
• Infertilité féminine.
• Hyperandrogénisme : dosage de testostérone et DHEA-S
- Ambiguïté sexuelle: vie fœtale
- Pseudo-puberté précoce avec accélération de la croissance et l’hirsutisme:
enfance
- Hirsutisme, acné, changement de la voie et aménorrhée: adulte.
Exploration (4)
A. Hypogonadisme (Suite)
2. Etiologies
• insuffisances ovariennes prématurées (IOP)
- idiopathiques
- autoimmunes
- exogènes: toxiques, chimio/radiothérapie (cryoconservation ou vitrification
des ovocytes+++), infectieuses
- génétiques
• Syndrome des ovaires poly-kystiques (OPK) : hyperandrogénisme+++
• Tumeurs virilisantes (ovaire ou corticosurrénale): hirsutisme+++.
• Hyperprolactinémies: aménorrhée et anovulation et galactorrhée +++
(contraception naturelle après accouchement)
Exploration (5)
A. Hypogonadisme (Suite)
3. Biologie
• Oestradiol: diminué+++.
• Hypogonadisme hypergonadotrope :
- Elévation du LH et du FSH.
- Insuffisance périphérique ou primaire.
• Hypogonadisme hypogonadotrope :
- Effondrement de LH et du FSH.
Fertilité
I. Contexte
• Problèmes de fertilité : 80 millions de personnes dans le monde (un couple sur
dix) ; (OMS).
• En France:
1 couple sur 5 consulte pour des problèmes de fertilité
140 000 femmes/an font appel à la PMA
60 000 effectuent une FIV
• Maroc :
Plus de 825.000 personnes souffrent d’infertilité (15 %)
20 centres de procréation médicalement assisté (PMA)
3500 FIV/an; (Tunisie : 10.000 FIV/an)
Loi PMA : 47-14 (04 Avril 2019)
Fertilité
II. Définitions
• Fertilité d’un couple : capacité à obtenir une grossesse
• Fécondabilité : probabilité de concevoir par cycle : en moyenne 20%
• Délai nécessaire pour concevoir (DNC) : en moyenne 6 mois
• Stérilité : fécondabilité nulle
• Hypofertilité : fécondabilité faible (< 5%)
• Infertilité : absence de conception après 2 ans de rapports non protégés:
15 % des couples consultent pour infertilité (=1 couple sur 7)
causes:
féminines : 33% (anomalies de l’ovulation : 43% ; anomalies
des trompes : 35%)
masculines : 21%
mixtes : 39% (notion de prise en charge des couples ++++)
inexpliquées : 7%
Fertilité
III. Techniques Blastocyste au 5e jour
Embryon 4 cellules au 2e jour
- Insémination (IAC) intra Ovocyte
fécondé au 1er jour
cervicale ou intra-utérine (TMS avec
sélection des meilleurs SPZ )
- Fécondation in vitro (FIV) :
Nidation au 7e jour

classique ou ICSI (ICSI ou IMSI)


Fertilité
III. Techniques (Suite)
• FIV avec Micro-injection
intracytoplasmique des SPZ : ICSI
• FIV avec Micro-injection
intracytoplasmique de spermatozoïdes
morphologiquement sélectionnés : IMSI
Prise en charge du couple infertile

I. Bilan de l'infertilité masculine


• Spermogramme/Spermocytogramme :
- Technique manuelle ou automatisée !!!!
- Recherche d’une oligo-asthéno-tératospermie (OATS) ++++
• Autoimmunité : Recherche et titrage des Ac anti SPZ (Mar test)
• Infection (pyospermie) : Spermoculture (ATB)
• TMS : Test de migration de survie (devant une OATS)
Prise en charge du couple infertile

I. Bilan de l'infertilité masculine (suite)


• Etude de la fragmentation de l'ADN spermatique
• Bilan sanguin :
- Sérologie : chlamydia, syphilis, hépatite B et C, HIV
- Bilan hormonal : FSH, testostérone, prolactine
- Caryotype et recherche de microdélétion sur le Y (OATS sévère+++)
• Etude de la mobilité par analyse automatisée
• Etude de la réaction acrosomiale du spermatozoïde
• Biochimie du sperme :
- Marqueurs de l'épididyme : Carnitine, α1-4 glucosidase
- Marqueur des vésicules séminales : Fructose
- Marqueurs prostatiques : Citrate, Zinc, Phosphatase acide
Prise en charge du couple infertile

I. Bilan de l'infertilité masculine (suite)


• Test pré IMSI (MSOME): Ultramorphologie des SPZ (tête et vacuoles)
• Génétique et épigénétique ++++ :
- Qualité +++ / quantité des SPZ
- Biologie moléculaire
- Méthylation de l’ADN (hyperméthylation de l’ADN est un indicateur négatif de
la fertilité)
- Stress oxydant …
Biochimie séminale
1- Testicules
2- Epididymes
3- Voies excrétrices :
-Voies excrétrices intra-testiculaires
(tubes droits, rete testis)
-Canaux efférents
-Canaux déférents
-Urètre
4- Glandes annexes
-Vésicules séminales
-Prostate
-Glandes de Cowper (bulbo-urétrales)
Prise en charge du couple infertile

II. Bilan de l'infertilité féminine


A. Prédicteurs de la réponse ovarienne (RO)

• L’évaluation de RO : fondamentale dans la prise en charge de


couples en PMA, notamment en FIV.
• Réserve ovarienne = facteur pronostique, Elle permet :
- de prédire la réponse ovarienne (RO) à la stimulation
- le choix et l’adaptation des protocoles de traitement
- le conseil et orientation des couples
- N’évalue pas la fertilité spontanée : Qualité +++ / quantité des ovocytes
Prise en charge du couple infertile
II. Bilan de l'infertilité féminine
A. Prédicteurs de la réponse ovarienne (suite)
1. Qualités requises
• Précis / Prédictif
• Hautement sensible
• Objectif
• Reproductible
• Facile à mesurer
• Indépendant des autres facteurs
• Peu coûteux
Prise en charge du couple infertile
II. Bilan de l'infertilité féminine
A. Prédicteurs de la réponse ovarienne (suite)
2. Marqueurs
• Age chronologique +++
• Cause de l’infertilité
• BMI (IMC)
• FSH, LH
• Inhibine B
• E2
• AMH++
• CFA++ (comptage
des follicules antraux)
• Volume ovarien
• Polymorphismes
• Tests dynamiques
FSH E2 Echographie (AFC) AMH
L’augmentation du Une augmentation • Marqueur quantitatif • Correlé à la
taux est observée précoce au cours du direct de la RO réponse aux
avec la diminution cycle menstruel est • Fortement corrélée au gonadotrophines
des follicules. une caractéristique nombre de follicules • Faible variabilité
classique d’une primordiaux restant inter et intra-cycle
diminution de •Pratiqué à
fertilité liée à l’âge. n’importe quel
• J2-J4 : •J2-J4 •Répétabilité et jour du cycle
rétrocontrôle de •Forte variabilité reproductibilité • Opérateur
E2 sur la FSH intra et inter-cycles limitée intersites et indépendant
• Forte variabilité •Erreurs inter opérateurs • Applicable à
intra et inter- d’interprétation •Variabilité Inter et tous les patients
cycles •N’identifie pas intra-cycle • Prédiction d'une
• Erreurs clairement une • Fonction de la mauvaise réponse
d’interprétation diminution de la RO qualité et la • Prédiction de
• Taux normaux résolution de l'hyper réponse
n’excluent pas l’échographe++++
une ↓ de la RO
Avantages Inconvénients
Prise en charge du couple infertile
II. Bilan de l'infertilité féminine
A. Prédicteurs de la réponse ovarienne (suite)
3. Indications de l’AMH
• Evaluation d’un trouble du cycle
• Dépister SOPK ou une baisse de RO
• Evaluer l’efficacité du traitement de certaines tumeurs Gynécologiques
(Ovaire++) :
- Indicateur de l’existence d’une tumeur de la granulosa
- Mesures répétées après exérèse : surveillance adéquate de l’évolution
- En cas de récidive: Précoce (AMH ↗ avant E2)
Prise en charge du couple infertile
II. Bilan de l'infertilité féminine
A. Prédicteurs de la réponse ovarienne (suite)
3. Indications de l’AMH
En PMA :
• Evaluer RO: facteur prédictif de la réponse à la stimulation
• choix du protocole et la dose de gonadotrophines
• Optimiser la réponse à la stimulation : gestion des mauvaises répondeuses à IO
• Limiter les risques d’hyperstimulation ovarienne
• Eviter l’annulation de cycle par hyporéponse
• Evaluer la RO après traitements ovario-toxiques,
• Evaluer l’impact de ces traitements et envisager une préservation ovocytaire si
possible
• Femmes normo-ovulatoires : âge +++
Prise en charge du couple infertile
II. Bilan de l'infertilité féminine
B. Autres bilans
• Progestéronémie à J21 :
- Phase lutéale optimale : si ≥ 7 ng/mL
- Ovulation : si ≥ 2,5 ng/mL
- Anovulation : si < 2,5 ng/mL
• Test de Hühner ou Test post-coïtal en période péri ovulatoire : les SPZ sont
observés dans la glaire vaginale dans les heures suivants un rapport sexuel.
• Si trouble des règles et/ou hirsutisme: Testostérone et 17OHP, ∆4 androstène
dione, Sulfate dihydroandrostène dione
• Test au LH-RH : anomalies hypophysaires gonadotropes
Prise en charge du couple infertile

III. Protocoles de stimulation ovarienne


A. Principe
Prise en charge du couple infertile

III. Protocoles de stimulation ovarienne


A. Principe (suite)
• Agoniste de GnRH : désensibilisant l’hypophyse
- Protocole agoniste long
- Protocole agoniste court
• Antagonistes de GnRH : empêchent la survenue d’un pic de LH
- Protocole antagoniste court+++
Prise en charge du couple infertile

III. Protocoles de stimulation ovarienne


B. Médicaments

Croissance folliculaire +++

Anti-aromatase (inhibition de la synthèse des estrogènes à partir des androgènes+++

Ovulation programmée+++
Prise en charge du couple infertile
III. Protocoles de stimulation ovarienne
C. Intérêt de l’AMH : protocoles de stimulation personnalisés++++

AMH

Age + CFA+ AMH :


choisir le protocole et la
dose de stimulation
Points essentiels : infertilité
• Notion de prise en charge de couple infertile
• Monsieur : spermocytogramme + Rechercher une hypofertilité masculine
• Madame: [Age,AMH,CFA] +bilan hormonal FSH, E2, LH, et +/- Inhibine B
• AMH : marqueur hormonal le plus fiable pour prédire la réponse ovarienne à
la stimulation ovarienne
• Interprétation !!! (Valeurs de référence, Seuils décisionnels) : Age++++
• Evolution technique et technologique continue : performances analytiques,
automatisation, standardisation
• SOPK : Risque d’hyperstimulation (Médecine individualisée +performances
analytiques optimales)
• Mauvaises répondeuses à la stimulation : Grand défi (SOPK, Endométriose+++)
• Traitements adjuvants (vitamines, anti-oxydants)!!!!
Exploration de la grossesse
I. hCG urinaire:
• Dosage: - « inhibition d’hémagglutination » ou « agglutination de particules
de latex »
-méthodes immunologiques (tests unitaire vendus en pharmacie) :
positif 15 jours après la fécondation : attention à la GEU
II. hCG plasmatique ++++: DDR, Age, Risque de GEU, pas d’enfants ++++
• EIA: AC anti chaîne α et des anticorps anti β (méthode sandwich).
• Méthodes spécifiques de la chaîne β (2 anticorps anti β) qui mesurent les
chaînes β libres. Détection précoce (8 jours)
• Môles hydatiformes: βhCG très élevée
• Valeurs de βhCG (DDR)++++ : absence de grossesse < GEU<grossesse
normale < Môles hydatiformes
III. Radiologie (Echographie)
• Dc différentiel entre grossesse normale et GEU
• + Biologie : Cinétique de βhCG
Exploration de la ménopause
I. Définition
• Interruption physiologique du cycle menstruel: épuisement du nombre de
follicules primaires ovariens.
• Survient généralement entre 49 et 51 ans et annoncée par des irrégularités
menstruelles.
II. Biologie
- Assimilée à un hypogonadisme hypergonadotrope (diminution
d’œstrogènes avec augmentation de LH et de FSH).
- Taux d’œstrogènes: considérablement réduit et reflète la conversion
périphérique des androgènes surrénaliens.
- Hypo-oestrogénisme: rend compte de la majorité des symptômes de la
ménopause (osseux, nerveux, fatigue, bouffés de chaleur+++…).
Biochimie clinique

18. Le métabolisme du fer, hémoglobinopathies et porphyries


Métabolisme du fer (1)
I. Repartition dans l’organisme

Fer héminique (Ferreux: Fe2+) Fer non héminique (Ferrique Fe3+)


-Hémoglobine 2,4 g - Fer plasmatique lié à la 0,005 g
transferrine et fer des liquides
(60 %)
extracellulaires
-Myoglobine 0,2 g - Fer des réserves (ferritine, 1,4 g
hémosidérine) (35 %)
(5 %)
- Enzymes respiratoires 0,01 g
cellulaires (cytochromes,
oxydases, peroxydases,
catalases, enzymes du
cycle de Krebs...)

TOTAL ≈ 4 g (poids d’un clou)


Apports sang: GR
alimentaires
20 mg Hb
10 mg 20 mg
Hémolyse
Rate, MO
GR 120j
absorption moelle
entérocytes érythroblastes Macrophages
Hème ferritine
ferritine 5 mg
25 mg
25 mg
11mg
mg 4 mg
plasma
pertes transferrine réserves
entérocytes ferritine
urines pool Fer facilement mobilisable
peau extravasculaire
phanères
menstruations (35 mg/mois)

Hémosidérine
Cycle du fer Fer lentement mobilisable
Coloration de perls
Métabolisme du fer (2)
II. Besoins et pertes
A. Pertes
1. Obligatoires ou physiologiques
- Pas de régulation des pertes : compensation par voie exogène (aliment ou
médicament)
• 10 mg/j chez l'adulte
• Femme cyclée : 20 mg/j
• Desquamation des cellules de la peau, du tractus digestif (2/3 des pertes), du
tractus urinaire (100 µg)
• Sueur (négligeable)
2. Pathologiques
• Hémorragies+++
Métabolisme du fer (3)
B. Besoins
• Doivent couvrir les pertes sinon carence
• 10 mg /j chez l’homme
• 20 mg/j chez la femme cyclée (menstruations)
• Peuvent augmenter dans certaines circonstances physiologiques
- enfance
- grossesse
- lactation
• Sources: viande (abats+++), poissons, légumes secs, fruits, légumes....
(Pain complet+++)
Métabolisme du fer (4)

III. Absorption
• Localisation: Jéjunum proximal et
duodénum
1: franchissement de la membrane apicale
2: Transport à l’intérieur de l’entérocyte
3: passage de la membrane basale →
plasma
• Absorption du fer héminique (origine
uniquement animale) par endocytose de
l’hème, puis action d’une hème oxygénase
• Absorption du fer non héminique (origine
animale et végétale) par réduction de
Fe+++ en Fe++ par Cybrd1
• Cybrd1: Cytochrome b réductase 1
• DMT1: DiMetal Transporter 1
Métabolisme du fer (5)

III. Absorption (suite)


• Transport du fer dans
l’entérocyte:
- Ferritine → stockage du fer
- Ferroportine → transport de
Fe++ à la membrane basolatérale
- Héphaestine → oxydation de
Fe++ en Fe+++ pour prise en
charge par la transferrine
plasmatique
• Cybrd1: Cytochrome b
réductase 1
• DMT1: DiMetal Transporter 1
Métabolisme du fer (6)
IV. Transport du fer dans le plasma
• Origine:
- 5% de l’alimentation
- 95% du recyclage
• Transport:
- Transferrine
- Capacité totale de fixation de la transferine (CTF)
- Diminution des réserves → augmentation de synthèse de transferrine
- Surcharges en fer → diminution de synthèse de transferrine
• Pénétration cellulaire du fer:
- Récepteur à la transferrine ou RTf (Erythroblastes+++)
- Fe 3+ → Fe 2+
- Endocytose incluant DMT1
- Pénétration du fer à l’état Fe++ dans la cellule
NB: RTf → plasma → récepteur soluble de la transferrine ou RsTf: principal
élément régulateur du taux de captation du fer par les érythroblastes
Métabolisme du fer (7)
V. Recyclage du fer
A. Hémolyse
• Physiologique (Hématies sénescentes: 120j)
• Pathologique
• Macrophages
• SRH: Système réticulohistiocytaire (MO, Rate, Foie, lymphatique)
B. Catabolisme cellulaire
• Libération de l’hème
• Action de l’hème oxygénase
• Libération de Fe+++ dans le plasma
Métabolisme du fer (8)
VI. Reserve du fer
A. Ferritine
• Structure ubiquitaire constituée d'une protéine (apoferritine), et de fer à l'état Fe 3+
• Fer rapidement disponible
• Capacité de réserve: jusqu'à 4 500 atomes de fer
• Ferritine tissulaire: Macrophages du SRH
• Ferritine plasmatique:
- Très petite quantité de ferritine ( 30 à 150 µg/l soit 2,5 µmol/l)
- Exploration du métabolisme du fer (ferritinémie+++: bon reflet des réserves
martiales).
B. Hémosidérine
• Forme stable de réserve martiale
• Fer très lentement disponible.
• Complexe fer-protéine provenant d'une digestion lysosomiale des agrégats de
ferritine
• Localisation: Macrophages du SRH (coloration de Perls au bleu de Prusse)
• Anémie sidéroblastique: Sidéroblastes+++ (Hémosidérine+++)
Métabolisme du fer (9)
VII. Régulation
A. Cibles
• Les réserves
• Les macrophages
• L’absorption intestinale
• Pas de régulation physiologique des pertes de fer
B. Acteurs
1. Complexe: HFE-β2microglobuline
• HFE: Rôle défini grâce à des découvertes dans des modèles animaux et à l’étude
génétique de patients atteints d’hémochromatose
• Pôle basolatéral des cellules cryptiques duodénales
• Se lie au récepteur de la transferrine (TfR1) et augmente la captation du fer
•Contrôle du taux plasmatique en fer
•Régule l’Hepcidine
•Rôle dans la régulation de l’absorption intestinale (hémochromatose++++)
Métabolisme du fer (10)
B. Acteurs (suite)
2. IRP: ion regulatory protein
• Protéine cellulaire sensible au fer
• En cas de stock cellulaire bas :
- empêche la synthèse des sous unités d'apoferritine ;
- permet la synthèse des RTf de la cellule.
3. DMT1
• Transporteur membranaire du fer ferreux Fe2+
• Sensible au pH (acidité l’active et l’alcalinité l’inhibe)
• Régule les sorties (endosomes) et entrées (membrane des cellules du villus du
duodénum) du fer
4. Ferroportine++++ , céruléoplasmine (Fe, Cu..) et l’héphaestine (oxydation de
Fe)
• Protéines qui permettent la sortie du fer:
- des cellules du villus du duodénum
- des macrophages et autres cellules de réserve
Métabolisme du fer (11)
B. Acteurs (suite)
5. Hepcidine +++
• Peptide anti-bactérien qui est synthétisé par le foie
• l’absoption
absorption et transport
• de DMT1
intracellulaire
• ferroportine
• stockage diminution du fer plasmatique
• Carence martiale: Diminution de l’hepcidine
• Surchage en fer: Augmentation de l’hepcidine
Exploration (1)
I. Paramètres hématologiques
• NFS+++:
- Hématocrite
- Numération des G.R.
- Taux d'hémoglobine
- Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH)
- Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH)
- Volume globulaire moyen (VGM)
• En cas de carence martiale: ces paramètres ne varient que
tardivement+++ après épuisement des réserves.
• La ferritine est le marqueur le plus précoce des anémies ferriprives en
absence de l’inflammation (ferritine + CRP : dosage de la ferritine totale)
Exploration (2)
II. Paramètres Biochimiques
A. Fer sérique (de moins en moins utilisé)
• Peu utilisé seul mais surtout avec d’autres paramètres
• Prélèvement: matin à 8 h à jeun
• Tube sec
• VN: - homme : 9 à 30 µmol/l - femme : 8 à 28 µmol/l
B. Ferritine sérique+++
• Estimation des réserves en fer
• VN: 30 à 300 ng/ml
• Variations en fonction de l’âge et du sexe
C. Transferrine ou sidérophiline sérique
• VN: 2 - 3,2 g/l
D. Capacité Totale de Fixation de fer par la transferrine : CTF
• VN: 45 - 72 µmol /l
E. Coefficient de saturation de la transferrine
• CS = (fer sérique / CTF) x 100
• VN: 25 à 35 % , intérêt dans les surcharges en fer (hémochromatose+++)
Exploration (3)
F. Récepteur soluble de la transferrine (TfRs)
• Estimation du fer fonctionnel et du fer de transition
• VN: 0.83 à 1.76 mg/l
• Variations en fonction des âges extrêmes de la vie, de la race++++
G. Autres
1. Coloration de Perls
• Réserves macrophagiques
• Sur un frottis de MO: érythroblastes (sidéroblastes: accumulation de fer).
• Intérêt: Syndromes myélodysplasiques, anémies sidéroblastiques.
2. Hepcidine urinaire et sérique
3. Absorption intestinale du fer
• Intérêt: Anémies inflammatoires
• Marquage isotopique (fer radioactif)
• Intérêt:
- Troubles d'absorption du fer.
- Cinétique du fer: explore les anémies de mécanisme complexe.
Exploration (4)
III. Génétique
• Hémochromatose +++
• Mutation C282Y du gène HFE
Exploration (5)
IV. Pathologies
A. Hyposidérémies+++
• Anémie ferriprive+++:
- Carence d'apport: nourrissons, malnutrition des vieillards, malabsorption
intestinale.
- Besoins accrus: grossesse
- Pertes exagérées: fuites génitales (gynécologiques+++ : anémie
ferriprive chez la femme cyclée est d’origine gynécologique jusqu’à
preuve du contraire) digestives, hémorragies, hémodialyse…
• Anémie des maladies chroniques :
- Anémie est modérée
- D'abord normochrome normocytaire, puis hypochrome microcytaire.
- Maladies chroniques: inflammation, infections, cancers, hémopathies
malignes.
- Dosage du récepteur soluble de la transferrine+++: non influencé par
l'inflammation (carence en fer).
• IRC (anémie d'origine multifactorielle):
- Sécrétion inadaptée d'érythropoïétine
- Carence martiale: anémie hypochrome microcytaire.
Exploration (6)
B. Hypersidérémies
1. Hémochromatose génétique
• Maladie autosomique récessive
• Homozygotie: mutation C282Y du gène HFE1
• Surcharge tissulaire en fer (hyperabsorption intestinale du fer, supérieure
aux besoins).
• Le coefficient de saturation en fer de la transferrine est très élevé
Exploration (7)
B. Hypersidérémies (suite)
2. Surcharges non hémochromatosiques
a. Surcharges acquises et multifactorielles
• Maladies hématologiques:
- Dysérythropoïèses
- Thalassémies majeures: Transfusion+++ (Chélateurs du fer)
- Anémies sidéroblastiques, anémies hémolytiques....
• Maladies du foie.
- Aiguës : cytolyse importante (hépatites d'origine virale ou non);
- Chroniques : cirrhose (surcharge parenchymateuse en fer)
• Porphyrie cutanée tardive
• Apport excessif en fer, quelle soit sa voie d'administration : per os,
intramusculaire ou transfusionnelle.
b. Surcharges héréditaires
• Affections rares
• Acéruloplasminémie
• Atransferrinémie héréditaire.
Paramètre Carence latente Carence installée Anémie
(Hb+/-Clinique)
Ferritine ↓ ↓↓↓ ↓↓↓

Transferrine ou CTF N ↑ ↑

Cs N ↓ ↓↓↓

Fer sérique N N ↓

Hb (NFS) N N ↓

Microcytose (NFS) Non Non Oui

Hypochromie (NFS) Non Non Oui


Hémoglobinopathies (1)
I. Hémoglobine
• Chromoprotéine globuleuse formée de 4 sous unités identiques 2 à 2.
• Chaque sous unité ou monomère comporte :
- une partie protéique = globine
- un groupement prosthétique non protéique = l’hème (qui présente au
centre un atome de fer)
• Constituant spécifique de l’hématie.
• Fonction: fixer, transporter et délivrer l’O2 nécessaire au fonctionnement
normal des tissus (pouvoir oxyphorique de l’Hb).
• VN:
- Homme : 13g/dl
- Femme : 12g/dl
- Enfant : 11g/dl
Hémoglobines Embryonnaires Hb Gower-1 (ζ2ε2), Hb Gower-2 (α2ε2), Hb Portland-1 (ζ2γ2), Hb
Portland-2 (ζ2β2)
Fœtales HbF (α2γ2) : 80 –95 %, HbA (α2β2) : 5 –20 %
Adultes HbA (α2β2) : 97 %, HbA2 (α2δ2) : 2,2 –3,2%, HbF (α2γ2): < 1 %
Hémoglobinopathies HbH (β4), Hb Barts (γ4), HbS, HbC, HbE
Dérivées Carboxyhémoglobine, Carbaminohémoglobine, Sulfhémoglobine
Hémoglobine glyquée, Méthémoglobine
Autres globines Myoglobine, Métmyoglobine, Cytoglobine, Neuroglobine
Hémoglobinopathies (2)
II. Hémoglobinopathies
A. Définition
• Anomalies génétiques autosomiques récessives de l’Hb
• Problème de santé publique
• Anomalies de structure : Mutation sur une des chaînes de la globine
(Drépanocytose+++)
• Anomalie de synthèse : syndromes thalassémiques dus à un déficit de
synthèse des chaînes α et ß.
Hémoglobinopathies (3)
B. Techniques d’exploration
• Tube: EDTA.
1. Exploration de base
• Hémogramme « NFS » ;
• Morphologie érythrocytaire : cellules cibles, les drépanocytes, les
poïkylocytes, la microcytose, l’hypochromie, la présence d’érythroblastes,
des inclusions érythrocytaires…
• Bilan martial : Ferritine+++, Fer, CTF, Transferrine, UIBC, TUBC…
• Bilan d’hémolyse: Falciformation, G6PD, PK, Haptoglobine, BT, BL et BC.
• Electrophorèse de l’Hb à pH alcalin+++ : séparation des différentes fractions
(A1, A2, F, C et S).
• Electrophorèse d’Hb à pH acide +/- :séparation des HbA et HbF et les
variantes A, S et C.
• L’HPLC et chromatographie liquide à basse pression : systèmes
complètement automatisés d’HPLC par échange de cations: permettent de
détecter des anomalies qualitatives et quantitatives de l’Hb.
Electrophorèse à pH alcalin +++
Electrophorèse à pH acide
Hémoglobinopathies (4)
B. Techniques d’exploration (suite)
2. Examens spécialisés
• Focalisation iso-électrique : les Hb sont séparés grâce à leur point iso-
électrique (technique très spécifique).
• Etude de la biosynthèse in vitro des chaînes de la globine.
• Etude des RFLP (polymorphisme génétique)
• PCR
Drépanocytose (1)
C. Drépanocytose
1. Défintion
• Mutation ponctuelle: anomalie de structure de la ß-globine.
• L’hémoglobine formée est appelée « HbS ».
• Intérêt : la plus fréquente et la plus grave des hémoglobinopathies.
2. Physiopathologie
• Aa: glutamate (hydrophile) qui est remplacée par une valine (hydrophobe)
en position 6 de la chaîne ß de la globine d’où la diminution de la solubilité
surtout lorsque la pression d’O2 est diminuée.
3. Clinique
• Chez les homozygotes, on a des accidents de thrombose graves, des
douleurs…
• Le déclenchement, généralement, se fait suite à une infection ou toute
hypoxie.
• Chez les hétérozygotes, il n’y a pas beaucoup de signes cliniques, à
l’électrophorèse on trouve moins de 50% d’HbS.
Drépanocytose (2)
Drépanocytose (3)
C. Drépanocytose (suite)
4. Biologie
• Anémie: diminution de la concentration de l’Hb ;
• Sur le frottis on a des hématies falciformes ;
• A l’électrophorèse, l’HbA est remplacé totalement (homozygote) ou
partiellement (hétérozygote) par l’HbS avec augmentation de l’HbF.
Drépanocytose (4)
Thalassémies (1)
D. Thalassémies
1. Définition
• Maladies héréditaires caractérisées par une diminution de la synthèse des
chaînes de la globine.
• Extrêmement fréquentes : maladies génétiques les plus répandues au monde
• Répartition géographique particulière « contour méditerranéen » (Béta
thalassémie+++).
• Anémies hypochromes microcytaires.
Thalassémies (2)
D. Thalassémies (suite)
2. Physiopathologie
• Deux types de thalassémies α et ß en fonction de la chaîne diminuée.
• L’HbF fœtale, de structure α2γ2, est majoritaire chez le fœtus, à la
naissance, l’HbF constitue 85% de l’Hémoglobine totale.
• Chez l’adulte, il existe moins de 1% d’HbF, 2 à 3% d’HgbA2.
• Thalassémies : déficit partiel ou total de synthèse d’une chaîne.
• Classification selon la chaîne de globine touchée :
α-thalassémies ;
β-thalassémies ;
γ-thalassémies (sans effet clinique) ;
δβ-thalassémies quand les chaînes δ et β sont touchées.
• Selon que le défaut de synthèse est total ou partiel, on différencie :
les formes « + » : défaut de synthèse est partiel
les formes « ° » : défaut de synthèse est total
Thalassémies (3)
D. Thalassémies (suite)
3. Les ß thalassémies
• ß thalassémie hétérozygote
• ß thalassémie homozygote
a. Biologie :
• Anémie microcytaire hypochrome avec un taux
d’Hb < 7g/dl ;
• Présence de poïkylocytes, anisocytes et
d’érythroblastes.
• Electrophorèse d’Hb: augmentation constante
d’HbF.
b. Clinique :
• ß thalassémie hétérozygote < homozygote.
Thalassémies (4)
D. Thalassémies (suite)
4. Les α-thalassémies :
• Il existe quatre gènes de l’α globine (2 pour chaque chromosome):
donc quatre types d’α thalassémies :
• α+ thalassémie hétérozygote : manque un seul gène
(asymptomatique).
• α+ thalassémie homozygote :deux délétions en trans.
• α++ thalassémie hétérozygote : thalassémie mineure.
• α thalassémie homozygote : Hydrops fetalis (quatre délétions)
Incompatible avec la vie (mort in
utéro)
Principales caractéristiques génétiques, cliniques et
biologiques des α-thalassémies
Répartition géographique mondiale

Thalassémies
Drépanocytose
Génotypes, origines géographiques, traduction biologique des syndromes
drépanocytaires

Génotype Répartition géographique Traduction biologique Electrophorèse de l'Hb

Afrique, Antilles, Amérique


Drépanocytes, Hb : 7-9 g/dL,
du Nord et du Sud (Brésil), Hb A1 = 0 %, Hb F : 2-20 %,
Hb SS normo voire macrocytose,
Maghreb, Grèce, Hb S : 75-95 %, Hb A2 : 2-5 %
réticulocytose
Moyen Orient, Inde
Hb A1 = 0%, Hb F = <5%,
Hb : 10-12 g/dL, normo voire
HbS/C Afrique, Antilles Hb S ≈ 50%,
macrocytose, réticulocytose
Hb C ≈ 50 %, Hb A2 = 2-3 %
Hb A1 = 0%, Hb F = <5 %,
Syndromes HbS/D Afrique Hb S ≈ 50%,
drépanocytaires Hb D ≈ 50 %, Hb A2 = 2-3 %
graves
Hb A1 = 0%, HbF = 5-15%,
Hb : 7-9 g/dL, normocytose,
HbS/Oarab Afrique Hb S = 45-55%, Hb O Arab = 45- 50%,
réticulocytes 100-300. 103/mm3
Hb A2= 2-3 %

HbS β° Hb : 7-9 g/dL, VGM : 70-90 fL, Hb A1 = 0 %, HbF = 5-15 %,


Afrique
thalassémie réticulocytes : 200-400. 103/mm3 Hb S = 80-90 %, Hb A2 = 4-6 %

HbS β+ Hb : 9-12 g/dL, VGM : 70-90 fL, Hb A1 = 1-25 %, HbF = 5-15 %,


Afrique
thalassémie réticulocytes : 100-300. 103/mm3 Hb S = 55-90 %, Hb A2 = 4-6 %
Génotypes, origines géographiques, traduction biologique des syndromes
drépanocytaires (suite)

Génotype Répartition géographique Traduction biologique Electrophorèse de l'Hb

Balkans, Bassin
Anémie hémolytique
Hb O Arab méditerranéen, Hb A1 = 0 %, Hb F = <5 %
chronique
O Arab Moyen Orient, Afrique, Hb O Arab : 95-98%, Hb A2 = 2-3 %
modérée
Antilles
Anémie hémolytique
Hb A1 = 0%, Hb F = 1-2%,
HbCC Afrique chronique
Hb C : 95%, Hb A2 = 2-3%
modérée
Hb-pathies
peu ou Anémie microcytaire
Hb A1 = 0%, Hb F = 1-2 %, Hb E : 95%,
asymptomatiques HbEE Asie hypochrome,
Hb A2 = 2-3 %
pseudopolyglobulie possible

HbAS
Afrique, Antilles Absence d'anomalie Hb A1 ≈ 55 %, Hb F = 1-2 %
HbAC

Absence d'anomalie ou Hb anormale ≈ 40%


HbAE Asie
pseudopolyglobulie possible Hb A2 = 2-3 %
Génotypes, origines géographiques, traduction biologique des syndromes
thalassémiques

Génotype Répartition géographique Traduction biologique Electrophorèse de l'Hb

Β°thalassémie Bassin méditerranéen Hb A1 : 0%


Hb : <7 g/dL
Syndromes homozygote (Maladie ou Asie du sud et de l'est Hb F: 98 %
VGM 60-65 fL
thalassémiques anémie de Cooley) Moyen Orient Hb A2 : 2 %
majeurs
Hb Bart ’s (γ4) : 80 %
α thalassémie Hb : 2-6 g/dL
Asie du Sud Est, Chine Hb H (β4) :10%
4 gènes atteints --/-- VGM 100-120 fL
Hb Portland (ζ2γ2) : 10 %
α thalassémie 3 gènes
Hb H (β4) : 10-30 %
atteints α-/-- Asie du Sud Est, Chine, Hb : 6-10 g/dL
Hb A : 70-90 %
(Hb H) Bassin méditerranéen microcytose
Hb A2 : diminuée
Hb Constant Spring
Hb A1 : 35-68 %
β+ thalassémie Hb : 7,5-9 g/dL
Afrique Hb F : 30-60 %
homozygote microcytose
Hb A2 : 2-5 %
Thalassémies Lepore : 30%
intermédiaires Lepore homozygote Hb F : 70%
Hb A2 : 0%
Lepore : 15%
Lepore /β thalassémie Hb F : 84%
Hb A2 : 1%
Hb A1 : 0%
Hb : 6-9,5 g/dL
HbE/β thalassémie Asie Hb F : 35%
microcytose
Hb E : 65%
Génotypes, origines géographiques, traduction biologique des syndromes
thalassémiques (suite)

Génotype Répartition géographique Traduction biologique Electrophorèse de l'Hb

α+ thalassémie
homozygote (α-/α-)
Afrique équatoriale, Antilles,
α° thalassémie Asie Pseudopolyglobulie microcytaire
Hb A2 diminuée ou normale
hétérozygote (--/αα) du Sud Est, Bassin hypochrome
Méditerranéen
α+ thalassémie
Thalassémies hétérozygote (αα/-α)
mineures
Bassin méditerranéen Asie du
sud
β thalassémie Pseudopolyglobulie microcytaire
et de l'est Moyen Orient, Hb A2 augmentée
hétérozygote hypochrome
Afrique
de l'Ouest Antilles
βδ thalassémie
Hb F augmentée
Persistance
héréditaire d'HbF

Hb Lepore Hb Lepore
Bassin méditerranéen
hétérozygote
Porphyries

• Pathologies héréditaires du métabolisme de l’héme


• Déficit d’une des enzymes intervenant dans la biosynthèse de l’hème:
accumulation des porphyrines et/ou de leurs précurseurs dans certains
tissus et dans les milieux d’excrétion (urines).
• Selon le tissu où prédomine le trouble métabolique, on distingue
actuellement deux groupes de porphyries :
- les porphyries hépatiques : porphyrie aiguë intermittente, coproporphyrie
héréditaire, porphyries aiguës, porphyrie variegata, porphyrie de Doss,
porphyrie cutanée ;
- les porphyries érythropoïétiques : porphyrie érythropoïétique congénitale
(maladie de Günther), protoporphyrie.
Biochimie clinique

19. Le Syndrome inflammatoire

20. Le syndrome métabolique

21. Stress oxydant et biochimie clinique du vieillissement

22. Les marqueurs tumoraux


Biochimie clinique

19. Le Syndrome inflammatoire

20. Le syndrome métabolique

21. Stress oxydant et biochimie clinique du vieillissement

22. Les marqueurs tumoraux


Sd inflammatoire (1)

I. Définition
• Processus de défense de l’organisme contre des agressions exogènes
(physique, chimique, microbienne) ou endogènes (auto-immunité, tumeur,
infarctus ou indéterminé).
• Conséquences cliniques:
- Locales: rougeur, chaleur, douleur et œdème
- Générales: Asthénie, anorexie, amaigrissement et hyper- ou hypo-
thermie.
• Mise en jeu complexe de nombreuses cellules et médiateurs
• Marqueurs évolutifs+++ (diagnostic, pronostic, thérapeutique)
Sd inflammatoire (2)
II. Physiopathologie
• Lésion initiale → activation du complément, coagulation, dérivés de la fibrine
et de la kinine → activation successive des PN, mastocytes, macrophages et
cellules T → production de médiateurs (amines vaso-actives:histamine,
sérotonine), prostaglandines, leukotriènes, cytokines pro-inflammatoires
(TNFα, IL-1, IL-6) et chimiokines (amplifient l’inflammation).
• Réaction inflammatoire: changement des concentrations plasmatiques de
certaines protéines (marqueurs de l’inflammation).
Sd inflammatoire (3)
III. Exploration
A. Exploration générale
• VS: vitesse de sédimentation des hématies
• EPP: Electrophorèse des protéines plasmatiques
• NFS: Numération Formule Sanguine ou hémogramme
Electrophorèse des protéines sériques
Les valeurs usuelles
Albumine 52-65 % (34 à 42 g/L)

Alpha 1 globulines: a1-antitrypsine, orosomucoïde, a1-antichymotrypsine 2 - 4.5% (1 à 3 g/L)

Alpha 2 globulines: haptoglobine, céruléoplasmine, alpha2-macrogrobuline, alpha-


10- 15 % (6 à 9 g/L)
lipoprotéines
Bêta globulines: Bêta1 : transferrine, hémopexine
6 - 13 % (4 à 9 g/L)
Bêta2: béta-lipoprotéines, complément C3 et C4
Gamma globulines:Ig (G, A, M, D, E) et CRP 10 - 19% (6 à 13 g/L)
FRACTIONS DIMINUTIONS ELEVATIONS
BISALBUMINE : Héréditaire, Traitement aux b-
lactamines, Pancréatite – Cirrhose
DENUTRITION, GROSSESSE HEMOCONCENTRATION
ALBUMINE INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE (déshydratations)
FUITES PROTEIQUES : cutanées (brûlures), digestives,
rénales (syndrome néphrotique)
INFLAMMATION ET INFECTIONS CHRONIQUES
Alpha1- INSUFFISANCE HÉPATOCELLULAIRE,
GLOBULINES DÉNUTRITION, INFLAMMATION : orosomucoïde et
FUITE PROTÉIQUE CUTANÉE, DIGESTIVE a1-antitrypsine
DÉFICIT EN A1-ANTITRYSINE
INSUFFISANCE HÉPATOCELLULAIRE, INFLAMMATION : haptoglobine et
Alpha2- DÉNUTRITION, Céruléoplasmine
GLOBULINES FUITE PROTÉIQUE CUTANÉE, DIGESTIVE SYNDROME NÉPHROTIQUE : a2-
HÉMOLYSE INTRA VASCULAIRE : haptoglobine macroglobuline
DIABÈTE
INSUFFISANCE HÉPATOCELLULAIRE, INFLAMMATION
DÉNUTRITION, SYNDROME NÉPHROTIQUE
Béta- FUITE PROTÉIQUE CUTANÉE, DIGESTIVE ATTEINTES HÉPATIQUES : hépatites,
GLOBULINES SYNDROME NÉPHROTIQUE cirrhoses, cholestase
BAISSE DU COMPLÉMENT C3 ET C4 ANÉMIES FERRIPRIVES ( b1-
globuline :Transferrine)
GROSSESSE, CORTICOTHÉRAPIE
IMMUNOSUPPRESSION ACQUISE: Corticothérapie, AUGMENTATION POLYCLONALE (en
Immunosuppresseurs, Plasmaphérèse dôme): Infections bactériennes ou virales
DÉFICITS IMMUNITAIRES B (Hépatite, HIV), Cirrhose alcoolique,
PRIMITIFS:Agammaglobulinémie (maladie de Bruton), Maladies systémiques (LED, Gougerot)
Gamma- Hypogammaglobulinémie AUGMENTATION MONOCLONALE
BLOBULINES FUITE CUTANÉE, DIGESTIVE (Pic): Hémopathies (LLC, Hodgkin),
SYNDROME NÉPHROTIQUE Myélome, Waldenström
CHIMIO-RADIOTHÉRAPIE – IMMUNO
SUPPRESSEURS
DÉNUTRITION SÉVÈRE
Sd inflammatoire (4)
B. Dosages spécifiques: protéines de l’inflammation
• Synthèse hépatique
• Cinétique variable+++
1. Marqueurs de cinétique rapide: ( < 8H)
a. CRP
• Elévation dés la 8ème heure de l’inflammation
• VN < 6 mg/L
• Intérêt: diagnostic des infections bactériennes
• Témoin d’efficacité thérapeutique dans le traitement des infections graves:
septicémies, méningites...
• Marqueur d’évolutivité en pathologie inflammatoire chronique: MAI, PR..
• CRPUs: Cinétique très rapide (plaque athéromateuse+++)
b. Procalcitonine
• Cinétique plus rapide que la CRP (élévation dès la 2ème heure).
• Elevée en cas d’infection bactérienne (>2 µg/L), stress (chirurgie, traumatisme,
brûlure, détresse respiratoire).
• Intérêt pronostique.
Sd inflammatoire (5)
B. Dosages spécifiques: protéines de l’inflammation (suite)
1. Marqueurs de cinétique rapide: ( < 8H) (suite)
c. Autres
• Protéine amyloïde sérique A
• α1-antichymotrypsine
Sd inflammatoire (6)
B. Dosages spécifiques: protéines de l’inflammation (suite)
2. Marqueurs de cinétique lente (3 à 4 jours)
• Témoins sensibles des pathologies inflammatoires chroniques
a. Haptoglobine
• VN: 0,8 à 2 g/L
• Marqueur négatif de l’hémolyse
b. Orosomucoïde
• VN: 0,5 à 1 g/L
c. Fibrinogène
• Etroitement corrélé à la VS
• VN: 2 à 4 g/L
d. Autres
• Céruléoplasmine;
• α1-antitrypsine
Sd inflammatoire (7)
B. Dosages spécifiques: protéines de l’inflammation (suite)
2. Marqueurs qui diminuent au cours de l’inflammation
• Albumine+++
• Pré-albumine
• Transferrine
• Fibronectine
• Apolipoprotéine A
Sd inflammatoire (8)
B. Dosages spécifiques: protéines de l’inflammation (suite)
3. Dosage des cytokines
• Rôle majeur dans la réponse immunitaire, l’inflammation, la cicatrisation et
l’hématopoïèse.
• Impliquées dans la physiopathologie de MAI, infections, allergies et cancers.
• Cible thérapeutique en plein développement.
• Cytokines et réponse immunitaire : IL4,5,6 et 10, IFNγ, TNFα
• Cytokines et inflammation :IL1,4,6 et 10, IFNγ, TNFα
• Cytokines, maladies auto-immunes et allergie : IL1,4,5,6,10 et 13, IFNγ, TNFα,
IgE
• Cytokines et infections : IL6+++ (COVID19), IFNα, TNFα
• Dosage : CLIA, ECLIA
Sd inflammatoire (9)

Cytokines et réponse immunitaire : Balance Th1/Th2


Sd inflammatoire (10)
C. Tableau biologique
• Elévation de la VS
• Augmentation des protéines de l’inflammation: CRP, fibrinogène, haptoglobine,
orosomucoïde
• Elévation des alpha-globulines sur l’électrophorèse
• Modifications de l ’hémogramme: anémie, Thrombocytose, hyperleucocytose
Sd inflammatoire (11)
D. Pathologies
1. Infectieuses
• Bactérioses:Endocardite, BK, Brucella, Rickettsisose, Borréliose, Pyélonéphrite
, Abcès…
• Viroses: CMV, HIV, Viroses respiratoires (COVID19)..
• Mycoses (profondes ou systémiques+++)
• Parasitoses
2. Inflammatoire
• MAI: Lupus, Polyarthrite rhumatoïde, Still, Spondylarthrite, Myosite, Gougerot-
Sjögren, Hépatite auto-immune, Cirrhose Biliaire Primitive, Vascularite,
Thyroïdite…
• Maladies auto-inflammatoires: Entéropathie, Fièvre périodique
• Granulomatose
Sd inflammatoire (12)
D. Pathologies (suite)
3. Cancéreuse
• Tumeur, Hémopathie, Lymphome
4. Vasculaire
• Thrombo-embolie, Dissection aortique
5. Autres
• Goutte, chondrocalcinose, pneumopathie interstitielle
Biochimie clinique

19. Le Syndrome inflammatoire

20. Le syndrome métabolique

21. Stress oxydant et biochimie clinique du vieillissement

22. Les marqueurs tumoraux


Sd métabolique (1)

I. Définition
• Le syndrome métabolique: présence de plusieurs anomalies métaboliques
associées (obésité abdominale, hypertriglycéridémie, HDL-cholestérol
bas, intolérance au glucose ou diabète de type 2, hypertension).
• Prévalence qui augmente avec l’âge des individus et au cours des années
(pays industrialisés+++).
• Au Maroc: 27 %
• Intérêt: Le syndrome métabolique prédispose à la fois à la survenue d’un
diabète de type 2 et de complications cardiovasculaires.
• Prévention: prise en charge précoce de la sédentarité et du surpoids
• Perspectives: amélioration de l’insulino-sensibilité (agents
pharmacologiques).
Sd métabolique (2)
Syndrome métabolique = présence d’au moins 3 de ces critères

Facteurs de risque Seuil retenu

homme: > 102cm


Tour de taille
Femme: > 88 cm

TG ≥1,50 g/L

Homme: < 0,40 g/L,


HDL
Femme: < 0,50 g/L,

PA ≥130/85 mm Hg

Glycémie à jeun ≥1,10 g/L


Biochimie clinique

19. Le Syndrome inflammatoire

20. Le syndrome métabolique

21. Stress oxydant et biochimie clinique du vieillissement

22. Les marqueurs tumoraux


Stress oxydant (1)

I. Définition
• Stress oxydant ou stress oxydatif: agression des constituants de la
cellules par des radicaux libres ayant un pouvoir oxydant:
- Espèces réactives oxygénées: ERO (ROS: Reactive Oxygen Species)
- Espèces réactives oxygénées et azotées: EROA (RONS: Reactive
Oxygen and Nitrogen Species).
• Stress oxydant = Déséquilibre entre mauvais radicaux libres (RL) et bons
antioxydants, en faveur des RL.
• Le paradoxe de l’oxygène: Indispensable à la vie ≠ Source de RL
• RL: impliqués dans le vieillissement cellulaire et altération de notre capital
santé
Stress oxydant (2)

II. RL
A. Differents RL
1. RL Primaires
• Anion superoxyde (O2° -)
• Radical hydroxyle (OH° )
• Monoxyde d'azote (NO° )
• Radical peroxyle (ROO° )
• Radical alkoxyle (RO° )
2. Dérivés oxygénés non radicalaires (toxicité importante)
• Oxygène singulet (1O2)
• Peroxyde d'hydrogène (H2O2)
• Nitroperoxyde (ONOOH)
• Peroxynitrite (ONOO-)
Stress oxydant (3)
B. Sources de RL
• Tabagisme
• Alcoolisme
• Exposition à des radiations (UV, rayons X...)
• Exposition prolongée au soleil
• Inflammation chronique
• Surcharge en fer
• Vieillissement
• Anomalies génétiques (mauvais codage pour une protéine)
• Alimentation déséquilibrée (Carences nutritionnelles en vitamines et oligo-
éléments+++)
• Additifs alimentaires???
• Contraceptifs oraux
• Intoxication par les métaux lourds (mercure, plomb, cadmium…)
• Sport mal géré ou trop intense
Stress oxydant (4)
C. Antioxydants
• Molécules capables de neutraliser les RL
1. Enzymes et CoE
• Superoxyde dismutase
• Catalase
• Glutathion peroxydase+++: 2GSH → GS–SG
• Vitamine C
• Ubiquinone (Coenzyme Q10)
2. Non enzymes
• Vitamines A et E et caroténoïdes
• AG insaturés (oméga 3)
• Flavonoïdes (extraits de raisins)
• Oligoéléments: Sélénium, zinc, cuivre, ...
• Composés à groupement thiol (-SH)
• Acide urique (métabolisme des purines)
• Protéines spécifiques
Stress oxydant (5)
D. Cibles et conséquences des RL
1. Cibles
• ADN
• Protéines
• Lipides
• Glucides
2. Conséquences
• Mutation et/ou altération des systèmes de régulation de l’ADN → cancer
• Destruction des protéines → arthrite rhumatoïde
• Oxydation des lipides → athérosclérose
• Oxydation du glucose → complication du diabète
• Conséquences générales:
- Syndrome métabolique
- Vieillissement
Stress oxydant (6)
III. Exploration
A. Objectifs
• Mettre en évidence des déficits en antioxydants
• Rechercher les origines possibles d’un stress oxydant
• Fournir des critères de décision thérapeutique
• Suivre les effets d’une prise en charge éventuelle
• Estimer les facteurs de risque de stress oxydant liés à certaines affections
Stress oxydant (7)
B. Marqueurs non spécifiques
• TA
• IMC
• Fer sérique, ferritine, transferrine
• Bilan inflammatoire
• Bilan lipidique: TG, CT, LDL, HDL
• Glycémie
• NFS
• Bilan rénal: urée, créatinine, acide urique…
Stress oxydant (8)
C. Marqueurs spécifiques
1. Marqueurs exogènes
• Oligoéléments: Cuivre, zinc et sélénium
• Vitamines A et E
• Bêta-carotène et Alpha-carotène
• Lycopène…
2. Antioxydants endogènes (enzymes)
• Superoxyde dismutase
• Catalase
• Glutathion peroxydase
3. Dégats oxydatifs directs
• MDA+++: malondialdéhyde plasmatique (AG membranaires)
• T Bars: substances réagissant avec l'acide thiobarbiturique
ROSACE DU STRESS OXYDANT®
Vieillissement (1)
I. Définition
• Vieillissement: altération globale d’un ensemble de fonctions
physiologiques ainsi que d’une susceptibilité plus élevée face à différentes
maladies
Vieillissement (2)
I. Processus moléculaires et cellulaires du vieillissement
A. Espèces réactives de l’oxygène : ERO
• Rapport stress/vieillissement: accumulations des RL → altération des fonctions
physiologiques → vieillissement
B. Axe GH / IGF-1 / insuline et durée de vie
• GH/ Growth hormone
• IGF-1R: Insulin Growth Factor - 1 receptor
• Axe GH / IGF-1 / insuline: Promoteur de la croissance somatique
• Inactivation homozygote: incompatible avec la vie (souris)
C. Longueur des télomères
• Raccourcissement des télomères: facteur déterminant de la sénescence
réplicative
D. Activité autophagique des lysosomes
• Autophagie lysosomiale: dégradation des protéines cytosoliques indispensable
au maintien de l’homéostasie cellulaire
E. Causes génétiques
• Certaines maladies génétiques → vieillissement précoce
Vieillissement (3)
II. Exploration
A. Générale
• Diminution graduelle des performances physiques
• Diminution de la résistance aux infections bactériennes et virales
• Apparition éventuelle d’infirmités (loco-motrices+++)
• Développement de diverses maladies (cardiovasculaires, diabète, cancers,
troubles mentaux….)
Vieillissement (4)
B. Spécifique
• Biomarqueur du vieillessement: prédire l’apparition d’événements
pathologiques et d’en faire le diagnostic à l’état préclinique
1. Marqueurs cardiovasculaires et rénaux
• CT
• Brain natriuretic peptide (BNP) et son précurseur le Nt-proBNP: augmentation
avec l’âge (éjection ventriculaire gauche modifiée par augmentation du
diamètre et de la rigidité des grosses artères)
• Marqueurs associés à des maladies cardiovasculaires et rénales : Cystatine,
DFG (IR), Nt-proBNP (risque d’accidents cardiovasculaires), troponine I
(l’hypertrophie ventriculaire gauche, IR et diabète), CRP ultrasensible
(inflammation).
• Lipoprotéine Lp(a): risque d’athérogénicité et d’accidents cardiovasculaires.
Vieillissement (5)
B. Spécifique (suite)
2. Marqueurs osseux
• Augmentent avec l’âge
• Formation osseuse: ALP ou phosphatase alcaline, BGP ou bone gla
protein, PICP ou peptide carboxyterminal du procollagène de type I
• Résorption osseuse: ICTP ou télopeptide carboxyterminal du collagène de
type I, Pyr ou pyridinoline, Dpyr ou déoxypyridinoline.
3. Autres
• Glycémie: augmente régulièrement avec l’âge.
• Sérum-albumine: (diminution: dénutrition)
• Vitamines: Carences en vitamine B12 et en folates, vitamine D (ostéoporose)
• Ménopause: chute brutale des œstrogènes et progestérone et augmentation
de LH et FSH (diminution du rétrocontrôle)
• Marqueurs de l’inflammation (augmentation): athérosclérose, atteintes
articulaires…).
Biochimie clinique

19. Le Syndrome inflammatoire

20. Le syndrome métabolique

21. Stress oxydant et biochimie clinique du vieillissement

22. Les marqueurs tumoraux


Les marqueurs tumoraux (1)
I. Définition
• Substances présentes dans le sang (ou urines) de façon anormale, et qui
peut signifier :
- La présence d’un cancer
- La reprise évolutive de la maladie cancéreuse
- La présence d’une pathologie bénigne.
Les marqueurs tumoraux (2)
II. Marqueur tumoral idéal
A. Objectifs
• Diagnostic : diagnostiquer un cancer et sa stadification ;
• Dépistage : chez les personnes ayant d’importants ATCD familiaux d’un
cancer en particulier mais qui n’ont pas de symptômes ;
• Pronostic : prédire l’agressivité du cancer, prédire la probabilité de
réapparition (récidive) du cancer après le traitement ;
• Traitement : prédire à quel traitement le cancer est susceptible de réagir,
savoir si le traitement du cancer est efficace ou si le cancer est réapparu
après le traitement.

B. Qualité requises
• Être sensible et spécifique
• Refléter la charge tumorale
• Prédire le pronostic
• Prédire la rechute
Les marqueurs tumoraux (3)
III. Limites des marqueurs tumoraux
• Elévation de certains marqueurs dans affections non cancéreuses
• Manque de spécificité : Certains marqueurs peuvent être élevés en
présence de nombreux types de cancer
• Précocité : Elévation à partir d’un stade avancé ou réapparition tardive
après la récidive
• Certains cancers n’ont pas de marqueurs tumoraux connus.
• Chez certaines personnes, des marqueurs tumoraux restent normaux
même si le type de cancer dont elles sont atteintes produit habituellement
des marqueurs.
Les marqueurs tumoraux (4)
IV. Marqueurs utilisés + Clinique + Radiologie + Anapath
Type de cancer Marqueur associé

Col utérin SCC (TA4)


Côlon, rectum ACE, CA 19-9, CA50, CA724
Estomac CA72-4, ACE, CA19-9
Foie AFP, ACE
Lymphopathie Beta-2-microglobuline
Ovaire CA125, AFP, Beta-HCG
Pancréas CA19-9, CA50, ACE
Placenta Beta HCG libre
Poumon non à petites cellules Cyfra 21
Poumon à petites cellules NSE
Prostate PSA totale et PSA libre, PAP
Sein CA15-3, ACE
Testicule AFP, Beta-HCG
Thyroïde: cancer différencié Thyroglobuline
Thyroïde: cancer médullaire Calcitonine
FIN

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