Vous êtes sur la page 1sur 14

kRépublique Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université 8 Mai 1945 Guelma


Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie Civil & Hydraulique

Compte rendu de sorties pédagogiques effectuée


le 01 et le 14 mars. 2023 sur la station de traitement du
barrage Bouhamden ainsi que
sur la station de dessalement des eaux de mers skikda

Rédiger par : TOUAHRI Hanane


Master 1 Hydraulique urbaine

Dr :DORBANI.M

2022/2023
La sortie a été effectuée par les étudiants en licence L3 Master M1 & M2 en
Hydrauliques urbaine
La sortie a été encadrée par les enseignants suivants :
 BEB.R, Professeure à l’université du 8 mai 45 Guelma
 DORBANI.M, Professeur à l’université du 8 mai 45 Guelma
 TOUMI, Professeur à l’université du 8 mai 45 Guelma

REMERCIEMENTS
Suite à les sorties pédagogique effectuée par nos étudiants en Master et licence
Hydrauliques urbaine», en compagnie de leurs enseignants encadreurs en date
du 01 et 14 mars 2023 sur la station de traitement d’aep Guelma ainsi que sur la
station de dessalement des eaux de mers Skikda.
Le département de génie civil et hydraulique, se joint à l’équipe pédagogique
pour présenter ses vives remerciements pour l’accueil et l’encadrement réservé à
notre délégation ainsi
que pour toutes les explications techniques dispensées par les ingénieurs des
stations.

I. La station de traitement d’AEP Guelma


FONCTIONNEMENT DE LA STATION De TRITEMENT
 La première étape est appelée captage. Cela consiste à prélever de l’eau Ensuite, les plus
gros déchets sont filtrés par dégrillage.

 Une seconde installation, avec des grilles plus rapprochées, permet d’éliminer les plus petits
déchets : c’est la technique du tamisage.

 Ensuite on fait une pré chloration

 Traitement phisico-chimique

 Désinfection

Les principales étapes de production de l’eau potable :


1. Le captage :
L’eau est prélevée par captage
autour du point de captage est l’une des dispositions concourant à la qualité sanitaire de l’eau
distribuée. Il permet d’assurer la préservation et la qualité de l’eau et permet de prévenir et de
réduire le risque de pollution de la ressource en eau. L’eau est ensuite
conduite dans l’unité de production d’eau potable.
2. Le prétraitement :
 Le dégrillage :
Le dégrillage, premier poste de traitement, indispensable sur l’ eaux de barrage

 de protéger les ouvrages aval contre l’arrivée de gros objets susceptibles de


provoquer des bouchages dans les tuyauteries de liaison, voire dans les différentes
unités de l’installation ;
 de séparer et d’évacuer facilement les matières volumineuses charriées par l’eau
brute qui pourraient nuire à l’efficacité des traitements d’eau et de boues, ou au
moins compliquer leur exécution, et leur exploitation.

 Le tamisage :
L’eau passe ensuite par un tamis avec des grilles nettement serrées, permettant de retenir
les petits déchets )petits cailloux, mégots de cigarettes, brindilles

3. Le traitement physico-chimique:
Ensemble de réactions chimiques visant à transformer les substances polluantes solubles en
solutions, en précipités ou en solides stables qui après solidification

 Coagulation :
Il apparaît évident que la stratégie d’élimination des colloïdes passe par l’annulation
du potentiel zêta. En effet, la neutralisation des charges primaires permet d’annuler
les forces de répulsion. On considère deux particules, il existe des forces de répulsion
électrostatiques et des forces d’attraction intermoléculaires.

On fait le jar teste pour connaître la dose nécessaire du coagulant

Dans la station de Guelma on utilise le Al+3 comme coagulant


 Floculation :
Après avoir été déstabilisées, les particules colloïdes ont tendance à s’agglomérer
lorsqu’elles entrent en contact les unes avec les autres. Le taux d’agglomération des
particules dépend de la probabilité des contacts et de l’efficacité de ces derniers. La
floculation a justement pour but d’augmenter la probabilité des contacts entre les
particules, lesquels sont provoqués par la différence de vitesse entre ces particules.

 Décantation :
La décantation est un procédé physique, elle consiste à laisser déposer les particules
dont la densité est supérieure à l'eau dans le fond du bassin Toute particule présente
dans l'eau est soumise à deux forces :
o la force de la pesanteur, qui est l'élément moteur car elle permet la chute de
la particule les forces de frottements qui s'opposent à ce mouvement.
Ces particules seront périodiquement éliminées du fond du bassin de décantation.
L'eau clarifiée se situant à la surface du décanteur est ensuite redirigée vers un filtre.
La vitesse de chute des particules est proportionnelle au diamètre et à la masse
volumique de la particule.

Lorsque le fond du bassin de décantation est rempli par la boue . ils le vident et le nettoient
comme indiqué sur la figure
4. La filtration :
La filtration est un procédé destiné à clarifier un liquide qui contient des MES en le faisant
passer à travers un milieu poreux constitué d’un matériau granulaire. En effet, il subsiste de
très petites particules présentes à l’origine dans l’eau brute ou issues de la floculation. La
rétention de ces particules se déroule à la surface des grains grâce à des forces physique. La
plus ou moins grande facilité de fixation dépend étroitement des conditions d’exploitation
du filtre et du type de matériau utilisé. L’espace intergranulaire définit la capacité de
rétention du filtre. Au fur et à mesure du passage de l’eau, cet espace se réduit, le filtre ce
colmate. Les pertes de charges augmentent fortement. Il faut alors déclencher le
rétrolavage. Une biomasse se développe sur le matériau filtrant. Elle peut efficacement
réduire le taux d’ammonium de l’eau brute par la nitrification. La filtration permet une
élimination correcte des bactéries, de la couleur et de la turbidité.

5. La chloration :
La chloration est un moyen simple et efficace pour désinfecter l’eau en vue de la rendre
potable. Elle consiste à introduire l’eau de javel, dans de l’eau pour tuer les micro-organismes
qu’elle contient. Après un temps d’action
d’environ 30 minutes, l’eau est normalement potable.
II. Station de dessalement des eaux de mers Skikda
Définition du dessalement :
Le dessalement de l'eau (également appelé dessalage ou désalinisation) est un
processus qui permet d'obtenir de l'eau douce (potable ) à partir d'une eau
saumâtre ou salée (eau de mer notamment).
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est plus simple et plus économique de rechercher
des sources d'eau douce à traiter (eaux de surface, telles que lac et rivière, ou eau
souterraine), que de dessaler l'eau de mer. Cependant, dans de nombreuses
régions du monde, comme l’Algérie, les sources d'eau douce sont rares. On se
tourne donc vers le dessalement d’eau de mer.
Importance du dessalement :
La technique du dessalement d'eau de mer représente une ressource alternative
qui apporte des réponses aux besoins en eau à court et à long terme. 72% de la
surface totale de la terre est recouverte d’eau, dont 97% est salée. Les 3% d’eau
douce qui restent sont inégalement répartis : 10 pays se partagent 60% des
réserves, alors que 29 autres essentiellement en Afrique et au Moyen Orient font
régulièrement face à des pénuries.
Bien qu’un peu moins de 1% de l’eau potable consommée dans le monde soit
produite à partir du dessalement, les perspectives offertes par cette technologie
sont inexorablement grandissantes.
40 % de la population mondiale vit à moins de 70 kilomètres d’une côte, soit la
zone d’utilisation raisonnable du dessalement. Avec plus de 17 000 unités de
production d’eau potable, soit 51 millions de m3/jour d’eau produite, la
production d’eau dessalée a atteint en 2016, 109 millions de m3/jour.
En Mer Méditerranée, la salinité varie entre 38, 4 g/litre et 41, 2 g/litre.
1- Présentation et diagnostique de la station
La station de dessalement de Skikda est réalisée dans le cadre du renforcement
de l’alimentation en eau potable de la wilaya de Skikda.
C’est une station monobloc d’une capacité de 2500 m3/jour, elle a été réalisée et
mise en service en 2004, afin d’absorber le stress hydrique et de renforcer la
chaine MTI. Suite au multiples arrêt quotidiens de la station, dues à
l’ensablement du décanteur primaire, phénomène accentué particulièrement avec
la houle, le rendement de la station est réduit de 30% voir plus en attendant son
exploitation optimale.
Cette station qui fonctionne à osmose inverse présente un rendement de
transformation de 40% du débit primaire. Les 60% restants sont refoulés et
rejeté vers la mer 55% pour le lessivage des salures et la libération des
cartouches d’osmose inverse.

2- Les étapes de dessalement de la station


2.1. Prétraitement
L'eau passe d'abord par une étape de filtration grossière permettant d'éliminer les
gros matériaux susceptibles d'endommager les installations et de diminuer
l'efficacité globale du procédé de traitement.
2.2. La prise d’eau ou la crépine
Le captage de l’eau brute de la mer se fait par gravité à 8m de profondeur, vers
la première station de refoulement située à moins d’un mètre (-1m) de niveau de
la mer, réalisée avec une conduite 300mm, sur une longueur de 400m.
Le refoulement est assuré à l’aide de deux pompes fonctionnant alternativement
avec un débit respectif 240m3/h.
2.3. Le dessableur
L’eau captée acheminée via une conduite de 300mm dans un premier bassin de
décantation à l’arrivée central muni aussi d’un déversoir central. L’objectif de
cet ouvrage est l’élimination des sables grossiers et moyens.
Il a été constaté que ledit ouvrage représente le maillon faible de cette station de
part qu’il a été sous dimensionner (forme rectangulaire avec un temps de séjours
très réduit qui est de moins d’une minute) d’où un ensablement récurant.
Figure 01 : Un dessableur

2.4. Le décanteur lamellaire


Constitué d’une couverture intégrale de lamelles incliné à60° afin d’augmenter
la surface spécifique de décantation d’une bonne partie des sables fins.
Il est doté de trois rampes horizontales perforées en surface, qui permettent la
récupération de l’eau clarifié vers le troisième bassin via les perforations.

Figure 02 : Un décanteur lamellaire

2.5. Le filtre à sable et à charbon actif


Ilest composé de trois cuves à haute pression, dont deux en fonctionnement et
une au lavage par l’eau traitée.Avant cette étape un pré chloration est nécessaire
afin d’oxyder la matière organique et les algues.
Le filtre est constitué de deux couches :
 Une couche de charbon actif de 50cm d’épaisseur à l’intérieur d’une
citerne à hautes pression.
 Une autre couche de sablesfins de 0 ,15mm. Elles arête toutes les
particules supérieur ou égale au septième (1/7) du diamètre des
particules utilisées, donc toutes les particules qui dépasse 21nm.
Après les filtres à sables, l’eau passe dans des vers la microfiltration on rajoute
des produits chimique comme l’acide sulfurique dans le but d’acidifié ces eaux
et d’évite sa fixation sur les membranes qui diminue sont diamètre.

Figure 03 : Filtre à charbon et filtre à sable

2.6.La microfiltration
Cette étape est subordonnée par l’injection du métabisulfite, qui est
indispensable à la réduction du chlore qui peut endommager le polyéthylène
constituant principal des membranes d’osmose inverse.
Le module de microfiltration est constitué de 33 cartouches de 5um, cette étape
représente la clarification ultime avant les osmoseurs.
Figure 04 : Microfiltration

3. L’osmose inverse
C’est le déplacement des solutions de milieu le plus concentré vers le moins
concentré.
Dans notre cas on applique une pression qui est un traitement physique forcé
donc à haut pression qui peut attendre de 25 à 70 bars.
Pour améliorer le rendement et contraindre l’eau à traverser les mailles
nanométrique qui ne laisse pas les grosses molécules des sels passer.
Le but du procédé, estd’éliminer un maximum de sel afin de rendre l’eau
agréable et démunie de toutes les impuretés solubles. L’eau non osmosée, est
rejetée dans la mer avec les saumures, tandis que l’eau osmosée va vers la
citerne de reminéralisassions puis vers le réservoir de distribution.

Figure 05 : L’osmose inverse

4. Post-traitement
L’eau produite par l’osmose inverse subit, avant de la stocker des corrections
d’affinage au niveau du post-traitement.
5. Chloration de l’eau traitée
L’injection du chlore (hypochlorite de sodium NaOCl), dans l’eau traitée, lui
évite une contamination dans le réservoir de stockage et durant la distribution et
ce grâce à la rémanence et à la persistance du chlore.
6. Neutralisation de l’eau traitée
L’eau produite par l’osmose inverse présente un pH acide, ce paramètre doit être
ramené a une valeur comprise entre 6,5 et 8,5 propre aux eaux potables afin
d’éviter aussi les corrosions dans les tuyauteries d’alimentation et cela par
l’ajout de la chaux.
7. Système de stockage de l’eau traitée
Réservoir tampon : l’eau traitée est stockée dans un réservoir cylindrique
vertical de 1000 litres de capacité utile, il est doté d’indicateur de niveau (il
transmet le niveau d’eau dans ce réservoir au panneau de contrôle).

8. Contrôle de paramètres de fonctionnement de la station


La station de dessalement de Skikda est équipée d’un panneau synoptique de
contrôle qui est en connexion avec un équipement informatique pour la gestion
des fonctions de toute l’installation, des câbles, des fils et tous les autres
équipements électriques.
Le panneau de contrôle est équipé d’un :
- Débitmètre (pour mesurer le débit)
- Manomètre avec alarme (pour mesurer la pression de l’eau)
- Conductivimètre pour l’eau traitée (pour mesurer la conductivité de l’eau
traitée)
9. Système de distribution de l’eau traitée
La distribution de l’eau traitée est menée à bien par l’assemblage d’un groupe de
pompes. Il est constitué de deux pompes centrifuges conçues pour un débit
maximal de 90 m3/h pour chacune. L’eau est refoulée dans une conduite d’une
longueur de 1227 m vers un réservoir de 1500 m3 ou elle sera distribuée pour
les habitants de Skikda.

Reminéralisation de l’eau produite par l’osmose inverse


L’eau produite par osmose inverse est légèrement agressive et partiellement
déminéralisée. Elle ne peut être utilisée directement pour la consommation. La
reminéralisassions est essentielle afin d’éviter la corrosion des adductions,
d’éviter les carences en oligoéléments et d’agrémenter le consommateur.
Son but est de corriger le TAC (titre alcalimétrique complet mesure la somme
des alcalins libres (OH-), carbonates et bicarbonates) pour permettre la
formation de la couche protectrice au niveau du réseau pour éviter la corrosion.
Ce traitement est préconisé pour les eaux très douces ou issues d’une filière de
dessalement. La méthode la plus répondue est l’injection de CO2 et de chaux
Ca (OH) 2.
2 CO2 + Ca (OH) 2 Ca (HCO3)2
L’injection de chaux se déroule en aval de celle du CO2, pour éviter tout
phénomène de décarbonatation. Des injections de Na HCO3 et CaCl2 ou de Ca
SO4 sont des autres possibilités pour effectuer une minéralisation.

Vous aimerez peut-être aussi