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PRE-REQUIS:
• Hydraulique
• Physique
• Mathématiques
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PLAN DU COURS
Chap 1: Introduction
Chap 2: Typologie des pompes
Chap 3: Choix et couplage des pompes
Chap 4: Installation des pompes
Chap 4: Station de pompage
Chap 5: Maintenance et gestion des
stations de pompage
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Chap 1: INTRODUCTION
Les machines hydrauliques utilisées dans les stations de
pompages sont en général du groupe des turbopompes. Ce sont
des machines dites du 3ème type, c’est-à-dire qui élèvent
l’énergie d’une veine liquide en agissant sur sa vitesse.
Cependant, il existe deux autres types de pompes d’utilisation
moins courantes, mais pouvant être très utiles dans certaines
conditions. II s’agit d’abord des hydrovis ou vis d’Archimède. Elles
sont connues depuis l’antiquité, mais leur utilisation s’est
longtemps limitée en équipement rural, au relèvement en tête
de station de traitement d’eaux usées.
A présent, on en rencontre de plus en plus dans les stations de
pompage de périmètres hydroagricoles en Afrique. II s’agit
ensuite, de béliers hydrauliques, appareils exploitant le principe
bien connu du coup de bélier pour élever de l’eau tombant d’une
chute de faible hauteur à un niveau beaucoup plus élevé.
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POMPE
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Energie hydraulique
L'énergie hydraulique acquise par le fluide traversant la
machine se présente sous 3 formes à savoir:
• Énergie Potentielle : Pomper l'eau d’un lac à un
réservoir situé sur une colline.
• Énergie de vitesse (cinétique): Pompe de camion à
incendie.
• Énergie de pression: Pompe à piston, Pompe d’une
presse hydraulique.
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Chap 2: TYPOLOGIE DES POMPES
Les types de pompes qu'on trouve sur le marché
sont extrêmement variés. Des critères permettent
de faire une classification. Ces critères peuvent être
basés sur:
• le principe de fonctionnement
• les domaines et application exemple: Pompes
pour liquides chauds, pour liquides chargés,
pompes pour produits pétroliers, pour liquides
corrosifs etc.
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TYPOLOGIE DES POMPES
Machines élévatoires
simples
Principe de
fonctionnement
Pompes volumétriques ou
pompes à déplacement positif
Classés selon
Turbopompes ou pompes à
énergie cinétique
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MACHINES ELEVATOIRES SIMPLES
Ces machines sont pourvues de capacités se
remplissant par immersion dans le bief aval et
soulevant la masse liquide jusqu’au bief amont où
l’eau est déversée. Ce sont les machines les plus
anciennes dans l’histoire de l’élévation des eaux.
Parmi celles qui sont encore utilisées de nos jours
citons:
• La vis d'Archimède
• La Noria
• L’élévateur à godets ou bande multicellulaire
• Le bélier hydraulique
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VIS D’ARCHIMEDE OU HYDROVIS
La vis d’Archimède est une machine très ancienne
dont l’utilisation remonterait au 3 ième siècle
avant Jésus Christ. On sen servait dit-on pour
pomper les eaux du Nil dans l’Egypte antique. De
nos jours, les vis d’Archimède servent au relevage
en tête de stations d’épuration et à l‘alimentation
en eau des périmètre hydroagricoles.
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VIS D’ARCHIMEDE
Ce sont des machines simples et robustes, parfaitement
adaptées aux problèmes de relevage de gros débits a faible
hauteur de toutes formes d’effluents chargés. Les pompes à
vis d’Archimède présentent cependant quelques
inconvénients:
• leurs dimensions deviennent rapidement encombrantes
pour les relevages de forts débits, conduisant à des coûts
prohibitifs du matériel et du génie civil.
• leur bon fonctionnement exige de relever constamment
au-dessus de la côte des plus hautes eaux dans le canal de
rejet la consommation d’énergie est d’autant plus
importante que la variation dudit plan d’eau est
importante et que le pompage est permanent.
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NORIA
Connues depuis la plus haute antiquité, elles étaient utilisées
par les Egyptiens plus de 3000 ans avant notre ère...Il en existe
des dizaines de modèles plus ingénieux les uns que les autres.
La noria est une machine élévatrice, mue uniquement par
l'énergie du courant d'une rivière! Le courant entraîne une roue
à godets, ces godets se remplissent d'eau, laquelle est vidée au
sommet de la roue. Elle a été élevée d'une hauteur
correspondant au diamètre de la roue...
C'est le courant de la rivière qui fournit l'énergie nécessaire à la
rotation de la roue, et donc celle nécessaire à l'élévation de
l'eau. Un bon équilibre doit être obtenu entre la force pour
élever l'eau, et celle du courant, sinon cela ne fonctionne pas.
Une partie de l'eau est perdue, elle constitue la part d'énergie
nécessaire à son élévation
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ELEVATEUR A GODETS
Ce sont des dérivés de la Noria. Ils permettent
d’obtenir des élévations plus importantes.
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BELIER HYDRAULIQUE
Cet engin, inventé au 18ème siècle par Joseph
Montgolfier, permet, avec le phénomène du
"coup de bélier", d'élever de l'eau jusqu'à 150 m.
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BELIER HYDRAULIQUE
Le principe de fonctionnement est simple : dans un premier temps, le clapet
intérieur du réservoir est fermé et le clapet du corps principal est ouvert. L'eau en
provenance de la source s'écoule librement à travers la conduite motrice et le
corps du bélier en prenant de la vitesse et en s'échappant par le clapet principal.
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POMPES VOLUMETRIQUES
Ce sont celles pour lesquelles l’énergie nécessaire à l’élévation du
liquide résulte des variations successives d’un volume
alternativement raccordé aux orifices d’aspiration et refoulement.
Elles ont l’avantage d’avoir un débit quasi indépendant de la hauteur
de refoulement, qui dépend uniquement de la force motrice et qui
peut être très importante. Nous pouvons en citer:
• Pompes alternatives à piston: un piston se meut dans un cylindre,
animé d’un mouvement alternatif rectiligne. Des clapets règlent
l’admission et le refoulement de l’eau à l’intérieur du corps de
pompe.
• Pompes rotatives (excentrique et engrenage): ces pompes
fonctionnent sur le principe d’une variation de volume créée par le
mouvement rotatif d’un organe
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TURBOPOMPES
Ce sont les pompes les plus employées en irrigation
Les turbopompes ou pompes à énergie cinétique utilisent le principe
de la force centrifuge ou principe du lance pierres ou de la fronde. Le
liquide est amené en rotation en ayant ainsi tendance à s'éloigner du
centre (effet centrifuge) de la pompe et à en sortir s'il existe un
passage.
Nous pouvons en distinguer deux types suivant le rotor et son mode
d’action :
• Les pompes centrifuges
• Les pompes à hélices
D’autres classifications existent reposant sur les critères suivants :
• Position de l’axe (horizontal, vertical)
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Nombre de rotors (monocellulaire, multicellulaire) 21
TURBOPOMPES
Le principe de fonctionnement d’une pompe centrifuge est
le suivant : le liquide pénètre dans la pompe par un
distributeur, tubulure conique qui conduit l’eau de la
canalisation d’aspiration dans l’axe de la turbine, appelée
Ouie. L’élément actif principal de la pompe, la roue ou le
rotor à aubes, qui tourne à grande vitesse, transmet au
liquide une vitesse supérieure à sa vitesse initiale et le
projette dans une bâche à spirale (ou diffuseur) ou l’énergie
cinétique est transformée en énergie de pression.
Les pompes à roue axiale (hélices) sont bien adaptées aux
faibles charges et forts débits (Relevage de canaux).
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TURBOPOMPES
Une turbopompe est composée de :
La roue
On l’appelle encore turbine, impulseur, rotor, cellule, mobile ou rouet. Elle
communique au liquide à pomper une partie de l’énergie transmise à l’arbre dont
elle est solidaire par le moteur d’entraînement.
La transmission de l’énergie de la roue au liquide se fait par l’intermédiaire des
aubes.
Le corps de la pompe
Il est destiné à recevoir le liquide sortant de la roue et à le diriger soit vers l’orifice
de refoulement dans les pompes monocellulaires, soit vers l’entrée de la roue
suivante dans les pompes multicellulaires.
Le corps d’aspiration
C’est une pièce solidaire du corps de pompe et destinée à diriger le liquide
provenant de la conduite d’aspiration vers l’entrée de la roue, de manière à ce que
la vitesse soit uniforme en tous points. Elle est de forme conique.
L’orifice d’aspiration d’une pompe est autrement appelée ” ouïe ” ou “ oeillard “.
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TURBOPOMPE: LOI DE SIMILITUDE
• avec H hauteur en m
• N vitesse de rotation en rad/s
• Q débit en m3/s
• g accélération m2/s g=9.81m2/s
Une petite vitesse spécifique orientera le choix vers une pompe centrifuge
alors qu’une vitesse spécifique plus élevée orientera vers une pompe du
type hélico-centrifuge voire à hélice
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TURBOPOMPES: GROUPES IMMERGES
Immergées sous le niveau d'eau, ces pompes sont conçues pour être
installées dans des forages afin de remonter l'eau au niveau de la
surface. Elles peuvent être installées horizontalement, verticalement
ou sous fourreau.
Spécificités techniques:
- Groupe multicellulaire à axe.
- Moteur immergé.
- Faible encombrement.
- Hauteur de refoulement pouvant être très importante.
Applications
• Forages
• Adduction d'eau (exhaure, surpression)
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La pompe et son moteur sont immergés, le
moteur est refroidi par l’eau pompée ce qui
nécessite une jupe de guidage du flux.
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TURBOPOMPE: POMPE VERTICALE A LIGNE D’ARBRE
Spécificités techniques :
- Multicellulaire a ligne d’arbre.
- Distance moteur pompe jusqu'à 100m.
- Entraînement hors d’eau
- Manchon de ligne d'arbre fileté ou manchon cône
- Guidage assuré par coussinet caoutchouc.
- Lubrification des coussinets par le liquide pompé
- Etanchéité par garniture à tresse
- Motorisation électrique et thermique
Applications
• Forage
• Puit
• Bassin
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Le refoulement peut se
faire dessous, dessus le
plan de pose.
En l’absence de clapet de
pied, il faudra prendre des
précautions pour éviter le
dévirage de la pompe ou
en tenir compte dans
l’automatisme de gestion
du groupe. De plus, les
coussinets de guidage ne
seront pas immergés lors
du redémarrage, ce qui
peut entraîner leur usure
prématurée.
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TURBOPOMPES: POMPES MULTICELLULAIRES DE SURFACE
Spécificités techniques :
- Pompe centrifuge multi étagée.
- Choix du montage : horizontal, vertical monobloc ou à cardan.
- Entraînement moteur électrique ou thermique
- Orientation de l’aspiration et du refoulement
Applications
- Station en aspiration
- station en charge
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TURBOPOMPES: POMPES MONOCELLULAIRES DE SURFACE
Spécificités techniques :
- Pompe centrifuge monocellulaire à simple volute
- Aspiration centrale, corps monobloc moulé
- Choix du montage : horizontal, vertical monobloc ou à cardan.
- Entraînement moteur électrique ou thermique
Applications
- Station en aspiration
- Station en charge
- Surpresseur
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102 Corps de pompe 344 Arcade
161 Fond de corps 360.1 Couvercle de palier
183 Pied support 360.2 Couvercle de palier
210 Arbre pompe 433 Etanchéité
230 Roue 471 Boîtier de presse étoupe
320 Roulement butée 502 Bague d'usure
322 Roulement porteur 922 Ecrou de roue
330 Corps de palier
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TURBOPOMPES: POMPES DOUBLE FLUX A PLAN DE JOINT
Les pompes double flux à plan de joint sont principalement utilisées dans le cas où
de gros débits sont requis. Elles sont faciles à maintenir car tous les éléments sont
accessibles sans désaccoupler la pompe. Leur gamme de débit s'étend de 100 à
3000 m3/h avec des hauteurs manométriques comprises entre 30 et 160 m. Elles
sont particulièrement adaptées aux applications transfert.
Spécificité techniques :
- Corps de pompe en deux pièces permettant une maintenance aisée sans
démontage des conduites d'aspiration et de refoulement ainsi que du moteur.
- faible NPSH, excellent rendement
- Etanchéité par garniture a tresse ou garniture mécanique
- Double palier lubrifié par graisse.
- Montage Horizontal ou vertical
- Entraînement moteur électrique ou thermique
Applications
- Adduction d'eau industrielle et publique
- Irrigation
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TURBOPOMPES: POMPES EXHAURES
La pompe exhaure est une pompe immergée. Contrairement au groupe immergé
vu précédemment, le moteur n’est pas en contact avec le liquide pompe. Elle
peut être utilisée pour des eaux claires à très chargées. En irrigation, elle est
principalement utilisée pour des prises en rivière lorsque l’aspiration directe ou
l’utilisation de groupes immergés sont impossibles. Les débits peuvent être très
importants et la hauteur de refoulement peut atteindre plusieurs dizaines de
mètres.
Spécificité techniques :
- Nécessite une immersion totale.
- Etanchéité par garniture mécanique.
- Raccordement par manche souple ou par talon d’appui.
- Montage vertical.
- Entraînement moteur électrique.
Applications
- Relevage.
- Transfert.
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TURBOPOMPES: POMPES A HELICE
La pompe à hélices à la particularité d’avoir un débit très
important et une hauteur de refoulement n’excédant pas quelques
mètres. Elle est particulièrement utilisée pour du relevage ou du
transfert de bassin. Elle peut être utilisée pour des eaux claires à
très chargées.
Spécificité techniques :
- Très gros débit faible hauteur de refoulement
- Montage vertical ou horizontal.
- Entraînement moteur électrique.
Applications
- Relevage.
- Transfert.
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Pompe Verticale
Pompe Horizontale
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verticale
Les pompes: centrifuge
injection
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Chap3: CHOIX ET COUPLAGE DES POMPES
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HAUTEUR A VITESSE CONSTANTE
La hauteur de refoulement d’une pompe centrifuge varie en fonction des dif érentes pertes de charge
fonction du débit Q et de la vitesse N :
2 2
Hn =mN + lNQ + kQ
les coefficients m, l, k étant fonction des caractéristiques de la pompe (forme et dimensions des
aubes de la roue et du dif useur)
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HAUTEUR A VITESSE CONSTANTE
La caractéristique Hn= f(Q) à vitesse constante est donc représentée par une parabole qui coupe
l’axe des hauteurs à la hauteur à débit nul ou « hauteur de barbotage ».
En fonction de l’angle de sortie des aubes b2 la forme de la courbe sera plus ou moins tombante.
Si b2 < 90° la courbe est entière plongeante (I)
Si b2 = 90° la courbe est plate et légèrement tombante (II)
Si b2 > 90° la courbe est montante (III)
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HAUTEUR A VITESSE CONSTANTE
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PUISSANCE A L’ARBRE DE POMPE
La théorie des turbo-pompes montre que la puissance absorbée par la pompe est donnée par la
formule suivante, en fonction du débit Q et de la vitesse N :
P = wNQ/100 (m0N-(l0/tanb2)Q)
avec : P en kW Les coefficients m0 et l0 étant fonction des dimensions de la roue.
3
w en daN/m En fonction de b2 la courbe peut présenter des formes différentes :
Si b2 < 90° (tanb2 > 0) la courbe est une parabole dont la concavité est toujours tournée vers le bas
3
Q en m (I)
Si b2 = 90° (tanb2 = ∞) la courbe est une droite (II)
N en tr/mn Si b2 > 90° (tanb2 < 0) la courbe est une parabole dont la concavité est toujours tournée vers le haut
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PUISSANCE A L’ARBRE DE POMPE
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PUISSANCE A L’ARBRE DE POMPE
Théoriquement, la caractéristique P =f(Q) quel que
soit le cas de figure, passe par l’origine.
Pratiquement le régime de barbotage donne lieu à
des remous importants aussi bien dans les roues
que dans les diffuseurs et les pertes dues aux
paliers et étanchéité font que la puissance absorbée
est loin d’être nulle.
Notons qu’en régime de barbotage la puissance
absorbée contribue pour une grande part à
échauffer le liquide pompé
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RENDEMENT D’UNE POMPE
Le rendement d’une pompe est le rapport entre
la puissance hydraulique et la puissance
mécanique fournie par le moteur.
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒉𝒚𝒅𝒓𝒂𝒖𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆
Ƞ=
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒎é𝒄𝒂𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆
Le rendement est fourni par le constructeur de
la pompe en fonction du débit. Il est souvent
exprimé en pourcentage.
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NPSH (Net Positive Suction Head)
Le NPSH (en mce) est défini comme étant la charge (pression) minimale requise à
l’entrée de la roue ou de la bride d’aspiration (pour les pompes horizontales de
surface) pour assurer le fonctionnement correct de la pompe.
Ce NPSH dépendant de l’installation est appelé NPSH disponible (NPSHd). Il est
calculé en fonction de:
la pression atmosphérique du site d’implantation (Patm),
la tension de vapeur (Pv) du liquide pompé,
la hauteur d’aspiration (ha) (distance entre la surface libre du liquide et l’axe
de la pompe, valeur positive ou négative suivant que la pompe est en charge
ou en aspiration).
des pertes de charge à l’aspiration (Ja)
NPSHd= (Patm -Pv ) /ῤ.g -Ja-ha pour pompe en aspiration en mce
NPSHd= (Patm -Pv )/ῤ.g -Ja+ha pour pompe en charge en mce
NB: la tension de vapeur (Pv) est la pression en dessous de laquelle le liquide
passe en phase gazeuse. Elle varie avec la température
(Pv 12/05/2015
= 0,1252 mC.E. à 10°C et 0,2387 mC.E. à 20°C) 53
NPSH (Net Positive Suction Head)
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NOTION DE CAVITATION
Elle apparaît lorsque la pression dans l’entrée de
la roue atteint la pression correspondant à la
tension de vapeur.
L’eau bout et passe en phase gazeuse ; des bulles
de vapeur se créent et viennent s’écraser en aval
sous des pressions importantes provoquant un
bruit de martèlement et des vibrations.
Ce phénomène provoque une usure rapide des
éléments de la pompe (percement des roues,
diffuseurs).
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ROUE PERCEE A CAUSE DE LA CAVITATION
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Amorçage d’une pompe
L'amorçage d'une turbo pompe consiste à chasser de
l'intérieur de cet appareil, l'air, le gaz ou la vapeur qui peuvent
s'y trouver. Cette opération est nécessaire avant la mise en
service, chaque fois que la pompe est remplie d'air, à moins
qu'à l'orifice d'aspiration, la pression soit suffisante pour
chasser l'air.
Cette opération n'est pas nécessaire lorsque l'appareil est
placé à un niveau inférieur à celui de la surface libre du liquide
à pomper et que la conduite d'aspiration ne comporte aucun
point supérieur à ce niveau.
Dans la majorité des cas, les turbopompes doivent être
amorcées. L'amorçage peut s'effectuer manuellement ou
automatiquement
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CHOIX DES POMPES
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COUPLAGE DES POMPES
Le couplage de plusieurs pompes est
généralement réalisé dans l'un deux cas suivants
Les caractéristiques des différentes pompes
mises sur le marché ne donnent pas satisfaction.
Les caractéristiques d'une installation de
pompage sont modifiés : allongement d'une
tuyauterie extension d'une fabrication etc.
Le couplage peut s'effectuer de deux manières en
série ou en parallèle.
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Couplage en série de pompes
Deux pompes fonctionnent en série lorsque l’une
refoule dans la conduite d’aspiration de l’autre. le
débit véhiculé est le même mais la pression
d’aspiration de la deuxième est la pression de
refoulement de l’autre. II y a donc élévation des
pressions, les hauteurs d’élévation s’additionnent.
On utilise les couplages en série pour obtenir
justement des hauteurs manométriques plus
importantes.
On peut arriver au même résultat en se servant
d’une pompe multicellulaire qui est la “forme
condensée” de plusieurs pompes en série.
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Couplage en série de pompes
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Couplage en parallèle de pompes
Deux pompes fonctionnent en parallèle lorsqu’elles
débitent dans une même conduite.
Lorsque les pompes associées sont identiques, la
caractéristique commune des pompes associées
s’obtient en ajoutant pour chaque hauteur
manométrique totale les débits individuels des
pompes.
Si les circuits hydrauliques des deux pompes sont
peu différents, la caractéristique réseau est tracée
point par point en additionnant les pertes de
charges du circuit individuel d’une pompe et les
pertes de charge dans la conduite de refoulement.
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Couplage en parallèle de pompes
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APPLICATIONS
LES CARACTÉRISTIQUES RÉSEAU
Un réseau d’irrigation ou d’assainissement est constitué d’une
suite de canalisations, coudes, tés, réductions et autres
accessoires qui ont pour but de permettre l’acheminement de
l’eau de la station de pompage vers le ou les points d’utilisation et
de drainage.
Cet ensemble d’éléments constitue un frein à l’écoulement de
l’eau que l’on nomme perte de charge, celle-ci étant liée au débit
transitant dans le réseau.
De plus, la dénivelée entre le point de puisage et le point
d’utilisation crée aussi une perte qui, elle, est indépendante du
débit utilisé.
Pour le calcul des pertes de charge réseau, il faut déterminer au
préalable
12/05/2015 un certain nombre de facteurs essentiels. 65
Diamètre économique
En premier lieu, il convient de déterminer le diamètre de la canalisation par le
calcul dit du diamètre économique. La perte de charge due au frottement de
l’eau dans les conduites varie en sens inverse du diamètre du tuyau, aussi y a-t-
il intérêt à augmenter celui-ci afin de diminuer les pertes et donc la dépense
énergétique. Cependant la dépense de l’amortissement, elle, augmente dans le
même sens que le diamètre du tuyau. Il convient donc de trouver un diamètre
pour lequel la somme des deux dépenses est minimale. Plusieurs formules
existent pour déterminer ce diamètre économique :
Formule de BRESSE
Au dix-neuvième siècle, Bresse avait établi, en fonction des conditions
économiques de l’époque, que le diamètre économique résultait de la formule
D = 1.5 √Q
D en m ; Q en m3/s
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Formule de KOCH et VIBERT
Les nouvelles conditions économiques ont conduit Koch et Vibert à réactualiser la formule de
Bresse. Ils ont aussi intégré à leur formule un coefficient d’utilisation de la pompe
0.154 0.46
D = 1.547 n (e/f) Q
D : diamètre de la conduite en m
n : Coefficient d’utilisation de la pompe (Nombre d’heure journalier de fonctionnement divisé par
24)
e : prix moyen du kWh utilisé
f : prix du Kg des tuyaux en fonte posés
Q : débit de la conduite en m3/s
Cette dernière formule donne un diamètre plus petit et donc plus économique. Cependant,
lorsque l’on détermine une conduite de refoulement, il ne faut pas perdre de vue que les débits
vont vraisemblablement augmenter ; il est alors bon de prendre une marge de sécurité. De plus,
le diamètre issu du calcul n’est que rarement un diamètre normalisé ; dans ce cas, il y aura lieu de
choisir le diamètre immédiatement supérieur. Par ailleurs, il faudra vérifier que la vitesse de l’eau
dans les conduites soit comprise entre 1. m/s et 1.5m/s.
Calcul de la vitesse moyenne de l’eau dans la canalisation :
4Q
v 2
D
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Cette dernière formule permet par ailleurs de
définir aussi un diamètre de conduite tenant
compte de la vitesse souhaitée dans la
canalisation.
4Q
D
v
D : diamètre de la conduite en m
Q : débit de la conduite en m3/s
v : vitesse souhaitée en m/s
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Calculer le diamètre économique suivant les
formules de BRESSE et de KOCH et VIBERT
d’une canalisation dans les conditions ci-
dessous:
Débit 0.006 m3/s,
prix moyen kWh 80F CFA,
prix canalisation 610F CFA,
utilisation 18h/j
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Pertes singulières
Le deuxième point délicat est d’estimer les pertes de charges singulières
(ou accidentelles). Ce sont les pertes de charges dues aux accidents
rencontrés sur le trajet du fluide comme des vannes, raccords,
convergents, clapets etc.
Les pertes de charges singulières s'expriment en pascals ou en mètres
colonnes de fluide (m) ou en mètres de conduites rectilignes
équivalentes.
Des coefficients de perte de charge singulière sont donnés pour ces
accidents lorsque ce sont des organes communs comme des clapets ou
vannes.
En général ces données sont fournies par les constructeurs d'accessoires
hydrauliques.
Certaines formules permettent de calculer ces coefficients, comme la
formule de Weisbach pour les coudes ou de Lorenz pour les cônes.
Les éléments spéciaux tels que coude, convergent, Té… sont convertis en
équivalence de sections droites à l’aide de diagramme (annexe 1).
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La formule de Colebrook permet de calculer la perte de charge dans une
conduite
V é
J ]
D 2g
avec
• J : perte de charge, en m de colonne d'eau par m de tube
•
: coefficient de perte de charge (voir plus loin)
• D : diamètre du tube, en m
• V : vitesse d'écoulement, en m/s
• g : accélération de la pesanteur, en m/s²
• k : coefficient de rugosité
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L'utilisation directe de cette formule demande, du fait de sa forme
implicite, un calcul par approximations successives ; on emploie
aussi en pratique des représentations graphiques (abaques).
Si est inconnue, on prendra 0,03, ce qui correspond à une rugosité
de 0,5 (fonte neuve) et un régime moyennement turbulent ou
0.02 pour du tube PVC(en première approche !).
La formule peut être écrite aussi de la manière suivante
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Une fois tous ces éléments collectés, on peut en déduire la courbe réseau :
Hr = DH + J * L
Ou Hr : hauteur total perte réseau
DH : dénivelée sur l’installation
J : perte de charge dans le réseau de type F(D) en m/m
L : longueur équivalente en section droite du réseau
On notera que la perte de charge est proportionnelle au carré du débit et inversement proportionnelle
au diamètre puissance cinq.
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PROBLÈMES LIÉS À UNE MAUVAISE ÉVALUATION DU RÉSEAU.
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