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ECOLE POLYTECHNIQUE DE THIES

Département Génie Civil


DIC3

Traitement des eaux


Chap 5: Dimensionnement d’une STEP

Baba NGOM, Ph.D


Enseignant chercheur en Chimie et Environnement
Contacts: bngom@ept.sn, 782936809
Plan
• Présentation globale dune STEP
• Estimation de la pollution
• Choix d’un système de traitement
• Station de relèvement
• Prétraitement
• Traitement primaire
• Traitement secondaire
• Traitement tertiaire
1. Présentation globale dune STEP
2. Estimation de la pollution
• Caractérisation physicochimique
• Utilisation de l’Equivalent-habitant (Eh)
Paramètre EH
Charge Hydraulique (l/j/hbt) 170
MES (g/j/hbt) 90
DBO5 (g/j/hbt) 60
DCO (g/j/hbt) 120
N-NH4 (g/j/hbt) 6.5
Ptot (g/j/hbt) 1.8
3. Choix d’un système de traitement
• Le rapport DCO/DBO5
• DBO5
• Le rapport surface/population 
3.1. rapport DCO/DBO5

DCO/DBO5 Type Traitement


[1,3] Biodégradable Biologique
Peu Biologique, chimique
[3,5] Biodégradable et/ou physique
chimique et/ou
>5 Réfractaire physique
3.2. DBO5
• DBO5 < 3000 mgO2/l : Traitement aérobie
– En aérobie, le rapport idéal DBO5/N/P est 100/5/1
• DBO5 > 3000 mgO2/l: Traitement anaérobie
– Le développement de la biomasse en anaérobie
requiert pour chaque 100g de DCO assimilée 1,2 g
d’azote et 0,25 g de phosphore.
3.3. Le rapport surface/population
4. Station de relèvement
• Le poste de relèvement assure un écoulement
gravitaire sur l'ensemble des ouvrages, et cela
jusqu'au point de rejet.
• Il permet a un collecteur devenu profond de
retrouver un niveau acceptable.
• Différence entre poste de relèvement et poste
refoulement: prépondérance entre pertes
linéaires et hauteur géométrique dans HMT.
4. Station de relèvement
4. Station de relèvement

• H0 : Radier de la bâche
• H1 : Orifice d’aspiration
• H2 : Niveau d’arret des
pompes
• H3 : Niveau de démarrage
des pompe des pompes
• H4 : Fil d’eau du collecteur
d’arrivée
• H5 : Niveau de trop plein
• H6 : Fil d’eau de la conduite
de sortie
• Hu = H3- H2
4. Station de relèvement

• La cote Fe(e) (fil d'eau de la conduite d'arrivée) = H4


• La cote Fe(s) (fil d'eau de la conduite de sortie) = H6
• cote d'enclenchement = Hen = H3 = cote Fe(e) - 0,20
m environ
• cote de déclenchement = Hdec = H2 =cote radier +
0,40m environ
• Hu= Hen - Hdec est de l'ordre de 0,80 à 2,00 m
4. Station de relèvement
• Les paramètres nécessaires au
dimensionnement du poste de relèvement :
– le débit maximum à relever
– le volume utile de la bâche de relèvement
– le volume total de la bâche de relèvement
– la hauteur manométrique totale (H.M.T)
– la puissance de la pompe
4.1. Bâche de relèvement
• Volume utile
– Le dimensionnement de la bâche de pompage est
basé sur le volume utile (Vu) calculé par la formule:

– Avec :
• Q : débit maximum à pomper en m 3/h
• n= nombre de pompes en fonctionnement simultané
• f =nombre de démarrages ou d'enclenchement à l'heure
• f = 4 pour P < 30 kw, f = 6 pour P < 15 Kw, f = 8 pour P < 8
Kw et f = 10 pour P < 4 Kw
4.2. Hauteur manométrique totale (H.M.T)
4.2. Hauteur manométrique totale (H.M.T)

• H géo = la hauteur géométrique = ∆H = Href – Hasp


– La cote d'aspiration de la pompe sera prise égale au niveau le
plus bas d’aspiration: Hasp = Hdec
– La cote de refoulement de la pompe est égale à la cote du fil
d’eau de la conduite de sortie : Href =Hfe(s)
• Hdec = la cote déclenchement
• Hfe(s) = la cote du fil d’eau de la conduite de sortie
Hdec = Henc - Hu
• Henc = Hfe(e) - 0,20 m environ
Hfe(e) = la cote du fil d’eau de la conduite d’entrée
– Hgeo= (Hfe(s) - Hfe(e)) + 0.2 + Hu
4.2. Hauteur manométrique totale (H.M.T)

• ∑Pdc : Pertes de charge de totales


– ∑Pdc = Pdcl + ∑Pdcs
• PdcL = pertes de charges linéaires: PdcL = J x L avec L =
longueur de la conduite et J perte de charge en mm/m
ou m/m

• PdcS= pertes de charges singulières (coudes, vannes,


clapet, entrée et sortie de l'eau):
4.3. Puissance de la pompe
• Puissance sur arbre moteur
• Puissance absorbée aux bornes du moteur
• Intensité électrique absorbée aux bornes du
moteur
4.3. Puissance de la pompe
• Puissance sur arbre moteur

– P = puissance absorbée sur arbre moteur en Kw


– HMT = hauteur manométrique totale en m
– Q = débit véhiculé par une pompe en m³/s
– ηpompe = rendement totale de la pompe
(hydraulique et électrique)
4.3. Puissance de la pompe
• Puissance absorbée aux bornes du moteur

– Pborne = puissance absorbée aux bornes moteur en Kw


– HMT = hauteur manométrique totale en m
– Q = débit véhiculé en m³/s
– ηpompe = rendement hydraulique de la pompe (de l’ordre de 0,6)
– ηmoteur = rendement moteur (de l’ordre de 0,85)
– ηélectro- pompe = rendement total du groupe électropompe (de l’ordre de
0,6 x 0,85 = 0,5 à 0,55)
4.3. Puissance de la pompe
• Intensité électrique absorbée aux bornes du
moteur:

– Pabs = P absorbée aux bornes en Kw


– U = tension en volt
– Cosϕ = suivant l'installation la qualité de
l'installation électrique (par défaut prendre 0,85)
5. Calcul du pretraitement
• Dégrillage
• Dessablage
• Déshuilage
5.1. Dimensionnement du dégrilleur

• Le dégrillage est le premier poste de


traitement, pour les eaux résiduaires, il
permet :
– de protéger les ouvrages en aval contre l’arrivée
de gros objets, susceptibles de provoquer des
bouchages.
– de séparer et évacuer, facilement, les matières
volumineuses charriées par l’eau brute, qui
pourraient réduire l’efficacité du traitement.
5.1.1. Critères de conception

Critères Valeurs admises


Diamètre des barreaux (mm) 8 – 10
Espacement entre les barres (mm) 10 – 50
Pente par rapport à l’horizontale (°) 70– 85
La vitesse à travers les grilles (m/s) 0,4 – 1.4
Les pertes de charges admissibles (mm) 150
Coefficient de colmatage 0.1-0.3 (M) 0.4-0.5 (A)
5.1.2. Calcule de la superficie ouverte
• La superficie ouverte (surface verticale) de la
grille est estimée par la formule:

– Qp: débit de pointe à travers la grille (m3/s).


– V: vitesse de l'influent dans le caniveau (m/s)
– O: coefficient de passage libre donné par la
relation : e/(e + d)
• e : espacement entre barreaux (mm)
• d: diamètre des barreaux (mm)
– C: coefficient de colmatage
5.1.3. Longueur mouillée
• La longueur mouillée L ou hauteur de la grille sera
estimée par la relation :

– t: tirant d'eau amont: A défaut d’un calcul hydraulique précis,


on devra prendre comme valeur indicative les valeurs de t
suivantes :
• t = 0,10 ≤ 1 000 eq.hab
• t = 0,15 ≤ 5 000 eq.hab
• t = 0,20 ≤ 20 000 eq.hab
• t = 0,30 ≤ 50 000 eq.hab
• t = 0,40 ≤ 100 000 eq.hab
– α: l’angle d’inclinaison de la grille
5.1.4. Largeur de la grille et nbre de
barreaux
• Largeur( l)

• Nombre barreaux verticaux (Nbv)

• Nombre de barreaux horizontaux (Nbh)


5.1.5. Pertes de charges occasionnées
par la traversée de la grille
• Perte de charge
J = K.V2/2g
– V: vitesse maximale d’approche
– g: accélération de la pesanteur
– K: coefficient de frottement: K = Cs(d/e)3/4
• Cs: coefficient de forme du fer: oblongue (1.7),
circulaire (1.8) et rectangulaire (2.4)
• d: épaisseur du fer
• e: espacement des barreaux
5.2. Dimensionnement du dessableur
• Le dessablage est une opération indispensable
pour:
– éviter les dépôts dans les canalisations induisant leur
bouchage;
– protéger les pompes et autres organes mécaniques
contre l’abrasion;
– éviter de perturber les autres stades de traitement;
– réduire la production des boues.
• Deux cas se présentent:
– dessablage seul
– dessablage combine avec le dégraissage
5.2.1. Dessablage seul
• Critères de conception
– La conception de l’ouvrage repose sur:
• Le débit (Q)
• La charge hydraulique (Ch)
• Temps de séjour
– Pour Q pt on prend Ch = 50 m 3
/m2
/h (50 m/h) et Ts
= 5mn.

Débits Ch (m/h) Ts (mn)


Q moyen temps sec 25 6
Q pointe temps sec 50 4
Q max temps pluie 75 2
5.2.1. Dessablage seul
• Surface du dessableur
S = Q/Ch
• Volume dessableur
V = Q*Ts
• Avec les vitesses citées ci-dessus, l’on peut
atteindre les taux de captures suivants:
– Sur Qmts 80% des particules supérieures à 150 µ
– Sur Qmax 80% des particules supérieures à 250 µ
5.2.2. Dessablage combine avec
dégraissage
• Critères de dimensionnement du degraisseur
Débits Vitesse Ts (mn)
ascensionnelle (m/h)
Q moyen temps sec 6-10 15-20
Q pointe temps sec 10-15 10-15
Q max temps pluie 15-30 5-10
5.2.2. Dessablage combine avec
dégraissage
• Surface du dégraisseur
S = Q/Va
• Volume du dégraisseur
V = Q*Ts
– Ce volume est hors cône de stockage des sables
• Valeur a respecter pour une bonne capture:
1.25 m < V/S < 2.5 m
5.2.2. Dessablage combine avec
dégraissage
• Débit d’air de l’aeroflot
Qair = 1 – 2 Nm3/h par m2 d’ouvrage utile
• Puissance
Pabs = 60 – 85 w par m2 d’ouvrage utile
6. Traitement primaire
• Décanteur primaire
• Décanteur lamellaire
6.1. Décanteur primaire
• Principe
– Une particule solide dans un milieu liquide est
soumise à plusieurs forces :
• La force de la pesanteur par l'attraction terrestre
• La poussée d’Archimède exercée par le liquide.
• La force de frottement, due au déplacement d'eau
entrainée par les particules
– La résultante des forces exercée sur la particule
permet d'exprimer, en regime laminaire, la vitesse
de la particule dans le fluide par la loi de Stockes.
6.1. Décanteur primaire
• Principe
6.1. Décanteur primaire
• Caractéristiques essentielles d'un décanteur
primaire:
– le temps de séjour (V/Q) t= 2 heures
– la vitesse ascensionnelle (Q/S) 1,3 à 1,5 m/h
– Hauteur : 2,5 à 3 m
• Rendements épuratoires:
– MES (50 a 60%)
– DCO particulaire (30%)
– DBO5 particulaire (25 - 30%)
– azote particulaire (<10%)
– phosphore particulaire (10%)
6.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur:
– Méthode graphique (vue dans ce cours)
– Methode des flux
6.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Données d’entrée
• Q : débit à l'entrée
• Co : concentration à l'entrée
• Ho : la hauteur du décanteur (la hauteur de la colonne)
fixée à priori
• Cu : concentration de sortie
6.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Méthodologie
• On cherche A : la surface de l'ouvrage pour atteindre Cu
et avoir un liquide clarifié.
• Surface A1 pour atteindre Cu : On détermine Hu,
hauteur correspondant à la concentration Cu par la loi
de conservation de la matière : Co.Ho.A = Cu.Hu.A
• On calcule Hu = Co.Ho/Cu
• On trace la droite d'abscisse nulle et d'ordonnée Hu (1)
4.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Méthodologie
• On trace les tangentes (2) et (3) à la courbe de
sédimentation respectivement dans les phases de
décantation et d'épaississement.
•  On trace la bissectrice (4) du triangle lié à l'intersection
de ces 2 tangentes et son intersection avec la courbe de
sédimentation détermine le point de compression des
boues C.
4.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Méthodologie
• On trace la tangente à la courbe de sédimentation en C
(5)
• L'intersection de l'horizontale avec la tangente à la
courbe de sédimentation projetée sur l'axe des
abscisses détermine tu : le temps nécessaire pour
atteindre Cu.
• La surface d'ouvrage nécessaire à Cu est : A1 = Q.tu/Ho
4.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Méthodologie
• Pour avoir un liquide clarifié, il faut que la vitesse
ascensionnelle dans le décanteur soit inférieure à vo.
• vo correspond à la chute de l'interface déterminée par
la pente de la droite de la courbe de sédimentation
dans sa partie linéaire.
• On détermine la valeur de Qo : débit de trop plein
correspondant à la différence entre le débit entrant et
le débit d'extraction des boues: Qo = Q . (Ho-Hu)/Ho
4.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Méthodologie
• La surface d'ouvrage nécessaire pour obtenir un liquide
clarifié est: A2 = Qo/vo
• On prendra pour surface A la plus grande valeur entre
A1 et A2
4.1. Décanteur primaire
• Détermination temps de séjour et surface du
décanteur
– Méthodologie
5. Traitement secondaire
• Le traitement secondaire vise l’élimination de
la pollution carbonée et azotée.
• Il est généralement constitue de quatre
ouvrages:
– Zone anoxie
– Bassin d’aération
– Dégazeur
– Clarificateur
5.1. Zone anoxie
• Pour assurer une élimination complète de la
charge azotée, il est nécessaire de phaser les
deux étapes respectives de nitrification et
dénitrification.
• En effet, la nitrification nécessite de l'oxygène
dissous dans le milieu (processus aérobie) alors
que la dénitrification est réalisée en anoxie.
• Le phasage peut être réalisé dans le temps dans
un bassin unique par syncopage de l'aération ou
dans deux bassins distincts (zone d'anoxie en
tête).
5.1. Zone anoxie
• Principe
– Dans cette configuration, la dénitrification est
réalisée dans un bassin distinct, non aéré, place en
amont du bassin d‘aération.
– L'apport de nitrates est assure par:
• la boucle de recirculation des boues depuis le
clarificateur et,
• boucle de recirculation dite « de la liqueur mixte »
allant du bassin d'aération vers la zone d'anoxie.
• L'apport de carbone organique nécessaire a la
dénitrification est assure par les eaux usées prétraitées
entrant dans la zone d'anoxie.
5.1.1. Zone d’anoxie en tête
• Principe
– Dans cette configuration, la dénitrification est
réalisée dans un bassin distinct, non aéré, placé en
amont du bassin d'aération.
– L'apport de nitrates est assuré par la boucle de
recirculation des boues depuis le clarificateur ainsi
que celle de la liqueur mixte du bassin d'aération.
– L'apport de carbone organique nécessaire à la
dénitrification est assuré par les eaux usées
prétraitées entrant dans la zone d'anoxie.
5.1.1. Zone d’anoxie en tête
• Principe
5.1.1. Zone d’anoxie en tête
• Dimensionnement
– Le dimensionnement du volume total (aération +
anoxie) est le même que dans le cas du syncopage
en bassin unique.
– Le volume de la zone d'anoxie est calculé pour
assurer un temps de séjour de 1 à 2 heures.
– Cela permet d’assurer les conditions anoxique
sans prolonger de manière trop importante
l'absence d'oxygène.
– On considère usuellement un volume égal à deux
fois le volume horaire de pointe.
5.1.2. Syncopage de l'aération
• Principe
– La nitrification se déroule pendant les phases
aérobiques et la dénitrification pendant les phases
anoxiques.
– L’alternance des conditions aérobie et anoxique
est assurée par un fonctionnement discontinu du
dispositif d'aération.
– Une dizaine de cycles par jour environ
5.1.2. Syncopage de l'aération
• Principe
– Le réglage de la durée des cycles peut être réalisé
selon différentes stratégies :
• programmation fixe sur horloge ;
• asservissement par rapport à des seuils d'oxygène
dissous;
• asservissement par rapport à des seuils de potentiel
rédox ;
• asservissement par rapport à des seuils de
concentration en ammonium et nitrates.
5.2. Bassin d'aération
• Principe
– Au sein d'une station d'épuration à boues
activées, le traitement de la pollution carbonée
ainsi que la nitrification sont réalisés au sein d'un
réacteur aéré et agité.
– Ce dernier est communément appelé « bassin
d'aération ».
– Ce réacteur permet l’élimination de la DBO5.
5.2. Bassin d'aération
• Principe
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Le paramètre caractérisant le bassin d'aération est
son volume.
– Celui-ci est fonction de la charge massique ou du
temps de séjour défini en fonction des
performances épuratoires attendues.
– On définit pour les procédés à boues activées trois
domaines de fonctionnement :
• faible charge
• moyenne charge
• forte charge
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Volume du bassin d’aération

• Usuellement MVS = 70-80% MES


5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Demande en oxygène
• Les besoins journaliers en oyxgène, permettent
d’évaluer le temps minimum de fourniture d’oxygène
par jour.
• Les besoins en pointe horaire en oyxgène, permettent
d’évaluer la capacité du dispositif d’aération (aéerateur
de surface ou insufflation d’air par fines bulles).
• Les besoins en oxygène se compose de:
– la quantité d'oxygène pour éliminer la pollution carbonée
– plus quantité d'oxygène pour éliminer la pollution azotée.
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Besoin pour la dégradation de la pollution
carbonée
QO2/j = a' Le + b' SV
• Le correspond à DBO5 dégradée
• SV correspond aux matières en suspension volatile
• a’ et b’ sont coefficient métaboliques dépendant de de
la charge massique:
– a’= 0,7272-0,2889*Cm+0,06754*Cm2
– b’=0,023-0,32547*Cm+0,2292*Cm1,5+0,2239*Cm0.5
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Besoin pour la dégradation de la pollution azotée
QO2/j = c' N à nitrifier – d’ N' à dénitrifier
• c' = taux de conversion de l'azote ammoniacal (N-NH4)
en azote nitrique (N-NO3-):
c‘ = 4,53 kg O2/kg N-NH4 nitrifié
• d’ = taux de conversion de l'azote nitrique en azote
gazeux.
d’ = 2,86 kgO2/kg N-NO3 dénitrifié
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Besoin en pointe horaire en oxygène
• Ce calcul prend en compte une concentration
homogène sur 24 h appliquée au débit de pointe.
QO2p(horaire) = a’*Le*Qp/Qj +b’*SV/24+4.53*NTK*Qp/Qj
• Dans le cas d’une dénitrification par syncopage de l’
aération il n’ya pas en période de pointe de restitution
de l’oxygène provenant de la dénitrification.
5.2. Bassin d'aération
• Dimensionnement
– Débit d’air nécessaire

avec :
• Débit d'air en Nm3/h
• OUR (cf. Calcul de l'OUR (Oxygen Uptake Rate)) : (kg/h)
• Rendement : rendement d'oxygénation (4.5-6 %/m CE)
• CGT : coefficient global de transfert (0.55-0.7)
• C O2 : concentration en oxygène dans l'air (300 g/Nm3)
• He : hauteur liquide au dessus des diffuseurs (5.5-6 m)
5.3. Dégazeur
• Principe
– En sortie du bassin d'aération, les flocs de boues activées
sont susceptibles de contenir des bulles d'air enchâssées
au sein de leur structure.
– Afin de favoriser une bonne décantation, il est nécessaire
de chasser ces bulles d'air, c'est le rôle de l'ouvrage de
dégazage.
– Le principe est de provoquer dans un premier temps une
agitation forte en sortie du bassin afin de chasser les
bulles de la structure des flocs.
– Dans un second temps, des conditions hydrodynamiques
plus calmes vont permettre aux bulles libérées des flocs
de remonter à la surface.
5.3. Dégazeur
• Principe

– L’Agitation est assurée par une chute depuis le


bassin d'aération de 0,75 à 1,50 m.
5.3. Dégazeur
• Dimensionnement
– Zone 1: zone d’agitation
• Calcul du volume

– V : volume en m3
– Q p : débit de pointe en entrée (m3/h)
– Qrp : débit de recirculation en pointe (m3/h)
– TSH : temps de séjour hydraulique (h) (TSH usuel = 1mn)
• Calcul de la surface

– Hd = hauteur du clarificateur (m)


5.3. Dégazeur
• Dimensionnement
– Zone 1’: zone d’amortissement
• Calcul de la surface

– Q pointe : débit de pointe en entrée (m3/h)


– Qr pointe : débit de recirculation en pointe (m3/h)
– Vh1’ : vitesse ascensionnelle dans la zone 1’ (1m/s soit 3600
m/h)
5.3. Dégazeur
• Dimensionnement
– Zone 2: zone calme
• Calcul du volume

– TSH : temps de séjour hydraulique (h) (TSH usuel = 4mn)


• Calcul de la surface

– Hd = hauteur du clarificateur (m)


• Vérifier que la vitesse ascensionnelle résultante en
zone calme est de 2,5 cm/s maximum
5.4. Clarificateur
• Principe
– A la suite des réactions biologiques ayant eu lieu
dans le bassin d'aération, il est nécessaire
d'assurer une étape de clarification de l'eau afin
de séparer la biomasse produite de l'eau épurée.
– L'étape de clarification repose usuellement sur
une décantation au sein d'un ouvrage appelé «
décanteur secondaire ».
– Le régime de décantation à l’œuvre dans cet
ouvrage est une sédimentation de type piston
5.4. Clarificateur
• Principe
5.4. Clarificateur
• Dimensionnement
– Le paramètre essentiel du dimensionnement d'un
tel ouvrage est la surface de clarification, elle
même fondée sur l'estimation d'une vitesse
superficielle.

avec :
• S = surface (m2)
• Q pointe : débit de pointe en m3/h
• v = vitesse superficielle fixée (ex. 0,6 m/h)
6. Traitement tertiare
• Déphosphotation
• Désinfection
6.1. Déphosphotation
• Déphosphotation biologique
• Déphosphatation physicochimique
6.1.1. Déphosphotation biologique
• Principe
– Au sein du bassin d'aération, l'assimilation
bactérienne liée au traitement du carbone
représente un abattement de la quantité de
phosphore total correspondant à environ 1 % de la
DBO5 éliminée.
– Le principe d'une déphosphatation biologique est de
maximiser cette assimilation en provoquant une sur-
accumulation de phosphore par le biais de bactéries
spécifiques appelée « Phosphorus Accumulating
Organisms ».
– Ce phénomène est généré par l'alternance de
conditions anaérobies et aérobies.
6.1.1. Déphosphotation biologique
• Dimensionnement
– La déphosphatation biologique nécessite dès lors une
zone anaérobie placée en amont du bassin d'aération
et de l'éventuelle zone d'anoxie en tête.
– Le volume de ce réacteur sera calculé sur un temps
de séjour de 2 à 3 heures.
– Le volume se calcule alors comme suit :

• V : volume de la zone anaérobie (m3)


• TSH : temps se séjour hydraulique dans la zone anaérobie
(h)
• Q mTS : débit moyen de temps sec en entrée (m 3/h)
• Q r : débit de recirculation (m3/h)
6.1.2. Déphosphotation
physicochimique
• Principe
– L'injection d'un sel métallique (communément le chlorure
ferrique FeCl3 ) permet la précipitation du phosphore
soluble.
– Cela génère une production de boues supplémentaire,
d'autant que des précipités d'hydroxyde de fer sont
également formés .
– Selon le positionnement de l'injection du réactif, on
distingue :
• la pré-précipitation : injection du réactif dans le décanteur
primaire ;
• la précipitation simultanée : ajout dans le réacteur biologique ;
• la post-précipitation : injection au sein d'une étape de traitement
dédiée (traitement tertiaire) après la clarification.
– Le traitement physico-chimique le plus répandu est la
précipitation simultanée.
6.1.2. Déphosphotation
physicochimique
• Dimensionnement
– Il s’agit de déterminer le débit de FeCl3 nécessaire
pour précipiter le phosphore (ions
orthophosphates)
– Réactions chimiques
• Réaction principale:

• Réactions parasites:
6.2. Désinfection
• Chloration
• Ozonation
• Radiations
Projet
• Sujet:
Dimensionnement d’une step de 150 000 EH.
• Structure
– Introduction
– Synthèse bibliographique
– Dimensionnement
• Estimation des pollutions
• Choix de système de traitement
• Calcul des différents ouvrages
– Conclusion
– Références
Projet
• Hypothèses
– Charge hydraulique: 90 l/j/habitant
– Le collecteur principal est à - 2.0 m du TN
– Le niveau le plus haut de la STEP est à 3 m de TN
– On considère que la charge est moyenne
– Les pertes de charges représentent 15% de la HMT
– On dispose de 2 ha pour l’implantation de la STEP

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