Design of PE Piping Systems FR

Chapitre 6155
6155
Conception de systèmes de tuyauterie
en polyéthylène
Chapitre 6
Conception de systèmes de tuyauterie en

polyéthylène
Introduction
La conception d'un système de tuyauterie en PE ne diffère pas de
la conception entreprise avec n'importe quel matériau ductile et
flexible. Les équations et les relations de conception sont bien
établies dans la littérature, et elles peuvent être utilisées de
concert avec les propriétés de performance distinctes de ce
matériau pour créer un système de tuyauterie qui fournira de très
nombreuses années de service durable et fiable pour l'application
prévue.
Dans les pages qui suivent, les méthodes de conception de base

couvrant l'utilisation des tuyaux en PE dans une variété
d'applications sont discutées.
Le matériel est divisé en quatre sections distinctes, comme suit :
La section 1 couvre la conception basée sur les exigences en

matière de pression de service. Des procédures sont incluses pour
traiter les effets de la température, des surpressions et de la nature
du fluide transporté sur la capacité de pression soutenue du tube PE.
La section 2 traite de la conception hydraulique des conduites

en PE. Elle couvre les considérations relatives à l'écoulement pour
les conduites sous pression et sans pression.
La section 3 est consacrée à la conception de

l'enfouissement et à la théorie de la conception des conduites
flexibles. Cette discussion permettra au concepteur de bien
comprendre la nature de l'interaction entre la canalisation et le
sol et l'importance relative de la conception de la tranchée dans
le cadre de l'utilisation d'un matériau de canalisation flexible.
Enfin, la section 4 traite de la réaction des tuyaux en PE aux

changements de température. Comme tout matériau de
construction, le PE se dilate et se contracte en réponse aux
changements de température. Des méthodologies de conception
spécifiques seront présentées dans cette section afin d'aborder
6156 Chapitre 6
Conception de systèmes de
tuyauterie en polyéthylène
cet aspect très important de la conception des pipelines en ce qui

concerne l'utilisation des tuyaux en PE.
Chapitre 6157
6157
en polyéthylène
Ce chapitre se termine par une annexe assez complète qui

détaille les propriétés techniques et physiques du matériau PE
ainsi que les caractéristiques pertinentes des tuyaux, telles que
les dimensions
de produits fabriqués conformément aux différentes normes
industrielles.
6158 Chapitre 6
Section 1
Conception basée sur la capacité de pression requise
Pression nominale
La méthodologie permettant d'obtenir la pression nominale standard, PR, pour les
tuyaux en PE est examinée en détail au chapitre 5. Les termes "pression nominale
(PR)" et "classe de pression (PC)" sont utilisés dans diverses normes consensuelles
de l'ASTM, de l'AWWA, de la CSA et d'autres organismes.
pour désigner la capacité de la conduite à résister en toute sécurité à une pression
soutenue, et comprend généralement la capacité à résister à des augmentations de
pression momentanées dues à des coups de bélier tels que des changements
soudains de la vitesse d'écoulement de l'eau. Les normes consensuelles peuvent
traiter différemment la capacité de résistance aux coups de bélier ou les
tolérances. Ce traitement peut
Les informations contenues dans le présent manuel ne sont pas nécessairement les mêmes. Le
lecteur est invité à se référer aux
pour ces informations spécifiques.
Les équations 1-1 et 1-2 utilisent la contrainte hydrostatique de calcul, HDS, à

73ºF (23ºC) pour établir la capacité de performance du tuyau à cette température.
Les HDS pour divers matériaux de tuyaux en PE sont publiés dans le document
PPI TR-4, "PPI Listing of Hydrostatic
Base de calcul hydrostatique (HDB), contrainte hydrostatique de calcul (HDS), base de
calcul de résistance (SDB), base de calcul de pression (PDB) et résistance minimale
requise (MRS) pour les matériaux de tuyauterie thermoplastiques". Les matériaux
qui conviennent à une utilisation à des températures supérieures à 38 °C (100 °F) ont
également des valeurs de base de calcul hydrostatique à température élevée qui sont
publiées dans le document TR-4 de l'IPP.
Le PR pour une application particulière peut varier par rapport au PR standard pour
le service de l'eau. Le PR est réduit pour les canalisations fonctionnant à des
températures supérieures aux températures de conception de base, pour les
canalisations transportant des fluides dont on sait qu'ils ont un effet néfaste sur le PE,
pour les pipelines exploités en vertu de codes ou de règlements, ou en cas de conditions
inhabituelles.
Le PR peut être réduit par l'application d'un facteur au PR standard. Pour les
applications à température élevée, le PR est multiplié par un facteur de température,
FT . Pour les fluides spéciaux tels que les hydrocarbures ou le gaz naturel réglementé,
un facteur d'application environnementale, AF , est appliqué. Voir les tableaux 1-2 et
l'annexe, chapitre 3.
Le lecteur est averti que la forme de l'équation ISO présentée dans les équations
1-1 et 1-2 a changé par rapport à la forme de l'équation ISO publiée dans l'édition
précédente du PPI PE Handbook. Le changement consiste à utiliser HDS plutôt
que HDB, et est rendu nécessaire par les cotes supplémentaires disponibles pour
Chapitre 6159
6159
en polyéthylène
les matériaux à haute performance. Dans la forme précédente de l'équation ISO,

le PR est donné en fonction du HDB, et non du HDS comme dans les équations
1-1 et 1-2. Cette différence est
Les facteurs d'application de l'environnement indiqués dans le tableau 1-2 sont
significatifs et peuvent entraîner des erreurs considérables si le lecteur utilise les
facteurs d'application de l'environnement indiqués dans le tableau 1-2 comme "facteur
de conception" dans la forme HDB de l'équation de l'ISO.
6160 Chapitre 6
(1-1) 2 HDS FT AF
PR =
(DR-1)
(1-2) 2 HDS FT AF
PR =
(IDR+1)
OÙ
PR = Pression nominale, psi
HDS = contrainte hydrostatique de conception, psi (tableau 1-1)
AF = Facteur d'application environnementale (tableau 1-2)
REMARQUE : Les facteurs d'application environnementale indiqués dans le tableau 1-2 ne doivent pas être
confondus avec le facteur de conception, DF, utilisé dans les éditions précédentes du manuel PPI et dans les
normes plus anciennes.
FT = Facteur de conception de la température de service (voir l'annexe du chapitre 3)

DR = Rapport dimensionnel du tuyau à diamètre extérieur contrôlé
(1-3) DO
DR =
t
DO = D i a m è t r e extérieur du tuyau contrôlé par le DO, en pouces.

t = Épaisseur minimale de la paroi du tuyau, en pouces.
IDR = Rapport dimensionnel du tuyau contrôlé par l'ID
(1-4)
IDR = DI
t
DI = Diamètre intérieur du tuyau contrôlé par l'ID, en pouces.
TABLEAU 1-1
Contraintes hydrostatiques de conception et températures de service
PE 2708, PE 3608,
Propriété Standard PE 2606, PE2706 PE 3708, PE 4608 PE 3710, PE 4710
Contrainte hydrostatique de ASTM D2837 & 1000 psi
630 psi (4,6 MPa) 800 psi (5,5 MPa)
calcul, HDS à 23°C (73°F) PPI TR-3 (6,9 MPa)
Température de
fonctionnement maximale - 140°F (60°C) 140°F (60°C) 140°F (60°C)
recommandée pour le
service sous pression*
Température de
fonctionnement maximale - 180°F (82°C) 180°F (82°C) 180°F (82°C)
recommandée pour le
service sans pression
* Certains matériaux de tuyauterie en PE sont soumis à des contraintes à des températures allant jusqu'à 180°F.
Pour plus d'informations sur ces matériaux et leur utilisation, le lecteur est invité à se reporter au
document PPI, TR-4.
Chapitre 6161
6161
en polyéthylène
La contrainte hydrostatique de conception, HDS, est la contrainte circonférentielle

sûre à long terme que les tuyaux en PE peuvent supporter. Elle est obtenue en
appliquant un facteur de conception approprié, DF,
à la base de calcul hydrostatique, HDB. La méthode d'établissement de la contrainte
hydrostatique de calcul pour les tuyaux en PE est décrite aux chapitres 3 et 5.
Au moment où nous mettons sous presse, l'AWWA est en train de réviser la norme
AWWA C906 pour y incorporer le matériau PE4710 et utiliser les valeurs HDS du
tableau 1-1. La version en vigueur au moment de l'impression de ce document,
AWWA C906-07, limite la contrainte hydrostatique maximale de conception à 800 psi
pour le PEHD et à 630 psi pour le MDPE. L'AWWA C901-08 a été révisée pour
incorporer les matériaux énumérés dans le tableau 1-1.
Le facteur d'application environnementale est utilisé pour ajuster la pression

nominale du tube dans les environnements où des produits chimiques
spécifiques sont connus pour avoir un effet sur le PE et nécessitent donc un
déclassement tel que décrit au chapitre 3. Le tableau 1-2 donne
Environmental Applications Factors, AF , qui ne doit être appliqué qu'aux équations
de pression (voir les équations 1-1 et 1-2) basées sur le HDS, et non sur le HDB.
TABLEAU 1-2
Tuyaux en PE Facteurs d'application environnementaux (AF)*
Facteur d'application
Environnement des tuyaux
environnemental (AF) à 23ºC
(73ºF)
Eau : Solutions aqueuses de sels, d'acides et de bases ; Eaux usées ; Alcools ;
1.0
Glycols (solutions antigel)
Azote ; Dioxyde de carbone ; Méthane ; Sulfure d'hydrogène ; Non réglementé au
1.0
niveau fédéral
les applications impliquant du gaz naturel sec ou d'autres gaz non réactifs
Fluides tels que les produits chimiques solvant/perméabilisant dans les conduites
ou le sol (généralement des hydrocarbures) en concentration de 2 % ou plus,
condensats de gaz naturel ou d'autres gaz combustibles, pétrole brut, mazout, 0.5
essence, diesel, kérosène, carburants à base d'hydrocarbures, collecte de gaz par
voie humide, fluides pétroliers multiphasés, hydrocarbures liquides LVP, eau des
champs pétrolifères contenant >2 % d'hydrocarbures.
* Certains codes et normes prévoient des interdictions et/ou des facteurs de réduction de la résistance en cas de présence d'une
substance dangereuse.
de certains constituants du fluide transporté. Dans une application contrôlée par un code, le concepteur
doit veiller à ce que toutes les exigences du code soient respectées.
Lors du choix du facteur d'application environnementale (AF ), il faut tenir compte des éléments
suivants
Les codes et règlements, le fluide transporté, l'environnement externe et l'incertitude
associée aux conditions de conception de la pression interne et des charges externes
doivent être pris en compte.
La pression nominale (PR) pour les tuyaux en PE dans l'eau à 73ºF pour la gamme des
DR typiques est indiquée dans les tableaux 1-3 A et 1-3 B de ce chapitre.
6162 Chapitre 6
Pression nominale pour les tuyaux de gaz combustible

Par rapport à d'autres tubes thermoplastiques courants, le tube PE peut être utilisé
dans une plage de températures plus large. Pour les applications sous pression, il a été
utilisé avec succès de -40ºF (-40ºC) à 140ºF (60ºC). Dans le cas d'applications
enterrées sans pression, il a été utilisé pour transporter des fluides à des températures
allant jusqu'à 82°C (180°F). Voir le tableau
1-1. Pour les applications sous pression supérieures à 27ºC (80ºF), le facteur de
conception de la température de service est appliqué pour déterminer la pression
nominale. Voir le tableau A.2 dans l'annexe du chapitre 3.
La pression nominale des tuyaux de distribution et de transport de gaz dans les

applications réglementées par le gouvernement fédéral américain est déterminée par
le titre 49, Transportation, du Code of Federal Regulations. La partie 192 de ce code,
qui couvre le transport des gaz naturels et autres, exige que la pression nominale
maximale (PR) d'un tuyau en PE soit déterminée sur la base d'un HDS égal au HDB
du matériau multiplié par un DF de 0,32 (voir le chapitre 5 pour une discussion sur le
facteur de conception, DF.) C'est l'équivalent de la pression nominale d'un tuyau en
PE qui est déterminée sur la base d'un HDS. (Voir le chapitre 5 pour une discussion
sur le facteur de conception, DF.) Cela équivaut à dire que pour les tuyaux en PE à
haute densité répondant aux exigences de la norme ASTM D2513, la HDS est de 500
psi à 73ºF et que pour les tuyaux en PE à densité moyenne répondant à la norme
D2513, la HDS est de 400 psi à 73ºF. Il existe des restrictions supplémentaires
imposées par ce code, telles que la pression maximale à laquelle un tuyau en PE peut
être utilisé (qui, au moment de la rédaction de ce document, est de 125 psi pour les
tuyaux de 12 pouces et moins et de 100 psi pour les tuyaux de plus de 12 pouces
jusqu'à 24 pouces) et la plage acceptable de températures de fonctionnement. Les
facteurs de conception de la température pour les tuyaux réglementés par le
gouvernement fédéral sont différents de ceux indiqués dans le tableau
A.2 dans l'annexe du chapitre 3. Consultez les règlements fédéraux pour obtenir les
facteur de conception de la température correcte pour la tuyauterie de distribution de gaz.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, un effort est en cours pour modifier le code
fédéral américain afin de refléter les changements déjà incorporés dans les normes
ASTM F714 et D3035. Une fois modifiées, ces modifications augmenteront la
pression nominale (PR) des conduites fabriquées avec des matériaux de type
les résines PR à haute performance - celles qui répondent aux critères de performance
plus élevés énumérés au chapitre 5 (voir "Détermination de la valeur appropriée du
HDS"), qui doivent être supérieures de 25 % aux pressions nominales des conduites
fabriquées avec des résines "traditionnelles".
Au Canada, les conduites de distribution de gaz sont réglementées par la norme CSA
Z662-07. La CSA autorise l'application d'un facteur de conception de 0,4 à la HDB
pour obtenir la HDS pour les conduites de distribution de gaz.
Les tuyaux en PE répondant aux exigences de la norme ASTM D2513 peuvent être
Chapitre 6163
6163
en polyéthylène
utilisés pour la distribution et le transport réglementés de gaz de pétrole liquéfié

(GPL). La norme NFPA/ANSI 58 recommande une pression de service maximale
de 30 psig pour les applications de gaz GPL impliquant des tuyaux en
polyéthylène. Cette limite de conception est établie en reconnaissance de la
température de condensation plus élevée pour le GPL par rapport à celle du gaz
naturel et, par conséquent, la pression de fonctionnement maximale est
recommandée pour s'assurer que les tuyaux en plastique ne sont pas soumis à une
exposition excessive aux condensats de GPL. Le facteur d'application
environnementale pour les vapeurs de GPL (propane, propylène et butane) est de
0,8 avec
6164 Chapitre 6
un HDS maximum de 800 psi à 73ºF pour le HDPE et de 630 psi pour le MDPE.
Pour de plus amples informations, le lecteur est invité à consulter le document TR-
22 de PPI, Polyethylene Piping Distribution Systems for Components of Liquid
Petroleum Gases (Systèmes de distribution de tuyauterie en polyéthylène pour les
composants des gaz pétroliers liquides).
La pression nominale des conduites de collecte de gaz PE aux États-Unis peut varier
en fonction de la classe de localisation (densité de population) de la conduite de
collecte. Conduites de collecte de gaz
dans les sites de classe 2, 3 et 4 sont des applications réglementées et soumises aux
codes fédéraux américains, au même titre que les lignes de distribution et de
transport de gaz. Les conduites de collecte de gaz dans les emplacements de classe
1 ne sont pas réglementées conformément aux codes fédéraux américains et
peuvent ê t r e exploitées à des pressions de service déterminées à l'aide de
l'équation 1-1. Les conduites de collecte de gaz non réglementées peuvent utiliser
des tuyaux en PE conformes à la norme ASTM F2619 ou API 15LE, et peuvent
avoir un diamètre supérieur à 24". Les conduites en PE conformes à la norme
ASTM D2513 ne sont pas nécessaires pour les conduites de collecte de gaz non
réglementées.
Au Canada, les conduites de collecte de gaz PE sont réglementées conformément à la clause CSA
Z662.
13.3 et doivent être conformes à la norme API 15LE. Les conduites de collecte de
gaz PE peuvent être exploitées à des pressions de service équivalentes à celles
déterminées à l'aide de l'équation 1-1.
Pression nominale pour le débit de liquide Pression de surpression

Les coups de bélier, qui donnent lieu à une augmentation rapide et temporaire de la
pression au-delà de l'état stable, sont le résultat d'un changement très rapide de la
vitesse d'un liquide en circulation. En général, c'est la fermeture rapide des vannes
et les arrêts incontrôlés des pompes qui provoquent les changements et les
oscillations les plus graves de la vitesse du fluide et, par conséquent, des
oscillations temporaires importantes de la pression.
Les variations soudaines de la demande peuvent également entraîner des
oscillations de pression moins importantes mais plus fréquentes. Pour de
nombreux matériaux de tuyauterie, des oscillations de pression répétées et
fréquentes peuvent provoquer des dommages de fatigue graduels et cumulatifs qui
nécessitent la spécification de tuyaux de classe de pression plus élevée que celle
déterminée uniquement sur la base des exigences de pression soutenue. De plus,
pour ces matériaux, une classe de pression plus élevée peut également être
nécessaire pour éviter la rupture de la conduite sous l'effet de pics de haute
pression occasionnels mais plus sévères. Deux propriétés distinguent les tuyaux
en PE de ces autres types de tuyaux. La première est qu'en raison de leur plus
faible rigidité, la valeur de crête d'une surpression de
Chapitre 6165
6165
en polyéthylène
Les coups de bélier générés par un changement soudain de vitesse sont nettement
plus faibles que pour les conduites plus rigides telles que les conduites métalliques.
Deuxièmement, une pression nominale (PR) ou une classe de pression (PC) plus
élevée n'est généralement pas nécessaire pour faire face aux effets des coups de
bélier. La recherche, étayée par une vaste expérience réelle, indique que les tuyaux en
PE peuvent tolérer en toute sécurité la pression de pointe temporaire maximale
couramment observée, qui est deux fois plus élevée que la pression en régime
permanent. En outre, la résistance à long terme des tuyaux en PE n'est pas affectée
par des charges cycliques répétées - c'est-à-dire que les tuyaux en PE sont très
résistants à la fatigue.
6166 Chapitre 6
Dans la conception des conduites en PE, les coups de bélier sont généralement classés comme suit
: Occasionnels
les coups de bélier, les coups de bélier récurrents et les pressions négatives.
• Les surpressions occasionnelles sont causées par des opérations d'urgence telles
que les incendies ou par un dysfonctionnement, tel qu'une panne de courant ou une
défaillance d'un composant du système, ce qui inclut le grippage de la pompe, la
défaillance de la tige de la vanne et la défaillance de la soupape de décharge.
• Les surpressions récurrentes sont inhérentes à la conception et au
fonctionnement d'un système. Les surpressions récurrentes peuvent être
causées par le démarrage ou l'arrêt normal d'une pompe, l'ouverture et la
fermeture normales d'une vanne et/ou les fluctuations de pression "de fond"
associées au fonctionnement normal d'une canalisation.
• Une pression négative peut être créée par une onde de choc et provoquer un
effondrement localisé par flambage. (Une pression négative peut également se
produire à l'intérieur de pipelines en écoulement en raison d'une mauvaise
conception hydraulique).
En reconnaissance du comportement de performance des tuyaux en PE, les principes
de conception suivants ont été adoptés par l'AWWA pour tous les tuyaux en PE
classés par classe de pression (PC). Ces principes de conception, qui sont les
suivants, sont également applicables aux conduites d'eau en PE qui sont classées
sous pression (PR) conformément aux normes ASTM et CSA :
1. Résistance aux coups de bélier occasionnels :

• La pression totale résultante - pression maintenue plus surpression - ne doit pas
dépasser 2,0 fois la pression nominale compensée en température (PR) de la
conduite. Voir les tableaux 1-3 A et 1-3 B pour les surpressions standard lorsque
la canalisation est utilisée à sa pression nominale maximale.
• Dans les rares cas où la pression totale résultante dépasse 2,0 fois la pression
nominale ajustée à la température de la conduite, la conduite doit être exploitée à
une pression réduite de manière à ce que le critère ci-dessus soit satisfait. Dans ce
cas, la pression nominale réduite de la conduite est parfois appelée "pression
nominale de service" (WPR), ce qui signifie que pour un ensemble spécifique de
conditions de fonctionnement (température, vitesse et coup de bélier), il s'agit de
la pression nominale de la conduite. L'AWWA utilise le terme WPR non
seulement pour une pression nominale réduite, mais aussi pour une pression
nominale de service.
mais pour n'importe quelle pression en fonction des conditions spécifiques de l'application.
Lorsque la pression totale pendant le coup de bélier ne dépasse pas l'allocation standard de
2,0 (occasionnel) et 1,5 (récurrent), le WPR est égal au PR ajusté à la température.
• La pression maximale maintenue ne doit jamais dépasser la pression
nominale ajustée à la température (PR) du tuyau.
Chapitre 6167
6167
en polyéthylène
Exemple :
Un tuyau en PE a un DR = 17 et est fabriqué à partir d'un matériau PE4710. En
conséquence, sa pression nominale standard (PR) pour l'eau, à 73°F, est de 125 psi
(voir le tableau A.1 dans l'annexe du chapitre 3). La température maximale de l'eau
doit rester inférieure à 73°F. Par conséquent, aucune compensation de température
n'est nécessaire et la pression nominale initiale de la conduite est égale à sa pression
standard, soit 125 psi.
6168 Chapitre 6
Supposons tout d'abord que la pression de pointe occasionnelle maximale ne doit

jamais dépasser 120 psi. Étant donné qu'un WPR de 125 psi plus une surpression de
120 psi est inférieur à 2 fois 125 psi, le WPR initial de 125 psi de la conduite reste à
cette valeur.
Supposons maintenant un deuxième cas dans lequel la pression de pointe

occasionnelle maximale peut atteindre 150 psi. Cette pression, ajoutée à la pression
de service initiale de 125 psi, donne une pression momentanée totale de 275 psi, soit
25 psi de plus que la limite de 2 x 125 psi = 250 psi. Pour tenir compte de ce
dépassement de 25 psi, il est nécessaire de réduire le WPR initial de 125 de la
conduite à un WPR final de 100 psi.
2. Résistance aux coups de bélier récurrents :

• La pression momentanée totale résultante - pression soutenue et surpression - ne doit pas
dépasser
1,5 fois la pression nominale ajustée à la température (PR) du tuyau. Voir les
tableaux 1-3 A et 1-3 B pour la surpression standard lorsque la canalisation est
utilisée à sa pression nominale maximale.
• Dans les rares cas où la pression totale résultante dépasse 1,5 fois le PR ajusté à
la température du tuyau, la pression nominale doit être ramenée au WPR du tuyau
afin que le critère ci-dessus soit respecté.
• La pression maximale soutenue ne doit jamais dépasser la PR ajustée en
fonction de la température du tuyau.
3. Résistance au flambage localisé sous l'effet d'une pression négative générée par un
phénomène de surpression
La résistance d'une canalisation enterrée au flambement localisé sous l'effet combiné de
La pression externe et un vide complet très temporaire devraient fournir une marge
de sécurité adéquate. La conception permettant d'atteindre cet objectif est examinée
dans une section ultérieure de ce chapitre. Il a été démontré qu'une conduite DR21
peut résister à une poussée de pression négative récurrente égale à un vide complet à
73°F. Des tuyaux à DR plus élevé peuvent également
peuvent résister à une poussée négative récurrente égale à la dépression totale s'ils
sont correctement installés et s'ils sont soutenus par le sol. Leur résistance peut être
calculée à l'aide de l'équation de Luscher présentée plus loin dans ce chapitre.
Estimation de l'ampleur des coups de bélier

Quel que soit le type de tuyau utilisé, les problèmes de coups de bélier peuvent
sont complexes, en particulier dans les réseaux d'eau interconnectés, et il est
préférable de les évaluer en effectuant une analyse formelle de l'onde de choc (voir
les références 25 et 32). Pour tous les réseaux d'eau, les conduites montantes, les
conduites principales et les pompes et vannes spéciales, une analyse détaillée de
l'onde de choc constitue le meilleur moyen d'anticiper et de concevoir en fonction
de l'onde de choc.
Chapitre 6169
6169
en polyéthylène
En l'absence d'une analyse formelle de la surpression, une estimation de l'ampleur de

la surpression peut être faite en évaluant la pression de surpression qui résulte d'un
changement soudain anticipé de la vitesse de l'eau s'écoulant à l'intérieur d'un tuyau
en polyéthylène.
Un changement brusque de la vitesse d'un liquide s'écoulant dans un tuyau génère une pression.
l'onde. La vitesse de l'onde peut être déterminée à l'aide de l'équation 1-5.
(1-5)
4660
a=
KBULK
1+ (DR - 2)
Ed
OÙ
a = Vitesse de l'onde (célérité), ft/sec
KBULK = Module volumique du fluide à la température de travail (typiquement 300 000 psi pour l'eau à 73˚F)
Ed = Module effectif dynamique instantané du matériau de la conduite
(typiquement 150 000 psi pour tous les tuyaux en PE à 73˚F (23˚C)) ; voir l'annexe du chapitre 3.
DR = Rapport de dimensionnement du tube
La pression de choc transitoire résultante, Ps, peut être calculée à partir de la vitesse de l'onde,
a, et le changement soudain de la vitesse du fluide, ΔV.
(1-6)
Ps = �⎜ ⎛ ΔV ⎞ ⎟
2.31g
⎝ ⎠
OÙ
PS = Pression de surpression transitoire, en psig
∆V = Changement soudain de vitesse, ft/sec
g = Constante de l'accélération gravitationnelle, 32,2 ft/sec2
La figure 1-1 représente les courbes de surpression pour tous les tuyaux en PE,
calculées à l'aide des équations 1-5 et 1-6 pour les rapports dimensionnels standard
(SDR).
6170 Chapitre 6
Surpression, psig
Variations soudaines du débit, fps

* Des valeurs de 150 000 psi et 300 000 psi ont été utilisées pour Ed et K, respectivement.
** Valeurs calculées de la pression de surpression applicables à l'eau à des températures ne dépassant pas
80ºF (27ºC).
Figure 1-1 Variation soudaine de la vitesse en fonction de la surpression pour tous les tuyaux en PE
Les valeurs de pression de pointe de la figure 1-1 sont basées sur un changement
soudain de la vitesse, ce qui peut être plus souvent le cas pour des événements tels
qu'un arrêt soudain de la pompe ou une fermeture rapide de la vanne. Un arrêt
soudain ou une fermeture rapide se produit plus rapidement que le "temps critique"
(le temps qu'il faut à une onde de pression initiée au début de la fermeture d'une
vanne pour revenir à la vanne). Dans des conditions normales d'exploitation, au
cours desquelles les fermetures de vannes et les arrêts de pompes sont plus lents que
le "temps critique", la pression réelle de l'eau est inférieure à celle de l'air ambiant.
est plus petit que celui de la figure 1-1. Le "temps critique" est déterminé au moyen
de la relation suivante :
TCR = 2L/a
(1-7)
OÙ
TCR = temps critique, en secondes
L = distance parcourue par l'onde de pression à l'intérieur de la canalisation avant qu'elle ne soit réfléchie par une limite.
état, ft
a = vitesse de l'onde (célérité) de l'onde de pression pour la conduite concernée, en pieds/s. (Voir l'équation 1-5)
En général, la capacité des tuyaux en PE à tolérer en toute sécurité des surpressions

occasionnelles et fréquentes est telle que les surpressions sont rarement assez
importantes pour nécessiter un déclassement de la pression statique nominale du
tuyau. Les tableaux 1-3 A et 1-3 B indiquent les variations soudaines maximales
Chapitre 6171
6171
en polyéthylène
admissibles de la vitesse d'écoulement de l'eau (ΔV) qui peuvent être tolérées en toute
sécurité sans qu'il soit nécessaire de réduire la pression statique de la conduite.
6172 Chapitre 6
pour diminuer la pression nominale (PR) ou la classe de pression (PC) d'un tuyau en
PE. Si l'on s'attend à ce que les changements soudains de vitesse soient supérieurs aux
valeurs indiquées dans ces tableaux, il faut alors les prendre en compte en abaissant la
pression statique nominale de la canalisation. Comme nous l'avons vu précédemment,
la nouvelle valeur est appelée pression de service nominale (WPR). La procédure
d'établissement d'une WPR a été abordée plus haut dans cette section.
TABLEAU 1-3A
Tolérances pour les surpressions momentanées au-dessus de PR ou PC pour les tuyaux fabriqués à partir de matériaux PE4710 et PE37101.
Tolérance standard pour la surpression momentanée au-dessus du

PR ou du PC de la canalisation
Pression statique
standard (PR) ou Provision pour surtensions Indemnité pour surcharge
classe de récurrentes occasionnelle
Ratio de pression Changement Changement
diamètre standard (PC) soudain de soudain de
standard pour l'eau à 73°F, Surtension vitesse Surtension vitesse
(SDR) des psig admissible admissible admissible admissible
tuyaux Pression, psig résultant, fps Pression, psig résultant, fps
32.5 63 32 4.0 63 8.0
26 80 40 4.5 80 9.0
21 100 50 5.0 100 10.0
17 125 63 5.6 125 11.2
13.5 160 80 6.2 160 12.4
11 200 100 7.0 200 14.0
9 250 125 7.7 250 15.4
7.3 320 160 8.7 320 17.4
1. La norme AWWA C906-07 limite la classe de pression maximale des tuyaux en PE aux valeurs indiquées dans
le tableau B. Au moment de l'impression de ce document, la norme C906 est en cours de révision afin de
permettre l'utilisation des valeurs PC du tableau A pour les matériaux PE3710 et PE4710. Consultez la dernière
version de la norme C906
TABLEAU 1-3 B
Tolérances pour les surpressions momentanées supérieures à PR ou PC pour les tuyaux en PE 2708, PE3408,
PE3608, PE3708 et PE4708.
Tolérance standard pour la surpression momentanée au-dessus du

PR ou du PC de la canalisation
Pression statique
standard (PR) ou Provision pour surtensions Indemnité pour surcharge
classe de récurrentes occasionnelle
Ratio de pression Changement Changement
diamètre standard (PC), pour soudain de soudain de
standard l'eau à 73°F, psig Surtension vitesse Surtension vitesse
(SDR) des admissible admissible admissible admissible
tuyaux Pression, psig résultant, fps Pression, psig résultant, fps
32.5 50 25 3.1 50 6.2
26 63 32 3.6 63 7.2
21 80 40 4.0 80 8.0
17 100 50 4.4 100 8.8
13.5 125 63 4.9 125 9.8
Chapitre 6173
6173
en polyéthylène
11 160 80 5.6 160 11.2

9 200 100 6.2 200 12.4
7.3 250 125 6.8 250 13.6
6174 Chapitre 6
Les pressions de pointe autorisées dans les tableaux 1-3 A et 1-3 B ne sont pas les
limites maximales de pointe que la canalisation peut supporter en toute sécurité. Des
pressions de choc plus élevées peuvent être tolérées dans les conduites où la pression
de service nominale (WPR) de la conduite est limitée à une pression inférieure à la
pression nominale (PR). Cela fonctionne parce que la pression totale combinée pour
la surpression et la pression de pompage est limitée à 1,5 fois la PR (ou PC) pour une
surpression récurrente et à 2,0 fois la PR (ou PC) pour une surpression occasionnelle.
Si la pression de pompage est inférieure à la PR (ou PC), une surpression plus élevée
que l'allocation standard indiquée dans les tableaux A et B est autorisée. La pression
de surpression maximale autorisée est égale à 1,5 x PR - WP pour une surpression
récurrente et à 2,0 x PR - WP pour une surpression occasionnelle, où WP est la
pression de pompage ou la pression de service de la canalisation. Par exemple, une
conduite DR21 PE4710 dont la pression de service est de 80 psi peut tolérer une
pression de choc récurrente de 1,5 x 100 psi - 80 psi = 70 psi. Il convient de noter
que, dans tous les cas, la pression de service doit être égale ou inférieure à la pression
de service.
Contrôle des réactions de surpression

La réduction du taux auquel un changement de vitesse d'écoulement se produit est
le principal moyen de minimiser les augmentations de pression de choc. Bien que
les conduites en PE soient très tolérantes à d e telles augmentations, d'autres
composants non PE peuvent ne pas être aussi tolérants aux coups de bélier ; par
conséquent, l'approche prudente consiste à minimiser l'ampleur des coups de
bélier en prenant des précautions raisonnables pour minimiser les chocs. Les
bouches d'incendie, les grandes vannes, les pompes et tous les autres éléments de
la tuyauterie en PE peuvent ne pas être aussi tolérants aux surtensions.
les autres équipements hydrauliques susceptibles de modifier soudainement la vitesse
d'une colonne d'eau doivent être actionnés lentement, en particulier pendant la partie
du trajet proche de la fermeture de la vanne, qui a le plus d'effet sur le débit. Si la
cause d'une poussée importante peut être attribuée à la performance de la pompe - en
particulier dans le cas d'un arrêt d'urgence - il convient alors d'inclure des
mécanismes de décharge de pression appropriés. Il peut s'agir de solutions
traditionnelles telles que la mise en place de volants d'inertie ou la possibilité de faire
fonctionner les pompes à l'envers.
Dans les régions vallonnées, un flux de liquide peut se séparer à des points élevés et
provoquer des surpressions lorsque le flux est soudainement rejoint. Dans ce cas,
des mesures doivent être prises pour que la canalisation reste toujours pleine. Ces
mesures peuvent consister à réduire le débit, à utiliser des casse-vide aux points
hauts ou des soupapes de surpression.
En outre, les problèmes potentiels de surpression doivent être étudiés lors de la

conception des tuyauteries des stations de pompage, des conduites de refoulement
et des longues lignes de transport. Des moyens éprouvés et appropriés doivent
Chapitre 6175
6175
en polyéthylène
être prévus pour réduire l'effet des surpressions à un minimum réalisable et

économique. Bien que les tuyaux en PE soient beaucoup plus tolérants à la
l'effet des augmentations soudaines de pression, des mesures traditionnelles
devraient être employées pour minimiser l'occurrence de telles augmentations.
6176 Chapitre 6
Section 2
Conception hydraulique d'un tube en PE
Cette section fournit des informations de conception pour déterminer le diamètre
d'écoulement requis pour les tuyaux en PE. Elle couvre également les sujets suivants
: écoulements généraux de fluides dans les tuyaux et les raccords, écoulements de
liquides (eau et boues d'eau) sous pression, écoulements de liquides sans pression
(par gravité) et écoulements de gaz compressibles sous pression. L'analyse et la
conception de l'écoulement en réseau ne sont pas abordées. (1,2)
La procédure de conception d'un système de tuyauterie est souvent un processus

itératif. Pour les écoulements liquides sous pression, le choix initial du diamètre
d'écoulement de la conduite et les combinaisons résultantes de pression interne
soutenue, de pression de choc et de pression de perte de charge peuvent affecter la
sélection de la conduite. Pour les systèmes sans pression, la conception de la
tuyauterie nécessite généralement de sélectionner une taille de tuyau qui fournit une
capacité de débit de réserve adéquate et une épaisseur de paroi ou une conception de
profil qui résiste suffisamment aux charges de terre statiques et dynamiques
anticipées. Ce tuyau d'essai est évalué pour déterminer s'il est approprié aux
exigences de conception de l'application. L'évaluation peut montrer qu'une taille
différente ou une capacité de charge externe différente peut être nécessaire et, si c'est
le cas, une autre conduite est choisie puis réévaluée. L'annexe du chapitre 3 fournit
des données techniques pour les tuyaux en PE fabriqués selon les normes de
l'industrie qui sont discutées dans ce chapitre et tout au long de ce manuel.
ID du tuyau pour les calculs de débit

Les tuyaux thermoplastiques sont généralement produits selon un système de rapport
dimensionnel (DR). Le rapport dimensionnel, DR ou IDR, est le rapport entre le
diamètre du tuyau et l'épaisseur minimale de la paroi, soit le diamètre extérieur, soit
le diamètre intérieur, respectivement. Alors que le diamètre change, la pression
nominale reste constante pour le même matériau, le même rapport dimensionnel et la
même application. L'exception à cette pratique est la production de tuyaux
thermoplastiques conformément aux dimensions SCH 40 et SCH 80 établies par
l'industrie, telles que référencées dans la norme ASTM D 2447.
Diamètre d'écoulement pour un tuyau à diamètre extérieur contrôlé

Les tuyaux à diamètre extérieur contrôlé sont dimensionnés en fonction du diamètre
extérieur et de l'épaisseur de la paroi. Plusieurs systèmes de dimensionnement sont
utilisés, notamment le système IPS, qui spécifie les mêmes diamètres extérieurs que
les tuyaux en fer (IPS) : DIPS, qui spécifie les mêmes diamètres extérieurs que les
tuyaux en fonte ductile ; et CTS, qui spécifie les mêmes diamètres extérieurs que les
tuyaux en cuivre. Pour les calculs de débit, le diamètre intérieur est calculé en
déduisant deux fois l'épaisseur moyenne de la paroi du diamètre extérieur spécifié.
Les normes relatives aux tuyaux à diamètre extérieur contrôlé sont les suivantes :
Chapitre 6177
6177
en polyéthylène
ASTM D2513, ASTM D2737, ASTM D2447, ASTM D3035, ASTM F714, AWWA C901,
AWWA C906.
et API 15LE.(3,4,5,6,7,8,9,10) L'annexe de ce chapitre fournit des données dimensionnelles spécifiques.
informations sur le diamètre extérieur des tubes et tuyaux en PE contrôlés qui sont fabriqués selon
les normes de l'UE.
6178 Chapitre 6
les exigences en matière de rapport dimensionnel (DR) conformément à un certain

nombre de normes ASTM, AWWA, CSA et API.
Le diamètre intérieur moyen de ces tuyaux a été calculé à l'aide de l'équation 2-1.
Généralement, l'épaisseur de la paroi est spécifiée comme dimension minimale et
une tolérance de plus 12 % est appliquée. Dans cette équation, le diamètre intérieur
moyen est déterminé en déduisant du diamètre extérieur moyen deux fois
l'épaisseur moyenne de la paroi (épaisseur minimale de la paroi plus une tolérance
de 6 %).
2.12⎜⎛ DO⎞ ⎟
(2-1)
DI
A = D O- DR
⎝ ⎠
OÙ
DI = diamètre intérieur moyen du tuyau, en pouces
DO = valeur moyenne spécifiée du diamètre extérieur du tuyau, en pouces
DR = rapport de dimension
(2-2)
DR = DO
t
t = épaisseur minimale de la paroi du tuyau, en
Diamètre du tube pour les tubes à diamètre intérieur contrôlé

Les normes relatives au diamètre intérieur des tuyaux contrôlés fournissent des dimensions
moyennes pour
le diamètre intérieur de la conduite qui est utilisé pour les calculs de débit. Tuyau à diamètre
intérieur contrôlé
comprennent les normes ASTM D2104, ASTM D2239, ASTM F894 et AWWA C901. (11,12,13)
Les termes "DR" et "IDR" indiquent les rapports entre le diamètre et l'épaisseur de
la paroi pour les tuyaux à diamètre extérieur contrôlé et à diamètre intérieur
contrôlé, respectivement.
Lorsque ces rapports sont conformes aux valeurs standard, ils sont appelés "rapports
dimensionnels standard", c'est-à-dire SDR ou SIDR. Une discussion sur les rapports
de dimension standard est incluse dans le chapitre 5.
Écoulement des fluides dans les conduites en PE
Perte de charge dans les canalisations - Darcy-Weisbach/Colebrook/Moody

Les contraintes de cisaillement visqueux dans le liquide et le frottement le long des
parois de la conduite créent une résistance à l'écoulement dans une conduite. Cette
résistance se traduit par une chute de pression ou une perte de charge dans le
système de tuyauterie.
La formule de Darcy-Weisbach, équation 2-3, et la formule de Colebrook,

Chapitre 6179
6179
en polyéthylène
équation 2-6, sont des méthodes généralement acceptées pour calculer les pertes
par frottement dues aux liquides.
6180 Chapitre 6
s'écoulant dans des tuyaux pleins.(15,16) Ces formules tiennent compte de la dépendance à l'égard de
l'alésage de la conduite et de l'épaisseur de la paroi du tuyau.
les caractéristiques de la surface de la conduite, la viscosité du liquide et la vitesse d'écoulement.
La formule de Darcy-Weisbach est la suivante :
(2-3) LV 2
h f= f
d'2g
OÙ
hf = perte par frottement (hauteur de chute), en pieds de liquide
L = longueur de la canalisation, en pieds.
d' = diamètre intérieur du tuyau, en pieds.
V = vitesse d'écoulement, ft/sec.
f = facteur de frottement (sans dimension, mais dépendant de la rugosité de la surface de la conduite et du nombre de Reynolds)
g = constante de l'accélération gravitationnelle (32.2ft/sec2)
La vitesse d'écoulement peut être calculée à l'aide de l'équation suivante

(2-4)
V = 0 .4085 Q
2
Dl
OÙ
Q = débit, gpm
DI = diamètre intérieur du tuyau, en pouces
L'écoulement d'un liquide dans une canalisation se fait selon l'un des trois régimes d'écoulement
suivants. Le régime d'écoulement peut être laminaire, turbulent ou en transition entre laminaire et
turbulent. Dans un écoulement laminaire (nombre de Reynolds, Re, inférieur à 2000), la rugosité
de la surface de la conduite n'a pas d'effet et est considérée comme négligeable. Le facteur de
frottement, ƒ, est donc calculé à l'aide de l'équation 2-5.
(2-5) 64
f=
Re
OÙ
Re = nombre de Reynolds, sans dimension = < 2000 pour un écoulement
laminaire, voir l'équation 2-7
> 4000 pour un écoulement turbulent, voir figure 2-1
Pour les écoulements turbulents (nombre de Reynolds, Re, supérieur à 4000), le

facteur de frottement, ƒ, dépend de deux facteurs, le nombre de Reynolds et la
rugosité de la surface de la conduite. Le facteur de frottement résultant peut être
déterminé à partir de la figure 2-1, le diagramme de Moody. Ce facteur s'applique à
tous les types de PE et à toutes les tailles de tuyaux(17) . Le diagramme de Moody
utilise la rugosité relative, ε/d (voir tableau 2-1 pour ε), qui est le rapport entre la
rugosité absolue et le diamètre intérieur de la conduite. Le facteur de frottement peut
également être déterminé à l'aide de la formule de Colebrook. Le facteur de
frottement peut également être lu à partir du diagramme de Moody avec une
Chapitre 6181
6181
en polyéthylène
précision suffisante pour permettre le calcul.

6182 Chapitre 6
La formule Colebrook est la suivante :

(2-6)
1 ⎧| s 2.51 ½|
=- 2 log10 | { 3 + }
f ⎩ .7 d ' Re f J|
Pour les formules 2-5 et 2-6, les termes sont tels que définis précédemment, et :
ε = rugosité absolue, en pieds (voir tableau 2-1)
Re = nombre de Reynolds, sans dimension (voir l'équation 2-5)
L'écoulement d'un liquide dans une conduite se produit dans l'un des trois régimes
d'écoulement. Il peut être laminaire, turbulent ou en transition entre le laminaire et le
turbulent. La nature de l'écoulement dépend du diamètre de la conduite, de la densité
et de la viscosité du fluide qui s'écoule, ainsi que de la vitesse.
de l'écoulement. La valeur numérique d'une combinaison sans dimension de ces
paramètres est connue sous le nom de nombre de Reynolds et la valeur résultante de
ce nombre est un prédicteur de la nature de l'écoulement. L'une des formes de
l'équation permettant de calculer ce nombre est la suivante :
(2-7) 3160 Q
Re =
k Di
OÙ
Q = débit, en gallons par minute
k = viscosité cinématique, en centistokes (voir tableau 2-3 pour les valeurs concernant l'eau)
Di = diamètre interne du tuyau, en
Lorsque la perte de charge à travers un tuyau d'une certaine taille est connue, la perte
de charge à travers un autre tuyau de taille différente peut être calculée comme suit :
5
(2-8) ⎛d'⎞
h f 2 = h ff1 1 ⎜⎟
d⎝ ' 2 ⎠
2
Les indices 1 et 2 désignent les tuyaux connus et inconnus. Les deux tuyaux doivent
avoir la même rugosité de surface, et le fluide doit avoir la même viscosité et le
même débit.
Chapitre 6183
6183
en polyéthylène
TABLEAU 2-1
Rugosité de surface pour divers nouveaux tubes
'ε' Rugosité absolue de la surface, ft

Valeurs pour les nouvelles conduites et valeurs
Type de tuyau Valeurs pour les de calcul recommandées par référence
nouveaux tuyaux (19)
rapportées par Valeur de

référence (18) Valeur moyenne
conception
recommandée
Acier riveté 0.03 - 0.003 - -
Béton 0.01 - 0.001 - -
Douve en bois 0.0003 - 0.0006 - -
Fonte - Non revêtue 0.00085 0.00074 0.00083
Fonte - Revêtue - 0.00033 0.00042
Fer galvanisé 0.00050 0.00033 0.00042
Fonte - Trempée dans l'asphalte 0.0004 - -
Acier commercial ou fer forgé 0.00015 - -
0,000005 correspond à
Tubes étirés - -
un "tuyau lisse"
Acier non revêtu - 0.00009 0.00013
Acier revêtu - 0.00018 0.00018
Amiante non revêtu - Ciment -
Tuyaux revêtus de mortier de
- 0.00167 0.00167
ciment (procédé Tate)
Tuyaux lisses "tuyau lisse" ( "tuyau lisse"
(PE et autres thermoplastiques), - 0.000005 (0.000005)
Laiton, verre et plomb) pieds) (voir note)
(voir note)
Note : Les conduites dont la rugosité absolue est égale ou inférieure à 0,000005 pied sont considérées
comme présentant les caractéristiques d'une "conduite lisse".
Effets de déflexion des tuyaux

Les formules d'écoulement des tuyaux supposent généralement un tuyau rond. En
raison de sa flexibilité, le tuyau en PE enterré se déforme légèrement sous l'effet de
la terre et d'autres charges pour prendre une forme quelque peu elliptique, avec un
diamètre latéral légèrement augmenté et un diamètre vertical réduit en
conséquence. La déformation elliptique réduit légèrement la surface d'écoulement
du tuyau. D'un point de vue pratique, ce phénomène peut être considéré comme
négligeable en ce qui concerne la capacité d'écoulement de la conduite. Les calculs
révèlent qu'une déformation elliptique qui réduit le diamètre vertical de la conduite
de 7 % entraîne une réduction du débit d'environ 1 %.
6184 Chapitre 6
Note pour le diagramme de Moody : D = diamètre intérieur de la conduite, en pieds
Figure 2-1 Le diagramme de Moody
Perte de charge dans les raccords

Les fluides qui s'écoulent à travers un raccord ou une vanne subissent une perte
par frottement qui peut ê t r e directement exprimée à l'aide d'un coefficient de
résistance, K', qui représente la perte en termes d'une longueur équivalente de
tuyau de même diamètre.(20) Comme le montre la discussion qui suit, cela permet
d'ajouter commodément la perte à travers un raccord dans les calculs de débit du
système. Le tableau 2-2 présente les facteurs K' pour divers raccords.
Lorsqu'une canalisation contient un grand nombre de raccords situés à proximité les

uns des autres, cette méthode simplifiée de prévision de la perte de débit peut ne pas
être adéquate en raison de l'effet cumulatif des systèmes. Lorsqu'il s'agit d'une
considération de conception, le concepteur doit envisager une tolérance
supplémentaire de perte par frottement ou un traitement plus approfondi de la
mécanique des fluides.
La longueur équivalente de tuyau à utiliser pour estimer la perte de frottement due

aux raccords peut être obtenue par l'équation 2-9 où LEFF = longueur effective du
tuyau, en pieds ; D est le diamètre de l'alésage du tuyau en pieds ; et K' est obtenu à
partir du tableau 2-2.
(2-9) LEFF = K'D
Chapitre 6185
6185
en polyéthylène
TABLEAU 2-2
Facteur représentatif des raccords, K', pour déterminer la longueur équivalente du tuyau
Composant de tuyauterie K'

Coude moulé 90 40
Coude moulé 45 21
Coude moulé 15 6
Coude fabriqué à 90° (3 onglets ou plus) 24
Coude fabriqué 90° (2 onglets) 30
Coude fabriqué 90° (1 onglet) 60
Coude fabriqué de 60° (2 onglets ou plus) 25
Coude fabriqué à 45° (2 onglets ou plus) 15
Coude fabriqué 30° (2 onglets ou plus) 8
Té de sortie égal, course/branchement 60
Té d'évacuation égal, en cours d'exécution/en cours 20
d'exécution
Robinet à soupape, conventionnel, entièrement ouvert 340
Soupape d'équerre, conventionnelle, entièrement 145
ouverte
Vanne papillon, >8", entièrement ouverte 40
Clapet anti-retour, à battant conventionnel 135
- Les valeurs K sont basées sur le document technique n° 410-C de Crane.
- La valeur K pour les coudes moulés est basée sur un rayon de 1,5 fois le diamètre.
- La valeur K pour les coudes fabriqués est basée sur un rayon d'environ 3 fois le diamètre.
Perte de charge due à un changement d'altitude

Un changement d'altitude peut entraîner une perte ou un gain de pression dans la
conduite. Pour les liquides, la pression pour un changement d'altitude donné est
donnée par :
(2-10) hE
= h2 - h1
OÙ
hE = Hauteur d'élévation, en pieds de liquide
h1 = Elévation du pipeline au point
1, ft h2 = Elévation du pipeline au
point 2, ft
Si un pipeline est soumis à une élévation ou à une diminution uniforme de l'altitude

sur toute sa longueur, les deux points seraient les élévations à chaque extrémité de
la ligne. Toutefois, certains pipelines peuvent présenter plusieurs changements
d'altitude lorsqu'ils traversent un terrain vallonné ou montagneux.
Ces pipelines peuvent être évalués en choisissant des points appropriés où la pente
du pipeline change, puis en additionnant les hauteurs de chute individuelles pour
obtenir une hauteur de chute globale du pipeline.
6186 Chapitre 6
Dans une canalisation transportant des liquides et fonctionnant à plein régime, la

pression dans la canalisation due à l'élévation existe, que le liquide s'écoule ou non.
En tout point bas de la conduite, la pression interne est égale à la hauteur du liquide
au-dessus du point multiplié par le poids spécifique du liquide. Si du liquide s'écoule
dans la conduite, la hauteur de charge et la perte de charge due à l'écoulement du
liquide dans la conduite s'ajoutent pour déterminer la pression dans la conduite en un
point donné de la canalisation.
Pression d'écoulement de l'eau - Équation de Hazen-Williams

La méthode Darcy-Weisbach de calcul de la résistance à l'écoulement peut être
appliquée aux liquides et aux gaz, mais sa résolution peut être complexe. Pour de
nombreuses applications, il existe des formules empiriques qui, lorsqu'elles sont
utilisées dans leurs limites, permettent d'obtenir des résultats fiables et plus pratiques.
Par exemple, Hazen et Williams ont mis au point une formule empirique pour
l'écoulement de l'eau dans les conduites à 60º F.
La formule Hazen-Williams pour l'eau à 60º F (16ºC) peut être appliquée à l'eau
et à d'autres liquides ayant la même viscosité cinématique de 1,130 centistokes,
ce qui équivaut à 0,00001211 ft2 /sec ou 31,5 SSU (Saybolt Second Universal). La
viscosité de l'eau varie en fonction de la température, de sorte qu'une erreur peut
se produire à des températures autres q u e 60ºF (16ºC).
Formule de Hazen-Williams pour la perte de friction (hauteur de chute) en pieds de hauteur d'eau :
85
(2-11) 0.002083 L ( 100 Q ⎞1.
h f= 4.8655
| |
DI ⎝ C ⎠
Formule de Hazen-Williams pour la perte de charge par frottement en psi :

85
(2-12) p 0.0009015L
0.002083 ⎛ 100 Q ⎞1.
h f = L 4.8655 ⎜ ⎟
DI ⎝ C ⎠
Les termes sont tels que définis précédemment, et :

hf = perte par frottement (hauteur de chute), en pieds d'eau.
pf = perte par frottement (hauteur de chute), psi
C = Facteur de frottement de Hazen-Williams, sans dimension c = 150-155 pour le PE, (sans rapport avec le
facteur de frottement de Darcy-Weisbach, ƒ)
Q = débit, gpm
Le facteur de friction Hazen-Williams, C, pour les tuyaux en PE a été déterminé
dans un laboratoire hydraulique en utilisant des longueurs de tuyaux assemblés par
fusion thermique avec le bourrelet intérieur présent.
D'autres formes de ces équations sont répandues dans la littérature.(21) Le lecteur est
invité à consulter les références à la fin de ce chapitre.
Chapitre 6187
6187
en polyéthylène
TABLEAU 2-3
Propriétés de l'eau
Viscosité cinématique,
Température, °F/°C Poids spécifique, lb/ft3
Centistokes
32 / 0 62.41 1.79
60 / 15.6 62.37 1.13
75 / 23.9 62.27 0.90
100 / 37.8 62.00 0.69
120 / 48.9 61.71 0.57
140 / 60 61.38 0.47
L'écoulement de l'eau dans des tuyaux ayant des facteurs de Hazen-Williams différents et des
facteurs de Hazen-Williams différents.
Les diamètres d'écoulement peuvent être déterminés à l'aide des équations suivantes :
(2-13) ⎛(50)
D ⎜ DI⎞ (C 2⎞
%
2
de débit = 100 | |
| 50)
⎝50I 1 ⎠ ⎝0C1⎠
Lorsque les indices 1 et 2 se réfèrent aux propriétés désignées pour deux profils de
tuyaux distincts, dans ce cas, le diamètre intérieur (DI en pouces) du premier tuyau (1)
par rapport à celui du second tuyau (2) et le facteur Hazen-Williams pour chaque
profil respectif.
Exemple de conception de l'écoulement d'un tuyau

Un pipeline en PE transportant de l'eau à 60°F a une longueur de 15 000 pieds et est
posé sur une pente uniforme qui s'élève à 150 pieds. Quelle est la perte de charge par
frottement dans un tuyau PE 3408 de 4" IPS DR 17 pour un débit de 50 gpm ? Quelle
est la hauteur de charge ? Quelle est la pression interne au bas de la conduite lorsque
l'eau s'écoule en amont ? Lorsque l'eau s'écoule en descente ? Lorsque le tuyau est
plein mais ne s'écoule pas ?
En utilisant l'équation 2-12 et C = 150
85
0.0009015 (15000) (100 (50) ⎞1.
p f= | | = 11,3 psi
3.9384.8655 ⎝ 150 ⎠
Pour déterminer la hauteur de chute, on suppose que le point 1 se trouve au bas de
l'élévation et le point 2 au sommet. En utilisant l'équation 2-10,
hE = 150 - 0 = 150 pieds d'eau
Le poids spécifique de l'eau à 60°F est de 62,37 lb/pi3 (voir tableau 2-3), ce qui, pour
chaque pied de hauteur de chute, exerce une pression de 62,37 lb sur une surface
carrée de 1 pied, soit une pression de 62,37/144
6188 Chapitre 6
= 0,43 lb/in2 . Par conséquent, pour une hauteur de chute de 150 pieds,
hE = (150 - 0)0,43 = 64,5 psig

Chapitre 6189
6189
en polyéthylène
Lorsque l'eau s'écoule, la hauteur de chute et la hauteur de frottement s'ajoutent. La

hauteur de chute maximale agit au point d'origine et la hauteur de chute maximale au
point le plus bas. Par conséquent, lorsque l'eau s'écoule en amont, la pression P au
fond est égale à la hauteur de chute plus la hauteur de frottement, car l'écoulement se
fait du bas vers le haut.
P = hE + p f = 64,5 + 11,3 = 75,8 psig
En descente, l'eau s'écoule du haut vers le bas. La tête de frottement s'applique à

partir du point d'origine situé en haut, de sorte que la pression développée par
l'écoulement descendant s'applique dans la direction opposée à la tête d'élévation.
Par conséquent,
P= hE -pf = 64,5 - 11,3 = 53,2 psig
Lorsque le tuyau est plein, mais que l'eau ne s'écoule pas, il n'y a pas de tête de frottement.
P = hE + p f = 64,5 + 0 = 64,5 psig
Débit de pression des boues liquides

Les systèmes de tuyauterie pour boues liquides transportent des particules solides
entraînées dans un support liquide. L'eau est généralement utilisée comme liquide
porteur, et les particules solides sont généralement des matériaux granulaires tels que
le sable, les cendres volantes ou le charbon. Les principales considérations de
conception concernent la nature du matériau solide, la taille de ses particules et le
liquide porteur.
Un écoulement turbulent est préférable pour garantir la suspension des particules dans
le liquide. L'écoulement turbulent réduit également l'usure des conduites car les
particules en suspension dans le liquide porteur rebondissent sur la surface intérieure
de la conduite. Les tuyaux en PE ont des propriétés viscoélastiques qui, combinées à
une ténacité de poids moléculaire élevé, leur confèrent une durée de vie qui peut être
nettement supérieure à celle de nombreux matériaux de tuyauterie métalliques. Une
vitesse d'écoulement trop faible pour maintenir un écoulement totalement turbulent
pour une taille de particule donnée peut permettre aux solides de dériver au fond du
tuyau et de glisser le long de la surface. Cependant, comparé aux métaux, le PE est un
matériau plus souple. Dans des conditions de lit de glissement et d'impact direct, le
PE peut s'user sensiblement. Les raccords directionnels en PE ne conviennent
généralement pas aux applications de boues, car le changement de direction du flux
dans le raccord entraîne une impaction directe.
Les raccords directionnels utilisés dans les applications de boues liquides doivent
utiliser des matériaux durs qui résistent à l'usure due à l'impact direct.
Taille des particules

En règle générale, la taille des particules ne doit pas dépasser 5 mm, mais des
6190 Chapitre 6
particules plus grosses sont parfois acceptables si elles ne représentent qu'un faible
pourcentage d e s solides contenus dans la boue. Dans le cas des boues à
particules plus grosses, telles que le sable fin et les particules plus grossières, la
viscosité du mélange de boues sera approximativement la même que celle de l'eau
de mer.
le liquide de transport. Toutefois, si la taille des particules est très petite, environ 15
microns ou moins, la viscosité de la suspension augmentera au-delà de celle du
liquide de transport seul. La rhéologie
Chapitre 6191
6191
en polyéthylène
Les propriétés rhéologiques des boues à particules fines doivent être analysées en
termes de viscosité et de densité avant de déterminer les pertes par frottement de
l'écoulement. Des hypothèses inexactes sur les propriétés rhéologiques d'un fluide
peuvent conduire à des erreurs significatives dans l'analyse de la résistance à
l'écoulement. Des exemples de boues de particules fines sont des boues d'eau
contenant du limon fin, de l'argile et de l'argile kaolinique.
Les boues n'ont souvent pas une taille de particule uniforme, et une certaine non-
uniformité de la taille des particules peut aider à transporter des particules plus
grosses. Dans les boues contenant une grande proportion de particules plus petites, le
mélange de particules fines agit comme un fluide de transport plus visqueux qui aide
à suspendre les particules plus grosses. L'analyse de l'écoulement des boues à
granulométrie non uniforme doit comprendre une caractérisation rhéologique du
mélange de particules fines.
Concentration des solides et gravité spécifique

Les équations 2-14 à 2-17 sont utiles pour déterminer les concentrations de solides et
la densité du mélange. Les tableaux 2-4, 2-5 et 2-6 fournissent des informations sur
la densité et la taille des particules de certaines boues.
(2-14) = SM – SL
CV SS – S
L
(2-15) W M
C = CVSSS
SM = CV ( SS - SL ) + SL
(2-16)
(2-17)
C( S -S)
SL
SM =
1- W S L
SS
OÙ
SL = gravité spécifique du liquide porteur
SS = gravité spécifique des solides
SM = gravité spécifique du mélange de boues
CV = pourcentage de concentration de solides en volume
CW = pourcentage de concentration de solides en poids
Vitesse critique
Comme indiqué ci-dessus, un écoulement turbulent est préférable pour maintenir
la suspension des particules. Un régime d'écoulement turbulent évite la formation
d'un lit glissant de solides, l'usure excessive de la canalisation et un éventuel
colmatage. Un nombre de Reynolds supérieur à 4000 assure généralement un
6192 Chapitre 6
écoulement turbulent.
Chapitre 6193
6193
en polyéthylène
Une bonne pratique consiste à maintenir la vitesse d'écoulement d'une boue à

environ 30 % au-dessus de la vitesse critique de tassement. Cela permet de s'assurer
que les particules restent en suspension, évitant ainsi le risque d'une usure excessive
de la canalisation. Pour les conduites horizontales, la vitesse critique peut être
estimée à l'aide de l'équation 2-18.
L'expérience de cette équation varie d'une personne à l'autre. D'autres relations

sont proposées dans la littérature. Voir Thompson et Aude(26) . Une section d'essai
peut être installée pour vérifier l'applicabilité de cette équation pour des projets
spécifiques.
(2-18)
2gd ' (SS -1 )
VC = FL
Lorsque les termes sont préalablement définis et

VC = vitesse critique de tassement, ft/sec
FL = coefficient de vitesse (tableaux 2-7 et 2-8)
d' = diamètre intérieur du tuyau, ft
Vitesse minimale approximative pour les boues contenant des particules fines (inférieures à 50
microns),
0,05 mm) est de 4 à 7 pieds/seconde, à condition que l'écoulement soit turbulent. La
vitesse minimale recommandée pour les boues contenant des particules plus grosses
(plus de 150 microns, 0,15 mm) est donnée par l'équation 2-19.
(2-19) Vmin
= 14 d
'
OÙ
Vmin = vitesse minimale approximative, ft/sec
La vitesse critique de tassement et la vitesse minimale pour un écoulement turbulent

augmentent avec l'alésage de la conduite. La relation de l'équation 2-20 est dérivée
de l'équation de Darcy-Weisbach. (Équation 2-3)
(2-20)
d '2
V2 = V1
d '1
Les indices 1 et 2 correspondent aux deux diamètres des tuyaux.
6194 Chapitre 6
TABLEAU 2-4
Échelle de taille des particules
Tamis Tyler Maille standard Pouces Microns Classe

américaine
- - 1.3 - 2.5 33,000 - 63,500 Gravier très grossier
- - 0.6 - 1.3 15,200 - 32,000 Gravier grossier
2.5 - 0.321 8,000 Gravier moyen
5 5 0.157 4,000 Gravier fin
9 10 0.079 2,000 Gravier très fin
16 18 0.039 1,000 Sable très grossier
32 35 0.0197 500 Sable grossier
60 60 0.0098 250 Sable moyen
115 120 0.0049 125 Sable fin
250 230 0.0024 62 Sable très fin
400 - 0.0015 37 Limon grossier
- - 0.0006 - 0.0012 16 - 31 Limon moyen
- - - 8 - 13 Limon fin
- - - 4-8 Limon très fin
- - - 2-4 Argile grossière
- - - 1-2 Argile moyenne
- - - 0.5 - 1 Argile fine
TABLEAU 2-5
Gravité spécifique typique et concentration en solides des boues (boues d'eau)
Concentration typique de solides

Matériau Gravité spécifique
% en poids % en volume
Gilsonite 1.05 40 -45 39 - 44
Charbon 1.40 45 - 55 37 - 47
Sable 2.65 43 - 43 23 - 30
Calcaire 2.70 60 - 65 36 - 41
Concentré de cuivre 4.30 60 - 65 26 - 30
Minerai de fer 4.90 - -
Sables ferreux 1.90 - -
Magnétite 4.90 60 - 65 23 - 27
Chapitre 6195
6195
en polyéthylène
TABLEAU 2-6
Gravités spécifiques des boues à base d'eau
Concentration en Gravité spécifique du solide, SS

poids 1.4 1.8 2.2 2.6 3.0 3.4 3.8 4.2 4.6 5.0
Pourcentage, CW
5 1.01 1.02 1.03 1.03 1.03 1.04 1.04 1.04 1.04 1.04
10 1.03 1.05 1.06 1.07 1.07 1.08 1.08 1.08 1.08 1.09
15 1.04 1.07 1.09 1.10 1.11 1.12 1.12 1.13 1.13 1.14
20 1.05 1.10 1.12 1.14 1.15 1.16 1.17 1.18 1.19 1.19
25 1.08 1.13 1.16 1.18 1.20 1.21 1.23 1.24 1.24 1.25
30 1.09 1.15 1.20 1.23 1.25 1.27 1.28 1.30 1.31 1.32
35 1.11 1.18 1.24 1.27 1.30 1.33 1.35 1.36 1.38 1.39
40 1.13 1.22 1.28 1.33 1.36 1.39 1.42 1.44 1.46 1.47
45 1.15 1.25 1.33 1.38 1.43 1.47 1.50 1.52 1.54 1.56
50 1.17 1.29 1.38 1.44 1.50 1.55 1.58 1.62 1.64 1.67
55 1.19 1.32 1.43 1.51 1.58 1.63 1.69 1.72 1.76 1.79
60 1.21 1.36 1.49 1.59 1.67 1.73 1.79 1.84 1.89 1.92
65 1.23 1.41 1.55 1.67 1.76 1.85 1.92 1.98 2.04 2.08
70 1.25 1.45 1.62 1.76 1.88 1.98 2.07 2.14 2.21 2.27
TABLEAU 2-7
Coefficient de vitesse, FL (taille uniforme des particules)
Taille des Coefficient de vitesse, FL

particul CV = 2% CV = 5% CV = 10% CV = 15%
es, mm
0.1 .76 0.92 0.94 0.96
0.2 0.94 1.08 1.20 1.28
0.4 1.08 1.26 1.41 1.46
0.6 1.15 1.35 1.46 1.50
0.8 1.21 1.39 1.45 1.48
1.0 1.24 1.04 1.42 1.44
1.2 1.27 1.38 1.40 1.40
1.4 1.29 1.36 1.67 1.37
1.6 1.30 1.35 1.35 1.35
1.8 1.32 1.34 1.34 1.34
2.0 1.33 1.34 1.34 1.34
2.2 1.34 1.34 1.34 1.34
2.4 1.34 1.34 1.34 1.34
2.6 1.35 1.35 1.35 1.35
2.8 1.36 1.36 1.36 1.36
≥ 3.0 1.36 1.36 1.36 1.36
6196 Chapitre 6
TABLEAU 2-8
Coefficient de vitesse, FL (50 % de particules passantes)
Taille des Coefficient de vitesse, FL

particul CV = 5% CV = 10% CV = 20% CV = 30%
es, mm
0.01 0.48 0.48 0.48 0.48
0.02 0.58 0.59 0.60 0.61
0.04 0.70 0.72 0.74 0.76
0.06 0.77 0.79 0.81 0.83
0.08 0.83 0.86 0.86 0.91
0.10 0.85 0.88 0.92 0.95
0.20 0.97 1.00 1.05 1.08
0.40 1.09 1.13 1.18 1.23
0.60 1.15 1.21 1.26 1.30
0.80 1.21 1.25 1.31 1.33
1.0 1.24 1.29 1.33 1.35
2.0 1.33 1.36 1.38 1.40
3.0 1.36 1.38 1.39 1.40
L'équation 2-3 de Darcy-Weisbach et les équations 2-11 et 2-12 de Hazen-Williams

peuvent être utilisées pour déterminer la perte de charge par frottement pour les
écoulements de boues sous pression, à condition que les limites de viscosité des
équations soient prises en compte. La perte de charge en élévation est augmentée par
la gravité spécifique du mélange de boues.
(2-21)
hE = SM (h2 - h1 )
Écoulement de gaz compressible
Les équations d'écoulement pour les tuyaux lisses peuvent être utilisées pour estimer l'écoulement
des gaz compressibles.
par l'intermédiaire d'un tuyau en PE.
Équations empiriques pour l'écoulement des gaz à haute pression
Les équations 2-22 à 2-25 sont des équations empiriques utilisées dans l'industrie
pour des pressions supérieures à 1 psig. Les résultats calculés peuvent varier en
raison des hypothèses inhérentes à la dérivation de l'équation.
Équation de Mueller
(2-22) 2826 D2.725 ⎛ p2 - p 2 575
Q= I 1 ⎟ ⎞0.
h 0.425 ⎜ L ⎟
Sg ⎝ ⎠
Équation de Weymouth
(2-23) 2034 D2.667 ( p2 - p 2 .5
Qh= I 1 2 ⎞0
0.5 | L |
Sg ⎝ ⎠
Chapitre 6197
6197
en polyéthylène
Équation de distribution de l'IGT

(2-24) 2679 D2.667 ( p2 - p 2 555
Q= I 1 2 ⎞0.
h 0.444 | L |
Sg ⎝ ⎠
Équation de Spitzglass
(2-25) .5
⎛ ⎞0
3410 ⎛ p2 - p 2 .5 ⎜ ⎟
Q= ⎜ 12 ⎟⎞0 ⎜ D I5 ⎟
h ⎜ L ⎟⎠ ⎜ ⎟
1 3.6 + 0.03 DI ⎟
0.5
Sg ⎝ DI
⎠
+ ⎜
⎝
OÙ
(Équations 2-22 à 2-25) Qh =
débit, standard ft3/heure
Sg = gravité spécifique du
gaz
p1 = pression d'entrée, lb/in2 absolu
p2 = pression de sortie, lb/in2 absolu
L = longueur, pieds
Équations empiriques pour l'écoulement des gaz à basse pression

Pour les applications où les pressions internes sont inférieures à 1 psig, telles que les gaz de
décharge.
ou le contrôle des odeurs des eaux usées, les équations 2-26 ou 2-27 peuvent être utilisées.
Équation de Mueller
(2-26) 2971D2.725 ( h - h 575
⎞0.
Qh= I
0.425
1 2
Sg ⎝ L ⎠
Équation de Spitzglass
(2-27) .5
(5 | ⎞0
3350 ( h - h ⎞0. D
5 |
Q= 1 2 | I |
||
h L ⎠ | 3.6 |
S 0.5 ⎝
g |1 + + 0,03 DI |
⎝ DI ⎠
Lorsque les termes sont déjà définis, et

h1 = pression d'entrée, en H O2
h2 = pression de sortie, en H O2
6198 Chapitre 6
Perméation des gaz

Les pipelines transportant des gaz comprimés sur de longues distances peuvent
délivrer un peu moins de gaz en raison de la perméation du gaz à travers la paroi
du tuyau. Les pertes par perméation sont faibles, mais il peut être nécessaire de
faire la distinction entre les pertes par perméation et les fuites éventuelles.
L'équation 2-28 peut être utilisée pour déterminer le volume d'un gaz qui
s'infiltrera à travers un tuyau en PE d'une épaisseur de paroi donnée :
(2-28) q = KP As ΘPA
P t'
OÙ
cm3 (gaz à température et pression normales)
qP = volume de gaz perméable,
Cm3 mil
KP = constante de perméabilité (tableau 2-9) ;
unités : 100 in2 atm jour
As = surface de la paroi extérieure du tuyau en unités de 100 pouces carrés
PA = pression interne de la conduite, en atmosphères (1 atmosphère = 14,7 lb/in2 )
Θ = temps écoulé, jours
t' = épaisseur de la paroi, en millièmes
TABLEAU 2-9
Constantes de perméabilité (28)
Gaz KP
Le méthane 85
Monoxyde de carbone 80
Hydrogène 425
Chapitre 6199
6199
en polyéthylène
TABLEAU 2-10
Propriétés physiques des gaz (valeurs approximatives à 14,7 psi et 68ºF)
Formule Poids Densité, Gravité

Gaz Poids moléculaire
chimique lb/pi 3 spécifique,
(par rapport à l'air)
Sg
Acétylène (éthylène) C H22 26.0 0.0682 0.907
Air - 29.0 0.0752 1.000
Ammoniac NH3 17.0 0.0448 0.596
Argon A 39.9 0.1037 1.379
Butane C4H10 58.1 0.1554 2.067
Dioxyde de carbone LE CO2 44.0 0.1150 1.529
Monoxyde de carbone LE CO 28.0 0.0727 0.967
Éthane C H26 30.0 0.0789 1.049
Éthylène C H24 28.0 0.0733 0.975
Hélium He 4.0 0.0104 0.138
Chlorure d'hydrogène HCl 36.5 0.0954 1.286
Hydrogène H 2.0 0.0052 0.070
Sulfure d'hydrogène H S2 34.1 0.0895 1.190
Le méthane CH4 16.0 0.0417 0.554
Chlorure de méthyle CH3 Cl 50.5 0.1342 1.785
Gaz naturel - 19.5 0.0502 0.667
Oxyde nitrique NON 30.0 0.0708 1.037
Azote N2 28.0 0.0727 0.967
Oxyde nitreux N O2 44.0 0.1151 1.530
Oxygène O2 32.0 0.0831 1.105
Propane C H38 44.1 0.1175 1.562
Propène (Propylène) C H36 42.1 0.1091 1.451
Dioxyde de soufre SO2 64.1 0.1703 2.264
Gaz de décharge (valeur - - - 1.00
approximative)
Eau à carburation Gaz - - - 0.63
Charbon Gaz - - - 0.42
Gaz de cokerie - - - 0.44
Raffinerie Pétrole Gaz - - - 0.99
Pétrole et gaz (côte pacifique) - - - 0.47
Gaz "humide" (valeur - - - 0.75
approximative)
Ecoulement des liquides par gravité

Dans une canalisation sous pression, une pompe quelconque fournit généralement
l'énergie nécessaire pour déplacer le fluide dans la canalisation. Ces canalisations
peuvent transporter des fluides sur une surface plane, en montée ou en descente.
Les conduites à écoulement par gravité, quant à elles, utilisent l'énergie associée au
placement de la décharge de la conduite en dessous de l'entrée.
Comme pour les conduites sous pression, la perte par frottement dans une conduite à
écoulement par gravité dépend des contraintes de cisaillement visqueux dans le
liquide et du frottement le long de la surface mouillée de l'alésage de la conduite.
6200 Chapitre 6
Certains systèmes de tuyauterie à écoulement par gravité peuvent devenir très

complexes, en particulier si la pente de la canalisation varie, car la perte de charge
varie en fonction de la pente. Des sections de la canalisation peuvent développer une
pression interne, ou un vide, et peuvent avoir des niveaux de liquide variables dans
l'alésage de la canalisation.
Équation de débit de Manning

L'équation de Manning peut être utilisée pour l'écoulement de l'eau dans un canal
ouvert dans des conditions de pente constante et de section transversale uniforme
du canal.(29,30) L'écoulement en canal ouvert existe dans une conduite lorsqu'elle est
partiellement remplie. Comme la formule de Hazen-Williams,
l'équation de Manning s'applique à l'eau ou aux liquides dont la viscosité
cinématique est égale à celle de l'eau.
Équation de Manning
(2-29) 1,486 2 / 3 1 / 2
V= r SH
n H
OÙ
V = vitesse d'écoulement, ft/sec
n = coefficient de rugosité, sans dimension
rH = rayon hydraulique, ft
SH = pente hydraulique, ft/ft
(2-30) r = AC
H
PW
AC = surface de la section transversale de l'orifice d'écoulement, ft2
PW = périmètre mouillé par l'écoulement, ft
(2-31) - hD H h f
S = hU =
L L
hU = élévation de la conduite en
amont, ft hD = élévation de la
conduite en aval, ft hf = perte de
charge par frottement, ft de
liquide L = longueur, ft
Il est pratique de combiner l'équation de Manning avec
(2-32) Q = ACV
Pour obtenir
(2-33) 1,486 AC 2/3
Q= r H S H 1/ 2
n
Chapitre 6201
6201
en polyéthylène
Les termes sont définis ci-dessus, et

Q = débit, ft3/sec
Lorsqu'un tuyau circulaire est plein ou à moitié plein,

(2-34)
r = d'
= DI
H 4 48
OÙ
Le débit total de la conduite en pi3 par seconde peut être estimé en utilisant :
(2-35) 8/3
S 11// 2
QFPS = (6.136 ×10-4 2
) DI
n
SH
Le débit total de la canalisation en gallons par minute peut être estimé à l'aide de la formule suivante :
(2-36)
DI8/3SS11/H2/2
Q' = 0.275
n
Les tuyaux circulaires presque pleins transportent plus de liquide qu'un tuyau
complètement plein. Lorsqu'ils sont légèrement moins remplis, le périmètre mouillé
par l'écoulement est réduit, mais la surface d'écoulement réelle n'est que légèrement
diminuée. Il en résulte un rayon hydraulique plus important que lorsque la conduite
est pleine. Le débit maximal est atteint à environ 93 % du débit total de la
canalisation, et la vitesse maximale à environ 78 % du débit total de la canalisation.
On suppose souvent que le coefficient n de Manning est constant en fonction de la
profondeur d'écoulement. En réalité, on a constaté que n est légèrement plus grand
lorsque la canalisation n'est pas pleine.
TABLEAU 2-11
Valeurs de n à utiliser avec l'équation de Manning
Surface n, conception typique

Tube PE 0.009
Tuyaux en fonte ou en fonte ductile 0.013
non revêtus
Tube d'acier ondulé 0.024
Tuyau en béton 0.013
Tuyau en terre cuite vitrifiée 0.013
Egouts en brique et mortier de ciment 0.015
Douve en bois 0.011
Maçonnerie de moellons 0.021
Note : La valeur n de 0,009 pour les tuyaux en PE est pour les applications d'eau claire.
Une valeur n de 0,010 est généralement utilisée pour des applications telles que les égouts sanitaires, etc.
6202 Chapitre 6
Flux comparatifs pour les personnes qui glissent

Les conduites d'écoulement par gravité détériorées peuvent être réhabilitées en les
revêtant d'une gaine en PE. Ce processus implique l'installation d'une gaine en PE à
l'intérieur de la conduite d'origine détériorée, comme décrit dans les chapitres
suivants de ce manuel. Dans le cas d'un tubage conventionnel, un espace libre entre
le diamètre extérieur de la gaine et l'alésage de la conduite existante est nécessaire
pour installer la gaine ; ainsi, après la réhabilitation, le canal d'écoulement est plus
petit que celui de l a conduite d'origine. Cependant, il est souvent possible de
réhabiliter avec une gaine en PE et de retrouver la totalité ou la majeure partie de la
capacité d'écoulement d'origine en raison de la surface intérieure extrêmement lisse
du tuyau en PE et de sa résistance aux dépôts ou aux accumulations. Comme les
tuyaux en PE sont généralement assemblés par fusion bout à bout, il n'y a pas de
réduction effective du diamètre d'écoulement à l'emplacement des joints :
(2-37) 8/3
⎛D ⎜
⎞
⎟⎟
I1
Q ⎜
⎝ n1 ⎠
% flow = 1001 = 100
Q2 ⎛ 8/3⎞
D
⎜ I2 ⎟
⎜ n ⎟
⎝ 2 ⎠
Le tableau 2-12 a été élaboré à l'aide de l'équation 2-36 où DI1 = le diamètre

intérieur (DI) de la gaine et DI2 = le diamètre intérieur d'origine de la conduite
d'accueil détériorée.
Chapitre 6203
6203
en polyéthylène
TABLEAU 2-12
Flux comparatifs pour les personnes qui glissent
Liner DR 32.5 Liner DR 26 Liner DR 21 Liner DR 17

ID de Liner % de % de % de % de
Identifian % de Identifian % de Identifian % de Identifian % de
l'égout OD, t de la débit débit t de la
débit
débit t de la
débit
débit t de la
débit
débit
existant, en. doublure par contre doublure
par
contre doublure
par
contre doublure
par
contre
en rapport rapport rapport rapport
, l'argile , l'argile , l'argile , l'argile
au béton au béton au béton au béton
en.† en.† en.† en.†
4 3.500 3.272 97.5% 84.5% 3.215 93.0% 80.6% 3.147 87.9% 76.2% 3.064 81.8% 70.9%
6 4.500 4.206 64.6% 56.0% 4.133 61.7% 53.5% 4.046 58.3% 50.5% 3.939 54.3% 47.0%
6 5.375 5.024 103.8% 90.0% 4.937 99.1% 85.9% 4.832 93.6% 81.1% 4.705 87.1% 75.5%
8 6.625 6.193 84.2% 73.0% 6.085 80.3% 69.6% 5.956 75.9% 65.8% 5.799 70.7% 61.2%
8 7.125 6.660 102.2% 88.6% 6.544 97.5% 84.5% 6.406 92.1% 79.9% 6.236 85.8% 74.4%
10 8.625 8.062 93.8% 81.3% 7.922 89.5% 77.6% 7.754 84.6% 73.3% 7.549 78.8% 68.3%
12 10.750 10.049 103.8% 90.0% 9.873 99.1% 85.9% 9.665 93.6% 81.1% 9.409 87.1% 75.5%
15 12.750 11.918 90.3% 78.2% 11.710 86.1% 74.6% 11.463 81.4% 70.5% 11.160 75.7% 65.6%
15 13.375 12.503 102.5% 88.9% 12.284 97.8% 84.8% 12.025 92.4% 80.1% 11.707 86.1% 74.6%
16 14.000 13.087 97.5% 84.5% 2.858 93.0% 80.6% 12.587 87.9% 76.2% 12.254 81.8% 70.9%
18 16.000 14.956 101.7% 88.1% 14.695 97.0% 84.1% 14.385 91.7% 79.4% 14.005 85.3% 74.0%
21 18.000 16.826 92.3% 80.0% 16.532 88.1% 76.3% 16.183 83.2% 72.1% 15.755 77.5% 67.1%
24 20.000 18.695 85.6% 74.2% 18.369 81.7% 70.8% 17.981 77.2% 66.9% 17.506 71.9% 62.3%
24 22.000 20.565 110.4% 95.7% 20.206 105.3% 91.3% 19.779 99.5% 86.2% 19.256 92.6% 80.3%
27 24.000 22.434 101.7% 88.1% 22.043 97.0% 84.1% 21.577 91.7% 79.4% 21.007 85.3% 74.0%
30 28.000 26.174 115.8% 100.4% 25.717 110.5% 95.8% 25.173 104.4% 90.5% 24.508 97.2% 84.2%
33 30.000 28.043 108.0% 93.6% 27.554 103.0% 89.3% 26.971 97.3% 84.3% 26.259 90.6% 78.5%
36 32.000 29.913 101.7% 88.1% 29.391 97.0% 84.1% 28.770 91.7% 79.4% 28.009 85.3% 74.0%
36 34.000 31.782 119.5% 103.6% 31.228 114.1% 98.9% 30.568 107.7% 93.4% 29.760 100.3% 86.9%
42 36.000 33.652 92.3% 80.0% 33.065 88.1% 76.3% 32.366 83.2% 72.1% 31.511 77.5% 67.1%
48 42.000 39.260 97.5% 84.5% 38.575 93.0% 80.6% 37.760 87.9% 76.2% 36.762 81.8% 70.9%
54 48.000 44.869 101.7% 88.1% 44.086 97.0% 84.1% 43.154 91.7% 79.4% 42.014 85.3% 74.0%
60 54.000 50.478 105.1% 91.1% 49.597 100.3% 86.9% 48.549 94.8% 82.1% 47.266 88.2% 76.5%
† Diamètre intérieur de la gaine calculé selon l'équation 2-1.
Vitesse d'écoulement
Les vitesses d'écoulement acceptables dans les tuyaux en PE dépendent des détails
spécifiques du système. Pour les réseaux d'eau fonctionnant à des pressions
nominales, les vitesses peuvent être limitées par des exigences de surpression. Voir
les tableaux 1-3A et 1-3B. Lorsque les effets de l'onde de choc sont réduits, des
vitesses plus élevées sont acceptables, et si l'onde de choc n'est pas possible, comme
dans de nombreux systèmes d'écoulement par gravité, des vitesses d'écoulement de
l'eau supérieures à 25 pieds par seconde peuvent être acceptables.
La vitesse d'écoulement des liquides peut être limitée par la capacité des pompes ou
de la hauteur d'élévation à surmonter les pertes de charge et à fournir le débit et la
pression requis pour les opérations suivantes
l'application. Les tuyaux en PE ne sont pas érodés par l'écoulement de l'eau. Les
conduites de boues liquides peuvent être soumises à des vitesses minimales
critiques qui assurent un écoulement turbulent et maintiennent la suspension des
particules dans la boue.
6204 Chapitre 6
Des débits de liquides par gravité de 0,6 m/s ou plus peuvent contribuer à prévenir
ou à réduire le dépôt de solides dans les canalisations d'égout. Lorsqu'elles sont
pleines, les canalisations à écoulement par gravité sont soumises aux mêmes
considérations de vitesse que les canalisations sous pression.
Chapitre 6205
6205
en polyéthylène
La vitesse d'écoulement dans les conduites de gaz compressibles tend à

s'autolimiter. Les écoulements de gaz compressibles dans les conduites en PE
sont généralement laminaires ou transitoires. Des écoulements totalement
turbulents sont possibles dans des conduites courtes, mais difficiles à obtenir
dans des conduites de transport et de distribution plus longues.
car les pressions nominales des tuyaux en PE limitent automatiquement la capacité
d'écoulement et, par conséquent, la vitesse d'écoulement.
État de surface des conduites, vieillissement

Dans la plupart des systèmes de tuyauterie, le vieillissement a pour effet
d'augmenter la rugosité de la surface des tuyaux. Cela augmente la résistance à
l'écoulement. Les tuyaux en PE résistent aux effets typiques du vieillissement car
le PE ne rouille pas, ne pourrit pas, ne se corrode pas, ne se tubercule pas, ne
favorise pas la croissance biologique et résiste à l'adhérence du tartre et des
dépôts. Dans certains cas, des vitesses d'écoulement modérées sont suffisantes
pour empêcher les dépôts, et lorsque les vitesses faibles prédominent, des
écoulements occasionnels à grande vitesse aideront à éliminer les sédiments et les
dépôts. En conséquence, le
les capacités de conception initiales pour les conduites sous pression et les conduites à écoulement
par gravité sont conservées en tant qu'éléments de base du système de gestion de l'environnement.
âge du pipeline.
Lorsqu'il est nécessaire de nettoyer des dépôts dans des conduites à faible débit et à
écoulement par gravité, le nettoyage au jet d'eau ou le passage forcé d'un racleur
"doux" (mousse plastique) dans la conduite sont des méthodes de nettoyage
efficaces. Les méthodes de nettoyage à l'aide d'un seau, d'un fil métallique ou d'un
racloir endommagent les conduites en PE et ne doivent pas être utilisées.
6206 Chapitre 6
Section 3
Conception de tuyaux en PE enterrés
Introduction
Cette section couvre les informations techniques de base permettant de calculer les
pressions de terre et de charge vive sur les tuyaux en PE, de déterminer la réponse
du tuyau à ces pressions en tenant compte de l'interaction entre le tuyau et le sol
environnant, et de juger qu'un facteur de sécurité adéquat existe pour une
application donnée.
La pression du sol résulte de la combinaison du poids du sol et des charges de

surface. Lorsque le remblai est placé autour et au-dessus d'un tuyau en PE, la
pression du sol augmente et le tuyau fléchit verticalement et se dilate latéralement
dans le sol environnant. L'expansion latérale mobilise la résistance passive du sol
qui, en combinaison avec la rigidité inhérente du tuyau, résiste à une expansion
latérale supplémentaire et, par conséquent, à une déflexion verticale
supplémentaire.
Pendant le remblayage, des contraintes annulaires (ou de cerclage) se

développent à l'intérieur de la paroi de la conduite. Les contraintes de flexion de
l'anneau (traction et compression) résultent de la déflexion, et les contraintes de
compression de l'anneau résultent de la poussée de compression.
créée par la compression du sol autour de la circonférence du tuyau. Sauf pour les
tuyaux peu profonds soumis à une charge vive, la contrainte annulaire combinée de
la flexion et de la compression se traduit par une contrainte de compression nette.
L'ampleur de la déflexion et de la contrainte dépend non seulement des propriétés

du tube, mais aussi des propriétés du sol environnant. L'ampleur de la déflexion et
de la contrainte doit être maintenue en toute sécurité dans les limites de
performance du tube en PE. Une déflexion excessive peut entraîner une perte de
stabilité et une restriction de l'écoulement, tandis qu'une contrainte de compression
excessive peut entraîner un écrasement de la paroi ou un flambage de l'anneau. Les
limites de performance des tuyaux en PE sont données dans Watkins, Szpak, et
Allman(1) et illustrées dans
Figure 3-1.
Les exigences en matière de conception et de construction peuvent varier quelque

peu selon que l'installation est destinée à un service sous pression ou non. Ces
différences seront abordées plus loin dans ce chapitre et dans le chapitre 7,
"Installation souterraine de tuyaux en PE".
Chapitre 6207
6207
en polyéthylène
Calculs
La section 3 décrit comment calculer la pression du sol agissant sur les tuyaux en
PE en raison du poids du sol et des charges de surface, comment déterminer la
déflexion résultante en fonction des propriétés du tuyau et du sol, et comment
calculer la pression du sol admissible (sûre) pour la compression de la paroi
(écrasement) et le flambage de l'anneau pour les tuyaux en PE.
Des calculs détaillés ne sont pas toujours nécessaires pour déterminer l'adéquation
d'un tuyau PE particulier à une application. Les conduites sous pression qui
s'inscrivent dans la fenêtre de conception indiquée dans la norme AWWA M-55
"PE Pipe - Design and Installation" concernant le diamètre, l'installation et la
profondeur d'enfouissement des conduites respectent les limites de déflexion
spécifiées pour les conduites en PE, présentent un facteur de sécurité d'au moins 2
contre le flambage et ne dépassent pas la contrainte de compression admissible
pour le PE. Ainsi, le concepteur n'a pas besoin d'effectuer des calculs approfondis
pour les tuyaux qui sont dimensionnés et installés conformément à la fenêtre de
conception.
AWWA M-55 Fenêtre de conception

La norme AWWA M-55, "PE Pipe - Design and Installation", décrit une fenêtre de
conception. Les applications qui se situent dans cette fenêtre ne nécessitent aucun
calcul autre que le flambage contraint selon l'équation 3-15. Il s'avère que si le tuyau
est limité à DR 21 ou moins comme dans le tableau 3-1, le calcul de flambage
contraint a un facteur de sécurité d'au moins 2, et aucun calcul n'est nécessaire.
Le protocole de conception dans ces circonstances (celles qui tombent dans la

fenêtre de conception de l'AWWA) est ainsi grandement simplifié. Le concepteur
peut choisir de procéder à une analyse détaillée de la conception de l'enfouissement
et d'utiliser les lignes directrices de l'AWWA sur la fenêtre de conception comme
moyen de validation de ses calculs de conception et des facteurs de sécurité
correspondants. Il peut aussi procéder avec la certitude que la conception de
l'enfouissement dans ces circonstances (celles décrites dans la fenêtre de conception
de l'AWWA) a déjà été analysée conformément aux lignes directrices présentées
dans ce chapitre.
Les spécifications de la fenêtre de conception sont les suivantes :
• Tuyau en PE résistant aux contraintes.

• Il n'y a pratiquement pas de charge de surface morte imposée au tuyau, pas
d'eau souterraine au-dessus de la surface, et des dispositions ont été prises pour
empêcher la flottaison des tuyaux de couverture peu profonds.
• Les matériaux d'enrobage sont à gros grains, compactés à au moins 85 % de la
densité Proctor standard et ont un E' d'au moins 1 000 psi. Le sol naturel doit être
stable ; en d'autres termes, le sol naturel doit avoir un E' d'au moins 1000 psi. Voir
le tableau 3-7.
6208 Chapitre 6
• Le poids unitaire du sol natif ne dépasse pas 120 pcf.

• La canalisation est installée conformément aux recommandations du fabricant en matière de
contrôler les charges de cisaillement et de flexion et le rayon de courbure minimal, et installés
Chapitre 6209
6209
en polyéthylène
conformément à la norme ASTM D2774 pour les tuyaux sous pression ou à la

norme ASTM D2321 pour les tuyaux sans pression.
• La profondeur minimale de la couverture est de 2 pieds (0,61 m), sauf si elle
est soumise aux charges de camions AASHTO H20, auquel cas la profondeur
minimale de la couverture est de 3 pieds (0,9 m) ou d'un diamètre de tuyau,
selon la valeur la plus élevée.
• La profondeur maximale de la couverture est de 25 pieds (7,62 m).
TABLEAU 3-1
AWWA M-55 Design Window Profondeur maximale et minimale de la
couverture ne nécessitant aucun calcul
Profondeur Profondeur min.

Profondeur
DR min. Profondeur de la
maximale de la
Profondeur de couverture sans
couverture
la couverture charge H20
avec charge H20
7.3 3 pieds 2 pieds 25 pieds
9 3 pieds 2 pieds 25 pieds
13.5 3 pieds 2 pieds 25 pieds
* Profondeurs limites pour lesquelles aucun calcul n'est nécessaire. Les tuyaux conviennent pour des profondeurs plus importantes à
condition
un E' suffisant (1 000 psi ou plus) est obtenu lors de l'installation. Des calculs seraient nécessaires pour
une profondeur supérieure à 25 pieds.
Catégories d'installation
Pour les besoins du calcul, les installations enterrées de tuyaux en PE peuvent être
classées en quatre catégories en fonction de la profondeur de la couverture, de la
charge de surface, du niveau de la nappe phréatique et du diamètre du tuyau.
Chaque catégorie implique des équations légèrement différentes pour
la détermination de la charge sur la canalisation et la réponse de la canalisation à la
charge. Les limites entre les catégories ne sont pas définies et il faut faire preuve de
discernement pour c h o i s i r la catégorie la plus appropriée à une installation
donnée. Les catégories sont les suivantes
1. Installation standard - Installation en tranchée ou en remblai avec une

couverture maximale de 50 pieds, avec ou sans trafic, rail ou surcharge. Pour
entrer dans cette catégorie, lorsque des charges vives sont présentes, la
canalisation doit avoir une couverture minimale d'au moins un diamètre ou de
18 pouces, la valeur la plus élevée étant retenue. La pression de terre appliquée
à la conduite est déterminée à l'aide de la charge prismatique (contrainte
géostatique du sol). La formule d'Iowa modifiée est utilisée pour calculer la
déflexion. L'écrasement et le flambage sont des performances
6210 Chapitre 6
Les limites de l'AWWA sont également respectées. La section Installation standard

présente également la "fenêtre de conception" de l'AWWA.
2. L'installation de chargement de véhicules à faible profondeur s'applique aux

tuyaux enterrés à une profondeur d'au moins 18 pouces mais inférieure à un
diamètre de tuyau. Cette catégorie d'installation
Chapitre 6211
6211
en polyéthylène
utilise les mêmes équations que l'installation standard, mais avec une
équation supplémentaire reliant la charge de la roue à la résistance à la
flexion du tuyau et à la résistance du sol.
3. L'installation de remblais profonds s'applique aux remblais d'une

profondeur supérieure à 50 pieds. Le calcul de la pression du sol peut être
utilisé pour les tuyaux profilés dans des tranchées de moins de 50 pieds.
Les équations de l'installation de remblais profonds diffèrent de celles de
l'installation de remblais standard.
Les équations d'installation en tenant compte de la pression du sol basée sur
l'armature, en calculant la déflexion à partir du graphique de Watkins-Gaube et
en calculant le flambage avec l'équation de Moore-Selig.
4. Les effets de la flottation de la couverture peu profonde s'appliquent

aux applications où la couverture est insuffisante pour empêcher la flottation ou
l'effondrement hydrostatique. Le flambage hydrostatique est présenté dans ce
chapitre en raison de son utilisation dans la conception des ouvrages
souterrains.
La section 3 du chapitre sur la conception est limitée à la conception de tuyaux

en PE enterrés dans des tranchées ou des remblais. Les calculs de charge et de
réaction des tuyaux présentés peuvent ne pas s'appliquer aux tuyaux installés à
l'aide de technologies sans tranchée telles que l'éclatement des tuyaux et le forage
directionnel. Ces tuyaux peuvent ne pas bénéficier du même soutien du sol que
les tuyaux installés dans une tranchée. Le fournisseur de la technologie sans
tranchée doit être informé de ce qui suit
consulter pour des informations sur la conception de la tuyauterie. Voir le chapitre "
Tube PE pour forage directionnel horizontal " et ASTM F1962, Use of Maxi-Horizontal
Directional Drilling (HDD) for Placement of Polyethylene Pipe or Conduit Under
Obstacles, Including River Crossings pour plus d'informations sur la conception des
tuyauteries installées par forage directionnel.
Figure 3-1 Limites de performance pour les tuyaux en PE enterrés
Processus de conception
L'interaction entre la canalisation et le sol, la variété des conditions de sol sur le
6212 Chapitre 6
terrain et la gamme des rapports dimensionnels disponibles pour les canalisations

font de la conception des canalisations enterrées un véritable défi. Cette section du
chapitre sur la conception a été rédigée dans le but de faciliter la tâche du
concepteur. Bien que certaines approches de conception très sophistiquées pour les
Chapitre 6213
6213
en polyéthylène
Les systèmes de tuyaux enterrés peuvent être justifiés dans certaines applications,
mais les méthodologies empiriques plus simples présentées ici ont prouvé par
expérience qu'elles fournissaient des résultats fiables pour pratiquement toutes les
installations de tuyaux en polyéthylène.
Le processus de conception comprend les étapes suivantes :
1. Déterminer la pression verticale du sol agissant au niveau de la couronne du

tuyau en raison des charges de terre, des charges vives et de la surcharge.
2. Sélectionner un tube d'essai, c'est-à-dire choisir un rapport dimensionnel

d'essai (DR) ou, dans le cas d'un tube profilé, un profil d'essai.
3. Choisir un matériau d'enrobage et un degré de compactage. Comme nous le

verrons plus loin, le type de sol et le compactage sont liés à une valeur
spécifique du module de réaction du sol (E') (tableau 3-8). (La déflexion étant
proportionnelle à la combinaison de la rigidité de la conduite et du sol, les
propriétés de la conduite et la rigidité de l'encastrement peuvent être échangées
pour obtenir une conception optimale).
4. Pour le tuyau d'essai et le module de réaction du sol d'essai, calculez la déflexion

due à la pression verticale du sol. Comparez la déflexion de la conduite à la
limite de déflexion. Si la déflexion dépasse la limite, il est généralement
préférable d'augmenter le module de réaction du sol plutôt que de réduire le DR
ou de passer à un profil plus lourd. Répétez l'étape 4 pour le nouveau tuyau E'
et/ou le nouveau tuyau d'essai.
5. Pour le tuyau d'essai et le module de réaction du sol d'essai, calculez la

pression du sol admissible pour l'écrasement et le flambage de la paroi.
Comparez la pression admissible du sol à la pression verticale appliquée. Si la
pression admissible est égale ou supérieure à la pression verticale appliquée, la
conception est terminée. Si ce n'est pas le cas, sélectionnez un autre DR de
tuyau, un profil plus lourd ou un autre E', et répétez l'étape 5.
Puisque la conception commence par le calcul de la pression verticale du sol, il

semble approprié de discuter des différentes méthodes pour déterminer la pression
verticale du sol sur un tuyau enterré avant de discuter de la réponse du tuyau à la
charge dans les quatre catégories d'installation.
Charges de terre, charges vives et surcharges sur les conduites enterrées
Pression verticale du sol

Le poids de la terre, ainsi que les charges de surface au-dessus de la canalisation,
produisent une pression du sol sur la canalisation. Le poids de la terre ou "charge
de terre" est souvent considéré comme une "charge permanente", tandis que les
charges de surface sont appelées "charges de surcharge" et peuvent être
temporaires ou permanentes. Lorsque les charges de surcharge sont de courte
6214 Chapitre 6
durée, elles
sont généralement appelées "charges vives". La charge vive la plus courante est celle
des véhicules. D'autres surcharges courantes sont les structures légères, les
équipements et les piles de matériaux ou de débris stockés. Cette section donne des
formules pour calculer les charges verticales
Chapitre 6215
6215
en polyéthylène
la pression du sol due aux charges de terre et de surcharge. Les pressions du sol sont
normalement calculées à la profondeur de la couronne du tuyau. Les pressions du sol
pour la charge de terre et chaque charge de surcharge sont additionnées pour obtenir
la pression verticale totale du sol, qui est ensuite utilisée pour calculer la déflexion et
pour la comparaison avec les limites de performance de l'écrasement et du flambage
des parois.
Charge terrestre
Dans une masse de sol uniforme et homogène, la charge de sol agissant sur un plan
horizontal à l'intérieur de la masse est égale au poids du sol directement au-dessus
du plan. Si la masse contient des zones de rigidité variable, le poids de la masse se
redistribuera vers les zones plus rigides en raison de la résistance au cisaillement
interne, et une voûte se produira. La formation d'une voûte entraîne une réduction de
la charge sur les zones les moins rigides. Les conduites flexibles, y compris les
conduites en PE, ne sont normalement pas aussi rigides que le sol environnant, de
sorte que la pression de terre résultante agissant sur la conduite en PE est réduite par
la formation d'une voûte et est inférieure au poids du sol au-dessus de la conduite.
(Pour des raisons de simplicité, les ingénieurs ignorent souvent la voûte et
supposent que la charge de terre sur la conduite est égale au poids du sol au-dessus
de la conduite, ce qui est appelé "charge prismatique" ou "contrainte géostatique".
En pratique, la charge prismatique est
une charge conservatrice pour les tuyaux en PE. Elle peut être utilisée en toute
sécurité dans pratiquement toutes les conceptions. L'équation 3-1 donne la pression
verticale du sol due à la charge prismatique. La profondeur de couverture est la
profondeur entre la surface du sol et la couronne du tuyau.
PE = wH
(3-1)
OÙ
PE = pression verticale du sol due à la charge de terre, psf
w = poids unitaire du sol, pcf
H = profondeur de la couverture, en pieds
CONVENTION RELATIVE AUX UNITÉS : Afin de faciliter les calculs pour les tuyaux
en PE, la convention utilisée avec les tuyaux rigides pour prendre la charge sur le tuyau
comme une charge linéaire le long de l'axe longitudinal en unités de livres/pieds
linéaires de longueur de tuyau n'est pas utilisée ici. La charge est plutôt traitée comme
une pression du sol agissant sur un plan horizontal au niveau de la couronne du tuyau
et est exprimée en unités de lb/pi2 ou psf.
Le poids du sol peut varier considérablement d'un site à l'autre et au sein d'un
même site en fonction de la composition, de la densité et de l'historique des
charges. Le poids du sol est souvent indiqué dans le rapport géotechnique du
chantier. Le poids unitaire saturé du sol est utilisé lorsque la canalisation se trouve
sous le niveau de la nappe phréatique. Pour les besoins de la conception, le poids
6216 Chapitre 6
unitaire
Le poids du sol sec est généralement supposé être de 120 pcf, lorsque des informations spécifiques
au site sont disponibles.
n'est pas disponible.
Chapitre 6217
6217
en polyéthylène
En général, la pression du sol sur les tuyaux profilés et sur les tuyaux DR dans les
remblais profonds est nettement inférieure à la charge prismatique due à la voûte.
Pour ces applications, il est préférable de calculer la pression du sol en utilisant
les calculs qui tiennent compte de la voûte dans la section "Installation en remblai
profond".
Figure 3-2 Chargement du prisme
Charge vive
Même si les charges sur les roues des voitures et autres véhicules légers peuvent être
fréquentes, ces charges ont généralement peu d'impact sur les canalisations
souterraines par rapport aux charges moins fréquentes mais nettement plus lourdes
des camions, des trains ou d'autres véhicules lourds. Pour la conception des
canalisations sous les rues et les autoroutes, seules les charges provenant de ces
véhicules plus lourds sont prises en compte. La pression transmise à une canalisation
par un véhicule dépend
de la profondeur de la conduite, du poids du véhicule, de la pression et de la taille
des pneus, de la vitesse du véhicule, de la rugosité de la surface, de la quantité et du
type de revêtement, du sol et de la distance entre la conduite et le point de
chargement. Pour les cas les plus courants, tels que le trafic de camions AASHTO,
H20 HS20 sur des routes pavées et le chargement ferroviaire E-80, ces informations
ont été simplifiées et présentées dans les tableaux 3-3, 3-4 et 3-5 afin d'aider le
concepteur. Pour les cas particuliers, tels que les camions de mine, les grues ou les
véhicules tout-terrain, les équations 3-2 et 3-4 peuvent être utilisées.
La charge maximale sous une roue se produit à la surface et diminue avec la

profondeur. Les tuyaux en PE doivent être installés à un minimum d'un diamètre ou
de 18 pouces, selon la valeur la plus élevée, sous la surface de la route. À cette
6218 Chapitre 6
profondeur, le tuyau est suffisamment éloigné de la charge de la roue pour réduire de

manière significative la pression du sol et le tuyau peut utiliser pleinement le sol
d'encastrement pour la résistance à la charge. Lorsque les considérations de
conception ne permettent pas l'installation avec
Chapitre 6219
6219
en polyéthylène
si le diamètre de la couverture est d'au moins un diamètre, des calculs

supplémentaires sont nécessaires et sont indiqués dans la section "Installation de
chargement de véhicules à couverture peu profonde". État
Les services des ponts et chaussées réglementent souvent la profondeur minimale de
la couverture et peuvent exiger une couverture de 2,5 à 5 pieds en fonction de la
route concernée.
Pendant la construction, les conduites souterraines permanentes et temporaires

peuvent ê t r e s o u m i s e s à d e s charges lourdes provenant
d'engins de chantier. Il peut s'avérer judicieux de prévoir un passage réservé aux
véhicules, avec des mesures spéciales telles qu'une chaussée temporaire ou un
enrobage en béton, ainsi que des contrôles de la vitesse des véhicules afin de
limiter les charges d'impact.
Les informations suivantes sur le chargement AASHTO et le facteur d'impact ne

sont pas nécessaires pour utiliser les tableaux 3-3 et 3-4. Elles sont incluses pour
permettre au concepteur de comprendre les charges de surface rencontrées et les
facteurs d'impact typiques. Si le concepteur décide d'utiliser les équations 3-2 ou 3-
4 plutôt que les tableaux, ces informations lui seront utiles.
AASHTO Chargement des véhicules

Les charges de véhicules sont généralement basées sur les charges de camions
standard de l'American Association of State Highway and Transportation Officials
(AASHTO). Pour calculer la pression du sol sur les conduites flexibles, on suppose
normalement que la charge est celle d'un camion H20 (HS20). Un camion H20
standard a un poids total de 40 000 livres (20 tonnes). Le poids est réparti de la
manière suivante : 8 000 livres sur l'essieu avant et 32 000 livres sur l'essieu arrière.
Le camion HS20 est un ensemble tracteur et remorque ayant les mêmes charges sur
les essieux que le camion H20, mais avec deux essieux arrière. Voir la figure 3-3.
Pour ces camions, la charge maximale par roue se trouve sur le(s) essieu(x) arrière(s)
et est égale à 40 % du poids total du camion.
La charge maximale par roue peut être utilisée pour représenter la charge statique
appliquée par un seul essieu ou par des essieux tandem. Certains États autorisent des
charges plus lourdes. Les charges d'essieu tandem les plus lourdes normalement
rencontrées sur les autoroutes sont d'environ 40 000 livres (20 000 livres par roue).
Occasionnellement, des véhicules peuvent être autorisés avec des charges jusqu'à 50
% plus élevées.
6220 Chapitre 6
Charge de roue AASHTO H20 Charge de roue AASHTO HS20
Figure 3-3 Charges de véhicules AASHTO H20 et HS20
Facteur d'impact
Les revêtements routiers sont rarement lisses ou parfaitement réguliers. Lorsque les
véhicules heurtent des bosses sur l a route, l'impact provoque une augmentation
instantanée de la charge de la roue. La charge d'impact peut être déterminée en
multipliant la charge statique de la roue par un facteur d'impact. Ce facteur varie en
fonction de la profondeur. Le tableau 3-2 indique les facteurs d'impact pour les
véhicules circulant sur des routes revêtues. Pour les routes non revêtues, des
facteurs d'impact de 2,0 ou plus peuvent être observés, en fonction du revêtement
de la route.
TABLEAU 3-2
Facteurs d'impact typiques pour les routes revêtues
Profondeur de la Facteur d'impact, If

couverture, ft
1 1.35
2 1.30
3 1.25
4 1.20
6 1.10
8 1.00
Dérivé de la formule de charge dynamique de l'Illinois DOT (1996).
Chargement des véhicules à travers les chaussées (rigides)

La chaussée réduit la pression de la charge vive atteignant une canalisation. Une chaussée rigide
répartit la charge sur une grande surface d'assise, réduisant ainsi de manière significative la charge
Chapitre 6221
6221
en polyéthylène
verticale.
6222 Chapitre 6
pression du sol. Le tableau 3-3 donne la pression verticale du sol sous un camion
H20 (HS20) circulant sur une autoroute pavée (béton de 12 pouces d'épaisseur). Un
facteur d'impact est incorporé. Pour les camions plus lourds, les pressions du tableau
3-3 peuvent être ajustées proportionnellement à l'augmentation du poids, à condition
que le camion ait la même surface de pneu qu'un camion HS20.
TABLEAU 3-3
Pression du sol sous charge H20 (chaussée de 12" d'épaisseur)
Profondeur de la couverture, ft. Pression du sol, lb/ft2

1 1800
1.5 1400
2 800
3 600
4 400
5 250
6 200
7 175
8 100
Plus de 8 Négligence
Note : Pour référence, voir ASTM F7906. Basé sur une charge par essieu
également répartie sur deux zones de 18 par 20 pouces, espacées de 72 pouces.
Facteur d'impact inclus.
Chargement de véhicules à travers une chaussée souple ou une surface non revêtue
Les chaussées souples (ou les surfaces non revêtues) n'ont pas la capacité de
pontage des chaussées rigides et transmettent donc plus de pression à travers le
sol jusqu'à la canalisation que ce qui est indiqué dans le tableau 3-3. Dans de
nombreux cas, les charges de roues de deux véhicules qui se croisent combinent
pour créer une pression sur le sol plus élevée que la charge d'une seule roue à deux
pneus. La pression maximale peut se produire directement sous les roues d'un
véhicule ou quelque part entre les roues des deux véhicules, en fonction de la
profondeur de la couverture. Tableau
3-4 donne la plus grande pression maximale pour deux camions H20 passant
sur une surface non pavée. Aucun facteur d'impact n'est inclus. La charge dans
le tableau 3-3 est conservatrice et environ 10% plus élevée que les charges
trouvées par la méthode donnée dans la section 3 de l'AASHTO, LRFD Bridge
Specifications Manual, basée sur l'hypothèse d'une charge de
une surface de contact unique pour les pneus jumelés de 20 x 10 pouces et en
utilisant la méthode de répartition de la charge par surface équivalente.
Chapitre 6223
6223
en polyéthylène
TABLEAU 3-4
Pression du sol sous charge H20 (chaussée non revêtue ou souple)
Profondeur de la couverture, ft. Pression du sol, lb/ft2

1.5 2000
2.0 1340
2.5 1000
3.0 710
3.5 560
4.0 500
6.0 310
8.0 200
10.0 140
Note : Basé sur l'intégration de l'équation de Boussinesq pour deux charges H20 espacées de 4
pieds ou une charge H20 centrée sur le tuyau. Aucun effet de chaussée ou facteur d'impact n'a
été pris en compte.
Véhicules hors route

Les véhicules hors route tels que les camions miniers et les engins de chantier
peuvent être considérablement plus lourds que les camions H20. Ces véhicules
circulent souvent sur des routes de construction ou des routes minières non revêtues,
dont les surfaces peuvent être très irrégulières. Par conséquent, à l'exception des
pour une circulation lente, un facteur d'impact de 2,0 à 3,0 doit être pris en compte.
Pour les véhicules hors route, il est généralement nécessaire de calculer la pression
de charge réelle à partir des informations fournies par le constructeur du véhicule
concernant le poids du véhicule ou la charge des roues, l'empreinte des pneus
(surface de contact) et l'espacement des roues.
L'emplacement des roues du véhicule par rapport à la canalisation est également un

facteur important pour déterminer la quantité de charge transmise à la canalisation.
La pression du sol sous une charge ponctuelle à la surface est dispersée dans le sol à
la fois en profondeur et en étendue. Les charges de roues qui ne sont pas situées
directement au-dessus d'une canalisation peuvent exercer une pression sur la
canalisation, et cette pression peut être importante. La charge de deux roues
chevauchant une canalisation peut produire u n e pression plus élevée sur la
canalisation que celle d'une seule roue située directement au-dessus.
Pour les conduites installées à quelques pieds de la surface, la pression maximale

du sol se produit lorsqu'une seule roue (à un ou deux pneus) se trouve
directement au-dessus de la conduite. Pour les conduites plus profondes, la
pression maximale se produit souvent lorsque des véhicules circulant au-dessus
de la conduite passent à quelques pieds l'un de l'autre en chevauchant la
conduite, ou dans le cas où
des véhicules hors route lorsqu'ils ont des essieux rapprochés. L'espacement
minimum entre les lignes centrales des charges de roues des véhicules qui passent
est supposé être de quatre pieds. À cet espacement pour la charge H20, la pression
6224 Chapitre 6
sur un tuyau centré à mi-chemin entre les deux véhicules qui passent est plus
importante qu'une charge de roue unique sur un tuyau situé à une profondeur
d'environ quatre pieds ou plus bas.
Pour la conception, la pression du sol sur la conduite est calculée en fonction de

l'emplacement du véhicule (emplacement de la charge des roues) par rapport à la
conduite qui produit la pression maximale. Cette
Chapitre 6225
6225
en polyéthylène
consiste généralement à comparer la pression sous une seule roue avec celle qui se
produit lorsque deux roues chevauchent la conduite. L'équation de Timoshenko
peut être utilisée pour déterminer la pression directement sous la charge d'une seule
roue, tandis que l'équation de Boussinesq peut être utilisée pour déterminer la
pression des roues qui ne sont pas directement au-dessus de la conduite.
Équation de Timoshenko
L'équation de Timoshenko donne la pression du sol en un point directement soumis à
une charge de surface répartie, sans tenir compte du revêtement.
(3-2) I fW w( 3 ⎞
H
PL = |1 - |
a C ⎝ ( r T2 + H 2 )1,5 ⎠
OÙ
PL = pression verticale du sol due à la charge vive, lb/pi 2
If = facteur d'impact
Ww = charge de la
roue, lb aC = surface
de contact, ft2
rT = rayon équivalent, ft
Le rayon équivalent est donné par

(3-3)
aC
rT =
π
Pour le chargement standard des véhicules routiers H2O et HS20, la surface de

contact est normalement prise pour des roues jumelées, c'est-à-dire 16 000 lb sur une
surface de 10 pouces sur 20 pouces.
Exemple de calcul de Timoshenko

Trouvez la pression verticale sur un tuyau PE de 24" enterré à 3 pieds sous une
route non pavée lorsqu'un camion tout-terrain R-50 se trouve au-dessus du tuyau.
Le fabricant indique que le camion a un poids brut de 183 540 lb sur des pneus
21X35 E3, chacun ayant une charge de 30 590 lb sur une surface d'empreinte de
370 in2 .
SOLUTION : Utiliser les équations 3-2 et 3-3. Comme le véhicule roule sur une route
non goudronnée, un facteur d'impact de 2,0 est approprié.
370 / 144 (2.0)(30,590)( 33

⎞
rT = = 0,90ft PL = |1- |
π 370 ⎝ ( 0,902 32 1.5
)⎠
144 +
PL = 2890lb / ft2
6226 Chapitre 6
Équation de Boussinesq
L'équation de Boussinesq donne la pression en tout point d'une masse de sol soumise
à une charge de surface concentrée. L'équation de Boussinesq peut être utilisée pour
déterminer la pression transmise par une charge de roue à un point qui n'est pas situé
le long de la ligne d'action de la charge. Les effets de la chaussée sont négligés.
(3-4) 3I f Ww H 3
P=
PL
2π r5
OÙ
PL = pression verticale du sol due à la charge vive lb/pi2
Ww = charge de la roue, lb
H = profondeur verticale jusqu'au sommet de la canalisation, en pieds
Si = facteur d'impact
r = distance entre le point d'application de la charge et le sommet du tuyau, en pieds
(3-5)
r= X
2
2
+H
Figure 3-4 Illustration de la charge ponctuelle de Boussinesq
Exemple d'utilisation de la technique de chargement ponctuel de Boussinesq

Déterminez la pression verticale du sol appliquée à un tuyau de 12" situé à 4 pieds
de profondeur sous un chemin de terre lorsque deux véhicules circulant sur le tuyau
et sur des voies opposées se croisent. Supposez que les lignes centrales des charges
de roues sont à une distance de 4 pieds. Supposez une charge de roue de 16 000 lb.
Chapitre 6227
6227
en polyéthylène
SOLUTION : Utiliser l'équation 3-4 et, comme les roues se déplacent, appliquer un
facteur d'impact de 2,0. La charge maximale sera au centre entre les deux roues,
donc X = 2,0 pieds. Déterminer r à partir de l'équation 3-5.
r 42 + 2.02 == 4.47 ft
Résoudre ensuite l'équation 3-4 pour PL, la charge due à une seule roue.
3( 2.0)(16,000 )( 4 )3
PL =
2π ( 4.47 )5
2
PL = 548 lb / ft
La charge sur la couronne du tuyau provient des deux roues, donc

2
2 PL = 2( 548 ) = 1096 lb / ft
La charge calculée dans cet exemple est plus élevée que celle indiquée dans le
tableau 3-4 pour une profondeur comparable, même après correction du facteur
d'impact. Les équations de Timoshenko et de Boussinesq donnent toutes deux la
pression appliquée en un point du sol. Dans la résolution des réactions des conduites,
on suppose que cette pression ponctuelle est appliquée sur toute la surface d'une
longueur unitaire de conduite, alors que la pression réelle appliquée diminue en
s'éloignant de la ligne d'action de la charge de la roue. Les méthodes qui intègrent
cette pression sur la surface de la conduite, telles que celles utilisées dans le tableau
3-4, donnent des valeurs de charge plus précises. Cependant, l'erreur dans les
équations de pression ponctuelle est légère et conservatrice, de sorte qu'elles restent
des équations efficaces pour la conception.
Charges ferroviaires
La configuration de charge vive utilisée pour les conduites sous les voies ferrées est
la charge Cooper E-80, qui est une charge de 80 000 livres appliquée uniformément
sur trois zones de 2 pieds par 8 pieds à des intervalles de 5 pieds. La zone représente
la largeur de 8 pieds des traverses de chemin de fer standard et l'espacement standard
entre les roues motrices des locomotives. Les charges vives sont basées sur
le poids par essieu exercé sur la voie par deux locomotives et leurs tenders
accouplés en double tête. Voir le tableau 3-5. Les chemins de fer commerciaux
exigent souvent des gaines pour les conduites sous pression lorsqu'elles se trouvent
à moins de 25 pieds des voies, principalement pour des raisons de sécurité en cas
d'affouillement. En fonction des exigences de conception et d'autorisation, le
concepteur doit déterminer si une gaine est nécessaire ou non.
6228 Chapitre 6
TABLEAU 3-5
Pression de la charge vive pour la charge ferroviaire E-80
Profondeur de la couverture, ft. Pression du sol*, lb/ft2

2.0 3800
5.0 2400
8.0 1600
10.0 1100
12.0 800
15.0 600
20.0 300
30.0 100
Plus de 30,0 Négligence
Pour référence, voir ASTM A796. * Les valeurs indiquées pour la pression du sol incluent l'impact.
Charge supplémentaire
Les charges de surcharge peuvent être des charges réparties, telles qu'une semelle,
une fondation ou un tas de cendres, ou des charges concentrées, telles que les roues
d'un véhicule. La charge est dispersée dans le sol de telle sorte que la pression
diminue avec l'augmentation de la profondeur ou de la distance horizontale par
rapport à la zone de surcharge. Les charges qui ne sont pas directement au-dessus de
la canalisation peuvent également exercer une pression sur la canalisation. La
pression en un point situé sous une surcharge dépend de l'ampleur de la charge et de
la surface sur laquelle elle s'exerce.
la surcharge est appliquée. Les méthodes de calcul de la pression verticale sur une
conduite située directement sous une surcharge ou à proximité d'une surcharge sont
indiquées ci-dessous.
Tuyau situé directement sous une charge supplémentaire

Cette méthode de calcul permet de déterminer la pression verticale du sol sous une
surface rectangulaire avec une surcharge uniformément répartie. Elle peut être
utilisée à la place des tableaux
3-3 à 3-5 et les équations 3-3 et 3-5 pour calculer la pression verticale du sol due aux
charges des roues. Il faut pour cela connaître la surface de l'empreinte du pneu et le
facteur d'impact.
La pression ponctuelle sur la conduite en profondeur, H, est déterminée en divisant

la zone de surcharge rectangulaire (ABCD) en quatre rectangles de sous-zone (a, b, c
et d) qui ont un coin commun, E, dans la zone de surcharge, et au-dessus de la
conduite. La pression de surcharge,
PL, en un point situé directement sous E, est la somme de la pression due à
chacune des quatre charges de la sous-zone. Voir la figure 3-5 A.
La pression due à chaque sous-zone est calculée en multipliant la pression de

surcharge à la surface par une valeur d'influence, IV. Les valeurs d'influence sont des
Chapitre 6229
6229
en polyéthylène
constantes de proportionnalité qui mesurent la part d'une charge de surface qui atteint
le point souterrain en question. Elles ont été calculées à l'aide de l'équation de
Boussinesq et sont données dans le tableau suivant
Tableau 3-6.
(3-6)
PL = pa + pb + pc + pd
6230 Chapitre 6
OÙ
PL = pression verticale du sol due à la pression de surcharge, lb/ft2
pa = pression due à la sous-zone a,
lb/pi2
pb = pression due à la sous-zone
b, lb/pi2 pc = pression due à la sous-zone
c, lb/pi2 pd = pression due à la sous-zone
d, lb/pi2
La pression due à la surcharge appliquée à la i-ième sous-zone est égale :

(3-7) = IV wS
pi
OÙ
IV = Valeur d'influence du tableau 3-6
wS = pression répartie de la charge de surcharge à la surface du sol, lb/ft2
Si les quatre sous-zones sont équivalentes, l'équation 3-7 peut être simplifiée comme suit :
(3-8)
PL = 4IV wS
La valeur d'influence dépend des dimensions de la zone rectangulaire et de la
profondeur jusqu'au sommet de la canalisation, H. Tableau 3-6 Les termes de la
valeur d'influence décrits dans la figure 3-6 sont définis comme suit :
M = distance horizontale, normale à l'axe de la conduite, entre le centre de la charge et le bord de la charge, en pieds.
N = distance horizontale, parallèle à l'axe de la conduite, entre le centre de la charge et le bord de la charge, en pieds.
L'interpolation peut être utilisée pour trouver des valeurs non indiquées dans le
tableau 3-6. La valeur d'influence donne la portion (ou l'influence) de la charge qui
atteint une profondeur donnée sous le coin de la zone chargée.
Figure 3-5 Illustration des charges réparties

Chapitre 6231
6231
en polyéthylène
TABLEAU 3-6
Valeurs d'influence, IV pour les charges réparties*
N/H
M/H 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.2 1.5 2.0 ∞
0.1 0.005 0.009 0.013 0.017 0.020 0.022 0.024 0.026 0.027 0.028 0.029 0.030 0.031 0.032
0.2 0.009 0.018 0.026 0.033 0.039 0.043 0.047 0.050 0.053 0.055 0.057 0.060 0.061 0.062
0.3 0.013 0.026 0.037 0.047 0.056 0.063 0.069 0.073 0.077 0.079 0.083 0.086 0.089 0.090
0.4 0.017 0.033 0.047 0.060 0.071 0.080 0.087 0.093 0.098 0.101 0.106 0.110 0.113 0.115
0.5 0.020 0.039 0.056 0.071 0.084 0.095 0.103 0.110 0.116 0.120 0.126 0.131 0.135 0.137
0.6 0.022 0.043 0.063 0.080 0.095 0.107 0.117 0.125 0.131 0.136 0.143 0.149 0.153 0.156
0.7 0.024 0.047 0.069 0.087 0.103 0.117 0.128 0.137 0.144 0.149 0.157 0.164 0.169 0.172
0.8 0.026 0.050 0.073 0.093 0.110 0.125 0.137 0.146 0.154 0.160 0.168 0.176 0.181 0.185
0.9 0.027 0.053 0.077 0.098 0.116 0.131 0.144 0.154 0.162 0.168 0.178 0.186 0.192 0.196
1.0 0.028 0.055 0.079 0.101 0.120 0.136 0.149 0.160 0.168 0.175 0.185 0.194 0.200 0.205
1.2 0.029 0.057 0.083 0.106 0.126 0.143 0.157 0.168 0.178 0.185 0.196 0.205 0.209 0.212
1.5 0.030 0.060 0.086 0.110 0.131 0.149 0.164 0.176 0.186 0.194 0.205 0.211 0.216 0.223
2.0 0.031 0.061 0.088 0.113 0.135 0.153 0.169 0.181 0.192 0.200 0.209 0.216 0.232 0.240
∞ 0.032 0.062 0.089 0.116 0.137 0.156 0.172 0.185 0.196 0.205 0.212 0.223 0.240 0.250
* H, M et N correspondent à la figure 3-5.
Exemple de surtaxe verticale n° 1

Trouvez la charge verticale de surcharge pour la semelle de 4' x 6', 2000 lb/pi2 illustrée ci-dessous.
SOLUTION : Utilisez les équations 3-6 et 3-7, le tableau 3-6 et la figure 3-5. La
semelle de 4 pi x 6 pi est divisée en quatre sous-zones, de sorte que le coin commun
des sous-zones se trouve directement au-dessus du tuyau. Comme le tuyau n'est pas
centré sous la charge, les sous-zones a
6232 Chapitre 6
et b ont des dimensions de 3 pieds x 2,5 pieds, et les sous-zones c et d ont des
dimensions de 3 pieds x 1,5 pieds.
Déterminer les dimensions des sous-zones M, N et H, puis calculer M/H et N/H.

Trouver la valeur d'influence dans le tableau 3-6, puis résoudre pour chaque sous-
zone, pa, pb, pc, pd, et additionner pour PL.
Sous-zone
a b c d
M 2.5 2.5 1.5 1.5
N 3.0 3.0 3.0 3.0
M/H 0.5 0.5 0.3 0.3
N/H 0.6 0.6 0.6 0.6
IV 0.095 0.095 0.063 0.063
pi 190 190 126 126
Par conséquent : PL = 632 lbs/ft 2
Conduite adjacente à, mais pas directement sous, une charge supplémentaire

Cette méthode de calcul peut être utilisée pour déterminer la surcharge des conduites
enterrées à proximité, mais pas directement au-dessous, de charges uniformément
réparties telles que les dalles en béton, les semelles et les planchers, ou d'autres
charges rectangulaires, y compris les charges de roues qui ne sont pas directement
au-dessus de la conduite.
La pression verticale est déterminée en ajoutant d'abord une zone de charge

imaginaire qui couvre l a conduite, puis en déterminant la pression de surcharge
due à la charge globale (réelle et imaginaire) sur la base de la section précédente, et
enfin en déduisant la pression due à la charge imaginaire de celle due à la charge
globale.
Se référer à la figure 3-5 B. Comme il n'y a pas de surcharge directement au-dessus
de l'axe de la conduite, une charge de surcharge imaginaire, ayant la même pression
par unité de surface que la charge réelle, est appliquée aux sous-zones c et d. La
pression de surcharge pour les sous-zones a+d et b+c est déterminée, puis les
charges de surcharge des zones imaginaires c et d sont déduites pour déterminer la
pression de surcharge sur la conduite.
(3-9) PL = pa+d + pb+c - pd - pc
Les termes utilisés sont ceux définis ci-dessus, et

Pa+d = charge de surcharge des sous-zones a et d combinées, lb/pi2
Pb+c = charge de surcharge des sous-zones b et c combinées, lb/ft2
Chapitre 6233
6233
en polyéthylène
Exemple de surtaxe verticale n° 2

Trouvez la pression de surcharge verticale pour la dalle de 6' x 10', 2000 lb/ft2 illustrée ci-dessous.
SOLUTION : Utilisez les équations 3-7 et 3-9, le tableau 3-6 et la figure 3-5 B. La
zone de surcharge est divisée en deux sous-zones, a et b. La zone située entre la
surcharge et la ligne de la couronne du tuyau est également divisée en deux sous-
zones, c et d. La charge imaginaire est appliquée aux sous-zones c et d. Ensuite, les
quatre sous-zones sont traitées comme une seule zone de surcharge. Contrairement à
l'exemple précédent, la conduite est située sous le bord
de la zone de surcharge plutôt que le centre. Ainsi, les pressions de surcharge pour
les sous-zones combinées a+d et b+c sont déterminées, puis pour les sous-zones c et
d. La pression de surcharge est la somme de la pression de surcharge due à la
surcharge agissant sur les sous-zones a+d et b+c, moins la pression imaginaire due à
la surcharge imaginaire agissant sur les sous-zones c et d.
Sous-zone
a+d b+c c d
M 10 10 4 4
N 5 5 5 5
M/H 2.0 2.0 0.8 0.8
N/H 1.0 1.0 1.0 1.0
IV 0.200 0.200 0.160 0.160
pi 400 400 (320) (320)
Par conséquent, PL = 160 lb/pi2

6234 Chapitre 6
Catégorie d'installation 1 : Installation standard - tranchée ou talus
Réaction des tuyaux aux charges de terre, aux charges vives et aux surcharges
C'est peut-être le moment de revoir le "processus de conception" présenté plus haut
dans la section 3. Après avoir calculé la pression verticale appliquée à la conduite,
l'étape suivante de la conception consiste à choisir une conduite d'essai (DR ou
profilé). Ensuite, sur la base de la catégorie d'installation, de l'enrobage et du
compactage choisis, calculer la déflexion anticipée et la résistance à l'écrasement et
au flambage.
La catégorie d'installation standard s'applique aux conduites qui sont installées entre
18 pouces et 50 pieds de couverture. Lorsqu'il y a risque de surcharge, de
circulation ou de charge ferroviaire, la conduite doit être recouverte d'au moins un
diamètre complet. Si une telle couverture n'est pas disponible, la conception de
l'application doit également prendre en compte les limitations de la catégorie
d'installation "Shallow Cover Vehicular Loading". Lorsque la profondeur de la
couverture dépasse 50 pieds, un traitement alternatif pour les charges permanentes
est donné dans la catégorie Installation en remblai profond.
Lorsque la nappe phréatique se trouve au-dessus du radier de la canalisation et que
celle-ci est recouverte d'une couche de moins de deux diamètres, il existe un risque de
flottement ou de mouvement ascendant de la canalisation. Voir Effets de flottaison de
la couverture peu profonde.
Bien que l'installation standard convienne pour une couverture allant jusqu'à 50
pieds, elle peut être utilisée pour une couverture plus importante. La limite de 50
pieds est basée sur la limite recommandée par A. Howard ((3) ).
pour l'utilisation des valeurs E'. Au-dessus de 50 pieds, les valeurs E' données dans
le tableau B.1.1 du chapitre 3 de l'annexe sont généralement considérées comme
trop conservatrices car elles ne sont pas corrigées pour l'augmentation de la rigidité
de l'encastrement qui se produit avec la profondeur en raison de la pression de
confinement plus élevée à l'intérieur de la masse du sol. En outre, une voûte
significative se produit à des profondeurs supérieures à 50 pieds.
L'installation standard, ainsi que les autres catégories de conception pour les
conduites en PE enterrées, considère un anneau ou une section transversale
circonférentielle de la conduite et néglige la charge longitudinale, qui est
normalement insignifiante. Elles ignorent également l'effet de rebondissement de la
pressurisation interne. Étant donné que le rebondissement réduit la déflexion et la
contrainte dans la conduite, il est prudent de l'ignorer.
Déviation de l'anneau
La déflexion annulaire est la réponse normale des conduites flexibles à la
pression du sol. Il s'agit également d'une réponse bénéfique dans la mesure où
elle conduit à la redistribution des contraintes du sol et à l'amélioration de la
qualité de l'air.
Chapitre 6235
6235
en polyéthylène
l'initiation de la voûte. La déflexion de l'anneau peut être contrôlée dans des

limites acceptables par le choix de matériaux d'enrobage appropriés, de niveaux
de compactage, de largeur de tranchée et, dans certains cas, de la conduite elle-
même.
L'ampleur de la déviation de l'anneau est inversement proportionnelle à la rigidité

combinée de la conduite et du sol d'encastrement. M. Spangler(4) a caractérisé cette
relation comme suit
6236 Chapitre 6
dans la formule d'Iowa en 1941. R. Watkins(5) a modifié cette équation pour permettre
une approche plus simple de la caractérisation des sols, développant ainsi la formule
modifiée de l'Iowa. En 1964, Burns et Richards(6) ont publié une solution fermée pour
la déflexion de l'anneau et la contrainte de la conduite, basée sur l'élasticité linéaire
classique. En 1976, M. Katona et. al.(7) ont développé un programme d'éléments finis
appelé CANDE (Culvert Analysis and Design) qui est maintenant disponible en
version PC et peut être utilisé pour prédire la déflexion et les contraintes des
conduites.
Les solutions les plus récentes peuvent donner de meilleures prévisions que la
formule de l'Iowa, mais elles nécessitent des informations détaillées sur les
propriétés du sol et des tuyaux, par exemple un plus grand nombre d'analyses de
sol.
l'essai. Souvent, l'amélioration de la précision est pratiquement perdue en raison de
la variabilité de la construction. C'est pourquoi la formule d'Iowa modifiée reste la
méthode la plus fréquemment utilisée pour déterminer la déflexion des anneaux.
La formule d'Iowa modifiée de Spangler peut être utilisée pour les tuyaux en PE à paroi pleine :
(3-10) ( ⎞
| |
∆X 1 | | KBED LDL PE + K BED PL |
DM= 144 2E ⎞3 |
( 1
| | | + 0.061F E' |
S
|⎝ 3 ⎝ DR - 1 |⎠
⎠
et pour l'utilisation de tuyaux à paroi profilée ASTM F894 comme :
(3-11)
ΔXP⎛ ⎜ K L
⎟⎞
= ⎜ BED DL
⎟⎟
144 ⎜ 1,24(RSC) E′
DI
+
0,061F ⎜ S ⎟
⎝ DM ⎠
OÙ
∆X = Déflexion horizontale, en
KBED = Facteur d'assise,
généralement 0,1 LDL = Facteur
de retard de déflexion
PE = Pression verticale du sol due à la charge de terre, psf
PL = Pression verticale du sol due à la charge vive, psf
E = Module d'élasticité apparent du matériau de la conduite, lb/in2
E' = Module de réaction du sol, psi
FS = Facteur de soutien du sol
RSC = Constante de rigidité de l'anneau, lb/pi
DR = Rapport dimensionnel, OD/t
DM = Diamètre moyen (DI+2z ou DO-t), en pouces
Chapitre 6237
6237
en polyéthylène
z = Centroïde de la section de
la paroi, en t = Épaisseur
minimale de la paroi, en DI =
Diamètre intérieur de la
conduite, en DO = Diamètre
extérieur de la conduite, en
6238 Chapitre 6
La déflexion est exprimée en pourcentage du diamètre, que l'on obtient en

multipliant 100 fois ΔX/DM ou ΔX/DI. (En cas d'utilisation de RSC, les unités de
conversion sont prises en compte dans l'équation 3-11).
Module d'élasticité apparent du matériau du tube, E

Le module apparent du PE dépend du taux de charge ou, de la durée du
chargement et de la température. Les valeurs du module élastique apparent pour
le PE de densité élevée et moyenne sont indiquées dans le tableau B.1.1 de
l'annexe du chapitre 3. Ces valeurs peuvent être utilisées dans la formule d'Iowa
de Spangler. L'industrie a longtemps eu pour habitude d'utiliser le module à court
terme dans la formule d'Iowa pour les tuyaux thermoplastiques. Ceci est basé sur
l'idée que, dans un sol granulaire encastré, la déformation est une série de
déformations instantanées consistant en un réarrangement et une fracturation des
grains alors que la contrainte de flexion dans la paroi du tuyau diminue en raison
de la relaxation de la contrainte. L'utilisation du module à court terme s'est avérée
efficace et fiable pour les tuyaux à parois ondulées et profilées. Ces tuyaux ont
généralement des valeurs de rigidité de 46 psi ou moins lorsqu'elles sont
mesurées selon la norme ASTM
D2412. Les tuyaux DR conventionnels commençant par un DR17 ou inférieur ont
une rigidité significativement plus élevée et peuvent donc supporter une plus grande
proportion de la charge de terre et de la charge vive que les tuyaux ondulés ou
profilés ; il est donc prudent d'utiliser le module de 50 ans pour les tuyaux DR qui ont
de faibles valeurs de DR lors de la détermination de la déflexion due à la charge de
terre.
Les charges de véhicules ont généralement un module plus élevé que les
charges de terre, car la durée de la charge peut être presque instantanée pour les
véhicules en mouvement. La déflexion due à une combinaison de charges de
véhicules ou de charges temporaires et de charges de terre peut être calculée
comme suit
en calculant séparément la déflexion due à chaque charge en utilisant le module
approprié pour la durée prévue de la charge, puis en additionnant les déflexions
résultantes pour obtenir la déflexion totale. Lors du calcul de la flèche pour la charge
du véhicule, le facteur de décalage est égal à un. Une méthode alternative, mais
conservatrice, pour déterminer la flèche pour une charge combinée de véhicule et de
terre consiste à effectuer un calcul en utilisant le module de 50 ans, mais en séparant
la pression verticale du sol en une composante de charge de terre et une composante
de charge vive, et en appliquant le facteur de décalage uniquement à la composante
de charge de terre.
Constante de rigidité de l'anneau, RSC

Les tuyaux à paroi profilée fabriqués selon la norme ASTM F894, "Standard
Specification for Polyethylene (PE) Large Diameter Profile Wall Sewer and Drain
Pipe", sont classés s u r l a base de leur constante de rigidité de l'anneau (RSC).
Chapitre 6239
6239
en polyéthylène
L'équation 3-12 donne la RSC.

(3-12) 6 . 44 EI
RSC =
D M2
6240 Chapitre 6
OÙ
E = Module d'élasticité apparent du matériau de la conduite à 73°F (voir l'annexe du chapitre 3)
I = Moment d'inertie de la paroi du tuyau, in4/in (t3/12, en cas de construction d'un mur plein)
z = Centroïde de la paroi du tuyau en
DI = Diamètre intérieur du tube en
DM = Diamètre moyen (DI + 2z ou DO -t), en
t = épaisseur minimale de la paroi, en
Module de réaction du sol, E'

Le module de réaction du sol est proportionnel à la résistance du sol
d'encastrement à l'expansion latérale de la canalisation. Il n'existe pas d'essais
de laboratoire pratiques pour déterminer le module de réaction du sol.
déterminer le module de réaction du sol pour un sol donné. A. Howard(8) a
déterminé les valeurs E' de manière empirique à partir de nombreuses mesures de
déflexion sur le terrain en substituant les paramètres du site (c'est-à-dire la
profondeur de la couverture, le poids du sol) dans l'équation de Spangler et en
"rétrocalculant" E'. Howard a développé un tableau pour le Bureau of Reclamation
qui met en relation les valeurs E' avec les types de sol et les efforts de compactage.
Voir le tableau 3-7. En rétro-calculant
E', Howard a supposé que la charge du prisme était appliquée à la conduite. Par
conséquent, les valeurs E' du tableau 3-7 incluent indirectement la réduction de la
charge due à la voûte et peuvent être utilisées.
uniquement avec la charge du prisme. En 2006, Howard a publié un article révisant
sa publication originale de 1977, dont le tableau 3-7 est extrait. Pour l'essentiel, les
travaux récents indiquent que les valeurs E' du tableau 3-7 sont prudentes.
En raison des différences dans les procédures de construction, la texture et la densité
du sol, la mise en place des conduites et les caractéristiques du sol in situ, la déflexion
des conduites varie sur toute la longueur d'un pipeline. Petroff(9) a montré que les
mesures de déflexion le long d'un pipeline correspondent généralement à une courbe
de distribution normale. Pour déterminer la déflexion maximale anticipée à l'aide des
équations 3-10 ou 3-11, la variabilité peut être prise en compte en réduisant la valeur
E' du tableau 3-7 de 25 %, ou en ajoutant au pourcentage de déflexion calculé la
correction pour le pourcentage de "précision" indiqué dans le tableau 3-7.
Dans les installations peu profondes, la valeur totale de E' indiquée dans le tableau 3-
7 peut ne pas se développer. Cela est dû au manque de "pression de confinement du
sol" qui maintient les grains de sol individuels étroitement ensemble et raidit
l'enrobage. L'augmentation du poids ou, de manière équivalente, de la profondeur,
augmente la pression de confinement et, par conséquent, la valeur E'. J. Hartley et J.
Duncan(10) ont publié des valeurs E' recommandées en fonction de la profondeur de
la couverture. Voir le tableau 3-8. Ces valeurs sont particulièrement utiles pour les
installations peu profondes.
Le chapitre 7, "Installation souterraine des tuyaux en PE", traite de la classification

des sols pour les matériaux d'enrobage des tuyaux et des méthodes préférées de
Chapitre 6241
6241
en polyéthylène
compactage et d'installation pour les matériaux d'enrobage sélectionnés. Certains des

matériaux présentés dans le tableau 3-7 peuvent ne pas convenir à toutes les
installations de tuyaux. C'est le cas par exemple des sols à grains fins en terrain
humide, qui ne conviennent pas, dans la plupart des c a s , à l'enfouissement de
tuyaux profilés ou de tuyaux à fort coefficient de dilatation. De telles limitations sont
discutées au chapitre 7.
6242 Chapitre 6
TABLEAU 3-7
Valeurs de E' pour l'encastrement du tube (voir Howard (8))
E' pour le degré de compactage de l'enrobage, lb/in2
Léger, Modéré,
Haut,
85%-95%
<85% Proctor, >95% Proctor,
Largué Proctor,
<40% Densité >70% Densité
Type de sol - matériau d'enrobage du tuyau 40%-70%
relative relative
(Système unifié de classification)1 Densité relative
Sols à grain fin (LL > 50)2 Sols à plasticité Pas de données disponibles : consulter un ingénieur
moyenne à élevée ; CH, MH, CH-MH des sols compétent, sinon utiliser E' =
0.
Sols à grain fin (LL < 50) Sols à
plasticité moyenne ou nulle, CL, ML,
50 200 400 1000
ML- CL, avec moins de 25 % de
particules à grain grossier.
Sols à grain fin (LL < 50) Sols à plasticité
moyenne ou nulle, CL, ML, ML-CL, avec
plus de 25 % de particules à grain grossier
100 400 1000 2000
; sols à grain grossier avec fines, GM, GC,
SM, SC3 contenant plus de 12 % de fines.
Sols à grains grossiers avec peu ou pas de

fines GW, GP, SW, SP3 contenant moins de 200 1000 2000 3000
12% de fines
Roches concassées 1000 3000 3000 3000
Précision en termes de pourcentage

Déflexion4 ±2% ±2% ±1% ±0.5%
1 ASTM D-2487, désignation E-3 de l'USBR

2 LL= Limite de liquide
3 Ou tout sol limite commençant par l'un de ces symboles (c'est-à-dire GM-GC, GC-SC).
4 Pour une précision de ±1% et une déflexion prévue de 3%, la déflexion réelle se situe entre 2% et 4%.
Remarque : les valeurs ne s'appliquent qu'aux remblais inférieurs à 15 m (50 ft). Le tableau n'inclut aucun
facteur de sécurité. A utiliser pour prédire les déflexions initiales uniquement ; le facteur de retard de déflexion
approprié doit être appliqué pour les déflexions à long terme. Si l'enrobage se situe à la limite entre deux
catégories de compactage, choisir la valeur E' la plus basse ou faire la moyenne des deux valeurs. Pourcentage
Proctor basé sur la densité sèche maximale en laboratoire à partir des normes d'essai en utilisant 12 500
ft-lb/cu ft (598 000 J/m2) (ASTM D-698, AASHTO T-99, USBR Designation E-11). 1 psi = 6,9 KPa.
Chapitre 6243
6243
en polyéthylène
TABLEAU 3-8
Valeurs de E' pour l'encastrement des tuyaux (voir Duncan et Hartley(10))
Profond E' pour le compactage relatif standard AASHTO, lb/in2

Type de sol eur de la 85% 90% 95% 100%
couvertu
re, pieds
0-5 500 700 1000 1500
Sols à grains fins avec moins de 5-10 600 1000 1400 2000
25% de sable (CL, ML, CL-ML) 10-15 700 1200 1600 2300
15-20 800 1300 1800 2600
0-5 600 1000 1200 1900
Sols à grains grossiers avec des 5-10 900 1400 1800 2700
fines
(SM, SC) 10-15 1000 1500 2100 3200
15-20 1100 1600 2400 3700
0-5 700 1000 1600 2500
Sols à grains grossiers avec peu ou 5-10 1000 1500 2200 3300
pas de
amendes (SP, SW, GP, GW) 10-15 1050 1600 2400 3600
15-20 1100 1700 2500 3800
Facteur de soutien du sol, FS

La déflexion de l'anneau et l'expansion horizontale du diamètre qui l'accompagne
créent une pression latérale du sol qui est transmise à travers le sol d'encastrement et
dans l a paroi de la tranchée. Cette pression peut entraîner une compression du sol
de la paroi latérale. Si la compression
est importante, l'encastrement peut se déplacer latéralement, ce qui entraîne une
augmentation de la déflexion de la conduite. La compression du sol sur les parois
latérales est particulièrement préoccupante lorsque le sol en place est meuble, mou
ou très compressible, comme l'argile des marais, la tourbe, le sol organique saturé,
etc. L'effet net de la compressibilité des parois latérales est une réduction de
l'écart entre le sol et la canalisation.
la rigidité du système. Le cas inverse peut également se produire si le sol en place
est plus rigide que le sol d'enrobage ; par exemple, le sol en place peut renforcer
l'enrobage en lui donnant une plus grande résistance à la déflexion. Le facteur de
support du sol, FS, est un facteur qui peut être appliqué à
E' pour corriger la différence de rigidité entre le sol en place et le sol encastré.
Lorsque le sol en place est moins rigide que l'encastrement, FS e s t u n facteur de
réduction. Lorsqu'il est plus rigide, FS est un facteur de renforcement, c'est-à-dire
supérieur à un.
Le facteur de soutien du sol, FS, peut être obtenu à partir des tableaux 3-9 et 3-10 comme suit :
• Déterminer le rapport Bd/DO, où Bd est la largeur de la tranchée au niveau
de la ligne de ressort du tuyau (pouces), et DO est le diamètre extérieur du
tuyau (pouces).
• En se basant sur les propriétés du sol insitu, trouver le module de réaction du
sol insitu, E'N dans le tableau 3-9.
6244 Chapitre 6
• Déterminer le rapport E'N/E'.

• Entrez dans le tableau 3-10 avec les rapports Bd/DO et E'N/E' et trouvez FS.
Chapitre 6245
6245
en polyéthylène
TABLEAU 3-9
Valeurs de E'N , module de réaction du sol natif, Howard (3)
Sols indigènes in situ

Granulaire Cohésion
Std. Pentration Résistance à la E'N (psi)
ASTM D1586 Description compression non Description
Souffles/pieds confinée (TSF)
>0-1 très, très lâche > 0 - 0.125 très, très doux 50
1-2 très lâche 0.125 - 0.25 très doux 200
2-4 très lâche 0.25 - 0.50 doux 700
4-8 en vrac 0.50 - 1.00 moyen 1,500
8 - 15 légèrement compact 1.00 - 2.00 rigide 3,000
15 - 30 compact 2.00 - 4.00 très rigide 5,000
30 - 50 dense 4.00 - 6.00 dur 10,000
> 50 très dense > 6.00 très dur 20,000
Le rocher - - - 50,000
TABLEAU 3-10
Facteur de soutien du sol, FS
B /DdO B /DdO B /DdO B /DdO B /DdO B /DdO

E'N /E'
1,5 2.0 2,5 3.0 4.0 5.0
0.1 0.15 0.30 0.60 0.80 0.90 1.00
0.2 0.30 0.45 0.70 0.85 0.92 1.00
0.4 0.50 0.60 0.80 0.90 0.95 1.00
0.6 0.70 0.80 0.90 0.95 1.00 1.00
0.8 0.85 0.90 0.95 0.98 1.00 1.00
1.0 1.00 1.00 1.00 1.00 1.00 1.00
1.5 1.30 1.15 1.10 1.05 1.00 1.00
2.0 1.50 1.30 1.15 1.10 1.05 1.00
3.0 1.75 1.45 1.30 1.20 1.08 1.00
5.0 2.00 1.60 1.40 1.25 1.10 1.00
Facteur de retard et déflexion à long terme

Spangler a observé une augmentation de la déflexion de l'anneau avec le temps. Le
tassement du remblai et la consolidation de l'encastrement sous la pression latérale
de la conduite continuent de se produire après l'installation initiale. Pour en tenir
compte, il a recommandé d'appliquer à la formule d'Iowa un facteur de décalage
compris entre 1,25 et 1,5. Le décalage
se produit dans les installations de tuyaux en plastique et en métal. Howard (3,11) a
montré que le facteur de décalage varie en fonction du type d'encastrement et du
degré de compactage.
De nombreux concepteurs de tuyaux en plastique utilisent un facteur de retard de 1,0 lors de
l'utilisation de la charge prismatique, car il s'agit d'un facteur de retard de 1,0.
6246 Chapitre 6
tient compte du tassement du remblai. Cela est encore plus logique lorsque le facteur
de soutien du sol est inclus dans le calcul.
Exemple de déflexion verticale

Estimez la déflexion verticale d'un tuyau DR 26 de 24" de diamètre fabriqué à partir
d'un matériau PE4710 et installé sous une couverture de 18 pieds. Le matériau
d'enrobage est un gravier sableux bien calibré, compacté à un minimum de 90 pour
cent de la densité Standard Proctor, et le sol d'origine est un sol argileux saturé et
mou. La largeur prévue de la tranchée est de 42 pouces.
SOLUTION : Utiliser la charge du prisme, l'équation 3-1, les tableaux 3-7, 3-9 et 3-10, et
l'équation 3-10. Le tableau 3-7 donne un E' pour un gravier sableux compacté ou un sol
GW-SW de 2000 lb/in2 . Le module d'élasticité apparent à court terme du matériau PE
4710 obtenu à partir du tableau B.2.1 est égal à 130 000 psi. Pour estimer la déflexion
maximale due à la variabilité, cette valeur sera réduite de 25 %, soit à 1500 lb/in
N
2 . Le
tableau 3-9 donne un E' de 700

psi pour l'argile molle. Puisque Bd/D est égal à 1,75 et que E'N/E' est égal à 0,47, FS est
obtenu par interpolation et est égal à 0,60.
La charge du prisme sur le tuyau est égale à :
P E= (120)(18) = 2160lb / ft2
La substitution de ces valeurs dans l'équation 3-10 donne :

⎛ ⎜ ⎟⎞
ΔX2160 (0.1)(1.0 )
= ⎜ 3 +(0.061)(0.60)(1500) ⎟
⎟
DM 144 ⎜ 2(130,000)
(110,000)( 1 )
⎜ ⎟
⎝ 3 26 - 1 ⎠
ΔX
= 0,025= 2,5 %
DM
Limites de déflexion
Le concepteur limite la déflexion de l'anneau afin de contrôler la stabilité
géométrique de la conduite, la déformation de la paroi, la capacité hydraulique de la
conduite et sa compatibilité avec les équipements de nettoyage, et, pour les
conduites à emboîtement, sa capacité d'étanchéité. Seules les limites relatives à la
stabilité géométrique et à la déformation par flexion seront examinées ici. La
capacité hydraulique n'est pas affectée pour des déflexions inférieures à 7,5 %.
La stabilité géométrique est perdue lorsque la couronne de la conduite s'aplatit et

perd sa capacité à supporter la charge de terre. L'aplatissement de la couronne se
produit en cas de déflexion excessive, car l'augmentation du diamètre horizontal
réduit la courbure de la couronne. À une déflexion de 25 à 30 %, le
Chapitre 6247
6247
en polyéthylène
La couronne peut inverser complètement sa courbure vers l'intérieur et s'effondrer.

Voir la figure 3-1A. Une limite de déflexion de 7,5 % offre au moins un facteur de
sécurité de 3 pour 1 contre l'inversion de la courbure.
La déformation par flexion se produit dans la paroi du tuyau en raison de la

déflexion de l'anneau - déformation par traction de la fibre extérieure au niveau de la
ligne de ressort du tuyau et déformation par compression de la fibre extérieure au
niveau de la couronne et du radier. Alors que des limites de déformation de 5 % ont
été proposées, Jansen(12) a rapporté que
que, lors d'essais sur des tuyaux en PE fabriqués à partir de résines résistantes à la
pression et soumis uniquement à la pression du sol, "il ne semble pas exister de
limite supérieure pour la déformation par flexion du point de vue de la
conception pratique". En d'autres termes, à mesure que la déflexion augmente, la
limite de performance du tuyau ne sera pas la surcharge mais l'effondrement de la
courbure inverse.
Ainsi, pour les applications sans pression, une limite de déflexion de 7,5 % permet d'obtenir un
taux d'humidité de l'ordre de 1,5 %.
La déflexion est un facteur de sécurité important contre l'instabilité et la
déformation, et elle est considérée comme une déflexion de conception sûre.
Certains ingénieurs conçoivent les tuyaux à paroi profilée et d'autres applications de
tuyaux sans pression avec une limite de déflexion de 5 %, mais autorisent des
déflexions ponctuelles allant jusqu'à 7,5 % lors de l'inspection sur le terrain.
Les limites de déflexion pour les conduites sous pression sont généralement plus
basses que pour les conduites non pressurisées. Ceci est principalement dû à des
considérations de déformation. La déformation en boucle due à la pressurisation
s'ajoute à la déformation en traction de la fibre extérieure. Mais la pression interne
agit pour arrondir la conduite et, par conséquent, l'équation 3-10 surestime la
déflexion réelle à long terme pour les conduites sous pression. Les déflexions
admissibles pour les conduites sous pression sont indiquées dans le tableau 3-11.
Spangler et Handy(13) donnent des équations pour corriger la déflexion afin de
prendre en compte le rebondissement.
TABLEAU 3-11
Limites de déflexion sûres pour les conduites sous pression
DR ou SDR Flèche de sécurité en % du diamètre

32.5 7.5
26 7.5
21 7.5
17 6.0
13.5 6.0
11 5.0
9 4.0
7.3 3.0
6248 Chapitre 6
* Basé sur la déflexion de conception à long terme d'un tuyau pressurisé enterré donnée dans l'ASTM F1962.
Chapitre 6249
6249
en polyéthylène
Poussée compressive de l'anneau

La pression terrestre exerce une force radiale autour de la circonférence d'une
conduite, qui se traduit par une poussée annulaire de compression dans la paroi de la
conduite (cette poussée est exactement opposée à la poussée annulaire de traction
induite lorsqu'une conduite est sous pression). (Cette poussée est exactement
opposée à la poussée annulaire de traction induite lorsqu'une conduite est mise sous
pression). Voir la figure 3-1B. Une poussée de compression annulaire excessive peut
conduire à deux limites de performance différentes : l'écrasement du matériau ou le
flambage (perte de stabilité) de la paroi de la conduite. Voir la figure
3-1C. Cette section traite de l'écrasement et la suivante du flambage.
Comme c'est souvent le cas, la pression radiale du sol à l'origine de la contrainte

n'est pas uniforme sur toute la circonférence de la conduite. Cependant, à des fins de
calcul, elle est supposée uniforme et égale à la pression verticale du sol au sommet
de la conduite.
Les conduites sous pression ont souvent une pression interne supérieure à la
pression radiale appliquée par le sol. Tant que la pression dans la conduite est
supérieure à la pression externe, la poussée nette dans la paroi de la conduite est
une poussée de traction plutôt que de compression, et il n'est pas nécessaire de
vérifier l'écrasement ou le flambage de la paroi. Qu'il soit nécessaire de vérifier
cela ou
peut être rapidement déterminée en comparant simplement la pression interne avec
la pression verticale du sol.
L'écrasement se produit lorsque la contrainte de compression dans la paroi dépasse

la limite d'élasticité en compression du matériau du tube. Les équations 3-13 et 3-14
donnent la contrainte de compression résultant de la pression de la terre et de la
charge vive pour les tuyaux DR extrudés conventionnels et pour les tuyaux PE à
paroi profilée ASTM F894 :
(3-13) ( PE + PL ) DR
S=
288
(3-14) ( PE + PL ) DO
S=
288A
OÙ
PE = pression verticale du sol due à la charge de
terre, psf PL = pression verticale du sol due à la
charge vive, psf S = contrainte de
compression de la paroi du tuyau, lb/in2
DR = Rapport dimensionnel, D /tO
DO = diamètre extérieur du tuyau (pour un tuyau profilé DO = DI + 2HP ), en
HP = hauteur de la paroi du profil, en
A = surface moyenne de la section transversale de la paroi du profil, in2/in
6250 Chapitre 6
(Obtenir la surface de la paroi du profilé auprès du fabricant du tube profilé).
(Note : Ces équations contiennent un facteur de 144 dans le dénominateur pour des conversions d'unités correctes).
Chapitre 6251
6251
en polyéthylène
L'équation 3-14 peut surestimer la contrainte de paroi dans les tuyaux profilés. La
déviation de l'anneau dans les tuyaux à paroi profilée induit la formation d'une
voûte. La section "Installation en remblai profond" de ce chapitre traite de la voûte
et donne des équations pour calculer la pression de terre résultant de la voûte, PRD. La
PRD est donnée par l'équation 3-23 et peut être substituée à la PE pour déterminer la
contrainte de compression de la paroi lorsque la voûte se produit.
La contrainte de compression dans la paroi de la conduite peut être comparée à la

contrainte de compression admissible du matériau de la conduite. Si la contrainte de
compression calculée dépasse la contrainte admissible, il est nécessaire d'utiliser un
DR plus faible (épaisseur de paroi plus importante) ou un profil de paroi plus
important.
Contrainte de compression admissible

Les valeurs de contrainte de compression à long terme admissibles pour
les différents codes de désignation des matériaux PE sont indiquées dans
l'annexe, chapitre 3.
La valeur de la contrainte de compression à long terme doit être réduite pour

l'exploitation d'un pipeline à température élevée. Les facteurs de conception de la
température utilisés pour la pression hydrostatique peuvent être utilisés. Voir les
facteurs de réévaluation ou d'ajustement de la température dans l'annexe, chapitre 3.
Exemple de compression d'anneau

Trouvez la contrainte de compression annulaire de la paroi d'un tuyau DR 32.5
PE4710 enterré sous une couverture de 46 pieds. Le niveau de la nappe phréatique
est à la surface, le poids saturé du sol limono-argileux insitu est de 120 lbs/ft3.
SOLUTION : Trouvez la pression verticale de la terre agissant sur le tuyau. Utilisez l'équation 3-1.
Bien que la pression nette du sol soit égale au poids flottant du sol, la pression de
l'eau agit également sur le tuyau. Par conséquent, la pression totale (eau et charge
de terre) peut être calculée en utilisant le poids unitaire saturé du sol.
Résoudre ensuite la contrainte de compression.
PE = (120 pcf)(46 ft) = 5520 psf
(5520 lb / ft2 )(32.5)

S == 623 lb / inch2
288
La contrainte de compression est bien inférieure à la limite admissible de 1150 psi

pour le matériau PE4710 indiquée dans l'annexe, chapitre 3.
Flambage contraint (enterré) de la paroi d'une canalisation

Une contrainte de compression excessive (ou poussée) peut rendre la paroi de la
conduite instable et la faire flamber. Le flambage dû à une contrainte de compression
6252 Chapitre 6
annulaire commence localement sous la forme d'une grande "fossette", puis s'étend
jusqu'à une courbure inversée suivie d'un effondrement de la structure.
La résistance au flambage est proportionnelle à l'épaisseur de la paroi divisée par le diamètre.
Chapitre 6253
6253
en polyéthylène
à une puissance. Par conséquent, plus le DR est faible, plus la résistance est élevée.
Les conduites enterrées ont une résistance supplémentaire due au soutien (ou à la
contrainte) du sol environnant.
Les conduites non pressurisées ou les conduites à écoulement par gravité sont plus
susceptibles d'avoir une contrainte de compression nette dans la paroi de la
conduite et, par conséquent, la pression de flambage admissible doit être calculée
et comparée à la pression totale (sol et eau souterraine). Pour la plupart des
applications de conduites sous pression, la pression du fluide dans la conduite est
supérieure à la pression externe, et la contrainte nette dans la paroi de la conduite
est une contrainte de traction. Le flambage ne doit être pris en compte que lorsque
la conduite n'est pas sous pression, par exemple pendant et immédiatement après
la construction, lors de l'arrêt du système et dans les cas où une surpression peut
produire une pression interne négative temporaire. Dans ces circonstances, la
conduite réagira de manière beaucoup plus rigide au flambage, car son module est
plus élevé sous une charge à court terme. Lors de la conception, il convient de
choisir un module adapté à la durée de la pression externe négative. Pour les
conduites soumises à une pression négative due à un coup de bélier, il convient de
tenir compte des éléments suivants
choisir un DR qui donne à la canalisation une résistance à l'effondrement sans
contrainte suffisante pour résister à la totalité de la pression négative appliquée sans
support pour le sol. Il s'agit de se prémunir contre les effets de la construction qui
font que le matériau d'enrobage ne développe pas toute sa résistance de calcul.
Ce chapitre donne deux équations pour calculer le flambement. L'équation de
Luscher modifiée s'applique aux conduites enterrées situées sous le niveau de la
nappe phréatique, soumises à une pression sous vide ou à une charge vive avec une
couverture peu profonde. Ces forces agissent pour augmenter la moindre excentricité
dans la paroi du tuyau en suivant la déformation vers l'intérieur. Alors que la
pression du sol peut à elle seule créer de l'instabilité, le sol est moins susceptible de
suivre la déformation vers l'intérieur, en particulier s'il est granulaire. Le flambement
en terrain sec n'est donc pris en compte que pour les applications profondes et est
donné par l'équation de Moore-Selig que l'on trouve dans la section "Flambement
des conduites dans les remblais profonds et secs".
Équation de Luscher pour le flambage contraint sous le niveau de la nappe phréatique

Pour les conduites situées sous le niveau de la nappe phréatique, fonctionnant
sous vide total ou partiel, ou soumises à une charge vive, l'équation de Luscher
peut être utilisée pour déterminer la pression de flambement contrainte admissible.
Les équations 3-15 et 3-16 s'appliquent respectivement aux canalisations DR et
aux canalisations profilées.
(3-15)
(3-16)
PWC =
6254 Chapitre 6
5.65 E
RB′E′
PWC
N 12(DR - 1)3
=
5.65 EI
RB′E ′ 3
N DM
Chapitre 6255
6255
en polyéthylène
OÙ
PWC = pression de flambage contrainte admissible, lb/in2
N = facteur de sécurité
(3-17)
R = 1 - 0,33 HGW
H
OÙ
R = facteur de réduction de la flottabilité
HGW = hauteur de la nappe phréatique au-dessus du tuyau, en pieds
(3-18) 1
�′ =
1+ 4 e(-0.065H)
OÙ
e = logarithme naturel du nombre de base, 2,71828
E' = module de réaction du sol, psi
E = module d'élasticité apparent, en psi
DR = Rapport de dimension
I = moment d'inertie de la paroi du tuyau, in4/in (t3/12, si la paroi est solide)
DM = Diamètre moyen (DI + 2z ou DO - t), en
Bien que le flambage se produise rapidement, une pression externe à long terme peut
progressivement déformer la conduite jusqu'au point d'instabilité. Ce comportement
est considéré comme viscoélastique et peut être pris en compte dans les équations 3-
15 et 3-16 en utilisant la valeur apparente du module d'élasticité pour la durée et la
température appropriées de la charge. Par exemple, la valeur à court terme du
module résiste à une dépression, tandis que la valeur à 50 ans résiste à une pression
continue de l'eau souterraine. Pour les valeurs de module, voir l'annexe, chapitre 3.
Pour les conduites enterrées avec moins de 4 pieds ou un diamètre complet de

couverture, les équations 3-15 et 3-16 peuvent avoir une applicabilité limitée.
Dans ce cas, le concepteur peut utiliser les équations 3-39 et 3-40.
Le concepteur doit appliquer un facteur de sécurité proportionnel à l'application. Un

facteur de sécurité de 2,0 a été utilisé pour les tuyaux thermoplastiques.
La pression de flambement admissible doit être comparée à la contrainte verticale

totale exercée sur la couronne de la canalisation par la charge combinée du sol et de
la nappe phréatique ou de l'eau de crue. Il est prudent de vérifier la résistance au
flambage par rapport au niveau de la nappe phréatique pour une crue centennale.
Dans ce calcul, la contrainte verticale totale est généralement considérée comme la
pression de la charge du prisme pour un sol saturé, plus la pression des eaux de crue
au-dessus de la surface du sol.
6256 Chapitre 6
Pour les conduites DR fonctionnant sous vide, il est habituel d'utiliser l'équation 3-
15 pour vérifier la pression combinée du sol, de l'eau souterraine et du vide, puis
d ' utiliser l'équation de flambement sans contrainte, l'équation 3-39, pour vérifier
que la conduite peut fonctionner sous vide indépendamment de tout support ou
charge du sol, au cas où la construction ne développerait pas le support complet du
sol. Lorsque la charge de vide est de courte durée, comme lors d'un coup de bélier,
deux calculs avec l'équation 3-14 sont nécessaires. Il faut d'abord déterminer si la
conduite est suffisante pour supporter la pression de la nappe phréatique et du sol à
l'aide d'un module à long terme, puis déterminer si la conduite est suffisante pour
supporter la charge combinée de la nappe phréatique, de la pression du sol et du
vide à l'aide d'un module à court terme.
Exemple de flambage contraint

Un tuyau PE4710 de 36" SDR 26 a-t-il une résistance satisfaisante au flambage
contraint lorsqu'il est installé avec une couverture de 18 pieds dans un sol compacté
? Supposons une nappe phréatique à la surface et un E' de 1500 lb/in2 .
SOLUTION : Résoudre l'équation 3-15. Comme il s'agit d'une condition de

chargement à long terme, le module de relaxation des contraintes sur 50 ans pour
le matériau PE4710 est donné dans l'annexe à
Chapitre 3 de 29 000 psi. La couverture du sol, H, et la hauteur de la nappe
phréatique, HGW, sont toutes deux de 18 pieds. Par conséquent, le facteur de soutien du
sol, B', est calculé comme suit ;
1
B' = = 0.446
1+ 4 e-(0.065)(18)
et le facteur de réduction de la flottabilité, R, est calculé comme suit :
R = 1- 0.3318= 0.67
18
Résoudre l'équation 3-15 pour la pression de flambement contrainte à long terme admissible :
.65 0.67(0.446)1500(28,200)
( 29,000)
PWC =5
2 12(26 - 1)3
PWC 23.2psi = 3387

= 23,5 3340 psf
La pression du sol et de l'eau souterraine appliquée à la canalisation est calculée à

l'aide de l'équation 3-1 (charge du prisme) avec un poids de sol saturé. Le poids du
sol saturé est le poids net du sol et de l'eau.
lb
P = (120)(18) = 2160
Eft2
Chapitre 6257
6257
en polyéthylène
Comparez cette valeur à la pression de flambement sous contrainte. Le PWC étant

supérieur au PE, le DR 26 présente une résistance satisfaisante au flambage sous
contrainte de la conduite.
Catégorie d'installation n° 2 : Couverture peu profonde Chargement de véhicules

La méthodologie de l'installation standard suppose que la conduite se comporte principalement de
la manière suivante
comme une structure "membranaire", c'est-à-dire que la conduite est presque
parfaitement flexible, avec une faible capacité de résistance à la flexion. Aux faibles
profondeurs de couverture, en particulier celles inférieures à un diamètre de tuyau,
l'action de la membrane peut ne pas se développer complètement, et les surcharges
ou les charges vives exercent une charge de flexion sur la couronne du tuyau. Dans
ce cas, la rigidité en flexion du tuyau supporte une partie de la charge et empêche le
sommet du tuyau de se plier vers l'intérieur sous l'effet de la charge. L'équation 3-19,
publiée par Watkins(14) , donne la pression du sol qui peut être supportée au sommet
du tuyau par la combinaison de la rigidité de flexion du tuyau (résistance à la flexion)
et de la résistance interne du sol contre le soulèvement vers le haut. En plus de
vérifier la formule de Watkins, le concepteur doit vérifier la déflexion à l'aide des
équations suivantes
3-10 ou 3-11, la contrainte de compression de la paroi du tuyau en utilisant les
équations 3-13 ou 3-14, et le flambage de la paroi du tuyau en utilisant les équations
3-15 ou 3-16.
L'équation de Watkins n'est recommandée que lorsque la profondeur de la couverture

est supérieure à la moitié du diamètre du tuyau et que le tuyau est installé à au moins
18 pouces sous la surface de la route. En d'autres termes, il est recommandé que le
tuyau, quel que soit son diamètre, soit toujours à au moins 18 pouces sous la surface
de la route lorsqu'il y a des charges vives ; une profondeur plus importante peut être
nécessaire en fonction des propriétés du tuyau et de l'installation. Dans certains cas,
des profondeurs de couverture inférieures peuvent être suffisantes lorsqu'il y a un
couvercle en béton armé ou une dalle de chaussée en béton armé au-dessus de la
canalisation. L'équation 3-19 peut être utilisée à la fois pour les canalisations DR et
les canalisations profilées. Voir la définition de "A" ci-dessous.
(3-19) 12w(KH )2 7387(I) ⎛ wDH⎞
PWAT = + ⎜S - O
⎟
2 MAT
NS DO
N S DO c ⎝ 288A ⎠
OÙ
PWAT = pression admissible de la charge vive au sommet du tuyau pour les tuyaux avec un diamètre ou moins de couverture, psf
w = poids unitaire du sol,
lb/ft3
DO = diamètre extérieur du
tuyau, in H = profondeur de
la couverture, ft
I = moment d'inertie de la paroi de la conduite (t3/12 pour une conduite DR), in4/in
A = surface moyenne de la section transversale de la paroi du profil, en pouces2/pouces, pour les tuyaux profilés ou épaisseur de
la paroi (en pouces) pour les tuyaux en béton armé.
6258 Chapitre 6
(obtenir le profil auprès du fabricant du tube profilé).

c = centroïde de la fibre extérieure par rapport à la paroi, en
c = HP - z pour les tubes profilés et c = 0,5t pour les tubes DR, en
z = centroïde de la paroi du tuyau, en
SMAT = limite d'élasticité du matériau, lb/in2, Utiliser 3000 PSI pour PE3408
Chapitre 6259
6259
en polyéthylène
NS = facteur de sécurité
K = coefficient de pression passive des terres
(3-20) 1+ SIN(ф )
K=
1 - SIN( ф )
ϕ = angle de frottement interne, en degrés
L'équation 3-19 concerne une charge ponctuelle appliquée à la couronne de la

canalisation. Les charges de roue doivent être déterminées à l'aide d'une méthode de
charge ponctuelle telle que celle donnée par les équations 3-2 (Timoshenko) ou 3-4
(Boussinesq).
Lorsqu'une conduite est installée avec une couverture peu profonde sous une surface
non revêtue, des ornières peuvent se produire, ce qui non seulement réduira la
profondeur de la couverture, mais augmentera également le facteur d'impact.
Exemple de couverture peu profonde

Déterminer le facteur de sécurité contre la rupture par flexion de la conduite
accompagnée d'un soulèvement du sol, pour une conduite à profil RSC 100 F894
de 36" située à 3,0 pieds sous une charge de roue H20. Supposez une surface
asphaltée avec un enrobage granulaire.
SOLUTION : La pression de la charge vive agissant à la couronne du tuyau peut

être trouvée en utilisant l'équation 3-4, l'équation de la charge ponctuelle de
Boussinesq. À 3,0 pieds de couverture, la pression de charge vive la plus élevée se
produit directement sous une seule roue et est égale à :
(3)(2.0)(16000)(3.0 )3 = 1697 psf
PL
pWAT
= 2π (3.0 )5
OÙ
Si = 2.0
W = 16 000 lbs
H = 3,0 pieds
w = 120 pcf
La pression de la charge vive doit être comparée à la valeur de l'équation 3-19. Pour
résoudre l'équation 3-19, les paramètres suivants sont nécessaires :
I = 0,171 in4/in
A = 0,470 in2/in
HP = 2,02 in (hauteur de la paroi du profil)
DO = DI +2*h = 36.00+2*2.02 = 40.04 in
Z = 0,58 in
C = h-z = 1.44 in
6260 Chapitre 6
S = 3000 psi ϕ
= 30 deg.
Chapitre 6261
6261
en polyéthylène
Déterminer le coefficient de pression des terres :
1+sin(30) 1+ 0.5
K= = = 3.0
1 -sin(30) 1-
0.5
La pression de la charge vive au début de la rupture est égale :
(12)120(3.0 * 3.0 7387 * 120(40.04)3.0

)2 0.171
PWAT = + (3000 )
40.04 40.042 - 288* 0.470
(1.44)
PWAT = 2904 + 1584 = 4498 psf
Le facteur de sécurité qui en résulte est égal à :

4498
N = PWAT = = 2,65
pL 1697
Catégorie d'installation n° 3 : Installation de remplissage en profondeur

Les limites de performance des canalisations dans un remblai profond sont les mêmes que pour
toute canalisation enterrée.
Il s'agit notamment de
1. Contrainte de poussée de l'anneau
2. Déviation de l'anneau
3. Flambage contraint de la paroi d'une canalisation
La méthode de calcul proposée pour les canalisations dans les applications de

remblai profond implique l'introduction de routines de conception pour chaque
limite de performance qui sont différentes de celles données précédemment.
La poussée annulaire de compression est calculée en utilisant la voûte du sol. Le

calcul de la voûte peut également être utilisé pour les conceptions de tuyaux
profilés dans les applications de tranchées standard. Les tuyaux profilés sont des
tuyaux relativement peu rigides où une voûte importante peut se produire à des
profondeurs de couverture relativement faibles.
A une profondeur d'environ 50 pieds, il devient peu pratique d'utiliser l'équation de

Spangler telle qu'elle est publiée dans ce chapitre, car elle néglige la réduction
significative de la charge due à la voûte et au raidissement inhérent de
l'encastrement et à l'augmentation conséquente de E' due à l'augmentation de la
pression latérale de la terre appliquée à l'encastrement. Cette section donne une autre
équation de déflexion à utiliser avec les tuyaux en PE. Elle a été introduite pour la
première fois par Watkins et al.(1) pour les tuyaux métalliques, mais Gaube a ensuite
6262 Chapitre 6
étendu son utilisation aux tuyaux en PE.(15)

Chapitre 6263
6263
en polyéthylène
Lorsque les applications de remblai profond sont dans un sol sec, l'équation de
Luscher (Eq. 3-15 ou 3-16) peut souvent être trop conservatrice pour la conception
car elle prend en compte une force d'entraînement radiale provenant de la nappe
phréatique ou du vide. Moore et Selig(17) ont développé une équation de flambement
de la paroi des tuyaux sous contrainte adaptée aux tuyaux dans les sols secs, qui est
présentée dans la section suivante.
Une attention considérable doit être portée à la conception des conduites

profondément enterrées dont la rupture peut entraîner une rupture de pente dans les
structures en terre, ou des tas de déchets, ou dont la rupture peut avoir un impact
environnemental ou économique grave. Ces cas justifient normalement l'utilisation
de méthodes autres que celles décrites dans le présent chapitre, y compris l'analyse
par éléments finis et les essais sur le terrain, ainsi qu'un examen approfondi de la
conception par des professionnels.
Poussée compressive de l'anneau et facteur de voûte verticale

La charge de terre horizontale et verticale combinée agissant sur un tuyau enterré
crée une charge de compression radiale agissant autour de la circonférence du tuyau.
Lorsqu'un tuyau en PE est soumis à une compression annulaire, une contrainte de
poussée se développe autour de l'anneau du tuyau, et la circonférence du tuyau se
raccourcit légèrement. Ce raccourcissement permet un "arc de poussée", c'est-à-dire
que la rigidité de poussée de l'arceau du tuyau est inférieure à la rigidité de poussée
de l'arceau du sol et que, lorsque le tuyau se déforme, une charge moindre suit le
tuyau. Ce phénomène ressemble beaucoup à l'arche verticale décrite par Marston.(18)
La viscoélasticité renforce cet effet. McGrath(19) a montré que la voûte de poussée est
la forme prédominante de voûte avec les tuyaux en PE.
Burns et Richard(6) ont publié des équations qui donnent la contrainte résultante
survenant dans un tuyau en raison de la formation d'une voûte. Comme nous l'avons
vu plus haut, la voûte est généralement prise en compte lors du calcul de la
contrainte de compression annulaire dans les conduites profilées. Pour les conduites
profondément enterrées, McGrath(19) a simplifié les équations de Burns et Richard
pour dériver un facteur de voûte verticale comme indiqué dans l'équation 3-21.
(3-21)
SA-1
VAF = 0,88 - 0,71
SA + 2,5
OÙ
VAF = Facteur de voûte verticale
SA = Rapport de rigidité de la poussée de cerceau
(3-22) 1,43 M S rCENTA

S=
EA
OÙ
rCENT = rayon par rapport à l'axe centroïde du tuyau, en
Ms= module unidimensionnel du sol, psi
6264 Chapitre 6
E = module d'élasticité apparent du matériau de la conduite, en psi (voir annexe, chapitre 3)

A= surface moyenne de la section transversale de la paroi du profil, en pouces2/po, ou épaisseur de la paroi (en pouces) pour
les tuyaux en béton armé.
Chapitre 6265
6265
en polyéthylène
Les valeurs du module unidimensionnel du sol peuvent être obtenues à partir d'essais
de sol, de textes géotechniques ou du tableau 3-12 qui donne des valeurs typiques.
Les valeurs typiques du tableau 3-12 ont été obtenues en convertissant les valeurs de
McGrath(20) .
TABLEAU 3-12
Valeurs typiques de Ms , module unidimensionnel du sol
Contrainte verticale du sol1

Graviers Sable/Graviers Graviers Sable/Graviers Graviers Sable/Graviers
95% Std. Proctor (psi) 90% Std. Proctor (psi) 85% Std. Proctor (psi)
(psi)
10 3000 1600 550
20 3500 1800 650
40 4200 2100 800
60 5000 2500 1000
80 6000 2900 1300
100 6500 3200 1450
* Adapté et étendu à partir des valeurs données par McGrath(20). Pour les profondeurs non indiquées dans
McGrath(20), les valeurs MS ont été approximées en utilisant le modèle de sol hyperbolique avec des valeurs
appropriées pour K et n où n=0,4 et K=200, K=100, et K=45 pour 95% Proctor, 90% Proctor, et 85% Proctor,
respectivement.
1
Contrainte verticale du sol (psi) = [ profondeur du sol (ft) x densité du sol (pcf)]/144
La pression radiale dirigée des terres peut être obtenue en multipliant la charge
(pression) du prisme par le facteur de voûte verticale, comme indiqué dans l'Eq. 3-
23.
(3-23) PRD = (VAF)wH
OÙ
PRD = pression radiale dirigée des terres, lb/pi2
La contrainte de compression annulaire dans la paroi de la conduite peut être trouvée

en substituant le PRD de l'équation 3-23 pour le PE dans l'équation 3-13 pour la
conduite DR et l'équation 3-14 pour le profilé.
tuyau mural.
Exemple de pression terrestre

Déterminer la pression de terre agissant sur un tuyau à paroi profilée de 36" enterré à
30 pieds de profondeur. Les propriétés suivantes concernent un tuyau profilé unique
de 36" fabriqué en PE3608. D'autres tuyaux profilés de 36" peuvent avoir des
propriétés différentes. L'aire de la section transversale du tuyau, A, est égale à 0,470
pouces2 /pouce, son rayon par rapport à l'axe centroïde est de 18,00 pouces plus 0,58
pouces, et son module apparent est de 27 000 psi. La hauteur de sa paroi est de 2,02
pouces et son diamètre extérieur est égal à 36 pouces +2 (2,02 pouces) ou 40,04 pouces.
6266 Chapitre 6
Supposons que le tuyau soit installé dans un sol granulaire propre compacté à 90 %
selon la norme Proctor (Ms = 1 875 psi), que le sol en place soit aussi rigide que
l'encastrement et que le remblai pèse 120 pcf. (Lorsque l'excavation
Chapitre 6267
6267
en polyéthylène
est dans une tranchée stable, la rigidité du sol en place peut généralement être
ignorée dans ce calcul). La série d'équations suivante calcule la contrainte de
compression en boucle, S, dans la paroi de la canalisation, due à la pression de terre
appliquée par le sol au-dessus de la canalisation. La pression de terre est réduite de la
charge prismatique par le facteur de voûte verticale.
(d'après l'équation 3-22)
lbs
1.43(1875 )(18,58
= pouc pouces) = 3.93
e2
SA
lbs pouc
(28250 )(0.470 2 )
pouc e
e2 pouc
e
3.75 - 1
VAF = 0,88 - 0, 71= 0,56
3.75 + 2.5

lb
PRD = 0,57(120 pcf)(30 ft) = 2016
2052
ft2

S = PRD DO 2052 psf (40.04 in)
288A = = 596
607 psi ≤ 1000 psi
288 (0.470 in2 / in)
(Contrainte de compression admissible selon le tableau C.1, appendice au chapitre 3)
Déformation annulaire des tuyaux à l'aide du graphique de Watkins-Gaube

R. Watkins(1) a mis au point une méthode de calcul extrêmement simple.
la déflexion d'une canalisation dans un remblai qui ne repose pas sur E'. Elle est
basée sur le concept selon lequel la déflexion d'un tuyau encastré dans une couche
de sol est proportionnelle à la compression ou au tassement de la couche de sol et
que la constante de proportionnalité est une fonction de l a rigidité relative entre le
tuyau et le sol. Watkins a utilisé des essais en laboratoire pour établir et représenter
graphiquement des constantes de proportionnalité, appelées facteurs de déformation
(DF), pour les plages de rigidité des conduites métalliques. Gaube (15,16) a étendu le
travail de Watkins en testant
pour inclure les tuyaux en PE. Pour prévoir la déflexion, le concepteur détermine
d'abord l e degré de compression de la couche de sol dans laquelle le tuyau est
installé à l'aide d'équations géotechniques conventionnelles. Ensuite, la déflexion
6268 Chapitre 6
est égale à la compression du sol

multiplié par le facteur DF. Cela permet de contourner certains des problèmes
inhérents à l'utilisation des valeurs du module de réaction du sol, E'. Le concepteur
qui utilise la méthode Watkins-
Gaube Graph (figure 3-6) doit choisir des valeurs conservatrices du module du sol
pour tenir compte des variations dues à l'installation. Deux autres facteurs à prendre
en compte lors de l'utilisation du
Chapitre 6269
6269
en polyéthylène
cette méthode est qu'elle suppose un facteur de déformation constant indépendant

de la profondeur de la couverture et qu'elle ne tient pas compte de l'effet de la
présence d'eau souterraine sur le facteur de déformation.
Pour utiliser le graphique de Watkins-Gaube, le concepteur doit d'abord déterminer

la rigidité relative entre le tuyau et le sol, qui est donnée par le facteur de rigidité,
RF. Les équations 3-24 et 3-25 s'appliquent respectivement aux tuyaux DR et aux
tuyaux profilés :
(3-24) 12 E (DR - 1)3
S
RF =
E
(3-25) ES Dm 3
RF =
EI
OÙ
ES = Module sécant du sol, psi
E = Module d'élasticité apparent du matériau de la conduite, en psi
I = Moment d'inertie de la paroi de la canalisation, in4/in
Dm = Diamètre moyen (DI + 2z ou DO - t), en
Le module sécant du sol peut être obtenu à partir d'essais ou de l'évaluation d'un
ingénieur géotechnicien. Au lieu d'une détermination précise, le module du sol peut
est lié au module unidimensionnel, MS, du tableau 3-12 par l'équation suivante où µ est
le coefficient de Poisson du sol.
(3-26) (1+ µ )(1 - 2µ )
ES = M S (1 - µ )
TABLEAU 3-13
Gamme typique du coefficient de Poisson pour le sol (Bowles(21))
Type de sol Rapport de Poisson, μ

Argile saturée 0.4-0.5
Argile non saturée 0.1-0.3
Sandy Clay 0.2-0.3
Limon 0.3-0.35
Sable (dense) 0.2-0.4
Sable grossier (rapport de vide 0,4-0,7) 0.15
Sable à grains fins (rapport de vide 0,4-0,7) 0.25
6270 Chapitre 6
Ensuite, le concepteur détermine le facteur de déformation, DF, en entrant le

graphique de Watkins-Gaube avec le facteur de rigidité. Voir la figure 3-6. Le
facteur de déformation est la constante de proportionnalité entre la déflexion
verticale (compression) de la couche de sol contenant la conduite et la déflexion de
la conduite. Ainsi, la déflexion de la conduite peut être obtenue en multipliant la
constante de proportionnalité DF par le tassement du sol.
Si DF est inférieur à 1,0 dans la figure 3-6, utiliser 1,0.
La couche de sol entourant la canalisation supporte la totalité de la charge de la

couche de couverture située au-dessus d'elle sans se voûter. Par conséquent, le
tassement (compression) de la couche de sol est proportionnel à
à la charge du prisme et non à la pression radiale du sol. La déformation du sol, εS,
peut être déterminée à partir d'une analyse géotechnique ou de l'équation suivante :
(3-27)
wH
sS 144ES
=
OÙ
H = profondeur de la couverture (hauteur du remblai au-dessus de la couronne du tuyau), en pieds
Es = module sécant du sol, psi
Le concepteur peut déterminer la flèche du tuyau en pourcentage du diamètre en multipliant
la déformation du sol, en pourcentage, par le facteur de déformation :
Facteur de déformation,
DF
5 10 50 100 500 1000 5000 10,000
Facteur de rigidité,
RF
Figure 3-6 Graphique de Watkins-Gaube
(3-28) Δ�
(100) = D Fε S
DM
OÙ
∆X/DM multiplié par 100 donne le pourcentage de déflexion.
Chapitre 6271
6271
en polyéthylène
Exemple d'application de la technique de calcul Watkins-Gaube

Trouvez la déflexion d'un tuyau de 6" SDR 11 fabriqué à partir de matériaux
PE4710 sous 140 pieds de remblai avec un enrobage granulaire contenant 12 % ou
moins de fines, compacté à 90 % du proctor standard. Le remblai pèse 75 pcf.
SOLUTION : Tout d'abord, calculez l'équation de la pression verticale du sol, Eq. 3-1.
Eq. 3-1 : PE = wH
PE = (75lb/ft3)(140 ft)
PE = 10 500 lb/pi2 ou 72,9 psi
Le MS est obtenu par interpolation à partir du tableau 3-12 et est égal à 2700. Le module sécant peut être
trouvé en supposant un coefficient de Poisson de 0,30.
2700 psi (1 + 0,30)(1 - 2(0,30))

E = = 2005 psi
S (1 - 0.30)
Le facteur de rigidité est obtenu à partir de l'équation 3-24.

12 (2005)(11 - 1)3
RF = = 852
830
29,000
28250
En utilisant la figure 3-6, la valeur moyenne du facteur de déformation est de 1,2. La déformation du sol est calculée par
Équation 3-27.
75pcf * 140ft
sS lbs * 100 = 3.6%
= 144 * 2005
pouce2
La déflexion est obtenue en multipliant la déformation du sol par le facteur de déformation :
∆X
(100) = 1,2* 3,6 = 4,4% DM
Équation de Moore-Selig pour le flambage contraint dans un sol sec

Comme nous l'avons vu précédemment, il existe une contrainte de compression dans
les conduites enterrées. Lorsque cette contrainte de poussée approche une valeur
critique, la conduite peut connaître une instabilité locale
ou une grande déformation et un effondrement. Dans une section précédente de ce
chapitre, l'équation de Luscher a été donnée pour le flambement contraint sous l'effet
de l'eau souterraine. Moore et Selig(17) ont utilisé une autre approche appelée théorie
du continuum pour développer des équations de conception pour le flambement
contraint dû à la pression du sol (flambement des tuyaux encastrés). La version
particulière de leurs équations donnée ci-dessous est plus appropriée pour les
applications sèches que l'équation de Luscher. En cas de présence d'eau souterraine, il
convient d'utiliser l'équation de Luscher.
6272 Chapitre 6
L'équation de Moore-Selig pour la pression critique de flambage est la suivante : (La

pression critique de flambage est la pression à laquelle le flambage se produit. Un
facteur de sécurité doit être prévu).
(3-29) 2.4 φ RH
1
*
2
PCR = (EI )3 ( ES )3
DM
OÙ
PCR = Pression critique de flambage sous contrainte, en psi
φ = Facteur d'étalonnage, 0,55 pour les sols granulaires
RH = Facteur géométrique
I = Moment d'inertie de la paroi de la canalisation, in4/in (t3/12, en cas de construction d'un mur plein)
ES* = ES /(1-µ)
µs = coefficient de Poisson du sol (consulter un manuel sur les sols pour connaître les valeurs. Bowles
(1982) donne des valeurs typiques pour le sable et la roche allant de 0,1 à 0,4).
Le facteur de géométrie dépend de la profondeur d'enfouissement et de la rigidité
relative entre le sol d'enfouissement et le sol en place. Moore a montré que pour
des enfouissements profonds dans des remblais uniformes, le facteur géométrique est
égal à 1,0.
Exemple de flambage critique

Déterminer la pression critique de flambage et le facteur de sécurité contre le
flambage pour le tuyau SDR 11 de 6" (diamètre moyen de 5,987") de l'exemple
précédent.
SOLUTION :
* 2000 = 2860 livres
ES =
(1 - pouce2
0.3)
2.4 * 0.55* 1.0 1 2
358
(29000 * 0.018 )3 (2860 )3 =
PCR = (28250 354 livr
5.987 es pouc
e2en
2
Déterminer le facteur de sécurité contre le flambage :
S. F. = PCR = 358*
= 4.9
PE
354
144
140 *75
Catégorie d'installation n° 4 : Effets de flottaison de la couverture peu profonde

La couverture peu profonde présente quelques considérations particulières pour les
conduites flexibles. Comme nous l'avons déjà mentionné, l'interaction totale avec la
structure du sol (effet de membrane) peut ne pas se produire, et les charges vives sont
Chapitre 6273
6273
en polyéthylène
supportées en partie par la rigidité de flexion de la conduite. Même si la conduite a

une résistance suffisante pour supporter la charge vive, la profondeur de la couverture
peut ne pas être suffisante pour empêcher la formation d'une dépression.
6274 Chapitre 6
le tuyau ne flotte pas vers le haut ou ne se déforme pas si le sol est saturé d'eau
souterraine. Cette section aborde les points suivants
• Exigences minimales en matière de couverture du sol pour éviter la flottaison

• Flambage hydrostatique (sans contrainte)
Considérations de conception pour la flottation des eaux souterraines

Une nappe phréatique élevée peut faire flotter un tuyau enterré, provoquant des
mouvements ascendants hors du niveau du sol ainsi que des bouleversements
catastrophiques. Ce problème ne concerne pas uniquement les conduites en
plastique. La flottaison des conduites en métal ou en béton peut se produire à faible
profondeur lorsque les conduites sont vides.
La flottaison se produit lorsque l'eau souterraine entourant la conduite produit

une force de flottaison supérieure à la somme des forces descendantes fournies
par le poids du sol, le frottement du sol, le poids de la conduite et le poids de son
contenu. Outre l e s perturbations dues aux mouvements hors sol, la flottaison
peut également entraîner une réduction significative du soutien du sol autour de
la conduite et permettre à la conduite de se déformer sous l'effet de la pression
hydrostatique externe.
La flottaison n'est généralement pas une considération de conception pour les

conduites enterrées lorsque la canalisation est pleine ou presque pleine de liquide ou
lorsque la nappe phréatique est toujours en dessous du radier de la conduite. Lorsque
ces conditions ne sont pas remplies, une règle empirique rapide est que les conduites
enterrées dans un sol ayant un poids unitaire saturé d'au moins 120 lb/pi3 avec une
couverture d'au moins 1½ diamètre de conduite ne flotteront pas. Cependant, si
l'enfouissement se fait dans un sol plus léger ou avec une couverture moindre, il faut
vérifier la flottaison de la nappe phréatique.
La relation mathématique entre la force de flottaison et les forces descendantes est

donnée par l'équation 3-30. Voir la figure 3-7. Pour un tuyau vide, la flottaison se
produit si :
(3-30) F B >W P +W S +W D + WL
OÙ
FB = force de flottaison, lb/pi de tuyau
WP = poids du tuyau, en lb/pi de tuyau
WS = poids du sol saturé au-dessus de la canalisation, en lb/pi de canalisation
WD = poids du sol sec au-dessus de la canalisation, en lb/pi de canalisation
WL = poids du contenu liquide, lb/pi de tuyau
Chapitre 6275
6275
en polyéthylène
Figure 3-7 Schéma des forces de flottaison des eaux souterraines
Pour un tuyau de 1 pied de long, vide et submergé, la force de flottaison vers le haut est :
2
(3-31)
F B= ω G d O
4
OÙ
dO = diamètre extérieur de la conduite, en pieds
ω� = poids spécifique de l'eau
souterraine (eau douce = 62,4 lb/pi3)
(eau de mer = 64,0 lb/pi3)
Le poids moyen du tuyau, WP en livres/pied, peut être obtenu à partir de la

documentation du fabricant ou de l'équation 3-32 ou du tableau des poids de
l'annexe de ce chapitre. Ce calcul est basé sur l'utilisation d'une densité de
matériau de tuyau de 0,955 gm/cc.
(3-32)
2 (1.06 DR - 1.12)
WP
= πdO 59.6
DR 2
6276 Chapitre 6
L'équation 3-33 donne le poids du sol par pied linéaire de
tuyau. (3-33) W D = xd (H - H S ) d O
OÙ
ωd = poids unitaire du sol sec, pcf (voir le tableau 3-14 pour les valeurs typiques).
HS = niveau de saturation de la nappe phréatique au-dessus de la conduite, en pieds
TABLEAU 3-14
Poids unitaire du sol saturé et sec
Poids de l'unité, lb/ft3

Sec, le poids du sol
Type de sol Saturée, poids unitaire de saturé au-dessus du tuyau,
l'eau souterraine, pcf en livres par pied de tuyau.
ωS
ωd
Sables et graviers 118-150 93-144
Limons et argiles 87-131 37-112
Till glaciaire 131-150 106-144
Roches 119-137 94-125
concassées
Silts et argiles 81-112 31-94
organiqu
es
(3-34) ⎛ 2 (4 - π ⎞
W S = ( ωS - ωG )⎜ + d OH S⎟
)
⎝ dO ⎠
8
OÙ
ωS = poids unitaire saturé du sol, pcf
Lorsqu'une zone est submergée, les particules de sol sont portées par leur
immersion dans la nappe phréatique. Le poids effectif du sol submergé, (WS -
WG), est le poids unitaire saturé du sol moins la densité de l'eau souterraine. Par
exemple, un sol d'un poids unitaire saturé de 120 pcf a un poids effectif de 57,6
pcf lorsqu'il est complètement immergé dans l'eau (120 - 62,4 = 57,6 pcf).
L'équation 3-35 donne le poids par pied linéaire du liquide dans un tuyau plein.
(3-35) πd
W L = xL
'2 4
OÙ
WL = poids du liquide dans la canalisation, lb/ft
ωL = poids unitaire du liquide dans la conduite, pcf
Chapitre 6277
6277
en polyéthylène
et s'il est à moitié plein, le poids du liquide est de

(3-36)
π d
W L = ωL
'2 8
OÙ
ωL = poids unitaire du liquide dans la conduite, lb/ft3
Pour les niveaux de liquide compris entre le vide et la moitié du plein (0 % à 50 %),
ou entre la moitié du plein et le plein (50 % à 100 %), les formules suivantes
fournissent un poids approximatif du liquide avec une précision d'environ ±10 %.
Veuillez vous référer à la figure 3-8.
Figure 3-8 Niveaux de flottaison et de liquide interne
Pour un niveau de liquide compris entre le vide et le demi-plein, le poids du liquide

dans le tuyau est approximativement de
(3-37) 4h 3
l d ' - hl
W L = xL +
3 0,392 hl
OÙ
hl = niveau du liquide dans la conduite, en pieds
Pour un niveau de liquide compris entre la moitié et le plein, le poids du liquide dans
le tuyau est approximativement de
(3-38) ( πd '2 ⎞
W L = xL | - 1.573 il |
⎝4 ⎠
6278 Chapitre 6
OÙ
he = d '-hl
Flambage de la paroi d'une conduite sans contrainte (flambage hydrostatique)

L'équation de flambement donnée dans cette section a pour but d'aider à la
conception d'applications de couverture peu profonde. Cependant, elle peut être
utilisée pour calculer la résistance au flambage des conduites au-dessus du sol
soumises à une pression d'air externe due à un vide interne, pour les conduites
immergées dans des lacs ou des étangs, et pour les conduites placées dans des
tubages sans enrobage de coulis.
Les tuyaux non contraints sont des tuyaux qui ne sont pas contraints par
l'enfouissement dans le sol ou l'enrobage de béton. Les conduites en surface sont sans
contrainte, de même que les conduites placées dans un tubage avant l'injection de
coulis. Les conduites enterrées peuvent être considérées comme essentiellement non
contraintes lorsque le sol environnant n'augmente pas de manière significative leur
résistance au flambage au-delà de leur résistance non contrainte. Cela peut se
produire lorsque la profondeur de la couverture est insuffisante pour empêcher la
conduite de flotter légèrement vers le haut et de rompre le contact avec l'encastrement
sous sa ligne de ressort. Les eaux souterraines, les inondations ou le vide peuvent
provoquer le flambage d'une canalisation non contrainte.
Un cas particulier de flambage sans contrainte, appelé flambage "vers le haut",

peut se produire pour les conduites enterrées à faible profondeur. Le flambage
vers le haut se produit lorsque la pression latérale due à l'eau souterraine ou au
vide pousse les côtés du tuyau vers l'intérieur tout en forçant le sommet du tuyau
et le sol au-dessus vers le haut. (L'affaissement ressemble à une déviation de la
conduite
rotation de 90 degrés). Une conduite est susceptible de flambage vers le haut lorsque
la profondeur de la couverture est insuffisante pour empêcher le mouvement de la
couronne vers le haut. Il a été suggéré qu'une couverture minimale de quatre pieds
est nécessaire avant que le support du sol ne contribue à éviter le flambage vers le
haut ; cependant, les tuyaux de plus grand diamètre peuvent nécessiter jusqu'à un
diamètre et demi pour développer un support complet.
Une conception conservatrice du flambement de la couverture peu profonde consiste

à supposer qu'il n'y a pas de soutien du sol et à concevoir la conduite en utilisant
l'équation de flambement de la paroi de la conduite sans contrainte. Au lieu de
c e l a , un bouchon de béton, suffisant pour résister à la déflexion vers le haut, peut
également être placé sur l a conduite, puis la conduite peut être conçue en utilisant
l'équation de Luscher pour le flambement sous contrainte.
Les équations 3-39 et 3-40 donnent la pression de flambement admissible sans

contrainte de la paroi du tuyau pour les tuyaux DR et les tuyaux profilés,
Chapitre 6279
6279
en polyéthylène
respectivement.
⎞3
(3-39) f 2E ⎛ 1
PWU =O ⎜⎟
N S(1 - μ 2 ) ⎝ DR - 1 ⎠
6280 Chapitre 6
(3-40) fO 24EI (1
PWU =
NS - μ2 ) D3 M
OÙ
PWU = pression admissible de flambage de la paroi de la conduite sans contrainte, en psi
E = module d'élasticité apparent du matériau de la conduite, en psi
fO = Facteur de correction de l'ovalité, figure 3-9
I = Moment d'inertie de la paroi de la canalisation, in4/in
µ = coefficient de Poisson
DM = Diamètre moyen, (DI + 2z ou DO -t), en
z = distance centroïdale de la section murale par rapport à la fibre intérieure du tuyau, en (à obtenir auprès du fabricant du
tuyau)
Bien que le flambage se produise rapidement, une pression externe à long terme peut
progressivement déformer la conduite jusqu'au point d'instabilité. Ce comportement
est considéré comme viscoélastique et
peut être pris en compte dans les équations 3-39 et 3-40 en utilisant la valeur du
module d'élasticité apparent pour la durée et la température appropriées de
l'application spécifique, comme indiqué dans l'annexe, chapitre 3. Pour le coefficient
de Poisson, utiliser une valeur de 0,45 pour tous les matériaux de tuyaux en PE.
L'ovalisation ou la déviation du diamètre de la conduite augmente le rayon de

courbure local de la paroi de la conduite et réduit donc la résistance au flambage.
L'ovalisation est généralement exprimée en pourcentage de réduction du diamètre
de la conduite ou.. :
(3-41) ( D - DMIN ⎞
%DÉFLEXION = 100| I |
⎝ DI ⎠
OÙ
DMIN = diamètre intérieur minimal du tuyau, en
Chapitre 6281
6281
en polyéthylène
Figure 3-9 Facteur de compensation de l'ovalité, ƒØ
Le concepteur doit comparer la pression critique de flambage à la pression réelle

prévue et appliquer un facteur de sécurité correspondant à son évaluation de
l'application. Un facteur de sécurité de 2,5 est courant, mais des circonstances
spécifiques peuvent justifier un facteur de sécurité plus élevé ou plus faible. Pour les
conduites immergées de grand diamètre, la pression anticipée peut être calculée de
manière prudente en déterminant la hauteur d'eau à partir du radier de la conduite
plutôt qu'à partir de la couronne de la conduite.
Exemple de flottation des eaux souterraines

Trouvez le niveau d'eau admissible au-dessus d'un tuyau PE4710 DR 26 de 10"
installé avec seulement 2 pieds de couverture. Supposez que le tuyau présente une
ovalisation de 3 % due aux charges d'expédition, de manutention et d'installation.
SOLUTION : Utiliser l'équation 3-39. La pression de flambement de la paroi de la

conduite dépend de la durée du niveau d'eau au-dessus de la conduite. Si le niveau
d'eau est durable, il convient d'utiliser une valeur à long terme du module de
relaxation des contraintes, mais si le niveau d'eau ne s'élève qu'occasionnellement,
un module élastique à plus court terme peut être appliqué.
Cas (a) : Pour l'eau à long terme au-dessus du tuyau, le module de relaxation des
contraintes à 50 ans, 73ºF est d'environ 29 000 lb/in2 pour un matériau PE4710
typique. En supposant une ovalisation de 3 % (fO égal à 0,76) et un facteur de
sécurité de 2,5 à 1, la pression admissible à long terme, PWU est donnée par :
⎞3
(0.76) 2 (28,200)
(29,000) 1
⎛ ⎜ 1,4psig
psi =(3,2
3,2 ft-hd)
ft - Hd
PWU = 2.5 (1 - 0. 2 ⎟ =1,4
45 ) ⎝ 26 - 1 ⎠
6282 Chapitre 6
Cas (b) : Les inondations sont des phénomènes occasionnels, qui durent
généralement de quelques jours à une semaine environ. Cependant, les élévations
de la nappe phréatique peuvent rester élevées pendant plusieurs semaines après une
inondation. La valeur du module d'élasticité à 1000 heures a été utilisée pour
estimer la durée prévue de l'inondation.
(0.76) 2(46,000)⎜⎛ 1 ⎞3 2.1 4.9 ft - Hd
PWU = 2.5 (1(43,700)
- 0. 2 ⎟ = 2,2 psi = 5,2 pieds (de hauteur de chute)
45 ) ⎝ 26 - 1 ⎠
Chapitre 6283
6283
en polyéthylène
Section 4
Considérations sur la conception thermique
Introduction
Comme pour tous les thermoplastiques, le comportement technique du PE peut être
considérablement affecté par la température. Une augmentation de la température
entraîne une diminution de la résistance et du module apparent. Une diminution de
la température a des effets inverses. Pour une conception efficace des pipelines, ces
effets doivent être reconnus de manière adéquate.
Dans le cas des conduites sous pression, la température de fonctionnement la

plus élevée est limitée par la nécessité de conserver une résistance à long terme
suffisante ou de maintenir une pression nominale suffisante pour l'application
prévue. Cette température maximale est généralement de 60°C (140°F). Facteurs
de déclassement jusqu'à 140°F
sont présentées dans l'annexe du chapitre 3. Si des températures plus élevées sont
envisagées, il convient de consulter le fournisseur de tuyaux pour obtenir des
informations complémentaires.
Dans le cas d'applications enterrées de tuyaux sans pression, dans lesquelles le

matériau d'enrobage fournit un support significatif contre la déformation du
tuyau, la température de fonctionnement la plus élevée peut être plus élevée -
parfois jusqu'à 180°F (~82°C). Les facteurs de réévaluation de la température
pour le module d'élasticité apparent, qui sont présentés dans l'annexe du chapitre
3, peuvent être utilisés pour réévaluer la rigidité d'une conduite à 73°F pour toute
autre température comprise entre -20 et 140°F (-29 et 60°C). Pour les
températures supérieures à 140°F, l'effet dépend davantage du matériau et il
convient de consulter le fournisseur de tuyaux.
L'un des avantages des tuyaux en PE est qu'ils conservent une grande partie de
leur résistance, même à basse température. Il peut être manipulé, installé et
exploité en toute sécurité, même dans des conditions inférieures au point de
congélation. La formation de glace dans le tuyau limitera ou arrêtera l'écoulement,
mais n'entraînera pas la rupture du tuyau. Bien que les tuyaux en PE soient un peu
moins résistants dans des conditions de gel, ils restent beaucoup plus résistants
que la plupart des autres matériaux de tuyauterie.
Résistance et comportement sous contrainte et déformation

Comme indiqué précédemment dans ce manuel, les propriétés techniques du
matériau PE sont affectées par l'ampleur de la charge, la durée de la charge,
l'environnement et la température de fonctionnement. Et, également comme indiqué
précédemment, la convention standard est de rapporter les propriétés techniques des
matériaux de tuyauterie en PE sur la base d'un environnement standard - qui est
6284 Chapitre 6
l'eau - et d'une température standard - qui est de 73°F (23°C). Une conception pour
une condition qui s'écarte de cette convention exige qu'une adaptation appropriée
soit faite. Cette section aborde la question de l'effet d'une température différente de
la température de base.
Chapitre 6285
6285
en polyéthylène
Pour prendre en compte correctement l'effet de la température sur la résistance et sur

les propriétés de contrainte/déformation, il faut se baser sur le comportement de
résistance à long terme réellement observé. Les tableaux présentés en annexe du
chapitre 3 énumèrent les facteurs d'ajustement de la température qui ont été
déterminés sur la base d'évaluations à long terme.
Effets de dilatation/contraction thermique

Les joints de tuyaux en PE fusionnés sont entièrement retenus. Le tuyau et les joints
fusionnés peuvent facilement supporter les contraintes induites par les changements
de température. En général, les contraintes de poussée et les joints de dilatation
mécaniques ne sont pas nécessaires dans un système de tuyauterie en PE entièrement
fusionné. Cependant, une limitation de la poussée peut s'avérer nécessaire lorsque le
tuyau en PE est raccordé à un autre tuyau à emboîtement. La conception pour cette
condition est abordée plus loin dans ce chapitre et dans le document TN-36 de PPI.
Le coefficient de dilatation thermique du PE étant nettement supérieur à celui des

autres matières plastiques, les considérations relatives aux effets potentiels de la
dilatation ou de la contraction thermique peuvent être les suivantes :
• Une tuyauterie installée à chaud peut se refroidir suffisamment après l'installation

pour générer des forces de traction significatives. Par conséquent, le
raccordement final doit être effectué après que la tuyauterie a atteint sa
température de fonctionnement.
• Un tuyau non retenu peut se rétracter suffisamment pour s'arracher d'un joint
mécanique qui n'offre pas une résistance suffisante à l'arrachement. Les méthodes
utilisées pour raccorder les tuyaux en PE doivent offrir une résistance à
l'arrachement qui est soit inhérente à la conception du joint, soit une résistance
mécanique supplémentaire. Voir le chapitre 9. (Remarque : des blocs de poussée
spécialement conçus peuvent être nécessaires pour limiter les mouvements lorsque
des joints mécaniques sont alignés avec des tuyaux en PE).
• Une canalisation non freinée exposée à des variations de température importantes
se dilatera et se contractera, se déformera latéralement ou appliquera des charges
de compression ou de traction sur les contraintes ou les supports.
Un facteur atténuant est le module d'élasticité relativement faible du PE, qui réduit
considérablement la poussée générée par une expansion/contraction restreinte.
Cette poussée n'impose aucun problème aux connexions par fusion thermique.
Voir le chapitre 8 pour plus d'informations sur la conception des canalisations au-
dessus du niveau du sol en fonction des effets thermiques.
Effets thermiques non limités

La variation théorique de la longueur d'une conduite non retenue placée sur une
surface sans frottement peut être déterminée à l'aide de l'équation 4-1.
6286 Chapitre 6
(4-1) ΔL=L αΔT

Chapitre 6287
6287
en polyéthylène
OÙ
∆L = variation de la longueur de la canalisation, en pieds
L = longueur de la conduite, en pieds
α = coefficient de dilatation thermique, in/in/ºF
∆T = changement de température, ºF
Le coefficient de dilatation thermique des tuyaux en PE est d'environ 1 x 10-4

in/in/˚F. En règle générale, le changement de température pour les tuyaux en PE non
retenus est d'environ "1/10/100", c'est-à-dire 1 pouce pour chaque changement de
température de 10˚F pour chaque 100 pieds de tuyau. Une augmentation de la
température entraîne une augmentation de la longueur, tandis qu'une baisse de la
température entraîne une diminution de la longueur.
Effets thermiques sur les extrémités

Une longueur de tuyau retenue ou ancrée aux deux extrémités et placée sur une
surface sans frottement aura une réaction aux changements de température
sensiblement différente de celle du tuyau non retenu mentionné ci-dessus. Si la
conduite est retenue à
une ligne droite entre deux points et que la température diminue, le tuyau tentera de
diminuer en longueur. Comme les extrémités sont retenues ou ancrées, le
changement de longueur ne peut pas se produire, ce qui crée une contrainte de
traction longitudinale le long de la conduite. L'ampleur de cette contrainte peut être
déterminée à l'aide de l'équation 4-2.
(4-2) σ = Eα ∆T
σ = contrainte longitudinale dans le tuyau, psi
E = module d'élasticité apparent du matériau de la conduite, en psi
La valeur du module d'élasticité apparent du matériau de la conduite a un impact

important sur la contrainte calculée. Comme pour tous les matériaux
thermoplastiques, le module du PE, et donc sa rigidité, dépend de la température et
de la durée de la charge appliquée. Par conséquent, le module d'élasticité approprié
doit être sélectionné en fonction de ces deux variables. Lors de la détermination de
l'intervalle de temps approprié, il est important de tenir compte du fait que le
transfert de chaleur se produit à des vitesses relativement lentes à travers la paroi du
tuyau en PE ; par conséquent, les changements de température ne se produisent pas
rapidement. Comme le changement de température ne se produit pas rapidement, la
température moyenne est souvent choisie pour la sélection du module.
(4-3) F= σ AP

F = poussée d'extrémité, lb
6288 Chapitre 6
AP = surface de la section transversale du tuyau,( /4)(

DO2 - Di2) in2
Chapitre 6289
6289
en polyéthylène
Les équations 4-2 et 4-3 peuvent également être utilisées pour déterminer la
contrainte de compression et la poussée (respectivement) à partir d'une
augmentation de température.
Bien que la variation de longueur des tuyaux en PE lors des changements de

température soit plus importante que celle de nombreux autres matériaux, la force
nécessaire pour limiter le mouvement est moindre en raison de son module
d'élasticité plus faible.
Lorsque la température du pipeline diminue en raison des conditions météorologiques

ou d'exploitation, une contrainte de traction longitudinale se développe le long de la
conduite, qui peut être déterminée à l'aide de l'équation 4-2. La contrainte de traction
admissible pour une conduite fonctionnant à sa pression nominale est déterminée par
l'indice HDS pour cette température. Le HDS est celui du matériau de la conduite
pour la température de base de 73˚F (23˚C) multiplié par le facteur d'ajustement de la
température indiqué dans l'annexe, chapitre 3.
(4-4) σ allow = HDS x FT
OÙ
HDS = contrainte hydrostatique de conception, psi (tableau 1-1)
FT = Facteur de température (voir annexe, chapitre 3)
L'équation 4-3 est utilisée pour déterminer la charge de poussée appliquée aux
dispositifs d'ancrage structurels.
Pendant l'augmentation de la température, le pipeline tente d'augmenter sa longueur,

mais il est retenu par des guides mécaniques qui dirigent la poussée de compression
longitudinale vers des ancrages structurels qui empêchent l'augmentation de la
longueur. Cela crée à son tour une contrainte de compression longitudinale dans la
conduite et une charge de poussée contre les ancrages structurels.
La contrainte de compression qui se développe dans la conduite et à laquelle
résistent les ancrages structurels est déterminée à l'aide de l'équation 4-2. La
contrainte de compression ne doit pas dépasser la contrainte de compression
admissible conformément à l'annexe du chapitre 3.
Systèmes de tuyauterie hors sol

Les considérations relatives à la conception des systèmes de tuyauterie en PE
installés en surface sont nombreuses et sont donc traitées séparément dans le chapitre
du manuel consacré aux applications en surface des tuyaux en PE.
Systèmes de tuyauterie enterrés

Une canalisation enterrée est généralement bien retenue par les charges du sol et
ne subit que très peu de mouvements latéraux. Cependant, des charges
d'extrémité longitudinales peuvent en résulter et doivent être prises en compte.
6290 Chapitre 6
Les transitions vers d'autres matériaux de tuyauterie qui utilisent la technique

d'assemblage à emboîtement devront être calculées en utilisant la charge de
poussée telle qu'elle est délivrée par la pression.
Chapitre 6291
6291
en polyéthylène
plus le potentiel de la charge due aux changements de température. Le simple

fait de fixer l'extrémité du PE au matériau d'assemblage peut entraîner
l'arrachement des raccords en amont, à moins que ces raccords ne soient retenus.
Le nombre de joints qui doivent être retenus pour empêcher l'arrachement de
l'emboîture peut être calculé à l'aide des techniques suivantes
selon les recommandations du fabricant du matériau de la tuyauterie de rechange.
L'équation 4-3 peut être utilisée pour calculer la charge de poussée totale due au
changement de température.
Les raccordements à faible capacité de poussée aux trous d'homme ou à

d'autres systèmes de tuyauterie, comme c'est le cas dans de nombreux
systèmes d'écoulement par gravité sans pression, peuvent être traités au
moyen d'un dispositif d'étanchéité à l'eau.
un ancrage de poussée longitudinale tel que celui illustré à la figure 4-1. La taille du
bloc de poussée variera en fonction des conditions du sol et de la charge de poussée
calculée selon l'équation 4-3.
Figure 4-1 Ancrage longitudinal de poussée
Conclusion
La durabilité et la nature viscoélastique des matériaux de tuyauterie PE modernes
font que ces produits conviennent parfaitement à un large éventail d'applications de
tuyauterie telles que : les conduites principales d'eau potable et les conduites de
service, la distribution de gaz naturel, la collecte de pétrole et de gaz, les égouts de
refoulement, les conduites d'écoulement par gravité, les tuyauteries industrielles et
diverses tuyauteries minières. A cette fin, des considérations fondamentales de
conception telles que l'écoulement des fluides, la conception de l'enfouissement et la
réponse thermique ont été présentées dans ce chapitre dans le but de fournir des
conseils au concepteur du système de tuyauterie sur l'utilisation de ces matériaux de
tuyauterie résistants dans toute la gamme des applications de tuyauterie potentielles.
6292 Chapitre 6
Pour le concepteur de canalisations, une quantité considérable d'informations de base

et/ou de théorie a été fournie dans ce chapitre. Cependant, le concepteur doit
également garder à l'esprit que la majorité des installations de canalisations
répondent aux critères de l'approche de la fenêtre de conception de l'AWWA
présentée à la section 3.
Chapitre 6293
6293
en polyéthylène
de ce chapitre. Les installations de tuyauterie qui répondent aux critères de la fenêtre

AWWA peuvent être grandement simplifiées en ce qui concerne la conception et
l'utilisation de systèmes de tuyauterie en PE flexible.
Bien que tous les efforts aient été faits pour être aussi exhaustifs que possible dans
cette discussion, i l f a u t également reconnaître que ces lignes directrices
doivent être considérées à la lumière des besoins spécifiques d'un projet, d'une
installation et/ou d'un service. Pour cette raison, ce chapitre sur la conception des
canalisations doit être utilisé en conjonction avec les autres chapitres de ce manuel
afin de fournir une compréhension plus approfondie des considérations de
conception qui peuvent être spécifiques à un projet particulier ou à une application
utilisant des systèmes de canalisations en PE. Le lecteur est également invité à
consulter la longue liste de références de ce chapitre en tant que ressources
supplémentaires pour l'analyse et la conception d'un projet et/ou d'un système.
Références pour la section 1

Kerr, Logan, "Water Hammer Problems in Engineering Design", Consulting Engineering, mai 1985 Howard
; A., "The Reclamation E' Table, 25 Years Later", Plastic Pipe XIII, Washington, D. C., 2-5 octobre 2006.
Marshall, G. P., Brogden, S., "Evaluation of the Surge and Fatigue Resistances of PVC and PE Pipe Materials for use in the
U.K. Water Industry", Plastics Pipe X, septembre 1998, Gotenberg, Suède.
UK Water Industry IGN 4-37-02, "Design Against Surge And Fatigue Conditions For Thermoplastics Pipes", mars 1999.

1. Jeppson, Roland W., Analysis of Flow in Pipe Networks, Ann Arbor Science, Ann Arbor, MI.
2. Distribution Network Analysis, AWWA Manual M32, American Water Works Association, Denver, CO.
3. ASTM D 2513, Standard Specification for Thermoplastic Gas Pipe, Tubing and Fittings, American Society for
Testing and Materials, West Conshohocken, PA.
4. ASTM D 2737, Standard Specification for PE (PE) Tubing, American Society for Testing and Materials, West
Conshohocken, PA.
5. ASTM D 2447, Standard Specification for PE (PE) Plastic Pipe, Schedules 40 and 80, Based on Outside Diameter,
American Society for Testing and Materials, West Conshohocken, PA.
6. ASTM D 3035, Standard Specification for PE ( PE) Plastic Pipe (DR-PR) Based on Controlled Outside Diameter,
7. ASTM F 714, Standard Specification for PE (PE) Plastic Pipe (SDR-PR) Based on Controlled Outside Diameter,
8. ANSI/AWWA C901, norme AWWA pour les tuyaux et tubes à pression en PE (PE), de 1/2 po (13 mm) à 3 po (76 mm)
pour le service de l'eau, American Water Works Association, Denver, Colorado, États-Unis. (76 mm) pour le service de
l'eau, American Water Works Association, Denver, CO
9. ANSI/AWWA C906, AWWA Standard for PE (PE) Pressure Pipe and Fittings, 4 In. Through 63 In. for Water
Distribution, American Water Works Association, Denver, CO.
10. API Specification 15LE, Specification for PE Line Pipe (PE), American Petroleum Institute, Washington DC.
11. ASTM D 2104, Standard Specification for PE (PE) Plastic Pipe, Schedule 40, American Society for Testing and
Materials, West Conshohocken, PA.
12. ASTM D 2239, Standard Specification for PE (PE) Plastic Pipe (SIDR-PR) Based on Controlled Inside Diameter,
13. ASTM F 894, Standard Specification for PE (PE) Large Diameter Profile Wall Sewer and Drain Pipe, American
Society for Testing and Materials, West Conshohocken, PA.
14. PPI TR-22, PE Piping Distribution Systems for Components of Liquid Petroleum Gases, Plastics Pipe Institute,
Irving, TX.
15. Nayyar, Mohinder L. (1992). Piping Handbook , 6th Edition, McGraw-Hill, New York, NY.
16. Iolelchick, I.E., Malyavskaya O.G., & Fried, E. (1986). Handbook of Hydraulic Resistance, Hemisphere Publishing
Corporation.
17. Moody, L.F. (1944). Transactions, Volume 6, American Society of Mechanical Engineers (ASME), New York, NY.
18. Swierzawski, Tadeusz J. (2000). Flow of Fluids, chapitre B8, Piping Handbook, 7e édition, Mohinder L. Nayyar,
McGraw-Hill, New York, NY.
19. Lamont, Peter A. (1981, mai). Common Pipe Flow Formulas Compared with the Theory of Roughness, Journal of the
American Water Works Association, Denver, CO.
20. L'écoulement des fluides à travers les vannes, les raccords et les tuyaux. (1957). Crane Technical Paper No 410,
the Crane Company, Chicago, IL.
21. Chen, W.F. et J.Y. Richard Liew. (2002). The Civil Engineering Handbook, 2e édition, CRC Press, Boca Raton, FL.
6294 Chapitre 6
22. Bowman, J.A. (1990). The Fatigue Response of Polyvinyl Chloride and PE Pipe Systems, Buried Plastics Pipe
Technology, ASTM STP 1093, American Society for Testing and Materials, Philadelphie.
23. Marshall, GP, S. Brogden, & M.A. Shepherd, Evaluation of the Surge and Fatigue Resistance of PVC and PE Pipeline
Materials for use in the UK Water Industry, Proceedings of Plastics Pipes X, Goteborg, Sweden.
24. Fedossof, F.A., & Szpak, E. (1978, 20-22 septembre). Cyclic Pressure Effects on High Density PE Pipe, document
présenté à la Western Canada Sewage Conference, Regian, Saskatoon, Canada.
25. Parmakian, John. (1963). Waterhammer Analysis, Dover Publications, New York, NY.
26. Thompson, T.L., & Aude, T.C. (1980). Slurry Pipelines, Journal of Pipelines, Elsevier Scientific Publishing Company,
Amsterdam.
27. Manuel d'ingénierie du gaz naturel. (1959). McGraw-Hill, New York, NY.
28. Manuel de l'AGA sur les conduites en plastique pour le service du gaz. (2001). American Gas Association, Washington DC.
29. ASCE Manuals and Reports on Engineering Practice No. 60. (1982). Gravity Sewer Design and Construction,
American Society of Civil Engineers, New York, NY.
30. Hicks, Tyler G. (1999). Handbook of Civil Engineering Calculations, McGraw-Hill, New York, NY.
31. PPI TR-14, Water Flow Characteristics of Thermoplastic Pipe, Plastics Pipe Institute, Irving, TX.
32. Kerr, Logan, Water Hammer Problems in Engineering Design, Consulting Engineering, mai 1985.

1. Watkins, R.K., Szpak, E., & Allman, W.B. (1974). Structural Design of PE Pipes Subjected to External Loads, Engr.
Experiment Station, Utah State Univ.
2. AWWA (2006), PE Pipe Design and Installation, M55, American Water Works Association, Denver, CO.
3. Howard, A.K. (1996). Pipeline Installation, Relativity Printing, Lakewood, Colorado, ISBN 0-9651002-0-0.
4. Spangler, M.G. (1941). The Structural Design of Flexible Pipe Culverts, Bulletin 153, Iowa Engineering Experiment
Station, Ames, IA.
5. Watkins, R.K., & Spangler, M.G. (1958). Some Characteristics of the Modulus of Passive Resistance of Soil-A Study
in Similitude, Highway Research Board Proceedings 37:576-583, Washington.
6. Burns, J.Q. et Richard, R.M. (1964). Attenuation of Stresses for Buried Cylinders, Proceedings of the Symposium on
Soil Structure Interaction, pp.378-392, University of Arizona, Tucson.
7. Katona, J.G., Forrest, F.J., Odello, & Allgood, J.R. (1976). CANDE-A Modern Approach for the Structural Design and
Analysis of Buried Culverts, Report FHWA-RD-77-5, FHWA, US Department of Transportation.
8. Howard, A.K. (1977, janvier). Modulus of Soil Reaction Values for Buried Flexible Pipe, Journal of the
Geotechnical Engineering Division, ASCE, Vol. 103, No GT 1.
9. Petroff, L.J. (1995). Installation Technique and Field Performance of PE, Profile Pipe, Proceedings 2nd Intl.
Conference on the Advances in Underground Pipeline Engineering, ASCE, Seattle.
10. Duncan, J.M. et Hartley, J.D. (1982). Evaluation of the Modulus of Soil Reaction, E', and Its Variation with Depth, Report
No. UCB/GT/82-02, University of California, Berkeley.
11. Howard, A.K. (1981). The USBR Equation for Predicting Flexible Pipe Deflection, Proceedings Intl. Conf. On
Underground Plastic Pipe, ASCE, Nouvelle-Orléans, LA.
12. Janson, L.E. (1991). Long-Term Studies of PVC and PE Pipes Subjected to Forced Constant Deflection, Report No. 3,
KP-Council, Stockholm, Sweden.
13. Spangler, M.G. et Handy, R.L. (1982). Soil Engineering, 4e édition, Harper & Row, New York.
14. Watkins, R.K. (1977). Minimum Soil Cover Required Over Buried Flexible Cylinders, Interim Report, Utah State
University, Logan, UT.
15. Gaube, E. (1977, juin). Stress Analysis Calculations on Rigid PE and PVC Sewage Pipes, Kunstoffe, Vol.67, pp. 353-
356, Allemagne.
16. Gaube, E., & Muller, W. (1982, juillet). Mesure de la déformation à long terme des tuyaux en PE posés sous terre,
Kunstoffe, Vol. 72, pp. 420-423, Allemagne.
17. Moore, I. D. et Selig, E. T. (1990). Use of Continuum Buckling Theory for Evaluation of Buried Plastic Pipe Stability,
Buried Plastic Pipe Technology, ASTM STP 1093, Philadelphie.
18. Marston, A. (1930). Iowa Engineering Experiment Station, Bulletin No. 96.
19. McGrath, T. (1994). Analysis of Burns & Richard Solution for Thrust in Buried Pipe, Simpson Gumpertz & Heger,
Inc, Cambridge, Mass.
20. McGrath, T.J. (1998). Replacing E' with the Constrained Modulus in Flexible Pipe Design, proceedings Pipeline Div.
Conf. Pipelines in the Constructed Environment, ASCE, San Diego, CA.
21. Bowles, J.E. (1982). Foundation Analysis and Design, 3e édition, McGraw-Hill Book Company, New York.
Chapitre 6295
6295
en polyéthylène
Annexe A.1
POIDS ET DIMENSIONS DES TUYAUX (DIPS)

(Noir)
Diamètre Épaisseur
intérieu minimale
r du de la paroi Poids
OD
tube (d) (t) (w)
Diamètr Actuel lb. par
e en. DR* en. en. pied
nomin
al.
7 2.76 0.566 2.621
9 3.03 0.440 2.119
11 3.20 0.360 1.776
13.5 3.34 0.293 1.476
3 3.960 15.5 3.42 0.255 1.299
17 3.47 0.233 1.192
21 3.56 0.189 0.978
26 3.64 0.152 0.798
32.5 3.70 0.122 0.644
7 3.35 0.686 3.851

9 3.67 0.533 3.114
11 3.87 0.436 2.609

13.5 4.05 0.356 2.168
4 4.800 15.5 4.14 0.310 1.909
17 4.20 0.282 1.752
21 4.32 0.229 1.436
26 4.41 0.185 1.172
32.5 4.49 0.148 0.946
7 4.81 0.986 7.957

9 5.27 0.767 6.434
11 5.57 0.627 5.392
13.5 5.82 0.511 4.480
6 6.900 15.5 5.96 0.445 3.945
17 6.04 0.406 3.620
21 6.20 0.329 2.968
26 6.34 0.265 2.422
32.5 6.45 0.212 1.954
6296 Chapitre 6
intérieu minimale
r du de la paroi Poids
OD
tube (d) (t) (w)
nomin
al.
7 6.31 1.293 13.689
9 6.92 1.006 11.069
11 7.31 0.823 9.276
13.5 7.63 0.670 7.708
8 9.050 15.5 7.81 0.584 6.787
17 7.92 0.532 6.228
21 8.14 0.431 5.106
26 8.31 0.348 4.166
32.5 8.46 0.278 3.361
7 7.74 1.586 20.593

9 8.49 1.233 16.652
11 8.96 1.009 13.955
13.5 9.36 0.822 11.595
10 11.100 15.5 9.58 0.716 10.210
17 9.72 0.653 9.369
21 9.98 0.529 7.681
26 10.19 0.427 6.267
32.5 10.38 0.342 5.056
7 9.20 1.886 29.121

9 10.09 1.467 23.548
11 10.66 1.200 19.734
13.5 11.13 0.978 16.397
12 13.200 15.5 11.39 0.852 14.439
17 11.55 0.776 13.250
21 11.87 0.629 10.862
26 12.12 0.508 8.863
32.5 12.34 0.406 7.151
7 10.67 2.186 39.124

9 11.70 1.700 31.637
11 12.35 1.391 26.513
13.5 12.90 1.133 22.030
14 15.300 15.5 13.21 0.987 19.398
17 13.39 0.900 17.801
21 13.76 0.729 14.593
26 14.05 0.588 11.907
32.5 14.30 0.471 9.607
Chapitre 6297
6297
en polyéthylène
intérieu minimale
OD r du de la paroi Poids
tube (d) (t) (w)
nomin
al.
7 12.13 2.486 50.601
9 13.30 1.933 40.917
11 14.05 1.582 34.290
13.5 14.67 1.289 28.492
16 17.400 15.5 15.02 1.123 25.089
17 15.23 1.024 23.023
21 15.64 0.829 18.874
26 15.98 0.669 15.400
32.5 16.26 0.535 12.425
7 13.59 2.786 63.553

9 14.91 2.167 51.390
11 15.74 1.773 43.067
13.5 16.44 1.444 35.785
18 19.500 15.5 16.83 1.258 31.510
17 17.07 1.147 28.916
21 17.53 0.929 23.704
26 17.91 0.750 19.342
32.5 18.23 0.600 15.605
7 15.06 3.086 77.978

9 16.51 2.400 63.055
11 17.44 1.964 52.842
13.5 18.21 1.600 43.907
20 21.600 15.5 18.65 1.394 38.662
17 18.91 1.271 35.479
21 19.42 1.029 29.085
26 19.84 0.831 23.732
32.5 20.19 0.665 19.147
11 20.83 2.345 75.390

13.5 21.75 1.911 62.642
15.5 22.27 1.665 55.159
24 25.800 17 22.58 1.518 50.618
21 23.20 1.229 41.495
26 23.70 0.992 33.858
32.5 24.12 0.794 27.317
6298 Chapitre 6
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
nomin
al.
13.5 26.97 2.370 96.367
15.5 27.62 2.065 84.855
30 32.000 17 28.01 1.882 77.869
21 28.77 1.524 63.835
26 29.39 1.231 52.086
32.5 29.91 0.985 42.023
* Ces DR (7,3, 9, 11, 13,5, 17, 21, 26, 32,5) font partie de la série de rapports
dimensionnels standard (SDR) établie par la norme ASTM F 412.51.
Chapitre 6299
6299
en polyéthylène
Annexe A.2
POIDS ET DIMENSIONS DES TUYAUX (IPS)

(NOIR)
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
Diamètre Actuel lb. par
nomina en. DR en. en. pied
l.
7 0.59 0.120 0.118
7.3 0.60 0.115 0.114
1/2 0.840 9 0.64 0.093 0.095
9.3 0.65 0.090 0.093
11 0.68 0.076 0.080
11.5 0.69 0.073 0.077
7 0.73 0.150 0.184

7.3 0.75 0.144 0.178
3/4 1.050 9 0.80 0.117 0.149
9.3 0.81 0.113 0.145
11 0.85 0.095 0.125
11.5 0.86 0.091 0.120
7 0.92 0.188 0.289

7.3 0.93 0.180 0.279
1 1.315 9 1.01 0.146 0.234
9.3 1.02 0.141 0.227
11 1.06 0.120 0.196
11.5 1.07 0.114 0.188
7 1.16 0.237 0.461

7.3 1.18 0.227 0.445
9 1.27 0.184 0.372
1 1/4 1.660 9.3 1.28 0.178 0.362
11 1.34 0.151 0.312
11.5 1.35 0.144 0.300
13.5 1.40 0.123 0.259
6300 Chapitre 6
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
7 1.32 0.271 0.603
7.3 1.35 0.260 0.583
9 1.45 0.211 0.488
1 1/2 1.900 9.3 1.47 0.204 0.474
11 1.53 0.173 0.409
11.5 1.55 0.165 0.393
13.5 1.60 0.141 0.340
15.5 1.64 0.123 0.299
7 1.66 0.339 0.943

7.3 1.69 0.325 0.911
9 1.82 0.264 0.762
9.3 1.83 0.255 0.741
2 2.375 11 1.92 0.216 0.639
11.5 1.94 0.207 0.614
13.5 2.00 0.176 0.531
15.5 2.05 0.153 0.467
17 2.08 0.140 0.429
7 2.44 0.500 2.047

7.3 2.48 0.479 1.978
9 2.68 0.389 1.656
9.3 2.70 0.376 1.609
11 2.83 0.318 1.387
3 3.500 11.5 2.85 0.304 1.333
13.5 2.95 0.259 1.153
15.5 3.02 0.226 1.015
17 3.06 0.206 0.932
21 3.15 0.167 0.764
26 3.21 0.135 0.623
Chapitre 6301
6301
en polyéthylène
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
7 3.14 0.643 3.384
7.3 3.19 0.616 3.269
9 3.44 0.500 2.737
9.3 3.47 0.484 2.660
11 3.63 0.409 2.294
4 4.500 11.5 3.67 0.391 2.204
13.5 3.79 0.333 1.906
15.5 3.88 0.290 1.678
17 3.94 0.265 1.540
21 4.05 0.214 1.262
26 4.13 0.173 1.030
32.5 4.21 0.138 0.831
7 3.88 0.795 5.172

7.3 3.95 0.762 4.996
9 4.25 0.618 4.182
9.3 4.29 0.598 4.065
11 4.49 0.506 3.505
5 5.563 11.5 4.54 0.484 3.368
13.5 4.69 0.412 2.912
15.5 4.80 0.359 2.564
17 4.87 0.327 2.353
21 5.00 0.265 1.929
26 5.11 0.214 1.574
32.5 5.20 0.171 1.270
7 4.62 0.946 7.336

7.3 4.70 0.908 7.086
9 5.06 0.736 5.932
9.3 5.11 0.712 5.765
11 5.35 0.602 4.971
6 6.625 11.5 5.40 0.576 4.777
13.5 5.58 0.491 4.130
15.5 5.72 0.427 3.637
17 5.80 0.390 3.338
21 5.96 0.315 2.736
26 6.08 0.255 2.233
32.5 6.19 0.204 1.801
6302 Chapitre 6
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
7 6.01 1.232 12.433
7.3 6.12 1.182 12.010
9 6.59 0.958 10.054
9.3 6.66 0.927 9.771
11 6.96 0.784 8.425
8 8.625 11.5 7.04 0.750 8.096
13.5 7.27 0.639 7.001
15.5 7.45 0.556 6.164
17 7.55 0.507 5.657
21 7.75 0.411 4.637
26 7.92 0.332 3.784
7 7.49 1.536 19.314

7.3 7.63 1.473 18.656
9 8.22 1.194 15.618
9.3 8.30 1.156 15.179
11 8.68 0.977 13.089
10 10.750 11.5 8.77 0.935 12.578
13.5 9.06 0.796 10.875
15.5 9.28 0.694 9.576
17 9.41 0.632 8.788
21 9.66 0.512 7.204
26 9.87 0.413 5.878
32.5 10.05 0.331 4.742
7 8.89 1.821 27.170

7.3 9.05 1.747 26.244
9 9.75 1.417 21.970
9.3 9.84 1.371 21.353
11 10.29 1.159 18.412
12 12.750 11.5 10.40 1.109 17.693
13.5 10.75 0.944 15.298
15.5 11.01 0.823 13.471
17 11.16 0.750 12.362
21 11.46 0.607 10.134
26 11.71 0.490 8.269
32.5 11.92 0.392 6.671
Chapitre 6303
6303
en polyéthylène
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
7 9.76 2.000 32.758
7.3 9.93 1.918 31.642
9 10.70 1.556 26.489
9.3 10.81 1.505 25.745
11 11.30 1.273 22.199
14 14.000 11.5 11.42 1.217 21.332
13.5 11.80 1.037 18.445
15.5 12.09 0.903 16.242
17 12.25 0.824 14.905
21 12.59 0.667 12.218
26 12.86 0.538 9.970
32.5 13.09 0.431 8.044
7 11.15 2.286 42.786

7.3 11.35 2.192 41.329
9 12.23 1.778 34.598
9.3 12.35 1.720 33.626
11 12.92 1.455 28.994
16 16.000 11.5 13.05 1.391 27.862
13.5 13.49 1.185 24.092
15.5 13.81 1.032 21.214
17 14.00 0.941 19.467
21 14.38 0.762 15.959
26 14.70 0.615 13.022
7 12.55 2.571 54.151

7.3 12.77 2.466 52.307
9 13.76 2.000 43.788
9.3 13.90 1.935 42.558
11 14.53 1.636 36.696
18 18.000 11.5 14.68 1.565 35.263
13.5 15.17 1.333 30.491
15.5 15.54 1.161 26.849
17 15.76 1.059 24.638
21 16.18 0.857 20.198
26 16.53 0.692 16.480
32.5 16.83 0.554 13.296
6304 Chapitre 6
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
7 13.94 2.857 66.853
7.3 14.19 2.740 64.576
9 15.29 2.222 54.059
9.3 15.44 2.151 52.541
11 16.15 1.818 45.304
20 20.000 11.5 16.31 1.739 43.535
13.5 16.86 1.481 37.643
15.5 17.26 1.290 33.146
17 17.51 1.176 30.418
21 17.98 0.952 24.936
26 18.37 0.769 20.346
32.5 18.70 0.615 16.415
9 16.82 2.444 65.412

9.3 16.98 2.366 63.574
11 17.76 2.000 54.818
11.5 17.94 1.913 52.677
22 22.000 13.5 18.55 1.630 45.548
15.5 18.99 1.419 40.107
17 19.26 1.294 36.805
21 19.78 1.048 30.172
26 20.21 0.846 24.619
32.5 20.56 0.677 19.863
9 18.35 2.667 77.845

9.3 18.53 2.581 75.658
11 19.37 2.182 65.237
11.5 19.58 2.087 62.690
24 24.000 13.5 20.23 1.778 54.206
15.5 20.72 1.548 47.731
17 21.01 1.412 43.801
21 21.58 1.143 35.907
26 22.04 0.923 29.299
32.5 22.43 0.738 23.638
Chapitre 6305
6305
en polyéthylène
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
11 22.60 2.545 88.795
11.5 22.84 2.435 85.329
13.5 23.60 2.074 73.781
15.5 24.17 1.806 64.967
28 28.000 17 24.51 1.647 59.618
21 25.17 1.333 48.874
26 25.72 1.077 39.879
32.5 26.17 0.862 32.174
11 24.22 2.727 101.934

11.5 24.47 2.609 97.954
13.5 25.29 2.222 84.697
15.5 25.90 1.935 74.580
30 30.000 17 26.26 1.765 68.439
21 26.97 1.429 56.105
26 27.55 1.154 45.779
32.5 28.04 0.923 36.934
13.5 26.97 2.370 96.367

15.5 27.62 2.065 84.855
32 32.000 17 28.01 1.882 77.869
21 28.77 1.524 63.835
26 29.39 1.231 52.086
32.5 29.91 0.985 42.023
15.5 31.08 2.323 107.395

17 31.51 2.118 98.553
36 36.000 21 32.37 1.714 80.791
26 33.06 1.385 65.922
32.5 33.65 1.108 53.186
15.5 36.26 2.710 146.176

17 36.76 2.471 134.141
42 42.000 21 37.76 2.000 109.966
26 38.58 1.615 89.727
32.5 39.26 1.292 72.392
6306 Chapitre 6
intérieu minimale
tube (d) (t) (w)
l.
17 42.01 2.824 175.205
48 48.000 21 43.15 2.286 143.629
26 44.09 1.846 117.194
32.5 44.87 1.477 94.552
21 48.55 2.571 181.781

54 54.000 26 49.60 2.077 148.324
32.5 50.48 1.662 119.668
Chapitre 6307
6307
en polyéthylène
Annexe A.3
Liste des variables du chapitre sur la conception
υ = viscosité cinématique, ft2/sec

ρ = densité du fluide, lb/ft3
μ = viscosité dynamique, lb-sec/ft2
Δv = Changement soudain de vitesse, ft/sec
AC = Surface de la section transversale de l'alésage du tuyau, ft2
ac = surface de contact, ft2
A = la surface moyenne de la section transversale de la paroi du profil, en pouces2/pouces, pour les
tuyaux profilés ou l'épaisseur de la paroi (en pouces) pour les tuyaux en acier.
Tuyau DR
2 2 2
AS = Surface de la section transversale du tuyau ou (∏/4) (DO - Di ), en
AP = surface de la paroi extérieure du tuyau, 100 in2
C = Facteur de frottement de Hazen-Williams, sans dimension, voir tableau 1-7.
c = de la fibre extérieure au centroïde de la paroi, en
CV = pourcentage de concentration de solides par volume
CW = pourcentage de solides concentration en poids
DA = diamètre intérieur moyen du tuyau, en
DF = Facteur de conception, tiré du tableau 1-2
d' = Diamètre intérieur du tube, ft
DI = Diamètre intérieur du tube, en
DM = Diamètre moyen (DI+2z ou DO-t), en
DMIN = diamètre intérieur minimal du tuyau, en
Faire = diamètre extérieur du tuyau, en
dO = diamètre extérieur du tuyau, pi
DR = Rapport dimensionnel, DO/t
e = logarithme naturel nombre de base, 2.71828
E' = Module de réaction du sol, psi
Ed = Module effectif dynamique instantané du matériau du tuyau (typiquement 150 000 psi pour les
tuyaux en PE)
FR = Module de réaction du sol indigène, psi
ES* = ES/(1-µ)
f = facteur de frottement (sans dimension, mais dépendant de la rugosité de la surface de
la conduite et du nombre de Reynolds)
F = poussée d'extrémité, lb
FB = force de flottaison, lb/ft
FL = coefficient de vitesse (tableaux 1-14 et 1-15)
fO = Facteur de correction de l'ovalisation, figure 2-9
FS = Facteur de soutien du sol
FT = Facteur de conception de la température de service, tiré du tableau 1-11
g = Accélération gravitationnelle constante, 32,2 ft/sec2
H = hauteur de la couverture, ft
hl = niveau de liquide dans la conduite, ft
HGW = hauteur de la nappe phréatique au-dessus du tuyau, ft
h1 = élévation du pipeline au point 1, ft
6308 Chapitre 6
h1 = pression d'entrée, en H2O

hU = élévation de la conduite en amont, ft
h2 = élévation du pipeline au point 2, ft
h2 = pression de sortie, en H O2
dD = élévation de la conduite en aval, ft
BHD = Base de conception hydrostatique, psi
hE = Hauteur d'élévation, pieds de liquide
hf = perte par frottement (hauteur de chute), pieds de liquide
HS = niveau de saturation de la nappe phréatique au-dessus de la canalisation, ft
IV = Valeur d'influence du tableau 2-5
I = Moment d'inertie de la paroi du tube, in4/in
IDR = Rapport dimensionnel des tuyaux contrôlés par l'ID
If facteur d'impact
k = viscosité cinématique, centistokes
KBULK = Module volumique du fluide à la température de travail
KBED = Facteur de litière, généralement 0,1
K = coefficient de pression passive des terres
K' = Facteur d'adaptation, tableau 1-5
KP = constante de perméabilité (tableau 1-13)
LEFF = Longueur effective de la canalisation, en pieds
L = Longueur de la canalisation, en pieds
LDL = Facteur de décalage de la déflexion
ΔL = variation de la longueur de la canalisation, en
M = distance horizontale, normale à l'axe de la conduite, entre le centre de la charge et le bord
de la charge, ft
Ms = module unidimensionnel du sol, psi
n = coefficient de rugosité, sans dimension
N = distance horizontale, parallèle à l'axe de la conduite, entre le centre de la charge et le bord
de la charge, ft
P = Pression interne, psi
PW = périmètre mouillé par l'écoulement, ft
p1 = pression d'entrée, lb/in2 absolue
p2 = pression de sortie, lb/in2 absolue
PA = pression interne de la conduite, en atmosphères (1 atmosphère = 14,7 lb/in2 )
PC = Classe de pression
PCR = Pression critique de flambage sous contrainte, psi
PE = pression verticale du sol due à la charge de terre, psf
Pf = perte de charge, psi
PL = pression verticale du sol due à la charge vive, psf
POS = Surpression occasionnelle
PRD = pression radiale dirigée des terres, lb/pi2
PRS = Surpression récurrente
Ps = Pression de surpression transitoire, psig
PWAT = Pression admissible de la charge vive à l'embout du tuyau pour les tuyaux avec un diamètre ou
moins de couverture, psf
PWC = pression de flambage admissible sous contrainte, lb/in2
PWU = pression admissible de flambage de la paroi de la canalisation sans contrainte, en psi
Chapitre 6309
6309
en polyéthylène
pi = Pression due à la sous-zone i lb/ft2

Q = débit, gpm
QFPS = débit, ft3/sec

Qh = débit, standard ft3/heure
qP = volume de gaz perméable, cm3 (gaz à température et pression normales)
rH = rayon hydraulique, ft
r = distance entre le point d'application de la charge et le sommet du tuyau, en pieds
R = facteur de réduction de la flottabilité
rCENT = rayon par rapport à l'axe centroïde du tuyau, en
Re = Nombre de Reynolds, sans dimension
RH = Facteur géométrique
RSC = Constante de rigidité de l'anneau, lb/ft
rT = rayon équivalent, ft
RF = Facteur de rigidité, dimensions
s = densité du liquide, gm/cm3
SH = pente hydraulique, ft/ft
S = contrainte de compression de la paroi du tuyau, lb/in2
SMAT = limite d'élasticité du matériau, lb/in2
SA = Ratio de rigidité de la poussée de l'arceau
Sg = gravité spécifique des gaz
SL = gravité spécifique du liquide porteur
SM = gravité spécifique d'un mélange de boues
SS = gravité spécifique des solides
t = épaisseur minimale de la paroi, en
t' = épaisseur de la paroi, mils
TCR = Temps critique, secondes
V = vitesse d'écoulement, ft/sec
VAF = Facteur de voûte verticale
VC = vitesse critique de tassement, ft/sec
ν = viscosité cinématique. ft2/sec
VMin = vitesse minimale approximative, ft/sec
w = poids unitaire du sol, lb/pi3
WD = poids du sol sec au-dessus de la canalisation, lb/pi de la canalisation
Ww = charge par roue, lb
WL = poids du contenu liquide, lb/pi de tuyau
WL = poids du liquide en contact, lb/pi de tuyau
WP = Pression de service, psi
WP = poids du tuyau, lb/pi de tuyau
WPR = Pression nominale, psi
wS = pression de surcharge distribuée agissant sur la surface du sol, lb/ft2
WS = poids du sol saturé au-dessus de la canalisation, lb/pi de la canalisation
ξ = viscosité dynamique, centipoises
Z = Centroïde de la section du mur, en
Z = Centroïde de la paroi du tube, en
Zi = distance centroïdale de la section murale par rapport à la fibre intérieure du tuyau, en
α = coefficient de dilatation thermique, in/in/ºF
6310 Chapitre 6
ΔL = changement de longueur, en
ΔT = changement de température, ºF
ΔX = Déviation horizontale, en
ΔV = Changement soudain de vitesse, ft/sec

ε = rugosité absolue, ft.
εs = Souche du sol
Θ = temps écoulé, jours
μs = Rapport de Poisson du sol
μ = Rapport de Poisson
σ = contrainte longitudinale dans le tuyau, psi
σallow = Contrainte de traction admissible à 73ºF, lb/in
φ = Facteur d'étalonnage, 0,55 pour les sols granulaires changement en psi
ωD = poids unitaire du sol sec,lb/pi3 (voir le tableau 2-16 pour les valeurs typiques).
ωG = poids unitaire de l'eau souterraine lb/ft3
ωL = poids unitaire du liquide dans la conduite, en lb/pi3
ωS = poids unitaire du sol saturé, pcf lb/ft3
ϕ = angle de frottement interne, en degrés
Γ = Viscosité dynamique, lb-sec/ft2

Design of PE Piping Systems FR

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Design of PE Piping Systems FR

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 6155

Conception de systèmes de tuyauterie en

Dans les pages qui suivent, les méthodes de conception de base

La section 1 couvre la conception basée sur les exigences en

La section 2 traite de la conception hydraulique des conduites

La section 3 est consacrée à la conception de

Enfin, la section 4 traite de la réaction des tuyaux en PE aux

cet aspect très important de la conception des pipelines en ce qui

Ce chapitre se termine par une annexe assez complète qui

Les équations 1-1 et 1-2 utilisent la contrainte hydrostatique de calcul, HDS, à

les matériaux à haute performance. Dans la forme précédente de l'équation ISO,

FT = Facteur de conception de la température de service (voir l'annexe du chapitre 3)

DO = D i a m è t r e extérieur du tuyau contrôlé par le DO, en pouces.

DI = Diamètre intérieur du tuyau contrôlé par l'ID, en pouces.

La contrainte hydrostatique de conception, HDS, est la contrainte circonférentielle

Le facteur d'application environnementale est utilisé pour ajuster la pression

Pression nominale pour les tuyaux de gaz combustible

La pression nominale des tuyaux de distribution et de transport de gaz dans les

utilisés pour la distribution et le transport réglementés de gaz de pétrole liquéfié

Pression nominale pour le débit de liquide Pression de surpression

1. Résistance aux coups de bélier occasionnels :

Supposons tout d'abord que la pression de pointe occasionnelle maximale ne doit

Supposons maintenant un deuxième cas dans lequel la pression de pointe

2. Résistance aux coups de bélier récurrents :

Estimation de l'ampleur des coups de bélier

En l'absence d'une analyse formelle de la surpression, une estimation de l'ampleur de

Variations soudaines du débit, fps

En général, la capacité des tuyaux en PE à tolérer en toute sécurité des surpressions

Tolérance standard pour la surpression momentanée au-dessus du

Tolérance standard pour la surpression momentanée au-dessus du

11 160 80 5.6 160 11.2

Contrôle des réactions de surpression

En outre, les problèmes potentiels de surpression doivent être étudiés lors de la

être prévus pour réduire l'effet des surpressions à un minimum réalisable et

La procédure de conception d'un système de tuyauterie est souvent un processus

ID du tuyau pour les calculs de débit

Diamètre d'écoulement pour un tuyau à diamètre extérieur contrôlé

les exigences en matière de rapport dimensionnel (DR) conformément à un certain

Diamètre du tube pour les tubes à diamètre intérieur contrôlé

Écoulement des fluides dans les conduites en PE

Perte de charge dans les canalisations - Darcy-Weisbach/Colebrook/Moody

La formule de Darcy-Weisbach, équation 2-3, et la formule de Colebrook,

La vitesse d'écoulement peut être calculée à l'aide de l'équation suivante

Pour les écoulements turbulents (nombre de Reynolds, Re, supérieur à 4000), le

précision suffisante pour permettre le calcul.

La formule Colebrook est la suivante :

'ε' Rugosité absolue de la surface, ft

rapportées par Valeur de

Effets de déflexion des tuyaux

Note pour le diagramme de Moody : D = diamètre intérieur de la conduite, en pieds

Figure 2-1 Le diagramme de Moody

Perte de charge dans les raccords

Lorsqu'une canalisation contient un grand nombre de raccords situés à proximité les

La longueur équivalente de tuyau à utiliser pour estimer la perte de frottement due

Composant de tuyauterie K'

- Les valeurs K sont basées sur le document technique n° 410-C de Crane.

Perte de charge due à un changement d'altitude

Si un pipeline est soumis à une élévation ou à une diminution uniforme de l'altitude

Dans une canalisation transportant des liquides et fonctionnant à plein régime, la

Pression d'écoulement de l'eau - Équation de Hazen-Williams

Formule de Hazen-Williams pour la perte de charge par frottement en psi :

Les termes sont tels que définis précédemment, et :

Exemple de conception de l'écoulement d'un tuyau